Avec Sabrina Ali Benali, candidate NFP dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis pour les élections législatives ; Alexandre Ouizille, sénateur PS de l'Oise ; Thomas Fauré, fondateur et président de Whaller.
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ÉducationTranscription
00:00SUDRADIO, dans tous ses états, Philippe David.
00:06Bonjour, très heureux de remplacer Alexis Poulin et d'être en votre compagnie jusqu'à 13h.
00:11Au menu de l'émission, dans quelques instants, nous aurons Sabrina Ali Ben Ali,
00:15candidate LFI dans la certième circonscription de la Seine-Saint-Denis,
00:18pour faire un point de sa circonscription.
00:20Elle est face notamment au LFI dissident Alexis Corbière.
00:23Notre second invité, Alexandre Ouizi, sénateur PS de l'Oise,
00:27qui a collaboré à la rédaction du programme économique du Nouveau Front Populaire.
00:30On va se poser la question de savoir si ce programme économique est tenable.
00:34Et enfin, on conclura sur le numérique et ce qu'il est l'oublié de cette campagne des législatives,
00:39puisque notre troisième invité sera Thomas Fauré, fondateur et président de Waller,
00:43le réseau social d'entreprises français.
00:45On se retrouve dans quelques instants.
00:47Sud Radio, parlons vrai.
00:51Parlons vrai.
00:54Sud Radio, dans tous ses états, Philippe David.
00:58Et notre premier invité est Sabrina Ali Ben Ali,
01:01candidate dans la septième circonscription de la Seine-Saint-Denis.
01:04Elle est arrivée seconde dimanche dernier avec 36,39% des suffrages.
01:08Derrière Alexis Corbière, candidat LFI dissident avec 40,19%.
01:13Sabrina Ali Ben Ali, bonjour.
01:16Bonjour.
01:17Bienvenue sur Sud Radio.
01:19Comment se déroule cette fin de campagne ?
01:23Écoutez, c'est très chouette.
01:26Je fais juste une petite correction, je suis la candidate LFI,
01:29mais la candidate Nouveau Front Populaire.
01:31Oui, Nouveau Front Populaire, absolument.
01:33Pour les parties de gauche.
01:34Écoutez, elle se passe merveilleusement bien,
01:38avec beaucoup d'espoir redonné, surtout chez les jeunes,
01:44de réaffirmer leur envie de faire,
01:50leur envie qu'on les écoute, qu'on soit à l'attention de toutes les idées qu'ils ont.
01:54Et puis, surtout, un vrai espoir que là, on puisse,
01:58malgré le chaos dans lequel nous a entraîné un petit peu M. Macron
02:02avec cette dissolution et ses législatives en 15 jours,
02:05finalement, l'espoir de pouvoir, avec cette coalition,
02:08vraiment changer la vie des gens et être au plus près des citoyens.
02:12Donc c'est très très joli d'écouter partout les gens nous dire de quoi ils sont capables,
02:15de quoi ils ont envie.
02:16De quoi ?
02:18Comment réagissent, comme il y a deux candidatures,
02:20la candidature dissidente d'Alexis Corbière et la vôtre,
02:22comment réagissent les militants historiques de LFI ?
02:26Les militants historiques de LFI,
02:31eux, ils sont déçus de voir M. Corbière
02:40vouloir faire une alliance avec un gouvernement,
02:45avec M. Ruffin et le groupe des dissidents LFI,
02:49qui est prêt potentiellement à gouverner avec la Macronie.
02:53Car nous, on s'est battus contre la Macronie.
02:57Moi, qui suis médecin, y compris au sein, d'ailleurs, de l'Union populaire,
03:03c'est une chose de se rassembler, faire front commun face au rassemblement national.
03:07C'en est une autre pour nous.
03:09Et ensuite, de tenir une ligne,
03:11qui pour nous n'est pas la ligne de François Hollande,
03:13qui avait dit « Mon ennemi, c'est la finance »
03:16et qui finalement nous a trompés.
03:18Donc, s'il est nécessaire dans l'urgence de faire front commun
03:20face au rassemblement national,
03:22ensuite, la deuxième urgence,
03:24c'est quand même de ne pas baisser les bras
03:26pour ne pas se laisser imposer à nouveau
03:28des plans d'austérité mortifères
03:30qui ne font qu'augmenter finalement la défiance
03:35et puis ensuite le vote front national.
03:37Sabrina Ali Benali, une dernière question.
03:39Ça a été évoqué par Jean-Luc Mélenchon pas plus tard qu'hier.
03:42Est-ce qu'en cas d'absence de majorité de Chambre ingouvernable,
03:46Emmanuel Macron devrait en tirer les conclusions et démissionner ?
03:51Oui, personnellement, je pense.
03:53Et je pense même qu'il aurait déjà dû le faire.
03:55De fait, ça fait très longtemps qu'il n'a aucune adhésion populaire à son programme.
04:00Et ce n'est pas avec un autoritarisme,
04:02que ce soit celui de l'État,
04:04via des 49-3 permanents contre sa population,
04:07ni via la force armée,
04:09en ayant blessé des Gilets jaunes
04:11et bornié des gens comme on l'a vu,
04:13qu'on tient un pays.
04:16Non, c'est en étant au plus près de son peuple.
04:18Donc évidemment, de fait,
04:20ils nous ont emmenés dans le chaos.
04:22Il n'a pas du tout fait comme ils le pensaient
04:24un barrage à l'extrême droite,
04:26puisqu'elle est au plus haut depuis ses mandats.
04:28Donc effectivement, il aurait déjà dû même démissionner.
04:31Merci beaucoup Sabrina Ali Benali.
04:33Je rappelle que vous êtes candidate du Nouveau Front Populaire
04:36dans la septième circonscription de la Seine-Saint-Denis,
04:38et que vous serez dimanche face à Alexis Corbière.
04:40Merci à vous.
04:41Merci à vous.
04:45Sud Radio, dans tous ses états,
04:47Philippe David.
04:49Et le programme économique du Nouveau Front Populaire
04:51fait beaucoup réagir depuis sa publication.
04:54C'était le 21 juin, il y a pile deux semaines.
04:56Nous sommes en compagnie d'Alexandre Wizzi,
04:58sénateur PS de l'Oise et co-rédacteur,
05:01on va dire ça comme ça, de ce programme.
05:03Bonjour.
05:05Bienvenue sur Sud Radio.
05:07Le micro n'était pas ouvert.
05:08Bonjour et merci de votre invitation.
05:10Alexandre Wizzi, les dépenses,
05:12ce sont 25 milliards de plus en 2024,
05:15au cas où le Nouveau Front Populaire
05:17gagnerait les élections dimanche prochain.
05:19100 milliards l'an prochain,
05:20si j'en crois Eric Coquerel,
05:22qui est l'ancien président de la commission des finances de l'Assemblée.
05:24La dépense publique de la France,
05:26c'était 58,1% du PIB en 2022,
05:28contre une moyenne de 49,8%
05:30pour l'Union Européenne.
