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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00:00Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant pour les questions au gouvernement.
00:00:04On reviendra aujourd'hui sur la proportionnelle. A tout de suite.
00:00:20Bienvenue pour les questions au gouvernement.
00:00:22La séance est à suivre comme chaque mardi en direct, en intégralité à partir de 15h sur LCP.
00:00:28On va revenir aujourd'hui sur la proportionnelle.
00:00:30Qui est pour ? Qui est contre ? Mais de quelle proportionnelle parle-t-on ?
00:00:34C'est le sujet de la première partie de cette émission.
00:00:36Pour tout comprendre, on retrouvera depuis la salle des 4 colonnes Stéphanie Despierre et Clément Perrault.
00:00:41Et puis Marco Pommier, lui, est déjà dans l'hémicycle.
00:00:44Il nous donnera le thème des questions que vont poser les députés.
00:00:46Et puis quelques minutes avant 15h, nous suivrons l'arrivée du Premier ministre et des membres du gouvernement
00:00:51par la Cour d'honneur de l'Assemblée nationale.
00:00:54Clément Perrault, on vous retrouve depuis la salle des 4 colonnes.
00:00:57Après deux semaines de pause parlementaire, il a fallu ce matin, en conférence des présidents,
00:01:01réorganiser un peu l'agenda.
00:01:03Oui, Elsa, avec une question assez pratique qui se posait.
00:01:07Quand les députés allaient-ils siéger avec ce mois de mai parsemé de ponts ?
00:01:11Nous avons la réponse.
00:01:13Les députés ne siégeront pas les vendredis 2 et 9 mai.
00:01:16En revanche, ils siégeront bien le vendredi 30 mai à l'occasion du pont de l'Ascension.
00:01:22A noter aussi que la séance sera ouverte les samedis pour la deuxième moitié du mois de mai.
00:01:26Ça signifie que les députés pourront siéger les samedis s'il y a besoin,
00:01:30notamment dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la fin de vie.
00:01:35Merci beaucoup.
00:01:36Clément, Marco Pommier, vous êtes vous dans l'hémicycle.
00:01:38Une séance dans moins d'une heure.
00:01:39Quel sera le thème principal, Marco ?
00:01:41Un sujet s'impose, Elsa, le meurtre d'Abou Bakar s'y s'est tué de plusieurs coups de couteau
00:01:48vendredi dans une mosquée de la Grande Combe, dans le Gard.
00:01:51Tous les groupes de gauche interpelleront le gouvernement sur le sujet.
00:01:55Abou Bakar s'y s'est tué parce que musulman, le suspect qui s'est rendu aux autorités,
00:02:00ni toute haine de l'islam.
00:02:02La famille de la victime parle d'actes terroristes islamophobes
00:02:05et la classe politique se divise sur la qualification de ce drame.
00:02:09Et après quelques hésitations, Marco, il y aura bien une minute de séance
00:02:13juste au début de la séance, justement, pour rendre hommage à Abou Bakar.
00:02:16Oui, une minute de silence réclamée ce matin par les Insoumis
00:02:19en conférence des présidents, initiative soutenue par l'ensemble de la gauche,
00:02:25mais pas de consensus de l'ensemble des forces politiques.
00:02:29Yael Brune-Pivet, la présidente de l'Assemblée, a donc refusé dans un premier temps
00:02:33cette minute de silence en rappelant que la conférence des présidents
00:02:36s'était accordée pour ne plus organiser des minutes de silence
00:02:39relatives à un cas particulier.
00:02:41Mais la gauche a tenté de faire pression, a continué de faire pression.
00:02:45Et finalement, Yael Brune-Pivet a annoncé il y a 30 minutes
00:02:48qu'une minute de silence serait bel et bien observée à 15 heures
00:02:51après avoir échangé, dit-elle, avec certains présidents groupe
00:02:54et face à l'émotion que le drame suscite.
00:02:57Merci beaucoup Marco Pomi, on suivra ça évidemment en direct sur LCP.
00:03:02Pour cette première partie, j'ai le plaisir d'accueilleur dans cette salle des pas perdus.
00:03:05Paul Christophe, bonjour.
00:03:06Bonjour.
00:03:07Vous êtes président du groupe Horizon et indépendant, député du Nord.
00:03:10Jérémy Yordanov, bonjour.
00:03:12Bonjour.
00:03:12Vice-président de l'Assemblée et député écologiste et social de l'ISER.
00:03:16Alors on va revenir sur ce serpent de mer, indispensable pour les uns,
00:03:20refusé par les autres.
00:03:21Clément Perroux, on parle bien de la proportionnelle.
00:03:23François Bayrou, le Premier ministre, on le sait, est de longue date un partisan de la proportionnelle.
00:03:30Eh bien, il a décidé de relancer le débat et d'engager un cycle de consultation.
00:03:36Il va recevoir à Matignon les représentants des principales forces politiques françaises.
00:03:41Ça commence demain à 10 heures avec Jordan Bardella et Marine Le Pen pour le Rassemblement national.
00:03:46Jeudi, c'est Gabriel Attal qui sera reçu par le Premier ministre.
00:03:50Ce ne sera pas facile de trouver un consensus sur cette question.
00:03:53La plupart des forces politiques sont tout de même favorables à l'introduction de proportionnelles.
00:03:58Mais sous quelle forme ?
00:03:59C'est là toute la question entre la proportionnelle intégrale, la dose de proportionnelle ou pas de proportionnelle du tout.
00:04:05Le chemin ne sera pas évident à trouver pour François Bayroux.
00:04:09Merci beaucoup Clément Perroux.
00:04:11Alors messieurs, sans essayer de rentrer trop dans le détail, ce qu'on va faire après.
00:04:14Mais sur ce principe de la proportionnelle, Paul Christophe, qu'en pense le groupe Horizon ?
00:04:19Écoutez, nous sommes plutôt opposés à cette question dans la mesure où on envoie des effets délétères,
00:04:25notamment l'archipélisation, l'éclatement finalement de la représentativité au sein de l'Assemblée,
00:04:31avec cette difficulté à avoir finalement du consensus au moment où notre pays a besoin plus que jamais de stabilité.
00:04:36Jérémy Yordanoff, vous les écologistes, vous êtes plutôt favorables à ce mode de scrutin ?
00:04:39Oui, alors les écologistes sont historiquement favorables à la proportionnelle.
00:04:43Nous nous félicitons que ça revienne enfin dans le débat.
00:04:47En réalité, ça fait trois ans qu'on en parle, qu'il y a des discussions et que ça n'aboutit pas.
00:04:52Donc je pense que...
00:04:53Promesses de campagne depuis 2017, mais effectivement, jamais de...
00:04:5620 fois des promesses de campagne, effectivement, ça n'a jamais été pour l'instant traduit dans la loi.
00:05:01Alors justement, sur cette question, Paul Christophe parlait d'archipélisation.
00:05:05Jérémy Yordanoff, est-ce que ce débat, il est vraiment d'utilité quand on voit l'Assemblée aujourd'hui ?
00:05:10Il y a 11 groupes à l'Assemblée, on peut dire que chaque groupe est quand même représenté.
00:05:14Finalement, s'il y avait la proportionnelle, est-ce que cette Assemblée, elle ne serait pas quasiment la même qu'aujourd'hui ?
00:05:20On ne sait pas.
00:05:21La réalité, c'est que les effets d'un changement de mode de scrutin sont très difficiles à mesurer.
00:05:26Sur le nombre de groupes, ce qu'on peut dire, c'est qu'effectivement, on a 11 groupes aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:05:30Et nous avons le scrutin majoritaire à deux tours.
00:05:33Nous avons une impossibilité de trouver une majorité absolue et nous avons le scrutin majoritaire à deux tours.
00:05:38Donc en fait, la situation de blocage et l'instabilité aujourd'hui, je crois, ne vient pas de la question du mode de scrutin.
00:05:43Elle vient du fait que le gouvernement n'a pas engagé sa responsabilité devant l'Assemblée nationale.
00:05:49Et s'il n'a pas pu le faire, c'est qu'il n'a pas pu élargir sa coalition pour une raison très simple.
00:05:54C'est que les coalitions aujourd'hui, elles se forment avant le vote des législatives et pas après.
00:05:57Et ça, c'est la faute du mode de scrutin.
00:05:59– Justement, Paul Christophe, c'est un des arguments des partisans de cette proportionnelle.
00:06:03En disant, là, on oblige les partis à s'entendre avant, avec la proportionnelle, chacun part seul de son côté.
00:06:10Et ensuite, on se réunit, on discute et on monte une coalition.
00:06:14Est-ce qu'on y est prêt ou alors est-ce qu'on est loin d'y arriver ?
00:06:16– Vous savez, j'observe quand même, cher collègue, que quatre partis se sont associés pour gagner les élections législatives.
00:06:21Ils ne sont pas toujours alignés, pas toujours d'accord.
00:06:23Donc l'idée de se mettre d'accord avant pour que ça se retrouve dans l'hémicycle, ça ne se vérifie pas tous les jours.
00:06:27C'est vrai que lorsque je suis arrivé à l'Assemblée en 2017, on m'a dit cinq groupes, c'était beaucoup trop.
00:06:31Aujourd'hui, nous avons onze.
00:06:32Voilà un petit peu le résultat de ce que pourrait être demain, finalement, le résultat lié à une élection proportionnelle.
00:06:37Ce que j'observe également, c'est qu'on est souvent accusé pour un manque de représentativité territoriale.
00:06:42Je vais prendre un exemple sur mon département du Nord, où nous avons onze sénateurs et 21 députés.
00:06:46Onze sénateurs élus à la proportionnelle, quelque part, avec un collège électoral différent.
00:06:51Lors de l'avant-dernière élection…
00:06:51– Vous grands électeurs au Sénat, alors que vous êtes une élection directe.
00:06:53– Exactement, nous avions donc sur les onze sénateurs, neuf qui appartenaient à la métropole de Lille
00:06:57et seulement deux qui étaient hors métropole, pour vous dire l'impact de ça,
00:07:00sur le risque d'une métropolisation également du scrutin au détriment des territoires ruraux.
00:07:04– Justement, pour essayer de revenir sur cette accusation qui est faite aussi par ceux qui s'opposent à la proportionnelle,
00:07:10effectivement, on comprend que si on est un parti, il faut trouver, allez, 20 noms dans une région.
00:07:15On va peut-être choisir des élus qui sont dans des communes très peuplées,
00:07:18qui représentent beaucoup d'habitants, Lille par exemple, pour parler du Nord.
00:07:21Jérémy Njordanoff, est-ce qu'il n'y a pas justement ce risque de mettre en tête de ces listes à la proportionnelle,
00:07:27finalement, des gens qui représentent essentiellement les grandes villes, au détriment de la ruralité ?
00:07:32– Je ne le crois pas, parce que si vous voulez gagner, il faut représenter l'ensemble des territoires.
00:07:37Et je pense qu'une liste ou un parti politique ou une coalition qui mettrait uniquement des candidats métropolitains
00:07:43enverrait un message très négatif et ne se ferait pas élire.
00:07:47Donc je pense qu'il y aura un équilibrage qui sera un petit peu naturel, si je puis dire.
00:07:51Et puis, il y a certains types de proportionnels qui peuvent pallier à cette question-là.
00:07:56– Alors lesquels, par exemple, pour rentrer dans ce détail ?
00:07:58– Alors, on peut faire une proportionnelle allemande, avec une élection par territoire
00:08:02et une compensation au niveau national pour avoir la proportionnelle in fine.
00:08:06On peut faire une proportionnelle départementale.
00:08:09Ça n'est pas le scrutin favori des écologistes, parce que les circonstances sont trop petites.
00:08:14Donc on n'a pas une vraie proportionnelle de partout.
00:08:16On peut avoir un scrutin régional, on peut avoir un scrutin national avec des sections départementales.
00:08:20On peut avoir un scrutin régional avec des sections départementales.
00:08:24Il y a beaucoup de possibilités, si vous voulez, pour s'assurer d'une représentativité.
00:08:27Et encore une fois, il faut savoir quel est le critère principal que l'on cherche à travers ce mode de scrutin.
00:08:33Si on veut pouvoir former des coalitions aujourd'hui après le vote,
00:08:36et pour moi c'est l'argument majeur, il faut sortir du mode de scrutin actuel.
00:08:39– Paul Christophe, sur ces possibilités en fonction de la régionalisation, départementalisation,
00:08:45de faire aussi peut-être un scrutin mixte, la possibilité d'inclure une dose de proportionnelle,
00:08:50– Alors j'attire simplement l'attention lorsqu'on parle du scrutin départemental,
00:08:53et je reviens à mon exemple lillois, les candidats ne seront pas tous de Lille,
00:08:57mais chaque groupe aura intérêt à mettre en premier un candidat de Lille.
00:09:02Et dans ce cas-là, effectivement, vous allez retrouver à chaque fois le numéro 1 de la liste,
00:09:04qui sera un lillois, et là c'est là que vous aurez votre déséquilibre de représentativité
00:09:08par rapport au reste du territoire.
00:09:10C'est pour moi le premier danger.
00:09:11Après, effectivement, de quel proportionnel parle-t-on ?
00:09:13Départemental, régional, national, avec prime de 25%, prime de 50%, ce qui vient écraser le reste,
00:09:18le risque patent également, c'est qu'on ait finalement un régime des partis,
00:09:22avec finalement des apparatchiks d'outils politiques qui prendraient la place des élus de territoire.
00:09:26– Puisque ce seront les partis qui seront amenés à chacun faire la liste,
00:09:30dans les partis, on sait parfois comment ça marche, Jérémy Yordanoff,
00:09:33si on est en odeur de santé avec le patron du parti, on aura sa place en haut de la liste,
00:09:37et puis si on a une voix un petit peu différente, une personnalité peut-être un peu atypique,
00:09:41voire même des personnalités de la société civile,
00:09:43on sera mis en bas de liste et donc on ne sera pas éligible.
00:09:47– Est-ce que vous savez comment se désignent aujourd'hui les candidatures ?
00:09:50On prend la majorité présidentielle, le parti Renaissance,
00:09:54c'est le chef de l'État lui-même qui a fait ses tableaux Excel pour désigner les candidats.
00:09:57– Donc vous dites que c'est pareil dans un scrutin majoritaire à deux tours ?
