• avant-hier
Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce samedi autour de Victor Matet.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:06Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans les informés avec, comme vous le savez, tous les samedis, le regard des journalistes étrangers,
00:14les correspondants de différents médias en France. A la une ce soir, désormais, plus de 1600 morts.
00:19Le bilan très provisoire après le gigantesque séisme d'hier en Birmanie, tremblement de terre ressenti dans les pays alentours comme en Thaïlande.
00:27Le reportage de nos envoyés spéciaux et analyse de la situation à suivre, notamment des conditions dans lesquelles arrive l'aide humanitaire.
00:33En Turquie, des centaines de milliers de personnes à nouveau dans les rues d'Istanbul pour protester contre l'incarcération du maire de la ville.
00:40Mobilisation malgré la répression et cette question comment les autres états, notamment en Europe, regardent ce mouvement de contestation face au durcissement du régime du président Erdogan.
00:50En France, deux clubs de supporters ultra de football à Saint-Etienne menacés de dissolution par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
00:57Une marée verte a défilé dans les rues de la ville pour s'opposer à cette mesure, l'occasion de débattre de la violence dans le sport et dans les stades.
01:04Saint-Etienne qui reçoit le PSG, la fin du match à vivre dans les informés.
01:08On passe à l'heure d'été cette nuit, à 2h. Il sera déjà 3h mais où en est le projet européen de mettre fin à ces changements d'heure.
01:16Et puis les cartes blanches de nos informés, des sujets choisis par chacun.
01:20Et une minute en fin d'émission pour les développer dans le studio de France Info ce soir.
01:25Bonsoir Vahisouna Ravané, correspondante indienne. Adeline Perseth est avec nous.
01:30Bonsoir Adeline, correspondante à Paris pour la RTBF, la radio et télévision belge.
01:35Richard Verly à vos côtés. Bonsoir Richard, correspondant France et Europe pour le média suisse.
01:41Blik, ancien correspondant en Thaïlande. C'est important dans le cadre de nos discussions ce soir.
01:46Et Daniele Zappala. Bonsoir Daniele.
01:48Bonsoir.
01:49Et bienvenue du quotidien italien à Véniré.
01:53Au moins 1644 morts, bilan toujours provisoire en Birmanie, auquel il faut ajouter près de 3500 blessés au lendemain du tremblement de terre.
02:03Il s'est ressenti également, je le disais, dans les pays voisins comme la Thaïlande où se trouve l'envoyé spécial de France Info, Valentin Dunat, avec un bilan qui, à coup sûr, va s'aggraver.
02:13Il est toujours très difficile à un setteur de déterminer précisément l'étendue des dégâts.
02:17Car pour avoir des informations fiables, coordonnées, encore faut-il des réseaux de communication qui sont considérablement endommagés en Birmanie.
02:25Par ailleurs, il y a la junte au pouvoir et des groupes rebelles, donc des autorités différentes, ce qui ne permet pas de prendre une photo précise de la situation.
02:33Concernant les secours, il y a des ONG, un avion en provenance d'Inde est également arrivé aujourd'hui.
02:38D'autres pays ont annoncé leur aide, sauf qu'il y a une différence entre annoncer son aide et être là réellement.
02:44Cette différence, c'est donc la situation politique, militaire, avec cette guerre civile depuis 4 ans qui n'a pas de quoi rassurer les secouristes qui ont besoin de garantie avant de s'engager.
02:55Une situation très difficile, on va y revenir bien sûr, notamment avec cette aide en provenance de l'Inde.
03:01Richard Verly, je le disais, vous avez vécu et travaillé en Thaïlande, en Birmanie également.
03:06Ce séisme pour les Birmans, c'est une catastrophe, en plus de la catastrophe au regard de la situation dans le pays.
03:11Vous savez, on dit que la Birmanie, c'est le pays des dieux, mais c'est aussi le pays maudit par les dieux, il faut bien le dire, parce que les coups d'État militaire se sont succédés.
03:19Le dernier en date a eu lieu en 2021.
03:22Aung San Suu Kyi, la fameuse opposante démocratique, est de nouveau incarcérée.
03:27Depuis, la mainmise de l'armée sur le pays a dégénéré en guerre civile.
03:31Il y a toute une partie du pays qui n'est plus sous le contrôle de l'armée.
03:34Et le risque aujourd'hui, au-delà ou avec ces souffrances qui sont provoquées par le séisme, c'est que l'armée utilise l'aide internationale pour aller en priorité dans les zones qu'elle contrôle, dans les villes qu'elle contrôle,
03:46et laisser de côté les zones rebelles.
03:48Ça va être ça, tout le défi pour les organisations internationales, c'est pouvoir accéder à l'ensemble du pays, et non pas seulement aux zones verrouillées par l'armée.
03:57Alors, il faut quand même dire une chose...
03:58En ajoutant que, déjà, pour l'instant, la junte a ouvert l'aide humanitaire à l'étranger, ce qui déjà n'était pas gagné.
04:03Absolument. Alors, la chance, quelque part, de la Birmanie, c'est d'être entouré de pays qui ont les moyens de l'aider, il faut quand même le dire.
04:10L'Inde vient d'envoyer un avion, il y a la Chine qui a promis son aide, la Thaïlande est sinistrée.
04:15Mais, heureusement, les dégâts restent mineurs, et la Thaïlande a des moyens d'intervenir aussi.
04:19Donc, l'aide régionale va sans doute affluer, mais, encore une fois, tout le problème, c'est quid de ces populations ?
04:25Parce que la région de l'épicentre, Sagaing, est une région disputée entre l'armée et les rebelles,
04:30qui sont composés à la fois de groupes démocratiques qui ont pris les armes, et de groupes ethniques.
04:34Que va-t-il advenir de ces populations-là, que le régime, disons-le, a plutôt intérêt à laisser souffrir et mourir ?
04:40Adeline Percept, vous n'avez pas, vous, été correspondante dans cette région, mais vous connaissez bien le sujet,
04:45pour avoir tout de même travaillé dessus. On parlait de cette situation, cette crise interne qui complique énormément les choses.
04:50Oui, moi, j'ai travaillé sur des reportages avec les dissidents, ici, en France.
04:55Alors, Richard vient de dresser ce portrait, et c'est vrai que le pays, aujourd'hui, est divisé en trois tiers.
05:01Grosso modo, des plus ou moins gros tiers, mais vous avez le tiers contrôlé par l'agent militaire,
05:06le tiers contrôlé par les groupes ethniques, historiques, depuis des décennies maintenant,
05:12et puis le tiers contrôlé par ces groupes de jeunes, jeunes ou moins jeunes,
05:20mais en gros, qui sont favorables à la démocratie. Donc, c'est une poudrière.
05:25C'est un pays, aussi, dans lequel, ces deux dernières années, le pouvoir n'a pas hésité à faire une répression absolument terrible,
05:35y compris avec des drones de combat, des drones suicides, dans les zones qu'ils ne contrôlent pas,
05:42en envoyant des drones contre des infrastructures, de très nombreuses infrastructures, des écoles, des hôpitaux.
05:49Donc, vous arrivez dans un pays qui est très, très, très sinistré, déjà.
05:54Et, évidemment, l'agent militaire va essayer de jouer en sa faveur, à tout moment, après cette catastrophe.
06:04– On parlait de l'aide humanitaire, il joue une arabe année.
06:06L'Inde a été un des tout premiers pays à apporter, justement, son aide,
06:10un pays habitué au séisme, qui sait aussi comment agir dans l'urgence.
06:14– Absolument. Depuis le grand, grand, grand tsunami qui avait touché,
06:18depuis l'Indonésie jusqu'aux côtes indiennes, le gouvernement indien a quand même mis sur pied
06:28tout un préparatoire anti-désastre.
06:32Et, vraiment, la politique étrangère de l'Inde, en quelque sorte, est aussi regardée vers l'Est.
06:40Donc, tous les voisins, tous les pays qui sont à l'Est de l'Inde,
06:45Thaïlande, Philippines, Malaisie, Singapour, et tous les restes, ça devient important.
06:51Aussi, pour l'Inde, la Birmanie ou le Myanmar est vraiment un enjeu stratégique,
06:57parce que, d'abord, on a une frontière en commun avec la Chine d'un côté,
07:03l'Inde de l'autre côté, Bangladesh et la Birmanie.
07:07Et il y a des rebelles, les Karens, qui sont dans le nord-ouest de la Birmanie,
07:13qui côtoient complètement l'Inde.
07:16Donc, il y a des va-et-des-viens.
07:18Ça alimente les mouvements sécessionnistes ou séparatistes en Inde.
