Avec Franck Delvau, président de l'UMIH, Alain Fontaine, président des Maîtres Restaurateurs, Mathieu Mercier (@matmerci), guide et historien et Christophe Joulie, directeur général du groupe Joulie.
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AmusantTranscription
00:00Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants, vous présente...
00:04Sud Radio 10h11h, Fernaud fait le marché.
00:08Bonjour à tous et bon dimanche mes amis, comment allez-vous ce matin ?
00:12Bien j'espère, on va parler d'un sujet consensuel.
00:16Oui parce que dans ces temps troublés, on a besoin de réunir, de rassembler
00:21et c'est un sujet qui ne divise personne puisqu'on va parler d'un sujet
00:25dont vous n'avez pas entendu parler depuis au moins deux semaines
00:28qui a disparu du champ de l'actualité, je veux parler des Jeux Olympiques.
00:32Oui, ces Jeux Olympiques qu'on nous vantait comme l'événement de l'été,
00:35ben ils ont un petit peu disparu, vous avez remarqué de l'actu ces temps-ci.
00:39On va parler donc des JO et plus particulièrement puisqu'on est dans Fernaud fait le marché,
00:43parler de la restauration, de la façon de se nourrir qu'auront les touristes,
00:48les parisiens et tous ceux venus visiter notre belle capitale au moment du mois de juillet-août.
00:56Sud Radio, Fernaud fait le marché.
00:59Pour aborder ce sujet, comme d'habitude, des grands professionnels autour de moi,
01:02parce que moi je ne suis qu'un amateur en la matière,
01:04je reçois ce matin Franck Delvaux qui est le président de l'UMI de Paris Île-de-France.
01:11Bonjour Franck.
01:12Bonjour.
01:13Merci d'être avec nous ce matin.
01:14On va rappeler dans un petit second ce qu'est l'UMI et face à Franck,
01:19je reçois Alain Fontaine qui est le président des restaurateurs,
01:22des maîtres restaurateurs de France.
01:25Bonjour Alain.
01:26Bonjour Vincent.
01:27Tout va bien ?
01:27Oui, parce que je voulais qu'on brosse un peu le tableau,
01:30en ce début d'émission, de la restauration parisienne.
01:35Quand je dis la restauration, je l'élargis.
01:36Bien sûr, on a tout ce qui touche la restauration tradit
01:40et les maîtres restaurateurs en la personne d'Alain,
01:42mais l'UMI c'est beaucoup plus large que ça, c'est les restaurateurs,
01:45les hôteliers également et puis les cafés, les bars-tabac,
01:48enfin tout ce qui touche les lieux de restauration.
01:50Alors Franck, comment se présente le tableau ?
01:53Parce qu'en fait, je voulais un peu rassurer nos auditeurs,
01:56on a l'impression que les restaurateurs et tous les métiers de bouche
02:00fuient Paris au moment des JO.
02:03Alors les Parisiens déjà veulent fuir Paris.
02:06Oui, alors les Parisiens, ils veulent de la tranquillité au moment des Jeux Olympiques.
02:09Ils veulent fuir Paris.
02:11Nous, on sera là, certains seront fermés
02:13parce qu'entre les QR codes, les restrictions de circulation, les réservations,
02:19on voit bien que ce sera difficile.
02:21Attendez, là vous parlez peut-être à des gens
02:23qui n'ont jamais entendu parler de ce que vous évoquez.
02:26Qu'est-ce que c'est les QR codes ?
02:28Les QR codes, selon les emplacements, selon les endroits,
02:31les zones rouges, les zones ciltes qui sont les zones les plus sécurisées,
02:35ce sont les endroits où il y aura les événements sportifs
02:38puisqu'on aura le marathon dans la ville de Paris,
02:40la course de vélo dans la ville de Paris.
02:42Oui, parce que tout n'est pas dans des stades évidemment,
02:44c'est lâché dans les rues pour certaines épreuves.
02:46La cérémonie d'ouverture, il faudra dans certains endroits,
02:49si on est en véhicule motorisé, pouvoir avoir un QR code.
02:52Par exemple, nos employés, nos livreurs devront avoir un QR code
02:56pour pouvoir entrer dans ces zones-là.
02:58C'est un badge qui est affiché sur le véhicule par exemple ?
03:00Ou qu'on a sur son portable ?
03:02Oui, ce sera sur une application et il faudra montrer son QR code.
03:06C'est-à-dire qu'on aura un laissé-passer comme au bon vieux temps du Covid ?
03:10Alors, ça va un peu rappeler le Covid.
03:18Il faut quand même souligner qu'on travaille beaucoup
03:20avec la préfecture de police de Paris,
03:22qui essaye aussi quand même de faire en sorte que les choses puissent se faire.
03:27Mais si ils savaient faire, on le saurait depuis un moment.
03:30Mais on est aussi en période de sécurité maximale et bon.
03:35Alors Alain Fontaine, pour les restaurateurs évidemment,
03:39même motif, même punition.
03:41Le QR code, ça veut dire en clair que pour se déplacer dans Paris,
03:45on va être entravé.
03:46Et donc, si on est touriste ou si on est parisien,
03:50on ne pourra pas au débotté décider d'aller déjeuner ici ou là,
03:53ou dîner ici ou là, il faudra avoir réservé.
03:56Alors, c'est pas tout Paris qui est pris.
03:58Vous avez le périmètre bleu, le périmètre rouge et le périmètre gris.
04:02D'accord.
04:02Ça c'est une chose.
04:03On peut dire grosso modo, la carte, quoi ça ?
04:06Le périmètre gris, c'est le périmètre gris ou noir,
04:08c'est tout ce qui est Concorde, ce qui est Invalides, Troicadéro.
04:12Le centre, c'est là où sont les épreuves.
04:13D'accord, le centre de Paris.
04:15Autour de la Seine, on pourrait dire, pour faire simple.
04:17Autour de la Seine, oui, c'est une bande autour de la Seine.
04:19Surtout sur la rue droite.
04:21D'accord, d'accord.
04:22Le périmètre rouge, c'est ce qu'il y a autour un petit peu du périmètre gris, noir.
04:27Et là, c'est là où ça commence.
04:28C'est au périmètre rouge, c'est-à-dire qu'il faudra un badge d'accès
04:32qu'on a reçu par la préfecture, qu'on a déjà téléchargé,
04:35pour pouvoir rentrer en voiture.
04:38Car vous pourrez passer à pied ou en trottinette.
04:40Attention, attention.
04:41Ce que vous me dites, c'est que uniquement dans le rouge, pas dans le noir.
04:45Dans le noir, on peut rentrer...
04:46Non, noir, c'est pour personne.
04:48Oui, c'est des places, c'est parce que vous emmenez...
04:50Mais par contre, rouge, vous pourrez rentrer en trottinette et à pied.
04:53Par contre, si vous êtes en voiture,
04:55vous devrez effectivement avoir ce badge d'accès,
04:57mais vous ne pourrez pas rentrer par n'importe quel coin.
05:00Vous aurez, ça va nous être indiqué prochainement,
05:02des endroits où vous pouvez accéder.
05:04C'est là où est le problème, c'est qu'effectivement,
05:06dans la journée, vous pouvez avoir des embouteillages,
05:08vous pouvez avoir des choses comme ça.
05:10Ne serons...
05:11Par exemple, un taxi ne peut plus marauder.
05:14Ah oui, c'est ça.
05:15Il ne charge pas à l'encamp.
05:17Dans le périmètre rouge, un taxi ne peut plus marauder.
05:20Donc, si vous voulez, le badge d'accès est très important pour le périmètre rouge.
05:24Pour le périmètre bleu, vous n'en avez pas besoin.
05:25Là, c'est tout autour, en fait.
05:27Le périmètre bleu, c'est tout autour.
05:29Autour et grande couronne.
05:30Enfin, petite couronne.
05:31Là où il n'y a pas d'épreuve, il n'y a pas de niveau de circulation,
05:36vous pouvez circuler.
05:37En fait, le but, c'est qu'il n'y ait pas de circulation motorisée
05:42dans les zones rouges.
05:44Effectivement, vous êtes en trottinette, en vélo,
05:45ce que vous voulez, ou à pied.
