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Et si le navigateur le plus utilisé au monde disparaissait du giron de Google ? C’est l’un des scénarios évoqués dans le cadre du procès antitrust historique intenté aux États-Unis. Chrome, au cœur de la domination numérique de Google, pourrait être démantelé ou contraint de se détacher du géant californien. Est-ce un scénario crédible ? Quels seraient les impacts ?

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Transcription
00:00Dans le grand débrief de Smartech, aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Angélique Gérard. Bonjour Angélique.
00:08Bonjour Delphine.
00:09Présidente fondatrice de Stemp, plaisir aussi de recevoir Christophe Holnett évidemment.
00:13Bonjour Christophe, senior advisor chez 7-2 et grand plaisir aussi de recevoir Jean-Baptiste Kempf.
00:19Bonjour Jean-Baptiste, fondateur de VLC, directeur de l'innovation et des technologies chez Scaleway.
00:24On va parler ensemble de Google sans Chrome, ça changerait quoi tiens ?
00:29Et puis ce blackout, est-ce qu'on doit se préparer au pire ?
00:32Bon, même si on n'en est pas à une cyberattaque apparemment.
00:34Mais on va commencer avec un projet qui donne envie, parce que moi j'aime bien quand il y a des nouveautés dans la tech, des nouvelles technologies qui apparaissent.
00:42Ce projet s'appelle Kyber et c'est le nouveau projet de Jean-Baptiste Kempf, notre invité spécial aujourd'hui.
00:48Nouvel outil, logiciel si j'ai bien tout compris, qui permet de faire du streaming à très basse latence avec un niveau encore jamais atteint.
00:55Moi j'ai regardé votre vidéo Jean-Baptiste à Paris Vidéothèque où vous démarrez en nous disant que l'enjeu du départ pour vous c'était vraiment de vous bagarrer sur la latence et d'arriver à de l'ultra basse latence.
01:09Vous arrivez à combien ?
01:10On peut arriver à 2-3 millisecondes.
01:17La démo habituelle sur un ordinateur normal c'est 6 millisecondes, 8 millisecondes.
01:21En fait c'est très important cette latence, c'est que ça permet de faire des choses qu'on ne pouvait pas faire avant.
01:27Et notamment à l'origine en fait c'est parce que j'étais, avant d'être chez Scalway, j'étais CTO d'une boîte qui s'appelait Shadow qui faisait du cloud gaming.
01:34Certains disent d'ailleurs que c'est une revanche que vous prenez là.
01:36Pas du tout, il y a un truc que je ne vais pas faire avec Kyber, c'est du gaming ou quasiment pas parce que l'idée, on a travaillé là-dessus, mais en fait il y a beaucoup de cas d'usage qui sont du contrôle de machine à distance.
01:51Et quand je parle de machine, je ne parle pas d'ordinateur à distance, je parle vraiment de machine parce qu'il y a des robots, des drones, des voitures autonomes, des sous-marins.
01:59En fait aujourd'hui et notamment avec l'IA, on va avoir sur un boom de la robotique sur les 15 prochaines années, qui est absolument évident.
02:07Jensen de Nvidia en a parlé, tout le monde commence Open AI, il investit énormément, Guinface a rajouté Pollen Robotics.
02:14Donc il y a beaucoup de choses qui se passent, mais quoi qu'il arrive, ça va être comme les voitures connectées, ça va être très long pour qu'elles soient 100% autonomes.
02:21Et donc, qu'est-ce que tu fais ? Est-ce que tu autorises par exemple un drone, même s'il n'est pas un drone d'attaque, un drone de défense, mais même toi c'est juste une voiture ?
02:31Qu'est-ce qui se passe quand ça ne marche pas ? Même si ça ne marche pas dans 0,1% des cas, 0,1% des cas quand tu regardes le nombre de kilomètres, et donc tu as toujours besoin.
02:38Dans la télémédecine, moi je me souviens justement quand on nous parlait de la fibre optique qui allait d'un seul coup permettre de réaliser des opérations entre New York et Paris, mais on a toujours ce problème de latence.
02:50Comment est-ce qu'on le résout ?
02:51En fait, c'est exactement ça, c'est que par exemple, on te dit que ton oeil va voir en 25 images par seconde, c'est pour ça que les films étaient à 24 images par seconde, bon c'est pas très vrai, mais ce que tu vois c'est que ta boucle entre ta main et ton oeil,
03:05parce que vraiment on retourne sur de la médecine et de la physique, c'est 30 millisecondes.
03:09Moi maintenant j'arrive à voir à 15 millisecondes, mais c'est juste à voir la différence entre le moment où tu actionnes et quelque chose qui se passe, il faut 30 millisecondes.
03:17Donc là on travaille avec le CHU de Liège, on travaille avec des gens à Lyon, on travaille avec des gens...
03:23Dans la santé donc ?
03:24Dans la santé, dans la télémédecine ?
03:25Dans le Kiber en fait, il y a énormément de gens qui font des endoscopes 3D, on vient de démarrer, mais on a, d'ailleurs il n'y a même pas de site web, mais c'est des gens qui viennent nous voir,
03:35et déjà on a une quinzaine de projets en télémédecine, et c'est toujours le même problème, c'est qu'ils te disent, on arrive à arriver à 100 millisecondes, 100 millisecondes c'est la latence que vous avez dans un zoom de bonne qualité.