07:23Et donc, les Indiens gardent un œil de très près dans cette région.
07:28Donc, l'Inde était le premier pays à envoyer un avion militaire avec des vivres et tout ça,
07:35parce que pour eux, autant que c'est important d'avoir un œil sur ce qui se passe sur la frontière,
07:43il faut aussi avoir des relations à peu près cordiales avec l'agent militaire à Myanmar.
07:51Et puis, on n'a pas encore parlé du problème des Rohingyas qui continuent.
07:56Il y a des expulsions en masse, des gens qui sont mis à la frontière.
08:00Des millions de déplacés, bien évidemment, dans le pays.
08:02Tout à fait.
08:03On va continuer la discussion dans un instant, 20 heures et 11 minutes,
08:06l'heure du Fil Info avec Thomas Giraudeau.
08:09Le Hamas dit ce soir accepter une nouvelle proposition de trêve présentée par les médiateurs.
08:13Le mouvement islamiste palestinien a par ailleurs diffusé ce soir la nouvelle vidéo d'un otage israélien.
08:19Il demande au gouvernement de Benjamin Netanyahou de permettre sa libération.
08:23L'espoir de retrouver des survivants sous les décombres s'amenuise au fur et à mesure des heures qui passent en Birmanie
08:29où de nombreux bâtiments se sont effondrés.
08:32Le séisme a fait plus de 1600 morts.
08:34L'accès d'humanitaires commence à arriver depuis l'étranger en convoi en route.
08:38Partie de Chine, un avion parti d'Inde a atterri aujourd'hui.
08:41Le pays manque de matériel médical, alertent les Nations Unies.
08:45Une marque de prêt-à-porter va disparaître.
08:47Caporal est en liquidation judiciaire.
08:49280 employés se retrouvent au chômage.
08:52L'entreprise concurrencée, comme d'autres marques,
08:54Camailleux, Koukaï ou encore CEA,
08:56part la seconde main et les vêtements à très bas prix vendus notamment par Chine.
09:00Et puis le Paris Saint-Germain, champion de France de foot,
09:02dès ce soir, si les Parisiens l'emportent à Saint-Etienne,
09:05ils mènent pour l'instant 2 buts à 1.
09:07Et si Monaco et Nice se neutralisent tout à l'heure,
09:10une des autres conditions est déjà remplie.
09:12Marseille a perdu sur la pelouse de Reims, 3 buts à 1.
09:24Au lendemain de ce séisme en Birmanie,
09:27on le disait, plus de 1600 morts.
09:29On entendait tout à l'heure, Daniel Esapala,
09:32on entendait notre envoyé spécial Valentin Dunas
09:34dire qu'il y a une chose qui est de promettre de l'aide,
09:36l'autre c'est que cette aide arrive effectivement.
09:38On entend les pays européens qui disent
09:40on va aussi se mobiliser, il faut maintenant faire en sorte
09:42que cette aide arrive dans le pays.
09:44Bien sûr, même en Italie, il y a plein d'ONG
09:46qui disent nous sommes prêtes pour partir,
09:48mais bien évidemment, on atteint la réaction des autorités.
09:52Personnellement, à ces propos, j'étais vraiment sidéré
09:55par cette image de haut-gradé,
09:58de la gente qui regardait ces décombres
10:00comme s'ils étaient en train de faire une inspection
10:04et avec cette froideur, ce manque total d'empathie
10:08par rapport à un pays à genoux.
10:10Là, c'est un peu tous les paradoxes d'un pays
10:13où il faut les rappeler, il y a les raids qui continuent
10:16et qui ont été bien évidemment condamnés par l'ONU.
10:19Et en même temps, c'est sans doute aussi un petit miroir
10:22aujourd'hui de ces gros bras de fer
10:24à une échelle bien plus large
10:26entre justement l'autoritarisme
10:28et les principes de coopération.
10:30C'est un pays qui aujourd'hui se trouve vraiment
10:34à tanguer un peu comme ces immeubles
10:36entre ces deux pôles, les régimes
10:39et l'aide internationale.
10:42Et c'est un peu aussi les gros conflits
10:45des relations internationales en ce moment.
10:47– Sur la façon justement de travailler des humanitaires,
10:50je vous propose d'écouter le secrétaire national
10:52du Secours populaire, il était tout à l'heure
10:54sur France Info, Jean Stelitano,
10:56qui explique à quel point il est important selon lui
10:58de pouvoir compter sur une zone proche,
11:00plus en sécurité, en l'occurrence ici en Thaïlande.
11:03– L'idée c'est, on a une base arrière,
11:05comme on l'a fait par exemple sur Mayotte à La Réunion,
11:09faire une base arrière pour pouvoir apporter une aide
11:12qui soit pérenne, c'est surtout ça, pérenniser l'aide,
11:15faire qu'elle ne s'arrête pas au bout d'un mois
11:17parce qu'on n'a pas été bien organisé
11:19ou mal ciblé l'aide qu'il faut faire.
11:21– Il y a ce défi, Richard Verly, pas évident,
11:2324 heures seulement après, de déjà penser finalement
11:25au temps d'après, au long terme,
11:27alors qu'on est dans l'urgence.
11:29– Oui, avec cette difficulté, c'est qu'il n'est pas sûr
11:31qu'à long terme, l'agente militaire laisse
11:33les organisations continuer à opérer,
11:35et pour l'instant on est dans l'urgence,
11:36il y a des besoins humanitaires, ils appellent
11:38à l'aide internationale, mais ça peut très vite
11:40se refermer à partir du moment où la situation
11:43sera maîtrisée sans doute avec des milliers de morts,
11:45et puis je le rappelle…
11:46– On doit rappeler qu'on est à 1644 morts,
11:48mais que le bilan sera sans doute beaucoup plus lourd.
11:51– Voilà, je rappelle que le cyclone Nargis en 2008,
11:53qui est la dernière grande catastrophe naturelle
11:55qu'a connue l'Abirmanie, avait fait 80 000 morts,
11:57c'était un cyclone, donc il faut avoir…
11:59là peut-être on va s'acheminer vers une dizaine
12:01de milliers de morts, juste un mot,
12:03il est vrai que les organisations non gouvernementales
12:05occidentales se mobilisent, mais je rappelle quand même
12:07que l'Abirmanie a à ses côtés des pays comme l'Inde,
12:10comme la Chine, des pays développés,
12:12les pays de l'Asean, les pays d'Asie du Sud-Est,
12:14donc l'Indonésie, Singapour, ont promis leur aide,
12:16donc a priori, les organisations occidentales
12:19viennent en deuxième rideau, et il y en a certaines
12:21qui sont implantées en Birmanie, il faut le dire,
12:23dans un contexte de guerre extrêmement difficile,
12:25je pense à Médecins Sans Frontières,
12:27donc ces organisations-là, il faut absolument les soutenir,
12:29parce qu'elles sont implantées sur le terrain
12:31dans des zones déjà difficiles d'accès,
12:33où il y a probablement les sinistres,
12:35et il y a toute la question des Rohingyas,
12:37ça vient d'être dit, dont on ne parle pas en ce moment,
12:39mais toute une population qui est poussée
12:42en dehors de la Birmanie par l'agent militaire,
12:44et qui est entassée dans des camps au Bangladesh,
12:46on a peu de nouvelles sur ce qui s'est passé,
12:48il semble que les dégâts soient moindres,
12:50tout simplement parce qu'ils vivent dans des camps,
12:52et donc pas dans des immeubles qui se sont écroulés.
12:54C'est un sujet qui a fait la une, on s'en souvient en 2020,
12:56l'Inpercept, les Rohingyas,
12:58et on se souvient de ces images,
13:00de ces milliers de personnes, de familles,
13:02sur les routes, ou entassées dans des camps,
13:04on a l'impression que tout cela a disparu,
13:06mais pas du tout depuis.
13:08Non, pas du tout, puis il y a le reste du pays,
13:10dans ce pays, c'est l'un de ceux
13:12où il y a le moins de réseaux d'électricité,
13:14par exemple.
13:16C'est l'un des champions mondiaux
13:18des mines antipersonnelles.
13:20Et enfin,
13:22pour cette année sans
13:24le séisme, bien avant ça,
13:26on savait déjà qu'on courait
13:28vers une famine, parce que la
13:30guerre civile a fait diminuer
13:32d'un peu moins de 20%
13:34les terres agricoles,
13:36donc il n'y a plus de riz.
13:38Je veux dire, déjà avant,
13:40on était dans une situation de
13:42très très grande préoccupation
13:44d'une famine pour 15 millions de personnes.
