Tous les soirs, les informés débattent de l'actualité, ce lundi autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.
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00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
00:06Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir.
00:08Votre rendez-vous de décryptage de l'actualité, votre rendez-vous de débat,
00:12c'est tous les soirs à la radio sur France Info et le canal 27 de la TNT.
00:16Bonsoir Agathe.
00:16Bonsoir Jean-Rémy, bonsoir à tous.
00:18On parle de quoi ce soir ?
00:19La France peut-elle être the place to be,
00:21le lieu incontournable pour les chercheurs américains menacés par Donald Trump ?
00:26C'est l'ambition du président, mais en a-t-on les moyens ?
00:29Est-ce crédible au moment où la recherche française se plaint, elle, de coupes budgétaires ?
00:34Un référendum sur le budget, justement.
00:36Est-il vraiment possible ?
00:37La proposition du Premier ministre fait débat entre raillerie, colère et scepticisme au plus haut niveau.
00:44Pourquoi François Bayrou s'est-il aventuré sur ce terrain-là ?
00:48Qu'en pense le chef de l'État ?
00:50Et puis, c'est un livre qui révèle le fonctionnement d'un clan,
00:53celui de Jean-Luc Mélenchon, menace, culte du chef, phénomène de cour.
00:58Les idées de la France insoumise peuvent-elles être si différentes de la méthode ?
01:03Voilà, pour les thèmes de ce soir à 20h45, ne manquez pas la carte blanche des informés.
01:08Autour de la table ce soir, Corinne Laïc, journaliste à l'opinion,
01:11autrice de Président Cambrioleur.
01:13Stéphane Vernet, rédacteur en chef délégué de West France à Paris.
01:16Valérie Gasse, chef du service politique de RFI.
01:19Et Franck Boisiz, journaliste à Libération.
01:21Bonsoir à tous les quatre, les informés.
01:23C'est parti.
01:26Un sommet, des annonces, tout ça pour attirer les chercheurs étrangers, Agathe.
01:31Oui, en particulier les chercheurs américains confrontés à la chasse aux sorcières de l'administration Trump.
01:36Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
01:3875% des scientifiques envisagent de quitter les États-Unis, selon un sondage de la revue Nature.
01:44Emmanuel Macron veut donc profiter du moment pour faire de l'Europe et de la France,
01:48en particulier un refuge pour ces chercheurs.
01:50Le président a annoncé que l'État allait investir 100 millions d'euros supplémentaires
01:55pour attirer ses profils dans l'hexagone.
01:58Écoutez, le chef de l'État, il s'exprimait ce matin depuis le sommet organisé à la Sorbonne.
02:02Et au fond, le message est simple.
02:04Si vous aimez la liberté, venez nous aider à rester libres, à chercher ici,
02:12à nous aider à être meilleurs, à investir dans notre avenir.
02:15Et je le dis avec force, un chercheur étranger ne remplacera pas un chercheur français ou un chercheur européen.
02:19C'est l'esprit même de la science de chercher cette coopération.
02:23La France peut-elle vraiment rivaliser avec les États-Unis ou la Chine dans le domaine de la recherche ?
02:28Ce plan va-t-il léser les chercheurs français ?
02:33Franck Boisys, pardonnez-moi.
02:35J'ai un moment de décalage parce que je me dis,
02:37qui aurait pu imaginer qu'un jour la France se mettrait en position en disant
02:41« Venez chercher en France, c'est tellement mieux qu'aux États-Unis ».
02:44Sachant que jusqu'à présent, on avait plutôt le mouvement inverse.
02:47Souvenons-nous, pour la recherche sur le sida ou plus récemment sur le vaccin contre le Covid.
02:54Le patron Moderna français.
02:55Bancel qui est parti.
02:57On a eu quand même l'exemple en 2017 au moment de la sortie de l'accord sur la planète de Trump
03:03où Macron a fait « Make our planet great again » en cherchant à attirer des chercheurs aussi.
03:10Déjà à l'époque. Mais bon, la nouvelle offensive.
03:11Ça n'avait pas été une grande réussite.
03:13Voilà.
03:14Alors pourquoi cette fois-ci, c'est la bonne ?
03:15Je ne voudrais pas être trop à progrès, mais ça va quand même poser un problème, me semble-t-il, de moyens.
03:20C'est-à-dire que quand on voit la situation de ce qu'on appelle les post-docs en France,
03:23les post-doctorants qui sont sur des rémunérations et des contrats extrêmement précaires,
03:30quand on voit les coupes sombres budgétaires qui existent,
03:33et quand on voit le statut des chercheurs aux États-Unis, la rémunération des chercheurs aux États-Unis,
03:38certes, ils ne se sentent plus très bien en terre américaine,
03:40mais quelle sera la capacité face au statut actuel des chercheurs français
03:44à être pour la France particulièrement attractive au-delà de la liberté académique que nous pouvons offrir ?
03:50Il y a d'autres sujets en France, Valérie, on pourrait dire,
03:53qui sont attirés par les hôpitaux français, l'école gratuite.
03:56Tout à l'heure, le ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur,
03:58Philippe Baptiste disait qu'on avait d'autres atouts à faire valoir.
04:04Vous pensez que c'est audible, ça ?
04:06Alors, ça pourra peut-être être audible sur une petite minorité,
04:09mais c'est vrai qu'on a du mal à imaginer une grande migration des chercheurs
04:15pour rapatrier l'Europe et la France.
04:18Après, ce que cherche Emmanuel Macron, c'est aussi à faire de la politique
04:23et envoyer un message politique à justifier tout son argumentaire
04:26sur le réarmement stratégique, la souveraineté européenne.
04:31Vous voulez dire que c'est son image aussi à l'international qu'il travaille ?
04:35Ce message, et puis en plus, il l'a redit aujourd'hui dans son discours à la Sorbonne,
04:41il a le sentiment d'avoir eu raison avant tout le monde.
04:44Corinne parlait de « Make our planet great again ».
04:47C'est vrai qu'il a été tout de suite sur ce créneau d'essayer de reprendre les choses
04:51que Donald Trump semblait laisser un peu partir.
04:54Et puis, dans le contexte géopolitique, maintenant, il faut réarmer l'Europe,
04:58il faut avoir la souveraineté sur le plan industriel de la recherche
05:01dans les grands domaines de l'intelligence artificielle, du quantique.
05:06Donc, tout ça, c'est un discours global d'Emmanuel Macron.
05:09La concrétisation dans la pratique et la capacité à attirer les chercheurs,
05:14on va voir ce que ça donne, mais ce n'est pas gagné d'avance.
05:17Est-ce qu'on n'est pas un peu défaitiste ?
05:18Moi, je me souviens, il y a quelques années, notamment, de Facebook,
05:20qui disait que c'était plus facile pour eux de faire venir des ingénieurs à Paris
05:24avec le confort de la ville de Paris, etc., que dans d'autres villes du monde.
05:29Donc, est-ce qu'on n'est pas en train de se déprécier, là ?
05:33Alors, oui et non. Enfin, il y a plusieurs choses.
05:35D'abord, la première, c'est que l'opération de ce matin à la Sorbonne,
05:38ce n'est pas « Choose France for Science », c'est « Choose Europe for Science ».
05:40Et donc, l'idée, c'est quand même de dire aux chercheurs américains, et pas que,
05:44qu'en fait, l'Europe, l'Union européenne, est un terreau, est un terrain fertile
05:47pour promouvoir la recherche, etc.
05:49Ça, ça peut marcher. Je ne suis pas sûr qu'ils se précipitent tous
05:52pour venir vivre en France.
05:54Il y a la question de la rémunération que vous avez évoquée, mais il n'y a pas que ça.
05:57Il y a aussi le fait qu'en France, on a une recherche qui, malheureusement, est corsetée.
06:00Pourquoi est-ce qu'on a beaucoup de jeunes chercheurs qui partent à l'étranger ?
06:04En fait, vous avez des pays qui évaluent les chercheurs
06:06sur le potentiel de ce qu'ils peuvent trouver,
06:09c'est-à-dire la qualité des recherches, des travaux qu'ils poursuivent,
06:12en se disant « Celui-ci, il est jeune, mais il a un potentiel,
06:17il peut trouver quelque chose qui, derrière, donnera lieu à des développements industriels. »
06:20C'est intéressant.
06:21Et donc, vous avez des pays qui sont capables de mettre sur la table
06:24des sommes importantes, pas uniquement pour payer les chercheurs,
06:27aussi pour dire « On va créer autour de vous un environnement
06:29qui va vous permettre de trouver. »
06:31Vous aurez une équipe, vous aurez un labo, vous aurez des moyens, etc.
06:34En France, ça, on n'y arrive pas.
06:36Parce que culturellement, si vous voulez, il y a,
06:38quand je dis que la recherche est corsetée,
06:40c'est que vous avez des fonctionnements,
06:41notamment on est dans un pays qui a hérité
06:44d'une très longue tradition universitaire,
06:46dans laquelle, si vous voulez devenir un chercheur senior,
06:49il faut franchir toutes sortes d'étapes
06:51qui font que vous aurez votre labo et votre équipe
06:55dans 10 ans, dans 20 ans, etc.
06:56Et donc, vous avez plein de jeunes chercheurs
06:58qui n'attendent pas et qui préfèrent partir,
07:00pas uniquement aux États-Unis,
07:02ça peut être en Allemagne, ça peut être chez...
07:04Il y a peut-être aussi une différence de culture.
07:06On a moins la culture du risque, de l'innovation en France
07:09que dans d'autres pays.
07:10Donc, ça, ce n'est pas quelque chose qu'on va effacer
07:12sur un discours ou en mettant 100 millions sur la table.
07:14Donc, il y a cette chose-là qui fait qu'il peut y avoir
07:17une difficulté aussi à récupérer des chercheurs américains,
07:21même si on a un art de vivre à la française,
07:23une culture ou un pays qui est intéressant
07:26et favorable sur toutes sortes de plans.
07:28Ça ne va pas se faire.
07:29On vous entend tous, c'est quand même assez sombre comme cause-là.
07:33Alors, Corinne, merci.
07:34Est-ce que ce n'est pas là un bel exemple du misérabilisme
07:37dont parlait le ministre de la Recherche tout à l'heure ?
07:39Il disait, arrêtez de dépeindre la recherche française
07:42comme un mouroir où rien n'avancerait, où il n'y aurait pas de moyens.
07:47Il disait, ce n'est pas vrai.
07:48D'abord, on a eu le plaisir d'entendre cette très belle phrase d'Emmanuel Macron.
07:51Si vous aimez la liberté, venez nous aider à rester libres.
07:54C'est beau.
07:55Et je trouve, je ne dis pas seulement en plaisantant,
07:57parce que je trouve que cette affaire est très révélatrice de la France
08:01dans ses meilleurs côtés et dans ses moins bons côtés.
08:04Les meilleurs, c'est une aspiration universaliste.
08:06Elle se veut comme le pays des lumières, de la raison.