05:47Là, vous pouvez entrer.
05:48Et après, il faut quand même souligner la période du 18 au 26 juillet,
05:52qui est sur toute la zone de cérémonie d'ouverture des JO,
05:56où là, ça va être ultra sécurisé dès le 18 juillet.
06:00C'est encore plus noir que noir avec des stations métrofermées.
06:02Voilà, des stations métrofermées.
06:03Et surtout, avoir des réservations,
06:07même pour pouvoir se rendre dans un bar,
06:09ce qui complique quand même particulièrement nos métiers,
06:11puisque si on décide tous les deux d'aller boire un verre,
06:14on ne va pas se décider une semaine avant d'aller boire un verre.
06:16En général, non.
06:17C'est un peu un achat d'impulsion, on peut dire.
06:19En tout cas, un déplacement d'impulsion.
06:21Mais alors, Franck, on peut dire qu'il y a deux lectures
06:24sur ce problème des zones.
06:26Il y a la lecture du professionnel que vous êtes,
06:29que vous regroupez à l'UMI.
06:31Je rappelle, c'est le premier syndicat professionnel
06:35de la restauration et de l'hôtellerie en France,
06:39dont tous vos adhérents, en quelque sorte, professionnellement,
06:42pour leur déplacement professionnel,
06:43c'est-à-dire aller au boulot tout simplement,
06:45et les livraisons, évidemment livraisons de marchandises,
06:48de produits alimentaires, etc.
06:50Déjà, c'est un gros merdier, excusez-moi ce mot.
06:53Mais pour les touristes, c'est encore pire.
06:56Parce que quand on débarque à Paris,
06:59qu'on ne connaît pas la capitale en plus,
07:01je ne sais pas comment ils vont s'y retrouver.
07:03Qu'est-ce qui est fait aujourd'hui pour les aider ?
07:06Alors, il y a beaucoup d'informations.
07:08Et si je peux conseiller les auditeurs,
07:10c'est d'aller sur le site de la préfecture de police de Paris.
07:13Puisque là, il y a énormément d'informations qui sont données
07:16et qui sont mises à jour régulièrement.
07:18Oui, mais on ne parle pas au coréen, ni au thongien, ni au guatémaltèque.
07:22Non, c'est quand même en anglais pour ceux qui parlent anglais.
07:24Ah bon, d'accord, déjà, c'est...
07:26Effectivement, c'est déjà ça.
07:27Après, soyons clairs, Paris, c'est la capitale mondiale du tourisme.
07:32Il faut reprendre les chiffres.
07:33L'été, Paris, c'est 7 millions de touristes,
07:35dont 3,5 millions d'étrangers.
07:37Donc, quand on nous dit, les JO, c'est 15 millions de touristes,
07:40non, c'est pas 15 millions de touristes,
07:41c'est 15 millions de personnes qui ont peut-être acheté des billets,
07:44dont plus de 50% sont des Franciliens.
07:46Donc, eux, ce n'est pas des touristes,
07:48c'est des gens qui vont aller voir les épreuves.
07:49Et je prends les chiffres du COJO,
07:52c'est-à-dire qu'il n'y aura qu'un million et demi d'étrangers,
07:55de touristes étrangers, qui vont venir pendant les JO.
07:58Si vous prenez un Américain, un Chinois ou un Japonais
08:01qui veut visiter le Louvre, le château de Versailles,
08:04les Champs-Élysées, les grands magasins,
08:06il ne va pas venir pendant les JO.
08:08Ça fait 6 mois qu'on lui dit, oh là là, attention,
08:12tout va être cher, les transports, ça va être compliqué.
08:14Il se dit, ben non, je viendrai après les JO.
08:17– Attendez, je traduis, vous êtes en train de me dire, en fait,
08:19il n'y aura pas tellement plus de touristes,
08:20ça sera juste des touristes dédiés aux JO
08:22qui vont remplacer les touristes habituels ?
08:24– Oui, tout à fait, tout à fait.
08:26– Ah, il n'a pas l'air d'accord, Alain Fontaine.
08:29Non, pensez qu'il y aura quand même une petite proportion de...
08:33– Oui, parce que là, on le voit au niveau des réservations des hôtels,
08:36les hôtels, les grands hôtels sont bien réservés.
08:40Et alors, le problème, et Franck n'a pas tout à fait tort,
08:44c'est qu'on commence à avoir du last booking.
08:46C'est-à-dire qu'il y avait des hôtels qui n'étaient pas réservés,
08:48et là, ça commence à affluer.
08:49– À rentrer maintenant, un mois avant.
08:51– Tout à fait, ça commence à arriver.
08:53Les réservations pour les restaurants, ça y est, ça commence à bouger.
08:56Mais c'est vrai qu'il y a encore quelques temps, ça ne bougeait pas.
09:01Si vous voulez, on est sur du last booking,
09:02il y aura beaucoup plus de touristes que les autres années,
09:05ça c'est très clair.
09:07Pour les restaurants, certains, il ne faut pas oublier
09:10qu'ils vont être fermés naturellement.
09:12– Ah, c'est ça dont on n'est content pas.
09:14– Ils sont fermés naturellement.
09:15– Comme tous les étés, on peut dire.
09:17– Ce que l'on sait, c'est que les restaurateurs n'ouvriront pas.
09:21S'ils ont l'habitude de fermer, ils n'ouvriront pas,
09:23ou alors vraiment à la marge.
09:25D'autres, mais très peu, vont fermer,
09:27parce qu'ils sont effectivement sur des emplacements
09:30qui vont leur poser un problème, mais c'est très peu.
09:32Et puis, les autres ne vont pas augmenter leur capacité.
09:36Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas recruter.
09:38On a très peu de possibilités de recrutement.
09:40– C'est-à-dire des saisonniers pour les JO ?
09:42– Les saisonniers pour les JO, c'est des jeunes.
09:44Les jeunes, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
09:45Ils vont profiter des JO.
09:47C'est une occasion extraordinaire.
09:49Les JO, c'est juste un phénomène.
09:52Donc, il y a des contraintes, elles sont importantes,
09:54parce qu'il y a aussi le problème des livraisons.
09:56Moi, j'ai reçu des courriers, déjà de livraison sur le 20,
09:59ils ne vont pas livrer pendant la période des JO.
10:02– Faites des stocks, quoi.
10:03– Il faut faire des stocks.
10:04Mais ce que l'on ne sait pas encore, c'est que vous avez des professionnels,
10:08parce qu'il y a des restaurateurs et des hôteliers qui sont syndiqués,
10:12mais ce n'est pas la majorité du genre.
10:14Il faut le savoir.
10:15Plus de 50% de restaurateurs à Paris et hôteliers ne sont pas syndiqués.
10:19Donc, ils n'ont pas les informations très bonnes de l'Uni et de l'OGHR.
10:23Donc, vous avez des gens qui se réveillent en ce moment.
10:27– Est-ce que vous avez des adhésions de dernière minute ?
10:30En disant qu'il faut qu'on se sente un petit peu soutenu, un peu protégé, un peu informé ?
10:35– Oui, parce qu'on est aussi régulièrement en contact avec les différentes autorités,
10:39donc on a quand même les bonnes informations.
10:41Mais ce qui est cool, par rapport à ce que disait Alain,
10:43nous, on a analysé ce qui s'est passé à Londres.
10:46C'est ce qu'il y a de plus comparable avec nous.
10:48À Londres, qu'est-ce qui s'est passé ?
10:50Les hôtels, les cafés, les bars, les établissements de nuit
10:53ont moins bien travaillé qu'un été normal.
10:55Et moi, j'espère que je me trompe.
10:58J'espère que je me trompe, j'espère que je reviendrai.
11:00Non mais Franck, vous avez dit n'importe quoi.
11:02– Non, non, non, ce n'est pas mon genre.
11:04Je vous laisserai le dire vous-même.
11:06– Oui, mais je le dirai.
11:08Mais je pense qu'on va avoir le même phénomène.
11:10Là, effectivement, on a raison, c'est que ça fonctionne bien dans le haut de gamme.
11:12Pourquoi le haut de gamme ?
11:14C'est tous les grands sponsors qui invitent leurs clients VIP de par le monde.
