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Tous les samedis, les correspondants de la presse européenne débattent de l'actualité autour de Victor Matet.

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00:00Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux informés avec, comme tous les samedis,
00:04le regard des correspondants étrangers en France.
00:07À la une ce soir, Laurent Wauquiez ou bien Bruno Retailleau, le vote en ligne a commencé.
00:11Qui sera le prochain président des Républicains ?
00:14Résultat, demain, en début de soirée, plus de 120 000 militants s'expriment les enjeux
00:19au-delà de la direction du parti, la stratégie et les ambitions personnelles pour la présidentielle de 2027.
00:25Un coup de fil qui était très attendu, Donald Trump annonce qu'il parlera lundi
00:29au téléphone avec Vladimir Poutine pour évoquer, dit-il, une fin à la guerre en Ukraine.
00:34Le président américain échangera ensuite avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
00:39Ces discussions pourraient-elles enfin faire avancer vers la paix ?
00:42On en débat dans les informés.
00:44La France, elle, va-t-elle enfin remporter l'Eurovision pour la première fois depuis près de 50 ans ?
00:48Le concours européen de la chanson qui se tient ce soir, nous serons en direct de Bâle en Suisse.
00:54Les espoirs tricolores qui reposent sur l'Ouan et son titre « Maman » et puis les cartes blanches.
00:58Enfin, des missions.
01:00Il sera notamment question de la présidentielle en Roumanie, second tour demain, et du festival de Cannes.
01:05Bonsoir Richard Verli.
01:06– Bonsoir.
01:06– Correspondant France et Europe du média suisse Blic, la Suisse, pays hôte donc de l'Eurovision.
01:12Mihaela Antoqué à vos côtés.
01:13Bonsoir Mihaela.
01:14– Bonsoir.
01:14– Et bienvenue correspondante à Paris pour la télévision roumaine.
01:17Nous verrons donc avec vous l'ambiance à la veille du second tour de la présidentielle roumaine.
01:21Élection demain aussi au Portugal, tiens, des législatives.
01:24Bonsoir Ana Navarro-Pedro.
01:25– Bonsoir.
01:26– Correspondante pour différents médias portugais.
01:29Et bonsoir Adine Percept.
01:30– Bonsoir.
01:31– Correspondante à Paris pour la RTBF, la radio-télévision publique belge.
01:35Une campagne à droite toute pour les deux candidats à la présidence du parti Les Républicains.
01:43Campagne qui s'est terminée hier soir, depuis deux heures maintenant.
01:45Les adhérents du parti, ils sont plus de 120 000, peuvent voter en ligne pour des partagés.
01:50Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, et Laurent Wauquiez,
01:54le chef de file des députés LR à l'Assemblée, qui dirigera à l'avenir Les Républicains ?
01:59Mais surtout, question qui revient ces derniers jours,
02:01avec des idées et des propositions très proches, finalement, que l'un ou l'autre gagne.
02:05Qu'est-ce que cela va changer, Richard Verdi ?
02:08– On a compris que Laurent Wauquiez, au fond, n'a qu'un seul argument,
02:11c'est de dire que Bruno Retailleau est au gouvernement
02:13et que quand vous êtes au gouvernement, vous finissez macroniste.
02:16C'est en gros le seul argument qui se détache du reste.
02:19Effectivement, il y a une similitude de programme, donc qu'est-ce que ça peut changer ?
02:22Je pense quand même que c'est important pour les autres formations politiques
02:26et notamment pour le camp présidentiel.
02:29Laurent Wauquiez est dans une position, je dirais, moins fiable que Retailleau.
02:32Retailleau est un ami… – Qu'est-ce que vous voulez dire, moins fiable ?
02:34– Je pense qu'il serait capable de donner des coups de pied dans le contrat de la majorité,
02:40enfin, qui n'existe pas, mais du pacte présidentiel,
02:43parce que Wauquiez, il a envie de reconquérir le devant de la scène,
02:47il a envie de s'imposer, et donc, si j'étais Emmanuel Macron,
02:51je préférerais quand même voir Bruno Retailleau à la tête de cette formation,
02:53et si j'étais Édouard Philippe, j'aimerais encore plus voir Retailleau que Laurent Wauquiez.
02:57– Édouard Philippe qui a tenu un meeting aujourd'hui à Marseille, on va en reparler.
03:01Adeline Percept sur, justement, leur positionnement à tous les deux.
03:04On a vu un Laurent Wauquiez aller chercher, très à droite pendant cette campagne,
03:08s'affirmer, disant qu'il voulait une large coalition,
03:10mais qui pencherait un peu vers l'extrême droite aussi.
03:13– Alors moi, j'échange avec mes collègues de la RTBF en les appelant Dupont et Dupont,
03:18vous voyez la référence à la baie des Belges,
03:22et en fait, parce qu'il n'y a pas grand-chose de différence au niveau, j'allais dire, idéologique,
03:29et au fond, c'est ce qu'on se disait juste avant l'antenne,
03:33au fond, la droite, ce camp Les Républicains, est resté dans le sarcosisme,
03:37il faut être à droite toute en campagne,
03:40et puis après, il faut revenir un peu plus vers le centre,
03:43ils n'arrivent pas à se départir de ça,
03:45et on l'a bien entendu avec Wauquiez, qui nous a dit qu'il voulait son rêve de grande droite,
03:50entre finalement, pas la Macronie, mais enfin quand même le centre droit,
03:54et puis, et Sarah Knafo, voilà, c'était un peu son groupe de campagne.
03:58– Du camp d'Éric Zemmour, voilà, nous parlions de cette attaque préférée,
04:02si l'on peut dire, de Laurent Wauquiez ces derniers jours,
04:04qui a été de dire qu'on ne peut pas être à la fois ministre de l'Intérieur et chef du parti,
04:07on va l'écouter, suivi de la réponse de Bruno Retailleau.
04:11– Et Bruno, et je le respecte parfaitement,
04:13a dit qu'il voulait être ministre de l'Intérieur,
04:14le rester, et que c'était sa priorité, c'est très bien,
04:18et ça peut être très utile, mais pas cumuler avec le président des Républicains,
04:22parce que sinon, la parole des Républicains,
04:24elle ne pourra pas exercer la pression sur François Bayrou
04:27pour que les choses bougent dans les domaines où nous l'attendons.
04:30– Je pense que demain, si je suis élu président des LR,
04:35je pense que le président des LR renforcera le ministre,
04:38et inversement, le fait d'avoir cette visibilité permettra de donner de la force à LR,
04:44on le voit bien du reste.
04:46– Bruno Retailleau, et avant lui, Laurent Wauquiez, Anna Navarro-Pedro,
04:49son statut de ministre de l'Intérieur à Bruno Retailleau
04:52a indéniablement joué dans cette campagne,
04:55lui a donné une stature, une notoriété aussi,
04:57il y a 6 mois encore, personne n'imaginait retrouver Bruno Retailleau
05:00en position aussi favorable, c'est lui qui est le donné favori de cette élection.
05:04– En effet, et l'arrivée de Laurent Wauquiez,
05:06disant qu'être ministre et président de parti en même temps, c'est incompatible,
05:13il valait peut-être dans le vieux temps,
05:15mais la politique aujourd'hui n'a plus de repères comme avant,
05:17on n'a plus la même grille de lecture,
05:19et donc effectivement, Retailleau bénéficie de cette popularité,
05:22des positions qu'il a prises en tant que ministre de l'Intérieur,
05:25en même temps, ce n'est pas une élection pour une représentation du pays,
05:30c'est pour l'élection d'un parti,
05:34et qui n'est plus qu'un parti d'appoint dans la politique française,
05:38c'était le grand parti de la droite,
05:40quand il a été créé par De Gaulle, c'est l'héritier du gaullisme,
05:44mais le parti créé par De Gaulle faisait un petit peu la jonction
05:47des deux droites françaises, la nationaliste et populaire,
05:51et la libérale, enfin ce qu'on dirait aujourd'hui libérale,
05:54et un peu élitiste, si on veut, socialement.
05:59Après De Gaulle, le post-gaullisme a tout changé,
06:05et Nicolas Sarkozy, quand il a effectivement fait fondre les barrières
06:12entre la pensée de droite et la pensée d'extrême droite,
06:15eh bien il voulait y aller chercher des électeurs, rien d'autre.
06:17– Ce qu'il a fait en 2007.
