Les clefs d'une vie avec Bruno Guillon
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-04-22##
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Catégorie
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PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celles de mon invité.
00:05Vous avez grandi près d'un océan avant de découvrir les vagues de sondage.
00:10Dès vos jeunes années, la radio vous a envoyé de bonnes ondes.
00:13En multipliant les rendez-vous sur bon nombre de médias,
00:16vous n'avez jamais cessé de les transmettre ensuite au public.
00:19Bonjour Bruno Guillon.
00:21Bonjour Jacques.
00:22Quelle joie de vous recevoir parce que vous avez un parcours finalement assez méconnu,
00:25tellement vous faites deux choses.
00:26Et on va l'évoquer aujourd'hui dans les clés d'une vie à travers des dates clés de votre parcours.
00:31Avec grand plaisir.
00:32Alors on évoquera bien sûr tout à l'heure votre samedi soir prochain à la télévision
00:36avec un jeu tout à fait étonnant.
00:40Mais là on revient à votre parcours.
00:41La première date que j'ai trouvée, elle ne vous concerne pas directement,
00:44mais elle est importante dans votre parcours.
00:47Le 22 novembre 1978 est sorti un film qui vous a marqué.
00:56Car il y a dans les bronzés une phrase culte que vous avez prise comme devise.
01:00C'est vrai.
01:01C'est souvent d'ailleurs je dis comme dirait le grand philosophe Jean-Claude Dusses,
01:05oublie que tu n'as aucune chance, vas-y fonce, on ne sait jamais sur un malentendu, ça peut marcher.
01:09C'est marrant parce que cette phrase a été citée récemment, souvent de fois avec le décès de Michel Blanc,
01:15mais c'est vraiment une phrase que j'ai faite mienne depuis le début.
01:19Vous aviez vu le film ?
01:20J'avais vu le film, et je vais même vous dire quelque chose, c'est que quand je suis arrivé à Paris
01:24et que j'ai commencé à travailler sur ce qu'on appelait, moi venant de province, les grandes radios,
01:29j'avais une chemise cartonnée dans laquelle le directeur d'antenne mettait les conduites d'antenne,
01:34et ma fiche cartonnée c'était la photo de Jean-Claude Dusses de Michel Blanc.
01:37Et bien voilà.
01:38La boucle est bouclée.
01:39Exactement.
01:40Et d'ailleurs le film l'est bronzé, Patrice Lecomte l'a réalisé,
01:42mais au départ le producteur ne voulait pas que ce soit lui,
01:45il voulait Claude Zidi, il voulait Jean-Jacques Hannault,
01:47et finalement le splendide dit non, c'est lui ou personne, et ça a marché.
01:51Oui, c'est les comédiens, comme quoi.
01:52Alors, vous avez quand même grandi dans un climat très différent de celui des bronzés,
01:56puisque vous êtes né à Saint-Jean-d'Angélie,
01:58qui est une ville de 7000 habitants, je crois.
02:01C'est ça.
02:02Maintenant, aujourd'hui, quand moi je suis né à Saint-Jean-d'Angélie,
02:04il y avait un peu plus de 10 000,
02:06et puis après il y a eu les gens qui quittaient la campagne pour aller vers les grandes villes,
02:10mais oui, c'est ça, c'est une magnifique petite bourgade de Charente-Maritime,
02:14sous préfecture de Charente-Maritime,
02:16dans laquelle j'ai plaisir à retourner aussi souvent que possible.
02:20Et il y a un grand comédien récemment disparu qui est né à Saint-Jean-d'Angélie,
02:23c'est Pierre Vernier, le copain de Jean-Paul Belmondo,
02:26qui a été célèbre avec rocambole.
02:28Exactement.
02:28Et il y a des films qui ont été tournés, je ne sais pas si vous le savez.
02:30Bien sûr, le Pulova Rouge.
02:32Oui, et Léo Hur, l'histoire d'Auguste Le Breton,
02:34qui est le maître du Verlan, a été tournée à Saint-Jean-d'Angélie.
02:37Il y a un décor particulier.
02:38Mais oui, il y a un passé historique, il faut savoir que Saint-Jean-d'Angélie,
02:40les gens ne le savent pas, parce que déjà, les gens ne savent pas forcément
02:43ce qu'est Saint-Jean-d'Angélie.
02:44C'est donc une sous-préfecture de Charente-Maritime.
02:47Ça s'appelle Saint-Jean-d'Angélie, ça vient de Saint-Jean-Baptiste.
02:50Saint-Jean-Baptiste qui est la personne qui a baptisé Jésus.
02:54Et en fait, le chef, c'est-à-dire la tête de Saint-Jean-Baptiste,
02:59était une des reliques de la cathédrale de Saint-Jean-d'Angélie,
03:02qui aurait dû être la plus grande cathédrale d'Europe.
03:05Le seul problème, c'est qu'avec les invasions successives,
03:09cette cathédrale a été détruite plusieurs fois pendant sa construction.
03:13Et à un moment, ils ont décidé d'en arrêter la construction.
03:15Donc aujourd'hui, le monument historique de Saint-Jean,
03:19qu'on appelle les Tours, qui surplombe vraiment la ville de Saint-Jean-d'Angélie,
03:22ça devait être une petite entrée de la cathédrale,
03:25qui devait être la plus grande cathédrale d'Europe.
03:27Et dont les plans, d'ailleurs, sont aujourd'hui dans la bibliothèque de Saint-Jean.
03:31Voilà, ça c'est une partie d'histoire.
03:33Alors, il se trouve que vos parents n'ont rien à voir avec le monde des médias.
03:36Rien du tout.
03:36Je crois que votre frère a été professeur dans un lycée.
03:39Il était professeur dans un lycée agricole.
03:41Professeur de mécanique agricole.
03:44Et maman a gardé des enfants, a été nounou.
03:46Voilà.
03:47Et vous, la radio, ça a été un des clics dès que les radiolibres sont arrivés.
03:50Oui, bien sûr.
03:51Je cite souvent l'ouverture des radios,
03:54la loi qui avait été lancée par François Mitterrand quand il a été élu,
03:59la libération de la bande FM, la fameuse.
04:02Et donc, dans ma petite ville de Saint-Jean-d'Angélie,
04:04il y a deux radios qui se sont construites.
04:07Et je me suis retrouvé très, très vite,
04:09pris dans ce truc que je ne connaissais pas du tout.
04:11Il s'avère que ces radios-là avaient besoin de petites mains à l'époque
04:14pour balancer des disques.
04:15On n'était pas comme aujourd'hui à l'époque du numérique.
04:18C'est-à-dire que quand on voulait qu'il y ait des choses qui passent dans le tuyau,
04:21il fallait qu'il y ait des petites mains derrière,
04:22qu'envoient les disques ou les cassettes.
04:24Et donc, ils embauchaient vraiment à tour de bras.
04:26Et donc, ils demandaient de faire une maquette.
04:28Et il s'avère que dans le petit lotissement où habitaient mes parents,
04:31j'ai des potes qui ont voulu faire de la radio
04:33et qui n'avaient pas de magnéto pour pouvoir enregistrer leur maquette.
04:36Et comme j'étais le seul à avoir un magnéto,
04:38ils m'ont dit, viens avec nous.
04:39Et donc, on a fait une maquette d'émission.
04:41Et à l'arrivée, ils sont tous partis.
04:42Et je suis le seul à être resté.
04:43Parce que je me suis dit, mais c'est quoi ce truc génial ?
04:45Et je crois que vous êtes passé le mardi soir avec Covadis.
04:49Oui, vous avez vraiment bossé.
04:51Oui, exactement.
04:52Covadis parce que j'étais fan d'Astérix et Obélix.
04:57Et j'étais plutôt bon élève à l'époque à l'école, latiniste.
05:02Et donc, le Covadis, c'était qui va là ?
05:03Et donc, le mardi soir, puisque le mercredi, il n'y avait pas à école,
05:06on faisait une émission avec des potes.
05:08Et quand on pense qu'Astérix n'avait jamais existé,
05:11en fait, Gossigny et Uderzo avaient préparé une série sur le roi Mont-de-Renard.
05:14Et juste avant que le numéro 1 de Pilote paraisse,
05:17ils se sont aperçus que ça existait déjà.
05:19Donc, ils ont en catastrophe inventé le petit Gaulois.
05:21Comme quoi, ils ont bien fait.
05:23Alors, vos parents ont accepté parce que le mercredi, il n'y avait pas d'école ?
05:27Ils ont accepté parce qu'ils se sont dit, au moins,
05:33quand il est à la radio, il n'est pas en train de traîner dans les rues.
05:36Je pense qu'ils n'avaient pas du tout conscience
05:38de l'importance que ce truc-là prendrait dans ma vie.
05:42Ils ont d'ailleurs toujours été un peu dépassés par ça.
05:45Et même encore aujourd'hui, par le succès que ça a pu apporter.
05:50Votre mère dit, je crois que vous gagnez votre vie en faisant des âneries.
05:53Exactement.
05:53Elle dit, je suis payé à faire l'imbicile.
05:55Mais je trouve que c'est plutôt un bon résumé de mon métier.
05:59Il se trouve ensuite que ça a marché.
06:01Et qu'ensuite, une autre radio a été créée,
06:03Radio Bénèse Stéréo, dans un grenier des Bénédictines.
06:06En fait, historiquement, je vais être même très honnête,
06:09RBS a été la première radio à avoir été créée à Saint-Jean-d'Angélie.
06:13Et ensuite, il y a eu Angélie FM.
06:15Moi, j'ai commencé par Angélie FM.
06:16Et quand j'ai commencé par cette radio,
06:18RBS, Radio Bénèse, être Bénèse en Charenté, en Patois,
06:22ça veut dire on est bien, on est Bénèse, on est bien à l'aise.
06:24Et c'était une plus grosse radio.
06:26Donc en fait, la plus grosse radio m'a débauché, entre guillemets,
06:29parce que j'étais bénévole,
06:30dans Gélie FM pour faire de la radio là-bas un peu plus professionnelle.
06:33Oui, il y avait des interviews, il y avait des émissions en Patois même sur cette station.
06:36Exactement, qui s'appelaient les Goulbenaises, je crois, de mémoire.
06:40Il y avait même une chronique sur la bourse.
06:42C'est possible, oui, parce qu'à l'époque,
06:44ces radios locales qui étaient pour la plupart associatives,
06:47ce qui a d'ailleurs entraîné leur mort,
06:50parce que c'était compliqué de vivre sans rentrée financière,
06:54elles voulaient vraiment ressembler aux grosses radios.
06:57C'est-à-dire qu'elles voulaient ressembler aux radios périphériques,
06:59comme RTL, Europe 1, etc.
07:01Donc oui, il y avait des chroniques surtout.
07:03Mais bien sûr.
07:04Ça se passe bien à l'école jusqu'en 3ème.
07:06Et puis ensuite, il y a l'année du bac.