00:09:59– C'est pire aujourd'hui, et en plus de ça, les personnes ne sont pas élues sur leur territoire,
00:10:05si vous voulez, la fiche aujourd'hui, elle compte, la politique nationale compte très fortement,
00:10:09il y a eu des vagues en 2012, en 2017, très fortes,
00:10:13quand on a eu un nouveau président de la République,
00:10:15les Français ont donné une majorité derrière,
00:10:16donc il faut sortir de cette idée que parce que ce serait une désignation par des partis politiques,
00:10:22ce serait différent, les partis politiques décident déjà,
00:10:25ensuite il y a des modalités différentes dans chaque parti politique,
00:10:27chez les écologistes, il y a un vote des militants sur chaque circonscription
00:10:30pour savoir si vous êtes ou pas le bon candidat,
00:10:32et je pense que ça, c'est une piste,
00:10:35mais on ne peut pas simplement dire, il y a des partis politiques,
00:10:39et par ailleurs, moi je pense que ce discours anti-parti,
00:10:42qui est très prégnant dans la classe politique française depuis le général de Gaulle,
00:10:46en réalité est un discours qui vient favoriser la toute puissance du président de la République
00:10:51et qui affaiblit la vie politique de notre pays.
00:10:54– On va prendre le pouls des autres groupes politiques,
00:10:56mais un dernier mot là-dessus, Paul Christophe,
00:10:57c'est un refus total pour vous de la proportionnelle,
00:11:00ou alors il y a des réflexions ?
00:11:01Peut-être qu'on peut parler aussi du cumul des mandats en même temps,
00:11:03peut-être qu'on peut parler du conseiller territorial en même temps,
00:11:06est-ce que vous êtes quand même ouvert à la discussion au groupe Horizon ?
00:11:09– À ce stade, c'est plutôt un refus catégorie,
00:11:10dans la mesure où on considère que ce scrutin n'apporte pas de solution
00:11:13par rapport à ce besoin de stabilité dans la décision politique.
00:11:17Et je reviens à ce qu'on dit simplement en quelques secondes,
00:11:19sur le fait que la désignation d'un député au sein d'une circonscription
00:11:23lui donne une certaine lecture de son territoire.
00:11:26Je pense qu'aujourd'hui, dans ma circonscription,
00:11:28j'ai des sujets balnéaires, nucléaires, frontaliers, ruraux, agricoles,
00:11:32ou même industrie alloportuaire, qui n'existent pas forcément
00:11:35dans celui qui me représenterait à l'échelle des départs sementaux.
00:11:37– Des spécificités dans chacune des circonscriptions.
00:11:38– Voilà, la connaissance du territoire a comme beaucoup de sens.
00:11:40– Allez, écoutons ce qu'en pense le Rassemblement national,
00:11:42puisque je vous rappelle que Marine Le Pen, Jordan Bardella
00:11:43seront reçus demain par le Premier ministre.
00:11:45Michael Taverne est député du Nord également.
00:11:48Rassemblement national, on le retrouve au micro de Clément Perrault.
00:11:51– Bonjour Michael Taverne, Elsa vient de, je vous en prie,
00:11:55vient de le rappeler à l'antenne.
00:11:56Demain, début des consultations, Jordan Bardella et Marine Le Pen
00:11:59sont les premiers dirigeants politiques reçus à Matignon.
00:12:02Quels messages vont-ils porter auprès du Premier ministre ?
00:12:05– Tout d'abord, c'est défendre 11 millions d'électeurs
00:12:07et puis surtout défendre notre programme.
00:12:08Vous savez que ça fait déjà un certain nombre d'années
00:12:10que nous défendons le scrutin à la proportionnelle.
00:12:13D'ailleurs, comme le Premier ministre, qui est un fervent défenseur,
00:12:15ce mode de scrutin, c'est un mode de scrutin aujourd'hui
00:12:18uninominal, majoritaire à deux tours, qui est archaïque
00:12:21et d'ailleurs qui a montré ses limites
00:12:24lors des élections législatives de juin dernier
00:12:27avec des alliances de contre-nature,
00:12:29des désistements de la honte,
00:12:30des LR qui se sont désistés pour faire élire la France insoumise
00:12:34et aujourd'hui, les LR critiquent la France insoumise.
00:12:36Donc je pense qu'il faut mettre en place ce mode de scrutin
00:12:39qui est beaucoup plus juste et d'ailleurs, c'est un mode de scrutin
00:12:41qui est mis en place dans toutes les démocraties européennes
00:12:44puisque je rappelle que lors des élections législatives
00:12:46en Allemagne, en Autriche, en Italie,
00:12:48c'est la proportionnelle qui s'applique.
00:12:50Pourquoi ? Pour pouvoir avoir une stabilité
00:12:53et pouvoir gouverner, ce qui n'a pas été le cas
00:12:55en juin dernier.
00:12:56Il y a eu une instabilité assez problématique.
00:12:59Donc c'est la raison pour laquelle nous sommes
00:13:00des fervents défenseurs de ce mode de scrutin
00:13:02avec une prime majoritaire.
00:13:03Ça fait longtemps au Rassemblement national
00:13:05que vous défendez la proportionnelle.
00:13:07Vous devez vous satisfaire que le débat ait lieu
00:13:09mais là, il s'agit simplement d'un cycle de consultation.
00:13:12Est-ce que vous pensez vraiment que François Bayrou
00:13:14veut bouger sur ce sujet
00:13:15ou est-ce que c'est simplement un artifice
00:13:17de communication un peu cosmétique ?
00:13:20En tout cas, j'espère que François Bayrou,
00:13:21le Premier ministre, défendra ses convictions.
00:13:24Comme je le disais, ça fait déjà un certain nombre d'années
00:13:26qu'il est un fervent défenseur du mode de scrutin
00:13:29à la proportionnelle, tout comme le Rassemblement national.
00:13:31C'est la raison pour laquelle Jean-Anne Bardella et Marine Le Pen
00:13:34iront demain à Matignon pour défendre justement
00:13:36le mode de scrutin à la proportionnelle
00:13:38avec une prime majoritaire
00:13:39pour avoir une stabilité politique
00:13:42pour pouvoir gouverner ce pays.
00:13:43Merci à vous.
00:13:44Merci beaucoup Clément Perrou.
00:13:46On va revenir sur deux choses intéressantes
00:13:48dans l'intervention du Rassemblement national.
00:13:50Cette question de la prime majoritaire.
00:13:51Le Rassemblement national dit oui à la proportionnelle
00:13:54mais avec une prime majoritaire
00:13:55pour que le groupe arrive en tête
00:13:57et elle ait une majorité assez confortable.
00:13:59Ça, c'est pour lutter contre l'instabilité.
00:14:02Écoutez, on a recensé à peu près 80 façons différentes
00:14:05de construire une élection à la proportionnelle.
00:14:07Donc la question, c'est quelle proportionnelle nous choisirions.
00:14:11Il y a des dangers en plusieurs.
00:14:13La question de la prime majoritaire
00:14:15porte le risque de voir écraser finalement
00:14:17l'objectif initial qui est de voir être représenté
00:14:20un maximum de composantes politiques
00:14:22au sein d'une même assemblée.
00:14:23Donc c'est assez contradictoire finalement
00:14:25par rapport au début de notre discussion
00:14:27et celle de mon collègue notamment qui visait
00:14:29à ce qu'il y ait une représentativité la plus large possible.
00:14:31Jérémy Yordanoff sur cette question de la prime majoritaire.
00:14:34Que veut le Rassemblement national ?
00:14:35On le comprend bien puisque chaque parti fait un peu ses calculs.
00:14:38Le Rassemblement national veut, si un jour
00:14:40il remporte les législatifs, pouvoir s'appuyer
00:14:42sur une majorité assez solide.
00:14:44Prime majoritaire ou non ?
00:14:45Non. Je pense que quand on fait un mode de scrutin,
00:14:47il faut le faire pour des questions de principe.
00:14:49Et là, aujourd'hui, l'avantage de la proportionnelle,
00:14:53on ne l'a pas dit, mais il y a aussi la question de la parité.
00:14:54Et il y a la question de la représentativité,
00:14:57la représentation de l'ensemble des sensibilités politiques
00:14:58dans l'hémicycle.
00:14:59C'est ça.
00:15:00Et donc, il ne faut pas mettre une prime majoritaire
00:15:02sinon on casse cet avantage-là.
00:15:04Ensuite, la question de la stabilité.
00:15:05Elle est très importante, la stabilité.
00:15:07Mais si on veut de la stabilité,
00:15:08c'est la question de l'engagement,
00:15:09de la responsabilité du Premier ministre
00:15:10devant l'Assemblée nationale.
00:15:11L'article 49 aliné à 1er,
00:15:13qui depuis 2022 n'est pas mis en oeuvre.
00:15:15Et c'est ça qui crée l'instabilité.
00:15:16Aujourd'hui, on a plus d'instabilité que jamais
00:15:18parce que le gouvernement n'engage pas sa responsabilité
00:15:20devant l'Assemblée nationale.
00:15:24Trouvez une majorité, vous engagez votre responsabilité
00:15:26devant l'Assemblée et vous déroulez votre programme.
00:15:28Il n'y a pas d'instabilité.
00:15:29J'ajoute, je termine là-dessus,
00:15:30que tous nos voisins européens qui ont la proportionnelle
00:15:32n'ont pas de prime majoritaire.
00:15:34Donc, c'est un faux débat de lier la stabilité
00:15:36à cette prime majoritaire.
00:15:37Sur cette question, selon Jérémy Ordanov,
00:15:40qui obligerait en fait le Premier ministre
00:15:42à vraiment négocier avec les différents groupes,
00:15:45s'assurer d'une coalition.
00:15:47On voit, dans certains pays européens,
00:15:48ça peut prendre des mois.
00:15:50Est-ce que c'est un vœu pieux
00:15:51ou est-ce que ça permettrait aussi
00:15:52peut-être à la classe politique française
00:15:53de créer du consensus ?
00:15:56Écoutez, moi, je suis transfrontalier avec la Belgique.
00:15:58Donc, je vois ce que la négociation
00:15:59peut prendre parfois comme temps.
00:16:00Et on peut se trouver avec plusieurs mois,
00:16:01avant presque une année sans gouvernement.
00:16:03Donc, j'appelle à la prudence
00:16:05lorsqu'on veut changer les règles du jeu
00:16:06et notamment sur ces aspects
00:16:08de représentativité et de construction de projets.
00:16:12Je pense que déjà, une campagne présidentielle
00:16:14a le don d'éclairer quand même
00:16:16sur les intentions des uns et des autres.
00:16:18Peut-être que, d'ailleurs, la dernière campagne
00:16:20n'a pas forcément été très probante
00:16:22sur cette question et qu'on n'a pas plus clarifié
00:16:24un certain nombre de choses.
00:16:25Et je pense que c'est plutôt ça,
00:16:26là, le péché originel
00:16:28par rapport à notre incapacité
00:16:29à travailler ensemble.
00:16:30Et plus politiquement,
00:16:31sur cette réception de Marine Le Pen
00:16:32et de Jordan Bardella,
00:16:33on sait que Marine Le Pen
00:16:34dit depuis plusieurs semaines,
00:16:36moi, la question de la proportionnelle,
00:16:37j'en fais une question,
00:16:38voilà, de censure ou non possible
00:16:40du Premier ministre.
00:16:41Est-ce que le Premier ministre
00:16:42essaye aussi de s'acheter du temps
00:16:43en remettant la question
00:16:45de la proportionnelle sur la table ?
00:16:46Paul Christophe ?
00:16:47Il lui appartient de répondre
00:16:48à cette question.
00:16:49Ayant vécu au sein d'un gouvernement
00:16:51qui a été censuré,
00:16:52je sais ce que ça peut provoquer.
00:16:53Par contre, en matière d'instabilité,
00:16:55en matière de coûts financiers
00:16:56pour le pays,
00:16:56mais évidemment,
00:16:57je n'espère certainement pas
00:16:58à une censure du pays.
00:17:01Lorsqu'on érige trop de l'île rouge,
00:17:02à la fin,
00:17:02on ne peut plus rien faire, d'ailleurs.
00:17:04Donc, cette question de chantage
00:17:06n'est pas un gage, en tout cas,
00:17:07de respect démocratique
00:17:08et de discussion,
00:17:09en tout cas,
00:17:10telle qu'on l'entend.
00:17:11Jérémy Yordanoff,
00:17:12je me permets de reprendre
00:17:13votre exemple, vous,
00:17:13au groupe de gauche,
00:17:14puisque Paul Christophe le disait,
00:17:15vous avez créé une coalition
00:17:16avant l'élection.
00:17:18Cette question de la proportionnelle,
00:17:19est-ce que vous,
00:17:20vous en avez besoin aussi,
00:17:21les écologistes,
00:17:22pour vous détacher,
00:17:23notamment des insoumis ?
00:17:24C'est vrai qu'on entend
00:17:24très souvent cet argument.
00:17:25La proportionnelle permettrait,
00:17:27on ne pense plus globalement
00:17:28aux socialistes notamment,
00:17:29de ne pas avoir à faire
00:17:31un deal avec les insoumis
00:17:32avant les élections,
00:17:34de partir seul
00:17:35et ensuite de construire quelque chose.
00:17:36Est-ce que ça, à gauche,
00:17:37vous en avez aussi besoin
00:17:38pour ne pas être tenus
00:17:40les uns avec les autres ?
00:17:41Si vous me permettez,
00:17:42je voudrais parler
00:17:43un tout petit peu
00:17:44de la consultation
00:17:45que fait Bayrou
00:17:46vers le rassemblement national.
00:17:47Donc demain,
00:17:48rassemblement national
00:17:48puisque c'est le premier groupe
00:17:49et puis ensuite,
00:17:50le groupe de Gabriel Attal.
00:17:51Il fait une faute politique
00:17:52d'aller voir le rassemblement national.
00:17:53Il se met encore une fois
00:17:54dans les mains
00:17:55du rassemblement national
00:17:55qui va faire un chantage
00:17:56à la censure
00:17:57et le RN va dire
00:17:58on veut la prime majoritaire
00:17:59sinon rien.
00:18:00Et c'est la...
00:18:01Alors pour le coup,
00:18:01François Bayrou,
00:18:02c'est quand même celui
00:18:03qui a toujours défendu
00:18:04la proportionnelle,
00:18:05toujours été favorable.
00:18:05Alors qu'il la mette sur la table.
00:18:06Qu'il veut la mettre sur la table.
00:18:07Qu'il la mette sur la table
00:18:08et qu'il ne se met pas
00:18:09dans les mains
00:18:09du rassemblement national.
