Terres de Mission reçoit le père Charles Bonin, prêtre du diocèse de Grenoble, qui vient de publier un très intéressant ouvrage sur l'eschatologie : "Faut-il se préparer à la fin des temps ?" (Artège).
Puis l'abbé Michel Viot, prêtre du diocèse de Blois, revient sur la discussion parlementaire en cours sur l'euthanasie, suggérant que l'Eglise interdise les funérailles chrétiennes pour les promoteurs de cette loi et ceux qui pratiqueront l'euthanasie et invitant les évêques à parler avec le courage de Mgr von Galen qui s'était opposé à l'Aktion T4 dans l'Allemagne nazie.
Puis l'abbé Michel Viot, prêtre du diocèse de Blois, revient sur la discussion parlementaire en cours sur l'euthanasie, suggérant que l'Eglise interdise les funérailles chrétiennes pour les promoteurs de cette loi et ceux qui pratiqueront l'euthanasie et invitant les évêques à parler avec le courage de Mgr von Galen qui s'était opposé à l'Aktion T4 dans l'Allemagne nazie.
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00:30Bonjour chers amis téléspectateurs, très heureux de vous retrouver pour une nouvelle édition de Terre de Mission, l'émission religieuse de TV Liberté.
00:47Très heureux aussi d'accueillir la nouvelle d'un nouveau pape, l'arrivée de Léon XIV à la tête de l'Église.
00:54Évidemment, nous prions pour lui, pour son ministère, si important pour tous les catholiques, mais aussi pour le monde entier.
01:04J'en viens tout de suite au programme de cette édition.
01:07D'abord, nous allons recevoir le père Charles Bonin, qui est un prêtre du diocèse de Grenoble,
01:11et qui vient de publier chez Artege un livre qui s'intitule « Faut-il se préparer à la fin des temps ? »
01:16Livre, évidemment, sur l'eschatologie, sur ce que c'est que la fin du monde, comment s'y préparer.
01:21Voilà un livre passionnant dont on va avoir l'occasion de parler.
01:25Puis, je recevrai l'abbé Michel Viau, également prêtre diocésain,
01:30avec qui on va parler d'un sujet beaucoup moins drôle que la fin des temps,
01:33parce qu'à la fin des temps, c'est un sujet d'espérance.
01:35Mais avec l'abbé Viau, nous allons parler d'un sujet sordide, qui est le sujet de l'euthanasie,
01:40et notamment comment les fidèles catholiques peuvent y résister.
01:56Eh bien, nous nous retrouvons sur le plateau de Terre de Mission,
01:59et j'ai le plaisir d'accueillir le père Charles Bonin. Bonjour, mon père.
02:01Bonjour, Guillaume.
02:02Vous venez de publier un très beau livre « Faut-il se préparer à la fin des temps ? »
02:07Alors, ça claque un peu, le titre, c'est paru chez Artege.
02:10Le sous-titre est un peu plus apaisant, « Espérer à la lumière de l'Évangile ».
02:14D'abord, quelle est cette idée de parler de la fin des temps ?
02:17Ce n'est pas un peu asbine, un peu, j'allais dire, homélytique médiéval ?
02:23Alors, moi, c'est un sujet qui m'a toujours intéressé,
02:27de savoir quelle est la fin, vers quoi on va,
02:30parce que quand on sait vers quoi on va, eh bien, on y va mieux.
02:33Et je me demande pourquoi il n'y a pas plus de personnes qui s'interrogent,
02:37qui portent cette question-là.
02:39Et en fait, voilà, ce n'est pas quelque chose pour faire peur,
02:45même si on peut parfois avoir l'impression que souvent,
02:47lorsque je parle de mon livre, il y a parfois un petit mouvement de recul.
02:52Parce que généralement, on ne sait pas très bien
02:54comment il faut appréhender cette question de la fin des temps.
02:56ça fait un peu prophétie, malvenue, un peu postère.
03:01– Oui, un peu Philippe lui se prophète, quoi.
03:02– Voilà, exactement.
03:06Et ce n'est pas ça du tout, parce qu'en fait, la fin des temps,
03:09pour nous, on y est déjà depuis la résurrection du Christ.
03:11Donc, c'est un livre qui parle du présent et de notre actualité.
03:16Il y a deux erreurs quand on aborde la question de la fin des temps,
03:19quand on lit la Bible et puis les livres apocalyptiques en particulier.
03:23Soit on considère qu'ils parlent d'événements du passé
03:27et que, par conséquent, ils ne nous concernent plus.
03:29Donc, ça n'a pas tellement d'intérêt.
