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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:01Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des prônes jusqu'à 9h30 sur Europe 1 et jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:00:07Il était quasiment inconnu du grand public lorsqu'il est devenu ministre de l'intérieur de Michel Barnier en septembre dernier.
00:00:13Il a survécu à la motion de censure et gardé son ministère avec François Bayrou qui l'a reconduit place Beauvau en décembre.
00:00:20En une saison, Bruno Retailleau a surgi dans le paysage politique et pris la lumière comme d'autres le font en 10 ans.
00:00:26Il semble avoir conquis le cœur de la droite qui depuis des années traîne un spleen à force d'échecs électoraux mais aussi de lignes politiques indécises.
00:00:37Il sera peut-être le prochain président des Républicains. Il est devenu un candidat potentiel à l'élection présidentielle même si les sondages le placent toujours en dessous de la barre des 10%.
00:00:48Bruno Retailleau, vous l'avez compris, est avec nous ce matin. Il parle clair. Il clame sa détermination sur la sécurité, sur l'immigration.
00:00:56Deux sujets qui préoccupent les Français. Mais que peut-il faire quand aucune majorité le soutient à l'Assemblée nationale ?
00:01:04Que peut-il faire quand le Conseil d'État entend court-circuiter le pouvoir des préfets en matière de régularisation ?
00:01:11Que peut-il faire quand diverses jurisprudences font de moins en moins de différences entre étrangers et nationaux ?
00:01:18Que peut-il faire quand la France est pieds et poings liés par des traités, des jurisprudences qui au fil des années ont ôté à notre pays sa souveraineté et enlevé au pouvoir politique la possibilité d'agir sur le réel ?
00:01:34Voici des questions importantes, sinon essentielles.
00:01:37Bonjour M. le Premier ministre. Bonjour M. le ministre de l'Intérieur.
00:01:41Bonjour M. le ministre de l'Intérieur.
00:01:44Bonjour M. le ministre de l'Intérieur.
00:01:46Bonjour Pascal Praud.
00:01:47Et merci d'être avec nous, Shana Lousteau, pour le rappel des titres.
00:01:50Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:03Dans la Vienne, des analyses complémentaires sont en cours pour déterminer les causes de la mort d'Agathe Hilleret.
00:02:09Après une première autopsie, on ne sait toujours pas ce qui est arrivé à la jeune femme de 28 ans le 10 avril dernier.
00:02:15Aucune piste n'est écartée, son corps a été retrouvé par un promeneur dans un sous-bois en périphérie de la zone de recherche.
00:02:22On l'a appris ce matin, le président syrien sera reçu par Emmanuel Macron demain à l'Elysée.
00:02:27L'ancien djihadiste Ahmad Al-Shari est au pouvoir depuis la chute de Bachar Al-Assad en décembre dernier, un symbole fort puisque c'est sa première visite en Europe.
00:02:36Si cette rencontre risque de faire polémique, l'Elysée précise qu'elle s'inscrit dans la continuité de l'engagement de la France pour les Syriens qui aspirent à la paix.
00:02:44Et puis le choc inter-Milan, FC Barcelone en Ligue des champions.
00:02:48Les deux clubs joueront leur place en finale ce soir.
00:02:51Le suspense reste entier puisque la demi-finale allée s'est soldée par un match nul spectaculaire.
00:02:55Trois buts partout, coup d'envoi à 21h sur Canal Plus Foot.
00:02:59Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous.
00:03:01Merci Chanel Lousteau.
00:03:03On va essentiellement parler de la politique d'immigration, des prises de position que vous avez prises sur la régularisation, sur la naturalisation.
00:03:12Mais l'impuissance du politique, elle est au cœur aujourd'hui de la société française.
00:03:17Et qu'est-ce qui l'illustre le mieux ces dernières heures ?
00:03:20Ce sont les rodéos urbains qui n'en finissent pas.
00:03:24Et on a un élu qui a été agressé.
00:03:26Je vous propose d'écouter cet élu.
00:03:27J'en ai croisé un en moto qui a manqué de me rentrer dedans, sur la voie arrière comme d'hab.
00:03:35Et j'ai cette habitude d'aller...
00:03:37Quand c'est nos jeunes d'ici, de la commune, en fait, ils me respectent.
00:03:40Donc j'arrive à aller les voir et puis leur dire, calmez-vous, merde, ça va vriller.
00:03:47Sauf que là, c'était pas du tout les mêmes.
