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Jeudi 1 mai 2025, retrouvez Christophe Aulnette (senior advisor, Seven2), Angélique Gérard (présidente fondatrice, STEM ACADEMY) et Jean-Baptiste Kempf (fondateur de VLC & Chief Technology Officer, Scaleway) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble pour 28 minutes exactement de débrief de l'actu tech.
00:13Je vous présente les sujets juste après.
00:19Dans le grand débrief de Smartech, aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Angélique Gérard.
00:23Bonjour Angélique.
00:23Bonjour Delphine.
00:24Présidente, fondatrice de Stemp.
00:26Plaisir aussi de recevoir Christophe Holnett, évidemment.
00:28Bonjour Christophe.
00:30Senior Advisor chez 7to.
00:32Et grand plaisir aussi de recevoir Jean-Baptiste Kempf.
00:35Bonjour Jean-Baptiste.
00:36Fondateur de VLC, directeur de l'innovation et des technologies chez Scaleway.
00:40On va parler ensemble de Google sans Chrome.
00:43Ça changerait quoi tiens ?
00:45Et puis ce blackout, est-ce qu'on doit se préparer au pire ?
00:47Bon, même si on n'en est pas à une cyberattaque apparemment.
00:50Mais on va commencer avec un projet qui donne envie.
00:54Parce que moi j'aime bien quand il y a des nouveautés dans la tech, des nouvelles technologies qui apparaissent.
00:57Ce projet s'appelle Kyber et c'est le nouveau projet de Jean-Baptiste Kempf, notre invité spécial.
01:02Aujourd'hui, nouvel outil, logiciel, si j'ai bien tout compris, qui permet de faire du streaming à très basse latence avec un niveau encore jamais atteint.
01:11Moi j'ai regardé votre vidéo Jean-Baptiste à Paris Vidéothèque où vous démarrez en nous disant que l'enjeu du départ pour vous, c'était vraiment de vous bagarrer sur la latence et d'arriver à de l'ultra basse latence.
01:25Vous arrivez à combien ?
01:26On peut arriver à 2-3 millisecondes.
01:32La démo habituelle sur l'ordinateur normal, c'est 6 millisecondes, 8 millisecondes.
01:37En fait, c'est très important cette latence, c'est que ça permet de faire des choses qu'on ne pouvait pas faire avant.
01:43Et notamment, à l'origine, c'est parce que j'étais, avant d'être chez Scalway, j'étais CTO d'une boîte qui s'appelait Shadow qui faisait du cloud gaming.
01:49Certains disent d'ailleurs que c'est une revanche que vous prenez là.
01:51Pas du tout, parce qu'en fait, il y a un truc que je ne vais pas faire avec Kyber, c'est du gaming, ou quasiment pas, parce que l'idée, on a travaillé là-dessus,
02:01mais en fait, il y a beaucoup de cas d'usage qui sont du contrôle de machines à distance.
02:06Et donc, quand je parle de machines, je ne parle pas d'ordinateur à distance, je parle vraiment de machines parce qu'il y a des robots, des drones, des voitures autonomes, des sous-marins.
02:15En fait, aujourd'hui, et notamment avec l'IA, on va avoir sur un boom de la robotique sur les 15 prochaines années, qui est absolument évident.
02:22Jensen de Nvidia en a parlé, tout le monde commence Open AI, il investit énormément, Guinface a rajouté Pollen Robotics.
02:30Donc, il y a beaucoup de choses qui se passent, mais quoi qu'il arrive, ça va être comme les voitures connectées, ça va être très long pour qu'elles soient 100% autonomes.
02:37Et donc, qu'est-ce que tu fais ? Est-ce que tu autorises, par exemple, un drone, même s'il n'est pas un drone d'attaque, un drone de défense,
02:44mais même, toi, c'est juste une voiture, qu'est-ce qui se passe quand ça ne marche pas ?
02:48Même si ça ne marche pas dans 0,1% des cas, 0,1% des cas, quand tu regardes le nombre de kilomètres, et donc, tu as toujours besoin...
02:54Oui, ou dans la télémédecine, moi, je me souviens, justement, quand on nous parlait de la fibre optique qui allait, d'un seul coup,
02:59permettre de réaliser des opérations entre New York et Paris, mais on a toujours ce problème de latence.
03:05Comment est-ce qu'on le résout ?
03:07En fait, c'est exactement ça. Par exemple, on te dit que ton oeil voit en 25 images par seconde, c'est pour ça que les films étaient à 24 images par seconde.
03:16Bon, ce n'est pas très vrai, mais ce que tu vois, c'est que ta boucle entre ta main et ton oeil, parce que vraiment, on retourne sur de la médecine et de la physique,
03:23c'est 30 millisecondes. Moi, maintenant, j'arrive à voir à 15 millisecondes, mais c'est juste à voir la différence entre le moment où tu actionnes et quelque chose qui se passe,
03:31il faut 30 millisecondes. Donc là, on travaille avec le CHU de Liège, on travaille avec des gens à Lyon, on travaille avec des gens...
03:39Dans la santé, donc ?
03:39Dans la santé. Dans la télémédecine ?
03:40Dans le Khyber, en fait, il y a énormément de gens qui font des endoscopes 3D.
03:45On vient de démarrer, mais on a... D'ailleurs, il n'y a même pas de site web, mais c'est des gens qui viennent nous voir.
03:50Et déjà, on a une quinzaine de projets en télémédecine.
