Le ministre de l'agriculture Marc Fesneau est au SITEVI ce jeudi, le salon international des filières viticole, vinicole, arboricole et oléicole. Mais avant cela, il a fait un détour par notre studio, au lendemain d'une rencontre en préfecture avec des viticulteurs.
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00:00 sur France Bleu et Rond. Pour dire ce que vous en pensez, on vous a posé une question
00:03 ce matin. Selon vous, les viticulteurs, est-ce qu'ils sont assez soutenus ? Pas assez soutenus ?
00:08 Trop soutenus ? Vous répondez sur les réseaux sociaux évidemment, sur l'appli ici par France
00:14 Bleu. Au 04 67 58 6000, vous allez pouvoir prendre la parole et nous dire ce que vous
00:18 en pensez. Ça donne quoi au niveau des résultats ?
00:20 - Alors ça donne que là, vous êtes un peu plus de 200 maintenant à avoir voté. Grosso
00:23 modo, la proportion reste la même. Vous êtes 57% à nous dire que les viticulteurs ne sont
00:29 pas assez aidés, 27% à dire qu'ils le sont suffisamment et 16% à dire qu'ils le sont
00:34 trop. - Il y a le Citevi, en ce moment le salon
00:37 international des filières viticole, vinicole, arboricole, oléicole et le ministre de l'Agriculture
00:42 va s'y rendre aujourd'hui. Il est donc dans le studio de France Bleu et Rond ce matin.
00:45 Marc Fesneau est notre invité. - Ah bon ça, il est passé effectivement par
00:48 le 6 9. Bonjour Marc Fesneau. - Bonjour.
00:49 - Merci d'être venu nous rejoindre. Vous allez au Citevi effectivement. Dans une demi-heure
00:53 vous y serez, après ce rendez-vous. C'était important pour vous parce que c'est un rendez-vous
00:57 important que ce Citevi, donc c'était important d'y être.
01:00 - Oui, oui, c'est un rendez-vous un peu incontournable sur ces filières qui sont importantes pour
01:05 la région mais qui sont aussi importantes pour la France. Avec des filières qui sont
01:09 parfois, on va en reparler en difficulté, donc c'était important. Hier soir j'ai vu
01:12 les représentants des filières viticole. C'est important aussi de prendre un temps
01:17 dans le salon parce que ça permet de rencontrer des producteurs, des transformateurs, des acteurs
01:21 aussi des transitions et de regarder ce que sont leurs attentes et leurs demandes.
01:25 - Alors, vous parlez de cette réunion effectivement en préfecture hier, en préfecture de Leroux
01:30 avec un certain nombre de représentants de la filière viticole. Trois heures de réunion,
01:34 donc on ne peut pas dire que les choses ont été bâclées, mais pas d'annonce véritablement
01:38 nouvelle par rapport à la situation de la viticulture aujourd'hui Marc Fesneau.
01:41 - D'abord trois heures de réunion effectivement avec le préfet. Non, il faut prendre le temps
01:45 parce que c'est des sujets qui sont complexes et le Yaka-Fauconisme est parfois un peu le
01:50 règne du moment et on a eu besoin de prendre le temps de décortiquer les situations.
01:54 - Mais est-ce que vous avez pris la mesure de l'inquiétude ?
01:58 - Alors si je suis là, il suffit en trois heures et si je les réunis c'est qu'on a
02:01 pris la mesure. On avait pris d'ailleurs la mesure dès cette année puisque avant de
02:04 dire ce que j'ai indiqué aux représentants de la filière, ce qu'on a fait cette année
02:08 c'est la principale mesure, il y en a eu plusieurs, mais la principale mesure c'est
02:11 une mesure de distillation. Sur la région Occitanie c'est quasiment 100 millions d'euros
02:16 d'aide à la distillation. Qu'est-ce que ça permet la distillation ? Ça permet de
02:19 retirer du produit, de payer le producteur, de déstocker le producteur, donc c'est une
02:24 aide à la trésorerie. Sachant qu'on a décaissé à peu près 30 millions d'euros sur la région
02:28 et qu'on va encore en décaisser 70 millions. Je ne dis pas que c'est suffisant mais je
02:32 dis que c'est la base. - Dans le cadre de la distillation ?
02:33 - Dans le cadre de la distillation et pour la seule région Occitanie puisque le reste...
02:36 Et donc on avait pris la mesure de ça d'une certaine façon puisque c'était en milieu
02:41 d'année qu'on s'était dit qu'il fallait le faire, il me semble que c'était un élément
02:43 important. Deuxième élément, qu'est-ce que j'ai dit aux représentants de la filière,
02:47 il y a des sujets, il y a des demandes d'aides conjoncturelles, d'urgence en termes de trésorerie.
