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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant sur LCP
00:03pour les questions au gouvernement.
00:06On reviendra sur la motion de censure des socialistes,
00:09l'audition de Richard Ferrand et l'affaire Bétharame.
00:12A tout de suite.
00:13Générique
00:14...
00:23Et bienvenue pour les questions au gouvernement.
00:26Ravi de vous retrouver, comme chaque mardi,
00:29dans cette salle des pas perdues, à quelques mètres de l'hémicycle,
00:32où dans moins d'une heure, les députés interpelleront le gouvernement.
00:36La séance est à suivre en direct et en intégralité à partir de 15h.
00:41La France a un budget, mais le gouvernement pourra souffler.
00:44Après la motion de censure débattue mercredi,
00:47on en reparle dans cette émission.
00:49Ils sont nos yeux et nos oreilles pour tout savoir
00:51de ce qu'il se passe à l'Assemblée nationale.
00:54Stéphanie Despierre et Clément Perrault sont dans la salle.
00:57Clément Perrault est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:01Il a la liste des questions que poseront les députés au gouvernement.
01:04Quelques minutes avant 15h, on verra l'arrivée
01:07du Premier ministre et des membres de son gouvernement.
01:10Stéphanie Despierre, vous êtes dans cette salle des quatre colonnes.
01:14Les députés pourront se projeter sur les textes
01:16qu'ils vont étudier dans les prochaines semaines.
01:19On a désormais le menu de l'Assemblée nationale.
01:2224 textes au programme d'ici juin,
01:24dont trois quarts de propositions de loi.
01:26Parmi les plus attendues, la proposition de loi
01:29sur le narcotrafic sera à partir du 17 mars
01:31ici à l'Assemblée nationale.
01:33Elle passera donc avant la réforme du mode de scrutin
01:36pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille,
01:39également prévue au printemps.
01:41Le débat sur la fin de vie reprendra à la mi-mai
01:44avec deux textes, deux propositions de loi,
01:47une sur les soins palliatifs et une sur l'aide à mourir.
01:50Et puis, il y aura un deuxième projet de loi,
01:53cette fois venu du gouvernement pour Mayotte,
01:55alors que le volet urgence a été adopté par le Parlement
01:58il y a cinq jours.
01:59Voilà de quoi occuper les députés dans les prochains mois.
02:03Ce qui nous intéresse, c'est la séance à venir
02:05des questions au gouvernement.
02:07Marco Pommier, sur quel thème va-t-elle porter ?
02:12Pour la troisième fois en deux semaines,
02:14le député insoumis Paul Vannier interpellera François Bayrou
02:18sur l'affaire Betaram.
02:20Le Premier ministre avait-il connaissance
02:22des violences sexuelles commises
02:24sur des élèves de l'établissement catholique
02:27entre 1970 et 1990 ?
02:29François Bayrou a nié par deux fois.
02:31La gauche l'accuse d'avoir menti.
02:34Les socialistes interrogeront aussi le Premier ministre
02:37sur cette affaire.
02:38Autre sujet, la situation internationale.
02:41Alors que les pourparlers américano-russes
02:43commencés ce matin se sont achevés à Riyad,
02:46les Européens s'inquiètent d'être exclus
02:48des négociations sur l'Ukraine.
02:50Merci beaucoup, Marco Pommier.
02:52Sur ce plateau, j'ai le plaisir d'accueillir Marina Ferrari.
02:55Députée Les Démocrates de Savoie, Gérard Leseul, bonjour.
02:59Députée socialiste de Seine-Maritime,
03:01on commence avec cette nouvelle.
03:03La France a un budget.
03:04C'est bon pour le budget de l'Etat et de la Sécurité sociale.
03:08En tant que députée, qu'on soit pour ou contre ce qu'il y a dans ces textes,
03:12vous êtes heureuse de tourner cette page.
03:14On a deux mois de retard par rapport au calendrier.
03:17C'est heureux pour le pays.
03:19Nous avions besoin d'un budget.
03:21Il y a eu des conséquences de la censure
03:23avec cette absence de budget.
03:25Ca a été mesuré.
03:26Aujourd'hui, on estime que c'est 12 milliards.
03:28Le pays s'est bloqué avec une grosse attente sur le territoire.
03:32Que ce soit les acteurs économiques ou les Français,
03:35attendez d'avoir un budget.
03:36Gérard Leseul, pour les députés, c'est important de tourner la page.
03:40On voit que ce budget faisait du surplace.
03:42Il faut avancer, avoir d'autres sujets à l'Assemblée ?
03:45Oui, parce que les procédures budgétaires, finalement,
03:49ont été en partie discutées et en partie, finalement, avortées.
03:54Et donc, à travers la procédure du 49-3,
03:57nous avons eu en face plusieurs motions de censure.
04:00Et donc, il y a eu une période, effectivement, délicate.
04:03Et globalement, l'ensemble de nos concitoyens
04:06attendait cette stabilité budgétaire.
04:08Cette stabilité est arrivée.
04:11Les exercices budgétaires, PLF et PLFSS,
04:15ont été clos hier soir par le vote au Sénat.
04:19Et donc, oui, nous pouvons enfin passer à autre chose.
04:23On va voir, puisque vous en parliez, Gérard Leseul,
04:25il y aura encore une nouvelle motion de censure débattue mercredi.
04:29Clément Perrault, vous êtes dans la salle des Quatre Colonnes.
04:32Expliquez-nous, pourquoi a-t-elle été déposée par les socialistes ?
04:36Cette motion, contrairement à ses prédécesseurs,
04:38elle ne porte pas sur le budget.
04:40Les socialistes l'ont déposée pour dénoncer ce qu'ils appellent,
04:44je cite dans le texte,
04:45les victoires culturelles inédites
04:47offertes par le gouvernement au Rassemblement national.
04:50L'élément déclencheur de cette motion de censure,
04:53ce sont les propos de François Bayrou,
04:55qui a parlé de sentiments de submersion des Français
04:58devant l'immigration à Mayotte,
05:00mais aussi dans d'autres territoires de la République.
05:03Ces propos de François Bayrou, qu'il avait répétés dans l'hémicycle,
05:07avaient suscité un tollé à gauche.
05:10En déposant cette motion, politiquement aussi,
05:12les socialistes veulent rappeler,
05:13car ils n'ont pas voté les motions sur le budget,
05:15qu'il reste un parti d'opposition.
05:17Mais cette motion n'a pas forcément de grandes chances
05:20d'être adoptée.
05:21Effectivement, Elsa, seuls les groupes de gauche
05:24ont annoncé leur intention de la voter.
05:26Et encore, il y a une certaine distance de la France insoumise.
05:29Manuel Bompard, le coordinateur du parti,
05:32l'a qualifié de motion pistolet à eau.
05:35Il estime qu'il n'y a pas réellement de volonté
05:38de renverser le gouvernement derrière cette motion.
05:40Il aurait sans doute fallu les voix du Rassemblement national,
05:43mais les députés RN l'ont annoncé.
05:45Ils ne voteront pas cette motion.
05:47Merci beaucoup, Clément Perrault.
05:49Gérard Leseul, expliquez-nous bien.
05:51Vous n'avez voté aucune des motions de censure
05:54après les 49.3 sur les budgets,
05:56ceux de François Bayrou, évidemment.
05:58Mais là, vous allez en déposer une autre
06:00qui n'est pas liée à un texte.
06:01Est-ce que vous pensez que les Français comprennent bien
06:04ce qu'a choisi de faire le Parti socialiste ?
06:06Tout d'abord, nous n'avons pas voté les motions de censure
06:10liées aux 49.3 pour les raisons que j'évoquais tout à l'heure
06:13de stabilité.
06:14Motions de censure qui, pour la plupart,
06:16étaient plutôt dépistolées à bouchons.
06:18Et donc, nous déposons aujourd'hui une motion de censure.
06:22Nous l'avons déposée d'ailleurs plus exactement hier soir
06:24après le vote du Sénat.
06:25Pour qu'elle soit débattue demain ?
06:28Pour qu'elle soit débattue mercredi, en fin de journée.
06:30Et par ce dépôt de motions de censure,
06:33nous exprimons notre opposition au gouvernement,
06:37notre opposition à ces dérives un peu droitières,
06:41trumpistes, disent certains,
06:43et notamment liées à la remise en cause du droit du sol,
06:47à la remise en cause de l'immigration comme chance.
06:50Mais nous avons un débat important à avoir
06:54sur l'ensemble de ces questions.
06:56Et puis, nous considérons aussi
06:57que sur l'ensemble de la séquence budgétaire,
07:01il n'y a pas eu de réponse satisfaisante
07:03aux attentes des Français.
07:04Donc, nous rappelons dans cette motion de censure
07:06que ces budgets sont insatisfaisants
07:09et insuffisants pour nous.
07:11Et par ailleurs, nous avons aussi d'autres éléments
07:14que nous développons dans cette motion de censure.
07:15Et d'ailleurs, j'invite ma collègue à lire cette motion
07:19et pour comprendre...
07:20Elle l'a, Marina Ferreri, pas sûr qu'elle la vote.
07:23Elle pourra la lire.
07:24Je ne lui demande pas à la voter,
07:25mais pour qu'elle comprenne l'état d'esprit
07:27dans lequel nous rappelons que nous sommes dans l'opposition.
07:30Justement, Marina Ferreri,
07:31est-ce que vous comprenez que les socialistes
07:33qui vous ont, on peut le dire, un peu sauvé l'ami
07:35sur cette question du budget, disent
07:37qu'il est important pour nous de rappeler
07:38que ce que fait le gouvernement, ça ne nous va pas ?
07:40Attention sur le droit du sol,
07:42avec éventuellement une remise en cause
07:43sur le territoire national,
07:45des propos de François Bayrou
07:46sur le sentiment de submersion migratoire.
07:49Alors, moi, j'entends ce que nous dit le député Le Sol.
07:53Moi, j'ai quand même du mal à comprendre
07:55cette motion de censure,
07:56parce que je l'ai lue attentivement,
07:57elle est là, je l'ai annotée.
07:58Elle est un peu fourre-tout, je m'excuse,
08:00parce qu'on parle à la fois aujourd'hui
08:02de l'absence de culture de compromis dans le budget,
08:04alors qu'il me semble que dans la séquence budgétaire précisément,
08:07le gouvernement a montré sa capacité d'ouverture
08:09et que le Parti socialiste, d'ailleurs,
08:11a eu des positions publiques à l'époque pour dire
08:13nous avons obtenu des avancées dans le texte budgétaire,
08:16pour dire qu'il y a quand même une culture du compromis
08:18qui est en train de s'installer, qui progresse.
08:20Donc déjà, je me demande pourquoi ce préalable
08:22arrive dans le texte.
08:23Bien sûr, la séquence budgétaire est terminée.
