• il y a 10 mois
Yvon Pellet, chargé de l'agriculture au Conseil Départemental de l'Hérault

Category

🗞
News
Transcription
00:00 C'est-à-dire, Guillaume, qu'on est venu jusqu'à Paris pour rencontrer le maire de Saint-Génias-des-Monts.
00:04 Oui, alors que d'habitude il fait quoi ? Il fait 10 km pour venir nous voir, lui, au frigo.
00:08 On est heureux, en tout cas, de retrouver autant d'éroletés sur le salon de l'agriculture.
00:13 Et parmi ces éroletés, effectivement, il y a Yvon Pellet. Bonjour.
00:16 Et bonjour.
00:16 D'être venu nous rejoindre, maire de Saint-Génias-des-Monts. Mais pas que !
00:19 Mais pas que, vous le savez très bien. Je regarde mes notes parce que c'est quand même un peu un titre à rallonge.
00:23 Vice-président délégué à l'économie agricole et à l'aménagement rural au Conseil départemental. Vous ne pouviez pas faire plus simple, Yvon Pellet ?
00:30 Non, mais ce n'est pas moi.
00:32 Non, mais c'est important parce que toutes ces questions, effectivement, sont importantes.
00:35 Alors, le Conseil départemental, il faut le dire, de l'héros, qui est présent sur le salon, qui a son propre stand, son propre pavillon.
00:42 Eh bien, en 2015, quand on a été élu, Cléber Mesquida m'a dit « Yvon, ça serait bien qu'on soit au salon, je pense ».
00:49 Alors, on a discuté avec Jérôme Despé, le président de la Chambre de l'Agriculture, comme on est un peu.
00:54 Et donc, on est présent sur ce salon depuis 9 ans et cette année, mon président n'est pas là.
00:59 Je le salue d'ailleurs, parce qu'il nous regarde et il nous écoute tous les matins. Salut Cléber !
01:03 Et on lui souhaite un propre établissement.
01:05 Oui, mais ça va, ça va. Vous savez, le chêne de Saint-Paul, c'est bien droit.
01:09 Pourquoi c'est important pour le département de l'héros d'être présent sur ce salon, Yvon Pellet ?
01:13 C'est important parce que, vous le savez, on est très impliqué dans la politique agricole de ce département.
01:17 L'agriculture, c'est quand même le deuxième PIB du département de l'héros derrière le tourisme.
01:22 Oui, alors j'ai des chiffres, je les ai partenus, donc je les regarde.
01:25 Surface agricole utilisée par l'exploitation, 30% du territoire de l'héros, de la superficie.
01:31 Un tiers de la superficie départementale est occupée par des exploitations agricoles.
01:35 7547 exploitations, 15 000 salariés au total.
01:39 Et la production agricole dans l'héros, c'est 800 millions d'euros par an.
01:43 Oui.
01:44 C'est considérable.
01:45 Oui, mais c'est considérable. Et comme je vous dis, l'héros est un département, c'est le plus beau département de France, bien sûr, vous le savez.
01:51 Et l'héros, donc, on part de la Méditerranée, de l'État de Ndeuto, les Plaines, la Garig, les Avamans, et on retrouve des agricultures différentes à chaque niveau.
02:02 Alors, c'est ça qui est intéressant, parce que souvent quand on parle d'agriculture dans l'héros, on parle viticulture.
02:06 Alors évidemment, ça occupe une grande partie, mais c'est pas que.
02:09 On a parlé viticulture, on en a parlé aussi avec notre premier invité, mais c'est pas que la viticulture non plus, que vous défendez au département.
02:15 Ah ben bien sûr, on défend les agricultures, dont la viticulture, certes, la vigne, la vigne c'est le département de l'héros,
02:21 mais quand on part de l'État de Ndeuto, quand on prend la coïncili-culture, donc, sur l'État de Ndeuto, c'est quelque chose d'extraordinaire à cet État.
02:30 Et d'ailleurs, nos coïncili-culteurs hier ont eu, je fais comme vous, je regarde mes notes, donc ont eu 6 médailles d'or.