02:52 Donc on va approfondir la question. On a déjà posé un fonds de 20 millions d'euros dans
02:55 le budget, c'est en cours de vote. - Mais la FNSEA par exemple, ils sont représentants
02:58 ici, Jérôme Despé qui est en fait le vice-président, dit que ce n'est pas suffisant 20 millions.
03:01 - Mais j'ai dit hier que la question n'était pas de regarder si c'était suffisant ou pas
03:05 suffisant. Évidemment on allignera les choses en fonction des besoins.
03:08 - Donc c'est-à-dire qu'il y aura une nouvelle enveloppe d'urgence ?
03:09 - Oui, probablement ça nécessitera ça. Donc j'ai besoin simplement qu'on se dise
03:12 ces 20, ces 40, ces 60 et qu'on puisse documenter un certain nombre d'éléments, puisqu'évidemment
03:16 il y a quand même des règles qui doivent s'appliquer. Mais l'idée c'est de dire,
03:19 s'il y a besoin de cette trésorerie et qu'il est documenté, on le fera. Parce qu'on a
03:23 toujours été au rendez-vous d'ailleurs quand vous regardez les choses. Dans ce paquet-là,
03:27 il y a le sujet aussi de l'année blanche. Donc c'est un paquet de trésorerie qu'il
03:29 faut qu'on documente assez rapidement. L'idée pour moi, il faut qu'on conjugue deux choses.
03:33 C'est que un, on ait un ciblage qui soit très identifié pour les viticulteurs et deux,
03:37 que ce soit rapide. C'est-à-dire que ça ne peut pas être quelque chose dont on se
03:39 dise que ça s'applique au mois de septembre 2024. Puis la deuxième mesure que j'ai annoncée
03:43 hier, c'est la mesure d'arrachage différé, sur laquelle j'ai dit qu'il faut qu'on y
03:47 aille. Donc il faut qu'on se donne les moyens en 2024 de mettre en place cette mesure qui
03:50 permet d'arracher provisoirement la vigne, ça retire du volume et en même temps ça
03:54 perd pas la capacité de production. C'est-à-dire que les années qui suivent, on regarde si
03:58 on ne peut pas replanter avec un jeune par exemple, ou avec le producteur en question,
04:03 dès lors que le marché serait restabilisé. Et donc j'ai dit, allons ensemble avec Jérôme
04:07 Despes, on en a parlé, allons ensemble à Bruxelles pour défendre une position française
04:11 qui est une position d'arrachage différé et regardons comment on peut le faire dès
04:14 l'année 2024.
04:15 - Oui parce qu'il faut nécessairement passer par le filtre de l'Europe. Vous n'êtes pas
04:19 le seul décisionnaire dans la matière.
04:20 - Il y a des règles, les règles vitives et nicoles sont principalement régentées
04:23 par l'Europe. La distillation c'est l'Europe qui nous a permis de le faire, même s'il
04:26 y a eu des discussions qui ont été un peu compliquées.
04:28 - Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture est notre invité ce matin. Si vous voulez
04:31 lui poser vos questions, 0467586000, puis aussi répondre à notre question. Selon vous,
04:37 les viticulteurs sont-ils assez soutenus ? Pas assez soutenus ? Trop soutenus ? C'est
04:41 maintenant qu'il faut nous appeler. 0467586000.
04:43 - Alors parmi les choses effectivement que les viticulteurs, alors distillation oui,
04:48 enveloppe d'urgence oui, mais une chose aussi qu'il demandait c'est effectivement une année
04:52 blanche. Vous l'avez évoqué Marc Fesneau, notamment par rapport aux prêts bancaires,
04:56 aux intérêts des prêts bancaires. Ça c'est ce qu'il disait, il dit ça va nous permettre
04:59 de retrouver un petit peu d'oxygène. Ça, vous le racontez, même si encore une fois
05:03 il faut que les banques aussi...
05:04 - D'abord il faut qu'on travaille, on avait un représentant du réseau bancaire, il faut
05:07 qu'on y travaille avec les banques. L'enveloppe est encore à déterminer en précision puisque
05:13 les représentants hier nous disaient c'est entre 10 et 20 millions d'euros. Tout ça
05:16 c'est le même sujet, c'est un sujet de trésorerie en fait. Et donc c'est dans un plaqué global
05:20 ce que je disais tout à l'heure qu'il faut qu'on le fasse. Donc c'est les deux mesures
05:22 qu'on a évoquées hier et que j'ai annoncées en disant, arrachage provisoire, allons-y.
