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  • il y a 4 jours
Tous les samedis, les correspondants de la presse étrangère débattent de l'actualité autour de Victor Matet.

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00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:05Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux informés avec, comme tous les samedis,
00:10le regard des correspondants étrangers en France sur l'actualité.
00:14A la une ce soir, J-1, avant le premier tour de la présidentielle en Roumanie,
00:18le candidat d'extrême droite est donné favori après l'annulation une première fois du scrutin en novembre
00:24sur fond d'ingérence sur les réseaux sociaux.
00:26Quels enjeux dans le pays et en dehors, il sera question de la Russie, des Etats-Unis, de Donald Trump
00:31et du contexte international avec la guerre en Ukraine.
00:34L'empreinte de la criminalité organisée derrière les attaques contre des prisons et des surveillants
00:39ces dernières semaines en France, voilà ce que dit la justice.
00:41Alors que 21 personnes ont été mises en examen, la procureure de la République explique aussi
00:46que la piste de la DZ mafia devra être explorée.
00:50Comment cette criminalité et ces réseaux s'organisent-ils aussi dans les pays ?
00:54Nous informer, nous en débattrons.
00:56Les élèves ont-ils trop de vacances en France ?
00:58Comme le dit Emmanuel Macron qui lance une convention citoyenne sur les rythmes scolaires,
01:03après celle sur le climat ou encore sur la fin de vie.
01:06Ces consultations existent-elles à l'étranger ?
01:09Comment se déroulent les journées d'école et les vacances ailleurs qu'en France ?
01:12Ce sera notre troisième sujet.
01:14Avant les cartes blanches de nos informés, il sera question ce soir de liberté de la presse
01:18ou encore plus étonnant, de l'art de la tapisserie.
01:21Rendez-vous en fin d'émission.
01:23Bonsoir Mirayla Antoquet.
01:25Bonne soir, bonsoir.
01:27Correspondante pour la télévision roumaine, Anna Navarro-Pedro est avec nous aussi.
01:31Bonsoir Anna.
01:32Bonsoir et bonne nuit.
01:33Le journaliste pour différents médias portugais, Benjamin-Louis, bonsoir.
01:37Bonsoir.
01:38Correspondant pour la RTS, la radio télévision suisse, vous pourriez faire un effort vraiment.
01:43Et Daniele Zappala qui lui va en faire un, correspondant du quotidien italien à Venire.
01:48Bonsoir à vous Daniele.
01:51Plus de 19 millions de roumains appelés à voter demain, premier tour de la présidentielle
01:57après l'annulation donc du scrutin en décembre dernier.
02:00Rappel des faits, il y a six mois, coup de théâtre, un candidat d'extrême droite,
02:03inconnu du grand public, Kailin Giorgescu, arrive largement en tête mais à la veille du second tour.
02:09Décision unique et historique en Europe.
02:12Le vote est annulé par la cour constitutionnelle.
02:15Giorgescu est accusé d'avoir bénéficié d'une opération d'influence russe, d'ingérence,
02:19notamment via le réseau social TikTok, utilisé, tenez-vous bien, par un roumain sur deux.
02:25Écoutez ce témoignage, extrait d'un reportage de l'envoyé spécial de France Info, Virginie Pierrono.
02:31Sans trop m'intéresser au candidat, j'ai choisi celui que j'ai vu sur TikTok, c'est-à-dire Giorgescu.
02:36Comme des moutons.
02:37Moi j'ai choisi celui-là, un autre aussi, et on s'est tous retrouvés à voter pour lui à cause de cette campagne agressive.
02:43Voilà pour ce témoignage.
02:44Mirella Anto, qui est correspondante pour les médias roumains, je me tourne vers vous.
02:49Il faut expliquer que Giorgescu n'est plus là aujourd'hui.
02:51À sa place, un ancien supporter de foot, âgé de 38 ans, lui aussi, pro-Trump et d'extrême droite.
02:58Il s'appelle Giorgi Simeone.
02:59Il est bien parti pour gagner l'élection.
03:01Il est le favori.
03:01C'est difficile, voilà.
03:06Il faut rappeler que quand la Cour constitutionnelle a dit qu'il faut annuler le deuxième tour, l'année dernière, c'était le 6 décembre,
03:15on était en plein procès de vote en diaspora.
03:19C'était le deuxième jour de vote quand ils ont annulé le vote.
03:24Le vote s'était déroulé presque, si je ne me trompe pas, 7 heures.
03:32Il faut préciser qu'il y a une très importante diaspora roumaine en Italie, notamment en Allemagne.
03:37Italie, Allemagne, le Royaume-Uni, Espagne, Portugal aussi, France, Suisse, Belgique et ainsi de suite.
03:47Et cette décision de la Cour, si vous voulez, a étonné beaucoup de gens.
03:56Évidemment, après ça, le Conseil supérieur de la Défense a désécrétisé, comme on dit, les documents.
04:04Et comme ça, on a eu un regard en quoi il concerne, déclassifier qu'est-ce qui se passe en Roumanie.
04:12Et évidemment, c'est ce réseau TikTok, très, très aimé en Roumanie, mais pas en Roumanie, même en France, même en plusieurs pays,
04:21qui, voilà, avec des algorithmes et des logiciels, comme on dit, ont pu faire que les Roumains ont orienté leur vote, leur option électorale vers Kalin Giorgescu.
04:36Après ça, il faut rappeler, Kalin Giorgescu, il n'est pas sur la liste de candidats d'aujourd'hui,
04:42parce qu'il a six dossiers en justice pour financement de sa campagne électorale,
04:49parce qu'il a déclaré plusieurs fois zéro dépense pour sa campagne électorale.
04:56Et c'est presque impossible de faire ce qu'il a fait avec zéro l'argent.
05:01Qu'est-ce qui a changé, Myraïla, depuis le premier tour de novembre ?
05:03Donald Trump était déjà élu à ce moment-là, au moment du premier tour, mais pas encore de retour à la Maison-Blanche.
05:09Est-ce que ça change quelque chose que lui soit revenu ?
05:12On sait que le candidat est un candidat pro-Trump, qui a eu ses ingérences russes. Qu'est-ce que cela a changé ?
05:16Vous avez plusieurs. Il y a une particularité maintenant en Roumanie.
05:20On a 11 candidats et il y a deux candidats qui sont vraiment pro-Trump, qui sont vraiment...
05:28On ne dit pas extrême droite pure et dure, parce que ce n'est pas l'extrême droite pure et dure qui existe en France,
05:34avec Marine Le Pen, Jordan Bardella, Rassemblement national et Éric Zemmour, de l'autre côté, reconquête.
05:42On dit assez souvent en Roumanie qu'ils sont des candidats pro-populistes, anti-système, c'est ça qu'on dit, et souverainistes.
05:52La deuxième particularité de ces élections, c'est qu'il y a deux candidats qui sont vraiment de centre et progressistes en quoi qui concerne leur doctrine.
06:07Et il y a encore un candidat qui est soutenu d'une coalition, une grande coalition, social-démocrate, libéraux et l'Union démocrate de Zongrois en Roumanie.
06:19Voilà, c'est une, si vous voulez, c'est une plage, c'est une puzzle assez développée de candidats.
06:27Mais je pense qu'on peut revenir pour expliquer un petit peu l'enjeu avant et après la nomination de Donald Trump aux États-Unis et après le 20 janvier.
06:38Je vois Benjamin-Louis qui fait oui de la tête.
06:39Non, oui, parce qu'en fait, vous demandiez tout à l'heure, Victor, s'il y avait eu, enfin, vous avez rappelé qu'il y avait eu ces ingérences russes lors de la première élection.
06:47On pourrait presque dire, au fond, pour cette deuxième élection, il y a eu une ingérence américaine.
06:53Moi, j'étais à Munich en février dernier lorsque J.D. Vence a fait son discours et quand il a commencé à expliquer ce qui est, selon lui, la décadence de la démocratie européenne,
07:02le premier exemple qu'il a pris, c'est l'annulation de la Roumanie.
07:06Il n'y a plus de liberté en Europe.
07:08Exactement. Et il a dit, en gros, si vos démocraties peuvent être chamboulées par trois pubs achetés sur Facebook, il a dit ça.
07:15Alors, ça veut dire que, de toute façon, à la base, elles n'étaient pas solides.
07:18Il a déjà pris, finalement, partie dans le processus électoral roumain.
07:23C'est complètement dingue.
07:24Et depuis, ils en ont reparlé très régulièrement dans l'administration américaine.
07:29C'est quand même particulier.
07:30Et on va continuer la discussion dans un instant, 20h10, le Filinfo avec Stéphane Milhomme.
07:36Des orages cet après-midi à Bordeaux et Lyon, mais surtout un violent orage.
07:40L'espace d'une demi-heure à Paris et sa région.
07:42Il a été marqué dans la capitale par un épisode de grêle.
07:45Il n'a pas duré cinq minutes, mais a provoqué des inondations dans plusieurs stations de métro.
07:50Avec quelques retards, Météo France maintient un risque orageux pour la journée de demain.
07:55La voyée spéciale de l'ONU en Syrie appelle à la fin immédiate des attaques israéliennes
07:59après de nouvelles frappes, une vingtaine la nuit dernière.