02:40 On a été référencé 6 médailles d'or pour les huîtres creuses et 1 médaille d'or pour les huîtres plates.
02:46 C'est un jeune, c'est un jeune Renaud, qui est atelier en co, qui est donc sur l'Oupiang, et qui hier soir explosait de joie, quand il a eu cette reconnaissance.
02:56 - Et c'est peut-être pas fini les médailles, puisque tout à l'heure, à 9h45, on va recevoir Swan et Jordan, ou Jordan, je sais pas comment on...
03:02 qui sont 2 jeunes apprentis bouchés du centre de formation des apprentis de CET et qui vont participer cet après-midi au concours du meilleur jeune apprenti bouché.
03:10 Et ce sont des éroltés, donc on aura peut-être des médailles supplémentaires aujourd'hui.
03:13 - On aura encore des médailles, parce que vous savez, pour le vin, on a eu 234 médailles, donc 112 médailles d'or.
03:19 On a eu 2 médailles d'or pour les huiles d'olive, on a eu des médailles pour la confiture...
03:25 - Là, c'est cette année, là ! - Cette année, c'est le concours général, là, c'était ce week-end, là.
03:31 - Après, c'est... - Donc voilà, dans l'héros, si vous voulez, c'est toutes les agricultures.
03:36 Donc je vous dis, on part de la conchiliculture, on passe par la vigne, on va dans les abattants...
03:41 - La filière arboricole, aussi, c'est important. - Arboricole, donc maraîchage...
03:44 - Oléicole. - Oléicole, donc miel, les miels de l'héros sont réputés aussi.
03:49 - On aura une apicultrice à 8h25, tout à l'heure, Geneviève Brocard, avec nous.
03:52 Bon, les difficultés de l'agriculteur, aujourd'hui, alors c'est un contexte particulier, cette année,
03:56 parce qu'il y a la crise agricole, à laquelle, aussi, participent beaucoup de viticulteurs.
04:00 Tous les matins, on en parle avec Sébastien Garnier, dans les infos, il y a un certain nombre d'opérations.
04:04 Vous les comprenez, vous comprenez cette colère, Yvon Pellet ?
04:07 - Mais oui, je les comprends. Mais vous savez, aujourd'hui, on récolte, j'allais dire, presque 20-30 ans d'inertie.
04:14 Il y avait une petite crise, on mettait un emplâtre sur une jambe de bois, et puis on continuait.
04:18 Donc, maintenant, l'agriculteur, ce qu'il veut, mais Jérôme Despaix le disait d'ailleurs,
04:22 quand il a été élu jeune agriculteur, donc, on veut vivre du produit de notre travail.
04:28 Voilà, donc les subsides de subventions, etc., bon, mais c'est bien, c'est bien.
04:33 Mais, donc, voilà, aujourd'hui, il faut que le produit soit payé à son vrai prix.
04:38 Mais ça me paraît une évidence.
04:39 - Oui, alors ça, je pense que tout le monde est d'accord là-dessus, Yvon Pellet,
04:42 sauf qu'on a quand même le sentiment qu'à travers cette crise, plusieurs visions,
04:46 plusieurs idées de l'agriculture s'affrontent néanmoins, avec notamment le bio, par exemple,
04:52 qui se dit le grand perdant pour l'instant des mesures qui ont été annoncées par Yvon Attal il y a quelques jours.
04:58 Comment vous vous positionnez par rapport à ça ?
05:00 Vous dites qu'il ne faut que personne ne soit oublié dans l'histoire,
05:02 sauf qu'on sent bien qu'il y a quand même plusieurs camps qui s'affrontent,
05:05 ne serait-ce que par rapport à l'utilisation des phytos, des fameux produits phytosanitaires.
05:09 - Mais vous savez, je le dis toujours, l'utilisation des produits phytosanitaires,
05:12 nos agriculteurs sont les premiers écologistes.