05:28 Et sur 2024, parce qu'on ne peut pas attendre, donc il faut qu'on arrive à avoir un dispositif
05:32 et c'est la négociation qu'on doit mener avec Bruxelles. Et puis après sur les questions
05:35 de trésorerie, le fonds d'urgence qu'il faudra sans doute étoffer. Et dans ce fonds d'urgence,
05:41 une partie de mesures qui sont des mesures d'année blanche sur la partie des intérêts
05:44 d'emprunt avec les banques. Mais il faut qu'on travaille avec les banques. Le sujet c'est
05:49 qu'on a une urgence, il faut aller très vite.
05:51 - Est-ce que ça peut bloquer au niveau des banques ?
05:52 - A mon avis sur une année blanche, ils vont proposer des produits bancaires qui permettront
05:59 de reporter. Je ne suis pas sûr que ça puisse bloquer. Dès lors que je crois que le réseau
06:03 bancaire lui-même est quand même très mobilisé auprès des viticulteurs, ça n'est pas leur
06:06 intérêt. Et c'est l'intérêt de personne, au-delà du sujet humain évidemment qu'il
06:11 y a derrière tout ça, de voir s'effondrer un pan déterminant de l'économie régionale.
06:17 Donc c'est leur intérêt, c'est de faire en sorte que cette année blanche permette
06:20 aux viticulteurs de retrouver de la trésorerie, que par la distillation on retrouve des prix.
06:25 Parce que de toute façon au bout, ça ne marchera que si les viticulteurs, ils retrouvent de
06:28 la rémunération pour leur production. Ça nécessite de travailler d'ailleurs avec le
06:32 négoce, de travailler aussi avec la grande distribution.
06:34 - On va peut-être prendre un premier appel au standard.
06:37 - Oui, 046758-6000. Bonjour Magali de Montpellier.
06:40 - Oui bonjour, bonjour Monsieur le Ministre. Moi je m'inquiète un peu parce que le ministère
06:46 de l'agriculture est quand même destiné à fournir une alimentation de qualité aux
06:50 français et à préserver un salaire décent pour les agriculteurs. Et il y a un troisième
06:56 phénomène qui arrive, c'est à prévoir l'avenir en fonction du changement climatique.
07:00 Et là on n'y est pas. Si on propose uniquement aux viticulteurs des aides et de la distillation,
07:05 ce n'est pas un avenir décent à mon avis pour la viticulture. Il faut investir, arrêter
07:10 de maltraiter les sols, fournir par exemple de la grille photovoltaïsme pour protéger
07:17 de la sécheresse etc. Il n'y a aucun investissement de fait. Il y a des aides sous forme de perfusion
07:23 pour quelques agriculteurs mais ce n'est largement pas suffisant et on ne prévoit absolument
07:27 pas l'avenir.
07:28 - Merci Magali pour votre intervention. Marc Fesneau vous répond Magali.
07:31 - D'abord dire que vous avez raison, le sujet du dérèglement climatique, je reviens après,
07:34 est un sujet important et on voit bien que dans cette région où le stress hydrique
07:37 est très important, le stress thermique aussi puisqu'on a des températures de plus en plus
07:41 élevées. Alors un, on ne peut pas dire qu'on met sous perfusion ou que ce soit du goutte
07:43 à goutte d'une certaine façon ou d'une autre. Le gel on met un milliard et les différentes
07:47 mesures qu'on a mises en place depuis le gel c'est quasiment 500 millions sur la filière
07:51 viticole. Donc on essaye de faire face à ça. Alors la difficulté c'est qu'on fait
07:53 face à des crises donc les crises c'est plutôt des mesures d'urgence et qu'après il faut
07:57 essayer de se projeter dans le long terme. C'est la troisième chose que j'ai pu, ça
08:00 me permet de l'évoquer, évoquer hier avec le représentant de la filière viticole et
08:04 des chambres d'agriculture régionales et départementales, il y a un fonds de transition
08:07 qui est mis en place dans le budget de cette année, le ministère de l'agriculture c'est
08:10 200 millions d'euros à l'échelle nationale. Saisissons nous de cette question au niveau
08:14 régional pour se dire de quelles mesures on a besoin pour rendre notre agriculture
08:17 plus résiliente, plus adaptable au dérèglement climatique, quelles sont les productions
08:21 dont on a besoin. Donc j'ai dit hier au représentant agricole, j'ai dit donnons-nous le premier
08:25 trimestre, là on est plutôt sur du moyen long terme, on gère l'urgence, on regarde
08:30 les mesures d'arrachage provisoire, ça c'est du moyen long terme. Et puis au moyen long
08:33 terme en adaptation, faites-moi une proposition à nous, faites-nous une proposition à nous
08:37 ministère de l'agriculture d'adaptation, quelle culture, quel type de cépage, quel
08:42 type d'irrigation, quels sont les besoins en eau. On est dans une région où l'arithmie
08:47 de l'eau va demander à ce qu'on ait des ouvrages, donc il faut qu'on travaille là-dessus.