00:03:49Et je voulais en découdre.
00:03:50Ils voulaient pas me voir là-bas sur place, sur leur point de deal et compagnie.
00:03:53Donc, c'est mal passé.
00:03:57En fait, c'est ce coup qui est arrivé de derrière, c'est ce que je comprends pas.
00:04:00C'est ce coup qui est arrivé de derrière.
00:04:01C'est avec quoi et qui l'a fait.
00:04:04Déjà, pour m'attaquer par derrière, faut pas être un homme.
00:04:06Et qui l'a fait et avec quoi.
00:04:09Parce que c'est ce qui m'amène l'arcade.
00:04:11C'est ce qui me met le genou à terre, de toute façon.
00:04:13L'arcade est cassée.
00:04:15Ça se voit pas trop, l'arcade, mais elle est cassée, je pense, sur l'angle.
00:04:18Après, la cause en nasale est cassée, là, ici.
00:04:21Un peu ici aussi.
00:04:21Et le pire, c'est la pommette.
00:04:24La pommette est broyée.
00:04:25Anthony Roland, élu municipal.
00:04:27Alors, on a le sentiment impuissance du politique.
00:04:29Pourquoi ?
00:04:30Les policiers peuvent pas intervenir.
00:04:32Ils ne veulent pas être à touche-touche.
00:04:34Pour ne pas mettre en danger la sécurité de celui qui fait le rodéo urbain.
00:04:40Et à ce moment-là, à partir de ce moment-là,
00:04:43ils ne souhaitent pas, évidemment, on va pas tirer sur quelqu'un
00:04:45qui roule ou qui effectue un rodéo urbain.
00:04:49On ne fait pas de teaser non plus.
00:04:51Donc, en fait, il n'y a rien à faire.
00:04:53Si, il y a des choses à faire.
00:04:54En l'espace de quelques mois, on a augmenté de 65% la saisie des véhicules,
00:04:59la confiscation des véhicules.
00:05:02Et ça, ça leur porte un coup.
00:05:03Hier, il y a eu une affaire qui s'est jugée au tribunal de Brest.
00:05:08Un type, par un rodéo, avait malheureusement tué une jeune femme de 24 ans.
00:05:17Il en a pris pour 10 ans de prison.
00:05:18Bien sûr que les rodéos urbains, ça pourrit la vie de nos concitoyens,
00:05:22des élus qui sont en première ligne, mais aussi de tous les Français.
00:05:26Il y a une société qui est hyper violente.
00:05:28Les causes, je les ai données lorsque je m'étais rendu à Nantes.
00:05:31Les causes, c'est la déconstruction méticuleuse, patiente, malheureusement,
00:05:35de toute notion d'autorité, de hiérarchie, de tous les cadres
00:05:39qui font qu'une société peut tenir debout.
00:05:42C'est ce qui s'est passé.
00:05:43On ne peut pas, moi, en quelques mois, me demander
00:05:45d'effacer des années, voire des décennies, de laxisme.
00:05:49On en est là.
00:05:50Mais on peut faire des choses.
00:05:52C'est ce que je fais avec nos gendarmes, nos policiers,
00:05:56matin, midi et soir.
00:05:58Ça apparaît peut-être comme des petites avancées,
00:06:01mais je pense que c'est important.
00:06:02Quand on confisque et quand on augmente de 65%, je suis désolé,
00:06:05les véhicules qui servent à faire des rodéos,
00:06:07ben voilà, on sanctionne.
00:06:09Il y a des sanctions qui tombent.
00:06:10Ce n'est pas suffisant, bien sûr.
00:06:12C'est léger.
00:06:13C'est léger, mais c'est mieux que rien.
00:06:14C'est léger de prendre la moto, oui.
00:06:15C'est mieux que rien.
00:06:17Regardez à Drancy.
00:06:17Ça n'arrête pas.
00:06:18Regardez à Drancy.
00:06:19Bien sûr qu'on voit cette hyperviolence.
00:06:21Ces jeunes qui voulaient récupérer sans doute
00:06:23une moto qui avait été, en réalité,
00:06:27poursuivie par des policiers en moto.
00:06:29Donc, non, il y a une ligne qu'il faut tenir.
00:06:32Il y a des causes qui sont des causes profondes,
00:06:35que les politiques, dont les politiques ne parlent jamais.
00:06:37J'en parle.
00:06:38Il faudra reconstruire une société.