03:44Mais en fait, dans un zoom de bonne qualité, en fait vous contrôlez un humain en face, on va dire ça, puisque tu contrôles un humain, là, et l'humain il a un peu plus de latence,
03:54et surtout l'humain quand je vous parle, ou quand on se parle, t'as envie que la latence elle reste constante, parce que si je me parlais comme ça, et puis parfois ça va être très bizarre.
04:02Alors que là, en fait, de l'autre côté, c'est un ordinateur, c'est un robot, c'est une machine, et donc j'ai pas de limite basse, la limite basse c'est 0 milliseconde.
04:11Et donc, en fait, il faut travailler, et beaucoup de gens qu'on voit, ils sont à 80 millisecondes, et là on leur dit, on va descendre à 8 ou à 10 ou à 15,
04:20parce qu'effectivement, quand on fait des opérations de téléchirurgie, parce que là on en a une normalement la semaine prochaine avec un partenaire,
04:26il te dit, bah avant, moi je peux pas opérer.
04:28Là, vous faites un bêta test sur une opération chirurgicale avec Kieber.
04:32Exactement, sauf que c'est pas quelqu'un qui est vivant, mais...
04:36Ah bon, très bien, ça me rassure.
04:38Je te rassure qu'on va pas tuer des gens, mais voilà, donc en fait, tu arrives à un moment, c'est vraiment une fonction...
04:43Mais alors je repose ma question, comment on y arrive, donc comment on baisse pour arriver à l'ultra basse latence ?
04:48En fait, la difficulté, c'est qu'il faut optimiser toutes les parties du process,
04:54le réseau, l'encodage vidéo, le décodage vidéo, l'encodage audio, le décodage vidéo,
05:03et surtout, il faut désapprendre tout ce que j'ai fait avec VLC et ce que vous faites ici en plateau télé,
05:07c'est-à-dire que vous avez passé votre vie, et on a passé notre vie,
05:10à vouloir avoir une synchronisation parfaite audio-vidéo, quitte à rajouter des buffers.
05:15Donc la télé, on met quelques secondes de plus, pour être sûr que tout soit la meilleure qualité possible.
05:20Et là, en fait, c'est un changement de paradigme.
05:22Ce que tu veux faire, c'est être le plus rapide possible, même si la qualité vidéo n'est pas excellente.
05:28Ça veut dire que quand le réseau, notamment quand je passe de la 5G à la 3G,
05:31parce qu'il n'y a plus beaucoup de réseaux chez moi,
05:33je veux que ça soit toujours une basse latence et que je perde en qualité.
05:37Et ça, en fait, c'est un changement qui fait des nouveaux protocoles réseau.
05:41C'est un nouveau protocole qui est basé sur un protocole qui s'appelle QUIC.
05:44Ça veut dire qu'on travaille...
05:46Moi, je ne parle même plus d'ultra basse latence, on parle de vidéo temps réel,
05:48mais c'est surtout être capable de faire fonctionner plein de machines en même temps.
05:53C'est-à-dire que QUIC, ça permet d'avoir clavier, souris, gamepad, USB over IP,
05:58donc tu mets une tablette Wacom, un bus de données USB, vraiment pour que tu puisses contrôler.
06:04QUIC, c'est un protocole de transport des données ?
06:07Tout à fait.
06:08C'est ça, ok.
06:09Mais là, toi, ton logiciel, ta nouvelle brique logicielle, elle vient par-dessus, ce protocole.
06:17Exactement.
06:18Et ça inclut VLC à l'intérieur ?
06:21Exactement.
06:21OK.
06:22Effectivement, contrairement à ce qu'on avait fait chez Shadow,
06:24c'est-à-dire qu'en fait, avec une équipe très très petite de 3-4 personnes,
06:28on a réussi à avoir une version qui marche sur Windows, sur Linux, sur Mac, sur Android, sur Apple TV, sur Android TV,
06:33sur quasiment toutes les plateformes,
06:35alors que chez Shadow, on était à 20 à faire le même travail.
06:37Donc là, on a réutilisé les briques open source que j'ai déjà développées sur les autres sociétés.
06:41Et c'est pour ça qu'avec une équipe très petite, on a réussi à avoir des performances
06:43qui sont aussi bonnes, voire meilleures que celles qu'avaient Google Stadia,
06:47alors qu'ils avaient mis 1000 personnes pendant longtemps.
06:48Mais surtout, et c'est ça qui est important, c'est qu'on a commencé vraiment en se disant
06:52on va faire du bureau à distance.
06:53Et en fait, 80% des gens dont on parle, c'est que de la robotique.
07:00Alors, un drone, c'est un robot qui vole.
07:02Une voiture autonome, c'est un robot qui roule.
07:05Pour moi, il n'y a pas de différence entre les voitures connectées.
07:08On a des sous-marins connectés, on a des tractopelles à distance.
07:12Et toujours, on se dit qu'il n'y a pas de...
07:13C'est un peu de gaming quand même ou pas ?
07:15Pas du tout.
07:15Non.