08:10Donc forcément de la science, à un moment où elle est idéologiquement
08:13attaquée dans de nombreux pays, en particulier dans les pays populistes.
08:17Donc rappeler l'importance de la science,
08:20je trouve que c'est une affirmation extrêmement positive.
08:22La France est un pays d'accueil.
08:24Il y a d'ailleurs plein d'initiatives qui se développent.
08:27François Hollande veut créer un statut de scientifique réfugié.
08:31Mais le Sénat veut, une proposition transpartisane de sénateurs
08:36veut inscrire dans la Constitution la préservation de la liberté académique.
08:41Je ne sais pas si ce sont de bonnes idées.
08:43Mais je trouve que cette situation stimule l'imagination française
08:48dans ses meilleurs côtés.
08:50Après, on tombe à l'infiniment petit.
08:52C'est-à-dire qu'effectivement, on est en train de ratiociner,
08:54de se dire, mais si on habille Pierre, est-ce qu'on ne va pas déshabiller Paul ?
08:57Et c'est ce qu'on n'arrête pas de faire en France,
08:59puisqu'on fait une loi de programmation sur la recherche.
09:02Après, on fait des économies budgétaires.
09:04Et puis, le ministre de la Recherche dit, non, mais on va regarder.
09:07Mais là, ce qui est incroyable, c'est qu'on vient d'annoncer une coupe de 500 millions
09:10dans le budget de la recherche.
09:12Et aujourd'hui, on annonce 100 millions pour les chercheurs étrangers.
09:15Non, attention, ces 100 millions seront financés en partie par l'État
09:19à travers le budget de France Relance 2030.
09:23Et le reste devrait être financé par le privé.
09:25Et certains chercheurs disent, c'est un vrai sujet,
09:29que l'État ne s'implique pas davantage.
09:32Et on a un vrai problème en France d'articulation entre la recherche publique
09:35et la recherche privée.
09:36Franck Boisy, en France, c'est 2,19% du PIB qui est à la recherche.
09:41En Suède, c'est 3,6%.
09:43Qu'est-ce que ça change ?
09:44Parce que c'est les chiffres qui paraissent un peu virtuels comme ça.
09:47Qu'est-ce que ça change très concrètement ?
09:48Je vais rebondir pour répondre à votre question sur ce que dit Corinne.
09:51C'est-à-dire que le corset qui existe entre la recherche financée par le secteur public
09:56et financée par le secteur privé est un problème quand on veut justement être attractif.
10:01Je vais rappeler un chiffre.
10:02On a en France un dispositif qui s'appelle le crédit impôt recherche.
10:05Et vous remarquerez que dans ce débat, depuis qu'on a dit
10:08qu'on va essayer d'attirer les chercheurs américains en France,
10:10on n'a pas un chef d'entreprise d'une grande entreprise française
10:13qui a dit, écoutez, welcome, j'en veux 30 dans mon laboratoire
10:16et je vais y mettre le prix.
10:18Or, il se trouve que le fameux crédit impôt recherche
10:20nous coûte à nous contribuables autour de cette table
10:23chaque année 7 milliards d'euros.
10:24Et vous trouvez qu'il n'est pas justifié ?
10:26Non, je ne trouve pas qu'il ne soit pas justifié
10:28parce qu'il est important effectivement qu'on puisse faire des facilités pour la recherche.
10:31Je dis simplement que là où l'État fait
10:33Choose France for Science,
10:35j'aurais aimé que les entreprises, notamment les plus grandes d'entre elles,
10:37disent, nous accompagnons le mouvement
10:39et nous lançons un grand programme de recrutement de chercheurs.
10:43Est-ce que Total, Sanofi, des grandes entreprises comme ça
10:46qui ont des départements de recherche assez importants
10:48ne pourraient pas s'associer à ce mouvement ?
10:50Pour le moment, ces silences radios, on ne les entend pas.
10:52Je trouve ça assez étonnant au moment où on parle justement
10:55de la capacité du budget français à rémunérer ces chercheurs.
10:58Est-ce que vous savez aussi comment, par exemple, fonctionne aujourd'hui
11:00le système de la santé, le système pharmaceutique ?
11:03En général, les grands groupes rachètent des petites start-up
11:05qui, elles, ont pris les risques,
11:08qui, elles, ont fait de la recherche
11:09et ensuite les rachètent une fois que c'est...
11:12Enfin, c'est beaucoup comme ça que ça s'est passé récemment.
11:14C'est beaucoup comme ça que ça s'est passé récemment
11:15parce que vous avez en tête, effectivement,
11:16quelques belles histoires dans le domaine du vaccin.
11:18Mais il n'en reste pas moins que les grands,
11:20les bigs de la pharma, comme on dit,
11:23ont tous aussi, en interne,
11:24les départements recherche et développement, assez conséquents.
11:27Et pourquoi, Corinne Laïc,
11:28les entreprises françaises ne s'investissent pas davantage ?
11:31C'est vrai que le ministre, tout à l'heure,
11:32déplorait aussi un peu un manque d'allant.
11:34Mais est-ce que c'est à mettre sur le plan de la culture
11:37qui n'est pas la même qu'aux Etats-Unis ?
11:38Ça dépend de quel type de recherche on parle
11:41parce que les entreprises, elles vont plutôt,
11:43ça m'assure sur l'innovation
11:44et pas tellement sur la recherche fondamentale.
11:46Et c'est là, peut-être,
11:47où se trouve l'articulation nécessaire
11:48entre le public et le privé.
11:50Parce que la recherche fondamentale
11:51ne rapporte pas tout de suite.
11:53Les entreprises, elles cherchent plutôt
11:54des recherches innovantes
11:55avec des applications pratiques et rentables.
11:58Et la recherche fondamentale
11:59peut, après, déboucher sur des applications pratiques,
12:01mais c'est peut-être cette articulation
12:02entre recherche fondamentale
12:04un peu à fond perdu, si j'ose dire.
12:06Mais il faut avoir les moyens de pouvoir le faire.
12:07Il faut avoir les moyens, l'envie
12:09et puis la perspective de rentabilité.
12:11Merci beaucoup.
12:13Il y a peut-être une histoire de regard.
12:15Quand on a fait une thèse,
12:16en France, on est censé être docteur.
12:17Et en général, les gens ne se font pas appeler docteur.
12:19Alors qu'il y a des tas de pays
12:20où quand on est PhD, on se fait appeler docteur.
12:22Et puis, si vous me permettez d'être un peu picassiette,
12:24j'en ai dit, c'est que, posons-nous une question.
12:27La recherche, c'est une affaire de long terme.
12:28Donc, on cherche, parfois on trouve,
12:30et puis on dépose un brevet, c'est jackpot.
12:33Imaginons que nos chercheurs américains
12:35viennent en France, deux, trois, quatre ans,
12:38soit financés par le budget de la nation,
12:40et puis, Trump partant couler une douce retraite,
12:44le régime change, il rentre aux Etats-Unis.
12:46C'est à ce moment-là qu'il trouve.
12:47Alors, j'avais posé la question au président d'Ex-Marseille
12:51qui disait que c'était, de fait, dans ce cas-là,
12:53des recherches françaises.
12:54Mais bon, allez savoir.
12:56Il est 20h16.
12:56On va faire un tour de l'actualité avec Emmanuel Langlois.
12:59Fin à fou.
13:00Elle était portée disparue depuis près d'un mois.
13:03Maintenant, le corps de la joggeuse Agathe Thilleret
13:05a été retrouvée hier à Vivonne, dans la Vienne.
13:08Annonce du procureur de Poitiers aujourd'hui.
13:10Son cadavre a été découvert dans un sous-bois,
13:12en périphérie des zones de recherche sur la commune
13:15où vivent donc les parents de la jeune femme de 28 ans.
13:18On ne connaît pas les causes du décès, d'après le parquet.
13:21À trois jours, maintenant, des commémorations du 8 mai,
13:23le jardin mémoriel pour les victimes de la Shoah à Strasbourg.
13:27A lui, il subit deux actes de vandalisme.
13:29Une croix gammée gravée sur un mur de l'allée des Justes parmi les Nations.
13:32Une autre a été peinte sur un mur, aussitôt effacée d'hier soir.
13:36La maire de Strasbourg, Jeanne Barséguian,
13:39dénonce des actes antisémites.
13:41Et puis, face à ce qu'ils appellent le diktat de l'administration Trump,
13:45en matière de recherche, la présidente de l'Union Européenne,
13:48Ursula von der Leyen, et le chef de l'État français, Emmanuel Macron,
13:51annoncent lors d'une conférence à Paris,
13:54600 millions d'euros d'aides pour attirer en Europe et en France
13:57les scientifiques étrangers.
13:58Ils sont particulièrement menacés aux États-Unis
14:01depuis l'arrivée de Donald Trump.
14:03Enfin, un mot de l'été étranger en pleine tension avec l'Inde voisine.
14:07Le Pakistan a lui mené un deuxième tir d'essai de missiles.
14:10Le chef de la diplomatie iranienne entame de son côté une médiation à Islamabad
14:15avant de se rendre à New Delhi dans la semaine.
14:17Les informés du soir, Valérie Gasse d'RFI,
14:30Franck Boisis de Libération,
14:32Stéphane Vernet de Ouest France,
14:33et Corinne Laïque de L'Opinion.
14:35On passe à un autre débat, Agathe,
14:37sur la nouvelle proposition du Premier ministre qui fait polémique.
14:41Oui, alors qu'il doit trouver 40 milliards d'euros d'économies
14:43pour boucler le prochain budget.
14:45François Bayrou veut consulter les Français.
14:47Le Premier ministre a évoqué ce week-end
14:49la possibilité d'organiser un référendum.
14:51Référendum sur un plan d'ensemble de réduction des déficits.
14:55Ce serait une première sous la Ve République.
14:58Et la dernière fois que les Français ont été consultés,
15:00c'était en 2005, sur la Constitution européenne.
15:03Le nom l'avait emporté.
15:06Aujourd'hui, en tout cas, l'annonce de François Bayrou
15:07suscite soit le scepticisme, soit les railleries.
15:11Écoutez les oppositions.
15:13Boris Vallot pour le PS.
15:14Sébastien Chenu pour l'ERN.
15:16Emmanuel Bompard pour LFI.
15:18On a l'impression que ça relève plus de l'agitation que de la méthode.
15:22Quelle question va-t-il poser aux Français ?
15:23Vous savez, un budget, c'est des centaines et des centaines de pages, de chiffres.
15:27François Bayrou cherche à gagner du temps d'abord.
15:29Il n'a pas une idée devant lui.
15:31Il n'a pas une idée d'économie.
15:33Il cherche à durer plus qu'à changer les choses.
15:36Tout le monde voit bien le caractère assez loufoque de cette proposition
15:38parce que quelles questions vous allez poser aux gens ?
15:41Vous allez leur soumettre un projet de budget.
15:43Vous allez leur demander s'ils sont pour ou ils sont contre.
15:45Mais alors, qui va avoir élaboré ce projet de budget ?
15:47Monsieur Bayrou lui-même.
