Quelques jours après que les autorités sanitaires ont retiré les personnes de 65 ans et plus de la campagne de vaccination contre le Chikungunya, les députés réunionnais demandent des comptes. Les élus ultramarins évoquent pour l'une, une « crise mal gérée » et des habitants « abandonnés », pour l'autre, un gouvernement qui « favorise l'appauvrissement » des Outre-mer. Le gouvernement s'est défendu d'avoir abandonné la population, et appelle à « être juste ».
Un autre thème s'est démarqué ce mercredi 30 avril : celui de la santé mentale des jeunes, un an après le meurtre de Matisse à Châteauroux et quelques jours après la mort de Lorène, tuée par l'un de ses camarades à Nantes. Le ministre de la Santé a appelé à la protection et à une meilleure prise en charge de la santé mentale.
Le gouvernement a été interrogé sur le budget de l'État et notamment celui consacré à la ruralité. Après s'être vu reprocher l'existence d'une « quinzaine de ministères en trop », la ministre des Comptes publics a assuré partager le constat d'une nécessité de réduire la dépense publique. Le ministre de l'Économie, interrogé sur l'abaissement du seuil d'exonération de TVA pour les auto-entrepreneurs, suspendu cet hiver, a annoncé que les débats reprendraient pour le budget 2026, avec une « réforme plus équilibrée ».
Plus largement, le gouvernement a également été interrogé sur son « sens des priorités » au vu des textes inscrits à l'ordre du jour. Les ministres ont également été sollicités sur la régulation du e-commerce en France face à la concurrence déloyale, notamment chinoise, ou encore sur la situation de la sidérurgie française. Enfin, les députés ont abordé les thèmes du 1er mai, seul jour obligatoirement chômé en France, et la situation de la Nouvelle-Calédonie et de son corps électoral.
Un autre thème s'est démarqué ce mercredi 30 avril : celui de la santé mentale des jeunes, un an après le meurtre de Matisse à Châteauroux et quelques jours après la mort de Lorène, tuée par l'un de ses camarades à Nantes. Le ministre de la Santé a appelé à la protection et à une meilleure prise en charge de la santé mentale.
Le gouvernement a été interrogé sur le budget de l'État et notamment celui consacré à la ruralité. Après s'être vu reprocher l'existence d'une « quinzaine de ministères en trop », la ministre des Comptes publics a assuré partager le constat d'une nécessité de réduire la dépense publique. Le ministre de l'Économie, interrogé sur l'abaissement du seuil d'exonération de TVA pour les auto-entrepreneurs, suspendu cet hiver, a annoncé que les débats reprendraient pour le budget 2026, avec une « réforme plus équilibrée ».
Plus largement, le gouvernement a également été interrogé sur son « sens des priorités » au vu des textes inscrits à l'ordre du jour. Les ministres ont également été sollicités sur la régulation du e-commerce en France face à la concurrence déloyale, notamment chinoise, ou encore sur la situation de la sidérurgie française. Enfin, les députés ont abordé les thèmes du 1er mai, seul jour obligatoirement chômé en France, et la situation de la Nouvelle-Calédonie et de son corps électoral.
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00:00Bonjour à tous, la séance est ouverte. L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:08La première va être posée par monsieur Hubert Brigand pour le groupe droite républicaine.
00:19Ma question s'adresse à monsieur le Premier ministre où je choisirai le ministre qui va pouvoir me répondre.
00:23Des économies, oui bien sûr, mais pas sur le dos des retraités, ni en augmentant les impôts.
00:31J'ai l'impression que monsieur Lombard découvre qu'il faut faire 40 à 50 milliards d'économies.
00:36Il y a longtemps que les Français le savent. Donc on serre les boulons, on arrête la gabegie et on arrête les dépenses inutiles.
00:42Vous direz aussi, monsieur le Premier ministre, à monsieur Ferracci qu'il y a beaucoup d'entreprises qui veulent s'installer en France.
00:49à Dunkerque peut-être où il faudra créer des bâtiments en région parisienne, la Fosse-sur-Mer.
00:54Dans ma circonscription, on licencie à Tour de Bras. On a des bâtiments opérationnels vides qui peuvent accueillir tout de suite des entreprises.
01:02Donc le message à faire passer. Des emplois, on en a besoin.
01:07Monsieur Darmanin le sait, ça fait des années que je réclame sur mon territoire un établissement pénitentiaire.
01:12J'aimerais que monsieur Darmanin soit plus efficace que ses prédécesseurs, qu'il arrête de me mener en bateau, qu'il me reçoive et que je lui explique quel est notre vrai dossier.
01:20Mais pas une cabane en prépabriquée ni en planche. Une vraie prison.
01:24Et enfin, monsieur le Premier ministre, la ruralité, ce n'est pas madame Gattel. C'est moi. C'est Hubert Brigand.
01:31Dans ma circonscription, 332 communes. 332 communes de moins de 1 000 habitants. Qui dit mieux ? 135 km du nord au sud.
01:40La loi que vous avez voulu faire passer en douce, sans avouer quel était l'objectif final, elle m'est restée en travers de la gorge.
01:47Et le monde rural, pareil. Voilà.
01:50Pour terminer, monsieur le Premier ministre, si vous voulez faire des économies, je pense qu'il y a une quinzaine de ministères en trop.
01:56Ça ferait des économies pour conserver nos écoles en milieu rural, sauver nos lycées en milieu rural, créer des postes dans les hôpitaux.
02:03Monsieur le Premier ministre, quelle est votre position sur ces mesures de bon sens issues du monde rural ?
02:09Merci beaucoup, mon cher collègue. La parole est à madame Amélie de Montchalin, ministre en charge des comptes publics.
02:17Merci, madame la présidente.
02:18Monsieur le député, nous partageons un constat.
02:22Effectivement, il nous faut réduire la dépense publique.
02:25Effectivement, le Premier ministre et ce gouvernement n'ont aucune intention de créer de nouveaux impôts.
02:31Et c'est bien par la réduction de nos dépenses que nous reprendrons notre objectif, qui est de retrouver 3% de déficit d'ici 2029 et 4,6% de déficit l'an prochain.
02:43Vous parlez de ruralité.
02:45Notre vision des choses, c'est qu'il y a des choses qui fonctionnent très bien, qui ont été par exemple les maisons France Service.
02:51Et les maisons France Service, ça fonctionne très bien et je dois dire que c'est partagé avec les collectivités et que c'est budgétairement très responsable et très raisonnable.
02:59Et donc le Premier ministre a lancé quoi ?
03:01Une revue précise, mission par mission, ministère par ministère, pour se dire au fond qu'est-ce qui marche, qu'est-ce que les Français attendent, comment on doit s'organiser,
03:10comment on doit redonner de la lisibilité à l'action publique parce que les Français, c'est bien de leur argent qu'on parle, il n'y a pas d'argent public, il n'y a pas d'argent de l'Etat, il n'y a que l'argent des Français.
03:19Et notre vision, c'est qu'il n'y a pas d'argent magique, c'est qu'il n'y a pas d'impôt magique et que c'est bien en travaillant par cette vision de l'organisation de la dépense qu'on va y arriver.
03:28Ensuite, vous avez fait un point sur les locaux qui peuvent accueillir des industriels.
03:32Tous France, le 19 mai prochain, c'est la grande réunion où nous accueillerons tous les industriels du monde qui veulent s'installer en France.
03:39Il est très précieux que nous ayons cette liste de bâtiments, ça s'appelle les sites clés en main.
03:43Les préfets, vous pouvez les informer, sont prêts à nous les lister parce que quand nous rencontrons les entreprises, nous ensuite facilitons leur installation.
03:50Pourquoi ces clés, monsieur le député ? Vous avez raison.
03:52Parce qu'il n'y a aucun déficit, aucune équation budgétaire qui ne tienne si d'abord et avant tout, nous ne nous préoccupons pas du travail, de l'industrie, de l'emploi, de la création de richesses.
