• il y a 3 mois
Autour de Victor Matet, les informés débattent de l'actualité du vendredi 21 septembre 2024.

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00:00Les informés, Victor Mathey.
00:02Et bienvenue, si vous nous rejoignez sur France Info, dans Les Informés, à la radio et à la télé,
00:07cette édition spéciale après l'annonce du gouvernement de Michel Barnier.
00:12Beaucoup de questions sur le travail que pourra mener cette nouvelle équipe gouvernementale
00:15au regard du contexte et des équilibres politiques, notamment à l'Assemblée.
00:19Beaucoup d'interrogations aussi sur la façon dont sera préparé et présenté le budget.
00:23Première mission et quelle mission pour ce nouveau gouvernement ?
00:26Bonsoir Camille Revel du service économie de France Info.
00:30Vous allez tout nous dire sur le budget, sur le nouveau ministre de l'économie aussi.
00:34Nos auditeurs, nos téléspectateurs entendent parler de ce projet de budget depuis des semaines.
00:38Maintenant, pourquoi est-ce si important et pourquoi est-ce la priorité du gouvernement et du nouveau ministre ?
00:42Parce que normalement, ce budget, il doit être déposé le 1er octobre à l'Assemblée.
00:45Mais je vais rajouter une question à vos questions.
00:47Qui va décider de ce budget ? Qui est ministre de l'économie ?
00:51Parce que dans la politique, tous les détails comptent.
00:54Antoine Armand, qui a 33 ans, qui est un député macroniste, qui a travaillé à l'inspection générale des finances,
01:00est nommé ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
01:02Il est nommé en 9e position quand Alexis Colère fait sa lecture.
01:06Ensuite...
01:0710e si on compte Michel Barnier.
01:09C'est vrai. Allez, 10e.
01:10Ensuite arrive Laurent Saint-Martin, beaucoup plus loin.
01:13Lui aussi ancien député macroniste, aujourd'hui le président de Business France.
01:18Il est nommé ministre du budget et des comptes publics,
01:20rattaché directement auprès du Premier ministre Michel Barnier.
01:24Donc on pourrait se dire, à Bercy, il y a deux macronistes qui arrivent aux manettes.
01:29Est-ce que ça veut dire que la politique ne va pas bouger ?
01:32Sauf que le ministre des comptes publics est rattaché à Michel Barnier,
01:36qui a déjà donné quelques indices sur la politique qu'il comptait mener.
01:39Alors il n'est pas allé plus loin.
01:40C'était sa première interview télévisée.
01:41Il a juste parlé de justice fiscale.
01:44Et quand on sait que la ligne rouge d'Emmanuel Macron, depuis son arrivée à l'Élysée,
01:47c'est pas de hausse d'impôt, c'est à se demander ce qui va se passer pour ce budget.
01:51Un petit commentaire, Paul Barcelone.
01:53Antoine Armand, il est à la fois savoyard et macroniste,
01:56à la fois proche de Michel Barnier et d'Emmanuel Macron sur le papier.
01:59C'était le dénominateur commun parfait ?
02:02Exactement.
02:03D'abord, effectivement, c'est plutôt un macroniste,
02:07et même complètement un macroniste,
02:08ce qui, dans la répartition des portefeuilles, vient dire quand même quelque chose.
02:12Les deux gros portefeuilles, si on veut, schématiquement, du gouvernement,
02:15l'intérieur échoua donc à Bruno Retailleau et à la droite,
02:18et les ministères de l'économie,
02:20avec bien sûr les travaux du budget qui débuteront en octobre à l'Assemblée nationale,
02:23avec les comptes du pays à redresser, la maîtrise des dépenses publiques,
02:27ces choses-là aussi auxquelles sont attachées Michel Barnier.
02:31Il y a évidemment un symbole,
02:33et on guettait l'incarnation qu'allait choisir le couple exécutif pour Bercy.
02:38C'est un très jeune ministre, quelqu'un qui est né en 1991,
02:42qu'à 33 ans, Camille le disait, effectivement, au Savoyard,
02:45qui est arrivé à l'Assemblée en 2022,
02:48il y a deux ans, qui a été réélu dernièrement au début de l'été,
02:51au moment des élections législatives et de la dissolution,
02:54qui avait été porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale,
02:59et qui dernièrement était président de la commission des affaires économiques.
03:03Voilà, pour le profil d'Antoine Armand,
03:06on est sur un profil totalement différent de ce qu'on avait connu jusqu'à maintenant avec Bruno Le Maire.
03:11D'abord dans l'ordre protocolaire, et dans le CV de celui qui va s'occuper de Bercy,
03:16et qui va devenir le super argentier, si je puis dire, du gouvernement.
03:20Bruno Le Maire, c'était quelqu'un d'extrêmement rodé aux affaires politiques,
03:23qui avait été candidat à la présidentielle, qui est resté 7 ans à Bercy.
03:28Là, on est sur un novice, c'est son premier poste au gouvernement.
03:31Antoine Armand devient donc ministre de l'économie.
03:32Antoine Armand qui va vite être dans la lumière.
03:35Je vous donne la parole dans un instant.
03:36Camille, révèle une réaction d'abord en ligne avec nous.
03:39Pierre Jouvet, bonsoir.
03:40Bonsoir.
03:41Eurodéputé socialiste, deux mois et demi après l'arrivée en tête du nouveau Front populaire aux législatives,
03:46vous voilà avec Michel Barnier à Matignon et Bruno Retailleau à Place Beauvau.
03:50Ce n'est pas exactement ce que vous imaginiez le 7 juillet ?
03:53Je pense surtout que ce n'est pas ce qu'imaginaient les Français.
03:57C'est ce soir le gouvernement le plus à droite depuis le dernier gouvernement de François Fillon.
04:02C'est un gouvernement avec dans sa tête beaucoup de gens conservateurs, réactionnaires,
04:08qui pour la plupart d'entre eux n'ont pas participé au Front républicain le 7 juillet dernier.
04:12C'est un gouvernement qui est donc très à droite, n'a pas de légitimité politique et n'a pas de légitimité démocratique.
04:19C'est un gouvernement qui, je pense, aura une durée de vie très limitée
04:23parce qu'il ne correspond pas aux attentes des Françaises et des Français
04:26et il n'est pas représentatif de l'Assemblée nationale.
04:29J'ai envie de dire tout ça pour ça.
04:31Ce soir, je pense aux Françaises et aux Français qui se sont notamment mobilisés pour le Front républicain
04:35et qui ont évité l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir le 7 juillet
04:38et qui ce soir, en vérité, voient que les gros ministères sont trustés par des gens
04:43qui n'ont pas participé à ce Front républicain.
04:45Et en fait, c'est une honte démocratique ce qui se passe dans notre pays.
04:48Et moi, je suis inquiet quand je vois les profils des femmes et des hommes qui, aujourd'hui, occupent des fonctions clés.
04:54Il y aura bien sûr une motion de censure.
04:56C'est déjà annoncé par la gauche au moment du discours de politique générale de Michel Barnier.
05:02Si celui-ci ne tombe pas ce jour-là, comment la gauche va travailler avec ce nouveau gouvernement ?
05:07Ce sera l'opposition systématique ou du cas par cas, du texte par texte ?
05:11Non, ce sera une attitude comme nous l'avons toujours fait.
05:14C'est-à-dire une attitude constructive pour amener des améliorations pour les Françaises et les Français.
05:20C'est-à-dire les services publics, c'est-à-dire plus de moyens, notamment pour nos hôpitaux, pour l'école.
05:27C'est-à-dire plus de justice fiscale, plus de justice sociale.
05:30Un grand pas aussi pour la transition écologique que nous voulons porter.
05:34Mais on sait, malheureusement, qu'avec les personnalités qui sont dans ce gouvernement,
05:37et qu'avec les premières feuilles de route qui sortent, c'est à l'inverse de ce que nous voulons porter.
05:42Donc, évidemment, nous serons dans la construction quand nous le pourrons.
05:46Mais nous serons dans une opposition, et une opposition ferme.
05:49Parce que la France a besoin de changements majeurs que ce gouvernement n'est pas en capacité d'agir.