03:52Et c'est toujours le même problème, c'est qu'ils te disent, on arrive à 100 millisecondes, 100 millisecondes, c'est la latence que vous avez dans un zoom de bonne qualité.
04:00Mais en fait, dans un zoom de bonne qualité, en fait, vous contrôlez un humain en face, on va dire ça, parce que...
04:05C'est ça.
04:05Tu contrôles un humain. Là, et l'humain, il a un peu plus de latence. Et surtout, l'humain, quand je vous parle ou quand on se parle, t'as envie que la latence, elle reste constante.
04:14Parce que si de l'un côté, je me parlais comme ça, et puis parfois, ça va être très bizarre.
04:18Alors que là, en fait, de l'autre côté, c'est un ordinateur, c'est un robot, c'est une machine.
04:23Et donc, je n'ai pas de limite basse. La limite basse, c'est 0 milliseconde.
04:27Et donc, en fait, il faut travailler. Et beaucoup de gens qu'on voit, ils sont à 80 millisecondes.
04:33Et là, on leur dit, on va descendre à 8 ou à 10 ou à 15.
04:36Parce qu'effectivement, quand on fait des opérations de téléchirurgie, parce que là, on en a une, normalement, la semaine prochaine avec un partenaire,
04:42il te dit, avant, moi, je ne peux pas opérer.
04:43Là, vous faites un bêta-test sur une opération chirurgicale avec Kieber.
04:47Sauf que ce n'est pas quelqu'un qui est vivant.
04:51Ah bon, très bien, ça me rassure.
04:53Je te rassure qu'on ne va pas tuer des gens.
04:56Donc, en fait, tu arrives à un moment, c'est vraiment une fonction...
04:58Mais alors, je repose ma question. Comment on y arrive ?
05:00Comment on baisse pour arriver à l'ultra basse latence ?
05:04En fait, la difficulté, c'est qu'il faut optimiser toutes les parties du process, le réseau, l'encodage vidéo, le décodage vidéo, l'encodage audio, le décodage vidéo.
05:18Et surtout, il faut désapprendre tout ce que j'ai fait avec VLC et ce que vous faites ici en plateau télé.
05:23C'est-à-dire que vous avez passé votre vie et on a passé notre vie à vouloir avoir une synchronisation parfaite audio et vidéo, quitte à rajouter des buffers.
05:31Donc, la télé, on met quelques secondes de plus pour être sûr que tout soit la meilleure qualité possible.
05:36Et là, en fait, c'est un changement de paradigme.
05:37Ce que tu veux faire, c'est être le plus rapide possible, même si la qualité vidéo n'est pas excellente.
05:43Ça veut dire que quand le réseau, notamment quand je passe de la 5G à la 3G, parce qu'il n'y a plus beaucoup de réseaux chez moi,
05:49je veux que ça soit toujours une basse latence et que je perde en qualité.
05:53Et ça, en fait, c'est un changement qui fait des nouveaux protocoles réseau.
05:56C'est un nouveau protocole qui est basé sur un protocole qui s'appelle QUIC.
06:00Ça veut dire qu'on travaille... Moi, je ne parle même plus d'ultra basse latence, on parle de vidéo temps réel.
06:04Mais c'est surtout être capable de faire fonctionner plein de machines en même temps.
06:09C'est-à-dire que QUIC, ça permet d'avoir clavier, souris, gamepad, USB over IP.
06:14Donc, tu mets une tablette Wacom, un bus de données USB.
06:18Vraiment, pour que tu puisses contrôler...
06:20QUIC, c'est un protocole de transport des données ?
06:23Tout à fait.
06:24C'est ça ? OK.
06:25Mais là, toi, ton logiciel, ta nouvelle brique logicielle, elle vient par-dessus, ce protocole ?
06:33Exactement.
06:33Donc, en fait...
06:34Et ça inclut VLC à l'intérieur ?
06:36Exactement.
06:37OK.
06:38Effectivement, donc contrairement à ce qu'on avait fait chez Shadow, c'est-à-dire qu'en fait, avec une équipe très, très petite de 3-4 personnes,
06:44on a réussi à avoir une version qui marche sous Windows, Linux, Mac, Android, Apple TV, sur Android TV, sur quasiment toutes les plateformes.
06:50Alors que chez Shadow, on était à 20 à faire le même travail.
06:53Donc là, on a réutilisé les briques open source que j'ai déjà développées sur les autres sociétés.
06:56Et c'est pour ça qu'avec une équipe très petite, on a réussi à avoir des performances qui sont aussi bonnes, voire meilleures que celles qu'avait Google Stadia,
07:02alors qu'ils avaient mis 1000 personnes pendant longtemps.
07:04Mais surtout, et c'est ça qui est important, c'est qu'on a commencé vraiment en se disant on va faire du bureau à distance.
07:09Et en fait, 80% des gens dont on parle, c'est que de la robotique.
07:14Alors un drone, c'est un robot qui vole.
07:17Une voiture autonome, c'est un robot qui roule.
07:21Pour moi, il n'y a pas de différence entre les voitures connectées.
07:23On a des sous-marins connectés, on a des tractopelles à distance.
07:27Et toujours, on se dit que...
07:29C'est un peu de gaming quand même ou pas ?
07:30Pas du tout.
07:31Non.
07:31Il y a une société dans laquelle je suis actionnaire d'ailleurs, qui fait quelque chose autour du gaming qui s'appelle Plério.
07:37Mais tout le reste, en fait, c'est vraiment se dire qu'on va arriver avec beaucoup de machines autonomes.