06:19– Il n'y avait pas une idéologie véritable dans ce qu'il faisait,
06:22mais depuis, ça a continué, cette contagion n'est pas spécifique à la France,
06:26dans toutes les études, toute l'Europe, on la voit,
06:30et ça continue actuellement,
06:33et le problème maintenant, Retailleau-Wauquiez-Blancbonnet-Bonnet-Blanc,
06:36pour reprendre aussi une vieille expression,
06:38mais où est-ce qu'ils vont se situer entre le macronisme,
06:42le centroire et la droite radicale ?
06:46– Quel regard vous portez sur ce duel Retailleau-Wauquiez-Michel-Antoquet ?
06:50– Je pense qu'on est arrivé dans un moment où les idéologies,
06:54les politiques de droite et gauche, ça n'existe plus,
06:58ce sont très très très diluées, et les républicains,
07:01la droite française, se cherchent à partir de 2017,
07:05le premier mandat d'Emmanuel Macron,
07:08quand les socialistes et les républicains ont perdu beaucoup de membres,
07:12ont perdu réputation, ont perdu des points des élections,
07:17et on voit maintenant deux figures,
07:19Bruno Retailleau qui est ministre de l'Intérieur,
07:22très carré, très pointu comme on dit,
07:25et de l'autre côté c'est Laurent Brocaise,
07:28je fais une parenthèse, il est très connu Laurent Brocaise en Roumanie,
07:31quand il était eurodéputé, il était une figure assez connue à Bruxelles,
07:38et comme ça on a fait connaissance avec Laurent Brocaise.
07:42Bon, je reviens, maintenant on voit les deux figures,
07:47vous avez raison, mais qu'est-ce qu'il propose à ses proches ?
07:54Alors on a un ministre et quelqu'un qui était proche deux fois d'être ministre,
07:58pendant l'équipe de Michel Barnier et l'équipe de François Bayrou.
08:03Si je me pose maintenant dans la place de quelqu'un qui est républicain,
08:09pur et dur, à partir de hohoho dans l'histoire,
08:13et je dis, je vote avec qui ?
08:17Qu'est-ce qu'il va changer ?
08:18Il y a quelqu'un qui peut être élu comme président de la République dans deux ans ?
08:26Bon, on parlera de ça dans un instant justement,
08:28de savoir si cette élection joue ou non sur 2027.
08:3220 heures et presque 12 minutes, c'est déjà le Fil info, c'était avec Emmanuel Langlois.
08:37Peut-être un espoir pour l'Ukraine, Donald Trump affirme en tout cas sur son réseau social,
08:42qu'il s'entretiendra au téléphone lundi après-demain avec Vladimir Poutine,
08:46afin d'évoquer avec lui la fin de la guerre en Ukraine.
08:49Au lendemain des pourparlers d'hier en Turquie, en tout cas sur le terrain,
08:52l'armée russe continue d'inlassablement bombarder et pilonner l'Ukraine,
08:56provoquant dans la nuit la mort d'une dizaine de personnes dans le nord du pays,
09:00selon les autorités locales.
09:02Édouard Philippe, lui, est en campagne.
09:04Le fondateur du parti Horizon tenait à Marseille un troisième meeting
09:08consacré au thème de la justice et du contrat social.
09:11Alors que son ancien parti, Les Républicains, élit ce week-end son président,
09:15les adhérents ont commencé à voter.
09:17Deux candidats s'affrontent, l'actuel ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
09:21et l'ex-président de la région Auvergne, Ronald Peu.
09:24Laurent Wauquiez résulta demain en fin de journée.
09:28Lui a été numéro un des ventes d'albums en France l'an dernier.
09:32L'année précédente, le rappeur Renoy est brutalement décédé à l'hôpital à l'âge de 31 ans,
09:38annonce son producteur Surix.
09:40Ce samedi, il avait reçu, mardi dernier, La Flamme,
09:43un trophée dédié au rap du meilleur album de l'année.
09:46La scène rap perd l'un de ses talents les plus émergents des dernières années,
09:50réagit Rachida Dati, la ministre de la Culture.
09:53Et puis la 34e et dernière journée du championnat de Ligue 1 de football.
09:57Ce soir, tous les matchs à 21h.
09:59L'affaire est entendue pour Paris, Marseille et Monaco.
10:01Mais Nice, Lille et Strasbourg visent, eux, la 4e place synonyme de barrage
10:06pour l'accession à la prestigieuse Ligue des Champions.
10:09Dans le bas du classement, on saura dans la soirée
10:12qui accompagnera Montpellier déjà relégué en Ligue 2 la saison prochaine
10:16et qui sera barragiste.
10:20France Info.
10:2320h, 21h.
10:25Les informés.
10:27Victor Matei.
10:28Le vote interne est en cours.
10:30Vote à distance chez les Républicains pour désigner le futur chef du parti,
10:34Bruno Retailleau, ou donc Laurent Wauquiez.
10:37On en disait un mot, Richard Verly, avant le fil info.
10:40Le vainqueur de ce vote interne ne sera pas mécaniquement désigné
10:43candidat de la droite pour 2027.
10:45Il va falloir déjà, demain, regarder de très près le score de l'un et l'autre.
10:48Ça nous donnera quelques indications.
10:50En effet, d'autant plus qu'il y a eu cette augmentation très brutale
10:54du nombre d'adhérents qui a posé quand même quelques questions.
10:57D'où viennent ces adhérents ?
10:59Qu'est-ce qui fait qu'ils ont décidé d'adhérer au dernier moment ?
11:03Ce qui est sûr, c'est que les deux candidats
11:06pensent qu'il est indispensable d'être président du parti
11:10pour la prochaine présidentielle.
11:12Ça, c'est sûr.
11:13S'ils font cet effort de se faire élire à la tête du parti républicain,
11:17c'est parce qu'ils voient ça comme indispensable
11:20à leur stratégie politique l'un et l'autre.
11:22On peut déjà anticiper que le perdant, pour autant,
11:24ne reconnaîtra pas qu'il n'est pas encore dans la course pour 2027
11:27ou qu'il est complètement éliminé de la course.
11:29À voir.
11:30La logique serait, pour le coup,
11:32qu'à partir du moment où tous les deux ont décidé
11:35de miser sur cette présidence du parti,
11:37celui qui est battu devrait se mettre dans la roue du vainqueur.
11:40Sauf que l'histoire du parti Les Républicains, ex-UMP,
11:44démontre que les batailles de chefs, c'est un peu une spécialité maison.
11:48On se rappelle de la fameuse bataille qui avait lieu
11:50entre, si je ne me trompe pas, François Fillon et Jean-François Copé.
11:53Exactement.
11:54En 2012, Adeline Percette se combat des chefs.
11:56Il n'a pas vraiment eu lieu pour le moment, justement.
11:58Est-ce que le plus dur, le plus difficile, peut-être, reste à venir ?
12:02Est-ce que les échanges vont se tendre à partir de demain soir ?
12:04Oui, on ne semble pas les voir tous les deux, côte à côte,
12:10diriger le parti main dans la main.
12:12C'est le moins qu'on puisse dire.
12:14D'ailleurs, et ça, c'est aussi lié au fait qu'il n'y a pas de grosse différence idéologique.
12:19Et finalement, c'est une bataille d'égo, tout simplement.
12:23Je pense que les semaines vont être compliquées
12:28si la communication ne suit pas au parti Les Républicains après cette élection.
12:33Surtout si l'élection est serrée.
12:35Élection regardée de près aussi par les autres partis.
12:38On le disait tout à l'heure, Edouard Philippe, cet après-midi,
12:41l'ancien Premier ministre, maire du Havre,
12:43quand il a déclaré, lui déjà pour 2027, tenir un meeting à Marseille,
12:47il y a déclaré qu'il ne souhaitait pas accéder à l'Elysée
12:50pour défendre la pureté de la droite française.
12:52Anna Navarro-Pedro, référence aux volontés d'alliance avec Bruno Retailleau
12:56que lui prête régulièrement Laurent Wauquiez.
12:59Oui, la pureté, c'est quand même un drôle de mot.
13:02On ne va pas broder là-dessus.
13:05Mais oui, il y a toujours ce vieux rêve de la fusion des droites
13:10pour la droite extrême et la droite conservatrice,
13:14d'un parti de droite qui va du centre-droite comme de temps du RPR
13:20et encore de l'UMP du centre-droite jusqu'à la droite extrême-droite.
13:25Mais en fait, très bien, sur le plan des stratégies, des alliances,
13:31de la petite cuisine politique, oui, tout ce nouveau.