03:31Soit ce sont des prophéties qu'on ne sait pas très bien comment aborder.
03:34– Apocalyptiques.
03:35– Voilà, apocalyptiques, qui font peur,
03:37avec des scénarios de science-fiction qu'on a du mal à comprendre.
03:43Et en fait, cette question de la fin des temps,
03:47elle nous concerne aujourd'hui.
03:49Parce que la fin des temps commence à la résurrection du Christ.
03:53Et elle s'achève avec son avènement dans la gloire,
03:56donc à la parousie.
03:58– Alors, peut-être qu'on pourrait revenir sur ce que l'Église nous dit,
04:02enfin, ce qui est dogmatique sur la fin des temps.
04:06C'est assez, j'allais dire, soft.
04:10On sait que le Christ va revenir dans la gloire
04:13et qu'il va y avoir un jugement définitif de toute l'humanité.
04:17Et les bons et les méchants, enfin, à la droite et à la gauche.
04:22Et donc, il n'y aura plus que, soit la vie éternelle avec lui,
04:26soit la vie éternelle contre lui, ce qu'on appelle l'enfer.
04:30Et alors, autour de ça, évidemment,
04:32c'est autour qu'on a plein de fiorettis et de fioretures.
04:36Mais dans la dogmatique, on n'a en gros que ça ?
04:39Ou il y a d'autres choses à savoir sur la fin des temps ?
04:41– Alors, il y a bien d'autres choses, parce que ce dont vous parlez, c'est le terme.
04:45C'est ce qui arrive véritablement à la fin, donc le télos en grec.
04:50Mais au préalable, quand les disciples interrogent Jésus pour lui demander
04:55est-ce que c'est maintenant que tu vas restaurer ton royaume
04:57et que tu vas advenir dans la gloire ?
04:59Jésus ne répond pas à cette question de est-ce que c'est maintenant ?
05:02En revanche, il donne des signes à ses apôtres.
05:05Des signes que sont des désordres cosmiques, des guerres et des rumeurs de guerre,
05:12des épidémies, l'apostasie généralisée.
05:16Donc, des signes précurseurs qui invitent à une conversion et à une veille attentive.
05:21Et ces signes, force est de constater qu'ils sont quand même présents dans notre actualité.
05:26Des guerres et des rumeurs de guerre, on en a de manière très prégnante.
05:31– L'apostasie, on la voit aussi.
05:32– L'apostasie, on voit bien le déclin du christianisme en Occident, en tout cas.
05:37Ce n'est pas général dans le monde, mais en Occident, c'est bien réel.
05:42On parle, donc il y a des exemples très concrets.
05:45Par exemple, j'ai le prophète Zacharie ou Sophonie,
05:47on parle de la destruction de Gaza.
05:49Bon, ça nous concerne quand même.
05:51C'est un petit peu notre actualité.
05:54Les désordres cosmiques, on le voit également avec toute la crise écologique.
06:00Et puis, il y a aussi ce personnage très curieux de l'Antichrist dont il est question,
06:07chez saint Jean surtout, et puis également chez saint Paul,
06:11qui parle de l'homme sans loi, qui intervient avant la fin des temps.
06:16Et bien cet homme sans loi, ça peut être un personnage,
06:20mais c'est aussi toute une culture qui s'oppose à la loi naturelle, à la loi de Dieu.
06:26Donc, ça aussi, c'est quand même proche de notre actualité.
06:30C'est clair. Pour moi, c'est d'ailleurs le truc le plus frappant de la modernité.
06:33C'est le refus d'une loi qu'on ne sait pas donner à nous-mêmes.
06:37Et donc, effectivement, c'est vraiment la définition même de l'Antichrist.
06:40Avec aussi ce personnage ou cette chose un peu bizarre qui retient l'Antichrist,
06:46vous en parlez un petit peu dans le livre, le catéchone.
06:49Et déjà, l'Antichrist, c'est compliqué à comprendre,
06:51mais alors le catéchone, c'est peut-être encore plus compliqué à comprendre.
06:53C'est quoi ce qui retient l'Antichrist ?
06:55Alors, beaucoup d'exégètes s'y sont cassés les dents pour savoir
06:59mais quel est ce catéchone qui retient l'Antichrist ?
07:03Et en fait, en faisant cette étude, il me semble qu'on peut proposer
07:07une autre exégèse, une autre lecture.
07:10Donc, je m'appuie sur d'autres études qui ont été faites
07:14sur cette question du catéchone,
07:16qui n'est pas seulement celui qui retient, mais celui qui contient.