07:43Mais quoi qu'il arrive, on veut toujours que l'humain soit en contrôle.
07:46Soit parce que c'est dangereux.
07:48En se disant, si j'ai un tractopelle de 18 tonnes qui est autonome,
07:51quand ça roule sur quelqu'un, c'est quand même très dangereux.
07:53Donc je veux pouvoir prendre le contrôle à n'importe quel moment.
07:55Soit parce qu'on ne va pas gérer tous les cas.
07:57Et donc, on a besoin de pouvoir contrôler des machines à distance.
08:01Et tout ça, de tous ces briques logicielles, elles sont complètement open source ?
08:06En fait, quasiment tout est open source.
08:08Il y a une partie qui ne va pas l'être, qui est notamment la partie de gestion,
08:12parce que c'est lié à notre infrastructure.
08:14Mais oui, la plupart est open source.
08:15Et surtout, on a même des usages dont tu parlais.
08:18C'est-à-dire que tu peux aussi te dire que tu vas contrôler des avatars IA vidéo.
08:22Et donc, plutôt que de faire quelque chose en plateau, en fait,
08:24tu vas interagir avec, cette fois-ci, plus un humain, mais un avatar vidéo IA qui va...
08:29Et donc là, pareil, il va être rendu dans le cloud, chez Scaloway, j'espère,
08:33ou dans d'autres endroits.
08:34Mais pareil, il faut interagir hyper rapidement.
08:37Et les protocoles classiques qui sont faits pour avoir de la latence constante,
08:40ce n'est pas ce qu'on veut.
08:41Comme ça, j'aurai mon Jarvis, Delphine, dans le cloud.
08:45Une réaction, parce que je trouve ça génial, moi,
08:47quand on est au début d'une nouvelle histoire, d'une innovation.
08:50On voit toutes les tendues des possibles réactions angéliques.
08:54On a fait un petit backstage, donc moi, j'étais ravie de rencontrer Jean-Baptiste.
08:57Ah, vous avez travaillé avant de rentrer en plateau ?
08:59Non, mais je lui disais, en fait, voilà, c'est le papa du lecteur VLC.
09:02Et finalement, Jean-Baptiste, que je ne connaissais pas,
09:04c'est un peu un héros discret du numérique français.
09:06Et donc, forcément, Kyber, on se dit, c'est sans doute une initiative à suivre.
09:11Et en tous les cas, la promesse a l'air juste canon.
09:15Peut-être une question, parce qu'effectivement,
09:17la solution s'adresse aux créats et aux professionnels,
09:20qui sont un public hyper exigeant, déjà très équipé.
09:24Donc, j'entends qu'il y a un flux naturel, en fait, qui vient, et tant mieux.
09:28Mais quand vous allez passer à l'étape d'industrialisation,
09:31comment vous allez, effectivement, les convaincre de rejoindre,
09:35en tous les cas, de basculer sur la solution ?
09:37En fait, on apporte vraiment une augmentation importante de ce qu'ils ont.
09:45C'est-à-dire que souvent, on a vu des gens, par exemple, pour une voiture autonome,
09:48ils ont fait leur voiture et puis ils ont rajouté la vidéo.
09:51Et là, en fait, ils se rendent compte qu'il y a un moment qu'ils sont limités en latence
09:54et qu'il y a un problème de connaissance technique en vidéo qui est très, très important.
09:58Et donc, en fait, c'est plutôt les gens qui viennent vis-à-vis de nous,
10:02mais surtout, ce qu'on leur permet, c'est qu'on leur délogue des nouveaux use cases
10:05qui n'étaient pas possibles avant, qui n'étaient pas...
10:07Tu vois, ton chirurgien, avant, il te dit, gentil, je ne le fais pas.
10:10Alors que là, on arrive et il te dit, OK, je ne vois quasiment pas la différence.
10:14Et par exemple, l'exemple, c'est, j'ai passé un iPad à ma maman
10:16et je lui ai montré un Windows et...
10:20Ah oui, c'est normal, Windows sur un iPad.
10:22Et à aucun moment, elle ne s'est rendu compte qu'il était sur un iPad
10:25et qu'elle était en train de contrôler une machine qui était à Dublin.
10:28Donc, l'important, c'est vraiment que ce soit naturel et qu'ils n'y pensent pas.
10:32Et aujourd'hui, il n'y a pas encore de bonne solution.
10:34Et là, on arrive avec une solution intéressante.
10:36C'est comme VLC qui s'est imposé, finalement, de manière transparente, quoi.
10:38Oui, moi, je suis ravi de rencontrer Jean-Baptiste.
10:41Sauf que je connais un peu l'histoire VLC ayant dirigé Netgem dans la télévision connectée
10:45et qui est un utilisateur de FMMPEG et LG,
10:48y compris avec des ingénieurs que tu as probablement connus.
10:51Et c'est formidable de voir que ça...
10:52Ça jargonne entre vous, là. FMMPEG...
10:55Ça a contribué, en fait, à faire émerger un écosystème en France
10:58autour de la vidéo connectée avec des Anivia, des ATEM,
11:01enfin, tout un ensemble d'acteurs.
11:02Donc, c'est vrai qu'on avait ce rêve, en fait, toujours de déporter la puissance vers le cloud
11:08et avec des problématiques de scalabilité, de passage à l'échelle à cause du hardware, etc.