13:46Donc il va falloir
13:48que les ONG qui sont
13:50présentes puissent gérer tout ça,
13:52et sur le long terme, bien évidemment,
13:54et bien évidemment aussi,
13:56la jeune ne va pas vouloir
13:58que les ONG restent sur place
14:00dans les zones
14:02qu'elles ne contrôlent pas.
14:04Avec déjà des pénuries de fournitures...
14:06Juste un mot pour dire que c'est un pays
14:08sous sanctions internationales, y compris
14:10sous sanctions européennes, en raison de la
14:12situation politique, et
14:14d'une manière assez totalement cynique,
14:16la jeune utilise l'ouverture
14:18à l'aide humanitaire pour, en quelque sorte,
14:20forcer un certain nombre de gouvernements à éventuellement
14:22lever les sanctions qui pèsent
14:24malheureusement sur la population. On sait comment ça se passe
14:26quand des dictatures tiennent le pays.
14:28Et j'ajouterais juste un mot,
14:30pour dire qu'effectivement, on va
14:32donner cette aide, mais souvent,
14:34il y a des désastres naturels,
14:36et il y a une réaction de soutien
14:38du monde entier, c'est la jeune
14:40qui sort renforcée
14:42de tout ça, parce que
14:44vraiment, c'est un effet
14:46entonnoir, toute l'aide arrive,
14:48et puis après, c'est acheminé par les gens
14:50qui contrôlent
14:52les transports, qui contrôlent les visas,
14:54qui contrôlent le système
14:56de distribution,
14:58et après, c'est...
15:00Ça veut dire que le suisse ne va pas affaiblir
15:02le pouvoir de la jeune ?
15:04Non, parfois, ça renforce le pouvoir en place.
15:06Et il y a aussi
15:08une question qui peut paraître aujourd'hui,
15:10bien évidemment, pas de ces dernières heures,
15:12mais sur la prévention aussi
15:14des catastrophes naturelles, des tremblements
15:16des terres, à l'heure où tous les jours
15:18on nous parle des merveilles
15:20de l'intelligence artificielle,
15:22il faut savoir qu'il y a partout dans le monde
15:24des équipes, des chercheurs qui
15:26cherchent des fonds pour essayer d'orienter
15:28l'intelligence artificielle aussi
15:30vers la prévention des séismes
15:32et il faut les dire, en fait, même si, bien sûr,
15:34ce n'est pas, en fait,
15:36l'urgence de ces dernières heures.
15:38Allez, on va continuer, bien sûr,
15:40les informer, on va parler de la Turquie,
15:42dans un instant, de ces mobilisations
15:44à nouveau monstres dans les rues d'Istanbul
15:46contre l'incarcération
15:48du maire de la ville ces derniers jours.
15:50D'abord, L'Essentiel, Le Fil Info
15:52avec Thomas Girodo.
15:54Le Hamas annonce ce soir
15:56accepter une nouvelle proposition de trêve
15:58présentée par les médiateurs.
16:00Le cessez-le-feu est rompu depuis la semaine dernière
16:02et la reprise des bombardements israéliens
16:04sur la bande de Gaza. Le Hamas
16:06dit espérer qu'Israël accepte aussi
16:08cette proposition de cessez-le-feu.
16:10À des programmes d'aide humanitaire et sanitaire
16:12menacés, l'Organisation mondiale de la santé
16:14est obligée de tailler de 20%
16:16dans son budget, près de 600 millions
16:18de dollars de moins, conséquence
16:20du retrait américain et de l'arrêt des dotations
16:22décidées par Donald Trump.
16:24Un réseau de trafic de drogue démantelé
16:2610 personnes mises en examen pour avoir
16:28acheté et revendu de la cocaïne.
16:30Les enquêteurs ont saisi près de 20 kilos
16:32de drogue et des armes de poing au domicile
16:34des suspects. Et puis les Bleus,
16:36en difficulté en première période avant de dérouler
16:38après le retour des vestiaires, le 15 de France
16:40féminin remporte son deuxième match
16:42du tournoi des 6 nations face à l'Écosse
16:4438 à 15. Les favorites anglaises
16:46ont déroulé au Pays de Galles.
16:48Large victoire, 67 à 12.
16:50France Info
16:52France Info
16:5420h, 21h
16:56Les informés
16:58Victor Matei.
17:00Et nous parlions du long terme en Turquie,
17:02le mouvement de protestation contre l'incarcération
17:04du maire d'Istanbul.
17:06Les crèmes imamoglou se poursuivent et cherchent
17:08à s'installer dans la durée. Nouvelle manifestation
17:10dans la ville ce matin.
17:12Des centaines de milliers de personnes
17:14réunies, plus de 2 millions disent même
17:16les organisateurs pour dire leur colère
17:18à l'égard du pouvoir et du président
17:20Recep Tayyip Erdogan.
17:22Nous sommes ici
17:24pour nos droits,
17:26l'état de droit et la justice.
17:28Malheureusement, l'anarchie règne
17:30dans notre pays. Nous n'avons plus confiance
17:32en l'état de droit. Nous n'avons plus foi
17:34en la loi.
17:36C'est pourquoi nous exerçons notre droit de manifester.
17:38C'est notre droit le plus naturel.
17:44Voilà l'un des manifestants ce matin
17:46avec ce slogan dans cette mobilisation.
17:48Ces trois mots, droit, loi et justice.
17:50Richard, la mobilisation
17:52après dix jours ne faiblit pas
17:54pour l'instant.
17:56Il faut espérer qu'elle va continuer.
17:58Il faut aussi espérer que le gouvernement de Erdogan
18:00ne va pas rentrer dans une spirale de la répression
18:02parce que c'est le risque.
18:04Pour le moment, le gouvernement
18:06tient ferme sur l'arrestation
18:08du maire d'Istanbul
18:10mais laisse les manifestations avoir lieu.
18:12Avec beaucoup d'arrestations tout de même.
18:14Absolument. Ce qui est très
18:16je trouve vraiment intéressant
18:18et ce qui est un message adressé à l'Europe
18:20c'est qu'à l'heure où on pense
18:22tous que les régimes autoritaires
18:24sont en train de l'emporter,
18:26on voit ce qui se passe en Russie évidemment,
18:28on voit ce qui se passe aux Etats-Unis,
18:30en tout cas les messages qui nous arrivent
18:32d'un pouvoir démocratiquement élu aux Etats-Unis,
18:34et bien là on a la preuve que les peuples
18:36ou en tout cas une grande partie d'un peuple
18:38en Turquie ne veut pas
18:40d'un système autoritaire, ne veut pas
18:42qu'un pouvoir autoritaire perdure.
18:44Donc on est pris à notre propre logique
18:46les Européens. On a besoin de la Turquie.
18:48La Turquie était présente, je le rappelle,
18:50à la réunion de la coalition des volontaires sur l'Ukraine
18:52il y a quelques jours à Paris. On a besoin
18:54de ce pays compte tenu du rôle qu'il joue
18:56en mer Noire.
18:58Mais évidemment, on a besoin de la Turquie
19:00sur la Syrie. Donc on est
19:02politiquement coincés
19:04mais en même temps on est l'inspiration
19:06de ce peuple qui manifeste
19:08et donc il faut les soutenir.
19:10Moi je retiens sur
19:12les affaires turques, quelque chose
19:14qui m'avait beaucoup choqué et qui ne
19:16va pas manquer de faire parler ces prochains jours
19:18c'est quand Recep Tayyip Erdogan
19:20a été à nouveau réélu
19:22en 2023. Souvenez-vous
19:24en Allemagne, qui compte une très très
19:26forte communauté turque,
19:28500 000 Turcs
19:30qui vivent en Allemagne sont allés voter
19:32pour lui, c'est-à-dire pas loin de 65%
19:34des Turcs qui vivent en Allemagne.
19:36Pareil en Belgique, 82%
19:38des Turcs de Belgique ont voté
19:40pour lui. Et en France aussi
19:42un peu plus de 70%.
19:44Ça veut dire que
19:46la diaspora turque
19:48vient voter pour
19:50Erdogan sans en subir les conséquences.
19:52C'est ce qu'avait dit d'ailleurs
19:54l'un des ministres allemands qui était à l'époque
19:56originaire de Turquie.
19:58Mais on voit dans les cortèges des gens qui ont voté pour l'AKP, pour Erdogan
20:00et qui finalement se retrouvent aujourd'hui tout de même dans la rue.
20:02Oui, bah écoutez, on verra.
20:04Mais en tout cas, il y a
20:06une très très forte division
20:08de la société turque
20:10et qui se retrouve, je veux dire, ailleurs
20:12dans nos pays européens
20:14et qui se retrouve aussi
20:16très divisée, dont une très
20:18forte partie a toujours soutenu
20:20et de plus en plus Erdogan
20:22pour des raisons tout à fait conservatrices,
20:24nationalistes,
20:26d'histoire de perte d'identité, etc.