08:25De notre côté aussi, il y a des choses
08:26qui ne nous sont pas satisfaisantes,
08:28qui ne nous semblent pas satisfaisantes dans le budget,
08:29mais c'est bien cette culture du compromis
08:31qui nous engage à travailler au-delà
08:33sur les thématiques qui nous sont chères.
08:34Ensuite, il y a effectivement cette motion de censure
08:36qui se veut défendre certaines valeurs...
08:38Sur la question des valeurs.
08:40...sur lesquelles nous serions en totale opposition.
08:43Moi, j'ai voté le texte, par exemple,
08:44sur le durcissement des conditions
08:47pour accéder à la nationalité française
08:48sur le territoire de Mayotte.
08:50Ce n'est pas une remise en cause du droit du sol.
08:53Simplement, on durcit les conditions pour y accéder.
08:55Mais certains ministres disent qu'il faut se poser la question
08:58sur tout le territoire français.
08:59Moi, je ne partage pas la position
09:00de certains ministres sur ce sujet.
09:01En revanche, j'ai regardé ce qui se passe effectivement à Mayotte.
09:04Les Mahorais le demandent également
09:05et ça fait des années qu'on en parle.
09:07Ce que je voudrais rajouter là-dessus,
09:09c'est que bien souvent, on caricature certaines positions.
09:12Par exemple, quand le Premier ministre s'explique
09:14en parlant d'un sentiment dans la population française
09:17de submersion migratoire,
09:18c'est bien un sentiment de la population qui l'exprime
09:20et ce n'est pas sa position personnelle.
09:22Gérard Lecel.
09:23Pardonnez-moi, je n'ai pas caricaturé
09:25les propos du Premier ministre.
09:27Et d'ailleurs, ce que vous évoquiez tout à l'heure,
09:29à savoir sur la protection des mineurs,
09:31sur la remise en cause du droit du sol à Mayotte,
09:34a provoqué le départ d'un des membres de votre Bloc central.
09:38Donc c'est bien qu'il y ait des malaises extrêmement importants.
09:41Mais Gérard Lecel,
09:45elle ne sera pas adoptée, cette motion de censure.
09:48C'est un peu un coup d'épée dans l'eau.
09:49C'est une façon pour le PS de dire,
09:51on reste de gauche, attention,
09:52on ne fait pas partie de ce gouvernement.
09:54C'est un peu politique aussi, non ?
09:56Coup d'épée dans l'eau, coup de pistolet à eau,
09:57coup de pistolet à bouchon, etc.
09:59Nous sommes dans une situation relativement inédite en France
10:03avec une Assemblée nationale qui est divisée,
10:06une absence de majorité.
10:08Et donc nous trouvons les voies et moyens, si je puis dire,
10:10d'expression, et cette motion du 49.2,
10:13cette motion de censure du 49.2,
10:14est pour nous l'expression d'une opposition au gouvernement,
10:17d'une insatisfaction sur différentes dérives
10:21auxquelles on assiste.
10:22Et donc c'est une alerte extrêmement forte
10:25que nous lançons au gouvernement.
10:27Une alerte, Marina Ferrari,
10:28que le gouvernement doit prendre au sérieux.
10:30Les socialistes disent, attention,
10:31ce n'est pas parce qu'on n'a pas censuré sur le budget
10:33qu'on ne peut pas un jour censurer sur autre chose.
10:35Moi, je voudrais revenir sur ce dépôt de cette motion de censure.
10:38Parce que j'étais membre du gouvernement Barnier,
10:40comme vous le savez, et du gouvernement Attal auparavant.
10:43Ce qui a été reproché au gouvernement Barnier,
10:44souvent, c'était d'être dans les mains de l'extrême droite.
10:47Alors qu'à l'époque, Michel Barnier s'en défendait en disant
10:49je suis autant aujourd'hui dans les mains de l'extrême droite
10:50que de la gauche, puisque je dois composer
10:52avec cet hémicycle qui est tripartite.
10:55Moi, ce qui m'inquiète dans la position du Parti socialiste,
10:57c'est finalement, est-ce qu'ils ne sont pas,
10:58est-ce que vous n'êtes pas en train de redonner un point
11:00à l'extrême droite aujourd'hui ?
11:01Parce que vous aviez réussi à reprendre politiquement la main
11:03sur la séquence budgétaire, en montrant que vous étiez
11:05un pivot, finalement, et de cette culture du compromis
11:08qui était en train de s'installer.
11:09Et finalement, de rouvrir une nouvelle motion de censure,
11:11est-ce que vous n'êtes pas en train de redonner la possibilité
11:14au clan du Rassemblement National de reprendre de l'initiative ?
11:17Qui vous a fait, je complète la question de Marina Ferré,
11:19une petite inquiétude, parce qu'ils ont laissé planer
11:22un certain doute sur le fait qu'ils pourraient éventuellement,
11:24pourquoi pas voter votre motion ?
11:25Là, on voit bien qu'elle est rédigée de telle manière,
11:27voilà, à pas forcément donner envie, mais on sait très bien
11:30que si Marine Le Pen le décide, elle peut s'associer à vos voix
11:32et faire renverser le gouvernement, alors que ce n'est pas tellement
11:34ce que vous avez prévu.
11:36C'est ni ce qui est prévu, ni ce qui va se passer.
11:39Je reviens néanmoins sur ce que ma collègue a annoncé
11:43tout à l'heure, elle s'interroge pourquoi, finalement,
11:47le Parti socialiste, ou en tout cas les députés socialistes
11:49à apparenter, s'embarquent dans cette censure
11:52au titre du 49-2 ? Eh bien, c'est exactement pour la question
11:55que vous rappeliez tout à l'heure, et je vais prendre le tandem
11:59Retailleau-Darmanin qui, aujourd'hui, nous inquiète
12:02bigrement.
12:03Ministre de l'Intérieur, ministre de la Justice.
12:05Ministre de l'Intérieur, ministre de la Justice, bien sûr,
12:07et qui nous inquiète bigrement et qui inquiète d'ailleurs
12:10une partie de votre majorité, en tout cas de votre groupe politique,
12:13puisque certains, non seulement, expriment publiquement
12:16leurs états d'âme, et vous l'avez fait à mi-mot tout à l'heure,
12:19madame, et certains quittent le groupe politique.
12:22En ce qui me concerne, pas d'état d'âme, puisque j'ai voté
12:24les deux textes dont nous parlions, à la fois le droit du sol
12:26à Mayotte et la justice des mineurs.
12:27Mais vous avez exprimé un état d'âme sur l'extension
12:29de la réflexion...
12:31Sur le droit du sol.
12:32Et c'est bien ce qui est reproché.
12:33Et c'est pas pour l'instant ce qui est prévu,
12:34on reparlera justement du programme législatif.
12:37On va rejoindre dans la salle des quatre colonnes,
12:39puisque votre avis, Gérard Le Sol, après, va nous intéresser.
12:41On va voir Aurélien Lecoq,
12:43député de la France insoumise du Nord.
12:45Que pensent les insoumis de cette motion de censure
12:47et plus globalement de l'attitude des socialistes ?
12:50Bonjour Aurélien Lecoq.
12:51Est-ce que vous allez voter la motion de censure
12:53déposée par le Parti socialiste demain ?
12:56Alors, autant le dire clairement tout de suite,
12:57nous, nous allons voter la motion de censure
12:59pour une raison simple, s'il y a une infime chance
13:01de réussir à faire tomber ce gouvernement,
13:03alors on vote pour faire tomber le gouvernement.
13:06Maintenant, je pense qu'il faut dénoncer l'hypocrisie
13:08de la situation d'une motion de censure
13:10qui est présentée par le Parti socialiste,
13:12alors qu'ils ont sauvé Emmanuel Macron
13:14et François Bayrou à 5 reprises avec le Rassemblement national
13:17en ne votant aucune des motions de censure sur le budget,
13:20alors même que c'est le budget le plus violent depuis 25 ans.
13:23Quelque part, cette motion est à la censure
13:27ce que le Parti socialiste est à la gauche.
13:29C'est une véritable contrefaçon.
13:31Cette motion de censure, elle a la couleur de la censure,
13:34elle a le goût de la censure,
13:36mais en définitive, elle est bien plutôt
13:39un texte de congrès socialiste, plus qu'autre chose.
13:42Voilà la réalité, donc on ne se fait pas d'illusions.
13:44Ce qui fait qu'elle n'a pas de chance de passer,
13:46c'est surtout que le Rassemblement national a annoncé
13:48qu'il ne la voterait pas.
13:50La première annonce, c'est avant même le fait
13:52que cette motion de censure soit déposée.
13:53François Hollande, qui semble-t-il a pris le contrôle
13:56du Parti socialiste, a annoncé qu'elle ne visait même pas
13:58à renverser le gouvernement et effectivement,
14:00le Rassemblement national, qui lui aussi avait sauvé
14:03aux côtés des socialistes.
14:04Emmanuel Macron, lors des 5 dernières censures,
14:06a annoncé qu'il ne la voterait pas.
14:07Maintenant, il faut le dire, la situation est particulièrement grave
14:10parce que le bilan de la non-censure des socialistes
14:13et du Rassemblement national, c'est de permettre notamment
14:16une offensive raciste tout azimut de ce gouvernement.
14:19La remise en cause du droit du sol, le retour du délit
14:21de séjour irrégulier, le fait de mettre...
14:23C'est justement ce que veulent dénoncer les socialistes
14:26dans leur motion de demain.
14:27Tout à fait. Et le fait de mettre un terme,
14:29et je le dis parce que c'est l'actualité présente,
14:31mais au droit universel du mariage.
14:33Et à côté de ça, on a une hypocrisie
14:35avec des espèces de voluptes de fumée,
14:38avec une motion de censure qui, je l'ai dit, n'en est pas une,
14:40est un véritable pistolet à eau et n'ira pas au bout.
14:42Par contre, il y a une solution pour faire tomber ce gouvernement
14:45et construire le rapport de force, il va y avoir des mobilisations
14:48dans tout ce pays le 22 mars, à l'appel
14:50de l'ensemble des organisations syndicales, associatives.
14:53La France Insoumise a appelé à co-construire
14:55ces mobilisations et à les y rejoindre.
14:57Il faut que le peuple français fasse une démonstration
14:59d'unité populaire.
15:00Mobilisation pour demander quoi ?
15:02Une mobilisation pour combattre la politique raciste
15:05de ce gouvernement, pour dénoncer être une riposte
15:07face à l'extrême droite qui sévit de manière
15:09de plus en plus violente ces dernières heures.
15:11Et puis, à un moment, pour renverser ce gouvernement.
15:13Parce que oui, François Bayrou doit partir.
15:15Il y a aujourd'hui le scandale de Bétharame
15:17qui se rajoute au reste, mais c'est un gouvernement
15:19qui est illégitime et qui est insupportable.
15:20Merci.
15:22Merci beaucoup Stéphanie Dépierre.
15:24Gérard Leseul, vous entendez les mots assez durs
15:26d'Aurélien Lecoq, vous seriez une contrefaçon de gauche.
