Autour de Victor Matet, les informés débattent de l'actualité du dimanche 4 février 2024.
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00:00 Bonsoir à tous et bienvenue aux Informer à la Une.
00:02 Ce soir, un début de semaine très politique.
00:04 À partir de demain, motion de censure à l'Assemblée.
00:07 Fin du remaniement, attendue, et décision de justice
00:10 concernant le Modem et François Bayrou.
00:12 Pendant ce temps-là, une délégation des luttes gauches
00:15 fait le déplacement à la frontière avec Gaza.
00:18 Nous allons en débattre.
00:19 Nous parlerons aussi des incendies meurtriers au Chili
00:22 et du dérèglement climatique.
00:23 Et puis de cette votation citoyenne à Paris
00:25 sur le stationnement des SUV,
00:27 les véhicules les plus polluants, résultat attendu ce soir.
00:31 Pour analyser, commenter tous ces sujets,
00:33 il sont quatre autour de la table.
00:35 Bonsoir Amélie Lebreton,
00:37 présidente de l'agence de communication CorioLink.
00:39 Valérie Lecable est avec nous.
00:40 Bonsoir.
00:41 Bonsoir Victor.
00:42 Éditorialiste politique au site lejournal.info.
00:45 Alban Mikosi à vos côtés.
00:46 Bonsoir Alban.
00:47 Bonsoir Victor.
00:48 Bonsoir Alistair.
00:48 France Télévisions en tient correspondant à Rome.
00:51 Et Jean-Christophe Ploquin, rédacteur en chef à La Croix.
00:54 Bonsoir Jean-Christophe.
00:55 C'est parti pour une heure de débat.
00:57 Et pour commencer cette émission,
01:00 donc un regard sur ce qui va se passer demain,
01:02 avec notamment la motion de censure déposée par la France Insoumise
01:06 pour tenter de faire tomber le nouveau gouvernement,
01:08 le gouvernement de Gabriel Attal.
01:11 Écoute Emmanuel Bompard, le coordinateur des Insoumis.
01:13 Est-ce qu'elle sera votée ou pas ?
01:16 J'ai envie de dire, ça dépend du choix que feront les différents partis d'opposition.
01:20 Et en quelque sorte, ce moment-là, il servira comme un révélateur
01:24 entre ceux qui viennent sur les plateaux de télévision pour dire
01:26 "je m'oppose à la politique du gouvernement"
01:28 et qui après rentrent à la maison et ne votent pas les motions de censure.
01:32 Donc si vous voulez qu'elles soient votées, interpellez vos députés, vos parlementaires.
01:36 Si une majorité de députés votent cette motion de censure,
01:38 le gouvernement s'en va.
01:40 Et je pense que ce serait une bonne chose pour le pays.
01:42 Emmanuel Bompard, ce dimanche chez nos confrères de BFM TV.
01:46 Amélie Le Breton, elle a une chance de passer cette motion de censure ?
01:49 Alors, gros suspense, non.
01:51 Alors pourquoi non ?
01:54 Elle a peu de chances de passer parce que la motion de censure
01:56 est portée par les 150 élus de la NUPES.
01:59 Mais il n'y a pas que 150 élus à l'Assemblée nationale.
02:03 Donc il est fort probable que les autres partis politiques ne suivent pas la NUPES.
02:09 D'ailleurs, ça a été annoncé, Marine Le Pen, pour le RN,
02:12 en a déjà parlé en disant que ce ne serait pas un sujet pour elle.
02:15 Et on n'attend pas non plus les LR, les Républicains.
02:18 D'où l'appel d'ailleurs que lance Emmanuel Bompard en disant
02:20 "ceux qui commandent sur les plateaux, ils n'ont qu'à voter".
02:23 Exactement. Alors pour Gabriel Attal, c'est une motion de censure.
02:28 Bon, il pourra en parler peut-être avec celle qui était là avant lui,
02:32 qui en a connu une trentaine de motions de censure.
02:34 Toutes rejetées.
02:35 Toutes rejetées.
02:36 Ça pose quand même une question, c'est dommage,
02:38 parce que ça vide de sa substance cet objet politique
02:42 qui est pourtant être important dans la dynamique politique
02:46 et donc la dynamique de presque de débats républicains et démocratiques
02:52 au sein de l'Assemblée nationale.
02:54 Voilà, et c'est dommage que justement, on n'ait pas du tout une sept.
02:56 Jean-Christophe Ploquin, ce sera peut-être la première d'une longue série.
02:59 On a évoqué ces trentaines, cette trentaine de motions de censure
03:03 auxquelles a fait face Elisabeth Borne.
03:05 Oui, c'est un moment important.
03:07 Finalement, la semaine dernière, on a eu la déclaration de Gabriel Attal,
03:13 voilà, de politique générale de Gabriel Attal.
03:15 Traditionnellement, c'est suivi par un vote de confiance
03:20 dans le Premier ministre et dans le gouvernement qu'il dirige.
03:24 Là, évidemment, ce n'est pas possible du fait d'une absence
03:28 de majorité absolue pour le camp présidentiel.
03:31 Et finalement, ce qui est intéressant, c'est que effectivement,
03:34 le camp présidentiel est handicapé depuis bientôt deux ans
03:37 par l'absence de majorité absolue.
03:39 Et du coup, ce qui est intéressant dans un vote de défiance
03:43 comme celui que posaient les filles, c'est les autres oppositions.
03:47 Quand est-ce qu'elles vont se coaliser ?
03:49 Sur quel texte ?
03:51 Sur quel objectif ?
03:52 Et on voit que c'est très, très compliqué pour l'extrême droite
03:56 de voter une motion de censure déposée par l'extrême gauche.
03:59 Et on avait vu au temps justement d'Elisabeth Borne,
04:02 qui avait eu une fois où vraiment, ça était passé à quelques voix près.
04:06 Mais finalement, ce jeu des oppositions aussi,
04:09 dans un contexte parlementaire où il n'y a pas de majorité
04:13 absolue, est aussi très intéressant à observer.
04:15 - Valérie Lecable, votre regard sur cette motion de censure demain ?
04:19 - Écoutez, ça dit l'importance effectivement des oppositions
04:23 et du fait d'avoir une majorité.
04:25 Et je vais rebondir un petit peu sur la suite, peut-être, de vos questions,
04:28 parce que par rapport à ça, on a deux grandes inconnues en ce moment
04:34 et sur lesquelles on va avoir une réponse demain.
04:38 C'est qu'est-ce que va faire le MoDem et qu'est-ce que va faire Horizon ?
04:41 Parce qu'on sait que et François Birou et...
04:45 Alors bien sûr, ils ne vont pas voter la motion de censure.
04:47 Ça, il n'y a zéro suspense par rapport à ça.
04:49 Mais on sait que pour l'instant, avec les 15 ministres du premier gouvernement,
04:54 puisqu'il doit être complété par 15 autres ministres délégués et secrétaires d'État,
04:58 ils n'étaient pas très contents.
04:59 Ils n'avaient pas été très bien servis entre Marc Fesneau et Christophe Béchut,
05:04 qui sont d'ailleurs retrouvés sur l'histoire de l'agriculture.
05:08 Mais ça faisait un peu court.
05:10 Donc je vous rappelle quand même, vous avez évoqué le sujet,
05:14 que sur la loi sur l'immigration, on est passé quand même à deux doigts de la catastrophe.
05:19 Et surtout, après la motion de rejet qui a été votée de cette loi,
05:23 il y a sur 59 députés MoDem à l'Assemblée, il y en a 20 qui ne l'avaient pas votée.
05:28 Donc ce que je veux dire, c'est que même la majorité présidentielle n'est pas toujours acquise.
05:33 Et tout va être très important.
05:35 Donc j'essaye de conclure rapidement.
05:37 - On a du mal à imaginer quand même que les députés de la majorité votent contre le gouvernement.
05:40 - On est d'accord parce qu'ils risqueraient une dissolution.
05:43 Et une dissolution, ça serait pire que tout,
05:44 parce que ça serait l'explosion du Rassemblement national et personne n'en veut.
05:49 Mais ce que je veux dire, c'est que Gabriel Attal, il va être en permanence sur le fil du rasoir.
05:53 Le fait qu'il y ait tout de suite une motion de censure,
05:55 il va y avoir tout de suite des contestations.
05:58 Et même au sein de sa majorité, il y a quand même des gens qui sont en l'air.
06:02 Il y a la gauche de la majorité aussi, qui n'est pas très contente du nouveau gouvernement
06:07 qui juge trop à droite.
06:09 Donc cette Assemblée nationale est globalement extrêmement instable.
06:13 Et le fait qu'on ait déjà une motion de censure pose la suite du gouvernement
06:18 et d'une législature qui ne va pas être si facile.
06:20 - L'actualité politique, on continue d'en parler.
06:22 Alban Mikosi, on vous donnera la parole dans un instant après l'essentiel.
06:25 Le Fil info à 20h10, Emmanuel Langlois.
06:28 - Et voilà qui est de bonne augure, à moins de 6 mois des Jeux olympiques à Paris.
06:31 Le judoka français Stédi Riner s'impose au tournoi de Paris, le Grand Slam,
06:36 et s'offre un 8e sacre historique à Bercy.