04:05Et c'est donc bien pour ça que ce gouvernement a un objectif, ne pas alourdir les charges sur les entreprises, soutenir le travail, remettre au travail les jeunes qu'ils souhaitent, remettre au travail les seigneurs qu'ils souhaitent.
04:15C'est bon pour la ruralité, c'est bon pour la France.
04:18Merci beaucoup, madame la ministre. Monsieur le député ?
04:21Oui, monsieur le député, je ne suis pas vraiment satisfait de la réponse et je suis un peu déçu, monsieur le ministre, premier ministre.
04:26Vous répondez d'habitude toujours. Et là, c'était le monde rural qui vous parlait. Je suis un peu vexé que vous ayez méprisé le monde rural à ce point-là.
04:33Je vous remercie. La parole est à présent à madame Catherine Hervieux pour le groupe écologiste.
04:40Madame la présidente, monsieur le Premier ministre, notre pays fait face à des défis colossaux, crise climatique, effondrement du vivant, explosion de la précarité et des inégalités,
04:55des urgences vitales que notre groupe porte sans relâche dans cet hémicycle.
05:00Et pourtant, au regard du choix des textes mis à l'ordre du jour à l'Assemblée nationale, de leur empilement, des changements d'agenda,
05:07se pose clairement la question du sens des priorités de votre gouvernement.
05:12Cette organisation ou des organisations sèment le doute sur votre capacité à définir des priorités claires pour protéger notre pays.
05:19Car que voit-on ? Un projet de loi simplification écrit à l'âge, sans vision, qui obstrue le calendrier parlementaire au nom d'une prétendue efficacité administrative.
05:30Une loi sur l'audiovisuel public en sursuit que personne ne veut et qui nous affaiblira face aux influences et aux ingérences étrangères.
05:38Une loi du plomb dangereuse à l'heure où explosent les cancers et les maladies liées aux pesticides.
05:43Et pendant que votre gouvernement tergiverse, la France est attaquée.
05:47Nos hôpitaux, nos collectivités, nos entreprises sont la cible de cyberattaques massives ou d'actes de sabotage.
05:54Le rapport de la CNIC publié hier est sans appel.
05:57Le SGDSN et l'ANSI tirent la sonnette d'alarme.
06:00Mais votre gouvernement, lui, regarde ailleurs.
06:03Pire, il continue à faiblir les capacités de résistance du pays par des coupes budgétaires drastiques.
06:08Il repousse s'inédier l'examen de proposition de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité.
06:17Or, nous avons besoin de visibilité chaque jour qui passe, mettant en danger la population exposée à des risques d'accidents industriels, y compris nucléaires,
06:25à des attaques cyber, notamment dans les hôpitaux, dans les secteurs bancaires.
06:30Alors, sécuriser nos activités d'importance vitale, c'est indispensable.
06:35Faut-il attendre un blackout, une paradisie d'un service public essentiel pour réagir ?
06:40Quelles actions concrètes comptez-vous prendre pour préparer le pays, aider les acteurs publics et privés face aux défis de notre temps ?
06:47Merci beaucoup, ma chère collègue.
06:50La parole est à monsieur Patrick Mignola, ministre en charge des Relations avec le Parlement.
06:54Merci, madame la présidente, messieurs les députés, madame la députée.
07:00Il est important, suite à votre question, de pouvoir rappeler ce qu'ont été les priorités du gouvernement depuis son installation autour du Premier ministre.
07:10Depuis le mois de janvier, après les textes budgétaires, nous avons tenu à faire voter les lois agricoles qui correspondaient à des promesses qui avaient été faites il y a une année.
07:19Puis ensuite, une série de lois sur les collectivités locales, puisque nous sommes à un an des élections locales et il convenait de donner aux élus et aux futurs élus les règles du jeu sur lesquelles ils pourraient appuyer leur projet de territoire.
07:32Ensuite, nous avons travaillé sur un bloc régalien.
07:34Vous avez voté hier la loi sur le narcotrafic.
07:37Dans quelques jours, ce sera la loi justice des mineurs.
07:39La loi simplification est en cours et nous espérons pouvoir la terminer au moins à la fin du mois.
07:45Puis le mois de mai sera consacré aux textes sociétaux avec les soins palliatifs et l'aide active à mourir.
07:51Au mois de juin, ce sera la programmation pluriannuelle de l'énergie et maillot de 2.
07:56J'entends votre observation sur le fait que cette cohérence n'est pas toujours identifiée par nos concitoyens.
08:02Et pour cause, le gouvernement ne dispose que d'une à deux semaines par mois d'ordre du jour gouvernemental.
08:09Mais pour autant, le Premier ministre a tenu pour sa part à avoir quelques fils rouges qui relèvent plus de l'ordre réglementaire.
08:16Je veux rappeler notamment les initiatives qui ont été prises avec la ministre d'Etat sur les questions de l'école, de l'éducation nationale, la formation des enseignants.
08:22La semaine dernière sur la santé et l'accès aux soins pour que dans le mois qui vient des propositions très concrètes soient effectuées aux côtés des élus locaux.
08:33Et puis également le sujet du logement et évidemment le grand sujet qui nous attend qui est celui, comme le disait votre collègue de Côte d'Or à l'instant, celui de la réforme de l'Etat et du budget.
08:42Il va de soi que sur les autres semaines, à peu près partagées à parité avec le gouvernement, les députés que vous êtes ont tout loisir de placer à leur initiative d'autres textes que le gouvernement accompagnera.
08:56Je vous remercie, monsieur le ministre. La parole est à madame Sophie Mette pour le groupe démocrate.
09:03Merci, madame la présidente. Ma question s'adresse à monsieur Eric Lombard, ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.
09:10Vous vous êtes rendu hier au centre de tri à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle pour évoquer un sujet absolument essentiel pour le quotidien des consommateurs français et européens,
09:20celui de la régulation et de la sécurité du e-commerce.
09:24Essentiel parce qu'il s'agit d'un enjeu pour nos commerces de proximité, essentiel parce qu'il s'agit d'un enjeu de sécurité pour les consommateurs.
09:31Enfin, essentiel parce que nous sommes porteurs d'exigences en matière de santé publique, sociale et environnementale
09:38et que nous devons protéger nos entreprises et nos consommateurs de la contrefaçon.
09:43C'est d'autant plus vrai dans un contexte de guerre commerciale que Donald Trump a engagé en ciblant notamment massivement les importations chinoises.
09:51Cela va avoir un impact immédiat en exposant le marché européen à un risque de report massif des flux commerciaux.
09:57Les petits colis venus principalement de Chine introduits à des prix défiant toute concurrence via des plateformes numériques
10:04pourraient affluer encore plus massivement sur notre territoire qui en reçoit déjà 800 millions chaque année.
10:11C'est la raison pour laquelle vous avez présenté hier un plan d'action pour la régulation et la sécurité du e-commerce.
10:18Ce plan d'action que nous soutenons prévoit des mesures concrètes afin que nos règles soient enfin respectées
10:25dont les plus fortes nécessiteront d'être prises au niveau européen.
10:29Je pense notamment à la volonté française de mettre fin à l'exemption des droits de douane pour les petits colis
10:35dans le cadre de la réforme de l'union douanière intervenant en 2028
10:39ainsi que l'instauration à partir de 2026 d'un mécanisme de contribution sous forme de frais de gestion forfaitaire
10:46appliqués à chaque colis entrant en Europe pour financer nos contrôles.
10:51Monsieur le ministre, pouvez-vous nous préciser le calendrier et les contours de ces mesures
10:55et nous indiquer comment la France va agir à l'échelle européenne pour répondre à ce défi
11:01et protéger au mieux nos concitoyens et nos entreprises ? Je vous remercie.
11:06Merci beaucoup Madame la députée. La parole est à Madame Amélie de Montchalin, ministre en charge du Compte public.
11:11Merci Madame la Présidente. Madame la députée, vous avez raison, il s'agit bien de protection.