07:16Il y a une société dans laquelle je suis actionnaire d'ailleurs
07:19qui fait quelque chose autour du gaming qui s'appelle Plério.
07:21Mais tout le reste, en fait, c'est vraiment se dire qu'on va arriver avec beaucoup de machines autonomes.
07:28Mais quoi qu'il arrive, on veut toujours que l'humain soit en contrôle.
07:31Soit parce que c'est dangereux.
07:32En se disant, si j'ai un tractopelle de 18 tonnes qui est autonome,
07:35quand ça roule sur quelqu'un, c'est quand même très dangereux.
07:37Donc, je veux pouvoir prendre le contrôle à n'importe quel moment.
07:39Soit parce qu'on ne va pas gérer tous les cas.
07:41Et donc, on a besoin de pouvoir contrôler des machines à distance.
07:46Et tout ça, donc, de tous ces briques logicielles, elles sont complètement open source ?
07:50En fait, quasiment tout est open source.
07:53Il y a une partie qui ne va pas l'être, qui est notamment la partie de gestion
07:56parce que c'est lié à notre infrastructure.
07:58Mais oui, la plupart est open source.
08:00Et surtout, on a même des usages dont tu parlais.
08:03C'est-à-dire que tu peux aussi te dire que tu vas contrôler des avatars IA vidéo.
08:06Et donc, plutôt que de faire quelque chose en plateau, en fait,
08:09tu vas interagir avec, cette fois-ci, plus un humain, mais un avatar vidéo IA qui va...
08:13Et donc là, pareil, il va être rendu dans le cloud, chez Scalway, j'espère,
08:17ou dans d'autres endroits.
08:19Mais pareil, il faut interagir hyper rapidement.
08:21Et les protocoles classiques qui sont faits pour avoir de la latence constante,
08:24ce n'est pas ce qu'on veut.
08:25Comme ça, j'aurai mon Jarvis, Delphine, dans le cloud.
08:29Une réaction, parce que je trouve ça génial, moi,
08:31quand on est au début d'une nouvelle histoire, d'une innovation.
08:34On voit toutes les tendues des possibles réactions angéliques.
08:39On a fait un petit backstage.
08:40Donc, moi, j'étais ravie de rencontrer Jean-Baptiste.
08:42Ah, vous avez travaillé avant de rentrer en plateau ?
08:43Non, mais je lui disais, en fait, voilà, c'est le papa du lecteur VLC.
08:47Et finalement, Jean-Baptiste, que je ne connaissais pas,
08:49c'est un peu un héros discret du numérique français.
08:51Et donc, forcément, Kyber, on se dit, c'est sans doute une initiative à suivre.
08:55Et en tous les cas, la promesse a l'air juste canon.
08:59Peut-être une question, parce qu'effectivement,
09:01la solution s'adresse aux créats et aux professionnels,
09:05qui sont un public hyper exigeant, déjà très équipé.
09:08Donc, j'entends qu'il y a un flux naturel, en fait, qui vient et tant mieux.
09:12Mais quand vous allez passer à l'étape d'industrialisation,
09:16comment vous allez effectivement les convaincre de rejoindre,
09:20en tous les cas, de basculer sur la solution ?
09:21En fait, on apporte vraiment une augmentation importante de ce qu'ils ont.
09:29C'est-à-dire que souvent, on a vu des gens, par exemple, pour une voiture autonome,
09:33ils ont fait leur voiture et puis ils ont rajouté la vidéo.
09:35Et là, en fait, ils se rendent compte qu'il y a un moment qu'ils sont limités en latence
09:38et qu'il y a un problème de connaissance technique en vidéo qui est très, très important.
09:43Et donc, en fait, c'est plutôt les gens qui viennent vis-à-vis de nous.
09:47Mais surtout, ce qu'on leur permet, c'est qu'on leur délogue des nouveaux use cases
09:50qui n'étaient pas possibles avant, qui n'étaient pas...
09:52Tu vois, ton chirurgien, avant, il te dit, tu es gentil, je ne le fais pas.
09:55Alors que là, on arrive et il te dit, OK, je ne vois quasiment pas la différence.
09:58Et par exemple, l'exemple, c'est, j'ai passé un iPad à ma maman
10:01et je lui ai montré un Windows et...
10:05Ah oui, c'est normal, Windows sur un iPad.
10:07Et à aucun moment, elle ne s'est rendu compte qu'il était sur un iPad
10:09et qu'elle était en train de contrôler une machine qui était à Dublin.
10:12Donc, l'important, c'est vraiment que ce soit naturel et qu'ils n'y pensent pas.
10:17Et aujourd'hui, il n'y a pas encore de bonne solution.
10:19Et là, on arrive avec une solution intéressante.
10:20C'est comme VLC qui s'est imposé, finalement, de manière transparente, quoi.
10:23Oui, moi, je suis ravi de rencontrer Jean-Baptiste.
10:26Sauf que je connais un peu l'histoire de VLC ayant dirigé Netgem dans la télévision connectée
10:30qui est un utilisateur de FMMPEG et LG, y compris avec des ingénieurs
10:33que tu as probablement connus.
10:36Et c'est formidable de voir que ça a contribué...