11:14Ce que je trouve intéressant dans l'approche, c'est de se dire,
11:16ce qui est le plus important, c'est la latence, ce n'est pas forcément la qualité.
11:19Donc, c'est ce renversement de priorité.
11:21Et je trouve que c'est intéressant parce que ça peut permettre d'adresser, effectivement,
11:24des use cases ou, finalement, d'IoT ou de robotique ou de voitures connectées
11:28ou que sais-je, ou de santé ou d'opérations à distance.
11:32On se dit, le plus important, c'est quand même que ça réponde rapidement,
11:34même si l'image est un petit peu dégradée.
11:37– Allez, bon, ça, c'est le petit truc en plus.
11:40On va parler du petit truc en moins pour Google, peut-être.
11:43Peut-être Google sans Chrome.
11:44Mais qu'est-ce que ça changerait ?
11:45Déjà, je voulais vous interroger sur la probabilité, selon vous.
11:49Est-ce qu'il y a une forte probabilité qu'il y ait finalement un démantèlement
11:53qui soit décidé par la justice américaine ?
11:56Ou est-ce que c'est très faible comme probabilité ?
11:59Christophe ?
12:00Moi, ce que je trouve intéressant dans le procès aujourd'hui,
12:03c'est que finalement, Google est l'enfant de l'antitrust américain.
12:07Il n'aurait jamais existé si l'antitrust n'avait pas freiné Microsoft
12:10dans ses volontés hégémoniques d'intégrer Internet Explorer à Windows.
12:14– Mais c'est un ancien de Microsoft qui le dit.
12:16– Voilà, ayant vécu ces années-là de près,
12:19je trouve ça assez édifiant de voir les arguments qu'oppose aujourd'hui Google.
12:23Ils sont très, très proches de ceux qu'opposaient Microsoft
12:25en disant « c'est mieux pour l'utilisateur, je fais du public, etc. »
12:29On reconnaît les mêmes choses.
12:30Et d'une certaine façon, l'élève a dépassé le maître
12:34puisque Microsoft vendait les licences Windows aux constructeurs
12:37et avait une position dominante.
12:38Mais lui, Google, il paye les constructeurs pour qu'ils l'utilisent
12:42pour empêcher toute concurrence d'arriver.
12:43Donc c'est quand même un degré supérieur.
12:47Et malgré ça, je ne pense pas que l'antitrust agira
12:52parce que je pense que les acteurs américains,
12:54notamment sous Trump, sont des instruments tellement forts
12:57de la domination soft power.
12:59Et on pourrait même dire, on en reparlera hard power américain,
13:03que je pense qu'au final, ils se retiendront
13:05et que Google promettra de faire un peu moins d'autopréférences.
13:08Mais je ne suis pas du tout sûr que ce sera couronné de succès.
13:12Alors je rappelais que vous étiez un ancien de Microsoft.
13:13Vous avez même écrit un livre sur le jour où vous avez quitté Bill Gates.
13:17Très récent, le livre.
13:17Oui, qui vient de sortir tout à fait aux éditions Novice.
13:21Et Microsoft, à l'époque, avait échappé quand même de peu.
13:25De très peu.
13:26Il faut se souvenir qu'ils ont été fort probablement aidés
13:31aidés par le fait qu'il y a eu le changement Clinton-Bush.
13:37Puisque c'est sous l'administration Bush que l'appel a été effectué
13:41alors qu'ils avaient été condamnés en première instance
13:42sur l'administration Clinton.
13:44Et le problème, juste pour resituer pour ceux qui n'avaient pas forcément suivi
13:48ou qui n'étaient pas nés peut-être à cette époque-là.
13:50Le problème, c'était l'imbrication entre Windows et Internet Explorer.
13:57Alors, quelle est selon vous la probabilité que Google échappe ou non à cette sanction ?
14:03Allez.
14:04Bon allez, je me lance alors.
14:06Non, non, je partage en fait la conviction de Christophe sur le sujet
14:10même si on espèrerait que finalement ça puisse être traité autrement.
14:16Donc, c'est vrai que Chrome, c'est quand même la machine à cache de Google.
14:22C'est l'arrière-boutique du modèle économique.
14:25Si effectivement ça devait être réglementé,
14:27ce ne serait pas non plus un effondrement massif.
14:31Ce serait une petite érosion sur plusieurs années.
14:34Moi, je ne le vois pas comme quelque chose de drastique.
14:37Donc, est-ce que ça aurait un effet ?
14:38Après, se pose la question des utilisateurs.
14:40En réalité, est-ce que les utilisateurs savent qu'il y a d'autres alternatives de Google ?
14:45Est-ce que si Google était sanctionné, il dirait sur d'autres navigateurs
14:50plutôt que sur un navigateur publicitaire déguisé ?
14:53Parce que c'est quand même, c'est ça, Chrome, aujourd'hui.
14:56Donc, c'est des vraies questions en fait.
14:58Ça interpelle aussi sur le plan d'utilisation.
15:01Aujourd'hui, ça existe déjà quand on utilise Safari
15:03et que Google Search est à l'intérieur.
15:06Donc, ce découplage est possible et il existe.
15:08Oui, absolument.
15:08Et puis, il y a OpenAI en embuscade aussi.
15:12Ça pourrait changer quelque chose quand même aussi.
15:15Pas forcément que pour Google, mais pour l'écosystème.
15:18Google, c'est un spin pour les jeunes.
15:18Absolument.
15:19C'est totalement spin.
15:19Malheureusement, je pense que l'antitrust ne va pas agir.