05:55Pierre Jouvet, Pôle Barcelone a une question pour vous.
05:57Mais Pierre Jouvet, vous ne pouvez pas feindre de découvrir ce soir que ce gouvernement effectivement penche à droite,
06:02alors même que le parti socialiste, votre parti politique, a refusé d'aller voir Michel Barnier lors des négociations,
06:08tant et si bien qu'il n'était plus invité jeudi dernier, lors du dernier tour de table effectué par le nouveau Premier ministre.
06:14Mais, Pôle Barcelone, aller voir Michel Barnier pour faire quoi ?
06:18Aller voir Michel Barnier qui est un homme qui n'a pas appelé à voter pour le Front républicain le 7 juillet ?
06:23Mais moi, ce n'est pas ça ma conception de la politique.
06:25Michel Barnier, il a 50 ans de carrière politique derrière lui.
06:28On peut le juger déjà sur ce qu'il a fait, sur ce qu'il a porté.
06:31Et la réalité, c'est que Michel Barnier, on voit bien qu'il n'a fait aucun pas politique sur le fond.
06:36Parce que ce soir, on parle des personnes, mais la question, c'est le projet politique qui est porté.
06:40Et le projet politique qui est porté, en fait, il est très simple, Pôle Barcelone.
06:44Et tout le monde le sait.
06:45C'est ce que Nicolas Sarkozy propose à Emmanuel Macron depuis des années.
06:49C'est enfin l'alliance de la droite avec la Macronie.
06:53Et donc aujourd'hui, on se retrouve avec un gouvernement de droite.
06:56Et finalement, Emmanuel Macron a franchi ce pas de manière définitive
06:59en refusant de nommer un premier ministre issu du nouveau Front populaire
07:03comme n'importe où, dans n'importe quelle démocratie européenne, ça aurait été le cas.
07:07Quand vous avez la première coalition politique qui arrive en tête d'une élection,
07:10vous nommez d'abord une personnalité issue de cette première force de coalition.
07:14Et ensuite, si elle n'arrive pas à faire un gouvernement, vous allez vers la suite.
07:18Là, on a ce soir un gouvernement qui a fait moins de voix
07:22entre les LR et l'ancienne majorité présidentielle cumulée
07:25qui a fait moins de voix à deux forces politiques réunies que le nouveau Front populaire.
07:29Pôle Barcelone.
07:30Vous imaginez les Français ?
07:31Et l'arrivée de Didier Migaud, numéro 2 du gouvernement, ministre de la Justice,
07:35qui est un ancien du Parti socialiste, qui a été président de la Cour des comptes,
07:39mais surtout député sur vos bancs pendant plus de 20 ans.
07:43Est-ce que ce n'est pas de nature quand même à vous satisfaire un tout petit peu ?
07:45Il y a un symbole à le voir numéro 2 du gouvernement quand même.
07:48Écoutez, Didier Migaud a quitté le Parti socialiste, j'y étais à peine.
07:52Donc si vous voulez, moi je veux bien, mais Didier Migaud, certes, il a été socialiste,
07:57que va-t-il faire dans cette galère ?
07:59Moi, je ne connais pas Didier Migaud, mais j'ai envie de lui dire,
08:01si c'est un homme de gauche, que va-t-il faire ?
08:03Entouré par Rachida Dati et Bruno Rotaïo, que va-t-il faire dans cette galère ?
08:09Une dernière question, Pierre Jouvet.
08:11Comment est-ce que des dizaines de manifestations ont lieu aujourd'hui contre l'exécutif,
08:16Emmanuel Macron et Michel Barnier, et ce nouveau gouvernement ?
08:18La contestation, pour vous, doit se poursuivre dans la rue ?
08:21Non, la contestation, pour moi, et c'est d'ailleurs la position du Parti socialiste,
08:24elle ne se fait pas dans la rue.
08:25Moi, je respecte celles et ceux qui manifestent, et je comprends la colère des Français.
08:29Donc je comprends ces manifestations.
08:31Mais nous, nous porterons le combat de manière politique à l'Assemblée nationale,
08:35partout, dans les médias, dans les débats qu'il y aura,
08:38en portant nos propositions, en portant nos projets,
08:40et en se préparant, parce que je vous le dis de manière très claire,
08:43ce gouvernement ne va pas aller loin.
08:45On le sait, ce gouvernement ne passera sans doute pas le budget.
08:48Et s'il passe le budget, il n'ira guère plus loin que le budget.
08:51Et donc derrière, nous, nous travaillons pour être en mesure,
08:54demain, d'être en place, de mettre en place un gouvernement,
08:58pour mettre en œuvre un projet qui changera la vie des gens de manière efficace et effective.
09:02Le budget dont on reparlera dans les prochaines minutes.
09:04Merci Pierre Jouvet, député européen PS.
09:06Place publique, 20h21.
09:08Le Fil-Info qui registre.
09:10La composition du gouvernement annoncée il y a une demi-heure environ
09:13par le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Colère.
09:16Il y aura une personnalité de gauche, Didier Migaud,
09:18qui devient ministre de la Justice.
09:20A l'intérieur, sans surprise, Bruno Retailleau.
09:22LR, Rachida Dati garde son portefeuille à la culture.
09:25Les proches du président sont très présents aussi,
09:27avec la députée Anne Gentay, nommée ministre de l'Éducation nationale.
09:31Le député Marc Ferrati, réputé très proche également d'Emmanuel Macron,
09:34nommé ministre délégué chargé de l'Industrie.
09:37Et le président armand, macroniste aussi,
09:39nommé à l'économie très jeune ministre en remplacement de Bruno Le Maire.
09:42Premier conseil des ministres ce lundi à l'Elysée, c'est à 15h.
09:45Pierre Jouvet, vous l'avez entendu tout à l'heure,
09:47eurodéputé socialiste, porte-parole du PS.
09:50Pour lui, ce n'est pas ce qu'imaginaient les Français.
09:52Le gouvernement le plus à droite depuis François Fillon, selon lui,
09:56sans légitimité, avec une durée très limitée.
09:58Un dictile sur France Info.
10:00Ce gouvernement, avant même sa nomination,
10:02a été contesté dans les rues par des milliers de manifestants.
10:05A Marseille, notamment, 2000 personnes à Nantes ou encore à Nîmes.
10:08Nous n'accepterons pas un régime macron-lepéniste,
10:11déclaration de Mathilde Panot,
10:13chef de file des députés LFI à Paris,
10:15lors d'une prise de parole à la manifestation de la gauche.
10:18De nouvelles frappes dans le sud du Liban ce soir,
10:21visant le Hezbollah.
10:23C'est ce qu'annonce l'armée israélienne,
10:25un peu plus tôt des raids des milliers de lance-roquettes
10:28et d'autres cibles du mouvement islamiste dans le sud du pays.
10:32A Paris, la tour Eiffel va scintiller à 20h30,
10:35dans le cadre de l'opération Septembre Nord,
10:37portée par les principaux centres anti-cancer,
10:40le but sensibilisé aux cancers des enfants et des adolescents.
10:53Beaucoup de monde et du beau monde pour commenter
10:55la composition de ce nouveau gouvernement.
10:57Julie Marie Lecompte, Paul Barcelone, du service politique de France Info.
11:00Camille Revelle, service économie.
11:02Margaux Steve, service police-justice.
11:04Christophe Boutin, politologue et toujours en ligne avec nous.
11:07Camille Revelle, on parlait budget tout à l'heure
11:10de ce nouveau ministre de l'économie.
11:12J'avais promis de vous rendre la parole, c'est fait.
11:14Oui, parce que la présentation du budget arrive,
11:16ce sera début octobre et je me demandais en fait,
11:18quand on lisait les présentations exactes des postes,
11:21si Antoine Armand, en fait, il vient pas d'être nommé ministre
11:23des Mauvaises Nouvelles.
11:24Parce que c'est quand même fort possible
11:26quand on voit le contexte économique et international
11:29dans lequel se crée ce budget.
11:31Vous avez les locataires, comme on dit, sortant de Bercy.
11:34Thomas Cazeneuve, ancien ministre des Comptes publics.