11:17Les médias, notamment américains, qui seront très présents,
11:20qui réservent dans des grands hôtels.
11:22Et puis des grandes sociétés internationales qui invitent leurs clients ou leurs collaborateurs.
11:25Donc, dans le haut de gamme, ça fonctionne.
11:27Ce n'est pas le cas.
11:28Et d'ailleurs, même dans les locations meublées touristiques de courte durée.
11:31Mais je ne vais pas les plaindre.
11:33Tant mieux pour eux.
11:35Il y en a qui pensaient avoir gagné au loto.
11:37Ils se rendent compte qu'ils n'ont pas gagné au loto.
11:39Ils n'ont pas un seul bon numéro.
11:41– Écoutez, effectivement, il y a eu de l'abus, comme on pourrait dire,
11:45dans la location de meublée temporaire.
11:49Et bon, c'est peut-être bien fait pour ceux qui ont cru jouer à la loterie
11:53et gagner à coup sûr.
11:55Mais voilà, on va rester ensemble, messieurs.
11:57Restez avec moi.
11:58On va s'interroger encore sur le dispositif.
12:01Parce qu'on n'oublie pas qu'on reçoit le monde entier.
12:03Et que, quoi ?
12:05La cuisine et les beaux produits français, ils attendent ça aussi, nos touristes.
12:08Allez, à tout de suite.
12:09– Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants, vous présente.
12:14– Sud Radio, 10h11h.
12:16Fergno fait le marché.
12:18– Allez, retour en studio.
12:20Quand l'émission commence 10h15, on a déjà faim.
12:22Et on a faim d'infos ce matin sur un sujet qui nous touche énormément.
12:25Les JO et le dispositif, on va dire, gastronomico-alimentaire
12:30pendant les JO à Paris et dans le Grand Paris.
12:34Alors ce matin, avec moi, Franck Delvaux, le président de l'UMI, l'UMIH,
12:38l'Union des métiers de l'industrie hôtelière,
12:41qui touche évidemment l'hôtellerie, la restauration, les cafés, les bars tabac,
12:44même les nightclubs, ils sont multicartes.
12:47– Il en reste.
12:48– Il en reste encore, même pendant les JO, on va le voir.
12:51Merci d'être avec moi, Franck.
12:53Et en face de vous, Alain Fontaine, le président des maîtres restaurateurs de France.
12:58De France et peut-être de Navarre, on ne sait pas s'il y a des...
13:01– À l'étranger.
13:02– Il y en a, il y en a.
13:03– À l'étranger.
13:04– Comme quoi.
13:05Et on se posait la question de savoir quel était le dispositif, en fait,
13:08s'il allait être respecté.
13:10Comme je le disais juste avant la pub, en fait, les touristes qui débarquent en France,
13:15ils viennent pour les JO, certes.
13:17Mais ils ont quand même cette idée qu'ils vont se régaler,
13:20qu'ils vont être reçus et qu'ils vont pouvoir se nourrir dignement dans la capitale.
13:24Et on a senti qu'il y avait une certaine défection
13:26ou peut-être un manque d'intérêt de ceux qui auraient pu rester ouverts
13:31alors qu'ils sont d'habitude fermés en période estivale.
13:34Et Franck, vous me disiez, ça n'a pas tellement bougé,
13:37il n'y a pas tellement de restaurateurs qui devraient être fermés qui vont ouvrir.
13:41– Non, certains seront fermés parce qu'ils sont vraiment sur la zone silte
13:46du parcours de la cérémonie où là ça va être très compliqué.
13:49– Oui parce qu'on l'a expliqué en première partie,
13:51il y a des zones noires, rouges, bleues et avec des badges,
13:55enfin en tout cas des passes pour tout le monde.
13:57– Avec une partie des terrasses d'ailleurs qui vont être enlevées
14:00pour pouvoir assurer la sécurité.
14:02Donc ça, la vie parisienne c'est les terrasses, c'est l'ADN de Paris,
14:06c'est les terrasses qu'on a d'ailleurs obtenues sur les terrasses estivales
14:11jusqu'à minuit, en période du 1er juillet au 8 septembre.
14:16Et donc une partie des terrasses devrait être démontée.
14:18Donc c'est sûr qu'un établissement en plein mois de juillet
14:20qui n'a pas de terrasse, au mois d'août c'est un peu compliqué à Paris.
14:23– Sauf à avoir une bonne clim et qu'il fasse très chaud dehors
14:25et qu'on soit content de s'y retrouver dans la clim.
14:27On est d'accord ?
14:28– Ça peut être ça aussi, mais même quand il fait chaud ou il fait froid,
14:30les clients aiment bien être en terrasse.
14:32– Alors j'ai avec nous ce matin au téléphone un acteur majeur
14:36de la restauration parisienne, c'est Christophe Jouly du groupe du même nom.
14:40Bonjour Christophe.
14:41– Bonjour Vincent.
14:42– Merci de nous avoir passé un petit coup de fil.
14:44Je voulais vous avoir en ligne Christophe.
14:46Alors pour ceux qui ne connaissent pas, qui sont évidemment en région par exemple,
14:50le groupe Jouly, ça ne leur dit pas grand-chose.
14:52Pourtant c'est un groupe à l'ADN avéronnais, mais bien installé dans la capitale,
14:57avec des grandes enseignes évidemment.
14:59Alors j'ai envie de dire, on va commencer par les bouillons,
15:02les bouillons Chartier qui sont chez vous, mais surtout les congrès.
15:06Il y a deux ou trois congrès qui sont en fait des grandes brasseries
15:09avec bandes écaillées, qu'on aime bien.
15:12Tout ça c'est aussi une image de restauration parisienne.
15:14Puis il y a Belles-Enseignes, Le Véplaire, Sébillon et puis le Grand Colbert,
15:20je dis ça parce que ma fille c'est son souvenir d'enfance, les pommes soufflées.
15:23Donc voilà, le groupe Jouly c'est un groupe de brasseries parisiennes,
15:26donc vous êtes vraiment au cœur de l'action des JO pour recevoir les touristes.
15:31Qu'est-ce que vous allez faire ? Je vous pose la question de but en blanc.
15:35Vous avez prévu quoi ?
15:37– Nous on se prépare bien évidemment à cette belle fête qui se profile fin juillet,
15:43mais pour nous en termes d'organisation on va dire en interne sur les restaurants,
15:47il n'y a pas de changement puisqu'on est ouvert toute l'année.
15:49– Ah oui alors vous, l'été c'est un été normal pratiquement.
15:53– Un été pratiquement normal à part sur une quinzaine de jours on va dire quand même
15:57sur lesquels effectivement on s'attend à avoir du monde,
16:01mais derrière on a donné nos CP à l'ensemble de nos collaborateurs comme chaque été.
16:07Derrière nos organisations internes n'ont pas été bougées en tout cas
16:12ou très impactées, la seule chose que j'ai demandé c'est
16:17au niveau des directeurs et des chefs d'être présent sur cette quinzaine-là
16:21parce que c'est une opportunité quand même pour nous restaurateurs français, parisiens
16:28de représenter au mieux quand même notre pays, nos valeurs, nos restaurants.
16:33Moi-même je serai pendant toute la quinzaine une grosse partie de l'été sur place.
16:40Après nous, je dirais que hormis les JO c'est un été en termes d'organisation qui est normal.
16:45Maintenant il y a quand même quelques zones d'ombre.
16:48– On parlait de l'approvisionnement avec Alain Fontaine par exemple,
16:52on sait que les livreurs ça va être compliqué dans Paris, comment vous palliez ça vous ?
16:56– Alors moi j'ai un peu de chance, c'est que sur l'ensemble des établissements
17:02je serai essentiellement sur des zones dites blanches, sur lesquelles je ne serai pas impacté
17:12par les limitations qu'on peut avoir sur les zones rouges.
17:16– Et pour la fréquentation non plus du coup ?
17:18Les gens peuvent venir au déboté et s'installer à une terrasse chez vous ?
17:22– Et normalement, effectivement, je ne devrais pas avoir de problème
17:27sur l'ensemble des restaurants de ce point de vue-là.