10:37Ça a contribué, en fait, à faire émerger un écosystème en France
10:42autour de la vidéo connectée avec des anévia, des athèmes,
10:45enfin, tout un ensemble d'acteurs.
10:47Donc, c'est vrai qu'on avait ce rêve, en fait, toujours de déporter la puissance vers le cloud
10:52et avec des problématiques de scalabilité, de passage à l'échelle à cause du hardware, etc.
10:58Ce que je trouve intéressant dans l'approche, c'est de se dire,
11:00ce qui est le plus important, c'est la latence, ce n'est pas forcément la qualité.
11:03Donc, c'est ce renversement de priorité.
11:05Et je trouve que c'est intéressant parce que ça peut permettre d'adresser, effectivement,
11:08des use cases ou, finalement, d'IoT ou de robotique ou de voitures connectées
11:13ou que sais-je, ou de santé ou d'opérations à distance.
11:16On se dit que le plus important, c'est quand même que ça réponde rapidement,
11:19même si l'image est un petit peu dégradée.
11:23Allez, bon, ça, c'est le petit truc en plus.
11:25On va parler du petit truc en moins pour Google, peut-être.
11:27Peut-être Google sans Chrome.
11:29Mais qu'est-ce que ça changerait ?
11:30Déjà, je voulais vous interroger sur la probabilité, selon vous,
11:34est-ce qu'il y a une forte probabilité qu'il y ait finalement un démantèlement
11:37qui soit décidé par la justice américaine ?
11:40Ou est-ce que c'est très faible comme probabilité ?
11:43Christophe ?
11:45Moi, ce que je trouve intéressant dans le procès aujourd'hui,
11:48c'est que, finalement, Google est l'enfant de l'antitrust américain.
11:51Il n'aurait jamais existé si l'antitrust n'avait pas freiné Microsoft
11:54dans ses volontés hégémoniques d'intégrer Internet Explorer à Windows.
11:58Et c'est un ancien de Microsoft qui le dit ?
12:01Voilà, ayant vécu ces années-là de près,
12:04je trouve ça assez édifiant de voir les arguments qu'oppose aujourd'hui Google.
12:08Ils sont très, très proches de ceux qu'opposaient Microsoft
12:10en disant « c'est mieux pour l'utilisateur, je fais du public, etc. »
12:13On reconnaît les mêmes choses.
12:16Et de toute façon, l'élève a dépassé le maître,
12:19puisque Microsoft vendait les licences Windows aux constructeurs
12:22et avait une position dominante.
12:23Mais lui, Google, il paye les constructeurs pour qu'ils l'utilisent
12:26pour empêcher toute concurrence d'arriver.
12:28Donc c'est quand même un degré supérieur.
12:31Et malgré ça, je ne pense pas que l'antitrust agira,
12:36parce que je pense que les acteurs américains,
12:38notamment sous Trump, sont des instruments tellement forts
12:42de la domination soft power,
12:44et on pourrait même dire, on en reparlera hard power américain,
12:47que je pense qu'au final, ils se retiendront
12:49et que Google promettra de faire un peu moins d'autopréférences.
12:53Mais je ne suis pas du tout sûr que ce sera couronné de succès.
12:56Alors je rappelais que vous étiez un ancien de Microsoft.
12:58Vous avez même écrit un livre sur le jour où vous avez quitté Bill Gates.
13:01Très récent, le livre.
13:02Oui, qui vient de sortir, tout à fait, aux éditions Novice.
13:07Et Microsoft, à l'époque, avait échappé quand même de peu.
13:10De très peu.
13:10À la sanction qui avait été...
13:13Il faut se souvenir qu'ils ont été fort probablement aidés
13:16aidés par le fait qu'il y a eu le changement Clinton-Bush,
13:21puisque c'est sous l'administration Bush que l'appel a été effectué,
13:25alors qu'ils avaient été condamnés en première instance
13:27sur l'administration Clinton.
13:29Et le problème, juste pour resituer pour ceux qui n'avaient pas forcément suivi
13:32ou qui n'étaient pas nés peut-être à cette époque-là.
13:34Il y en a.
13:36Le problème, c'était l'imbrication entre Windows et Internet Explorer.
13:40Et Internet Explorer, absolument.
13:41Alors, quelle est selon vous la probabilité que Google échappe ou non à cette sanction ?
13:46Allez.
13:48Bon, allez, je me lance alors.
13:50Non, non, je partage en fait la conviction de Christophe sur le sujet,
13:55même si on espèrerait que finalement ça puisse être traité autrement.
14:01Donc, c'est vrai que Chrome, c'est quand même la machine à cash de Google.
14:06C'est l'arrière-boutique du modèle économique.
14:10Si effectivement ça devait être réglementé,
14:12ce ne serait pas non plus un effondrement massif.
14:15Ce serait une petite érosion sur plusieurs années.
14:18Moi, je ne le vois pas comme quelque chose de drastique.
14:21Donc, est-ce que ça aurait un effet ?
14:23Après, se pose la question des utilisateurs.
14:25En réalité, est-ce que les utilisateurs savent qu'il y a d'autres alternatives de Google ?
14:30Est-ce que si Google était sanctionné, il dirait sur d'autres navigateurs plutôt que sur un navigateur publicitaire déguisé ?