06:39 Une autre Française, Romane Dicot, remporte la médaille d'or chez les plus de 78 kg.
06:45 A l'étranger, la tension monte encore à Dakar,
06:48 où les gendarmes ont tiré des grenades lacrymogènes vers des manifestants
06:52 qui convergaient dans la capitale pour dénoncer le report de la présidentielle
06:57 annoncé hier par le président sortant, Macky Sall.
07:00 Des heurts ont éclaté avec les forces de sécurité.
07:03 Cette décision surprise a suscité un tollé à la fois à l'intérieur du Sénégal et à l'international.
07:10 En France, un appel à témoins est lancé par la police
07:12 pour tenter de déterminer les circonstances exactes de l'accident de la route
07:16 qui a coûté la vie hier soir à quatre jeunes femmes âgées entre 18 et 22 ans.
07:20 C'était sur l'autoroute A47 près de Saint-Etienne.
07:24 Après les mots, les actes, les premiers décrets promis par le gouvernement de Gabriel Attal
07:30 pour venir en aide aux agriculteurs sont parus au journal officiel ce matin.
07:34 L'un concerne le gazole non routier et l'autre les indemnisations aux éleveurs
07:38 touchés par la maladie hémorragique épisodique.
07:42 Pour ou contre le triplement des tarifs de stationnement pour les SUV à Paris,
07:46 ces véhicules à mi-chemin entre voitures de tourisme et 4x4 accusés de polluer plus que les autres.
07:51 Les Parisiens étaient invités à se prononcer ce dimanche.
07:53 Les résultats sont attendus autour de 21h.
07:58 Et puis la 20e journée de Ligue 1 de football.
08:00 Lorient s'impose à Metz 2 à 1 et abandonne la place de Lanterne-Rouge.
08:03 Lille s'empare provisoirement de la troisième place après son succès face à Clermont 4 à 0.
08:09 Score nul, Les Vierges en revanche, 0 partout entre le stade Brestois et l'OGC Nice.
08:13 En attendant, l'Olympico entre Lyon et Marseille c'est à 20h45.
08:17 [Musique]
08:19 France Info
08:20 [Musique]
08:22 20h, 21h, les informés, Victor Mathey.
08:26 Nous évoquions cette motion de censure qui sera déposée demain par la France Insoumise
08:30 pour tenter de faire tomber le gouvernement de Gabriel Attal dans le même temps.
08:35 Demain, en principe, on devrait connaître la composition du gouvernement en entier
08:39 avec la nomination des ministres délégués et des secrétaires d'État.
08:42 Enfin, pourrait-on dire, Alban Mikosi, près d'un mois après l'arrivée à Matignon de Gabriel Attal.
08:47 Oui, puis on n'est même pas sûr que ce soit demain.
08:49 Parce que demain il y a une activité judiciaire dont on va parler qui risque de retarder les choses.
08:54 En tout cas, ça nous est promis avant mardi ou mercredi.
08:57 Effectivement, c'est un gouvernement qui sera complété parce qu'il y a des postes essentiels
09:02 qui pour l'instant n'ont pas encore été pourvus.
09:04 Et ne serait-ce que pour gérer des administrations importantes.
09:07 Je pense à l'administration de la santé, notamment, qui attend son ministre de la Santé de plein exercice.
09:12 Administration des transports, de l'industrie.
09:15 Autant de grands postes qui attendent un ministre.
09:18 Donc ça va être des décisions importantes qui sont importantes sur le plan technique
09:22 et qui sont évidemment importantes sur le plan politique.
09:24 Parce que, comme vous l'avez très bien dit Valéry, les alliés du gouvernement
09:29 avaient des raisons de se sentir délaissés, oubliés.
09:32 Donc cette composition, il va falloir l'étudier sur le plan technique,
09:35 et puis également sur le plan politique, et puis sur un dernier point, sur le plan géographique aussi.
09:39 On a regardé avec mes amis du service politique de France 2
09:42 où se trouvait le ministre le plus au sud de la France.
09:46 Eh bien c'est Marc Fesneau dans le Loir-et-Cher.
09:48 Donc ça veut dire qu'après un instant, il y a 50% au moins des Français
09:53 qui n'ont pas d'élus dans le gouvernement qui soit suffisamment proche d'eux.
09:57 Ça jouera probablement aussi dans la recomposition.
10:00 Ce qui avait été critiqué, un gouvernement très parisien, Amélie Le Breton.
10:03 Pourquoi cela a été aussi long ?
10:05 Il y a eu cette crise des agriculteurs, mais tout de même un mois pour arriver à nommer
10:09 14 ou 15 secrétaires d'État et ministres délégués.
10:11 Alors il y a certainement, et là les spécialistes politiques pourraient expliquer
10:15 les jeux des familles, la parité, les territoires.
10:20 En tout cas, en termes de communication, c'est un peu plus mon domaine,
10:24 c'est un peu quand même catastrophique de se dire que ça fait trois semaines
10:28 qu'on n'a pas de gouvernement.
10:29 Or là, il y a une crise avec les agriculteurs,
10:31 mais demain sur d'autres secteurs, il peut y avoir d'autres crises.
10:34 S'il n'y a personne qui tient le gouvernement, alors il y a des ministres.
10:38 On n'est pas sans gouvernement total, mais il y a effectivement des sujets
10:43 extrêmement importants sur lesquels aujourd'hui il n'y a pas d'interlocuteur fort
10:48 vers lequel les acteurs de l'économie, les syndicats peuvent se tourner.
10:53 Donc ça donne une sorte de flottement qui pose la question de dire
10:57 est-ce que finalement c'est important d'avoir un gouvernement
10:59 puisqu'on peut faire trois semaines avec un gouvernement à moitié ?
11:02 Et il y a une question que moi je me suis posée ce matin en lisant "Le Parisien"
11:06 qui évoquait une possible communication du gouvernement par voie de communiqué de presse.
11:10 Alors là, je me suis dit c'est pas possible.
11:12 Pourquoi ? Parce que donc Gabriel Attal est demain à Berlin.
11:15 On attend effectivement un remaniement peut-être demain ou dans les prochains jours.
11:18 Mais vous savez, le protocole républicain, c'est le secrétaire général de l'Elysée
11:22 qui vient sur le perron et qui annonce les ministres.
11:25 Bon là déjà, il n'y a que la moitié de la photo de famille.
11:27 Alors si je ne dis pas de bêtises, les dernières fois, je crois que ça avait déjà été comme ça
11:29 pour certains ministres délégués et secrétaires d'État.
11:31 Mais là du coup, si c'est par voie de communiqué de presse, ils arrivent presque en catimini.
11:36 Or dans l'image, quand on veut montrer une force, on arrive en force.
11:41 Si on n'arrive qu'à moitié, les autres vont arriver avec chacun des dossiers.
11:48 Mais il ne va pas y avoir de schéma initiatique comme on a l'habitude de faire.
11:54 Et je trouve que ça amoindrit la portée de l'arrivée d'un gouvernement
11:58 qui normalement, c'est un nom important pour toute une nation.
12:01 Vous voulez réagir Valérie Lecalc ?
12:02 Oui, parce que je voudrais juste rajouter quelque chose qui est très particulier quand même.
12:06 C'est qu'ils sont nommés après la déclaration de politique générale.
12:10 Or on sait que la déclaration de politique générale, c'est ce qui donne la vision,
12:13 la tendance de ce qui va se passer.
12:15 Donc ça veut dire que ces 15 personnes qui vont être nommées
12:18 n'ont absolument aucune influence sur les propositions qui sont faites,
12:23 y compris dans leur domaine, puisque la plupart des propositions ont déjà été faites.
12:27 Donc ça veut dire qu'on considère qu'ils vont venir pour exécuter ce qui a déjà été décidé.
12:33 Cela dit, est-ce que les ministres qui étaient en place ont eu leur mot à dire
12:36 sur le discours de politique générale ?
12:38 Je ne sais pas, mais sans doute il y a eu quelques réunions,
12:41 il y a eu des concertations, il y a eu des notes de cabinet qui ont circulé.
12:44 Vous savez, dans ces cas-là, le Premier ministre, il demande à chacun la copie.
12:47 Le directeur de cabinet envoie ce qu'il a envie de proposer
12:51 et d'ajouter dans le discours de politique générale,
12:54 qui est fait de petits bouts de chaque ministre et de chaque cabinet.
12:57 Là, en l'occurrence, comme ils n'étaient pas là, eh bien non, ça n'a pas été possible.
13:01 Et la deuxième chose, moi, qui me paraît qui m'a été racontée
13:05 et qui semble un peu surprenante, c'est qu'Emmanuel Macron
13:09 aurait été tellement contrarié du fait que toute sa majorité
13:13 n'a pas voté comme un seul homme la loi sur l'immigration,
13:16 qui était devenue très à droite, qu'il les a un peu punis.
13:20 Voilà, c'est comme ça. Vous attendrez, finalement.
13:23 Et puis nous, on va lancer ça d'abord, et puis vous viendrez ensuite.
13:27 Et puis la troisième chose, c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
13:30 c'est qu'effectivement, même les autres membres de la majorité présidentielle
13:35 n'ont pas eu les billes pour pouvoir discuter.