15:21Oui, non plus.
15:22Bon, mince.
15:23Mais, je trouve que c'est très bien
15:26parce que ça veut dire que l'antitrust se réveille aux Etats-Unis
15:29alors qu'il dort depuis le procès Microsoft.
15:35Il dort et par exemple, il est absolument inadmissible
15:39d'avoir autorisé Google qui avait AdSense et AdWords
15:42d'avoir acheté DoubleClick.
15:43Ils sont devenus un mastodonte de la publicité incontournable
15:48même s'ils font un système complètement ouvert,
15:51soi-disant, de bidding.
15:52Ils sont ceux qui affichent
15:54et ils sont ceux qui sont devant les annonceurs.
15:56Leurs enchères sont totalement opaques.
15:59Tu espères que ça marche bien.
16:01Et ensuite, ils ont utilisé Google, Chrome
16:04pour pousser Gmail et toute leur suite logicielle.
16:08Ils ont utilisé ça pour pousser toute la partie
16:10de le moteur de recherche pour pousser les ads.
16:13En fait, c'est littéralement l'abus de position dominante.
16:17Le problème, c'est que dernièrement,
16:19et l'explication américaine, c'est
16:23oui, mais ce n'est pas un monopole.
16:25Oui, mais en fait, antitrust, ce n'est pas forcément monopole.
16:28C'est l'abus de position dominante.
16:29Ce n'est pas la même chose.
16:30Mais d'ailleurs, Microsoft avait été reconnu coupable
16:32d'abus de position dominante sans le démantèlement.
16:34Tout à fait, mais par exemple, aujourd'hui, même sur les smartphones,
16:38il y a donc un bipole qui est aussi inadmissible.
16:44Et on ne fait rien et on permet...
16:46Ils ont des app stores avec des...
16:48Il y a un vrai sujet.
16:50Et l'administration américaine n'a rien fait en se disant
16:54de toute façon, c'est bien pour les Américains.
16:57Là, quand même, ça bouge un petit peu.
17:00On se dit, on va quand même gratter.
17:02Ils vont quand même faire un petit peu plus attention.
17:04Et je pense qu'il y a un petit peu d'ouverture.
17:06Et puis même en Europe, on commence aussi à faire des vraies amendes.
17:08Donc ça, c'est bien.
17:09Et par contre, je crois qu'à la fin, ils vont décider de ne pas faire grand-chose.
17:12Mais alors, si OpenAI récupérait Chrome, je fais de la politique fiction.
17:14OpenAI et sa proximité avec Microsoft.
17:19On a fêté les 50 ans de Microsoft.
17:22Microsoft est sorti d'affaires sur les abus de position dominante ?
17:25Non, mais ils ont fait, je pense, un très bon travail
17:27de relations institutionnelles partout
17:30puisqu'ils ne sont pas du tout perçus comme ultra-dominants.
17:33Alors qu'objectivement, Microsoft équipe complètement le B2B mondial.
17:38Mais c'est peut-être un peu moins visible
17:39que ce qu'on a sur son smartphone ou tous les jours devant soi.
17:43Donc je pense que c'est le résultat d'un excellent travail,
17:46notamment de Brad Smith à la tête,
17:48en tant que président de Microsoft,
17:50qui gère toutes ces affaires-là.
17:51Ils ont réussi à sortir un peu du radar, si je puis dire.
17:57Et avec des stratégies très habiles.
17:58Parce que je parlais de l'intelligence artificielle,
18:00le deal avec OpenAI.
18:01Mais finalement, il y a des deals avec d'autres modèles aussi.
18:04Ils sont en retard sur OpenAI.
18:05Ça fait partie de ces vagues qu'ils ont un peu loupées.
18:07On pourrait en reparler sur l'histoire de Microsoft.
18:08Mais ils ont toujours eu cette capacité de rebond.
18:10Là, ils ont fait le choix.
18:11Ils ne pouvaient pas racheter OpenAI.
18:12Donc à mon avis, ils ont fait l'accord.
18:14Mais ils sont en train d'essayer de développer,
18:15et d'ailleurs pas sans mal, leurs propres outils.
18:17Parce que je pense moins vers une certaine forme
18:19de commoditisation de tous ces outils-là.
18:22Et donc il faut qu'ils aillent vers l'agentique.
18:23Et ils vont y aller eux-mêmes avec leur propre méthode.
18:26Donc je ne les vois pas racheter OpenAI.
18:29Par contre, je vois OpenAI potentiellement,
18:31et l'IA générative en général,
18:33disrupter complètement le search.
18:35Angélique le disait à l'instant.
18:36Aujourd'hui, moi, j'utilise Perplexity
18:38comme moteur de recherche.
18:40Et c'est beaucoup plus satisfaisant.
18:41Il faut faire attention, il y a des études qui montrent
18:43que les sources, vraiment, sont parfois n'importe quoi.
18:46Ah, mais merci de cet avertissement.
18:49Parce que ce que j'appréciais, c'est justement
18:50qu'il y avait des sources.
18:51Et oui, attention.
18:52On dit souvent qu'il n'y a pas d'IA...
18:53Les IA peuvent inventer les sources.
18:54Oui, mais on dit souvent qu'il n'y a pas d'IA défaillante.
18:56En fait, il n'y a que du prompt défaillant.
18:58Donc c'est à la base que la question...
19:00Enfin moi, je...
19:01On s'auto-flagène.
19:03Oui, en fait, on demande que ce soit sourcé.