13:35Mais quel est le programme ? Qu'est-ce qu'ils défendent ?
13:39On sait bien qu'ils défendent des idées qui sont très perméables
13:43à des idées qui viennent de la droite radicale souverainiste.
13:46L'identité, l'immigration, la sécurité, l'ordre.
13:50Une partie des Républicains, depuis l'ancien temps jusqu'à maintenant,
13:55y est toujours favorable.
13:56C'est dans l'ADN, on va dire, d'une certaine droite française.
14:00C'est aussi dans l'ADN de cette droite d'avoir un véritable chef,
14:04un homme, un chef, qui impose sa loi de dents en haut.
14:08Mais après cela, qu'est-ce qu'ils proposent aux Français ?
14:12Quelle est la différence ? Qu'est-ce qu'ils peuvent leur proposer de nouveau,
14:15comme idée ? Comment voient-ils le monde où nous vivons actuellement,
14:19qui change si vite, chaque jour ?
14:21Qu'est-ce qu'ils proposent de radicalement différent,
14:24de changement ou de quelque chose qu'ils soient en accord
14:26avec les changements de la France ?
14:28Est-ce qu'une élection interne n'est pas encore une élection présidentielle,
14:31où effectivement il faut s'adresser à tous les Français,
14:33pour l'instant ils s'adressent à leur base ?
14:36Il y a plus de candidats que d'idées de programme.
14:39Vous avez noté quand même.
14:41Là, il y a clairement deux candidats pour 2027,
14:44mais il ne faut pas oublier tous les autres.
14:46Il y a Xavier Bertrand, il y a évidemment Gérald Darmanin
14:50qui vient de ce camp-là, même s'il n'y est plus.
14:53La bataille n'est pas clôturée, dirais-je.
14:57À l'instant, on apprend que la participation pour ce vote interne
15:00chez les Républicains est pour l'instant de 25%
15:03deux heures après le début de ce vote.
15:05On rappelle que les résultats, ce sera demain soir aux alentours de 19h.
15:10Deuxième sujet ce soir dans Les Informés,
15:12Donald Trump, Vladimir Poutine,
15:14les deux dirigeants vont se parler au téléphone,
15:16ce sera lundi à 10h du matin.
15:18Annonce aujourd'hui faite par le président américain,
15:20Donald Trump, qui échangera dans la foule avec Volodymyr Zelensky,
15:23président ukrainien,
15:25et avec des responsables des pays de l'OTAN.
15:27Le président américain veut, dit-il, trouver une solution
15:30pour arrêter la guerre qui a commencé il y a bientôt trois ans et demi.
15:33Il ajoute, les sujets de cet appel seront de mettre fin au bain de sang
15:37qui tue en moyenne 5000 soldats russes et ukrainiens par semaine.
15:40Et le commerce, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio,
15:43lui ajoute que l'objectif est un cessez-le-feu immédiat.
15:47Richard Verli, quelles sont les chances que Vladimir Poutine se plie à cette demande ?
15:51Assez bonnes, je crois.
15:53Parce que Vladimir Poutine, il a tout intérêt, dans la position actuelle,
15:58à ne pas systématiquement renvoyer Donald Trump dans ses buts.
16:02Le président américain, rappelons-le, est très susceptible.
16:05Il veut être le patron.
16:07Qu'est-ce qui changerait entre hier, où Vladimir Poutine n'est pas venu en Turquie,
16:10n'a pas voulu répondre aux demandes, et cette fois, c'est un coup de fil et il dira oui ?
16:14Mais vous savez, Trump a lui-même, quelque part, incité Vladimir Poutine
16:19à ne pas se montrer conciliant, puisqu'il a dit, de toute manière,
16:21ce n'est qu'avec moi qu'il peut négocier, et ce n'est que si j'interviens
16:24et si on se rend compte que les choses peuvent avancer.
16:26Donc, je ne dis pas qu'on peut faire confiance à Poutine,
16:29je crois qu'il est impossible de lui faire confiance,
16:31mais que le moment peut être favorable à une forme de concession de Moscou à Trump,
16:37ce qui permettra à Trump de revenir vers son électorat et de dire,
16:40vous voyez, j'ai réussi, et puis à partir de ce moment-là,
16:43la négociation prendra son temps, et là, on pourrait avoir de très mauvaises surprises,
16:46ce que va bien sûr essayer d'avoir Poutine, c'est quelque chose en retour,
16:50et s'il y avait levé des sanctions, là, ce serait une énorme victoire pour Poutine.
16:54En notant d'ailleurs que Donald Trump, dans son message sur son réseau social,
16:58ne parle pas de sanctions, il parle simplement des atouts pour le commerce,
17:01on pourra aussi y revenir.
17:02On continue la discussion dans un instant, 20h20 l'essentiel, avec Emmanuel Langlois.
17:08Et par 75 voix contre 41, les députés approuvent ce soir la création d'un droit
17:13à l'aide à mourir lors de l'examen de la proposition de loi d'Olivier Falorni.
17:17Les parlementaires qui rétablissent également le principe
17:20de l'auto-administration de la substance létale.
17:23Un vote sur l'ensemble du texte est prévu dans 10 jours.
17:26En Meurthe et Moselle, deux personnes sont en garde à vue,
17:29dont un homme connu des services de police pour des affaires de stupéfiants.
17:32Il s'est rendu de lui-même aujourd'hui au commissariat de Nancy,
17:35après qu'un gendarme a été percuté hier par un motard.
17:39Cela s'est passé à 9 maisons lors d'un rodeo urbain,
17:42lui causant plusieurs fractures à la jambe.
17:45Les deux suspects sont donc en garde à vue ce soir.
17:48Une enquête a été ouverte sur des accusations d'agressions sexuelles,
17:51visant cette fois un enseignant au sein de l'établissement catholique Saint-Joseph de Gap,
17:56dans les Hautes-Alpes.
17:58Les faits remontera à 2015 et 2017.
18:00L'enseignant mis en cause exerçait encore dans l'établissement
18:03il y a quelques semaines, selon nos confrères de France 3.
18:06Il a désormais été suspendu.
18:09A l'étranger, Israël élargit encore son offensive à Gaza,
18:12pour tenter de vaincre le Hamas dans l'enclave palestinienne,
18:15en dépit des appels internationaux croissants à faire taire les armes,
18:19après 19 mois d'une guerre dévastatrice.
18:22Dans le même temps, un haut responsable du Hamas affirme, lui,
18:25qu'un nouveau cycle de négociations indirectes avec l'État hébreu a débuté au Qatar,
18:30sans aucune condition préalable, dit-il.
18:33Et puis c'est le grand soir à Bâle, en Suisse,
18:36la finale de l'Eurovision.
18:38Au total, 26 chansons sont en compétition, à partir de 21h tout à l'heure,
18:42jusque tard dans la nuit.
18:44Louane représente la France avec sa chanson « Maman »,
18:47un hommage à sa mère disparue.
18:58Avec donc ce coup de fil, cet échange au téléphone,
19:01prévu lundi entre Donald Trump et Vladimir Poutine,
19:04Mirella Antoquet, Donald Trump dans ce dossier,
19:06le président américain, il s'est montré tour à tour très volontariste,
19:09puis beaucoup plus distant.
19:11Le voilà à nouveau bien décidé à quoi être ?
19:13Celui par qui la paix arrivera ?
19:18C'est Anna qui me regarde et voilà quelle expression elle a.
19:26Bon.
19:27Donald Trump, c'est Donald Trump.
19:29Son charme est son charme.
19:32Il a dit « plus d'une vingt-quatre heures, on a la paix ».
19:36Voilà, ça c'était avant d'arriver à la Maison-Blanche.
19:39Il est arrivé à la Maison-Blanche, il a dit « la paix c'est juste à côté ».
19:42Non, la paix n'est pas juste à côté.
19:45Mais il y a un avant et un après pour ce guerre qui a détruit vraiment des millions de vies,
19:50qui a déchiré des familles.
19:53Trop c'est trop, voilà pour tout le monde.
19:56Mais il y a un après qui c'est la reconstruction de l'Ukraine.
20:00On a probablement que ça se joue.
20:02Et Donald Trump a tout l'intérêt de voir les processus avancer.
20:07En même temps, il y a Vladimir Poutine qui, on ne peut pas faire confiance,
20:11on est bien d'accord ici, mais qui veut quelque chose en échange.
20:15Il ne peut pas dire « oui, je veux la paix » et partir avec les poches vides.
20:19C'est impossible, on ne peut pas penser à ça.