07:07Et puis il y a une radio qui s'est créée,
07:09Rochefort Contact Stéréo,
07:11qui a obtenu de la direction des monuments historiques
07:13le droit d'installer son émetteur sur un site classé
07:16du transbordeur de Martroux.
07:18Je ne sais pas si vous le savez.
07:18Exactement, bien sûr, le pont de Martroux à Rochefort.
07:21Donc le pont...
07:22On voit dans les demoiselles de Rochefort.
07:23C'est le pont qui est iconique aujourd'hui à Rochefort.
07:26C'est le pont de Martroux.
07:27Exactement.
07:27Les demoiselles de Rochefort qui, au départ,
07:29devait être les demoiselles de hier.
07:30Et il a changé d'avis.
07:32Heureusement pour Rochefort.
07:32Il a bien fait pour Rochefort.
07:34Alors, il se trouve donc qu'on vous engage,
07:36mais en même temps, c'est l'année du bac.
07:38Ouais, en fait, j'étais prédestiné à être prof de...
07:42À l'époque, on disait sciences naturelles.
07:44Aujourd'hui, on dit SVT, mais à l'époque, c'était sciences naturelles.
07:47Et donc, j'étais quasiment le meilleur élève de ma classe jusqu'en troisième.
07:51En seconde, j'ai baissé un peu, mais j'avais encore un niveau plutôt pas mal.
07:55Et j'ai fait première scientifique.
07:57Et c'est là où la radio est vraiment devenue une passion.
07:59Et donc, du coup, c'est là où j'ai commencé à vouloir faire plus de radio que de voir.
08:04Et donc, ouais, j'ai redoublé ma première, mais c'est là où j'étais vraiment piqué par le virus de la radio.
08:10Et j'ai commencé à faire de la radio à 30 kilomètres de Saint-Jean-d'Angélie, à Rochefort-sur-Mer,
08:14dans une radio qui s'appelle Rochefort Contact Stéreo,
08:16qui était encore plus grosse que les deux radios de Saint-Jean.
08:20Et là, il s'avère que...
08:21Donc, j'étais bénévole dans cette radio.
08:24Et il s'avère que quatre mois avant de passer le bac,
08:27le patron de la radio me dit,
08:30ben voilà, on a un poste de salarié.
08:32Et être payé pour faire de la radio en province, à cette époque-là,
08:36c'était un truc de fou, quoi.
08:37On est en 1989,
08:38et j'ai dit, ben payé pour faire de la radio.
08:40Et là, je dis, ben ouais, j'ai un...
08:41Enfin, d'ailleurs, je leur dis pas,
08:42mais j'ai un petit souci, c'est que je suis en terminale
08:44et que je vais passer mon bac et qu'on est au mois de mars.
08:47Et donc, contre toute attente, je dis oui.
08:51Je signe un contrat et donc, pendant quatre mois,
08:52je fais semblant d'aller à l'école, au lycée,
08:54alors qu'en fait, je vais faire de la radio et mes parents le savent pas.
08:56En fait, je crois qu'il y a une petite amie
08:58qui vous emmène à la radio tous les jours, en voiture.
09:00Exactement, ouais, ouais.
09:01J'avais mon permis,
09:02parce que comme j'ai redoublé, j'avais 18 ans.
09:04Elle me prêtait sa voiture
09:05et donc, tous les matins,
09:06j'allais faire de la radio à Rochefort,
09:08qui était à 30 kilomètres.
09:09Je revenais le midi,
09:10j'aurais l'air de rien
09:10parce que j'étais externe à l'école.
09:12Donc, ah ben, ça s'est bien passé l'école ce matin.
09:13Ouais, c'était super.
09:14J'en profitais pour, à l'époque,
09:16il n'y avait pas Internet,
09:17récupérer le mot d'absence
09:18qui était déposé dans la boîte aux lettres de la maison.
09:21Et donc, je stockais les mots d'absence
09:23et voilà,
09:23et le stratagème a duré jusqu'à, ouais,
09:26un mois avant le bâle.
09:27Et puis, un jour,
09:28vous rentrez dans le salon
09:29et il y a du monde.
09:30Il y a le proviseur de mon lycée.
09:31Mon père était prof,
09:32donc dans un autre lycée,
09:33un lycée agricole,
09:35un LEP à Saint-Jean,
09:36mais du coup, tout le monde se connaît,
09:38c'est une petite ville.
09:39Et je rentre dans le salon,
09:41mais je le vois à la tête de mes parents.
09:43En ouvrant la porte,
09:43je vois d'abord la tête de mon père.
09:44Je vois que ce n'est pas la mine des bonjours.
09:48Et là, je rentre et je vois le proviseur.
09:51Et là, ouais,
09:52et qu'ils disent,
09:53ben voilà,
09:54le proviseur est venu pour savoir
09:55si tu allais passer ton bac ou pas.
09:57Oui.
09:58Et donc là, je me suis dit,
09:58bon, ben donc,
09:59là, je suis pris en flague.
10:02Et donc, j'ai passé mon bac.
10:04En candidat libre ?
10:05Ouais, enfin non,
10:06pas en candidat libre,
10:07j'ai passé le bac,
10:08mais je l'ai raté
10:08puisque j'étais en terminale scientifique
10:11avec une très, très forte dose de mathématiques.
10:14Et ça faisait plus de trois mois
10:15que je n'avais pas pris un seul cours de maths.
10:16Et donc, forcément,
10:18c'est difficile de faire diversion.
10:20Donc, non, non,
10:21je me suis planté.
10:22Pour la petite histoire,
10:23le rattrapage,
10:24c'était à partir de 8 sur 10,
10:26de 8 sur 20.
10:28Et j'ai eu 7,99.
10:30Voilà.
10:31Et donc, voilà.
10:32Et donc,
10:32je n'ai pas eu mon bac
10:33et au grand désespoir de ma mère.
10:35Et c'est là où je lui ai dit,
10:36mais maman,
10:36je te promets qu'un jour,
10:37je serai animateur sur énergie.
10:38À l'époque,
10:39mon rêve,
10:39c'était d'être animateur sur énergie.
10:40Ouais.
10:41Et il y a une dame,
10:41d'ailleurs,
10:41qui vous avait prédit
10:42que vous ne parviendriez pas à ça.
10:44C'est une certaine
10:44madame Barama.
10:45Madame.
10:46C'est Barada.
10:47Barada.
10:48Et je me suis engagé
10:49sur l'honneur
10:50auprès de mon père
10:50de ne plus jamais citer son nom.
10:52Parce que ?
10:53Parce qu'elle est venue voir mes parents.
10:54J'ai beaucoup vanné
10:55cette dame
10:56qui était ma prof de maths.
10:58Vous savez,
10:58c'était un peu
10:59la pub de Guy Degren.
11:01Je ne sais pas si vous vous souvenez
11:02de cette pub
11:02qui disait
11:03« Monsieur Guy Degren,
11:04vous ne resterez jamais
11:05à rien dans la vie »
11:06ou à lui montrer
11:06des dessins de fourchette,
11:07de couteau, etc.
11:09en disant
11:09« Monsieur Guy Degren,
11:09vous ne resterez jamais
11:10dans votre vie ».
11:11Et cette prof-là
11:12me disait ça.
11:13Elle me disait
11:13« Mais vous voulez être
11:14animateur connu
11:15mais jamais de la vie ? »
11:16Voilà.
11:17Comme quoi.
11:18Voilà.
11:18Vous avez démontré le contraire.
11:19On va se retrouver
11:20dans quelques instants
11:21avec une autre date
11:22qui vous concerne indirectement
11:23le 8 décembre 1984.
11:25A tout de suite
11:26sur Sud Radio
11:27avec Bruno Guillon.
11:28Sud Radio,
11:29les clés d'une vie.
11:30Jacques Pessis.
11:31Sud Radio,
11:31les clés d'une vie.
11:32Celle de mon invité,
11:33Bruno Guillon.
11:34Alors,
11:34on vous met dans la lumière
11:35de Sud Radio
11:36et tout à l'heure
11:36on parlera de la lumière
11:37de France 2
11:39dans quelques jours.
11:41Alors,
11:41j'ai trouvé une date
11:428 décembre 1984.
11:43C'est le jour
11:44où on a sauvé Énergie.
11:47Une station
11:48où vous auriez pu
11:48ne jamais exister
11:50si elle avait disparu.
11:52Oui,
11:52c'est ça.
11:53C'est à l'époque
11:54dont on parlait
11:55de libération
11:56de la bande FM
11:58et donc Énergie
12:01était une des pionnières
12:03de la bande FM
12:03à Paris
12:04et commençait
12:06à prendre
12:06beaucoup d'importance
12:07et puis commençait
12:08aussi commercialement
12:09à prendre de l'importance
12:10et donc les autorités
12:11de l'époque
12:12avaient voulu
12:12fermer la station
12:14et elle a réussi
12:15un truc.
12:16Alors là,
12:16pour le coup,
12:17je salue encore aujourd'hui
12:18Max Guazzini
12:19que j'ai vu récemment
12:20d'ailleurs,
12:21qui était un grand personnage
12:22de radio
12:22avant de devenir
12:23un grand personnage
12:24de rugby
12:24qui a eu l'idée
12:26qui a eu l'idée
12:26de dire
12:27on va lancer
12:29un appel citoyen.
12:31Il faut vraiment
12:31recontextualiser.
12:32Aujourd'hui,
12:33évidemment,
12:34on peut écouter
12:35beaucoup de radios
12:36et on peut aller
12:38sur Internet
12:39écouter les musiques
12:40qu'on veut.
12:40Là, en 84,
12:41ce n'est pas le cas.
12:41Énergie,
12:42c'est vraiment la radio
12:43que tous les jeunes
12:45dignes de ce nom
12:45écoutent Énergie.
12:47Moi, je me souviens,
12:47ça ne passait pas très bien
12:48chez moi,
12:49en Charente-Maritime.
12:50Il fallait une grande antenne
12:52pour capter,
12:52mais c'était vraiment un délire
12:53et donc, ils ont réussi
12:54à faire venir
12:56des centaines de milliers
12:57de personnes dans la rue.
12:58Ça a été un raz-de-marée
12:59avec des personnalités
13:02de l'époque,
13:02dont Dalida.
13:03Oui, car Dalida,
13:04il se trouve que Max Zosini
13:05était un jeune collaborateur
13:06de Dalida.
13:06Exactement.
13:07Et Dalida a immédiatement
13:08appelé Jacques Attali
13:09qui était dans le bureau
13:10voisin de François Mitterrand
13:11et c'est François Mitterrand
13:12pour Dalida
13:13qui a dit
13:13on ne ferme pas Énergie.
13:14Exactement.
13:15C'est extraordinaire.