05:32Est-ce qu'un tel niveau de dépenses est supportable
05:34encore longtemps pour ceux qui créent des richesses
05:36particuliers ou entreprises ?
05:38On va partir de la situation telle qu'on la connaît aujourd'hui.
05:40Depuis les années 1980,
05:42vous avez une augmentation drastique
05:44des inégalités dans notre pays.
05:46Je vous donne un chiffre très simple que vous allez très vite comprendre.
05:48Dans les années 80,
05:50vous étiez sous les 20%
05:52de patrimoine détenu par les 1%
05:54les plus riches.
05:56Aujourd'hui, vous êtes après 25%.
05:58L'accaparement, cette confiscation,
06:00se fait au détriment de la classe moyenne.
06:02Quelle est la situation dans laquelle nous nous trouvons ?
06:04Nous nous trouvons dans une situation d'inégalité,
06:06de société de plus en plus héritocratique,
06:08où l'héritage tient une part essentielle.
06:10Nous, ce que nous voulons, c'est rétablir de la justice.
06:12Nous voulons soigner le pays.
06:14Donc, cet accaparement qui a eu lieu,
06:16nous voulons corriger les choses.
06:18Nous avons un projet qui, sur l'imposition
06:20des plus fortunés, permet de corriger les choses.
06:22Aujourd'hui, le chiffre que je vous donne
06:24vous montre quoi ?
06:26Le chiffre actuel ne permet pas cette correction.
06:28Les écarts de richesse ne font
06:30qu'augmenter dans notre pays.
06:32Et les plus pauvres, je ne parle pas des 10% des Français,
06:34il y a 50% des Français
06:36qui ont 6% du patrimoine du pays.
06:38Ils se partagent les miettes.
06:40Donc nous, on repart de là.
06:42Et on repart de là, en effet, en mettant,
06:44et c'est là où on est à la fois très rigoureux
06:46d'un point de vue comptable et très conséquent
06:48d'un point de vue politique, on met en face
06:50de chaque dépense nouvelle
06:52une recette nouvelle.
06:54On n'est pas en train de faire dériver les comptes du pays
06:56comme l'a fait Macron, puisque Macron
06:58a donné de l'argent
07:00aux plus riches de ce pays en leur rendant
07:02des impôts qu'ils ne payent plus.
07:04Nous, ce qu'on fait, on est conséquent.
07:06On met en face de chaque recette une dépense. Et les Français,
07:08ils nous suivent sur les dépenses nouvelles.
07:10On veut faire quoi ? On veut que les deux grands services
07:12publics sur lesquels on a construit la nation,
07:14l'hôpital et l'école, ils soient remis d'aplomb.
07:16On veut relancer la consommation populaire
07:18parce qu'en fait, il y a ce système de grand partage
07:20qui ne se fait plus. Vous voyez, on veut refaire
07:22la construction écologique de ce pays
07:24en permettant aux gens de rénover leur logement. Comme ça,
07:26ils pourront se chauffer mieux. Il y a quand même 25%
07:28des Français qui ont froid aujourd'hui et qui ne se chauffent
07:30pas plus parce qu'ils n'ont pas les moyens de le faire.
07:32Tout ça, il faut les accompagner. C'est ça
07:34le cœur battant de ce projet politique.
07:36Parmi le cœur battant, il y a l'abrogation
07:38de la réforme des retraites avec un retour prévu
07:40à 60 ans, mais le coût est estimé
07:42à 53 milliards. Est-ce que c'est réaliste ?
07:44Nous, on a dit une chose simple.
07:46Il faut lire le programme. Tout le programme
07:48est de manière très claire. Ce qu'on a dit d'abord,
07:50c'est abrogation de la réforme
07:52Macron. C'est-à-dire
07:54retour au système des 62 ans.
07:56Les macronistes nous inventent que ça,
07:58ça coûte 50 milliards. Ils disaient que ça rapportait
08:0012. Donc, si ça rapportait 12, ça coûte 12.
08:02Ça ne coûte pas 50. Donc ça, d'abord,
08:04premier point. Et deuxième point, nous avons placé
08:06l'horizon de la réforme des retraites
08:08à 60 ans. Mais nous disons que nous faisons
08:10les choses dans le sens inverse
08:12des macronistes. C'est-à-dire qu'eux ont
08:14procédé par 49-3 de manière violente. Nous, nous disons
08:16conférence sociale avec les partenaires sociaux
08:18pour en discuter les modalités
08:20et la meilleure manière de faire. Donc, vous voyez,
08:22dans l'immédiat, c'est faux de dire que ça coûte
08:2450 milliards. Dans l'immédiat, on dit juste que les gens
08:26qui sont fatigués, qui ont commencé à travailler tôt
08:28parce qu'avoir une mesure d'âge sur l'âge pivot,
08:30c'est cibler ceux qui ont commencé à travailler
08:32le plus tôt. Ce n'est même pas répartir l'effort entre nous.
08:34Eh bien, ceux-là, ils vont pouvoir repartir à 62 ans.
08:36Et ça, c'est immédiat si vous votez pour le nouveau
08:38Front Populaire. C'est tout de suite.
08:39Alors, le SMIC a 1600 euros dans un contexte
08:41inflationniste et zone d'économie ouverte.
08:43On a d'ailleurs un très gros déficit commercial.
08:45Est-ce que ce n'est pas la porte ouverte à des faillites
08:47en série et à de nouvelles vagues de délocalisation ?
08:49Alors, ce qu'on fait, on le fait aussi en regardant
08:51la situation économique du pays. Vous voyez
08:53que depuis le début du quinquennat
08:55d'Emmanuel Macron, le taux de marge
08:57moyen des entreprises a progressé.
08:59Vous avez un taux de marge qui a progressé
09:01et des salaires qui n'ont pas progressé
09:03de la même manière. Donc, avec ce taux de marge,
09:05vous avez des marges de 29
09:07parmi lesquelles les entreprises vont pouvoir
09:09augmenter les salaires. Ce qu'on dit aussi,
09:11parce qu'on n'est pas fous, on dit aussi
09:13et on sait que pour un certain nombre de petites entreprises
09:15qui sont sur le trait,
09:17qui sont dans des difficultés, ça peut être
09:19un problème, l'augmentation
09:21du SMIC. Et donc, ça pourrait détruire de l'emploi.
09:23C'est l'inverse de ce qu'on veut faire. Donc, on dit que
09:25pour ces entreprises, quand on regarde leur bilan,
09:27on fait du ciblé, quand on regardera leur bilan,
09:29là, il peut y avoir une aide sous forme de crédit
09:31d'impôt, sous différentes formes. Mais il y a des entreprises
09:33qui ont des moyens de payer. Je vous rappelle
09:35que le CAC 40 enregistre les plus gros dividendes
09:37de son histoire. Donc, nous ne sommes pas dans une situation
09:39où les entreprises sont CAC 40
09:41pour la plupart, en moyenne, leur
09:43taux de marge a augmenté. C'est ça la réalité
09:45économique du pays. Mais Gabriel Attal voulait
09:47dé-smicardiser la France. Est-ce que là,
09:49ça ne va pas la smicardiser encore plus ?