11:36Bruno Le Maire, ancien ministre des Finances
11:38qui alertait sur le fait que le déficit, oui, risquait
11:41de s'aggraver cette année, de s'alourdir encore
11:44si on ne prenait pas de mesures d'économie.
11:46Thomas Cazeneuve, je me souviens, disait il faut 20 milliards
11:48d'euros d'économie cette année, 20 autres milliards en 2025.
11:52Sachant qu'on a, avec tout ça, la Commission européenne
11:54qui nous regarde, on est sous le coup d'une procédure
11:56pour déficit excessif.
11:58On est censé revenir à 3% du PIB en 2027.
12:02Si le nouveau gouvernement reprend ce qu'avait fixé son prédécesseur,
12:06il est possible qu'il demande un recul.
12:08Mais tout ça pour dire que si l'exécutif de Michel Barnier
12:12décide oui, là, il faut vraiment rétablir les comptes,
12:14il n'y a pas 36 solutions.
12:16Soit ça va être des coupes supplémentaires dans les dépenses.
12:18Soit ça va être aller chercher du côté des recettes
12:21et au calcace, que je vous disais tout à l'heure,
12:23la ligne rouge d'Emmanuel Macron qui est désormais en cohabitation.
12:27On serait franchi les hausses d'impôts.
12:29Et si oui, quelles hausses d'impôts ?
12:31Du côté de Michel Barnier et de son entourage,
12:33on dit pas les classes moyennes.
12:35Il y a quand même beaucoup d'autres options sur la table.
12:37Christophe Boutin, Camille Revel parlait de
12:39ministre des Mauvaises Nouvelles.
12:41Est-ce qu'il y a dans ce gouvernement un ministre des Bonnes Nouvelles ?
12:43En tout cas, il y a un ministre
12:45qui va ressentir des choix difficiles à faire.
12:47C'est Mme Marie-Hectaire qui a réagi
12:49et qui est chargée de la coordination gouvernementale.
12:51Je crois que c'est un ministère
12:53qui aura du pain sur la planche.
12:56Comme toujours, le diable est un peu dans les détails
12:58dans une composition ministérielle.
13:00Ce qui n'est pas intéressant de noter,
13:02c'est que, par exemple, on a deux ministres
13:04qui sont auprès du Premier ministre.
13:06Et sur quel secteur ?
13:08Le budget des comptes publics pour l'un,
13:10mais aussi les outre-mer.
13:12Et on connaît les problèmes qu'a la Martinique actuellement
13:14et les problèmes qu'a la Nouvelle-Calédonie.
13:16Ce n'est pas un hasard, je crois.
13:18Par ailleurs, notons qu'on a un ministre de la Justice,
13:20qu'on a un ministre de l'Intérieur,
13:22mais qu'on a aussi un ministre chargé
13:24qui est un LR,
13:26et dont on aimerait savoir
13:28ce que relève la sécurité du quotidien.
13:30Enfin, on s'était posé la question
13:32de savoir si l'énergie allait appartenir
13:34à l'un ou à l'autre.
13:36Et en fait, on a un ministre,
13:38ou plutôt une ministre,
13:40qui va être chargée d'énergie.
13:42Vous voyez que les choses sont assez complexes.
13:44Et donc, encore une fois, la ministre chargée
13:46de la coordination gouvernementale a sans doute du travail devant elle.
13:48Pour reparler un peu de cette nomination à Bercy,
13:50le fait de choisir quelqu'un
13:52qui n'est pas connu du grand public,
13:54vraiment l'inverse de Bruno Le Maire.
13:56Il choisit deux personnes,
13:58qu'il rattache directement à lui.
14:00Le signal politique, il est assez clair.
14:02C'est que Michel Barnier,
14:04l'état de santé financier
14:06de la France,
14:08il va s'en occuper
14:10directement,
14:12avec son directeur de cabinet,
14:14Jérôme Fournel,
14:16qui était préalablement à Bercy
14:18avec Bruno Le Maire.
14:20Moi, dans ce qui me frappe aussi...
14:22Ça veut dire que c'est la mission prioritaire de Michel Barnier ?
14:24Oui, ça fait partie de ses missions prioritaires.
14:26Bien évidemment, Camille Revelle
14:28l'a expliqué.
14:30Comme la situation dans les
14:32Outre-mer, Nouvelle-Calédonie,
14:34Urgence Absolue, Martinique, Urgence Absolue
14:36également.
14:38Dans ce qui frappe aussi,
14:40dans l'ordre protocolaire, donc,
14:42dans la hiérarchie des priorités
14:44de Michel Barnier, on a énormément parlé
14:46de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, etc.
14:48Première chose, la justice arrive
14:50avant la police,
14:52d'une certaine manière.
14:54Et deuxième chose,
14:56la troisième
14:58dans l'ordre protocolaire, c'est
15:00Catherine Vautrin. Bruno
15:02Retailleau n'est que
15:04quatrième.
15:06Et Catherine Vautrin...
15:08C'est les territoires.
15:10Donc, l'intitulé exact
15:12du portefeuille, c'est partenariat
15:14avec les territoires et la décentralisation.
15:16Est-ce que vous gardez
15:18à l'oreille Michel Barnier
15:20en expliquant qu'il y aurait des ruptures et du changement ?
15:22Bon, ben ça, c'est une volonté
15:24d'achicher de la rupture et du changement.
15:26Souvenez-vous, Emmanuel Macron
15:28qui traîne depuis 2017 l'accusation
15:30de Président Derriche,
15:32qui ne sait pas parler aux territoires,
15:34qui ne s'occupe pas assez
15:36de la campagne, des villes
15:38moyennes, etc. Ben ça, ça va être
15:40le boulot de Catherine Vautrin.
15:42Et, changement par rapport à la précédente
15:44architecture gouvernementale,
15:46les transports. Ben les transports,
15:48désormais, c'est
15:50une question qui rentre dans ce
15:52périmètre du
15:54partenariat avec les territoires.
15:56Ça va probablement alerter, voire
15:58inquiéter un certain nombre de personnes, puisque
16:00les transports, dans le précédent
16:02gouvernement, ils étaient rattachés
16:04à l'écologie, aux questions
16:06d'environnement.
16:08Désormais, les transports
16:10sont un vecteur d'aménagement
16:12du territoire.
16:14On parlait de rupture. Margot Steeve,
16:16je me tourne vers vous. Service Police-Justice
16:18de France Info. Bruno Retailleau,
16:20président des sénateurs
16:22LR, qui succède à
16:24Gérald Darmanin. On parle de rupture.
16:26Gérald Darmanin, 4 ans
16:28ministre de l'Intérieur. Bruno Retailleau,
16:30qui arrive, LR, avec
16:32une ligne assez
16:34conservatrice. Alors, évidemment, à voir
16:36quelles seront ses positions
16:38sur les dossiers très urgents qui arrivent là.
16:40Le premier, c'est une urgence, évidemment,
16:42opérationnelle. On pense tout de suite à la Nouvelle-Calédonie.
16:44Des tensions
16:46depuis des mois. Encore cette semaine,
16:48deux Kanaks morts sous les balles du GIGN.
16:50La Bartinique, qui s'est ajoutée
16:52à cela avec ses violences urbaines.
16:54Alors, quelle sera la réponse
16:56du nouveau ministre de l'Intérieur
16:58à ces deux urgences sur le terrain ?
17:00L'autre urgence, alors, c'est l'ère de la
17:02guerre, on parlait, mais c'est une urgence
17:04budgétaire avec un enjeu.
17:06C'est de tenir cet engagement
17:08des 15 milliards
17:10d'euros de la loi programmation. Les syndicats
17:12de police sont déjà montés au créneau, ont déjà mis
17:14la pression, tout comme
17:16Gérald Darmanin,
17:18ex-ministre de l'Intérieur, qui avait
17:20déjà prévenu ces 15 milliards-là.
17:22Ce serait une ligne rouge si on ne les tient pas.
17:24Une ligne rouge pour le soutien
17:26d'Ensemble pour la République à ce
17:28nouveau gouvernement. Et puis,
17:30des dossiers nombreux qui attendent
17:32Bruno Retailleau
17:34au tournant. L'immigration,
17:36c'est un dossier qui lui
17:38tient particulièrement à cœur.