20:24Vladimir Zelensky qui paie l'addition, comme on dit,
20:29il paie l'addition pour son peuple, il paie l'addition pour les alliés,
20:33il paie l'addition pour tout le monde qui regarde maintenant la guerre,
20:38il y a déjà trois ans, et qu'il faut avancer les choses.
20:42Ce n'est pas que les choses avancent juste comme ça,
20:45que Donald Trump dit « je parle avec Vladimir Poutine ».
20:49Mais il part demain, ou à partir de lundi,
20:55parce que ça veut dire qu'il y a probablement plusieurs appels téléphoniques,
20:59probablement qu'il y a des semaines ou des jours qui vont se jouer,
21:04et après ça, les négociations.
21:06– Il y aura beaucoup d'attentes autour du coup de fil,
21:08et certains noms peuvent être quelque chose qui importera.
21:10– Les négociations peuvent durer beaucoup de temps,
21:13quelques mois, quelques années, on ne sait pas.
21:15Qu'est-ce qui se passe en même temps sur le front ?
21:18Qu'est-ce qui se passe avec les plans qui existent,
21:21les projets qui existent, la stratégie qui existe, après la guerre ?
21:25Et je reviens à la reconstruction.
21:27– Et ce matin, je voudrais revenir ce matin aussi sur ce que disait Emmanuel Macron,
21:30qui se disait sûr, lui, que Donald Trump allait finalement réagir face au cynisme,
21:34ce sont ces mots de Vladimir Poutine,
21:36après une nouvelle frappe meurtrière russe en Ukraine.
21:39Adeline Persep, Donald Trump, il réagit donc en appelant tout le monde,
21:43en même temps ou presque lundi, il veut montrer qu'il est finalement,
21:46ce n'est pas nouveau, l'élément central, essentiel de toutes ces discussions,
21:49que c'est par lui que tout va passer.
21:51– Oui, il y a deux choses, c'est que d'une part,
21:53ça acte un petit peu l'impuissance des Européens jusqu'ici,
21:57et deuxièmement, je pense que maintenant, on est arrivé à un moment
22:01où Trump se dit qu'il a quand même un fort intérêt commercial
22:04à se rapprocher de la Russie,
22:06et notamment après ce qu'on a vu, ces séquences des dernières semaines,
22:10où il y a eu quand même quelques petits blocages avec Vladimir Poutine,
22:14et puis Poutine s'est quand même affiché, en tout cas,
22:17sa collaboration avec la Chine,
22:19et je pense que Trump va essayer de profiter finalement de cette situation
22:24pour effectivement, non pas aller vers les sanctions,
22:29mais au contraire, dealer, faire un deal avec Poutine.
22:33– Ana Navarro-Pedro, Adeline Persep disait que les Européens
22:36étaient largement en retrait, leur unité, leur fermeté finalement,
22:40elle a pu faire pencher un peu la balance aussi,
22:42du fait que Donald Trump revienne un peu à leur côté, du côté des Ukrainiens ?
22:46– Ce n'est pas l'information qu'on a, mais Donald Trump se croit tout puissant,
22:51mais en fait, il est aussi dépendant d'un système américain
22:55beaucoup plus fort que lui.
22:56Il y a un agenda néoconservateur jusqu'en 2030 qui a un but précis,
23:03qui est la Chine, qui a la Chine dans sa ligne de mire.
23:10Et donc, Donald Trump, ces gens-là disent aussi que les États-Unis
23:14ne peuvent pas avoir une guerre avec la Russie
23:16ou être en train de dépenser des argents et des munitions avec la Russie.
23:21Au Moyen-Orient, cette perspective de guerre avec l'Iran qui semble s'éloigner,
23:25mais qui n'est pas tout à fait exclue en plus,
23:29et en plus être une ennemie de la Chine.
23:32Donc évidemment, le plus simple, ce serait en ce moment,
23:34de passer la patate chaude aux Européens,
23:37que nous, on dépense l'argent, les armes, les munitions,
23:40pour régler une affaire qui est somme toute sur notre continent.
23:44Et Trump dira, écoutez, moi, j'ai essayé de mon mieux,
23:47s'ils ne veulent pas, ils ne veulent pas,
23:48donc maintenant, débarrez-vous, quand même, ce n'est pas notre affaire.
23:51Donc ça, c'est une perspective dont on peut voir certains éléments
23:54dans les écrits de Foreign Affairs,
23:57qui est quand même la revue du Conseil de Foreign Affairs,
24:02qui est le vivier quand même de la politique.
24:05C'est vraiment l'utérus, si j'ose dire,
24:08la matrice de la politique étrangère américaine.
24:11Et puis, vous savez, du côté russe,
24:14si vous lisez ce qu'écrivent des politologues,
24:18des gens, etc., qui sont proches de l'université,
24:22de relations internationales, d'institutions internationales de Moscou,
24:25vous verrez qu'ils disent toujours la même chose
24:28que disait Poutine depuis 2014,
24:30c'est qu'ils veulent une renégociation globale
24:33de la sécurité en Europe.
24:35Et que sans cela, il n'y a rien d'abouti véritablement en Ukraine.
24:39Donc évidemment, sans y arriver, il y a la question des sanctions,
24:43une levée partielle, par-ci, par-là, etc.
24:46Éventuellement, quelque chose de gagnant-gagnant,
24:48les terres rares, de l'or...
24:50– Et on en parlait justement au début de notre discussion,
24:54Richard Verli, on le disait, Donald Trump, dans son message,
24:56il utilise ce mot de commerce en disant, voilà,
24:59il faut faire ça pour mettre fin à ce bain de sang,
25:01mais aussi pour le commerce, il ne parle pas du tout des sanctions.
25:03– Non, ce qui est inquiétant alors,
25:06de toute manière, ça vient d'être dit par Mirella,
25:08si on veut, et c'est logique,
25:10si on veut que Vladimir Poutine s'assoie sérieusement
25:13à une table de négociation, il faut faire des concessions à la Russie,
25:16il faut quand même l'admettre.
25:18Il n'est pas possible que l'Ukraine ne fasse pas de concessions.
25:21Donc vu dans ce sens-là, on peut comprendre l'approche de Trump,
25:24elle est plutôt diplomatique.
25:26Mais si en revanche, il devait faire des concessions
25:29sans que Poutine, lui, ne cède rien,
25:32à ce moment-là, ce serait grave.
25:34Or, c'est évidemment la tentation.
25:35Puis Donald Trump, vous savez, les moments ont leur importance.
25:37En ce moment, il est sur un petit nuage,
25:39il revient du Golfe avec plein de chèques,
25:41on lui a signé plein de chèques,
25:42il pense à nouveau qu'il est le maître du monde,
25:45et ça peut lui jouer des tours,
25:46parce que Poutine ne pense sans doute pas ça.
25:48– Allez, on va continuer à les informer.
25:50La seconde partie, dans les prochaines minutes,
25:54avec Richard Verli, Mirella Antoqui, Ana Navarro-Pedro et Adeline Percept,
25:58la suite, dans un instant, il est 20h30, sur France Info.
26:01– Générique
26:08– Et l'Info, c'est avec Emmanuel Langlois.
26:10– Un premier chiffre de participation
26:12à l'élection du président des Républicains ce week-end,
26:15il atteignait 25% tout à l'heure à 20h,
26:18alors que les plus de 100.000, 120.000 adhérents à l'air
26:21doivent départager par un vote en ligne les deux candidats
26:24à la présidence de leur parti, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez,
26:27lors d'une élection interne qui pourrait propulser le vainqueur
26:30dans la course à l'Elysée.
26:32Les résultats sont attendus demain en fin de journée.
26:35C'était l'artiste le plus écouté en France,
26:37Warnois, l'un des rappeurs les plus écoutés, les plus mystérieux aussi de l'Hexagone,
26:42est mort à l'âge de 31 ans, mort subite à l'hôpital,
26:45on n'en sait pas plus, figure discrète mais incontournable,
26:48il laisse derrière lui une œuvre majeure.
26:51Les taxis seront en grève après-demain lundi à travers la France,
26:55d'après leur fédération ils protestent contre le nouveau modèle
26:58de tarification du transport de malades décidé par l'assurance maladie,
27:02moins favorable que le précédent.
27:05Des manifestations auront lieu dans plusieurs départements français,
27:08une opération escargot à Paris et une journée blanche
27:11des transports médicaux également organisée ce lundi.
