Avec Enrico Macias, chanteur.
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-03-03##
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PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celles de mon invité.
00:05Voilà plus de 60 ans que Paris vous a pris dans ses bras.
00:08Vous n'avez jamais cessé de lui rendre l'appareil,
00:11en ouvrant les vôtres à plusieurs générations de spectateurs.
00:14A chacun de vos concerts, qui est un moment de fête,
00:16s'ajoute celui que nous allons vivre avec vous aujourd'hui.
00:19Au micro de Sud Radio, bonjour Enrico Macias.
00:22Bonjour Jacques.
00:23Quelle joie de vous revoir, parce que vous étiez venu tout au début
00:25des clés d'une vie, 26e ou 28e émission.
00:29Aujourd'hui, vous êtes mon 1453e invité.
00:31Oh, quelle merveille, telle longévité.
00:34Oui, et surtout, nous avons passé le cap du million d'abonnés sur YouTube,
00:37sur notre chaîne YouTube, donc vous êtes vu et écouté par beaucoup de gens.
00:41Eh bien, ça me fait plaisir.
00:43Alors, l'actualité, c'est le Dôme de Paris et la tournée, on va en parler.
00:46Également, un double album, Enrico Macias à l'Olympia.
00:50Mais le principe des clés d'une vie, c'est d'évoquer votre parcours
00:52à travers des dates clés.
00:54Et la première que j'ai trouvée, c'est le 7 janvier 1964.
00:58Vous posez la première pierre d'un futur ensemble de 80 logements
01:01destinés aux retraites rapatriées d'Algérie, dans le village de Pietrozzo, en Corse.
01:05Oh là là.
01:06Vous vous en souvenez ?
01:07Oh là là, je m'en rappelle, mais c'est marrant,
01:11mais c'est un très, très bon souvenir.
01:15C'était le maire de Pietrozzo s'appelait M. Pagny.
01:20P-A-G-N-Y.
01:21C'était un homme exceptionnel.
01:23Il rendait service à tout le monde, surtout aux rapatriés d'Algérie.
01:27Et quand on est arrivé, Antoine Pagny m'a un jour demandé
01:36de venir inaugurer cet ensemble pour loger les rapatriés d'Algérie.
01:45C'est fou, hein ?
01:46Et l'Algérie, bien sûr, vous l'évoquez sur scène et à l'Olympia
01:50et bientôt au Dôme de Paris avec cette chanson.
01:53J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison.
02:03Ma vie, ma triste vie, se traîne sans raison.
02:10Il se trouve que votre première télé, on la connaît tous,
02:12c'était cinq collins d'un à une.
02:13Mais ce qu'on ne sait pas, c'est qu'à l'époque,
02:15vous étiez à Vichy dans un cabaret qui s'appelait le Pigalle.
02:18Oui, c'est vrai.
02:21C'était tenu par un monsieur qui nous a quittés maintenant,
02:25qui m'avait reçu dans ce cabaret pour faire un spectacle.
02:32Je suis resté pour une semaine, mais je suis resté un mois,
02:36tellement ça marchait bien.
02:38C'était Roger Lovera, je me rappelle de son nom.
02:42Et je me souviens aussi qu'un grand artiste venait me voir,
02:48c'était Fernand Reynaud.
02:50Fernand Reynaud venait me voir chanter.
02:54Évidemment, j'étais tout seul avec la guitare,
02:56accompagné par un pianiste.
02:58Il y avait un pianiste.
03:00C'était vraiment des bons souvenirs.
03:02Il se trouve que Vichy, on connaît les pastilles digestives,
03:05mais ce qu'on ne sait pas, c'est que le sucre d'orge aussi est né à Vichy.
03:09Ça, je ne savais pas.
03:11Mais comme vous êtes un homme tout en douceur,
03:13le sucre d'orge, ça ne doit pas vous poser de problème.
03:15Il se trouve que la musique, je crois que ça a commencé dès l'enfance
03:19avec des morceaux de bois et des élastiques, Enrico Macias.
03:22C'est-à-dire que j'habitais à côté d'un menuisier.
03:27Et quand j'étais petit, j'allais souvent sentir l'odeur du bois.
03:31Et comme j'étais baigné dans les instruments de musique,
03:38c'est-à-dire que mon père était un grand violoniste,
03:40j'allais, je voyais des morceaux de bois par terre et tout ça,
03:45qui ne servaient plus à rien.
03:47Et j'ai dit, ah non, on va s'en occuper de ces morceaux de bois.
03:50J'ai pris les morceaux de bois et j'ai mis des élastiques
03:54et j'ai fait ma première guitare.
03:56Enfin, rustique, hein.
04:00Mais je crois que c'est votre grand-mère qui vous a offert une guitare ensuite.
04:02Ah, c'est ma grand-mère.
04:04Ma grand-mère, elle allait en pèlerinage tous les ans en Tunisie.
04:08Et un jour, à l'âge de 12 ans, je crois,
04:11elle est venue et elle m'a apporté une guitare.
04:15Parce que moi, je jouais de la mandoline avant
04:18et la guitare, pour moi, c'était un rêve.
04:22J'ai pris la guitare, j'ai regardé un peu,
04:25je l'ai accordée un peu à ma façon
04:27et puis j'ai su jouer en montant les escaliers
04:30pour montrer à mon père.
04:32Votre père, donc, jouait du violon dans toutes les positions.
04:35Je crois que tout allait bien pour lui avec le violon.
04:39Mon père, c'était un super violoniste.
04:44Il était gaucher, mais il jouait du violon comme un droitier.
04:49Il accordait comme un droitier
04:52et il jouait avec la main gauche, l'archer
04:56et la position orientale.
04:59Mais il a commencé par le classique, mon père,
05:02avec un professeur et tout ça.
05:04Puis après, il a eu la passion de la musique orientale
05:07et il est devenu un très, très grand violoniste.
05:10Et surtout, il a créé, avec votre tonton Raymond,
05:14le premier orchestre professionnel à Constantine.
05:19Il y en avait des orchestres,
05:22mais c'était le premier grand orchestre
05:25de musique arabo-andalouse.
05:27C'était l'oeuvre de Jacques Raymond.
05:30Et il a composé l'orchestre à partir de mon papa,
05:35qui était un grand violoniste,
05:37qui lui-même avait un orchestre.
05:39C'est-à-dire que les membres de l'orchestre de Jacques Raymond
05:42étaient eux-mêmes des chefs d'orchestre.
05:44Ils ont laissé tomber leur orchestre
05:47pour venir jouer avec tonton Raymond.
05:49Et puis aujourd'hui, tout le monde a un label.
05:51Et le premier à avoir inventé un label pour les disques,
05:53c'est votre père, Enrico Macias.
05:55C'est vrai.
05:57Les labels, c'était Résilophone, Raymond et Sylvain.
06:02Résilophone.
06:04Ils vendaient d'ailleurs les disques,
06:06mais les disques des autres ne l'intéressaient pas.