00:06:40Mais ça, ce n'est pas pour demain ou après-demain.
00:06:42C'est dans le long terme.
00:06:43C'est la famille.
00:06:44C'est l'école.
00:06:45C'est toutes ces notions d'hierarchie, d'autorité.
00:06:48Encore une fois, qu'on a sapé consciencieusement.
00:06:50Et on y a consenti.
00:06:51Tant d'hommes politiques qui ont consenti.
00:06:54Et n'ont rien dit.
00:06:55Pour les dossiers de la nationalité, de la naturalisation,
00:06:58alors, d'abord, vous ne pouvez agir que sur la naturalisation par décret.
00:07:04Nous sommes d'accord.
00:07:04Il y a plusieurs façons d'avoir la nationalité française.
00:07:06Par exemple, on peut l'avoir par le mariage,
00:07:08on peut l'avoir par les ascendants, par la fratrie.
00:07:10Ça, vous n'y touchez pas.
00:07:10C'est la loi.
00:07:11C'est la justice.
00:07:12Non, il y a deux choses.
00:07:13Il y a, effectivement, le décret, c'est le ministre de l'Intérieur.
00:07:16C'est à peu près les deux tiers.
00:07:18Et c'est le ministère de la Justice.
00:07:20Ensuite, c'est à peu près un tiers.
00:07:22Mais vous ne changez pas les lois, par définition.
00:07:24Non, il vous a pas échappé que...
00:07:26Oui, mais c'est important de signaler qu'on peut...
00:07:29Exactement.
00:07:29Mais c'est important de signaler qu'il y a beaucoup de manières
00:07:32d'avoir la nationalité française.
00:07:34Exactement.
00:07:34Et trop, peut-être.
00:07:36Et sans doute trop.
00:07:37À mon avis, trop.
00:07:37Il y a à peu près 100 000 naturalisations.
00:07:39Pour moi, c'est trop.
00:07:41Entrer dans la communauté nationale, c'est une chance.
00:07:44Voilà.
00:07:44Ce n'est pas un droit.
00:07:45Et ce que j'ai, moi, voulu faire par la circulaire,
00:07:47parce que ça, c'est en mon pouvoir,
00:07:49c'est durcir considérablement un certain nombre de critères.
00:07:52C'est assumer une politique de rupture
00:07:55en plaçant l'assimilation dont on ne parle plus,
00:08:00sauf que l'assimilation est au cœur du code civil.
00:08:03Le code civil, l'article 21-4,
00:08:05dispose que nul ne peut être naturalisé
00:08:08s'il ne justifie son assimilation à la communauté nationale.
00:08:13Voilà.
00:08:13Donc, l'assimilation, ce n'est pas un vivre-ensemble.
00:08:16Je suis désolé.
00:08:17Ce n'est pas une intégration molle,
00:08:19une sorte de juxtaposition des nouveaux venus
00:08:21à côté des nationaux d'origine sur le territoire français.
00:08:25Et donc, on a durci sur trois critères.
00:08:28On les évoquera peut-être tout à l'heure.
00:08:30En matière de respect de la loi,
00:08:32en matière d'histoire, de culture, de langue,
00:08:36et en matière de travail.
00:08:37Alors, j'entends bien,
00:08:37mais pourquoi vous n'avez pas fixé des quotas ?
00:08:40Ah, mais parce que les quotas,
00:08:41c'est anticonstitutionnel, vous le savez.
00:08:43Donc, c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
00:08:45l'impuissance du politique.
00:08:47C'est-à-dire que si vous dites,
00:08:49je ne veux pas plus de 5000 naturalisations en France chaque année,
00:08:54ce n'est pas possible.
00:08:55Je me ferai annuler la circulaire par le Conseil...
00:08:58Mais au Danemark, ils le font.
00:09:00Ah non, mais au Danemark, deux choses.
00:09:02Ils n'ont pas la même constitution,
00:09:04ils n'ont pas le même droit,
00:09:05ils n'ont pas non plus le même droit européen,
00:09:06puisqu'ils ont négocié ce qu'on appelle
00:09:08des clauses de sortie,
00:09:10des clauses d'exemption du droit européen
00:09:12par rapport au droit national.
00:09:13Mais si vous pouviez, vous l'auriez fait.
00:09:14Parce que quand j'ai vu vos mesures,
00:09:16je me suis dit, au fond,
00:09:17elles ne sont pas assez dures.
00:09:19Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:09:20Mais vous répondez.
