• il y a 9 mois
Selon une étude de l'IFOP en 2022 un français sur 5 exprime se sent seul, même si avec les réseaux sociaux on a jamais eu autant d'amis. Mais ce n'est que du virtuel.
Deux jeunes entrepreneurs montpelliérains viennent de lancer un concept baptisé The Afterwork.
Littéralement "après le travail".

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Transcription
00:00 Merci aussi de nous regarder sur France 3 Occitanie.
00:02 Il paraît qu'un français sur cinq exprime un sentiment de solitude.
00:06 Alors on reçoit ce matin Guillaume Rolland, Yannick Cotard et Yann Segon, co-fondateur de The After Work.
00:11 Oui, c'est quoi il paraît ? Parce que c'est une étude de l'IFOP, je crois qui date de 2022
00:16 et qui dit qu'effectivement un français sur cinq se sent seul.
00:19 Votre cas ?
00:20 Non, ben non, moi avec vous je ne m'ennuie pas.
00:22 C'est pour ça que vous êtes venu à deux.
00:24 Voilà.
00:25 Parce que vous vous sentiez un peu seul.
00:26 Donc c'est pas un mais deux invités que nous avons maintenant, Yannick Cotard et Yann Segon.
00:30 Bonjour à tous les deux.
00:31 Bonjour.
00:32 Merci d'être venu nous rejoindre.
00:34 Yannick et Yann, vous avez donc lancé The After Work, qui sont alors, comment appeler ça ?
00:39 Des moments de rencontre pour personnes qui se sentent seules, c'est ça ?
00:43 Qui commence ? Yannick ou Yann ?
00:45 Déjà je vais vous présenter un petit peu le contexte.
00:46 Déjà merci de nous recevoir.
00:48 En fait avec mon associé Yann, on peut le dire, on est deux amoureux de la vie, on est bons vivants.
00:52 On s'est rencontrés d'ailleurs lors d'un after work.
00:54 Et autour d'un verre, on a fait un constat, c'est qu'on vit dans un monde de plus en plus connecté,
00:58 avec des avancées technologiques incroyables, et pour autant, on se sent de plus en plus seul.
01:03 Comme vous avez dit, le sondage le montre.
01:05 Oui, parce qu'effectivement avec les réseaux sociaux, pour les citer, on les connaît tous.
01:09 On a plein plein plein plein d'amis.
01:11 Mais virtuels, c'est ça.
01:13 Et nous en fait, on a pris le contre-pied, on s'est dit qu'on voulait ramener les gens dans la vie réelle.
01:17 Parce que cette solitude, c'est vraiment un sujet qui nous touche à tous les deux.
01:20 Moi personnellement, c'est quelque chose que j'ai aussi vécu en tant qu'entrepreneur.
01:23 Pourtant je voyais du monde, mais dans mon domaine d'entrepreneuriat, je me suis retrouvé seul.
01:28 Et du coup, on a décidé de passer à l'action et de créer The After Work.
01:32 Parce qu'on croit vraiment que plus que jamais encore aujourd'hui,
01:35 il est important d'être connecté les uns les autres, et de rester humain d'ailleurs.
01:39 C'est notre devise, "Stay human".
01:40 Alors vous vous êtes rencontré lors d'un after work, parce que le principe existait déjà ?
01:43 Il était quelle heure à peu près ?
01:45 Il était 19h.
01:46 Il était 19h ?
01:47 C'est pour ça qu'on a choisi cet horaire pour le rendez-vous.
01:49 Donc ça concept existait déjà ou vous vous êtes rencontré ?
01:51 Le concept de l'after work, on ne l'a pas réinventé.
01:53 Effectivement, c'est un concept qui date depuis longtemps.
01:55 C'est de se rencontrer après le travail, de rencontrer des personnes qu'on connaît.
01:59 Ce qu'on appelle la "pea hour" aussi parfois.
02:01 Souvent ça arrive sur ces créneaux-là, effectivement.
02:03 La problématique c'est qu'actuellement, il y a de plus en plus d'indépendants,
02:06 il y a de plus en plus de personnes qui travaillent en télétravail.
02:08 Et donc en fait, si on regarde bien, quand est-ce qu'on rencontre du monde ?
02:11 On le rencontre pendant ses études, et au travail.
02:14 Et si on est sorti des études, ou si on travaille de chez soi,
02:19 comment on fait pour rencontrer du monde ?
02:20 C'est pour ça qu'on a lancé The After Work, justement.