06:08Ah non, alors moi je disais,
06:10moi j'avais un peu d'esprit un peu commerçant,
06:12je disais à mon père,
06:14mais papa, pourquoi tu ne vends que des disques
06:17de Jacques Raymond et de toi-même ?
06:19C'est un peu de l'égo.
06:22Tu peux pas vendre des orchestres différents,
06:27d'autres villes différentes,
06:30et ça te permettra d'avoir un chiffre d'affaires un peu plus grand ?
06:34Il me disait, non mon fils,
06:36c'est ça qu'on veut faire.
06:38On s'en fout de gagner de l'argent.
06:41C'est de la musique.
06:43Et la musique, vous lui rendez hommage à l'Olympia
06:45et dans cet album, avec ce morceau.
06:47C'est un film d'histoire
06:51De violon et de pompier
06:55Tu n'as pas de mémoire
06:59De violon et de pompier
07:02Violon a d'ailleurs lui rêvé que vous deveniez avocat ou médecin, je crois.
07:05Non, il voulait que je sois ingénieur.
07:07Et si on m'explique maintenant qu'est-ce que c'est qu'être un ingénieur,
07:10je sais pas.
07:12Il vous a quand même envoyé en France, à Fontainebleau, au lycée Carnot,
07:16passer votre bac, Enrico Macias.
07:18Oui, parce qu'il manquait beaucoup de professeurs pendant la guerre d'Algérie.
07:23Et un jour, mon père m'a dit, tu vas aller à Fontainebleau
07:28passer ton bac.
07:31Parce que moi je travaillais plus à Constantine,
07:34on avait plus de professeurs, rien, c'était l'anarchie.
07:37La guerre.
07:39Et là il m'a dit, je te préviens, il faut que tu aies ton bac.
07:42Bon, d'accord.
07:44Et je me suis retrouvé tout seul à Fontainebleau comme pensionnaire.
07:49La première année a été très difficile
07:52parce que la musique me manquait.
07:55Alors je faisais le mur, j'allais chanter dans un cabaret à Bois-le-Roi.
08:01Et je volais la guitare qui était dans la salle de musique.
08:07J'ai cassé la vitre de la salle, j'avais pas la clé.
08:12Et j'ai pris la guitare.
08:14Et je régalais tous mes copains, jusqu'au jour où on m'a surpris
08:19comme coupable d'avoir volé une guitare.
08:23Mais c'était juste pour en jouer, quoi.
08:26Et vous aviez comme copain Pascal Thomas qui était dans la même école que vous.
08:30C'est la vérité.
08:31Quand j'ai rencontré Pascal Thomas, il m'a dit, tu sais, je me rappelle de toi.
08:35J'étais dans une classe en dessous.
08:37Et Pascal Thomas m'a dit, comment vous savez ça ?
08:41C'est incroyable.
08:43Parce qu'il m'avait proposé un film,
08:45Pleure pas la bouche pleine,
08:47Mange pas ou pleure pas.
08:49Ne parle pas la bouche pleine.
08:53Et c'est là qu'il m'a raconté qu'on s'était connus à Fontainebleau.
08:58Et quelques années avant vous, il y avait un autre élève dans cette école de Fontainebleau,
09:02ce lycée, c'était Edgar Ford, qui a fait ses études là-bas aussi.
09:05C'est pas vrai. Je savais pas ça.
09:07Ah ben vous m'apprenez quelque chose.
09:09Et c'est marrant, vous me parlez d'Edgar Ford.
09:12Mais son petit-fils n'arrête pas de m'appeler.
09:15Et je suis content de parler d'Edgar Ford
09:20parce que j'ai pas encore répondu à son petit-fils.
09:23Mais je vais lui répondre et je veux le voir.
09:26Voilà. Alors il se trouve aussi que tout ça vous a mené à un métier
09:30que vous avez chanté aussi sur scène.
09:33J'étais un instituteur pour les jeudis
09:39J'avais beau faire le méchant
09:42On n'y croyait pas vraiment
09:45Dans ma classe on était en récréation
09:49Vous êtes reparti à Constantine persuadé que vous ne bougeriez plus
09:53en tant qu'instituteur à cette époque, Enrico Macias.
09:56Votre vie était faite, pas question de chansons à l'époque.
10:00Si. La musique existait en même temps.
10:04Parce que je jouais à partir de l'âge de 15 ans
10:09dans l'orchestre de mon beau-père, aux côtés de mon papa.
10:14Et je jouais de la guitare.
10:17Mais j'avais jamais chanté des chansons encore.
10:21Sauf que je faisais des radio-crochets un petit peu
10:25comme école buissonnière.
10:28Et vous avez fait, grâce à un radio-crochet, votre première télé
10:31qui s'appelait 6-4-2, je crois.
10:33C'est vrai, avec Jacques Bedos.
10:35Jacques Bedos qui m'avait rencontré
10:38et il m'avait demandé de faire une émission à Alger.
10:42Ça c'était le métier d'instituteur, puis après la chanson a pris le pas là-dessus.
10:46C'était pas question de faire autre chose.
10:49C'est vrai, mais je suis devenu instituteur tout à fait par hasard.
10:53Parce que j'étais ce qu'on appelle un surveillant, un pion, dans un collège.
11:00Et au Collège Moderne de Constantine,
11:05c'était pour apprendre la musique.
11:09Pendant que les élèves faisaient leurs devoirs, leurs études,
11:13moi, j'étudiais la musique.
11:17Et un jour on est venu me voir, on m'a dit
11:20écoutez, vous avez eu votre bac mathelem,
11:24vous allez être instituteur.
11:28J'ai dit ah bon, comment, j'ai pas fait d'études.
11:32J'ai fait un stage pendant un mois à l'école normale de Constantine.
11:36Puis après ils m'ont envoyé à Château-Dun-du-Rhumel
11:39et je suis devenu instituteur.
11:41Et après vous êtes passé à d'autres notes de musique
11:44et qu'on va évoquer à travers une autre date, le 18 juin 1967.
11:48A tout de suite sur Sud Radio avec Enrico Macias.
11:51Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
11:54Sud Radio, les clés d'une vie, mon invité Enrico Macias.
11:57Nous parlerons tout à l'heure du Dôme de Paris, de votre tournée
12:00et de ce concert avec un double album qui est sorti à l'Olympia.
12:04On revient à votre parcours.
12:06J'ai trouvé la date du 18 juin 1967.
12:09Vous revenez chez vous à Paris, boulevard Beaumarchais
12:12où la télévision vient vous voir avec l'ancêtre des émissions médias.
12:20Au-delà de l'écran, émissions de Jean Nohain et André Leclerc.
12:23Vous êtes passé un nombre considérable de fois.
12:25Et ce jour-là, vous expliquez que vous revenez de Moscou
12:28où vous avez fait une tournée qui vous a surpris.
12:32C'est vrai parce que j'ai été reçu d'une façon fantastique là-bas.
12:38C'était la première fois que je faisais un one-man show
12:43et que j'avais un peu lâché ma guitare.
12:48C'était la première fois que je chantais avec un micro
12:51comme les autres chanteurs d'habitude.