08:50 Et donc ça c'est bien un sujet de transition, il faut qu'on adapte notre agriculture ici
08:54 comme ailleurs au dérèglement climatique.
08:56 - Pour rebondir par rapport à la question de Magali, vous répondez ce matin à une
09:00 interview de nos confrères de Mise libre et vous leur dites je crois à un moment donné
09:03 je sais que les ignorants se sentent un peu les mal aimés de tout le monde, à tort ou
09:08 à raison, l'affaire du glyphosate par exemple, ça ne contribue pas aussi, on l'entend ce
09:13 discours, on l'entend, l'Europe vient à nouveau d'autoriser l'utilisation du glyphosate,
09:18 ça ne participe pas non plus, ça participe on va dire peut-être à ce désamour qu'il
09:22 peut y avoir aussi entre l'agriculture aujourd'hui et une partie de l'opinion non ?
09:25 - Oui, alors pardon de vous le dire comme ça mais je pense qu'il y a une grande part
09:29 de mes connaissances, la décision de la commission européenne elle s'appuie sur une décision
09:32 d'une autorité de santé. Moi je n'ai pas l'habitude, je peux être en désaccord sur
09:35 la chronologie, mais je n'ai pas l'habitude de dire que les données que donne une agence
09:39 de santé sont mauvaises. L'étude de l'EFSA, puisque c'est cette autorité-là, elle est
09:43 aussi une étude basée sur les travaux qu'a fait l'ANSES. Bon, dès lors que c'était
09:46 cette étude dit "il n'y a pas de risque avaré majeur sur le glyphosate", qu'est-ce qu'on
09:51 a fait ? Et d'ailleurs en particulier sur la vie, dans un certain nombre de cas, on a
09:54 essayé de réduire les usages à chaque fois qu'on l'a fait. Donc on le fait, c'est-à-dire
09:59 qu'on a réduit 30% l'utilisation du glyphosate, alors certains diront "ce n'est pas assez",
10:03 moi je dis simplement qu'on est le seul pays du monde à l'avoir fait. Et d'ailleurs personne
10:06 ne me contredit là-dessus. Donc, nous on s'est mis sur une trajectoire de réduction,
10:09 mais après, si on est le seul pays à le faire et que tous les autres font différemment,
10:12 on crée des distorsions de concurrence, et alors on aura plus de viticulture chez nous,
10:16 on en aura chez les voisins. Et c'est valable pour un certain nombre. Donc on a une trajectoire
10:20 de réduction des produits phytosanitaires, mais il faut qu'on conscience, on arrive
10:23 à mettre dans le débat public, qu'on ne peut pas se passer de tout tout de suite et
10:27 sur toutes les productions, parce que sinon on a un risque de perte de compétitivité
10:31 et de perte de production. Donc c'est étayer par la science, essayer de trouver une trajectoire
10:36 de réduction, et c'est ce qu'on a fait en France. Et donc, ce qui participe du dénigrement,
10:41 c'est au fond qu'on dise des choses qui sont inexactes. L'agriculture française est une
10:44 des agricultures, si ce n'est l'agriculture, qui a fait le plus d'efforts en termes enjournementaux.
10:48 Mais il y a un moment, ça ne tient plus économiquement, sinon on tire trop loin.
10:51 - J'aimerais qu'on dise un mot de l'eau, Marc Fesneau. C'est une problématique importante
10:54 ici, le problème dans notre région, c'est que soit on en a trop d'un coup, soit on n'en
10:58 a pas assez. Plusieurs sécheresses successives, ça aussi c'est un problème auquel sont confrontés
11:01 les agriculteurs. Il y a un dossier qui fâche en France, c'est celui des retenues hivernales,
11:05 par exemple. On l'a vu avec Sainte-Seligne, il y a des projets ici dans notre département.
11:09 Quelle est votre position par rapport à ça ? Est-ce qu'il faut aller vers ça pour régler
11:13 ce problème ici de la viticulture ? - Mais oui, il faut aller vers ça, parce que
11:16 c'est le bon sens. Et en particulier dans des régions comme les vôtres, où pas d'eau
11:20 pendant des mois, pour ne pas dire parfois plus, et tout d'un coup 300, 400, 500 mm.