13:15L'histoire est folle
13:17et donc,
13:18c'est une date importante,
13:20c'est rigolo
13:20parce que,
13:21alors ça fait longtemps
13:21que j'ai quitté Énergie
13:22mais je sais qu'il y a
13:23toujours un studio
13:24qui s'appelle
13:24le studio du 8 décembre
13:26et le jeu de Max
13:27avant qu'il quitte Énergie
13:28il y a quelques années
13:29c'est que dès qu'il y avait
13:30un nouvel animateur
13:30il disait
13:30c'est quoi le 8 décembre ?
13:32Ça veut dire quoi ?
13:32Voilà.
13:33Et si le gars ne savait pas
13:34il se faisait un peu
13:35taper sur les doigts.
13:36Alors au départ
13:36vous auriez dû peut-être
13:37rentrer dans une radio
13:38qui s'appelait Vibration.
13:39Oui, exactement.
13:41En fait,
13:42j'ai fait mes armes
13:45sur des radios locales
13:47jusqu'à Rochefort
13:47Contact Stéréo
13:48mais moi mon rêve
13:51travaillais sur Énergie
13:52voilà c'était
13:53la nouvelle radio jeune
13:55c'est d'ailleurs ça
13:56que veut dire
13:56l'acronyme Énergie
13:57de base
13:57et jusqu'à l'âge
14:01de 25 ans
14:01je travaillais sur cette radio
14:02à Rochefort
14:03dans laquelle je suis payé
14:03mais je me dis
14:04voilà
14:04je vais végéter ici
14:07et j'avais envie
14:08de plus grand
14:09et je n'ai pas osé
14:11en fait envoyer
14:12une maquette à Énergie
14:13je me suis dit
14:13je vais l'envoyer
14:14à une grosse radio régionale
14:15et si la grosse radio régionale
14:16qui était donc Vibration
14:17qui était un réseau
14:18de 5-6 stations
14:19autour de Tours
14:20en Ralléant
14:20etc.
14:21je dis si eux
14:21me disent que c'est pas bien
14:23il n'y a pas de raison
14:24que j'aille sur Énergie
14:24et donc j'ai envoyé
14:25une maquette à Vibration
14:26ils ne m'ont jamais répondu
14:27jamais
14:28et du coup
14:29en désespoir de cause
14:30j'ai envoyé une maquette
14:31à Énergie
14:31mais au lieu d'envoyer
14:32une maquette super propre
14:33avec que des trucs
14:36super léchés
14:36j'ai envoyé une maquette
14:37avec toutes les collections
14:38de pins
14:39qu'on peut avoir
14:39quand on est animateur
14:40et avec une photo étonnante
14:42et avec une photo
14:43comme si j'étais
14:44un repris de justice
14:45je m'étais calé
14:46sur les
14:46vous savez
14:47les mug shots
14:48qu'on fait aux Etats-Unis
14:49donc deux faces de profil
14:50avec une pancarte
14:51et mon CV
14:52c'était un faux rapport
14:53de police
14:54mais il faut hausser ça
14:55oui mais
14:56en rapport avec ce que je disais
14:58tout à l'heure
14:58oblique t'as aucune chance
14:59vas-y fonce
15:00et il s'avère que du coup
15:01quand les gens à Énergie
15:02sont tombés sur mon CV
15:04ils se sont dit
15:04mais c'est qui ce gars ?
15:06il y avait un truc
15:07wanted
15:07enfin j'avais fait un truc
15:08rigolo quoi
15:10et c'est vraiment
15:10ce qui m'a valu
15:11ce qui m'a valu
15:12mon premier essai Énergie
15:13et vous avez commencé
15:14la nuit
15:15alors l'histoire
15:16c'est à dire que
15:17le gars qui reçoit mon CV
15:19si vraiment je vous raconte
15:21l'histoire
15:21l'histoire est dingue
15:22allez-y
15:23alors si vous me laissez le temps
15:24l'histoire est dingue
15:24parce que souvent on dit
15:25il faut du talent
15:27il y a aussi une forme de chance
15:28mais la chance
15:29ça se débloque
15:31l'histoire est folle
15:32j'envoie ce CV
15:34à Énergie
15:35le mec
15:36donc j'ai réussi
15:37à avoir le nom du gars
15:38qui reçoit les CV
15:39le mec reçoit mon CV
15:41il ouvre
15:41il voit une cassette
15:42il voit un rapport de police
15:43il se dit
15:44c'est quoi ce truc
15:44et c'est lui
15:45qui m'a raconté l'histoire
15:46il récupère
15:47il est à l'entrée d'Énergie
15:49il va pour partir
15:50on lui dit
15:51tiens vous avez reçu ça
15:51il voit ce truc
15:53il se dit
15:54c'est quoi ce truc
15:55il faudra que j'écoute
15:55il va pour sortir
15:56il tombe des cordes
15:57il pleut
15:58comme vache qui pisse
15:58et donc il attend
16:00pour partir
16:00sur cet entrefait
16:01il y a un monsieur
16:02qui s'appelle Christophe Sabot
16:03qui à l'époque
16:03est directeur des programmes
16:04d'énergie
16:05qui voit le gars
16:06qui lui dit
16:07qu'est-ce que tu fais
16:07j'attends qu'il ne pleuve plus
16:08et le gars lui dit
16:09écoute monte dans la voiture
16:10je vais te faire faire
16:11un bout de route avec moi
16:11il monte dans la voiture
16:12le mec a ma cassette
16:14dans l'enveloppe
16:15qu'il va écouter le lendemain matin
16:16et là le gars lui dit
16:18écoute
16:18ça serait bien
16:20qu'on essaye de trouver
16:21des nouveaux animateurs
16:22est-ce que dans le réseau
16:23énergie en province
16:24t'as des bons animateurs
16:25etc
16:25et le mec dit
16:26écoute pour l'instant
16:27on en a
16:27mais ils sont pas encore
16:28assez forts
16:29pour être dans le réseau national
16:31et le gars lui dit
16:33il faudrait essayer
16:34de trouver des nouveaux talents
16:35et là il dit
16:35écoute c'est rigolo
16:36j'ai reçu une maquette d'un gars
16:37je sais pas ce que ça vaut
16:38mais le CV est rigolo
16:39ils écoutent ma maquette
16:41dans la voiture
16:42du directeur des programmes
16:43de l'époque
16:44et le mec dit
16:45ce gars-là a un truc
16:46appelle-le
16:46le mec m'appelle
16:47il me dit
16:48écoute
16:48t'as quelque chose
16:49t'es pas encore
16:50assez bon pour venir en asio
16:52mais je vais te rappeler
16:53peut-être pour le énergie
16:54à côté de chez toi
16:55énergie ignore
16:55je dis bon bah super
16:56et deux jours après
16:58je le rappelle
16:58en disant écoute
16:59je m'excuse de te déranger
17:01mais je dois aller
17:01chez ma tante
17:02à Paris
17:03et moi j'aimerais bien
17:05visiter la radio
17:06parce que ça m'intéresse
17:08etc
17:08c'est pas vrai du tout
17:09j'ai pas de tante à Paris
17:10c'était vraiment
17:10je montais que pour ça
17:11et le jour
17:12où je vais à l'énergie
17:13il me dit bah passe
17:14dans une semaine
17:15et le jour où je vais à l'énergie
17:17la veille
17:18le gars qui faisait
17:197 jours sur 7
17:19la nuit sur énergie
17:20leur dit
17:21mais tout ce que je dis
17:22est vrai
17:22leur dit les gars
17:23moi je vais crever en fait
17:24bosser 7 jours sur 7 la nuit
17:25j'arrête
17:26à partir de ce week-end
17:27je ne fais plus de radio
17:28le week-end
17:28et le jour où j'arrive
17:30pour voir le gars
17:30le mec me dit
17:31écoute
17:31je t'ai dit que tu pouvais
17:33faire énergie ignore
17:34il nous arrive un truc
17:35le gars qui fait les nuits
17:37du samedi et du dimanche
17:38nous a planté
17:39donc on peut faire un truc
17:40c'est à dire qu'on fait un essai
17:42en conditions naturelles
17:44tu fais les nuits sur énergie
17:45ce samedi et ce dimanche
17:47et on verra si ça marche
17:48sauf que moi
17:49j'ai un contrat
17:49un CDI
17:51avec ma radio locale
17:52à Rochefort
17:52et donc je suis revenu
17:54à Rochefort
17:54j'ai démissionné
17:55pour signer un contrat
17:57de 2 jours
17:57avec énergie
17:58et ça a marché
17:58et depuis
17:59j'ai jamais refait de CV
18:01c'est fou hein
18:02ouais
18:02effectivement c'est le destin
18:04alors ça vous a permis aussi
18:05à la radio
18:06de découvrir
18:06toute une génération
18:07de jeunes humoristes
18:08que personne ne connaissait
18:09qui sont sous sommets
18:10aujourd'hui
18:11ouais
18:11bah oui oui
18:12Philippe Le Lièvre
18:13Philippe Le Lièvre
18:14Jonathan Lambert
18:15Manu Payette
18:16Arnaud Ducré
18:18que j'ai croisé
18:18avec Jérôme Commandeur
18:19qui était auteur
18:20pour la matinale
18:22de rire et chanson
18:22le studio était en face de moi
18:24ouais ouais
18:24tous ces gens là
18:25ouais
18:25mais tous ces gens là
18:26vous avez créé un style
18:27que vous n'imaginiez pas
18:28parce que vous n'imaginiez pas
18:29travailler dans cette forme d'humour
18:30au départ
18:31non non mais surtout
18:32je ne pensais même pas
18:33faire une matinale
18:34un jour à la radio
18:34c'est à dire que moi
18:35moi en fait
18:36il faut que vous compreniez
18:37je suis arrivé
18:38le 8 octobre 1996
18:41sur l'antenne d'énergie
18:43et c'était mon rêve de gosse
18:45c'est à dire que
18:45j'avais fait une promesse
18:46à ma mère
18:47je lui avais dit
18:48un jour
18:48je serai sur énergie
18:49donc ce 8 octobre 1996
18:51c'est bon
18:52j'avais fait le truc
18:53donc après
18:54j'avais rien prévu
18:57en fait
18:57j'avais pas de plan de carrière
18:58puisque moi
18:58le summum du truc
19:00c'était ça
19:01mais ce qui est étonnant aussi
19:02c'est que
19:03vous avez tout fait
19:04la nuit
19:05et c'est pas évident
19:06de travailler la nuit
19:07ensuite
19:08et de faire le petit matin
19:09ensuite
19:09ouais
19:10mais à partir du moment
19:11où on fait ce qu'on aime
19:12il n'y a plus de truc
19:13d'horaire
19:14déjà ça m'a permis
19:15de faire mes armes
19:16d'apprivoiser un peu la bête
19:17de plus avoir le stress
19:19de me dire
19:19ah bah tiens
19:20je parle dans toute la France
19:20et puis après
19:21non c'est la passion
19:22en fait
19:22moi je
19:23ça fait plus de 20 ans
19:25maintenant que je me lève
19:26tous les matins
19:26à 3h30
19:28et il n'y a pas un jour
19:29où je ne me lève pas
19:30avec le même plaisir