27:15Eux étaient 3.000 selon la police, 3 fois plus d'après les organisateurs,
27:19plusieurs milliers de personnes en tout cas ont manifesté aujourd'hui
27:22dans les rues de Paris pour dénoncer la situation dans la bande de Gaza
27:25où l'offensive menée par l'armée israélienne provoque
27:28une crise humanitaire majeure.
27:31Climat tendu en Roumanie à la veille du second tour de l'élection présidentielle,
27:35le candidat nationaliste Georges Simeone a décidé de fermer
27:38tous ses comptes sur les réseaux sociaux Facebook et TikTok,
27:41il sera opposé demain au maire centriste de Bucarest.
27:45Et puis c'était le match à ne pas perdre pour le stade français
27:48qui s'impose mais d'un cheveu face à Lyon, 31 à 30,
27:51le club francilien en difficulté en championnat se replace ainsi
27:54hors de la zone rouge, clairement de son côté bas perpignan,
27:5731 à 13 et Pau l'emporte sur Toulon sur le score de 25 à 21.
28:12Les informés de ce samedi soir, Richard Verly,
28:15correspondant France-Europe du Média Suisse,
28:18Michaëla Antoque correspondante à Paris pour la télévision roumaine,
28:22Ana Navarro-Pedro correspondante pour différents médias portugais
28:25et Adeline Percept correspondante à Paris pour la RTBF,
28:29la radio-télévision publique belge.
28:31Un rendez-vous que certains ne manqueraient pour rien au monde,
28:35ce soir l'Eurovision depuis Bâle en Suisse,
28:38c'est la chanteuse Louane qui va représenter la France
28:41avec son titre « Maman », si jamais vous ne l'aviez toujours pas entendue jusqu'ici,
28:45cela donne ça.
28:48« J'ai voulu arrêter le temps,
28:53je pensais que tu m'arrivais à perdre.
28:59Maman, Maman, Maman, Maman, Maman. »
29:08Voilà la chanson « Maman » et ce refrain qui ne quitte plus l'esprit
29:12de l'envoyé spécial de France Info, mais alors depuis des mois déjà.
29:16Bonsoir Benjamin Elie.
29:17Vous voulez dire que je vous ai bassiné à la rédac avec la chanson de Louane ?
29:20Ce n'était pas du tout ce que je voulais dire Benjamin.
29:22On est ravis de l'avoir dans la tête grâce à vous.
29:24Elle est magnifique cette chanson enfin.
29:26Et on sait que vous y croyez fort pour Louane ce soir.
29:29J'espère que vous y croyez aussi à cette victoire française 48 ans après Marie Myriam.
29:33Je vous avoue que ça fait trois ans que je couvre l'Eurovision,
29:37il n'y a jamais eu cette ambiance-là, cette ambiance presque électrique
29:40dans la délégation française, des mots très positifs,
29:43une forme de force tranquille en fait.
29:45C'est comme si cette victoire était vraiment à portée de main,
29:49que la délégation française avait fait tout ce qu'il fallait cette année
29:52pour que Louane enfin décroche ce micro de cristal,
29:56cette récompense suprême à l'Eurovision qu'on attribue aux vainqueurs
29:59en toute fin de soirée.
30:00Louane, elle chantera justement vraiment tout en fin de soirée vers 23h09,
30:07peut-être quelques minutes de plus.
30:09On verra s'il y a un peu de retard sur le conducteur.
30:11Mais c'est une très bonne place, un très bon ordre de passage,
30:14peut-être par superstition.
30:15La tradition à l'Eurovision veut que les derniers représentants à passer
30:20soient finalement favorisés parce qu'évidemment les votants,
30:24le public qui va voter aura en tête leurs prestations
30:27de manière un peu plus fraîche que ceux qui seront passés en premier.
30:29Mais voilà, Louane bénéficie.
30:31Je vais reprendre les mots d'Alexandra Redamiel,
30:34la chef de la délégation française qui nous disait hier
30:37qu'il y a comme un alignement des planètes cette année
30:39pour cette représentante Louane que tout le monde connaît,
30:4228 ans, une carrière qui a déjà 10 ans.
30:45On l'a découverte avec The Voice.
30:47C'est la bonne copine, nous disait aussi Stéphane Bern,
30:49on l'a vu grandir Louane.
30:51Et surtout, Louane, c'est l'authenticité, c'est l'émotion.
30:55Elle vient sur la scène de l'Eurovision avec son histoire.
30:58Et Benjamin, il faut craindre qui particulièrement ?
31:00Les candidats suédois ?
31:02Alors oui, le groupe Cage avec une chanson.
31:06Allez, on va parler de folklore, folklore de qualité.
31:10Mais oui, on est vraiment dans le folklore.
31:12C'est une ode au plaisir d'aller au sauna.
31:14On sait que le sauna, c'est très important dans les pays scandinaves.
31:17Certains diront que ça alimente un peu la caricature de l'Eurovision.
31:20Voilà, des chansons rigolotes, un peu kitsch.
31:23Mais bon, c'est quand même très bien fait, très efficace.
31:26Ça rentre en tête, on a envie de danser.
31:28Donc ça aussi, c'est l'Eurovision, il ne faut pas se leurrer.
31:31Mais je reviens quand même sur Louane qui, elle,
31:33a une contre-proposition sur scène.
31:36Elle va raconter sa vie, ce deuil, ce chemin parcouru
31:39depuis la disparition de sa maman en 2014.
31:42Et ça peut vraiment lui apporter des points.
31:44Sur scène, Louane, sa mise en scène, c'est du sable
31:47qui tombe sur elle très doucement, puis qui tourbillonne.
31:49Et on espère vraiment une pluie de douze points
31:52comme une pluie de sable sur la scène de l'Eurovision.
31:55Toute dernière question Benjamin, est-ce que Céline Dion est là ou pas ?
31:58Ah, bonne question. La rumeur court, la rumeur court.
32:01Écoutez, moi, je ne vais pas me mouiller là-dessus.
32:03Autant je veux bien me mouiller pour Louane, pour Céline Dion.
32:05On va voir. On l'a vu aux Jeux Olympiques, bien sûr.
32:07La dernière fois, c'était en novembre.
32:09Elle a fait une apparition à un défilé de mode pour Elisabe à Riyad.
32:12Depuis, il n'y a pas eu de nouvelles.
32:14Elle a envoyé une petite vidéo lors de la première demi-finale
32:17de l'Eurovision, mardi dernier.
32:19Mais c'était une vidéo enregistrée il y a plusieurs mois.
32:22Donc voilà, le mystère plane. On ne sait pas.
32:24Il y a des rumeurs qui courent un peu dans tous les sens.
32:27On croise les doigts, comme on croise les doigts pour Louane.
32:29Et elle, elle a déjà gagné l'Eurovision.
32:31C'était en 1988, Céline Dion.
32:33Merci beaucoup, Benjamin Illy.
32:35Et on va suivre cette soirée de l'Eurovision.
32:37Et donc, peut-être, le sacre de Louane, grâce à vous, sur France Info.
32:42La radio, nous avions déjà eu dans les informés,
32:44vous étiez presque tous là, un débat sur l'Eurovision.
32:47C'était il y a quelques mois. Adeline Percev, je sais que c'est vraiment votre passion.
32:50Mais alors, malchance, le candidat belge s'est fait éliminer en demi-finale.
32:53Qu'est-ce qui s'est passé ?
32:54Oui, en même temps, ce n'est pas très surprenant sous les vues, la prestation.
32:58C'est-à-dire qu'il faut imaginer une voiture tunée
33:02dans les années 90.
33:04Et de la techno qui en sort très très fort.
33:07C'était à peu près René Sébastien, pardon pour lui.
33:10C'est vrai que ce n'était pas très heureux.
33:12J'ai même un collègue chroniqueur de la RTBF, la radio,
33:17qui a fait sa petite chronique là-dessus en se disant
33:20que ce n'est pas très étonnant.
33:22Et qui a produit une chanson avec l'IA
33:24en proposant aux auditeurs de voter pour cette chanson-là pour 2026.
33:30C'est une façon de dire qu'au fond, il y a trop de chansons qu'on entend
33:34qui sont vraiment du pur numérique.
33:36Tout est lissé, tout est pareil.
33:40Peut-être qu'on a aussi envie d'entendre de l'authenticité.
33:43Avec l'IA, ce serait plus authentique finalement.
33:45Non, justement, c'était vraiment de l'humour.
33:47On a peut-être envie de redécouvrir un peu d'émotion sur scène
33:55et un peu moins d'ordinateur.