12:53Je ne chantais qu'avec la guitare comme Georges Brassens.
13:00Et quand j'ai passé un mois là-bas, on mangeait très mal.
13:05On mangeait très très mal.
13:07On avait quelqu'un avec nous qui était notre attaché de presse.
13:11Lui, il ne se plaignait pas.
13:14On l'appelait Frigéco parce qu'il mangeait n'importe quoi.
13:17C'est incroyable.
13:19Mais ce n'était pas grave.
13:21Le public était fantastique.
13:23C'était le seul pays où j'ai trissé des chansons.
13:27Pas bissé, mais trissé.
13:29Il y a eu 16 galas en 15 jours, ce qui était énorme.
13:33Non, en un mois.
13:35En un mois, il y a eu plus que 16 galas.
13:38En un mois, il y avait presque 25 galas.
13:43Et les Russes vous connaissaient ?
13:45Oui, ils faisaient la queue le soir
13:47parce que la plupart des billets partaient pour le parti communiste.
13:55Alors ils faisaient la queue le soir pour avoir des billets.
13:59Vous avez simplement 5 ans de carrière.
14:01Vous avez vendu 10 millions de disques.
14:03On vous connaît en Afrique noire, en Turquie, en Grèce, en Roumanie.
14:06C'est extraordinaire.
14:08Oui, je suis très content.
14:10Mais c'est venu comme ça, directement ?
14:13Au fil des temps, des années, des événements, des circonstances,
14:17j'ai pu connaître tous ces pays.
14:19Il y a eu le Japon aussi.
14:21Japon, Etats-Unis, pas mal.
14:23Parce que vous symbolisez quelque chose qui n'existait pas à l'époque, peut-être.
14:27Une forme de musique ?
14:31Quand on me dit que je suis un chanteur international,
14:35moi je dis que je suis un chanteur ethnique.
14:38Parce que les gens qui viennent me voir sont des origines
14:42qui sont les mêmes que les miennes.
14:45Par exemple à New York,
14:47les gens qui sont d'origine pianoire, d'origine française,
14:51venaient voir mes chansons.
14:53Me voir chanter des chansons,
14:55ils comprenaient le sens parce que c'était leur langue d'origine.
14:59Donc je suis un chanteur ethnique.
15:02On ne peut pas dire international
15:04parce que les gens qui m'écoutaient,
15:06c'était des gens de chez moi.
15:08Dans cette émission, au-delà de l'écran,
15:10vous êtes à côté de celle qui est la femme de votre vie
15:13et que vous avez chantée.
15:15Dieu merci
15:19J'ai le cœur rempli
15:21de Suzy
15:25Elle me connaît mieux
15:27que personne
15:31J'ai vu dans ses yeux
15:33mon roi et ma femme
15:34Une chanson très émouvante parce que Suzy nous a quittés.
15:37Mais Suzy, c'est vraiment l'amour de vos jeunes années, Enrico Macias.
15:40Oui, parce que
15:43j'ai eu une jeunesse privée
15:48de mon adolescence
15:52qui était baignée dans la violence, dans la guerre.
15:56Et j'avais deux médicaments.
16:00C'était la musique
16:02et l'amour de Suzy.
16:04Suzy était la fille
16:06de tonton Raymond.
16:08C'est pour ça que je l'appelais tonton Raymond
16:10parce qu'il était très proche de mon père.
16:14Et voilà.
16:16Vous parlez de la guerre justement.
16:18Elle est encore à vos côtés
16:20En 97, vous vous retrouvez comme ambassadeur de la paix à l'ONU
16:23et que Kofi Annan vous remet le titre officiel.
16:26Ça aussi, c'est un moment très fort de votre vie.
16:28Alors c'est un très très bon souvenir que j'ai
16:31de cette période
16:33avec Kofi Annan.
16:35C'était quelqu'un d'extraordinaire.
16:40Mais par la suite,
16:42si ce n'était pas Kofi Annan, j'aurais démissionné de l'ONU.
16:45Parce que l'ONU
16:48ne...
16:51n'est pas conforme à ce que je pense
16:54d'un... d'une...
16:58Comment on dit ça ?
17:00D'un monde universel en paix ?
17:02Oui, non, mais le monde en paix
17:06qui est complice avec des gens qui sont en guerre,
17:09c'est pas normal.
17:11Et moi j'étais pas d'accord.
17:13Sauf que Kofi Annan
17:15partageait mon idée.
17:17Mais les autres qui sont venus derrière,
17:19je les ai pas du tout
17:21côtoyés, fréquentés.
17:23Et pourtant, à l'époque, vous êtes plein d'espoir
17:25puisque vous présentez le papy de trois enfants
17:28qui veut aider tous les enfants du monde.
17:30C'est vrai que votre vie aussi, c'est aider les autres, Enrico Macias.
17:33C'est vrai, c'est vrai.
17:35Mais j'ai toujours adoré les enfants.
17:38Parce que tout à l'heure,
17:40dans une autre séquence,
17:42vous m'avez parlé de l'instituteur.
17:45Et là, j'ai connu le monde des enfants.
17:47Et j'ai appris à les aimer.
17:49Et surtout à ne pas gâcher leur vie.
17:52Parce que plus tard,
17:54ils vont devenir les responsables de l'humanité.
17:56Mais le secret de votre éternelle jeunesse,
17:58est-ce que c'est pas justement être un enfant
18:00au fond de vous-même, Enrico Macias ?
18:02Ah, moi je serais resté un enfant, bien sûr.
18:04Bien sûr.
18:05Et j'aurais tellement aimé
18:07que tout le monde reste des enfants.
18:09Parce que
18:11c'est l'innocence, quoi.
18:13Alors, j'en reviens aux Etats-Unis,
18:15parce qu'on oublie un peu que vous avez triomphé aux Etats-Unis.
18:18D'abord au Madison Square Garden,
18:20et ensuite à Broadway,
18:22dans un théâtre néerlandais.
18:23C'est quand même pas donné à n'importe qui.
18:25C'est vrai, mais j'ai commencé par le Carnegie Hall.
18:28Autant qu'à faire.
18:29Oui, et puis après je me suis retrouvé
18:31au Madison Square Garden,
18:33je me suis retrouvé au Niederlander Théâtre,
18:36c'est-à-dire à Broadway.
18:39Pendant quinze jours, je crois.
18:41Je suis resté quinze jours, oui.
18:43Quinze jours.
18:44C'est énorme !
18:45Oui.
18:46Et à chaque fois, il y a les Français,
18:48mais il y a aussi les Américains qui vous découvrent.
18:50Petit à petit.
18:51Au début, non.
18:52Les Américains ne me connaissaient pas du tout, là-bas.
18:55Mais par la suite, oui.
18:57Et puis, on vous a proposé de rester aux Etats-Unis,
19:01vous vous dites que vous avez fait vos valises une fois,
19:03en quittant l'Algérie, que ça suffit.
19:06C'est vrai.
19:08J'avais déjà dans ma tête un drame d'avoir quitté l'Algérie.