13:38 Et on va voir leur réaction une fois que le gouvernement sera au complet
13:41 pour voir si les équipes sont respectées.
13:43 - Jean-Christophe Ploquin, le soufflet est un peu retombé aussi,
13:46 non peut-être que pendant les premières heures, on se disait,
13:48 on va voir quelle est cette nouvelle équipe.
13:50 Maintenant, ça fait presque un mois, les Français sont un peu détournés.
13:53 - Il y a des figures qui étaient relativement médiatiques.
13:55 Je pense à Clément Beaune, qui a disparu de la circulation.
13:58 C'est étonnant, cette période.
14:00 Si elle revient, ce sera quand même un petit peu bizarre,
14:03 cette période de jeunes médiatiques.
14:05 Moi, ce qui me frappe aussi, c'est que finalement, le travail ministériel,
14:09 c'est aussi un travail, c'est pas le ministre,
14:12 il ne décide pas en claquant des doigts.
14:13 Il y a énormément de concertation, concertation avec les forces syndicales,
14:19 avec la société civile, avec tous les organismes qui composent
14:23 finalement et qui fabriquent le politique en France.
14:26 Et donc, l'absence de ministre, je trouve, dévalue très fortement cette fonction.
14:31 Alors, il y a évidemment les 15 qui sont déjà là, mais pour les autres,
14:35 je trouve que ça renvoie effectivement un petit peu l'image
14:38 qu'on peut faire avancer la politique en France.
14:41 On peut décider en France avec finalement très peu de ministres
14:45 et un gouvernement très resserré.
14:47 Je pense que ça renvoie à une mauvaise image, finalement, du gouvernement actuel.
14:51 - À propos de mauvaise image, un poste dont on parle énormément,
14:54 celui de la ministre de l'Éducation, Amélie Oudéa Castera,
14:57 fragilisée dès le début de sa prise de fonction.
15:00 Alban Mikosia, quoi on peut s'attendre avec ce nouveau remaniement ?
15:03 Est-ce qu'elle va être épaulée par un ministre délégué peut-être un peu puissant
15:07 ou est-ce qu'on peut s'attendre tout simplement à ce qu'elle perde cette fonction-là ?
15:10 - Alors, on va dire qu'à l'heure actuelle, seul le Premier ministre
15:12 et le Président de la République le savent.
15:14 Ce qu'on peut dire en tout cas, c'est que devenir ministre délégué à l'enseignement,
15:18 parce qu'il faudrait lui donner un nom, ça risque d'être compliqué
15:21 parce qu'Emmanuel Macron et Brigitte Macron accordent une attention importante
15:25 aux problématiques d'éducation, que le Premier ministre, Gabriel Attal,
15:28 est l'ancien ministre de l'Éducation, que Amélie Oudéa Castera est toujours en poste
15:32 et le sera a priori.
15:33 Ça veut dire donc que vous êtes en charge d'un dossier,
15:36 mais vous avez au moins 4 à 5 personnes qui ont des idées autour de vous.
15:39 Donc, c'est un poste complexe, c'est un poste où il va falloir accepter
15:43 de discuter avec tous ces gens.
15:45 Voilà pourquoi probablement, il est difficile à pourvoir.
15:48 - Et ce qui est difficile aussi, peut-être Amélie, pour le Breton,
15:50 c'est qu'il n'y a pas de bonne solution.
15:52 C'est-à-dire que si on change de ministre, il y aura des critiques
15:56 et si on lui met effectivement des ministres délégués,
15:58 c'est de toute façon l'affaiblir en quelque sorte.
16:00 - Ce début un peu raté, c'est compliqué, parce que justement,
16:04 elle a déjà perdu un peu la légitimité qui pouvait lui être accordée
16:09 vis-à-vis des enseignants.
16:10 Et en même temps, si aujourd'hui, on la rétrograde,
16:13 c'est un camouflet politique.
16:14 On pourrait se dire que ce n'est pas une bonne décision.
16:16 Moi, j'ai été très étonnée, parce que normalement,
16:18 on sait que quand on a une communication de crise,
16:20 on essaye de mettre un élément positif pour un peu atténuer les choses.
16:24 Et j'étais convaincue naïvement qu'ils allaient utiliser justement
16:28 la fin du remaniement et donc le fait d'annoncer des ministres
16:32 bien avant pour étouffer un peu l'affaire Oudéa Castera.
16:36 Et ça ne s'est pas du tout passé comme ça.
16:37 - Allez, on continue à les informer. Dans un instant, nouvelle pause.
16:40 L'Essentiel, le Fil Info, à 20h20 avec Emmanuel Langlois.
16:44 - Le suspect de l'attaque de la gare de Lyon à Paris hier
16:48 est sorti de la structure de soins psychiatriques
16:50 où il avait été admis hier soir.
16:52 Annonce du parquet de Paris ce soir.
16:54 Sa garde à vue va donc pouvoir reprendre l'attaque d'hier.
16:56 Un coup de marteau et de couteau a fait trois blessés,
16:59 dont un grave. Son pronostic vital est toujours engagé.
17:03 Le bras de fer se poursuit entre les éleveurs et l'actalis.
17:06 Accusé de ne pas respecter la loi Egalim,
17:08 le géant mondial annonce avoir proposé une augmentation
17:11 de 15 euros par 1000 litres de lait à ses producteurs,
17:14 portant ainsi le prix de 405 euros à 420.
17:17 Une offre refusée par les intéressés qui attendent davantage,
17:21 selon les échos.
17:23 A l'étranger, plus de 120 Palestiniens tués
17:25 dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza
17:27 ces dernières 24 heures.
17:29 C'est le bilan fourni ce soir par le Hamas.
17:31 Le secrétaire d'Etat, Antony Blinken, est attendu demain
17:34 au Moyen-Orient pour une nouvelle mission
17:36 axée sur les tractations en vue d'une trêve entre Israël
17:39 et le mouvement islamiste palestinien.
17:42 Et puis depuis le Caire, dans le cadre de sa première tournée
17:45 au Proche-Orient, le chef de la diplomatie française
17:47 Stéphane Séjourné affirme, lui, que la France condamne
17:50 et refuse tout déplacement forcé des Gazaouis vers l'Egypte.
17:54 Enfin, retour gagnant pour Teddy Riner.
17:57 Le judoka français s'impose aux tournois de Paris,
17:59 au Grand Slam.
18:01 Il s'offre un 8e sacre historique à Bercy.
18:03 De l'or aussi, chez les moins de 79 kilos,
18:05 cette fois pour une autre française, Romane Dicot.
18:09 France Info
18:11 20h, 21h, les informés, Victor Mathey.
18:17 - Encore un mot de politique, puisqu'on attend aussi demain
18:20 la décision de justice dans l'affaire des assistants parlementaires
18:23 du MoDem avec François Bayrou. Au cœur de ce procès, Valérie Lecap,
18:26 le résultat peut jouer sur la composition du gouvernement
18:29 ou il n'y aura pas d'incidence ?
18:31 - Écoutez, je ne pense pas, parce que je pense que
18:33 quel que soit le résultat, je ne suis pas sûre que
18:35 François Bayrou soit aujourd'hui ministrable.
18:38 Je ne sais pas si c'est son souhait, ni si ça serait son intention,
18:43 ou celle du Premier ministre.
18:46 Donc non, ça aura une conséquence sur son destin personnel,
18:50 mais pas sur le gouvernement lui-même.
18:52 Après, je voulais compléter par rapport à Amélie Oudéa Castella.
18:57 On se trouve dans une situation où quand même le Premier ministre,
19:00 c'est un secret de Polichinelle, a quand même fait savoir
19:03 son désaccord avec la façon qu'elle avait de faire.
19:06 Vous parliez de communication et notamment sur sa façon de communiquer.
19:09 C'est-à-dire qu'on a un Premier ministre qui est un formidable communiquant
19:12 et une ministre de l'Éducation qui a fait quand même pas mal de boulettes.
19:16 Je pense qu'il ne souhaiterait pas la garder.
19:21 Mais on sait aussi qu'Emmanuel Macron n'a pas envie de se déjuger,
19:25 puisque c'était son choix initial de faire ça,
19:28 et que c'est le président de la République qui nomme plutôt les ministres.
19:31 Je trouve que c'est un peu un test sur ce couple exécutif.
19:34 Je pense, j'en sais rien, je prends un risque, que c'est plutôt Emmanuel Macron.
19:39 Sauf que la démission du recteur, c'est très important.
19:42 Parce que ça, c'est un désaveu.
19:43 Le recteur de l'Académie de Paris.
19:44 Voilà. Donc ça, c'est un désaveu quand même assez cinglant.
19:47 Même si après tout, peut-être que la ministre a pris une position courageuse,
19:51 et c'est ce qu'elle avait fait.
19:52 C'est aussi pour ça qu'Emmanuel Macron l'avait remarqué et l'appréciait.
19:56 Mais c'est assez rare qu'un haut fonctionnaire de cette envergure-là
20:01 claque la porte de cette façon-là.
20:03 Et ça peut lui être mis à son débit.