05:15 Je vous le dis, quand on a connu l'agriculture, et je parle avec mon âge,
05:20 l'agriculture des années 80, 90, 2000, et quand on voit l'agriculture d'aujourd'hui,
05:25 il y a eu des efforts colossaux qui ont été faits en matière environnementale.
05:29 - Bien sûr, mais sauf quand le Premier ministre annonce une suspension à moratoire sur le plan éco-phyto,
05:34 c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour l'environnement, ça selon vous ?
05:37 - Écoutez, à toute chose, il faut être... donc il y a une moyenne.
05:41 Donc aujourd'hui, il faut... l'agriculteur, je l'ai dit, veut vivre du produit de son exploitation.
05:47 - Donc tous les moyens sont bons ?
05:49 - On doit trouver, on doit trouver, comme je vous ai dit, nos agriculteurs sont pour l'environnement,
05:55 ils sont pour les nouvelles normes environnementales, mais à condition que si on leur en supprime une,
06:00 on leur trouve la molécule, la molécule qui va remplacer.
06:03 - Donc c'est-à-dire que, faute d'autres solutions alternatives pour l'instant,
06:06 il faut continuer à faire du phyto, y compris avec les conséquences que ça peut avoir sur d'autres productions.
06:11 Je le disais, on recevra une apicultrice tout à l'heure.
06:13 Et phyto, c'est dramatique pour la production de miel.
06:16 - Mais bien sûr, mais attendez, je crois qu'il ne faut pas classer systématiquement d'un côté le phyto, l'autre côté le bio.
06:24 Donc il y a l'agriculture raisonnée aussi, il y a les circuits courts, les circuits de proximité,
06:29 et je vous le dis, je le répète, donc les efforts sont faits, les efforts sont faits,
06:33 ils se font au quotidien, quand on voit des jeunes aujourd'hui qui enherbent leur vigne,
06:38 enfin leur vigne, puisque c'est essentiellement de la vigne,
06:41 quand on voit ces jeunes qui plantent des haies, quand on voit ces jeunes qui travaillent différemment le sol,
06:46 et vous croyez que les jeunes agriculteurs qui sont des papas et des mamans,
06:49 ou des futurs papas et des futures mamans, ont envie d'empoisonner leurs enfants ?
06:53 Non, ils n'ont pas envie d'empoisonner leurs enfants.
06:55 Ils viennent de recevoir souvent un héritage familial, une continuité familiale,
07:00 et ils veulent que ça continue. Donc il ne faut pas opposer, il ne faut pas systématiser le phyto, le bio.
07:07 Vous parliez de circuits courts, il y a un instant, Yvon Pellet, c'est important,
07:11 on recevait il y a quelques jours dans notre studio de Montpellier, pas ici, mais Ernaud Poitrine,
07:15 qui est cet agriculteur qui a lancé une page Facebook pour mettre en relation producteurs et consommateurs.
07:21 Ça lui a eu un peu de mal à démarrer, puis au bout d'une semaine, il avait, je ne sais pas si Vivian se souvient du chiffre,
07:26 de plus de 6000 abonnés, les gens rentrent en relation, on se demande à la limite pourquoi ce genre de choses n'existait pas avant.
07:32 Mais ça existe aujourd'hui.
07:33 Ça existe. Je suis moi-même vice-président national d'Agrilocal.
07:37 Agrilocal, c'est une grande plateforme, donc c'est exactement le même sujet,
07:42 grande plateforme où le producteur et le consommateur sont face à face.
07:47 Mais ce sont des consommateurs, ce sont des lycées, ce sont des collèges, ce sont des écoles publiques.
07:52 Moi-même, à Saint-Jeunesse-des-Mourgues, je suis en train de créer un restaurant scolaire avec cuisine autonome.
07:57 Alors, je n'ai pas dit que les circuits courts n'existaient pas, mais ce référencement est important,
08:00 parce que parfois les gens ne savent pas où aller s'ils veulent acheter leur produit directement à la ferme.