20:28Des débats qu'on peut retrouver aussi
20:30chez nous. Plus de 2000 personnes
20:32arrêtées pour l'instant de s'envoyer
20:34en prison, manifestées.
20:36Il y a aujourd'hui clairement une prise de risque
20:38pour les Turcs. La répression, on le dit, est déjà importante.
20:40Daniel Ezapala, est-ce qu'il faut craindre
20:42justement que le président Erdogan, on l'évoquait,
20:44frappe encore plus fort ?
20:46Oui, bien sûr. Même si
20:48on est en fait dans cette
20:50énorme ambiguïté, Richard
20:52le disait, avec l'Europe.
20:54Donc Erdogan, bien évidemment, il sait
20:56qu'il est observé.
20:58Il peut en fait aller jusqu'à
21:00un certain niveau, sans doute,
21:02de répression, car
21:04il est aussi le partenaire de l'Union
21:06européenne. C'est toute cette énorme
21:08ambiguïté. On voit, selon
21:10l'ère géographique, en
21:12Méditerranée orientale,
21:14on a même frôlé presque
21:16l'affrontement militaire avec
21:18Erdogan. Au niveau
21:20du problème
21:22migratoire, on l'a comme
21:24allié à Merdoir.
21:26On entendait justement le président Macron
21:28dire, c'est sûr,
21:30il faut
21:32poursuivre les dialogues avec Ankara.
21:34Donc c'est vrai que
21:36cette relation est complètement
21:38imprévisible, dans la mesure
21:40où, à un moment donné,
21:42il pourrait y avoir des réactions
21:44au niveau du terrain. Et quelle sera
21:46à ce moment-là la position de l'Union
21:48européenne ?
21:50Cette société civile sera-t-elle
21:52laissée un peu seule,
21:54ou pourra-t-elle trouver des alliés ?
21:56Et là, en fait, se posera, à mon avis, la question
21:58également de l'avenir
22:00des relations avec
22:02la Turquie. Et l'Europe, tôt ou tard,
22:04sera obligée, en fait,
22:06à une mise au clair sur
22:08sa position.
22:10Vous êtes indienne. Quel regard vous avez
22:12sur ce qui se passe en Turquie ?
22:14Ça m'a frappé ce qu'Adeline a dit à propos
22:16des diasporas.
22:18Et souvent, chez les diasporas,
22:20on trouve cette espèce de
22:22hypernationalisme
22:24et une espèce de nostalgie
22:26pour une espèce de
22:28ère passée qui était
22:30dorée et on veut retrouver
22:32la vieille civilisation
22:34et tout le reste. Je crois que
22:36même en Inde, où on a
22:38pratiquement un deuxième
22:40Erdogan, parce que
22:42Modi ressemble énormément
22:44au président turc.
22:46Ils ont
22:48exactement le même
22:50playbook, comme on dit.
22:52Ils se copient. Le playlist
22:54est similaire.
22:56Et là aussi,
22:58on a eu
23:00d'énormes quantités
23:02d'Indiens qui ont des postes
23:04importants aux États-Unis,
23:06la diaspora indienne,
23:08qui ont massivement voté pour
23:10Modi. Donc ce n'est pas un phénomène
23:12qui est étrange que les diasporas
23:14soient souvent beaucoup plus
23:16conservateurs que les habitants
23:18dans les pays, parce que
23:20les habitants souffrent
23:22au quotidien
23:24des régimes autoritaires,
23:26tandis que la diaspora, ils disent
23:28non, non, mais il est très bien,
23:30c'est un homme fort,
23:32il fait venir le pays,
23:34il fait sortir le pays sur la scène
23:36internationale. C'est ce que les gens disent
23:38de Modi. Il nous a mis
23:40sur l'échiquier international.
23:42Tandis que les gens
23:44qui sont en Inde ont peut-être
23:46une autre vision des choses.
23:48Richard Verly, sur cette clarification
23:50de l'Union européenne dont parlait Daniel Ezapala.
23:52La grande difficulté,
23:54c'est que l'Union européenne,
23:56encore une fois, on l'a dit,
23:58a besoin de la Turquie,
24:00et que si la situation
24:02devait dégénérer, ce n'est pas bon
24:04non plus pour l'Union européenne. Donc elle a besoin
24:06du soutien du gouvernement
24:08en place en Turquie pour
24:10stabiliser la situation en Ukraine,
24:12pour la mer Noire, pour stabiliser les flux migratoires,
24:14et la pire des choses,
24:16ce serait un chaos,
24:18une situation, disons compliquée,
24:20ce serait en Turquie. Et donc là,
24:22ça devient vraiment compliqué. A la fois,
24:24on veut que la démocratie l'emporte,
24:26mais on veut la stabilité. Ce qu'il faut
24:28espérer, c'est qu'à un moment donné, comme cela
24:30vient d'être dit, Erdogan se rende
24:32compte qu'il y a un seuil
24:34qu'il ne peut pas franchir. Il y a un seuil
24:36d'acceptabilité, d'abord de sa propre population
24:38et aussi à l'international.
24:40Pour l'instant, il faut bien dire qu'il avait
24:42gagné sur tous les tableaux. Il avait gagné
24:44en Syrie, il était en train de gagner
24:46en Russie. Il va peut-être, à un moment
24:48donné, comprendre qu'il risque de
24:50perdre tout ça. Maintenant, vous savez,
24:52la fuite en avant des dirigeants autoritaires,
24:54en plus avec l'âge, référence à
24:56Modi, référence aux autres qu'on peut connaître,
24:58à ce moment-là, on entre souvent dans des
25:00tunnels peu glorieux. Le régime autoritaire
25:02est aussi un régime
25:04qui, effectivement, revendique,
25:06et on en parlait, ses rôles historiques.
25:08La Turquie est l'un de ces
25:10dizaines de pays au monde
25:12qui, encore aujourd'hui,
25:14croient avoir vocation à rayonner,
25:16comme on les voit actuellement en Afrique
25:18et un peu aussi sur d'autres terrains,
25:20malgré les difficultés, effectivement, à l'intérieur.
25:22Pour revenir sur ces mobilisations,
25:24les difficultés à tenir
25:26sur le long terme pour les manifestants,
25:28écoutez ce que dit Adel Makaouane,
25:30directeur de l'Institut européen
25:32d'études sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Sud,
25:34qui explique aussi que les soutiens
25:36aux maires d'Istanbul doivent s'organiser dans ce mouvement.
25:38Quel est l'objectif ?
25:40Quel est le but ? Est-ce que le but,
25:42c'est uniquement quelques
25:44slogans, les trois slogans que vous avez cités,
25:46ou un programme bien déterminé ?
25:48Est-ce que le programme,
25:50c'est des élections anticipées,
25:52c'est la réforme
25:54de la Constitution,
25:56c'est fédérer toutes les forces,
25:58non seulement de la gauche, mais aussi des
26:00composantes de la société turque ?
26:02Elles sont importantes,
26:04ces questions, aujourd'hui, Adeline Percel, de savoir
26:06comment ce mouvement peut-il
26:08aller plus loin aujourd'hui, au-delà de
26:10la contestation contre l'incarcération
26:12des maires d'Istanbul ?
26:14Oui, il est en train de s'organiser, puisque
26:16le parti d'opposition
26:18essaye de
26:20donner des rendez-vous fixes
26:22le mercredi, ici,
26:24le samedi, là, etc.
26:26C'est le chef
26:28du parti d'opposition qui, dans un entretien
26:30au journal Le Monde, dit effectivement, désormais,
26:32ce sera le mercredi soir à Istanbul
26:34et puis le samedi, tous les samedis, dans les grandes villes du pays.
26:36Effectivement.
26:38Je pense qu'au-delà de poser la
26:40question de ce que va faire l'Union
26:42européenne, etc., il faut aussi toujours
26:44se poser la question de ce que nous, on peut faire.
26:46Et moi, ce que j'ai retenu, aussi,
26:48des derniers jours, c'est, évidemment, la répression
26:50contre les journalistes.
26:52Une douzaine de journalistes turcs
26:54ont été arrêtés.
26:56Un journaliste du journal suédois
26:58Dagens, mais qui semble d'origine turque,
27:00qui, lui aussi, a été arrêté.
27:02Un reporter de la BBC, expulsé.