14:37Parce que c'est quand même, c'est ça, Chrome, aujourd'hui.
14:40Donc, c'est des vraies questions.
14:42En fait, ça interpelle aussi sur le plan d'utilisation.
14:45Aujourd'hui, ça existe déjà quand on utilise Safari et que Google Search est à l'intérieur.
14:50Donc, ce découplage est possible et il existe.
14:52Oui, absolument.
14:54Et puis, à OpenAI, il y en a en buscade aussi.
14:57Ça pourrait changer quelque chose quand même aussi.
14:59Pas forcément que pour Google, mais pour l'écosystème.
15:02Google, c'est un spin pour les jeunes.
15:03Absolument.
15:03C'est totalement spin.
15:04Malheureusement, je pense que l'anti-trust ne va pas agir.
15:06Oui, non plus.
15:07Bon, mince.
15:07Mais, je trouve que c'est très bien parce que ça veut dire que l'anti-trust se réveille aux Etats-Unis alors qu'il dort depuis le procès Microsoft.
15:20Il dort et par exemple, il est absolument inadmissible d'avoir autorisé Google qui avait AdSense et AdWords d'arracher DoubleClick.
15:27Ils sont devenus un mastodonte de la publicité incontournable, même s'ils font un système complètement ouvert, soi-disant, de bidding.
15:37Ils sont ceux qui affichent et ils sont ceux qui sont devant les annonceurs.
15:41Leurs enchères sont totalement opaques.
15:43Tu espères que ça marche bien.
15:46Et ensuite, ils ont utilisé Google, Chrome pour pousser Gmail et toute leur suite logicielle.
15:52Ils ont utilisé ça pour pousser toute la partie, le moteur de recherche pour pousser les ads.
15:58En fait, c'est littéralement de l'abus de position dominante.
16:01Le problème, c'est que dernièrement, l'explication américaine, c'est oui, mais ce n'est pas un monopole.
16:10Oui, mais en fait, antitrust, ce n'est pas forcément monopole.
16:12C'est l'abus de position dominante.
16:14Ce n'est pas la même chose.
16:15Mais d'ailleurs, Microsoft avait été reconnu coupable d'abus de position dominante sans le démantèlement, mais quand même.
16:19Tout à fait, mais par exemple, aujourd'hui, même sur les smartphones, il y a un bipole qui est aussi inadmissible.
16:28Et on ne fait rien et on permet... Ils ont des app stores avec des... Il y a un vrai sujet.
16:34Et l'administration américaine n'a rien fait en se disant, de toute façon, c'est bien pour les Américains.
16:41Là, quand même, ça bouge un petit peu.
16:45Deux, on se dit, on va quand même gratter. Ils vont quand même faire un petit peu plus attention.
16:49Et je pense qu'il y a un petit peu d'ouverture.
16:50Et puis, même en Europe, on commence aussi à faire des vrais amendes.
16:53Donc ça, c'est bien.
16:53Et par contre, je crois qu'à la fin, ils vont décider de ne pas faire grand-chose.
16:56Mais alors, si OpenAI récupérait Chrome, je fais de la politique fiction.
17:00OpenAI et sa proximité avec Microsoft.
17:04On a fêté les 50 ans de Microsoft.
17:07Microsoft est sorti d'affaires sur les abus de position dominante ?
17:10Non, mais ils ont fait, je pense, un très bon travail de relations institutionnelles partout.
17:14Puisqu'ils ne sont pas du tout perçus comme ultra-dominants.
17:17Alors qu'objectivement, Microsoft équipe complètement le B2B mondial.
17:23Mais c'est peut-être un peu moins visible que ce qu'on a sur son smartphone ou tous les jours devant soi.
17:27Donc, je pense que c'est le résultat d'un excellent travail, notamment de Brad Smith à la tête,
17:32en tant que président de Microsoft, qui gère toutes ces affaires-là.
17:35Ils ont réussi à sortir un peu du radar, si je puis dire.
17:41Avec des stratégies très habiles.
17:42Parce que je parlais de l'intelligence artificielle, le deal avec OpenAI.
17:46Mais finalement, il y a des deals avec d'autres modèles aussi.
17:48Ils sont en retard sur OpenAI.
17:50Ça fait partie de ces vagues qu'ils ont un peu loupées.
17:51On pourrait en reparler sur l'histoire de Microsoft.
17:53Mais ils ont toujours eu cette capacité de rebond.
17:54Là, ils ont fait le choix.
17:56Ils ne pouvaient pas racheter OpenAI.
17:57Donc, à mon avis, ils ont fait l'accord.
17:58Mais ils sont en train d'essayer de développer, d'ailleurs pas sans mal, leurs propres outils.
18:02Parce que je pense moins vers une certaine forme de commoditisation de tous ces outils-là.
18:06Et donc, il faut qu'ils aillent vers l'agentique.
18:08Et ils vont y aller eux-mêmes avec leurs propres méthodes.
18:10Donc, je ne les vois pas racheter OpenAI.
18:13Par contre, je vois OpenAI potentiellement, et l'IA générative en général,
18:18disrupter complètement le search.
18:20Angélique le disait à l'instant.
18:21Aujourd'hui, moi, j'utilise Perplexity comme moteur de recherche.