00:18:10Que le gouvernement
00:18:11prenne ses responsabilités.
00:18:13Qu'il ne fasse pas porter ce sujet
00:18:14par une proposition de loi
00:18:16mais par un projet de loi
00:18:17et qu'il engage son gouvernement
00:18:18sur cette question-là.
00:18:19Moi, c'est ça que je demande.
00:18:20Une impulsion
00:18:20parce que des discussions,
00:18:21ça fait des années
00:18:22que ça traîne.
00:18:23Maintenant, il faut passer à l'acte.
00:18:24Et sur cette question
00:18:24plus spécifique, à gauche ?
00:18:25Sur la question à gauche,
00:18:27évidemment,
00:18:28les périmètres des alliances
00:18:30et des coalitions
00:18:30vont bouger
00:18:31en fonction du mode de scrutin.
00:18:33Si on reste sur un scrutin
00:18:35comme celui-là,
00:18:36on continuera à avoir
00:18:37des coalitions très larges.
00:18:38Je ne peux pas vous dire
00:18:39avec qui ni comment à l'avance.
00:18:41Ça se fera sur des questions
00:18:42programmatiques.
00:18:43On l'a toujours fait
00:18:43sur des questions programmatiques.
00:18:45Mais moi, ce que je souhaite,
00:18:46c'est que les Français
00:18:47puissent se prononcer
00:18:48sur des projets politiques
00:18:49et non pas sur une coalition.
00:18:51Et c'est valable à gauche,
00:18:53c'est valable au centre,
00:18:53c'est valable à droite.
00:18:54Chacun porte son projet
00:18:55dans la coalition
00:18:56qui soutient le président de la République.
00:18:58Je ne sais même plus
00:18:59comment vous appeler.
00:19:01Chacun a des projets différents.
00:19:01Socle commun,
00:19:02on dit parfois,
00:19:03bloc central.
00:19:03Il faut que les électeurs
00:19:04puissent se prononcer
00:19:05sur des projets politiques
00:19:06et non pas sur des coalitions larges.
00:19:08Sur cette question,
00:19:09Paul Christophe,
00:19:10et on l'entend beaucoup
00:19:11dans le cas des socialistes,
00:19:13notamment,
00:19:13de dire que cette proportionnelle,
00:19:14elle leur permettrait finalement
00:19:15de partir seuls
00:19:17et ce serait plus facile après
00:19:18de négocier avec eux
00:19:19et pour le coup
00:19:20d'éviter la censure
00:19:21parce qu'on sait bien
00:19:22que le groupe socialiste
00:19:23peut être un groupe pivot
00:19:24dans ces cas-là.
00:19:25Est-ce que cet argument politique
00:19:26tient ?
00:19:27C'est toujours compliqué
00:19:28de présumer à l'avance
00:19:29du résultat d'une élection.
00:19:30Et en soi,
00:19:31il faut toujours faire attention
00:19:32lorsque l'on veut
00:19:33tripatouiller les règles électorales.
00:19:34Généralement,
00:19:34ça se retourne contre vous.
00:19:36Et je ne suis pas sûr
00:19:36que ce soit leur motivation
00:19:37première d'ailleurs.
00:19:39Je pense qu'effectivement,
00:19:39on a plutôt besoin
00:19:40d'être, à mon sens,
00:19:42dans le cadre d'une campagne,
00:19:42d'être éclairant sur un projet,
00:19:45sur une ambition pour le pays.
00:19:47C'est comme ça que je l'entends.
00:19:48Et que c'est plutôt après,
00:19:49pour moi,
00:19:50que se construit la négociation,
00:19:51la discussion
00:19:52sous réserve
00:19:53qu'effectivement,
00:19:53un Premier ministre,
00:19:54c'est plutôt le rôle du Premier ministre,
00:19:55d'aller chercher une majorité
00:19:56en tant que chef de la majorité.
00:19:58On voit bien
00:19:58que ça a touché ses limites cette fois,
00:19:59mais je ne pense pas
00:20:00que ce soit là l'obstacle promis,
00:20:02en tout cas,
00:20:02pour pouvoir gouverner.
00:20:03Dans le système actuel,
00:20:04on pourrait continuer,
00:20:04on pourrait chercher
00:20:05plus de consensus.
00:20:06Je ne suis pas choqué
00:20:06à ce que le Premier ministre
00:20:07consulte l'ensemble
00:20:08des groupes et des partis
00:20:09en vue de construire
00:20:10son projet de loi
00:20:11qu'il a annoncé ce matin,
00:20:12certainement à l'aune de la rentrée.
00:20:13Et on l'a vu
00:20:14que c'est aussi son propre camp
00:20:16que François Bayrou,
00:20:17le Premier ministre,
00:20:17doit convaincre.
00:20:18La proportionnelle était
00:20:19au menu de la réunion
00:20:20du groupe
00:20:20Ensemble pour la République.
00:20:22Stéphanie Despierre,
00:20:22l'idée était d'essayer
00:20:23de trouver une position commune.
00:20:25Alors,
00:20:25sont-ils parvenus, Stéphanie ?
00:20:27Oui,
00:20:27Ensemble pour la République
00:20:28a choisi le statu quo.
00:20:29Ne changeons rien,
00:20:31le mode de scrutin actuel
00:20:32est le moins pire.
00:20:33C'est en tout cas
00:20:33la conclusion
00:20:34d'un groupe de travail
00:20:35d'une trentaine de députés
00:20:36Ensemble pour la République
00:20:37qui travailla depuis
00:20:38le mois de février.
00:20:40C'est désormais
00:20:40la position officielle
00:20:41du groupe,
00:20:42la proportionnelle.
00:20:43C'était pourtant une promesse
00:20:44d'Emmanuel Macron en 2017.
00:20:46C'était encore
00:20:46dans le programme en 2022.
00:20:48Mais désormais,
00:20:49les macronistes estiment
00:20:50que ce n'est plus la priorité.
00:20:52On estime
00:20:52qu'avec les élections
00:20:54de 2024,
00:20:55l'Assemblée est désormais
00:20:56représentative.
00:20:57Donc,
00:20:57on n'a plus vraiment
00:20:58besoin de proportionnelle.
00:21:00On estime aussi
00:21:01que la vraie efficacité
00:21:03des institutions
00:21:04ne tient pas
00:21:04qu'à cette question
00:21:05de la proportionnelle
00:21:06qu'il faut étudier.
00:21:07Par exemple,
00:21:07le nombre de parlementaires,
00:21:09peut-être la création
00:21:10d'un conseiller territorial.
00:21:12Alors,
00:21:13ça ne veut pas dire
00:21:13qu'on arrivera
00:21:15totalement fermé
00:21:16à la réunion
00:21:16avec le Premier ministre.
00:21:18Explique-t-on
00:21:18dans l'entourage
00:21:19de Gabriel Attal
00:21:20qui, je vous le rappelle,
00:21:21a rendez-vous jeudi
00:21:22avec François Bayrou.
00:21:23La position est donc
00:21:25officielle,
00:21:26mais tout le monde
00:21:26n'est pas d'accord
00:21:27au sein du groupe.
00:21:28Il y a Elbron Pivet,
00:21:29par exemple,
00:21:29la présidente
00:21:29de l'Assemblée nationale,
00:21:30Elisabeth Borne,
00:21:31l'ancienne Première ministre.
00:21:32Elles sont très favorables
00:21:34à une dose
00:21:34de proportionnelle,
00:21:36mais quelle proportionnelle ?
00:21:37C'est tout l'enjeu.
00:21:38Le groupe EPR
00:21:39attend quand même
00:21:40les propositions
00:21:41de François Bayrou
00:21:42et comme le dit
00:21:43Pierre Cazeneuve
00:21:43qui était chargé
00:21:44de ses travaux,
00:21:45toute la question
00:21:45c'est de savoir
00:21:46quel type de proportionnel
00:21:48et il y a autant
00:21:49de types de proportionnel
00:21:50que de fromage.
00:21:52Ah bah écoutez,
00:21:52ici,
00:21:53on avait 80,
00:21:54selon Paul Christophe,
00:21:55de nuances de proportionnel.
00:21:56Il y en a même
00:21:56peut-être un peu plus.
00:21:57C'est assez baroque
00:21:58parce que le Premier ministre,
00:21:59il ne va pas pouvoir
00:21:59s'appuyer complètement
00:22:00sur le groupe EPR
00:22:01ni sur le vôtre.
00:22:03On y revient droit,
00:22:03mais la droite
00:22:04est aussi défavorable.
00:22:05Il pourrait arriver
00:22:06à faire passer
00:22:06un texte futur
00:22:08avec les voix de la gauche,
00:22:09le Rassemblement national
00:22:10et celle du MoDem,
00:22:10Paul Christophe ?
00:22:11Ce serait peut-être
00:22:12pour lui l'occasion
00:22:14d'aller chercher
00:22:14une autre majorité
00:22:15mais je ne peux pas présumer
00:22:16bien évidemment
00:22:16des votes des uns et des autres.
00:22:18On le voyait tout à l'heure,
00:22:19pas de prime majoritaire,
00:22:21d'autres veulent une prime majoritaire
00:22:22donc à l'aune
00:22:23de la discussion que l'on a,
00:22:24on ne sait pas
00:22:24quel sera réellement
00:22:25le projet qui sera mis
00:22:26sur la table
00:22:26et je pense que c'est ça
00:22:27l'idée des consultations
00:22:28qu'organise François Bayrou
00:22:29à savoir dans quelle mesure
00:22:31il peut écrire un PJL,
00:22:32un projet de loi
00:22:33qui puisse rassembler
00:22:34une majorité
00:22:34quelle qu'elle soit.
00:22:35Jérémy Yordanoff,
00:22:36est-ce que vous pensez
00:22:36qu'il y a une majorité,
00:22:38peut-être une majorité
00:22:38pour la proportionnelle
00:22:39comme principe
00:22:40mais une majorité
00:22:41qui se mettrait d'accord
00:22:42sur les termes exacts,
00:22:43précis, départementales
00:22:44ou non, mixtes ou non ?
00:22:46Là ce que j'entends
00:22:46c'est que déjà
00:22:47dans le groupe
00:22:47Ensemble pour la République
00:22:48ils ne sont pas d'accord
00:22:49sur la question du principe.
00:22:51Donc je suis un peu inquiet
00:22:52c'est-à-dire qu'ils ont fait
00:22:53campagne là-dessus,
00:22:54ils se sont fait élire
00:22:54en disant
00:22:55il faut faire la proportionnelle
00:22:56et maintenant ils disent
00:22:56ah ben non, surtout pas
00:22:58parce que peut-être
00:22:59ça va nous remettre en cause
00:22:59de notre siège.
00:23:00Donc moi je pense
00:23:01qu'il faut que ce débat
00:23:02s'il est bloqué à l'Assemblée
00:23:03il faut le faire sortir
00:23:04de l'Assemblée nationale.
00:23:05Référendum ?
00:23:06Il faut que tous les Français
00:23:07s'emparent de ce débat-là
00:23:08et à un moment donné
00:23:09il faut aboutir
00:23:10parce que moi je crois
00:23:12qu'il n'y aura pas
00:23:12si on reste sur une tripartition
00:23:14de l'espace politique
00:23:15le scrutin majoritaire
00:23:16à deux tours
00:23:17si vous faites une dissolution
00:23:18ou une nouvelle élection
00:23:18en 2027
00:23:19vous n'allez pas résoudre
00:23:21le problème
00:23:21de la majorité absolue
00:23:23et donc on restera
00:23:24sur quelque chose
00:23:25qui est ingouvernable.
00:23:26Si on veut changer
00:23:26cette chose-là
00:23:27il faut s'attaquer
00:23:28au mode de scrutin
00:23:29et c'est maintenant
00:23:29qu'il faut le faire
00:23:30il ne faut pas remettre
00:23:31toujours à plus tard
00:23:32et à 2027
00:23:33parce que vous désespérez
00:23:34les gens
00:23:35vous restez dans une situation
00:23:36de blocage
00:23:36et si demain
00:23:37je vous donne un exemple
00:23:38les Républicains
00:23:40sortent du gouvernement
00:23:41parce que Retailleau décide
00:23:42qu'il part en campagne
00:23:43pour la présidentielle
00:23:44avec quelle majorité
00:23:45vous allez gouverner ?
00:23:47Vous êtes incapable
00:23:47de faire une majorité
00:23:48le gouvernement actuel
00:23:49n'a pas de projet politique
00:23:51donc on est aujourd'hui
00:23:53avec une situation bloquée
00:23:55et la proportionnelle
00:23:56elle ne résout pas tout
00:23:56les problèmes de la Vème République
00:23:57mais elle résout une chose
00:24:01elle débloque
00:24:01je pense le paysage politique
00:24:03et la question
00:24:03Justement vous parliez
00:24:04des Républicains
00:24:04je vous propose d'écouter
00:24:05ce qu'en pense la droite républicaine
00:24:07Jean-Didier Berger
00:24:07le député des Hauts-de-Seine
00:24:09est au micro
00:24:09de Stéphanie Despierre
00:24:10Bonjour
00:24:11vous à la droite républicaine
00:24:13la proportionnelle
00:24:13c'est non
00:24:14quelle que soit la dose
00:24:15pourquoi ?