09:51Puisque si on augmente le SMIC, et que
09:53les patrons n'augmentent pas ceux qui sont juste
09:55au-dessus du SMIC, ça va mécaniquement
09:57augmenter le nombre de smicards. Écoutez, pour moi,
09:59dé-smicardiser la France, c'est des slogans.
10:01Moi, je veux juste que les gens aient plus d'argent lorsqu'ils travaillent.
10:03Je veux que le travail paye dans ce pays.
10:05Et donc, en effet, gagner 1 600 euros
10:07pour vivre, excusez-moi,
10:09ce n'est pas un luxe. Donc, quand des gens
10:11sont tous les jours au turbin et
10:13qui gagnent moins de 1 600 euros par mois,
10:15je ne sais pas comment ils font. Donc, on a vraiment
10:17ce sujet-là. Le sujet, ce n'est pas
10:19le nombre de smicards. Et par ailleurs,
10:21là, vous avez raison.
10:23Mais ce qu'on constate quand même, c'est qu'en effet, vous avez raison,
10:25il y a un petit effet de tassement. Ça arrive,
10:27il y a plus de salariés au SMIC. Mais il y a aussi un effet
10:29d'entraînement sur la grille des salaires.
10:31Ça pousse les salaires qui sont au-dessus à la hausse.
10:33Et par ailleurs, dans la fonction publique, c'est 10 %
10:35d'augmentation du point d'indice. Ça, c'est pour tout le monde.
10:37Alexandre Louisi, vous voulez passer
10:39à 14 tranches d'impôt
10:41sur le revenu des personnes physiques,
10:43c'est-à-dire l'impôt sur le revenu.
10:45Comment ça marche ?
10:47Il faut qu'on soit très clair là-dessus.
10:49Parce que ce n'est pas très clair.
10:51Parce que surtout, c'est un sujet d'inquiétude. Et c'est un sujet d'inquiétude
10:53légitime. Parce qu'on dit qu'on
10:55va passer de 5 à 14 tranches.
10:57La réalité, quelle est-elle ? La réalité, c'est que
10:59on garantit aux gens
11:01qui payent l'impôt sur le revenu, c'est-à-dire tous ceux
11:03qui gagnent moins de 4 000 euros net,
11:05qui n'auront pas d'augmentation
11:07d'impôt, qui verront leur impôt baisser.
11:09Donc, on concentre
11:11l'augmentation d'impôt sur les 8 %
11:13des Français qui sont
11:15les plus aisés. Donc,
11:17le taux marginaux, ils vont progresser
11:19pour les 8 % qui sont les plus aisés de ce pays.
11:21Donc, vous voyez, l'idée, c'est quoi ? C'est de
11:23renforcer la progressivité de l'impôt sur le revenu.
11:25Parce qu'en fait, la réalité de la pression fiscale dans ce pays,
11:27c'est quoi ? C'est que les plus hauts revenus
11:29ont une pression fiscale
11:31inférieure aux classes moyennes. Donc, il faut
11:33corriger ça. Il faut que les plus hauts revenus payent
11:35ce qu'ils doivent à la solidarité nationale. C'est pas aux
11:37classes moyennes de porter tout l'effort
11:39de la solidarité nationale. C'est aussi
11:41aux revenus de participer à ça.
11:43Cependant, il y a une question qui se pose sur l'impôt sur le revenu.
11:45Plus de 55 % des foyers
11:47en France ne le payent pas. Est-ce que ça,
11:49il ne faudrait pas que plus de gens le payent ?
11:51Parce que les 44 et quelques
11:53% qui payent ne comprennent pas.
11:55Moi, je veux dire aux 44 % qui payent,
11:57il faut regarder l'imposition d'un point de vue global.
11:59Les 55 % dont je vous parlais,
12:01je vous le disais tout à l'heure, 50 % des Français
12:03ont moins de 6 % de la richesse nationale.
12:05C'est-à-dire qu'il y a 50 % des Français
12:07qui ont moins un patrimoine.
12:09Souvent, c'est que leur voiture. Ils n'ont même pas
12:11d'habitation. C'est ça, leur patrimoine. Et
12:13peut-être 5 000, 6 000 € sur leur compte en banque
12:15pour les plus heureux. Donc, en fait,
12:17ce sont des gens qui ne sont pas en situation de
12:19payer l'impôt sur le revenu. Et je rappelle que ces gens ne payent
12:21pas pas d'impôt. Ils payent de la CSG.
12:23Ceux qui ont une cotisation, ils payent de la
12:25TVA. Donc, en fait, ils payent de l'impôt.
12:27Mais ils ont une capacité
12:29fiscale qui est très limitée.
12:31Et ça, les Français, je crois qu'ils le comprennent. On est dans
12:33un grand pays de solidarité. On comprend bien que
12:35quelqu'un qui gagne 800
12:37ou 900 € par mois, il ne va pas
12:39payer 10 ou 12 % d'impôt sur le revenu
12:41au taux moyen. Ce n'est pas possible.
12:43Mais alors, à partir de quel revenu
12:45va-t-on être plus taxé ? A partir de combien est-on
12:47riche ? François Hollande avait dit qu'à 4 000 €
12:49par mois, on est riche. Il est candidat pour le nouveau
12:51Front populaire. Est-ce qu'on va taper sur ceux
12:53qui gagnent plus de 4 000 € par mois ?
12:55Vous voyez, en effet, le nouveau Front populaire
12:57a rejoint François Hollande, si je puis me permettre
12:59sur ce sujet-là. Ou c'est peut-être lui qui l'a rejoint
13:01pour être candidat. Oui, voilà, c'est ça.
13:03Tout le monde se rejoint. Mais à partir
13:05de 4 000 € net, en effet, on demande
13:07un effort de solidarité supplémentaire.
13:09Mais on le fait pourquoi ? Parce qu'on considère que
13:11le pays ne peut plus tenir comme ça. Vous ne pouvez pas avoir
13:13un hôpital si abîmé, une école si fragilisée
13:15et continuer à faire société. On a
13:17besoin de continuer à faire société ensemble. Ça implique
13:19que les plus riches fassent un effort de patriotisme
13:21économique sur le sujet.
13:23Je vais vous citer, vous permettez,
13:25le jour du dévoilement du programme,
13:27nous réinstaurons
13:29immédiatement un ISF avec une
13:31composante climatique à 15 milliards d'euros.
13:33Alors, en quoi va être
13:35concité cet ISF ?
13:37Et qui sera taxé ?
13:39Et je rappelle qu'à 15 milliards,
13:41la dernière année de l'ISF, il a rapporté
13:435,1 milliards. Vous allez donc le tripler.
13:45Qui va être taxé ? Et comment ? Et sur
13:47quel patrimoine ? Et sur quel argent ?
13:49C'est une très bonne question.
13:51C'est la seule de l'année.