08:02Israël confirme avoir déployé son armée dans le sud de la Syrie
08:05pour défendre la minorité druze des islamistes.
08:08Ces combats entre islamistes et druzes ont déjà fait au moins une centaine de victimes en quelques jours.
08:13Au Vatican, les cardinaux entament leur neuvième réunion préparatoire,
08:16cinq jours avant le démarrage du conclave.
08:19Les discussions se déroulent là aussi à huis clos.
08:21Les cardinaux électeurs et non électeurs échangent surtout sur les thématiques prioritaires de l'Église.
08:26Et puis la défaite d'une équipe romaniée du PSG à Strasbourg.
08:30Deux à un pour les Alsaciens.
08:32Pour le compte de la 32e journée de Ligue 1, défaite des Parisiens à cinq jours de la demi-finale.
08:36Retour de la Ligue des champions et la réception d'Arsenal.
08:39Et à la veille donc de ce premier tour de la présidentielle en Roumanie,
08:54nous nous interrogeons sur les enjeux de ce scrutin.
08:57On le disait, enjeux multiples.
08:59Cette élection qui dit beaucoup de choses à Nanavaro-Pedro du monde actuel.
09:02Un scrutin sous influence russe, on l'a dit.
09:05Un candidat pro-Trump, un pays de l'Union Européenne et de l'OTAN à la frontière de l'Ukraine.
09:10Le risque en cas de victoire de l'extrême droite ou des populistes,
09:13c'est de renforcer ce pôle anti-européen, pro-russe qui existe déjà avec la Hongrie ou encore la Slovaquie ?
09:20Peut-être.
09:21On verra l'usage.
09:22Parce que les candidats qui ont tête, le candidat de l'extrême droite, Simeone, je le dis bien.
09:25George Simeone.
09:26Oui, il est quand même pro-OTAN.
09:29Pro-L'Union Européenne.
09:31Et pro-Union Européenne.
09:32Donc vous voyez, il ne sera probablement pas recalé s'il gagne.
09:37On verra après à l'usage, évidemment.
09:39On parlait des influences russes, de l'influence américaine.
09:42Parlons aussi de l'influence européenne.
09:44Parce que nous ne pouvons pas oublier, nous ne pouvons pas ne pas adresser l'éléphant dans la salle de ces élections.
09:48C'est quand même Bruxelles, par la voix de Thierry Breton, qui nous dit que si l'Allemagne voit tout demain à l'extrême droite, on fera ce qu'on a fait en Roumanie.
09:57Et là, du coup, on se dit, oui, nous sommes le phare de la démocratie en Union Européenne.
10:02Ancien commissaire européen.
10:03Ancien commissaire européen, mais bon.
10:05Et quand même, qui n'était plus en manette, c'est vrai.
10:11Mais quand même, et je crois, j'ai des amis roumains qui me disent, mais tu sais, tout le monde en Roumanie pouvait être contre Georges Escud, donc le candidat qui a été interdit d'extrême droite.
10:23Mais les gens disent quand même, ce qui s'est passé en Roumanie, c'est Ursula.
10:26Donc, ils pensent à Ursula von der Leyen.
10:28À tort ou à raison, les gens le pensent et le sentent.
10:32Je parle sous le contrôle de Mireille Lantogne.
10:35Oui, c'est vrai.
10:35Donc, ça, c'est le troisième volet de ces élections.
10:41Pauvre Roumanie, quand même.
10:43Et puis, évidemment, la Roumanie à la frontière avec l'Ukraine, la mer Noire et la plus grande base de l'OTAN, la plus grande base militaire de l'OTAN qui est en construction, peut-être même déjà presque achevée en Roumanie.
10:56Donc, personne ne va laisser la Roumanie aller dans le camp anti-Occident, anti-OTAN.
11:04Mais Raëlla, Anna disait, pauvre Roumanie, que disent les Roumains, justement, qui sont opposés à cette arrivée des populistes ?
11:12On ne peut pas dire les pauvres Roumains avec tout le cœur parce que ce n'est pas comme ça.
11:17J'ai parlé avec beaucoup de gens roumains qui ont voté hier et aujourd'hui à l'ambassade de Roumanie ici à Paris et qui m'ont dit,
11:25je pense beaucoup à mes enfants et je pense au futur de la Roumanie, l'avenir de la Roumanie.
11:31On veut prouver à tout le monde qu'on est une démocratie solide, démocratie solide,
11:38que la liberté d'expression et la liberté de voter, les deux libertés sont respectées.
11:44On veut prouver encore une fois qu'on est fiers d'être roumains et qu'on appartient à toutes les institutions euro-atlantiques et européennes.
11:53En même temps, le vote, et qu'est-ce qu'on a vu en décembre dernier et en novembre, en même temps, c'est un vote de pénalisation,
12:01c'est un carton rouge pour la classe politique qui a perdu la réputation, qui a perdu la crédibilité,
12:12qui a trahi plusieurs fois et qui n'a pas respecté le programme électoral et ce qu'ils ont promis.
12:18Ça veut dire que c'est aussi une note pas assez favorable pour les politiciens et le signe qu'il faut changer.
12:28Mais à partir de décembre, qu'est-ce qu'il a changé ?
12:32On a le même premier ministre et les gens se sont trahis.
12:35On a la même classe politique, même si on a un président par intérim qui est venu plusieurs fois ici en France
12:41et qui a parlé avec Emmanuel Macron et qui a rassuré Emmanuel Macron par savoir que Roumanie appartient à la démocratie, à l'Union européenne et à l'OTAN.
12:53On parlait du positionnement de ce candidat, Giorgia Simeone.
12:57L'Italie de Giorgia Meloni, Daniel Zappala, est un exemple notamment pour ce courant-là.
13:02Oui, en général, ce qu'on peut constater, et quand on regarde la question effectivement avec les prismes italiens,
13:08c'est que ces phénomènes, un peu des objets politiques non identifiés, ces sortes de caméléons,
13:14se répandent un peu partout et effectivement on a toujours du mal.
13:18Avec nos catégories classiques, traditionnelles, à identifier ces personnages, en Italie on l'avait vu,
13:24avec un phénomène comme Bepégril, qui était selon les uns à droite, selon les autres à gauche,
13:29il avait une sorte de mélange de presque salade niçoise au niveau de son programme.
13:35Et finalement, c'est vrai qu'il était un peu l'épivot qui était capable de s'allier avec les uns et les autres.
13:41Et c'est ça que j'ai l'impression qu'on voit, même un peu en Roumanie,
13:45dans la mesure où il y a beaucoup, effectivement, tout à l'heure on disait des gagismes,
13:48mais aussi beaucoup de volatilité au niveau de l'opinion publique.
13:51Mais je pense qu'il ne faut pas être étonné qu'une chose comme ça arrive en Roumanie,
13:55parce que c'est une vague d'extrême droite, d'anti-système et anti-populisme,
14:06qui est arrivée même en France, même en Italie, même avec Alternatives pour l'Allemagne,
14:13et ainsi de suite.
14:14Et maintenant, il y a cette classe politique qui est de plus en plus riche, si on peut dire ça, en Roumanie,
14:21ce courant politique avec les souverainistes, les populistes comme Georges Simeone,
14:27et il y a beaucoup d'autres.
14:27– Et il y a ce phénomène aussi de campagnes qui se font quasiment exclusivement,
14:31je ne sais pas si quelqu'un veut en dire un mot, Benjamin ou Danielé,
14:34un mot sur les réseaux sociaux, TikTok, adressés aux jeunes principalement.
14:38– Mais c'est une question des manipulations possibles, justement,
14:41puisqu'on est un peu dans le marketing politique.
14:44que chacun, finalement, vend, pardon, un peu presque,
14:48chacun me l'autre, d'une certaine manière, politique, toujours en fait innovant.
14:52– On entendait ce témoignage tout à l'heure qui était très fort,
14:54de dire, ben j'ai vu, c'est le seul candidat que j'ai vu.
14:56– Oui, oui, mais je vais dire une platitude,
14:59mais en fait, aujourd'hui, il n'y a même plus besoin de bourrer les urnes.
15:03Le boulot, il est fait en amont.
15:04On bourre les esprits, au fond, avec les algorithmes.
15:08Donc maintenant, il suffit juste d'investir dans un réseau social,
15:11et c'est bon, on n'a même plus, le processus démocratique est respecté.
15:15– Anna Navarro-Pédro.
15:16– Oui, mais rappelez-vous, si vous utilisez l'histoire politique,
15:19la France, par exemple, il y a 30, 40 ans, je ne suis pas très sûre,
15:24a interdit la publicité électorale,
15:26c'est-à-dire les annonces de publicité comme il y en a aux Etats-Unis,
15:29justement pour éviter le bourrage de crânes.
15:31Donc il n'y a pas que les algorithmes et TikTok.
15:34Ça existait déjà et d'autres méthodes existaient bien avant, évidemment.
15:38Et puis, dans le cas de l'Armenie, ça me fait penser aussi au Portugal,
15:40parce que si l'extrême droite monte au Portugal,
15:43pays calme, gouverné un peu au centre,
15:46pays de la mesure, de la très mesure réentour,
15:51eh bien, c'est à cause de la corruption de la classe politique
15:53et de tous les scandales de corruption.
