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Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mercredi autour d'Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.

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00:00Générique
00:0620h21, les informés, Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
00:11Il est 20h03, vous êtes en direct sur France Info.
00:13Ce sont les informés. Bienvenue dans vos informés du soir.
00:16Votre rendez-vous de décryptage et de débat autour de l'actualité,
00:19à la radio France Info et sur le canal 27 de la TNT.
00:22Bonsoir Aurélie.
00:23Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:24De quoi parle-t-on ce soir ?
00:26Pourquoi Vladimir Poutine n'a-t-il toujours pas répondu formellement
00:29à la proposition de cesser le feu en Ukraine ?
00:32Des négociateurs américains se rendent dès maintenant en Russie,
00:35annonce Donald Trump.
00:37Faut-il saisir les avoirs russes gelés ?
00:40Faut-il faciliter l'entrée de l'Ukraine dans l'Union Européenne ?
00:43L'Assemblée en débat cet après-midi
00:45montrant qu'il y a des divergences dans la classe politique française
00:48en termes de soutien à Kiev.
00:50Comment éviter l'escalade en matière de guerre commerciale ?
00:54Donald Trump taxe l'acier européen.
00:57L'Europe taxera les harleys et le bourbon.
00:59Mais Donald Trump promet de répliquer à la réplique européenne.
01:02Et puis en fin d'émission, les cartes blanches de nos informés.
01:05Qu'est-ce qui les a marqués, choqués, fait réagir dans l'actualité ?
01:08Eh oui, c'est notre nouvelle séquence à retrouver à 20h45.
01:12Et pour en parler, nos informés ce soir,
01:15Anne Deguigny, journaliste économique au Figaro.
01:18Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien Aujourd'hui en France.
01:22Sylvain Courage, directeur adjoint de la rédaction de l'Obs.
01:25Et Denis Strelkov, journaliste au service russe de RFI.
01:30Merci beaucoup Denis d'être avec nous ce soir.
01:36Ce qu'on sait ce soir Aurélie, c'est que des négociateurs américains
01:39sont en route pour la Russie.
01:41Eh oui, après la proposition américaine d'un cessez-le-feu de 30 jours
01:45acceptée par l'Ukraine hier en Arabie Saoudite.
01:48Proposition assortie d'une reprise de l'aide militaire américaine à l'Ukraine.
01:52Le Kremlin dit désormais attendre une prise de contact officielle et directe des Etats-Unis.
01:58Le président américain a donc fait partir des négociateurs en direction de Moscou.
02:03La Russie doit répondre, presse le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
02:08Aucun d'entre nous ne fait confiance aux Russes.
02:13Nous avons déjà vécu cela auparavant.
02:16Mais nous ne jouerons pas avec les récits selon lesquels nous ne voulons pas que la guerre se termine.
02:20Récits que la Russie répand dans le monde entier.
02:23Je suis très sérieux et il est important pour moi de mettre fin à la guerre.
02:29Mettre fin à la guerre alors que les garanties de sécurité voulues par l'Ukraine
02:33ne seront abordées plus en détail qu'une fois la trêve en vigueur.
02:37Denis Strelkov, quelle est votre lecture des choses ?
02:40Pourquoi est-ce que Vladimir Poutine joue la montre ?
02:43Je pense que c'est à lui de se montrer en position de force.
02:47C'est ce qu'il a voulu faire depuis relativement longtemps.
02:51Quand on parlait de l'Ukraine depuis déjà des mois,
02:56c'était Vladimir Poutine qui était surtout absent de l'image.
02:59On n'a pas eu de grandes annonces qu'il ait eu l'occasion de faire
03:02il y a encore un an pendant la guerre en Ukraine.
03:05Maintenant, c'est pour lui le moyen de sortir de cette ombre.
03:10C'est aussi pour ça qu'on découvre que pour la première fois depuis des mois,
03:14ou peut-être pour la première fois depuis le fait que l'Ukraine a envoyé
03:17la région de Kursk, Vladimir Poutine est actuellement,
03:20selon les médias russes, dans la région de Kursk.
03:23Il n'est pas au Kremlin, il est tout à fait près de la guerre.
03:26Il ordonne à son armée de libérer complètement la région russe de Kursk
03:30après les avancées rapides.
03:31Oui, effectivement.
03:32On peut supposer avec un certain degré de certitude
03:36que c'est ça qui va se passer d'ici des jours, voire des heures,
03:41parce que l'armée ukrainienne, on en a parlé depuis déjà des semaines,
03:45était assez effaiblie sur cette place d'armes de Kursk.
03:48Il y a eu beaucoup plus de sens de défendre ces territoires
03:52que de rester sur les territoires de la Russie.
03:54Henri Vernet, cette idée d'un cessez-le-feu de 30 jours pour Vladimir Poutine,
03:58elle est acceptable selon vous ?
04:00Elle est acceptable selon les conditions.
04:02C'est vrai que chacun, c'est ce qui vient d'être dit,
04:04il faut rêver pour chacun des belligérants
04:07d'avoir la position de force la plus solide possible.
04:10En l'occurrence, c'est vrai que reprendre Kursk,
04:12il faut d'ailleurs remarquer que là, quelque part,
04:15la manière de négocier extrêmement spéciale, extrêmement cynique de Donald Trump
04:19n'a pas marché parce que s'il y a ce recul des Ukrainiens
04:22et donc cette avancée russe par définition à Kursk,
04:25c'est peut-être en bonne partie parce que par défaut du renseignement américain
04:29qui a stoppé, qui vient de reprendre désormais,
04:33or ce renseignement était notamment précieux pour observer les lignes arrières,
04:38c'est-à-dire tout ce qui pouvait remonter d'un petit peu loin.
04:41Autant les Ukrainiens ont une capacité de renseignement
04:44vraiment sur le terrain assez proche,
04:46autant c'est vrai que pour les manœuvres un peu plus stratégiques,
04:49là ils avaient ce besoin vital du renseignement américain,
04:52donc de cette fourniture, de ce transfert.
04:55Là, est-ce que la trêve est possible ?
04:57Elle ne sera possible que si chacun y trouve son compte.
05:00C'est vrai que Poutine, comme vous l'avez dit,
05:02il cherche aujourd'hui à arriver avec vraiment la position la plus intéressante pour lui,
05:06il se trouve qu'il est quand même, donc sur Kursk il fait quelque chose,
05:09il est en train quand même malgré tout depuis des semaines et des semaines
05:12de grignoter du terrain,
05:14et donc il n'a pas un intérêt immédiat à arrêter cette guerre,
05:18en tout cas ses prises de position,
05:21tandis que Zelensky, lui, il a rétabli la situation,
05:25là il arrive à quelque chose où ce n'est plus lui qui est au pied du mur,
05:28c'est vraiment, aujourd'hui, c'est Poutine, est-ce qu'il l'accepte ou pas,
05:31donc c'est à lui que reviendra la tâche d'accepter quelque chose.
05:35Voisine de Poutine, certes, il n'a pas beaucoup d'intérêt d'accepter la trêve,
05:39là maintenant, sauf si les conditions qui lui seront proposées,
05:42y compris par des moyens inofficiels par les Américains,
05:45seront très favorables en même temps.
05:47Parmi ce qui pourrait être sur la table,
05:49ou ce que Poutine pourrait mettre sur la table de Guinier,
05:51il pourrait y avoir par exemple des levées de sanctions économiques ?
05:54Oui, il pourrait le demander,
05:55moi j'ai l'impression que ce que ne veut surtout pas la Russie,
05:58c'est un retour un peu des accords de Minsk,
06:00c'est-à-dire, vous savez qu'il avait essayé de résoudre la question du Donbass,
06:04ça avait duré énormément de temps, c'est-à-dire vous geler le terrain,
06:07et ensuite s'ouvrent des négociations très longues,
06:10j'ai l'impression des échos de ce qu'on entend de Moscou,
06:13ils ne veulent pas d'une solution comme celle-là,
06:15donc en effet, il va y avoir une négociation,
06:17plus ou moins officielle, et ce qui est très compliqué dans ce moment,
06:21c'est qu'en face vous avez Donald Trump,
06:23qui est quand même extrêmement versatile,
06:25on l'a vu humilier de manière assez impressionnante Zelensky il y a quelques jours,
06:31aujourd'hui on voit qu'il semble à deux doigts de retourner,
06:34pas de retourner sa veste, mais de pointer du doigt maintenant Vladimir Poutine,
06:39mais il ne faut pas oublier que Donald Trump a fait une promesse à ses électeurs,
06:42qui était d'avoir la paix en Ukraine,
06:46et au début il avait dit le premier jour de l'électorat,
06:48en tout cas très rapidement,
06:50il veut cette paix, et à un moment donné on sent que peu importe les moyens,
06:53si c'est Zelensky qui la permet, il va jouer avec Zelensky.
06:57– Sylvain Courage, on ne va pas faire de la diplomatie de comptoir,
06:59c'est très compliqué et les enjeux sont extrêmement complexes,
07:02néanmoins quand ce soir Poutine ordonne à son armée,
07:04on le redit, de libérer complètement la région russe de Kursk,
07:07ce n'est pas vraiment un signal envoyé à « je me mets autour de la table ».
07:11– Oui, mais ça peut être impréalable,
07:12parce qu'établir un cessez-le-feu et entamer des négociations
07:17alors que les Ukrainiens sont encore sur le territoire russe,
07:20c'est difficile pour lui,
07:21donc ça peut être aussi une sorte de manœuvre pour réparer le terrain.
07:25Ce qui est important pour Trump, qui souffle le chaud et le froid,
07:28c'est d'avancer, il veut être le fouseur de paix,
07:31le deal-maker dans cette affaire,
07:33donc c'est vrai que du coup tantôt il accable l'un des belligérants,
07:38tantôt il menace l'autre,
07:39et il avance de cette manière-là.