19:31exactement
19:31et il y a une interview
19:32étonnante aussi
19:33une de vos premières interviews
19:34avec Manu Payet
19:35dans cette émission
19:36tout le monde en parle
19:40et je crois
19:40que c'est la seule fois
19:41dans la carrière
19:42d'Ardisson
19:43où il a parlé
19:44en Ing
19:44et en Ing
19:45oui parce que
19:47c'était l'émission
19:48qu'on faisait avec Manu
19:49donc on avait la matinale
19:51sur NRG
19:51donc c'est le morning
19:52et l'émission
19:54qu'on faisait à la télé
19:55on a commencé à faire de la télé
19:56sur TPS Star avec Manu
19:57qui s'appelait le Swaring
19:59oui
19:59donc du coup
20:00on avait fait une interview
20:01en Ing
20:02je crois
20:02avec
20:03totalement délirant
20:04ouais ouais
20:04et puis je crois
20:05que l'une des interviews
20:06les plus fortes
20:07que vous avez faites
20:07à la radio
20:08c'est celle de
20:08Georges Clonet
20:09avec
20:10quand vous l'avez dit
20:11que 3 avait été
20:12un train
20:13avec Brad Pitt
20:14non c'était pas
20:15c'était Brad Pitt
20:16ouais ouais ouais
20:17en fait
20:18ouais cette histoire
20:19elle est folle
20:19on a
20:20on a
20:22c'est la sortie
20:23d'Ocean's Eleven
20:24en France
20:25et donc
20:26on a la chance
20:28d'avoir
20:29Brad Pitt
20:30Matt Damon
20:31et
20:31Georges Clonet
20:32n'était pas là ce jour-là
20:33c'était Don Shiddle
20:34les 3 héros
20:353 des héros
20:36d'Ocean's Eleven
20:37en interview
20:37et en fait
20:38moi j'ai un problème
20:39mais qui me suit
20:40encore aujourd'hui
20:41et qui me
20:42vaut des tours
20:42parfois
20:43c'est que
20:44plus on me dit
20:45de ne pas faire un truc
20:45donc quand on me dit
20:46de ne pas faire un truc
20:47en général je suis
20:48je le fais pas
20:49mais si on me le répète
20:50trop de fois
20:50au bout d'un moment
20:50j'en ai marre
20:52et quand on fait
20:53Ocean's Eleven
20:54il s'avère
20:56que
20:56Brad Pitt
20:57sort d'un bide
20:58et qui était
21:00qui était 3
21:01vraiment
21:01et donc
21:03on a l'interview
21:04il faut savoir
21:05qu'à l'époque
21:06c'était
21:06vraiment normé
21:07les interviews
21:08avec des stars américaines
21:09c'est à dire
21:10que c'est fait
21:10dans un palace parisien
21:11quand vous arrivez
21:12il y a une nana
21:13qui avant a dû être
21:15je pense gardienne de prison
21:16qui nous gueule dessus
21:18en disant
21:18voilà l'interview
21:19c'est 15 minutes
21:20et pas une minute de plus
21:21il n'y a pas de photos
21:22etc
21:23mais sur ce ton là
21:23limite méchante
21:25et on rentre en interview
21:27donc on attend
21:28fébrilement
21:29avec nos micros
21:30un petit studio
21:30un peu
21:31avec des micros opposés
21:32et là
21:33Brad Pitt rentre
21:34avec Matt Damon
21:35et Don Shiddle
21:36il s'assoit à notre table
21:37donc bonjour
21:38bonjour
21:38on n'a qu'un quart d'heure
21:40donc on se dépêche
21:40à enregistrer
21:41et la première question
21:42que je pose à Brad Pitt
21:43c'est une vanne
21:44par rapport à 3
21:45et je me souviens
21:48Manu Payette
21:49qui met
21:50des coups
21:51sur le tibia
21:52en me disant
21:52putain
21:53pourquoi tu poses
21:53cette question
21:54etc
21:54et le mec
21:56me regarde
21:57ça dure 5 secondes
21:59mais 5 secondes
22:00qui durent
22:01une éternité
22:01imagine le regard
22:02de Brad Pitt
22:03qui vous fixe
22:05et au bout de 5 secondes
22:06le mec me dit
22:07en français dans le texte
22:09je suis désolé
22:09je vais être vulgaire
22:10il me dit
22:10t'as des couilles toi
22:11et il éclate de rire
22:13on fait une interview
22:14d'un quart d'heure
22:15mais extraordinairement drôle
22:18les mecs sont géniaux
22:19on se marre
22:20au bout d'un quart d'heure
22:21on ne vous fait plus gaffe
22:22autant
22:22la nana
22:23l'attachée de presse
22:24rentre
22:25en disant
22:25un quart d'heure
22:26on l'a miné un quart d'heure
22:27elle commence à nous gueuler dessus
22:28et tout
22:28et là il y a Brad Pitt
22:29qui la regarde
22:30et qui lui écoute
22:30donc en anglais
22:31toujours dans le texte
22:32on se fait chier
22:33depuis ce matin
22:34à faire des interviews
22:35où on nous pose
22:36toujours les mêmes questions
22:37là on est avec des gars
22:38avec qui on se marre
22:39donc tu vas aller nous chercher
22:41de la vodka
22:41du coca
22:42et tu nous fous la paix
22:43la meuf est partie
22:44elle est revenue
22:45avec de la vodka
22:46du coca
22:47on a fait l'interview
22:48qui a duré je crois
22:4940 minutes
22:50on a bu des coups
22:51on s'est marré
22:51et donc à la fin
22:52on se rend compte
22:53qu'on a vécu un moment dingue
22:54on est en train de ranger
22:56nos micros
22:56etc
22:57et on leur dit au revoir
22:58et là il y a Matt Damon
22:59qui dit un truc
23:01genre
23:02donc on ne prend pas de photo
23:02et nous ben si
23:04et donc j'ai une photo
23:06toujours
23:06je pense que Manu
23:07doit la voir encore
23:08où on est comme des cons
23:09tout timides
23:09entre Brad Pitt
23:10Matt Damon
23:11et Don Shiddle
23:12qui sont à la banane
23:13comme ça
23:13parce qu'on s'est marré
23:14voilà
23:15et ben on va continuer
23:16à voir seulement vos paroles
23:17dans quelques instants
23:18avec une autre date
23:19le 18 septembre 2001
23:20à tout de suite
23:21sur Sud Radio
23:22avec Bruno Guillon
23:23Sud Radio
23:24les clés d'une vie
23:25Jacques Pessis
23:26Sud Radio
23:27les clés d'une vie
23:27mon invité Bruno Guillon
23:29nous parlerons tout à l'heure
23:30de qui restera dans la lumière
23:31un événement à suivre
23:33à la télévision
23:34et la télévision justement
23:35le 18 septembre 2001
23:37ce sont vos débuts sur TF1
23:39dont on vous aura prévenu
23:40et vous êtes l'assistant
23:42de Jean-Pierre Foucault
23:43ouais
23:43c'était pas prévu
23:44c'était alors
23:46je vais être très honnête
23:47avec vous
23:47à aucun moment de ma vie
23:49je me suis dit
23:49que je ferais de la télévision
23:50vraiment
23:51vraiment
23:51ouais
23:52déjà pour une raison simple
23:53c'est qu'on m'a toujours dit
23:55avant ça
23:56ben toi t'es un vrai physique
23:57de radio
23:57ce qui du coup
23:58donne pas forcément envie
23:59d'aller se montrer
24:00à la caméra
24:00vous voyez quand vous êtes pas sûrs
24:01de vous physiquement
24:02c'est pas là où vous avez envie
24:03d'y aller
24:03et il se passe que
24:06je suis embauché
24:07sur cette émission
24:08en tant qu'auteur
24:10donc j'écris
24:11en fait des vannes
24:12pour l'émission de Foucault
24:13quand la première est diffusée
24:15ça marche pas top
24:17et dans cette émission
24:18il y a une rubrique
24:19un peu barrée
24:21le but c'était de faire
24:21un talk show à la française
24:22un peu comme les David Letterman
24:24de l'époque etc
24:24et donc il y avait une rubrique
24:26où un candidat du public
24:28pouvait gagner une Ferrari
24:31s'il arrivait à la garer
24:33c'est-à-dire que le but
24:34c'était de faire un créneau
24:35je me souviens
24:35c'est Jacques Laffitte
24:36qui était assis à côté
24:37et le mec devait faire
24:38et il avait genre 15 secondes
24:39pour faire un créneau
24:40et garer la Ferrari
24:41et s'il garait la Ferrari
24:42il gagnait la voiture
24:43on est d'accord
24:44c'est impossible
24:45et donc il y avait un gars
24:47la première semaine
24:48qui commentait ce truc-là
24:49et la première émission
24:51marche pas
24:51et dans ces cas-là
24:52plutôt que
24:53ils se sont dit
24:54c'est sûrement à cause
24:55de ce mec-là
24:56qu'il jouait l'assistant
24:57de Jean-Pierre
24:57et c'est là où ils me disent
24:58bah tiens
24:59je me souviens de Gérard Louvain
25:01qui rentre dans le bureau
25:02alors qu'on est en train d'écrire
25:03parce que c'est lui
25:03qui produisait
25:04et qui dit
25:05Guillon tu veux faire le truc
25:07je dis bah non
25:07tu feras le mec
25:09la semaine prochaine
25:10c'est comme ça
25:12que ça a commencé
25:13et c'est comme ça
25:13que je me suis retrouvé
25:14à faire l'assistant
25:15de Jean-Pierre Foucault
25:16où j'ai découvert un mec
25:17qui a un bonbon
25:18vraiment
25:19je le dis
25:19c'est-à-dire que
25:20des fois
25:21on peut croiser
25:22des légendes de la télévision
25:24et être un peu déçu
25:25parce qu'on se dit
25:26ah bah tiens
25:26c'est pas du tout
25:26l'image que j'en avais
25:27j'ai découvert un mec
25:28moi j'étais tétanisé
25:30par la trouille
25:30et Jean-Pierre a été
25:32d'une bienveillance extrême
25:33alors l'émission
25:34a pas duré
25:34ça a duré quatre numéros
25:36je crois
25:36mais ça a créé
25:37une amitié indéfectible
25:38avec Jean-Pierre
25:40qui est quelqu'un
25:40que je respecte beaucoup
25:41dans ce métier
25:42et qui a un point
25:43comment avec vous
25:44en fait
25:44il a fait un concours
25:45d'animateur
25:46à Radio Monte Carlo
25:46il a gagné
25:48de se travailler la nuit
25:49pendant un été
25:50et à la fin de l'été
25:52il a été viré
25:52en disant
25:53vous n'êtes pas fait
25:53pour faire de la radio
25:54comme quoi
25:55on en a vu beaucoup
25:56des visionnaires de radio
25:58moi la première fois
25:58que j'ai fait une maquette
25:59pour une émission
26:01qui était autre
26:02que balancer des disques
26:03et dire
26:04on écoute ça
26:04on va écouter ça