19:05Ils mettent les sources maintenant.
19:06Donc c'est assez précis.
19:07On clique sur lien et on tombe sur l'info documentée.
19:09Oui, il...
19:10Non, mais je vous assure, je vous donnerai, si vous voulez,
19:12le lien pour faire cette étude.
19:14Je vous ai confié des hallucinations.
19:16Il faut inventer des URL de sources.
19:18Incroyable.
19:18Ce débundling serait bien.
19:20Oui.
19:21Mais si c'est pour repartir chez OpenAI...
19:23C'est ce que j'allais dire.
19:24On va tourner en rond.
19:25On va tourner en rond, bien sûr.
19:26De façon un peu paradoxale, il faudrait...
19:28Moi, il faudrait un DMA aux Etats-Unis.
19:31C'est-à-dire ce qu'avait voulu faire Thierry Breton,
19:32à savoir des régulations non pas ex poste,
19:36où en fait, on constate les dégâts.
19:37Et de toute façon, c'est trop tard.
19:38Et peut-être d'ailleurs, le procès Google,
19:39il ira en appel.
19:41Et puis Google sera mort quand le procès sera jugé.
19:45Ce que je veux dire, c'est qu'il y a des vacs technologiques qui arrivent.
19:47Donc il faut les réguler ex santé.
19:48C'était ça qui était intéressant dans le DMA.
19:50Le problème, c'est qu'il faudrait déjà que l'Europe
19:51soit plus solidaire autour de ça pour peser.
19:54Et si les Américains rentrent dans une situation conflictuelle
19:59par rapport à ça, on sera perdant.
20:01Parce qu'on ne fera pas corps au niveau européen face aux Américains.
20:05Après, ça veut dire aussi que les Etats-Unis
20:07affaibliraient ses propres forces numériques,
20:10alors que Donald Trump envoie des signaux
20:12en disant qu'elle va pénaliser les pays
20:15qui pénaliseront ses entreprises.
20:17Je suis d'accord avec vous pour dire que moi aussi,
20:19j'y crois très peu au scénario du démantèlement.
20:21Chrome de chez Google à Amazon ou à OpenAI.
20:26C'est-à-dire que ça peut être un équilibrage de force
20:28à l'intérieur de la Silicon Valley
20:30avec les gens qui ont été amis avec l'administration Trump.
20:34Une sorte de cadeau politique finalement.
20:36Je pense qu'Amazon serait ravi d'avoir
20:38comme entrée de moteur de recherche de Google
20:40Amazon.com et les services Amazon.
20:43Parce qu'ils arriveraient très bien à utiliser ça
20:45pour faire plus de ventes et des choses comme ça.
20:47Et OpenAI pour justement aller empêcher des perplexities
20:50et avoir plus d'utilisateurs
20:52parce qu'ils ont un vrai problème de business model
20:53quand même, OpenAI.
20:54Absolument.
20:56Intéressant.
20:56Alors, je voulais aussi qu'on réagisse
20:58sur ce blackout électrique
20:59qui a eu lieu en Espagne.
21:01Et puis, rajouter à ça,
21:03j'aime bien rajouter une couche
21:04pour vraiment créer le scénario du pire.
21:06Mais il y a eu ce piratage quand même géant
21:08de cartes SIM en Corée du Sud.
21:11Je me dis, est-ce que nous,
21:12on est prêts pour cette résidence ?
21:13Parce qu'à chaque fois, on nous dit
21:13bon, les blackouts, c'est un fantasme et tout ça.
21:16Est-ce qu'on est prêts ?
21:18Comment on se prépare ?
21:19Même si on n'est pas dans un scénario
21:20de cyberattaque,
21:22aujourd'hui, je ne sais pas,
21:24des opérateurs de data center,
21:27de cloud comme Scaleway
21:28doivent penser quand même
21:30à ces scénarios, j'imagine,
21:32encore plus depuis lundi, non ?
21:34Non, pas plus qu'avant
21:35parce que c'est des risques
21:36qui sont discutés depuis très très longtemps.
21:39La difficulté en fait,
21:41et on l'a vu en Californie
21:42il y a quelques années,
21:43aux Etats-Unis,
21:44on l'a vu avec la grille du Texas,
21:46là on le voit un peu la grille européenne
21:48où quand même, ce qui s'est passé en Espagne,
21:50on a quand même des répercussions
21:51jusqu'au Danemark,
21:52donc ce sont des grilles
21:54qui sont très complexes
21:56et surtout très chargées,
21:57mais surtout qui ont
21:58une énorme volatilité,
22:00d'énormes changements.
22:01Et donc en fait,
22:02la difficulté,
22:03ce n'est pas la montée douce
22:04en puissance,
22:05et c'est pour ça qu'un data center
22:07ou des sites industriels,
22:09c'est assez facile à piloter.
22:10La difficulté,
22:11c'est justement les choses
22:12qui ne sont pas pilotables
22:13et qui arrivent tout d'un coup,
22:14là il y a un effet cascade
22:17où chacun essaye de se protéger
22:20et donc on désagrège la grille
22:21et c'est là qu'on arrive
22:22dans un cas catastrophique comme ça.
22:25C'est des choses qui vont arriver
22:27et c'est des choses
22:28où l'informatique
22:29n'est pas bien là-dessus,
22:31c'est qu'en fait,
22:33les équipements informatiques
22:35ont tous des transformateurs,
22:37d'ailleurs chez vous,
22:37vous avez beaucoup de chargeurs,
22:38de transformateurs
22:39de courant continu,
22:40et vous dégradez,
22:41en ce qu'on appelle le COSFI,
22:42vous dégradez la qualité.