07:41Du côté de Poutine, ce qui peut être important
07:43et ce qui peut l'inciter éventuellement à accepter le cessez-le-feu,
07:46c'est la relation particulière et très nouvelle
07:49qu'il a établie avec les États-Unis de Donald Trump,
07:53parce que là, c'est spectaculaire,
07:55on attend une réponse de sa part,
07:57et Trump a besoin que Poutine montre des signes d'intérêt.
08:01D'ailleurs, le Kremlin n'a pas balayé l'offre d'un revers de main,
08:06alors qu'en janvier, il n'était pas question pour eux
08:10d'examiner même un cessez-le-feu,
08:11donc on voit bien que ça avance un tout petit peu.
08:13Ça veut dire que peut-être que Trump a des moyens
08:15pour convaincre Poutine d'accepter, Aurélie ?
08:18Ce qu'il faut savoir quand même,
08:19c'est que la semaine dernière, vendredi,
08:21puisque ça change un petit peu tous les jours avec Donald Trump,
08:23mais vendredi, le président américain avait brandi la menace
08:27de sanctions bancaires, de droits de douane,
08:30on en parlera tout à l'heure,
08:31une arme favorite du président américain,
08:34donc il a brandi ça vendredi dans sa besace.
08:37Aujourd'hui, il était plus sibilin, le président américain,
08:40puisque je vais vous citer,
08:41quand il a été interrogé tout à l'heure aux Etats-Unis,
08:44il y a des choses à faire qui ne seraient pas agréables.
08:47Sur le plan financier, je peux faire des choses
08:49qui seraient très mauvaises par la Russie.
08:51Avant de préciser, je ne veux pas faire ça,
08:53parce que je veux la paix.
08:55Donc comprennent ce que pourraient être
08:57les moyens de pression.
08:58C'est une menace voilée.
08:59Une menace voilée très vague,
09:01mais c'est vrai que l'enjeu pour Donald Trump,
09:03c'est d'arriver à la paix,
09:05donc il veut contraindre.
09:06Un jour, il contraint les Ukrainiens
09:08avec les terres rares, notamment.
09:10L'accord n'est toujours pas signé, d'ailleurs, à ce stade.
09:13Un jour, il contraint Poutine en le menaçant.
09:16On voit bien que tout son objectif,
09:18c'est ce que disait Anne tout à l'heure,
09:19c'est de remplir sa promesse de campagne,
09:22d'arriver à la paix.
09:23Et donc, il joue un peu avec tous les leviers
09:25qu'il peut avoir d'un jour sur l'autre,
09:27tantôt sur la Russie, tantôt sur l'Ukraine.
09:28Et de décrocher le Nobel aussi.
09:29Il y croit très fort.
09:30Nobel de la paix ?
09:31Le Nobel de la paix, comme Obama.
09:32Non, mais lui, c'est vraiment son ambition.
09:34Il en a envie, autant que les phénomènes électoraux.
09:36Bon, la Russie qui annonce que 430 soldats ukrainiens
09:39ont été faits prisonniers dans la région de Kursk.
09:41Donc, évidemment, c'est la Russie qui l'annonce.
09:43Pour l'instant, ce sera difficile à vérifier.
09:45Néanmoins, Denis Strelkov,
09:47dans l'opinion publique russe,
09:49pour autant qu'on puisse le dire,
09:50ou en Russie,
09:51qu'est-ce qui se dit sur cette proposition
09:54de cesser le feu des Américains,
09:55au-delà du Kremlin ?
09:56Effectivement, quand on vous regarde,
09:58parce que c'est assez difficile maintenant
09:59de voir ce qu'ils pensent réellement des Russes.
10:01C'est pour ça que je parlais des médias russes.
10:05Quand on voit au moins la réaction
10:07de la propagande russe,
10:09qu'on peut juger que c'est un peu,
10:11si vous voulez, le baromètre de l'opinion,
10:14pas de l'opinion publique,
10:15mais de l'opinion des pouvoirs en Russie,
10:17ils sont très favorables.
10:18Parce que, dans tous les cas,
10:19c'est ça qui les permet.
10:21Parce qu'il y a plusieurs personnes
10:22au sein du Kremlin,
10:23donc au sein de l'administration
10:25de Vladimir Poutine,
10:26qui veulent un peu le retour à l'air normal.
10:28Ils ne veulent pas que la guerre dure trop.
10:30Ils veulent surtout rétablir des relations
10:32avec les États-Unis.
10:33Parce qu'on voit qu'avec l'Europe,
10:35ça va être un peu plus compliqué.
10:36Mais de partager un peu le monde,
10:39y compris l'Ukraine,
10:40avec Donald Trump et Vladimir Poutine,
10:42c'est le rêve de la propagande russe
10:44qui, dans tous les cas,
10:45continue à dire qu'il n'y a que
10:46deux puissances ou trois puissances mondiales,
10:48la Russie, les États-Unis et la Chine,
10:50en excluant l'Europe.
10:51Henri Vernet,
10:52est-ce que Zelensky a bien joué dans la période ?
10:54Bon, disons que là,
10:55il est quand même revenu de loin.
10:56C'est vrai qu'il a bien joué
10:57dans la mesure où il a résisté.
10:58Il a résisté à ce lâchage,
10:59mais spectaculaire et terrible,
11:01de Trump,
11:02un lâchage mondial,
11:03qui d'ailleurs, y compris,
11:04avait soulevé quelques petites polémiques
11:06dans son propre pays,
11:07parce qu'on s'est demandé,
11:08mais finalement,
11:09est-ce qu'il n'a pas été trop…
11:10ça reprend un petit peu la terminologie américaine,
11:13mais enfin, arrogant,
11:14le fait qu'il ait pas exprimé sa reconnaissance suffisamment.
11:17D'ailleurs, il faut savoir que,
11:19pour revenir ainsi sur le terrain,
11:21il y a eu une lettre d'excuse
11:22qui a été formulée auprès de la Maison Blanche.
11:25Donc c'est quand même allé très très loin.
11:26Il a bien joué dans la mesure où,
11:28finalement,
11:29aujourd'hui, c'est lui qui a la bonne position,
11:33puisque c'est Poutine qui est au pied du mur.
11:35Est-ce qu'il acceptera ?
11:36Est-ce qu'il n'acceptera pas ?
11:37En tout cas, lui,
11:38il est celui qui a déjà accepté,
11:40sur le principe,
11:41un accord de paix.
11:42Donc ça, c'est plutôt pas mal joué.
11:44Maintenant, on saura vraiment
11:45si c'est bien joué ou pas,
11:46une fois qu'on rentrera dans le dur des négociations.
11:48C'est-à-dire, d'abord, cette rêve.
11:50Comment est-ce qu'elle sera respectée ?
11:51Qui la garantira ?
11:52Parce que vous citiez tout à l'heure
11:53les précédents accords,
11:54mais notamment Minsk,
11:55puisque cette guerre, en réalité,
11:57dure depuis 2014,
11:58mais Poutine les a aussitôt violés.
12:00Je veux dire que c'est le roi
12:02de la violation des accords de paix
12:06ou des accords de cessez-le-feu.
12:07Donc, comment est-ce que ça sera respecté ?
12:08Quel rôle, d'ailleurs, à ce titre,
12:10pour les Européens ?
12:11Et puis, surtout, quelles conditions ?
12:12Parce que, finalement,
12:13il n'a pas beaucoup varié, Poutine,
12:14sur ce qu'il veut,
12:15c'est-à-dire une reconnaissance du statut russe
12:18des territoires actuellement occupés,
12:20donc la Crimée et le Donbass,
12:21une démilitarisation,
12:23neutralisation de l'Ukraine.
12:24Lui ne veut absolument pas
12:25qu'il y ait d'abord une entrée de l'Ukraine dans l'OTAN,
12:27ni même, dans l'UE,
12:29ça pourrait se discuter un peu,
12:30mais surtout, en tout cas,
12:31pas de troupes européennes en Ukraine.
12:33Donc, comment garantir ce cessez-le-feu ?
12:35Et surtout, il veut aussi que Zelensky dégage
12:38et avoir un régime à sa botte,
12:39comme en Biélorussie
12:40et dans d'autres satellites dans la région.
12:42Oui, effectivement,
12:43les principes de Vladimir Poutine
12:44n'ont pas changé.
12:45Il veut cette démilitarisation de l'Ukraine,
12:47mais il y a des questions qui restent
12:50sur lesquelles Vladimir Poutine
12:51peut être flexible.
12:52C'est notamment,
12:53il y a des territoires
12:54qui sont actuellement sous le contrôle de l'Ukraine
12:56et que la Russie pense que c'est la Russie.
12:58Donc, c'est un trait de réconstitution.
12:59Est-ce que Vladimir Poutine va se battre
13:01jusqu'à ce que tous les territoires
13:03soient sous le contrôle des Russes
13:04ou pas ? C'est ça aussi la question.
13:05Bon, allez, c'est informé.
13:06On va continuer à parler de cette situation,
13:07notamment de ce qui se passe en France
13:09à l'Assemblée nationale
13:10qui a débattu de l'Ukraine cet après-midi,
13:13mais pour l'heure, il est 20h16.
13:14Et sur France Info,
13:15c'est l'heure d'un nouveau File Info
13:16avec Emmanuel Langlois.
13:18C'est la question du jour
13:19sur la planète foot.
13:20Les Lillois vont-ils créer l'exploit
13:22comme les Parisiens l'ont fait hier soir
13:24face à Liverpool.
13:25Le LOSC qui affronte les Allemands
13:26du Borussia Dortmund en ce moment
13:28en huitième de finale retour
13:30de la Ligue des champions.
13:31À l'aller, les deux équipes s'étaient séparées
13:34sur un match nul un par tous.