07:19Et avec cette double exception du mot « contenir »,
07:23donc qui retient à la fois, mais qui, en même temps,
07:26est celui qui va l'abriter.
07:28Donc, il y a toute une ambivalence,
07:29qui est l'ambivalence du pouvoir, finalement,
07:32qui peut être tentée d'être soit au service du bien,
07:36soit au service du mal,
07:37et qui peut à la fois occulter le mal sous l'apparence du bien.
07:41Et ça aussi, je crois que c'est quelque chose qui parle à notre actualité,
07:43où parfois, on a un petit peu de mal à faire la distinction
07:48entre le bien et le mal, ou à faire passer un mal pour un bien.
07:52– On va parler, dans la deuxième séquence de cette émission,
07:55on va parler d'euthanasie.
07:56Pour moi, c'est typiquement cette façon de présenter comme un bien
07:59quelque chose d'absolument horrible.
08:00En fait, le droit d'assassiner son voisin,
08:02c'est quand même pas tout à fait…
08:04C'est une violation très profonde de la naturelle,
08:06et qui met la guerre de tous contre tous,
08:10et pour autant, ça apparaît comme un bien,
08:13dans le débat public, en tout cas.
08:14– Exactement, c'est le cœur du combat spirituel,
08:17qui est un combat eschatologique,
08:19c'est-à-dire un combat de la fin,
08:22et pour préparer la fin.
08:24Au cœur de ce combat eschatologique,
08:25il y a une lutte entre le Christ et l'Antichrist,
08:29entre une figure trinitaire et une figure antitrinitaire.
08:34L'homme a été créé à l'image de Dieu,
08:37Père, Fils et Saint-Esprit,
08:38et toute la manœuvre de l'Antichrist,
08:40ça va être de corrompre cette image du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
08:46qui se traduit en l'homme par la foi, l'espérance et la charité,
08:49avec trois moyens, trois tactiques,
08:53que sont le perfectionnisme, l'idéalisme et le volontarisme,
09:00qui sont comme des antithèses, finalement,
09:03de l'image de Dieu en l'homme.
09:07– D'accord.
09:07– Voilà, donc il y a tout un combat spirituel
09:10qui est présent au cœur de l'homme
09:12et qui lui parle aujourd'hui.
09:16Donc la parole de Dieu, elle est là pour éclairer notre temps,
09:21pour… Dieu est dans le présent,
09:22il est dans un internel présent,
09:24et puis l'Église a cette vocation d'aider les fidèles
09:29à discerner les manœuvres antichristiques de notre temps,
09:33mais qui sont aussi en nous, dans notre propre vie,
09:36pour les ayant décelés pouvoir s'en prémunir.
09:41– Et alors peut-être qu'on pourrait terminer par cela,
09:44comment est-ce qu'on se prépare à la fin des temps ?
09:45Parce qu'évidemment, ce n'est pas nous qui allons décider
09:47quand est-ce que ça va arriver,
09:48en revanche, on peut être prêt ou on peut ne pas être prêt,
09:52et ce que nous dit le Christ, enfin tout le message de l'Évangile,
09:55c'est veillez et priez parce que ça viendra
09:57quand vous n'y attendrez pas.
09:58– Voilà, exactement.
09:59Donc pour restaurer cette image trinitaire en l'homme,
10:03il y a trois moyens que je développe dans le livre
10:06à partir de la parole de Dieu.
10:07Le premier moyen, c'est de témoigner,
10:10de témoigner de cette espérance du royaume.
10:13Le témoignage, c'est le martyr en grec.
10:16Donc de suivre le Christ dans sa passion,
10:18sa passion rédemptrice qui a une fécondité spirituelle.
10:20c'est le premier moyen de transcender le mal
10:25par un plus grand bien, c'est-à-dire par l'amour,
10:27c'est tout le langage de la croix.
10:29Ça, c'est le premier moyen.
10:30Le deuxième moyen, c'est le prophétisme.
10:33Tous les chrétiens, par leur baptême,
10:35sont prêtres, prophètes et rois.
10:37C'est-à-dire qu'ils ont vocation à porter cette parole d'espérance,
10:40à dénoncer le mal et à dire le bien.
10:43Et l'Église, quand je dis l'Église, c'est tous les fidèles,
10:46elles sont attendues sur ce plan-là
10:49pour dénoncer le mal et dire le bien.
10:52L'Église a aussi un rôle politique
10:54qui s'oppose à cette privatisation de la foi
10:58vers laquelle tend le laïcisme,
11:02d'écarter ce message d'espérance, de vie,
11:06de liberté et d'unité que porte le Christ.