26:05j'avais donné la maquette
26:07au directeur
26:07des programmes
26:08d'énergie
26:09de l'époque
26:09directeur d'antenne
26:10pas des programmes
26:10qui m'avait dit
26:12c'est bien ta maquette
26:13mais c'est une maquette
26:13de matinale
26:14tu ne feras jamais
26:16de matinale
26:16tu n'as pas le charisme
26:17pour un visionnaire
26:18exactement
26:19alors la télé
26:20ça a continué
26:21avec la télouse
26:22je crois
26:22qui était une émission
26:24de parodie
26:24de grandes émissions
26:26de télévision
26:26ça c'était aussi
26:27c'était pas nouveau
26:29parce que les inconnus
26:30avaient fait ça
26:30oui bien sûr
26:31et puis les nuls
26:33mais c'était
26:34avec une nouvelle bande
26:35et c'est rigolo
26:37aujourd'hui
26:38de mettre sur le papier
26:39les noms de cette bande
26:40parce que dans cette bande
26:41il y avait Manu Payette
26:42il y avait Géraldine Nakache
26:43il y avait Charlie Bruno
26:45il y avait plein de gens
26:46Hugues Duquen
26:47plein de gens
26:48qui aujourd'hui
26:48ont une petite notoriété
26:51donc ça a été
26:52une vraie récréation
26:53c'était sur Comédie
26:54c'était une vraie récréation
26:55oui et puis c'était
26:56le temps où la télé
26:57était libre
26:57vous avez été un pionnier
26:59des radios libres
26:59et de la télé libre aussi
27:01avec Energy 12 aussi
27:02bien sûr
27:02oui oui
27:03on avait
27:04on essuyait les plâtres
27:06mais Comédie
27:06voilà à l'époque
27:07c'était génial
27:08Comédie c'était
27:09une perruque un sketch quoi
27:10c'est à dire qu'on pouvait
27:10arriver à l'antenne
27:11en se disant
27:11allez
27:11donc c'était super bien sûr
27:13et avec un ton
27:14qui aujourd'hui
27:15vous voudrez quelques soucis
27:16sur les réseaux sociaux
27:17ouais mais autre temps
27:18autre meurt
27:19voilà ça fait partie
27:20de l'évolution
27:20mais c'est pas si mal
27:22et négatif que ça en vrai
27:23en plus vous n'étiez pas soumis
27:25à la pression de l'audimat
27:26non
27:26mais ça je l'ai jamais trop subi
27:28alors en radio peut-être un peu
27:29en télé j'avoue que pas trop
27:30pas trop pas trop
27:31alors il se trouve en plus
27:32que l'audimat
27:32on en parle aujourd'hui
27:33mais quand on voit
27:34les émissions de télévision
27:35des années 60
27:36vous avez un enquêteur
27:37avec une petite carte
27:38son nom et l'ORTF
27:39qui va sonner à la porte des gens
27:41pour savoir ce qu'ils regardent
27:42et qui font remplir
27:44un questionnaire dans le salon
27:45c'est extraordinaire
27:45c'est génial
27:46ouais et encore que
27:48aujourd'hui
27:48on n'est pas si loin que ça
27:49pour la radio
27:50aujourd'hui la radio
27:51pour savoir les audiences
27:52on appelle des gens
27:53pour leur demander
27:54ce qu'ils ont écouté la veille
27:54donc l'un dans l'autre
27:55c'est pas non plus
27:56très très moderne
27:57alors il se trouve aussi
27:58que la télévision
27:59vous avez progressé
28:00et vous avez commencé
28:01à présenter des émissions
28:02particulières
28:03notamment un concert
28:04pour la tolérance
28:05ouais
28:05oui bah c'est
28:07c'est l'époque
28:08où je suis pas vraiment
28:09animateur de télé
28:10mais comme je tourne bien
28:11en radio
28:12je suis déjà
28:13la matinale d'énergie
28:14TF1 fait des trucs
28:16ils disent
28:16ah bah tiens
28:16on va prendre un animateur
28:17du radio jeune
28:18et on va l'associer
28:19à une animatrice
28:20ou un animateur
28:21de chez nous
28:21donc oui oui
28:22je me retrouve
28:22à faire de la télé
28:23mais c'est plus
28:24lanceur d'artiste
28:26mais
28:26aujourd'hui
28:29oui c'était vraiment
28:30des premières expériences
28:31sur des grosses chaînes
28:32donc ça reste
28:33des moments importants
28:34et puis le concert
28:35pour la tolérance
28:36c'était un événement
28:37le premier
28:37c'est Jean-Michel Jarre
28:38qui l'a fait en 95
28:39le 14 juillet
28:40devant un million
28:41de spectateurs
28:42je crois
28:42ouais non non
28:43mais là c'est pareil
28:43je me souviens
28:44on avait fait ça
28:44sur une plage
28:45où il y avait
28:46des dizaines
28:46de milliers de personnes
28:47c'était une marée humaine
28:48c'était fou
28:48et puis il y a
28:49quelqu'un d'autre
28:49qui a fait ses débuts
28:50avec vous
28:51c'est Sandrine Quétier
28:52avec une émission
28:54le français le plus extraordinaire
28:55alors pour le coup
28:56quand on a fait
28:57le français le plus extraordinaire
28:58elle avait déjà
29:00une petite carrière
29:01quand même
29:01elle débutait quand même
29:03mais en fait
29:04cette émission
29:06ça a été un peu
29:07mon clou
29:09dans la chaussure
29:10c'est à dire que
29:11je suis
29:12animateur
29:14à l'époque
29:16on est sur
29:18NRJ12
29:19je fais une émission
29:19qui est produite
29:20par Dominique Farugia
29:21et TF1 m'appelle
29:23et me propose
29:24de co-animer
29:25cette émission
29:27avec Sandrine Quétier
29:27sur TF1
29:28en direct
29:29j'ai jamais fait
29:30de direct de ma vie
29:31en télé
29:31mais le truc
29:32on se dit
29:33putain mais c'est ouf
29:34ça y est
29:34c'est la réussite
29:37donc je dis oui
29:38et le français
29:40le plus extraordinaire
29:41c'est la première fois
29:42qu'on confie
29:42les rênes
29:43d'une émission
29:43à Sandrine
29:44donc elle est paniquée
29:45parce que c'est la première fois
29:46où elle n'est plus
29:47co-animatrice
29:48elle est animatrice
29:48parce qu'elle avait déjà
29:49co-animé des émissions
29:50avec De Chavane
29:51mais là c'est elle
29:52être censée
29:52être l'animatrice principale
29:53et moi
29:54je suis censée être
29:55un peu le sniper
29:55à côté
29:56j'ai jamais fait
29:57de ténois en direct
29:57et on se retrouve
29:59dans une petite boutique
29:59des horreurs
30:00parce que le français
30:00est le plus extraordinaire
30:01si vous retombez
30:02sur cette émission
30:03c'était une galerie
30:04de portraits
30:05mais complètement dingue
30:06des gens
30:07il y avait une sorcière
30:09Carmen
30:09des gens mais fous
30:12vraiment c'était fou
30:13l'émission a été
30:16un bide monumental
30:17un accident industriel
30:19pour TF1
30:20je l'ai traîné un peu
30:20comme un chat noir
30:21pendant longtemps
30:22c'était génial
30:22comme émission
30:23en même temps
30:23c'était tout à fait
30:24hors du temps
30:24oui mais ça n'a pas
30:25marché du tout
30:26et du coup
30:26vous êtes associé
30:27à une émission
30:28qui ne marche pas
30:28pour votre première
30:29en direct
30:29à la télévision
30:30je peux vous dire
30:30que c'est un poids
30:31que vous portez
30:31pendant longtemps
30:32je ne l'ai plus
30:32aujourd'hui
30:32mais à l'époque
30:33je me souviens
30:36aujourd'hui
30:37encore
30:38donc je vous parle
30:39de ça
30:39cette émission
30:39c'était il y a
30:40combien de temps
30:40il y a une vingtaine
30:41d'années
30:4120 décembre 2008
30:42quand on se croise
30:45aujourd'hui
30:46avec Sandrine
30:46on s'appelle
30:47toujours
30:48il y avait un chien
30:49qui était censé
30:50avoir des talons
30:52dans l'émission
30:52qui s'appelait
30:53Jojo Bull
30:53elle elle m'appelle
30:54Jojo Bull
30:55et il y avait une dame
30:56qui vivait comme
30:56au Moyen-Âge
30:57qui s'appelait
30:58Guenièvre
30:58et donc quand on se croise
31:00avec Sandrine
31:01encore aujourd'hui
31:01elle m'appelle
31:02comment ça va
31:03mon Jojo Bull
31:03et je lui dis
31:04comment ça va
31:04ma Guenièvre
31:06parce que ça nous a
31:07mais profondément marqué
31:08et ça a été un bide énorme
31:10mais je l'ai bien vécu
31:10parce que ça a été
31:12en fait je vous demandais
31:13la date
31:13mais je m'en souviens
31:14très très bien
31:14c'était en 2008
31:15parce que mon fils
31:16était né
31:16ça a été programmé
31:18vers la fin d'année 2008
31:19mon fils était né
31:20début novembre
31:21et je me souviens
31:22du dimanche matin
31:23vous savez c'est le moment
31:24où le patron
31:25ou la patronne de la chaîne
31:26vous appelle
31:26pour vous donner
31:27les audiences
31:27je suis devant ma cheminée
31:29j'ai mon fils
31:29qui a quelques semaines
31:31dans les bras
31:31et Alexandra Cruc
31:33je me souviens à l'époque
31:34qui était la directrice
31:34des programmes
31:35m'appelle
31:35pour m'annoncer
31:37que ça a été une catastrophe
31:38mais avec la voix
31:38de quelqu'un
31:39qui va m'annoncer
31:39que toute ma famille
31:40vient de mourir
31:40et qui m'annonce
31:42pour me dire
31:42que les audiences
31:43ont été catastrophiques
31:44et je me souviens
31:46j'ai mon fils dans les bras
31:46je suis devant la cheminée
31:47et je regarde
31:48les yeux de mon fils
31:49et à ce moment là
31:50je me dis
31:50mais je m'en fous en fait
31:51je me dis
31:52c'est pas très grave
31:53en fait
31:53c'est des audiences
31:54c'est pas très grave
31:54ça m'a valu
31:55le fait d'être blacklisté
31:56sur des grandes chaînes
31:58pendant plusieurs années
31:58mais ça y est
31:59on en est sorti
32:00oui
32:00et en plus
32:01vous avez présenté
32:01toutes les émissions
32:02possibles et imaginables
32:03des victoires de la musique
32:04avec la caméra cachée
32:05ça c'était après
32:06mais j'ai eu une période
32:07quand même
32:07où j'ai plus fait de télé
32:08mais je me souviens