15:55Et je pense qu'il y a le même...
15:57Mihaïla, on parlait à l'instant...
15:58– Oui, c'est pour ça que j'ai dit que c'est un carton rouge pour la classe politique.
16:02– C'est ça, c'est exactement cela.
16:03C'est une fatigue avec la corruption
16:05et une fatigue avec une certaine incompétence,
16:10ou du moins perçue en tant que telle par les électeurs,
16:13de la part des gouvernements successifs.
16:15Et ça existe dans tous nos pays, hélas.
16:17– Phénomène que l'on retrouve, effectivement,
16:18et pas qu'en Europe, bien évidemment.
16:19On peut citer l'exemple argentin, par exemple,
16:21avec Ravier Mileï, d'autres dirigeants, bien évidemment.
16:24La suite des informés.
16:26Dans un instant, l'essentiel de l'info.
16:28D'abord, 20h20, Stéphane Milhomme.
16:29– François Bayrou n'écarte pas un référendum sur le budget.
16:34Le Premier ministre le déclare dans le journal du dimanche
16:37à paraître demain.
16:38Il réfléchit à une consultation sur un plan d'ensemble
16:41de réduction des déficits.
16:43Pour le chef du gouvernement, la question est assez grave
16:45pour qu'on s'adresse aux Français,
16:47tout en rappelant qu'un référendum ne peut être décidé
16:50que par le président de la République.
16:52L'Australie et la France ont temps à accomplir ensemble,
16:55en particulier dans l'Indo-Pacifique.
16:57Message de félicitation d'Emmanuel Macron
16:59au Premier ministre australien Anthony Albanissi.
17:02Les travaillistes australiens remportent à nouveau
17:04les législatives, aujourd'hui, après une campagne
17:06centrée sur les questions d'environnement
17:08et de pouvoir d'achat.
17:10Au Soudan, médecins sans frontières déplorent au moins
17:12sept morts et une vingtaine de blessés
17:15après le bombardement d'un hôpital dans le sud du pays.
17:18C'est la suite du conflit entre les paramilitaires
17:21et l'armée régulière.
17:22Les paramilitaires qui ont aussi frappé l'aéroport
17:25d'une ville frontalière de l'Erythrée.
17:27France Info
17:30Avec ce soir dans le studio de France Info,
17:39Miraëlla Antoque pour la Roumanie,
17:42Anna Navarro-Pedro, le Portugal,
17:43Benjamin Louis, c'est la Suisse,
17:45Daniele Zappala, correspondant italien.
17:49Venons-en à présent à l'enquête sur les attaques
17:51qui ont visé des prisons et des surveillants pénitentiaires
17:54en France entre le 13 et le 21 avril.
17:57Très récemment, donc, 21 personnes ont été mises en examen.
18:00La procureure de la République de Paris,
18:02Laure Bécuot, a donné des détails ce matin
18:04lors d'une conférence de presse.
18:06Les profils des personnes mises en examen sont très différents.
18:11Divers tant par leur âge, 15 ans pour le plus jeune,
18:1537 ans pour le plus âgé, divers par leur origine géographique.
18:20Ils sont aussi divers par leur parcours judiciaire.
18:23Certains étaient totalement inconnus,
18:25alors que d'autres peuvent être considérés comme faisant partie
18:29de ce qu'on appelle la criminalité organisée du haut du spectre.
18:33La criminalité organisée, le parquet national antiterroriste,
18:36lui, s'est désaisi de l'enquête.
18:38La piste de la DZ mafia liée au narcotrafic sera explorée.
18:41Elle n'est donc pas encore confirmée, dit aussi la procureure.
18:45Ce qui semble clair, c'est que ces attaques ont été très préparées,
18:48organisées avec des mineurs, on l'a entendu aussi, impliquées.
18:52Quel regard est-ce que vous portez sur tous ces événements, Benjamin-Louis ?
18:55Ce que je trouve intéressant, c'est que cette semaine,
18:57c'est un des faits qui a été un peu rapidement évacué,
19:01mais c'est que le parquet antiterroriste s'est désaisi de l'affaire
19:04et s'est reparti dans le crime organisé.
19:07Et ça illustre aussi un peu un mouvement européen
19:09sur le fait qu'on a énormément investi dans les investigations antiterroristes
19:12ces dix dernières années, vingt dernières années.
19:15Et on a laissé, en fait, le crime organisé.
19:18Enfin, on l'a laissé, c'est un peu méchant pour la justice de dire ça.
19:21Mais le crime organisé a pu un peu plus tranquillement
19:23se développer dans plusieurs pays d'Europe.
19:26Et là, on voit en France des conséquences hallucinantes.
19:28Ce que je trouve fou aussi, c'est qu'on se rend compte maintenant
19:31que le fait d'être en prison n'empêche quasiment rien,
19:33voire même, en fait, c'est ceux qui sont en prison
19:35qui sont les plus actifs dans l'organisation de ces réseaux.
19:38C'est complètement dingue.
19:40Une proposition de loi a été adoptée par le Parlement cette semaine,
19:43c'était mardi, pour lutter contre le narcotrafic.
19:45On cite souvent, Daniel Lesapala, l'exemple de l'Italie
19:48dans la lutte contre le trafic, contre le crime organisé, pardon,
19:51et les mafias, avec notamment un statut spécial pour les repentis.
19:54L'Italie a attendu d'être vraiment au cœur de la crise
19:57pour réagir un peu au bord du gouffre.
19:59Il y a eu, en fait, ces grands tournats dans les années 80-90,
20:04quand, effectivement, on a un peu franchi les rubicons,
20:07notamment avec l'écart de ces célèbres repentis,
20:10Thomas Obuchetta, qui avait permis toute une série historique,
20:14une rafale des coups défilés contre la coupe,
20:17pour vraiment les sommets de la mafia en Sicile,
20:21avec les juges héros, Giovanni Falcone et Paolo Borselli,
20:25qui ensuite ont payé avec leur vie.
20:28Donc, c'était également un traumatisme national.
20:31Mais c'est vrai qu'à ce moment-là,
20:33on a compris toute la qualité de cette mue,
20:38à savoir, finalement, on a eu une génération de juges
20:41qui ont complètement abandonné, d'une certaine manière,
20:43les manuels de l'école des magistratures,
20:47qui se sont mis à travailler sur l'État
20:49pour se mettre en adéquation avec une criminalité
20:53qui change tout le temps,
20:55qui est vraiment un ensemble de caméléons.
20:59– Si on doit faire un bilan aujourd'hui,
21:01est-ce que ça a marché, tous ces points ?
21:02– Ça a fonctionné, même si, bien sûr,
21:04on a toujours des ratés,
21:06mais on peut dire que c'était un véritable tournant,
21:10même si, ensuite, les combats n'aient jamais gagnés.
21:14Il y a, en fait, en Italie, on le sait,
21:16la mafia calabrese qui a pris, à un moment donné,
21:19le relais du contrôle des grands trafics,
21:23notamment, effectivement, pour les narcotrafiques.
21:26Mais on sait aussi qu'il y a un phénomène
21:28qu'en Italie, on voit très bien,
21:29celui des enchevêtements sales.
21:32À savoir, finalement, on ne peut plus être cartésien,
21:36dire, voilà les trafiquants de drogue,
21:38voilà les trafiquants d'êtres humains,
21:40voilà les trafiquants d'Evredard,
21:43illicitement, en fait, trouvés.
21:47– Tout est entremêlé, finalement.
21:48– Il y a un entremêlement,
21:49et là, il faut, véritablement,
21:51des juges qui sortent aussi d'un schéma cartésien,
21:54qui soient capables de suivre à la trappe,
21:57également, tous ces trafics,
21:59et cette circulation, surtout, d'argent sale.
22:02Et les réseaux pour, en fait, blanchir cet argent sale,
22:05et ce qu'on appelle en Italie,
22:06ça, c'est un concept très important,
22:09et toute la zone grise autour de la criminalité.
22:12Aujourd'hui, beaucoup de magistrats italiens,
22:15j'ai écrit un livre sur ces sujets,
22:18travaillent sur, justement,
22:19toutes ces figures hybrides,
22:21ce qu'on appelle en Italie,
22:22également, ils collettent bien,
22:24les cadres supérieurs,
22:25qui, finalement, deviennent
22:27les chevilles ouvraires, presque, de la mafia,
22:30ils trouvent un intérêt,
22:31et permettent cette circulation permanente
22:33des milliards, effectivement,
22:35tirés des activités comme les narcotrafiques.
22:38– Regardons vers le Portugal,
22:40avec vous, à Navarro-Pedro,
22:41quelle place pour le narcotrafique,
22:42le crime organisé,
22:44on sait qu'il y a ce PCC,
22:45cette multinationale brésilienne,
22:47qui infiltre peu à peu le pays.
22:49– Et qui préoccupe énormément
22:50les autorités portugaises,
22:52et notamment les services de renseignement portugais.
22:55– Le PCC, c'est vraiment le plus grand,
22:58mettons, on ne dirait pas cartel encore,
23:00la plus grande organisation de crimes organisés,
23:02pardonnez-moi, au Brésil.
23:04Et ils ont choisi le Portugal
23:06comme porte d'entrée en Europe,
23:08notamment pour le trafic de cocaïne.