27:04Et donc, que peut-on faire ? On peut
27:06soutenir, par exemple, Reporters sans frontières,
27:08qui est sur toutes ces questions au quotidien
27:10et essayer de faire pression
27:12comme société sur
27:14sur Erdogan pour que ce genre de choses
27:16cesse. Et on va continuer à en parler.
27:18La seconde partie des informés, dans un instant.
27:20Il est 20h30 sur France Info.
27:28A 20h30, l'info, Thomas Giraudot.
27:30La répression et les arrestations en Turquie
27:32ne font pas peur aux opposants.
27:34Une marée humaine dans les rues d'Istanbul en soutien aux maires
27:36de la ville et principale rivale
27:38du président Erdogan, incarcérée et accusée
27:40de corruption par le pouvoir.
27:42Des centaines de milliers de personnes ont défilé
27:44aujourd'hui. L'aide humanitaire arrive
27:46lentement. En Birmanie,
27:48l'acheminement est compliqué par les réseaux
27:50de communication, les routes coupées.
27:52Plus de 1600 personnes ont perdu la vie
27:54des suites du séisme. La terre a
27:56tremblé jusqu'en Thaïlande, voisine
27:58où les opérations de secours se poursuivent
28:00pour tenter de retrouver des survivants
28:02sous les décombres d'un bâtiment en construction.
28:04Il s'est effondré quand la terre a tremblé.
28:06La junte au pouvoir en Birmanie
28:08a appelé la communauté internationale
28:10à l'aide. Le Hamas annonce ce soir
28:12accepter une nouvelle proposition de trêve
28:14à Gaza, proposition des médiateurs.
28:16Le cessez-le-feu a été brisé la semaine
28:18dernière par l'armée israélienne qui a de nouveau
28:20bombardé l'enclave pour mettre
28:22la pression sur le mouvement islamiste
28:24palestinien, le forcer à libérer
28:26tous les otages. La gare de Tours
28:28déserte. Aucun train n'a circulé après
28:30un incendie près d'un poste d'aiguillage.
28:32Aujourd'hui, des câbles de signalisation détruits.
28:34Une partie des trains ont été déroutés
28:36vers la gare voisine de Saint-Pierre-des-Cors.
28:38Un nouveau symbole de la crise
28:40du secteur textile. Après Camailleux,
28:42Coucaille ou encore Gap, l'enseigne caporal
28:44en grande difficulté va même
28:46disparaître. Elle est placée en
28:48liquidation judiciaire par le tribunal de commerce
28:50de Marseille. Les 280
28:52salariés se retrouvent au chômage.
28:54En Ligue 1 de football, les deux groupes
28:56de supporters stéphanois, les Magic Fans
28:58et les Green Angels ont manifesté cet après-midi
29:00soutenus par 3000 personnes.
29:02Ils sont menacés de dissolution par le
29:04ministère de l'Intérieur pour des effets de violence
29:06de certains de ses membres.
29:08Saint-Etienne reçoit en ce moment le Paris-Saint-Germain
29:10à Geoffroy-Guichard, Marseille.
29:12C'est incliné plutôt à Reims, 3 buts à 1.
29:14France Info.
29:1620h,
29:1821h, France Info.
29:20Les informés,
29:22Victor Matel. Nos informés ce soir
29:24dans le studio de France Info,
29:26correspondante indienne
29:28Adeline Percept, correspondante
29:30à Paris pour la RTBF,
29:32Radio et Télévision Belge, Richard Verly,
29:34correspondant pour le Média Suisse
29:36Blic, correspondant France et Europe
29:38et Daniele Zappala du quotidien
29:40italien. Aveniré, je voudrais
29:42qu'on dise encore un mot de cette mobilisation
29:44en Turquie, peut-être avec vous,
29:46Vahid Junaravane. Adeline Percept parlait
29:48il y a quelques minutes de la répression
29:50des journalistes aussi,
29:52qui fait partie effectivement de cette pression
29:54exercée par ECEPT,
29:56Adeline. Oui, en fait, l'Inde
29:58dit qu'ils sont vraiment
30:00la plus grande démocratie du
30:02monde, mais on se trouve, mais loin
30:04loin loin, 180ème
30:06sur la liste de
30:08reporters sans frontières, parce que
30:10effectivement, les
30:12leaders autoritaires
30:14n'hésitent pas à museler
30:16la presse, et on est
30:18en train de voir ce qui se passe aux
30:20Etats-Unis, avec Trump,
30:22avec ABC, avec
30:24Los Angeles Times,
30:26avec la pression qui est exercée
30:28sur le Wall Street Journal. Vous faites un parallèle
30:30direct entre ce qui se passe en Turquie et aux Etats-Unis ?
30:32Je trouve, parce que
30:34dans le pays où le premier
30:36amendement, qui
30:38vraiment
30:40garde les intérêts
30:42de la presse et de la liberté de
30:44l'expression, malgré ce
30:46premier amendement, on a des
30:48pressions immenses qui sont
30:50exercées sur la presse. Donc, quoi
30:52dire des régimes
30:54ou des démocraties qui sont plutôt
30:56faibles, qui n'ont pas des
30:58garanties absolues de protection
31:00que donne le premier
31:02amendement aux Etats-Unis. C'est
31:04vraiment une très grande
31:06tristesse, mais je trouve que les
31:08journalistes turcs sont
31:10extraordinairement courageux,
31:12comme sont beaucoup de journalistes
31:14en Inde aussi, qui ont été mis en
31:16prison. Et les Américains,
31:18je suis un peu étonnée
31:20par la réponse des Américains,
31:22parce qu'Ébissi a décidé
31:24de donner quand même 150
31:26millions de dollars, qui n'est pas
31:28peu, pour une espèce
31:30de régler l'affaire,
31:32ne pas aller devant les tribunaux.
31:34Je voudrais maintenant qu'on en vienne à
31:36cette actualité. En France, c'est milliers de supporters
31:38de la Sainte-Étienne, aujourd'hui dans
31:40les rues de la ville, pour exprimer leur soutien aux
31:42ultras du club de football des groupes,
31:44en l'occurrence Magic Fans et
31:46Green Angels, menacés de dissolution
31:48par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
31:50Le cortège s'est rendu jusqu'au Chaudron,
31:52le stade Geoffroy-Guichard, avant
31:54le coup d'envoi du match face au Paris-Saint-Germain.
31:56Rencontre qui se déroule en ce moment.
31:58Bonsoir Julien Fremant.
32:00Bonsoir à toutes et à tous.
32:02En direct de Sainte-Étienne, le score extrêmement
32:04large pour le Paris-Saint-Germain.
32:06Dites-nous aussi un mot de l'ambiance dans ce contexte
32:08très particulier. Oui, alors on va
32:10commencer par le score. En effet,
32:12le Paris-Saint-Germain, comme à son habitude cette saison,
32:14en Ligue 1 se balade, 5 buts à 1
32:16contre le club de la capitale. Il y avait un partout
32:18à la mi-temps et une première période
32:20un petit peu compliquée pour le PSG.
32:22Puis ils ont accéléré en seconde période
32:24avec notamment un doublé de Désiré Doué
32:26et des buts de Gvaras, Krelia et de Jean
32:28Onéves. Le PSG, plus que jamais,
32:30a un pas du titre de champion
32:32de France. Il faudra ce soir
32:34regarder le match entre Nice
32:36et l'AS Monaco. En cas de
32:38match nul, Paris sera officiellement sacré
32:40champion de France pour la treizième
32:42fois de son histoire.
32:44Quant à l'ambiance, dans ce
32:46stade de Geoffroy Guichard, bien évidemment,
32:48c'est l'unité, la mobilisation
32:50générale autour
32:52des deux copes, les
32:54Green Angels et les Magic Fans
32:56puisque vous l'avez dit, ils sont sous la menace
32:58d'une dissolution qui est
33:00menée par le ministère de l'Intérieur
33:02et donc il y a eu cette
33:04marche tout au long de l'après-midi
33:06dans les rues de Saint-Etienne et puis, bien
33:08évidemment, ce soir, dans les travaux
33:10du stade, des banderoles qui ont été
33:12déployées, notamment une énorme banderole
33:14dans la tribune principale qui est
33:16une tribune neutre, où il n'y a pas d'ultra
33:18si vous voulez, avec pas de touches
33:20à make-up et puis, bien évidemment,
33:22aussi ce slogan qu'on a entendu
33:24tout au long de la journée, le chaudron ne se
33:26dissout pas. Donc voilà, mobilisation
33:28générale du côté de Saint-Etienne, dans
33:30l'attente, bien évidemment, de la décision du
33:32ministère de l'Intérieur.