32:10j'avais envoyé un message
32:12à Dominique Faruja
32:13je lui avais envoyé
32:14un message
32:15c'est enfoiré
32:15je lui avais fait un sms
32:17du genre
32:17bon Dominique
32:18suite à cette émission
32:19le français le plus extraordinaire
32:20je dis
32:21voilà je t'envoie
32:22je résume
32:23en gros c'est un message
32:24de déconne
32:25je dis bon Dominique
32:25je t'envoie un message
32:27je viens d'arriver
32:28à l'aéroport
32:29je suis en Colombie
32:30voilà je vais partir
32:32là-bas
32:33quelques semaines
32:34pour me faire oublier
32:35de l'émission d'hier
32:37j'ai changé d'identité
32:38si tu veux me joindre
32:39tu me joins
32:40à Esteban Chavez
32:41et cet enfoiré
32:42que j'aime
32:44du plus profond de mon coeur
32:45je lui dois vraiment
32:45une partie de ma carrière télé
32:46à Dominique
32:47mais je dis cet enfoiré
32:48parce que sur le coup
32:49j'ai dit putain
32:49il m'avait renvoyé un sms
32:50en me disant
32:51Bruno j'ai vu l'émission
32:52à mon avis
32:53tu vas partir plusieurs mois
32:54c'est sympa
32:55alors il y a eu quand même
32:57d'autres succès
32:57et vous êtes un record man
32:59de cette émission
32:59alors là c'est l'enfant du pays
33:05qui revient en Charente-Maritime
33:07avec son boyard
33:08déjà
33:08j'y suis allé
33:10et bravo
33:10parce que vous l'avez bien dit
33:11Jacques
33:11vous avez dit boyard
33:12parce que les gens
33:14là-bas qui vont sur le fort
33:15ils font fort boyard
33:16et ils voient le père
33:17fourras
33:19mais non c'est fourras
33:20le père fourras
33:21bien sûr
33:22c'est fourras
33:23voilà
33:23et c'est fort boyard
33:25comme il y a boyard ville
33:27donc ouais
33:28ouais ouais
33:28ça fait
33:29je pense avoir encore
33:30le record de la participation masculine
33:32en tout cas
33:32ça fait 2-3 ans que j'y vais plus
33:34mais je crois que j'ai toujours le record
33:35et ça c'est une chose
33:36qui vous passionnait
33:36en plus c'est pas évident
33:37cette émission
33:38j'étais un peu le régional
33:39de l'étape
33:40donc moi ça me faisait rire
33:41d'avoir la possibilité
33:42de visiter le fort
33:43en mode
33:43en mode fort boyard
33:45en mode jeu télé
33:46parce que je l'avais vu
33:47à une époque
33:49où c'était une ruine
33:49et puis c'est surtout
33:52l'histoire d'une amitié
33:53indéfectible
33:54moi en fait
33:55j'ai fait fort boyard
33:56c'était plus pour passer
33:57du temps avec Olivier
33:58qui est une mine
34:00qui est une des personnes
34:00que j'aime le plus
34:01dans ce métier
34:03donc c'est un peu l'occasion
34:04de passer un moment
34:04avec Olivier
34:05donc c'était plus pour ça en vrai
34:07et
34:07mais oui oui
34:09c'est rigolo
34:09c'est rigolo
34:10et Jacques-Antoine
34:11a eu l'idée
34:11de fort boyard
34:12lorsqu'il a fait
34:13une émission
34:14sur la piste
34:14sur la piste
34:16de Xanathan
34:16de Xapata
34:17de Xapata
34:18et il se trouve
34:19qu'il a vu le fort boyard
34:21et il a dit
34:21je veux faire
34:22une émission là-dedans
34:23on lui dit
34:24c'est un dingue
34:25il dit ce sera ça
34:26ou alors on fera une émission
34:26sur le sommet de l'Himalaya
34:27et il a investi
34:29beaucoup d'argent
34:30dans ce fort
34:31qui est devenu
34:31aujourd'hui pour Foura
34:32c'est iconique
34:34bien sûr
34:35mais
34:35il y a une forme
34:37de respect
34:38éternel
34:39pour Jacques-Antoine
34:40parce que quand vous mangez
34:41quand vous allez tourner
34:42sur fort boyard
34:43vous y passez la journée
34:43j'ai même fait une époque
34:45où on dormait
34:45la nuit sur le fort
34:46mais là vous y passez la journée
34:47et donc il y a un réfectoire
34:49où les techniciens mangent
34:51et au milieu
34:52de ce réfectoire
34:53trône un gigantesque portrait
34:55de Jacques-Antoine
34:56avec sa pipe à la main
34:57avec son nom
34:59il veille toujours
35:00sur le fort
35:01pipe qui le cassait
35:02pendant des coups de colère
35:03un jour
35:03il est sur les Champs-Elysées
35:05il y a un policier
35:06qui l'arrête
35:06en disant
35:07vos papiers
35:07il écoutait
35:08j'ai autre chose à faire
35:09il a laissé les clés
35:10dans la voiture au policier
35:11il est rentré à pied
35:12et le policier est resté comme ça
35:13il n'y a plus de personnage
35:14il a inventé beaucoup de jeux aussi
35:17bien sûr
35:17non mais il y a des gens
35:19Jacques-Antoine
35:19voilà
35:19c'est comme Solnès
35:23c'est comme Guy Lux
35:24c'est des gens
35:25qui ont fait la télévision
35:26d'aujourd'hui
35:26alors on sent votre passion
35:28Bruno Guillon
35:29mais finalement
35:29dans toute votre vie
35:31ce qui vous guide
35:32c'est la passion
35:32oui c'est ça
35:34bien sûr
35:35je suis un passionné
35:35mais c'est pour ça que
35:36quand des fois
35:37les gens me disent
35:38mais vous avez des semaines
35:39entre la radio
35:40la télé etc
35:41mais c'est de la passion
35:41donc je n'ai pas l'impression
35:42de travailler
35:43et c'est vraiment
35:45ce qui me porte
35:45depuis le début
35:46Charles Trénet disait
35:48quand on a rêvé sa vie
35:49il faut vivre son rêve
35:50on pourrait reprendre
35:50cette devise aussi
35:51oui bien sûr
35:52et bien ça continue justement
35:54et on va évoquer
35:55la date du 26 avril 2025
35:57dans quelques jours
35:58sur Sud Radio
35:59avec Bruno Guillon
36:00Sud Radio
36:04les clés d'une vie
36:05mon invité Bruno Guillon
36:06vous avez dit
36:07que vous ne pensiez jamais
36:09faire de la télé
36:09c'est peut-être la seule chose
36:10que vous avez raté
36:11en disant ça
36:12car vous n'arrêtez pas
36:13et le 26 avril 2025
36:15dans quelques jours
36:16il y a cette émission
36:17un événement sur France 2
36:23qui restera dans la lumière
36:25je crois que c'est
36:26une seconde édition
36:27oui ça va être
36:29le troisième
36:29c'est la troisième fois
36:31qu'on est diffusé
36:32le samedi soir
36:32en prime
36:33on avait fait deux volets
36:34l'année dernière
36:35qui avaient bien marché
36:36et donc on revient
36:38là pour deux émissions
36:40inédites
36:41samedi
36:4221h15
36:43et toujours le même principe
36:45100 candidats
36:46face à moi
36:47dans un gradin
36:47avec une particularité
36:49qui n'existe
36:49dans aucune autre
36:51émission de télé
36:52c'est que ces candidats
36:53vont devoir répondre
36:54à des questions
36:54certes
36:55mais ils vont pouvoir
36:56les choisir
36:57et ça veut dire
36:58un rebondissement permanent
36:59et un travail permanent
37:00aussi pour l'animateur
37:01exactement
37:02mais moi j'adore ça
37:03là pour le coup
37:03c'est vraiment
37:04ça c'est la télé
37:04déjà j'adore faire des jeux
37:06je le dis souvent
37:08mais le caractère populaire
37:09des jeux
37:09pendant très longtemps
37:10le mot populaire
37:11était soit galvaudé
37:11soit moqué
37:12moi j'ai toujours revendiqué
37:14faire de la radio
37:14ou de la télévision populaire
37:16se retrouver devant 100 personnes
37:17sans filet
37:19avec des réactions
37:19qu'on ne peut pas avoir
37:21à l'avance
37:21c'est vraiment un truc
37:22qui m'excite
37:22et pour le coup
37:23oui il y a en plus
37:24un vrai suspense
37:25puisque les candidats
37:26ont la possibilité
37:26de gagner jusqu'à 100 000 euros
37:28et jusqu'à la fin
37:31c'est à dire qu'en sortant
37:33des phases qualificatives
37:34un candidat peut avoir
37:3620 000 euros
37:37c'est le maximum
37:37et ensuite
37:38à la dernière question
37:39il peut faire
37:40x2 x3 x5
37:42donc ça veut dire
37:42que s'il fait x5
37:43et qu'il a la bonne réponse
37:44il gagne les 100 000
37:45mais si jamais
37:46il choisit x5
37:47et qu'il se plante
37:47il divise par 5
37:48ses gains
37:49donc il faut lui remonter
37:50le moral à ce moment-là
37:51donc ouais ouais
37:51non non
37:52les deux émissions
37:53qu'on vient de tourner
37:54sont super en plus
37:55on a fait un truc
37:55qu'on n'avait pas fait
37:56sur les deux premiers volets
37:57c'est qu'on a équipé
37:57en micro tout le monde
37:58parce que les premiers volets
38:00il n'y a que ceux
38:00qui venaient en plateau
38:01avec lesquels je pouvais
38:01interréagir
38:02et là les 100 dans le personne
38:04les 100 personnes du gradin
38:06se sont équipées
38:07et je dis
38:07voilà c'est rigolo
38:08quand vous posez une question
38:09d'histoire
38:09et qu'il y a un prof d'histoire
38:10qui se plante
38:11c'est toujours rigolo
38:12de venir vers lui
38:13et de demander
38:14ce qui s'est passé
38:15donc non non
38:16j'ai hâte
38:17en même temps
38:18c'est un jeu
38:19tout à fait novateur
38:20comment vous êtes arrivé
38:21là-dedans
38:21je suis arrivé là-dedans
38:23parce que
38:24je pense
38:25j'ai un jeu
38:26qui cartonne le matin
38:28en quotidienne
38:29et que
38:30voilà c'est un exercice
38:31maintenant que je commence
38:32à gérer plutôt pas mal
38:33les jeux télé
38:33et que dans ces cas-là
38:34ben voilà
38:36France 2 peut se targuer
38:37d'être une chaîne
38:37avec plusieurs
38:38soldats
38:39entre guillemets
38:40qui animent
38:41des jeux à succès
38:42voilà
38:43dans cette liste
38:44il y a évidemment
38:45Nagui
38:45Olivier Mine
38:46dont je parlais tout à l'heure
38:46mais il y a Cyril
38:47également
38:48Ferro
38:48et Sidonie Bonnet