17:29J'ai pas beaucoup de terrasse, j'ai pas énormément de terrasse,
17:31donc malheureusement, mais en tout cas l'accès des restaurants,
17:35à part pour la cérémonie d'ouverture, sur des moments assez précis,
17:39je crois la course cycliste et la porte Maillot qui va être impactée,
17:43toujours la cérémonie d'ouverture.
17:45– Pour le congrès Maillot.
17:47– Pour le congrès, pour l'auberge d'Abbes et pour Sémillon, exactement.
17:50– Alors ce que je trouve intéressant dans votre témoignage,
17:54c'est de dire d'abord qu'on peut échapper au marasme du tout-sécuritaire
18:00du centre de Paris, si on est bien placé.
18:03Mais aussi, ce qui m'intéresse, et là je me tourne vers Lainfontaine,
18:07c'est qu'on voit bien qu'eux ils sont dans le cœur du problème chez Jouly,
18:11parce qu'un touriste qui vient de l'étranger pendant les JO,
18:15à part le très haut de gamme qui va chercher des 2-3 étoiles Michelin,
18:19la gastronomie exclusive, les grands hôtels, les palaces,
18:22la plupart ils vont aller boire des coups dans les cafés, Franck Dalbot,
18:26et le soir ils ont envie de brasserie, c'est-à-dire de retrouver la bouffe
18:30entre guillemets parisienne, la belle brasserie parisienne
18:33ou le bon bistrot parisien.
18:35– Complètement, ils vont venir chercher cela, la plupart d'ailleurs, la majorité,
18:39parce que les 3 étoiles et les 2 étoiles c'est une minorité qui peut accéder.
18:43Et donc ça va être vraiment les bistrots, les brasseries qui vont en profiter.
18:48Et c'est vrai que, alors moi j'ai une plus petite entreprise que celle de Christophe.
18:51– Oui, le Mesturé, vous êtes ouvert vous ?
18:53– On est ouvert tout le temps, par contre j'ai ouvert mes congés à mes employés
18:57depuis début mai et jusqu'à fin octobre.
19:00– Ah, pour qu'ils soient là au bon moment ?
19:01– Ils seront tous là, là j'ai des gens déjà en congé d'été,
19:03pour qu'ils soient tous là, toute l'équipe est là,
19:05pendant la période des JO, c'était très important.
19:08Mais c'est vrai qu'on sait que nos amis américains, chinois et autres,
19:12ils vont venir chercher cette attractivité parce que…
19:15– Du Paris quoi, Paris-Paris.
19:17– Il n'y a pas que le Louvre, il n'y a pas que Notre-Dame, il y a les bistrots.
19:20Il y a cette population qui restera quand même un peu,
19:23mais qui sera partie quand même pour une partie,
19:26la population parisienne, qui sera dans les bistrots.
19:29Et eux, ils ont toujours entendu parler des bistrots et des brasseries.
19:31– Bien sûr, Franck Delvaux, vos adhérents parisiens,
19:35ils ont anticipé évidemment, comme tout bon chef d'entreprise,
19:39ils ont anticipé les appros comme on a dit, les produits, il faut bien s'organiser,
19:44mais ils ont aussi anticipé le personnel.
19:47Comme le disait Alain Fontaine, on a peut-être donné des RTT à l'avance
19:51ou se débrouiller pour être au complet, à l'effectif complet au bon moment ?
19:56– On serait plutôt, nous, sur la tendance de Christophe Jouy,
19:59de dire, pour ceux qui seront verts, ils seront ouverts,
20:02de dire un peu, on verra, on verra bien ce que ça va donner.
20:05Parce qu'on oublie aussi le phénomène du télétravail.
20:08Depuis des mois, on entend des appels au télétravail.
20:11Moi, j'entends parler de beaucoup, beaucoup d'entreprises
20:15qui seront en télétravail dès le 1er juillet.
20:18Ça veut dire que quand même, pense-toi à nos collègues...
20:20– Est-ce que le tourisme va remplacer le parisien absent ?
20:22– Et puis, ça démarque le 26.
20:24En le télétravail, beaucoup disent dès le 1er, dès le 2 juillet,
20:27et d'ailleurs, le gouvernement a subventionné des campagnes,
20:30je trouve ça quand même assez scandaleux,
20:32des campagnes pour le télétravail, on voyait ça aux arrières de bus, dans le métro,
20:35faites quoi pour les JO ? Faites du télétravail.
20:37En disant, les JO, c'est la fête.
20:39Pour moi, la fête, c'est pas derrière un écran de télévision,
20:41c'est en présentiel, c'est dans les rues,
20:43c'est d'aller dans les bistrots, d'aller dans les bars.
20:45Mais on est quand même assez inquiets avec ce télétravail.
20:48Beaucoup d'entreprises ne veulent plus faire de réunion en présentiel à Paris
20:51dès le mois de juillet, c'est trop compliqué.
20:53Donc ça, ça nous inquiète aussi.
20:55– Oui, parce que la restauration en place assise en souffre dans son ensemble.
20:58– Bien entendu, bien entendu.
21:00– Et depuis le Covid, en fait.
21:02– Depuis le Covid, on a perdu à peu près sur le midi,
21:04enfin Christophe pourrait le confirmer,
21:06mais on a perdu pratiquement 30% de la clientèle sur le midi,
21:08avec le télétravail.
21:10Donc sur les Jeux Olympiques, ce que je crois,
21:12c'est qu'effectivement les services du midi vont être très calmes,
21:15parce que les touristes seront partout.
21:17– Et puis dans les stades, et puis devant les épreuves.
21:19– Par contre, je crois que le soir, sur Paris centre et Paris un peu autour,
21:23ça va être blindé, j'ai pas d'inquiétude là-dessus.
21:25Par contre le midi, je pense qu'on va avoir des services extrêmement calmes.
21:28– Un peu tranquilles.
21:30Christophe Jouly, c'est comme ça que vous envisagez aussi les choses ?
21:33– Oui, je partage complètement ce que vient de dire Alain.
21:36Effectivement, on va avoir une clientèle qui va être,
21:38qui va essayer de bouger, du moins peut-être d'un site à un autre.
21:41Une clientèle, on va dire, avec de la vente à emporter.
21:47– Oui, nomade quoi.
21:49– Et le soir, alors attendez, sur quoi je compte,
21:52et que Alain aussi ou Franck peuvent compter dessus,
21:56c'est d'avoir les clients qui viennent chez nous le soir
21:59pour passer un moment plus détente et prendre son temps.
22:03– À condition qu'il n'y ait pas trop d'épreuves le soir non plus,
22:06parce que si les stades sont pleins le soir, non, non, c'est vraiment,
22:09les JO, c'est quand même un truc d'urne, pas trop nocturne.
22:13– Non, puis après il y a les fanzones.
22:15– Je voulais aborder ça, les fanzones qui nous pompent énormément de clients.
22:19– Les fanzones, c'est quand même… – Mais pour les cafés.
22:21– Oui, il faut quand même savoir… – Tenu par qui ?
22:23– C'est le Cojo. – Qui opère ?
22:25– Le Cojo. – Qui va gagner de l'argent ?
22:27C'est le Cojo, c'est pas nous qui payons des loyers tout au long de l'année.
22:30– Avec, je le rappelle, comme sponsor, un des sponsors principaux, le Coca-Cola.
22:34Alors l'oncle de la gastronomie française ne fait pas très bon ménage.
22:37– Il faut quand même le souligner, il y a 26 fanzones en Ile-de-France,
22:41dans lesquelles le Cojo loue des emplacements pour des buvettes,
22:45pour de la restauration, et ça, moi ça me choque, ça me gêne.
22:50– C'est concurrence déloyale selon vous ?
22:52– Oui, nous on est là toute l'année, Alain son restaurant est ouvert toute l'année,
22:56il paye des impôts toute l'année, il paye des loyers toute l'année.
23:00– Et là on vous rafle les clients au moment où il y a le jackpot à prendre.
23:03– Avec les problèmes sécuritaires, qu'est-ce qu'il va se faire ?
23:06Les gens, une fois qu'ils sont dans les fanzones, ils ne sortent plus,
23:09ils sont là, ils sont dans la fanzone.