11:09Et les chrétiens ont cette responsabilité
11:11de se faire l'écho de cette parole de Dieu
11:13qui est une parole de vie,
11:15une parole de liberté, de paix et d'unité.
11:17Et puis le troisième moyen, vous l'avez dit,
11:20c'est effectivement la veille.
11:22L'Église et les chrétiens sont des veilleurs.
11:25Donc au premier rang desquels on peut trouver les moines.
11:30Mais tout chrétien, par sa vie de prière,
11:34par sa vie liturgique,
11:36est appelé à incarner cette dimension d'attente
11:39et donc d'espérance du royaume
11:41qui porte à plus grand que soi.
11:43Et aujourd'hui, on a besoin de cette transcendance,
11:45de quelque chose qui soit plus grand que nous
11:48pour nous rassembler et pour nous libérer.
11:51– Donc si je résume cette fin des temps
11:54que décrit votre livre,
11:57la suite de la Sainte Écriture,
11:58qui est quand même le croix au-dessus,
12:01c'est apocalyptique dans le sens du dévoilement
12:05d'une réalité de l'amour de Dieu éternel.
12:09Mais un, on n'a pas de raison d'en avoir peur.
12:12Et deux, on peut s'y préparer.
12:14– Absolument.
12:14On n'a pas de raison d'en avoir peur
12:16parce que ce que le Christ nous promet,
12:18c'est la gloire du royaume,
12:19c'est la béatitude éternelle.
12:21Et effectivement, il faut s'y préparer
12:22en restaurant en nous-mêmes
12:24cette image de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit
12:28par la foi, l'espérance et la charité.
12:30Donc c'est un beau défi à relever.
12:32– Je passe le programme,
12:33comme a reddit un fameux général.
12:35Merci beaucoup, mon Père.
12:37Donc je rappelle, Père Charles Bonin,
12:39Faut-il se préparer à la fin des temps ?
12:41Espérer à la lumière de l'Évangile,
12:43c'est paru chez Artège.
12:44Et je pense que ça fait partie aussi d'un…
12:47Il y a un renouveau un peu de l'eschatologie.
12:50Pendant longtemps, on l'a mis un peu sous le boisseau.
12:52On commence à revoir sortir des livres
12:54nous invitant à considérer
12:55que c'est aussi un motif d'espérance
12:56de se préparer à la fin des temps.
12:58Donc je trouve que c'est très bien
12:59que votre livre tient son rôle
13:01dans la partition générale.
13:03Je trouve que c'est parfait.
13:03Merci, mon Père.
13:04– Merci, Guillaume.
13:05– Bien retour sur le plateau de Terre d'Emission.
13:19J'ai le plaisir d'accueillir l'abbé Michel Vuillot.
13:21Bonjour, M. l'abbé.
13:22– Bonjour.
13:23– Vous êtes un habitué de ce plateau.
13:25Vous êtes prêtre diocésain.
13:27Vous avez récemment publié
13:29« L'Église au risque de la foi aux éditions via Romana. »
13:33Et je voulais vous voir aujourd'hui
13:35pour parler d'un sujet d'actualité brûlant
13:38qui est le sujet de l'euthanasie.
13:41Comme la plupart de nos téléspectateurs le savent.
13:44Emmanuel Macron a voulu légaliser l'euthanasie.
13:49Alors sans le terme, mais la réalité.
13:53La dissolution avait interrompu la chose.
13:55Puis on a eu une proposition de loi Falorni.
13:59Falorni étant un fanatique de l'euthanasie depuis longtemps.
14:03Cette proposition de loi a été elle-même arrêtée
14:06parce que François Béroux a demandé
14:07qu'il y ait un texte sur les soins palliatifs
14:09puis un autre sur ce qu'on appelle la fin de vie
14:12de façon euphémique.
14:13Et aujourd'hui, nous abordons cette discussion
14:16soins palliatifs d'un côté, euthanasie de l'autre.
14:20Et je voulais qu'on en parle ensemble
14:21parce que c'est un sujet qui touche de près
14:24à notre conception de l'être humain.
14:26Et puisque la rédemption apportée par Jésus-Christ
14:30touche à notre conception de l'être humain,
14:32je voulais quand même qu'on ait un regard
14:34un peu spirituel sur ce sujet-là.
14:37Monsieur Labbé, d'abord,
14:39qu'est-ce que vous pensez de cette discussion ?
14:41Est-ce que vous pensez que c'est un texte équilibré ?
14:43Comment vous voyez les choses ?