23:10Et pourquoi le Portugal ?
23:12Parce que c'est la langue, c'est plus facile.
23:14Justement, pour ensuite investir la zone grise,
23:16c'est-à-dire le blanchiment de l'argent,
23:18qui est toujours le même.
23:19Et parce que le Portugal est vraiment
23:22beaucoup plus près sur l'Atlantique,
23:25et que nous avons trois ports très importants en Portugal
23:28qui peuvent servir à ce trafic.
23:29Donc, d'un côté, ce qui inquiète,
23:31c'est la violence que ça génère.
23:35Il y a Portugal qui était considéré,
23:38qui est encore considéré comme le troisième pays
23:39le plus sûr, l'un des trois pays le plus sûr au monde.
23:42Vous vous rendez compte ?
23:43Maintenant, on se trouve avec ce crime organisé,
23:46avec des violences, des meurtres,
23:48des règlements de comptes sanglants.
23:52Ce PCC, il y a deux choses qui inquiètent.
23:54Une, c'est le blanchiment d'argent,
23:56c'est-à-dire la création d'entreprises,
23:59parfois avec des têtes d'hommes de paille,
24:01on dit en français,
24:03avec des hommes de paille qui sont des locaux,
24:06ou des Brésiliens qui sont installés au Portugal.
24:08Parce que, oui, la troisième raison pour ce choix,
24:11c'est la forte immigration brésilienne vers le Portugal.
24:13Et puis, la corruption des fonctionnaires portugais aussi,
24:19dans les ports d'autres Portugais qui peuvent servir de paravent
24:25à des activités comme coiffure, restaurant, construction,
24:30par lesquelles l'argent va être légalisé, si on veut.
24:33On trouve le même problème, je me permets de vous couper,
24:35Anna, en Suisse, Benjamin Louis,
24:37le vrai problème, c'est ça,
24:38c'est quand le crime organisé, finalement, se répand,
24:40qu'il vient s'infiltrer dans les moyens légaux
24:42et dans les sphères économiques légales,
24:45on le citait, la restauration.
24:46En Suisse, s'ajoute le problème que le pays est frontalier,
24:48aussi de l'Italie, notamment.
24:49De l'Italie, de la France, de l'Allemagne.
24:52L'Autriche et le Liechtenstein, évidemment,
24:53c'est un peu moins des passoires pour ça.
24:56Mais c'est intéressant, parce que ce que disait Anna,
24:58on peut être l'un des pays les plus sûrs au monde.
25:00Parce que la Suisse, ce n'est pas antinomique.
25:03Et on peut être infiltré, voire même très infiltré
25:05par le crime organisé.
25:07En l'occurrence, pour la Suisse,
25:07c'est effectivement depuis cinq décennies
25:10l'Andrangheta Calabrese,
25:12qui a ouvert carrément des sections localis en Suisse
25:17et qui, comme vous le disiez,
25:19a infiltré l'économie réelle.
25:21C'est-à-dire que ça ne se passe pas comme en France.
25:23Il n'y a pas, ou c'est très marginal,
25:24il n'y a pas d'attaque de prison,
25:26il n'y a pas vraiment parfois des fusillades liées à ça.
25:28Mais ce n'est pas du tout le même phénomène qu'en France.
25:30En revanche, on se rend compte que des pizzerias
25:33ou des agences de voyage servent d'arrière-base
25:36de grands chefs ou de grandes organisations italiennes notamment.
25:41Mais l'Andrangheta, ces dernières années,
25:43s'est un peu relâchée, entre guillemets, en Suisse.
25:46Et c'est une autre mafia kosovare-albanaise
25:50qui a profité de ce vide en Suisse,
25:53parce qu'il y a aussi une très forte communauté,
25:55une très importante communauté kosovare et albanaise en Suisse,
25:57qui s'est donc développée à travers des agences de voyage,
26:00justement, c'est un phénomène assez particulier,
26:03et qui sont, eux, aussi en contact direct
26:06avec l'Amérique du Sud, avec les cartels sud-américains.
26:09Il y a toujours un lien avec l'Amérique du Sud
26:11à un moment donné dans ce narcomanditisme.
26:13Mais effectivement, en Suisse, c'est un phénomène important,
26:16mais qui se voit, en fait, pas dans les fusillades,
26:18mais dans les bilans comptables, quoi.
26:19– Au mot de la Roumanie, on ne l'a pas encore évoqué,
26:21on parlait de ces décisionnaires aujourd'hui en France,
26:24qui sont des commanditaires qui, depuis la prison,
26:26arrivent à donner des ordres.
26:27Est-ce que ça existe aussi en Roumanie ?
26:28– Je vous rappelle que Mohamed Amra était pris en Roumanie.
26:32– Arrêté en Roumanie.
26:32– Oui, avec toute la compétence de la justice
26:35et la police roumaine, en collaboration avec la France, évidemment.
26:38– Opération, effectivement, entre les polices
26:40qui existaient déjà au Parlement.
26:41– Exactement, mais si je peux parler un petit peu
26:43de la crime organisée en Roumanie,
26:45il s'appelle les clans, les clans qui existent en Roumanie,
26:48et l'origine est dans la période communiste,
26:51quand les clans ont activé, si on peut dire ça,
26:54sur le marché noir, en faisant du trafic
26:57avec des produits alimentaires et non alimentaires.
27:00Et après ça, on s'est développé, évidemment.
27:03Il y a quelques dizaines de clans à Bucarest,
27:06dans la capitale de la Roumanie,
27:07et dans quelques villes assez importantes de la Roumanie,
27:10et aussi dans la diaspora, en Italie et en Espagne.
27:13Qu'est-ce qu'ils font ? Trafic.
27:14Trafic de drogue, prostitution, des fraudes online.
27:20Et voilà comment les choses se développent.
27:22Mais on n'est pas, comme en France,
27:24avec des attaques dans les prisons,
27:26avec des règlements de compte,
27:28des choses comme ça qui sont assez graves.
27:30– Et on rappelle, c'est 21 personnes mises en examen,
27:32donc après ces attaques mi-avril,
27:35contre des prisons et des surveillants pénitentiaires.
27:37La suite des informés, la deuxième partie,
27:39dans un instant, il est 20h30, c'est France Info.
27:41– Et l'info, c'est avec vous Stéphane Milhomme.
27:50– François Bayrou évoque un référendum sur un plan d'ensemble
27:53de réduction des déficits et de la dette.
27:55Le Premier ministre le souhaite dans le journal du dimanche,
27:58apparaître demain.
27:59Il souligne que c'est un plan d'ensemble
28:01qu'il veut soumettre et demandera des efforts à tout le monde.
28:04Il ne peut réussir si le peuple français ne le soutient pas.
28:08François Bayrou rappelle enfin que seul le chef de l'État
28:11peut décider de la tenue d'un référendum.
28:14Des orages, cette fin de journée au-dessus de Bordeaux et de Lyon,
28:17mais surtout un gros orage de grêle et de fortes pluies
28:20au-dessus de Paris et sa région.
28:21Pas de blessés dans la capitale,
28:23mais des stations de métro ont été inondées.
28:25La SNCF ne signale aucune perturbation majeure.
28:28Mais sur la route, il y a eu en cumulé
28:30jusqu'à 180 km de bouchons autour de Paris.
28:33Le Hamas publie ce soir une vidéo de 4 minutes
28:36dans laquelle apparaît un homme présenté comme un otage israélien
28:39détenu dans la bande de Gaza.
28:41Cet homme a été identifié comme étant un russo-israélien, 37 ans.
28:45Il déclare en hébreu être le prisonnier numéro 24
28:48et avoir été blessé par une frappe israélienne.
28:51Aucun moyen de vérifier son état de santé.
28:53La numéro 1 mondiale, Harina Sabalenka,
28:56remporte le tournoi de Madrid.
28:58C'est son troisième sacre sur la terre battue espagnole.
29:02Elle bat en finale la tennismane Coco Gauffe en 2-7.
29:06Et puis le foot et Saint-Etienne, avant-dernier de Ligue 1,
29:09jouent toujours son maintien.
29:11A 21h05, les Stéphanois affronteront les Monegasques.
29:14Le PSG, lui, a été battu 2-1 par Strasbourg
29:16à 5 jours de sa demi-finale.
29:19Retour de Ligue des champions et ce sera face à Arsenal.
29:21France Info.
29:2520h, 21h, France Info.
29:28Les informés, Victor Matel.
29:304 informés, ce soir dans le studio.
29:32Michela Antocchi, correspondante pour la télévision roumaine.
29:35Anna Navarro-Pedro, journaliste pour les médias portugais.
29:38Benjamin Lewis, correspondant pour la RTS, la radio-télévision suisse.
29:43Et Daniele Zappala, correspondant du quotidien italien.
29:46Aveniré, autre thème de débat ce soir autour de l'école et des rythmes scolaires.
29:51Y a-t-il notamment trop de vacances pour les élèves en France ?
29:55Emmanuel Macron a annoncé hier une convention citoyenne sur le sujet.
29:59Des Français qui seront tirés au sort et qui donneront leur avis.
30:02Après discussion notamment avec des experts sur le modèle
30:05de ce qui a déjà été fait autour de la fin de vie
30:07et avant cela autour des questions climatiques avec plus ou moins de succès.