13:36Et ce soir, c'est Lille qui est désormais
13:37menée sur sa pelouse
13:38à un peu plus d'un quart d'heure
13:40de la fin de la rencontre,
13:41Jean-Pierre Blimeau.
13:43Absolument, puisqu'après l'ouverture du score
13:45de Jonathan David
13:46dès le début de match pour la Lillois,
13:47eh bien Emre Can, le capitaine
13:49de cette équipe de Dortmund,
13:50a égalisé sur pénalty.
13:52Et puis, Maximilian Bayer
13:54à la 65ème a mis le but
13:55qui pour l'instant qualifie
13:57cette équipe de Dortmund
13:58au détriment de Lille
13:59qui pousse de façon un petit peu
14:00trop brouillonne.
14:01Il reste un tout petit peu
14:02plus d'un quart d'heure, Emmanuel,
14:03dans cette partie en deuxième mi-temps.
14:04Jean-Pierre Blimeau, merci.
14:06Washington et Kiev mettent la pression
14:08sur le Kremlin.
14:09Le président Volodymyr Zelensky
14:11et le secrétaire d'État américain
14:12Marco Rubio
14:13pressent ce soir la Russie
14:15de répondre à la proposition
14:16de cesser le feu de 30 jours
14:18formulée hier à l'issue des discussions
14:20à Jeddah en Arabie Saoudite.
14:22Moscou dit de son côté
14:24attendre d'être officiellement informé
14:26de cette proposition de trêve.
14:29En France, les soignants
14:30étaient en grève ce mercredi
14:31partout à travers le pays
14:33à l'appel d'une quinzaine d'organisations
14:35médecins, infirmiers, aides-soignants
14:37ou encore sages-femmes.
14:39Ils protestent contre la recrudescence
14:41des violences dont ils se disent victimes.
14:43Le ministère de la Santé
14:45annonce cet après-midi
14:47la reprise de l'examen d'une proposition
14:49de loi pour renforcer la sécurité
14:51de ses soignants.
14:53L'arrêté vient d'être publié
14:54au journal officiel.
14:55L'état de catastrophe naturelle
14:57a été reconnu dans les 24 communes
14:59de la Réunion après le passage
15:01dévastateur du cyclone Garance
15:03qui avait ravagé l'île fin février
15:05et provoqué le décès de 5 personnes.
15:07Le ministère des Outre-mer juge toutefois
15:09cette reconnaissance insuffisante
15:11et réclame une prise en compte plus large
15:13des dégâts.
15:15France Info
15:19Les informés
15:21Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot
15:25Retour dans les informés
15:27avec Anne de Guinée du Figaro, Henri Vernet
15:29du Parisais Aujourd'hui en France, Sylvain Courage
15:31de l'Obs et Denis Strelkov
15:33de RFI.
15:35On va continuer à parler
15:37de la situation en Ukraine mais sous un angle
15:39politique français puisque l'Assemblée nationale
15:41a débattu cet après-midi et débat d'ailleurs
15:43encore Aurélie, semble-t-il ?
15:45Oui, le vote n'a pas encore eu lieu.
15:47Donc débat encore de l'aide à l'Ukraine.
15:49Oui, il y a une proposition
15:51de résolution européenne qui appelle
15:53notamment à saisir les avoirs russes
15:55pour financer le soutien à Kiev.
15:57Ces avoirs représentent
15:59230 milliards d'euros gelés
16:01depuis 2022. Gabriel Attal,
16:03Edouard Philippe, le Parti Socialiste
16:05sont favorables à leur utilisation.
16:07L'exécutif
16:09n'est pas favorable à ce stade
16:11mais le gouvernement a tout de même affiché
16:13son soutien à la philosophie générale
16:15du texte des députés.
16:17Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement.
16:19Le gouvernement apprécie
16:21dans son attachement à l'association
16:23régulière et transparente des parlementaires
16:25aux questions internationales de pouvoir poursuivre
16:27ces échanges aujourd'hui dans le cadre
16:29de l'examen de cette proposition de résolution
16:31dont nous partageons pleinement l'objectif principal
16:33qui est d'affirmer plus
16:35que jamais notre entier soutien
16:37à l'Ukraine face à la guerre
16:39d'agression qu'elle subit depuis plus de 3 ans
16:41et que d'aucuns sont
16:43parfois tentés de relativiser.
16:45Mais ce texte ne fait pas l'unanimité
16:47car au-delà de la question de ces avoirs
16:49russes qui divisent, la résolution
16:51prévoit aussi de faciliter l'adhésion
16:53de l'Ukraine à l'Union Européenne.
16:55L'URN donc ne compte pas
16:57voter cette résolution. Je vais me tourner vers la journaliste
16:59économique du plateau, Anne de Guigny.
17:01C'est une bonne idée ou pas de saisir
17:03les avoirs russes et donc
17:05de les utiliser ces avoirs russes,
17:07cet argent russe, parce qu'on parle d'avoir mais c'est vraiment de l'argent.
17:09C'est l'argent, en fait,
17:11c'est l'argent de 2000 particuliers
17:13et institutions qui étaient dans les comptes
17:15en banque européens.
17:17Évidemment, c'est un peu typique
17:19d'oligarque, c'est un peu l'image d'épinal de l'oligarque
17:21russe qui a son argent
17:23en Europe.
17:25Il y avait différents profils
17:27de personnes ou d'institutions qui étaient dans les banques
17:29européennes, ça a été saisi et mis
17:31dans une institution qui s'appelle
17:33Euroclear, où vous avez donc plus de
17:35200 milliards d'euros.
17:37Et évidemment, assez spontanément,
17:39on se dit alors que tout le monde
17:41il faut se réarmer, il y a tant de besoins de
17:43financement de tous côtés, pourquoi pas
17:45le prendre ? Et beaucoup d'acteurs le demandent.
17:47Mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée
17:49pour une question juridique.
17:51Parce que vous savez, il y a un principe
17:53qui est important qui est l'humilité des actifs
17:55souverains. Et en fait,
17:57aujourd'hui, vous avez un vrai sujet que
17:59l'Europe peut devenir
18:01une nouvelle zone vraiment de sécurité juridique
18:03par rapport à la zone dollar.
18:05Vous voyez ? L'euro.
18:07C'est en ce moment, justement, il y a tellement
18:09du côté des Etats-Unis,
18:11il y a tellement d'irrationnel, d'incertitude,
18:13d'instabilité.
18:15Et dans ce moment,
18:17c'est pour ça qu'en insistant
18:19sur ce cadre juridique,
18:21en zone euro, on va respecter le cadre
18:23international. Après, c'est un débat qui est
18:25très ténu parce que
18:27évidemment, tout le monde veut soutenir
18:29l'Ukraine. Mais ce côté juridique est
18:31important et la présidente de l'ABCE craint
18:33d'ailleurs une instabilité financière
18:35si jamais l'Europe fait ça.
18:37Parce que vous avez d'autres Etats, des pays
18:39notamment les pays du Moyen-Orient
18:41qui ont dit, attention, on est absolument
18:43contre. Vous pouvez avoir un effet
18:45en chaîne. C'est la position
18:47effectivement du ministre de l'Economie qui dit
18:49que ça peut rendre méfiant d'autres investisseurs.
18:51Il peut y avoir des effets en chaîne compliqués sur la stabilité financière.
18:53Si j'encourage. Oui, c'est vrai que
18:55la finance, c'est basé sur la confiance.
18:57Donc si on saisit
18:59des avoirs, ça veut dire qu'on peut en saisir
19:01d'autres pour d'autres raisons et ça crée
19:03un précédent qui peut avoir
19:05un mauvais effet sur la place
19:07financière européenne.
19:09Mais politiquement, l'argument
19:11de saisir plus de 200 milliards
19:13pour financer l'effort de défense, c'est
19:15assez irrésistible. Donc ça crée beaucoup
19:17de divisions sur l'échiquier
19:19politique français, y compris
19:21au sein du bloc
19:23qui soutient le gouvernement
19:25Beyrou, puisqu'il y a une partie des macronistes
19:27qui sont d'accord pour la saisie
19:29des avoirs et puis une autre
19:31qui ne l'est pas. Donc c'est pour ça peut-être que les débats
19:33s'éternisent à l'Assemblée.
19:35Cette question est complexe
19:37à traiter et à trancher.
19:39Notamment pour en citer un, par exemple,
19:41Edouard Philippe, il dit, oui, ok,
19:43ça veut dire qu'on va chercher l'argent qui n'est
19:45d'une certaine manière pas à nous et que ça peut faire
19:47fuir certains investisseurs. Mais il dit
19:49à quel type d'investisseur ça
19:51effraierait ?
19:53Des gens qui ne sont pas forcément les plus recommandables.
19:55Il n'y a pas que ça. Ce ne sont pas
19:57que des oligarques. Ce sont aussi les
19:59souverains étatiques.
20:01Donc évidemment, l'argent de la Banque
20:03centrale russe, tout simplement. En partie,
20:05vous l'avez dit, il y a aussi des intérêts privés
20:07et qui eux sont très peu recommandables
20:09et certainement un peu mafieux pour certains.
20:11Néanmoins, on parle aussi des souverains
20:13à venir, c'est-à-dire en effet, vous les avez
20:15cités, les pays du Golfe
20:17qui sont très présents en France
20:19et dans d'autres pays
20:21d'Europe, le Qatar, l'Arabie saoudite
20:23d'autres encore. Et cela, évidemment,
20:25ça pourrait les faire réfléchir. Mais juste, il faut faire
20:27attention à une chose quand même. De toute façon,
20:29d'abord, c'est extrêmement politique.
20:31C'est-à-dire que les arguments juridiques sont tout à fait
20:33justes et recevables et c'est ce que met en avant
20:35pour l'instant le gouvernement et singulièrement
20:37Éric Lombard. Néanmoins, c'est vrai que
20:39en l'espèce, à la fin, c'est le politique
20:41qui tranchera. C'est vraiment l'argument,
20:43le besoin politique, l'affichage
20:45qui sera décisif.