33:33Merci Julien, vraiment en direct
33:35du stade Geoffroy Guichard, ces
33:37deux groupes de supporters menacés
33:39de disparaître pour des faits de violence de la
33:41part de leurs membres, c'est
33:43pour cette raison qu'il faudrait sanctionner
33:45les fautifs et pas tout le groupe, estime
33:47Dominique Baudin, on va l'écouter, professeur
33:49de sociologie à l'Institut d'études politiques
33:51de Fontainebleau et spécialiste des
33:53violences dans le sport.
33:54Ce qui pose problème dans cette
33:56mesure que propose Bruno Rotario,
33:58c'est bien évidemment la
34:00disparition de groupes qui ne
34:02permet plus d'identifier très facilement
34:04les contrevenants, les violents.
34:06C'est-à-dire, quand vous avez un groupe,
34:08vous pouvez l'infiltrer, vous
34:10pouvez discuter avec lui, vous pouvez
34:12le photographier, vous pouvez le filmer,
34:14vous pouvez le suivre dans tous les
34:16cas. Le jour où vous
34:18interdisez, vous allez dissoudre ces groupes,
34:20vous n'avez plus affaire en face
34:22de vous à des groupes mais à des
34:24individus qui sont disséminés un petit peu
34:26partout et vous n'avez résolu
34:28aucun problème. Et ça c'est
34:30beaucoup plus dangereux.
34:32Vous partagez cette analyse, Richard Verly ?
34:34Je ne sais pas.
34:36Moi j'avoue, mais là vraiment c'est un avis
34:38personnel, que ces images d'ultra
34:40de fans des Cops
34:42me font peur. Quand on les voit dans les rues,
34:44encagoulés, c'est des images
34:46qu'on voit aussi lors de manifestations
34:48très violentes. Donc ne fermons
34:50quand même pas les yeux sur les
34:52liens entre violence d'un côté
34:54et ce type de fan qui
34:56dans un certain nombre de pays, ce n'est pas le cas en Suisse
34:58parce qu'on n'a peut-être pas un championnat
35:00qui est avec des enjeux aussi importants qu'ailleurs
35:02en Italie ou ailleurs.
35:04Mais je crois que la violence dans le sport c'est quand même
35:06un réel problème. Alors se dire
35:08qu'il ne faut pas dissoudre les groupes
35:10mais cibler des meneurs,
35:12sans doute, sauf que la réalité
35:14c'est que les meneurs après changent
35:16et qu'il y a de nouveaux meneurs et qu'ils prennent la place
35:18de ceux qui ont été ciblés.
35:20En tout cas la violence dans le sport est quelque chose
35:22d'endémique et ça nous ramène à toute cette thématique
35:24identitaire, viriliste
35:26dont on parle beaucoup aujourd'hui.
35:28Aux Etats-Unis, le
35:30foot tel qu'on le connaît ici n'est pas
35:32le premier sport, mais on a la même chose
35:34avec le football américain,
35:36on a la même chose par exemple avec le hockey maintenant.
35:38Donc c'est quand même très inquiétant.
35:40Ce qu'on a vu Adeline
35:42au cours de ces dernières années en France
35:44c'est que ces sanctions, parce qu'il y en a eu
35:46déjà par le passé, ces dissolutions
35:48d'Ultra, de Coop, de
35:50supporters, finalement ça ne résolvait
35:52pas les choses. Oui alors
35:54en Belgique il y a un vrai problème aussi
35:56autour des Ultras.
35:58Il y en a dans
36:00plusieurs villes, Anderlecht, Antwerp
36:02et l'été dernier
36:04il y a eu un gros
36:06débordement de gestes racistes
36:08à Bruges et là
36:10le groupe des Ultras s'est auto-dissous.
36:12En fait c'est le club qui a
36:14dit ok c'est bon, vous avez
36:16trop joué, là vous avez perdu, c'est
36:18terminé, dissolution.
36:20Je trouve
36:22ça assez sain, que ce soit
36:24le club qui dise là
36:26vous on vous veut pas, l'autre groupe
36:28d'Ultra c'est ok. Ce qui est très différent
36:30du cas de Saint-Etienne où là le club soutient
36:32ses copes en disant non non il ne faut pas les dissoudre
36:34nous on a de bonnes relations avec eux et ça se passe
36:36relativement bien. Je pense qu'il y a une partie
36:38de com' de la part de Bruno
36:40Retailleau, tout ce qu'il fait en ce
36:42moment globalement, c'est
36:44pas mal de com' en vue de
36:462027 et je pense
36:48aussi que dans le
36:50foot et sur les phénomènes violents
36:52il y a des renforcements
36:54de sécurité qui sont absolument
36:56nécessaires. D'ailleurs la Belgique
36:58a fait toute l'année dernière
37:00il y a eu 30% de moins de violences mais
37:02beaucoup encore de gestes racistes
37:04de discrimination
37:06et de cris racistes
37:08dans les clubs. On parlera de la situation
37:10en Italie à ce propos là
37:12dans un instant. Le temps de dérouler
37:14le Fil info 20h et 40 minutes
37:16Thomas Giraudeau.
37:18Dans le département de la Marne
37:20le GIGN a retrouvé le corps d'une femme
37:22dans une maison. Son mari s'était retranché
37:24à l'intérieur avec une arme.
37:26Il a été interpellé. L'homme déjà
37:28condamné pour violences conjugales.
37:30Un pas franchi vers un nouveau cessez-le-feu à Gaza.
37:32Le Hamas approuve une proposition
37:34de trêve présentée par les médiateurs
37:36et espère qu'Israël la signera aussi.
37:38L'armée israélienne bombarde à nouveau
37:40l'enclave depuis la semaine dernière
37:42pour pousser le Hamas à libérer tous les
37:44otages. Une vidéo d'un prisonnier israélien
37:46a été diffusée aujourd'hui par
37:48le mouvement islamiste. La première ministre
37:50danoise se rendra au Groenland
37:52la semaine prochaine après les provocations
37:54de J.D. Vance. Le vice-président américain
37:56a violemment critiqué le Danemark
37:58accusant le pays de délaisser
38:00le Groenland au cours d'une visite
38:02sur ce territoire danois. Le président américain
38:04veut toujours annexer
38:06le Groenland. Et puis en top 14 de rugby
38:08Perpignan et Vannes en lutte pour
38:10le maintien se neutralisent. Match 0-20
38:12partout. Le leader toulousain a largement
38:14dominé Pau, 55 à 10.
38:16Toulon se déplace ce soir
38:18à Castres.
38:20France Info
38:2220h, 21h
38:24Les informés
38:26Victor Matei
38:28Et ces deux groupes de supporters
38:30d'Ultra en football du côté
38:32de Saint-Etienne menacés de dissolution
38:34par le ministère
38:36de l'Intérieur, on continue à en parler
38:38Daniel Esapala, on le disait, en Italie
38:40problème de violence, de racisme surtout
38:42dans les stades. Est-ce que des groupes d'Ultra
38:44ont été déjà dissous ?
38:46Disons que normalement il y a
38:48la solution de l'auto-dissolution
38:50donc on fait confiance au club
38:52et les problèmes en Italie c'est qu'il s'agit
38:54d'un phénomène, d'un certain deal
38:56tellement prégnant, tellement
38:58haraciné dans la société
39:00que finalement l'expérience
39:02des autorités
39:04italiennes est celle en fait
39:06de ne pas vraiment pouvoir
39:08intervenir au niveau collectif
39:10donc aujourd'hui il s'agit en fait
39:12d'une approche
39:14individualisée
39:16et à travers notamment
39:18ce qu'on appelle le DASPO, cette interdiction
39:20d'accès au stade
39:22qui peut en fait être d'une
39:24durée d'un an jusqu'à cinq ans
39:26et donc on essaie en fait de cibler
39:28les individus en fait les plus dangereux
39:30Est-ce que ça marche ?