00:24:16Tout simplement
00:24:16parce qu'on pense
00:24:17que la proportionnelle
00:24:17est un très mauvais système
00:24:19la proportionnelle
00:24:20c'est la confiscation
00:24:21du pouvoir
00:24:22par les partis politiques
00:24:23qui sont en mesure
00:24:24de choisir
00:24:25tous les candidats
00:24:26inscrits sur l'hélice
00:24:27présentée aux électeurs
00:24:28alors que dans le système actuel
00:24:30chaque Français
00:24:31peut vraiment
00:24:32choisir un candidat local
00:24:33même un candidat indépendant
00:24:35qui ne soit pas en lien
00:24:36avec les partis politiques
00:24:37c'est la raison pour laquelle
00:24:38on pense que c'est
00:24:39une très mauvaise idée
00:24:40en plus elle est imposée
00:24:41pour une mauvaise raison
00:24:43on nous dit
00:24:43que l'instabilité actuelle
00:24:45serait finalement liée
00:24:46au mode de scrutin majoritaire
00:24:48alors que c'est
00:24:48l'exception
00:24:49qui confirme la règle
00:24:50depuis les débuts
00:24:51de la Vème République
00:24:52justement
00:24:52on a mis en place
00:24:53ce système
00:24:54parce qu'il tranche
00:24:55avec l'instabilité
00:24:55qu'on avait connue
00:24:56sous la République précédente
00:24:57qui était marquée
00:24:58par de multiples gouvernements
00:24:59donc vouloir
00:25:01pour réparer une exception
00:25:02créer une règle
00:25:03qui finalement
00:25:04institutionnaliserait
00:25:05définitivement le chaos
00:25:06on pense que c'est
00:25:07une très mauvaise chose
00:25:08certains promoteurs
00:25:09de la proportionnelle
00:25:09disent que ça permettrait
00:25:10de mieux représenter
00:25:12les Français
00:25:12que l'Assemblée
00:25:13aurait un visage
00:25:14plus divers
00:25:15je crois qu'aujourd'hui
00:25:16l'enjeu
00:25:16c'est surtout de faire en sorte
00:25:17que la République
00:25:18fonctionne à nouveau
00:25:19qu'on puisse dégager
00:25:20des majorités claires
00:25:21pour faire avancer
00:25:22le pays
00:25:23à travers
00:25:23de vrais projets
00:25:24quand on voit
00:25:25que finalement
00:25:25il ne se passe rien
00:25:27que les choses
00:25:27n'avancent pas
00:25:28et qu'au contraire
00:25:29c'est le désordre
00:25:29et le chaos
00:25:30qui règnent
00:25:30à l'intérieur
00:25:31de l'Assemblée
00:25:32on se dit
00:25:33que cet enjeu
00:25:33de représentation
00:25:34qui finalement
00:25:34n'est pas si mal
00:25:35assuré que ça
00:25:36jusqu'à présent
00:25:37et bien
00:25:38il n'est pas aussi important
00:25:39que le bon fonctionnement
00:25:40du pays
00:25:41c'est la raison
00:25:42pour laquelle je pense
00:25:43que le système actuel
00:25:44reste le meilleur
00:25:45Dernière question rapide
00:25:46François Bayrou
00:25:47est Premier ministre
00:25:48les Républicains
00:25:49participe à ce gouvernement
00:25:50est-ce qu'il persiste
00:25:51à vouloir instaurer
00:25:52la proportionnelle
00:25:53vous pourriez quitter
00:25:54le gouvernement
00:25:54est-ce que ce serait
00:25:55un motif de divorce ?
00:25:57Il est clair qu'en tout cas
00:25:57nous demandons
00:25:58à Bruno Retailleau
00:25:59qui représente
00:26:00la droite républicaine
00:26:01au sein du gouvernement
00:26:01qui est le ministre
00:26:02de l'Intérieur
00:26:03et par conséquent aussi
00:26:04le ministre des élections
00:26:05de s'opposer
00:26:06formellement
00:26:07et d'imposer
00:26:08au Premier ministre
00:26:09d'imposer à François Bayrou
00:26:10le retrait de ce projet
00:26:12qui ne nous paraît pas
00:26:13acceptable
00:26:14Merci beaucoup
00:26:14Merci à vous
00:26:15Merci beaucoup
00:26:17Stéphanie Despierre
00:26:18la droite qui monte le ton
00:26:19qui monte beaucoup le ton
00:26:20en ce moment
00:26:20sur les impôts
00:26:21sur la proportionnelle
00:26:22ça peut être un point
00:26:23de rupture pour la droite
00:26:24si François Bayrou
00:26:25va plus loin
00:26:26dans cette question
00:26:27de la proportionnelle
00:26:27et dépose finalement un texte
00:26:28Peut-être qu'ils ont
00:26:29des élections internes
00:26:30mais je dis ça
00:26:31je ne dis rien
00:26:31Je crois bien qu'il y en a
00:26:32En tout cas ce que je peux dire
00:26:33c'est qu'au sein du parti
00:26:35Horizon et du groupe
00:26:35et aux côtés d'Orphilippe
00:26:36on préfère travailler
00:26:37à un projet de société
00:26:38qui permet de convaincre
00:26:40les Français
00:26:40plutôt que de travailler
00:26:41à un changement
00:26:42du mode électoral
00:26:43Je ne suis pas sûr
00:26:43que ce soit la bonne réponse
00:26:44en tant que telle
00:26:45Voilà pourquoi
00:26:46nous sommes mobilisés
00:26:46à ses côtés
00:26:47Sur cette question
00:26:48Jérémy Yornanoff
00:26:49effectivement une assemblée
00:26:50qui débattrait
00:26:50pendant 2-3 semaines
00:26:52sur la proportionnelle
00:26:53Est-ce que les Français
00:26:54vraiment ont besoin
00:26:55de ça aujourd'hui ?
00:26:56Il y a peut-être
00:26:57d'autres priorités ?
00:26:57Ça donne aussi parfois
00:26:58le sentiment
00:26:59bien que chacun parti
00:27:00va regarder
00:27:00quelle est la proportionnelle
00:27:01qui lui serait
00:27:02le plus favorable
00:27:02pour la pousser
00:27:04Est-ce que ça ne fait pas
00:27:05un peu tripatouillage électoral ?
00:27:07Ce sont les règles du jeu
00:27:09Elles concernent tout le monde
00:27:10et donc je pense
00:27:11qu'elles concernent
00:27:11au premier chef
00:27:12les Français
00:27:13les Français ils observent
00:27:14le paysage politique
00:27:15ils observent
00:27:15ce qui se passe
00:27:15à l'Assemblée nationale
00:27:16et ils sont consternés
00:27:18de ce qui se passe
00:27:19depuis la dissolution
00:27:20et la dissolution
00:27:21elle n'est pas liée
00:27:22à la proportionnelle
00:27:23ils constatent
00:27:24que le gouvernement
00:27:25n'a pas de projet politique
00:27:26qu'il n'y a pas
00:27:27une coalition sur un projet
00:27:28ça c'est consternant
00:27:29pour les Français
00:27:30et ça fait en fait
00:27:31depuis cet automne
00:27:32depuis le gouvernement Barnier
00:27:33qu'on est dans l'impossibilité
00:27:36dans l'incapacité
00:27:37de faire fonctionner
00:27:37correctement
00:27:38Mais ce n'est pas forcément
00:27:39dû à la proportionnelle
00:27:40ça Jérémy Yornanoff
00:27:41Bien sûr que si
00:27:41bien sûr que si
00:27:42parce que ce qui ne permet
00:27:43pas au gouvernement
00:27:44alors l'impulsion du chef
00:27:45de l'État
00:27:45il aurait très bien pu
00:27:46nommer un Premier ministre
00:27:47avec mandat
00:27:48de composer une coalition
00:27:49sur un programme
00:27:50il ne l'a pas fait
00:27:50mais s'il ne l'a pas fait
00:27:51c'est parce que
00:27:52la Ve République
00:27:52ne lui permet
00:27:53de ne pas le faire
00:27:54et parce que
00:27:55finalement
00:27:56le mode de scrutin
00:27:57aujourd'hui
00:27:58empêche de bouger
00:27:59les périmètres
00:28:00des coalitions
00:28:00après l'élection
00:28:01c'est ça qui a bloqué
00:28:02au lendemain
00:28:03de l'élection législative
00:28:03en 2024
00:28:04Paul Christophe
00:28:05c'était une promesse
00:28:05d'Emmanuel Macron
00:28:06il nomme un Premier ministre
00:28:07qui a fait de la proportionnelle
00:28:09une des batailles
00:28:09de sa carrière politique
00:28:10c'est vrai qu'il faut peut-être
00:28:11y aller pour voir
00:28:13ce que le Parlement en pense
00:28:13Très franchement
00:28:14il n'y a pas un seul concitoyen
00:28:16qui m'a parlé
00:28:16du besoin de mettre
00:28:17la proportionnelle
00:28:18on parle bien d'autres sujets
00:28:19en particulier la santé
00:28:20on a des aimants de réponses
00:28:21d'ailleurs qui ont été
00:28:22partagées hier
00:28:22et je trouve que ça
00:28:23ça a du sens aujourd'hui
00:28:24et puis revenir sur les coalitions
00:28:26à partir du moment
00:28:26où on vient avec des lignes rouges
00:28:27il n'y a pas de coalition possible
00:28:28on aurait très bien pu s'entendre
00:28:29sur des budgets
00:28:31des lectures budgétaires
00:28:32en élargissant la majorité
00:28:33si on avait tous voulu
00:28:34travailler dans le même sens
00:28:35je pense que c'est ça
00:28:35le message également
00:28:36qu'on doit adresser
00:28:37nos concitoyens
00:28:38c'est de travailler dans le même sens
00:28:39on verra
00:28:39ce sera un test
00:28:40puisqu'on commence déjà
00:28:41à parler du budget 2026
00:28:42ici à l'Assemblée
00:28:42merci beaucoup Paul Christophe
00:28:44merci Jérémy Ordeneuve
00:28:45vous nous avez permis
00:28:46d'y voir plus clair
00:28:47chacun peut se faire une idée
00:28:48sur la question de la proportionnelle
00:28:50et on va passer maintenant
00:28:51au focus dans cette émission
00:28:52c'est un vote qui se tient
00:28:57juste après la séance
00:28:58des questions au gouvernement
00:28:59deux propositions de loi
00:29:00de lutte contre le narcotrafic
00:29:02on suivra ça en direct sur LCP
00:29:03et on retrouve au micro
00:29:05de Stéphanie Despierre
00:29:05un des rapporteurs du texte
00:29:07Vincent Corr
00:29:08Vincent Corr
00:29:09la loi narcotrafic
00:29:10devait être votée
00:29:11cet après-midi
00:29:12pourquoi c'est important ?
00:29:14c'est important parce que d'abord
00:29:15il y a eu une commission
00:29:16d'enquête sénatorielle
00:29:17elle a montré la réalité
00:29:18du narcotrafic
00:29:18dans notre pays
00:29:19on n'est pas dans un narco-état
00:29:21mais je ne sais pas
00:29:21où on en sera dans 20 ans
00:29:22si aujourd'hui
00:29:23on ne prend pas des mesures concrètes
00:29:24et ces mesures concrètes
00:29:25elles sont demandées
00:29:26par l'ensemble en fait
00:29:27des fonctionnaires policiers
00:29:29gendarmes, douaniers
00:29:30agents de prison
00:29:30qui travaillent au quotidien
00:29:32qui luttent contre
00:29:33les réseaux criminels
00:29:34narcotrafiquants
00:29:34et qui demandent
00:29:35des moyens supplémentaires
00:29:36on l'a vu
00:29:37ces dernières nuits
00:29:38ces derniers jours
00:29:38on recense presque 70 attaques
00:29:40dégradations
00:29:41agressions, menaces
00:29:42qui montrent la réalité
00:29:43aujourd'hui du narcotrafic
00:29:44et qui je pense
00:29:45aujourd'hui oblige
00:29:46l'Assemblée nationale
00:29:47à soutenir ce texte
00:29:48la gauche
00:29:48notamment la France Insoumise
00:29:49a déposé des motions de rejet
00:29:51c'est-à-dire
00:29:51parce qu'ils estiment
00:29:52qu'il y a des mesures
00:29:54qui impactent l'état de droit
00:29:55qui vont trop loin
00:29:56qui sont trop restrictives
00:29:58pour moi aujourd'hui
00:29:59c'est incompréhensible
00:30:00parce que tout le travail parlementaire
00:30:01et on a eu un vrai travail parlementaire
00:30:03a été de trouver
00:30:04on a été trois co-rapporteurs
00:30:06de trouver un équilibre permanent
00:30:07qui satisfait un maximum
00:30:08de groupes politiques
00:30:09des écologistes
00:30:10aux républicains
00:30:11ce travail on l'a mené
00:30:12à trois co-rapporteurs
00:30:13depuis le début
00:30:13et en commission mixte paritaire
00:30:15on a été 13
00:30:16parmi les 14 membres
00:30:17à voter pour le texte
00:30:19donc pour moi c'est incompréhensible
00:30:20aujourd'hui
00:30:20surtout encore une fois
00:30:21avec les événements
00:30:22de ces nuits dernières
00:30:23que la France Insoumise
00:30:23tente de rejeter
00:30:24cette loi contre le narcotrafic
00:30:26Vous aviez voulu
00:30:28permettre aux enquêteurs
00:30:29d'accéder aux messageries cryptées
00:30:31ça, ça avait été refusé
00:30:32par l'Assemblée
00:30:33ce n'est finalement pas dans le texte
00:30:34est-ce que c'est une déception pour vous ?
00:30:37Alors les sénateurs
00:30:37avaient effectivement
00:30:38mis cette mesure
00:30:39à l'origine dans le texte
00:30:40et défendu vers Bruno Retailleau
00:30:41ici il y a eu un consensus
00:30:42pour rejeter cette mesure
00:30:44elle a donc été supprimée en commission
00:30:46elle n'a pas été rétablie en séance
00:30:47en tant que rapporteur
00:30:48je n'y étais pas non plus favorable
00:30:49j'avais eu l'occasion de m'exprimer
00:30:50donc je ne suis pas attristé par ça
00:30:52au contraire
00:30:52je pense que c'est un débat
00:30:53qu'on devra avoir dans le futur
00:30:54il est très complexe
00:30:55mais qui aujourd'hui
00:30:56n'était tout sauf mûr
00:30:57et le but c'est qu'on ait
00:30:59le vote le plus large
00:31:00c'est aussi un signal
00:31:00qu'on envoie aux fonctionnaires
00:31:02aux policiers, gendarmes
00:31:03gardiens de prison
00:31:04et je ne veux pas
00:31:04que ça soit parasité
00:31:05par certaines mesures
00:31:07donc ce n'était pas mûr
00:31:08on n'était pas prêt
00:31:09il est bon que cet élément
00:31:11ces messages récryptés
00:31:12ne soient pas dans le texte final
00:31:13merci beaucoup
00:31:14et bienvenue à vous
00:31:18sur LCP
00:31:19nous sommes à 27 minutes
00:31:21de la séance des questions
00:31:22au gouvernement
00:31:23on la suit évidemment
00:31:24à partir de 15h
00:31:25en direct
00:31:25et en intégralité
00:31:27on reviendra
00:31:28lors de cette séance
00:31:29sur le meurtre
00:31:30d'Abou Bakar Sissé
00:31:31dans une mosquée
00:31:32dans le Gard
00:31:32émotions et réactions politiques
00:31:34vous retrouverez
00:31:36dans cette émission
00:31:36Stéphanie Despierre
00:31:37et Clément Perrou
00:31:38en direct
00:31:38depuis la salle
00:31:39des 4 colonnes
00:31:40et puis quelques minutes
00:31:41avant 15h
00:31:42nous vous ferons vivre
00:31:42en direct
00:31:43l'arrivée du Premier ministre
00:31:44François Bayrou
00:31:45et des membres
00:31:46de son gouvernement
00:31:47Clément Perrou
00:31:49vous avez la liste
00:31:49des questions au gouvernement
00:31:50quel sera le thème principal
00:31:52de la séance Clément ?