30:12Benjamin Lewis, une question avant d'aller sur le fond.
30:14Quel regard est-ce que vous portez sur cette initiative
30:16vu depuis la Suisse, pays des votations et depuis peu des assemblées citoyennes ?
30:21Oui, il y a des consultations.
30:23Il y a eu tout dernièrement une consultation dans le canton de Genève
30:25justement qui a porté sur cette question des vacances scolaires.
30:28Alors après, c'est très différent de la France
30:30parce que chaque canton fonctionne comme un pays pour ce qui est de l'éducation.
30:33Donc vous pouvez avoir dans le canton de Vaud, c'est-à-dire à Lausanne ou à Nyon,
30:36des vacances scolaires qui sont totalement différentes de Genève
30:39qui se trouvent à 10 minutes de voiture si vous travaillez dans l'autre canton.
30:42Vos enfants ne sont pas en vacances en même temps que vous.
30:45Enfin bref, c'est le fédéralisme quoi.
30:48En revanche, ce qu'on voit, c'est que...
30:49Déjà, ce que j'observe pour la France, c'est que ça fait un peu partie des serpents de mer.
30:54Quand on ne sait plus trop quoi proposer, on relance un débat sur les vacances scolaires.
30:58Tout comme on parle...
30:58Mais ce n'est pas nouveau.
30:59Emmanuel Macron en avait déjà parlé en février.
31:01C'est ça.
31:02Mais ça revient.
31:02Ça revient tous les 10 ans.
31:04Je n'en sais rien.
31:05Et puis c'est un peu comme aussi la proportionnelle.
31:07Enfin bref, ça, on en parlera peut-être dans une autre émission.
31:09Mais voilà le regard que je porte.
31:11Après, bon, c'est vrai qu'en France, il y a quand même pas mal de semaines de vacances,
31:14il faut le dire, pour les enfants.
31:16En moyenne européenne, c'est quand même un grand nombre de semaines de vacances.
31:21En Suisse, il y en a un petit peu moins.
31:23Et comme je le disais...
31:24On est à combien en Suisse ?
31:25Je ne peux pas vous dire parce que...
31:26Ça dépend des cantons.
31:27En moyenne, c'est 5, je crois, pour l'été, 7 en France.
31:30Mais ça dépend des cantons.
31:31Il y a des grandes disparités entre les cantons.
31:33Oui, il y a des grandes disparités.
31:34Mais disons, en moyenne, un petit peu moins de vacances scolaires en Suisse.
31:37Mais c'est des choses qui sont réglées de manière locale.
31:39Donc vraiment, il y a beaucoup de consultations, justement, auprès des parents d'élèves.
31:43C'est plus simple parce que c'est sur un plus petit nombre de personnes.
31:45Là, en France, ça va être une sacrée usine à gaz.
31:47On va continuer à regarder pays par pays.
31:49D'abord, sur le fond du dossier lui-même.
31:51Écoutez, Grégory Anzelle, vice-président d'association de parents d'élèves, la FCPE,
31:56sur les différences, notamment, entre les pays européens.
31:59Aujourd'hui, nous, on constate que ce n'est pas parce que vous avez des vacances études longues
32:02que vous avez des moins bons résultats à l'école.
32:05Lorsqu'on regarde l'étude PISA, on voit très bien qu'il y a d'autres pays en Europe
32:08qui ont des vacances encore plus longues que les nôtres l'été
32:10et qui ont de meilleurs résultats que les nôtres.
32:12C'est pour ça que, pour nous, le débat, il est peut-être sur le temps scolaire
32:15qui, je le rappelle, rythme le pas de société.
32:17La question des vacances, c'est le métronome de la société.
32:20La fin de journée des cours, c'est extrêmement important.
32:23Ça impacte ces entreprises et toute l'organisation du temps périssé scolaire.
32:26Voilà, le PISA, on le rappelle, le programme international pour le suivi des acquis des élèves,
32:31l'évaluation européenne qui vise à tester les compétences des élèves de 15 ans
32:34en lecture, en science et en mathématiques.
32:37On parlait de vacances d'été longues.
32:39Je me tourne vers vous, Daniel Desappales.
32:40En Italie, les vacances d'été sont effectivement très longues.
32:44Combien dans combien de semaines ?
32:45Cela dépend des régions, mais c'est entre deux et trois mois.
32:50Donc, ce sont quand même des vacances.
32:52On a les souvenirs des vacances interminables
32:54qui étaient à la fois un problème en casse-tête pour les familles,
32:59mais également une sorte d'oasis spatio-temporelle
33:02où on pouvait vraiment réinventer sa vie entre une année scolaire et l'autre.
33:07Donc, on a souvent des souvenirs quand même incroyables, impérissables de ces périodes.
33:12Et cela, en fait, fait aussi, je crois, écho un peu à l'esprit italien.
33:17Le fait que, d'une certaine manière, l'institution scolaire n'a pas vraiment cette centralité absolue
33:26comme dans certains pays, par exemple la France, même au niveau du débat.
33:30Et il y a énormément, à travers ce qu'on appelle aussi les principes des subsidiarités,
33:35d'autres organismes qui...
33:38Et cela veut dire que cela ne fait pas débat, ces vacances, ces temps de vacances,
33:41ce rythme scolaire en Italie ?
33:43En tout cas, l'école, en général, c'est un sujet énormément moins pratiqué
33:47dans les débats publics, sauf parfois il y a des instrumentalisations...
33:53Il y a actuellement des polémiques quand même sur les programmes
33:55que Giorgia Meloni veut mettre en place à partir de 2026,
33:58la place de la religion, la place de l'identité.
33:59Oui, là, effectivement, c'est un sujet, en fait, classique,
34:03cette interprétation de la laïcité en Italie.
34:06Et donc, effectivement, la tradition en Italie,
34:10qui, effectivement, peut faire débattre,
34:13débat, mais en général, je dirais que cela, en fait,
34:17rentre plus dans les styles de vie.
34:20Voilà, et cette question, plus que dans les performances.
34:23La question de la performance scolaire, effectivement,
34:25est beaucoup moins centrale.
34:26Et donc, on se pose beaucoup la question
34:28de ne pas altérer un certain style de vie
34:32qui existait au niveau, notamment, des régions méditerranéennes, etc.
34:35Quel est le style de vie au Portugal, à Navarro-Pédro ?
34:38On préfère passer son temps à l'école ou en vacances ?
34:41Non, écoutez, il fait chaud.
34:46Beaucoup de familles peuvent prendre leurs vacances
34:48à partir de juin.
34:49L'année dernière, le gouvernement a eu...
34:51Il y a autant de vacances qu'en Italie l'été ?
34:53Oui, deux mois et demi environ.
34:55Peut-être, ça peut tirer quelques journées de plus,
34:58s'ils en ont de la chance.
34:59Oui, oui.
35:00Et de mon temps, on avait trois mois de vacances.
35:04Et effectivement, on n'oublie pas ce qu'on a appris avant.
35:07Au contraire, ça rentre bien.
35:09Si on a eu des notes un tout petit peu pas très acceptables,
35:14on travaille un petit peu avec les parents.
35:16Et puis, c'est tout.
35:16Et puis, on a des souvenirs formidables de vacances.
35:19Mais l'année dernière, le gouvernement portugais
35:21a eu l'excellente idée de vouloir raccourcir le temps de vacances.
35:25T'as été rallongé, donc, le temps d'école pour le premier cycle,
35:28donc le primaire, si vous voulez.
35:30Ça n'a pas marché du tout.
35:34Ça a été vraiment contesté par les parents,
35:38par les professeurs, et ça ne vous étonnera pas,
35:40par les élèves eux-mêmes.
35:41Donc, ça n'a pas marché du tout.
35:42On est revenu à ce que c'était.
35:43Parce que le débat en France, il porte aussi sur les familles
35:45les moins aisées, qui finalement, avec des enfants,
35:48qui n'ont pas forcément de quoi s'occuper pendant ses vacances,
35:50pour qu'il a coupure avec l'école et l'hôpire.
35:52Mais ça, c'est un présupposé de la part d'Emmanuel Macron
35:54qui peut-être, il faut...
35:55Ce n'est pas un dogme public.
35:56Il faut peut-être demander si c'est vrai.
35:59Première chose.
35:59Deuxième chose.
36:00C'est évidemment, comme disait déjà Benjamin,
36:03une très bonne diversion politique
36:05que fait Emmanuel Macron.
36:07Il en est maître en la matière,
36:08et on le voit à l'œuvre là.
36:09Benjamin, vous voulez rajouter quelque chose ?
36:10Ce que je trouve intéressant, ce que disait Anna
36:12et ce qu'a aussi dit Danielé,
36:13c'est qu'il y a quand même la question du climat
36:15qui rentre maintenant en ligne de compte
36:16dans la question des vacances d'été.
36:18Parce que justement, dans la consultation
36:20qui a été faite il y a quelque temps
36:21dans le canton de Genève,
36:22et qui va...
36:23En fait, cette nouvelle organisation des vacances scolaires
36:25va entrer en vigueur en 2026.
36:27Les parents se sont plaints que
36:28la rentrée en Suisse typiquement,
36:31enfin traditionnellement,
36:31à peu près tous les cantons
36:32rentrent assez tôt,
36:33au mois d'août pour la rentrée.