20:47Mais à une condition très importante, c'est que
20:49justement, ces fonds-là, s'il y a un jour, ils devaient
20:51être saisis, ce n'est pas forcément urgent
20:53parce que pour l'instant, on aide l'Ukraine, on est encore
20:55sur une tendance qui marche, même
20:57s'il faut mettre un peu bouchée double, si
20:59vraiment la suspension américaine dure.
21:01Mais ce qu'il faut plus envisager,
21:03c'est la reconstruction de l'Ukraine et surtout
21:05cet argent. S'il finissait par être
21:07saisi, parce que là, on sent quand même qu'il y a une vraie
21:09ouverture du côté du gouvernement, ce qui
21:11était vraiment tabou, niait, c'est le cas de le dire,
21:13hier, ne le sera peut-être pas forcément demain.
21:15Bon, mais si cet argent doit être
21:17utilisé, il faut absolument que ce soit pour l'Ukraine.
21:19Alors non pas pour l'aider militairement aujourd'hui,
21:21mais pour sa reconstruction demain. Et surtout
21:23pas pour financer l'effort de
21:25défense européen, parce que là, pour le coup,
21:27en effet, on chamboulerait complètement.
21:29C'est pourtant ce que dit Gabriel Attal, lui, il va plus loin sur ce sujet-là.
21:31Oui, mais alors, Gabriel Attal, peut-être
21:33qu'en ce moment, il est aussi tenté d'enfoncer des coins
21:35dans ses ex-amis gouvernementaux
21:37et de jeunes. Mais non, l'idée,
21:39si c'est ça, là, en effet, ça créerait un
21:41précédent un peu embêtant. Il faut que ce soit pour
21:43l'Ukraine. Pour cette théorie vernée, est-ce que c'est
21:45niait en Russie ? Est-ce que les gens en parlent,
21:47Denis Strelkov ? Les gens,
21:49c'est difficile à dire, mais le gouvernement et
21:51différents commentateurs sur les plateaux de télé, oui, absolument,
21:53c'est un niait, comme vous l'avez rappelé.
21:55C'est ce mot qui fait question.
21:57Mais c'est un argument qui
21:59pourrait avoir
22:01un impact sur Vladimir Poutine.
22:03Oui, absolument. Ça peut
22:05surtout avoir un
22:07impact sur l'entourage de
22:09Vladimir Poutine, qui, en fait,
22:11soucie beaucoup des questions économiques,
22:13parce qu'il faut le rappeler que, malgré
22:15toute la guerre que Vladimir Poutine,
22:17lui, il a commencée, l'économie russe
22:19tient de plus au moins bien.
22:21Donc, la situation à Moscou
22:23et dans d'autres villes est de plus en plus stable.
22:25L'économie ne s'est pas écroulée, malgré
22:27toutes les sanctions qui ont été imposées.
22:29L'inflation, 10 %, on emprunte à 30 % en Russie.
22:31Oui, effectivement, mais ça, ce sont des
22:33mesures de choc qui ont été prises
22:35après cet infondrement.
22:37En fait, c'était une réponse à
22:39toutes les situations, aux efforts de guerre
22:41qu'il fallait financer. Donc, en fait, c'était
22:43une situation qui n'est pas d'ailleurs
22:45inédite en Russie, parce qu'il faut le rappeler
22:47qu'après le début de la guerre
22:49en 2014, c'était aussi le cas. Le taux
22:51d'échange de roubles a monté
22:53de 5 % dans quelques jours.
22:55On pensait tout ce que ce serait une
22:57véritable catastrophe
22:59économique. Ce n'était pas à la fin du
23:01cas. Mais dans tous les cas, maintenant,
23:03le véritable problème qui va se poser pour
23:05les Européens, c'est que les États-Unis vont
23:07vouloir établir des relations
23:09presque normales avec
23:11la Russie, en oubliant toutes les horreurs
23:13de la guerre qui ont été commises.
23:15Ce sera aussi des relations économiques.
23:17Et si la Russie et les États-Unis vont
23:19avoir une alliance économique de plus ou moins stable,
23:21je parle de plusieurs choses. Je parle notamment
23:23des lisions aériennes, parce qu'Airbus,
23:25il a dû, bien sûr,
23:27quitter la Russie.
23:29Boeing, à cause des sanctions, oui.
23:31Mais maintenant, il y a plusieurs avions.
23:33Donc, il y a tous les marchés en Russie
23:35qui vont devoir être fournis à un avion.
23:37Et c'est la Boeing qui va les reprendre.
23:39Donc, maintenant, on va
23:41se poser la question. Ce n'est pas dans les intérêts
23:43des Européens de rétablir
23:45des relations pas normales, mais des relations business
23:47avec la Russie. Et s'ils
23:49vont avoir leur gilet repris
23:51par l'Europe, donc confisqué,
23:53ça va être beaucoup plus difficile.
23:55Ce qui est certain, c'est qu'on le voit bien
23:57dans l'hémicycle, on l'a vu aujourd'hui, Aurélie.
23:59À la fois, il n'y a pas
24:01de consensus, notamment sur
24:03le sujet, si on parle de l'envoi
24:05de troupes françaises
24:07et européennes
24:09en Ukraine pour maintenir la paix.
24:11Une fois que le cessez-le-feu
24:13serait, encore une fois, il faut être très prudent,
24:15serait acté.
24:17Mais c'est sûr que ce qu'on a vu cet après-midi,
24:19c'est qu'il y a un peu 50 nuances de soutien à l'Ukraine.
24:21Tout le monde, facialement, dit oui,
24:23on est pour aider l'Ukraine. Sauf qu'il y a la question des avoirs
24:25qui fait débat. Il y a la question d'envoyer
24:27des troupes françaises pour un éventuel maintien
24:29de la paix. L'ERN n'est pas
24:31du tout favorable à ça. La France insoumise,
24:33cet après-midi, dans l'hémicycle, disait que
24:35cette résolution qui comporte
24:37cette disposition
24:39dit que c'est un
24:41moyen de
24:43se lancer dans un engrenage de guerre.
24:45Il y a vraiment, effectivement,
24:47différentes approches
24:49jusqu'où on va, jusqu'où on ne va pas.
24:51C'est pour ça que
24:53la France insoumise ne veut pas voter
24:55cette résolution, que l'ERN ne veut pas la voter
24:57non plus, parce qu'il y a aussi le sujet de faciliter
24:59l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne.
25:01Et donc, à chaque fois, sur chacun des
25:03sous-thèmes
25:05de cette résolution de soutien à l'Ukraine,
25:07il y a des lignes rouges pour différents
25:09partis politiques, surtout aux deux extrêmes
25:11de l'hémicycle.
25:12Avec une gauche qui ne parle pas d'une seule voix sur cette question.
25:15Non, bien sûr. C'est une division très profonde
25:17entre la France insoumise et puis
25:19les autres. Bon, le Parti communiste
25:21aussi, et les autres partenaires,
25:23les écologistes et les socialistes,
25:25qui, grosso modo, adhèrent
25:27à la position officielle de la France,
25:29au soutien à l'Ukraine,
25:31aux efforts de défense
25:33qu'il va falloir consentir, à la condamnation
25:35de l'agression russe. Autant
25:37de sujets qui sont problématiques pour la
25:39France insoumise, qui se retrouvent alors dans
25:41une situation très étrange, parce que finalement,
25:43plutôt
25:45pro-Trump,
25:47alors qu'elle est fondamentalement
25:49anti-américaine, par
25:51attachement
25:53à la Russie de Poutine.
25:55Et on voit les insoumis
25:57qui sont si pronds
25:59à vouloir saisir
26:01les milliards
26:03injustement gagnés,
26:05finalement renoncer à cette mesure
26:07de saisie des avoirs russes.
26:09Avant le journal, je voudrais vous soumettre ce que disait tout à l'heure
26:11un historien sur l'antenne de France Info.
26:13Il disait que, lui, il se demandait
26:15si, c'était un spécialiste de la Russie, mais il disait que
26:17il se demandait si on n'allait pas arriver à un scénario à la
26:19coréenne, c'est-à-dire avec
26:21finalement deux pays, l'un à côté de l'autre,
26:23un corridor au milieu et des tensions
26:25qui continuent comme ça. Je ne sais pas si ce parallèle
26:27vous parle Henri Vernet, mais
26:29c'est peut-être aussi
26:31les choses qui peuvent sortir des négociations
26:33avec Vladimir Poutine. – Alors c'est un risque,
26:35normalement non, ça devrait justement, ça devrait
26:37éviter des négociations, mais parce que c'est
26:39un gel sur le terrain, ce que vous décrivez d'ailleurs,
26:41vous parliez de pareil, je crois que ce 42e parallèle
26:43s'offrira entre la Corée du Sud et la Corée du Nord,
26:45mais regardez, ce sont deux pays qui en réalité sont les deux
26:47en posture de guerre, c'est pas un hasard,
26:49si la Corée du Sud est l'un des premiers fournisseurs
26:51de munitions à l'Ukraine, c'est justement parce qu'elle est
26:53en guerre virtuelle contre la Corée du Nord,
26:55qui elle envoie carrément des hommes,
26:57mais c'est ça, il y a quand même
26:5910 000 Nord-Coréens qui se battent à 2 000 km
27:01de Strasbourg, c'est quelque chose d'extraordinaire,
27:03donc c'est un parallèle qu'il faudrait
27:05surtout éviter, parce que non, c'est juste
27:07une situation de gel, là je pense d'ailleurs que
27:09encore une fois, je reviens à ce fantasme du prix
27:11Nobel de Trump, parce qu'Obama l'a eu
27:13et donc voilà, et donc c'est pas son but
27:15et je crois Poutine non plus,
27:17parce que personne n'est gagnant dans quelque chose comme ça
27:19qui reste figé, vraiment les buts
27:21sont clairs, juste une chose quand même sur les circonvolutions
27:23des partis des uns et des autres, en général,
27:25quand on a de telles circonvolutions, de telles
27:27argues-ci, c'est que finalement le but idéologique
27:29il n'est pas très clair, aujourd'hui,
27:31et notamment je pense aux petits débats sur l'Union
27:33Européenne, aujourd'hui, il y a quand même une
27:35situation qui est historique, il ne faudrait pas que l'Europe
27:37rate le train, c'est-à-dire que promettre
27:39à l'Ukraine, s'engager résolument
27:41dans une adhésion, mais qui de toute
27:43façon prendra des années et des années avec
27:45l'Ukraine, ce serait un peu la moindre des choses
27:47au regard quand même de la marge de l'histoire.