11:18Protection d'abord des Français. Nous avons 94% de ces 800 millions d'articles aujourd'hui qui sont non conformes
11:26et d'abord non conformes en termes de sécurité. Nous parlons d'articles qui incendient nos maisons,
11:32nous parlons de produits cosmétiques qui rendent nos Français concitoyens malades,
11:39nous parlons de jouets qui sont toxiques pour nos enfants. D'abord, il s'agit donc de faire respecter nos normes.
11:45La deuxième protection, c'est celle de nos entreprises. Parce que derrière, Véronique Louvagie, ministre des PME du Commerce,
11:52pourrait vous en parler, ce sont nos commerçants qui sont en danger.
11:55C'est aussi nos marques, nos belles marques françaises qui sont en danger parce qu'il y a la contrefaçon.
12:00Et puis le troisième risque, c'est un risque pour les finances publiques, parce qu'il y a une sous-déclaration massive,
12:05il y a de la fraude à la TVA, mais il y a aussi de la fraude au droit de douane.
12:09Notre projet est le suivant. Faire en sorte que nous protégeons les Français et que les contrôles aient lieu.
12:15Les douaniers font leur travail, parce que les plateformes ne font pas leur travail.
12:18Et donc nous devons financer des contrôles beaucoup plus massifs, même avant la mise en place des mesures de l'union douanière
12:25que nous défendons, notamment le passage au premier euro des frais et des droits de douane.
12:30Comment nous allons le faire ? En européen, le plus rapidement possible, en faisant payer aux plateformes les contrôles qu'elles devraient faire elles-mêmes,
12:38parce que je ne souhaite pas, je crois que personne ici ne souhaite, faire payer aux contribuables français, aux honnêtes contribuables français,
12:44le coût des contrôles que les plateformes, notamment chinoises, devraient faire.
12:47Mon homologue néerlandais est très motivé pour le porter avec moi.
12:52Les Allemands en ont fait une priorité de leur contrat de coalition.
12:55Et je vous annonce que la France, dans les prochaines semaines, réunira tous les ministres en charge de cette question au niveau européen
13:01pour que nous nous coordonnions, que nous agissions, que nous protégeons notre économie,
13:06mais que surtout, nous protégeons les consommateurs qui, parfois, ne se rendent pas compte
13:10que derrière des prix défiant toute concurrence, ils se mettent eux-mêmes en danger.
13:14Merci beaucoup, madame la ministre. La parole est à présent à monsieur Salvatore Castiglione pour le groupe IOT.
13:21Merci, madame la présidente. Ma question s'adresse à madame la ministre du Travail.
13:25Madame la ministre, si les boulangeries et les fleuristes tenus uniquement par le gérant pour ouvrir le 1er mai,
13:31il existe un plus juridique concernant ceux qui souhaiteraient faire travailler leurs salariés.
13:35En effet, le Code du Travail précise que les établissements et services pour lesquels la continuité de l'activité était indispensable
13:42ne sont pas concernés par les obligations de ne pas travailler le 1er mai.
13:47Mais le texte ne donne pour exemple que les hôpitaux et les transports
13:51et ne fixe pas la liste exhaustive de ces services dits indispensables.
13:56Pendant longtemps, ceux qui bénéficiaient déjà de la dérogation au repos dominical
14:00étaient considérés comme pouvant entrer dans cette liste.
14:04Mais une décision de la Cour de cassation de 2006 a remis en cause cette hypothèse.
14:09Résultat, nos boulangers, nos fleuristes, qui exercent une activité ô combien utile,
14:15n'ont pas le droit techniquement de faire travailler leurs salariés le 1er mai.
14:19Pourtant, la vente du muguet représente la deuxième ou troisième plus grosse journée de l'année
14:23en termes des ventes pour les fleuristes, qui subissent de plus la concurrence déloyale de la vente à la sauvette.
14:29Cette journée représente un chiffre d'affaires de 19,4 millions d'euros pour l'ensemble du secteur.
14:35Autrement dit, c'est 1,9 million d'euros de TVA collectés pour les recettes de l'Etat
14:40contre zéro quand la vente se fait en commerce illégal.
14:45Alors, j'ai bien entendu, Madame la Ministre, que vous souteniez la proposition de loi des sénateurs centristes
14:51ainsi que certaines initiatives des députés pour changer les législations en la matière.
14:56Mais celle-ci ne s'appliquera qu'en mai 2026 ou plus tôt.
15:01Alors, à la veille du 1er mai 2025, ces commerçants veulent savoir s'ils peuvent ouvrir sans craindre
15:07une amende afin de réaliser un chiffre d'affaires dont ils ont besoin,
15:11sachant toutes les difficultés dont ils doivent faire face depuis la Covid.
15:14Madame la Ministre, comme des millions de Français, j'en appelle au bon sens.
15:18J'appelle, nous appelons un moratoire de verbalisation cette année pour ce type de commerce.
15:24C'est ce qu'attendent nos boulangers, nos fleuristes, pour ouvrir en toute quiétude.
15:27Je vous remercie.
15:28Merci beaucoup, Monsieur le député.
15:30La parole est à Madame Véronique Louvagier, ministre en charge du commerce, de l'artisanat et des PME.
15:37Merci, Madame la Présidente.
15:38Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le député Salvatore Castiglione.
15:42En tant que ministre du commerce et de l'artisanat, je partage votre préoccupation.
15:46Comme vous l'avez dit, la loi prévoit que le 1er mai est un jour férié, chômé et payé.
15:52En revanche, les artisans, boulangers et fleuristes que vous avez cités peuvent travailler eux-mêmes le 1er mai.
15:58La restriction porte sur les salariés qui doivent bénéficier du 1er mai comme un jour férié, chômé et payé.
16:04Il y a un certain nombre d'exceptions que vous avez citées pour les salariés qui travaillent dans des établissements et des services
16:11qui ne peuvent interrompre leur activité.
16:13Ce sont par exemple les cas des EHPAD, des hôpitaux, des services de secours et des transports.
16:19Mais le code de travail n'institue aucune dérogation générale.
16:24Aussi, il revient à chaque employeur de justifier au cas par cas que son activité est indispensable localement
16:31pour la satisfaction des besoins essentiels du public.
16:35Les boulangers et les fleuristes, comme d'autres professions, expriment leurs préoccupations.
16:38Une préoccupation d'ailleurs légitime face à cette situation de flou juridique.
16:44J'apporte tout mon soutien à une clarification législative souhaitée et souhaitable,
16:49tout comme Catherine Vautrin et Astrid Panosian-Bouvé.
16:52Je salue d'ailleurs les initiatives parlementaires.
16:55Ici, sur ces bandes, un certain nombre de députés.
16:58Je pense par exemple à Olivier Marlex et Alexandre Portier.
17:00Tout comme celle des initiatives des sénateurs centristes que vous avez citées.
17:05Mais comme vous le savez, ce que la loi a fait, seule la loi peut le défaire.
17:10Et donc, bien entendu, cette clarification ne pourra avoir lieu avant demain, avant le 1er mai 2025,
17:16au regard du temps parlementaire.
17:18C'est pour cela que, depuis plusieurs semaines, nous avons pris en considération
17:21les préoccupations des boulangers et des artisans,
17:24en invitant les fédérations locales à se rapprocher des services locaux de l'Etat,
17:29donc des services de la préfecture, de leur département.
17:32Il s'agit d'apprécier le besoin d'une couverture territoriale minimale,
17:36notamment pour répondre aux besoins alimentaires de la population.
17:40Je vous remercie.
17:40Merci beaucoup, Madame la Ministre.
17:43La parole est à présent à Monsieur François Jolivet pour le Dépau Rizot.
17:47Merci, Madame la Présidente.
17:50Monsieur le Ministre, le 27 avril 2024, à Châteauroux,
17:53Matisse, 15 ans, était tuée de plusieurs coups de couteau.
17:57L'émotion est immense.
17:58Dans cette vie moyenne, un drame absolu s'est noué entre deux adolescents.
18:03Au moment où je vous parle, d'ailleurs, des milliers de personnes sont rassemblées autour de ses parents.