15:48Voilà, ses opposants qui étaient respectivement sur RTL, BFM TV et LCI.
15:51Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'annonce n'a pas suscité un grand enthousiasme
15:55du côté de l'Elysée non plus.
15:57Alors, cette annonce, déjà, est-ce qu'elle est réaliste ?
16:00Est-ce bien raisonnable aussi de consulter les Français quand on est si impopulaire ?
16:05La bonne intention pourrait-elle se retourner contre celui qui la porte ?
16:08Pourquoi François Bayrou s'est-il risqué, aventuré sur ce terrain-là ?
16:12Valérie Ga, c'est une bonne idée ou c'est une idée loufoque, comme le dit Emmanuel Bompard ?
16:17Alors, on va essayer d'être au milieu.
16:22C'est une idée, là, François Bayrou.
16:24Il est dans une espèce d'impact.
16:26C'est la meilleure définition.
16:28Il est au plus bas dans les sondages.
16:31Vraiment, il vit un mauvais moment.
16:33Et en même temps, on a l'impression que ça glisse un petit peu sur lui.
16:36Et donc, comment faire quand on est menacé de toutes parts, de censure et autres affaires difficiles à gérer,
16:43et qu'on a un budget à construire,
16:45et qu'on sait très bien que François Bayrou a beaucoup utilisé l'image de l'Himalaya.
16:49Alors là, il est sur un très très très haut sommet.
16:52Il a cherché l'idée qui pouvait permettre de dire à quel point il est de bonne volonté,
16:57à quel point il faut lui donner sa chance,
16:59et à quel point il est prêt à en appeler aux Français pour leur expliquer tout bien comment il faut faire
17:04pour réduire enfin ces déficits qui grèvent le budget de la France.
17:08Donc, c'est la vraie fausse bonne idée.
17:12En tout cas, c'est une opération de communication pour essayer de reprendre un petit peu d'air
17:18et de faire rentrer dans le débat politique cette préparation du budget qui s'annonce vraiment très difficile.
17:26Alors forcément, il s'est pris une volée de bois vert.
17:28Beaucoup d'ironie sur cette proposition qui est dans l'air du temps, on va dire,
17:33qui arrive juste après que le président de la République ait proposé une convention citoyenne.
17:36On va en parler après, Valérie, parce que c'est très à la mode, effectivement, de consulter les Français.
17:40Voilà, donc il y a une sorte de course à l'échalote, on a un petit peu l'impression sur
17:42comment utiliser le référendum et sur la question la plus sensible, celle du budget.
17:45Et comment s'adresser, comment toucher le cœur des Français.
17:48Mais au-delà de cette volonté, certainement de François Bayrou, de durer à Matignon,
17:51c'est ce qu'on comprend entre les lignes de ce que vous dites,
17:53est-ce que c'est réaliste, Corinne Naïc, qu'il y ait un référendum sur le budget ?
17:56Non, ce n'est pas réaliste parce que ce n'est pas possible.
17:59A priori, c'est interdit par la Constitution, c'est-à-dire que les aspects fiscaux,
18:04disent la plupart des constitutionnalistes, même si certains considèrent qu'il y a débat,
18:08les aspects fiscaux ne peuvent pas être soumis à un référendum.
18:11Et dans le budget, il y a la partie dépense et il y a la partie fiscale.
18:14L'idée du Premier ministre serait, avec un triple conditionnel,
18:17de soumettre plutôt une loi de programmation pluriannuelle,
18:21c'est-à-dire de dire, en 2029, il faut qu'on arrive au 3% de déficit,
18:25alors on va réduire le nombre de fonctionnaires de temps par an,
18:28on va diminuer les dépenses sociales de temps, etc.
18:31Est-ce que vous êtes d'accord ?
18:33Mais donc la question, c'est est-ce que vous êtes d'accord sur un plan ?
18:35Oui, je vous rappelle qu'on a présenté à référendum des textes beaucoup plus complexes que ça.
18:39Par exemple, le traité de Maastricht en 1992, qui était extrêmement compliqué.
18:44Donc l'idée, ça serait de présenter un plan et de dire, est-ce que vous êtes d'accord avec ce plan ?
18:47Je pense que ça ne verra pas le jour, car on le verra plus tard.
18:49Le président de la République, qui décide d'appuyer sur le bouton du référendum,
18:52n'a pas l'air très enthousiaste à cette idée.
18:54Et je pense que François Bayrou le fait lui-même plus pour prendre date,
18:58comme disait Valérie, à savoir qu'il veut montrer qu'il aura tout fait
19:02pour convaincre les Français qu'il fallait maîtriser les dépenses et réduire la dette.
19:07Et il veut se donner une obligation de moyens, même s'il sait qu'il n'aura pas les résultats.
19:11Prendre date, prendre un peu les Français à témoin,
19:13et d'une certaine manière, Stéphane Vernet, contourner un peu le Parlement
19:16ou forcer la main du Parlement ?
19:17C'est ce à quoi on pense tout de suite.
19:20En fait, l'idée, c'est de se dire, pourquoi un référendum sur cette thématique-là ?
19:24Alors, il y a un vrai sujet.
19:25Le problème, c'est qu'effectivement, vous ne pouvez pas soumettre
19:28un grand plan d'économie, tel que François Bayrou l'énonce
19:33dans l'interview qu'il donne au JDD, dimanche,
19:35parce que c'est de là que ça vient, à référendum.
19:37Ça n'a aucun sens.
19:38Ça serait vu comme une façon d'essayer de court-circuiter le Parlement.
19:42Et puis, c'est forcément voué à l'échec.
19:45Mais est-ce qu'il le sait lui-même, François Bayrou ?
19:46C'est que une stratégie politique ?
19:48En fait, moi, je pense qu'on est encore dans une maladresse,
19:51une erreur de communication du Premier ministre.
19:52Excusez-moi de le dire.
19:53Vous reprenez l'interview au JDD.
19:55En fait, qu'est-ce qu'il dit ?
19:56Il dit que c'est une question qui est très importante
19:58et qui mériterait qu'on pose la question aux Français.
20:00OK ?
20:00Donc, le journaliste le relance en disant,
20:02alors, il faut un référendum.
20:03Et il ne répond pas clairement.
20:04En fait, il dit, je ne ferme aucune porte.
20:06En fait, il aurait...
20:07Enfin, voilà.
20:07On est continuellement dans les phrases lâchées
20:13de manière très spontanée.
20:15Vous pouvez vous demander s'il y a une vraie réflexion sur le fond.
20:18Parce que cette idée est farfelue.
20:20Elle ne peut pas aboutir.
20:21Ceci étant, et ça, c'est l'objet du reste de l'échange, j'imagine,
20:25c'est qu'on est aussi dans un contexte
20:27où il y a une attente et une demande
20:28en termes de consultation des citoyens et des citoyennes.
20:31Il y a d'autres formules pour le faire.
20:33Vous étiez en train de sourire quand Stéphane Bernet parlait.
20:36Ce qui est dingue au bout de cette séquence,
20:38c'est que finalement, on est à peu près tous d'accord
20:41pour dire que c'est un très peu de chance de se réaliser,
20:43mais qu'entre-temps, il va méchamment fâcher le Parlement
20:46et que donc, de fait, la préparation du budget 2026,
20:51good luck, c'était déjà pas facile au départ,
20:53mais après ce coup de Trafalgar, ça va être encore un peu plus compliqué.
20:56Et Emmanuel Macron dans tout ça ?
20:57Parce qu'on le disait tout à l'heure,
20:59au moment où Emmanuel Macron lui proposait une convention citoyenne
21:02sur le rythme scolaire.
21:04François Bayrou proposait ça.
21:05Qu'est-ce qu'il en pense, Corinne ?
21:06Emmanuel Macron a été prévenu la veille, c'est-à-dire samedi,
21:10de l'interview que faisait son Premier ministre
21:13au journal du dimanche.
21:14Et lui-même avait déjà parlé aux Parisiens
21:17pour annoncer sa convention citoyenne
21:19sur les temps de l'enfance.
21:20Je crois que l'Élysée a caché sa joie, si j'ose dire,
21:24en disant que pour le moment,
21:26on ne connaissait pas le plan de François Bayrou,
21:28qu'il fallait attendre, qu'il soit présenté,
21:30qu'il soit complet, etc.
21:31Ça a ressemblé à un enterrement première classe.
21:34Et l'autre réponse est venue aujourd'hui
21:37avec l'annonce d'une allocution du président de la République
21:40le 13 mai.
21:41Voilà, donc Emmanuel Macron participera à une émission spéciale.
21:44Voilà, c'est pas une allocution, pardon,
21:45c'est une émission spéciale.
21:46Alors, la date n'est pas choisie au hasard.
21:48Je rappelle que le 13 mai 1958,
21:51il y a eu une tentative de coup d'État militaire à Alger
21:54et que les militaires ont finalement appelé
21:56le général de Gaulle.
21:57Et donc, c'est le début de l'arrivée au pouvoir
22:00du général de Gaulle.
22:01Et il est clair qu'Emmanuel Macron veut s'identifier,
22:04évidemment, à cette espèce de renaissance
22:07de la vie politique.
22:08Mais qui serait le carteron de Général François Bayrou ?
22:12François Bayrou, je crois.
22:15Il fait le carteron lui tout seul.
22:17En tout cas, c'est vrai que c'est la...
22:19Le carteron, c'est plus tard, c'est en 1900.
22:22De fait, le plan que devait présenter François Bayrou
22:25qui aurait pu éventuellement être soumis à référendum,
22:27on l'a annoncé pour le 14 juillet.
22:29L'intervention du président de la République le 13 mai
22:31laisse à penser que ça n'entrera pas dans le champ
22:34de ce qu'il entend proposer aux Français
22:36pour le soumettre à référendum.
22:38Donc là, on est un petit peu, la boucle est déjà bouclée
22:40d'une certaine manière.
22:41Ce qui est incroyable, on entend Corinne Laïc,
22:43c'est qu'Emmanuel Macron, malgré la période
22:45qui est quand même assez difficile pour lui,
22:46l'absence de majorité, aucune réforme d'ampleur
22:49qu'il voit le jour, lui, il pense vraiment
22:51à la renaissance, il inscrit vraiment ce n'est pas
22:55dans le seuil général de Gaulle.
22:56Alors, il a annoncé dès le 31 décembre
22:58en présentant ses voeux qu'il allait faire
23:00des référendums au printemps.
23:02Il tient la promesse a priori.
23:04Il allait parler des sujets déterminants.
23:06Alors oui, les sujets que des dizaines citent actuellement,
23:09c'est l'organisation territoriale,
23:11l'interdiction de l'accès aux écrans
23:13et aux réseaux sociaux aux jeunes
23:15à partir de tel âge.
23:17J'ai entendu que ça pourrait même aller jusqu'à 15 ans.
23:2015 ans, disait la ministre.
23:21Bon courage.
23:23Et puis le SNU, le service national universel
23:25dont je vous reparlerai dans ma carte blanche tout à l'heure.