39:32Cela fait ses preuves
39:34on peut dire même si
39:36ensuite ces groupes
39:38se transforment
39:40et bien évidemment il faut toujours
39:42adapter la réaction, il y a
39:44trois villes notamment pour dire que
39:46ce n'est pas un phénomène localisé
39:48et gêne en fait
39:50d'Alitalie du Nord, Rome
39:52et Naples
39:54d'Alitalie du Sud qui sont vraiment
39:56devenus en fait des contextes qui ont
39:58aujourd'hui une histoire criminelle
40:00il y a eu même des films poignants
40:02qui ont décrit en fait ces milliers
40:04de véritables fanatiques qui consacrent
40:06100% de leurs énergies
40:08à en fait
40:10rester dans cette bulle
40:12avec ses rituels
40:14ses codes
40:16sa manière de s'habiller, c'est un véritable style
40:18des villes, les sociologues parlent même de
40:20culture urbaine
40:22donc ça c'est pour dire que c'est extrêmement
40:24en fait compliqué
40:26d'indiquer ces phénomènes
40:28on a eu des tragédies, des morts
40:30et à chaque fois les autorités c'est vrai
40:32elles interviennent après une tragédie
40:34la dernière loi vraiment importante remonte en 2007
40:36quand à Catane en Sicile
40:38et bien il y avait eu en fait
40:40un policier qui avait été tué
40:42il y avait en fait des excités
40:44pour employer un mot
40:46faible, et je voudrais dire
40:48à propos de la Belgique aussi que
40:50il y a 40 ans
40:52en Italie en fait la mémoire est encore très forte
40:54il y a eu cette tragédie à Bruxelles
40:56du stade Ezel
40:58et là ça a été pour l'Italie
41:00une quarantaine de morts
41:02un bagarre généralisé
41:04avec 32 italiens parmi les morts
41:06cette espèce en fait des stades qui se transforment
41:08vraiment en un chaudron
41:10vraiment infernal
41:12et donc là pour dire qu'on est tout le temps
41:14en Italie suspendu entre les côtés
41:16folkloriques presque
41:18les côtés flamboyants
41:20et ensuite on est au bord de la tragédie
41:22peut-être du jour au lendemain
41:24Est-ce qu'on a ces mêmes phénomènes dans le sport en Inde?
41:26D'abord il y a très peu de sport en Inde
41:28à part le cricket
41:30dans les sports
41:32qui sont un peu
41:34indigènes à l'Inde
41:36c'est-à-dire comme le coco ou d'autres
41:38joueurs joués ailleurs
41:40oui il y a un phénomène où ces groupuscules
41:42se lient à la politique
41:44et à des politiques identitaires
41:46donc les sous-cultures
41:48qui se forment
41:50comme tu disais les rites et les rituels
41:52qui s'associent à ce genre de choses
41:54mais la question
41:56de racisme
41:58ne se pose pas tellement
42:00parce que les Indiens sont des gens de couleur
42:02et on n'a pas des
42:04joueurs qui sont importés
42:06qui sont noirs
42:08il n'y a pas ce problème-là
42:10par contre il y a le problème
42:12de reverse racisme
42:14c'est-à-dire que les Indiens
42:16ont souvent
42:18ils sont des formidables joueurs
42:20ils sont au top des ligues
42:22pour jouer et ils ont beaucoup de dédain
42:24maintenant pour les Australiens
42:26ou pour les Anglais
42:28donc c'est les gens de couleur
42:30qui jettent les insultes
42:32vers les blancs
42:34Je voudrais qu'on parle du changement d'heure
42:36à présent, sans transition
42:38comme dirait Edwin Percept
42:40à 2h du matin, 1h de sommeil en moins
42:42il sera déjà 3h au-delà des conséquences
42:44sur nos organismes
42:46l'ensoleillement ou bien notre rythme
42:48biologique se repose cette question
42:50un marronnier en journalisme
42:52de l'utilité de changer d'heure
42:54tous les 6 mois à la fin de cette mesure
42:56avait été voté à l'échelle européenne en 2019
42:58prévu pour être appliqué en 2021
43:00et pourtant elle n'est toujours pas là
43:02à maintes et maintes reprises
43:04il ne semble même plus Richard Verli en être question
43:06Non, et j'avoue que je ne comprends pas pourquoi
43:08effectivement, comme vous le dites
43:10ça a été voté, ça a fait partie de ces mots d'ordre
43:12c'était l'ancienne commission européenne
43:14présidée par le luxembourgeois Jean-Claude Juncker
43:16qui avait avancé cette proposition
43:18ça a semblé plutôt
43:20une bonne proposition parce que
43:22je pense qu'on est nombreux à ne pas comprendre
43:24sauf que quand même reconnaissons
43:26moi je fais partie de ceux qui sont contents
43:28d'avoir 1h de soleil et de lumière
43:30plus le soir
43:32donc après tout, cette heure d'été
43:34a quand même des avantages, elle permet de passer
43:36plus de temps au soleil
43:38lorsqu'il est au rendez-vous, c'est pas désagréable
43:40il semble en revanche que
43:42la raison d'origine
43:44qui était la raison énergétique, à savoir que
43:46ça permettait des économies d'énergie
43:48toutes les études montrent que ce n'est quand même
43:50plus vraiment le cas aujourd'hui
43:52Adeline Percept, pour ou contre ?
43:54Non mais, alors
43:56en fait moi, vous savez
43:58je fais partie de ces gens qui sont un petit peu
44:00hors sol par rapport aux saisons
44:02donc moi c'est mon téléphone qui me dit quelle heure
44:04il est, mais très sincèrement je vois
44:06pas trop la différence, donc c'est pas très intéressant
44:08voilà, non
44:10si j'ai bien compris, ce projet a été
44:12plus ou moins enterré en fait après
44:14le Covid, et notamment
44:16sur des questions
44:18de business, parce qu'on avait envisagé
44:20que certains pays
44:22auraient tel fuso horaire
44:24les autres plus 1, les autres
44:26plus 2, donc en fait ça mettait
44:28un petit peu le bazar dans l'Union Européenne
44:30les ministres des transports se sont
44:32dit
44:34qu'est-ce que ça va donner au niveau économique
44:36il y a eu le Brexit
44:38donc ça pose une vraie question
44:40pour l'Irlande, est-ce qu'on peut
44:42empêcher l'Irlande du Sud
44:44d'avoir une heure différente
44:46de l'Irlande du Nord, vous voyez on en est là
44:48donc je pense que ça a été enterré
44:50pour toutes ces raisons
44:52qui embêtent
44:54et géopolitiques
44:56qui embêtent un petit peu
44:58Daniel Zappala, est-ce que vous regardez le soleil ou seulement votre téléphone ?
45:00Encore une fois
45:02Richard, bien évidemment on est bien contents
45:04d'avoir effectivement plus des lumières
45:06le soir
45:08mais c'est vrai que cette question
45:10qui paraissait presque d'une certaine manière
45:12anodine au début, c'est vrai
45:14après les chocs pétroliers il fallait
45:16consommer moins d'énergie
45:18aujourd'hui s'est transformée effectivement
45:20dans une énorme machinerie aussi sociale
45:22et donc c'est vrai que
45:24le cas de l'Irlande que tu évoquais
45:26est complètement parlant
45:28dans la mesure où on risque
45:30effectivement d'avoir
45:32la même île avec deux
45:34fuseaux horaires différents
45:36et donc il y a
45:38ces dilemmes en plus
45:40si on veut laisser la liberté
45:42les pays restent-ils à l'air
45:44d'été ou à l'air d'hiver ?