33:57Alors pas de candidats non plus de la part de la Roumanie qui ne concourt pas.
34:00Côté Suisse et Portugal, est-ce qu'il y a des chances de gagner ?
34:04Écoutez, déjà on est en finale.
34:07Comme on a pu le lire dans une publication portugaise,
34:10contre toute attente, on est en finale.
34:13Donc ça vous donne déjà une petite réponse à votre question.
34:17Non, c'est un groupe qui vient de l'île de Madère,
34:20l'île natale de Cristiano Ronaldo.
34:22Mais bon, ce n'est pas pour ça qu'ils ont gagné.
34:24Avec une chanson sur la nostalgie de cette belle île.
34:27Je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'effets sonores, etc.
34:32Ce serait un peu plus authentique.
34:34Ça rentre peut-être dans le côté kitsch provincial de l'Eurovision.
34:40Parce que vous, en France, vous faites toujours une idée
34:43que l'Eurovision doit être le summum de la chanson,
34:48de la musique européenne.
34:50Quelque chose de classe et de chic.
34:53C'est le summum du kitsch.
34:55Et vous pensez toujours qu'une belle chanson très classe française peut gagner.
34:59On l'espère, elle est belle cette chanson.
35:01Mais quand même, c'est le summum du kitsch.
35:03Il faut y penser si on veut gagner.
35:05Bon, Richard Verli, ce sera le doublé ou pas pour la Suisse ?
35:07Parce qu'on le rappelle, c'est le pays hôte.
35:08Ça veut dire qu'ils ont gagné l'an dernier.
35:10Je l'espère de tout cœur.
35:11D'abord, c'est une grande fête pour la Suisse, il faut le dire.
35:13C'est une grande fête pour la ville de Bal.
35:15Cette ville qui est presque triculturelle,
35:17puisqu'elle est à la frontière de l'Allemagne,
35:19de la Suisse et de la France, il faut le dire.
35:21C'est une très belle fête.
35:22Moi, je regrette un peu que ça ne soit pas à Genève.
35:24Genève a prétendu à essayer d'avoir l'Eurovision.
35:27Et finalement, ça a été décidé autrement.
35:29La candidate, c'est Zoé May.
35:31C'est une jeune femme de 24 ans qui chante en allemand et en français.
35:34Là aussi, c'est un beau symbole.
35:36Mais le doublé paraît quand même difficile à atteindre
35:38après la victoire l'an dernier de Nemo,
35:40dont vous savez qu'il a fait quelques polémiques
35:42en s'opposant à la présence de la chanteuse israélienne
35:45liée aux événements à Gaza.
35:47Voilà l'Eurovision qui va démarrer dans les prochaines minutes.
35:50C'est ce que disait Loan pour la France
35:52qui passera aux alentours de 23h10.
35:55En parlant de musique, un mot aussi.
35:57Évoquons la mémoire de Huérenois, mort aujourd'hui à l'âge de 31 ans.
36:00Vous l'avez entendu sur France Info.
36:01Ce rappeur pourtant peu connu du grand public
36:03qui était le premier vendeur de disques
36:05ces deux dernières années en France.
36:07Il a eu une ascension fulgurante et il a un grand succès
36:09auprès notamment des plus jeunes.
36:10Comment est-ce qu'on peut expliquer ce relatif anonymat
36:13malgré ce succès commercial indéniable ?
36:15Je ne sais pas lequel d'entre vous veut répondre.
36:17C'est curieux. C'est une question de génération probablement
36:20puisque les moins de 20 ans ou les moins de 25 ans
36:23on ne le connaissait pas tellement, pas du tout dans mon cas.
36:26Et en même temps avec un succès commercial
36:29et musical très important.
36:31Et c'est peut-être aussi la preuve que nos sociétés
36:34sont de plus en plus segmentées selon les intérêts culturels.
36:37Donc ça n'arrive pas qu'en France.
36:40Mais là c'était vraiment quelque chose qui dit
36:42mais tiens, comment ça a pu m'échapper ?
36:45Parce que les sociétés sont segmentées peut-être étanches.
36:48Est-ce qu'il y a ce phénomène d'artiste qui émerge comme ça
36:51peut-être sur internet, qui n'est pas connu par tout le monde
36:54mais qui fait de gros cartons commerciaux dans vos pays ?
36:57Lui, il était vraiment formaté pour le streaming.
37:01Donc qui ne stream pas, ne connaissait pas finalement.
37:05Et je trouve que c'est assez inquiétant
37:07sur le cloisonnement culturel.
37:10Ce n'est pas que des générations, je pense aussi des milieux sociaux.
37:14On n'a plus que l'Eurovision pour se retrouver tous ensemble.
37:20C'est une boutade mais en même temps c'est vrai.
37:22Pour le coup, je ne sais pas combien de moins de 20 ans
37:24sont dans l'Eurovision ce soir, c'est une question aussi.
37:26C'est ça.
37:27Non mais c'est assez inquiétant cette segmentation, c'est vrai.
37:30Effectivement.
37:3120h40, Le Fil Info avec Emmanuel Langlois
37:34avant les cartes blanches de nos invités.
37:37Le département du Nord placé en vigilance sécheresse
37:41selon nos confrères d'Ici Nord et de ce France Bleu.
37:43Il n'a pas assez plu dans le département depuis le mois de février dernier
37:47ce qui a ralenti la recharge des nappes phréatiques
37:49et pourrait même avoir des conséquences
37:51sur la distribution d'eau potable d'après les autorités.
37:54Deux suspects en garde à vue après qu'un gendarme a été blessé
37:57par un motard qui effectuait seul un rodéo urbain près de Nancy.
38:01D'après le parquet, il l'a percuté volontairement
38:03avant de quitter les lieux.
38:04La victime a été opérée pendant la nuit.
38:07Le pilote du deux roues lui s'est rendu lui-même à la police.
38:09Quant au second suspect, il avait récupéré la moto
38:12juste après la fuite de ce pilote.
38:15Lui avait insulté Sandrine Rousseau en juin 2023 dans l'eau
38:19en lui criant « on va faire la soupe salope ».
38:21Un vigneron a été condamné à une amende de 2500 euros avec sursis.
38:25L'homme de 65 ans devra également verser un euro symbolique
38:28de dommage et intérêt à la députée écologiste
38:31conformément à ce qu'elle avait demandé.
38:33L'étranger depuis Bagdad en Irak,
38:36où il participe à un sommet de la Ligue Arabe,
38:38Antonio Guterres s'est dit alarmé par l'annonce d'Israël
38:42d'étendre ses opérations terrestres à Gaza.
38:45Le patron de l'ONU qui appelle au contraire de nouveau
38:48à un cessez-le-feu à la fin du blocage israélien
38:51de l'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne.
38:54Blocage depuis début mars.
38:56Et puis Oscar Piastri partira en pole position
38:59demain du grand prix de Formule 1 d'Emilie Romagne.
39:01Le pilote australien a décroché en effet le meilleur temps
39:04des qualifications ce samedi en Italie sur le circuit d'Imola
39:07devant le champion en titre Max Verstappen.
39:20Et c'est l'heure de passer comme tous les soirs
39:22aux cartes blanches de nos informés.
39:24Mireille Antoquet, le second tour de la présidentielle en Roumanie.
39:27Votre pays a lieu demain.
39:29La députée nationaliste Georgie Simion
39:32largement arrivée en tête du premier tour a annoncé aujourd'hui
39:35avoir décidé de fermer ses comptes sur les réseaux sociaux,
39:37Facebook, TikTok, à la veille de ce second tour
39:40qui se déroule dans un climat, on va l'expliquer, très tendu.
39:43Il garde en revanche son compte X.
39:45Qu'est-ce que cela nous dit du résultat ou de l'ambiance
39:48du possible résultat de demain ?
39:50Il y a plusieurs points de vue.
39:53Les élections présidentielles roumaines sont très importantes maintenant.
39:57C'est très compliqué et c'est un moment assez difficile,
40:00pas seulement pour la Roumanie, mais même pour l'Union européenne.
40:05Évidemment, on a deux...
40:08Pour le climat en Roumanie aujourd'hui, sur le climat de cette fin de campagne.
40:11Le climat est très tendu. J'ai parlé aujourd'hui avec des amis journalistes
40:15qui travaillent en Roumanie et qui me disent que c'est vraiment très tendu
40:20que tous les deux champs sont vraiment...
40:23Les deux camps.