13:53Pour que les choses soient
13:55très claires aussi sur la question de l'ISF,
13:57je vous l'ai dit tout à l'heure, il y a de plus en
13:59plus de patrimoines qui sont concentrés.
14:01Donc déjà, ça veut dire qu'avec
14:03on va avoir des effets d'assiette
14:05extrêmement posibles. C'est-à-dire que les gens,
14:07les plus riches, sont de plus en plus
14:09riches. Dans l'ISF, c'était
14:111,3 millions d'euros le seuil
14:13de déclenchement. Et dans les propositions que les différents
14:15groupes politiques de rétablissement ont mis en place,
14:17c'est 1,3 millions. Donc vous allez avoir un effet
14:19de rendement qui est lié juste au fait
14:21que les patrimoines s'étant concentrés,
14:23avec le même taux, vous gagnez plus qu'auparavant.
14:25Et par ailleurs, il y aura un effort à faire sur
14:27le taux. Et notre idée, c'est de faire un bonus
14:29malice selon le caractère climaticide
14:31ou pas de la détention des patrimoines.
14:33Ça veut dire qu'il y a
14:35plein de manières. Il suffit de scorer les investissements.
14:37Si vous avez des actions chez Total,
14:39c'est pas la même chose que si vous êtes en train
14:41de faire des actions
14:43pour la rénovation thermique
14:45des bâtiments, des entreprises. Vous voyez, l'objectif,
14:47c'est de scorer en fonction
14:49de la qualité des investissements.
14:51Est-ce que la restauration de l'ISF
14:53va entraîner la suppression de l'IFI,
14:55l'impôt sur la fortune immobilière, qui avait
14:57remplacé l'ISF, mais qui ne touchait
14:59que le patrimoine immobilier ? Ou est-ce que ça va être
15:01fromage et dessert, vous allez payer pour
15:03vos actions, votre patrimoine, plus
15:05encore autre chose pour le patrimoine
15:07immobilier ? Non, qu'on soit clair. L'objectif,
15:09c'est de recréer un grand impôt
15:11sur le patrimoine.
15:13Pour lequel serait fusionné l'IFI ? Évidemment.
15:15Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, quelle est l'injustice du système
15:17Macron de l'IFI ? Parce que c'est ça qui est
15:19le plus incroyable, c'est qu'en fait, c'est un système
15:21qui va
15:23faire très mal aux, entre guillemets, millionnaires,
15:25puisque les millionnaires ont de l'investissement
15:27patrimonial, mais qui épargne
15:29les milliardaires, parce que les milliardaires ont d'abord
15:31des actions, leur portefeuille de
15:33patrimoine est d'abord constitué d'actions, donc ils étaient
15:35totalement épargnés par la réforme Macron
15:37qui ne tapait finalement que les très riches
15:39mais pas les très très riches, vous voyez ? Donc là,
15:41ça recrée même de la justice au sein des très riches
15:43puisque ceux qui ont beaucoup d'argent vont pouvoir
15:45contribuer plus que ce qu'ils ne faisaient auparavant.
15:47Dernière question pour une réponse rapide.
15:49Votre ennemi, c'est encore la finance, comme disait François Hollande ?
15:51Moi, en fait,
15:53j'ai pas d'ennemi. Mon sujet, c'est de réparer
15:55le pays. Voilà. Mon sujet, c'est de réparer le pays.
15:57Et je sais qu'au niveau de concentration du patrimoine
15:59auquel on est arrivé, on ne réparera pas ce pays.
16:01Et donc, soit on va vers une solution ethnique
16:03qui va briser les Français
16:05en mille morceaux, où on va trouver des boucs-émissaires,
16:07l'un binational, l'un étranger,
16:09et on va complètement détruire notre pays,
16:11où on trouve une manière de le soigner
16:13par la politique sociale, par une politique qui renforce
16:15les services publics, le patrimoine de tous,
16:17et où on a nos biens communs, s'instruire,
16:19se soigner, qui sont garantis. Voilà, moi, mon sujet.
16:21Merci beaucoup, Alexandre Ouisy,
16:23sénateur socialiste de l'Oise
16:25et co-auteur du programme...
16:27Participant.
16:29Du programme économique
16:31du Nouveau Front Populaire. Dans quelques instants,
16:33on va parler numérique.
16:35Est-ce que le numérique et le grand absent de
16:37la campagne des législatives
16:39nous seront en compagnie de Thomas Fauré,
16:41fondateur et président de Waller,
16:43le réseau social d'entreprises français.
16:45Restez bien avec nous sur Sud Radio.
16:47Sud Radio Bercoff,
16:49dans tous ses états, midi 14h.
16:51André Bercoff.
16:53Sud Radio, dans tous ses états,
16:55Philippe David.
16:57Retour de Poulain,
16:59dans tous ses états. S'il y a un sujet
17:01qui a été zappé dans cette campagne,
17:03c'est bien le numérique, un numérique essentiel
17:05dans nos vies, que ce soit personnel ou
17:07au sien de nos entreprises, et pour lesquels
17:09il y a même un ministre, Bruno Le Maire, qui est
17:11ministre de l'économie, des finances,
17:13de la souveraineté industrielle et numérique.
17:15Nous sommes en compagnie de Thomas Fauré,
17:17fondateur et président de Waller,
17:19réseau social d'entreprises français. Thomas Fauré,
17:21bonjour. – Bonjour, Philippe David. – Bienvenue sur
17:23Sud Radio. Alors, ça c'est un secret pour personne,
17:25il y aura dans les prochains jours
17:27un nouveau gouvernement. Vous attendez-vous
17:29à ce que le numérique et son ministère,
17:31et le cas échéant, quel en serait l'intitulé
17:33idéal, et pour quelle raison
17:35j'ai donné l'intitulé du précédent exprès ?
17:37– Oui, je pense qu'il faut
17:39de fait avoir un ministère, un vrai
17:41ministère du numérique, ça c'est
17:43très important, et son
17:45intitulé, il pourrait
17:47évidemment s'étendre au sujet
17:49de la souveraineté technologique, par exemple,
17:51et au sujet du cyberespace.
17:53Ça pourrait être, par exemple, le
17:55ministère du numérique, du cyberespace
17:57et de la souveraineté technologique. – Vous êtes candidat ?
17:59– On verra bien.
18:01– Sous
18:03la tutelle de quel autre ministère pensez-vous
18:05qu'un tel ministère devrait agir ?
18:07Aujourd'hui c'est l'économie et les finances ?
18:09– Oui, aujourd'hui c'est sous Bercy, je trouve que
18:11c'est une très bonne idée, parce que
18:13le sujet du numérique
18:15est un sujet éminemment économique
18:17et on voit que...
18:19– Mais aussi éminemment stratégique. – C'est vrai,
18:21attendez la fin de ma réponse.