00:31:53Alors il y a un sujet
00:31:53qui se détache aujourd'hui
00:31:55Elsa
00:31:55c'est l'assassinat
00:31:56vendredi dernier
00:31:57dans le Gard
00:31:58d'Abou Bakar Sissé
00:32:00ce musulman pratiquant
00:32:01se trouvait alors
00:32:02dans une mosquée
00:32:03ce sont les députés
00:32:04de la gauche
00:32:05qui vont s'emparer
00:32:06de ce sujet
00:32:07il y aura des questions
00:32:08à la fois des députés
00:32:09insoumis
00:32:10communistes
00:32:11écologistes
00:32:12et socialistes
00:32:13à noter
00:32:13qu'il y aura également
00:32:14en début de séance
00:32:16une minute de silence
00:32:17qui sera observée
00:32:17dans l'hémicycle
00:32:18à la mémoire
00:32:19d'Abou Bakar Sissé
00:32:20Et il y aura
00:32:22Clément
00:32:22d'autres thèmes évoqués
00:32:23lors de la séance ?
00:32:24Oui
00:32:24il sera question
00:32:25de la fête du travail
00:32:27ce sera ce jeudi
00:32:28le 1er mai
00:32:30il faut savoir
00:32:30que c'est le seul jour
00:32:31en France
00:32:32qui est à la fois
00:32:32férié et chômé
00:32:34alors faut-il un peu plus
00:32:35de flexibilité ?
00:32:37certains petits commerçants
00:32:38notamment
00:32:38demandent plus de facilité
00:32:40pour pouvoir ouvrir
00:32:41le 1er mai
00:32:42deux députés
00:32:43aborderont la question
00:32:44un pour le groupe démocrate
00:32:46et un pour la droite républicaine
00:32:48il sera aussi question
00:32:49aujourd'hui
00:32:49du plan social
00:32:51chez Arcelor Mittal
00:32:53le géant
00:32:53de la sidérurgie
00:32:54prévoit
00:32:55600 licenciements
00:32:56en France
00:32:57deux députés
00:32:58interviendront
00:32:59sur cette question
00:33:00un député socialiste
00:33:01que nous verrons
00:33:02dans un instant
00:33:02et puis une députée
00:33:03de la France insoumise
00:33:04Merci beaucoup Clément
00:33:07on suit ça en direct
00:33:08il est 14h33
00:33:10la séance débute
00:33:10dans un peu plus
00:33:11de 25 minutes
00:33:13j'accueille
00:33:13nos deux nouveaux invités
00:33:14Olga Givernais
00:33:15bonjour
00:33:15bonjour
00:33:16député ensemble
00:33:17pour la République de l'Ain
00:33:18Julien Gabaron
00:33:18bonjour
00:33:19bonjour
00:33:19député Rassemblement National
00:33:21de l'Hérault
00:33:22on va commencer
00:33:23par une mauvaise nouvelle
00:33:24pour l'industrie
00:33:25Arcelor Mittal
00:33:26qui s'apprête à supprimer
00:33:27plus de 600 postes
00:33:28le député du Nord
00:33:29Julien Gauchel
00:33:29va interpeller le gouvernement
00:33:30sur ce sujet
00:33:32il est au micro
00:33:33de Clément Perrault
00:33:33celle des 4 colonnes
00:33:34bonjour
00:33:35monsieur Boquel
00:33:35vous êtes député
00:33:36de Dunkerque
00:33:37dans le Nord
00:33:38où le site
00:33:39d'Arcelor Mittal
00:33:40sera particulièrement touché
00:33:42je crois qu'il y a
00:33:42250 licenciements
00:33:44prévus
00:33:44dans le cadre
00:33:45de ce plan social
00:33:46qu'est-ce que vous allez dire
00:33:47aujourd'hui dans l'hémicycle ?
00:33:48tout simplement
00:33:49je vais effectivement
00:33:51interpeller le gouvernement
00:33:52sur la question
00:33:53des suppressions de postes
00:33:53non seulement sur l'ensemble
00:33:54des sites français
00:33:55mais spécifiquement
00:33:56à Dunkerque et à Mardik
00:33:57notamment sur
00:33:57les délocalisations
00:33:59des fonctions de support
00:33:59mais aussi
00:34:00sur finalement
00:34:01les postes supprimés
00:34:02dans les outils de production
00:34:04et c'est là
00:34:04aujourd'hui
00:34:05notre inquiétude
00:34:06chez les élus locaux
00:34:07et l'ensemble
00:34:08bien entendu
00:34:09des parlementaires français
00:34:10sur la question
00:34:11de la filière industrielle
00:34:12européenne finalement
00:34:13et la fois
00:34:13ce qui touche Dunkerque
00:34:15va toucher l'ensemble
00:34:15de la filière industrielle
00:34:16à la fois en France
00:34:17et européenne
00:34:17et donc c'est la question
00:34:18que je vais poser
00:34:19aujourd'hui au gouvernement
00:34:20quelles sont aujourd'hui
00:34:21les garanties fermes
00:34:21que le gouvernement
00:34:22peut apporter
00:34:23en matière de production
00:34:24d'acier industrielle
00:34:25et demander bien entendu
00:34:26des comptes
00:34:27au groupe Mittal
00:34:28afin qu'ils puissent
00:34:28nous permettre
00:34:29d'avoir un calendrier clair
00:34:31sur ces intentions
00:34:31en matière de filière industrielle
00:34:33de l'acier
00:34:34Sur le site de Dunkerque
00:34:35grosse mobilisation
00:34:36je crois pour le 1er mai
00:34:37des salariés
00:34:37vous y serez ?
00:34:38Bien sûr j'y serai
00:34:38je pense que nous serons
00:34:39un certain nombre
00:34:40de travailleuses
00:34:41travailleurs dunkerquois
00:34:42soutenir bien entendu
00:34:42Arcelor
00:34:43Arcelor c'est le poumon
00:34:44économique du territoire
00:34:44dunkerquois
00:34:45c'est important
00:34:46d'ailleurs sur le territoire
00:34:46on dit souvent que quand
00:34:47Arcelor tous
00:34:49c'est tout le territoire
00:34:50dunkerquois
00:34:50qui s'enrume
00:34:50on sera là bien entendu
00:34:51pour essayer
00:34:52de défendre mieux
00:34:53nos emplois
00:34:54pour défendre notre industrie
00:34:55notre souveraineté industrielle
00:34:56c'est l'économie du pays
00:34:57aussi qui est en jeu
00:34:58Merci à vous
00:34:59on suivra votre question
00:35:00dans l'hémicycle
00:35:00Merci beaucoup
00:35:02Clément Perrouin
00:35:03qui étude des députés
00:35:04concernés évidemment
00:35:06Olga Givernet
00:35:06ces suppressions de postes
00:35:08d'Arcelor Mittal
00:35:09on dit que l'acier
00:35:09c'est stratégique
00:35:10on dit que la France
00:35:11veut réindustrialiser le pays
00:35:14et on a 600 postes supprimés
00:35:16C'est une très très mauvaise nouvelle
00:35:17évidemment
00:35:18puisqu'avec la réindustrialisation
00:35:19le besoin en armement
00:35:21nous avons besoin d'acier
00:35:22nous avons besoin d'acier français
00:35:23et européen
00:35:25donc Arcelor Mittal
00:35:26n'est pas au rendez-vous
00:35:27de ce que nous appelons
00:35:28de nos voeux
00:35:29en termes de réindustrialisation
00:35:30puis évidemment
00:35:31sur le bassin d'emploi
00:35:32c'est une tragédie
00:35:34lorsqu'il y a
00:35:35toutes ces suppressions de postes
00:35:36et qu'il faut accompagner
00:35:38ces nouveaux demandeurs d'emploi
00:35:40donc vraiment
00:35:40Arcelor Mittal
00:35:42doit pouvoir travailler
00:35:44et trouver des solutions
00:35:45pour pouvoir être au rendez-vous
00:35:46Alors justement
00:35:47j'imagine
00:35:48Julien Gabaron
00:35:48que vous partagez le constat
00:35:50mais sur les solutions
00:35:51est-ce qu'il faut
00:35:52dire à Arcelor Mittal
00:35:53non
00:35:53il ne faut pas supprimer ces postes
00:35:55est-ce que l'état français
00:35:55a des moyens de pression ?
00:35:57Il me semble que les 600 emplois
00:35:58qui sont concernés
00:36:00c'est la politique
00:36:01de réindustrialisation
00:36:02de Macron
00:36:02depuis 8 ans
00:36:03et c'est aussi l'industrie
00:36:05qui pécache
00:36:05le dogmatisme vert
00:36:07de l'Union Européenne
00:36:07pour que l'industrie
00:36:08de la sidérurgie
00:36:09puisse se développer
00:36:10il faut qu'il y ait des marchés
00:36:10le marché
00:36:11c'est le marché automobile
00:36:12et le marché de la construction immobilière
00:36:13qui sont complètement à tonnes
00:36:14et qui ont été
00:36:15complètement bouleversés
00:36:16par l'Union Européenne
00:36:17et puis pour produire
00:36:19de l'acier
00:36:19de l'acier français
00:36:20il faut une énergie
00:36:21abordable
00:36:22et une énergie constante
00:36:23c'est ce qu'on a avec le nucléaire
00:36:24une filière qui a été
00:36:25complètement mise à mal
00:36:26par la Macronie
00:36:26Alors
00:36:27Emmanuel Macron
00:36:28a proposé de nouveaux réacteurs
00:36:30on le sait
00:36:30ils seront utilisables
00:36:32mais dans quelques années
00:36:33la Commission Européenne
00:36:34elle a présenté
00:36:34un plan acier
00:36:35un plan de soutien
00:36:36à la filière
00:36:37et d'ailleurs
00:36:37le commissaire européen
00:36:38Stéphane Séjourné
00:36:39français
00:36:39disait son incompréhension
00:36:41dans le sens où
00:36:42il dit
00:36:42on a écouté
00:36:42ce que nous demandait
00:36:43ArcelorMittal
00:36:44on a fait ce qu'il nous le demande
00:36:45et regardez
00:36:46il supprime des postes
00:36:46C'est un plan acier
00:36:47qui arrive un peu trop tard
00:36:47puisque les importations
00:36:48de pays étrangers
00:36:50de la Chine
00:36:50des Etats-Unis
00:36:51du Canada
00:36:51qui ont une énergie
00:36:52beaucoup moins chère
00:36:53que la nôtre
00:36:53ces importations
00:36:55sont déjà effectives
00:36:56elles ont déjà tué
00:36:57le marché de l'acier français
00:36:57en Europe
00:36:58Olga Givernet
00:36:59sur le constat
00:37:00et maintenant sur les solutions
00:37:01est-ce qu'on peut
00:37:02forcer la main
00:37:03à ArcelorMittal
00:37:04est-ce que l'Etat français
00:37:05peut rentrer dans un rapport
00:37:06de force
00:37:11licenciement
00:37:11ArcelorMittal
00:37:12ne pourra pas reclasser
00:37:13tous les salariés
00:37:14qui perdront leur emploi
00:37:15Alors l'Etat doit
00:37:16effectivement mettre
00:37:17une pression sur ArcelorMittal
00:37:18surtout qu'en fait
00:37:19il y a eu un accompagnement
00:37:20des accompagnements financiers
00:37:21notamment à la décarbonation
00:37:23de leur production d'acier
00:37:24Plus de 800 millions d'euros
00:37:25je crois
00:37:26Plus de 800 millions d'euros
00:37:26qui doivent normalement
00:37:28venir pour améliorer
00:37:29l'outil de production
00:37:30et là en fait
00:37:31ArcelorMittal
00:37:32s'assoit dessus
00:37:33peut-être encaisse
00:37:34une partie de l'argent
00:37:35et n'est pas au rendez-vous
00:37:37de la production
00:37:37n'est pas au rendez-vous
00:37:38des emplois
00:37:39que ça devrait générer
00:37:41en termes d'activité
00:37:41Donc oui
00:37:42je crois que l'Etat
00:37:43a toutes les raisons
00:37:44d'être surpris
00:37:45et aussi agacé
00:37:47Agacé
00:37:48mais que doit-il faire ?
00:37:49On voit qu'au Royaume-Uni
00:37:50se posait la question
00:37:51de renationaliser
00:37:53une partie des hauts fourneaux
00:37:54notamment
00:37:55Est-ce qu'on doit dire
00:37:56que l'acier
00:37:56c'est un secteur stratégique
00:37:57et que l'Etat
00:37:58y mette sa part ?
00:37:59Alors c'est un secteur stratégique
00:38:00mais comme beaucoup d'autres
00:38:01je ne crois pas
00:38:02que la nationalisation
00:38:02soit une solution
00:38:03mais je sais
00:38:04que ça va venir
00:38:05comme solution
00:38:05venant d'autres oppositions
00:38:07il y a un travail
00:38:08à faire avec les industriels
00:38:09pour aller de l'avant
00:38:11se projeter dans l'avenir
00:38:12et se dire
00:38:12à moyen terme
00:38:14qu'est-ce dont nous avons besoin
00:38:15Je crois également
00:38:17que ArcelorMittal
00:38:18doit se mettre autour
00:38:19de la table
00:38:19et discuter
00:38:20et continuer de discuter
00:38:21Je sais que le gouvernement
00:38:22le fait
00:38:23Déjà quand j'étais
00:38:24dans le gouvernement Barnier
00:38:25c'était un sujet
00:38:26très fort
00:38:27et il faut pouvoir
00:38:27poursuivre ces discussions
00:38:28Julien Gabaron
00:38:29la question de la nationalisation
00:38:31d'une partie
00:38:32de l'acier français
00:38:34est-ce que ça peut être
00:38:34une solution
00:38:35pour le Rassemblement National ?