23:28Voilà.
23:29Frank Waziz, c'est pas un peu un désaveu
23:32de son Premier ministre pour Emmanuel Macron
23:34qui, à peine, François Bayrou a-t-il évoqué
23:37l'hypothèse d'un référendum sur le budget ?
23:39On a le chef de l'État qui va peut-être annoncer
23:40ces référendums à lui ?
23:42Aurait-il voulu tuer cette initiative dans l'œuf
23:44qui ne serait pas prise autrement ?
23:46Je crois qu'on arrive à la conclusion
23:48qu'on tirait d'entrée dans ce débat.
23:50C'est-à-dire que c'était sans doute un coup de com'
23:53ça ressemble de plus en plus à une maladresse
23:56et au bout du compte, on lui dit
23:59good luck pour la préparation du budget
24:00celui qui va effectivement se discuter
24:03devant le Parlement.
24:05Après, on peut inverser, on peut estimer
24:06que peut-être François Bayrou a essayé
24:07de s'infiltrer dans la brèche
24:09sachant que le Président de la République
24:10allait s'adresser aux Français
24:12et parler des référendums.
24:13Peut-être qu'il a tenté le tout pour le coup.
24:16Ça a été comme un acte désespéré.
24:19Ça a dit beaucoup des mauvaises relations
24:20entre Emmanuel Macron et François Bayrou.
24:22Qui se sont dégradés ces derniers temps.
24:24Qui ne sont pas au beau fixe depuis le début
24:26mais chacun fait semblant de...
24:28Emmanuel Macron cache ses impatiences
24:32par rapport à son Premier ministre
24:33mais il continue à tracer sa route
24:35indépendamment de la vie de l'hôte de Matignon.
24:37Et ça, c'était un exemple très clair
24:39du fonctionnement de leur couple.
24:41Corinne, tout à l'heure, vous parliez
24:42de l'annonce qui avait été faite
24:43donc si on remonte le temps à vendredi soir
24:45donc dans le Parisien de samedi matin
24:47me semble-t-il
24:48sur cette convention citoyenne
24:49sur le temps des vacances scolaires
24:50et les horaires scolaires.
24:52C'est malgré tout une forme de...
24:55Il y a une demande des Français
24:56d'être consultés.
24:57Est-ce que c'est là-dessus aussi
24:58que les uns et les autres essaient de surfer ?
25:00Oui, bien sûr. Je pense qu'il y a vraiment...
25:02Mais je mettrais même là-dedans
25:03la création d'un scrutin à la proportionnelle
25:06parce qu'il y a une envie de représentativité
25:08une envie des Français d'être écoutés
25:10d'être entendus
25:11et donc les référendums,
25:13les conventions citoyennes,
25:14le scrutin à la proportionnelle
25:15font partie de ce besoin
25:17de renouveau démocratique
25:19que ressentent les Français.
25:20Oui, très clairement.
25:21Ce serait une respiration nécessaire,
25:23Stéphane Vernet,
25:24de consulter les Français sur ces sujets ?
25:26Mais oui, mais alors je me rappelle
25:27que le Président de la République
25:28avait justifié la dissolution
25:30l'année dernière
25:30en disant qu'il fallait donner
25:32la parole aux citoyens,
25:33rendre la parole au peuple
25:34et qu'on ne pouvait pas lui reprocher.
25:36Ça n'a pas marché.
25:37On ne peut pas dire que c'est...
25:39Je ne dirais pas que c'est un échec,
25:40je dirais que ça n'a pas marché.
25:41Donc ça n'a pas marché.
25:42Et il cherche d'autres voies et moyens
25:45de restaurer un lien
25:46ou d'inventer d'autres choses.
25:49Il avait dit dans ses voeux
25:50qu'il procéderait par voie référendaire.
25:53On a attendu six mois,
25:55enfin j'exagère,
25:56enfin cinq mois,
25:57on ne sait toujours pas.
25:58Et moi, ce que je trouve intéressant
26:01dans l'histoire,
26:02c'est que vous avez
26:02la proposition de convention citoyenne
26:04qui se télescope
26:04avec la proposition de référendum.
26:06En fait, une formule intéressante,
26:10une formule qui serait intelligente,
26:12c'est de mettre en place
26:12une convention citoyenne
26:13sur la base d'une question claire
26:16qui puisse derrière être...
26:18dont le Parlement puisse s'emparer
26:19très rapidement
26:20et ne pas attendre six mois
26:21comme pour la fin de vie,
26:22ce qui fait que les conclusions
26:24de la convention citoyenne
26:25ont été complètement oubliées,
26:27estompées, affaiblies,
26:29le texte a été découpé, etc.
26:30Mais la bonne méthode,
26:31c'est une question claire
26:33contrairement à ce qui avait été fait
26:34sur le climat.
26:37Derrière des conclusions
26:38qui soient soumises au Parlement
26:39très rapidement
26:40et qui puissent se traduire
26:40par une loi,
26:42voire par un référendum.
26:43Et là, ça pourrait être intéressant.
26:45Il n'est pas exclu d'ailleurs
26:46qu'il y ait un référendum
26:47après la convention
26:48sur les temps de l'enfance.
26:49Moi, ça, je pense
26:50que ça serait une bonne méthode.
26:51en attendant de vraies échanges
26:53électorales en 2026
26:55pour les municipales,
26:55en 2027...
26:56Une question claire,
26:57Stéphane Vernet,
26:58vous le disiez,
26:58mais aussi des sujets
26:59qui concernent les Français.
27:00Olivier Faure disait
27:01à ce moment-là,
27:02faisons un référendum
27:03sur les retraites.
27:04La proportionnelle,
27:04moi, ça me fait rigoler
27:05parce que c'est un vrai sujet,
27:07mais c'est un sujet
27:07qui intéresse les politiques
27:08et les journalistes.
27:09Je veux dire,
27:10les Françaises et les Français,
27:11je crois que...
27:11Et le découpage des régions,
27:13vous croyez que ça intéresse
27:14davantage les Français ?
27:15Je pense que c'est pas
27:16trop dans leur priorité.
27:17Et le SNU,
27:17le SNU,
27:18je suis pas sûr
27:19que ça intéresse
27:19beaucoup plus les gens.
27:20Par contre,
27:20il peut y avoir
27:21d'autres sujets de société
27:22qui, effectivement,
27:23pourraient donner lieu
27:24à une vraie réflexion collective
27:26et qui, derrière,
27:27soient sanctionnées
27:27par un vote.
27:28Pourquoi pas ?
27:29Bon, les informés,
27:29on se retrouve dans un instant.
27:30Il est 20h30.
27:32On est en direct
27:32sur France Info
27:33et à 20h30.
27:34C'est l'heure d'un journal.
27:4220h30.
27:42Bonsoir, Magali Hommot.
27:43Bonsoir à tous.
27:44Fin des recherches
27:45dans la Vienne.
27:45Le corps de la joggeuse
27:47de 28 ans portée disparue
27:48il y a presque un mois
27:49a été retrouvé
27:51dans un sous-bois
27:52par un promeneur
27:52en périphérie de la zone
27:53qui avait été fouillé
27:55par les enquêteurs.
27:56Pour l'instant,
27:57l'autopsie n'a pas permis
27:58de déterminer
27:58ce qui a conduit
27:59au décès de la jeune femme.
28:02Face aux menaces,
28:03l'Europe doit devenir
28:04un refuge.
28:04Les mots d'Emmanuel Macron
28:06à la Sorbonne,
28:06à Paris,
28:07aujourd'hui,
28:07à l'occasion
28:08d'une conférence
28:09intitulée
28:10Choose Europe for Science.
28:11Choisir l'Europe
28:12pour la science.
28:13Le chef de l'État
28:14a lancé un appel
28:15aux chercheurs du monde entier.
28:17Il annonce débloquer
28:17100 millions d'euros
28:19supplémentaires.
28:21François Bayrou
28:21est élu à Marseille
28:22pour le lancement
28:23d'une grande conférence
28:24sur les transports
28:26et les infrastructures.
28:27Conférence
28:27qui va durer deux mois.
28:29Notre modèle
28:29de financement
28:30est à bout de souffle,
28:31a notamment déclaré
28:32le Premier ministre.
28:34Selon lui,
28:34plusieurs dizaines
28:35de milliards d'euros
28:36sont nécessaires
28:36pour moderniser
28:37notre réseau ferroviaire
28:38et nos routes.
28:39Alors que la France
28:40doit trouver
28:4140 milliards d'économies
28:42pour le budget de 2026.
28:44Si vous prenez un train
28:46pour le pont du 8 mai,
28:47vous devriez être fixé demain.
28:49SNCF Voyageurs
28:50doit affiner ses prévisions.
28:52En attendant,
28:53le trafic restera perturbé
28:54en région parisienne
28:55sur les RER C et B.
28:57Des grèves ont débuté aujourd'hui.
28:59Au cœur des revendications,
29:00les salaires
29:01et les emplois du temps.
29:03Des perturbations également
29:04à prévoir demain
29:05à l'aéroport de Toulouse
29:06en raison d'une autre grève.
29:08La Direction Générale
29:09de l'Aviation Civile
29:10demande aux compagnies
29:11d'annuler préventivement
29:1330% de leurs vols.
29:1820h, 21h,
29:19les informés,
29:20Agathe Lambret,
29:21Jean-Rémi Baudot.
29:22Deuxième grande partie
29:23de ces informés
29:24de ce lundi soir
29:25avec Corinne Laïc,
29:26journaliste à l'opinion,
29:27avec Stéphane Werner,
29:28rédacteur en chef délégué
29:29de West France à Paris,
29:30avec Franck Boisiz,
29:31journaliste à Libération
29:32et avec Valérie Gass,
29:33chef du service politique
29:34de RFI.
29:36On en vient à ce livre,
29:37à ces révélations
29:38sur la France insoumise
29:39qui font des remous
29:41chez les militants,
29:42Agathe.
29:42Oui, un livre
29:43qui s'appelle
29:44La Meute
29:44et qui paraîtra
29:45mercredi
29:46chez Flammarion.
29:47Dans ce livre,
29:47les journalistes
29:48Charlotte Bélaïch
29:49et Olivier Perrou
29:50jettent une lumière crue
29:51sur les méthodes
29:52de la France insoumise,
29:53sur son fonctionnement,
29:55sur la façon
29:55dont l'appareil militant
29:56est entièrement dévoué
29:58à une personne,
29:59Jean-Luc Mélenchon,
30:00égare à ceux
30:01qui osent émettre
30:02des nuances.
30:04C'est une enquête
30:04qui est fondée
30:05sur des centaines
30:06de témoignages
30:07de militants,
30:07d'anciens cadres
30:08du parti.
30:09Il rapporte des malasses
30:11et du harcèlement,
30:12notamment.
30:13Que dit ce livre-enquête ?
30:15Peut-on prôner
30:16des idées,
30:17un programme
30:17et avoir des méthodes
30:18antagonistes
30:19avec ce que l'on porte ?
30:21Franck Boisiz,
30:22Libération.