22:44Donc en fait,
22:44on rajoute de l'impédance
22:45énormément dans tout ça
22:47et donc les grilles
22:48sont beaucoup plus mises
22:49sous pression
22:50qu'elles ne l'étaient
22:51il y a quelques années.
22:52Elles sont très chargées
22:53et surtout,
22:54elles sont toutes interconnectées.
22:55Donc en fait,
22:56ce sont des systèmes
22:56qui sont très complexes
22:57et qu'aujourd'hui,
22:58on a du mal à modéliser
22:59et d'ailleurs,
23:00pour savoir exactement
23:01ce qui s'est passé,
23:02on va mettre encore
23:03pas mal de temps.
23:05Et Angélique,
23:06pour avoir géré
23:07un énorme SAV
23:08dans les télécoms,
23:10tout petit,
23:10en l'occurrence,
23:11celui de Free,
23:12j'imagine que vous êtes projeté
23:15dans comment
23:16ils ont dû s'en sortir
23:17à ce moment-là
23:18en Espagne
23:18quand il n'y avait plus
23:19de connexion au réseau.
23:21Ah oui,
23:21non mais c'est...
23:22C'est le cauchemar total.
23:23Ça interpelle,
23:24mais je pense que le message
23:25est clair en fait.
23:26Il y a des infrastructures
23:27vieillissantes,
23:28il y a les risques
23:29de cyberattaques,
23:30il y a la dépendance énergétique.
23:32On se dit que finalement,
23:34notre vie tient
23:36à une prise électrique
23:37et ce qu'on appelle
23:38le progrès,
23:39en fait,
23:39c'est un fil électrique
23:40qui est de plus en plus tendu.
23:41C'est ça le progrès
23:42à notre époque quand même.
23:43Mince,
23:44ça tient à ça.
23:45Et si on prend
23:46le cas du piratage
23:48de cet opérateur coréen,
23:50coréen,
23:50c'est juste dingue.
23:51SK Telecom,
23:5223 millions d'utilisateurs,
23:5623 millions de cartes SIM
23:57a changé.
23:58Mais c'est juste fou.
23:59Donc,
23:59ils avaient un stock
24:00d'un million de cartes SIM.
24:01C'est difficile d'avoir plus.
24:02Aucun opérateur
24:03n'est préparé à ça.
24:04Il faut se le dire.
24:05Au niveau mondial,
24:05je pense que personne
24:06n'est capable
24:07de gérer une crise
24:08très très rapidement.
24:10D'ailleurs,
24:10ils ont eu beaucoup de mal
24:12encore aujourd'hui
24:12à capter
24:14les soldes
24:15de cartes SIM.
24:17Il y a le problème
24:18de la cyberattaque.
24:19On se dit juste
24:19que la carte SIM
24:20qui fait la taille
24:21presque d'un ongle
24:22à un niveau de sécurité
24:25digne d'un babyphone.
24:26Non,
24:26mais c'est aussi une réalité.
24:28Donc,
24:28on a besoin
24:29de travailler le renforcement,
24:30le cryptage
24:30des cartes SIM.
24:32Très souvent,
24:33on voit que la cybersécurité,
24:34c'est un budget variable
24:36dans nos PNL.
24:37Là où on devrait avoir,
24:38en fait,
24:39ce n'est pas qu'une dépense IT.
24:40Il faudrait qu'on ait quelqu'un
24:41dans nos comex
24:42en cybersécurité.
24:44Enfin,
24:44c'est stratégique aujourd'hui.
24:46On ne peut plus se passer
24:46ce type de fonction
24:47et notamment
24:48de les introniser
24:49au bon niveau
24:50de direction
24:52et de gouvernance
24:52d'entreprise.
24:53Au comex,
24:54c'est peut-être
24:54à la tête de l'État ?
24:56Mais aussi.
24:57Je ne sais pas.
24:58Mais ça,
24:58c'est un sujet.
24:59C'est-à-dire que
24:59la résilience numérique
25:00n'est absolument pas
25:01une priorité aujourd'hui
25:02politique et industrielle.
25:04Et on le voit bien,
25:04en fait.
25:05Qui est l'opérateur de l'État
25:06qui est responsable de ça ?
25:08Est-ce que c'est l'ANSI ?
25:08Est-ce que c'est la DINUM ?
25:09Est-ce que c'est les gens
25:10de la DGE ?
25:10Est-ce que...
25:11Même l'État,
25:12en fait,
25:12ce n'est pas toujours...
25:13Alors après,
25:13pendant les Jeux Olympiques,
25:14tout le monde s'est coordonné,
25:16tout le monde s'est organisé.
25:17Normalement,
25:18il faudrait que ça soit
25:18ça a fonctionné.
25:19Très bien.
25:20Mais en fait,
25:20il faudrait que ce ne soit
25:21pas exceptionnel.
25:21Ça doit être la norme.
25:23C'est-à-dire que la surveillance
25:24contre les attaques cyber,
25:25c'est tous les jours.
25:26Ce n'est pas seulement
25:27pendant les Jeux Olympiques.
25:28C'est toujours pareil
25:29dès qu'il y a une attaque cyber
25:30comme ça.
25:30J'en ai vécu avec
25:31certaines sociétés
25:32avec qui je travaille.
25:33C'est cette sidération
25:34qu'on a.