18:23Mais c'est éminemment économique
18:25parce que les talents
18:27de notre nation, c'est les entreprises,
18:29c'est toutes ces entreprises, éditrices de logiciels,
18:31hébergeurs, etc.,
18:33qui font qu'il y a beaucoup d'espérance
18:35à imaginer qu'on puisse
18:37retrouver une forme de souveraineté solide
18:39en matière numérique. Ça pourrait aussi
18:41être, par exemple, sous la tutelle
18:43du ministère des armées, parce que
18:45les sujets de cyberdéfense
18:47prennent de plus en plus d'espace aujourd'hui
18:49et je crois qu'il y a un enjeu
18:51de toute façon fondamental
18:53à avoir une politique du numérique qui soit
18:55transverse, qui soit
18:57finalement dans la stratégie
18:59de l'État de façon générale.
19:01– Alors, on a eu des secrétaires d'État,
19:03des ministres très différents sur le sujet.
19:05Selon vous, quel rôle devrait
19:07jouer le ou la futur ministre ?
19:09– Pour moi, le futur
19:11ministre du numérique,
19:13il devrait avant tout,
19:15et c'est évidemment moi ce que j'ai beaucoup regretté,
19:17en particulier avec Cédric O,
19:19il devrait être le VRP,
19:21je dirais ça comme ça, à des entreprises
19:23du numérique française.
19:25Le ministre du numérique,
19:27ça devrait être celui qui met
19:29sans cesse en avant toutes ces
19:31PME qu'on ne connaît pas, tous ces groupes
19:33qui travaillent à faire émerger de la technologie.
19:35Voilà, ça devrait être quelqu'un
19:37qui est sur le terrain tout le temps.
19:39Ça devrait aussi être quelqu'un probablement
19:41qui reprenne la direction
19:43des sujets technologiques au sein de l'État.
19:45Et
19:47ce que je veux dire par là, c'est vraiment
19:49qu'il y ait une stratégie de
19:51transformation grâce aux nouvelles technologies
19:53au sein de l'État
19:55et ça ne devrait pas être éparpillé
19:57comme c'est aujourd'hui.
19:59L'État a posé dans ses sujets un certain nombre de jalons,
20:01est-ce que vous trouvez qu'il mériterait d'être mieux
20:03mis en œuvre, notamment la doctrine
20:05de l'État en matière de cloud ?
20:07Oui, c'est vrai que...
20:09Je rappelle que le cloud, c'est ce qui stocke tout
20:11que vous donnez dans des espaces,
20:13parfois dans des pays qui peuvent nous faire concurrence
20:15comme les USA.
20:17Précisément, il y a la stratégie qu'on appelle cloud au centre
20:19qui a été annoncée
20:21il y a trois ans et qui est pour moi
20:23une très bonne stratégie, c'est de dire
20:25deux choses,
20:27on va au sein de l'État
20:29finalement héberger de plus en plus
20:31de services sur du cloud
20:33dans des serveurs mutualisés
20:35et deuxième chose
20:37et ça c'était intéressant, c'est le cloud de confiance
20:39c'est-à-dire que pour les données sensibles
20:41les données régaliennes, les données
20:43de la défense, les données de santé
20:45des Français, il faudrait que ce soit
20:47évidemment hébergé
20:49en Europe, en France
20:51si possible, et surtout
20:53que ces systèmes ne soient
20:55pas soumis aux lois américaines
20:57aux lois extra communautaires
20:59et sur ce sujet
21:01on est un petit peu en pointillé
21:03malheureusement un grand flou
21:05la dernière circulaire d'Elizabeth Born
21:07concernant ce sujet
21:09définit des bords flous
21:11par rapport au cloud de confiance
21:13précisément, on ne sait même pas, il n'y a même pas
21:15de définition précise de ce qu'est une donnée sensible
21:17donc il faudrait préciser les choses
21:19réécrire cette circulaire
21:21que les gens dans l'État, dans les collectivités
21:23auprès des ministères
21:25soient tout à fait au fait
21:27de ce qu'ils doivent choisir
21:29et quels fournisseurs, c'est-à-dire des fournisseurs
21:31européens
21:33qui respectent les lois européennes
21:35et dont les services ne sont pas soumis aux lois américaines
21:37Est-ce que vous diriez que les politiques sont assez
21:39déconnectées ou ignores ou ignorantes
21:41du numérique ?
21:43Je pense que les progrès de la technologie vont si vite
21:45que l'ensemble de nos concitoyens
21:47évidemment, ne sont pas
21:49experts forcément dans ces sujets
21:51et en particulier la classe politique
21:53Je pense que c'est un sujet tout de même
21:55qui intéresse, mais où il y a besoin de beaucoup
21:57d'éducation et surtout en matière de
21:59cyberprotection et c'est vrai que la classe politique
22:01n'est pas d'une façon générale
22:03très outillée
22:05en tout cas
22:07on voit, ils utilisent des systèmes
22:09américains non chiffrés, etc
22:11Bon, c'est des choses là aussi
22:13qui pourraient peut-être faire partie d'une stratégie de l'État
22:15de mieux protéger
22:17finalement les services de l'État
22:19par l'éducation
22:21de la classe politique, mais aussi
22:23évidemment des fonctionnaires
22:25Parlons de classe politique, on va faire un peu d'imagination
22:27On vous nomme ministre du numérique
22:29dans quelques jours ou quelques semaines
22:31Quelle est la première mesure que vous annoncez
22:33le jour de votre prise de fonction ?
22:35Ça c'est assez simple
22:37Merci pour la question qui me flatte par ailleurs
22:39J'ai cru que la réponse allait être merci pour la nomination
22:41Non, non, mais
22:43C'est très simple
22:45C'est une mesure que tout le monde réclame
22:47tout l'écosystème technologique réclame depuis
22:49depuis des années
22:51Voilà, si j'étais ministre du numérique
22:53la première chose que je ferais, c'est que j'ouvrirais
22:55un appel d'offres pour réhéberger
22:57les données de santé, le Health Data Hub
22:59des français, sur des systèmes
23:01souverains qui respectent le SecNumCloud
23:03Voilà, le SecNumCloud c'est la norme édictée par l'Annecy
23:05C'est quoi l'Annecy ?
23:07L'Annecy c'est l'agence nationale pour la
23:09cybersécurité
23:11Est-ce que sur ces sujets du numérique
23:13tout ne se joue pas finalement à Bruxelles comme
23:15beaucoup de choses ? Et comment
23:17pensez-vous que la France pourrait tirer son épingle
23:19du jeu ? Une entreprise comme Amazon a plus de
23:21250 lobbyistes
23:23à la commission européenne ?
23:24Oui, il y a beaucoup de choses qui se jouent à Bruxelles et en particulier
23:26la régulation
23:28et l'écriture des normes, des lois
23:30etc. qui sont censées
23:32nous protéger par ailleurs, mais moi je crois
23:34que tout ne se joue pas à Bruxelles
23:36Ce qui ne se joue pas
23:38à Bruxelles, c'est évidemment la mise
23:40en avant de notre écosystème
23:42et précisément le fait
23:44de pouvoir commander davantage
23:46que les services publics commandent
23:48davantage auprès
23:50des entreprises françaises. Ça, ça ne se joue pas
23:52à Bruxelles, c'est du gré à gré
23:54qu'il faut multiplier.