00:09:21Mais vous répondez.
00:09:22Moi, je ne savais pas, par exemple, précisément.
00:09:24C'est-à-dire que les quotas,
00:09:25ce n'est pas possible en France.
00:09:27Donc, on est exactement dans ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:09:29On est piégé par des traités,
00:09:31par des jurisprudences,
00:09:32et vous ne pouvez pas agir sur le réel.
00:09:34Partial pro.
00:09:35La question que vous me posez,
00:09:37c'est la question de ma participation au gouvernement.
00:09:40Si on participe,
00:09:41si je suis ministre de l'Intérieur,
00:09:42aujourd'hui,
00:09:44d'un chef de gouvernement
00:09:45qui s'appelle M. Béron,
00:09:46d'un président de République
00:09:46qui s'appelle M. Emmanuel Macron,
00:09:50c'est pour faire barrage à la gauche.
00:09:51Si on avait dit non il y a six mois,
00:09:53qu'est-ce qui se serait passé ?
00:09:54C'est la gauche mélenchonnisée.
00:09:56Vous auriez, à ma place, sans doute,
00:09:59peut-être, d'ailleurs,
00:10:00quelqu'un comme Raphaël Arnaud,
00:10:01un ancien fiché S.
00:10:03Vous auriez comme ministre
00:10:04des Affaires étrangères ?
00:10:05Peut-être,
00:10:06Mme Brima,
00:10:06S.A.N.
00:10:07etc.
00:10:08Donc, moi,
00:10:09je vais être utile à mon pays.
00:10:11Il y a des limites,
00:10:11il y a des contraintes.
00:10:12Les Français,
00:10:13ils sont du bon sens.
00:10:14Ils le savent.
00:10:15Et d'ailleurs,
00:10:15les Français de droite,
00:10:16ça fait depuis six mois
00:10:17qu'à chaque élection législative
00:10:19ou municipale partielle,
00:10:21ils justifient notre choix
00:10:22puisqu'on est le parti
00:10:24qui avant le plus progressé.
00:10:25Donc, ils disent,
00:10:26nous, on veut une droite
00:10:27qui, bien entendu,
00:10:28parfois est bloquée,
00:10:29a des contraintes et des limites,
00:10:31mais qui se retrouchent les manches
00:10:33et qui mettent les mères
00:10:33dans le cambouis.
00:10:34Ça, c'est fondamental.
00:10:35Mais, à terme,
00:10:36je vous le dis,
00:10:38je ne cesse de le répéter
00:10:39depuis des années,
00:10:41l'impuissance,
00:10:42c'est souvent un État de droit
00:10:44qu'on nous présente
00:10:45comme un cadre juridique
00:10:47qui est devenu parfois
00:10:47un cadre idéologique.
00:10:49Alors, je suis pour l'État de droit,
00:10:50je suis pour la séparation des pouvoirs,
00:10:52des normes,
00:10:53une hiérarchie des normes,
00:10:54un contrôle juridictionnel.
00:10:56Mais, quand la loi ne protège pas
00:10:58les Français,
00:10:59il faut changer la loi.
00:11:00Et je pense que,
00:11:01sur l'immigration,
00:11:02pour reprendre le contrôle,
00:11:04il nous faudra
00:11:04une révision de la Constitution
00:11:06qui nous permette
00:11:08de faire un référendum.
00:11:10Tant qu'il n'y aura pas
00:11:10un référendum
00:11:12en matière d'immigration,
00:11:13on ne pourra pas
00:11:15reprendre totalement les règnes.
00:11:16Mais ça,
00:11:17ça sera l'objet
00:11:18de la prochaine élection présidentielle.
00:11:20Et il y a un sujet
00:11:21qui est intéressant,
00:11:22c'est la régularisation.
00:11:23Parce que la perspective
00:11:24de régularisation
00:11:26avec les avantages sociaux,
00:11:28qui constitue
00:11:29l'une des principales incitations
00:11:31à choisir notre pays,
00:11:33il y a beaucoup de gens
00:11:33qui viennent parce qu'ils savent
00:11:34qu'ils auront des avantages sociaux,
00:11:37etc.
00:11:37À ce moment-là,
00:11:38est-ce qu'il faut agir
00:11:39sur ces régularisations ?
00:11:41Métiez en tension,
00:11:41par exemple,
00:11:42vous allez régulariser,
00:11:43mais est-ce qu'on pourrait imaginer
00:11:44aucune régularisation en France ?