18:07Leur malheur nous oblige.
18:10Le principal suspect a 16 ans.
18:12Il était déjà poursuivi quelques jours plus tôt pour des autres faits,
18:15et repaie depuis sa jeunesse comme étant un enfant atteint de troubles de comportement.
18:21Il y a quelques jours, un autre gamin, aussi atteint de troubles de comportement,
18:27a commis les réparables à Nantes.
18:30Point commun entre ces deux affaires, deux jeunes auteurs et deux jeunes victimes.
18:34Point commun entre ces deux affaires, deux jeunes présentant manifestement
18:37des troubles de comportement, pour ne pas dire psychiatriques.
18:41Comment est-il possible que des personnes repérées comme dangereuses pour elles-mêmes et pour les autres
18:46puissent être aussi laissées en liberté ?
18:50L'inclusion en psychiatrie, cela ne peut pas être d'abandonner des personnes à risque dans la rue
18:55en attendant leurs prochaines victimes.
18:57D'ailleurs, le sujet est tellement prégnant que la délégation parlementaire aux droits de l'enfant
19:03a décidé de lancer en urgence une mission d'information sur la santé mentale des mineurs.
19:08Notre collègue Nathalie Collin-Eusterlet en est la co-rapporteure.
19:13J'associe d'ailleurs aussi à cette question un style violent très mobilisé sur le sujet.
19:18Comme tout, par ailleurs, le ministre Laurent Marc-Angéli,
19:22qui a fait adopter une loi pionnaire pour protéger les mineurs des dérives des réseaux sociaux
19:26agissant sur la santé mentale ?
19:29Monsieur le ministre, comment dès lors concilier liberté individuelle,
19:33l'exercice de l'autorité parentale, les sujets de santé mentale
19:36et la protection juridique des mineurs ?
19:39Monsieur le ministre, comment éviter que d'autres matices ne meurent dans l'indifférence
19:42des signaux d'alerte connus par la puissance publique ?
19:46Comment renforcer les outils de prévention, de coordination, d'intervention précoce
19:50pour que la République ne réagisse pas toujours trop tard alors qu'elle sait depuis longtemps ?
19:56Merci beaucoup, monsieur le député.
19:59La parole est à monsieur Yannick Noder, ministre en charge de la Santé et de l'accès aux soins.
20:05Merci, madame la présidente.
20:08Monsieur le député Jolivet et quelque part l'ensemble de votre groupe parlementaire,
20:13vous évoquez un sujet qui est extrêmement horrible quand on est parent, d'une façon générale,
20:21c'est de voir les adolescents s'agresser entre eux et surtout conduire à des morts
20:26comme le petit Matisse ou comme le cas récent à Nantes.
20:32Donc je crois que tout ça est horrible et ne peut que recueillir l'empathie de notre Assemblée.
20:38Par ailleurs, le sujet que vous évoquez, il y a une instruction judiciaire en cours,
20:44mais si effectivement des troubles psychiatriques, psychologiques apparaissent dans un certain nombre de cas,
20:51c'est aussi le fait de pouvoir en parler pendant la grande année de santé mentale
20:57et de pouvoir prendre des décisions qui vont pouvoir justement protéger nos jeunes.
21:01Il y a deux niveaux de protection.
21:02Il y a naturellement de pouvoir protéger toutes les entrées dans les IT et l'établissement
21:07avec des portiques de sécurité.
21:09On ne vient pas au lycée, on ne vient pas à l'école avec des couteaux.
21:13Et puis il y a toute la partie beaucoup plus difficile sur la prise en charge de la santé mentale.
21:18Et je crois que j'étais encore ce matin dans mon ministère avec les acteurs de la psychiatrie
21:23pour justement détecter les pathologies émergentes des jeunes
21:27puisqu'on sait qu'entre les 15 et 25 ans, c'est là que se déclarent beaucoup de bipolarité,
21:32de schizophrénie et de troubles psychotiques.
21:34Donc je crois qu'il faut déstigmatiser ces sujets, qu'il faut former la communauté éducative,
21:41le monde associatif pour lever le voile et pour pouvoir mettre en charge des prises en charge spécifiques.
21:47Il faudra augmenter les prises en charge psychologiques et surtout psychiatriques,
21:52que ce soit dans les CMP ou dans les hôpitaux de jour ou voire en hospitalisation, en psychiatrie.
21:58Et ça nécessite donc des moyens, ça nécessite donc des moyens et des professionnels de santé.
22:05Ce n'est pas que c'est une question de moyens, mais de moyens humains
22:08parce que pour pouvoir prendre en charge correctement des adolescents,
22:12eh bien il faut des personnels formés, que ce soit des psychiatres, des psychologues.
22:16Merci monsieur le ministre. La parole est à présent à madame Karine Lebon pour le groupe GDR.
22:23Merci madame la présidente. Monsieur le ministre de la Santé, la Réunion avait confiance.
22:29Nous avions confiance. Et pourtant l'histoire se répète.
22:3320 ans après l'épidémie dramatique de 2005, les décès liés au chikungunya nous replongent dans ce souvenir douloureux.
22:40Plus de 100 000 personnes ont déjà été infectées d'après l'ARS et beaucoup souffriront de douleurs chroniques.
22:46Depuis 8 mois, nous alertons sur les risques.
22:49Aujourd'hui, une famille pleure son bébé, emporté par le virus.
22:53Nous pensons à elle et à toutes les victimes.
22:55Mais la douleur ne peut être une fatalité.
22:58La confiance en la science ne se décrète pas. Elle s'enseigne.
23:02Aujourd'hui, cette confiance est rompue.
23:04Comment encore croire les autorités alors que l'ARS nous avait pourtant juré
23:08que le vaccin contre le chikungunya était sans risque ?
23:11Nous avions confiance.
23:13Mais l'arrêt en urgence de la vaccination des plus de 65 ans à la suite d'un premier décès
23:17dévoile en réalité toute l'impréparation des autorités malgré les signaux d'alerte.
23:23Dois-je vous rappeler le désengagement de l'Etat dans le financement des contrats PEC ?
23:27Vous venez d'annoncer 140 militaires, 800 contre APEC et 200 agents de l'ARS.
23:32Mais ce n'est toujours pas suffisant pour lutter efficacement dans les bas, dans les hauts ou encore à Mafate.
23:38Ce n'est pas suffisant dans les hôpitaux où des nourrissons et des personnes âgées sont sous morphine
23:43et où nos soignants sont à bout de souffle.
23:46Tant que nous n'aurons pas éradiqué les vecteurs de cette maladie,
23:48nous ne pourrons mettre un terme à l'expansion du chikungunya.
23:51Tous les moyens doivent être mis en œuvre.
23:53Lors de sa visite éclair à la réunion la semaine dernière,
23:57le président de la République a à peine évoqué cette épidémie.
24:00Monsieur le ministre, je vous le dis clairement,
24:02cette crise a été mal gérée, cette épidémie a été sous-estimée,
24:06les réunionnais ont été abandonnés.
24:08Voici notre triste constat.
24:11En 2022, nous avions le choix entre la peste et le choléra.
24:15Aujourd'hui, il ne nous reste plus que le chikungunya.
24:19Merci beaucoup, madame la députée.
24:21La parole est à monsieur Yannick Noder, ministre de la Santé et de l'Accès aux Soins.
24:27Madame la présidente, madame la députée Logon,
24:31je connais votre engagement et la très grande émotion qui nous anime tous
24:38face à la situation que vit la réunion.
24:41Double situation dramatique, puisqu'effectivement,
24:44l'épisode d'infection de chikungunya qui rappelle malheureusement celui de 2005 et 2006,
24:51et également un dernier cyclone, Garance, qui a encore mis à contribution,
24:57notamment le système de santé.
24:59Je voudrais revenir sur un certain nombre de sujets.
25:03Concernant la lutte anti-vectorielle, je crois que c'est l'affaire de tous,
25:07que ce soit les parlementaires nationaux, que ce soit le gouvernement, l'Etat,
25:12ou que ce soit les maires que j'ai rencontrés pendant les trois jours que j'ai passés à la réunion,
25:17conseil départemental, conseil régional.