27:49Juste, je voulais préciser
27:51que demain, les groupes parlementaires ont rendez-vous
27:53pour parler de l'Ukraine avec le Premier ministre
27:55et le ministre des Armées. Merci beaucoup Aurélie,
27:57merci les informés, on continue à débattre
27:59dans un instant, il est 20h31
28:01sur France Info, c'est l'heure du journal.
28:09À 8h30, Benjamin recouvre, bonsoir Benjamin.
28:11Bonsoir à tous, plus que quelques minutes
28:13à jouer au stade Pierre Moreau de Lille,
28:15les Lillois contre Dortmund en
28:17huitième de finale, retour de la Ligue des Champions
28:19après un match nul, un but partout à l'aile
28:21et les dogs poussent en cette fin de match,
28:23Nicolas Peyronnet, mais ils sont menés toujours de buts à un.
28:25Ils sont pour l'instant
28:27virtuellement éliminés à une minute
28:29seulement de la fin du temps réglementaire
28:31de la fin de cette
28:33partie deuxième période catastrophique
28:35pour le LOSC avec deux buts encaissés
28:37en un peu plus de dix minutes, un pénalty
28:39d'Emre Can pour le Borussia Dortmund et puis
28:41un but de Maximilian Beyer,
28:43une frappe dans la surface de réparation
28:45à la 65ème, le LOSC
28:47qui pousse effectivement, mais à qui
28:49il reste seulement quelques minutes
28:51pour survivre dans cette compétition
28:53pour ne pas être éliminé au stade des
28:55huitièmes de finale comme en 2007,
28:57comme en 2022, il faudrait désormais
28:59un miracle pour les Lillois.
29:01Nicolas Peyronnet en direct du stade
29:03Pierre Moreau de Lille, plus de 24
29:05heures après la proposition américaine de
29:07Trèves en Ukraine, la réponse de la Russie
29:09se fait toujours attendre, Donald Trump
29:11annonce ce soir que des négociateurs
29:13américains se rendent en Russie, il dit
29:15espérer une réponse positive de son homologue
29:17Vladimir Poutine, le président
29:19russe qui était sur le terrain aujourd'hui à
29:21Koursk auprès de son armée dans cette région
29:23frontalière où Moscou revendique
29:25des avancées, il assure que la région
29:27sera bientôt complètement libérée des troupes
29:29ukrainiennes. Le soutien à l'Ukraine au coeur
29:31des débats aussi à l'Assemblée nationale en France
29:33où une résolution va être mise au vote
29:35sur le renforcement de ce soutien,
29:37le texte appelle aussi à saisir les
29:39pouvoirs russes gelés en Europe pour
29:41financer cette aide, le gouvernement
29:43reste à ce stade opposé à cette mesure
29:45mais affirme continuer à l'étudier.
29:47Il était l'un des parrains du grand
29:49banditisme grenoblois dans les années 80
29:51Jean-Pierre Maldera, 71 ans
29:53a été tué ce matin sur l'autoroute
29:55A41 près de Grenoble en Isère
29:57il a d'abord été visé par des tirs de Kalachnikov
29:59avant de tenter de s'enfuir
30:01et d'être percuté par la voiture des tireurs
30:03les assaillants ont pris la fuite, leur
30:05voiture a été retrouvée incendiée
30:07quelques heures plus tard. Enfin, François Bayrou
30:09n'en a pas fini avec l'affaire Notre-Dame de Bétarame
30:11le Premier ministre sera convoqué
30:13pour être entendu par la commission d'enquête
30:15parlementaire sur les violences à l'école
30:17dans les prochaines semaines, commission créée
30:19après les révélations de violences physiques
30:21et sexuelles au sein de cet établissement catholique
30:23du Béarn. François Bayrou est accusé
30:25par certains de ne pas avoir dénoncé les faits
30:27France Info
30:2920h21
30:31les informés
30:33Aurélie Herbemont, Jean-Rémi Baudot
30:35Allez, retour sur le plateau des informés
30:37avec Denis Strelkov, journaliste au service
30:39en langue russe de RFI
30:41Sylvain Courage, directeur adjoint de la rédaction
30:43de L'Obs, Henri Vernet, rédacteur
30:45en chef adjoint au Parisien, Aujourd'hui en France
30:47et Anne de Guigny, journaliste économique
30:49au Figaro. Anne, vous vouliez dire un mot
30:51sur ce débat et sur ces débats
30:53autour du soutien à l'Ukraine
30:55à l'Assemblée, après on reparlera
30:57des guerres commerciales
30:59entre les Etats-Unis et l'Europe, mais on va
31:01faire un dernier tour de table sur ce sujet.
31:03Moi ce qui me frappait avant tout
31:05comme le disait Aurélie, il y a
31:0750 nuances de soutien à l'Ukraine
31:09mais en fait c'est quand même assez consensuel
31:11les débats sont très techniques, sur la saisie des avoirs
31:13on est vraiment sur des débats juridiques
31:15de finances internationales
31:17et par rapport à l'intensité des débats
31:19il y a 3 semaines, où en fait grosso modo
31:21tous les groupes se demandaient quand est-ce que tombera
31:23Bayrou, comment on va le faire tomber, à quel moment
31:25non mais il faut reconnaître, là il y a quand même
31:27l'effet de la guerre, les parlementaires sont saisis
31:29et d'ailleurs on voit qu'Emmanuel Macron est en train de remonter
31:31un peu dans les sondages
31:33et François Bayrou, on parlait de Bétharame tout à l'heure
31:35ça lui donne un peu de tranquillité
31:37dans un moment pareil, il y a quand même un effet
31:39très fort, on est derrière l'exécutif
31:41moi je trouve que les débats
31:43évidemment
31:45Insoumis et RN ne vont pas voter pour
31:47mais ça reste quand même
31:49assez calme, moi je trouve qu'on sent quand même
31:51un certain alignement derrière l'exécutif
31:53en tout cas bien davantage qu'il y a 3 semaines
31:55Vous partagez ce point de vue ?
31:57Oui c'est vrai, sur les enjeux principaux
31:59il y a un effet drapeau
32:01et ça élargit la base
32:03de soutien à l'exécutif
32:05puisque finalement la gauche
32:07vient se joindre au centre et à la droite
32:09pour former ce bloc
32:11qui
32:13épouse les thèses
32:15Le bloc des 20 ans guerre comme disent certains
32:17Le bloc
32:19de ceux qui veulent se défendre
32:21qui veulent maintenir
32:23l'aide à l'Ukraine
32:25et qui se désolent du lâchage
32:27opéré par Donald Trump
32:29qui a renversé toutes les alliances
32:31donc ça finit par faire
32:33une opinion assez majoritaire
32:35au sein des parlementaires, ensuite c'est vrai que quand on rentre
32:37dans le détail des mesures, c'est plus compliqué
32:39Le véritable souci de ce débat
32:41et en fait de cette thématique
32:43de la saisie des avoirs russes
32:45c'est que c'est la décision qui doit être prise au niveau
32:47européen, c'est une décision qui ne va pas
32:49être prise juste par le gouvernement français
32:51parce que je vous rappelle que la plupart de cet argent est détenu
32:53en Bruxelles, donc ce sont des
32:55argents européens
32:57donc c'est beaucoup plus compliqué de prendre cette décision
32:59parce que les mêmes débats, on l'a pas
33:01au niveau de l'Assemblée, mais partout en Europe
33:03en Italie, donc dans tous les pays
33:05D'ailleurs cette résolution des députés
33:07invite l'Union Européenne à saisir
33:09les avoirs russes
33:11Ils n'ont pas le pouvoir de décider
33:13C'est pour pousser dans ce sens-là
33:15en direction de l'Union Européenne
33:17Même au Parlement Européen, il y a beaucoup de débats
33:19et de divisions, tout le monde n'est vraiment pas sur la même
33:21sur cette question qu'on vient d'évoquer
33:23Mais juste par rapport, je suis d'accord avec ce que vous décrivez
33:25Anne, sur l'effet drapeau
33:27unanimité, et l'exécutif
33:29qui retrouve des couleurs en quelque sorte
33:31Oui, mais il y a aussi
33:33l'effet inverse, ou pervers
33:35comme on voudra, mais qui est que justement
33:37certains, il y a quand même une partie
33:39d'opposants, alors parfois un peu
33:41des pré-retraités
33:43je pense à François Fillon
33:45ou d'autres, qui disent
33:47attention, là-dessus il y a un peu d'enfumage
33:49on en fait trop, on brandit trop la menace
33:51Hervé Morin, etc.