17:40Mais aussi des sujets
17:42dont Gérald Darmanin
17:44avait été important
17:46pour Gérald Darmanin, la lutte contre
17:48le narcotrafic. On a encore un
17:50règlement de compte il y a quelques jours
17:52à Marseille. On pense aussi
17:54au terrorisme. Les Jeux
17:56Olympiques se sont très bien passés, mais
17:58l'ancien ministre de l'Intérieur
18:00l'avait rappelé, la menace
18:02reste évidemment très élevée.
18:04Et puis, je glisse
18:06un dernier enjeu qui est institutionnel
18:08mais assez symbolique, c'est
18:10la nomination de deux nouveaux patrons
18:12de la police et de la gendarmerie. Tous les deux
18:14quittent leur fonction la semaine prochaine.
18:16Évidemment, c'est des postes à pourvoir et des
18:18postes hautement stratégiques.
18:20On va revenir sur la symbolique très importante de cette nomination
18:22de Bruno Retailleau, Place
18:24Beauvau, dans la seconde partie
18:26des Informés. Il est 20h30.
18:28...
18:30...
18:32...
18:34L'info à 20h30, c'est avec Guy Registre.
18:36L'épilogue du feuilleton
18:38de la nomination du gouvernement
18:40arrive à sa fin avec
18:42la liste des ministres. L'annonce a été
18:44faite ce soir. Les macronistes sont très représentés
18:46avec des ministres LR et du Modem
18:48et une personnalité de gauche,
18:50Didier Migaud, numéro 2 du gouvernement
18:52à la justice. On retrouve aussi Bruno Retailleau
18:54LR à l'intérieur, à la place de
18:56Gérald Darmanin, qui quitte le gouvernement.
18:58Valérie Littard, figure centriste solidement
19:00implantée dans le Nord, ministre
19:02du Logement. Rachida Dati garde son
19:04portefeuille à la Culture et le député
19:06Marc Ferrati, très poche d'Emmanuel
19:08Macron, nommé ministre délégué chargé de
19:10l'Industrie. A l'économie, on retrouve Antoine
19:12Armand, nommé donc très jeune ministre
19:14en remplacement de Bruno Le Maire.
19:16Premier conseil des ministres ce lundi
19:18à 15h. A noter également
19:20en Martinique, alors que les manifestations
19:22contre les prix exorbitants
19:24dans les supermarchés s'intensifient,
19:26des renforts de police doivent arriver
19:28en Martinique avec le départ ce soir
19:30pour l'île de la CRS8, spécialisée
19:32dans la lutte contre la violence. Elle doit
19:34appuyer notamment les forces de l'ordre sur place
19:36qui luttent contre les émeutes accompagnant
19:38ces mobilisations. Le nouveau ministre
19:40de l'Outre-Commerce, François-Noël Buffet, aura
19:42fort à faire. Un jeune d'une
19:44vingtaine d'années tué par balle hier soir à
19:46Marseille, ça s'est passé vers 22h45
19:48dans le troisième arrondissement d'une cité,
19:50le Moulin de Mai, qui fait face à des violences
19:52liées au trafic de drogue. Un autre
19:54homme également âgé d'une
19:56vingtaine d'années a été blessé et hospitalisé,
19:58son pronostic vital est engagé.
20:00L'écrivain Gaël Fay,
20:02l'humoriste Guillaume Meurisse, le chanteur
20:04Edi De Pretto, ils font partie des 200 hommes
20:06assignés une tribune dans Libération
20:08pour dénoncer la domination masculine,
20:10une réaction face à l'onde de choc
20:12provoquée par le procès des viols de Mazan
20:14et en soutien à Gisèle Pellicot, droguée
20:16pendant des années par son mari, qu'il a livrée
20:18à des hommes qui l'ont violée alors qu'elle était
20:20inconsciente. L'Allemagne insiste
20:22sur le besoin urgent de mesures concrètes
20:24au Proche-Orient en appelant à
20:26désamorcer d'urgence l'escalade.
20:28Hier, les frappes de l'armée israélienne ont fait
20:3037 morts, dont 3 enfants, selon le
20:32ministère libanais de la Santé. Sur la
20:34lancée des Jeux paralympiques à Paris, l'équipe
20:36de France de paracyclisme a parfaitement
20:38entamé les championnats du monde sur route
20:40à Zurich en Suisse en remportant le relais
20:42on-bike devant l'Italie et l'Espagne.
20:44Et puis de la Ligue 1 ce soir avec
20:46le PSG qui se déplace à Reims.
20:4820h,
20:5021h, France Info,
20:52les informés,
20:54Victor Matel.
20:56Les informés en édition spéciale ce soir, vous le savez,
20:58après l'annonce de la composition
21:00du nouveau gouvernement,
21:02le gouvernement de Michel Barnier.
21:04On va revenir sur la nomination
21:06notamment de Bruno Retailleau.
21:08Dans un instant, une nouvelle réaction
21:10en direct, celle de Philippe Ballard,
21:12député Rassemblement National. Bonsoir.
21:14Bonsoir. Vous aviez qualifié ce gouvernement
21:16avant même sa composition hier
21:18de syndicat de l'échec, le plaçant
21:20sous la surveillance de votre parti.
21:22Qu'est-ce que vous dites maintenant que l'on connaît le nom des ministres ?
21:24Visiblement,
21:26on ne change pas une équipe qui échoue.
21:28Ça fait 7 ans qu'ils échouent.
21:30On reprend beaucoup de
21:32ministres macronistes.
21:34C'est aussi une équipe qui perd.
21:36Qui perd les élections européennes.
21:38Madame Ayez, sa liste fait 14%.
21:40Si on ajoute d'ailleurs le score
21:42de LR, je pense qu'on est à 20-21%.
21:44Ce sont eux qui vont gouverner le pays.
21:46Puis surtout, c'est une équipe qui a perdu
21:48les élections législatives.
21:50Qui s'est pris une claque monumentale.
21:52Donc on n'a tiré aucune leçon
21:54de ce qui s'est passé au mois de juin,
21:56de ce qui s'est passé au mois de juillet.
21:58Et là, on essaye de faire du neuf avec du très
22:00vieux, mais qui ne marche absolument pas.
22:02Vous allez balader en même temps la nomination
22:04de Bruno Retailleau au ministère
22:06de l'Intérieur, député pour sa fermeté
22:08en matière de sécurité, d'immigration.
22:10Est-ce que vous auriez pu espérer mieux
22:12dans les conditions actuelles ?
22:14On va juger aux actes. Encore une fois, pas de censure préalable.
22:16On va écouter le discours de politique générale.
22:18On va regarder le budget.
22:20Il se murmure que le premier projet
22:22de loi présenté pourrait être celui sur l'immigration.
22:24Mais vous savez, tant qu'on n'appliquera pas
22:26le programme de Marine Le Pen de 2022,
22:28c'est-à-dire que tant qu'on ne réformera pas
22:30notre constitution,
22:32on ne pourra rien faire. Référendum,
22:34changement de constitution pour nous mettre
22:36à l'abri des jurisprudences de l'Union,
22:38de la Cour européenne des droits de l'homme ou de la Cour de justice
22:40de l'Union européenne. Donc on peut faire un tas
22:42de projets de loi sur l'immigration.
22:44Vous vous souvenez, le dernier, on l'a voté,
22:46le groupe Rassemblement national. Il s'est fait raboter, entre parenthèses,
22:48par le Conseil constitutionnel.
22:50Donc voilà, tant qu'il n'y aura pas une réforme de fond,
22:52tant qu'il n'y a pas Marine Le Pen à l'Élysée,
22:54Jordan Bardella à Matignon, on n'arrivera à rien.
22:56On va juger sur pièce. On va écouter...
22:58Philippe Ballard, une question de Paul Barcelone.
23:00Philippe Ballard, oui ou non, est-ce que vous allez censurer
23:02ce gouvernement, ne serait-ce qu'à la vue du casting
23:04de l'équipe gouvernementale dévoilée ce soir ?
23:06Est-ce que vous avez envie de déposer d'ores et déjà
23:08ce soir une motion de censure ?
23:10Non, non, on reste sur la même position,
23:12celle défendue et
23:14énoncée par Marine Le Pen et Jordan Bardella.