19:16Si j'avais quitté encore la France, alors là, c'est trop.
19:19Alors, il y a un autre pays qui a compté aussi dans votre cœur
19:21et qui compte toujours, et vous l'avez chanté, bien sûr.
19:36Cette chanson, au départ, je crois que c'est pour un documentaire de Joseph Kessel.
19:41Oh là là, comment vous savez ça ? C'est incroyable.
19:44Oui, c'est vrai.
19:45C'est vrai, on m'avait donné ma maison de disque,
19:48M. Hazan, qui m'avait demandé d'écrire une chanson
19:53pour ce documentaire que devait produire et réaliser Joseph Kessel,
20:02qui était en plus un ami.
20:04Enfin, c'est un peu prétentieux de dire que je suis l'ami de Jeff Kessel,
20:09mais c'est la vérité.
20:10On était amis, il y a toute une bande, avec Georges Brassens,
20:13Jeff Kessel, Raymond Devos, et j'en passe.
20:17Louis Nussera, André Asseo, toute la bande.
20:22Moretti aussi, le peintre.
20:26Voilà, on était tous ensemble.
20:28Vous fêtiez Noël le 28 août, dans un restaurant des Halles,
20:31qui s'appelait chez Denise.
20:33Oui, on se voyait presque toutes les semaines ensemble,
20:37avec Georges Brassens et toute la bande.
20:41Donc vous faites ce documentaire pour Kessel.
20:44Kessel, d'ailleurs, qui a été, il ne faut pas l'oublier,
20:46le premier, le passeport numéro un lorsqu'Israël a été créé en 1947.
20:49C'est vrai, c'est vrai.
20:51Mais Jeff Kessel, c'était un homme universel, un citoyen du monde.
20:57D'ailleurs, j'ai beaucoup adhéré à ses idées,
21:02et je suis pareil un peu, moi.
21:05J'adore.
21:07Mais ce documentaire n'a pas eu lieu.
21:11Ce documentaire, j'ai écrit cette chanson,
21:14ce n'était même pas Noël à Jérusalem,
21:16c'était un mur à Jérusalem, au début.
21:20Et on m'appelle, on me dit,
21:22on ne peut pas faire le documentaire.
21:26Et moi, j'avais écrit la musique,
21:28un mur à Jérusalem,
21:30j'ai rencontré Jacques Demarny,
21:32je lui ai dit, écoute, on ne va pas pouvoir la faire, la chanson,
21:36mais on va en faire une autre.
21:38Noël à Jérusalem.
21:40Et c'est comme ça que c'est né.
21:41C'est comme ça qu'elle est née.
21:42Et ça a été un beau cadeau.
21:43Et un autre cadeau qu'on va évoquer aussi dans Les clés d'une vie dans quelques instants,
21:47c'est la date du 18 janvier 1981.
21:50A tout de suite sur Sud Radio avec Enrico Macias.
21:53Sud Radio, Les clés d'une vie, Jacques Pessis.
21:56Sud Radio, Les clés d'une vie, mon invité Enrico Macias.
21:59Nous parlerons tout à l'heure du Dôme de Paris, de votre tournée,
22:02et nous évoquons les chansons de cet album,
22:05Enrico Macias, à l'Olympia, le 18 mai 2024,
22:08qui est sorti, double album.
22:09Et dans votre parcours, le 18 janvier 1981,
22:13c'est votre première télé en famille.
22:15Écoutez.
22:16Ouvre-moi la porte, toi qui as la clé
22:20de la grande école du monde.
22:23L'école des fans, et vous présentez Jean-Claude, votre fils,
22:25qui travaille aujourd'hui avec vous et qui chante avec vous.
22:27Ouvre-moi la porte.
22:28Oui.
22:29Alors non, non, il ne la chante pas, il ne veut plus la chanter.
22:32C'est une insulte qu'on lui fait de redevenir un enfant.
22:37C'est faux.
22:38Mais moi, à chaque fois que je le présente sur scène,
22:43je le présente avec cette chanson.
22:45C'est moi qui la chante.
22:46D'accord.
22:47Et lui, je lui dis, vas-y, chante.
22:49Il ne veut pas.
22:50Il ne veut pas la chanter.
22:51Mais il la chantait petit.
22:52Mais quand il était petit, il la chantait.
22:53Il me dit chaque chose en 100 ans.
22:55Et c'est vrai que cette chanson a marché, on l'a vu dans la classe.
22:59Et ce duo avec Jacques Martin dans l'école des fans, c'est important,
23:02parce que Jacques Martin est l'un des premiers que vous avez connus à Paris
23:05qui s'est fait passer, je crois, pour le directeur d'Europe n°1.
23:08Ah ben oui.
23:10On se voyait tout le temps dans une brasserie Place de la République
23:14qui s'appelait Le Savoie.
23:17Et on était ensemble.
23:19On était très sympathiques.
23:21On se racontait des blagues.
23:23On est devenus copains.
23:24On est devenus amis.
23:25Et un jour, je lui dis, mais qu'est-ce que tu fais, toi, dans la vie ?
23:29Il me dit, je suis directeur à Europe n°1.
23:31Quoi ?
23:32Je suis directeur à Europe n°1.
23:35Je vais venir te voir avec mon disque.
23:37Tu vas le passer à Europe n°1.
23:40Bon, il me dit, d'accord, mais entre-temps...
23:44Il me dit, mais je vais te présenter à l'Olympia parce qu'il faisait un...
23:48L'Olympia, comment ça s'appelait déjà ?
23:51Musicorama.
23:52Musicorama.
23:53Musicorama, c'est lui qui présentait le spectacle.
23:57Alors j'étais en famille avec lui parce que c'était vraiment quelqu'un de magnifique, Jacques.
24:03Je restais très ami avec lui.
24:06En fait, il n'était pas directeur, mais il travaillait...
24:08Ah non, non, je continue l'histoire parce que...
24:11Et il me dit, c'est moi qui te présente un musicorama.
24:16Alors je chante un musicorama.
24:19Mais avant de chanter, j'avais pas de costume.
24:24Alors il me dit, écoute, viens me voir à Europe n°1.
24:28Je suis directeur là-bas.
24:30Alors il a fait tout un maquillage.
24:33Il s'est mis dans un bureau ou dans une salle.
24:37Soit disons que c'était son bureau.
24:40Et il me dit, je vais te prêter mon smoking.
24:42Parce qu'on était à peu près de la même taille.
24:44On était bien.
24:46Et il me prête son smoking.
24:50Puis par la suite, j'ai appris que c'était pas le directeur.
24:53C'était un ami du directeur.
24:56Il était extraordinaire ce Jacques Martin.
24:59Et l'un des directeurs, c'était Gérard Cyr, qui était un homme extraordinaire.
25:02Ah, voilà.
25:03Enfin, vous me rappelez quelque chose.
25:05Je ne me rappelais pas de son nom.
25:07Gérard Cyr m'a réalisé un scopitone de Paris, Tu m'as pris dans tes bras.