30:22On rappelle que
30:23c'est notamment
30:23votre consoeur de Libé,
30:25Charlotte Bélaïch,
30:26qui signe ce livre.
30:28C'est une confirmation
30:29ou c'est une révélation
30:30ce qu'il y a dans ce livre ?
30:31Les deux, mon général.
30:32C'est-à-dire que
30:33ces deux ans d'enquête
30:34sur une idée de départ,
30:36sur le fonctionnement
30:37particulier
30:37de la France insoumise,
30:39mais à partir
30:40de l'idée de départ,
30:41il faut une démonstration,
30:42une démarche,
30:43je dirais,
30:43quasiment scientifique.
30:44Et c'est ce à quoi
30:45Charlotte et son co-auteur
30:46se sont attelés.
30:49Il se trouve que
30:49je vais vous faire une confidence,
30:50c'est ma voisine de bureau.
30:52Donc vous avez suivi
30:53l'enquête pendant deux ans.
30:54Je l'ai vue
30:54soudée au téléphone
30:56des heures,
30:57des heures,
30:58de nuit,
30:59à voir un nombre
31:00de personnes
31:02à l'intérieur
31:02ou à l'extérieur
31:03incalculables.
31:05Tout ça pour arriver
31:05effectivement
31:05à cette démonstration,
31:07c'est-à-dire
31:07deux choses,
31:08un fonctionnement
31:09assez systémique,
31:11très pyramidal
31:11au service d'un chef
31:13et...
31:14Ce n'est pas du tout
31:14la démocratie populaire.
31:16Non, ce n'est pas vraiment
31:17la démocratie populaire.
31:17Et puis,
31:18une capacité
31:19à couper les têtes
31:20dès lors qu'une divergence
31:21ou une dissidence apparaît
31:23qui est implacable.
31:25Et donc,
31:26tout ceci
31:26donne,
31:27d'où ce titre
31:28La Meute,
31:29l'idée d'un fonctionnement
31:30extrêmement violent.
31:32Et d'ailleurs,
31:32on voit les premières réactions
31:34non dites
31:35à la sortie
31:36de ce livre.
31:38On ne peut pas dire
31:39qu'à la France insoumise,
31:40il soit enchanté
31:41de l'arrivée
31:42de cet ouvrage.
31:43Je pense que pour les deux
31:44journalistes en question,
31:45continuer à suivre
31:46de l'activité de la France insoumise,
31:47peut-être pendant quelques semaines,
31:48un petit peu compliqué.
31:50Vous avez été surprise,
31:50Corinne Laïc,
31:51en lisant les bonnes feuilles
31:52de ce livre ?
31:53Non,
31:53pas surprise,
31:54mais effectivement,
31:55on sent que c'est une véritable enquête
31:56extrêmement charpentée.
31:58On remplit des cases,
32:00si j'ose dire,
32:01dont on avait entendu parler.
32:02Mais là,
32:03il y a énormément d'arguments,
32:05il y a énormément d'échanges
32:06qui sont puisés
32:07dans des vrais SMS.
32:09Ils ont eu accès aux boucles
32:11et donc on voit très bien
32:12se dégager
32:13la personnalité
32:15de Jean-Luc Mélenchon
32:16qui pratique
32:17un management toxique
32:18dans une entreprise,
32:20on appellerait ça comme ça.
32:21Et je ne veux pas
32:22dédouaner LFI,
32:24mais ce genre de truc,
32:25ça existe
32:25dans certaines entreprises,
32:28dans de grandes associations.
32:29Et si je vous prononce
32:30ces deux mots,
32:31Abbé Pierre,
32:33est-ce que l'homme,
32:34les pratiques de l'homme
32:35sont en concordance
32:36avec l'idéologie
32:37et la pensée ?
32:38Toutes choses égales par ailleurs.
32:39Non, toutes choses égales
32:41par ailleurs, bien sûr.
32:41Mais ce que je veux dire,
32:42c'est que dans les organisations,
32:44il y a parfois
32:45un décalage
32:45entre la théorie
32:46et la pratique.
32:48Le parallèle que vous faites,
32:49Corine,
32:49est extrêmement intéressant
32:50parce que vous disiez
32:51dans une entreprise,
32:52ça serait qualifié
32:53de management toxique,
32:54ça serait un scandale,
32:55il y a des mesures
32:55qui seront prises.
32:56On va faire un parallèle
32:57avec une entreprise
32:58où il y a eu
32:59un management toxique.
33:00Cette entreprise,
33:01elle s'appelle Orpé,
33:01par exemple,
33:02c'est un groupe
33:02de maison de retraite.
33:03Mais quand il y a
33:04un management toxique,
33:05quand il y a des dysfonctionnements,
33:06il y a aussi des mesures
33:07qui sont prises.
33:08Pas toujours,
33:08mais disons qu'on a
33:09des moyens de recours
33:10parce qu'il y a des institutions,
33:11il y a des organismes
33:12dans les entreprises
33:12qui permettent de le faire.
33:13Il y a des contre-pouvoirs.
33:14Et donc,
33:14dans ces entreprises-là,
33:15quand il se passe
33:16ce genre de fonctionnement,
33:18en général,
33:19l'État-major est remercié.
33:21Là, ce qu'on voit
33:22dans cet ouvrage,
33:23qui est en plus
33:23un véritable voyage en coulisses,
33:25c'est-à-dire qu'on va
33:26dans une partie
33:28de la France insoumise
33:28qu'on ne connaît pas,
33:29nous, citoyens.
33:30On assiste à des conversations,
33:32à des échanges
33:32comme une petite souris
33:33si on avait été
33:34au beau milieu
33:35du champ de bataille.
33:37Et ce qu'il apparaît
33:37au bout du compte,
33:38c'est que Jean-Luc Mélenchon
33:40continue à verrouiller
33:41le mouvement
33:42et qu'il n'y a
33:43au jour d'aujourd'hui
33:44pas de véritable mesure
33:46ou de véritable dissidence
33:47qui puisse aboutir
33:48à une destitution du chef.
33:49Il y a des choses
33:50qui étaient publiques.
33:50Par exemple,
33:51la purge
33:51qui a eu l'année dernière
33:52sur certaines personnalités.
33:54Il se trouve qu'avec Agathe,
33:55on avait reçu Alexis Corbière
33:56quelques heures
33:57après qu'il ait appris
33:58par la presse
33:59qu'il n'aurait pas l'investiture.
34:01Il était assis là
34:02à notre place
34:02et il était
34:03très choqué,
34:05dévasté, absolument.
34:07Donc, en fait,
34:07il y a des choses,
34:08Valérie Gasse,
34:09qu'on connaissait déjà
34:09qui étaient déjà
34:10un peu dans le domaine public.
34:11Oui, là,
34:12cette purge,
34:13c'est vrai qu'il y avait
34:13une partie des insoumis
34:16qui ont été exclues
34:17de manière très violente.
34:19C'est vrai qu'on se rend compte,
34:21il y a plus d'exemples,
34:22plus de témoignages
34:23de choses qu'on subodorait,
34:25qu'on connaissait
34:26ou dont on entendait parler.
34:27Mais là,
34:28c'est vraiment très creusé.
34:29Et en fait,
34:30c'est un système Mélenchon.
34:31La France insoumise,
34:33c'est vraiment l'endroit
34:34où il n'y a que des soumis
34:36au maître Jean-Luc Mélenchon,
34:38en quelque sorte,
34:39parce que ça marche
34:40sur ça,
34:40sur une espèce
34:41de soumission volontaire
34:42au bon vouloir
34:43de Jean-Luc Mélenchon
34:44et qui semble dire
34:46oui ou non,
34:48avoir un peu droit
34:48de vie et de mort
34:49sur ceux qui s'y appartiennent
34:52à son parti
34:53et les exclure,
34:54comme il l'a fait
34:54pour Alexis Corbière.
34:55Donc, c'est vrai
34:56que c'est assez paradoxal
34:57la France insoumise
34:59qui marche sur un ressort
35:00qui est complètement contradictoire
35:02avec ce qu'il défend
35:04idéologiquement
35:04et la vision de la société
35:06que Jean-Luc Mélenchon
35:08peut avoir
35:09et peut porter politiquement.
35:11Donc, il y a vraiment,
35:12pour moi,
35:12c'est la découverte
35:13d'un système
35:15très organisé
35:17où tout remonte
35:18à Jean-Luc Mélenchon
35:18et où il décide de tout.
35:21Et avec les parias
35:23qui sont de temps en temps
35:24un peu bannis,
35:26parfois certains peuvent revenir
35:27ou d'autres sont carrément exclues.
35:28Ce qui est étonnant,
35:29c'est qu'effectivement,
35:30on le disait,
35:31il y a toute une partie
35:31de ces faits
35:32qui avaient été révélés.
35:34La purge à LFI,
35:35le fait que certains historiques
35:37très proches de Mélenchon
35:38n'aient pas eu l'investiture
35:39au dernier moment,
35:41ça, ça a été rendu public.
35:43Donc, les électeurs,
35:44en tout cas,
35:45savaient qu'il y avait
35:45une certaine brutalité
35:47dans les méthodes
35:47de la France insoumise.
35:48Stéphane Vernet,
35:49est-ce que vous pensez
35:49que ces nouvelles révélations,
35:51que ce livre,
35:51ça peut faire du mal
35:52au mouvement
35:53où finalement,
35:53les Français s'en fichent ?
35:56Je ne sais pas.
35:57Moi, je ne suis pas...
35:59Enfin, il y a plein de choses
36:00qui sont connues,
36:01qui sont sues.
36:02Le fait que la structure,
36:04la France insoumise,
36:05n'a rien de démocratique
36:06dans son fonctionnement,
36:07ça, je pense que c'est su
36:08depuis longtemps.
36:09Tout le caractère,
36:10tout ce qui est provocation,
36:12stratégie de l'attention,
36:13du conflit,
36:14dans le débat public,
36:16ça a été vu,
36:17dit, redit,
36:18enfin, on le voit au quotidien.
36:19le fait que
36:23les compagnons de route
36:24historiques de Jean-Luc Mélenchon
36:26ont été purgés,
36:27mais quasiment tous.
36:28Quand vous regardez,
36:29en fait,
36:29entre ceux qui étaient avec lui
36:31il y a 10 ans, 15 ans
36:33et ceux qui restent aujourd'hui,
36:34qu'est-ce qui reste,
36:35en fait,
36:35dans les grands élus,
36:36les figures,
36:37dans les plus de 50 ans,
36:38j'ai envie de dire,
36:39entre guillemets,
36:39enfin, j'abuse un peu,
36:40j'exagère,
36:41mais à part Éric Coquerel,
36:43je ne vois pas,
36:44en fait,
36:44il a dégagé tout le monde
36:45pour remplacer...
36:47Il s'est entouré
36:48de très jeunes
36:49en disant,
36:49voilà,
36:50moi,
36:50ça fait partie des choses
36:51que je...