25:20Et je crois que cette lutte anti-vectorielle, avec l'aide humaine de l'ARS,
25:24les militaires et l'ensemble de l'organisation est importante.
25:27Nous avons rajouté également le vaccin.
25:30Ce vaccin, je voudrais faire la transparence.
25:33C'est un vaccin du voyageur qui a reçu une AMM en juin 2024.
25:38Nous avons interrogé la Haute Autorité de Santé pour savoir si, effectivement,
25:43il y avait matière à le proposer.
25:45Nous avons reçu un avis favorable de la Haute Autorité de Santé sur les plus de 65 ans
25:50et sur les 18-65 ans avec comorbidité.
25:55Cette vaccination s'est déroulée dans les meilleurs délais,
25:57puisque nous avons acheté 100 000 doses qui nous permettaient d'être un des premiers pays au monde
26:02à permettre la vaccination pour protéger contre le chikungunya.
26:07Malheureusement, les bénéfices risques restent un sujet d'actualité.
26:11Il s'agit de toutes nos forces de lutter contre l'obscurantisme,
26:15mais il s'agit aussi d'avoir des vigilances de pharmacovigilants, justement.
26:19Et quand des effets indésirables graves, comme des cas d'encéphalite
26:24chez des gens âgés de plus de 80 ans avec comorbidité,
26:28nous amènent à prendre des décisions extrêmement importantes et difficiles,
26:32qui est la suspension, puisque dans cette tranche d'âge,
26:35malheureusement, le bénéfice n'est pas supérieur au risque.
26:39Merci, monsieur le ministre. Madame la députée.
26:42Madame la présidente, monsieur le ministre, vous parlez de bénéfice-risques.
26:45Moi, je vous parle vraiment de la santé des réunionnaises et des réunionnais.
26:48Merci beaucoup.
26:50La parole est à présent à monsieur Alexandre Allégret-Pilot pour le groupe UDR.
26:54Merci, madame la présidente.
26:55Ma question s'adresse au ministre chargé des Outre-mer.
26:58Alors que les néo-calédoniens ont par trois fois confirmé la volonté de rester français
27:01et que le gouvernement a reporté les élections provinciales,
27:05nous apprenons que vous discutez avec les membres du Front international de décolonisation,
27:09mouvement séparatiste téléguidé par l'Azerbaïdjan.
27:12Pire, vous défendez une notion étrangère à notre constitution, la souveraineté partagée.
27:18La souveraineté partagée.
27:20Quand allez-vous mettre un terme à cette hypocrisie ?
27:22Vous défendez la République quand le sujet concerne la métropole.
27:25Que défendez-vous quand il s'agit des Outre-mer ?
27:28Certains, à gauche ici, défendent le droit de vote des étrangers sur le sol métropolitain.
27:33Votre gouvernement, avec les mêmes de gauche, refuse ce droit de vote à des Français d'Outre-mer
27:37sous prétexte qu'ils n'y résident pas depuis 27 ans.
27:41Soyons sérieux, restreindre le droit de vote des Français en Nouvelle-Calédonie
27:45au nom du respect d'un peuple que vous qualifiez vous-même de premier,
27:49créant de facto un peuple second, pour ne pas dire secondaire,
27:53parmi nos propres concitoyens, est insupportable.
27:56Réclamer une citoyenneté à deux vitesses en Outre-mer, en France,
28:01est anti-républicain, qu'on se le dise.
28:05Soyons clairs, la France est une et indivisible.
28:07Vous nous trouverez toujours sur votre chemin,
28:09que vous tenterez de l'éclater en communauté, peuple et pays.
28:14Mes chers collègues, la Nouvelle-Calédonie est et restera française.
28:18La réponse a été donnée par nos compatriotes de Nouvelle-Calédonie,
28:21trois fois non, non, non et non.
28:24Trois référendums.
28:25Pourquoi vous entêtez, monsieur le ministre ?
28:28Un projet de référendum nouveau ne peut être envisagé
28:30avant plusieurs décennies, le cas échéant.
28:32Au lieu de rouvrir des débats qui veulent diviser et fracturer,
28:36allez-vous opter pour l'urgent et le nécessaire,
28:38à savoir la reconstruction économique et sociale,
28:40plutôt que de vous enliser dans des débats institutionnels volontairement clivants ?
28:44Allez-vous concentrer à l'inverse vos efforts sur des projets concrets
28:47pour relancer l'économie du territoire,
28:49le tout en garantissant évidemment la souveraineté française
28:52et l'unité de la nation.
28:54Merci beaucoup, monsieur le député.
28:56La parole est à Patrick Mignola,
28:58ministre en charge des relations avec le Parlement.
29:02Merci, madame la présidente.
29:03Mesdames, messieurs les députés, monsieur le député,
29:06le ministre d'Etat est précisément en Nouvelle-Calédonie
29:09et votre question souligne l'importance du dialogue
29:11qui est en cours sur ce territoire.
29:14Comme l'a rappelé le Premier ministre dans la lettre
29:16qu'il a adressée fin janvier à toutes les forces politiques calédoniennes,
29:18la Nouvelle-Calédonie figure parmi les priorités de l'action gouvernementale.
29:22Elle mérite de la part de chacun une attention particulière
29:25et un grand sens de la responsabilité.
29:27Et c'est dans cet esprit de responsabilité
29:29que sont conduites depuis trois mois
29:30les discussions sur l'avenir institutionnel de ce territoire
29:34en responsabilité et face aux ingérences étrangères.
29:39Avec l'ensemble des partenaires calédoniens,
29:41notre objectif est de parvenir à un accord global,
29:44équilibré et porteur de stabilité.
29:45Ce nouvel accord devra ouvrir une nouvelle étape
29:48dans la continuité du processus engagé depuis 1988
29:51en clarifiant les perspectives d'évolution institutionnelle.
29:54Dans ce cadre, l'Etat assume pleinement sa responsabilité
29:57de garant du dialogue.
29:59Il appartient aux partenaires de définir ensemble
30:01les contours d'un futur statut.
30:03Un accord est indispensable pour la stabilité de la Nouvelle-Calédonie
30:06car sans accord, ce sera le chaos social et économique.
30:09Cet accord devra consacrer un équilibre fondé
30:12sur la conciliation d'aspirations contrastées
30:14entre la volonté d'accéder à la pleine souveraineté
30:17et le souhait de rester au sein de la République française.
30:20La solution institutionnelle qui doit être trouvée
30:22sera nécessairement innovante,
30:24comme elle l'a toujours été avec la Nouvelle-Calédonie,
30:27pour ouvrir une nouvelle étape de construction
30:28du destin commun de tous les Calédoniens.
30:31Merci beaucoup, Monsieur le Ministre.
30:36La parole est à présent à Monsieur Laurent Jacobelli
30:38pour le groupe Rassemblement National.
30:41Merci, Madame la Présidente.
30:42Ma question s'adresse à Monsieur le Ministre de l'Industrie
30:45ou, devrais-je dire, de la désindustrialisation.
30:48Arceleur Mittal, numéro 1 mondial de l'acier,
30:50s'apprête à supprimer 634 postes en France
30:53pour les relocaliser en Inde ou en Pologne.
30:56A Florens, dans ma circonscription,
30:58ce sont jusqu'à 200 salariés
31:00qui sont menacés de perdre leur emploi.
31:03Quelle ingratitude envers ceux
31:05qui ont fasciné notre territoire,
31:07forgé notre industrie.
31:09Ce sont leurs mains qui ont coulé à Florange
31:11l'acier de la flamme olympique,
31:13cette flamme que vous brandissez à chaque occasion
31:16comme un trophée,
31:17tout en abandonnant ceux qui l'ont rendu possible.
31:20La sidérurgie, c'est l'âme de la Moselle,
31:22comme elle est l'âme de tant de bassins industriels
31:24que, de Dunkerque à Fos,
31:26vous avez sacrifié sur l'autel de la mondialisation sauvage.