25:15Je descendais les marches de Paris, de Montmartre.
25:19Et c'est lui qui m'avait réalisé ça.
25:22Et Gérard Cyr aussi a fait beaucoup dans ma carrière.
25:26Oui, et il écrivait un scénario en un week-end.
25:28C'était incroyable l'imagination et le talent qu'il avait.
25:31Mais lui, il avait un talent. Il improvisait.
25:35C'est la même race que Jacques Martin.
25:37Alors, on a parlé de votre fils.
25:39Mais dans la famille Macias, il y a aussi votre fille.
25:42Pour ton mariage, avant de tourner la page et de quitter ta famille.
25:53Car Josia a aussi chanté avec vous.
25:55Oui, quand elle est à la maison, elle chante super bien.
26:02Et j'ai eu l'idée de faire une chanson en duo avec elle.
26:07En vue de son mariage.
26:10Et voilà comment cette chanson est née.
26:13On voit dans vos yeux l'amour à la télévision que vous lui portez.
26:18Et l'amour qu'elle vous porte, ça se voit dans les yeux.
26:20Beaucoup d'amour entre nous.
26:23Un autre moment aussi émouvant, c'est celui qui s'est déroulé un jour dans Midi 30 de Daniel Gilbert.
26:32Vous êtes avec Sylvain, votre père.
26:37Et vous faites un morceau de Malouf.
26:40Un morceau de musique arabo-andalouse, Malouf de Constantine.
26:43Avec mon papa.
26:45C'était un musicien hors-pair à mon père.
26:48Et d'ailleurs, il ne voulait pas au départ que vous fassiez de la musique.
26:51C'est-à-dire que lui, il a beaucoup souffert pour être le numéro un au violon.
26:59Pour faire sa carrière, il a énormément souffert avant d'y arriver.
27:04Il ne voulait pas que je fasse la même chose que lui.
27:07Et il voulait que je sois ingénieur.
27:10A chaque fois, il me mettait des bâtons dans les roues.
27:13Mais moi, je ne l'écoutais pas.
27:15En cachette, je faisais de la musique.
27:17J'évoluais comme je pouvais.
27:23Au-delà des espérances de mon père, je n'ai jamais été ingénieur.
27:28La France l'a échappé belle, je crois.
27:31Et on a gagné un chanteur et un musicien.
27:33Et d'ailleurs, je crois qu'il y a une autre séquence.
27:35Dans un numéro un, vous êtes avec votre père.
27:37Et il y avait des dates en coulisses.
27:39Et lui passait son temps à manger des dates en coulisses.
27:41Parce qu'il ne savait pas que c'était une émission en direct.
27:44Mon père, il était un peu à l'ancienne.
27:49Et ce jour-là, Maritier et Gilbert Carpentier
27:53avaient organisé une émission.
27:56Un top à Enrico Macias.
27:58Ou un numéro un, je ne sais plus.
28:00Et c'était top à Enrico Macias.
28:02Et puis, le décor, c'était un décor oriental.
28:06Et il y avait des victuailles de chez nous.
28:09Des gâteaux d'Afrique du Nord.
28:13Et des dates.
28:17Et entre chaque numéro que je devais présenter,
28:23moi, je ne le voyais pas.
28:25Mon père était derrière.
28:27Il ne savait pas que c'était en direct.
28:29Il allait, il mangeait une date.
28:31Il revenait, il reprenait encore une date.
28:34Et à chaque fois, on le voyait en train de prendre une date.
28:38C'est extraordinaire.
28:40Alors, on parle de votre père comme musicien.
28:42Mais vous êtes aussi un grand musicien.
28:44Vous avez trouvé des séquences où vous jouez avec Alexandre Lagoya et Manitas De Plata.
28:48Oui, oui.
28:49J'ai eu cette chance inouïe de jouer avec ces deux grands guitaristes.
28:53Alexandre Lagoya était non seulement un grand guitariste, mais un bon vivant.
28:57Quand il dînait à Nice avec huit personnes,
29:00il y avait de la pizza pour tout le monde, des pizzas énormes.
29:03Et il y avait des glaces au café.
29:05Et il finissait tout ce que les autres ne pouvaient pas finir.
29:08Il mangeait de façon incroyable.
29:10Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:12Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:14Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:16Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:18Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:20Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:22Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:24Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:26Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:28Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:30Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:32Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:34Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:36Vous avez joué avec Alexandre Lagoya.
29:38Pour un guitariste qui joue de la musique classique,
29:41comment tu fais ?
29:43Et j'arrivais à faire exactement les mêmes notes que lui,
29:47mais avec un médiator au lieu des doigts.
29:50Et il a été étonné, je me rappelle d'une anecdote avec lui.
29:54Alors, autre moment très fort justement à l'Olympia et sur scène,
29:59c'est quand vous évoquez justement la guitare en chanson.
30:02Oh, guitare, guitare, ma guitare, ouvre-moi bientôt.
30:11Chante, chante, guitare...
30:14Ce qui est extraordinaire, c'est que le public tape dans ses mains
30:16dès que vous commencez à chanter.
30:18Oui, oui.
30:20Et vous savez, un jour, il y a Aznavour, à l'Olympia,
30:26qui passait juste après moi.
30:29Et après mon séjour sur scène à l'Olympia, c'était son tour.
30:37Et les gens venaient à l'Olympia croyant que j'étais toujours.
30:44Et quand il chantait des chansons rythmées,
30:48les gens tapaient dans les mains.
30:50Et lui, il n'aimait pas ça.
30:53Il me l'a raconté en riant, évidemment.
30:56Parce qu'il y avait beaucoup, beaucoup d'humour.
30:58C'est vrai que les Carpentiers ont été importants pour vous, Enrico Macias,
31:01et que Marity vous a pris vraiment dans son giron.
31:04Vous avez fait plein d'apparitions dans les numéros 1 et beaucoup de duos.
31:07Elle m'a appris beaucoup de choses, Marity.
31:10Elle m'a fait me surpasser dans ce numéro 1.
31:15Je me suis surpassé.
31:17Je jouais la comédie, je dansais, je faisais des sketchs, j'improvisais.
31:24Vous avez même joué une parodie du Cid avec Philippe Clerc, qui était un metteur en scène.
31:27Ah oui, mais ça, ça restera culte.
31:31Une parodie en pataouette du Cid, vous vous rendez compte ?
31:35Et Philippe Clerc, qui était metteur en scène aussi,
31:37qui a fait tourner Jerry Lewis dans un film, Par où t'es rentré, on t'a pas vu sortir.
31:42Oui, exactement.
31:44Mais c'était un phénomène, Philippe Clerc,
31:46qui n'a pas été reconnu à sa juste valeur.
31:50Et maintenant qu'il est parti, évidemment, c'est facile de le dire,
31:54mais il nous a quittés après avoir fait une émission avec moi,
32:01Norbert Sahada, Régis Tallard et Robert Castel,
32:07et moi, Les 5 Fantastiques.
32:09C'était une émission à la télévision,
32:12et il y en a beaucoup qui sont partis.