15:29Jean-Luc Mélenchon parle ce week-end de tourner la page
15:31d'une alliance toxique avec les socialistes.
15:34C'est la fin du nouveau Front populaire.
15:36Écoutez, très clairement, on assiste depuis des semaines
15:38à des déclarations toxiques, pour reprendre une expression
15:42qui circule sur les ondes depuis quelque temps,
15:45depuis la déclaration de monsieur Mélenchon.
15:47Moi, je n'ai pas à commenter l'ensemble de ces déclarations.
15:50Ce que je constate, c'est qu'il y a une opposition
15:54qui se dit d'opposition radicale et qui, finalement,
15:57ne permet pas à notre pays d'avancer,
16:01ne permet pas de lutter efficacement
16:03contre des mesures qui sont injustes
16:05et qui ne permet pas d'améliorer ce qui peut être amélioré
16:08dans une situation extrêmement difficile.
16:10Donc, finalement, je n'ai pas de leçons,
16:13nous n'avons pas de leçons à recevoir de nos partenaires,
16:16de nos amis ou de nos ennemis.
16:19Amis ou ennemis, Insoumis ?
16:21Écoutez, posez la question à monsieur Lecoq
16:24et vous verrez sa réponse.
16:26Marina Ferrari, les Insoumis, qui parlent d'organiser
16:28des mobilisations dans la rue, à défaut de pouvoir
16:30renverser le gouvernement, ici, à l'Assemblée nationale.
16:33Écoutez, on assiste, comme d'habitude,
16:35à la politique de brutalisation et, finalement, de chaos
16:39qui est souhaitée par la France insoumise,
16:41malheureusement, depuis 2022, en tout cas,
16:44depuis que je suis députée.
16:45Moi, j'assiste à cette forme de politique
16:48qui est quand même assez violente,
16:50que ce soit dans l'attitude, dans l'hémicycle,
16:52dans les mots qui sont employés.
16:53Donc, cette brutalisation,
16:55moi, je ne la cautionne absolument pas.
16:57Et aujourd'hui, je ne peux que me réjouir
16:58des positions de distance qui sont prises
17:01par le Parti socialiste, qui a été un parti de gouvernement.
17:04Allez, on va faire le tour des groupes politiques,
17:06ici, à l'Assemblée nationale.
17:07On va donner la parole au Rassemblement national,
17:09cette fois, puisque Thomas Ménager
17:10est au micro de Clément Perrault,
17:12celle des quatre colonnes.
17:13Thomas Ménager, vous me le confirmez,
17:15vous ne voterez pas demain cette motion de censure
17:16déposée par le Parti socialiste ?
17:18Non, nous ne voterons pas cette censure
17:19qui est faite pour amuser la galerie
17:21et, surtout, nous ne nous acceptons pas
17:22de valider cette censure qui vise, en fait,
17:25à contredire le Premier ministre
17:27qui a parlé de submersion migratoire,
17:28car, oui, au Rassemblement national,
17:30nous confirmons, il y a bien, aujourd'hui,
17:31dans notre pays, un problème sur les migrations,
17:32il y a bien une submersion migratoire.
17:34Quand il y a entre 600 et 900 000 clandestins
17:36dans notre pays, 500 000 personnes
17:38qui entrent légalement chaque année en France,
17:40nous ne pouvons approuver ce texte
17:43et cette volonté de censure des socialistes,
17:45qui, au final, cherchent surtout à faire oublier
17:46qu'ils ont fait élire Emmanuel Macron,
17:48qu'ils ont appelé à voter Emmanuel Macron
17:49et qu'ils ont fait élire des députés macronistes
17:51et cherchent à donner le sentiment
17:52qu'ils sont, aujourd'hui, dans l'opposition,
17:54ce qu'ils ne sont pas réellement.
17:55Alors, dans le texte de cette motion,
17:57les socialistes écrivent
17:58les victoires culturelles inédites
18:00offertes par le gouvernement au Rassemblement national.
18:03Est-ce qu'ils ont raison ?
18:04Sur ce coup-là, ils ont raison.
18:05Ils ont raison de dire qu'enfin, le Premier ministre,
18:07une partie du Bloc central, une partie des élites
18:09de notre pays a enfin entendu ce que nous disons
18:12un peu seuls depuis des années au Rassemblement national,
18:15qu'il y a un vrai problème sur l'immigration
18:16dans notre pays, qu'il y a une vraie submersion migratoire,
18:18que les Français attendent d'être consultés,
18:20notamment par référendum, et que tant mieux
18:22si nous avons gagné, aujourd'hui, un peu la bataille des idées.
18:25Maintenant, il faudra des actes, des solutions concrètes.
18:28C'est ce que nous appelons au Rassemblement national.
18:30C'est ce que nous attendons de ce gouvernement,
18:32de M. Bayrou, et c'est ce que nous mettrons en place
18:34si jamais M. Bayrou ne le fait pas avec son gouvernement.
18:36Merci à vous.
18:38Merci beaucoup, Clément Perrault.
18:40Marina Ferrari, ça vous inquiète quand vous entendez
18:42à la fois les socialistes dire attention à ne pas être trop tentée
18:45par des mesures d'extrême droite, et quand le Rassemblement national
18:48dit tant mieux si, finalement, le gouvernement reprend
18:50les mesures qu'on défend depuis des années ?
18:52C'est le jeu du Rassemblement national.
18:54Moi, je rappellerais ce qui s'est passé, par exemple,
18:56sur la loi immigration que nous avons votée l'année dernière.
18:58Et que le Rassemblement national a voté ?
19:01Et que le Rassemblement national a voté.
19:02Jusqu'à 13h, M. Bardella venait sur tous les écrans de télévision
19:04pour dire que c'était un texte horrible,
19:06parce qu'on allait régulariser beaucoup de personnes,
19:08qu'il ne fallait surtout pas le voter, etc.
19:10Et puis, Mme Le Pen, qui a souhaité faire un coup politique,
19:13qu'elle a d'ailleurs plutôt réussi sur le moment,
19:16a décidé de changer de pied et de dire je vais voter ce texte
19:18parce que c'est complètement inspiré de nos positions,
19:21ce qui est faux.
19:22Et quand on regarde les propositions qui sont dans le texte,
19:24il n'y avait pas une ligne qui venait du Rassemblement national
19:26ou qui avait été écrite, aucun amendement
19:28du Rassemblement national.
19:29Donc, à un moment, je vois bien le jeu politique
19:30qui est en train de s'installer, mais moi, je refuse.
19:32Bon, je suis donc...
19:33Il y avait Marina Ferrari, vous le savez, au moment du débat,
19:36des dispositions, notamment sur le fait
19:38de pouvoir avoir des allocations familiales
19:39qui faisaient penser à la préférence nationale
19:42que prône le RN depuis des années.
19:44Alors, je ne suis pas d'accord là-dessus,
19:45puisqu'on a été beaucoup attaquées, notamment,
19:47sur la remise en cause du droit du sol,
19:48sur la remise en cause de la préférence nationale.
19:49Il n'y avait rien, et nous l'avons démontré point à point
19:52pendant l'examen du texte à l'Assemblée,
19:54qu'il n'y avait rien de tout cela.
19:58L'idée, c'est de ne pas abandonner certaines problématiques
20:02à l'extrême droite.
20:03Il faut absolument que, dans le champ démocratique,
20:05on puisse s'exprimer librement sur ces thématiques
20:07sans forcément chercher la paternité ou la maternité
20:10à l'extrême droite.
20:11Gérard Leseul, est-ce qu'une fois cet épisode budgétaire passé,
20:14oui, l'EPS va continuer à négocier,
20:17parfois avec le gouvernement, à être dans un dialogue,
20:20en restant dans l'opposition,
20:22mais vous avez changé peut-être un peu votre positionnement
20:25par rapport au gouvernement,
20:26une opposition peut-être plus constructive,
20:28moins radicale que les Insoumis, les communistes
20:30ou les écologistes ?
20:32Écoutez, nous avons toujours été un groupe politique de dialogue,
20:36un groupe politique constructif.
20:38Nous sommes les uns et les autres engagés
20:40dans le débat parlementaire et dans la construction de la loi.
20:43J'ai moi-même déposé, la semaine dernière,
20:47une PPL avec un député de la majorité,
20:50et je n'ai pas honte de l'avoir fait.
20:51Ça va dans le bon sens,
20:53et j'espère d'ailleurs convaincre des députés
20:56d'autres groupes politiques pour nous rejoindre,
20:58à partir du moment où nous visons l'intérêt général,
21:00où nous visons le respect de nos valeurs,
21:03à savoir plus de justice sociale et fiscale,
21:05il n'y a aucune raison de ne pas dialoguer,
21:07bien évidemment, avec le gouvernement,
21:08pour tenter d'améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens.
21:12Sur cette séquence, un dernier mot
21:13sur cette future motion de censure,
21:15les Insoumis disent que l'affaire Betaram,
21:18qui, pour eux, est une affaire Bayrou,
21:20est une raison de plus de censurer le gouvernement.
21:22Marina Ferrari, est-ce que vous pensez
21:24que le Premier ministre doit rentrer
21:26dans un peu plus de détails ?
21:27Est-ce que vous pensez que certaines de ses déclarations
21:29ont jeté un peu un trouble,
21:30qu'il doit préciser certains calendriers,
21:32ou pour vous, sa défense,
21:33et qu'il a fait tout ce qu'il devait faire, tient la route ?
21:36Je crois que quand on reprend la chronologie des faits,
21:38aujourd'hui, on voit bien qu'on ne peut pas reprocher
21:40à François Bayrou, quoi que ce soit,
21:42dans cette soi-disant affaire.
21:44Moi, ce qui, aujourd'hui, me révole
21:46dans la position des Insoumis,
21:47c'est qu'ils ne parlent jamais des victimes, jamais.
21:49On voit bien qu'ils sont en train de prendre
21:50ce qui est arrivé à ces 112 personnes
21:52qui ont déposé plainte,
21:53qui sont des faits extrêmement graves, aujourd'hui.
21:55Ils sont en train d'instrumentaliser tout ça
21:56à des fins de politique politicienne
21:58pour viser et pour obtenir la chute du gouvernement.
22:00Je crois que c'est malheureux, parce qu'il faut entendre
22:02la souffrance de ces personnes
22:04qui ont subi ces attouchements et ces violences.
22:06Le Premier ministre s'est rendu, samedi, vous l'avez vu, à Pau.
22:09Il s'est...
22:11Auprès des victimes, des associations de victimes.
22:13Et tout le monde reconnaît...
22:14Il a d'ailleurs fait des annonces pour aller plus loin,
22:16parce que les faits qui se sont produits il y a quelques années
22:19se produisent encore, malheureusement, aujourd'hui.
22:21On n'est pas encore exants de ce genre de cas.
22:22Il faut absolument que nous puissions progresser
22:24dans la protection des victimes, et notamment des mineurs.
22:26Donc, reprenons bien la chronologie des faits.