20:07 Si jamais elle restait, on verrait vraiment le poids d'Emmanuel Macron
20:13 personnel sur ce nouveau gouvernement.
20:15 Et réponse dans les prochains jours.
20:17 Deuxième sujet ce soir dans Les Informés.
20:19 On évoquait la motion de censure.
20:21 Des élus de gauche sont partis ce week-end au Proche-Orient,
20:24 sur la frontière entre l'Égypte et Gaza, à Rafa.
20:26 Une délégation d'une vingtaine de personnes à l'initiative d'Éric Coquerel
20:29 de la France Insoumise pour demander un cessez-le-feu.
20:32 Alors que dans le même temps, le ministre des Affaires étrangères,
20:35 Stéphane Séjourné, lui, est aussi en Égypte pour tenter de trouver une issue au conflit.
20:39 On l'écoute.
20:40 Nous oeuvrons en faveur d'un cessez-le-feu.
20:43 Mais nous devons également préparer le retour de l'autorité palestinienne à Gaza
20:48 avec une gouvernance renouvelée.
20:51 Sa légitimité dépendra aussi du respect effectif des prérogatives,
20:57 notamment par les Israéliens.
21:00 Stéphane Séjourné, c'est un peu un hasard que cette deux déplacements aient lieu en même temps.
21:05 Alban Mikozy, qu'est-ce qu'ils disent ?
21:07 Qu'est-ce que dit surtout ce déplacement de Stéphane Séjourné
21:09 sur la position de la France dans ce dossier ?
21:11 La position de la France, c'est d'abord d'essayer d'exister
21:14 dans un contexte international qui est très difficile.
21:16 Ça a tourné, le mené dans quatre pays différents,
21:19 puisqu'il était hier au Caire, aujourd'hui en Jordanie,
21:21 demain à Tel Aviv et mardi au Liban.
21:23 On sent poindre, et ça c'est plutôt une bonne nouvelle,
21:27 la volonté d'un cessez-le-feu,
21:32 tout à la fois côté Hamas et côté Israélien.
21:37 Après, il faut rester extrêmement prudent,
21:39 parce que souvent le diable se niche dans les détails.
21:43 Disons qu'il y a une volonté,
21:45 parce que tel qu'il est, le conflit a basculé dans l'absurde.
21:50 Ce qui s'est passé le 7 octobre,
21:52 ce sont des crimes barbares d'une secte moyenâgeuse,
21:56 ils ont entraîné Israël dans une stratégie de la vengeance,
22:01 parce qu'éradiquer le Hamas à coup de bombardement de la bande de Gaza,
22:05 depuis maintenant le 7 octobre, on voit que ça ne fonctionne pas.
22:09 En fait, il y avait un besoin clairement de vengeance d'Israël.
22:14 Ceci posé, aujourd'hui Gaza est inhabitable à 50%.
22:18 Le bilan, alors le ministère de la Santé et du Hamas,
22:20 il faut parfois se méfier de leurs chiffres,
22:22 mais le bilan dont ils font état, c'est plus de 30 000 morts.
22:26 Le résultat, c'est que nous sommes dans une impasse politique absolue.
22:30 Donc déjà, les techniciens, notamment égyptiens,
22:33 qataris, travaillent avec les occidentaux, dont la France,
22:37 dont il ne faut pas non plus enlever tout rôle,
22:40 à la création d'un moment de cessez-le-feu,
22:44 qui permettrait un échange entre les otages qui sont encore vivants,
22:48 là aussi se pose la question de leur nombre,
22:51 et un certain nombre de prisonniers du Hamas, un échange 1 pour 3.
22:55 Voilà ce qui est en l'air, qui pourrait aboutir cette semaine.
22:58 Il faut être extrêmement prudent.
22:59 - La France qui compte officiellement encore 3 otages,
23:02 l'influence, Jean-Christophe Bloquin, de la France,
23:04 aujourd'hui, au Proche-Orient, quelle est-elle ?
23:07 - Elle est quand même assez limitée par rapport à peut-être,
23:11 il y a une vingtaine d'années.
23:13 La France, aujourd'hui, de toute façon,
23:16 la situation est extrêmement complexe dans cette région.
23:20 La puissance dominante reste,
23:24 qui a le plus d'influence, restent les États-Unis,
23:27 qui ont une capacité à la fois de soutien à Israël,
23:32 de soutien militaire sans hésitation,
23:36 et en même temps de levier politique pour essayer de retenir le bras
23:41 des plus extrémistes du gouvernement israélien.
23:44 Donc les États-Unis occupent quand même une grande partie de l'espace.
23:48 Là où je vois, c'est assez remarquable,
23:51 je trouve une certaine retenue française, c'est en mer Rouge.
23:56 Vous voyez, on voit que les États-Unis et la Grande-Bretagne
23:59 travaillent ensemble, enfin, oeuvrent ensemble
24:02 pour essayer de détruire les capacités de missiles
24:06 et de bombardement des outils.
24:08 Donc cette faction politique qui, par solidarité avec les Palestiniens,
24:12 disent-ils, tire sur des navires dans la mer Rouge.
24:16 La France a des bateaux présents, mais elle n'effectue pas des tirs
24:20 comme ça directement sur les outils.
24:22 Elle a eu des navires qui ont visé des missiles qui approchaient,
24:27 mais elle ne va pas tirer sur des installations
24:30 qui départent de ces missiles ou des radars.
24:32 Et donc ça, ça montre bien que la France a une forme de retenue
24:36 dans la région aujourd'hui, peut-être pour garder une position
24:40 un petit peu d'équilibre vis-à-vis d'Israël et des Palestiniens.
24:44 On va continuer à en parler dans la seconde partie
24:47 des Informer, restez bien avec nous.
24:49 La météo et l'info d'abord, et les Informer revient.
24:58 Bonsoir à toutes et bonsoir à tous.
25:00 Le temps reste calme sur l'Hexagone ce soir, malgré des brouillards denses
25:04 souvent qui sont présents sur les vallées du Sud-Ouest.
25:07 Prudence si vous devez circuler.
25:09 Côté mercure, c'est de la douceur encore et toujours.
25:12 Voyez, cette nuit, on aura très, très peu de gelée.
25:15 Le mercure qui, malgré ce mois de février, franchira très peu la barre des 0°C.
25:21 La conséquence, vous le savez depuis plusieurs jours,
25:24 de cette masse d'air très douce subtropicale
25:26 et de cette anticyclone qui ramène ces conditions lumineuses
25:29 que l'on retrouvera demain matin sur les reliefs,
25:32 principalement de la moitié sud.
25:34 Des conditions lumineuses qui vont se généraliser
25:36 à toute la moitié sud et à la plaine d'Alsace dans l'après-midi.
25:40 La grisaille qui perdurera sur le reste du pays.
25:43 Côté mercure, je vous le disais, peu de gelée demain matin au réveil.
25:47 Un mercure qui grimpera encore jusqu'à 20°C dans l'après-midi sur le Roussillon.
25:53 Une douceur qui va perdurer encore toute la semaine
25:56 mais la situation commencera à se dégrader à partir de mardi par le Nord-Ouest.
26:02 L'information continue. Très bonne soirée sur France Info.
26:05 Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur France Info.
26:18 Dans l'actualité ce soir, la joie d'un géant du sport français,
26:21 Teddy Riener, vient de remporter le tournoi de Paris pour la huitième fois.
26:25 C'est un record. Il a battu en finale le sud-coréen Kim Min-Jong.
26:30 Teddy Riener faisait son retour à la compétition en individuel
26:34 neuf mois après son onzième titre de champion du monde.
26:37 Préparation idéale à six mois des JO de Paris où il vise un troisième titre olympique.
26:43 Dans l'actualité également, faut-il faire payer plus cher le stationnement
26:48 des véhicules lourds comme certains SUV ou certains 4x4.
26:51 Les parisiens étaient appelés à se prononcer pour ou contre lors d'une votation aujourd'hui.
26:55 La maire de Paris propose de tripler le tarif pour ces véhicules,
26:59 notamment pour réduire la pollution, ce qui suscite un vif débat.
27:03 On va retrouver Fanny Veil devant un bureau de vote du 15e arrondissement de la capitale.
27:07 Celui de la mairie du 15e arrondissement devant laquelle nous nous trouvons en ce moment
27:12 est en train de fermer ses portes. Vous voyez peut-être derrière moi
27:15 les derniers votants qui quittent les lieux. Ils étaient un certain nombre il y a environ
27:19 une demi-heure lorsque nous sommes arrivés sur place à être encore en train de déposer
27:23 leurs bulletins dans l'urne. Toute l'après-midi, m'a confié l'une des responsables du bureau.
27:29 Il y avait une certaine affluence dans ce bureau de vote de la mairie du 15e arrondissement.
27:34 Et puis nous avons aussi croisé des votants énervés parce qu'ils n'ont pas pu déposer
27:38 leurs bulletins quant à eux. Pourquoi ? Eh bien parce qu'ils n'ont pas eu la bonne information.
27:42 Ils ne savaient pas exactement dans quel bureau de vote ils devaient se rendre.
27:45 Alors à l'échelle de Paris, combien exactement de Parisiens se sont rendus aux urnes ?