14:44D'abord, je voudrais dire ma reconnaissance
14:47parce que je l'ai quelquefois critiqué
14:49à M. François Béroux
14:51d'avoir scindé en deux les problèmes.
14:55Parce que justement, un des artifices odieux
14:57des partisans de l'euthanasie,
15:00c'est de mélanger l'euthanasie
15:02et les soins palliatifs.
15:04Bon.
15:05Alors, moi, ce que je pense,
15:06c'est que justement,
15:08si nous développions plus les soins palliatifs,
15:13cette loi est complètement inutile.
15:14Absolument.
15:15puisque la loi Léonidi-Claes,
15:18qui a été modifiée donc en 2016,
15:21permet...
15:23Et moi, je l'ai défendu.
15:25J'ai des confrères qui n'étaient pas tout à fait d'accord
15:27puisqu'il y a la sédation profonde
15:29jusqu'à la mort.
15:31Mais ce qu'il faut bien comprendre...
15:35Il faut se sentir aussi un peu...
15:37Il faut avoir vu des proches mourir dans des...
15:41Qui risquaient de mourir dans des souffrances
15:43et qui avaient à côté d'eux la pompe à morphine.
15:46Heureusement.
15:47Et bon, ils appuient là-dessus.
15:48Alors, c'est pas tout...
15:51Non, non, d'accord.
15:52Pour moi, la vraie difficulté est laisse.
15:53Ceci pour dire que la loi Léonidi-Claes,
15:55qui permet d'endormir
15:57et de ne pas réveiller,
15:59quand on est en phase terminale de cancer,
16:01par exemple, je prends un cancer du poumon,
16:03on ne va quand même pas réveiller quelqu'un
16:04pour qu'il ait la joie de mourir étouffée
16:06dans le quart d'heure qui suit.
16:08Bon, voilà.
16:09Donc, cette loi est inutile.
16:10Alors, on s'obstine
16:12et on y ajoute, bien sûr, le suicide assisté.
16:15Ah, ben oui, mais ça, c'est aussi important.
16:19Ce qui montre bien ce projet de volonté de l'homme,
16:25et d'ailleurs, je remarque,
16:28je me souviens d'une remarque
16:29que vous m'aviez faite vous-même
16:30à propos du livre de Pierre Simon,
16:32de la vie avant toute chose.
16:34Vous aviez vu juste sur la maîtrise.
16:38Et qu'est-ce que M. Macron est allé raconter
16:41aux francs-maçons de la Grande Loge de France ?
16:43Très exactement ce que vous avez raconté
16:45relevé dans le livre de Pierre Simon,
16:48l'ancien grand maître que j'ai bien connu,
16:50avec qui j'étais ami, d'ailleurs,
16:52mais avec qui je n'étais pas du tout d'accord
16:54sur ces questions-là.
16:56C'était un sujet de discussion entre nous.
17:00Mais, voilà, c'est la maîtrise de l'homme
17:03sur la vie de sa conception jusqu'à la fin.
17:09Alors, c'est diamétralement opposé.
17:11On a souvent dit que l'opposition du christianisme,
17:15qui est la religion de Dieu,
17:16qui se fait homme,
17:17avec la religion maçonnique,
17:19au sens...
17:20Telle que veut pas Pierre Simon.
17:21Telle que veut Pierre Simon,
17:22et par le Grand Orient.
17:23C'est la religion de l'homme qui se fait Dieu.
17:26Oui, ça a coûté sa réélection à Pierre Simon.
17:29Il n'a pas été réélu Grand Maître.
17:30Il a trop mêlé, si vous voulez...
17:32En attendant, il y a quand même quelque chose d'assez...
17:36Oui, luciférien, je sais pas comment le dire autrement,
17:38cette volonté de non serviam,
17:40je refuse de recevoir mon existence de quelqu'un d'autre.
17:43C'est luciférien, c'est diabolique.
17:46Et la loi telle qu'elle est rédigée par M. Falorni,
17:50elle est diabolique.
17:52Et je crois qu'il faudrait que...
17:55Enfin, il faudrait que l'Église le dise peut-être plus fortement.
17:59Alors, il faut déjà quand même dire une chose,
18:02c'est que dès 2020,
18:04le Saint-Siège,
18:07par la Congrégation de la Dautrine et de la Foi,
18:10a publié un très beau texte
18:12que nos auditeurs trouveront sur Internet
18:15qui s'appelle Le Bon Samaritain.
18:18C'est d'abord un beau titre.
18:20Justement, qui explique en détail
18:23pourquoi il ne faut pas être,
18:26et surtout, qui dit bien à la fin.