22:28C'est ce qui a été expliqué à plusieurs reprises.
22:30Et on voit bien que François Bayrou,
22:32à l'époque, quand il était ministre de l'Education nationale,
22:34qu'il y avait eu un problème de gifle,
22:35qui, effectivement, a été très invalidante
22:37pour la victime de l'époque, avait diligenté une enquête
22:40au sein de l'Education nationale.
22:42Force est de constater que 14 ministres
22:43de l'Education nationale se sont succédés depuis.
22:45Aucun n'a diligenté une enquête sur la suite.
22:47Et on annonce là que l'établissement sera inspecté.
22:50On en connaît d'ailleurs la date,
22:51ce qui peut poser un certain nombre de questions.
22:53Gérard Leseul, vous les socialisez,
22:55vous n'appelez pas la démission de François Bayrou,
22:57mais vous demandez quand même des réponses précises.
22:59Et Olivier Faure dit, s'il a manqué à ses obligations,
23:03oui, la question de sa démission peut se poser.
23:06Oui, très clairement, nous demandons des réponses précises
23:10aux questions précises sur la connaissance
23:15qu'avait le président du Conseil départemental,
23:18maire ou député à l'époque,
23:21d'un établissement scolaire qui est dans sa circonscription.
23:25Pour la première fois, madame, vous venez de nous dire
23:27qu'il a rencontré les victimes, les représentants des victimes,
23:3130 ans après le début des faits.
23:32Comment penser, sérieusement,
23:35qu'en 30 ans, il n'ait pas trouvé le temps
23:38de rencontrer les représentants des victimes ?
23:40Pire encore, pardonnez-moi,
23:42il n'a même pas parlé de victimes dans ses réponses la semaine dernière.
23:46Donc, ce sujet est un sujet extrêmement grave.
23:50Nous ne portons pas d'accusation sur monsieur Bayrou.
23:54Nous demandons simplement la vérité.
23:57Peut-être a-t-il menti, peut-être n'a-t-il pas menti,
23:59mais nous demandons la vérité sur sa connaissance des faits,
24:02premièrement, et deuxièmement, nous venons d'apprendre
24:05par les déclarations d'un gendarme,
24:07qui était le gendarme inspecteur de l'époque,
24:11qui dit qu'il y a eu interférence de monsieur Bayrou
24:16auprès de la justice.
24:18Et donc, si c'est ça, ce n'est pas une question de mensonge,
24:21c'est une question de délit.
24:22On verra si le Premier ministre choisit de répondre lui-même
24:25aux questions qui lui sont posées ou si des ministres répondront.
24:27On va parler, on va se poser ensemble une autre question.
24:30Richard Ferrand sera-t-il le prochain président
24:32du Conseil constitutionnel ? C'est le bruit de couloir.
24:34Musique de tension
24:36...
24:39Et on saura demain si le Parlement valide sa nomination.
24:42Stéphanie Despierre, vous êtes dans la salle des quatre colonnes.
24:46C'est pas si facile, hein ?
24:47Non, ce qui aurait dû être une formalité s'annonce compliquée
24:50pour Richard Ferrand.
24:51Il sera auditionné demain matin à l'Assemblée, puis au Sénat.
24:54Sa nomination au Conseil constitutionnel
24:56doit être validée par le Parlement.
24:58Ce sont les membres des commissions des lois
25:00des deux assemblées qui valident ou non.
25:03Ils sont 122, ils votent à bulletin secret.
25:06Si trois cinquièmes d'entre eux s'y opposent,
25:08c'est-à-dire 74 personnes,
25:09eh bien, Richard Ferrand est retoqué.
25:12Alors, sur le papier, ça passe,
25:13car il n'y a que 59 parlementaires de l'opposition,
25:17ce qui ne suffit pas à bloquer Richard Ferrand.
25:19Oui, Stéphanie, mais tout dépend de l'attitude de la droite.
25:23Et oui, en pratique, ce sera plus compliqué.
25:25Ca va coincer au sein du Bloc central.
25:28Les Républicains ne sont pas du tout convaincus.
25:31Richard Ferrand n'est pas assez indépendant
25:33vis-à-vis du président de la République.
25:35Aux yeux de Laurent Wauquiez et de ses troupes,
25:37ils auraient voulu un profil beaucoup plus juridique.
25:40Et ce matin, en réunion de groupe,
25:42les députés droite républicaine ont décidé, à l'unanimité,
25:45donc, de voter contre la nomination de Richard Ferrand.
25:48Alors, tout seuls, ils ne peuvent pas la bloquer.
25:51Que feront les sénateurs, les Républicains ?
25:53Eux, ils ont la clé et beaucoup semblent décider
25:56à emboîter le pas de leurs collègues de l'Assemblée nationale.
25:59Si 15 parlementaires du Bloc central font défection et disent non,
26:03et si tous les groupes d'opposition
26:05votent contre la nomination de Richard Ferrand,
26:08eh bien, ça ne passera plus.
26:09Pour l'ancien président de l'Assemblée nationale,
26:11ce serait un camouflet pour Emmanuel Macron.
26:14Le verdict est attendu demain à la mi-journée.
26:17Merci, Stéphanie. On suivra en direct
26:19le point presse de Laurent Wauquiez qui va s'exprimer
26:21sur ce sujet juste avant la séance.
26:22Et puis, on vous donne rendez-vous à 8h30 demain
26:24pour suivre l'audition de Richard Ferrand.
26:26Marina Ferrari, est-ce que vous comprenez
26:28certaines réticences à voir Emmanuel Macron
26:30nommer un très proche, un fidèle parmi les fidèles,
26:34un poste si important ?
26:35D'abord, je crois qu'il ne faut pas prendre la question
26:38sous cet angle. Ce qu'il faut regarder,
26:39c'est les compétences de la personne,
26:40les responsabilités qu'il a pu...
26:42Sur les compétences, certains s'interrogent aussi.
26:44Est-ce qu'on s'est interrogé de la même manière
26:46quand M. Fabius a été nommé,
26:48de la même manière quand M. Debray a été nommé ?
26:49Quand on a été président de l'Assemblée nationale,
26:51il me semble qu'on peut avoir quand même
26:52une certaine légitimité abriguée,
26:55un poste au Conseil constitutionnel.
26:57En revanche, je vois bien, là encore, le débat politique,
27:00puisqu'on est en train de politiser cette affaire
27:01en disant que c'est un ultra-proche qui arrive.
27:03On l'a rappelé ce matin en conférence de presse.
27:07Le groupe démocrate l'a soulevé par la voix
27:09de notre président de groupe, Marc Fesneau,
27:10qui disait que finalement, le sénateur bas,
27:11également, on pourrait dire qu'il est très anti-majorité.
27:15Et pour autant, alors nous, on ne va pas être amenés
27:17à voter sur sa candidature, comme vous le savez,
27:18mais pour autant, voilà, c'est les compétences,
27:21avant tout, de la personne que nous allons regarder.
27:23Je vous rappelle qu'il y avait eu les mêmes...
27:24À chaque fois qu'il y a des nominations
27:26qui se font au Conseil constitutionnel,
27:28on a les mêmes débats qui remontent.
27:31Moi, j'ai le souvenir, à l'époque,
27:32de quelqu'un pour lequel j'ai beaucoup d'admiration,
27:34Jacqueline Gourault, qui avait soulevé aussi
27:35des interrogations. Pour autant, on travaillait correctement.
27:37Mais là, c'est la droite qui peut vous faire défaut,
27:38Marina Ferrari. Vous êtes partenaire,
27:40vous êtes ensemble au gouvernement.
27:41Et là, on voit bien aujourd'hui ce qu'il se passe.
27:43Je pense que malheureusement, dans la course
27:47pour la présidence aujourd'hui des Républicains qui est ouverte,
27:50peut-être que ça intervient un peu là-dessus
27:51et que ça fait aussi pencher la balance.
27:52Gérard Leseul, la gauche s'opposera
27:55à la nomination de Richard Ferrand ?
27:57Alors, je ne peux pas, bien sûr, m'exprimer
27:59pour les autres groupes de gauche,
28:00mais en tout cas, pour le groupe socialiste,
28:02nous nous opposerons fermement à sa nomination.
28:04Il y a trois qualités essentielles
28:06pour être nommé au Conseil constitutionnel.
28:09L'expérience, la compétence et l'indépendance.
28:11Sur ces sujets, aujourd'hui,
28:14Richard Ferrand ne présente aucune compétence particulière.
28:19Il a plein de compétences, mais en tout cas,
28:21pas pour être nommé au Conseil constitutionnel
28:24et encore moins pour en être le président.
28:26La question que vous évoquiez tout à l'heure,
28:28madame Gourault, et des membres très sympathiques
28:30du Conseil constitutionnel, il ne s'agit pas de ça.
28:33Il s'agit de nommer le président du Conseil constitutionnel.
28:36Et qui aura certainement à prendre des décisions
28:39qui concernent Marine Le Pen, certainement.
28:41Il ne présente aucune garantie d'indépendance
28:45vis-à-vis du pouvoir.
28:46C'est un des plus proches conseillers de l'ombre,
28:49encore aujourd'hui,
28:50encore peut-être même ce matin, du président de la République.
28:53Donc, il n'a aucun caractère d'indépendance aujourd'hui.
28:56Ca ne peut pas rassurer l'ensemble des citoyens
28:58et ça ne peut pas rassurer l'Assemblée nationale.
29:00Le mot de la fin, Marina Ferreri, ce serait un camouflet
29:03pour le président de la République,
29:04si jamais Richard Ferrand n'était pas validé par le Parlement.
29:07Et il faudrait qu'il y ait des conséquences
29:09pour la droite qui s'y serait opposée ?
29:11Alors, un camouflet...
29:12Forcément, à chaque fois que quelqu'un est proposé
29:14par le président de la République,
29:15on peut y voir un camouflet derrière.
29:17Après, ce sera les députés qui sont concernés
29:19de la Commission des lois qui s'exprimeront.
29:21Moi, je trouverais regrettable, en tout cas,
29:23qu'on fasse un procès d'intention, justement,
29:25en indépendance à M. Ferrand.
29:26Je ne vois pas où est le problème, aujourd'hui.
29:28Merci beaucoup, Marina Ferreri.
29:30Merci, Gérard Leseul, de nous avoir accompagnés
29:33pendant cette première demi-heure.
29:35Je vous propose maintenant de rejoindre le Focus.
29:40Un terme qui doit faire peur, peut-être, à vous, députés,
29:43et à nos téléspectateurs, les PFAS.
29:45On en entend beaucoup parler.
29:47Eh bien, jeudi, le député de Gironde, Nicolas Thierry,
29:50député écologiste, va proposer de les interdire.
29:52Il est au micro de Clément Perrault.
29:54Bonjour, M. Thierry.
29:55Votre proposition de loi sur les PFAS
29:57sera étudiée jeudi matin.
29:59Les PFAS, c'est ce qu'on appelle aussi les polluants éternels.