00:38:37C'est une solution
00:38:38qui peut être envisagée
00:38:38mais qui n'est pas sur la table
00:38:39aujourd'hui
00:38:40la vraie solution
00:38:40c'est retrouver une énergie
00:38:42peu chère
00:38:42et stopper la décarbonation
00:38:44à marche forcée
00:38:44de l'acier d'énergie
00:38:45tout ce qu'on va décarboner
00:38:46ici en Europe
00:38:47sera recarboné en Chine
00:38:48de toute façon
00:38:49Mais ce n'est pas important
00:38:50la décarbonation
00:38:51pardon
00:38:51il y a aussi
00:38:52il y a des sujets économiques
00:38:53mais il y a des sujets environnementaux
00:38:54aussi
00:38:54il y a énormément de domaines
00:38:55dans lesquelles il faut décarboner
00:38:57en ce qui concerne
00:38:58la sidérurgie en particulier
00:38:59tout ce qu'on va décarboner
00:39:00ici à marche forcée
00:39:01qui va coûter
00:39:02qui va entacher
00:39:03la rentabilité
00:39:04de l'industrie sidérurgique
00:39:05va être carboné
00:39:06dans d'autres pays
00:39:07du coup il faut être cohérent
00:39:08sur ces éléments là
00:39:09aujourd'hui
00:39:10soit on décarbone
00:39:12en faisant de l'hydrogène
00:39:14mais l'hydrogène
00:39:14ça nécessite aussi
00:39:15beaucoup d'énergie
00:39:16du coup on retourne
00:39:17sur le coût de l'énergie
00:39:18qui a été altéré
00:39:20ici en France
00:39:20l'industrie sidérurgique
00:39:23a besoin d'énergie
00:39:24elle est carbonée
00:39:25malheureusement
00:39:26et l'énergie
00:39:27et sur le coût de l'énergie
00:39:28justement
00:39:29il y a eu un débat
00:39:30hier à l'Assemblée
00:39:31sur l'énergie
00:39:34justement
00:39:34la souveraineté énergétique
00:39:35de la France
00:39:36alors est-ce que
00:39:36François Bayrou répond
00:39:37à ces questions
00:39:38alors moi j'ai réaffirmé
00:39:39le besoin d'avoir
00:39:40une énergie
00:39:40vous avez pris la parole
00:39:41pour votre groupe
00:39:41en Centre pour la République
00:39:42tout à fait
00:39:42pour avoir une énergie
00:39:44qui soit abordable
00:39:45il y a des travaux
00:39:46qui sont faits
00:39:46d'ailleurs ArcelorMittal
00:39:47avait pu signer un contrat
00:39:49ce qu'on appelle
00:39:49les contrats d'allocation
00:39:50de productivité nucléaire
00:39:52avec EDF
00:39:53pour justement s'assurer
00:39:55dans les 10 ans à venir
00:39:56d'avoir un accès
00:39:58à l'électricité
00:39:59qui permette justement
00:39:59cette décarbonation
00:40:00donc d'où l'incompréhension
00:40:01on met à mal
00:40:03en fait tous les travaux
00:40:04de négociation tarifaire
00:40:06mais aussi
00:40:06d'avancer
00:40:07sur le renouvellement
00:40:09de leur outil de travail
00:40:11et là peut-être
00:40:12qu'ils ont été en retard
00:40:12justement
00:40:13ils ont trop
00:40:13eu des doutes
00:40:15et l'instabilité politique
00:40:16que nous voyons maintenant
00:40:17depuis maintenant
00:40:19le mois de juin 2024
00:40:20et bien met à mal
00:40:21également
00:40:21tout le secteur de l'industrie
00:40:23qui ne sait plus
00:40:24totalement où se situer
00:40:25ça c'est pour vous aussi
00:40:26Julien Gabaron
00:40:27et le rassemblement national
00:40:27qui avait fait chuter
00:40:28un gouvernement
00:40:29est-ce que c'est pour ça
00:40:30que certaines industries
00:40:31certains chefs d'entreprise
00:40:32réfléchissent un petit peu
00:40:34à leur présence en France
00:40:35ils peuvent faire passer
00:40:36tous les mots de la France
00:40:37sur la dernière dissolution
00:40:38et sur le gouvernement
00:40:41Barnier qui est tombé
00:40:42il me semble que c'est
00:40:42un problème structurel
00:40:43qui est chez nous
00:40:44depuis une quarantaine d'années
00:40:47si on revient au problème
00:40:48du nucléaire
00:40:49c'est 1998
00:40:49et la fermeture de Phoenix
00:40:51du coup c'est pas la dissolution
00:40:53et c'est pas le gouvernement
00:40:54Barnier qui est tombé
00:40:55qui a mis à mal
00:40:55aujourd'hui l'industrie française
00:40:56j'ai désolé
00:40:57l'industrie avait repris
00:40:58l'économie avait repris
00:41:00les emplois également
00:41:01ont pu reprendre
00:41:02et là on a un retour en arrière
00:41:04ce qui est vraiment
00:41:04très dommageable
00:41:05il faut avoir un soutien
00:41:06là on a un gouvernement
00:41:07pour le coup
00:41:08ArcelorMittal prend sa décision
00:41:09alors que la France
00:41:10a un gouvernement
00:41:11un budget
00:41:11est-ce que c'est vraiment
00:41:12de la faute à la motion de censure
00:41:13et effectivement
00:41:15il faut se projeter également
00:41:16sur le prochain budget
00:41:17sur le soutien
00:41:18que l'on veut donner
00:41:19sur la volonté
00:41:20de pouvoir continuer
00:41:21sur la décarbonation
00:41:22et d'avoir un outil industriel
00:41:24ça sert à rien
00:41:24de continuer de produire
00:41:26comme des gros dégoûtants
00:41:27je crois que c'est pas
00:41:28ce que veulent les français
00:41:29aujourd'hui ils veulent
00:41:29une industrie
00:41:30qui soit 2.0
00:41:31celle qui montre
00:41:32qu'on est de l'avant
00:41:34dans l'innovation
00:41:34et là
00:41:35et en même temps
00:41:35ils voient des suppressions
00:41:36de postes
00:41:37et je crois que le député
00:41:38Julien Gaucal le rappelait
00:41:39quand on parle de centaines
00:41:40de suppressions de postes
00:41:41c'est finalement des milliers
00:41:42d'emplois indirects
00:41:42c'est des bassins de vie
00:41:43qui vont souffrir
00:41:45alors qu'est-ce qu'on répond
00:41:46justement
00:41:47à l'inquiétude
00:41:47de ces français
00:41:48et quand on voit
00:41:48la fermeture de postes
00:41:49alors il n'y a pas
00:41:50de fermeture d'usines
00:41:51ils nous ont rassurés
00:41:52c'est-à-dire qu'ils ont
00:41:52gardé un moyen de production
00:41:54je l'ai vu sur Fessenheim
00:41:56quand il y a le démantèlement
00:41:57d'une centrale nucléaire
00:41:58oui tout un bassin de vie
00:41:59est mis à mal
00:41:59c'est très compliqué
00:42:01là il y a un accompagnement
00:42:03à faire
00:42:03mais encore une fois
00:42:03ça ne va pas du tout
00:42:04dans le sens
00:42:05de ce que nous voulions
00:42:06il y a plusieurs dizaines d'années
00:42:07on était orienté
00:42:08sur une société de service
00:42:09c'est plus le cas
00:42:10nous voulons une société
00:42:11qui a de l'économie industrielle
00:42:13et c'est ce soutien-là
00:42:14que l'Etat doit faire
00:42:14alors vous Julien Gabaron
00:42:15vous dites
00:42:16c'est le gouvernement
00:42:17qui n'a pas mis en place
00:42:19ce qu'il fallait
00:42:19pas ce gouvernement-là
00:42:20c'est 8 ans de macronisme
00:42:21on parle des 600 suppressions de postes
00:42:23on a une augmentation du chômage
00:42:24sur le premier trimestre
00:42:26pour la catégorie A
00:42:27de 8,5%
00:42:28donc c'est vraiment structurel
00:42:30c'est une lame de fond
00:42:31il y a une désindustrialisation
00:42:32de la France
00:42:33on perd des emplois en France
00:42:34naturellement
00:42:35il faut trouver des solutions
00:42:36et faire peser ces difficultés
00:42:37sur la dissolution
00:42:38et sur le gouvernement Barnier
00:42:40qui est tombé
00:42:40je trouve ça un peu facile
00:42:41de la part du bloc central
00:42:42et sans les faire peser
00:42:42sur les uns et sur les autres
00:42:43sur la responsabilité
00:42:44d'ArcelorMittal
00:42:45est-ce que la France
00:42:47peut aussi engager
00:42:48un rapport de France
00:42:49je le rappelle
00:42:49on le cite beaucoup
00:42:50l'exemple du Royaume-Uni
00:42:52qui l'a fait
00:42:52qui a menacé aussi
00:42:54de nationaliser
00:42:55qui a pris le contrôle
00:42:56des hauts fourneaux
00:42:56est-ce que finalement
00:42:57c'est pas une solution
00:42:58vous dites
00:42:58il y a d'autres
00:43:00il y a beaucoup de secteurs stratégiques
00:43:02mais peut-être qu'il faut parfois
00:43:03que l'Etat prenne
00:43:03la responsabilité
00:43:04ce sont des fonctions support
00:43:05qui sont rabattues
00:43:06dans d'autres pays
00:43:07il y a une rationalisation
00:43:09des coûts de production
00:43:09je pense vraiment
00:43:10la solution
00:43:11pour les coûts de production
00:43:12c'est revenir à une énergie abordable
00:43:13après il y a eu des accords
00:43:15avec ArcelorMittal
00:43:15s'ils ne les ont pas respectés
00:43:17bien sûr il faut leur mettre la pression
00:43:18question de l'énergie abordable
00:43:20Olga Givernet
00:43:20pour en finir sur cette question
00:43:22effectivement
00:43:22on voit que les prix de l'électricité
00:43:24sont contenus parfois
00:43:25par des décisions du gouvernement
00:43:26mais augmentent
00:43:27les prix du gaz également
00:43:28mais il faut avoir d'abord
00:43:30des prix d'énergie
00:43:31avec une fiscalité
00:43:32qui soit avantageuse
00:43:34pour les énergies décarbonées
00:43:35et plus sur les énergies fossiles
00:43:36il faut envoyer les bons signaux
00:43:38et puis il faut arrêter de dire
00:43:39que c'est mieux ailleurs
00:43:39aux Etats-Unis
00:43:40on nous dit que c'est deux fois moins cher
00:43:41c'est vrai
00:43:42sauf qu'ils n'ont pas de disponibilité
00:43:44et de capacité
00:43:44on le voit en Espagne
00:43:46il y a des blackouts
00:43:47donc les industriels
00:43:49et les français
00:43:50ont perdu l'habitude
00:43:51de croire
00:43:51de voir qu'il puisse y avoir
00:43:53des blackouts
00:43:53sur plusieurs jours
00:43:55et donc là
00:43:56je crois qu'il faut vraiment
00:43:56être conscient
00:43:57qu'il y a un coût
00:43:58à cette réélectricité
00:43:59à ces réseaux
00:44:00qui sont stables pour nous
00:44:02mais on est vraiment
00:44:03très abordable
00:44:04par rapport aux autres pays européens
00:44:05et on a vu en Espagne
00:44:06au Portugal
00:44:07même si on ne sait pas encore
00:44:08tout à fait ce qui s'est passé
00:44:09on investit sur cette
00:44:09planète géante d'électricité
00:44:10Allez sur LCP
00:44:11avant de diffuser
00:44:13la parole des députés
00:44:14on donne la parole aux français
00:44:15la question citoyenne
00:44:16a été recueillie
00:44:16par Mathéo Bardiot
00:44:17et Thibault Linard
00:44:18La séance
00:44:20est ouverte
00:44:21Bonjour je m'appelle Lara Roch
00:44:28j'ai 31 ans
00:44:29je suis restauratrice
00:44:30ma question s'adresse
00:44:30au ministre de l'Intérieur
00:44:32suite à l'assassinat
00:44:33de Aboubakar Sissé
00:44:34dans une mosquée dans le Gard
00:44:35à quand il y a une protection
00:44:36de tous les lieux de culte en France
00:44:37Alors évidemment
00:44:39on reviendra lors de la séance
00:44:40et avec des questions
00:44:41de députés sur
00:44:42le meurtre d'Aboubakar Sissé
00:44:43sur cette question
00:44:44de la protection des lieux de culte
00:44:45Olga Jibernet
00:44:45on sait que certains lieux de culte
00:44:47font bénéficier
00:44:48d'une protection particulière
00:44:49est-ce qu'il faut la renforcer
00:44:51aujourd'hui en France ?