27:49 La mairie de Paris l'annoncera ce soir lors de la conférence de presse à 21h30
27:54 pendant laquelle elle donnera également les résultats de cette votation.
27:58 Mais ils étaient plus d'un million appelés à se prononcer pour ou contre la hausse
28:03 des tarifs du stationnement dans la capitale pour les SUV.
28:06 Et je vous le disais, le bureau de vote juste derrière moi est en train de fermer
28:09 comme les 38 sites qui ont été ouverts partout dans Paris pour déposer un bulletin
28:15 dans l'urne à ce sujet.
28:17 L'utilisation du téléphone portable interdit dans certains lieux publics,
28:21 c'est désormais la règle à Seine-Port.
28:23 Les habitants de ce village de Demilam en Seine-et-Marne ont voté hier par référendum.
28:27 C'était la première fois en France qu'une collectivité s'engage face à la surexposition
28:31 des jeunes aux écrans. Aurélie Schiller.
28:35 Avec près de 54% de voix pour, la limitation de l'usage des smartphones est actée.
28:41 272 votants, 146 favorables au oui et 126 défavorables.
28:49 A Seine-Port, l'utilisation du téléphone portable sera donc partiellement restreinte
28:53 dans l'espace public. Dès 8h hier, il fallait être muni de sa carte d'électeur
28:58 et de sa pièce d'identité pour voter. Mais beaucoup se sont exprimés librement
29:02 à la sortie de l'isoloir.
29:04 Je suis plutôt contre parce que je pense que c'est liberticide en fait.
29:08 On a le droit de choisir nous-mêmes si on veut ou pas utiliser les écrans.
29:13 Je suis entre les deux, je suis très partagée, je vais être neutre sur le vote.
29:19 Parce que oui, j'aimerais qu'on soit moins addicts.
29:24 Un jeune de 10 à 15 ans aujourd'hui, à Seine-Port, il peut rien faire.
29:27 Il n'y a rien pour les jeunes.
29:29 Dans quelques jours dans la commune, il sera donc interdit d'utiliser son smartphone
29:33 devant les écoles, dans les commerces, en marchant dans la rue ou lors de rassemblements
29:37 dans un parc par exemple. Mais le maire n'aura pas le droit de sanctionner.
29:42 Cette interdiction publique est un levier pour les familles, dont elles peuvent se saisir
29:49 pour appuyer leurs propres décisions. Parce qu'ils reviennent aux parents
29:53 de prendre des décisions, ils ont l'autorité, évidemment.
29:56 En contrepartie, un espace sportif et un ciné-club pour enfants et ados
30:00 seront mis en place par la commune.
30:03 À suivre les informés sur France Info.
30:06 Et nos informés sont toujours là dans le studio de France Info à Medileux-Breton.
30:17 Présidente de l'agence de communication Corioling Valérie Le Cabre, éditorialiste politique
30:22 au sein du site lejournal.info, album Mycosy de France Télévisions,
30:27 ancien correspondant à Rome et Jean-Christophe Ploquin du journal La Croix, rédacteur en chef.
30:32 On évoquait la situation à Gaza, au Proche-Orient.
30:36 Une question pour vous, tiens, album Mycosy, on parlait aussi du remaniement il y a quelques instants.
30:40 Stéphane séjournait en remplacement de Catherine Colonna.
30:42 Ça change quelque chose sur le terrain pour la diplomatie française ?
30:46 La diplomatie française, elle est avant tout fixée à l'Elysée.
30:48 Donc le ministre des Affaires étrangères est avant tout le porte-parole dans la Ve République
30:53 telle qu'elle est conventionne, le porte-parole du président de la République.
30:57 Donc, est-ce que ça change quelque chose, on va dire, au moins dans le style, dans la forme ?
31:04 Après, Catherine Colonna a fait un travail dont on n'a jamais parlé,
31:08 mais on va dire à l'intérieur du quai d'Orsay, de mise en musique de la politique d'Emmanuel Macron.
31:15 Stéphane séjournait, va devoir le continuer, tout en étant la voix de la France à l'étranger.
31:20 Il parviendra-t-il ? C'est l'un des enjeux des prochains mois.
31:23 Et on aura l'occasion d'en reparler dans les informés, notamment,
31:26 évoquons à présent le Chili en proie à deux violents incendies, au moins 64 morts.
31:30 Dernier bilan provisoire dans le centre et le sud du pays, notamment dans la région touristique de Valparaiso.
31:36 Rappelons que là-bas, c'est l'été, qu'il fait extrêmement chaud, près de 40 degrés.
31:40 Les températures ont favorisé ces feux, tout comme le réchauffement climatique.
31:44 L'état d'exception a été décrété par le président chilien.
31:47 Le président du pays écoutait ce témoignage d'un Français au Chili au micro de France Info.
31:52 C'est la dévastation, c'est des scènes de désolation totale avec des véhicules qui sont carbonisés,
31:58 des maisons, il ne reste plus rien, de secteurs entiers. On parle de collines dévastées.
32:04 Des scènes qui se répètent année après année, partout sur la planète,
32:08 Amélie Le Breton, et qui risquent encore de s'amplifier.
32:11 Là, on annonce je crois 43 000 hectares qui ont été ravagés sur la côte pacifique.
32:17 On est à 40 degrés dans le centre du pays, au Chili, et on attend à ce que la vague de chaleur
32:24 se détourne vers le Paraguay, le Brésil, l'Argentine.
32:27 Mais en Europe, on a aussi une vague de chaleur inédite dans les pays du Sud.
32:32 En Espagne, notamment.
32:33 En Espagne, voilà. Et on sait parce que dans la crise agricole, avec la mobilisation des agriculteurs,
32:38 il y a eu aussi un focus qui a été fait sur le Sud-Ouest, avec des sécheresses qui sont inédites,
32:44 donc qui posent la question du réchauffement climatique et aussi de l'impact sur des victimes économiques
32:53 que sont en premier lieu les agriculteurs.
32:56 Et donc forcément, à moins que quelqu'un vive sur une autre planète,
33:01 on peut maintenant se dire que les scientifiques nous ont bien alertés
33:05 sur le fait que ça ne va pas aller de mieux en mieux, mais de pire en pire.
33:09 - Et pourtant, Jean-Christophe Ploquin se sent comme impuissant toujours face à ces grands incendies,
33:13 du réchauffement climatique.
33:14 - Face à des incendies comme ceux qui arrivent au Chili ou ceux qu'on a vus en Australie,
33:19 qu'on a vus au Canada, à des périodes de l'année différentes,
33:23 effectivement, là, on fait face à des phénomènes qui sont naturels,
33:27 mais qui sont presque, je ne sais pas, démentiels.
33:31 On a peine à les imaginer.
33:33 Ce que je trouve intéressant, effectivement, dans ce que vous disiez,
33:36 c'est que le réchauffement, il survient aussi ici en Europe,
33:41 peut-être pas encore avec une échelle aussi forte que ce qu'on voit
33:45 avec le phénomène El Niño au Chili,
33:48 mais ça nous renvoie justement à la crise agricole de la semaine dernière.
33:54 Et à la Croix, on a préparé à nouveau la une sur le sujet de l'agriculture,
34:02 parce que finalement, on s'est rendu compte que dans les arbitrages,
34:06 les arbitrages étaient plutôt défavorables à des mesures qui visaient à préserver l'environnement
34:12 et en fait à lutter contre le réchauffement climatique.
34:14 - Ce que vous dites dans l'un des articles qui sera publié demain dans la Croix,
34:17 l'agriculture, on l'a dit déjà par le passé, la grande perdante de l'environnement,
34:22 l'écologie, et la grande perdante de cette filière agricole.
34:25 - Alors, on a vu que ce week-end, le ministre, notamment Christophe Béchut,
34:29 a passé son temps à dire "mais non, mais non, c'est juste une pause, c'est juste une pause
34:32 et on va revenir sur le sujet".
34:34 Mais néanmoins, notamment lors de l'intervention de Gabriel Attal,
34:39 on a bien vu qu'il y avait des institutions, des organismes qui représentaient
34:43 et qui défendaient un petit peu les enjeux d'environnement et de biodiversité
34:47 qui étaient un peu taclés par le Premier ministre.
34:49 Donc c'est un peu l'un des enjeux aussi des semaines à venir
34:52 dans les arbitrages qui vont être faits avec les agriculteurs,
34:55 qui ont été annoncés, c'est attention à continuer à porter la lutte
34:59 contre le réchauffement climatique et pour la biodiversité,
35:03 parce qu'il faut vraiment que tout le monde, dans toutes les parties du monde,
35:08 lutte contre le réchauffement climatique, c'est une réalité.
35:11 - Christophe Béchut a donné un chiffre extrêmement important dans une interview ce matin,
35:15 il a dit "20% des émissions de CO2, c'est l'alimentation".
35:19 Il faut vraiment avoir ça en tête, si vous vous faites,
35:23 toute personne peut faire la fresque pour le climat,
35:25 c'est très important individuellement de comprendre d'où vient ce CO2
35:29 et d'où vient ce réchauffement.
35:30 Et donc on parle souvent des transports, des avions, de la voiture, etc.