32:14Il ne reste que Norbert, Sahada et moi.
32:18Voilà, mais j'espère pour très longtemps.
32:21Il se trouve aussi que le cinéma, c'est venu avec la vérité, si je mens, deux...
32:26Trois, deux et trois.
32:28Ça a commencé par le deux, vous avez un petit rôle,
32:30et un rôle plus important dans le trois.
32:32Mais ça aussi, c'est quelque chose que vous n'imaginiez pas, Enrico Macias ?
32:35Ah non, c'est venu tout à fait par hasard.
32:38Sauf que Philippe Clerc m'avait fait tourner dans un film en 1963.
32:44C'était des clics et des claques,
32:47mais si je vous raconte la scène, je vais la raconter,
32:51parce qu'elle est très, très, très rapide.
32:55Je rentre dans un restaurant de couscous,
32:59avec une fille magnifique.
33:01Tout le monde est ébahi.
33:03Je m'assois,
33:06à ma table,
33:08le serveur vient me voir,
33:10me dit, vous voulez un couscous poulet,
33:12ou un couscous mouton ?
33:13J'ai dit non, je veux une guitare.
33:15Je prends la guitare et je chante Paris, tu m'as pris dans tes bras.
33:18C'est magnifique.
33:19Mais ça, c'est l'humour d'Enrico Macias,
33:21et l'humour, vous l'avez manifesté aussi au cours d'un numéro un,
33:24avec un morceau qui mérite d'être culte.
33:33Comme il est joli, le fioul de mon pays,
33:35une chanson d'actualité avec Yves Lecoq.
33:37Ah, oh là là, Yves Lecoq.
33:40Vous êtes déguisés, tous les deux,
33:42et vous chantez A qu'il est joli, le fioul de mon pays.
33:44C'est extraordinaire.
33:48On est déguisés en marchand d'essence.
33:50Exactement.
33:51Mais est-ce qu'on peut encore faire ça aujourd'hui, Enrico ?
33:53Pourquoi pas ?
33:55Moi, personnellement, je pourrais le refaire.
33:58L'humour, vous continuez,
34:00vous êtes dans Maisons de Retraite 2,
34:02là aussi, c'est une façon de combattre la retraite.
34:05Et après, demain,
34:07je vais tourner dans Maisons de Retraite,
34:10mais une série dans TF1.
34:14Je vais tourner des épisodes
34:16où j'aurai un rôle encore plus important
34:18que dans Maisons de Retraite 2.
34:22Merci, Kev Adams.
34:24Mais c'est vrai que c'est une nouvelle carrière pour vous,
34:26qui s'ouvre ?
34:28Oui, à 86 ans, c'est pas mal.
34:32J'ai des années devant moi.
34:36La comédie, c'est quelque chose de très instinctif.
34:38Vous êtes vous-même.
34:39Je suis moi-même.
34:41J'adore jouer la comédie.
34:44D'abord, je n'ai jamais appris.
34:46C'est naturel chez moi,
34:48parce que ça me rappelle
34:52les blagues que je faisais quand j'étais élève,
34:55dans les cours de récréation.
34:57Pour moi, c'est une récréation.
34:59Vous faisiez beaucoup de blagues ?
35:01Comment ?
35:02Vous faisiez beaucoup de blagues ?
35:04Ah oui, j'adorais faire des blagues.
35:06Vous avez bien raison, il faut continuer.
35:08Oui, j'adorais faire des blagues.
35:10Et j'adorais aussi qu'on m'en fasse.
35:12Parce qu'il y a des gens qui ne supportent pas
35:14qu'on leur fasse des blagues.
35:16Ils en font eux-mêmes, mais ils ne supportent pas.
35:18Moi, j'ai accepté.
35:20Il y a l'humour et il y a l'amour de la chanson
35:22qu'on va évoquer à travers la date du 15 mars 2025.
35:25A tout de suite sur Sud Radio, avec Enrico Macias.
35:28Sud Radio, les clés d'une vie.
35:30Jacques Pessis.
35:31Sud Radio, les clés d'une vie,
35:33avec le plus jeune des interprètes, Enrico Macias.
35:36C'est-à-dire que vous continuez
35:38à être sur scène tout le temps.
35:40Et le 15 mars 2025,
35:42retour à Paris, au Dôme de Paris,
35:44donc le Palais des Sports,
35:46ce qui pour vous est une nouveauté.
35:48Oui.
35:50D'ailleurs, je voudrais dire
35:52une petite parenthèse.
35:54La date du 15 mars
35:56est une date
35:58très chère à mon cœur
36:00et à mes souvenirs et à ma mémoire.
36:02Parce que le 15 mars 1942
36:05est né mon pauvre frère,
36:07Jean-Claude.
36:1015 mars 1942.
36:13Et avec Serge Lama.
36:15Et à ce sujet-là, je voudrais dire
36:18à Serge de se remettre vite
36:20parce que je sais qu'il a
36:22des problèmes de santé
36:24à cause de cet accident.
36:26Et je voudrais
36:28qu'il rebondisse très vite.
36:30Comme il a rebondi
36:32après son accident et qu'il est devenu
36:34une star de la chanson française,
36:37je voudrais lui demander
36:39de guérir le plus vite possible.
36:41Et la seule chose que je lui demande,
36:43c'est que quand il ira mieux,
36:45il vienne chanter l'Algérie
36:47dans un de mes spectacles.
36:49Alors ça, je pense que la France entière
36:51attend que Serge Lama revienne sur scène.
36:53Il n'a plus très envie pour l'instant,
36:55mais il est en pleine forme physique.
36:57Il a peur de la scène.
36:59Il faut qu'on soit tous pour le convaincre
37:01de remonter sur scène.
37:03Il devait faire une tournée,
37:05mais je veux qu'il retrouve
37:07sa santé
37:09et sa niaque
37:11de vivre.
37:13Alors ce Dôme de Paris,
37:15c'est là où Johnny a fait
37:17ses premiers concerts. On a dit qu'il avait cassé
37:19les fauteuils, mais il n'y avait pas de fauteuils à l'époque.
37:21C'était des barrières. Il avait fait ça.
37:23C'était le lancement des disques Vogue.
37:25Mais c'est vraiment pour vous une salle
37:27encore plus grande que d'habitude.
37:29Ça veut dire que le public s'agrandit.
37:31D'abord, je voudrais signaler
37:33à tout le monde,
37:35comme j'ai l'habitude de faire l'Olympia,
37:37je n'ai jamais fait d'infidélité
37:39à l'Olympia, et à chaque fois
37:41que je change de salle maintenant,
37:43j'ai changé une fois au Palais des Congrès,
37:45et là, cette fois-ci,
37:47ça sera au Dôme.
37:49Et à chaque fois, c'est une infidélité
37:51de la part des organisateurs de l'Olympia
37:53qui ne me donne pas les dates que je voudrais.
37:55Ah bon ?
37:57C'est un reproche sympathique,
37:59mais c'est vrai.
38:01Qu'on ne me reproche pas
38:03d'être infidèle.