23:16On va écouter, parce qu'on est
23:18constructifs, on a conscience que le pays
23:20est quand même dans un chaos. Mais le chaos, c'est le
23:22Front républicain, l'alliance
23:24Mélenchon-Macron qui nous y a précipité.
23:26On va écouter le discours de Politique Générale,
23:28on va regarder le budget, et on verra.
23:30Il est sous surveillance, ce gouvernement, sous
23:32surveillance des 11 millions d'électeurs du
23:34Rassemblement national. Et d'ailleurs, Philippe Ballard,
23:36vous aviez menacé de censure si Xavier Bertrand,
23:38Charles Darmanin ou Éric Dupond-Moretti faisaient partie
23:40du gouvernement. Visiblement, vous avez été entendus.
23:42Oui, ça doit préfigurer,
23:44je pense, ce qui pourrait se passer
23:46dans l'hémicycle. On est 126 députés
23:48Rassemblement national. Si vous rajoutez nos
23:50alliés siotistes, on est 143.
23:52On est une force incontournable.
23:54Voilà. Donc,
23:56il faudra qu'on écoute
23:58les voix des 11 millions de Français
24:00qui ont voté Rassemblement national
24:02au mois de juin et au mois de juillet.
24:04Merci Philippe Ballard, député Rassemblement national en direct
24:06sur France Info, dans Les Informés. Christophe
24:08Boutin, toujours avec nous, politologue.
24:10A ce que l'on entend,
24:12ce que l'on disait déjà, le Rassemblement national
24:14va jouer ce rôle d'arbitre
24:16face à ce futur gouvernement ?
24:18Oui, il ne sera pas le seul, parce que
24:20l'opposition, c'est aussi le front
24:22de gauche qui est très clairement
24:24dubitatif sur les chances de survie
24:26du gouvernement. Jordan Bardella
24:28disait que le gouvernement n'a aucun avenir.
24:30Marine Le Pen dit que c'est un gouvernement
24:32transitoire. Jean-Luc Mélenchon
24:34nous dit qu'il faut s'en débarrasser
24:36aussi vite que possible. Tout ne commence
24:38pas très bien pour le nouveau gouvernement Barnier, c'est certain.
24:40Merci
24:42Christophe Boutin. Je me tourne à nouveau
24:44vers vous, Margaux Steve. On parlait
24:46de la nomination de Bruno Retailleau au
24:48ministère de l'Intérieur.
24:50Egalement celle de Didier Migaud,
24:52au ministère de la Justice. Julie Marie Lecomte
24:54le rappelait tout à l'heure, qui est premier dans l'ordre protocolaire
24:56juste après Michel Barnier.
24:58Oui, surprenant, disait
25:00Julie Marie Lecomte.
25:02Après, est-ce dû au fait que...
25:04Frappant, disait. Pardonnez-moi.
25:06On va repasser l'extrait.
25:08Didier Migaud aussi, seule personnalité
25:10diverse de ce gouvernement.
25:12Est-ce aussi un signal dans ce sens-là ?
25:14Didier Migaud, juriste de formation,
25:16on le disait, ancien socialiste.
25:18Plutôt
25:20identifié sur des questions financières
25:22plus que sur des questions de justice
25:24dans son parcours, même s'il est
25:26à la tête de la Haute Autorité pour la Transparence
25:28de la Vie Publique.
25:30À voir comment les syndicats
25:32de Magistrat, notamment, vont
25:34accueillir cette arrivée
25:36avec, là aussi,
25:38un enjeu pour
25:40Didier Migaud qui succède à Eric Dupond-Moretti
25:42dont le cheval de bataille
25:44était budgétaire.
25:46C'était une fierté de son
25:48bilan, de ce budget qui avait
25:50dépassé pour la première fois. C'était inédit.
25:52Le budget de la justice, les 10 milliards
25:54ça a été...
25:56ce seuil dépassé cette année
25:58avec une hausse qui était prévue
26:00pour continuer. 10,8 milliards d'ici
26:022027. Est-ce que
26:04Didier Migaud va réussir à tenir ce cap ?
26:06Sachant que des
26:08chantiers sont déjà lancés et
26:10qui vont coûter cher. On pense
26:12au recrutement de 1500 magistrats,
26:141800 greffiers d'ici 2027, des recrutements
26:16de nouveaux surveillants
26:18pénitentiaires et puis
26:20la fin de la construction
26:22des 15 000 places de prison
26:24supplémentaires. On sait que ça a été
26:26un dossier où Eric Dupond-Moretti avait
26:28encore à faire les places de prison, la surpopulation
26:30carcérale qui reste très importante.
26:32Je voudrais qu'on dise un mot de la nomination de Bruno
26:34Retailleau au ministère de l'Intérieur
26:36en remplacement de Gérald
26:38Darmanin. Bruno Retailleau très
26:40ferme sur les questions, on l'a dit, de sécurité, d'immigration.
26:42Julie et Paul,
26:44c'est une sorte de gage envoyé directement au
26:46Rassemblement National ?
26:48Sans aller jusque-là, en tout cas,
26:50c'est un signal de
26:52fermeté et c'est une manière
26:56d'incarner
26:58cette petite
27:00musique répétée à droite
27:02notamment,
27:04selon laquelle le pays serait
27:06de droite, selon laquelle le pays
27:08aurait absolument besoin
27:10de fermeté en matière
27:12de sécurité. Alors non pas que la sécurité
27:14ne figure pas parmi
27:16les priorités des Français,
27:18mais en tout cas dans le traitement
27:20de la question,
27:22nécessitant une
27:24réponse
27:26de droite, et de droite
27:28plutôt
27:30dure. Bruno Retailleau, finalement, il est
27:32quatrième dans l'ordre
27:34protocolaire, alors que
27:36ces dernières heures, on
27:38parlait plus de
27:40lui que comme
27:42quasiment un Premier ministre
27:44bis. Néanmoins,
27:46Bruno Retailleau, ça va être une des figures
27:48de ce nouveau gouvernement
27:50avec
27:52le passé,
27:54avec le passé qu'il a,
27:56passé politique de détracteur
27:58d'Emmanuel Macron, de détracteur
28:00du macronisme
28:02en lui-même,
28:04de l'ADN du
28:06macronisme, comme on aime dire,
28:08autour d'Emmanuel Macron.
28:10Bruno Retailleau,
28:12en même temps, il n'y a absolument
28:14jamais cru, il a toujours
28:16considéré que ça a emmené
28:18la France dans le mur,
28:20c'est comme ça qu'il
28:22le dit.
28:24Je ne sais pas si vous avez en tête
28:26une interview d'Emmanuel Macron
28:28dans laquelle le Président de la République
28:30avait pu
28:32surprendre,
28:34voire choquer parfois, quand il avait
28:36dit que la manif
28:38pour tous avait été,
28:40que les gens qui avaient participé
28:42à la manif pour tous, cette France-là
28:44avait été
28:46humiliée. Au-delà
28:48de la nomination
28:50à l'intérieur de Bruno Retailleau,
28:52à travers cette nomination-là,
28:54d'une certaine manière, c'est un peu la revanche
28:56aussi, dans le choix du
28:58Président de la République d'accepter de nommer
29:00Bruno Retailleau
29:02quatrième de ce gouvernement.
29:04C'est une revanche
29:06de cette France humiliée, selon
29:08Emmanuel Macron, puisque
29:10on a parlé de
29:12Laurence Garnier, qui,
29:14finalement, ne sera pas chargée de la famille,
29:16mais de la consommation. Il y a d'autres profils
29:18très conservateurs
29:20dans ce gouvernement.
29:22On peut parler,
29:24notamment, on en a moins parlé,
29:26du sénateur Patrick Hetzel
29:28qui va...
29:30du député Patrick Hetzel
29:32qui va être en charge
29:34de l'enseignement
29:36supérieur. Et lui a eu
29:38des positions similaires à celles de
29:40Laurence Garnier.
29:42C'est, effectivement, une tendance conservatrice.
29:44On va continuer à parler des nouveaux membres de ce gouvernement.
29:46Des membres de ce nouveau gouvernement,
29:48plus tôt, ce sera juste après le Fil Info.