35:35 Mais il faut avoir conscience que la plus grande émission de CO2,
35:38 c'est l'alimentation, au sens large, alors on parle souvent,
35:42 excusez-moi l'expression du pet des vaches, mais c'est vrai,
35:44 et de l'alimentation, donc la viande, ça fait beaucoup de CO2, etc.
35:49 Donc ce que je veux dire, c'est qu'il faut avoir complètement conscience
35:52 du fait que l'agriculture ne pourra pas échapper à la transformation écologique.
35:58 Le problème, c'est le rythme.
35:59 - C'est tout le débat qu'il y a eu ces dernières semaines,
36:01 c'est comment la faire avec les agriculteurs et pas avec.
36:03 - C'est ça, le débat, c'est le rythme, c'est-à-dire jusqu'où est-ce qu'ils peuvent aller,
36:08 à quelle cadence et avec quelles normes, donc ça c'est très important.
36:11 Et je voudrais rajouter le deuxième sujet que je trouve préoccupant,
36:15 c'est cette histoire de pesticides, quand même, sur lequel il y a une pause.
36:18 On sait quand même qu'il y a de plus en plus de cancers et que c'est cancérigène.
36:24 Donc si vous voulez, entre la santé et l'écologie,
36:27 oui, il fallait lâcher du lest aux agriculteurs parce qu'on ne voulait pas qu'ils soient en colère,
36:31 et surtout on est à leur côté.
36:33 Les pauvres, c'est extrêmement difficile ce qu'ils sont en train de vivre,
36:35 et ils n'ont pas choisi d'être au cœur du réchauffement climatique,
36:39 mais ils le sont au cœur du réchauffement climatique.
36:42 Donc on ne va pas pouvoir effectivement lâcher le sujet.
36:45 Et c'est ce que dit Christophe Béchus, c'est qu'avec Marc Fesneau,
36:48 ils s'entendent quand même bien et ils arrivent à adapter les choses, etc.
36:52 C'est important qu'ils soient ensemble.
36:54 Et d'ailleurs, il dit que la clé de tout ça, c'est la souveraineté alimentaire,
36:58 parce que c'est l'importation en gros qui crée...
37:02 Tout ce qui est transport en trop, de toute façon,
37:08 ce n'est pas bon pour les agriculteurs et ce n'est pas bon pour l'environnement.
37:12 Donc ce qui peut les réunir tous les deux, c'est la souveraineté alimentaire.
37:15 Et je pense que c'est à ça qu'il faut réfléchir.
37:17 20h40, la discussion se poursuit après un nouveau Filinfo.
37:21 Emmanuel Langlois.
37:22 Et la mort de deux randonneurs, deux hommes, ce matin,
37:26 après avoir dévissé dans le couloir de La Chante,
37:28 s'est passé à Sarvoz, en Haute-Savoie.
37:30 Une enquête a été ouverte par le parquet de Bonneville
37:33 sur les origines de cet accident.
37:35 Une autre enquête, cette fois de la cellule Investigation de Radio France.
37:38 Elle montre que la santé des enfants de l'aide sociale est préoccupante.
37:43 Elle montre notamment que des nouveaux-nés peuvent rester hospitalisés
37:47 pendant plusieurs mois, faute de structure pour les accueillir.
37:51 À l'étranger, au Sénégal, des manifestants étaient dispersés
37:54 à coups de gaz lacrymogènes, ce soir par les forces de l'ordre à Dakar,
37:58 au lendemain de l'annonce surprise par le président sortant,
38:01 Macky Sall, qui ne se représente pas,
38:03 du report de la présidentielle du 25 février prochain.
38:07 L'opposition avait appelé les Sénégalais à descendre dans la rue dès aujourd'hui.
38:12 La tension monte aussi encore d'un cran en Mer Rouge,
38:15 cette fois où les Houthis ont juré de riposter aux frappes américano-britanniques
38:19 contre des régions sous leur contrôle au Yémen.
38:22 Attaque menée en réponse aux attaques des rebelles soutenues par l'Iran
38:26 contre des navires marchands en Mer Rouge.
38:28 C'est la troisième opération conjointe entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni
38:32 contre les rebelles houthis au Yémen.
38:35 20e journée de Ligue 1 de football,
38:37 Lorient s'impose à Metz 2-1 et abandonne la place de Lanterne-Rouge.
38:41 Lille s'empare provisoirement de la troisième place du classement
38:44 après son succès face à Clermont.
38:46 4 à 0, score nul, Lévi-Argent revanche 0 partout,
38:49 entre Brest et Nice, avant l'Olympico entre Lyon et Marseille.
38:53 C'est d'ici quelques minutes.
38:55 France Info
38:59 20h, 21h, les informés, Victor Mathey.
39:04 Avec une discussion sur le réchauffement climatique,
39:08 sur l'écologie en parlant notamment de ces incendies au Chili,
39:11 mais aussi de la crise agricole.
39:12 Alban Mikosi, on ne nous a pas encore entendu sur le sujet,
39:15 on parlait du Chili, avec une aggravation de la précarité
39:19 qui s'accompagne souvent de ces catastrophes climatiques.
39:22 Le réchauffement sera plus sévère avec les plus pauvres.
39:24 Oui, il y a une interview qui a été accordée cet après-midi par Pablo Lobo-Stefani.
39:28 Alors c'est le porte-parole de la Sécurité Nationale au Chili.
39:31 Et il dit avec les épisodes récurrents de canicule,
39:34 l'estival sont plus nombreux que jamais.
39:37 Et cette année sera particulièrement délicate à cause du phénomène El Niño.
39:41 Alors on va peut-être dire en deux mots ce qu'est El Niño,
39:43 pour que ce soit un peu plus simple pour tout le monde.
39:45 Il s'agit d'une élévation de la température moyenne de l'océan Pacifique
39:49 dans sa partie équatoriale, y compris des couches de profondeur.
39:52 Les conséquences, c'est effectivement une remontée forte de température en Amérique latine.
39:57 Ce sont des phénomènes violents de sécheresse,
40:00 mais également potentiellement, dans le sens inverse, des pluies diluviennes.
40:04 Et il y a le même chercheur qui travaille avec les autorités chiliennes
40:09 qui dit qu'il y a des possibilités de pluies diluviennes,
40:12 notamment sur la Polynésie française.
40:14 Voilà comment, en fait, quelque chose qui se passe dans l'océan Pacifique
40:18 concerne en réalité toute la planète.
40:20 On rappellera pour terminer que depuis trois ans, on était sous le régime de la Niña.
40:24 Donc le régime est un peu inverse,
40:26 plutôt d'une température un peu moins importante de l'océan Pacifique et de cet endroit-là.
40:31 Les années El Niño sont traditionnellement les années record de température.
40:35 Donc ça veut dire que ce phénomène, qui nous semble très lointain,
40:38 nous touchera aussi, n'en doutez pas, l'été prochain.
40:40 Phénomène planétaire. Amélie Lebreton, vous voulez rajouter un mot peut-être sur la crise agricole ?
40:44 Oui, parce qu'on a parlé justement de cette victime collatérale
40:48 suite à la mobilisation, qui serait donc l'environnement.
40:52 Il y a quelque chose quand même qui est frappant,
40:54 et là c'est de la pure politique et sur des décisions de temps longs.
40:57 Il y a une schizophrénie quand même, je trouve, française,
41:00 peut-être même dans d'autres pays, sur cette problématique agricole.
41:04 Souvenez-vous, dans les années 70, il y avait le grand remembrement.
41:07 Parce qu'on a décidé d'ouvrir un maximum les champs pour avoir une productivité accrue.
41:13 Et on demandait aux agriculteurs de nourrir la population.
41:16 C'est leur première utilité.
41:19 Et aujourd'hui, on leur dit surtout remettez les haies,
41:22 parce que vous avez détruit l'écosystème et la biodiversité.
41:27 Ce que je veux vous dire par là, c'est que l'agroécologie,
41:30 ce n'est pas à 20 mots dans le monde agricole.
41:33 Il y a déjà des grandes structures qui se sont mis un peu en ordre de bataille.
41:37 Ce qu'il faut par contre, c'est du temps et c'est de l'argent.
41:39 Et donc peut-être qu'il y a aussi ça au-delà des annonces.
41:44 Le phytosanitaire est une réponse de court terme.
41:47 Le financement, pour éviter que quand on a justement des différences
41:51 de rendement parce qu'on n'a plus de protection des plantes,
41:54 comme dirait les agriculteurs, ou de pesticides,
41:57 et bien justement, on a des catastrophes pour des gens qui derrière n'ont rien.
42:02 Je me dis que ce serait intéressant que les politiques pensent sur le temps long
42:07 et se disent qu'il faut financer cette transition écologique.
42:10 Absolument et notamment dans le domaine de l'agriculture.
42:12 L'exécutif a beaucoup parlé de réarmement ces derniers temps.
42:15 Dans la Croix, demain, Jean-Christophe Ploquin,
42:18 vous préférez le terme de désarmement écologique.
42:21 Désarmement écologique, c'est une façon évidemment de rebondir
42:24 sur le terme de réarmement qu'Emmanuel Macron emploie beaucoup
42:28 depuis plusieurs semaines et d'interpeller un peu le gouvernement.