33:53et Marine Le Pen, bien évidemment
33:55qui accuse carrément
33:57le Président de la République de jouer avec les peurs
33:59des Français, d'en faire beaucoup trop sur une menace
34:01qui ne serait pas aussi importante
34:03je ne sais pas quelle RL, je crois que c'est Thierry Mariani
34:05qui disait attention, les chars russes
34:07ce n'est pas 81, ils ne sont pas aux portes de Paris
34:09ni même de Lisbonne, et encore moins de Lisbonne
34:11Donc, il y a quand même
34:13aussi cette idée que
34:15quelque part, justement, l'exécutif
34:17en profite pour écarter d'autres questions
34:19Allez, moi je vais profiter
34:21de ce changement de thème pour prendre la direction
34:23de Lille, parce que c'est terminé, Jean-Pierre Blimaud
34:25les Lillois ont perdu
34:27face à Dortmund
34:29et surtout, sont éliminés de la Ligue des Champions
34:31qui avaient comme espoir, évidemment
34:33de se qualifier pour les quarts de finale
34:35dans cette prestigieuse compétition pour la première fois
34:37de leur histoire, ils avaient bien commencé avec un but
34:39de Jonathan David dès la cinquième minute
34:41mais en deuxième période, le Borussia
34:43a passé la deuxième, et notamment
34:45égalisé sur pénalty avec Emre Can
34:47leur capitaine, avant de marquer un deuxième but
34:49sur une frappe de Maximilian Bayer
34:51en onze minutes, cinquante-quatrième
34:53soixante-cinquième, les joueurs du Borussia ont renversé
34:55la tendance, et finalement
34:57les Lillois, actuellement, puisque c'est fini
34:59depuis quelques secondes, sont très déçus
35:01au milieu de la pelouse, leurs supporters
35:03ont été à la hauteur, plus de quarante-huit mille personnes
35:05tout de rouge vêtu, tout un peuple
35:07lillois, toute une région également dans le nord
35:09de la France, espéraient cette grande première
35:11mais après 2022
35:13après 2007, et bien troisième échec
35:15en huitième de finale de Ligue des champions
35:17pour le club des dogs.
35:19Merci beaucoup Jean-Pierre Blimaud, voilà, c'est
35:21terminé, les Lillois
35:23sont éliminés de la Ligue des champions
35:25on va parler de tout autre chose, depuis ce matin
35:27il y a une guerre commerciale
35:29qui se renforce entre les Etats-Unis et l'Europe
35:31Aurélie. Oui, Donald Trump
35:33l'avait promis, c'est chose faite, une hausse
35:35de 25% des tarifs douaniers
35:37sur l'acier qui entre
35:39aux Etats-Unis, notamment l'acier européen
35:41une situation que déplore la présidente
35:43de la commission, Ursula von der Leyen
35:47Nous regrettons profondément cette mesure
35:49les droits de douane sont des taxes
35:51ils sont mauvais pour les entreprises
35:53et pire pour les consommateurs
35:55ils perturbent les chaînes d'approvisionnement
35:57ils sont source d'incertitude
35:59pour l'économie, les emplois
36:01sont en jeu, les prix augmentent
36:03personne n'a besoin de ça
36:05ni dans l'Union Européenne
36:07ni aux Etats-Unis
36:09ni aux Etats-Unis
36:11L'heure est donc à la riposte
36:13Bruxelles va augmenter ses droits de douane
36:15sur certains produits américains
36:17à partir du 1er avril
36:19Bateau, Bourbon, Harley Davidson
36:21Petit problème, le président américain
36:23promet de répliquer à la réplique européenne
36:25Bon, est-ce qu'on peut arrêter
36:27encore cette guerre commerciale Anne de Guigny ?
36:29Là, on a vraiment l'impression
36:31que la balle est à Washington
36:33il faut absolument l'arrêter
36:35parce que c'est perdance pour tout le monde
36:37il va y avoir de l'inflation partout
36:39les croissances vont commencer à baisser
36:41mais peut-être notre chance en Europe
36:43c'est que l'économie américaine
36:45montre déjà de sérieux signes
36:47de ralentissement, on évoque même
36:49de la récession, c'est incroyable
36:51nous ne sommes qu'en mars
36:53en janvier, vous vous rappelez, c'était flamboyant
36:55tout le monde se disait, bon Trump
36:57il est très brucal, il est très mal élevé
36:59mais quelle efficacité
37:01vous aviez les marchés qui étaient très hauts
37:03au moment de Davos, c'était impressionnant
37:05et là, deux mois après
37:07tant de changements de pied
37:09d'agressivité
37:11lui il dit il y a deux manières
37:13la matière forte et la matière faible
37:15lui il dit, moi j'assume la manière forte
37:17et ça marchera, Trump a toujours raison
37:19c'est ce qu'il disait hier
37:21il dit aussi tout et son contraire
37:23par exemple sur le dollar, c'est très intéressant
37:25il dit qu'il veut un dollar fort, c'est le signe
37:27que les Etats-Unis sont une grande nation
37:29mais il veut aussi un dollar faible, parce que c'est plus pratique
37:31pour le commerce
37:33il veut un peu tout et son contraire
37:35il est surtout obsédé par rapport au premier mandat
37:37par la désindustrialisation du pays
37:39vous savez c'est le grand thème de son vice-président
37:41J.T.Bentz, c'était son récit d'enfance
37:43dans une région désindustrialisée
37:45de l'Amérique
37:47et donc son idée c'est aussi
37:49de permettre grosso modo
37:51d'avoir une espèce d'économie allemande
37:53avant la crise
37:55aux Etats-Unis, un pays qui serait très productif
37:57promettre beaucoup d'industrie
37:59une classe ouvrière prospère
38:01ça ne se fait pas comme ça en créant un tel chaos international
38:03ça ne se fait pas comme ça et surtout ce chaos
38:05qui est en train de poindre, il pourrait avoir un impact
38:07il pourrait gripper le marché mondial
38:09déjà l'économie américaine comme l'a rappelé Yann
38:11puisque effectivement les perspectives
38:13se dégradent
38:15et c'est une énorme
38:17faille pour Donald Trump
38:19les démocrates comptent d'ailleurs appuyer là-dessus
38:21puisque finalement le lâchage de l'Ukraine
38:23le renversement des alliances
38:25pour les électeurs trumpistes ça ne parle pas beaucoup
38:27en revanche si l'homme qui leur a
38:29promis le plus grand boom de l'histoire
38:31qui a dit que les prix allaient baisser
38:33dès les premiers jours de son mandat
38:35si cet homme-là est mis en échec en quelques semaines
38:37ça peut avoir un gros impact politique
38:39et c'est ça qui peut peut-être
38:41freiner Trump dans son escalade
38:43la bourse en fait
38:45la bourse bien sûr
38:47aujourd'hui c'est le Wall Street Journal
38:49qui critique le plus vertement Donald Trump
38:51et donc c'est très étonnant et tous les patrons
38:53de la corporate américaine qui se réjouissaient
38:55de son élection
38:57à l'automne, aujourd'hui ils sont effarés
38:59les milliardaires ils ont perdu combien
39:01les milliardaires autour de Trump ? 200 milliards
39:03les 5 milliardaires autour de Trump
39:05oui il y a eu des calculs qui ont été faits sur la valorisation
39:07boursière sans parler d'Elon Musk
39:09qui est le plus emblématique dans l'entreprise
39:11150 milliards rien que pour lui
39:13donc là il y a une destruction de valeur
39:15pour quelqu'un qui voulait en créer il y a une contradiction
39:17qui est quand même difficile à
39:19à gérer
39:21je voulais juste
39:23rappeler que
39:25Donald Trump lui il a été élu
39:27beaucoup à cause de l'économie
39:29à cause de cette chute de l'économie américaine
39:31qui a eu lieu pendant la présidence de Joe Biden
39:33je me souviens très bien en étant à New York
39:35pendant les élections que quand on parlait
39:37avec des électeurs y compris des électeurs démocrates
39:39ils parlaient tous que oui donc si jamais
39:41Donald Trump est élu on espère qu'il va rétablir
39:43l'économie américaine
39:45c'est lui qui va faire baisser des prix
39:47là ce qu'on voit aux Etats-Unis
39:49c'est tout à fait le contraire
39:51je ne parle même pas d'une crise des prix des oeufs
39:53qui a fortement marqué maintenant
39:55les médias sociaux même si ce n'est pas réellement lié
39:57à Donald Trump mais bon dans tous les cas
39:59ce qui va compter beaucoup c'est la bourse
40:01comme vous l'avez rappelé pour une seule raison
40:03parce que la bourse pour les Américains
40:05ce n'est pas du tout la même chose que la bourse pour les Français
40:07ou pour les Européens il y a plusieurs
40:09près d'une ou plus de la moitié des Américains
40:11qui ont leur investissement dans des actions
40:13américaines c'est un peu leur fond de pension
40:15qui en dépend donc cette chute là elle ne peut pas être
40:17tolérée pendant si longtemps
40:19par les électeurs de Donald Trump
40:21c'est la manière dont Trump dit qu'il est maltraité
40:23maltraité par l'Europe
40:25que les Etats-Unis sont maltraités
40:27il ne veut plus se faire maltraiter
40:29l'Union Européenne a été faite pour
40:31entuber c'est le mot qu'il a employé
40:33les Etats-Unis c'est un langage moins fleuri