36:36Parce qu'en France, c'est septembre,
36:38quelque chose comme ça.
36:39Et les parents se sont plaints du fait
36:40que c'était en pleine canicule,
36:42qu'il faisait trop chaud.
36:42Et que peut-être qu'il va y avoir
36:44un mouvement en fait d'inspiration
36:46des pays du Sud,
36:47plus au Nord,
36:48de placer la rentrée
36:49quand il fait un peu moins chaud
36:50et qu'on a le cerveau un peu plus disponible.
36:52Miraëlle, en tout cas,
36:53il y a un débat sur les rythmes scolaires
36:54et les vacances en Roumanie.
36:56Non.
36:56Non.
36:57Mais vous savez pourquoi ?
36:58Parce qu'on a fait plusieurs réformes
37:00après la Révolution.
37:01On a à peu près 36 semaines scolaires
37:05et 400 vacances.
37:06Et je me souviens très bien,
37:07quand j'étais élève,
37:09le temps à partir de 15 juin
37:11jusqu'à 15 septembre,
37:13c'était l'infini pour moi
37:15comme élève.
37:17Et comme moi,
37:17c'était pareil pour tous les élèves.
37:20Et maintenant,
37:21ils finissent l'école
37:24à peu près fin juin
37:25jusqu'au 2e,
37:28mi-septembre,
37:29comme ça.
37:29Alors,
37:30ce n'est pas une question
37:32de discuter
37:33qu'il y a beaucoup de vacances.
37:36En même temps,
37:37la réforme qui est maintenant en place,
37:40c'est pour être très efficace
37:42en quoi concerne les programmes scolaires,
37:45les objets,
37:47les matières qu'ils font à l'école,
37:49mais pas à ce sujet.
37:51Même en Roumanie,
37:52à l'époque,
37:53on n'était pas très riches
37:56pour aller dans les...
37:58Je ne sais pas...
37:59Pour partir.
38:00Oui, pour partir.
38:01Mais on était heureux
38:02d'être en vacances.
38:04Je suis content
38:05d'avoir replongé
38:06dans vos trois mois d'été
38:07de votre enfance.
38:09Et faire des lectures obligatoires,
38:11et faire des devoirs mathématiques,
38:13algèbres, etc.
38:14Et voilà,
38:15on est là,
38:15on est bien,
38:16on a bien appris
38:18toutes les choses,
38:19on a le bac,
38:21bac plus,
38:22etc.
38:23C'est bien passé.
38:23Et on va redire un mot
38:24de ce rythme scolaire
38:25et de cette convention citoyenne
38:27voulue par Emmanuel Macron
38:28dans un instant.
38:29Le temps de dérouler
38:30le fil info,
38:3020h et 41 minutes.
38:32Stéphane Milhomme.
38:32Les suites de l'affaire
38:35de ce jeune homme blessé
38:36lors d'une intervention
38:37de police hier à Drancy,
38:39près de Paris.
38:39Le parc est précis ce soir
38:41que trois gardes à vue
38:42sont prolongées.
38:43Ce jeune majeur
38:43a été blessé par balle
38:45lors d'un contrôle
38:45contre des rodéos urbains.
38:48Des habitants voulaient
38:48s'interposer.
38:49Un policier est également blessé.
38:51Deux enquêtes sont désormais ouvertes,
38:53dont une confiée
38:54à la police des polices.
38:56En Australie,
38:56les travaillistes
38:57remportent à nouveau
38:58les législatives
38:59et c'est une victoire
39:00pour son premier ministre
39:01sortant Anthony Albanici.
39:03Il a reçu d'ailleurs
39:04les félicitations
39:05d'Emmanuel Macron,
39:06celle du premier ministre
39:07britannique Keir Starmer
39:08et encore le secrétaire
39:09d'État américain
39:10Marco Rubio.
39:12Cette réaction
39:12après la lourde amende
39:13de l'Union européenne
39:14contre TikTok,
39:15530 millions d'euros
39:16à payer pour avoir transféré
39:18des données d'utilisateurs
39:19d'Europe vers la Chine.
39:21Le régime de Pékin
39:22n'y avoir exigé
39:22d'entreprises
39:23qu'elles lui transmettent
39:24ce genre d'informations
39:25TikTok reste sous surveillance
39:27de Bruxelles
39:27devant aussi le risque
39:29de propagation
39:29de fausses nouvelles.
39:31Et puis le cycliste français
39:32Leni Martinez
39:33remporte l'étape reine
39:34du Tour de Romandie
39:35plus fort que le portugais
39:37Roan Almedia
39:39après une longue ascension
39:40vers Thion 2000.
39:42A 21 ans,
39:43Martinez s'empare
39:44du même coup
39:45du maillot jaune de leader.
39:46Il avait terminé 5e
39:47lors du dernier Paris-Nice.
39:49France Info
39:5220h, 21h
39:55Les informés
39:56Victor Matel
39:58Encore un mot
39:59à propos de cette convention
40:00citoyenne
40:00sur les rythmes scolaires
40:02et les vacances
40:03voulues par Emmanuel Macron.
40:05Certains syndicats
40:06d'enseignants
40:06dénonçaient
40:07dès hier soir
40:08une diversion
40:08du chef de l'État.
40:09On l'a dit,
40:10estimant que les vrais sujets
40:11n'étaient pas traités.
40:12La rémunération
40:13des enseignants,
40:14le manque de profs.
40:15Est-ce que c'est un sujet
40:16dont on parle aussi
40:17dans vos différents pays ?
40:18Benjamin-Louis peut-être.
40:20En Suisse,
40:20on parle de ça.
40:21Pas plus que ça.
40:22Non,
40:22ce n'est pas un des débats
40:23centraux en ce moment.
40:25Anna Navarro-Pedro.
40:26Ah oui,
40:26le manque de profs,
40:27le problème dans l'éducation nationale,
40:28c'est l'une des grandes critiques
40:31des électeurs
40:32et des citoyens
40:33vis-à-vis des gouvernements successifs.
40:34Daniela Zappala en Italie.
40:36En Italie,
40:37en général,
40:38c'est une question
40:40qui parfois suscite
40:42aussi des jalousies
40:43vis-à-vis de la France.
40:44Parce que c'est vrai
40:44que cette organisation
40:46des vacances scolaires
40:48le long de l'année
40:48permet aussi
40:50un aménagement du territoire,
40:51une diversification
40:52des stations de tourisme,
40:53etc.,
40:54qu'on n'a pas en Italie.
40:55Donc,
40:55c'est vrai que
40:56les modèles français
40:57sont un modèle
40:58qui suscite aussi
40:59des jalousies.
41:00Et à mon avis,
41:01chez Emmanuel Macron,
41:03il faudrait qu'il fasse
41:04attention
41:05à ne pas casser les jouets.
41:07Car c'est les fruits
41:08quand même
41:08de toute une série
41:09d'acquis historiques
41:11qui, effectivement,
41:12ont créé
41:12un certain équilibre
41:13aussi territorial.
41:15Cela permet aussi
41:16aux familles
41:16de se retrouver,
41:17etc.
41:18Donc,
41:18à force d'être
41:18sur un modèle
41:19qui, finalement,
41:21suit PISA,
41:23les classements internationaux,
41:24etc.,
41:25on risque
41:25de perdre des vues
41:26c'est qu'ils sont
41:27en fait les acquis
41:28d'aller vécu des jeunes.
41:29Et cela peut être payé
41:31très, très cher
41:32aux urnes.
41:33Comment on regarde,
41:34Michal Antoquet,
41:34le modèle scolaire français
41:36en Roumanie ?
41:37Il est le même modèle
41:39en Roumanie.
41:41Évidemment,
41:42il y a des parents
41:43qui disent
41:43que la qualité
41:44de l'éducation nationale
41:46en Roumanie
41:47a baissé beaucoup.
41:48Mais quand on regarde
41:49les listes
41:50des médailles
41:51qu'on a reçues
41:51sur le concours
41:53international
41:53de mathématiques,
41:55de physique,
41:55de géographie,
41:57histoire,
41:57on voit tout le temps
41:58des équipes roumaines
41:59qui sont en tête.
42:01Si on regarde
42:01dans les grandes compagnies,
42:03on trouve
42:04beaucoup de Roumains
42:06très bien éduqués
42:07et avec des universités
42:09à la base.
42:11C'est vrai que maintenant,
42:13il y a beaucoup
42:13de possibilités
42:14de divertissement,
42:15si on peut dire ça,
42:16sur les réseaux sociaux
42:17pour les enfants.
42:19Et il faut probablement
42:20orienter un petit peu
42:21l'éducation nationale
42:23vers ce sujet
42:25de protéger
42:26les enfants,
42:27de protéger
42:28le développement
42:31des réseaux sociaux
42:32et les informations.
42:34Autre sujet
42:34dont il a été encore question
42:35ces dernières semaines
42:36avec notamment
42:37les écrans,
42:39que ce soit
42:39pour les plus petits
42:40ou pour les adolescents.
42:42Passons aux cartes blanches
42:43désormais
42:43de nos invités.
42:45Commençons avec vous,
42:45Anna Navarro-Pedro.