02:23 Alors vous le lancez sur Montpellier, et la soirée de lancement a lieu officiellement demain, je crois ?
02:27 Ce mercredi, c'est ça.
02:28 Et ces after works seront hebdomadaires, c'est-à-dire tous les mercredis.
02:32 Et ceux qui veulent y participer, on va un peu détailler,
02:37 mais jusqu'au lundi soir, je crois, pour s'inscrire.
02:39 Ça se passe comment ? C'est via une appli ? C'est via un site ?
02:41 C'est ça. En fait, le concept qu'on n'a pas encore présenté,
02:44 et qui est un petit peu original, c'est que ces after works,
02:46 au lieu de rencontrer des personnes qu'on connaît,
02:49 on va rencontrer des inconnus.
02:51 Et donc, pour nous, comment ça se passe ?
02:54 Une fois qu'on s'inscrit sur notre site internet, TheAfterWork.app,
02:57 on doit répondre à un questionnaire.
02:59 Ce questionnaire va nous permettre d'identifier des personnalités,
03:03 mais aussi des centres d'intérêt,
03:05 et aussi des intentions quand on vient à l'after work.
03:08 Et nous, avec notre algorithme, on va pouvoir matcher les personnes ensemble,
03:11 et en fait organiser des after works autour de ce site.
03:13 Genre, les questions que vous nous posez, c'est "quelles sont nos passions ?
03:16 "Auquel âge on a ? Est-ce qu'on aime les chats ?"
03:19 Ce type de questions qui, effectivement, va être pour connaître vos centres d'intérêt,
03:24 mais il y a aussi un bloc sur votre personnalité.
03:29 Est-ce que vous êtes plutôt introverti et extroverti ?
03:31 Pour éviter qu'on se retrouve avec six personnes qui n'ont rien à dire,
03:34 en se regardant le blanc dans les yeux.
03:36 Est-ce que vous vous intéressez aussi au sujet grave ?
03:37 Genre du style "pour ou contre la peine de mort ?"
03:39 Parce que sinon, on peut se retrouver des fois avec des gens...
03:41 Non, justement, le but, c'est de faire de la rencontre authentique,
03:44 de la rencontre qui soit conviviale, donc on est vraiment dans un cadre convivial, sympathique,
03:48 et avec cette nouveauté d'arriver et de ne pas savoir avec qui on va se retrouver.
03:54 Comme je n'ai pas d'amis, je vous pose toutes les questions, Guillaume, en fait.
03:56 Non, non, non, mais si tu veux encore en poser une ou deux, éventuellement.
03:59 Yannick, en fait, c'est l'algorithme qui décide de tout, si j'ai bien compris.
04:03 Oui, enfin, c'est un algorithme qu'on a quand même bien éduqué.
04:06 On y a passé du temps.
04:08 Mais oui, en fait, l'idée, c'est de servir de la technologie,
04:11 justement, comme un moyen pour que les gens se rencontrent dans la vie réelle.
04:14 Et pas le contraire. C'est pour ça qu'on a voulu sortir de tous ces concepts de sites de rencontre,
04:17 qu'on n'a rien contre, mais nous, en tout cas, on est partis sur autre chose.
04:20 Forcément, vous vous attendiez à ce que je vous pose la question.
04:22 Ça n'a rien à voir avec un site de rencontre. On n'est pas là pour rencontrer l'âme seule.
04:25 Ah, ça se fait, ça se fait.
04:27 Après, c'est plus, comme on dit, plus c'est affinité.
04:29 Mais le but initial, c'est pas ça.
04:31 C'est de la rencontre sociale.
04:32 D'accord. Mais les personnes qui se trouvent de solitude,
04:34 c'est absolument toutes les catégories socio-professionnelles et tous les âges.
04:37 Est-ce que l'âge aussi, dans votre algorithme tel que vous l'avez éduqué, dites-vous,
04:42 vous vous êtes tenu compte de ce critère-là aussi ?
04:44 Parce que quelqu'un d'un âge mûr se retrouverait avec quelqu'un de 25 ans,
04:47 alors parfois ça peut le faire, je veux dire, c'est pas que l'on a des centres d'intérêt communs,
04:50 mais est-ce que vous veillez aussi à ça ?
04:52 Est-ce que vous faites en sorte que les gens qui se retrouvent
04:54 aient tous à peu près le même âge, tous les mêmes centres d'intérêt,
04:57 les mêmes cultures, je sais pas ?