23:12Avec Julie, le Cojo n'a pas arrêté de commercialiser des buvettes,
23:16des emplacements de restauration, etc. C'est pas normal.
23:20– Il faut se rappeler de la détresse des établissements
23:23qui étaient autour des fanzones du Champ de Mars
23:25pendant le championnat d'Europe et même la Coupe du Monde.
23:27– Tout à fait.
23:28– C'était blindé, ça criait, ça hurlait, ça buvait.
23:31– Autour, c'était vide.
23:32– C'était vide ? C'était vide ?
23:34Donc s'il vous plaît, il y a une question d'équilibre qu'il va falloir vraiment faire.
23:38Je pense que ça va être un bon coup pour nous, ceux qui restent ouverts,
23:42mais par contre, on sait très bien qu'il va falloir s'équilibrer,
23:45il va falloir faire attention à ne pas faire n'importe quoi sur le service du midi.
23:48Là où vous aviez 4 serveurs, vous en prenez que 2 et ça se passera bien.
23:52– Gérer un peu strict.
23:53– Il va falloir gérer, oui. Par contre, les contraintes, on les a.
23:56Par contre, ce que je sais depuis hier,
23:58c'est un comité d'indemnisation qui s'est mis en place
24:01à la Chambre des métiers de l'artisanat,
24:03et donc les établissements qui vont impacter et prouver que c'est impacté
24:08soit par des problèmes de sécurité, soit par des problèmes sportifs,
24:12pourront être indemnisés de leur fermeture ou de leur fermeture partielle.
24:16Et ça, c'est très important.
24:17Donc on revient, je dirais, dans une démarche un peu covidienne
24:21où certains établissements, là c'était tous,
24:24vont pouvoir être indemnisés de la perte qu'ils vont enregistrer
24:28à cause des problèmes de sécurité ou sportifs.
24:31– Messieurs, il nous reste une minute.
24:33Je me tourne vers Franck Galvo parce qu'il y a un sujet qu'on n'a pas abordé.
24:36Il paraît qu'il y aurait éventuellement un changement de gouvernement
24:39après le 7 juillet.
24:40Donc les JO vont s'additionner de problèmes peut-être de sécurité renforcée
24:47à l'annonce des résultats et par la suite.
24:49Ça ne va pas faciliter les choses ?
24:51Vous avez des assurances quand même de la part de la préfecture ?
24:54– On travaille beaucoup avec le préfet Nunez et la préfecture de police de Paris
24:58qui fait son possible pour nous faciliter les choses
25:03et nous donner toutes les informations.
25:05Mais ce climat sécuritaire ne va pas dans le bon sens.
25:07On risque même d'avoir des annulations de touristes étrangers qui voyagent,
25:11comme on dit, safe.
25:12Et s'il se dit, les émeutes l'année dernière, ça a été terrible.
25:15– C'était la guerre civile pour les autres télévisions étrangères.
25:18– Voilà, pour les autres c'était la guerre civile.
25:19– On sait bien qu'on ne nous montre que ça sur les télés étrangères
25:21mais pareil pour nous quand on filme l'étranger.
25:23– Voilà, donc on est très attentifs à ça et on espère qu'au moins
25:28les gens qui sont en place, qui ont organisé ces JO
25:32au niveau des préfectures, RATP, etc., restent en place.
25:35Parce que les changer juste avant les JO, ce serait dramatique.
25:38– Le sujet qu'on a aujourd'hui, c'est que la dissolution
25:41a provoqué une baisse de la fréquentation.
25:44Il faut le savoir, on a les premiers choufs depuis 10 jours,
25:47c'est moins 10, moins 20%.
25:49Les gens sont collés devant leur télévision, et voilà.
25:52– Écoutez, si on peut appeler les manifestants alors,
25:55quels qu'ils soient, quelle que soit leur obédience,
25:57à prendre l'apéro plutôt que de manifester dans les rues,
26:00ça peut fonctionner.
26:01– C'est une très bonne idée.
26:02– À les gueuler mais au comptoir.
26:04– Exact, on est là pour ça.
26:06– Merci beaucoup, merci Christophe Joly d'avoir été avec nous
26:09et je vous souhaite un bel été dans le groupe Joly.
26:12– On prépare, on prépare.
26:14– Merci Alain Fontaine, merci Franck Nelvo.
26:16On fera le point peut-être un petit peu plus tard,
26:18dans l'été, pour voir comment ça avance.
26:21Peut-être justement dans la quinzaine qui précédera les JO,
26:24pour voir si tout a changé ou pas.
26:26Allez, merci.
26:27On continue l'émission, on va s'occuper encore
26:30de Visiter Paris pour les touristes
26:32mais sous un angle gastronomique, vous allez voir, c'est très intéressant.
26:35– Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants,
26:38vous présente…
26:40– Sud Radio 10h-11h, Fernaud fait le marché.
26:44– Ce matin, vous le savez, on parle du dispositif en place
26:48pendant les Jeux Olympiques de Paris qui arrive à grands pas.
26:52Si vous aviez oublié, c'est peut-être à cause de l'actu
26:54qui a un petit peu oublié les JO,
26:56mais on en parle en tout cas ce matin dans Fernaud fait le marché.
26:59Et après des nouvelles un peu compliquées quant à la restauration,
27:04d'ailleurs on suit l'affaire, comme dirait l'autre,
27:06eh bien on va donner des bonnes nouvelles.
27:08Parce que pour les touristes qui rejoignent Paris pendant les JO,
27:12d'ailleurs Franck Delvaux de l'UMI nous rappelait
27:15que Paris est la première destination touristique au monde en matière de ville,
27:20et la France d'ailleurs, en termes de fréquentation,
27:23est toujours le premier pays au monde en termes de visiteurs.
27:26Donc ça c'est une bonne nouvelle pour l'invité que je reçois ce matin.
27:30Bonjour Mathieu Mercier. – Bonjour, bonjour.
27:33– Mathieu Mercier, mais qui est cet homme ?
27:35Eh bien cet homme répond au doux nom de Matt Mercier,
27:38c'est son pseudo sur Instagram,
27:40et si vous le suivez vous saurez que non seulement il est historien
27:44et guide touristique autour de la…
27:47Ben si, historien de la gastronomie en tout cas.
27:50– Passionné de gastronomie, passionné de tout ce qui se mange, oui.
27:53– Oui c'est ça, et donc vous avez pas mal compulsé de vos dossiers
27:58et de vos bouquins pour aujourd'hui proposer une double offre.
28:01D'abord une offre pédagogique j'ai envie de dire,
28:04de vulgarisation de certaines… – Ludique.
28:07– Oui, oui, mais c'est important d'enseigner des choses.
28:09Parce que vous êtes la preuve, et moi j'en suis une autre,
28:12qu'il n'y a pas que des conneries sur Instagram et sur les réseaux sociaux.
28:15Non c'est vrai qu'on essaye de transmettre… – Non mais on essaye, c'est vrai.
28:18Surtout quand on a des enfants, on essaye de transmettre quelque chose
28:20d'un petit peu constructif. – Voilà.
28:22Et qu'on puisse retenir quelques notions, quelques informations
28:27sur les produits, sur les plats, sur les spécialités.
28:30– Complètement. – Et par ailleurs,
28:32et c'est pour ça que je vous ai fait venir ce matin Mathieu,
28:34c'est parce que vous êtes, je le disais, guide touristique
28:37autour de ce qu'on appelle la food, c'est-à-dire l'alimentation et la gastronomie.
28:41– Oui voilà, c'est ça exactement. Donc je fais ce qu'on appelle des food tours.
28:44Donc je prends sous mon aile curieuse des touristes des quatre coins du monde
28:52et je fais une petite visite des meilleurs artisans…
28:55– À pied ? – À pied, tout à pied, tout à pied.
28:58Je visite, je sais pas, un chocolatier, un charcutier, un pâtissier…
29:02– Dans Paris ? – Un boulanger, dans Paris.
29:04Principalement dans le Marais, parce que j'adore le Marais.
29:07Le Marais c'est pour moi… – C'est le berceau.
29:10C'est le premier Paris, c'est l'Utès. – C'est exactement ça.
29:13Pour moi c'est mon petit bac à sable.
29:15Donc comme je fusionne en gros la visite historique et la visite gastronomique,
29:20c'est juste absolument magnifique.