00:44:51Alors il faut renforcer
00:44:52quand il y en a des besoins
00:44:53quand c'est identifié
00:44:54mais effectivement
00:44:55tous les lieux de culte
00:44:56sont sous vigilance
00:44:57il faut savoir
00:44:58que les services de sécurité
00:44:59ont une attention
00:45:01nous savons
00:45:01et tous
00:45:02que ce soit
00:45:03les églises
00:45:04les mosquées
00:45:05et bien il faut savoir
00:45:07qu'ils sont là
00:45:08et ils sont renforcés
00:45:09quand il y a des alertes
00:45:11et puis il y a des actes
00:45:13comme ça
00:45:13qui n'ont pas pu être
00:45:14anticipés
00:45:15et prévenus
00:45:15et malheureusement
00:45:16malheureusement
00:45:17et c'est un choc
00:45:17et vraiment
00:45:18c'est une tristesse
00:45:19pour les familles
00:45:20de savoir que
00:45:21lorsqu'on veut
00:45:22pratiquer sa croyance
00:45:23notamment de manière
00:45:24tout à fait privée
00:45:25puisque les lieux de culte
00:45:26permettent
00:45:27de le faire
00:45:28de manière privée
00:45:29et bien ils sont à risque
00:45:30et ça c'est inadmissible
00:45:31en France
00:45:32Julien Gabaron
00:45:32la nécessité
00:45:34pour les fidèles
00:45:35d'avoir des lieux de culte
00:45:36sécurisés
00:45:36d'avoir une présence policière
00:45:38aux abords de ces lieux de culte
00:45:39tout d'abord
00:45:39quelle tristesse
00:45:40de devoir sécuriser
00:45:41des lieux de culte
00:45:42en France
00:45:42un pays laïque
00:45:43où Henri IV
00:45:45en 1598
00:45:46avec les dit de Nantes
00:45:46avait mis fin
00:45:47aux guerres de religion
00:45:48c'est pas tolérable
00:45:49qu'en France
00:45:50on s'en prenne
00:45:51à des croyants
00:45:52dans leur lieu
00:45:53de culte
00:45:54on pécache aussi
00:45:56ici
00:45:56le communautarisme
00:45:59qui est latent
00:46:00qui est latent
00:46:01en France
00:46:02je pense qu'il faut
00:46:03vraiment s'indigner
00:46:04de ça
00:46:04mais au delà
00:46:05de l'indignation
00:46:06il faut agir
00:46:06tout simplement
00:46:07alors cette question
00:46:08fait écho évidemment
00:46:09à l'assassinat d'Abou Bakar
00:46:10Sissé
00:46:11un fidèle musulman
00:46:12tué dans sa mosquée
00:46:13du Gard
00:46:13il y aura plusieurs questions
00:46:14à ce sujet
00:46:15à l'heure de la séance
00:46:16on va retrouver
00:46:16Sabrina Sebaï
00:46:17elle était aux côtés
00:46:18des proches
00:46:19de la victime
00:46:19on la retrouve
00:46:20au micro de Clément Perrault
00:46:21au salle des 4 colonnes
00:46:22bonjour Sabrina Sebaï
00:46:23vous étiez aux côtés
00:46:24des proches
00:46:25d'Abou Bakar Sissé
00:46:26que vous ont-ils dit
00:46:28et ensuite
00:46:28dites-moi s'il vous plaît
00:46:29quelles questions
00:46:30vous poserez dans l'hémicycle
00:46:31oui bonjour
00:46:32effectivement ce matin
00:46:32nous avons reçu
00:46:33la famille et les proches
00:46:34d'Abou Bakar Sissé
00:46:35ils nous ont dit
00:46:36d'abord
00:46:37ils nous ont remercié
00:46:38de les avoir reçus
00:46:39et de leur partager
00:46:40finalement
00:46:41la solidarité
00:46:42de la nation
00:46:45par rapport au drame
00:46:46qu'ils ont vécu
00:46:46et surtout
00:46:47ils nous ont dit
00:46:48qu'ils étaient tristes
00:46:48et en colère
00:46:49en colère
00:46:50parce qu'ils ne comprennent
00:46:51pas la réaction du gouvernement
00:46:52le retard
00:46:53et le silence
00:46:54du gouvernement
00:46:54face à cet attentat
00:46:56terrible
00:46:57qui a eu lieu
00:46:57et la mort
00:46:59d'Abou Bakar Sissé
00:47:00donc grande tristesse
00:47:01grande dignité
00:47:02aussi je tiens
00:47:03à le souligner
00:47:03et ils attendent
00:47:04aujourd'hui
00:47:04que toute la lumière
00:47:05soit faite
00:47:05et que la justice
00:47:06soit rendue
00:47:07vous allez intervenir
00:47:08dans l'hémicycle
00:47:09dans quelques instants
00:47:09qu'allez-vous dire ?
00:47:11nous allons bien sûr
00:47:12déjà confronter
00:47:13le ministre de l'Intérieur
00:47:14je pense à son silence
00:47:16et au fait
00:47:16que lui-même
00:47:17a longtemps participé
00:47:18finalement
00:47:19à cette islamophobie
00:47:21montante
00:47:22cette ambiance
00:47:22qui règne dans notre pays
00:47:23et surtout au fait
00:47:25qu'aujourd'hui
00:47:25il y a une réalité
00:47:26c'est que les citoyens
00:47:27ne sont pas traités
00:47:28de la même manière
00:47:28qu'un de nos concitoyens
00:47:30un citoyen musulman
00:47:31en France
00:47:32est moins bien traité
00:47:33et moins bien considéré
00:47:34qu'un autre citoyen
00:47:35et que ça
00:47:36c'est de la responsabilité
00:47:37du gouvernement
00:47:37et du ministre de l'Intérieur
00:47:38très bien
00:47:39nous suivrons votre question
00:47:40à Bruno Retailleau
00:47:40dans un instant
00:47:41merci beaucoup Clément Perrault
00:47:44sur le déplacement
00:47:46de Bruno Retailleau
00:47:46assez tardif
00:47:47dans la mosquée du Gard
00:47:48certaines personnalités
00:47:49à gauche notamment
00:47:50ont pu dire
00:47:51il se serait rendu
00:47:52beaucoup plus rapidement
00:47:53si le meurtre avait eu lieu
00:47:54dans une église
00:47:55ou dans une synagogue
00:47:56je ne sais pas
00:47:57quelles ont été les raisons
00:47:58qui ont mené
00:47:59Bruno Retailleau
00:48:00à retarder finalement
00:48:02sa venue
00:48:03on sait qu'il est très occupé
00:48:04notamment aussi
00:48:04par une campagne interne
00:48:06politique
00:48:06je crois qu'il faut
00:48:07qu'il puisse s'occuper
00:48:08de nos concitoyens
00:48:09il aurait dû y aller plus vite
00:48:10il a une charge importante
00:48:11au niveau du ministère
00:48:13de l'Intérieur
00:48:13c'est important
00:48:14et c'est important
00:48:15de soutenir
00:48:15les juifs de France
00:48:17les musulmans de France
00:48:18également
00:48:19et de ne pas opposer
00:48:20toutes ces religions
00:48:22puisque ça cristallise
00:48:23vraiment
00:48:23et ça crée du ressentiment
00:48:25dans la population
00:48:25c'est inadmissible
00:48:26Julien Gabaron
00:48:28Sabrina Sebailly
00:48:29parlait de climat islamophobe
00:48:31sur ce mot même
00:48:32d'islamophobie
00:48:33je crois que vous ne l'employez
00:48:34pas au Rassemblement National
00:48:35pourquoi ?
00:48:36je crois qu'aujourd'hui
00:48:36il y a une enquête en cours
00:48:37sur ce terrible assassinat
00:48:39c'est choquant
00:48:40c'est barbare
00:48:40je ne sais pas
00:48:42s'il y a de l'islamophobie
00:48:43dans ce meurtre là
00:48:44ça on ne peut pas en parler
00:48:45je ne pense pas
00:48:46qu'il y ait d'islamophobie
00:48:47systémique
00:48:47il n'y a pas d'islamophobie
00:48:48en France
00:48:48on a des communautés
00:48:49qui sont montées
00:48:50les unes contre les autres
00:48:51qui sont instrumentalisées
00:48:53par l'extrême gauche
00:48:54moi j'aurais aimé
00:48:54que l'extrême gauche
00:48:55s'émeuve aussi jeudi
00:48:57quand la jeune Lorraine
00:48:59a été assassinée
00:49:00de 57 coups de couteau
00:49:00dans le temple
00:49:01de la République et l'école
00:49:02ils se sont émus
00:49:03puisqu'il y a eu
00:49:03énormément de rédactions
00:49:04unanimes de la classe politique
00:49:06pour dénoncer
00:49:07ce terrible
00:49:07on n'a pas vu
00:49:08Jean-Luc Mélenchon
00:49:09pleurer ce jour là
00:49:10à Nantes
00:49:11sur cette question
00:49:12je rappelle quand même
00:49:13que l'enquête
00:49:14est ouverte
00:49:14pour une information judiciaire
00:49:16pour meurtre
00:49:17avec préméditation
00:49:18à raison de la race
00:49:19ou de la religion
00:49:20même si le suspect
00:49:21le nie
00:49:21certaines preuves
00:49:22en vidéo
00:49:23justement
00:49:24au liage hivernet
00:49:25et quelle doit être
00:49:26la réponse du gouvernement
00:49:27on voit qu'il y a eu
00:49:28de nombreux témoignages
00:49:30de personnalités
00:49:31de personnes
00:49:31de confessions musulmanes
00:49:32ou non
00:49:33qui dénoncent
00:49:34un climat
00:49:35de haine
00:49:36contre les musulmans
00:49:37en France
00:49:37je crois qu'il y a
00:49:38au niveau de la religion
00:49:39une cristallisation
00:49:40je trouve qu'on en parle
00:49:41beaucoup
00:49:42alors que nous sommes
00:49:43un pays laïque
00:49:44et que les affaires
00:49:44de l'état
00:49:45devraient s'en occuper
00:49:48indépendamment
00:49:49de n'importe quelle religion
00:49:50donc la protection
00:49:51c'est pour tous
00:49:52nos concitoyens
00:49:53peu importe
00:49:54d'ailleurs les raisons
00:49:55pour lesquelles
00:49:55ils sont sous le coup
00:49:57de ces menaces
00:49:58mais on voit bien
00:50:00une montée
00:50:00de ces menaces
00:50:01dues à la religion
00:50:02de part et d'autre
00:50:03et je tiens à préciser
00:50:05qu'il n'y a pas
00:50:07l'un ou l'autre
00:50:07qui est privilégié
00:50:09c'est vraiment
00:50:09tous nos concitoyens
00:50:10qui doivent être protégés
00:50:12mais vous avez raison
00:50:13on ne devrait pas avoir
00:50:14à se soucier de cela
00:50:15chacun devrait pouvoir
00:50:16pratiquer sa religion
00:50:18dans le cadre
00:50:19je vous le disais
00:50:20privé comme on le sait
00:50:22et donc
00:50:23eh bien oui
00:50:24on est malheureusement
00:50:25dans une situation
00:50:26où aujourd'hui
00:50:27c'est très tendu
00:50:28la question
00:50:30sera posée également
00:50:31par une élue communie
00:50:32Soumya Broua
00:50:33est députée
00:50:34de Seine-Saint-Denis
00:50:35on la retrouve
00:50:35celle des 4 colonnes
00:50:36au micro de Stéphanie Despierres
00:50:38bonjour
00:50:39qu'allez-vous demander
00:50:39au gouvernement ?
00:50:41bonjour
00:50:41je vais poser une question
00:50:43à notre ministre
00:50:44de l'intérieur
00:50:45et des cultes
00:50:46après la mort
00:50:47de Aboubakar Sissé
00:50:48ce drame terrible
00:50:49qui a frappé
00:50:50la grande combe
00:50:51ce vendredi
00:50:52alors que ce jeune
00:50:54était en train
00:50:55de prier
00:50:55tranquillement
00:50:56dans une mosquée
00:50:57de cette ville
00:50:58et c'est un drame
00:50:59qui nous a particulièrement
00:51:00bouleversé
00:51:00et je souhaite poser
00:51:01une question
00:51:02à notre ministre
00:51:03déjà sur le temps
00:51:04de réaction
00:51:05j'ai trouvé que son temps
00:51:05de réaction
00:51:06était plus qu'à douter
00:51:09deux jours pour une réaction
00:51:11mais là où je soulignerais
00:51:13c'est peut-être
00:51:13il n'a pas été
00:51:17voir la communauté musulmane
00:51:19il ne s'est pas rendu
00:51:20sur le lieu du crime
00:51:21et ça je trouve
00:51:21que c'est regrettable
00:51:22est-ce qu'on ne lui aurait
00:51:24pas reproché peut-être
00:51:26d'aller trop vite
00:51:27voir la famille
00:51:29comme c'est parfois
00:51:30reproché dans ces cas-là
00:51:31non je ne trouve pas
00:51:33parce que
00:51:34dans l'historique
00:51:35il y a eu malheureusement
00:51:36beaucoup beaucoup
00:51:37de cas
00:51:38horribles
00:51:39et la réaction
00:51:41de ce ministre
00:51:42et du gouvernement
00:51:43en règle générale
00:51:44a toujours été
00:51:44très très très rapide
00:51:45en tout cas
00:51:46dans les 24 heures
00:51:48et là
00:51:48on a senti que vraiment
00:51:50il y a eu un temps
00:51:50de réaction
00:51:51qui a été très très long
00:51:52c'est peut-être
00:51:52peut-être
00:51:53ça a plus réagi
00:51:55sur les réseaux sociaux
00:51:56est-ce qu'il l'a poussé
00:51:57peut-être à se rendre
00:51:57sur place
00:51:58il est allé
00:51:59mais il est allé
00:52:00en préfecture
00:52:01et non pas vers
00:52:02la communauté musulmane
00:52:03qui est complètement
00:52:04bouleversée
00:52:07par ce drame
00:52:08merci beaucoup
00:52:09et on vous laisse
00:52:09rejoindre l'hémicycle
00:52:10on écoutera évidemment
00:52:11la réponse de Bruno Retailleau
00:52:12Nouvelle question donc
00:52:13sur la réaction
00:52:14du ministre de l'Intérieur
00:52:15Jean-Luc Mélenchon
00:52:17qui était présent
00:52:17à une manifestation
00:52:18d'hommage ce week-end
00:52:20dit qu'un climat
00:52:20d'islamophobe
00:52:21est entretenu
00:52:22cultivé
00:52:23il pointe certains
00:52:24membres du gouvernement
00:52:25dont Bruno Retailleau
00:52:26notamment
00:52:27ses déclarations
00:52:28sur le voile
00:52:29est-ce que vous
00:52:31vous dites aujourd'hui
00:52:32que vous comprenez
00:52:32que certains compatriotes
00:52:33musulmans
00:52:34se sentent parfois
00:52:35visés par la classe politique
00:52:36et par vous
00:52:36au Rassemblement National
00:52:37moi je n'inclus pas
00:52:39le Rassemblement National
00:52:40dans ce climat là
00:52:41nous on est là
00:52:41pour rassembler
00:52:41tous les français
00:52:42autour d'un seul culte
00:52:44c'est celui de la république
00:52:45ce qui se passe en France
00:52:47c'est qu'il y a