31:31Bien sûr, c'est ArcelorMittal,
31:33gavé d'argent public,
31:34qui prend cette décision,
31:36car les grands groupes n'ont pour seuls patrie
31:38que le profit.
31:40Mais c'est bien vous qui avez versé l'argent public
31:42sans exiger la moindre contrepartie
31:45sur l'emploi ou la localisation.
31:49Pire encore,
31:51vous avez ouvert les vannes des importations
31:52depuis la Chine,
31:53étranglé nos industries
31:55par des prix de l'énergie non compétitifs,
31:58étouffé la production française
32:00sous un déluge de normes absurdes,
32:02avec pour mantra le dogme de la décarbonation
32:05pour satisfaire les nostalgiques de la bougie
32:08qui vous fascine tant.
32:10Oui, vous êtes ici tous coupables
32:13de 40 années de renoncement,
32:15de mauvais choix et d'abandon.
32:17L'histoire vous jugera.
32:19Si elle est clémente,
32:20elle vous accusera de non-assistance
32:22à l'industrie en danger,
32:23si elle est objective de crimes
32:25avec préméditation contre notre sidérurgie.
32:28Il est encore temps de reconnaître vos erreurs,
32:30monsieur le ministre,
32:31de prendre des décisions.
32:32Quelles actions concrètes menerez-vous
32:34pour sauver la sidérurgie française ?
32:36Merci beaucoup, monsieur le député.
32:39La parole est à monsieur Marc Caracci,
32:41ministre de l'Industrie.
32:42Merci, madame la présidente,
32:43mesdames et messieurs les députés,
32:44monsieur le député Jacobili.
32:47Je dois reconnaître une constance
32:48au discours du Rassemblement national
32:50sur l'industrie.
32:51Cette constance, c'est d'instrumentaliser
32:53les difficultés des entreprises
32:54et la détresse des salariés.
32:58Cette constance, c'est de ne proposer
33:00en réalité aucune solution.
33:02Et c'est surtout de ne pas voir
33:03les causes profondes
33:04des difficultés de notre industrie sidérurgique.
33:07Les causes profondes,
33:08si vous discutez avec des sidérurgistes,
33:11avec des organisations syndicales,
33:13elles se situent, par exemple,
33:15dans la concurrence déloyale
33:16que mènent les Chinois
33:17à notre industrie sidérurgique.
33:19Que faisons-nous par rapport
33:20à cette concurrence déloyale ?
33:22Eh bien, il vous a échappé peut-être
33:24que des annonces ont été faites
33:25à l'initiative de la France
33:27sur les propositions
33:28que nous avons portées
33:29auprès de la Commission européenne.
33:30C'était le 19 mars,
33:31avec un renforcement
33:32des mesures de sauvegarde,
33:34avec l'idée de taxer aux frontières
33:36l'acier chinois de manière plus efficace,
33:39car il est très fortement carboné.
33:40Les réponses, elles sont aujourd'hui
33:42sur la table.
33:43Mais je veux vous le dire,
33:44monsieur le député,
33:45ces réponses,
33:47elles ne peuvent pas suffire
33:48s'il n'y a pas un travail collectif
33:49et s'il n'y a pas une prise
33:50de conscience collective
33:51qui est le fait de l'ensemble
33:53des élus des territoires
33:54qui sont concernés aujourd'hui
33:55par les restructurations.
33:57Je discute avec les élus de Dunkerque,
33:58je discute avec les élus
33:59de tous les sites qui sont concernés
34:01par les annonces d'Arcelor,
34:02et ces élus sont conscients d'une chose,
34:04il y a une réponse
34:05pour faire en sorte
34:06que les emplois soient maintenus en France.
34:08Il y a une réponse
34:09pour faire en sorte que l'acier
34:10reste une entreprise de souveraineté
34:12sur notre territoire.
34:13C'est d'innover
34:14et c'est d'investir.
34:15L'Etat est au rendez-vous
34:16pour soutenir ces investissements.
34:17Et lorsque vous dites
34:18qu'il n'y a aucune contrepartie aux aides,
34:20je vous dis que c'est faux.
34:21Toutes les aides sont versées
34:22en contrepartie d'investissements
34:23qui ont été réalisés.
34:24Et lorsqu'elles ne le sont pas,
34:25comme c'est le cas par exemple
34:26pour les investissements
34:27de Dunkerque, d'Arcelor,
34:29les aides sont suspendues.
34:31Donc il ne faut pas raconter
34:33des histoires aux gens,
34:34il faut regarder les problèmes
34:35tels qu'ils sont,
34:36la protection commerciale,
34:37le soutien aux investissements,
34:38voilà ce que sont les leviers
34:40pour maintenir nos emplois
34:41et pour protéger nos territoires.
34:43Merci beaucoup monsieur le ministre.
34:44Monsieur le député.
34:45Vous me rappelez François Hollande
34:46en 2012 sur sa camionnette
34:47à Florens.
34:48J'ai en train de faire des promesses
34:49avant de trahir les sidérurgistes.
34:51Vous êtes décidément
34:51exactement tous les mêmes.
34:54Je vous remercie.
34:55La parole est à présent
34:56à madame Sandra Marceau
34:58pour le groupe EPR.
34:59Merci madame la présidente.
35:02Ma question s'adresse
35:03à monsieur le ministre de l'économie.
35:05Depuis 2017,
35:06nous avons collectivement oeuvré
35:07pour valoriser le travail en général
35:09et celui des indépendants en particulier
35:11en simplifiant les démarches
35:13des entrepreneurs
35:13et en encourageant
35:14celles et ceux
35:15qui prennent des risques
35:16pour créer leur activité
35:18mais aussi de l'emploi
35:19et des ressources
35:20pour nos politiques publiques.
35:22C'est pourquoi
35:22les différentes propositions
35:24du gouvernement
35:24concernant le régime
35:26des micro-entreprises,
35:28alors d'abord le seuil unique
35:29d'exonération de TVA
35:30à 25 000 euros
35:31pour les secteurs,
35:33pour tous les secteurs
35:34dans le budget de 2025,
35:35puis le seuil différencié
35:37annoncé ces dernières semaines
35:38dans le projet de loi simplification
35:41suscite de vives inquiétudes.
35:43Vives inquiétudes,
35:44je le souligne,
35:44sur plusieurs bancs
35:46de cet hémicycle,
35:47dont ceux de mon groupe EPR.
35:48Je salue la mobilisation
35:50ici de mes collègues
35:51de l'économie et de l'économie.
35:53Je vous remercie
35:54de l'économie
35:55de l'économie
35:55de l'économie
35:56et de l'économie.
35:56Je vous remercie
35:57de l'économie
35:58et de l'économie
35:58qui va à l'encontre
36:00de l'esprit
36:00de clarté
36:01et de confiance
36:01que nous devons
36:02aux indépendants,
36:03me semble-t-il,
36:04en introduisant
36:05une complexité supplémentaire,
36:07en abaissant drastiquement
36:09les seuils actuels
36:10et cette réforme
36:12risque de déséquilibrer
36:13des modèles économiques
36:14déjà fragiles,
36:15de dissuader
36:16la création d'activités
36:17et de créer
36:18une insécurité juridique
36:20pour des milliers
36:20d'auto-entrepreneurs.
36:22Je veux ici
36:24relayer leur message.
36:26Ce n'est pas
36:26d'un changement brutal
36:27et inadapté
36:28dont ils ont besoin,
36:30mais de stabilité,
36:31de simplicité
36:32et d'un accompagnement
36:34adapté à leur réalité
36:35de terrain
36:35et à celle
36:36de leur activité.
36:39Monsieur le ministre,
36:39dans ce contexte,
36:41que comptez-vous faire
36:41pour sécuriser
36:42les entrepreneurs
36:43de ce pays
36:44et particulièrement
36:45le régime
36:45de micro-entreprises
36:46auquel nous tenons,
36:48nous ?