30:03En quoi consiste votre proposition de loi ?
30:05Elle consiste à les exclure d'un certain nombre d'usages
30:08du quotidien, par exemple les cosmétiques,
30:10le textile, les chaussures ou les farbes de ski.
30:13Ce sont des usages, des objets
30:15dans lesquels les polluants sont très présents,
30:17nous exposent, et on sait faire autrement.
30:19Donc, il y a tout intérêt à, en effet, les interdire.
30:22La proposition de loi prévoit également
30:24qu'il y ait une taxe pollueur-payeur,
30:25c'est-à-dire que tous les industriels
30:27qui rejetteraient des polluants internels
30:29dans l'environnement, qui pollueraient l'eau,
30:30devraient payer une redevance pour financer la dépollution.
30:33Et un dernier exemple de ce que contient la loi,
30:35c'est rendre obligatoire la détection de polluants internels
30:39dans l'eau potable, partout sur le territoire national.
30:41Voilà trois choses très structurantes
30:44de la proposition de loi.
30:45Hier soir, sur notre antenne,
30:46la ministre de la Transition écologique,
30:48Agnès Pannier-Runacher, a dit souhaiter
30:51que cette proposition de loi soit votée.
30:52Ca n'arrive pas tous les jours
30:53pour une proposition de l'opposition.
30:55J'imagine que vous vous en réjouissez.
30:57Oui, évidemment. Et le chemin parcouru
30:59par rapport à avril dernier, en première lecture,
31:01où le gouvernement, c'était M. Lescure,
31:03avait appelé à rejeter l'ensemble du texte.
31:06Là, en fait, ça démontre que tout le travail
31:08qu'on a fait dans le débat public,
31:09de plaidoyer, de sensibilisation, a porté ses fruits,
31:12et que finalement, aujourd'hui,
31:14la question des polluants internels,
31:15ça s'est imposé comme un sujet
31:16de santé publique absolument majeur.
31:19Et ça montre aussi, et ça explique
31:21le changement de pied du gouvernement,
31:22et bien sûr, c'est une bonne nouvelle.
31:24Cette proposition de loi, telle qu'elle sera votée jeudi,
31:26contient quand même un certain nombre d'amendements
31:28qui avaient été adoptés en première lecture.
31:30Il y a quand même un texte qui n'est pas tout à fait
31:32aussi ambitieux que celui d'origine.
31:34Ah, évidemment. C'est pas le texte
31:35que moi, j'aurais rédigé en tout point.
31:37Mais j'ai pris la mesure aussi
31:40du rapport de force dans l'Assemblée,
31:42sur les sujets sur lesquels il y avait une majorité ou pas.
31:44Et vous citez les ustensiles de cuisine,
31:46c'en est une. On n'avait pas de majorité parlementaire
31:48pour interdire la présence de polluants internels
31:51dans les ustensiles de cuisine.
31:52Et pourtant, j'ai toujours la conviction
31:54qu'il y a une solution, il y a des alternatives,
31:56ça expose les gens.
31:58Mais de manière réaliste, j'ai fait le constat
32:00que soit on le maintenait en deuxième lecture
32:03et on abandonnait toutes les autres avancées,
32:05soit on prenait acte du fait que j'avais pas de majorité.
32:07Donc en effet, c'est un regret, mais on y a renoncé.
32:10Peut-être un autre texte de loi à l'avenir.
32:12Peut-être. En tout cas, la bataille culturelle, elle est gagnée.
32:14Et maintenant, contrairement à il y a deux ans,
32:16tout le monde a bien compris qu'il y avait un sujet
32:18sanitaire aigu et qu'il fallait le traiter.
32:20Et ça, c'est déjà une immense victoire.
32:22Merci à vous.
32:24Et bienvenue à vous, si vous nous rejoignez sur LCP.
32:27Nous sommes à moins de 26 minutes
32:29de la séance des questions au gouvernement.
32:31On la suivra évidemment en direct et en intégralité
32:33à partir de 15h.
32:35Quelques minutes avant, on suivra la conférence de presse
32:37de Laurent Wauquiez, le patron de la droite républicaine
32:39ici à l'Assemblée.
32:40Il va nous parler de Richard Ferrand.
32:43On retrouvera dans cette émission Stéphanie Despierre
32:45et Clément Perrault depuis la salle des Quatre Colonnes,
32:47Marco Pommier, lui, est en direct de l'hémicycle
32:50de l'Assemblée nationale avec la liste
32:52des questions au gouvernement.
32:53Et puis, un peu avant 15h, nous vous ferons vivre en direct
32:56l'arrivée du Premier ministre, François Bayrou,
32:58et des membres de son gouvernement.
32:59Ce sera par la cour d'honneur de l'Assemblée nationale.
33:02Marco Pommier, je le disais,
33:03vous avez la liste des questions au gouvernement.
33:05Alors, sur quels thèmes vont interroger les députés ?
33:11Oui, elles ont deux questions cet après-midi
33:13sur l'affaire Betaram,
33:14à question des socialistes et de l'insoumis Paul Vannier,
33:18qui a déjà interpellé le Premier ministre sur cette affaire
33:21à deux reprises.
33:22La semaine dernière, à chaque fois,
33:24François Bayrou a nié avoir entretenu l'OMERTA
33:26sur les violences sexuelles commises à Notre-Dame de Betaram
33:29entre 1970 et 1990.
33:33Pour la gauche, il a menti devant la représentation nationale.
33:36Autre sujet, la situation internationale
33:38avec la fin des pourparlers américano-russes
33:41sur... qui se sont achevés à Riad.
33:44Les Européens s'inquiètent d'être exclus
33:46des négociations sur l'Ukraine.
33:48Affaire Betaram, situation internationale,
33:50mais également d'autres sujets, Marco.
33:54Oui, avec deux questions sur l'attaque d'une association
33:57de travailleurs immigrés turcs
33:59par une vingtaine de militants de l'ultra-droite.
34:01Les faits se sont déroulés dimanche à Paris.
34:03Un syndicaliste de la CGT a été roué de coups
34:06et blessé à l'arme blanche.
34:07Six personnes ont été interpellées.
34:10Une question des communistes, enfin,
34:11sur la carte scolaire de la rentrée 2025.
34:13Des questions contestées par les syndicats
34:15et les parents d'élèves en cause des fermetures de classes
34:18et des postes d'enseignants supprimés.
34:20Merci beaucoup, Marco Pommier.
34:23Pour revenir sur ces thèmes, des questions au gouvernement.
34:25Olga Givernais, bonjour.
34:26Députée Ensemble pour la République de l'Inde,
34:29Brian Masson, bonjour.
34:30Député Rassemblement national des Alpes-Maritimes,
34:33on va parler d'une situation qui nous préoccupe,
34:35la situation internationale,
34:37avec notamment l'élection récente de Donald Trump.
34:40Pierre-Alexandre Denglade est député Ensemble pour la République.
34:42Il interrogera le gouvernement sur cette situation.
34:45On le retrouve, salle des 4 colonnes,
34:46au micro de Stéphanie Despierre.
34:48Bonjour. Quelle est-vous demandée au gouvernement ?
34:51Il y a une situation internationale qui est très grave,
34:53avec une Russie et les Etats-Unis d'Amérique
34:57qui ont décidé d'entrer directement en discussion
34:59sur la fin de la guerre en Ukraine,
35:01sans consulter les Ukrainiens, sans consulter les Européens.
35:05Je réaffirmerai au micro tout à l'heure
35:08qu'il n'y a pas de solution possible en Ukraine
35:10sans les Ukrainiens et qu'il n'y a pas de solution possible
35:12pour la sécurité de l'Europe sans les Européens.
35:14Nous sommes en train de vivre un moment international grave.
35:16Il est important que la voix de l'Europe
35:19pèse plus que jamais et qu'elle appellerait
35:21au renforcement de la défense européenne,
35:22au budget de défense et militaire dans toute l'Union européenne
35:26pour être un acteur crédible sur la scène internationale.
35:28Est-ce que l'Europe n'a déjà pas perdu la partie ?
35:30Puisque oui, elle n'est pas conviée à des premières négociations,
35:35même si Washington dit que ce ne sont pas formellement
35:37des négociations. Est-ce que ce n'est pas trop tard ?
35:39C'est aux Européens de s'imposer à la table
35:41des négociations et nous nous imposerons
35:43à la table des négociations en poursuivant le soutien résolu
35:46à la résistance ukrainienne, en poursuivant les sanctions
35:49contre la Russie de Vladimir Poutine
35:51et puis en engageant un effort historique
35:54dans les budgets d'armement et de défense
35:56pour être crédible et pour être un acteur
35:58qui compte à la table des négociations.
35:59Je crois que si nous réunissons ces conditions-là,
36:01alors l'Europe aura toute sa place à la table des négociations.
36:04Est-ce que la France doit envoyer des troupes ?
36:06Ce n'est pas le débat du moment. Le débat du moment, c'est de savoir...
36:09C'était une des questions, quand même,
36:11hier à la réunion à l'Elysée.
36:12Vous avez raison, mais ce n'est pas le débat immédiat.
36:14Le débat immédiat, c'est de savoir comment est-ce qu'on crée
36:16les conditions d'une paix juste et durable en Ukraine ?
36:19Comment est-ce qu'on évite un mauvais cessez-le-feu
36:21négocié directement entre les Etats-Unis d'Amérique
36:23et la Russie ? Comment est-ce qu'on crée les conditions
36:25pour que l'Europe soit à la table des négociations ?
36:26Et puis une fois que cette paix durable sera trouvée,
36:29nous verrons les voies et moyens de la faire respecter
36:31et de l'assurer. C'est à ce moment-là
36:33que cette question pourra se poser.
36:34Merci.
36:36Merci beaucoup, Stéphanie Despierre,
36:38Olga Givernet, Vladimir Poutine et Donald Trump,
36:41qui s'appellent, leurs ministres qui se rencontrent
36:43en Arabie saoudite, peut-être même une rencontre
36:45entre les deux dirigeants, et puis ils vont déterminer
36:47le sort de la guerre en Ukraine.
36:49Alors ça, c'est presque inacceptable, en fait,
36:51d'abord pour les Ukrainiens, qui, eux, ont un droit de regard
36:55sur l'avenir qu'ils veulent se donner.
36:57Ils sont engagés dans ce conflit depuis trois ans
36:59avec les pertes que l'on connaît, on les soutient beaucoup,
37:02les familles également qui sont sur place.
37:04Et comme ça, ça se déciderait ailleurs
37:06que selon leur volonté et selon les conditions, surtout,
37:10dans lesquelles il faudrait s'engager.
37:12Donc non, ce n'est pas les Etats-Unis
37:14qui doivent imposer les conditions à la Russie
37:17ou même donner pour la Russie le droit
37:20d'avoir n'importe quelle condition.
37:21Et évidemment, en tant qu'Européens,
37:23avec tout le soutien que nous avons mis depuis le début,
37:25nous avons un droit de regard et surtout un droit
37:27sur notre sécurité.