40:24Oui, les deux camps sont maintenant assez concentrés pour demain soir
40:29à 20 heures de France, 21 heures à Bucarest.
40:33Mais qu'est-ce que je peux vous dire maintenant ?
40:37C'est qu'aujourd'hui, c'est la deuxième journée de vote pour la diaspora roumaine
40:42et c'est une mobilisation incroyable.
40:45On a vu Georges Simion faire le tour des capitales européennes, justement.
40:50Laissez-moi vous expliquer un petit peu.
40:52Cette mobilisation assez forte a comme explication, voilà,
40:59ce tournée, si vous voulez, médiatique, on peut dire ça,
41:03de Georges Simion, le candidat populiste, nationaliste, anti-système, souverainiste,
41:10si on peut dire ça, parmi les autres Européens, comme on dit.
41:14C'est Giorgia Meloni. Il a vu Matteo Salvini.
41:18Il était en Pologne. Il s'est affiché avec le candidat ultra-nationaliste
41:25qui est candidat pour l'élection de demain.
41:29Il était avec Marion Maréchal hier en France, à Paris.
41:31Il était juste à côté de Marion Maréchal qui l'a présenté à la presse écrite française
41:38dans une conférence de presse, Figaro, Valeurs Actuelles, L'Express,
41:45le journal du dimanche.
41:47Et il a dit, et Marion Maréchal a dit, voilà, je vous présente quelqu'un
41:53qui est comme moi, qui veut des frontières dans l'intérieur de l'Union Européenne,
42:01qui lutte contre le, et je cite, fanatisme vert, et qui veut la souveraineté.
42:08Et qu'est-ce que disent les Roumains avant ce vote de demain ?
42:11Et maintenant, quand tout le monde écoute ça, il dit, mais qu'est-ce qui se passe en Roumanie ?
42:16Oui, on est bien d'accord qu'on a une démocratie assez jeune, si on peut dire ça.
42:22C'est un, à partir de 1989 et jusqu'à aujourd'hui, on n'a pas une démocratie comme la France.
42:30Mais le monde est inquiet.
42:34Et le candidat, l'autre candidat, voilà, la partie adverse de cette lutte,
42:40c'est Nico Chordal, le maire de Bucarest, qui est un candidat indépendant,
42:45mais qui a des visions assez proches de l'Union Européenne, de l'OTAN,
42:50de continuité de ce parcours européen de la Roumanie.
42:55Et je pense que la mobilisation va nous prouver demain un résultat.
42:59Parce que quand il y a des moments assez de tensions, le peuple roumain se mobilise.
43:06Qu'est-ce que vous voyez comme résultat ?
43:08Je peux dire ça ?
43:10Ben dites ce que vous voulez.
43:12Comme je suis journaliste, je ne peux pas dire oui et non, mais je crois que la ration va gagner.
43:21Excusez-moi, Michaela, je connais un petit peu la Roumanie,
43:26et c'est vrai que c'est un pays extrêmement attachant.
43:29Et il y a quand même une grande différence entre la ville très tournée vers l'Union Européenne,
43:36les villes qui sont quasiment multiculturelles, etc.
43:40Et puis la campagne des endroits comme le Téléorman, etc.
43:44Est-ce que vous voyez qu'il y a cette différence dans le vote,
43:48des ruraux qui se sentent complètement délaissés,
43:52même par l'Union Européenne qui a pourtant beaucoup financé avec les fonds européens ?
43:57Qu'est-ce qu'on a voté dans le premier tour ?
44:01Je peux dire encore une fois que c'est un vote de pénaliser la classe politique,
44:07de pénaliser la réputation de la classe politique,
44:10de pénaliser la classe politique qui n'a pas respecté les permissions qu'ils ont faites pendant la campagne,
44:18et de pénaliser, mais vraiment, c'était un vote de pénalisation.
44:22Maintenant, je pense que c'est un peu autre chose.
44:25Je ne connais pas très bien la Belgique, mais je connais la France et je connais la Roumanie,
44:29et la société est vraiment divisée en France et en Roumanie.
44:33Le vote pour la France profonde ne correspond pas tout le temps
44:38avec les Français qui viennent de grandes villes de la capitale.
44:42C'est exactement la même chose en Roumanie.
44:45Maintenant, on est en face d'une fracture assez énorme entre les générations,
44:51entre les populations et entre les deux candidats.
44:56Ça veut dire que c'est un peu difficile, probablement,
44:59On parlait de musique tout à l'heure avec une campagne qui s'est énormément jouée aussi sur les réseaux sociaux.
45:03Richard Verly, on le disait rapidement, ce serait un choc non seulement pour la Roumanie,
45:07mais pour l'Europe tout entière, si la Roumanie venait à être dirigée par un candidat à l'extrême droite.
45:12Oui, ce qui me frappe, c'est qu'il ne vous a pas échappé,
45:15que ces dernières semaines, on a eu deux élections importantes
45:18qui ont été marquées par le rejet des candidats Trumpistes.
45:21Ça a été le cas au Canada, où Marc Carné l'a emporté, ça a été le cas en Australie.
45:25Mais en Europe, la vague Trumpiste continue de déferler.
45:27Moi, c'est ça qui m'interroge.
45:29Alors qu'ailleurs dans le monde, il y a un rejet de Donald Trump,
45:32si ce candidat à Simeone était élu en Roumanie, ça prouverait que la vague Trumpiste,
45:37elle est toujours très active en Europe parce qu'il a le soutien de Donald Trump,
45:40lui-même il se dit proche de Donald Trump.
45:42Donc ça voudrait dire quelque chose.
45:43Rappelons qu'il y a l'élection polonaise, qu'il y a les élections portugaises,
45:46même si les enjeux seront différents.
45:48Ce qui est sûr, c'est qu'avoir un président souverainiste, nationaliste,
45:52type Marion Maréchal, puisqu'elle se compare à lui, à la tête de la Roumanie,
45:55ça compliquera les affaires de l'Europe communautaire.
45:58Vous gardez la main, Richard, votre carte blanche.
46:01On va à nouveau parler de Donald Trump.
46:03Un ouvrage sur l'ancien président américain, Joe Biden.
46:06Oui, je reviens des Etats-Unis, puisque j'y étais allé pour les 100 jours de Donald Trump.
46:09Et j'ai découvert un livre qui paraîtra la semaine prochaine,
46:13Original Sin, le péché originel,
46:15qui raconte comment tous les démocrates haut placés
46:20ont littéralement caché les problèmes de santé,
46:24les déficiences, plus que les déficiences de Biden.
46:26Et j'ai découvert aux Etats-Unis, à l'occasion d'articles sur ce livre,
46:29et ensuite en parlant avec des Américains,
46:31combien la colère au sein des démocrates est très forte
46:34pour dire que Biden porte une responsabilité énorme dans ce qui s'est passé
46:38et que Kamala Harris, rappelez-vous, la candidate battue,
46:41elle aurait dû à un moment donné dire stop.
46:44Elle aurait dû dire que Joe Biden n'était peut-être plus en mesure d'exercer ses fonctions.
46:48Parce que lui ne voulait pas se retirer aussi.
46:50Lui ne voulait pas se retirer et elle a en quelque sorte profité
46:53de ce retrait très tardif de Biden pour éviter les primaires.
46:56Or aux Etats-Unis, être candidat à une présidentielle sans passer par la case primaire,
47:00c'est inacceptable.
47:01Bref, j'ai découvert combien les démocrates se sont en quelque sorte
47:05tirés une balle dans le pied avec cette dernière élection
47:08et c'est pas sûr qu'ils puissent se rétablir d'ici les élections à mid-term dans un an et demi.
47:12Votre carte blanche, Richard Verli,
47:14on poursuit avec les autres cartes blanches dans un instant.
47:17Le temps de dérouler, Le Fil Info, à 20h50.
47:20Emmanuel Langlois.
47:22Plus de trois ans après le début de la guerre en Ukraine,
47:25Donald Trump annonce qu'il parlera après-demain lundi
47:28avec son homologue Vladimir Poutine au téléphone
47:30pour évoquer avec lui ce qu'il appelle l'arrêt du bain de sang en Ukraine.
47:34L'échange aura lieu à 16h heure de Paris,
47:36affirme le président américain sur son réseau social.
47:39Le locataire de la Maison Blanche qui prévoit ensuite de s'entretenir
47:42avec Volodymyr Zelensky, le président ukrainien et plusieurs membres de l'OTAN.