36:48Merci.
36:49Merci beaucoup,
36:50Madame la députée.
36:51La parole est à
36:51Monsieur Eric Lombard,
36:53ministre des Finances
36:53et de l'Économie.
36:55Madame la Présidente,
36:56Mesdames et Messieurs
36:57les députés,
36:57Madame la députée
36:58Sandra Marceau,
37:00je veux d'abord
37:01confirmer
37:01que le gouvernement
37:02est très attaché
37:03au régime fiscal
37:04des auto-entrepreneurs,
37:06plus de 2,5 millions
37:08d'entreprises.
37:10Et la réforme
37:11de franchise en base
37:13dont nous parlons
37:13n'entraîne aucune
37:15remise en cause
37:15du régime fiscal
37:17relatif à l'impôt
37:18sur les bénéfices.
37:20Et nous avons bien noté,
37:20comme vous le dites,
37:21que la réforme
37:22du seuil de franchise
37:23en base de TVA,
37:24telle que prévue
37:25dans la loi de finances
37:26initiales de 2025,
37:28a suscité des inquiétudes
37:29et nous les avons entendues.
37:32Ma collègue Véronique Louvagy,
37:34que je remercie,
37:34a mené une très large concertation
37:36avec les acteurs économiques
37:38et parlementaires.
37:40Et nous constatons
37:41que la réforme proposée
37:42ne fait pas l'unanimité
37:44ni pour,
37:46ni contre.
37:48Et donc,
37:49la concertation a montré
37:50que le besoin
37:51de simplification
37:52a été partagé,
37:54mais que les modalités
37:55d'une mise en oeuvre sereine
37:57n'étaient pas réunies.
37:59En conséquence de quoi ?
38:01Le gouvernement a pris la décision
38:02de suspendre
38:03la mise en oeuvre
38:04de la réforme
38:04et de laisser le débat
38:06se tenir sereinement
38:08dans le cadre
38:09du projet de loi de finances
38:10pour 2026.
38:13Nous proposerons
38:14une réforme plus équilibrée
38:15en tenant compte
38:16des situations
38:16de forte concurrence,
38:18notamment le bâtiment
38:19pour lequel il faut prélever
38:20les acquis de la réforme
38:21avec un seuil
38:22ramené à 25 000 euros par an,
38:25équilibré en réduisant
38:27le nombre de seuils,
38:28mais en trouvant le bon niveau
38:29autour de celui
38:30qui a été proposé
38:31dans l'amendement
38:31proposé par le gouvernement
38:33en PGL simplifié.
38:34Je veux rappeler
38:36que nous souhaitons
38:37agir avec méthode
38:38et dans le dialogue
38:40que le Premier ministre souhaite
38:42dans l'ensemble
38:42de nos actions
38:43et que la ministre
38:44Véronique Louvagie
38:46réunira à nouveau
38:47mardi prochain
38:48les parlementaires
38:49des différents groupes politiques
38:50dans la perspective
38:51de la préparation
38:52de ce projet
38:53de loi de finances
38:53pour 2026.
38:55Je vous remercie.
38:55Merci beaucoup, monsieur le ministre.
38:57Madame la députée.
38:59Merci, monsieur le ministre,
39:00de votre réponse.
39:01Je dois dire
39:01qu'avec Paul Midi
39:03qui a une proposition
39:04de loi toute prête,
39:06nous sommes prêts
39:06à échanger sur le sujet
39:08avec le groupe EPR.
39:10Mais merci de votre réponse.
39:11Merci beaucoup.
39:12La parole est à présent
39:13à monsieur Jean-Hugues Gratnon
39:15pour le groupe
39:15La France Insoumise.
39:16Merci, madame la présidente.
39:18J'accuse.
39:19J'accuse et donc
39:20ma question s'adresse
39:21à qui veut bien répondre
39:23car vous êtes tous responsables.
39:24Le chikungunya frappe durement
39:26car vous avez laissé faire.
39:28Nous l'avons subi en 2006.
39:31Nous connaissons la bête
39:32qui nous a laissé
39:33plus de 250 morts
39:34et des milliers de personnes
39:36meurtries à vie
39:37avec des séquelles
39:39aujourd'hui encore,
39:40soit 20 ans après.
39:42Nous connaissons la bête
39:43et savons comment l'éliminer.
39:45Vous, plus que nous,
39:47normalement,
39:47la bête a repointé son nez
39:49en 2024 à Saint-Gilles.
39:52Elle était dans la ligne
39:52de mire pouvant être éliminée.
39:55Mais vous l'avez laissé
39:57basculer en épidémie.
40:00Et donc le voilà,
40:01le vaccin,
40:02alors que vous saviez
40:03qu'il n'avait pas prouvé
40:04son efficacité.
40:06En effet,
40:07dans son avis du 27 février 2025,
40:10la Haute Autorité de la Santé
40:12précise qu'il n'y a pas eu
40:13d'évaluation de l'efficacité
40:15vaccinale.
40:17Il est déduit
40:18à partir d'un seuil
40:20prédictif de protection
40:22déterminé
40:23chez le primate
40:24non humain.
40:26Et le laboratoire
40:27Valneva
40:28s'est engagé
40:29à mettre en place
40:30deux études
40:31d'efficacité
40:32en vie réelle.
40:34Après les singes,
40:34voilà donc
40:35les rayonnés
40:36comme cobayes.
40:37Conséquence du manque
40:38de moyens,
40:39des morts,
40:40des dizaines
40:40de milliers de malades,
40:41l'hôpital
40:42à bout à bout,
40:44des déprogrammations
40:44de soins,
40:45un climat anxiogène,
40:47une grande défiance
40:48de l'opinion publique
40:49et une économie
40:50en difficulté.
40:52Oui,
40:53je vous accuse
40:53de favoriser
40:54l'affaiblissement
40:55des populations
40:56de tromers,
40:57de favoriser
40:58l'affaiblissement
40:59du service public
41:00au détriment
41:01de la vie humaine.
41:02N'est-ce pas criminel,
41:04malsain ?
41:05Acceptez-vous
41:06une rencontre rapidement
41:08avec l'ensemble
41:09des députés
41:10et sénateurs
41:10de la Réunion.
41:12Répondez-moi,
41:13soyez honnêtes.
41:15Merci beaucoup.
41:17La parole est à
41:17monsieur Yannick Noder,
41:18ministre de la Santé.
41:23Merci,
41:24madame la présidente.
41:25Monsieur le député Rattenon,
41:27je ne peux pas
41:28vous laisser dire
41:29que la population
41:31de la Réunion
41:32sert de cobaye.
41:34Je ne peux pas
41:34vous laisser dire ça.
41:36Je veux simplement
41:37vous dire que
41:37cette épidémie,
41:39c'est l'affaire
41:40de tous.
41:41Nous devons y lutter
41:42sur différentes mesures
41:43anti-vectorielles,
41:45vaccinales.
41:46Je vous rappelle également
41:47que j'ai resté
41:49trois jours,
41:50que je vous ai proposé
41:50à chacune de mes séquences
41:52de venir partager
41:53avec moi,
41:54justement le désarroi
41:56du peuple réunionnais.
41:58Je veux aussi répondre
41:59à madame Lebon.
42:01Madame Lebon,
42:02vous ne pouvez pas
42:02m'opposer
42:03quand on explique
42:04qu'on va lutter
42:04contre l'obscurantisme,
42:06qu'on prend des décisions
42:07médicales
42:08qui sont basées
42:09sur les avis
42:09de la Haute Autorité
42:10de Santé,
42:11me faire le procès
42:12de ne pas être
42:13dans l'empathie
42:14alors que je parle
42:14de bénéfice-risque.
42:16Quand je me suis rendu
42:16à la Réunion,
42:17j'ai rencontré
42:18les parents
42:18du jeune bébé décédé.
42:21Je suis allé
42:21dans le service
42:22de réanimation
42:23où il y avait
42:2447 enfants
42:25hospitalisés.