05:00 Déjà on a été surpris de voir que la tranche d'âge, l'écart était assez large.
05:04 Et donc du coup, nous on a pris le parti pris de mixer un peu les différences intergénérationnelles,
05:10 parce qu'on pense que justement on a à s'apporter les uns les autres,
05:13 peu importe l'âge en fait.
05:15 En fait c'est un des critères, mais c'est pas le seul.
05:17 C'est pas le premier critère.
05:18 Exactement.
05:19 Vous faites pas des rencontres de jeunes et des rencontres de vieux.
05:21 Pour répondre à votre interrogation, effectivement ça concerne tout le monde,
05:25 puisque en termes d'inscrits, il y a des personnes de 18 à 70 ans.
05:29 Mais on est bien d'accord que nous, quand on va rassembler les personnes,
05:33 on les rassemble autour de beaucoup de critères,
05:35 et l'âge est un facteur important, mais c'est pas le seul.
05:37 Tout simplement.
05:38 Alors après ça se passe comment ?
05:40 Les gens jusqu'au lundi soir...
05:41 "Bonjour, alors tu es Jean-Paul, très bien, mais moi c'est Coralie,
05:44 ah d'accord, bon bah très bien..."
05:46 Il a tout résumé, je peux même plus poser des questions.
05:48 Est-ce qu'on a eu une photo de la personne avant ?
05:50 Non.
05:51 C'est pas un site de rencontre.
05:52 Non mais il faut quand même savoir...
05:54 "Je cherche Jean-Paul !"
05:56 Il y a 200 personnes, vous vous y êtes, j'imagine, en tant qu'organisateur.
05:59 Ah non, vous lancez...
06:00 Ah non, mais justement, c'est ça qu'il faut...
06:02 Donc comment ça se passe ? C'est très simple.
06:04 Vous vous êtes inscrits, le lundi soir, ça y est,
06:07 vous avez donné toutes vos informations pour qu'on puisse vous matcher.
06:10 Le mardi...
06:11 Fais gaffe, il va le faire, je l'ai connu, il va le faire,
06:13 parce qu'il teste tout, il va le faire.
06:15 Ah Vivian, tu vas le faire.
06:17 Vous êtes le bienvenu, pas de souci là-dessus.
06:19 Et donc, je vous laisse terminer Yann.
06:20 Et donc, nous le mardi, on fait le matching de tous les participants inscrits
06:23 pour la soirée du mercredi.
06:24 C'est pour ça qu'on est obligé de limiter les inscriptions jusqu'au lundi soir, minuit.
06:28 Et à partir de là, le mercredi, chaque participant va recevoir
06:32 l'adresse de l'établissement avec l'heure,
06:34 donc c'est tous les mercredis à 19h.
06:36 Il reçoit son établissement et des indications par rapport aux participants qui sont avec lui.
06:41 On sera combien ?
06:42 Six, c'est toujours six.
06:43 Six à chaque fois ?
06:44 C'est toujours six.
06:45 Donc si par exemple, il y a 36 inscrits, il y aura six groupes ?
06:47 Exactement.
06:48 Mais pas dans le même endroit ?
06:49 Mais pas forcément dans le même endroit.
06:50 D'accord, très bien.
06:51 On aura peut-être plusieurs tables dans un même établissement,
06:54 mais la majorité du temps, notre objectif, c'est aussi de faire découvrir
06:57 des établissements intéressants de la ville.
06:58 Donc, c'est aussi des établissements...
07:00 Mais quand même, quand même, quand même.
07:02 Si votre algorithme, il a bien bossé,
07:04 normalement, on va avoir des affinités avec les autres personnes.
07:07 Oui.
07:08 Il y a un moment où ça peut quand même se terminer en histoire d'amour.
07:10 Enfin, même si ce n'est pas le but, on laisse faire la vie à faire le reste.
07:14 Non, non, mais je veux dire, logiquement, ça paraît assez logique,
07:17 normalement, il va y avoir des bébés after work dans pas très longtemps,
07:19 dans neuf mois, quoi.
07:20 C'est pas le positionnement, mais...
07:23 C'est pas le positionnement, mais par contre...
07:25 L'amour est dans le pruneau, au départ, et au final, regardez...
07:28 On crée de la rencontre.
07:29 Après, la rencontre, elle peut être amicale, elle peut être professionnelle,
07:31 elle peut être amoureuse.
07:32 Ça, je veux dire, le but, c'est de créer de la rencontre sociale.
07:34 Sébastien a une question.
07:35 Non.