37:28Oui, Brian Mason, ça se fait sans l'Ukraine,
37:29mais ça se fait sans l'Union européenne.
37:31Qu'est-ce que vous pensez de cet axe de discussion
37:33entre les Etats-Unis et la Russie ?
37:36Écoutez, c'est la preuve, s'il en fallait une,
37:38que la diplomatie française s'est perdue ces dernières années,
37:40a connu beaucoup d'échecs
37:42et que la voix de la France ne pèse plus.
37:44Moi, je suis attristé de cette situation,
37:46je suis attristé de laisser les Américains
37:48décider du tempo nécessaire et de discuter de la paix,
37:52alors qu'avec Marine Le Pen et le groupe Rassemblement national,
37:54nous demandons depuis des mois, voire des années maintenant,
37:57que la France retrouve sa place sur la scène internationale
37:59et surtout, pour le conflit en Ukraine,
38:01organise une grande conférence de la paix
38:03pour régler le problème.
38:05Alors, il y a quelque chose de positif et de négatif.
38:07Le point positif, c'est qu'il faut arriver à la paix.
38:09Et si ces négociations, à l'heure où on se parle,
38:11aboutissent à la paix, ce sera déjà une victoire.
38:13Et le point négatif, c'est que malheureusement,
38:15la France et la diplomatie française
38:18ont perdu son tempo, ont perdu sa force,
38:20et moi, je crois, parce que je suis profondément patriote,
38:22que la France a toujours eu à apporter au monde.
38:25La France est un phare de l'Europe et aussi le phare de l'Occident.
38:29Et qu'en reste-t-il aujourd'hui de tout cela ?
38:31Olga Givernet, Brian Masson,
38:32on dit finalement que la Russie et les Etats-Unis
38:34ont profité aussi d'une situation peut-être d'afflébissement
38:37en Union européenne.
38:39Pour s'imposer dans le jeu,
38:40Volodymyr Zelensky, le président ukrainien,
38:42est d'accord aussi pour discuter, peut-être,
38:45de regarder les solutions que vont proposer les Etats-Unis.
38:48Alors, évidemment, il faut discuter,
38:49mais quand le Rassemblement national parle de diplomatie,
38:52non, mais c'est qu'on n'a pas compris dans quel État nous sommes
38:54au niveau géopolitique.
38:55C'est de la guerre hybride.
38:57Nous préparons une économie de guerre aussi.
38:59Je suis moi-même présidente du groupe d'études
39:03à l'industrie de défense, et nous, nous préparons,
39:05parce que nous savons qu'il faut pouvoir aider l'Ukraine.
39:07Quand le Rassemblement national parle de diplomatie,
39:10c'est qu'ils sont en amitié avec la Russie,
39:14c'est qu'ils soutiennent, évidemment, effectivement, la paix,
39:17et nous sommes pour la paix,
39:19mais à n'importe quelle condition, non.
39:20Et le Rassemblement national ne peut pas vendre l'Ukraine
39:23comme cela à la Russie.
39:24Tout le monde est pour la paix, Brian Masson,
39:25mais on entend déjà parler sur...
39:28On dit que vous voulez vendre la paix,
39:30c'est-à-dire, au pire, on s'arrête aux frontières
39:32qu'on a aujourd'hui, et puis tous les territoires
39:34qui ont été annexés par la Russie,
39:35mais on considère que c'est bon.
39:37Ce n'est pas la voie diplomatique du Rassemblement national.
39:39Mais moi, je veux rebondir. Vous n'avez rien préparé du tout.
39:42Et pour une raison simple,
39:43c'est lorsqu'il a fallu augmenter les budgets militaires.
39:4580% des budgets européens,
39:48dans la hausse des budgets militaires,
39:50ils sont passés où ?
39:51Ils sont passés dans des prestataires d'armement
39:53étrangers et extra-européens.
39:55En réalité, vous avez enrichi,
39:57notamment, essentiellement, les Américains...
39:58On a voté ici une loi de programmation militaire,
40:00très ambitieuse.
40:01Ils n'ont rien préparé. En réalité, les macronistes
40:04n'ont rien fait, n'ont rien su faire
40:06pour régler le conflit à l'est de l'Europe.
40:08Arrêtez.
40:09Olga Givarnet, cette situation,
40:11on voit qu'aujourd'hui, ni la France ni l'Union européenne
40:16arrivent à faire que cette guerre s'arrête.
40:18On a le sentiment qu'elle n'est pas prête de s'arrêter.
40:20Est-ce que c'est un échec aussi de la France
40:22et de la diplomatie de l'Union européenne
40:24qui, aujourd'hui, permet aux Etats-Unis
40:26de reprendre la main ?
40:27D'abord, le Rassemblement national n'était peut-être pas là
40:29quand les lois de programmation ont augmenté drastiquement
40:32les budgets, notamment sur cette économie de guerre,
40:34notamment en soutien à l'industrie française
40:37pour pouvoir se préparer, être souverain.
40:39D'ailleurs, la France, au sein de l'Union européenne,
40:41est l'un des seuls pays à être capable de répondre
40:43pratiquement sur tous les besoins d'armement.
40:46Ensuite, il faut pouvoir continuer de travailler.
40:49On sait que cette guerre pouvait durer.
40:51Les Ukrainiens tiennent bon.
40:52Ils tiennent bon avec le soutien des Européens,
40:54avec les apports en armement,
40:57les apports en aide, en formation, également.
41:00Et donc, il faut pouvoir aussi avoir ces discussions de paix.
41:04On ne peut pas dire aux Ukrainiens
41:05que vous vous battez depuis trois ans
41:07et maintenant, vous rendez à la Russie
41:09tout ce qui vous a été pris.
41:10Ce n'est pas possible.
41:11Et d'ailleurs, il faut ensuite préparer cette paix durable.
41:14Ça veut dire comment est-ce qu'ensuite,
41:16on installe des relations
41:18et on remet en place des relations diplomatiques.
41:20Mais parler de relations diplomatiques en ce moment,
41:22je crois que c'est complètement à côté de la Brian Mason.
41:24C'est bien le président de la République
41:26qui, hier, a pris l'initiative
41:27de réunir des chefs d'Etat européens
41:30justement pour essayer de contrer un petit peu
41:32cette offensive des Etats-Unis et de la Russie.
41:36C'est quand même la France qui est un peu le moteur
41:38en Union européenne sur cette question.
41:40Et c'est très bien que le président de la République
41:43l'ait fait hier. C'est très bien qu'il ait réuni
41:45la plupart des chefs d'Etat européens
41:46pour discuter de ce sujet-là.
41:48Il le fait, par contre, précisons-le,
41:49après l'élection de Donald Trump.
41:51Et les six derniers mois ou les douze derniers mois,
41:53que s'est-il passé ? Qu'a-t-il fait ?
41:55Non, comme la plupart des dirigeants de l'Union européenne,
41:58tout le monde se reposait sur ses lauriers.
42:00On en voit quand même beaucoup de matériel militaire, notamment,
42:02et la France est parfois critiquée en interne ici
42:05pour dépenser beaucoup d'argent pour les Ukrainiens.
42:07Parce que là encore, nous, ce qu'on dit,
42:09et voyez, c'est ça, si vous voulez, je crois,
42:12le coeur philosophique du problème,
42:14c'est que nous n'avons pas préparé les conditions de la paix
42:16parce que nous avons été faibles
42:17dans notre diplomatie européenne et notre diplomatie nationale.
42:20Vous savez, on a la diplomatie à la carte.
42:22C'est-à-dire qu'on choisit de discuter avec les uns et les autres,
42:24mais pas avec tout le monde. Or, la priorité...
42:26Il faut discuter avec Vladimir Poutine.
42:28Mais il faut évidemment discuter avec la Russie,
42:30parce qu'il faut que notre ministre des Affaires étrangères
42:32discute avec son homologue des Affaires étrangères russe,
42:35comme le fait les États-Unis,
42:36parce que vous voyez, à l'heure où on se parle,
42:38la diplomatie française préfère discuter
42:40avec le nouveau président islamiste syrien,
42:42qui est issu des rangs d'al-Qaïda et de Daesh,
42:44plutôt que de discuter sur les conditions de la paix
42:47à l'est de l'Europe. Donc, vous voyez,
42:48cette diplomatie à la carte, moi, elle ne me convient pas
42:50parce qu'il y a des urgences sur le continent européen.
42:52Et alors, excusez-moi, mais alors qu'on est peut-être
42:55à 2 mm d'une guerre mondiale, qu'avons-nous fait ?
42:58Et ça, c'est un des échecs de la Macronie.
43:00Olga Givernet avec Donald Trump.
43:02Est-ce qu'il faut qu'on ait une diplomatie plus offensive ?
43:04Et y a-t-il, effectivement, comme François Bayrou le laissait suggérer
43:07ce matin, un risque de guerre en Europe
43:09dans les prochains mois, les prochaines années ?
43:11Alors, effectivement, avec Donald Trump qui est arrivé au pouvoir,
43:14et c'est lui qui a changé la donne,
43:15puisque, en fait, il a quand même remis en question le soutien
43:19à l'aide donnée en Ukraine, avant ensuite de dire
43:22que c'est lui qui allait discuter directement
43:23avec Vladimir Poutine.
43:24Donc, en fait, il écarte bien tout le monde.
43:26Il s'assure que, potentiellement, il ne se mouille pas ni avec des moyens.
43:30Donc, je trouve ça assez cavalier, je vous le dirai.
43:32Donc, la question de la diplomatie, elle a été mise en oeuvre
43:34dès le début. Le président Macron a eu plusieurs échanges
43:38au moment du lancement du conflit avec le président Poutine
43:42pour pouvoir trouver des solutions de sortie.
43:44On a pu quand même se dire que ça n'a pas marché.
43:47On a pu quand même se dire que Vladimir Poutine
43:49n'était pas du tout ouvert à cela.
43:51Qu'est-ce qu'il ferait aujourd'hui qui pourrait changer d'avis ?
43:53Peut-être d'avoir un Donald Trump en interlocuteur
43:56qui s'érigerait en tant que médiateur.
44:00Très bien, mais à ce moment-là, que les différents partis
44:02qui puissent s'appuyer sur un médiateur,
44:03eh bien, soient tous d'accord.
44:05Quels sont les objectifs de la négociation ?
44:07Et ça, ce n'est pas le cas.
44:08– Brian Mason, est-ce que la question d'un envoi de troupes
44:11doit être posée aujourd'hui ?
44:13On s'impose depuis le début de ce conflit.
44:15Est-ce qu'il faut se poser cette question aujourd'hui ?
44:17– Non, je ne le crois pas.
44:18Je ne crois qu'il ne faille pas envoyer de soldats français
44:20mourir sur le front de l'Est parce que les Français ne le souhaitent pas,
44:23parce que ce n'est pas évidemment un axe de diplomatie.