23:56En revanche, il est clair qu'il faut que nous
23:58soyons forts à Bruxelles
24:00L'illustration est la suivante
24:02La France a édicté
24:04une norme qui s'appelle
24:06Secnum Cloud dont je viens de parler et qui vise
24:08à protéger les données sensibles
24:10des lois américaines, pour faire court
24:12Et bien en ce moment à Bruxelles
24:14Des lois américaines qui sont extraterritoriales
24:16et qui peuvent frapper des entreprises françaises
24:18parce qu'elles ont travaillé, fait un euro
24:20ou un dollar de chiffre d'affaires avec un pays
24:22ennemi des Etats-Unis et qui vous demandent des milliards
24:24de dollars de compensation. Et puis, tout simplement
24:26espionner les données des Etats
24:28en Europe. Bon
24:30Cette réglementation
24:32elle est en train d'être élargie
24:34à l'ensemble des pays européens, ce qu'on appelle
24:36l'UCS. Et
24:38dans l'Europe, il y a un certain nombre de pays
24:40en particulier l'Allemagne
24:42qui veut retirer ce critère dit de souveraineté
24:44c'est-à-dire qu'ils sont d'accord avec tous les autres
24:46critères de cybersécurité pure, technique
24:48etc. Mais en revanche
24:50dire que l'on peut héberger
24:52des données sensibles, des données régaliennes
24:54des données de la défense sur des services
24:56américains, il n'y a pas de problème
24:58Et pourquoi cette position des Allemands ?
25:00Parce que je pense que l'Union Européenne
25:02c'est une union d'abord
25:04de pays qui ne sont pas tous alignés
25:06sur toutes les politiques extérieures
25:08Et l'Allemagne
25:10est très proche historiquement des Etats-Unis
25:12beaucoup plus que la France
25:14On dit que les Etats-Unis
25:16sont des pays allemands qui parlent anglais
25:18Donc c'est formidable
25:20mais il ne faudrait pas que l'Europe
25:22rabaisse
25:24les exigences et les opportunités
25:26que nous pouvons avoir.
25:28Le numérique c'est aussi l'avenir de nos chères têtes blondes
25:30Que conseilleriez-vous aux futurs ministres de mettre
25:32en place en bonne intelligence
25:34avec le futur ministre de l'éducation nationale ?
25:36Oui, il faudrait...
25:38Le sujet de l'éducation est
25:40primordial
25:42C'est un peu la même réponse que pour
25:44la classe politique ou les agents de l'Etat
25:46Il faudrait, dès le
25:48primaire, pouvoir
25:50apprendre aux enfants
25:52à mieux se protéger sur Internet
25:54sur les réseaux sociaux, etc.
25:56avec un vrai programme orienté cyber
25:58Je sais que certains
26:00défendent depuis bien longtemps l'apprentissage du code
26:02très tôt, etc.
26:04Pourquoi pas ? Mais moi je trouve que c'est encore
26:06plus intéressant
26:08d'aller faire en sorte que nos
26:10jeunes, nos enfants
26:12puissent être encore plus
26:14matures sur les usages
26:16et sur la protection, évidemment, puisque
26:18Internet, vous savez, il y a des tas de sujets concernant
26:20l'éducation, en particulier le cyberharcèlement
26:22Et après, je dirais
26:24une deuxième chose
26:26J'essaierai de convaincre
26:28le ministre de l'éducation nationale
26:30entre guillemets
26:32sur le collège, sur le
26:34programme d'histoire
26:36Et moi j'aimerais beaucoup voir dans le programme d'histoire
26:38des collégiens
26:40l'apprentissage
26:42du génie français
26:44de tout ce que les Français ont inventé
26:46On est un pays d'inventeurs, d'innovations
26:48On a inventé l'avion, la voiture
26:50On a inventé le Minitel
26:52quasiment l'Internet
26:54Et ça, il faut l'apprendre aux jeunes
26:56Pourquoi ? Parce qu'il faut
26:58consolider ça
27:00Aujourd'hui, on voit bien la société est quelque peu fracturée
27:02ça n'a échappé à personne
27:04Il faut faire nation
27:06Il faut que n'importe quel gamin dans un collège
27:08se sente fier d'être français
27:10Mais on reparle encore une fois
27:12des politiques
27:14Est-ce que le niveau de nos enseignants
27:16notamment sur le numérique
27:18n'est pas totalement insuffisant, voire inexistant ?
27:20Là, ce dont je parle en particulier
27:22sur le sujet de l'histoire, je pense que c'est
27:24un petit peu éloigné du numérique
27:26C'est les inventions techniques
27:28technologiques, etc.
27:30Mais au sein de l'éducation nationale
27:32il y a beaucoup de profs
27:34en particulier qui s'intéressent
27:36au numérique
27:38Par exemple, il y a des profs qui développent des plateformes
27:40open source pour être utilisées
27:42dans des cadres vraiment d'enseignement
27:44Et je pense que
27:46cette catégorie
27:48de métier, ces professeurs
27:50y a pullule de talents
27:52qui connaissent parfaitement le numérique
27:54Il faut simplement que ces gens-là
27:56soient reconnus, que ces gens-là puissent intervenir
27:58Pourquoi pas aller donner des cours
28:00de cyber dans plusieurs établissements
28:02C'est pas très grave
28:04Le débat est passionnant
28:06En compagnie de Thomas Fauré, fondateur et président
28:08de Waller, réseau social d'entreprise française
28:10Et encore plein de questions
28:12à vous poser, mais il faut bien vivre
28:14Et la publicité, c'est pas du cyber
28:16c'est du réel
28:23Parlons vrai
28:26Sud Radio, dans tous ses états
28:28Philippe David
28:30Le numérique est-il oublié
28:32de la campagne des législatives ?
28:34On en débat avec Thomas Fauré, fondateur et président
28:36de Waller, réseau social d'entreprise
28:38français
28:40Thomas Fauré, vous avez évoqué dans l'intitulé d'un post-cibe
28:42ministère le cyberespace
28:44et la souveraineté. Dans quelle mesure
28:46ces deux sujets vous semblent-ils liés ?
28:48Ils sont excessivement
28:50liés. Il n'y a pas de
28:52souveraineté technologique envisageable
28:54sans une maîtrise parfaite
28:56de la cybersécurité, de la cyberprotection
29:00Et à la fois, dans l'autre sens, c'est totalement vrai
29:02C'est-à-dire qu'il n'y a pas vraiment de cyber
29:04sécurité
29:06sans se préoccuper de la
29:08souveraineté, c'est-à-dire de savoir où sont
29:10les données analysées
29:12Bref, de maîtriser. Ce dont on parle, c'est de maîtrise
29:14Donc c'est deux sujets qui sont
29:16évidemment très très liés
29:18Alors, Choose France, c'est du très
29:20bon français d'ailleurs, mieux récemment
29:22Vous pensez que c'est une bonne chose
29:24pour l'industrie numérique ?