38:51enfin j'en passe
38:52et puis moi
38:53et que de temps en temps
38:54voilà
38:55on me fait appel à moi
38:56et moi je suis un bon soldat
38:56donc dans ces cas-là
38:57j'arrive
38:58oui
38:58mais là la formule est complexe
39:00au départ de ce jeu
39:00il fallait l'imaginer
39:02ouais
39:02c'est vrai
39:03j'ai un peu
39:03alors j'ai un peu participé
39:05à l'élaboration du concept
39:06c'est un concept français
39:07et la vraie nouveauté
39:09c'était ça
39:09c'est-à-dire
39:10les candidats peuvent choisir
39:11leurs questions
39:12c'est assez dingue quand même
39:13c'est-à-dire que
39:13là pour le coup
39:15c'est vous
39:16qui vous auto-estimez
39:17est-ce que vous êtes capable
39:18ou pas de répondre
39:19puis les jeux français
39:20sont assez rares
39:21les concepts français
39:22sont assez rares
39:23le premier d'entre eux
39:24c'est Louis Merlin
39:24qui était à l'époque
39:25directeur de Radio Luxembourg
39:26qui a créé
39:28100 francs par seconde
39:29je ne sais pas si vous connaissez
39:30non
39:30c'était un jeu
39:31on répondait à des questions
39:32on gagnait 100 francs par seconde
39:34tant qu'il ne se passait pas
39:34un événement annexe
39:36par exemple
39:36une sortie d'une voiture de pompier
39:37on perdait tout d'un coup
39:39ah c'est génial
39:40et c'est le seul jeu français
39:41qui a été vendu
39:42dans les années 60
39:42aux Etats-Unis
39:43ah je ne savais pas
39:44c'est quand même
39:46un événement rare
39:46mais c'est un bon concept
39:47il faut en reprendre un jour
39:49alors il se trouve aussi
39:50que ça veut dire
39:51aussi avoir des réflexes
39:53par rapport à la stratégie du jeu
39:54car il y a une stratégie
39:56bien sûr
39:56oui bien sûr
39:57le but qui restera dans la lumière
39:59le but c'est d'être le seul
40:00dans la lumière à la fin
40:00si vous êtes le seul
40:01dans la lumière à la fin
40:02ça veut dire que vous avez éteint
40:03tous les autres concurrents du gradin
40:05les 99 autres
40:07et c'est là où vous pouvez
40:08prétendre gagner
40:08les 100 000 euros
40:09et la stratégie
40:11c'est que pour éteindre
40:12les gens dans le gradin
40:14il faut qu'ils donnent
40:16des mauvaises réponses
40:17donc quand vous choisissez
40:18vos questions
40:18il faut que vous puissiez vous dire
40:20moi il y a des chances
40:21que j'ai la réponse
40:22mais il y a des chances
40:23que plein de gens
40:24dans le public
40:24n'aient pas cette réponse
40:25c'est pour ça qu'on donne
40:26des niveaux de questions
40:27soit faciles
40:28soit moyens
40:30soit difficiles
40:30c'est à dire que si vous choisissez
40:32une question plutôt simple
40:33il y a des chances
40:33que la plupart des gens
40:34dans le gradin
40:35aient la bonne réponse
40:36comme vous
40:36donc vous éteignez
40:37pas grand monde
40:38puis si vous prenez
40:39une question difficile
40:40il y a des chances
40:40que beaucoup de gens
40:41aient la mauvaise réponse
40:42mais il y a des chances
40:43que vous l'ayez vous aussi
40:44donc il faut réfléchir
40:45et puis l'animateur
40:47vit les questions
40:48et les réponses
40:48en même temps que les candidats
40:49c'est le principe
40:50de l'animateur ça
40:51mais moi ça c'est un truc
40:52qui m'excite
40:52c'est pour ça d'ailleurs
40:53que je ne prends pas connaissance
40:55des questions à l'avance
40:56je les découvrirai
40:57en même temps que les candidats
40:58pour jouer un peu avec eux
40:58et la seule chose
41:00que je prépare
41:00c'est les fiches candidats
41:01c'est à dire que voilà
41:02je vois qu'ils sont
41:03les 100 candidats
41:03je vois ce qu'ils font
41:04je vois pour pouvoir
41:05inter-réagir avec eux
41:06et après pour les questions
41:08je découvre en même temps
41:09que les téléspectateurs
41:09oui mais il faut en même temps
41:10de la bonne humeur
41:11il faut faire rire
41:12sans blesser les candidats
41:13qui sont bien sous tension
41:14il faut rire avec
41:14mais pas rire d'eux
41:15ça c'est la base de notre métier
41:17mais c'est pas évident
41:18parce que souvent on se
41:19oui mais
41:20après je pense aussi
41:21que ça vient de l'image
41:23que vous avez
41:24ou de l'image que vous représentez
41:26je pense que maintenant
41:27les gens savent
41:28les gens savent
41:29que je ne suis pas
41:29un mauvais bougre
41:30et que déjà
41:31je suis le premier à rire
41:32sur moi-même
41:33c'est à dire je suis le premier
41:34et puis on me vanne
41:35assez facilement
41:36j'ai ce rapport là
41:38avec les candidats
41:38sur les jeux
41:39j'ai toujours
41:40ça m'a toujours un peu saoulé
41:42les animateurs
41:43un peu stars
41:45qui ont un piédestal
41:45au-dessus des candidats
41:47moi j'essaie de me mettre
41:48qu'on soit tous
41:49au même niveau
41:50pour moi la star
41:51c'est les candidats
41:52quand on fait un jeu
41:53c'est eux en fait
41:53qui font marcher le jeu
41:54vous êtes considéré
41:55comme le bon copain finalement
41:57mais moi ça me va
41:57c'est ce que souvent
41:58on me dit
41:58c'est ce que je dis souvent
42:00les gens qui m'aiment
42:01quand ils me croisent
42:01dans la rue
42:02sont contents
42:03parce qu'ils me disent
42:04vous êtes comme à la télé
42:05mais les gens qui m'aiment pas
42:06m'aimeraient pas
42:06dans la vraie vie
42:07parce que je suis comme à la télé
42:08vraiment
42:08oui
42:09puis votre personnage
42:10d'aujourd'hui
42:11est né des personnages précédents
42:13tout ce que vous avez fait
42:14vous a permis de construire
42:14ce que vous êtes aujourd'hui
42:15évidemment
42:16les parodies
42:17l'humour
42:18c'est devenu un instinct
42:19presque chez vous
42:20oui non mais
42:21puis je continue
42:22à l'utiliser
42:23voilà je fais une matinale
42:24sur fun
42:24quotidiennement
42:25qui est basée sur de la vanne
42:26sur de l'immédiaté
42:27sur du direct
42:28donc oui oui
42:29c'est au fond de moi
42:29oui bien sûr
42:30et puis donc il y a cette émission
42:31et puis il y a cette émission
42:32quotidienne aussi
42:33qui vient de passer
42:34le cap de la millième
42:35Chacun son tour
42:41mille émissions
42:42c'est pas n'importe quoi
42:43oui surtout qu'au départ
42:45quand vous passez derrière
42:46une institution télévisuelle
42:48comme les amours
42:48vous pouvez vous dire
42:49oulala ça risque d'être casse gueule
42:50je pense qu'il y a beaucoup de gens
42:52qui le sont dit d'ailleurs
42:53je pense qu'il n'y a pas
42:55beaucoup de gens
42:56qui avaient misé un copaque
42:57sur la réussite de cette émission
42:58et là on est au-delà
43:00de la réussite
43:00c'est-à-dire qu'aujourd'hui
43:02là depuis plusieurs semaines
43:03maintenant
43:04chacun son tour
43:05c'est la plus grosse part
43:06d'audience de France 2
43:07toutes émissions confondues
43:09un truc de fou
43:10on arrive
43:10sur certaines émissions
43:12à avoir un pic d'audience
43:13à 1,5 million
43:14à 1,6 million
43:14ce sont des audiences
43:16de talk show
43:16de soir
43:17qu'on a le matin
43:18avant midi
43:19donc oui
43:21c'est canon
43:21mais encore une fois
43:22à l'instar de ce que je vous disais
43:23tout à l'heure
43:24le jeu a une particularité
43:25c'est que les 30 candidats
43:26qui sont en plateau
43:27peuvent revenir quotidiennement
43:29et je pense que du coup
43:30ça crée une histoire
43:31et que les téléspectateurs
43:32s'attachent à ces candidats
43:34qu'ils peuvent retrouver quotidiennement
43:35je crois qu'une des candidats
43:36Magali
43:37elle détient un record mondial
43:39exactement
43:39elle est venue 697 fois
43:41exactement
43:41c'est extraordinaire
43:42697 émissions
43:44ouais c'est top
43:45et puis surtout
43:45ça permet d'avoir un relationnel
43:47qu'il n'y a pas sur d'autres jeux
43:48moi la plupart des candidats
43:49de chacun son tour
43:50on est devenus potes
43:52on échange
43:53sur des groupes Whatsapp
43:55enfin voilà
43:55je suis invité à des bouffes
43:56quand on fait les tournages
43:58de chacun son tour
43:58c'est pas rare
43:59qu'on se retrouve le soir
44:00à bouffer un bout de pizza ensemble
44:01et à bouffer un coup quoi
44:02je connais leur plus sain
44:03je connais le prénom
44:05de leurs enfants
44:05leur métier
44:06enfin voilà
44:07oui il y a un attachement
44:07particulier
44:08et d'ailleurs pour la millième
44:09il y a des anciens candidats
44:10qui sont revenus
44:11évidemment
44:11et je les ai réaccueillis
44:13en plateau
44:14comme d'anciens potes
44:15que j'avais pas vu depuis longtemps
44:16et eux d'ailleurs
44:17se sont pointés en plateau
44:18en plateau
44:18avec le même sentiment
44:20et comment expliquer
44:21ce succès justement
44:22cette audience
44:22qui monte de ce jeu
44:23est-ce que c'est parce que
44:24c'est un jeu à la fois populaire
44:26et qui touche le grand public
44:27est-ce que
44:27c'est ce que je vous disais
44:28c'est que
44:29les jeux qui marchent aujourd'hui
44:31sont des jeux avec un champion
44:32par exemple
44:33chez Cyril Ferraud
44:34dans Tout le monde veut prendre sa place
44:35ou chez Jean-Luc Rechman
44:37dans les 12 coups de midi
44:39un candidat qui revient
44:41pendant plusieurs semaines
44:42plusieurs mois
44:43nous on a ça
44:44mais fois 30
44:45c'est-à-dire que
44:46moi
44:46mes candidats