29:22Je ne pourrais pas rêver d'un endroit plus riche, contrasté que le Marais.
29:28Il y a quelque chose d'incroyable tous les 50 mètres.
29:30Donc c'est génial. – Vous ne manquez pas à montrer, c'est sûr.
29:33Alors racontez-nous un peu comment vous êtes venu à cette passion de la gastronomie.
29:38D'abord vous êtes passionné de la France, c'est parce que vous venez de l'extérieur.
29:44– Oui absolument.
29:46Comme beaucoup d'ailleurs de grands passionnés de la France,
29:49je ne suis pas français d'origine, je suis suisse.
29:52Et je suis un des rares Suisses à avoir fait le voyage dans ce sens-là.
29:57Parce que je connais beaucoup de potes français qui se sont installés en Suisse.
30:01– En fait vous n'avez rien compris à l'évasion fiscale, vous êtes bourré.
30:04– Absolument, complètement.
30:05D'ailleurs c'est marrant parce que quand je suis en Suisse,
30:07mes potes qui ont des belles affaires en Suisse se foutent de ma gueule à chaque fois.
30:10– Je me doute, pas de doute.
30:11– Je suis le seul qui n'a rien compris, complètement.
30:13– Et vous êtes tombé amoureux du patrimoine français ?
30:18– Complètement, j'adore Paris.
30:20La première fois que j'ai découvert Paris, je suis tombé à la renverse.
30:24– Vous venez d'où en Suisse ? – De Lausanne, à côté de Genève.
30:27– Lausanne, content de vous, sur le bord du lac.
30:30– La saucisse aux choux, le pape et vos doigts.
30:32– Oui, c'est ça, absolument.
30:34– Les montagnes, le lac.
30:36J'adore la culture en général.
30:41Je suis passionné d'histoire, d'art, de gastronomie, de musique.
30:47Donc c'est vrai qu'à Paris, c'est Disneyland pour moi, c'est fabuleux.
30:50Ça change tout le temps, ça se réinvente.
30:53– Disons qu'il y a de la matière.
30:55– Grosse matière.
30:56– Vous vous emmenez, comme vous le disiez, des groupes de touristes.
30:59En général, comment ça se passe ?
31:01Il y en a combien autour de vous à marcher et à découvrir ?
31:04– Je fais des tout petits groupes, grand maximum 8,
31:08et je ne fais que des tours privés.
31:10Donc pour des clients qui sont déjà vraiment intéressés,
31:14qui sont des foudis, qui sont curieux.
31:16– Qu'est-ce que c'est des foudis ? Des passionnés de gastronomie, c'est ça ?
31:19– Oui, des passionnés de bouffe, complètement.
31:21Qui ont les chakras ouverts.
31:23Alors, ce n'est pas une question d'avoir forcément la culture.
31:26– Les gosiers aussi.
31:28J'imagine qu'il n'y a pas que les chakras qui sont ouverts.
31:31– Tout est ouvert.
31:32– Les yeux, les chakras, les gosiers.
31:34– Voilà, tout, tout, tout.
31:35Non mais c'est génial parce que c'est des gens qui sont curieux, tout simplement,
31:38et qui ont envie de découvrir, et qui ont envie justement
31:41de s'ouvrir à quelque chose qu'ils ne connaissent pas ou mal.
31:44Et moi, c'est pareil quand je voyage, j'adore découvrir des choses improbables
31:48et d'apprendre, d'apprendre.
31:49Apprendre, c'est le sel de la vie, je trouve ça fabuleux.
31:51Et voilà, donc ils me font cette confiance-là.
31:54Et ça me touche aussi beaucoup.
31:56On passe environ trois ans ensemble.
31:59Et vraiment, c'est du bonheur.
32:01C'est parce que je suis une espèce de courant de transmission comme ça
32:04entre des gens qui sont intéressés par cette magnifique culture
32:07et des produits incroyables.
32:09– Eh oui, et j'ajouterais, du fait que vous n'êtes pas français de naissance,
32:13vous n'avez pas ce côté blasé qu'on a quand on est né ici
32:16où on a l'impression de tout connaître, tout savoir déjà, etc.
32:18– Et moi, c'est quelque chose, franchement, qui me chagrine.
32:22Cette espèce de fashion française qui dure depuis des siècles,
32:27de toujours se dire qu'on vit dans le pire pays du monde,
32:31que rien ne va, etc.
32:34Il suffit d'aller un tout petit peu ailleurs,
32:36de regarder un tout petit peu de loin comment ça se passe en France.
32:38Oui, évidemment, il y a des problèmes, il y a plein de choses à régler, etc.
32:41Mais il y a quand même, voilà, en termes de patrimoine culturel,
32:44c'est phénoménal.
32:46– Je reprends à ce titre la phrase de Sylvain Tesson que j'adore,
32:51que je cite souvent,
32:52« La France est un paradis où les gens croient vivre en enfer ».
32:54– Eh voilà, exactement.
32:55– Et là, ça s'applique évidemment à la gastronomie,
32:58et vous le disiez, parce que je vous ai un petit peu charrié sur le canton de Vaud,
33:03et vous-même vous avez cité trois spécialités.
33:05Mais si vous deviez choisir, ici c'est impossible,
33:08tellement la gastronomie est riche,
33:11vous, vous devez faire des coupes sombres tout le temps, choisir entre le…
33:15– Alors ce qui est génial, c'est qu'il y a la saisonnalité,
33:17qui est finalement choisie un peu pour nous.
33:19Donc finalement, c'est comme il y a quelques jours,
33:22tout d'un coup je faisais goûter des fraises différentes à des clients,
33:26qui déjà, le concept de saisonnalité pour beaucoup,
33:30est quelque chose de difficile à appréhender,
33:33parce qu'évidemment, surtout quand ils sont américains aux États-Unis,
33:36il y a tous les produits qu'on veut tout le temps.
33:38– Bien sûr.
33:39– Donc de réapprendre la saisonnalité,
33:40de goûter tout d'un coup effectivement une fraise qui goûte comme du plastique…
33:43– C'est presque de se contraindre, en fait, dans le gastronomie,
33:46c'est-à-dire, non, je ne mangerai pas des cerises en hiver, même si j'en trouve.
33:49– Oui, tout à fait, absolument.
33:50Et là maintenant, hop, un chèvre sublimissime qui arrive,
33:53boum, on tape dedans, et puis c'est le feu d'artifice, donc c'est génial.
33:57– Alors, vous faites des tours, des food tours dans Paris,
34:01et alors, qu'est-ce que vous avez imaginé pour les JO ?
34:05Parce que là, vous allez avoir une clientèle peut-être un peu différente,
34:08un peu moins foodista, mais peut-être plus tournée
34:11vers la découverte de Paris, soit lui-même, la ville.
34:15– Oui, alors, je fais des tours que j'appelle des history food tours,
34:21donc ça peut être sur Napoléon, ça peut être sur Victor Hugo…
34:24– C'est quoi, par exemple, Napoléon food tour ?
34:27– Napoléon food tour, on va retracer un peu les pas de Bonaparte
34:33jusqu'à devenir empereur, principalement dans le Marais.
34:37Et on va, alors lui n'était pas un grand gastronome,
34:41mais si on parle de la période, Talleyrand était un dingue de bouffe…
34:46– Évidemment, c'est l'inventeur de la diplomatie à table.
34:49– Absolument, et puis, je veux dire, c'était une arme absolument essentielle,
34:55et il a beaucoup utilisé Carrême avec ça, c'était extrêmement…
34:58Joséphine aussi a été une influenceuse de premier plan,
35:01elle a aussi tout compris sur le service à la française,
35:04sur la para, donc finalement, tout ça est extrêmement intéressant
35:11de voir la bascule entre l'avant-révolution et le début de l'Empire.
35:15– Et tout ça émaillé de dégustations, on est d'accord,
35:19ça n'est pas qu'une conférence.
35:21– Non, non, non, il ne faut surtout pas que ça soit emmerdant, deux secondes.
35:25Genre, on est, je ne sais pas, à Place des Vosges,
35:27et puis tout d'un coup, je fais goûter la mandarine Napoléon,
35:31qui était une liqueur que Napoléon aimait beaucoup,
35:34qui avait été faite par son pharmacien Fourcroix.