18:29Et alors là, je terminerai par une question aussi
18:32à nos évêques.
18:33Puisqu'on nous dit,
18:36si on vous appelle comme prêtre,
18:39si quelqu'un qui demande le suicide assisté
18:41ou qui demande l'euthanasie
18:43vous demande comme prêtre,
18:46vous y allez,
18:47mais pour le dissuader de cet acte.
18:51On ne peut pas être complice.
18:52Si il persévère dans ce vouloir de suicide
18:57ou d'euthanasie,
18:59vous partez et vous ne donnez pas les sacrements.
19:02Alors moi, ma question est,
19:05et après,
19:06quand les gens sont morts,
19:08est-ce qu'ils ont droit aux honneurs des funérailles chrétiennes ?
19:11Moi, je dis non.
19:12Vous savez, le pape François s'est trouvé dans ce cas-là au début de son ministère
19:18en tant qu'évêque de Rome.
19:20Il y avait un ancien SS
19:21qui était mort plus que centenaire.
19:25Il a refusé l'entrée de l'église.
19:27Et il a fait comme on fait dans ces cas-là.
19:29Il a proposé à la famille qu'un prêtre vienne dans la maison.
19:33Mais il n'y a pas les honneurs des funérailles chrétiennes
19:35puisqu'il n'y a pas eu de repentir.
19:37En tout cas, public.
19:38Et je crois que là, c'est une question,
19:41parce que moi, je ne peux pas le décider tout seul.
19:43Mais je sais que je n'aurais pas du tout envie
19:46de célébrer et surtout de prêcher.
19:50Remarquez, on a déjà fait des enterrements.
19:52Je ne dirai pas de qui.
19:54Ça, c'est presque au XVIIe siècle.
19:56Même ça, je ne le dirai pas
19:57parce que c'est un haut-dix qui est à l'église.
20:00C'est l'archevêque de Paris qui a présidé,
20:03mais il n'y a pas eu d'homélie.
20:05Bon, je crois qu'ils avaient des comptes à régler
20:08et ça peut tout à fait se comprendre.
20:10Mais enfin, je n'aimerais pas en arriver là tout de même
20:12parce qu'il y a aussi quand même la famille.
20:14Et il se peut aussi qu'il y ait dans la famille
20:15des gens qui aient désapprouvé cela.
20:17Cela dit,
20:18je pense que l'église n'a peut-être pas fait assez.
20:23Parce que Rome m'a parlé, certes,
20:25mais je pense
20:27qu'il y a un précédent fâcheux, évidemment.
20:30On fait souvent,
20:31on se rapporte en ce moment beaucoup trop,
20:34dans certains cas,
20:35au Troisième Reich, à Hitler.
20:37Mais là, pour le coup,
20:39je dirais, malheureusement,
20:41on est bien obligé de faire le rapprochement.
20:43Parce qu'il y a eu la fameuse
20:45mort miséricordieuse.
20:47J'ai en tête les affiches
20:49où on nous montrait
20:51un pauvre homme
20:53qui avait l'air d'être un peu dégénéré
20:56et idiot.
20:57Et on disait combien il coûtait à la société.
20:59C'est ça, c'est un poids pour la société
21:00et c'est un poids pour lui-même.
21:01On va lui offrir la mort miséricordieuse.
21:03La mort miséricordieuse, voilà.
21:05Et on sait comment ça se passait.
21:07Et il y a eu l'évêque de Minster,
21:10Mgr von Gallen,
21:12qui a pris la parole en chair.
21:13Avec beaucoup d'autorité.
21:16Et bien voilà.
21:17Bon, il a failli, il a risqué la pendaison.
21:19Oui, bien sûr.
21:20Il a monté peu.
21:21Ou l'assassinat,
21:22si on n'avait pas voulu faire les choses au grand jour.
21:24Mais finalement, ça a mobilisé tellement d'Allemands
21:27qu'Hitler n'a pas osé.
21:30D'ailleurs, on sait très bien d'ailleurs
21:31que pour la solution finale,
21:32pour les histoires d'Iufs,
21:33ça s'est décidé en quête immunée.
21:35Et on n'en parlait pas.
21:36C'était écrit nulle part.
21:40C'était ce qu'on osait quand même.
21:41On savait très bien que c'était monstrueux.
21:43Bon, voyez-vous,
21:45ce genre de méthode,
21:48mais c'est abjecte.
21:49C'est abjecte parce qu'on essaye
21:53d'éveiller la pitié des gens
21:58pour un acte de mort,
22:02alors qu'on devrait faire appel
22:03à la pitié des gens pour la vie.