36:52En fait,
36:53c'est un mitterrandolâtre,
36:56Jean-Luc Mélenchon,
36:56il est resté très...
36:58Quand vous l'écoutez,
36:59il a tout ce discours
37:00qui consiste à dire,
37:01moi,
37:01Mitterrand m'a donné ma chance,
37:02c'est celui qui m'a fait monter,
37:03j'étais jeune,
37:04etc.
37:05Il fait la même chose,
37:06en fait,
37:06avec plein de jeunes
37:07qui placent autour de lui,
37:08mais il a mis tout l'appareil
37:10à sa main.
37:11Ça,
37:11je pense que tout ça
37:12est connu,
37:13su et public.
37:14Moi,
37:15ce que je ne savais pas,
37:15ce que je n'avais pas réalisé,
37:16c'est que la violence
37:17qu'il pratique dans le débat public,
37:19il la pratique aussi
37:20en interne.
37:21Quand vous lisez
37:22les SMS
37:24ou les boucles,
37:25les textes
37:26qui sont reproduits,
37:27les témoignages...
37:28Toi,
37:29tu n'as pas de cerveau
37:29ou une référence
37:31au mari d'une des publiques.
37:32Vous parliez de management toxique,
37:33mais moi,
37:33je trouve ça hyper violent
37:34et je ne pensais pas
37:35que c'était violent
37:36à ce point-là
37:36à l'intérieur de la machine.
37:38Pour moi,
37:39c'est la vraie surprise.
37:40Il s'en prend à Charlotte de la Pierre
37:41qui est quand même
37:42l'épouse ou l'accompagne
37:44de celui décédé,
37:46malheureusement très tôt
37:47d'une maladie
37:48et qui était programmée
37:49pour lui succéder.
37:51Il lui envoie un message
37:52en faisant référence
37:53à la fin de ce moment-là.
37:54Humainement,
37:54il y a des choses
37:55très choquantes.
37:56C'est très choquant.
37:56Il y a aussi un comportement
37:57presque monarchique
37:59de Jean-Luc Mélenchon
38:00avec des phénomènes de cour.
38:02Jean-Luc Mélenchon
38:02qui dit
38:03toi ma droite
38:04ou toi ma gauche
38:05qui fait des faits
38:06les profils,
38:07les personnalités.
38:08Quand vous dites monarchique,
38:09j'allais dire,
38:10pour reprendre votre image,
38:10qu'il y a le roi et la reine.
38:11C'est-à-dire que
38:12qui est connu peut-être
38:13dans le microcosme
38:14mais qui est quand même
38:15un peu plus en lumière
38:16dans le livre,
38:18c'est qu'il y a aussi
38:19un binôme et un couple
38:20qui contrôle ce parti
38:22avec Sophie Chikirou
38:23et à eux deux,
38:25je veux dire,
38:25ils verrouillent le parti
38:26sachant qu'en plus
38:27vient se greffer là-dessus
38:28quelques affaires judiciaires.
38:30C'est-à-dire qu'on sait
38:31que Sophie Chikirou
38:32fait l'objet de poursuites
38:33pour la manière
38:33dont elle a facturé
38:34la France Insoumise
38:36pour ses prestations
38:37de communication.
38:38et on a donc
38:39tout à fait
38:39au sommet de l'appareil
38:41deux personnes
38:42liées par des liens sentimentaux
38:44et c'est mis noir sur blanc
38:46dans ce livre
38:46sans porter en quoi
38:47que ce soit atteinte
38:48à la vie privée
38:48puisque c'est quelque chose
38:49qui n'est pas caché
38:50mais qui dénote aussi
38:53un fonctionnement particulier
38:54parce que je ne pense pas
38:55qu'on ait d'autres formations politiques
38:56où on ait également
38:57ce mode de gestion
38:59au sommet.
39:01Tout de même,
39:01je vais me faire un peu
39:02l'avocat du diable,
39:03est-ce que la puissance politique
39:04d'un Mélenchon
39:05ne justifie pas
39:06aussi le projet ?
39:08Est-ce que le fait
39:10qu'il puisse avoir
39:10de tels scores
39:11à la présidentielle
39:12qu'il puisse s'approcher
39:12aussi proche du pouvoir
39:13ne le rend pas aussi intouchable ?
39:15Je vois vos regards
39:16qui me regardent comme ça.
39:17C'était une question
39:18encore comme une autre
39:18mais vous voyez ce que je veux dire ?
39:19Est-ce que tout ça
39:20n'a pas engendré ?
39:21Est-ce que ça ne s'est pas aggravé
39:22aussi avec la puissance politique
39:24montante de Mélenchon ?
39:25La poule et l'œuf,
39:27j'aurais mis,
39:27c'est-à-dire qu'est-ce qu'il n'a pas
39:29aussi été grisé
39:30par sa montée en puissance ?
39:31Est-ce que ça ne l'a pas conforté
39:33dans ce genre de fonctionnement ?
39:36Donc, êtes-vous avocat
39:37ou procureur sur ce coup-là ?
39:38Gilles Bazar,
39:39ça lui donne peut-être
39:40un sentiment de puissance
39:42en effet.
39:43Au contraire de frustration
39:44puisqu'il a été proche
39:47de toucher le Graal
39:48au moins une fois
39:50et il ne l'a pas atteint
39:51et il s'est toujours considéré
39:52comme quasiment élu
39:54à quelques centaines
39:55de milliers de voix près
39:56et donc ça peut aussi
39:57peut-être nourrir
39:58une sorte de ressentiment.
39:59Je ne sais pas.
39:59Là, on entre dans un territoire
40:01un peu complexe.
40:02Il avait eu beaucoup de mal
40:03à accepter sa défaite
40:04à l'époque.
40:04La question aujourd'hui,
40:05c'est est-ce que ce livre
40:06plus toutes les crises
40:08qu'a vécues LFI
40:09depuis le 7 octobre
40:10notamment,
40:11aujourd'hui,
40:12vraiment remettent en cause
40:13ce socle,
40:15cette puissance
40:16de Jean-Luc Mélenchon
40:16dont on parlait, Jean-Rémy ?
40:17Mais la question,
40:18c'est auprès de qui ?
40:19C'est-à-dire qu'en fait,
40:20si vous voulez,
40:20si tout ce qui est dans les livres
40:21est exact, etc. avéré,
40:23je veux dire,
40:23d'un point de vue humain,
40:24c'est inacceptable,
40:25c'est inadmissible.
40:26Voilà,
40:26ce n'est pas une question
40:28de puissance ou pas
40:28de puissance politique
40:30de Jean-Luc Mélenchon.
40:31Je veux dire, voilà.
40:31Mais est-ce qu'aujourd'hui,
40:32il a perdu du crédit ?
40:33Alors,
40:34auprès de qui ?
40:35Le problème,
40:35il est là.
40:36C'est-à-dire qu'en fait,
40:37auprès des militants
40:38de la France insoumise,
40:38vous aurez toujours l'idée
40:39que de toute façon,
40:41tout ça est un mauvais procès
40:42qui est fait à Jean-Luc Mélenchon
40:43pour l'abattre,
40:44pour lui faire du tort
40:45et que ça ne compte pas.
40:46Et en plus,
40:47il y a le côté
40:47la fin justifie les moyens.
40:49Voilà,
40:50c'est ce que vous évoquiez
40:50tout à l'heure,
40:51quand vous parliez
40:51de montée en puissance politique,
40:53puisque le projet est bon,
40:55il faut gagner,
40:56etc.,
40:56tout est bon pour y arriver
40:57et donc,
40:58on va tout pardonner,
41:00entre guillemets,
41:01au chef
41:01à partir du moment
41:03où vous vous placez
41:03dans un point de vue
41:04de militant.
41:05Mais ça ne fonctionne pas.
41:06Il y a un sondage,
41:07par exemple,
41:07juste un sondage tout récent
41:09avec beaucoup de personnes
41:10sondées.
41:11Mélenchon ferait 13%
41:12au premier tour,
41:13selon le sondage IFOP
41:14pour le Figaro.
41:15Dans l'hypothèse
41:16où Raphaël Glucksmann
41:17serait candidat lui aussi
41:18au premier tour
41:18et Raphaël Glucksmann
41:19ferait 15%.
41:20Est-ce que Jean-Luc Mélenchon
41:22doit s'inquiéter ?
41:22Ça s'inscrit quand même
41:23dans un contexte
41:24où il y a beaucoup de critiques
41:25sur la France insoumise,
41:26notamment pour son positionnement
41:27sur l'antisémitisme
41:29et justement aussi
41:32sur savoir exactement
41:33ce que pense Jean-Luc Mélenchon
41:34qui entretient
41:35une certaine ambiguïté
41:36sur ces thématiques-là.
41:37Donc,
41:38ça ne peut pas améliorer son image
41:40et c'est vrai que
41:41si une autre offre à gauche
41:43pouvait commencer à émerger,
41:45tout ça fera un contexte
41:46qui lui sera défavorable.
41:48C'est difficile à l'instant T
41:49de savoir
41:49quelles seront les conséquences
41:51de ce livre.
41:52Malgré tout,
41:53ça ne va pas lui faire du bien.
41:54Il a perdu des plumes
41:55Jean-Luc Mélenchon,
41:55Corinne Laïc ?
41:56Il a déjà.
41:57Le problème,
41:58c'est que si on voit
41:59d'un point de vue
42:00strictement électoral,
42:01il a perdu des plumes
42:02entre les élections
42:03et puis il les regagne
42:04au moment du scrutin.
42:05Est-ce que ça,
42:05ça va lui porter
42:06un coup fatal ?
42:07C'est difficile
42:08et c'est trop tôt
42:09pour le dire
42:09parce qu'il faut voir
42:10ce qu'elles peuvent être
42:12l'influence
42:14de cette image-là
42:15auprès des électeurs
42:16potentiels
42:17de Jean-Luc Mélenchon
42:17parce que la base militante
42:18restera toujours...
42:19Mais rendez-vous !
42:20Je crois simplement
42:22qu'il n'a pas besoin
42:23du livre pour perdre des plumes.
42:25C'est son comportement,
42:26c'est ce qu'il fait
42:26en fait,
42:26qui fait qu'il a perdu des plumes.
42:29Rendez-vous en 2026
42:31pour les élections municipales
42:32où il y aura
42:33un certain nombre
42:33de candidats
42:34à la France Insoumise
42:35dans les grandes villes
42:36qui seront quand même
42:37estampillés,
42:39Jean-Luc Mélenchon,
42:40qu'ils le veuillent ou non.
42:41Donc, est-ce qu'à un moment donné,
42:42ça va se traduire
42:43dans les urnes
42:43sur ce scrutin-là
42:45par une moins-value
42:46pour ces candidats ?
42:47Et un précédent test
42:48tout récent
42:48avec Louis Boyard,
42:49ça n'a pas fonctionné.
42:51Sur les partiels ?
42:52Oui, Louis Boyard
42:53a été lâché même
42:54par la coalition de gauche
42:56qui le soutenait.
42:57Donc, c'était
42:57un premier revers
42:58pour la France Insoumise, déjà.