38:05Moi, je suis fidèle.
38:07Bon, maintenant, je suis fidèle au Dôme.
38:09Non.
38:11Remarquez, quand on est au sommet,
38:13si on est au Dôme, c'est bien.
38:15Vous savez, comme j'ai l'habitude
38:17de faire l'Olympia au lieu
38:19d'une autre salle,
38:21il y a beaucoup de gens qui réservent des places
38:23à l'Olympia
38:25au lieu du Dôme. Alors je leur dis,
38:27je ne vais pas chanter à l'Olympia,
38:29je vais chanter au Dôme
38:31le 15 mars.
38:33On le répète et on va le répéter sans arrêt,
38:35mais surtout, il faut savoir que l'Olympia,
38:37au départ, Bruno Cocatrix, la première fois,
38:39vous ne voulez pas de vous
38:41et que ce sont les compagnons de la chanson qui ont voulu de vous.
38:43Alors,
38:45au départ, Cocatrix
38:47ne m'appréciait pas tellement.
38:49Je ne l'en veux pas parce que
38:51il n'est pas obligé
38:53de m'aimer au départ,
38:55d'aimer mes chansons.
38:57Je ne sais pas.
38:59Ça, je ne savais pas.
39:01Mais en tout cas,
39:03les compagnons de la chanson
39:05n'avaient pas fait l'Olympia
39:07depuis longtemps et ils ont dit,
39:09écoutez,
39:11écoute Bruno, nous on veut bien
39:13faire l'Olympia à condition
39:15que Enrico Massa,
39:17qui a le vent en poupe,
39:19il va nous amener des fauteuils,
39:21je veux qu'il fasse la première partie.
39:23Et à ce moment-là,
39:25on m'a demandé de faire la première partie.
39:27J'ai accepté, bien sûr.
39:29Ça a tellement bien marché
39:31que Bruno Cocatrix me demande
39:33de prolonger en vedette.
39:35Je n'ai jamais voulu le faire.
39:37Il m'a dit,
39:39mais pourquoi tu refuses ?
39:41C'est la chance de ta vie.
39:43Mais la chance de ma vie,
39:45l'année prochaine.
39:47Il me dit, peut-être l'année prochaine,
39:49tu ne seras plus une vedette.
39:51Si je ne suis plus une vedette l'année prochaine,
39:53laissons tomber complètement maintenant.
39:55Voilà.
39:57Résultat, je répète que le 15 mars,
39:59vous êtes aux eaux de Paris,
40:01mais ça ne vous empêchera pas de chanter
40:0360 ans d'Olympia.
40:05Le 15 mars 1964,
40:07j'ai chanté pour la première fois
40:09à l'Olympia.
40:1164, 2024, ça fait 60 ans maintenant.
40:17C'est vrai que cette chanson,
40:19encore une fois,
40:21c'est une dimension humaine,
40:23mais c'est vrai que le Dôme de Paris,
40:25c'est encore autre chose.
40:27Au départ, c'était un vélodrome.
40:29Il y a eu des concerts,
40:31il y a eu les misérables de Robert Hossein.
40:33Est-ce qu'on se produit devant 4000 personnes
40:35de la même façon que devant 2000 ?
40:39Oui.
40:41Pour vous, ça ne change pas ?
40:43Sauf qu'il y a un peu plus de monde.
40:45Il y a un peu plus de monde.
40:47C'est une chanson avec le public
40:49qui se fait deux fois ou trois fois plus
40:51que dans une petite salle.
40:53Vous arrivez sur scène,
40:55vous rajeunissez de chanson en chanson,
40:57Enrico Macias.
40:59C'est gentil, merci.
41:01Comment vous expliquez ça ?
41:03L'amour du public.
41:05C'est lui qui me donne cette énergie
41:07et cet échange que nous avons
41:09avec le public qui me permet...
41:11Vous savez,
41:13le fait de faire cette émission avec vous, Jacques,
41:15ça me remplit de bonheur.
41:17Je me suis réveillé ce matin,
41:19j'ai dit,
41:21je vais faire l'émission avec Jacques,
41:23avec Jacques Pessis sur Sud Radio.
41:25Pour moi,
41:27c'est de me réveiller,
41:29d'avoir encore des émissions
41:31à faire à 86 ans,
41:33d'être en vie,
41:37apparemment,
41:39quand même en bonne santé,
41:41grâce à Dieu.
41:43Que demander de plus ?
41:45Et je vais faire encore une date
41:47au DOM.
41:49Je suis content que les gens
41:51viennent me voir, ça me fait plaisir.
41:57C'est ma raison de vivre,
41:59de faire ce métier.
42:01Et ce qui est étonnant, c'est que dans la salle,
42:03il y a vos fans de toujours, mais leurs petits-enfants.
42:05Ben oui,
42:07toutes les générations.
42:09Il y a beaucoup de jeunes qui sont venus
42:11se rajouter
42:13à mon public
42:15initial.
42:17Ce sont les enfants, les petits-enfants
42:19de mon premier public,
42:21même les arrière-petits-enfants.
42:23Et dans votre répertoire,
42:25il y a bien sûr cette chanson qui est universelle.
42:27Les gens du Nord
42:31ouvrent toujours leurs portes
42:33à ceux qui ont souffert.
42:35Les gens du Nord
42:37n'oublient pas
42:39qu'ils ont vécu
42:41des années d'envie.
42:43Encore un classique qui a été écrit à Lens, je crois.
42:45Oui.
42:47Après un concert des gueules noires.
42:49Ah oui, c'est un concert
42:51qu'on m'avait demandé, parce que moi,
42:53je ne voulais pas aller plus haut que Paris.
42:55Quand je suis arrivé à Paris,
42:57j'ai trouvé le climat tellement détestable
42:59que je n'ai pas voulu
43:01aller au-delà de Paris,
43:03plus haut.
43:05Et Lens
43:07me téléphone
43:09et me dit
43:11venez faire un spectacle pour les gueules noires.
43:13Pour un pied noir.
43:15Ça faisait toute la famille.
43:17La gueule, les pieds,
43:19il ne manquait plus que le torse.
43:21Voilà.
43:23Donc, j'ai accepté.
43:25Je suis allé.
43:27J'étais subjugué par
43:29la gentillesse des gens,
43:31l'hospitalité.
43:33C'est pour ça que j'ai écrit.
43:35J'étais avec Jacques Demarny.
43:37C'est pour ça que j'ai dit à Jacques
43:39on a l'habitude de faire
43:41des chansons de soleil
43:43pour le midi, pour l'Algérie,
43:45ceci et cela, pour le Sud.
43:47Pourquoi on ne ferait pas une chanson
43:49pour les gens du Nord,
43:51qui eux nous apportent du soleil aussi.
43:53Et d'ailleurs, le ciel bleu pour vous,
43:55c'est votre devise aussi. Jacques Demarny,
43:57vous l'avez connu à Bobineau quand il est venu
43:59vous voir au départ en coulisses,
44:01en proposant un texte.
44:03Des textes.
44:05Il est venu avec Pascal René Blanc.