40:35ces derniers jours
40:37l'idée est la même et surtout il a prononcé cela
40:39et il le pense vraiment mais d'ailleurs pas que l'Union Européenne
40:41il pense la même chose en gros du Canada
40:43du Mexique c'est vraiment cette idée
40:45en effet que l'Amérique en gros ce serait
40:47une espèce de pourvoyeuse du bien-être
40:49de l'humanité par la force
40:51exactement et tout le monde en profite
40:53alors d'abord cette humanité elle est dans un chaos
40:55certain depuis maintenant plusieurs années
40:57voire décennies donc cet argument ne marche
40:59plus trop c'est vrai que le roi dollar
41:01lui-même il est contesté dans plusieurs zones
41:03mais il y a cette conviction
41:05alors c'est pour ça que l'Union Européenne
41:07finalement sa réponse elle est pour l'instant en tout cas
41:09la riposte est graduelle et ciblée
41:11assez intelligemment d'ailleurs mais je crois que les Canadiens
41:13le font aussi ils ciblent notamment
41:15quand on parle des Harley, du Bourbon
41:17ou les états agricoles
41:19ce sont justement ceux qui votent
41:21des états républicains
41:23or il y a quand même des midterms
41:25la vie politique américaine est rythmée d'élections
41:27presque permanente donc dans deux ans il y a des midterms
41:29donc ça évidemment c'est un argument qui pourrait jouer
41:31mais il y a cette espèce malgré tout
41:33d'irrationalité, il se trouve que
41:35j'avais découvert le déplacement
41:37la rencontre Trump-Macron
41:39il y a une quinzaine de jours à Washington
41:41à la Maison Blanche et une chose avait frappé
41:43les français c'est qu'au déjeuner où s'étaient
41:45tous retrouvés les deux présidents et leurs équipes
41:47ils s'étaient rendu compte les français
41:49que Trump par exemple et Vance
41:51notamment confondaient un petit peu la TVA
41:53avec un tarif alors évidemment
41:55c'est un peu drôle
41:57mais oui un droit de douane
41:59le tarif
42:01c'est un droit de douane
42:03alors la TVA il se trouve qu'elle frappe tout le monde
42:05à commencer par les produits français donc c'est un drôle
42:07de droit de douane mais donc
42:09voyez un petit peu quand même on vient de loin
42:11et pour comment dire
42:13pour gérer cette guerre c'est vrai bien sûr
42:15qu'il montera très haut mais il y a aussi
42:17l'argument de négociation c'est vrai qu'on a
42:19vu que Trump fait des deals avec tout
42:21avec Zelensky ça a marché il a coupé
42:23il a suspendu l'aide etc
42:25et puis une semaine après les choses ont avancé
42:27et là peut-être à plus long terme
42:29il y a aussi cette idée c'est à dire je vous brandis
42:31les barrières douanières il y a évidemment la guerre commerciale
42:33très classique mais il y a aussi l'idée derrière
42:35d'obtenir quelques avantages
42:37on sait par exemple que évidemment
42:39la réglementation européenne sur les GAFA
42:41sur le numérique etc ça ne leur plaît pas aux Etats-Unis
42:43donc est-ce que derrière la tête il y a cette idée là aussi
42:45d'obtenir un assouplissement. Je voudrais juste un dernier
42:47regard pour ceux qui nous regardent à la télévision
42:49peut-être qu'ils pourront voir l'image
42:51hier Donald Trump et Musk devant
42:53la maison blanche avec des Tesla
42:55qui est donc la voiture produite par Elon Musk
42:57ce qui interroge
42:59quand même beaucoup ce qui est fascinant
43:01c'est à dire qu'il y a un conflit d'intérêt
43:03majeur
43:05je ne sais pas quel est votre regard là-dessus les uns les autres
43:07le conflit d'intérêt dans tous les cas
43:09pour les Etats-Unis
43:11c'est quelque chose qui ne gêne pas beaucoup
43:13comme on l'a vu les électeurs de
43:15Donald Trump au moins il était élu
43:17tant qu'Elon Musk était beaucoup impliqué dans la campagne
43:19là on voit effectivement la Tesla
43:21rouge devant la maison blanche
43:23je vous rappelle qu'il y a encore des dizaines d'années
43:25Elon Musk a essayé d'envoyer
43:27une Tesla dans l'espace donc on a vraiment
43:29ce symbole d'Elon Musk
43:31mais quand on parle de l'économie il faut aussi se souvenir
43:33d'une chose que le marché
43:35américain il était toujours
43:37il a eu des années quand
43:39il a eu des élections assez faibles au mois de mars
43:41donc c'était toujours un peu
43:43il y a toujours une montée après les élections
43:45puis il a eu une petite rechute
43:47la véritable question est-ce que
43:49cette crise peut être résolue par
43:51Donald Trump, c'est lui qui l'a créé
43:53en effet, est-ce que lui
43:55après il peut dire que là j'ai résolé les situations
43:57et c'est moi le gagnant
43:59bon en tout cas vraiment 15 secondes
44:01Donald Trump dit bien sûr
44:03qu'il y a un dividende à payer au début
44:05et qu'il va beaucoup mieux après
44:07lui c'est son argument
44:09et notez qu'un économiste tout à l'heure me disait
44:11il ne faut pas oublier que dans son projet budgétaire
44:13ses tarifs douaniers il en a aussi besoin
44:15pour financer ses ambitions
44:17donc tout ça va être probablement compliqué
44:19allez les informés on se retrouve dans un instant
44:21on va rouvrir cette nouvelle séquence
44:23les cartes blanches des informés
44:25ce sera juste après le fil info
44:27d'Emmanuel Langlois à 20h47 sur France 1
44:29et on en sait un peu plus ce soir
44:31sur la fusillade de ce matin sur l'autoroute A41
44:33en Isère qui a fait un mort
44:35selon le parquet de Grenoble
44:37la victime était un membre du milieu grenoblois
44:39l'homme âgé de 71 ans
44:41aurait d'abord été pris pour cible
44:43par des tirs de Kalachnikov
44:45son agresseur a ensuite fait demi-tour
44:47en prenant l'autoroute à contresens en voiture
44:49pour venir le percuter
44:51violemment, les auteurs des faits
44:53sont toujours activement recherchés
44:55aux Etats-Unis Donald Trump annonce
44:57que des négociateurs américains
44:59se rendent dès maintenant en Russie
45:01au moment où Washington
45:03presse Moscou d'accepter
45:05sa proposition de cesser le feu
45:07de 30 jours dans sa guerre contre l'Ukraine
45:09pour la première fois depuis
45:11l'incursion lancée en août dernier
45:13par l'armée ukrainienne Vladimir Poutine
45:15s'est rendu lui dans la région de Kursk
45:17dans l'ouest du pays
45:19d'où l'armée ukrainienne reconnaît se replier
45:21ce soir, le chef ukrainien qui lui ordonne
45:23à son armée de libérer
45:25complètement cette région russe
45:27de Kursk après ses avancées
45:29rapides. Et puis après la qualification
45:31du Paris Saint-Germain y a que face à Liverpool
45:33l'île est en revanche éliminée
45:35ce soir de la Ligue des champions de football
45:37l'osque qui s'incline à domicile
45:39de Buzyn face aux allemands
45:41du Borussia Dortmund
45:43à l'aller les deux équipes s'étaient neutralisées
45:45score final un partout
45:47Dortmund qui défiera le Barça
45:49en quart de finale de la Ligue des champions
46:00Aurélie, on finit cette émission
46:04avec cette nouvelle séquence
46:06les cartes blanches des informés
46:08Oui, autour de la table vous avez chacun une minute
46:10pour nous dire ce qui vous a marqué, choqué, fait réagir dans l'actu
46:12Et on commence avec vous Sylvain Courage
46:14vous avez choisi de revenir sur le procès de l'affaire Evelle
46:16Oui, c'est le réquisitoire contre cette professeure
46:18qui est accusée d'avoir harcelé
46:20une jeune fille
46:22de 11 ans et là où l'affaire est tragique
46:24c'est que cette jeune fille s'est suicidée
46:26en 2019
46:28c'est une affaire terrible
46:30et là ça souligne
46:32une difficulté de l'éducation nationale
46:34qui a du mal
46:36à traiter la question
46:38des professeurs toxiques
46:40de ces professeurs qui
46:42en toute bonne foi utilisent des méthodes
46:44vexatoires, stigmatisent
46:46des élèves, ont des chouchous
46:48mettent des élèves à l'index
46:50et dans le cadre de l'affaire
46:52qui nous occupe
46:54cette jeune fille en plus a été victime
46:56ensuite du harcèlement des autres élèves
46:58qui a été en quelque sorte facilité
47:00par le comportement
47:02de cette professeure qui a bien eu du mal à l'audience
47:04à reconnaître que
47:06dans une classe il y a un pouvoir qui peut être exercé
47:08de manière vraiment abusive
47:10nous avions consacré une couverture
47:12en octobre à ce sujet après une très longue enquête
47:14et on a vu à quel point c'était un tabou de l'éducation nationale
47:16et que c'était très difficile de soulever
47:18le...
47:20On sait si le phénomène est répandu ?
47:22C'est une minorité de professeurs mais il y en a dans tous les établissements
47:24Oui
47:26Et on comprend évidemment que pour les parents notamment
47:28c'est une question qui se pose
47:30qui est assez...