42:47Carte blanche
42:47consacrée
42:48à Donald Trump
42:49qui a publié
42:50une photo de lui
42:51habillée en pape.
42:53On aura tout vu.
42:54Il sent fantastique
42:55avec son doigt
42:56en l'air
42:56comme ça.
42:58Alors,
42:58je suis désolée,
42:58on avait réussi
42:59à ne pas parler.
42:59Images générées
43:00par l'intelligence artificielle
43:01bien évidemment.
43:02Je suis absolument désolée
43:02parce qu'on avait réussi
43:03à ne pas parler
43:04de ce monsieur
43:05dans cette émission
43:05et puis moi
43:06je casse l'ambiance.
43:07On l'avait évoqué
43:07en début d'émission
43:08avec la Roumanie.
43:10On aurait pu prendre
43:11et la publier
43:11cette photo
43:12générée par l'intelligence
43:13artificielle
43:14et la reprise
43:16et il la publie.
43:16On pourrait dire
43:17c'est de l'autodérision.
43:18Après, il y a des propos
43:18où il disait
43:19j'ai toujours rêvé
43:20d'être pape.
43:21On pourrait dire
43:21c'est de l'autodérision,
43:23c'est de l'ironie,
43:24c'est de l'humour,
43:25ça lui va bien
43:26sauf que c'est dans la trame
43:27quand même.
43:28Et puis on apprend
43:29quelques 24 heures après
43:31qu'il va y avoir
43:32un défilé militaire.
43:34Le premier aux Etats-Unis
43:35depuis très longtemps
43:36c'est quasiment...
43:38Inspiré par ce qu'il a vu
43:39en France
43:39quand il est venu
43:40le 14 juillet.
43:41Donc il a invité
43:42et par le défilé
43:43du 14 juillet
43:44auquel il a été invité
43:45lors de son premier mandat
43:46et ce défilé
43:47aux Etats-Unis
43:48va avoir lieu quand ?
43:49Certes,
43:50pour les 250 ans
43:52de l'armée de terre américaine
43:53mais surtout
43:54le jour de l'anniversaire
43:55de Donald Trump
43:57pour ses 79 ans.
43:58Le 14 juin.
43:59Le 14 juin.
44:00Et donc effectivement
44:02on se dit
44:03que la mégalomanie
44:04de certains dirigeants
44:05est très très préoccupante.
44:08Parfois ridicule
44:09mais préoccupante
44:10quand ils ont le pouvoir.
44:11Voilà Donald Trump
44:12en pape
44:13et qui annonce
44:14donc ce grand défilé.
44:15Benjamin Louis
44:16vous avez vous choisi
44:17de nous parler
44:18d'un procès
44:18dont il a beaucoup été question
44:19cette semaine
44:20sur France Info
44:20celui dit
44:21des papys braqueurs
44:22qui s'en étaient pris
44:23à la star Kim Kardashian
44:25à Paris
44:25il est bientôt 10 ans maintenant.
44:27Exactement
44:27ça s'est ouvert
44:27lundi dernier aux Assises
44:29dans l'ancien
44:30palais de justice
44:31de Paris
44:32je précise
44:32parce que ça
44:33enfin le palais de justice
44:34historique
44:34sur l'île de la cité
44:35je précise
44:35parce que ça a son importance
44:36alors évidemment
44:38je crois qu'il y a
44:39plus de 400 journalistes
44:40je ne sais plus
44:41mais un nombre
44:41hallucinant de journalistes
44:42qui est accrédité
44:43pour suivre ce procès
44:45ce qui est assez fou
44:46alors pour l'ouverture
44:47on n'avait pas autant que ça
44:47parce qu'on savait
44:48que Kim Kardashian
44:48ne serait pas là
44:49pour le premier jour
44:50mais ce qui est assez fou
44:51avec cette histoire
44:52c'est qu'on assiste
44:53à plein de décalages
44:54il y a le décalage
44:55déjà entre le profil
44:56de ces papys braqueurs
44:58ils ne sont pas tous vieux
44:58mais ils sont effectivement
44:59majoritairement très vieux
45:00ce nom-là d'ailleurs
45:01selon leur avocat
45:02exactement
45:02ce n'est pas tous des papys
45:03mais quand même
45:04par exemple
45:05le principal accusé
45:06il est effectivement
45:06très vieux
45:07très diminué
45:08il est quasiment sourd
45:11et muet
45:11et c'est lui
45:11qu'on accuse
45:12d'avoir ligoté
45:13Kim Kardashian
45:14il y a 10 ans
45:15donc déjà
45:15il y a le décalage
45:16quand même
45:16avec ses personnalités
45:17qui sont vraiment
45:18on l'a beaucoup entendu
45:19surtout les médias français
45:20sortis d'un film d'Audiard
45:21et puis la personnalité
45:23de Kim Kardashian
45:24ils sont repartis à vélo
45:25on s'en souvient
45:26alors c'est ça
45:26pendant le braquage
45:27alors ça a été un délice
45:28en tant que journaliste
45:28de raconter en fait
45:30cette soirée-là
45:31c'est triste
45:31parce que je ne minimise pas
45:32le vrai traumatisme
45:33de Kim Kardashian
45:35qui est une humaine
45:35malgré tout
45:36et qui a vraiment vécu
45:37une soirée horrible
45:38et qui a vécu une soirée
45:40qui l'a apparemment traumatisée
45:41pour longtemps
45:42elle a vraiment cru
45:42qu'elle allait mourir
45:43qu'elle allait se faire violer
45:44cela dit
45:44cette soirée-là
45:45le modus operandi
45:47de ces soi-disant
45:48braqueurs du grand banditisme
45:49est tellement absurde
45:51c'est un vaudeville en fait
45:53l'un des braqueurs
45:54qui part avec son sac à dos
45:55rempli de Rolex
45:56d'iPhone
45:57de bijoux
45:57de Kim Kardashian
45:59se barre en vélo
46:00et puis quelques mètres plus loin
46:01alors on le voit
46:02grâce aux caméras de vidéosurveillance
46:03qu'il y a partout dans Paris
46:04la bretelle du sac à dos
46:07s'accroche dans la roue arrière
46:08du vélo
46:09le type tombe
46:10les bijoux sont étalés
46:12sur la chaussée
46:12il les ramasse
46:13il en laisse un
46:14qui est retrouvé le lendemain
46:15par une passante
46:16enfin bref
46:17et qui ensuite finit par
46:18avec l'ADN dessus
46:18exactement
46:19et puis finit avec son vélo
46:20tout cassé
46:21tout cabossé
46:22à prendre la fuite
46:23bref
46:23il y a ce décalage là
46:24et puis il y a un autre décalage
46:25qui est assez intéressant
46:26c'est que
46:26Kim Kardashian a quand même
46:27dit plusieurs fois
46:28dans des interviews
46:29qu'elle avait été extrêmement
46:30bien traitée
46:31par le système judiciaire français
46:33qu'elle saluait
46:34et qu'elle trouvait
46:35incroyable la justice française
46:37alors c'est vrai que
46:37quand on suit
46:38un peu les grands procès
46:40en ce moment
46:40c'est pas quelque chose
46:41qu'on entend très souvent
46:42et puis quand je parlais
46:43du palais de justice
46:45on se réjouit quand même
46:46il faut le dire
46:47plein de collègues
46:48vous diront le contraire
46:49mais en fait non
46:50ils vont venir le 13 mai
46:52quand Kim Kardashian
46:53va venir au palais de justice
46:53on se réjouit de la voir
46:54dans ce contexte là
46:55parce que ça se passe
46:56dans une salle très belle
46:57la salle Voltaire
46:58qui est une salle historique
46:59des assises
46:59au palais de justice
47:00mais dans laquelle
47:01le réseau téléphonique
47:02passe pas
47:03les webcams sont
47:04aléatoirement en panne
47:06enfin c'est un cirque
47:07c'est formidable
47:08parce que c'est
47:09c'est le côté latin
47:10de la France
47:10et puis les files d'attente
47:11ne sont pas respectées
47:12il y a trop de journalistes
47:14il y a des gens du public
47:15qui se mettent
47:15parmi les journalistes
47:16il faut faire la police
47:17tout est
47:17bref
47:18on imagine bien
47:19Kim Kardashian
47:20arrivait là au milieu
47:20et puis peut-être
47:22répétera-t-elle
47:23ou non
47:23ces éloges
47:25du système judiciaire français
47:27après son audition
47:28le 13 mai
47:29le 13 mai
47:30ce sera
47:30un mardi
47:32le 13 mai
47:33et malheureusement
47:33ça tombe le même jour
47:34que le verdict
47:35Gérard Depardieu
47:36donc pour les journalistes
47:37ça va être très compliqué
47:37ça va être compliqué
47:38et à la veille
47:39de l'audition
47:39de François Bayrou
47:40à l'Assemblée
47:41il était chargé
47:43allez la suite
47:43de ces cartes blanches
47:44dans un instant
47:4520h50
47:46d'abord
47:47le fil info
47:48avec vous Stéphane Milhomme
47:49François Bayrou
47:51n'écarte pas
47:52un référendum
47:52sur le budget
47:53le Premier ministre
47:54le déclare
47:54dans le journal du dimanche
47:56apparaître demain
47:57il réfléchit
47:58à une consultation