29:5020h42, Guy Registre.
29:52Pour Jean-Philippe Ballard, député RN,
29:54on ne change pas. Une équipe qui échoue,
29:56c'est sa déclaration sur France Info
29:58ce soir. Une équipe qui a perdu les élections
30:00législatives après l'annonce du
30:02gouvernement. On retrouve, notamment,
30:04Geneviève Dariussec à la Santé, Didier Migaud
30:06à la Justice, à l'Intérieur, comme prévu Bruno
30:08Retailleau, ou encore Rachida Dati
30:10qui garde son poste à la Culture.
30:12Jean-Noël Barraud devient ministre des Affaires
30:14étrangères et puis la sénatrice LR
30:16Laurence Garnier, pressentie
30:18à la Famille, est finalement nommée secrétaire d'Etat
30:20à la Consommation. Le Conseil des ministres
30:22se réunit lundi à 15h.
30:24Si Michel Barnier arrive à anover un gouvernement,
30:26celui-ci n'aura aucun avenir,
30:28prédit Jean-Luc Mélenchon qui défilait cet après-midi
30:30à Marseille contre le duo
30:32Macron-Barnier.
30:34Selon le leader de la France Insoumise, il y aura
30:36une censure à l'automne de ce gouvernement
30:38lors de l'examen du budget à l'Assemblée nationale.
30:40A Marseille, 2000 personnes
30:42ont défilé contre ce nouvel gouvernement
30:44Barnier. Action coup de poing ce matin
30:46à Marseille contre les navires de croisière,
30:48des militants d'extinction rébellion
30:50et de stop croisière à bord de canoë-kayak
30:52ont bloqué pendant deux heures le port de la
30:54cité phocéenne, empêchant l'arrivée des
30:56paquebots. Ils dénoncent notamment la pollution causée
30:58par ces géants des mers. Ils ont été délogés
31:00par la gendarmerie maritime.
31:02Une vingtaine de personnes interpellées.
31:04Une personne est morte et au moins sept autres
31:06portées disparues au Japon et des dizaines
31:08de milliers d'habitants ont été évacués dans le centre
31:10du pays en raison d'inondations
31:12provoquées par de fortes pluies.
31:14Et puis du football ce soir en Ligue 1, à 21h,
31:16Reims reçoit le PSG. Rennes met en ce moment
31:181 à 0 contre Lens.
31:20France Info
31:2420h, 21h,
31:26les informés,
31:28Victor Matei. Et depuis
31:30bientôt une heure, on connaît la composition
31:32du gouvernement de
31:34Michel Barnier. Noémie Bonin
31:36est avec nous. Bonsoir Noémie.
31:38Bonsoir. Spécialiste des questions d'éducation
31:40à France Info. Des inconnus aussi
31:42dans ce gouvernement inconnu du grand public.
31:44La nouvelle ministre de l'éducation s'appelle
31:46Anne Jeuneté. Il faut bien le dire, personne
31:48ne s'attendait à sa nomination.
31:50Oui, c'est plutôt une surprise. Son nom n'a commencé
31:52à circuler que ces dernières heures
31:54et ce choix peut étonner dans le monde politique
31:56comme éducatif car elle n'a
31:58aucune expérience connue sur
32:00les sujets de l'école. Elle est médecin
32:02de formation, députée des Français
32:04de l'étranger depuis 2017 sous les couleurs
32:06du camp présidentiel. Elle a surtout
32:08porté des dossiers en lien avec les expatriés
32:10avec un rapport par exemple sur leur fiscalité.
32:12Elle est membre de la commission défense
32:14et s'est plusieurs fois exprimée à l'Assemblée
32:16sur la loi de programmation militaire
32:18et sur l'Ukraine. Dans son
32:20parcours, on peut relever le fait qu'elle est
32:22habitée à Singapour, un pays qui fait
32:24référence en matière de modèle éducatif.
32:26Ces derniers jours, cette native
32:28de Neuilly-sur-Seine, âgée aujourd'hui
32:30de 61 ans, s'est fait remarquer
32:32en critiquant les élus républicains
32:34et en pointant certains noms possibles
32:36de ministres jugés trop à droite.
32:38Christophe Boutin, comment est-ce que vous expliquez la présence
32:40d'Anne Jeuneté au sein du gouvernement ?
32:42Déjà, il y a ce poste de ministre de l'Éducation.
32:44Je crois qu'il y a une volonté
32:46de rupture par rapport
32:48à ce qui a précédé
32:50et aussi peut-être de
32:52contrebalancer un petit peu le poids
32:54présidentiel sur le sujet.
32:56Par ailleurs, le ministère a été
32:58divisé un petit peu
33:00puisqu'on a non seulement la ministre
33:02de l'Éducation, mais on a aussi
33:04parallèlement un ministre
33:06chargé de la réussite scolaire
33:08et de l'enseignement professionnel. Comme si la ministre
33:10de l'Éducation n'était pas elle-même chargée
33:12de la réussite scolaire.
33:14Noémie Bonin, toujours avec nous,
33:16les dossiers prioritaires qui attendent
33:18la nouvelle ministre. Ils restent un peu les mêmes.
33:20Oui.
33:22Est-ce que vous êtes toujours avec nous, Noémie ?
33:24Je vais poser la question à Julie-Marie Lecomte
33:26qui connaît bien le dossier également.
33:28Non, je connais moins bien le dossier. On va
33:30tâcher de rétablir la connexion avec
33:32Noémie sur les dossiers prioritaires.
33:34Mais elle a raison, Noémie Bonin, quand elle dit
33:36qu'il y a
33:38une vraie interrogation
33:40sur la nomination
33:42de cette ministre.
33:44Ce n'est pas son nom qui avait circulé au début.
33:46Il y a eu plusieurs noms
33:48qui ont circulé, au point
33:50que quand même, cet après-midi,
33:52on se demandait s'il n'y avait pas un vrai sujet
33:54sur le choix
33:56de la ministre de l'Éducation.
33:58L'éducation, c'est
34:00la mère des batailles.
34:02Tout le monde l'a dit. Gabriel Attal,
34:04quand il est arrivé à l'éducation,
34:06quand il est devenu
34:08Premier ministre,
34:10pendant la campagne présidentielle, il n'y avait pas
34:12un camp, quel que soit
34:14le candidat, qui ne jugeait pas que l'éducation
34:16était prioritaire. Et ce que nous dit Noémie
34:18Bonin, je ne connais pas
34:20plus que ça Madame Jeuneté. Ce n'est pas une question
34:22personnelle, mais sur son CV,
34:24on ne comprend pas
34:26ce qui fonde ce choix
34:28à ce poste-là.
34:30Noémie Bonin est de retour avec nous. On parlait
34:32des dossiers prioritaires, Noémie.
34:34Oui, il y en a beaucoup.
34:36Il va falloir s'atteler par exemple à la crise
34:38des vocations. Il manque chaque année des professeurs
34:40dans les classes. Le sujet des
34:42rémunérations aussi, les enseignants français
34:44restent en moyenne moins bien payés que la
34:46moyenne de l'OCDE. Il y a enfin
34:48beaucoup d'attentes sur le sujet du nombre d'élèves par classe,
34:50de l'excité sociale et scolaire, encore de l'inclusion
34:52des jeunes en situation de handicap.
34:54Et puis Anne Jeuneté va devoir trancher
34:56plusieurs chantiers en cours
34:58qui ont été mis sur pause depuis la dissolution,
35:00à commencer par les fameux
35:02groupes de besoins au collège,
35:04en math et français. Ils ont été mis en place
35:06en 6e et 5e en cette rentrée. Ils sont censés
35:08être élargis au 4e et 3e
35:10l'année prochaine, mais ces groupes sont très
35:12gourmands en moyens. Que va
35:14devenir enfin la réforme de la formation initiale
35:16des enseignants, censés répondre en partie
35:18à la crise des vocations ?
35:20Reste à voir quelle politique éducative
35:22est menée par Anne Jeuneté et surtout,
35:24avec quel budget dans le contexte actuel
35:26contraint, quelle capacité d'action
35:28vis-à-vis du Premier ministre,
35:30mais aussi et peut-être surtout d'Emmanuel Macron
35:32dont on connaît l'appétence pour l'école.