00:11:46Moi, je veux moins régulariser.
00:11:48Et nous allons obtenir
00:11:49des résultats
00:11:50où vous aurez
00:11:51moins de régularisation.
00:11:52sur la naturalisation,
00:11:53un des trois critères
00:11:54que j'ai durci.
00:11:55Mais pourquoi moins ?
00:11:56Pourquoi pas plus ?
00:11:57Pourquoi ?
00:11:58Parce que c'est un signal.
00:11:59Il y a trop d'immigration en France.
00:12:00Non, mais c'est un signal
00:12:01que vous envoyez.
00:12:02Parce que c'est un...
00:12:03En fait...
00:12:03Ah non, le signal,
00:12:04c'est l'inverse.
00:12:05Le signal qu'on envoie...
00:12:06S'il n'y a aucune régularisation,
00:12:07c'est un signal que vous envoyez
00:12:08que les gens ne viendront plus.
00:12:09Je pense que je suis
00:12:10le premier ministre de l'Intérieur
00:12:11à avoir assumé,
00:12:12déclaré,
00:12:14que l'immigration,
00:12:14les conditions
00:12:15dans lesquelles elle se fait
00:12:17aujourd'hui,
00:12:18notamment sorti de tout contrôle,
00:12:19ça n'est pas une chance.
00:12:21Je crois que je suis
00:12:21le premier ministre de l'Intérieur.
00:12:23Donc j'essaie de serrer les vis
00:12:24partout où je le peux.
00:12:25C'est le cas de la régularisation,
00:12:27c'est le cas de la naturalisation.
00:12:29La naturalisation, d'ailleurs,
00:12:30j'ai demandé au préfet
00:12:31qu'on tienne compte
00:12:33des moyens de subsistance
00:12:34sur le sol national,
00:12:36sauf, évidemment,
00:12:38en excluant
00:12:39les allocations sociales.
00:12:41Voilà.
00:12:42De même qu'en matière
00:12:43de connaissance
00:12:44de notre culture,
00:12:45de notre histoire,
00:12:46j'ai demandé
00:12:46à ce qu'il y ait
00:12:47un examen civique.
00:12:48Ça ne se faisait pas avant
00:12:49un examen civique
00:12:51parce que quand on rentre
00:12:52sur le territoire
00:12:53et surtout dans la citoyenneté nationale
00:12:55où après on peut voter,
00:12:56on peut même se présenter
00:12:57à certaines élections.
00:12:59À ce moment-là,
00:12:59il faut quand même
00:13:00connaître un petit peu
00:13:01quel est l'environnement
00:13:02culturel,
00:13:03civilisationnel
00:13:04et juridique.
00:13:05Alors, elles sont essentielles,
00:13:06évidemment,
00:13:06ces questions migratoires.
00:13:08Et je voulais vous parler
00:13:10de la réduction des visas
00:13:11pour les pays
00:13:12à risque migratoire.
00:13:14Est-ce que le gouvernement,
00:13:15selon vous,
00:13:15mène une politique
00:13:16de réduction drastique
00:13:17d'octroi de visas
00:13:18aux ressortissants de pays
00:13:20qui présentent
00:13:22un risque migratoire ?
00:13:24Pas suffisamment pour moi.
00:13:25Je pense qu'on le voit bien
00:13:26en France.
00:13:27Si on veut réguler
00:13:28l'immigration
00:13:28et si on veut la réduire,
00:13:30il faut agir à la fois
00:13:32sur les sorties,
00:13:33mais c'est très difficile
00:13:34les OQTF
00:13:34parce que la décision
00:13:36de l'éloignement,
00:13:37on a réussi à faire
00:13:38plus éloignement.
00:13:39En mars,
00:13:39plus 16%.
00:13:40Les expulsions
00:13:43ministérielles
00:13:44plus 152%.
00:13:45Mais il nous faut
00:13:46des laissés-passés
00:13:46consulaires.
00:13:47Et ça,
00:13:47c'est les pays d'origine
00:13:48qui nous les donnent.
00:13:49Donc,
00:13:50il y a des sorties
00:13:50et il y a des entrées.
00:13:52Et je pense qu'il faut
00:13:53mais les visas,
00:13:54c'est très facile quand même.
00:13:55Exactement.
00:13:55Ce n'est pas très compliqué.
00:13:57Les pays...