11:24 Avec une eau qui file à la mer, avec des dégâts matériels et parfois malheureusement
11:29 des dégâts humains. Donc tout ce qu'on peut retenir en eau dans ces périodes-là, il
11:32 faut le faire. Évidemment, il y a des règles de l'art, si je peux dire, pour le faire,
11:37 mais c'est un mauvais débat quand on voit ce qui se passe dans le Pas-de-Calais. On
11:39 est très loin de l'héros, mais il est tombé 300 mm en...
11:43 - Pas-de-Calais qui vit des situations qu'on a vécues ici il y a quelques années.
11:46 - Vous avez vécu ici avec un... - Incroyable.
11:47 - C'est pas le même type d'inondation, mais c'est les situations, vous avez raison, que
11:50 vous avez vécu ici. Si on ne retient pas cette eau au moment où elle est là, pour
11:54 se donner la capacité, qui pour la vigne, qui pour l'arboriculture, qui pour le maraîchage,
11:59 de soutenir dans les périodes où on en a moins la capacité, alors on fait une erreur
12:02 tragique. L'agriculture a besoin d'eau. Dans cette région en particulier, dans ces régions,
12:07 ça fait des siècles, pour ne pas dire des millénaires, que la question de l'accès
12:10 à l'eau est une question centrale. C'est une question de vie ou de mort pour les populations
12:13 et pour la question de s'alimenter. Ça n'a pas changé. Sauf que le dérèglement climatique,
12:17 impose des événements beaucoup plus radicaux, c'est-à-dire des sécheresses, vous l'avez
12:20 dit, beaucoup plus longues, et des événements climatiques plus géométriques sans doute
12:24 plus puissants. Et donc on a besoin de ces réserves, parce que ces réserves serviront
12:28 pour lutter contre les inondations, en réserve incendie, en alimentation en eau potable et
12:34 en irrigation. Et l'agriculture a besoin d'eau, quel que soit le sujet, l'agriculture a besoin
12:37 d'eau. Donc oui, et là on aura des initiatives au prendre, et on y travaille au niveau gouvernemental,
12:42 pour simplifier les procédures. On a des procédures qui sont trop lourdes, trop longues, et qui
12:46 au fond font que, et ça désespère le monde agricole, font qu'entre le moment où on
12:49 a une idée de projet et le moment où le projet sort de terre, ça n'avance pas. Et
12:52 donc on a besoin d'avancer là-dessus.
12:53 - Merci Marc Feneau d'être venu au 3 Studio, direction le Cité-Ville. J'espère que vous
12:57 n'avez pas pris un petit déjeuner trop fourni ce matin, parce qu'on goûte beaucoup de
12:59 choses j'imagine sur le terrain.
13:00 - Non, non, j'ai pris léger ce matin.
13:01 - Et oui, il valait mieux cet après-midi.
13:02 - Ah, parce qu'on passe son temps à manger au Cité-Ville ?
13:04 - Bah on mange, on goûte des choses, on déguste.
13:07 - On peut venir avec vous ?
13:08 - On regarde la diversité des produits.
13:10 - Ah oui d'accord. Très bien, merci d'être venu ce matin. Vous pouvez réécouter l'interview
13:15 du ministre de l'Agriculture en allant sur francebleu.fr. Bonne journée.
13:18 - Merci à vous.
13:19 - Les infos de 8h dans un instant. Ensuite on va accueillir Philippe Augé qui est président
13:23 de l'Université de Montpellier. Il milite en faveur de la création d'une allocation
13:26 spéciale pour les étudiants, une sorte de salaire étudiant en quelque sorte. Et l'été
13:31 dernier avec d'autres présidents d'universités, il a signé une tribune en ce sens dans le
13:34 journal Le Monde. Philippe Augé, président de l'Université de Montpellier, notre invité
13:37 ce matin dans le 6/9 et on évoquera avec lui, Guillaume si vous le voulez bien, cette proposition
13:41 évidemment, ainsi que le récent classement des universités, on en a parlé l'autre jour.
13:44 - On en a parlé en début de semaine avec Paul Valéry.
13:46 - Les universités, les mieux ou les moins bien dotées. Et à ce propos, pour l'Université
13:50 de Montpellier, la subvention par étudiant s'élève à 7 175 euros, soit 400 euros de
13:54 plus que la moyenne nationale. On en parle avec lui, Philippe Augé, notre invité dans