35:34La nouvelle ministre va trouver en face d'elle
35:36des personnels dont une grande partie
35:38est fatiguée du nombre de réformes
35:40et de consignes annoncées ces derniers temps,
35:42parfois contradictoires d'une année sur l'autre.
35:44Il y a eu beaucoup, beaucoup de passages
35:46ces derniers temps, rue de Grenelle, Anne Jeuneté
35:48est la 6e ministre en un peu plus
35:50de deux ans. – Beaucoup de questions en suspens,
35:52on l'a bien compris. Merci Noémie Bonin. Bonsoir
35:54Guillaume Fariol. – Bonsoir. – Parlons santé et environnement
35:56avec vous, on recycle son mauvais jeu de mots
35:58de ce côté-là, un jeu de chaises musicales
36:00en quelque sorte, à des postes clés au sein du gouvernement.
36:02– Vous voulez qu'on commence par la santé si vous voulez ?
36:04– Ah joli ! – Allez Geneviève Darriosec,
36:06ministre donc de la Santé et de l'accès aux soins,
36:08pour l'intituler complète de son
36:10ministère, elle vient du Modem, députée
36:12d'Elan dont on la connaît en effet,
36:14habituée des gouvernements d'Emmanuel Macron, secrétaire
36:16d'Etat au ministère des Armées,
36:18ministre délégué ancien combattant,
36:20ministre délégué en charge des personnes handicapées,
36:22elle est aussi médecin allergologue,
36:24voilà, ministre de la Santé, donc
36:26sur les dossiers qui l'attendent, d'abord
36:28le premier, on parle beaucoup d'argent ce soir,
36:30on va encore parler d'argent, projet de loi de financement
36:32de la Sécurité Sociale
36:34pour 2025, c'est tout le budget de la
36:36santé, tout le budget des hôpitaux,
36:38des hôpitaux qu'il va falloir désengorger
36:40d'ici la fin de l'année, c'était en tout cas la promesse
36:42d'Emmanuel Macron, c'est mal parti
36:44vu l'été qu'on vient de vivre avec beaucoup de services
36:46d'urgence qui étaient fermés
36:48au moins temporairement,
36:50les déserts médicaux, c'est dans l'intitulé,
36:52ministre de l'accès aux soins,
36:54là aussi il y a du travail, Gabriel Attal il y a quelques mois
36:56avait fait quelques annonces, notamment
36:58court-circuiter le passage chez le généraliste
37:00pour aller directement chez le médecin spécialiste
37:02dans certaines spécialités, ce qui permet de
37:04libérer des créneaux, il y avait aussi la
37:06fameuse taxe lapin, si on ne va pas au rendez-vous
37:08et bien on paye, voilà des annonces à mettre en place
37:10et puis le dossier de la fin de vie,
37:12on sait qu'il y a certains députés
37:14macronistes
37:16qui veulent remettre
37:18le métier sur l'ouvrage, le projet
37:20de loi, il a été
37:22mis à la poubelle avec la dissolution
37:24et donc ça peut être un des gros
37:26dossiers de Geneviève Dariussec
37:28quelques mots sur ce qu'elle disait pendant les débats à l'Assemblée
37:30elle était députée, assez rapidement qu'on parle un petit peu
37:32d'environnement, bien sûr, à l'instant elle disait
37:34ce sujet il soulève plus
37:36de questions que de réponses
37:38sur l'environnement Guillaume
37:40Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition
37:42écologique, de l'énergie, elle aussi on la connait
37:44absolument, de l'énergie, du climat
37:46et de la prévention des risques
37:48on la connait, fidèle d'Emmanuel Macron aussi
37:50elle a été ministre d'ailleurs de la transition
37:52énergétique
37:54loi d'accélération du nucléaire
37:56loi d'accélération des énergies
37:58renouvelables
38:00elle a donc affiché
38:02des positions clairement pro-nucléaire
38:04et puis il y a eu une petite polémique
38:06qui avait empoisonné son passage à ce ministère
38:08conflits d'intérêts, des accusations de conflits d'intérêts
38:10en tout cas ces liens familiaux avec
38:12Pérenco, c'est le deuxième groupe pétrolier français
38:14un décret
38:16l'avait déporté de ses dossiers
38:18donc elle ne s'était pas du tout occupée de Pérenco
38:20et puis rapidement sur ce qui l'attend
38:22la loi pluriannuelle de programmation
38:24de l'énergie, ça veut dire quelle stratégie
38:26pour la France dans la production de son électricité
38:28la stratégie nationale bas carbone
38:30comment la France va réduire de moitié ses émissions
38:32d'ici 2030, le plan national
38:34d'adaptation au dérèglement climatique
38:36comment on adapte le pays à l'érosion du littoral
38:38aux canicules et à tout ce qui est
38:40en train de se passer
38:42en France à cause du dérèglement climatique
38:44beaucoup de dossiers qui sont tous en retard
38:46et en attente depuis plusieurs mois
38:48beaucoup de travail de ce côté là aussi
38:50merci Camille Revelle, je vous libère
38:52du service économie de France Info
38:54on a parlé budget tout à l'heure
38:56et de Bercy bien évidemment, on va parler
38:58affaires étrangères dans un instant
39:00avec les nominations au Quai d'Orsay 20h51
39:02Le Fil Info c'est avec Guy Rogistre
39:04Beaucoup de macronistes dans ce gouvernement
39:06qui vient d'être nommé, annonce
39:08par Alexis Colère, secrétaire général de l'Elysée
39:10il y a une heure environ, il y a les personnalités
39:12du MONEM et la prise de gauche c'est Didier
39:14Migaud, numéro 2 du gouvernement à la justice
39:16on retrouve aussi Bruno Retaereu
39:18à l'intérieur, à la place de Gérald Darmanin
39:20Valérie Letard devient ministre
39:22du logement, Rachida Datique garde son
39:24poste à la culture, Antoine Armand
39:26macroniste également nommé à l'économie
39:28très jeune ministre au remplacement de Bruno Le Maire
39:30à l'éducation Anne Gentay
39:32ils vivront leur premier conseil des ministres
39:34ce lundi à l'Elysée à 15h
39:36Dans le calvados des balleaux de cocaïne
39:38retrouvés sur les plages de Consell-sur-Mer
39:40et de Gréy-sur-Mer, les 3 balleaux
39:42contenaient chacun une cinquantaine de kilos de cocaïne
39:44selon le procureur de Caen
39:46la drogue a été larguée en mer
39:48une enquête est ouverte, si vous tombez
39:50sur ces paquets, il ne faut surtout pas
39:52les toucher et appeler immédiatement
39:54les forces de l'ordre. Le préfet de la Martinique
39:56interdit les manifestations, attroupements
39:58et autres rassemblements revendicatifs
40:00à Fort-de-France et dans 3 autres communes
40:02de l'île et ce jusqu'à lundi matin
40:04après plusieurs nuits de violence urbaine
40:06dans le cadre des mobilisations contre la Vichère
40:08des renforts de police sont attendus
40:10sur place. Son visage est devenu
40:12le symbole du combat contre la violence
40:14faite aux femmes. Gisèle Pellico
40:16principale victime du procès des viols de
40:18Amazon à Avignon
40:20a désormais une fresque qui lui rend hommage
40:22on peut la voir sur un mur à Gentilly
40:24en banlieue parisienne avec cette phrase en exergue
40:26pour que la honte change de camp
40:28France Info
40:3220h, 21h
40:34Les informés
40:36Victor Matel
40:38Et deux habitués des informés du samedi soir
40:40nous ont rejoints dans le studio de France Info
40:42Bonsoir Anna Lavaro-Pedro
40:44Bonsoir Victor. Pour la presse portugaise
40:46Bonsoir Richard Verly. Bonsoir.
40:48Votre quotidien, le quotidien suisse blic
40:50et bonsoir aussi Nathanael Charbonnier. Bonsoir.