18:24Et c'est beaucoup plus satisfaisant.
18:26Il faut faire attention.
18:27Il y a des études qui montrent que les sources, vraiment, sont parfois n'importe quoi.
18:31Ah, mais merci de cet avertissement.
18:33Parce que ce que j'appréciais, c'est justement qu'il y avait des sources.
18:36Attention.
18:36On dit souvent qu'il n'y a pas d'IA défaillante.
18:41En fait, il n'y a que du prompt défaillant.
18:43Donc, c'est à la base que la question...
18:45Enfin, moi, je...
18:45On s'auto-flagène.
18:47Oui, oui, en fait, on demande, en fait, que ce soit sourcé.
18:49Ils mettent les sources, maintenant.
18:50Donc, c'est assez précis.
18:51On clique sur lien et on tombe sur l'info documentée.
18:54Donc...
18:54Non, mais je vous assure, je vous donnerai, si vous voulez, le lien.
18:57Pour faire cette étude.
18:59Je suis capable d'inventer des URL de sources.
19:02Incroyable.
19:03Ce débundling serait bien.
19:05Oui.
19:05Mais si c'est pour repartir chez OpenAI...
19:07C'est ce que j'allais dire.
19:08On va tourner en rond.
19:10On va tourner en rond, bien sûr.
19:11De façon un peu paradoxale, il faudrait...
19:12Moi, il faudrait un DMA aux Etats-Unis.
19:15C'est-à-dire, ce qu'avait voulu faire Thierry Breton, à savoir, des régulations non pas ex poste,
19:20où, en fait, on constate les dégâts et de toute façon, c'est trop tard.
19:23Et peut-être, d'ailleurs, le procès Google, il ira en appel.
19:25Et puis, Google sera mort quand le procès sera jugé.
19:30Ce que je veux dire, s'il y a des vagues technologiques qui arrivent, il faut les réguler ex santé.
19:33C'était ça qui était intéressant dans le DMA.
19:35Il faudrait déjà que l'Europe soit plus solidaire autour de ça pour peser.
19:39Et si les Américains rentrent dans une situation conflictuelle par rapport à ça,
19:45on sera perdant parce qu'on ne fera pas corps au niveau européen face aux Américains.
19:50Mais après, ça veut dire aussi que les Etats-Unis affaibliraient ses propres forces numériques,
19:55alors que Donald Trump envoie des signaux en disant que, justement,
19:58elle va pénaliser les pays qui pénaliseront ses entreprises.
20:01C'est vrai que je suis d'accord avec vous pour dire que moi aussi, j'y crois très peu.
20:04Oui, mais peut-être que si jamais c'est passé le Chrome de chez Google à Amazon ou à OpenAI.
20:10C'est-à-dire que ça peut être un équilibrage de force à l'intérieur de la Silicon Valley,
20:15avec les gens qui ont été amis avec l'administration Trump.
20:19Une sorte de cadeau politique, finalement.
20:20Je pense qu'Amazon serait ravi d'avoir comme entrée de moteur de recherche de Google Amazon.com et les services Amazon.
20:27Ils arriveraient très bien à utiliser ça pour faire plus de ventes et des choses comme ça.
20:32Et OpenAI pour justement aller empêcher les perplexities et avoir plus d'utilisateurs,
20:37parce qu'ils ont un vrai problème de business model quand même, OpenAI.
20:39Oui, absolument.
20:40Intéressant.
20:41Alors, je voulais aussi qu'on réagisse sur ce blackout électrique qui a eu lieu en Espagne.
20:46Et puis, rajouter à ça, j'aime bien rajouter une couche pour vraiment créer le scénario du pire.
20:51Mais il y a eu ce piratage quand même géant de cartes SIM en Corée du Sud.
20:56Je me dis, est-ce que nous, on est prêts pour cette résilience ?
20:57Parce qu'à chaque fois, on nous dit, bon, les blackouts, c'est un fantasme et tout ça.
21:01Est-ce qu'on est prêts ?
21:02Comment on se prépare, même si on n'est pas dans un scénario de cyberattaque ?
21:06Aujourd'hui, je ne sais pas, des opérateurs de data center, de cloud comme Scaleway
21:13doivent penser quand même à ces scénarios, j'imagine, encore plus depuis lundi, non ?
21:19Non, pas plus qu'avant, parce que c'est des risques qui sont discutés depuis très très longtemps.
21:23La difficulté, en fait, et on l'a vu en Californie il y a quelques années, aux Etats-Unis,
21:29on l'a vu avec la grille du Texas, là on le voit un peu la grille européenne,
21:32où quand même ce qui s'est passé en Espagne, on a quand même des répercussions jusqu'au Danemark.
21:37Ce sont des grilles qui sont très complexes et surtout très chargées,
21:42mais surtout qui ont une énorme volatilité, d'énormes changements.
21:45Et donc, en fait, la difficulté, ce n'est pas la montée douce en puissance.
21:49Et c'est pour ça qu'un data center ou des sites industriels, c'est assez facile à piloter.
21:55La difficulté, c'est justement les choses qui ne sont pas pilotables et qui arrivent tout d'un coup.
21:59Là, il y a un effet cascade où chacun essaye de se protéger et donc on désagrège la grille.