29:26Choose France, oui, c'est en anglais parce que c'est un événement
29:28qui est surtout tourné vers l'international
29:30Mais
29:32personnellement, que je critique
29:34parce que c'est devenu la
29:36vitrine pour non pas
29:38vendre les services de nos entreprises
29:40mais pour vendre nos entreprises elles-mêmes
29:42Et moi, j'étais beaucoup
29:44fâché, évidemment, après les annonces
29:46du dernier sommet Choose France
29:48où finalement, la grande annonce
29:50a été le fait
29:52que Microsoft allait s'installer
29:54aller installer des data centers
29:56en France
29:58avec un investissement massif
30:00Moi, je pense que ce sommet devrait
30:02se transformer. Il devrait
30:04évidemment toujours permettre
30:06que les investisseurs étrangers
30:08parient sur nos pépites
30:10et nos champions, mais
30:12ça devrait surtout être une vitrine
30:14pour la vente de nos services, du service
30:16des entreprises françaises auprès
30:18d'entreprises, auprès d'États
30:20ou d'entreprises internationales
30:22Est-ce que la France est en pointe
30:24et les entreprises françaises dans ce domaine ?
30:26La France est clairement en pointe
30:28en particulier en cybersécurité
30:30où on a un pôle vraiment d'excellence
30:32cybersécurité en France
30:34qui est d'ailleurs réparti plutôt dans la région
30:36Bretagne, si je ne dis pas de bêtises, à Rennes
30:38Elle est à la pointe
30:40Il y a quantité d'entreprises
30:42qui se créent, qui fournissent
30:44aujourd'hui des services qui sont utilisés de façon internationale
30:46et de toute façon
30:48sur le numérique, la France
30:50en tant que telle est à la pointe
30:52Malheureusement, il y a beaucoup de talents qui partent
30:54et aujourd'hui, ceux qui font
30:56l'intelligence artificielle aux États-Unis, c'est essentiellement
30:58des Français. L'inventeur de
31:00Siri, c'est il y a un petit moment déjà, c'est un Français
31:02Le patron du
31:04centre d'intelligence artificielle
31:06de Meta, de Facebook
31:08c'est un Français. Donc
31:10la France, elle a du génie
31:12Il faudrait certainement que
31:14je dirais, on soit
31:16capable de retenir davantage ses talents
31:18et que le génie se situe un peu sur place
31:20Et pourquoi ils partent ? C'est uniquement les impôts
31:22c'est plus compliqué
31:24de créer une boîte en France ou l'environnement
31:26qui est bien meilleur aux USA parce que vous allez dans la Silicon Valley
31:28il y a tout le monde. Pourquoi ils partent ?
31:30Oui, c'est ça. Les États-Unis ont su créer un écosystème
31:32il y a déjà 30 ou 40 ans
31:34autour de la Silicon Valley
31:36vraiment un système d'innovation
31:38ils partent parce que les salaires
31:40sont meilleurs, parce que c'est évidemment
31:42fantastique d'aller travailler avec des géants du numérique
31:44ça il n'y a pas de sujet, on ne peut reprocher ça
31:46à personne. Et les gars-femmes sont toutes américaines ?
31:48Bien sûr. Voilà, ce qui
31:50manque maintenant, c'est clairement une politique
31:52similaire, établie sur notre
31:54sol, c'est-à-dire nous aussi, vouloir faire émerger
31:56des géants qui puissent attirer
31:58des talents, etc. Vendre
32:00nos services plutôt que vendre nos entreprises
32:02Mais on dit aux États-Unis notamment que le politique
32:04est très liée au numérique
32:06Malahari, c'est la représentante
32:08des GAFA, mais ce n'est pas injurieux de dire ça
32:10Est-ce que le nouveau ministre du numérique
32:12devrait être adoubé par la French Tech ?
32:14C'est encore du bon français d'ailleurs
32:16Adoubé par la French Tech ? Je ne sais pas
32:18exactement ce que ça veut dire
32:20Que les gens disent, lui il est compétent
32:22plutôt que de mettre un technocrate
32:24ou quelqu'un, parce qu'on a négocié tant de
32:26postes de ministre avec tel parti
32:28et mettre quelqu'un d'un parti qui n'a pas eu de
32:30ministère et qui est totalement incompétent
32:32dans le domaine. On a déjà vu des cas comme ça
32:34Oui, récemment. Ce qu'il faudrait
32:36absolument éviter
32:38c'est évidemment que ce soit quelqu'un
32:40qui ne connaît pas l'écosystème ou qui n'a pas envie
32:42de le défendre. Après, qu'il ait une carrière
32:44politique, une carrière d'entrepreneur
32:46ou quoi que ce soit, du moment qu'il a
32:48envie de mener une politique claire
32:50et qu'il défende l'écosystème français, je pense que
32:52la French Tech, comme on dit, mais il faudrait savoir
32:54de quoi on parle, soutiendra
32:56La French Tech, c'est un label
32:58mais c'est surtout un réseau
33:00certes parisien, mais aussi
33:02dans les provinces, provinciales
33:04avec beaucoup d'entreprises qui
33:06forment ce réseau, qui sont
33:08qui matérialisent évidemment la richesse
33:10de l'écosystème numérique français
33:12Jusqu'aujourd'hui, c'est le système des
33:14licornes qui a été privilégié en France
33:16est-ce que c'est quelque chose qu'il y a de l'avenir
33:18de créer pour revendre ?
33:20Pour l'actionnaire, s'il fait une grosse culbute, c'est intéressant
33:22mais stratégiquement pour le pays ?
33:24Oui, c'est ça pour l'actionnaire, pour l'entrepreneur
33:26c'est évidemment le modèle
33:28un des modèles intéressants
33:30malheureusement, c'est le seul modèle
33:32qu'on nous a montré en stratégie aujourd'hui
33:34il y a une sorte de licornisation de la pensée
33:36c'est-à-dire que les succès
33:38aujourd'hui présentés en tant que tels
33:40ce sont des licornes
33:42et puis les objectifs même
33:44qu'avaient les précédents gouvernements
33:46c'était en nombre compté
33:48en nombre de licornes
33:50je ne dis pas que c'est pas
33:52adapté à un certain nombre d'entreprises
33:54qui font de la high-tech, etc, pourquoi pas
33:56mais c'est certainement pas le modèle commun
33:58en fait, il faut que nous changions de modèle
34:00et que nous nous passions
34:02d'un modèle court-termiste
34:04parce que ça, c'est court-termiste
34:06quand on est sur un modèle de licorne, plus la société
34:08va prendre de la valeur en ingérant
34:10du capital étranger, pour être clair
34:12plus c'est une réussite
34:14moi, je pense
34:16qu'il faut retourner sur un modèle long terme
34:18c'est la seule voie qui nous permettra
34:20de faire émerger des géants
34:22et de l'industrie
34:24la licornisation, c'est l'inverse de l'industrie
34:26c'est, je revends mon entreprise dans 5 ans
34:28ou dans 3 ans même
34:30et je pars passer le reste de ma vie les doigts sur l'éventail au Bahamas
34:32pourquoi pas, après ça c'est le point de vue de l'entrepreneur
34:34mais d'un point de vue économique
34:36d'un point de vue national, ça n'a pas de sens
34:38parce qu'on fait fuiter tous nos talents
34:40alors, voilà, moi
34:42je pense qu'il faut remettre en lumière
34:44tous ces modèles rentables
34:46toutes ces entreprises qui se battent depuis 10, 15 ans
34:48un modèle long terme
34:50et surtout, toutes les initiatives
34:52qui envisagent les choses
34:54plus loin que 5 ans
34:56un avenir plus loin, qui savent
34:58se projeter
35:00être, vous savez
35:02j'ai écouté Etienne Klein il y a quelques jours
35:04et
35:06il disait que la notion de progrès
35:08avait totalement disparu
35:10de notre ambition politique
35:12pourquoi ?