08:04 Écoutez, je vais vous dire que le citoyen aille dans les épiceries, dans les boucheries de proximité,
08:11 dans les épiciers de proximité, dans les primeurs de proximité,
08:14 ils trouveront d'excellents produits à des prix tout à fait abordables.
08:19 Vous savez, je ne suis pas contre la grande distribution, mais la grande distribution, on vous masque les prix,
08:24 on vous joule et quand vous sortez, vous avez plus dépensé que quand vous allez dans le commerce de proximité.
08:30 - Yvan Pellet, où est-ce qu'on peut l'avoir le badge que vous avez sur vous ? Je soutiens les agriculteurs.
08:34 - Là, vous passez au stand du département de l'Hérault.
08:36 On en a mis un d'ailleurs à Gabriel Attal quand il est passé mardi après-midi.
08:40 Il s'est promené, Gabriel Attal avait ce badge mardi après-midi, c'est moi-même qui l'ai lu et mis.
08:45 - Si j'ai bien compris, vous aimez bien quand même vous promener aussi dans ce salon.
08:47 C'est un endroit que vous aimez bien, on était en train de parler des énormes taureaux et des belles vaches qu'on a pu voir tout à l'heure.
08:52 Ça donne le sourire.
08:54 - Vous savez, Yvan Pellet, il est connu pour la convivialité et moi, déambuler dans le salon,
08:59 voir des copains de notre département, échanger avec les producteurs, c'est la belle vie.
09:03 - Et la truffe alors ?
09:04 - La truffe, elle n'est pas présente au salon. Vous savez, la truffe, on a tout vendu à Saint-Géniès-des-Bourgs au début janvier.
09:10 - Vous faites la fête à Saint-Géniès avant le salon.
09:12 - L'an prochain, je me garderai quelques-unes pour le salon, promis.
09:15 - On dit juste que le stand du conseil départemental, il n'est pas là, il n'est pas hall 1, il est hall 7.
09:22 Il paraît qu'il faut y aller, c'est comme l'aéroport, il y a des tapis roulants tellement c'est grand.
09:26 - Alors le hall 7, bon mais ça...
09:28 - C'est à l'autre bout du parc des expos.
09:29 - Mais ça, chaque année, c'est l'organisation du salon et chaque année qui fait tourner.
09:32 Mais quand vous arrivez au stand du département, vous avez un bouleau de rhum, vous pouvez faire une partie de pétanque,
09:39 vous avez des bonnes vins, des olives, vous avez des bons produits, vous pouvez faire un apéro.
09:43 On peut vivre, on peut vivre tout à fait normalement.
09:45 - Vous faites quoi à 9h ?
09:46 - Je vous invite d'ailleurs.
09:47 - Ah bah moi, j'avais encore rien de prévu officiellement.
09:49 - On va se faire une petite partie de pétanque.
09:51 - Allez, on fait la pétanque à midi, promis.
09:53 - A midi, on sera déjà dans le train.
09:54 - Merci, bon Pauley.
09:55 - A bonne chance.
09:56 - Merci, bon Pauley, d'être revenu en tout cas nous voir.
09:58 Et puis donc, on vous retrouve sur le stand ici au salon de l'agriculture. Profitez-en !
10:03 - Et puis, France Bleu, merci pour l'excellent boulot que vous faites à cette proximité.
10:07 - Attendez, attendez, monsieur Pauley.
10:08 - C'est pas fini.
10:09 - Redites-le.
10:10 - France Bleu, je vous remercie une fois de plus pour l'excellent boulot que vous faites.
10:14 Vous faites la proximité, l'information locale.
10:18 - Vous avez fait tourner en régie, vous avez enregistré.
10:20 - C'est bon, c'est enregistré.
10:21 - On peut se repréciser un peu.
10:22 - Voilà, Saint-Gilles-les-Aimourgles, la plus belle ville du département.
10:24 - Le plus beau village.
10:26 - Le plus beau village, attention.
10:27 - Le plus beau village, attention.
10:28 - Attention.
10:29 - Faut pas qu'on se fâche, monsieur Pauley.

Recommandations