44:07Et...
44:09J'ai tout de suite
44:11accroché avec eux.
44:13En particulier avec Jacques.
44:15Jacques était...
44:17Il est devenu tout de suite comme un grand frère pour moi.
44:19Mais les textes
44:21qu'il m'avait présenté ne me plaisaient pas.
44:23Parce que
44:25j'avais l'habitude d'écrire tout
44:27moi-même au départ.
44:29Ou alors avec Anne Urugaine,
44:31la première
44:33qui a écrit pour moi.
44:35Sur un malentendu,
44:37elle a écrit parce que
44:39il y avait
44:41un producteur
44:43de disques
44:45chez Pate et Marconi
44:47qui trouvait
44:49que ma chanson, Adieu mon pays,
44:51était
44:53un peu de l'amateurisme.
44:55Et il m'a présenté Anne Urugaine
44:57pour
44:59refaire les paroles.
45:01Il a gardé la musique et
45:03elle a refait les paroles.
45:05Alors les paroles, c'était...
45:07Je me rappelle encore...
45:09Ma maison, ma maison
45:11inondée
45:13de soleil.
45:15Comme...
45:17Je ne me rappelle plus de la suite.
45:19Ma maison, ma maison.
45:21Mais ça ne m'avait plus, son texte.
45:23Mais mon texte,
45:25à moi, il me plaisait plus.
45:27Je ne voulais pas changer Adieu mon pays.
45:29Je ne voulais pas.
45:31Mais ça fait partie de l'histoire.
45:33Je ne voulais pas.
45:35Et j'ai dit, pour ne pas la vexer,
45:37je vais faire une musique sur
45:39Ma maison, ma maison.
45:41Alors c'est devenu...
45:43Ma maison, ma maison
45:45inondée de soleil.
45:47Ses coins d'ombre profond
45:49comme un dernier sommeil.
45:51Mon jardin nonchalant.
45:53J'ai fait une autre chanson.
45:55Et il se trouve aussi qu'à l'époque, vous deviez vous appeler
45:57Enrico Nacia.
45:59Je devais m'appeler
46:01Enrico
46:03parce que je jouais avec
46:05des gypsies
46:07en Algérie.
46:09Les frères Enrico.
46:11On m'a demandé de changer
46:13Gaston Grenacia.
46:15Ça ne faisait pas tellement méditerranéen.
46:17Alors
46:19le prénom, j'ai dit, si je l'ai trouvé,
46:21c'est Enrico.
46:23Il me dit, mais le nom, il faut qu'il soit méditerranéen.
46:25J'ai dit, ça va, je vais vous trouver.
46:27J'ai enlevé Greu.
46:29Et j'ai laissé Nacia.
46:31Ça faisait Enrico Nacia.
46:35La standardiste
46:37a compris Macias.
46:39Enfin,
46:41Macia, avec un S.
46:43Et j'ai été baptisé comme ça.
46:45Voilà, exactement. Remarquez, John, il y a l'idée aussi.
46:47Ça devait être H-A-L-2-L-I.
46:49C'est du Y
46:51par une erreur de la secrétaire.
46:53Ah bon ? Ben oui.
46:55On a des points communs avec Johnny.
46:57Alors, bien sûr, au Dôme de Paris,
46:59le 15 mars, il y aura cette chanson.
47:19Alors là, c'est la fête dans la salle, tous les soirs.
47:21Ah oui.
47:23D'ailleurs, je finis mon spectacle
47:25avec ces chansons.
47:27Et c'est de la folie.
47:29Comment ça s'explique ?
47:31Les gens ont besoin de fête.
47:33Vous savez,
47:35dans notre histoire, on commence toujours
47:37à pleurer,
47:39et puis on finit par la fête,
47:41tout le temps.
47:43Et puis, cette fraternité que vous prenez depuis toujours,
47:45elle n'a jamais été aussi d'actualité,
47:47Enrico Macias ?
47:49Oui, malheureusement,
47:51quand j'ai écrit
47:53« Enfant de tout pays », j'ai dit, j'espère ne pas la chanter
47:55longtemps, car mon rêve
47:57du poète que je suis
47:59sera réalisé.
48:01Or,
48:03le rêve que je fais d'enfant de tout pays
48:05n'est pas réalisé, encore.
48:07Mais,
48:09je garde cet idéal
48:11dans ma tête,
48:13dans mon cœur, et même
48:15au-delà de mon vivant.
48:17Oui, et même, j'espère que vous la chanterez encore longtemps sur scène.
48:19Alors, il y a le Dôme, le 15 mars,
48:21le 6 avril, Saint-Brieuc,
48:23le 4 mai, le Canet,
48:25le 17 mai, Deauville, le 24 mai, Nantes,
48:27en attendant la suite, parce que vous n'allez pas vous arrêter là.
48:29J'espère que non,
48:31que si Dieu me donne la santé, je continue.
48:33Alors, justement, vous continuez,
48:35vous avez envie de faire de nouvelles chansons, vous continuez à faire des chansons ?
48:37Oui, oui, je suis en train
48:39de préparer un album
48:41avec que des nouvelles chansons.
48:43Mais ça sera
48:45les dernières chansons.
48:47Pourquoi ?
48:49Parce que je veux que ce soit le dernier album.
48:51Mais, ça ne vous réfléchira pas
48:53de monter sur scène ?
48:55Ah non, j'ai pas dit que je faisais mes adieux.
48:57Ça sera mes adieux
48:59discographiques.
49:01Oui, en général, on fait l'inverse.
49:03Ah non,
49:05mais pas mes adieux
49:07de sur scène. J'ai besoin, j'ai trop besoin.
49:09Vous savez, un jour,
49:11j'ai eu une extinction de voix à l'Olympia.
49:15Je pouvais plus chanter.
49:19On savait plus s'il fallait que je m'arrête,
49:21s'il fallait... Les gens,
49:23au lieu de me dire de partir,
49:25ils ont chanté à ma place.
49:27Il y a eu l'entracte, j'ai dit,
49:29bon, ils vont partir.
49:31Ils m'ont réclamé après l'entracte
49:33et ils sont restés
49:35comme si c'était eux qui avaient fait
49:37le spectacle à ma place.
49:39Ils ont chanté à ma place tout le long
49:41pendant deux heures et demie.
49:43Et même sans voix, vous êtes resté l'élu du public.
49:45C'est ce qu'il fallait faire.
49:47Je suis resté debout,
49:49sans voix.
49:51Le public m'a remplacé
49:53et m'a aidé.
49:55En tout cas, vous êtes irremplaçable. On vous retrouvera le 15 mars
49:57au Dôme de Paris, on le répète.
49:59Et puis vous reviendrez dans les Clés d'une Vie parce que j'ai encore plein de questions
50:01à vous poser.
50:03Merci Jacques, avec plaisir.
50:05Merci Enrico Macias. Les Clés d'une Vie, c'est terminé pour aujourd'hui.
50:07On se retrouve bientôt. Restez fidèles à l'écoute de Sud Radio.