40:52De la rédaction internationale de France Info
40:54arrêtons-nous sur la personnalité de
40:56Jean-Noël Barrault, passé par le numérique
40:58puis les questions européennes, le voilà désormais
41:00au quai d'Orsay, domaine réservé
41:02du chef de l'État. Pas étonnant donc de voir
41:04un proche d'Emmanuel Macron
41:06à ce poste au ministère des Affaires étrangères
41:08Oui, c'est un centriste.
41:10Si vous êtes né autour des années 2000
41:12vous n'avez aucune chance de connaître ce nom. Si vous êtes
41:14né avant, vous connaîtrez le nom de Jacques Barrault
41:16c'est son père, qui était vraiment au cœur
41:18du centre en France, du centre
41:20politique, le CDS
41:22les démocrates sociaux à l'époque
41:2470, 80, 90, donc c'est un homme
41:26qui connaît la politique mais qui n'est pas connu
41:28par les français.
41:30Jean-Noël Barrault, vous savez
41:32ça va être l'homme et la voix du président parce que
41:34la politique étrangère en France
41:36c'est Emmanuel Macron
41:38et en cas de cohabitation c'est quand même
41:40lui qui garde la main mise sur ce sujet-là
41:42Défense et
41:44ministère des Affaires étrangères
41:46Ce qu'on peut ajouter c'est qu'il y a quelques dossiers
41:48importants, évidemment en ce moment on pense à l'Ukraine
41:50on pense au Proche-Orient
41:52et puis il y a des dossiers qui rôdent
41:54qui sont là, qui peuvent être embêtants
41:56on pense à l'Algérie, on pense au Sahel
41:58on pense au Liban aussi
42:00sur l'aspect politique, donc vous avez vu
42:02il y a pas mal de choses qui vont se passer
42:04mais de toute façon c'est Emmanuel Macron qui gardera
42:06la main et pas forcément
42:08Jean-Noël Barrault.
42:10Richard Verly, votre dernier livre s'appelle
42:12Le bal des illusions sur la place de la France
42:14justement dans le monde, ce poste
42:16au ministère des Affaires étrangères il est clé
42:18c'est fondamental. Oui et j'ai peur qu'on soit
42:20un peu dans l'illusion justement, alors bien sûr
42:22c'est très juste, c'est le domaine réservé du Président
42:24de la République, donc en général le téléphone qui sonne
42:26c'est celui du Président de la République
42:28lorsqu'il y a des grands sujets internationaux
42:30et des négociations, mais néanmoins un ministre des Affaires étrangères
42:32c'est très important, ne serait-ce que
42:34pour mener la diplomatie française
42:36or on sait, et moi je l'ai vu quand on a fait cette enquête
42:38sur la place de la France dans le monde, qu'elle n'est pas
42:40en bon état la diplomatie française.
42:42Il y a un grand doute de nombreux ambassadeurs
42:44à l'avis d'Emmanuel Macron, il y a eu cette réforme du statut
42:46diplomatique qui n'est pas passée
42:48et puis il y a eu la succession, Catherine
42:50Colonna qui venait du ministère ensuite
42:52Stéphane Séjourné, très rapide
42:54ministre, il est resté quelques mois
42:56qui maintenant part à Bruxelles et Jean-Noël
42:58Barraud qui franchement n'était pas du tout
43:00connu de ce ministère, donc pour les diplomates
43:02à mon avis en ce moment il doit y avoir pas mal de
43:04points d'interrogation. Anna Navarro-Pedro
43:06Oui d'autant plus que
43:08pour ajouter une petite couche, la diplomatie française
43:10est pratiquement disparue, c'est Emmanuel Macron
43:12parce que c'est vrai que
43:14il y avait
43:16une demande en règle générale
43:18d'une intervention de
43:20la diplomatie française, ça peut-être la politique
43:22étrangère qui est le domaine réservé au président de la République
43:24et encore plus Emmanuel Macron
43:26mais il pourrait y avoir énormément d'initiatives
43:28d'intervention de la part des diplomates
43:30français qui savent y faire, qui ont
43:32des contacts, qui ont
43:34c'est fini ça, c'est fini
43:36et regardez, on parlait tout à l'heure des dossiers
43:38Ukraine, Moyen-Orient, est-ce qu'on demande
43:40quelque chose à la France en ce moment
43:42dans ces deux, au Moyen-Orient
43:44il y a Liban en plus qui était
43:46un territoire qui est maintenant
43:48au bord de peut-être une
43:50explosion, la France
43:52qui est une figure tutélaire
43:54un pays tutélaire pour Liban
43:56n'est pas appelé à
43:58faire quoi que ce soit
44:00pour l'Ukraine on a tous les jours
44:02des variations par
44:04rapport à l'utilisation en nom de certaines armes
44:06notamment de missiles de longue distance
44:08de longue portée, la France on l'entend
44:10pas sa voix et puis il y a l'Europe
44:12ensuite, entre la France et
44:14l'Allemagne, deux pays, le moteur
44:16qui est non seulement grippé
44:18qui commence à apparaître
44:20une deux chevaux à côté de ce qui apparaît
44:22c'est peut-être un peu tôt mais est-ce que les médias
44:24portugais ont déjà un regard sur ce nouveau gouvernement ?
44:26Non. C'est trop tôt pour l'instant
44:28J'ai regardé un petit peu
44:30toutes les pages internet
44:32des médias portugais
44:34et un peu en Europe
44:36quand ça apparaît ça vient en septième
44:38ou huitième position en politique internationale
44:40Avec en ce moment les feux surtout
44:42qui inquiètent et qui font la une des médias
44:44portugais. Richard Verli, même question
44:46du côté de la Suisse, on suit l'actualité française de très très
44:48près. Oui absolument parce qu'on a un ministre
44:50et oui, le député des Français
44:52de Suisse, Marc Ferracci, qui est un intime
44:54d'Emmanuel Macron, très très proche
44:56à qui on avait offert cette circonscription
44:58en or parce qu'en général elle est
45:00tout à fait au centre droit, et bien Marc Ferracci
45:02devient chargé de l'industrie si je ne me trompe pas
45:04c'est un négociateur social connu
45:06et qui ne connaissait pas la Suisse
45:08avant d'obtenir cette circonscription
45:10donc voilà, on aura au moins
45:12ce lien, la Suisse, avec Emmanuel Macron
45:14via Marc Ferracci. Tiens, toute dernière question
45:16Paul Barcelone, Nathaniel Charbonnier
45:18tout à l'heure parlait de cohabitation, comment est-ce que
45:20Emmanuel Macron va travailler
45:22face à ou avec Michel Barnier ?
45:24Alors là, sur les nominations
45:26de ce soir, qu'on se dise
45:28les choses, Jean-Noël Barraud
45:30mais c'est le cas aussi pour Sébastien Lecornu et
45:32Benjamin Haddad qui est le nouveau ministre de l'Europe
45:34ce ne sont pas des personnalités politiques qui vont faire de l'ombre
45:36aux chefs de l'état sur la scène
45:38internationale, ça prouve
45:40les intentions du président de la République
45:42et du palais de l'Elysée à l'évidence
45:44ces nominations-là viennent directement
45:46d'Emmanuel Macron
45:48Jean-Noël Barraud
45:50venu du Modem, nouvelle génération
45:52qui aspire à la succession de
45:54François Bayrou, du côté de Sébastien Lecornu
45:56c'est quelqu'un qui vient des
45:58rangs de la droite, qui était déjà ministre
46:00des armées et qui pourra à l'occasion
46:02servir de tradunion aussi entre
46:04Matignon et l'Elysée parce qu'il a déjà travaillé
46:06avec Michel Barnier
46:08et l'agenda international d'Emmanuel Macron
46:10il est déjà chargé, il s'envolera
46:12dès le début de semaine pour l'Assemblée Générale de l'ONU
46:14à New York et au Canada en fin de semaine prochaine
46:16Et ce sera le mot de la fin pour ce soir dans
46:18Les Informés, merci à tous d'être
46:20venus ce soir, Paul Barcelone
46:22Julie Marie Lecomte, Anna Navarro-Pedro
46:24Richard Verli, Nathanaël Charbonnier, tous les spécialistes
46:26également de la rédaction, merci
46:28également à Christophe Boutin, politologue
46:30pour ses analyses avec nous
46:32ce soir, très bonne soirée Les Informés, qui reviennent
46:34demain matin

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