00:52:48un ensauvagement
00:52:48de la société
00:52:49ça Bruno Retailleau
00:52:50en a parlé
00:52:50et nous on le constate aussi
00:52:51il y a un phénomène
00:52:52de mexicanisation
00:52:53dans la méthode
00:52:53des coups de couteau
00:52:54on ne peut pas
00:52:56comme ça assassiner
00:52:57un coup de couteau
00:52:57et de balkanisation
00:52:59avec l'affrontement
00:52:59des communautés
00:53:00cet affrontement
00:53:01des communautés
00:53:02il est
00:53:02comment dire
00:53:04c'est un feu
00:53:05qui couvre
00:53:05c'est l'extrême gauche
00:53:07aujourd'hui
00:53:08qui souffle
00:53:08non l'espèce
00:53:09il ne s'agit pas
00:53:10d'un affrontement
00:53:12entre communautés
00:53:13ce qu'on sait juste
00:53:13c'est qu'a priori
00:53:14cette personne
00:53:14a été visée
00:53:15dans une mosquée
00:53:16puisque vous parlez
00:53:17d'islamophobie
00:53:18on s'en prend
00:53:19à la communauté musulmane
00:53:20moi je peux comprendre
00:53:21que quand un musulman
00:53:21qui est en train de prier
00:53:22la communauté musulmane
00:53:24se sente touchée
00:53:25et je m'associe
00:53:26à leur peine
00:53:26et je comprends
00:53:27le sentiment qu'ils peuvent avoir
00:53:28mais il faut aller chercher
00:53:29ces causes là
00:53:30aujourd'hui
00:53:31il n'y a plus
00:53:31un seul territoire de France
00:53:32je ne sais pas
00:53:33si vous connaissez la Grande Combe
00:53:34moi je connais la Grande Combe
00:53:35j'ai des attaches personnelles
00:53:36personne n'aurait pu penser
00:53:37que dans un petit village
00:53:38des Cévennes
00:53:39il puisse y avoir
00:53:39un drame terrible
00:53:40comme celui-ci
00:53:41donc bien sûr
00:53:42il y a la question
00:53:43des communautés
00:53:44qui se sentent agressées
00:53:45qui se sentent stigmatisées
00:53:47il y a aussi cette violence
00:53:49qui ne va que jusqu'au fond
00:53:50de nos campagnes
00:53:51comme Thomas Acrépole
00:53:52comme Philippine
00:53:53ou comme Lorraine à Nantes
00:53:54qui a été assassinée
00:53:55dans sa classe
00:53:56on voit
00:53:57est-ce que vous
00:53:57vous partagez parfois
00:53:58ce constat
00:53:59que fait la gauche
00:54:00aujourd'hui
00:54:01parfois du sentiment
00:54:03que peuvent avoir
00:54:03certains compatriotes musulmans
00:54:05de dire
00:54:05nous on sous-estime
00:54:07un petit peu
00:54:07notre souffrance
00:54:08parfois
00:54:08on dit qu'il n'y a pas
00:54:09d'islamophobie en France
00:54:11que ça puisse les heurter
00:54:12eux considèrent
00:54:13qu'ils puissent avoir
00:54:13une haine de l'islam
00:54:14au même titre
00:54:15qu'ils puissent avoir
00:54:15de l'antisémitisme
00:54:16évidemment
00:54:17alors on ne peut
00:54:18ne pas être d'accord
00:54:18avec l'islam
00:54:19comme on peut être
00:54:20ne pas être d'accord
00:54:21avec toutes les autres religions
00:54:22est-ce que pour cela
00:54:23on a besoin de passer
00:54:24par la violence
00:54:25non
00:54:25on est tous horrifiés
00:54:28par les actes de violence
00:54:29et d'ailleurs
00:54:30ils sont référencés
00:54:31quand on parle
00:54:32d'antisémitisme
00:54:33les actes antisémites
00:54:34ont été identifiés
00:54:36on voit les augmentations
00:54:37également
00:54:37donc je pense
00:54:37qu'il faut être
00:54:38très vigilant
00:54:39regarder concrètement
00:54:40les faits
00:54:41et sur le nombre
00:54:42d'actes
00:54:43celui-ci
00:54:44est évidemment horrible
00:54:46et il faut pouvoir
00:54:47mettre des faits dessus
00:54:50et pouvoir trouver
00:54:51des moyens de lutte
00:54:52d'identifier
00:54:53lorsqu'on est dans des
00:54:54lieux où
00:54:56il n'y a jamais de violence
00:54:57et qu'il y a un acte
00:54:58isolé comme celui-ci
00:54:59qui n'a pas pu être
00:54:59anticipé
00:55:00ni coordonné
00:55:01finalement
00:55:02puisque
00:55:02eh bien
00:55:03ça devient très très difficile
00:55:06pour pouvoir
00:55:06s'organiser
00:55:07et je crois qu'il faut
00:55:08le travailler
00:55:08mais on voit que
00:55:09quand certaines personnalités
00:55:10de gauche dénoncent
00:55:10le climat
00:55:11ils parlent peut-être
00:55:12d'une certaine presse
00:55:14de certains propos
00:55:14sur l'immigration
00:55:15qui est associé parfois
00:55:17à la religion musulmane
00:55:18à la délinquance
00:55:19ils dénoncent un climat
00:55:20une atmosphère
00:55:21qui serait
00:55:22voilà
00:55:23qui serait contre
00:55:24les musulmans de France
00:55:25est-ce que ça
00:55:25vous le comprenez ?
00:55:26et voire même
00:55:27de la récupération politique
00:55:28certains l'utilisent
00:55:30pour faire
00:55:30de la polémique
00:55:32et là
00:55:32c'est ça
00:55:33qui va tendre
00:55:34le système
00:55:35donc je crois
00:55:36qu'il faut faire
00:55:36très très attention
00:55:37on peut dénoncer
00:55:38mais il faut venir
00:55:38avec des chiffres factuels
00:55:40et voir
00:55:41comment le problème
00:55:43se répand
00:55:44et comment il est
00:55:45ensuite géré
00:55:45pas de récupération politique
00:55:47parce que
00:55:48sur des faits
00:55:49comme celui-ci
00:55:49ils sont toujours
00:55:50très compliqués
00:55:51et le Premier ministre
00:55:52qui monte les marches
00:55:53de la Cour d'honneur
00:55:54qui va se rendre
00:55:54dans quelques minutes
00:55:55sur le fait
00:55:56de devoir rassurer
00:55:57peut-être
00:55:57est-ce que vous avez
00:55:58envie de rassurer
00:55:58la communauté musulmane
00:56:00qui peut-être
00:56:00a peur aujourd'hui
00:56:01de se rendre
00:56:02dans ces lieux de culte ?
00:56:03moi je vais être
00:56:04très clair avec vous
00:56:05j'étais dimanche matin
00:56:07en cérémonie
00:56:08cérémonie patriotique
00:56:09sur les victimes
00:56:10de la déportation
00:56:11et j'étais avec
00:56:12l'imam de ma ville
00:56:13de Béziers
00:56:14on a discuté
00:56:14très tranquillement
00:56:15donc moi j'ai aucun problème
00:56:17avec la communauté musulmane
00:56:18bien sûr il faut les rassurer
00:56:19mais il faut surtout rassurer
00:56:20tous les français
00:56:21et retrouver un climat
00:56:23un climat de concorde
00:56:24en France
00:56:24c'est Gérard Collomb
00:56:25qui l'avait résumé
00:56:27on vit côte à côte
00:56:28bientôt on vivra
00:56:29les uns en face des autres
00:56:30c'est ce qui est
00:56:31en train de se passer
00:56:32et on voit que c'est
00:56:33le ministre de l'Intérieur
00:56:34qui sera interrogé
00:56:35longuement
00:56:36lors de cette séance
00:56:36de questions au gouvernement
00:56:37merci beaucoup
00:56:38avec plusieurs questions
00:56:39et même de notre groupe
00:56:40aussi
00:56:40oui une question de Gabriel Attal
00:56:42de votre président de groupe
00:56:43ce sera donc le Premier ministre
00:56:44qui répondra plus large
00:56:45je crois
00:56:46on écoutera la question
00:56:47de l'ancien Premier ministre
00:56:48Julien Gabaron
00:56:49Olga Giverna
00:56:49merci beaucoup
00:56:50de nous avoir accompagné
00:56:51allez on est à quelques minutes
00:56:52de le début de la séance
00:56:54on va retrouver
00:56:54Marco Pommier
00:56:55qui se trouve dans la cour d'honneur
00:56:57François Bayrou
00:56:57est passé il y a quelques instants
00:56:59de quoi va-t-on parler
00:57:00lors de la séance Marco
00:57:01et bien à l'image
00:57:04de ce que vous parliez
00:57:05en plateau Elsa
00:57:05on va beaucoup revenir
00:57:06sur le meurtre
00:57:07d'Abu Bakar Sissé
00:57:09tué sauvagement
00:57:09dans une mosquée
00:57:11du Gard
00:57:11a-t-il été tué
00:57:12parce que musulmans
00:57:13point d'interrogation
00:57:14la classe politique
00:57:15se divise
00:57:16sur la qualification
00:57:17de ce drame
00:57:18division
00:57:18en conférence
00:57:19des présidents
00:57:20aussi ce matin
00:57:21à l'Assemblée
00:57:22toute la gauche
00:57:23a réclamé
00:57:23une minute de silence
00:57:24à l'Assemblée
00:57:25Yael Broun-Pivet
00:57:26a refusé
00:57:26dans un premier temps
00:57:27face au manque
00:57:28de consensus
00:57:28de l'ensemble
00:57:29des forces politiques
00:57:30notamment
00:57:31elle a finalement
00:57:32rétro-pédalé
00:57:33il y a une heure et demie
00:57:33après avoir dit
00:57:35à l'échanger
00:57:35avec certains présidents
00:57:37de groupe
00:57:37une minute de silence
00:57:38sera donc bel et bien
00:57:39organisée
00:57:40à 15h
00:57:41en hommage
00:57:41à Aboubakar Sissé
00:57:43Merci beaucoup
00:57:45Marco Pommier
00:57:46on en parle
00:57:47c'est donc l'actualité
00:57:48lors de la séance
00:57:49des questions gouvernement
00:57:49mais une autre
00:57:50un autre thème
00:57:51un sujet politique
00:57:51s'invite en ce moment
00:57:53à l'Assemblée nationale
00:57:54c'est la question
00:57:54de la proportionnelle
00:57:55Stéphanie Despierre
00:57:56on en a beaucoup parlé
00:57:57lors de la réunion du groupe
00:57:58Ensemble pour la République
00:57:59Oui on attendait
00:58:00de connaître
00:58:01la position du groupe
00:58:02et bien EPR choisit
00:58:03le statu quo
00:58:04le mode de scrutin
00:58:05actuel
00:58:06et le moins pire
00:58:07c'est la conclusion
00:58:08d'un groupe de travail
00:58:08d'une trentaine de députés
00:58:10qui a réfléchi au sujet
00:58:11depuis le mois de février
00:58:12et c'est désormais
00:58:12la position officielle
00:58:14du groupe EPR
00:58:15ici à l'Assemblée
00:58:16la proportionnelle
00:58:17c'était pourtant une promesse
00:58:18d'Emmanuel Macron
00:58:19en 2017
00:58:20c'était toujours
00:58:20dans le programme
00:58:21en 2022
00:58:22mais désormais
00:58:23les macronistes
00:58:23estiment que ce n'est plus
00:58:24la priorité
00:58:25que l'Assemblée actuelle
00:58:26telle qu'elle a été élue
00:58:27en juin et juillet 2024
00:58:29représente assez bien
00:58:31les Français
00:58:32et que la proportionnelle
00:58:33n'est qu'une question
00:58:35parmi d'autres
00:58:35quant à l'efficacité
00:58:37de la politique
00:58:37et la réforme des institutions
00:58:39et qu'il faut aussi
00:58:39penser aux autres sujets
00:58:41alors il n'y a pas eu
00:58:42de vote ce matin
00:58:43en groupe
00:58:43parce que le groupe
00:58:44est divisé
00:58:45vous le savez
00:58:46Yael Brompivet
00:58:47la présidente de l'Assemblée nationale
00:58:48ou encore l'ancienne
00:58:49Premier ministre
00:58:50Elisabeth Borne
00:58:51ou l'ancien ministre
00:58:52Roland Lescure
00:58:53eux voudraient
00:58:53une proportionnelle
00:58:54mais finalement
00:58:55la position du groupe
00:58:57n'est donc pas celle-ci
00:58:58on se dit que le scrutin
00:59:00actuel est mieux
00:59:01donc jeudi
00:59:02Gabriel Attal
00:59:03a rendez-vous
00:59:04avec François Bayrou
00:59:05à Matignon
00:59:06on explique quand même
00:59:07qu'on ne ferme pas
00:59:08complètement la porte
00:59:09à une discussion
00:59:09avec le Premier ministre
00:59:11et qu'on reste ouvert
00:59:11Merci beaucoup Stéphanie Despierres
00:59:15on se retrouve dans la salle
00:59:16des pas perdus
00:59:16où la garde républicaine
00:59:18attend l'arrivée
00:59:19de la présidente
00:59:20de l'Assemblée nationale
00:59:21la présidente
00:59:22qui l'a réaffirmée
00:59:23il y aura bien
00:59:23une minute de silence
00:59:24en hommage
00:59:25à Aboubakar Sissé
00:59:26ce jeune Malien
00:59:27tué dans une mosquée
00:59:29dans le Gard
00:59:30il y avait eu
00:59:31une demande de la gauche
00:59:32hors de la conférence
00:59:33des présidents
00:59:34un premier temps
00:59:34cette minute de silence
00:59:35avait été refusée
00:59:37elle sera finalement
00:59:38observée dans l'hémicycle
00:59:40en hommage à ce jeune homme
00:59:42dont la famille
00:59:43a été reçue
00:59:44un peu plus tôt
00:59:45à l'Assemblée nationale
00:59:46par des députés
00:59:47de gauche
00:59:48on voit donc
00:59:49dans cette salle
00:59:49des pas perdus
00:59:50la présidente de l'Assemblée
00:59:52dans quelques instants
00:59:53elle prononcera donc
00:59:53cet hommage
01:00:10Yael Broun-Pivet
01:00:14qui va pénétrer
01:00:15dans l'hémicycle
01:00:16une séance donc
01:00:16très largement
01:00:17consacrée au meurtre
01:00:18d'Aboubakar Sissé
01:00:19ce jeune homme
01:00:20tué dans une mosquée
01:00:22dans le Gard
01:00:23il y aura plusieurs questions
01:00:24des interpellations
01:00:25notamment au ministre
01:00:27de l'Intérieur
01:00:27qui a mis deux jours
01:00:29à se rendre
01:00:30dans le Gard
01:00:30une minute de silence
01:00:32un hommage sera observé
01:00:33on va regarder
01:00:34qui respecte
01:00:35totalement cet hommage
01:00:36puisqu'il y avait eu
01:00:37un débat en conférence
01:00:38des présidents
01:00:38pour savoir
01:00:386 minutes de silence
01:00:40ou non il y avait
01:00:41on rejoint l'hémicycle