07:36 Ah, vous, je croyais.
07:37 Et au durée de la soirée, est-ce que, par exemple, c'est à 19h,
07:40 et on est obligé de rester jusqu'à 22h ?
07:42 En fait, ce qui est simple, c'est qu'on ne l'a pas encore abordé,
07:48 mais vous avez dit comment ça se passe.
07:49 En fait, quand on arrive, effectivement, on a l'indication d'aller à une table
07:53 avec six inconnus, donc là, effectivement, on arrive,
07:55 il y a un petit coup de...
07:56 Ah ouais, un petit coup de stress, quand même.
07:58 Un peu de stress, d'affréhension.
07:59 On se regarde un peu en coin.
08:00 Exactement.
08:01 Pour lutter contre ça, on a aussi créé un icebreaker.
08:03 Donc, en fait, à 19h, il y a une animation qui se déclenche sur la table
08:07 qui permet de faire connaissance et de rencontrer du monde
08:09 et de briser la caisse.
08:10 Ah ouais ? C'est quoi, c'était sur téléphone ?
08:11 Sur téléphone.
08:12 En fait, il y a des QR codes, les personnes arrivent, flash,
08:15 et du coup, ça va lancer un icebreaker,
08:17 donc une activité pour rompre la glace entre les personnes
08:21 et donc délier les langues, détendre l'atmosphère.
08:23 Genre un jeu, un petit truc.
08:24 Exactement.
08:25 En fait, c'est des questions, tout simplement,
08:26 c'est des questions pour briser la glace et faciliter, en fait, les connexions.
08:29 La soirée officielle de lancement a lieu demain,
08:31 mais il y a déjà eu des petits retours.
08:33 On est agréablement surpris, parce qu'on a plus de 50 inscrits pour demain,
08:37 ça dépasse vraiment nos espérances.
08:39 Donc, il y en a 46, il y en a 44 qui vont...
08:41 Il y en a 54, exactement, pour être juste.
08:44 Et on a des dizaines d'inscrits pour les prochaines éditions,
08:46 donc on sent qu'il y a vraiment un engouement.
08:48 D'ailleurs, on reçoit beaucoup de messages, même de SMS,
08:51 pour nous dire à quel point le concept touche les gens.
08:55 Alors du coup, c'est payant ?
08:56 Oui.
08:57 La participation est payante, effectivement.
08:59 Et ça coûte combien ?
09:00 Le prix de lancement, c'est 4,99 €.
09:02 Ah oui, 5 €, quoi.
09:03 Voilà, le but, c'est que ça soit accessible.
09:05 Les consommations ne sont pas incluses.
09:07 Les consommations ne sont pas incluses.
09:08 Chacun est responsable, effectivement, de ses consommations.
09:10 Nous, ce qu'on crée, c'est justement cette expérience,
09:12 cette opportunité de rencontrer des inconnus,
09:14 chaque mercredi soir à 6h.
09:15 C'est une bonne idée.
09:16 C'est une bonne idée.
09:17 Je m'y connais.
09:18 Je m'y connais en bonne idée.
09:19 Il va y aller.
09:20 Il va s'inscrire.
09:21 Ça s'appelle The After Work.
09:22 Donc, ça a été créé par Yannick Ottar et Yann Second.
09:24 Merci à tous les deux.
09:25 Merci à vous.
09:26 On est la preuve que la différence d'âge, ça peut fonctionner.
09:28 On parlait de ça, mais c'est vrai.
09:29 Il faut toujours qu'il trouve l'occasion de parler.
09:31 Et lui, il m'apporte l'expérience, par exemple.
09:32 Et ça se passe très bien entre nous.
09:34 Je veux dire...
09:35 Et c'est vrai, et qu'il n'y a pas eu d'histoire d'amour, au final.
09:37 Donc, vous avez raison.
09:39 Je m'épuise.
09:40 Merci Yann.
09:41 Merci Yannick.
09:42 Merci à vous pour votre accueil.
09:43 Vous retrouvez tout ça sur francebleu.fr.
09:45 Merci d'avoir choisi France Bleu et Rond.
09:47 France Roxitanie pour commencer ce mardi.
09:49 Nous sommes le 19 mars.
09:51 La petite histoire du jour de Léopoldine Dufour va nous amener à quelques kilomètres au nord-ouest de Béziers.
09:55 Je ne vous en dis pas plus.
09:56 On accueille Léopoldine Dufour juste après.
09:58 Rond, c'est parti.

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