47:58sur un plan d'ensemble
47:59de réduction des déficits
48:01pour le chef du gouvernement
48:02la question
48:03est assez grave
48:04pour qu'on s'adresse
48:05aux Français
48:0519 suspects
48:07sont désormais
48:07placés en détention
48:08certains déjà incarcérés
48:10sont retournés en cellule
48:11deux jeunes placés
48:12en centre éducatif fermé
48:13dans l'affaire
48:14de l'attaque
48:15des prisons françaises
48:16la procureure de Paris
48:17confirmait ce midi
48:18privilégier la piste
48:19des narcotrafiquants
48:20les suspects sont âgés
48:22de 15 à 37 ans
48:23certains sans antécédent judiciaire
48:25d'autres issus
48:26de la criminalité organisée
48:27Vladimir Zelensky
48:29refuse toujours
48:29de jouer
48:30avec les courtes trêves
48:32proposées par
48:33Vladimir Poutine
48:33autour du 8 mai
48:35et les commémorations
48:36à Moscou
48:36de la fin
48:37de la seconde guerre mondiale
48:38le chef du Kremlin
48:39lui pense au contraire
48:40que cela permettrait
48:41de tester
48:42la disposition
48:43de Kiev
48:44à la paix
48:44Saint-Etienne
48:45face à Monaco
48:46c'est à 21h05
48:47le dernier match
48:48de ce samedi
48:49pour la 32ème journée
48:49de Ligue 1
48:50les monégasques
48:51sont 7ème
48:52et Saint-Etienne
48:52lanterne rouge
48:53joue toujours
48:54son maintien
48:55et on passe à votre carte blanche
49:06Miraëlla Antoquet
49:07vous avez choisi
49:08de nous parler
49:08de la liberté de la presse
49:09avec le classement
49:11établi par Reporters sans frontières
49:13parce qu'aujourd'hui
49:14c'est la journée
49:15de liberté d'expression
49:16c'est la journée
49:17pour la presse
49:17c'est la fête
49:18de la presse
49:19si on peut dire ça
49:19et on voit
49:20dans le classement
49:21fait de Reporters sans frontières
49:23que la France
49:24et la Roumanie
49:25parce qu'on parle
49:26de deux pays
49:26on était déclassés
49:28l'Italie aussi
49:30l'Italie aussi
49:31la France a perdu
49:324 points
49:33si je ne me trompe pas
49:344 places
49:34oui 4 places
49:3525ème
49:36le numéro 25ème
49:38et la Roumanie
49:39c'est 55
49:40maintenant
49:41qu'est-ce qui se passe
49:42le Reporters sans frontières
49:43dit il y a déjà
49:44une dizaine d'années
49:45que la liberté
49:46de la presse
49:47se dégrade
49:47partout dans le monde
49:49et maintenant
49:50Reporters sans frontières
49:52parle de
49:53financement
49:54parle de
49:55la concentration
49:56de pouvoir
49:57dans le monde
49:58de quelques personnes
50:00qui sont assez riches
50:02très fort
50:03pour la France
50:03évidemment
50:05c'est pas le cas
50:06de la Roumanie
50:06et il parle aussi
50:08l'organisation
50:10parle aussi
50:10de conditions
50:11de salaire
50:12de conditions financières
50:13de travail
50:16pour les journalistes
50:17et on voit maintenant
50:18que ce métier
50:20se dégrade
50:21parfois
50:21c'est injuste
50:23qu'on dise ça
50:24par la concurrence
50:25des faux informations
50:28qui sont
50:30voilà développées
50:31par les réseaux
50:33parfois
50:34parfois
50:34ces désinformations
50:36sont payées
50:37par des organisations
50:39et des personnes
50:40qui jouent
50:41avec l'information
50:42comme ça
50:43et je pense
50:44qu'on est dans
50:45une période
50:46qu'il faut
50:47il faut évidemment
50:49penser en sa globalité
50:50ce métier
50:51c'est l'intelligence
50:53artificielle
50:54qui est déjà
50:55arrivée
50:56c'est la problématique
50:58de
50:58digitaliser
51:00numériser
51:01les outils
51:03de ce métier
51:04mais
51:05dans le centre
51:06de tout
51:07on a
51:08le pouvoir
51:09de s'exprimer
51:10la liberté
51:11de s'exprimer
51:11il faut garder ça
51:12je disais l'Italie
51:13qui recule aussi
51:1449ème au classement
51:16de reporters sans frontières
51:17la Suisse
51:17et le Portugal
51:18sont meilleurs élèves
51:199ème pour la Suisse
51:218ème
51:21pour le Portugal
51:23les Etats-Unis
51:24reculent également
51:25jusqu'à la 57ème place
51:28si je ne dis pas de bêtises
51:29terminons sur
51:29une note
51:30plus légère
51:31Daniele Zappala
51:33avec la renaissance
51:34de l'art
51:35de la tapisserie
51:36en France
51:36il faut que vous nous expliquiez
51:37oui on parlait
51:38tout à l'heure
51:39des vacances
51:39effectivement
51:40je vais endosser
51:40ma casquette
51:41des spectateurs
51:42émerveillés
51:43quand même
51:43après tant d'années
51:45car effectivement
51:46il y a
51:47un réveil
51:48printanier
51:49de la tapisserie
51:50art
51:51encore hier
51:53considéré
51:54en état léthargique
51:56deux exemples
51:57pour moi
51:57vraiment
51:58coup de coeur
51:59au collège
52:00de Bernardin
52:01à côté
52:02de Notre-Dame
52:04gratuitement
52:06et jusqu'au 18 mai
52:07il y aura
52:08la possibilité
52:09d'admirer
52:10des tapisseries
52:11colossales
52:12monumentales
52:14tirées
52:15des dessins
52:16des tolkienes
52:17pour les seigneurs
52:19des anneaux
52:19c'est vraiment
52:21une fantasmagorie
52:22à couper les souffles
52:24on est plongé
52:25dans
52:26cet univers
52:28cher
52:28on l'essayait
52:29à des générations
52:30de lecteurs
52:31et ce sont
52:32des trésors
52:34qui viennent
52:35du centre
52:36de la tapisserie
52:37d'Obusson
52:37de la creuse
52:38où il y a
52:40une envie
52:40incroyable
52:41j'ai pu
52:42avoir plusieurs
52:43conversations
52:43de renouveler
52:44cet art
52:45ancien
52:46et ensuite
52:47je me déplacerai
52:48à
52:49Daloise
52:50à Beauvais
52:51où l'on
52:52célèbre actuellement
52:54les 800 ans
52:55de la cathédrale
52:56jadis
52:57édifices
52:59les plus hauts
53:00du monde
53:00et pour l'occasion
53:02l'État a commandé
53:03des tapisseries
53:04géantes
53:06dont on peut
53:07admirer déjà
53:08les facsimilés
53:09en attendant
53:10le tissage
53:11final
53:13et c'est un peu
53:14les symboles
53:14d'une renaissance
53:15car Beauvais
53:16c'est une autre ville
53:17tisserande
53:19et d'ailleurs
53:19pour admirer
53:20la cathédrale
53:21on peut
53:21se rendre
53:23dans un centre d'art
53:25les quadrilatères
53:26liées justement
53:27à la tapisserie
53:29c'est en fait
53:30il y a des baies vitrées
53:31magnifiques
53:32c'est une sorte
53:34on dit
53:35des musées
53:36Guggenheim
53:37du nord de la France
53:38tellement
53:39tout est en fait
53:40lumineux
53:40et sublime
53:42et aérien
53:44et finalement
53:45c'est un peu
53:45les symboles
53:46quand même
53:46de ces patrimoines
53:48éternels
53:49qui fait les liens
53:51aussi
53:51entre les territoires
53:52je suis également
53:53un géographe
53:54donc j'étais
53:54très touché
53:55je vous conseille
53:56vraiment vivement
53:57de visiter
53:58ces deux expositions
54:00c'est un peu
54:01les liens poétiques
54:02entre un double
54:04émerveillement
54:05à l'enseigne
54:05de la tapisserie
54:06je sais
54:07c'est inattendu
54:08mais c'est vraiment
54:08fabuleux
54:09en tout cas
54:09mais vous en parlez
54:10vous en parlez
54:11très très bien
54:11je vois Benjamin-Louis
54:12qui vous suivait
54:13attentivement
54:14et qui ira
54:14dès demain
54:15au collège
54:15des Bernardins
54:16et à Beauvais
54:18dès ce soir
54:19regardez quand même
54:20les horaires d'ouverture
54:21on ne sait jamais
54:22que la tapisserie
54:23parce qu'il y a quand même
54:24une grosse erreur
54:25en langue française
54:25la tapisserie
54:26c'est pas du papier peint
54:26c'est du tissage
54:27parce qu'on dit tapisserie
54:28aussi pour le papier peint
54:29en France
54:29c'est vrai
54:30ça peut arriver
54:30ce sera un autre débat
54:31on le fera dans les informés
54:32c'est moins poétique
54:33il faut le dire
54:34merci à tous les quatre
54:35d'être venus ce soir
54:36merci à ceux qui ont préparé
54:38et réalisé cette émission
54:39les informés reviennent
54:40bien sûr demain
54:41très bonne soirée
54:42sur France Info

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