35:36– Et puis la mandarine Corse, évidemment, à l'époque.
35:38– Complètement, voilà, donc on comprend plein de choses,
35:41on comprend des choses en étant dans le site et en voyant ce qui se passe,
35:44et en goûtant des choses qui, finalement, nous éveillent et nous titillent.
35:49Donc, voilà, c'est une espèce de… une petite pérégrination,
35:54comme ça, émaillée de réflexions et de goûts et de voyages dans le temps.
35:59On voyage dans le temps, finalement, aussi, avec nos papys, quoi,
36:02pas qu'avec l'intellect.
36:03– Et vous me disiez, avant de démarrer cette émission, que vous êtes un peu full.
36:08Je veux dire, pour les semaines qui viennent,
36:10ça doit être compliqué au moment des JO.
36:12Alors, il faut réserver longtemps à l'avance, vos petites balades ?
36:15– Ben… – Allez, vous n'allez pas vous plaindre ?
36:18– Ah non, non, non, je ne me plains absolument pas,
36:20et j'en suis absolument ravi.
36:22Mais oui, oui, je suis déjà passablement booké.
36:27– Mais comment ça marche ? Par votre site, directement,
36:29ou est-ce que vous avez des tours opérateurs qui ont vos coordonnées ?
36:33– J'ai des agences qui travaillent avec moi, aussi,
36:37et qui me bookent à distance, notamment américaines.
36:41Mais c'est vrai que, via mon compte Instagram,
36:44j'ai aussi beaucoup de communications avec pas mal de clients,
36:48et puis ça fait aussi un peu boule de neige.
36:50Donc, quand j'ai des clients qui sont contents,
36:52ils me recommandent à d'autres, etc.
36:54– Parce que vous le faites en anglais ?
36:55– Ah, tout en anglais, tout en anglais.
36:56– Ah voilà, évidemment, c'est pas sous-titré,
36:59donc ça s'adresse à des populations qui parlent anglais ?
37:03– Absolument, oui, c'est…
37:06Les tours, c'est 98% sont en anglais.
37:08– D'accord, d'accord.
37:09Bon, restez avec moi, Mathieu Mercier, Matt Mercier,
37:13on va se parler un petit peu de vos leçons de choses
37:16autour des produits sur les réseaux sociaux.
37:19Ah non, mais moi ça m'intéresse, parce que j'ai relevé
37:21quelque chose d'intéressant, de la bonne pédagogie,
37:27de la bonne vulgarisation.
37:29On en parle tout de suite, dans une minute.
37:31– Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants,
37:34vous présente…
37:35– Sud Radio, 10h-11h, Fernaud fait le marché.
37:39– Mes amis, on est bien, on est installés en plein studio,
37:42on parle des JO, Messier les JO, vous vous souvenez,
37:44on en parlait il y a deux semaines environ, avant que tout change.
37:47Enfin bon, on est aujourd'hui pour parler du dispositif des JO,
37:52enfin un certain dispositif, le food tour, si vous connaissez un peu l'anglais,
37:56ça veut dire une sorte de visite gastronomique de la capitale,
38:01avec Mathieu Mercier, dont c'est la principale…
38:04j'ai pas envie de dire le métier, je dirais la principale occupation, Mathieu.
38:07– Voilà, la principale passion, on va dire.
38:11– Oui, oui, mais enfin, là ça vous prend tout votre temps, ou presque.
38:14– Là, oui, oui, c'est vrai que ça me prend beaucoup de temps,
38:17mais avec grand plaisir.
38:18– On évoquait juste avant la coupure, le Napoléon food tour,
38:23qui est en fait retracé la carrière de l'élève de Brienne jusqu'à l'Empire,
38:30à travers différents produits, différents lieux, autour du Marais,
38:33donc de ce vieux Paris.
38:35Mais moi j'aimerais qu'on aborde ensemble, Mathieu,
38:37ce que moi je vous ai découvert sur Instagram.
38:39Vous avez une page qui s'appelle Math Mercier,
38:41ça va vous renvoyer du monde, tant mieux.
38:43Et avant de savoir que vous organisez des food tours pour les touristes,
38:47c'est ce qui nous occupe, effectivement, en parlant des JO,
38:50j'ai découvert votre pédagogie.
38:53Alors, comment pourrais-je décrire, vous irez voir évidemment sur sa page,
38:58mais je dirais c'est un peu le professeur,
39:02entre Monsieur Gécetout et le professeur Maboulette
39:05autour des produits alimentaires.
39:07Non, parce que vous mettez ça en scène d'une façon assez enlevée.
39:10Monsieur Gécetout, c'est un peu...
39:12Oui, mais c'est votre rôle de nous enseigner des choses.
39:16Et autour de produits intéressants.
39:18Alors, puisqu'on parle de Paris,
39:20je voudrais évoquer par exemple une petite causerie sur la baguette.
39:26Parce que vous avez fait également une autre sur le pain,
39:29sur la naissance du pain, très récemment.
39:32Mais la baguette, ça m'intéresse.
39:34Parce que la baguette, c'est le pain parisien.
39:36C'est un pain même destiné aux citadins,
39:39alors qu'avant on faisait des gros pains.
39:41Et vous racontez l'histoire du chantier du métropolitain,
39:45et non pas du métro tolipin.
39:47Voilà, c'est ça.
39:48Donc, c'est vrai que la baguette, à la base,
39:51c'est quand même une forme très étrange
39:55par rapport à tous les autres pains.
39:57Pourquoi cette forme quand même oblongue et bizarroïde ?
40:00Et effectivement, ça coïncide avec les préparatifs,
40:05en gros, de l'exposition universelle.
40:07Et à cette époque-là...
40:08On est à quelle époque ?
40:09On est avant la fin du siècle dernier.
40:11Et puis, on se rend compte qu'on va recevoir,
40:13comme pour les JO là maintenant,
40:15des millions de visiteurs du monde entier.
40:17Sauf qu'on n'a rien, en gros, pour les transporter.
40:19Donc on se dit, tiens, on va copier une nouvelle invention anglaise
40:23qui a l'air de ne pas trop mal marcher,
40:25qui est un métro souterrain.
40:26Donc on va faire pareil, on va faire un métro à Paris.
40:28Sauf que le temps manque,
40:30et qu'il faut pouvoir construire tout ça extrêmement rapidement.
40:34Donc, il y a un ingénieur qui s'appelle Bienvenu,
40:37qui est resté célèbre avec Montparnasse, Bienvenue,
40:39la fameuse station, etc.
40:41qui a donc la mission de construire ce métro.
40:44Mais le problème, c'est qu'il faut aller extrêmement vite.
40:47Donc il engage deux équipes extrêmement compétentes.
40:50Disparates ?
40:51Alors très disparates.
40:52Parce qu'une du nord, une du sud.
40:54Et en gros, ils se détestent.
40:55Donc ils sont sur le chantier.
40:56C'est quoi, des Bretons, des Auvergnats ?
40:58C'est ça, ils sont obligés de bosser ensemble.
41:00Et vraiment, ils ne s'entendent pas.
41:02Et assez rapidement, il y a des bagarres,
41:04il y a même des morts.
41:05Donc, ils décident d'interdire les couteaux sur le chantier
41:08pour limiter la casse.
41:10Sauf que les ouvriers ont besoin de leurs couteaux
41:12pour découper les grosses miches à chaque fois qu'ils doivent béquer.
41:15Parce que jusque-là, il n'y a que du gros pain.
41:17Oui, il n'y a que du gros pain.
41:18Donc, pas de couteau, pas de casse dalle.
41:20Donc, ils menacent de faire grève.
41:23Oui, c'est la méthode française, ça.
41:26On sait faire.
41:27Voilà, exactement.
41:28Donc, pas de calories, pas de métro.
41:30C'est assez compréhensible, cela dit.
41:32Si on les prive de manger du pain, c'est...
41:34C'est la moitié du repas qui s'en va, à l'époque.
41:36Voilà, c'est ça.
41:37Donc, petit problème à gérer quand même.
41:39Donc, c'est là que...