22:06Et c'est là qu'on arrive dans un cas catastrophique comme ça.
22:09Alors, c'est des choses qui vont arriver et c'est des choses où l'informatique n'est pas bien là-dessus.
22:16C'est qu'en fait, les équipements informatiques ont tous des transformateurs.
22:21D'ailleurs, chez vous, vous avez beaucoup de chargeurs, de transformateurs de courant continu.
22:25Et vous dégradez, en ce qu'on appelle le COSFI, vous dégradez la qualité.
22:28Donc, en fait, on rajoute de l'impédance énormément dans tout ça.
22:31Et donc, les grilles sont beaucoup plus mises sous pression qu'elles ne l'étaient il y a quelques années.
22:36Elles sont très chargées et surtout, elles sont toutes interconnectées.
22:40Donc, en fait, ce sont des systèmes qui sont très complexes et qu'aujourd'hui, on a du mal à modéliser.
22:45Et d'ailleurs, pour savoir exactement ce qui s'est passé, on va mettre encore pas mal de temps.
22:49Et Angélique, pour avoir géré un énorme SAV dans les télécoms,
22:54Tout petit, hein !
22:55J'imagine que vous vous êtes projeté dans comment ils ont dû s'en sortir à ce moment-là, en Espagne,
23:03quand il n'y avait plus de connexion au réseau ?
23:05Ah oui, non, mais c'est...
23:06C'est le cauchemar total.
23:08Ça interpelle, mais je pense que le message est clair, en fait.
23:10Il y a des infrastructures vieillissantes, il y a les risques de cyberattaques,
23:15il y a la dépendance énergétique.
23:17On se dit que, finalement, notre vie tient à une prise électrique.
23:22Et ce qu'on appelle le progrès, en fait, c'est un fil électrique
23:24qui est de plus en plus tendu.
23:26C'est ça, le progrès à notre époque, quand même.
23:28Mince, ça tient à ça.
23:30Et si on prend le cas du piratage de cet opérateur coréen,
23:35c'est juste dingue.
23:36Ska Telecom, oui.
23:37Ska Telecom.
23:3823 millions d'utilisateurs, 23 millions de cartes SIM a changé.
23:42Mais c'est juste fou.
23:43Donc, ils avaient un stock d'un million de cartes SIM.
23:45C'est difficile d'avoir plus.
23:47Aucun opérateur n'est préparé à ça.
23:49Il faut se le dire.
23:49Au niveau mondial, je pense que personne n'est capable
23:51de gérer une crise très, très rapidement.
23:54D'ailleurs, ils ont eu beaucoup de mal, encore aujourd'hui,
23:58à capter les soldes de cartes SIM.
24:01Il y a le problème de la cyberattaque.
24:03On se dit juste que la carte SIM,
24:05qui fait la taille presque d'un ongle,
24:07a un niveau de sécurité digne d'un babyphone.
24:11Non, mais c'est aussi une réalité.
24:13Donc, on a besoin de travailler le renforcement,
24:14le cryptage des cartes SIM.
24:16Très souvent, on voit que la cybersécurité,
24:19c'est un budget variable dans nos PNL.
24:21Là où on devrait avoir, en fait,
24:23ce n'est pas qu'une dépense IT,
24:24il faudrait qu'on ait quelqu'un dans nos COMEX,
24:27en cybersécurité.
24:28Enfin, c'est stratégique, aujourd'hui.
24:30On ne peut plus se passer de ce type de fonction
24:32et notamment de les introniser au bon niveau
24:35de direction et de gouvernance d'entreprise.
24:38Au COMEX, c'est peut-être à la tête de l'État ?
24:40Mais aussi, mais ça, c'est un sujet.
24:43C'est-à-dire que la résilience numérique
24:45n'est absolument pas une priorité aujourd'hui politique
24:47et industrielle, et on le voit bien, en fait.
24:49Qui est l'opérateur de l'État qui est responsable de ça ?
24:52Est-ce que c'est l'ANSI ?
24:53Est-ce que c'est la DINUM ?
24:54Est-ce que c'est les gens, la DGE ?
24:55Est-ce que même l'État, en fait,
24:57ce n'est pas toujours...
24:57Alors après, pendant les Jeux Olympiques,
24:59tout le monde s'est coordonné,
25:00tout le monde s'est organisé.
25:02Normalement, il faudrait que ça soit...
25:03Ça a fonctionné ?
25:04Très bien, mais en fait,
25:04il faudrait que ce ne soit pas exceptionnel.
25:06Ça doit être la norme.
25:07C'est-à-dire que la surveillance
25:08contre les attaques cyber,
25:10c'est tous les jours.
25:11C'est-à-dire que ce n'est pas seulement
25:11pendant les Jeux Olympiques.
25:12C'est toujours pareil,
25:14dès qu'il y a une attaque cyber comme ça.
25:15Moi, j'en ai vécu avec certaines sociétés
25:16avec qui je travaille.
25:18C'est cette sidération qu'on a.
25:19C'est qu'on se rend compte tout d'un coup
25:21de cette dépendance à l'électricité.