22:06Bien sûr.
22:07Et on sait très bien que la fin
22:08de la maladie de Charcot,
22:10ça peut être...
22:10C'est terrible.
22:11Mais pourquoi ne pas développer
22:13les soins palliatifs ?
22:15Quand j'avais fait les comptes
22:16il y a un an ou deux,
22:17il y avait encore, je crois,
22:1925 ou 30 départements en France
22:22qui n'avaient pas de centre
22:23de soins palliatifs.
22:24Or, comme M. Macron,
22:26depuis 2017,
22:28ne fait que fermer des lits d'hôpitaux.
22:30Et même après l'affaire du Covid.
22:32Même pendant le Covid.
22:33Et même pendant et après.
22:34Donc il a continué.
22:36Or, nous savons très bien
22:37que si nous avons été confinés,
22:39c'est parce qu'il n'y avait pas assez
22:40de lits d'hôpitaux.
22:41Je me souviens de la grippe asiatique.
22:44Deux fois, en 1968 et en 1969,
22:48automne hiver,
22:50les deux fois,
22:51ça a tué du monde.
22:52C'était aussi un SARS
22:53mais qui n'était pas bidouillé
22:55comme celui-là.
22:56Comme le Chinois.
22:57Bon, voilà.
22:57Il n'était pas bidouillé.
22:58Bon.
23:00Mais ça a tué quand même.
23:01Mais on n'a pas été confinés.
23:02Parce qu'il y avait un service public.
23:04C'est tout.
23:05Alors que là,
23:05on est en train de tuer
23:06le service public
23:06comme on tue aussi la médecine.
23:08On est obligé de s'en venir
23:09des médecins de l'étranger.
23:11Alors ça,
23:12c'est absolument gravissime.
23:13C'est le devoir de l'État
23:14de s'occuper de ces choses.
23:16C'est d'ailleurs peut-être
23:17un des enjeux,
23:18enfin peut-être ou sans doute,
23:19un des enjeux de l'euthanasie.
23:20C'est puisqu'on n'arrive pas
23:22à désaturer l'hôpital public,
23:24on va dégager quelques lits
23:27par la mort miséricordieuse
23:28comme vous le disiez à l'instant.
23:29Bien sûr,
23:30comme on n'a pas voulu
23:31construire les places de prison
23:33qui étaient prévues,
23:34j'étais encore au manier de prison
23:35à cette époque-là,
23:36au temps de M. Sarkozy,
23:39et je sais qu'il avait prévu,
23:40je crois que c'était
23:41dans 40 000 places de prison.
23:42Le premier choix de Mme Taubira
23:44quand elle est arrivée au ministère,
23:46ça a été de supprimer
23:47cette construction.
23:50Et quand il y a eu le Covid,
23:51on a fait sortir des gens de prison
23:53un peu vite.
23:55Bon,
23:56alors évidemment,
23:56on ne sait pas
23:57ce qui est arrivé.
23:58Le côté curatif de la prison,
24:01effectivement,
24:02ce n'est pas évident.
24:03Mais enfin,
24:04il n'y a non plus des gens
24:04qu'on ne peut pas remettre
24:05en liberté comme ça.
24:06Vous comprenez ?
24:07Bon,
24:07il faut quand même
24:08savoir raison garder.
24:10Alors,
24:10là,
24:10vraiment,
24:11on est au-dessous de tout.
24:13On est au-dessous de tout
24:14et je crois qu'un catholique
24:17ne peut pas,
24:18ne peut pas,
24:20non,
24:20ne doit pas obéir à cette loi.
24:22Alors,
24:23qu'est-ce que ça veut dire
24:23ne pas obéir à cette loi ?
24:24Parce qu'on nous répond systématiquement,
24:26mais si vous ne le voulez pas
24:27pour vous-même,
24:27vous n'êtes pas obligé
24:28de demander l'euthanasie.
24:30Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
24:31Ah ben,
24:32bien sûr qu'on n'est pas obligé
24:33de le demander,
24:34mais moi,
24:34je pense aux médecins.
24:35Oui,
24:36c'est ça.
24:36Aux médecins et aux infirmières.
24:38Et aux pharmaciens.
24:38Les médecins sont tous contre.
24:40Les infirmières aussi.
24:42Je vois comment les infirmières
24:44que je connais
24:45et qui ont été obligées
24:47pendant le Covid
24:48de faire des intraveineuses
24:50de rivaux-triles
24:51pour les gens trop vieux
24:52qu'on ne pouvait pas intuber
24:53en ont été traumatisés
24:57parce qu'il a fallu trier.