25:35C'est qu'on se rend compte
25:42les ordinateurs
25:43ne vont plus marcher
25:44mais c'est aussi
25:45l'ascenseur qui s'arrête
25:46mais c'est aussi
25:46les badges d'accès
25:48qui ne marchent pas.
25:50Il n'y a plus rien
25:50qui fonctionne.
25:51Et je pense que
25:52ce qu'il faut...
25:53J'espère qu'il va y avoir
25:53un retour d'expérience
25:54y compris de ce qu'ont vécu
25:56les gens pour que
25:57les entreprises,
25:58en tout cas,
25:58elles révisent bien
26:00leur fameux plan
26:01de reprise d'activité,
26:02plan de backup,
26:03tout ce qui est écrit,
26:04mis dans un placard
26:04et oublié
26:05alors que c'est un exercice
26:07qu'on doit pratiquer,
26:08une hygiène
26:08qu'on doit avoir
26:10dans la cyber
26:11mais aussi plus globalement
26:12sur les infrastructures critiques.
26:14Une fois que ça repasse
26:15sur le on,
26:15il faut être prêt aussi.
26:16On a eu beaucoup
26:17d'hôpitaux
26:18qui ont eu des ransomware.
26:19C'est incroyable.
26:20Parce que l'informatique
26:22d'hôpital,
26:22c'est franchement
26:23vieillissant.
26:25A chaque fois,
26:26sauf qu'un échographe
26:27que tu achètes,
26:28tu vas le garder 15 ans
26:29donc tu as encore
26:30des autres,
26:30ils tournent sous Windows 2000
26:31ou Windows XP.
26:32Dès qu'ils sont connectés
26:33à Internet,
26:34c'est fini,
26:35ils sont piratés.
26:36Donc on rigolait
26:37un peu jaune
26:39qui était l'IoT,
26:40le S dans IoT,
26:40ça veut dire sécurité.
26:42C'est-à-dire qu'en fait,
26:42on a plein de petits devices
26:44qui ont été mis partout
26:44et en fait,
26:45ils ne sont pas mis à jour.
26:46Par exemple.
26:47Il y a une nouvelle réglementation
26:48maintenant qui oblige
26:49justement tous les objets connectés
26:50à prouver leur sécurité.
26:53Je peux prouver n'importe quoi,
26:54je peux raconter le rapport.
26:55Non mais c'est vrai,
26:56c'est comme les rapports ISO
26:57ou les choses comme ça.
26:58La certification,
27:00elle peut t'aider
27:01mais à un moment,
27:02le fait que tu aies
27:03des objets
27:04qui restent 20 ans,
27:0530 ans dans un hôpital,
27:07tu peux faire ce que tu veux,
27:09tu n'as personne
27:10qui va faire du support
27:11au temps de temps.
27:12Elle va s'installer.
27:13Ce qui est quand même édifiant,
27:13c'est qu'on se dit
27:14qu'en moins de 30 secondes,
27:15on passe de l'âge de l'information
27:16à l'âge de pierre.
27:17Oui, c'est ça.
27:18C'est juste,
27:19voilà,
27:19ce n'est plus de la science-fiction en fait.
27:21On est en train de vivre.
27:22Il faut garder ses papiers crayons.
27:24C'est ça ?
27:25C'est ça.
27:25En fait,
27:25l'innovation de l'outre,
27:26ça va être la bougie
27:27et les post-it
27:28à l'ancienne.
27:30Alors moi,
27:30j'ai entendu,
27:31on ne va pas avoir le temps
27:31de le commenter,
27:32mais j'ai entendu
27:32que si on se reposait
27:33davantage sur les infrastructures
27:35comme le minage de bitcoin,
27:37comme les structures de HPC
27:40aussi de calculs de performance,
27:41ça permettrait d'absorber
27:42les coûts,
27:43les chocs
27:43dans le réseau électrique aussi.
27:45Oui,
27:45l'informatique distribuée,
27:46c'est un vrai sujet,
27:48mais ce n'est pas le Web3,
27:49ce n'est pas le bitcoin
27:50qui va l'aider.
27:52Malheureusement,
27:52j'en ai fait beaucoup de Web3,
27:53donc je sais,
27:54mais c'est vrai
27:54qu'il y a plein de choses
27:55qu'on sait faire
27:56qui sont notamment
27:57de la redondance
27:57et donc ce qu'on appelle
27:58l'informatique distribuée
27:59avec tout ce qui est
28:00d'élections de chefs
28:01et avoir de la redondance
28:02automatisée.
28:04Donc il y a peut-être
28:04des modèles à aller chercher.
28:06C'est extrêmement important,
28:07c'est ce que tu disais,
28:08c'est qu'il faut se mettre
28:09en ordre de bataille
28:11tout de suite
28:12pour investir
28:12dans les infrastructures,
28:13les infrastructures informatiques
28:15et cyber.
28:16Il ne faut pas attendre
28:17la gestion de crise.
28:18Oui,
28:19ce n'est pas tout de le dire,
28:20on y va tout de suite,
28:21on s'y met.
28:21Merci beaucoup Angélique,
28:23Gérard,
28:24Jean-Baptiste Kempf
28:25et Christophe Holnet.
28:27On y va,
28:28on part en urgence
28:28s'occuper de notre résilience.
28:30C'était Smartech,
28:30merci beaucoup
28:31de nous suivre
28:32sur la chaîne
28:32Bsmart4Change.
28:33A très bientôt.