41:40Bienvenue à cette idée de demander à un de ses amis boulangers
41:43de réfléchir à faire un pain
41:45qui pourrait être justement mangé, cassé, sans couteau.
41:51Et d'où la baguette,
41:52qui va donc être intégrée sur le chantier.
41:55Et ça va effectivement calmer...
41:59Calmer les esprits et les estomacs.
42:01Et ça va calmer le jeu.
42:03Et du coup, le chantier est parvenu à être terminé juste à temps.
42:07Et en gros, ça a sauvé le métro parisien.
42:10Et on peut ajouter...
42:12Parce que moi, j'ai travaillé sur le projet de la baguette à l'UNESCO
42:15pour Google agriculture.
42:17On peut ajouter que c'est devenu le pain citadin par excellence
42:20dans la mesure où c'est un pain qui sèche vite
42:23par rapport à ses grosses miches.
42:25Alors, quand on a un pain à boulanger
42:27à moins de 5 km de chez soi, à l'époque,
42:29on était obligé d'avoir des miches pour toute la semaine.
42:31Alors que la baguette, c'est un pain qu'on va chercher tous les jours.
42:34Et ça en fait un pain de ville.
42:36C'est le pain parisien devenu le pain des villes.
42:38Complètement.
42:39D'ailleurs, j'en parle souvent avec mes clients.
42:41Et quand je leur dis que des fois,
42:44ce que j'appelle des piqués parisiens,
42:46c'est donc des parisiens très à cheval sur la fraîcheur de la baguette,
42:49alors qu'ils ont acheté une baguette le matin,
42:52sont capables d'aller racheter une baguette
42:54juste avant le dîner du soir.
42:55Alors là, ils sont complètement effarés.
42:58Ils sont incroyables.
42:59Ils sont capables d'aller deux fois chez le boulanger dans la même journée.
43:02C'est l'honneur de nos boulangers français aussi,
43:05de faire du bon pain et qu'on ait envie d'en manger.
43:07Une autre histoire, Matt.
43:09Je dis Matt parce que c'est votre surnom sur Instagram.
43:12Mathieu, puisqu'on recevait en première partie d'émission
43:16tous ces messieurs de la restauration,
43:19et notamment on avait au téléphone Christophe Jouly,
43:21du fameux groupe Jouly des brasseries parisiennes,
43:24je voudrais qu'on parle de soupe à l'oignon.
43:26La soupe à l'oignon et la gratinée,
43:28c'est devenu un peu un symbole de cette restauration parisienne
43:31que vont venir chercher les touristes ?
43:33Complètement.
43:34Et ça aussi, on me le demande quasiment tous les jours.
43:37Où est-ce que je peux aller manger une bonne soupe à l'oignon ?
43:40Absolument.
43:41Et c'est vrai que c'est ce qu'on appelle vraiment de la comfort food.
43:47Tout de suite, on se sent mieux.
43:50Ça enrobe.
43:52Et la soupe à l'oignon, moi j'adore ça depuis toujours.
43:55Je la recherche aussi souvent.
43:58Et c'est vrai que les origines de la soupe à l'oignon
44:01sont quand même assez géniales.
44:02Parce qu'à la base de la base,
44:04en gros l'oignon servait à faire des soupes chez les Romains.
44:07C'est-à-dire que la plèbe utilisait l'oignon,
44:10ça ne coûtait que dalle, c'était facile à faire,
44:12et en gros ça remplissait la pence.
44:13Donc pendant des siècles, c'était vraiment...
44:15C'était le légume qu'on mettait dans l'eau.
44:17Exactement ça.
44:18Et puis ça permettait de donner un peu de goût,
44:20un peu de calories, etc.
44:21Et donc les Romains...
44:22Et la vitamine C, excusez-moi d'ajouter,
44:24parce que c'est très important.
44:26C'est vrai.
44:27Et donc ça c'était la soupe du pauvre, très clairement.
44:30Et puis tout d'un coup il y a eu une espèce d'ouverture
44:33grâce à l'ex-roi de Pologne
44:35qui découvre une soupe à l'oignon comme ça.
44:37Encore Stanislas Lezinski ?
44:39Encore lui, encore lui.
44:41Le baba au rhum et tout ça.
44:43Le puits d'amour et compagnie.
44:45Exactement.
44:46C'est vrai qu'il a eu quand même une magnifique contribution.
44:49Il mériterait une très belle statue sur la Concorde.
44:53On va en reparler après l'IGEO.
44:55Et donc il s'intéresse à ce mai en particulier ?
44:58Voilà.
44:59Donc il goûte une soupe à l'oignon absolument savoureuse
45:02sur son chemin qu'il mène à Versailles.
45:04Et puis il veut véritablement savoir comment ça se fabrique,
45:08quel est le secret de la recette, etc.
45:10Et donc finalement il amène la recette
45:13au chef cuisinier de son genre, Luquinz.
45:18Et ça devient tout d'un coup
45:20un espèce de hit comme ça pour les courtiers de Versailles.
45:24Parce que 1, c'est bon.
45:26Et 2, on s'aperçoit que l'oignon a des vertus désodorisantes.
45:32Surtout quand on a les haleines bien chargées par le rouge et les agapes.
45:37Il vaut mieux sentir l'oignon que le vin rouge.
45:39Voilà, exactement.
45:41Surtout quand on a envie de compter fleurettes.
45:43Donc l'oignon vient équilibrer la fleurette.
45:48Et donc ils s'aperçoivent que c'est quand même un petit remède miracle.
45:52Et donc ensuite c'est repris dans les hales de l'époque.
45:57Oui, dans les bouillons, dans ces brasseries-là.
46:00Voilà, exactement.
46:02Aujourd'hui c'est le kebab vers 3-4 heures du matin.
46:05A l'époque c'était la soupe à l'oignon.
46:07C'était le souper.
46:09On allait souper après le spectacle, etc.
46:11Et la gratinée est venue rajouter du fromage en surface sur un crouton.
46:15Voilà, exactement.
46:16Et là on était calé, on était bien.
46:18Et il faut dire que maintenant on la fait avec du bouillon de bœuf en général.
46:22Plutôt que de l'eau.
46:23Et évidemment ça apporte un arôme supplémentaire.
46:26Voilà, on va arrêter là.
46:29Sinon je vais vous désinguer tout votre compte Instagram.
46:33Et après ils ne vont plus aller voir ceux qui nous écoutent.
46:35Et moi je vous incite à aller voir parce que vous apprendrez des tas de trucs.
46:38Et même si vous êtes dans les métiers de bouche,
46:40parce qu'il nous manque toujours des informations,
46:42on peut aller y puiser.
46:44Et surtout, j'invite ceux qui veulent au moment des JO et après
46:48à visiter Paris sous un tour un peu gastronomique,
46:50à vous contacter sur votre site.
46:52Vous pouvez me le donner d'ailleurs.
46:53Merci, avec grand plaisir.
46:54Donc c'est matmercy.com
46:57Donc ça c'est mon site internet.
46:58Sur Instagram, matmercy.
47:00Et je fais des tours aussi, ce qu'on appelle des team building.
47:03Donc j'en fais aussi de temps en temps.
47:05Autour d'un soupe à l'oignon, ça doit bien builder.
47:07Là ça buildure.
47:09Merci Mathieu, merci.
47:11Je vous souhaite d'avoir plein d'activités
47:13pendant les JO et de porter la bonne parole
47:15de cette gastronomie parisienne.
47:17Voilà les amis.
47:18Encore le temps pour vous de décider
47:20ce que vous ferez de votre été à Paris ou non.
47:23Parce qu'il y en a beaucoup qui vont partir.
47:24En tout cas, à l'écoute de nos spécialistes du sport
47:27pendant toutes les épreuves des Jeux Olympiques.
47:29Allez, dans un petit instant les infos de 11h.
47:32Après, c'est au tour d'Alexandre Devecchio en toute vérité.
47:35Dont le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a du grain à moudre
47:38en ce moment Alexandre.
47:39Je vous souhaite un très bon dimanche
47:41à l'écoute de nos programmes.
47:43Sud Radio, Fergno-Fels-Marché.
47:46Avec Métro, partenaire des restaurateurs et commerçants indépendants.