44:47il y a certains candidats
44:49qui peuvent rester
44:50plusieurs mois
44:51tant qu'ils n'ont pas gagné
44:52la cagnotte
44:52donc évidemment
44:53plusieurs mois de jeu
44:55au lieu de le faire
44:56qu'avec un seul candidat
44:57on le fait avec 10
44:58avec 20
44:59à un moment
44:59on s'attache
45:00parce qu'on se dit
45:00ah bah tiens
45:01lui il vient de la même région que moi
45:02ou ah bah elle
45:03elle est comme moi
45:05elle est passionnée de choucroute
45:06et donc il y a un attachement
45:07qui se crée
45:08aujourd'hui
45:08tous ces anciens candidats
45:10ils existent sur les réseaux sociaux
45:11avec parfois plusieurs dizaines
45:12de milliers de followers
45:13en s'appelant
45:14ah bah tiens
45:14je suis Marion 22
45:16ah bah tiens
45:16je suis Eric numéro 1
45:18et c'est drôle
45:19ouais non non
45:19c'est un truc
45:20on ne l'a pas vu venir
45:21en fait ce succès
45:22et puis vous avez une particularité
45:23quand vous expliquez un jeu
45:25on comprend le règlement
45:26et quand on regarde Guy Lux
45:27dans des anciennes émissions
45:28qu'il y a inventé un jeu
45:30il expliquait
45:31et c'était Sophie Darrell
45:32qui rattrapait tout
45:32parce qu'on ne comprenait rien
45:33ouais mais je pars du principe
45:36que pour moi
45:36c'est comme un pitch de film
45:38quand on vend un film
45:38en une phrase
45:39il faut avoir envie de le voir
45:40un jeu de télé
45:41je pense que c'est pareil
45:42en une phrase
45:43il faut qu'on comprenne
45:44sinon après ça devient
45:44trop compliqué
45:45à propos de Guy Lux
45:46on parle du retour d'Interville
45:48et de votre présence
45:49dans le jeu
45:49ouais
45:50ça c'est aussi un événement
45:51bah c'est un cadeau
45:52c'est un cadeau
45:53enfin je pense qu'on a tous
45:54un souvenir avec Interville
45:56alors pas forcément
45:58avec le même grain d'image
45:59moi je suis sur un souvenir
46:00en noir et blanc
46:00clairement avec
46:01avec Léon Zitrone et Guy Lux
46:03mais
46:03ouais c'est une émission
46:05transgénérationnelle
46:06quand on vous propose
46:08de co-animer Interville
46:09vous ne pouvez pas dire non
46:10en fait
46:10c'est une super aventure
46:12j'ai trop hâte
46:13en plus
46:13on rentre dans les codes
46:15d'Interville
46:16c'est à dire que
46:16ça va être en direct
46:18des villes qui s'affrontent
46:19j'ai vraiment hâte
46:22d'y être
46:22alors en plus
46:24ce qu'on ne sait pas
46:25c'est que
46:25le duo est né par hasard
46:27en fait il y a un marché
46:28de la télé à Cannes
46:29Zitrone est dans un café
46:30il n'a rien à faire
46:31Guy Lux arrive
46:32il dit
46:32je vais aller à Bordiguerra
46:33voir un jeu
46:34est-ce que tu viens avec moi
46:35ils sont allés voir
46:36Interville en Italie
46:37ils ont essayé
46:38de le présenter ensemble
46:39c'est comme ça
46:40que c'est fait
46:40c'est fou hein
46:41c'est génial
46:41non mais surtout
46:42l'antagonisme entre les deux
46:44était extraordinaire
46:45c'est ce qui a fait
46:45les codes d'ailleurs
46:46d'Interville
46:47c'est à dire
46:47cette mauvaise foi
46:48entre les deux
46:50est devenu le ressort
46:52utilisé par tous
46:53les animateurs successifs
46:54d'Interville après
46:55alors il se trouve aussi
46:56que vous êtes devenu
46:57un spécialiste des jeux
46:58ce que vous n'imaginiez pas
46:58non plus au départ
46:59Bruno Guillon
47:00pas du tout
47:00pas du tout
47:01mais non mais parce que
47:02je vous le dis
47:03comme je disais tout à l'heure
47:04je ne pensais jamais
47:06faire de la télévision
47:07parce qu'on m'a toujours dit
47:08t'es un physique de radio
47:09donc après
47:10j'ai découvert les jeux
47:11malgré moi
47:11et voilà
47:12et puis maintenant
47:13oui c'est vrai
47:13que c'est un truc
47:13que j'aime beaucoup
47:15donc un spécialiste
47:16c'est peut-être beaucoup dire
47:17mais en tout cas
47:18essayer de créer
47:21l'ambiance autour d'un jeu
47:22oui ça je pense
47:23savoir faire aujourd'hui
47:23puis les jeux ont évolué
47:24le premier jeu à la télévision
47:26c'était Télématch
47:27de Pierre Belmar
47:27qui est né par hasard
47:29parce qu'André Gillois
47:30héros de la résistance
47:31avait fait un jeu de loi
47:32en direct
47:33ça a commencé à 20h30
47:34à minuit
47:34ils étaient encore
47:35à la moitié du jeu
47:36donc on a renoncé
47:37et Belmar est arrivé
47:38avec le succès qu'on connait
47:39mais là aussi
47:40il y a une évolution
47:41dans les jeux
47:41ils sont moins culturels
47:42que jadis
47:43oui
47:44encore que
47:45des jeux culturels
47:46vraiment
47:46vous pouvez en trouver
47:47enfin pour le coup
47:48ce que fait Samuel Etienne
47:50sur question pour un champion
47:51il faut encore
47:52pas mal de culture
47:53c'est vrai que
47:54dans chacun son tour
47:55typiquement
47:56il y a un peu plus
47:57de légèreté
47:57mais je pense aussi
47:59que c'est propice
47:59à l'horaire de diffusion
48:00etc
48:01un peu moins
48:02qui restera dans la lumière
48:03il y a des questions
48:03qui sont intéressantes
48:04mais le but
48:05c'est de plaire aussi
48:06au plus grand nombre
48:06alors il faut tenir le rythme
48:08dans tout ça
48:08et comme je crois
48:09que vous êtes un bon vivant
48:10vous faites de temps en temps
48:12un appel au conseil
48:12d'un médecin célèbre
48:13Michel Cymes
48:14alors Michel
48:15il faut savoir que
48:16c'est le médecin de tous les gens
48:17de télévision
48:18un peu hypochondriaque
48:19c'est-à-dire que
48:20quand il y a un truc
48:20qui va pas
48:21oui on envoie tous
48:22un message à Michel
48:23en disant
48:23c'est normal ça
48:24donc
48:25mais après en termes de santé
48:27oui il faut
48:27c'est un peu un marathon
48:29quand on fait de la radio
48:30et de la télé
48:31donc je suis un bon vivant
48:33mais j'ai freiné un peu
48:33sur la bonne chair
48:34oui parce que
48:35vous faisiez même des recettes
48:36à partir de tout ce que
48:37vous trouviez dans le frigo
48:37ouais ouais
48:38mais je fais toujours
48:40de la cuisine
48:41parce que j'adore ça
48:42c'est un peu mon vieux long dingue
48:43mais j'essaye de faire
48:45un peu plus attention maintenant
48:46passé la cinquantaine
48:47le cardiologue m'a dit
48:49si vous voulez vraiment
48:50vieillir en bonne santé
48:51à un moment
48:51il va falloir arrêter
48:52deux trois trucs
48:52dont le beurre
48:53et puis non
48:54et en plus
48:54vous faites votre beurre
48:55d'une autre façon
48:56exactement
48:56et il se trouve aussi
48:57que vous avez un rythme
48:59de vie très organisé
49:00ouais
49:01ah oui moi
49:01je le dis souvent
49:02j'ai une vie
49:03de moins de chaoline
49:04la semaine
49:04je me réveille tous les jours
49:06aux alentours de 4h moins le quart
49:074h grand max
49:08si je fais une classe mat
49:09j'ai la radio
49:11et voilà
49:12ensuite j'enchaîne
49:13avec mes activités télé
49:15mes activités de producteur
49:16j'essaye de caler
49:16une heure de sport
49:17au moins un jour sur deux
49:18et le soir
49:19dernier délai
49:20je mange vers 19h
49:21et le soir
49:22dernier délai
49:2320h30
49:23je suis au lit
49:24et avec une philosophie de vie
49:25mesurez votre chance
49:26vous amusez
49:27et amusez les autres
49:28c'est ça
49:29exactement
49:30mais ça ma chance
49:31il n'y a pas un jour
49:32où je ne me réveille pas
49:33à 4h
49:34en me disant
49:34waouh
49:35tu vas faire
49:36ce que tu avais toujours
49:37envie de faire
49:37c'est génial
49:38il y a tellement de gens
49:39aujourd'hui qui se lèvent
49:39en disant merde
49:40faut aller au boulot
49:41moi j'adore ça
49:41mais vous le pensiez au départ
49:42que vous en seriez là aujourd'hui
49:44pas du tout
49:44mais pas du tout
49:45mais si vous saviez Jacques
49:46j'ai tellement vécu
49:48avec le syndrome de l'imposteur
49:49toute ma vie
49:50c'est vraiment depuis
49:50que j'ai la cinquantaine
49:51donc oui j'ai 53 ans
49:52ça fait 3 ans
49:53où je suis assez en paix avec ça
49:54mais jusqu'à l'âge de 50 ans
49:56je le dis souvent
49:57j'ai toujours eu l'impression
49:59que quelqu'un
49:59allait arriver à côté de moi
50:02en me disant
50:02excusez-moi
50:03vous êtes Bruno Guillon
50:05oui
50:06alors on a fait une erreur
50:07en fait au départ
50:07ça devait être Bruno Guillou
50:08et on a fait une faute de frappe
50:10c'était pas vous en fait
50:11qui était prévu
50:12non non j'ai eu ça
50:13pendant très longtemps
50:13vraiment
50:14mais vraiment vraiment
50:15c'était horrible
50:15maintenant ça va
50:17on peut que vous souhaitiez
50:18de continuer à faire
50:19des laissances en faute
50:20justement
50:20merci
50:21je continue sur ce que
50:23j'ai dit en début d'émission
50:24je fonce
50:24sur un malentendu
50:25ça peut marcher
50:26et ça marchera
50:27j'espère samedi
50:27avec qui restera dans la lumière
50:29et ça continuera à marcher
50:30avec chacun son tour
50:32merci Bruno Guillon
50:33gardez votre peu d'humeur
50:34et ne changez rien
50:35c'est gentil Jacques
50:36merci beaucoup
50:36c'était un vrai plaisir
50:37et réciproquement
50:38les clés d'une vie
50:38c'est terminé pour aujourd'hui
50:39on se retrouve bientôt
50:40restez fidèles
50:41à l'écoute de Sud Radio
50:42merci à l'écoute de Sud Radio