44:27On doit se préparer à la paix plutôt qu'à la guerre.
44:30Et c'est évidemment le président Macron
44:31qui avait posé ces conditions-là il y a quelques mois
44:33en disant qu'il voulait ou qu'il réfléchissait
44:34à envoyer des soldats français.
44:36Moi, je ne crois pas que ce soit de la nécessité.
44:38D'une part, parce qu'en effet, dans la diplomatie actuelle
44:41et dans les discussions qu'il y a actuellement,
44:42on se dirige vers un accord.
44:45Quel sera l'accord ? Ça, c'est un autre débat.
44:46– Et quelles frontières, surtout ?
44:48Parce qu'on a le sentiment que les États-Unis seraient d'accord
44:50pour garder les territoires annexés du côté russe.
44:53– Mais à l'heure où je vous parle, ici, tous,
44:55on a les mêmes informations, c'est-à-dire pas grand-chose.
44:58Donc, n'étant pas Madame Irma, j'aurai du mal à vous dire
45:01ce qui va se dessiner dans les prochaines semaines.
45:03Cependant, je ne crois pas qu'il faille envoyer
45:04de troupes françaises et ni européennes
45:07qui aggraveraient, pardon, le conflit, puisqu'autre chose.
45:10– En un mot, Olga Givernel envoie de troupes.
45:12Il faut quand même se poser la question.
45:13Ça ne doit pas être une question taboue.
45:14– Vous savez, la stratégie française, c'est la dissuasion.
45:17Et la dissuasion, c'est de se préparer à la guerre.
45:19– Allez, on va parler de l'affaire Bétharame,
45:21mais pour lui, c'est bel et bien une affaire Bayrou,
45:23puisque Paul Vannier va réinterroger le Premier ministre.
45:27Ce sera sa troisième question au gouvernement sur le sujet.
45:29Il est dans la salle des 4 colonnes, au micro de Stéphanie Despierre.
45:33Paul Vannier, qu'allez-vous demander à François Bayrou ?
45:36– Je vais lui poser des questions très précises
45:37pour, à nouveau, le mettre face à ses déclarations, à ses mensonges.
45:41Le Premier ministre, qui a fait le choix, mardi, mercredi,
45:43de mentir à la représentation nationale,
45:45qui a menti aussi devant les victimes, samedi, à Pau.
45:48Et l'affaire est trop grave.
45:49C'est une affaire de violence pédocriminelle.
45:52Elle engage, au fond, l'action du Premier ministre,
45:55qui était autrefois ministre de l'Education nationale,
45:57député, président du Conseil général.
45:58Et donc, je n'ai aucune intention de le lâcher.
46:00Je suis face à un homme qui a fait le choix du mensonge,
46:04qui a transformé ses mensonges en un mensonge d'Etat.
46:06Nous sommes, aujourd'hui, face à une affaire d'Etat.
46:08Et le Premier ministre doit absolument apporter
46:10beaucoup de réponses aux députés et à travers eux, aux Français.
46:12Le Premier ministre a expliqué
46:14que, quand il était ministre de l'Education nationale,
46:15il avait diligenté une inspection à Notre-Dame-de-Bétarame, en 1996,
46:19et que le rapport n'avait rien signalé d'anormal.
46:23D'abord, il faut faire remarquer que, mardi,
46:25le Premier ministre a nié n'avoir jamais été informé
46:27de quelconque violence que ce soit.
46:29Depuis, il reconnaît avoir commandé un rapport.
46:31Et ce rapport, il faut le lire. Il est accablant pour François Bayrou,
46:34puisqu'il, notamment, évoque des châtiments corporels
46:36qui sont pratiqués sur les enfants, des enfants qui sont placés nus,
46:39la nuit, dans la cour de récréation, pour les punir.
46:41Ce rapport...
46:42Vous l'avez lu ?
46:43Il a été publié par vos confrères du Figaro.
46:45Il indique qu'il y avait des élèves surveillants
46:46dans cet établissement.
46:48Il dit qu'il y a un problème dans la conception de la discipline.
46:50Et M. Bayrou, qui était Premier ministre,
46:51manifestement n'a rien fait de ce rapport.
46:53Qui était ministre de l'Education nationale.
46:56Merci. On écoutera la réponse de François Bayrou
46:58ou l'un de ses ministres tout à l'heure dans l'hémicycle.
47:00Merci beaucoup, Stéphanie Dépierre.
47:03Olga Givarnet, elle peut embarrasser François Bayrou,
47:06cette affaire Bétarame.
47:07On voit que sur les déclarations du Premier ministre,
47:10on les lit aussi avec ce qui s'est passé,
47:13des articles de presse, des rapports,
47:16comme le disait Paul Vannier.
47:17D'abord, effectivement, les témoignages
47:19qui sont remontés sont effroyables.
47:21Et donc, on ne peut être qu'en soutien de cette procédure.
47:25Après, je tiens à faire remarquer que François Bayrou
47:27n'a jamais renié à aller s'exprimer
47:29devant la représentation nationale au niveau des QAG.
47:32Il y a des procédures en cours.
47:33Et je suis sûre que François Bayrou pourra répondre...
47:36Mardi dernier, on semblait comprendre
47:39qu'il n'était au courant de rien.
47:41Là, il dit, si c'est vrai, en 96, j'étais au courant,
47:43d'ailleurs, j'ai commandé un rapport.
47:45Est-ce que, dans ces déclarations, il n'a pas lui aussi un peu
47:48semé le trouble sur ce qu'il savait, à quelle époque et comment ?
47:52Je crois que François Bayrou a besoin peut-être de clarifier,
47:55effectivement, sa position par rapport à une situation
47:58sur laquelle il a été peut-être alerté.
48:02Et je crois qu'il faut vraiment que,
48:03vis-à-vis de la représentation nationale,
48:05il puisse y répondre.
48:06Maintenant, on est aussi dans une situation politique
48:08où toutes les oppositions s'attachent à déstabiliser
48:11le pouvoir en place.
48:12Et quand on veut de la stabilité, quand on veut faire attention,
48:16évidemment, on ne laisse pas les affaires de côté,
48:18mais il faut que le Premier ministre puisse ensuite poursuivre
48:21toujours sa mission de Premier ministre du gouvernement.
48:24Bryan Masson, alors que la sonnerie retentit,
48:27ce qui indique que nous sommes à 10 minutes
48:28de cette séance de questions au gouvernement,
48:30les oppositions de gauche, et notamment insoumises,
48:33à l'offensive sur cette question.
48:35Le Rassemblement national, plus discret,
48:37est-ce que vous, certaines déclarations de François Bayrou
48:40vous choquent ? Vous voulez des précisions du Premier ministre ?
48:43Alors, nous, notre position, elle est claire.
48:45C'est-à-dire que si François Bayrou a menti
48:47à la représentation nationale,
48:48il va en effet devoir s'expliquer.
48:50Mais contrairement à la France insoumise,
48:52ce que j'ai envie d'appeler la France inquisitriste,
48:54nous ne sommes ni juge ni procureur.
48:56La justice devra trancher sur ce qu'il s'est passé
49:00et sur oui ou non François Bayrou était au courant.
49:03Encore une fois, moi, j'invite plutôt au calme,
49:06à la réflexion, à plutôt poser les bonnes questions.
49:09Ca, il le faut, c'est le rôle des parlementaires,
49:11mais je ne suis pas, encore une fois,
49:13et nous ne sommes pas ni juge ni procureur,
49:15donc laissons les choses faire, laissons la justice faire,
49:18et si François Bayrou a menti, oui, dans ce cas-là,
49:20ça posera une grande difficulté.
49:21Il y a une enquête, puisqu'on l'a dit,
49:23il y a une centaine de plaintes qui ont été déposées,
49:24mais pour l'instant, cette enquête,
49:26elle ne sera pas spécifiquement sur ce que savait ou non
49:28le Premier ministre.
49:29Est-ce que c'est aussi le rôle de la représentation nationale,
49:32peut-être par le biais d'une commission d'enquête,
49:34de s'interroger aussi sur cette question ?
49:36Sans doute ou sans doute pas.
49:37Chaque parlementaire et chaque groupe parlementaire
49:40est libre de ses actions, de ses choix
49:42et surtout de ses propos.
49:43Et moi, j'invite à la liberté
49:46et chacun fait bien comme il veut.
49:48Nous, on a notre ligne au groupe Rassemblement national,
49:50on l'a dit, on l'a répété.
49:51Cette affaire, elle devra être tranchée, évidemment.
49:54François Bayrou est invité, cet après-midi, visiblement,
49:56à s'exprimer une nouvelle fois.
49:57J'espère, moi, qu'en tant que Premier ministre,
49:59il n'est pas menti à la représentation nationale
50:01parce que ça ferait tâche.
50:03Olga Givernet, on s'aperçoit que l'établissement
50:05n'a jamais été contrôlé.
50:07Il fera l'objet d'une inspection, on en connaît la date,
50:09ce qui peut paraître un peu étonnant
50:10puisque ça enlève peut-être un effet de surprise aussi
50:13quand on connaît cette date autant en avance.
50:16Si les langues sont peut-être déliées au fil des années,
50:19il semble quand même étonnant qu'un établissement pareil
50:21n'ait pas été inspecté plus tôt.
50:23Écoutez, normalement, les inspections...
50:25Alors, je ne suis pas spécialiste de l'éducation nationale,
50:28mais elles se font, comme vous le disiez,
50:29de manière un peu... par surprise,
50:31et puis pas forcément de manière tout à fait récurrente.
50:34Donc, cette question-là doit être, normalement,
50:36sur l'aspect pédagogique et sur...
50:39Mais aussi, la question des encadrements
50:40peut être mise à jour.
50:43Donc, qu'on ait pu entendre parler de ces témoignages,
50:46maintenant, on n'en avait pas entendu parler.
50:47Si, ce n'était pas François Bayrou qui est Premier ministre.
50:51Alors, il y a déjà eu des articles de presse,
50:53depuis un an, depuis la constitution
50:55des associations de victimes.
50:56Ils relatent, effectivement, ces témoignages.
50:58Ils ont tout intérêt à porter la voix des victimes
51:01et à trouver justice dans ce qui se font.
51:03Effectivement, là, ça prend une donnée bien nationale,
51:06étant donné que le Premier ministre est maire du secteur.
51:10Bryan Masson, la gauche, les Insoumis,
51:12veulent une commission d'enquête, plus globalement,
51:14pour contrôler ces établissements privés.
51:18Il y en a plusieurs, effectivement.
51:20On voit que dans des établissements privés,
51:21parfois des établissements privés catholiques,
51:23comme celui-ci, il y a eu toute une omerta.
51:25Je vous coupe. Veuillez m'excuser.
51:27On va écouter le patron du groupe de la droite républicaine
51:29qui s'exprime sur la nomination de Richard Ferrand.
51:31Parfait. Merci beaucoup.
51:35C'est bon pour tout le monde ? Allez, c'est parfait.