35:14parce que
35:16en 1910
35:18on parlait de l'an 2000
35:20en 2020
35:22on parle de 2030
35:24en nous disant qu'il va y avoir
35:26une catastrophe climatique
35:28donc c'est sûr, c'est moins sexy
35:30voilà, exactement, il faut retrouver
35:32un point de vue long terme
35:34versus court terme
35:36quel levier un ministre du numérique pourrait-il actionner
35:38pour développer l'intelligence
35:40artificielle souveraine ?
35:42parce que ça en parle beaucoup de lire
35:44d'abord, on a tous les talents
35:46qu'il nous faut pour le faire
35:48et en particulier, et ce n'est pas la seule
35:50entreprise Mistral qui a très bien réussi
35:52il faut absolument que cette entreprise reste sous pavillon français
35:54donc il va falloir aller
35:56nourrir les investissements
35:58on a tout pour faire ça
36:00on a tous les talents
36:02simplement, il faut le dire, il faut accompagner
36:04ces entreprises, il faut trouver
36:06des moyens d'investir
36:08et surtout, il faut
36:10acheter ces services
36:12la clé du développement de l'écosystème numérique
36:14français, c'est la commande
36:16et en particulier la commande publique
36:18elle doit être fléchée le plus possible
36:20et si la législation
36:22ne le permet pas officiellement
36:24il faut le faire de gré à gré
36:26il faut que les présidents de région connaissent
36:28les PME du numérique de leur territoire
36:30face en sorte que ces gens-là
36:32et voient au chapitre dans les appels d'offres
36:34puissent rencontrer des décideurs
36:36et des acheteurs
36:38c'est tout un travail de maillage qu'il nous faut faire
36:40dans tout le territoire français
36:42alors le cloud c'est aussi un sujet central
36:44il y a même de grosses entreprises américaines
36:46qui se mettent à vendre du cloud souverain
36:48qu'est-ce que ça vous inspire ?
36:50c'est honteux si vous voulez
36:52oui c'est honteux
36:54en ce sens, les américains sont
36:56très forts pour faire ça
36:58les européens réclament la souveraineté
37:00Google, Amazon
37:02Microsoft
37:04vont faire du cloud souverain
37:06voilà, ça n'a souverain que le mot
37:08en fait, ce qu'ils font
37:10c'est très simple, ils s'installent en Europe
37:12ils installent leurs serveurs
37:14en Europe, ils disent
37:16c'est la région Europe
37:18donc les données sont sur votre sol
37:20mais ça reste des entreprises américaines
37:22sous l'emprise des lois extracommunautaires
37:24c'est tout sauf souverain
37:26ce qui est souverain c'est les médias d'Europe
37:28c'est ça ?
37:30avez-vous eu des contacts avec l'actuel
37:32ou plutôt l'ancien secrétaire d'état au numérique ?
37:34l'actuel non, l'ancien oui
37:36l'actuel non, zéro contact
37:38j'ai vu que madame Ferrari était en campagne
37:40pour les législatives
37:42donc je pense que
37:44c'est pas tout à fait son sujet pour le moment
37:46en revanche j'ai eu de très bons contacts
37:48avec Jean-Noël Barraud, son prédécesseur
37:50qui avait fait un travail
37:52de rapprochement de l'écosystème
37:54qui était très intéressant
37:56mais ce qu'il manque
37:58à ces gouvernements
38:00c'est pas d'avoir ou de ne pas avoir un bon ministre du numérique
38:02c'est d'avoir une stratégie
38:04à la tête de l'état qui soit cohérente
38:06or elle n'est pas cohérente
38:08on a l'impression que c'est comme pour l'industrie, il n'y a plus de politique industrielle en France
38:10en fait oui sur le numérique
38:12c'est exactement ça, d'un côté les sujets qu'on a abordé
38:14Choose France, on veut absolument
38:16créer des licornes, de l'autre côté
38:18on veut faire de la cybersécurité avec le cloud
38:20de confiance et d'un troisième côté
38:22on va, et l'état
38:24veut développer ces technologies en propre
38:26par la direction interministérielle du numérique
38:28qui développe ses propres outils
38:30plutôt que de s'appuyer sur un écosystème
38:32d'entreprise française qui est regrettable
38:34donc on a trois stratégies du numérique
38:36de l'état, il faut n'en faire qu'une
38:38dernière question, il nous reste une minute à peu près
38:40le retour en grâce de l'idée de souveraineté
38:42est-ce que c'est à vos yeux la prise de conscience que la nation
38:44a des intérêts vitaux et qu'elle doit les défendre ?
38:46bien sûr
38:48ne serait-ce que le mot souveraineté
38:50qui est enfin devenu un mot normal
38:52souveraineté je vous rappelle, ça veut dire
38:54liberté à la fin, ça ne veut pas dire autre chose
38:56ça ne veut pas dire repli sur soi
38:58ça ne veut pas dire je ne sais quelle
39:00idiotie, extrémisme, souverainisme
39:02vous savez tous les mots qui finissent par isme
39:04on leur colle des défauts
39:06non, la souveraineté enfin est
39:08revenue dans le débat
39:10et en fait elle s'impose d'elle-même, dire que
39:12nous souhaitons pour nos propres
39:14concitoyens
39:16héberger, traiter
39:18maîtriser les données, les logiciels
39:20et les techniques pour pouvoir
39:22devenir un champion en Europe et dans le monde
39:24ça paraît à la fois
39:26de bon sens mais surtout
39:28une vraie vision d'ambition
39:30merci beaucoup Thomas Fauré, fondateur et président
39:32de Waller, réseau social d'entreprise
39:34français, merci à vous
39:36ça a été un plaisir d'être en votre compagnie
39:38dans quelques instants, vous retrouvez
39:40André Bercoff et Céline Alonso qui reçoivent
39:42Pierre-Louis Lancel, auteur du livre Éloge
39:44des moches, un livre dont je me sollicite
39:46qu'il ne m'ait pas consulté pour l'écrire