45:46On voit bien que c'est
45:48peut-être un modèle pour l'avenir de l'Europe
45:50mais je vous en ravanais, l'Inde elle a
45:52abandonné ce changement d'heure il y a quelques années
45:54déjà. Non mais on n'a jamais eu
45:56un changement d'heure. J'ai vu que l'Inde l'avait
45:58abandonné finalement. C'est-à-dire
46:00ce qui est très intéressant en Inde c'est que
46:02c'est un pays qui est quand même
46:04très grand, normalement on devait
46:06avoir trois fuseaux horaires
46:08l'Union soviétique
46:10pardon la Russie en en a
46:12cinq, les Etats-Unis en
46:14quatre, donc l'Inde
46:16devait avoir trois
46:18mais l'Inde a toujours eu
46:20une seule heure
46:22de côte à côte
46:24parce qu'on disait que
46:26une grande partie de la population
46:28n'était pas éduquée
46:30et donc ça serait difficile
46:32pour eux de s'accorder avec l'heure
46:34sauf que quand vous êtes à l'extrême-est
46:36de l'Inde, le soleil
46:38est déjà levé mais
46:40comme c'est Delhi qui décide l'heure
46:42à ce moment
46:44ils savent qu'avec le soleil
46:46il est 7 heures mais
46:48la radio leur dit non, non, non
46:50il est encore 5 heures du matin
46:52donc il y a quelque chose qui est
46:54pas très bien dans ce
46:56système aussi parce que ça a été
46:58décidé par des gens
47:00influents à Delhi, qu'elle sera
47:02l'heure pour l'Inde
47:04et on s'en fiche réellement des paysans
47:06qui habitent dans le nord-est de l'Inde
47:08Bon voilà, difficile de trouver
47:10la bonne solution finalement, la dernière
47:12partie des informés dans un instant
47:1420 heures et 50 minutes, Thomas Giraudeau
47:16La contestation
47:18se poursuit en Turquie, le nouveau
47:20porte-parole de l'opposition appelle à des
47:22rassemblements tous les mercredis à Istanbul
47:24et tous les samedis dans d'autres
47:26villes du pays pour réclamer la libération
47:28décrème Imamoglu, le maire d'Istanbul
47:30principal adversaire politique
47:32du président Erdogan est incarcéré
47:34il y a des centaines de milliers aujourd'hui
47:36à protester dans les rues d'Istanbul
47:38Aux Etats-Unis, plusieurs centaines de personnes
47:40se sont rassemblées, elles devant des concessions
47:42Tesla en colère face à la dérive
47:44idéologique du propriétaire de l'entreprise
47:46Elon Musk, devenu très proche
47:48conseiller de Donald Trump, il réclame sa
47:50démission. En France, une femme de 62
47:52ans a été interpellée en Savoie
47:54après avoir rayé une dizaine de voitures Tesla
47:56elle aussi se disait en colère
47:58contre Elon Musk. Un des fondateurs
48:00présumés du gang mafieux de la brise de mer
48:02assassiné à Bastia, Robert Moraquini
48:04tué devant son domicile ce matin
48:06l'auteur des coups de feu est en fuite
48:08et puis le français Kevin Hemos joue la médaille
48:10ce soir à Boston, il est quatrième
48:12avant le programme libre des championnats du monde
48:14de patinage artistique
48:16France Info
48:2020h, 21h
48:22les informés
48:24Victor Matei
48:26Allez pour terminer ces informés, c'est désormais une tradition
48:28les cartes blanches de nos informés
48:30un sujet et une minute chacun
48:32pour le développer. Daniele vous avez choisi
48:34de parler des cent ans de la cité
48:36de la cité universitaire internationale
48:38de Paris. Oui c'est un peu un contre-pied
48:40par rapport à ces climats moroses
48:42qui nous accablent
48:44c'est vrai qu'en fait ces centenaires
48:46des céliers vraiment uniques
48:48à Paris
48:50créés d'ailleurs dans les sillages de la
48:52première guerre mondiale quand il fallait
48:54en fait donner et inventer
48:56des signaux en fait
48:58de réconciliation. Aujourd'hui c'est quoi ?
49:00C'est en fait 12 000 quand même
49:02entre étudiants, chercheurs
49:04artistes et même réfugiés venant
49:06notamment d'Ukraine ces derniers mois
49:08qui en fait
49:10créent cette sorte de petite utopie
49:12concrète
49:14et là effectivement on lance
49:16ces centenaires
49:18qui est aussi celui d'un lié culturel
49:20majeur à milliers
49:22d'événements organisés souvent
49:24par ces étudiants donc avec énormément
49:26des fulgurances interculturelles
49:28donc c'est vrai, ça reste en fait
49:30quelques dizaines d'hectares
49:32ça ne fait pas forcément rêver la planète
49:34entière mais on a besoin des petits
49:36modèles positifs et donc voilà je me
49:38sentais vraiment un tout petit peu
49:40faire un petit coup de pub pour ça.
49:42Une Europe unifiée au sein de Paris
49:44Adeline Percev, votre carte blanche
49:46sur la santé mentale et la prise de parole
49:48de plusieurs personnalités. Oui
49:50d'abord un grand merci à
49:52notre collègue l'éminent
49:54Nicolas Demorand
49:56de France Inter
49:58qui a fait
50:00ce très beau texte pour dire
50:02je suis malade mental pour décrire
50:04sa maladie qu'il est
50:06bipolaire de type 2 et
50:08il a précisé qu'il était soigné
50:10merci parce que
50:12en fait la maladie mentale
50:14repose aujourd'hui sur un problème
50:16qui est le diagnostic et
50:18si vous avez honte
50:20vous mettez des années
50:22avant de pousser la porte d'un psychiatre
50:24et donc
50:26il faut que la honte disparaisse
50:28c'est très bien qu'un certain nombre de
50:30personnalités aient décidé de prendre la parole
50:32ça va être le cas aussi dans un prochain documentaire
50:34de M6 parce que
50:36les gens doivent
50:38abandonner cette honte et se faire
50:40diagnostiquer parce qu'aujourd'hui quand on est
50:42bipolaire, quand on est dépressif
50:44on peut très bien vivre dans la société
50:46être soigné et avoir
50:48des postes très brillants
50:50carte blanche d'Adeline Percev
50:52Richard vous revenez-vous sur le procès de Nicolas Sarkozy
50:54Oui et non pas pour
50:56parler de Nicolas Sarkozy lui-même
50:58vous le savez de ce réquisitoire extrêmement dur
51:007 années de prison qui ont été requis
51:02contre l'ancien président
51:04mais pour faire une sorte de mea culpa helvétique
51:06moi j'étais au procès et une bonne
51:08partie de ses flux financiers transitait
51:10par la Suisse et transitait par Genève
51:12donc ne l'oublions quand même pas
51:14le secret bancaire a été abandonné en Suisse
51:16en 2009 mais il fut une époque
51:18où tous les mots qu'on reproche
51:20à la classe politique française
51:22ils transitaient de l'autre côté de la frontière
51:24il y avait quantité d'établissements
51:26bancaires suisses qui étaient contents
51:28heureux d'accueillir cet argent et d'ailleurs dans les prévenus
51:30du procès Sarkozy il y a
51:32un banquier qui est officier en Suisse
51:34donc voilà quelques fois il faut savoir regarder la réalité
51:36en face. Le mea culpa suisse
51:38de Richard Verli on va toujours
51:40parler d'économie avec vous
51:42un petit peu parce que
51:44moi j'ai pensé à USAID
51:46et tous les méfaits
51:48qu'il y a après avoir
51:50dissolu cette agence
51:52parce que en Inde
51:54regardez des statistiques aujourd'hui
51:56il y a 2 millions de personnes
51:58par an qui sont
52:00affectées par la tuberculose
52:02et USAID
52:04était un grand donateur
52:06aux ONG et d'autres
52:08instances hospitaliers
52:10qui aidaient à traiter
52:12ce problème et du coup
52:14soudainement les 65 millions
52:16de dollars qui allaient
52:18vers ces ONG ont été
52:20complètement démantelés
52:22les programmes se sont arrêtés
52:24et une chose qui est très claire
52:26quand vous êtes atteint de la tuberculose
52:28il faut jamais arrêter le
52:30traitement parce que la bactérie
52:32devient résistante aux antibiotiques
52:34et aux médicaments alors
52:36voilà le fallout
52:38les résultats directs
52:40à voir c'est la
52:42même chose avec le HIV
52:44et bien d'autres choses comme ça
52:46je me demande
52:48quand les américains vont se réveiller
52:50au désastre qui est en train
52:52de se descendre sur leur tête
52:54les cartes blanches de nos informés
52:56ce soir avant de refermer
52:58cette émission, un tout petit détour à nouveau
53:00par Saint-Etienne, le stade
53:02Geoffroy-Guichard où le Paris-Saint-Germain
53:04vient de s'imposer et le score
53:06est très lourd, Julien Froment
53:08Je sais tes matchs pour le Paris-Saint-Germain
53:10victoire 6 buts à 1
53:12face à cette équipe de Saint-Etienne
53:14des parisiens qui auront
53:16gardé le suspense
53:18durant la première période puisqu'il y avait un but
53:20partout et puis là en seconde période
53:22Paris a été impitoyable avec les
53:24Stéphanois, un doublé
53:26notamment Désiré Doué
53:28un but de João Neves, Gvara Scrella
53:30et du tout jeune Ibrahima Mbaye
53:32à peine 17 ans, le PSG
53:34qui va pouvoir tranquillement attendre
53:36ce soir devant sa télé
53:38pour savoir s'il va être champion, le rappel
53:40il faut un match nul entre Monaco et Nice
53:42Voilà Julien Froment
53:44direct du chaudron du stade
53:463 guichards à Saint-Etienne
53:48le PSG tout proche d'un nouveau
53:50titre de champion de France
53:52c'est la fin de ces informés
53:54merci à tous les 4 d'être venus ce soir
53:56Vahijou Naravane, correspondante
53:58indienne, Adeline Percept
54:00correspondante pour la RTBF Radio
54:02et Télévision Belge, Richard Verly
54:04correspondant France et Europe
54:06pour le Média Suisse Blic et
54:08Daniele Zappala, le quotidien italien
54:10à venir et merci
54:12à tous les 4, très bonne soirée sur France Info
54:14merci aussi à tous ceux qui ont
54:16préparé et réalisé cette émission
54:18les informés reviennent bien évidemment
54:20demain soir, sur demain pardon
54:22sur France Info

Recommandations