47:32On a tous connu des situations de ce genre
47:34On passe à Denis Strelkov
47:36votre carte blanche, vous nous parlez
47:38de stand-up en Ukraine
47:40en période de guerre
47:42Oui effectivement de stand-up, je parle des shows humoristiques
47:44qui sont beaucoup répandus à Kiev et dans d'autres villes
47:46qui sont loin du front en Ukraine
47:48En fait je viens au sujet parce que
47:50avant le début de la guerre en 2014
47:52l'Ukraine s'est associée
47:54fortement dans l'imaginaire
47:56de plusieurs pays russophones y compris
47:58la Russie et le Kazakhstan avec l'humour
48:00en fait l'industrie de l'humour était la plus forte
48:02en Ukraine, même toutes les blagues qu'on fait en russe
48:04elles sont souvent associées à une ville d'Odessa
48:06sauf que bien sûr ça a beaucoup changé
48:08avec la guerre
48:10de 2022
48:12maintenant l'industrie de stand-up
48:14en Ukraine en fait elle est beaucoup bouleversée
48:16parce qu'avant c'était souvent des
48:18boîtes qui ont été fondées
48:20par des russes ou par des gens qui ont eu
48:22des liens avec la Russie
48:24qui en fait prospéraient à Kiev
48:26maintenant ça a beaucoup changé, toute cette
48:28entreprise dont on bien sûr quittait
48:30l'Ukraine, c'est maintenant les Ukrainiens
48:32qui ont repris cette industrie de stand-up
48:34qui est d'ailleurs très populaire, j'ai été à Kiev
48:36il y a quelques semaines et j'ai profité
48:38de voir des stand-up, ils font des blagues un peu
48:40sur tout, sur la vie politique, sur la vie
48:42de tous les jours, mais en fait il n'y a pas beaucoup
48:44de blagues sur la vie pendant la guerre
48:46ce que j'entendais beaucoup, non c'est
48:48un peu comme une show de stand-up qu'on peut voir
48:50à Paris, les sujets
48:52sont parfois presque
48:54les mêmes, donc ça se voit que
48:56la vie continue, même malgré la guerre
48:58Il faut rappeler que dans son ancienne vie
49:00Volodymyr Zelensky était humoriste
49:02avant de devenir président d'Ukraine
49:04Oui effectivement, il était humoriste, qui a fait beaucoup sa carrière
49:06y compris son entreprise
49:08à Moscou en Russie
49:10C'est assez fou de penser
49:12ou peut-être est-ce que c'est une manière aussi
49:14de décompresser
49:16Henri Vernet, je ne sais pas si ça vous inspire
49:18Oui, de décompresser, il y a ce
49:20coté en effet de montrer que la vie peut être
49:22différente, mais c'est vrai, enfin là vous citiez Zelensky
49:24c'est vrai que la métamorphose de ce personnage
49:26peut-être pas la métamorphose, c'est-à-dire peut-être la manière
49:28dont il résiste, dont il encaisse autant
49:30dont il garde cette énergie et qu'il la
49:32transmet à son peuple et puis même au-delà
49:34c'est vrai que c'est quand même quelque chose d'assez
49:36extraordinaire. Mais néanmoins c'est un argument
49:38de ses détracteurs, le fait qu'il a été
49:40humoriste, le fait qu'il était acteur
49:42aujourd'hui une partie de ses détracteurs, notamment des Américains
49:44et évidemment en Russie, disent qu'il n'est
49:46pas sérieux et que c'est un...
49:48ça fait partie des arguments. Oui, mais
49:50c'était déjà l'argument quand Vladimir Zelensky
49:52qui n'a jamais plus ni à Kremlin ni à
49:54Trump a été élu, donc je pense
49:56que maintenant c'est vraiment un peu le temps
49:58de tourner la page parce qu'on a bien
50:00vu que Vladimir Zelensky, lui il n'est pas du tout le
50:02même acteur, le même comédien
50:04qu'il a été il y a une dizaine d'années
50:06Et puis cette nation qui n'existait très peu
50:08finalement, aujourd'hui non seulement
50:10elle a résisté, elle existe, donc
50:12il faut aussi juger au résultat.
50:14Il a un soutien impressionnant de son peuple.
50:16Vladimir Zelensky, je pense que c'est un sujet
50:18qu'on peut aborder pendant plusieurs dizaines
50:20de minutes, lui il est soutenu, est-ce qu'il va gagner
50:22des élections, si jamais ils ont lieu
50:24et lui il se présente, ça c'est une autre question
50:26et c'est pas peut-être réciproque.
50:28En tout cas c'est pas les 4% de sondage
50:30Oui, c'est pas les 4%
50:32que Donald Trump
50:34pardonnez-moi, mettait en avant.
50:36Oui, c'est un peu l'effet du drapeau comme on venait de
50:38parler, oui effectivement, il y a une nation soutenant
50:40son président, l'intérieur
50:42elle est souvent critiquée, mais l'extérieur
50:44les Ukrainiens veulent surtout
50:46pas qu'on touche à Vladimir Zelensky.
50:48Anne de Guigny, votre carte blanche c'est sur
50:50la fermeture du musée d'art
50:52moderne du centre Pompidou, fermeture
50:54pendant 5 ans. Oui, il ferme en plusieurs
50:56étapes, et cette semaine c'était
50:58vous savez les étages, les 4ème et 5ème étages
51:00c'est les étages de la collection classique
51:02vous savez c'est tous les tableaux
51:04du début 20ème, les
51:06Chagall, les Bogandinsky
51:08je me suis dit, sachant que c'était fermé
51:10bon après les tableaux vont voyager dans différents
51:12musées, donc si on veut à tout prix voir
51:14un tableau, il faut le suivre à la trace, demander
51:16mais personnellement ça fait déjà
51:18quelques années que je n'y étais pas allée
51:20et je me suis dit en fait, en tant que parisienne
51:22moi je me plains tout le temps de la vie à Paris
51:24mais on ne profite pas assez aussi
51:26des musées, de la richesse de la ville
51:28et quand ça ferme, là pour 5 ans, on se dit
51:30aïe mais zut, on ne peut plus y aller pendant quelques années
51:325 ans c'est quand même long
51:34c'est quand même très long de se dire que pendant 5 ans
51:36il y a trop de travaux de rénovation notamment
51:38de désamiantage, donc c'est pour ça que ça va
51:40prendre un petit peu de temps, puis il y a déjà le temps
51:42de déménager toutes les oeuvres
51:44certaines sont monumentales
51:46déjà rien que le temps de la fermeture
51:48prévoit déjà
51:50le temps effectivement de déménagement
51:52de ces oeuvres
51:54sachant que le salon de Georges Pompidou ressemble déjà
51:56à un chantier
51:58oh non
52:00commentaire rétrograde
52:02écoutez moi c'est un peu
52:04égoïste, c'est un coup de coeur
52:06pour un livre que j'ai écrit qui sort demain en librairie
52:08Big Macadel chez Boucher Chastel
52:10et c'est un thriller politique
52:12un polar, ça commence d'ailleurs
52:14avec une mort mystérieuse dans les catacombes
52:16alors de quoi est-ce qu'il s'agit
52:18c'est sous forme de fiction mais qui évidemment
52:20aspirait de la réalité, j'ai essayé de
52:22monter un scénario où on voit
52:24comment les consultants, les cabinets
52:26de conseils stratégiques qui ont
52:28une emprise, moi ça fait un certain temps maintenant
52:30que je fais ce métier, je me rends bien compte de ça
52:32de cette emprise de plus en plus importante
52:34des cabinets de conseils sur
52:36les politiques, sur le pouvoir politique
52:38et donc ma fiction, l'idée c'était
52:40de montrer comment est-ce que
52:42des consultants qui
52:44jugent que finalement les politiques
52:46ils ne savent pas faire, ils sont incapables, ils n'arrivent pas vraiment
52:48à changer la société
52:50à faire tourner bien les choses, après c'est un petit peu l'idée
52:52des meilleurs et des plus intelligents qui sont
52:54dans ces firmes
52:56et bien voilà, ils se disent, si on prenait le pouvoir nous-mêmes
52:58et donc ce thriller, ce polar, il décrit
53:00un petit peu l'ascension d'une
53:02candidate à la présidence qu'ils ont créée
53:04qui sera entre leurs mains et puis voilà
53:06et puis il y a toute une intrigue et donc c'est un polar
53:08Il y a eu des polémiques sur les cabinets
53:10de conseils, notamment le cabinet McKinsey
53:12c'est ça qui vous a inspiré ?
53:14Clairement, ça fait partie en effet du déclencheur
53:16c'est vrai que, et justement
53:18la manière dont ces cabinets
53:20pas que celui-là, mais c'est vrai
53:22notamment celui-là parce qu'il a été sous les projecteurs
53:24joue un rôle
53:26vraiment prépondérant dans la
53:28campagne et finalement ce qui a fait gagner
53:30un candidat qui était sorti de nulle part
53:32oui, ça m'avait interpellé à l'époque
53:34et ça m'a inspiré nettement
53:36pour ce livre. Moi ça me fait me poser une question
53:38parce que vous êtes très occupé, vous travaillez beaucoup Henri Vernet
53:40vous êtes un peu comme Bruno Le Maire, quand est-ce que vous avez du temps ?
53:42Quand est-ce que vous avez du temps
53:44d'écrire des livres ? Ouais, je crois que lui il en a fait 3 ou 4
53:46pendant son passage à Bercy
53:48mais non non, après c'est
53:50une passion et puis justement, quand je disais que c'est une fiction
53:52c'est vrai que c'est, vous êtes
53:54journaliste, vous êtes quand même vraiment tenu aux faits
53:56vous analysez, c'est du sérieux
53:58c'est votre soupape de décompression
54:00allez, redites-nous le titre et l'éditeur
54:02Big Macavelle, chez Bucher-Chastel et c'est donc en vente
54:04dans les bonnes librairies
54:06recommandé par la critique du Nouvel Obs
54:08bon allez, on va passer au 1
54:10Henri Vernet vous avez la parole, Parisien Aujourd'hui, En France Demain
54:12alors il y a deux sujets, il y a la guerre commerciale
54:14dont on vient de parler et puis une révélation du parisien
54:16sur un soupçon
54:18enfin un fonctionnaire de Bercy
54:20qui serait un espion pour l'Algérie
54:22c'était l'air dans le Parisien Aujourd'hui, En France
54:24à la une de l'Obs
54:26Mad in USA
54:28la guerre commerciale, le pari délirant de Donald Trump
54:30le Nouvel Obs à la une du Nouvel Obs
54:32merci beaucoup
54:34Anne de Guigny à la une du Figaro Demain
54:36C'est Ukraine, Poutine sous pression pour adopter le CCLF
54:38à l'air dans le Figaro
54:40et un grand merci à Denis Strelkov de nous avoir
54:42accompagné, journaliste au service en langue russe
54:44de RFI, merci beaucoup les informés
54:46Aurélie, merci beaucoup, on se retrouve Demain
54:48dans votre 18h20 à la radio
54:5018h20 à la radio, 18h30 votre interview
54:52politique, et les informés qui reviennent
54:54demain matin à 9h, ce sera avec Renaud Delis
54:56et Célia Brocliat

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