25:23C'est-à-dire qu'on a toujours l'image
25:24en se disant,
25:25bon, les ordinateurs ne vont plus marcher,
25:28mais c'est aussi l'ascenseur qui s'arrête,
25:30mais c'est aussi les badges d'accès qui ne marchent pas.
25:34Enfin, il n'y a plus rien qui fonctionne.
25:36Et je pense que ce qu'il faut...
25:37J'espère qu'il va y avoir un retour d'expérience,
25:39y compris de ce qu'ont vécu les gens,
25:40pour que les entreprises, en tout cas,
25:43elles révisent bien leur fameux
25:45plan de reprise d'activité,
25:47plan de backup,
25:47tout ce qui est écrit,
25:48mis dans un placard et oublié,
25:50alors que c'est un exercice qu'on doit pratiquer,
25:52une hygiène qu'on doit avoir dans la cyber,
25:56mais aussi plus globalement
25:57sur les infrastructures critiques.
25:58C'est-à-dire qu'une fois que ça repasse sur le on,
26:00il faut être prêt aussi.
26:01On a eu beaucoup d'hôpitaux
26:02qui ont eu des ransomware.
26:04Ah oui, c'est incroyable.
26:04Et donc, parce que l'informatique d'hôpital,
26:07c'est franchement vieillissant.
26:09À chaque fois,
26:10sauf qu'un échographe que tu achètes,
26:12tu vas le garder 15 ans,
26:14donc tu as encore des...
26:14Ils tournent sous Windows 2000 ou Windows XP.
26:16Dès qu'ils sont connectés à Internet,
26:19c'est fini, ils sont piratés.
26:21Donc, on rigolait un petit peu jaune,
26:23qui était l'IoT, le S dans IoT,
26:25ça veut dire sécurité.
26:26C'est-à-dire qu'en fait,
26:26on a plein de petits devices
26:28qui ont été mis partout
26:29et en fait, ils ne se sont pas mis à jour.
26:31Par exemple...
26:31Il y a une nouvelle réglementation maintenant
26:33qui oblige justement
26:33tous les objets connectés
26:34à prouver leur sécurité.
26:37Je peux prouver n'importe quoi.
26:39Je peux raconter le rapport.
26:39Non, mais c'est vrai.
26:40C'est comme les rapports ISO
26:41ou des choses comme ça.
26:43La certification,
26:44elle peut t'aider.
26:45Mais à un moment,
26:46le fait que tu aies des objets
26:48qui restent 20 ans, 30 ans
26:50dans un hôpital,
26:52tu peux faire ce que tu veux.
26:54Tu n'as personne qui va faire du support
26:55autant de temps.
26:56Elle va s'installer.
26:57Ce qui est quand même édifiant,
26:58c'est qu'on se dit qu'en moins de 30 secondes,
26:59on passe de l'âge de l'information
27:01à l'âge de pierre.
27:02Oui, c'est ça.
27:02C'est juste...
27:04Voilà, c'est plus de la science-fiction.
27:05En fait, on est en train de vivre.
27:07Il faut garder ces papiers-crayons.
27:09C'est ça.
27:09C'est ça.
27:09En fait, l'innovation en rupture,
27:11ça va être la bougie
27:12et les post-it.
27:13À l'ancienne.
27:14Alors moi, j'ai entendu...
27:15On ne va pas avoir le temps
27:16de le commenter,
27:17mais j'ai entendu que
27:17si on se reposait davantage
27:18sur les infrastructures
27:19comme le minage de bitcoin,
27:22comme les structures de HPC,
27:24aussi de calculs de performance,
27:26ça permettrait d'absorber
27:27les coûts, les chocs
27:28dans le réseau électrique aussi.
27:29Oui, l'informatique distribuée,
27:31c'est un vrai sujet,
27:33mais ce n'est pas le Web3,
27:34ce n'est pas le bitcoin
27:35qui va l'aider.
27:36Malheureusement,
27:37j'en ai fait beaucoup de Web3,
27:38donc je sais.
27:39Mais c'est vrai qu'il y a
27:39plein de choses qu'on sait faire
27:40qui sont notamment
27:41de la redondance
27:42et donc ce qu'on appelle
27:43l'informatique distribuée
27:44avec tout ce qui est
27:44élection de chef
27:45et avoir de la redondance automatisée.
27:48Donc il y a peut-être
27:49des modèles à aller chercher.
27:51C'est des investissements importants,
27:51c'est ce que tu disais,
27:52et qu'il faut se mettre
27:54en ordre de bataille
27:56tout de suite
27:56pour investir
27:57dans les infrastructures,
27:58les infrastructures informatiques
28:00et cyber.
28:01Il ne faut pas attendre
28:01la gestion de crise.
28:03Oui, ben oui.
28:03Bon, c'est pas tout de le dire.
28:05On y va tout de suite,
28:05on s'y met.
28:06Merci beaucoup Angélique, Gérard,
28:08Jean-Baptiste Kempf
28:09et Christophe Holnet.
28:11On y va,
28:12on part en urgence
28:13s'occuper de notre résilience.
28:14C'était Smartech.
28:15Merci beaucoup de nous suivre
28:16sur la chaîne
28:17Be Smart for Change.
28:18A très bientôt.
28:21Sous-titrage Société Radio-Canada

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