42:59Bon, avant de terminer,
43:00je voudrais juste citer
43:01la réponse de l'entourage
43:02de Jean-Luc Mélenchon
43:03cité par Romain Desec
43:06de France Info.
43:07Nous n'avons rien à dire
43:07sur l'acharnement médiatique
43:09habituel
43:09des journalistes hostiles.
43:11Voilà pour la prise de position
43:12ce soir
43:13de la France Insoumise.
43:15Allez, les informés,
43:16on se retrouve dans un instant
43:17pour les cartes blanches.
43:17Il est 20h46,
43:19l'heure d'un nouveau tour
43:20de l'actualité.
43:20Le fil d'info
43:21d'Emmanuel Langlois.
43:23Des analyses complémentaires
43:24sont en cours
43:25dans la Vienne
43:25où le corps d'Agathe
43:26Hiléré, cette joggeuse
43:28disparue il y a près d'un mois,
43:30a été retrouvée hier
43:30à Vivonne
43:31où vivent les parents
43:32de la jeune femme,
43:33annonce du procureur
43:34de Poitiers aujourd'hui.
43:35L'autopsie, dit-il,
43:37n'a pas permis
43:37de connaître les causes
43:38du décès.
43:39Aucune piste
43:40n'est donc pour l'instant
43:41privilégiée.
43:42Le trafic sera à nouveau
43:44perturbé,
43:45demain en particulier
43:45en Ile-de-France,
43:46sur les RER,
43:47B et C,
43:48ainsi que sur certains
43:48transiliens.
43:50Au second jour
43:51d'une semaine
43:51d'appel à la grève,
43:52la CGT Cheminot et Sudra
43:53réclament une hausse
43:55des rémunérations
43:56et une meilleure
43:57anticipation des plannings.
43:59Pas encore de prévision
44:00pour le pont du 8 mai,
44:02alors qu'un influent
44:03collectif de contrôleurs
44:04s'est joint
44:04à l'appel
44:05à la mobilisation.
44:07Elles étaient poursuivies
44:08pour avoir envoyé
44:09des messages haineux
44:11à Thomas Joly,
44:12le maître d'œuvre
44:12de la cérémonie
44:13d'ouverture
44:14des Jeux Olympiques
44:14de Paris 2024.
44:16Sept personnes
44:17ont été condamnées
44:17à des peines d'amende
44:18et de prison
44:19avec sursis
44:20aujourd'hui
44:20pour cyberharcèlement
44:21par le tribunal correctionnel
44:23de Paris.
44:23Elles devront en outre
44:24chacune lui verser
44:25un euro
44:26de dommages
44:27et intérêts.
44:28Enfin,
44:28ils sont désormais
44:29au complet.
44:30La totalité
44:31des 133 cardinaux électeurs
44:33sont arrivés à Rome
44:34pour participer
44:35au fameux conclave.
44:36Annonce du Vatican
44:37tout à l'heure,
44:38le processus d'élection
44:39du successeur
44:40du pape François
44:41débutera officiellement
44:42après-demain,
44:43mercredi.
44:44France Info
44:4720h, 21h
44:50Les informés
44:52Agathe Lambret
44:53Jean-Rémi Baudot
44:54Allez, c'est la dernière partie
44:55de ces informés
44:56avec Valérie Gass
44:57de RFI,
44:57Franck Boisys
44:58de Libération,
44:59Stéphane Vernet
45:00de Ouest France
45:00et Corinne Laïque
45:01de L'Opinion.
45:02C'est l'heure
45:02des cartes blanches, Agathe.
45:03Et on commence avec vous,
45:04Corinne Laïque.
45:04Vous nous parlez
45:05du service militaire
45:07obligatoire
45:08supprimé en 1997.
45:10Oui.
45:10Il pourrait revenir ?
45:12Il a été supprimé
45:13en 1997
45:15après quasiment
45:16deux siècles d'existence
45:17et dès qu'il a été supprimé
45:18on l'a regretté.
45:19Surtout
45:20ceux qui n'étaient pas
45:21susceptibles de le faire.
45:22Et donc
45:22c'est un serpent de mer
45:24qui revient
45:24dans le débat public
45:25parce qu'il est parlé
45:27de toutes les vertus,
45:28c'est une espèce
45:29de creuset,
45:30de facilitateur
45:31d'intégration,
45:32de fréquentation
45:33des jeunes gens
45:33de la bonne société
45:34avec les ouvriers,
45:35etc.
45:36de melting pot
45:37à la française.
45:38Et il revient
45:39à la mode
45:39parce qu'on parle beaucoup
45:41d'efforts de guerre,
45:42de mobilisation,
45:43d'engagement
45:43de la jeunesse.
45:44Clément Beaune,
45:45qui est le nouveau
45:45haut-commissaire au plan,
45:48a fait son premier travail
45:49sur le sujet.
45:50Il nous a donné
45:50une interview à l'Opinion
45:51ce matin
45:52et où il regarde
45:53froidement,
45:54si j'ose dire,
45:55ce que donnerait
45:56la création,
45:56la recréation
45:57d'un nouveau service militaire.
45:597 milliards d'euros
46:00si on ne fait que les garçons.
46:01Et aujourd'hui,
46:02on est obligé de faire
46:02les garçons et les filles.
46:04Donc,
46:0414 milliards d'euros
46:05si on double
46:07puisque les filles,
46:08c'est la moitié du ciel.
46:09Voilà.
46:10Au moment où on cherche
46:1140 milliards d'euros.
46:12Ça refroidit un peu.
46:13Alors,
46:14il explique aussi
46:15ce qu'on sait,
46:16que l'armée
46:16n'a pas vraiment envie
46:17de se retrouver
46:18avec des pioupious
46:19qui ne connaissent rien,
46:20qu'elle s'est formatée
46:22depuis 1997
46:23pour être une armée
46:23de métiers
46:24avec des recrutements
46:25professionnels.
46:26Donc,
46:26on comprend que
46:27ce n'est pas une bonne idée
46:28et il en profite
46:29pour parler
46:30de l'idée
46:31qui tient à cœur
46:31au président
46:32qui est le service
46:32national universel
46:33pour dire
46:34qu'il faudrait peut-être
46:35revitaminer
46:36ce service national universel
46:37soit en le rendant
46:38obligatoire,
46:39soit en mélangeant
46:40du civil et du militaire
46:42parce que
46:43le président de la République
46:44pense que
46:45c'est avec l'armée,
46:47dans l'armée
46:47ou à côté de l'armée
46:48qu'on apprend le mieux
46:49les notions d'autorité,
46:51de discipline,
46:52d'engagement
46:53qui lui paraissent
46:54nécessaires.
46:55Et derrière ça,
46:55il y a aussi
46:56le mythe de la France d'avant
46:57et vous parliez
46:58d'une certaine façon
47:00où tout le monde
47:00était logé à la même enseigne,
47:01tout le monde faisait
47:02le service militaire.
47:03Pour autant,
47:03il y avait déjà
47:04des différences
47:05selon le milieu social.
47:06Ce qui était une fiction
47:06parce que beaucoup
47:07de jeunes gens
47:07qui faisaient des études
47:08finissaient par avoir
47:09des sursis
47:10et par ne pas faire
47:10le service militaire.
47:10Exactement.
47:11Et ceux qui avaient
47:11des bons contacts
47:12faisaient leur service militaire
47:13dans des endroits
47:13très simples.
47:14Et à l'intérieur même
47:14du service militaire,
47:15les gens se fréquentaient aussi
47:16entre eux.
47:17Quand on interroge
47:18des garçons de cette époque-là
47:19qui ont fait
47:20leur service militaire,
47:20on voit que les amitiés
47:22entre l'ouvrier
47:23et le cadre supérieur...
47:25Je ne sais pas si...
47:27Il y a Franck Boisice
47:28qui me fait
47:28« Non, moi je ne l'ai pas fait ! »
47:29« Non, ne me demande pas !
47:30Je n'ai pas fait ! »
47:31C'est pas bien ce que vous faites.
47:35Mais qu'est-ce qui pourrait
47:36aujourd'hui remplacer
47:37le service militaire obligatoire ?
47:39C'est le SNU ?
47:39Le SNU,
47:40le service national universel
47:41ou la réserve militaire.
47:43Ça n'a pas pris
47:44le service national universel.
47:45L'idée c'est justement
47:46de le rebooster.
47:47Et c'est possible ça ?
47:48Franck Boisice,
47:48vous y croyez ?
47:49J'aimerais y croire
47:51mais je pense que
47:51sur le problème
47:52de l'attractivité des choses,
47:54c'est-à-dire que pour le moment
47:55tel qu'il est présenté,
47:56le service national universel,
47:58pardonnez-moi,
47:58Corine, il n'est pas très sexy.
47:59C'est-à-dire qu'il faudrait
48:00lui donner un peu de vibrato
48:03sur l'engagement,
48:04le service de la nation,
48:06un peu de sang
48:07et un peu de larmes.
48:07Et pour le moment,
48:08ça en manque singulièrement.
48:10Après, il y a le contexte Ukraine,
48:12réarmement,
48:13qui avait un petit peu
48:15redonné des frétillements
48:16à Emmanuel Macron
48:17pour revendre
48:18son service national universel.
48:19ou une réserve,
48:20bon, on voit qu'il y a
48:21une espèce d'ambiance.
48:22Bon, allez,
48:23en parlant de frétillements,
48:24Valérie Gass,
48:24vous nous parlez
48:25d'une histoire de fascination.
48:27Oui.
48:27On parle de Vatican.
48:28D'ici la fin de la semaine,
48:30on saura peut-être...
48:30Comme ce n'est pas de Geneson,
48:31comme ce n'est pas de Geneson,
48:33c'est le pape.
48:33On saura peut-être
48:34qui est le nouveau pape,
48:35le successeur de François.
48:37Et on voit que depuis
48:37la mort de François,
48:40tous les dirigeants politiques
48:41sont très émoustillés
48:42par ce qui se passe actuellement
48:44au Vatican,
48:45ce conclave qui va s'ouvrir.
48:47Et on a eu quand même
48:48encore Donald Trump,
48:49qui nous aide beaucoup
48:50à trouver des sujets intéressants,
48:52et qui a publié
48:54sur son réseau social
48:55une photo de lui en pape
48:56disant que son premier choix,
48:58ce serait d'être pape.
48:59Bon, ben, finalement,
49:00ça paraît presque assez logique
49:02dans la démarche de Donald Trump.
49:03On voit cette photo-là.
49:04On voit cette magnifique photo.
49:06D'ailleurs, voilà,
49:07avec la tiare,
49:08on ne voit plus ses cheveux.
49:10Mais donc, voilà,
49:11Donald Trump qui se projette.
49:13Et tout ça, lui,
49:14il veut être pape.
49:15Et Emmanuel Macron est soupçonné
49:16de vouloir faire le pape,
49:18d'essayer d'intervenir
49:20dans le conclave
49:21pour avoir un pape à sa main.