42:27Je me suis rendu
42:28et j'ai eu
42:28des nouvelles
42:29et je continue
42:30d'avoir des nouvelles
42:31vis-à-vis des patients
42:32tous les jours
42:33qui ont le cas
42:34d'encéphalite.
42:35Donc je crois
42:36qu'il faut être juste.
42:39Les gens souffrent.
42:40Nous avons une obligation
42:41de moyens
42:41pour pouvoir
42:42les accompagner
42:43et je ne pense pas
42:45que c'est en proposant
42:46à des familles
42:47de venir chez elles
42:48avec des réseaux sociaux
42:49et des caméras
42:50parce qu'ils ont été frappés
42:51par le décès
42:52d'un enfant
42:53qu'on va les soulager.
42:55Donc je crois
42:55qu'il faut être juste,
42:57il faut être empathique.
42:58Nous sommes le pays
42:59de pasteurs
43:00et nous soignons
43:01les gens
43:01sur des effets
43:03basés sur les preuves
43:04et je pense
43:05que nous devons
43:05lutter contre l'obscurantisme
43:07parce que quelque part
43:08nous luttons
43:09contre le populisme.
43:11Merci beaucoup
43:12Monsieur le ministre.
43:14Monsieur Ratnon.
43:16Monsieur le ministre
43:17Soignez-Digne
43:18et regardez en face
43:19tous ces nourrissons
43:20qui aujourd'hui
43:21sont en une agence absolue.
43:24Merci beaucoup.
43:26La parole est à Monsieur Karim Benbraim
43:29pour le groupe socialiste.
43:36Merci Madame la Présidente.
43:39Monsieur le Premier ministre,
43:41elle était venue au lycée
43:42pour apprendre
43:43et bâtir son avenir
43:44mais jeudi soir,
43:45Lorraine n'est pas rentrée
43:46chez elle.
43:48Elle est morte
43:48dans son lycée
43:49poignardée par un élève
43:50de son établissement.
43:52Je veux ici
43:53honorer sa mémoire
43:54et partager la douleur
43:55de sa famille
43:56et celle de ses amis.
43:58Je tiens aussi
43:59à saluer
43:59le professionnalisme
44:00du personnel
44:01de l'établissement
44:02et leur adresser
44:03un message de soutien.
44:05Ce drame
44:06ne doit pas être considéré
44:07comme un fait isolé.
44:08Il est le symptôme
44:09d'un mal profond,
44:11la dégradation
44:12de la santé mentale
44:13de nos enfants.
44:14Les études montrent
44:15que 40%
44:16des étudiants
44:16présentent des symptômes
44:17dépressifs.
44:19Le taux de dépression
44:20chez les jeunes
44:20a quasiment doublé
44:22depuis la période
44:23pré-Covid.
44:24Mais notre système
44:25de santé mentale
44:26est lui-même
44:27en souffrance.
44:28Les moyens humains
44:29manquent pour détecter
44:30puis traiter efficacement
44:31les troubles.
44:33Les délais sont trop longs,
44:34les services saturés
44:35et l'offre de soins
44:37bien trop insuffisante.
44:39Dans ce domaine aussi,
44:40les inégalités territoriales
44:42sont majeures.
44:44Professionnels de santé,
44:45associations,
44:46élus de toute sensibilité
44:47politique
44:48tirent la sonnette d'alarme.
44:50Le mal-être des jeunes
44:51augmente
44:52sans que les réponses
44:53ne suivent.
44:55Face à l'ampleur
44:56et à l'urgence
44:57de la crise,
44:58nous avons besoin
44:59maintenant
45:00d'un plan d'action
45:01rapide et ambitieux
45:02en investissant
45:04dans la prévention,
45:05en facilitant
45:06l'accès
45:06à des professionnels
45:07de santé mentale,
45:09en renforçant
45:09la présence
45:10dans les établissements
45:11scolaires,
45:12en soutenant
45:12les services
45:13de pédopsychiatrie,
45:14mais aussi en agissant
45:15sur les causes
45:17du mal-être.
45:18Après le drame
45:21de l'école
45:21Notre-Dame
45:22de Toutes-Aides
45:22à Nantes,
45:23votre gouvernement
45:24a préféré
45:25nous parler
45:25de portique
45:26et d'ensauvagement.
45:27L'essentiel
45:28reste,
45:29semble-t-il,
45:30invisible à vos yeux.
45:32Combien de signaux
45:33d'alerte
45:33faut-il encore
45:34pour que l'Etat
45:34agisse concrètement ?
45:36Proclamer une grande cause
45:38ne suffit pas.
45:39Il est temps
45:39de faire enfin
45:40de la santé mentale
45:42de nos enfants
45:42une priorité.
45:43Merci beaucoup.
45:45La parole est à
45:45M. Yannick Noder,
45:46ministre de la Santé.
45:52Merci,
45:53Madame la Présidente,
45:54M. le député
45:55Benbraim.
45:57Encore une fois,
45:58je crois que
45:59ces agressions
46:01sont insoutenables
46:02pour les parlementaires
46:04que vous êtes,
46:04pour les ministres
46:05que nous sommes,
46:05pour les citoyens
46:06et les parents
46:07que nous sommes.
46:08Je pense que
46:09nous ne pouvons pas
46:09opposer
46:10santé mentale,
46:12prise en charge
46:13de la santé mentale
46:14de nos jeunes
46:14et protection
46:15de nos lycées.
46:17Donc je crois
46:18qu'il faut faire les deux.
46:19Donc je crois
46:20qu'il y a
46:20l'intérieur,
46:21la justice
46:22qui sont concentrées
46:23sur ces mesures
46:24de protection
46:25de nos établissements
46:26et comme je l'ai dit
46:27tout à l'heure
46:27au député Jolivet,
46:29il n'est pas normal
46:30de se faire poignarder
46:32dans un établissement scolaire.
46:34D'un autre côté,
46:35il y a une vraie prise en charge
46:36de la santé mentale
46:37de notre jeunesse
46:38qui nécessite
46:39une déstigmatisation,
46:41qui nécessite
46:42un dépistage
46:42par les professionnels
46:44et qui nécessite
46:45surtout la formation
46:46plus de soignants
46:48qui doivent s'orienter
46:50vers les métiers
46:51de la psychiatrie,
46:53de la pédopsychiatrie,
46:54d'infirmiers spécialisés,
46:56d'infirmiers en pratique avancée
46:57sur ces sujets.
46:59Tout ça,
46:59ça nécessite
47:00de réarmer
47:00nos centres médicaux
47:02psychologiques
47:02dans nos territoires
47:03où les délais
47:04de prise en charge
47:05sont beaucoup trop longs,
47:07je vous le confirme,
47:08de voir si nous pouvons
47:09aussi réarmer
47:10notre médecine scolaire,
47:11c'est ce que nous ferons
47:12avec la ministre
47:13de l'éducation nationale
47:14dans trois semaines
47:15lors de la santé scolaire
47:17et puis enfin
47:17de pouvoir former
47:18quand la prise en charge
47:20psychologique
47:21ne suffit pas,
47:22qu'il y ait
47:22une réelle prise en charge
47:24psychiatrique
47:25de notre jeunesse
47:26avec des traitements,
47:27avec des hospitalisations,
47:29tout ça nécessite
47:30des moyens
47:31et tout ça,
47:32nous sommes engagés
47:33pour privilégier
47:34ces actions-là
47:35dans le cadre actuel,
47:37dans le cadre
47:37du futur projet
47:38de loi de finances
47:39et de société sociale
47:40mais c'est pas
47:40en une année
47:41de santé mentale
47:42que nous allons régler
47:43ces sujets-là,
47:45c'est un engagement
47:46de plusieurs années
47:47pour améliorer
47:48la santé mentale
47:48de notre jeunesse.
47:50Merci beaucoup
47:51Monsieur le ministre,
47:51la séance de questions
47:52au gouvernement
47:53est terminée,
47:53la séance est suspendue.
47:55Merci.
47:56Merci.
47:57Merci.