42:32 Est-ce qu'on n'est pas aujourd'hui en train de désarmer la politique agricole,
42:35 de désarmer écologiquement ?
42:37 Moi, je voudrais juste peut-être ajouter,
42:40 puisqu'on est dans la perspective des élections européennes
42:42 et que vous parliez de l'enjeu des investissements et du financement,
42:45 un débat que les différentes listes pourraient avoir,
42:49 les différents partis, c'est comment justement financer
42:52 cette transition écologique ?
42:54 Parce que les chocs, effectivement, la transformation,
42:59 on voit déjà que sur l'agriculture,
43:01 les agriculteurs n'ont pas eu beaucoup à changer pour le moment.
43:03 Et pourtant, déjà, ça représente pour eux des investissements.
43:07 Par rapport aux chocs beaucoup plus importants
43:10 et aux évolutions beaucoup plus importantes qu'ils vont devoir mener,
43:13 est-ce qu'on peut trouver quelque part de l'argent ?
43:15 Et ça va être vrai aussi pour l'industrie automobile,
43:17 ça va être vrai pour le bâtiment,
43:19 ça va être vrai pour nous particuliers qui allons devoir aussi
43:22 changer nos logements et acheter des véhicules électriques.
43:25 Or, la France est un pays qui est déjà très endetté.
43:29 Donc, si elle met beaucoup d'argent sur la transition écologique,
43:32 est-ce que ça veut dire qu'elle va retirer de l'argent ailleurs ?
43:35 L'Allemagne, qui est une grande puissance économique,
43:37 mais elle a ce qu'elle appelle un frein à la dette.
43:40 C'est un frein à la dette, c'est un frein à la dette,
43:43 c'est un frein à la dette, c'est un frein à la dette.
43:45 Et donc, elle a mis dans sa constitution
43:47 qu'elle ne pouvait pas s'endetter beaucoup.
43:50 Et donc, des pays comme l'Italie, l'Espagne aussi,
43:53 qui est l'Espagne touchée par une très grande sécheresse aussi,
43:56 n'a pas énormément de ressources.
43:58 Et donc, voilà, la question que je pose, c'est est-ce que,
44:00 au niveau européen, on ne pourrait pas envisager
44:03 une sorte de grand emprunt, comme il y a eu après le Covid,
44:07 où les Européens ont dit "on va tous emprunter ensemble
44:09 pour la transition écologique au niveau européen".
44:11 On va continuer à parler d'écologie dans les prochaines minutes.
44:13 Dans les informés, on parlera de ce vote à Paris
44:17 sur les véhicules polluant les SUV.
44:20 Un mot de football d'abord avec l'Olympico,
44:23 le classique des Olympiques entre Lyon et Marseille.
44:25 Julien Fromand, le match vient tout juste de débuter.
44:28 Bonsoir, Victor. Exactement trois minutes de jeu
44:31 ici au Groupama Stadium 0 à 0
44:33 entre l'Olympique lyonnais et l'Olympique de Marseille.
44:35 Et dès le coup d'envoi, un geste fou tenté par Amin Arid,
44:38 qui a tenté de lober le gardien lyonnais Anthony Lopez,
44:41 le ballon qui est venu échouer sur la barre transversale
44:43 du gardien de l'OL, alors que, on le rappelle,
44:47 les Lyonnais sont englués dans les bas-fonds du classement.
44:51 15e avec seulement un point d'avance sur le dernier,
44:54 clairement, alors que du côté de l'Olympique de Marseille,
44:57 8e, on essaye du côté Olympien, côté Marseillais,
45:00 plutôt, de se rapprocher du podium.
45:02 Les Marseillais, pour le moment, qui comptent sept points
45:04 de retard sur le troisième, le stade brestois.
45:07 Le match a commencé depuis à peine quelques minutes
45:09 et c'est déjà très chaud entre Marseillais et Lyonnais.
45:13 Mais ce score, pour le moment, est toujours de 0 à 0
45:16 entre les deux formations.
45:17 Julien, on se souvient que la dernière rencontre
45:20 avait justement été très animée, sur et en dehors du terrain.
45:24 Oui, alors là, en dehors du terrain, tout s'est bien passé.
45:27 Le car marseillais qui a été escorté, on va dire,
45:30 avec deux à trois voitures de policiers.
45:35 Enfin, tout a été fait pour qu'il n'y ait pas d'incident.
45:37 Et le car marseillais est arrivé vraiment sans encombre.
45:40 A noter qu'il n'y a pas de supporters marseillais non plus,
45:42 ce soir, en groupe à Amas Stadium.
45:44 Décision du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
45:47 Donc, à ce niveau-là, pour le moment, aucun souci.
45:50 Quand on se rappelle, bien évidemment, du match allé
45:52 le 29 octobre dernier, au Vélodrome.
45:55 Le match qui avait dû être reporté après le caillassage
45:58 du car lyonnais et notamment l'entraîneur de l'époque de Lyon,
46:01 Fabio Grosso, qui avait été victime justement
46:04 de ce caillassage.
46:05 - Merci beaucoup, Julien Froment, en direct de Lyon,
46:08 pour ce choc. Donc, face à Marseille, toujours 0 à 0.
46:11 La dernière partie des informés, dans un instant,
46:13 juste après l'essentiel, à 20h50.
46:15 Emmanuel Langlois.
46:17 - Et au Chili, le bilan des incentives dramatiques
46:20 autour de Valparaiso a encore augmenté ce soir.
46:22 Les feux de forêt ont provoqué la mort de 64 personnes.
46:26 Et ce décompte va encore augmenter, prédit le président chilien.
46:30 En France, une journée décisive en vue pour François Bayrou,
46:33 le président du Modem, sera fixé sur son sort demain matin,
46:36 plus de deux mois après la fin du procès de l'affaire
46:39 des assistants parlementaires du Parti centriste,
46:42 au cours duquel le président du Modem, allié d'Emmanuel Macron,
46:45 a comparu pour complicité de détournement de fonds publics.
46:49 Un homme âgé de 21 ans s'est, lui, blessé en sautant
46:52 du 2e étage du commissariat de Toulouse, cet après-midi,
46:56 où il était en garde à vue pour des soupçons de braquage.
46:59 Malgré une chute d'une dizaine de mètres,
47:01 il a ensuite réussi à pénétrer dans le métro.
47:03 Il a finalement été arrêté de nouveau.
47:05 Peu de temps après blessé pendant son évasion,
47:07 il a été hospitalisé.
47:09 Au Sénégal, le Parlement devrait débattre demain lundi
47:12 d'un projet de loi proposant la tenue de l'élection présidentielle
47:15 le 25 août prochain et la prolongation d'ici là
47:18 du mandat du président Macky Sall jusqu'à la prise de fonction
47:21 de son successeur.
47:23 Attention, reste vif, ce soir à Dakar,
47:25 où les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes
47:28 face aux manifestants après cette annonce surprise d'hier
47:31 par Macky Sall du report de la présidentielle prévue
47:34 le 25 février prochain.
47:37 Enfin, volodimir Zelensky sur le terrain.
47:39 Le président ukrainien a rendu visite à ses troupes aujourd'hui
47:42 dans le village de Robotine sur la ligne de front sud
47:45 que Kiev avait repris aux troupes russes cet été.
47:49 ♪ ♪ ♪
47:51 - France Info.
47:53 - 20h, 21h, les informés.
47:57 Victor Mathe.
47:59 - Dernier sujet ce soir avec ce vote à Paris
48:01 concernant les SUV, ces véhicules jugés très polluants.
48:04 La mairie veut tripler les tarifs de stationnement
48:07 pour dissuader leurs propriétaires de les utiliser.
48:10 Alors il fallait voter contre cette tarification
48:12 et donc pour les SUV ou pour cette tarification
48:15 et contre les véhicules.
48:17 Bref, vous l'avez compris, il y avait de quoi se mélanger.
48:19 Les pinceaux, cela n'a pas manqué dans ce bureau parisien.
48:22 - J'étais persuadée qu'il fallait être contre le SUV.
48:25 Et en fait, non, c'était contre le coup.
48:28 C'est tellement mal formulé que je ne sais plus si...
48:31 Je suis contre le stationnement, c'est ça?
48:34 - Là, c'est pour ou contre un stationnement plus élevé?
48:37 - Oui, c'est ça. Je suis pour.
48:39 - Voilà, c'est ça. Oui.
48:41 Un coût du stationnement plus élevé pour les SUV.
48:43 - Pourquoi?
48:44 - Parce que ça pollue plus, parce que ça prend de la place,
48:47 parce que les gens qui circulent en métro comme moi...
48:50 Et voilà. On n'a pas besoin d'un SUV dans Paris.
48:53 Une petite voiture, c'est plus adapté.
48:56 - Voilà, cette Parisienne qui ne sait plus trop ce qu'elle a voté,
48:59 mais qui est sûre en tout cas de ses convictions.
49:01 Valérie Lecap, la mairie de Paris, aurait voulu faire plus compliqué.
49:04 Ça aurait été difficile.
49:05 - Il est très, très bien, votre reportage,
49:07 parce qu'il dit exactement en quelques mots...