47:47Ces nouvelles tornades meurtrières aux Etats-Unis,
47:50elles ont fait au moins 20 morts dans le Kentucky et dans le Missouri
47:53et notamment d'importants dégâts dans la grande ville de Saint-Louis.
47:57En Finlande, ce sont plusieurs personnes qui ont péri dans la collision en plein vol
48:01entre deux hélicoptères qui transportaient au total cinq personnes.
48:04Les deux appareils avaient décollé un peu plus tôt de Tallinn en Estonie.
48:08Et puis l'accident est rarissime.
48:10Un homme marchant sur la croisette à Cannes a été blessé par la chute d'un palmier
48:15balayé par un coup de vent.
48:16C'était ce matin alors que le festival de cinéma Basson-Plein
48:19est gravement blessé mais son pronostic vital n'est pas engagé.
48:22La victime est l'agent d'un acteur japonais.
48:26Enfin la 34e et dernière journée de Ligue 1 de football.
48:29Tous les matchs commencent tout à l'heure à 21h.
48:32Nice, Lille, Strasbourg et Lyon visent la dernière place qualificative
48:36pour la Ligue des champions.
48:37Et puis en bas de classement, Reims, Nantes, Le Havre et Saint-Etienne
48:40cherchent de leur côté à éviter la relégation en Ligue 2.
48:4920h, 21h, les informés, Victor Mathey.
48:53La suite et la fin de nos cartes blanches.
48:56Anna Navarro-Pedro, vous avez vous choisi de mettre en avant les nombreux
49:00films portugais présents cette année en compétition au Festival de Cannes.
49:04En effet, mais pas dans la sélection première officielle, il n'y en a qu'un.
49:08Et encore c'est produit par le Portugal, c'est Magellan, vous le connaissez en France,
49:12le grand navigateur qui a fait le tour du monde.
49:15Enfin il ne l'a pas fini parce qu'il a été tué avant mais bon.
49:17Qui s'est élanché, qui est un personnage magnifique.
49:19Et là, c'est un réalisateur philippin qui fait le film.
49:22Et c'est produit par des boîtes portugaises.
49:24Donc je suis très heureuse parce que nous avons des figures magnifiques
49:28dans notre histoire.
49:29Et jamais comme vous, Napoléon ou d'autres, nous n'avons pas de films
49:33qui retracent leur histoire et leur insertion dans notre histoire.
49:37Donc ça c'est très bien.
49:38Et puis on a d'autres films.
49:39Et c'est un mouvement actuel qui existe dans le cinéma portugais ?
49:41Non, non.
49:42De rendre hommage ou c'est là à l'occasion du Festival de Cannes ?
49:44Non, non.
49:45Non, c'est moi qui regrette que ça n'existe pas.
49:47Ah, ça n'existe pas.
49:48Je croyais que vous disiez que ça se faisait maintenant.
49:49Non, non.
49:50Ça n'existe pas.
49:51Donc je suis très heureuse qu'il y ait quand même cette production
49:53portugaise de ce film philippin.
49:55C'est bien ?
49:56Et donc sinon il y en a, oui.
49:58On a plein d'autres.
49:59Dans la sélection d'un certain regard.
50:02Court-métrage.
50:04Même dans le Acide qui est une mostra à côté de...
50:08Et puis même dans le Cannes des écoles.
50:11Et tout ça sont des films qui sont très bien faits.
50:14Le cinéma portugais est un cinéma d'auteur assez difficile.
50:17On se souvient de Manuel Oliveira.
50:19Le doyen à 100 ans, il filmait encore.
50:21Il filmait beaucoup en France avec des français.
50:23Catherine Deneuve qu'il adorait.
50:25Bon.
50:26Et puis Miguel Gomez qui est vraiment un génie extraordinaire
50:30mais difficile à comprendre aussi au quotidien.
50:33Après une journée de travail fatigante.
50:35Mais le cinéma portugais reste un cinéma d'auteur très important
50:39avec toutes les difficultés financières qu'on a dans le pays.
50:41Et donc ces cinq, six présences à Cannes cette année sont très intéressantes.
50:46Il y a une coproduction portugaise aussi avec deux réalisateurs.
50:55Je ne me souviens plus de leur nom.
50:57Arabe et Tazan.
50:59Les deux frères.
51:02Nasser, les deux frères.
51:04Et donc voilà.
51:06C'est un peu multiculturel, un peu international notre présence.
51:10Et c'est plaisant.
51:12Vive le cinéma portugais à Cannes.
51:14En parlant encore cinéma, tiens avec vous Adeline Perseth.
51:16Votre carte blanche c'est ce documentaire.
51:18Soudan, souviens-toi, qui vient de sortir en salle
51:20et consacré à la jeunesse soudanaise.
51:22Oui, effectivement, je voulais parler de ce film
51:25parce que ce n'est pas Cannes justement.
51:27Mais c'est un film qui parle de la révolte des jeunes soudanais
51:33entre 2019 et 2023.
51:35Et on voit qu'il y a beaucoup de femmes d'ailleurs
51:39qui sont artistes, qui sont chanteuses
51:42et qui portent une révolution pacifique
51:44après 30 ans de dictature.
51:46Aujourd'hui et depuis 2023,
51:48le Soudan est dans un conflit interne.
51:50Il y a eu au moins 150 000 morts.
51:52Et la caméra de Hind Medeb est sublime.
51:55Et surtout, son intention qui est de dire aux Soudanais
51:59souvenez-vous, vous avez fait cette révolution
52:01et vous pourrez la refaire.
52:03Je trouve ça superbe et je lui dis vraiment bravo
52:06et allez tous voir ce film.
52:08Soudan, souviens-toi.
52:10Est-ce que vous avez d'autres conseils de films,
52:12de documentaires que vous avez vus ?
52:14Mirella Antoquet, Richard Verli, des choses qui vous ont marqué
52:16à Cannes peut-être cette semaine avec le festival
52:18qui a commencé.
52:20On avait vu d'ailleurs Laurent Laffitte, le maître de cérémonie,
52:22parler de ce rôle du cinéma aujourd'hui
52:24et de dire qu'il doit raconter le monde,
52:26que les acteurs aussi ont une responsabilité aujourd'hui
52:28et qu'ils ne peuvent pas simplement jouer comme ça pour être là.
52:30Ça peut paraître bateau
52:32mais qu'effectivement ils doivent être là
52:34et dire des choses.
52:35Il y a quand même deux faits politiques
52:37qui ont été cités sur scène au palais des festivals d'emblée.
52:39C'est Donald Trump, à nouveau,
52:41via Robert De Niro, qui a mis en garde
52:43et on connaît l'opposition féroce
52:45de Robert De Niro à Donald Trump.
52:47Elle n'est pas nouvelle mais il l'a redit.
52:49Et puis il y a Gaza, il faut le dire.
52:51Gaza avec les paroles notamment de Juliette Binoche
52:53qui a rendu hommage à cette journaliste
52:55palestinienne qui a été tuée dans les bombardements.
52:57Je crois que dans les milieux culturels
52:59et les milieux du cinéma, Gaza aujourd'hui
53:01c'est quelque chose qui hante
53:03beaucoup de gens et beaucoup d'acteurs,
53:05beaucoup de réalisateurs et je pense
53:07qu'on n'a pas fini de voir
53:09cet effet avoir lieu. Alors que
53:11parallèlement, il faut le redire, il y a une scène culturelle
53:13cinématographique israélienne
53:15absolument passionnante. Il y a des Israéliens
53:17qui se battent pour
53:19la liberté de penser, aussi contre
53:21le gouvernement de Netanyahou. Mais voilà,
53:23Donald Trump et Gaza en ouverture de Cannes,
53:25ça donne quand même une idée du monde dans lequel nous vivons.
53:27Avec ce documentaire effectivement
53:29sur cette journaliste palestinienne
53:31qui a été tuée au lendemain
53:33de l'annonce et bien de la sélection
53:35de ce film réalisé par une réalisatrice
53:37iranienne et présentée
53:39à Cannes et qui sortira en France
53:41au mois de septembre dans les salles.
53:43Merci à tous d'avoir été là
53:45ce soir, Richard Verli,
53:47Mirella Antoquet, Anna Navarro-Pedro
53:49et Adeline Percept.
53:51Merci aussi à tous ceux qui ont
53:53préparé et réalisé cette émission.
53:55Les informés reviennent bien sûr
53:57demain matin et puis demain soir
53:59une émission qui sera consacrée
54:01aux résultats de l'élection au sein
54:03du parti Les Républicains.
54:05Très bonne soirée sur France Info.

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