51:39Les députés, les Républicains ont décidé, à l'unanimité,
51:43de s'opposer à la nomination de Richard Ferrand
51:45à la tête du Conseil constitutionnel.
51:48C'est une personnalité qui pose un problème d'éthique,
51:51qui pose un problème d'impartialité
51:54et qui pose un problème parce qu'il n'a pas d'expertise juridique.
51:58Le risque, c'est qu'avec Richard Ferrand
52:00se reproduise ce qu'on a connu avec Laurent Fabius,
52:03c'est-à-dire tout simplement un Conseil constitutionnel
52:06qui ne juge plus en droit, mais avec une dérive idéologique.
52:10Et c'est ainsi, par exemple, que la loi sur l'immigration
52:12a été vidée de sa portée.
52:14C'est donc la raison de l'opposition unanime
52:18de tous les députés, les Républicains
52:19de l'Assemblée nationale.
52:21Nous pensons que pour ce poste fondamental
52:23dans nos institutions, il faut une personnalité
52:26avec plus d'indépendance et plus d'impartialité.
52:30Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent aujourd'hui
52:32que Richard Ferrand est le cote-cassée de votre guérindale ?
52:34Merci à vous, merci beaucoup.
52:35Vous n'avez pas plein à réclamer le sort des communs ?
52:37Allez, une déclaration ciselée, très courte,
52:40du patron du groupe de la droite républicaine.
52:42Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'ils vont voter contre
52:44la nomination de Richard Ferrand,
52:46proposée par Emmanuel Macron, je le rappelle.
52:48Il parle évidemment au nom des députés.
52:50On verra si c'est exactement la même chose côté Sénat,
52:52puisqu'on le rappelle, c'est l'opposition des deux chambres
52:55qui peut invalider.
52:56C'est une déclaration de guerre de la droite.
52:57Olga Givernay, je le rappelle, Laurent Wauquiez,
52:59il n'est plus dans l'opposition.
53:00Normalement, vous gouvernez avec la droite.
53:03Et nous parlons de socle commun,
53:04mais vous savez qu'il y a eu quelques coups de canif
53:06dans ce socle commun depuis le début.
53:08La question qui porte sur Richard Ferrand,
53:10d'abord, Richard Ferrand est tout à fait fondé
53:12à pouvoir présider ce Conseil constitutionnel.
53:14Il a été président de l'Assemblée nationale.
53:17Il connaît très bien le fonctionnement
53:18de nos institutions et il a une éthique,
53:21et moi, je le sais.
53:22Mais il est proche, un proche parmi les proches,
53:24un ami du président de la République.
53:26Il faut pouvoir avoir ce type de personnes
53:30qui soient conscients de l'enjeu de la République
53:33et des institutions au sein du Conseil constitutionnel.
53:36Donc moi, je pense que c'est la bonne personne.
53:38J'inviterais les Républicains à revoir leur position,
53:41à ne peut-être pas en faire une généralité
53:44et à vraiment discuter sur les conditions
53:47de cette présidence du Conseil constitutionnel.
53:49Brian Masson, quelle sera la position
53:51des députés du Rassemblement national ?
53:53Je rappelle, Richard Ferrand est auditionné
53:54par la Commission des lois.
53:56Les commissaires aux lois votent,
53:57puis il va au Sénat, même exercice.
53:59Que feront les députés RN ?
54:01Nous nous déclarerons dans les prochaines heures,
54:04voire demain, puisque je vous rappelle
54:06que demain, aux commissions des lois,
54:07dès 8h30, nous auditionnerons Richard Ferrand.
54:10Ce sera à suivre sur LCP, je le rappelle à nos téléspectateurs.
54:13Les commissaires aux lois lui poseront des questions,
54:15le groupe RN lui posera des questions,
54:17et évidemment, des questions sur son impartialité ou pas.
54:20Lorsqu'il devra diriger la présidence
54:22du Conseil constitutionnel, est-ce qu'on verra
54:25qu'il est un proche d'Emmanuel Macron
54:26ou est-ce qu'il sera impartial ?
54:28Donc les questions que lui nous poseront,
54:29nous attendrons des réponses claires,
54:30et c'est ainsi que nous prendrons notre décision.
54:32Olga Givernet ?
54:33Moi, simplement de dire que Laurent Wauquiez,
54:34qui remet en cause les décisions du Conseil constitutionnel,
54:38notamment sur la loi immigration,
54:41parce que ça ne leur plaît pas,
54:42je trouve que c'est dangereux,
54:44c'est dangereux pour nos institutions.
54:45Ça monte les Français contre des institutions
54:48qui sont là, qui sont solides et qui tiennent bon
54:50pendant les crises que nous passons.
54:52Et on voit François Bayrou, le Premier ministre,
54:54qui entre par la Cour d'honneur.
54:55C'est bien le président de la République,
54:57Emmanuel Macron, qui a proposé la candidature de Richard Ferrand.
55:00Brian Masson, il y a un enjeu pour le Rassemblement national,
55:02puisque le Conseil constitutionnel sera amené à se prononcer
55:06sur la fameuse peine d'exécution provisoire.
55:09Ça concerne au Premier chef, la présidente de votre groupe.
55:13Est-ce que vous avez intérêt, finalement,
55:15à ce que ce soit un proche du président de la République
55:17pour accuser ensuite le Conseil constitutionnel
55:20d'interférer aussi dans cette campagne ?
55:22Dans des décisions aussi importantes,
55:23on ne fait pas ce genre de stratégie.
55:25Pour nous, ce qui compte, c'est la préservation
55:27de l'impartialité du Conseil constitutionnel.
55:29C'est de savoir si les personnes proposées seront au bon poste,
55:32au bon endroit, pour l'intérêt des Françaises et des Français
55:35et pour l'intérêt de notre régime républicain.
55:37C'est comme cela qu'on réfléchit.
55:39Après, chacun prendra ses responsabilités.
55:41Demain, on a des questions à faire valoir,
55:43des questions importantes qui intéressent les Français,
55:46et on se prononcera en fonction de ces questions.
55:47Olga Givernail a sous-estimé le risque Emmanuel Macron.
55:50Au début, apparemment, on pensait que ça allait passer facilement.
55:53On voit que c'est plus compliqué que prévu.
55:55Est-ce que ce n'était pas un peu optimiste de penser
55:57que personne n'allait s'opposer à cette nomination ?
55:59Si on pense à Richard Ferrand, évidemment,
56:01la personne ne fait aucun doute sur sa capacité
56:03à présider ce Conseil constitutionnel.
56:05Mais il y a des positions politiques qui se font
56:07entendre, justement, dans un contexte qui est instable,
56:10et cela ne devrait pas rentrer en compte
56:12dans ce genre de décision.
56:14Olga Givernail, Brian Masson, merci beaucoup.
56:16Je vous libère, puisque vous avez encore 2-3 minutes
56:18pour rentrer dans l'hémicycle
56:19avant la séance des questions au gouvernement.
56:21D'ailleurs, Marco Pommier, vous, qui êtes dans la Cour d'honneur
56:23et qui avez tout suivi, quels seront les thèmes
56:25abordés par les députés ?
56:29Oui, avec un Premier ministre à nouveau dans le viseur de la gauche
56:32cet après-midi sur l'affaire Betaram.
56:34François Bayrou soupçonnait d'avoir couvert
56:36les violences sexuelles sur des élèves de Notre-Dame de Betaram
56:39entre 1970 et 1990.
56:42Le Premier ministre a nié à deux reprises
56:44la semaine dernière à l'Assemblée nationale.
56:46Va-t-il aborder le sujet cette semaine ?
56:48Réponse dans quelques minutes.
56:50Autre sujet, la situation internationale
56:52avec la fin des pourparlers américano-russes,
56:56avec l'inquiétude des Européens sur l'Ukraine,
57:00bien sûr, d'être exclus des négociations sur l'Ukraine.
57:04On parlera aussi de la carte scolaire de 2025.
57:07Elle est contestée.
57:08Autre sujet, l'attaque de l'ultra-droite
57:10sur une association de travailleurs turcs.
57:13Les faits se sont déroulés dimanche à Paris.
57:15Merci beaucoup, Marco Pomier.
57:17Regardez ces images de Marion Goussiès.
57:19Nous sommes en direct de la salle des Pas Perdus,
57:21à quelques minutes de la séance des questions au gouvernement.
57:24Ici, tout est prêt, les visiteurs sont installés,
57:27la garde républicaine est prête.
57:28On attend l'arrivée de la présidente de l'Assemblée nationale.
57:31On a juste le temps de vous retrouver, Clément Perrault,
57:32celle des quatre colonnes.
57:34Quelle est l'ambiance ? Quels sont les sujets abordés ?
57:36Au carrefour, justement,
57:37des rencontres entre députés et journalistes.
57:39Oui, nous sommes juste à l'endroit
57:41où les députés arrivent dans l'hémicycle.
57:42Et vous le voyez, de nombreux confrères sont présents.
57:45Ils sont pour beaucoup venus, notamment,
57:46écouter la déclaration de Laurent Wauquiez.
57:48C'était sur notre antenne, il y a quelques minutes,
57:50Laurent Wauquiez qui a annoncé que les députés, les Républicains,
57:53voteront contre la nomination de Richard Ferrand
57:56à la présidence du Conseil constitutionnel.
57:58Ça s'annonce vraiment un vote à suspense.
58:01Ce sera à suivre demain à partir de 8h30 sur notre antenne.
58:04Évidemment, Clément, grosse journée demain à l'Assemblée nationale.
58:08On sera ensemble pour l'audition de Richard Ferrand.
58:11On vivra en direct les résultats.
58:14On se retrouvera pour la séance des questions au gouvernement.
58:16Et puis, il y aura aussi la motion de censure
58:18sur nos réseaux sociaux.
58:20Mais on revient à cette journée du mardi
58:22avec cette séance de questions au gouvernement.
58:25Beaucoup de visiteurs,
58:26beaucoup d'enfants aussi présents dans cette salle.
58:28Vous savez, c'est les vacances scolaires pour certaines zones.
58:30Et puis, il y a les stages.
58:32En ce moment, l'Assemblée accueille des stagiaires et des visiteurs.
58:36Les portables sont de sortie, prêts à immortaliser ce moment.
58:41C'est un protocole qu'on vit ensemble en direct chaque mardi.
58:44La traversée de la salle des pas perdue
58:46par la présidente de l'Assemblée nationale,
58:48Yael Broun-Pivet.
58:49...
59:11Et aujourd'hui, dans quelques instants,
59:14les députés réinterrogeront le Premier ministre
59:17sur l'affaire Bétharame.
59:18Il y aura une question de Marine Le Pen.
59:20On découvrira le thème en direct ensemble.
59:23Des questions aussi sur la carte scolaire
59:24et plus généralement sur la situation internationale.
59:27La droite va aussi monter au créneau
59:29sur la nomination de Richard Ferrand.
59:31Elle est proposée par Emmanuel Macron.