49:09 - Le cité Sandrine et toi, Andègue, l'accéléré.
49:11 - Il ne dit pas tout sur le fond.
49:13 Il ne dit pas, par exemple, que les Parisiens votent sur ce sujet.
49:16 Je ne vois pas qu'il va dire plus de SUV, de toute façon.
49:19 Donc la question, elle est quand même hallucinante, pour commencer.
49:22 La deuxième chose, c'est que ça ne concerne que les voitures.
49:25 - Il y a des gens qui veulent défendre le fait de rouler en SUV.
49:27 - Ce sont les Parisiens qui votent,
49:29 mais ils ne votent que pour les non-Parisiens, en fait.
49:31 C'est-à-dire que les Parisiens eux-mêmes ne sont pas concernés.
49:34 Il n'y a que les banlieusards qui sont concernés.
49:36 Donc en termes de solidarité citoyenne,
49:38 vous avouerez que c'est un petit peu particulier.
49:41 Mais surtout, sur le fond des choses,
49:43 pour moi, par rapport à la discussion très importante
49:45 qu'on a eue avant sur l'importance de l'écologie,
49:48 c'est exactement une vraie, fausse bonne idée.
49:51 Et c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire.
49:53 Pourquoi ? Parce que c'est le type même de l'écologie qui sanctionne,
49:57 qui punit. - Écologie punitive.
49:59 - Voilà. C'est absolument pas une écologie incitative.
50:02 Et c'est une écologie qui affronte, qui met les gens en colère.
50:06 Donc c'est complètement absurde de raisonner de cette façon-là.
50:10 Parce que si vous voulez passer à 18 euros le stationnement,
50:14 ça va faire quoi ?
50:15 Ça va remplir un petit peu les poches de la mairie de Paris
50:17 qui sont particulièrement vides en ce moment,
50:19 malgré l'augmentation de 52% de la taxe foncière
50:22 qui est intervenue il n'y a pas très longtemps.
50:24 Mais à part ça, de toute façon,
50:26 comme le stationnement est déjà à 12 euros
50:28 et que c'est déjà extrêmement cher,
50:30 si vous voulez, pour une voiture normale dans le centre de Paris,
50:32 de toute façon, ça devient rédhibitoire de stationner à Paris.
50:37 Donc je trouve qu'on pose mal la question,
50:39 parce qu'on n'incite pas les Parisiens à ne plus avoir de SUV.
50:42 On braque les banlieusards qui vont venir.
50:45 Il vaudrait mieux, si vous voulez, mettre plus de RER,
50:49 mettre plus de métro, mettre plus de bus propres.
50:52 Les SUV électriques sont taxés comme les autres,
50:55 ce qui n'a aucun sens.
50:57 Donc si vous voulez la question, oui, pourquoi pas.
51:00 Et en plus, c'est quand même un peu anecdotique
51:03 par rapport à la situation globale de Paris.
51:06 Donc j'espère que la prochaine fois,
51:08 on aura une question plus profonde et plus importante que ça.
51:11 - Philippe Amicousier, est-ce que vous êtes aussi critique que Valérie Lecabre ?
51:14 - On va suivre avec intérêt le taux de participation.
51:17 J'ai peur qu'il soit à la hauteur de la question,
51:21 c'est-à-dire finalement très faible.
51:23 Moi, je voulais juste vous attirer l'attention des auditeurs
51:26 et des téléspectateurs sur un point.
51:28 Il ne s'agit pas de lutter contre les voitures les plus polluantes,
51:30 mais contre les voitures les plus lourdes.
51:32 - Les modèles les plus courants, d'ailleurs, ne sont pas concernés.
51:35 - Absolument.
51:36 Donc c'est une mesure qui, en réalité,
51:39 tape assez précisément à côté de l'objectif initial.
51:43 Bon, finalement, est-ce que ce n'est pas une question d'argent ?
51:46 Est-ce que finalement, ça ne permet pas à la mairie de Paris
51:48 de disposer un peu plus d'argent avec les parkings en surface ?
51:50 Ça semble être le cas.
51:52 - Amélie Lebreton, votre avis sur la question ?
51:54 - Alors là, c'est donc une votation qui a eu lieu aujourd'hui.
51:56 Ça veut dire une consultation locale.
51:58 C'est encadré par le Code général des collectivités territoriales.
52:01 Petit point de précision pour les auditeurs et téléspectateurs.
52:04 Ce qui veut dire que ce n'est pas contraignant juridiquement,
52:07 puisque en fait, c'est toujours...
52:08 - Comme le vote qui avait eu lieu sur les trottinettes.
52:09 - Voilà. Donc le vote pour les trottinettes,
52:10 il y avait 103 000 ou 130 000 électeurs,
52:14 103 000 personnes, soit 7 % des électeurs de la capitale,
52:16 qui avaient voté, qui était quand même un sujet
52:18 qui crispait beaucoup, les trottinettes.
52:20 Là, je ne sais pas s'ils crispent autant.
52:22 - Encore un passage, 7 %...
52:24 - Voilà, sur les trottinettes.
52:26 Et on va voir, c'est surtout ce qu'on appelle
52:28 l'assemblée délibérative, donc le conseil municipal,
52:30 potentiellement, qui prend une décision à la fin,
52:33 qui peut être d'ailleurs contraire au vote des électeurs.
52:35 - Mais ce qui est absurde, je dois avouer que c'est absurde, franchement.
52:38 - Mais il y a quand même quelque chose qui est à noter,
52:40 je trouve, dans ce débat, dans le Parisien d'aujourd'hui.
52:43 C'est le directeur exécutif de l'Agence internationale
52:46 de l'énergie, qui s'appelle Fatih Birol,
52:48 qui pose ce débat qui est essentiel,
52:50 qui dit en fait, le vrai débat, c'est qu'il faut repenser
52:53 la mobilité au sein des capitales.
52:55 Et là, effectivement, nous avons peut-être plus qu'une heure,
53:00 il nous faudra peut-être plusieurs jours,
53:01 pour éventuellement réfléchir avec M. Castex,
53:03 avec la mairie de Paris, sur que va-t-on faire
53:05 pour prendre le métro sereinement,
53:07 arriver d'un point A à un point B à Paris,
53:09 et notamment pendant les JO, où on a promis,
53:11 en tout cas Clément Bohn nous l'a promis,
53:13 que tout irait bien.
53:14 Je ne suis pas certaine que tout irait bien.
53:16 - Ce que ne dit pas Anne Hidalgo.
53:17 - Et ce que ne dit pas non plus trop Jean Castex.
53:19 Donc voilà, il y a quand même ce sujet de la mobilité,
53:23 si elle est accessible, les transports publics sont accessibles.
53:26 En fait, la question du SUV sera une question,
53:28 effectivement, anecdotique, mais la question du SUV
53:30 et de la transition écologique ne l'est pas.
53:32 - Jean-Christophe Ploquin, c'est une votation,
53:34 simplement pour remplir les caisses ?
53:36 - Déjà, ça nous a fait parler.
53:38 Il y a quand même un enjeu médiatique derrière.
53:40 Je pense quand même que le SUV,
53:43 il y a une responsabilité aussi des constructeurs derrière.
53:45 C'est quand même, effectivement,
53:47 beaucoup de SUV sont lourds, font plus de 2 tonnes.
53:49 Plus un véhicule est lourd, plus il consomme d'énergie
53:52 et plus il émet de CO2.
53:53 - Et plus il est cher du coup.
53:54 - Donc je pense qu'effectivement,
53:56 il y a une sorte de course à la sophistication
53:59 et un peu au poids, et aussi à la domination,
54:03 un peu sur la rue, vis-à-vis des autres voitures.
54:07 Donc je pense que là, il y a un imaginaire
54:10 qui a été créé par les constructeurs
54:12 qui ne correspond pas tout à fait à la réalité.
54:15 Et je pense qu'effectivement,
54:16 remettre en cause le SUV, sur le fond,
54:18 ça me paraît une bonne idée.
54:19 - Vous avez la parole.
54:20 Vous la gardez, Jean-Christophe Ploquin,
54:22 pour nous donner la une demain de la Croix.
54:24 - Et bien donc, vous l'avez compris,
54:25 une une sur l'écologie.
54:27 Crise agricole, l'écologie en pause.
54:30 Et donc on a pris une photo où on voit
54:32 Gabriel Attal, Marc Faineau et Christophe Béchu,
54:35 nos premiers ministres,
54:36 ministre de l'Agriculture
54:37 et ministre de la Transition écologique,
54:39 qui va gagner le bras de fer.
54:41 Alors comme Valéry Lecable le disait,
54:43 les deux ministres, Faineau et Béchu,
54:45 travaillent pas mal ensemble.
54:46 Mais en tout cas, on voit bien qu'il y a un sujet aujourd'hui
54:49 sur l'écologie qui est posé au gouvernement Gabriel Attal.
54:52 - Un grand merci d'avoir été avec nous ce soir,
54:54 Jean-Christophe Ploquin, merci aussi.
54:56 À vous tous, Samedi Le Breton, Valéry Lecabre
54:59 et Alban Mikosi, les informés, reviennent demain matin.
55:02 Très bonne soirée.