49:23Et tout ça,
49:23ça raconte encore
49:24une histoire de politique.
49:26Au Vatican comme ailleurs,
49:28c'est qui sera ce nouveau pape
49:29qui fascine tant les dirigeants
49:32qui ont tous envie
49:33de mettre un peu
49:34leur grain de sel là-dedans.
49:35On ne parle que de ça.
49:36Alors, est-ce que ce sera
49:37un pape à la mode François,
49:38proche des pauvres ?
49:40Ce n'est pas trop
49:40ce que voudrait Donald Trump.
49:42Est-ce qu'on va avoir
49:42un retour d'un pape conservateur ?
49:44Est-ce qu'on aura un pape italien ?
49:45Est-ce qu'on aura
49:46un pape français,
49:46un pape africain ?
49:47Donc, là, on est vraiment
49:48et c'est vrai que,
49:50on l'a vu aux obsèques,
49:52il y a eu des tractations
49:53entre Donald Trump
49:55et Vladimir Zelensky.
49:56C'est très politique
49:58tout ce qui se passe
49:58dans le conclave.
49:59Est-ce que les voix de Dieu
50:00seront impénétrables
50:01et les cardinaux
50:03vont-ils choisir
50:04simplement en fonction
50:06de ça ?
50:08Ou vont-ils se laisser influencer ?
50:10On va le savoir
50:11dans quelques jours.
50:12Il y a un problème
50:13pour Trump,
50:14papam, quand même,
50:15c'est que le pape,
50:17quel qu'il soit,
50:17il joue rarement au golf
50:18dans une maison de luxe
50:19en Floride le week-end.
50:21Ce n'est pas extrêmement crédible.
50:23Vous constatez aussi
50:24cette fascination
50:26qu'exerce le pape
50:26sur les responsables politiques,
50:28peut-être sur vos lecteurs aussi ?
50:29Moi, je trouve,
50:29enfin, une fascination,
50:30je trouve que vous êtes...
50:31Moi, je pense que
50:32quand je revois cette photo,
50:33l'image de Donald Trump
50:35qui se voit en pape,
50:36on se dit que le mec
50:37est complètement secoué.
50:38Je crois que ce n'est pas nouveau,
50:39là, c'est une confirmation.
50:41Et je comprends
50:42qu'Emmanuel Macron
50:43fasse tout ce qui est
50:43en son pouvoir
50:44pour empêcher
50:45Donald Trump
50:45de devenir pape.
50:46D'où son ingérence.
50:49On est dans une histoire...
50:51C'est complètement ridicule.
50:55Merci beaucoup,
50:56Valérie Riga.
50:56C'est encore une carte blanche
50:57qui fait beaucoup
50:58réagir les informés.
51:00Franck Boisiz,
51:01c'est à vous maintenant.
51:02Et c'est une opération
51:03déposer les armes.
51:05Alors, expliquez-nous.
51:06Ce sont, Agathe,
51:07ces télescopages de l'actualité
51:09que je trouve parfois étonnants.
51:10C'est-à-dire qu'il y a eu en Corse,
51:12mais uniquement en Corse,
51:13une opération de restitution
51:14des armes.
51:14C'est-à-dire qu'on demande
51:15à ceux qui le veulent bien
51:16de ramener leurs armes
51:17dans la gendarmerie
51:18la plus proche
51:19de leur domicile.
51:20Alors, la Corse
51:20n'est pas très grande
51:21et en quelques jours,
51:22on a quand même récupéré
51:2396 armes, fusils,
51:25plus ou moins grands
51:26et plus de 4000 munitions.
51:29Donc, ça nous donne
51:30une idée de l'équipement
51:32en armes de la Corse
51:33qui est deux fois supérieur
51:33à la moyenne nationale.
51:35Alors, les Corses disent
51:36oui, mais chez nous,
51:36on chasse beaucoup,
51:37donc c'est normal
51:38qu'on ait des fusils.
51:39Ils ne disent pas
51:39ce qu'ils chassent, peut-être.
51:40Pardon ?
51:41Ils ne disent pas
51:41ce qu'ils chassent.
51:42Ils ne disent pas
51:43ce qu'ils chassent.
51:43En tout cas, on a
51:43ce que je trouve déjà
51:44assez étonnant,
51:45un taux d'armes
51:45qui est de 350 armes
51:47pour 1000 habitants,
51:48alors qu'en France,
51:49sur le reste du territoire
51:50métropolitain ou continental,
51:51comme on veut,
51:52c'est plutôt 150.
51:54Et encore ça,
51:54on parle des volontaires
51:55qui ont déposé les armes.
51:56Voilà, on ne parle pas
51:56de ceux qui n'ont pas
51:57voulu les rendre.
51:58Mais au même moment,
52:00ce qui est assez étonnant,
52:01le parquet national
52:01antiterroriste
52:02ouvre une enquête en Corse
52:03parce qu'il s'est reproduit
52:05un des événements
52:05que les plus âgés
52:07s'en souviendront.
52:08On voyait parfois
52:08dans les années 80,
52:09c'est-à-dire des gens
52:10cagoulés
52:11qui se sont réunis
52:12devant la dépouille
52:14de quelqu'un,
52:14d'un militant
52:15qui s'était suicidé
52:16en prison,
52:18qui ont amené
52:18deux journalistes
52:19les yeux bandés
52:20comme ça se fait
52:20dans les années 80
52:21pour les voir
52:22encagoulés, armés,
52:24rendre hommage
52:25à leurs compagnons.
52:26Et ces deux événements
52:28qui se produisent
52:28finalement à quelques jours
52:30d'intervalle
52:31donnent une idée
52:32de ce problème
52:34que l'on a
52:35et qui concourt
52:36à la violence urbaine
52:38qu'on observe aujourd'hui
52:38parce qu'on pense tout le temps
52:39que c'est à Marseille
52:40qu'il y a le plus d'homicides.
52:41Proportionnellement,
52:42c'est en Corse
52:42qu'il y a le plus d'homicides
52:43ramenés à la population
52:45liés à des règlements de comptes
52:46ou au narcotrafic.
52:48Et ça pose ce problème
52:49aujourd'hui,
52:49notamment avec la guerre
52:50en Ukraine,
52:51d'armes qui sont
52:51de plus en plus accessibles.
52:53Il n'y a pas besoin
52:53d'être aux Etats-Unis,
52:54mais qui dans le marché gris
52:55circule de plus en plus facilement.
52:57Il y a des coûts
52:58de plus en plus abaissés.
53:01Pour ne pas donner le sentiment
53:03de nous focaliser sur les Corses,
53:04il y avait eu
53:05une opération de ce style
53:06de récupération des armes
53:07sur la France entière
53:08il y a 3-4 ans
53:09où on pouvait apporter
53:11les armes qu'on détenait
53:13pour des raisons
53:13X ou Y commissariat
53:15ou même les policiers
53:16venaient les chercher
53:17à domicile.
53:18Donc il n'y a pas que la Corse
53:19qui peut détenir des armes
53:21de manière non légale.
53:24Allez, dernière carte blanche
53:25pour vous Stéphane Vernet,
53:26l'avenir des transports.
53:26Je vais de plus court
53:27parce que je serais moins drôle,
53:29mais en fait je voulais vous parler
53:30de la conférence mobilité
53:31à Marseille
53:31qui s'est ouverte aujourd'hui.
53:32Ça va durer deux mois
53:33et le sujet,
53:35c'est de penser
53:36à la rénovation
53:37et au financement
53:38des infrastructures
53:39puroviaires, routes,
53:40etc.
53:41Toutes les infrastructures
53:41de ce transport.
53:43Il y a de gros besoins
53:43et l'opération s'appelle
53:45donc il y avait
53:45le Premier ministre,
53:47une flopée de ministres
53:48pour l'ouverture
53:49et ça s'appelle
53:50Ambition France Transport.
53:51Alors le problème,
53:52c'est qu'on a beaucoup
53:52d'ambition sur le sujet
53:53et en même temps
53:54on n'a plus de sous.
53:56Donc on est en train
53:57de lancer à Marseille
53:58un projet pour,
53:59enfin une discussion,
54:00ce qui est très intéressant
54:01pour financer
54:02et les voies ferrées
54:03et les routes.
54:04Mais dans le même temps,
54:05vous avez des crédits
54:06d'engagement
54:06qui ont été supprimés
54:07sur un peu tous les ministères
54:09dont le transport
54:10et dont les infrastructures.
54:11Et puis vous avez
54:12également deux mains
54:14au ministère
54:16de l'aménagement
54:17du territoire
54:18et de la décentralisation,
54:19ce qu'on appelle
54:20la conférence financière
54:21des territoires
54:21qui démarre.
54:22Et donc autour
54:23de François Rebsamen,
54:24vous aurez les représentants
54:24des grandes associations
54:25d'élus.
54:26Et ils vont commencer
54:26à parler budget 2026
54:28et effort à faire
54:30autour des budgets.
54:31Ça veut dire qu'on va
54:31prendre de l'argent
54:32en commune.
54:32Or un des problèmes,
54:34d'une façon ou d'une autre,
54:35un des problèmes
54:36des transports
54:38et notamment de la voirie,
54:39c'est que vous avez
54:39un réseau de ponts
54:41et de petites routes
54:42qui sont gérées
54:42par les communes
54:44qui sont en fin de vie
54:45en fait,
54:45qui sont en très mauvais état
54:46et qui sont potentiellement
54:47dangereux
54:47et pour lesquels
54:47il faudra investir
54:48de l'argent.
54:49En gros,
54:49on a besoin d'argent
54:50pour ces infrastructures
54:52et le paradoxe,
54:53c'est qu'en même temps,
54:53on est en train
54:54de couper les crédits
54:54partout.
54:56L'équation va être
54:57difficile à tenir.
54:58Pour cette carte blanche,
54:58je vous laisse la parole
54:59à l'une de West France.
55:00Ça n'a rien à voir
55:01avec les transports.
55:03On va parler
55:03des hypermarchés
55:04qui fédéguisent
55:05leurs clients
55:05avec des systèmes
55:06de cagnotes.
55:07Vous savez,
55:07avec votre carte
55:07de fidélité,
55:09vous mettez
55:09des sous dessus.
55:10C'est à lire
55:11dans West France.
55:12Corinne Laïc,
55:12à l'une de l'opinion demain.
55:13Énergie renouvelable,
55:15le vent tourne.
55:16Pas dans le bon sens.
55:18Franck Boisys,
55:19Libération demain.
55:20Les deux sous
55:20du système Mélenchon,
55:22le livre dont nous avons
55:22parlé abondamment
55:23au cours de cette émission.
55:25Merci à tous les trois.
55:25Merci aussi à Valérie Gasse,
55:27chef du service politique
55:28de RFI.
55:29À 14h30,
55:29on se retrouve demain.
55:30À demain.
55:3018h20 à la radio,
55:3118h30,
55:32un interview politique.
55:34Les informés qui reviennent
55:35demain à 9h avec Renaud Delis
55:36et Sadiabra Clia.