24:59Et c'est elles
24:59qui ont fait le tri.
25:00et qui sont allées jusqu'au bout
25:01à faire les piqûres
25:02sur ordre
25:03du ministère de la Santé.
25:05Et ça,
25:05elles ne veulent pas recommencer
25:06ce genre de choses,
25:07vous comprenez ?
25:08Alors,
25:09moi,
25:09je leur dis,
25:10en tant que prêtre,
25:11je prends ma responsabilité,
25:13désobéissez à la loi.
25:14Et même
25:15si M. Macron,
25:16ce soir,
25:17veut proposer
25:19un référendum,
25:21je dis que là aussi,
25:22les déçus sont pipés,
25:22c'est même peut-être
25:23encore pire.
25:24C'est parce qu'il sent
25:26que cette chambre,
25:27évidemment,
25:27est très divisée
25:28et elle a une légitimité douteuse
25:30vue la cuisine électorale
25:33faite entre les deux tours
25:34pour arriver au résultat
25:36que vous avez vu.
25:37Bon,
25:38parce que là aussi,
25:40on ne va pas rentrer
25:41dans le détail,
25:42manquer,
25:42ce n'est pas une raison
25:43pour supprimer
25:44le suffrage majoritaire
25:44à deux tours
25:45et tomber dans
25:46la proportionnelle.
25:48Alors là,
25:48ce serait la catastrophe.
25:50Mais enfin,
25:50bon,
25:51ça,
25:51c'est encore autre chose.
25:52Mais prendre un référendum,
25:54sauf une peste d'aveu,
25:55au fond,
25:55de dire,
25:55bon,
25:56cette chambre n'est pas crédible,
25:57donc,
25:57c'est le peuple français
25:59qui a décidé.
26:00Mais après toutes les sottises
26:02que l'on a dites
26:03à la télévision
26:04et à la radio,
26:06il n'y a que quelques chaînes
26:07qui sont libres,
26:08dont la vôtre,
26:09par exemple.
26:10Puis,
26:10il y en a une ou deux
26:11qui sont sur le...
26:12Mais c'est tout.
26:13Mais tout ce qu'on a raconté
26:17comme stupidité
26:18à propos des souffrances
26:20qu'on ne pouvait pas combattre,
26:23sinon par la mort,
26:24non,
26:25parce qu'on ne se rend pas compte
26:26aussi sur le plan juridique
26:28de ce que ça signifie
26:30que donner par une loi
26:32le droit de tuer,
26:35le droit de donner un poison,
26:37le droit d'injecter
26:38un produit létal
26:39et avec des critères
26:41qui sont...
26:42– Basseux.
26:43– Oui,
26:44et qui peuvent être étendus.
26:47– Bien sûr.
26:47– Et en plus,
26:47on en a la preuve,
26:48je dirais,
26:49avec le modèle belge,
26:50puisque c'est ce modèle
26:51qui hypnotise notre président
26:53et qui fait le plus
26:54de catastrophes possibles.
26:56Alors, ça ne suffit pas,
26:57je veux dire,
26:57d'aller dans la rue,
26:58je crois que ça ne sert
26:59pas à grand-chose.
27:01Il faut qu'il y ait...
27:02– Un peu à l'administration.
27:04– Oui,
27:05des mesures de rétorsion.
27:06Moi, je crois que l'Église
27:07serait charitable
27:10que de dire,
27:11parce qu'au moins,
27:12les gens prendraient conscience,
27:13un,
27:14qu'ils sont au moins privés
27:15de communion.
27:17Vous me direz,
27:18pour eux,
27:18ça ne les embête pas trop
27:19parce qu'ils ne vont pas
27:20tellement communier.
27:22Ceux qui vont voter ça,
27:23ce n'est pas tellement...
27:24Mais il y a une chose
27:25qui les embête beaucoup plus,
27:26et surtout les familles,
27:27c'est l'histoire des obsèques.
27:29Un cercueil refusé,
27:31ça,
27:32croyez-moi.
27:33Alors,
27:33je m'adresse,
27:34évidemment,
27:34à mes supérieurs,
27:36parce que j'ai le passe-pouvoir.
27:37– Merci,
27:38M. Labbé.
27:39Ainsi s'achève notre émission,
27:40on aurait bien aimé continuer,
27:41évidemment,
27:42mais il faut s'interrompre ici.
27:45Nous nous retrouvons
27:45la semaine prochaine
27:46et d'ici là,
27:47que Dieu nous garde.
27:48– Sous-titrage Société Radio-Canada
27:53– Sous-titrage Société Radio-Canada