00:13:59Oui,
00:13:59mais ce n'est pas
00:14:00le ministère de l'Intérieur
00:14:01qui régule la politique
00:14:03des visas.
00:14:04C'est pour ça que j'ai dit
00:14:06le gouvernement.
00:14:07C'est pour ça que j'ai dit
00:14:08le gouvernement.
00:14:09Est-ce que le gouvernement...
00:14:10Les préfets dépendent
00:14:11du ministre de l'Intérieur.
00:14:13Mais j'entends bien.
00:14:13Mais est-ce que le gouvernement
00:14:14mène cette politique
00:14:15de réduction drastique
00:14:16dans le droit de visa ?
00:14:17Mais je ne pense pas suffisamment.
00:14:18Donc ça,
00:14:19c'est des questions essentielles.
00:14:20Et puis,
00:14:21par exemple,
00:14:21les Français,
00:14:22l'immigration légale,
00:14:23c'est intéressant,
00:14:24paraît-il qu'il y a
00:14:24110 000 étudiants par an.
00:14:26Franchement,
00:14:27les 110 000 étudiants,
00:14:27je voudrais vraiment les voir.
00:14:29Et ce qui mérite vraiment
00:14:29d'être sur le sol de France,
00:14:32ça m'intéresserait beaucoup.
00:14:33Et sur les chiffres aussi.
00:14:35Parce qu'en les chiffres,
00:14:35on les a une fois par an.
00:14:37Est-ce qu'on ne pourrait pas
00:14:37les avoir une fois par mois ?
00:14:39Chaque mois.
00:14:40Non, franchement,
00:14:41on les a pratiquement...
00:14:42Alors, peut-être pas une fois par mois,
00:14:43mais très régulièrement.
00:14:44En tout cas,
00:14:44moi, je les ai très régulièrement.
00:14:46Ce qui me permet...
00:14:49Il me semble que je vérifie,
00:14:50mais ça ne pose aucun problème.
00:14:52Regardez les étudiants.
00:14:53Moi, j'avais promu
00:14:54dans la loi immigration...
00:14:55110 000 étudiants.
00:14:56Eh bien,
00:14:56j'avais promu
00:14:57dans la loi immigration,
00:14:59ça a été sanctionné
00:15:01par le Conseil constitutionnel,
00:15:03le fait qu'au moins,
00:15:04on vérifie
00:15:04la réalité des études.
00:15:06Si on passe bien,
00:15:08si ces étudiants-là
00:15:09passent bien les contrôles
00:15:10continuent.
00:15:10Et à votre avis ?
00:15:11S'ils passent bien...
00:15:11Pas tous, évidemment.
00:15:12Mais bon.
00:15:13Pas tous.
00:15:14Donc, c'est des pompes aspirantes.
00:15:15C'est les gens qui rentrent
00:15:16sur le sol de France
00:15:17et qui appartiennent.
00:15:17Bien sûr.
00:15:18D'où un référendum
00:15:19sur l'immigration
00:15:20qui s'imposera,
00:15:21y compris au Conseil constitutionnel.
00:15:23De même que nous avions
00:15:24fait voter à l'époque
00:15:26la carence,
00:15:27c'est-à-dire que...
00:15:28Bien sûr que c'est un appel d'èvres
00:15:30notre système social généreux.
00:15:32Et on s'était dit,
00:15:32écoutez,
00:15:33tant qu'un étranger
00:15:34n'ait pas au moins
00:15:35deux ans, trois ans
00:15:35ou cinq ans
00:15:36en fonction qu'il travaille
00:15:37ou qu'il ne travaille pas,
00:15:38eh bien,
00:15:38il faut attendre plusieurs années
00:15:40pour toucher, par exemple,
00:15:41les allocations familiales.
00:15:42C'est du bon sens.
00:15:44Je vais donner la parole
00:15:44à nos amis.
00:15:45Il faudra gagner les présidentielles.
00:15:46Pour l'instant,
00:15:47LR n'a pas gagné
00:15:47ni les présidentielles
00:15:48ni les législatives.
00:15:50Vous en êtes loin.
00:15:50Je me regrette.
00:15:51Vous en êtes loin.
00:15:51Alors, je vais donner la parole
00:15:52à nos amis
00:15:52qui pourront réagir
00:15:53sur ce qu'on a dit.
00:15:54Mais dernière chose,
00:15:54les titres de séjour
00:15:55pour soins médicaux.
00:15:57On est les seuls au monde.
00:15:58Les seuls au monde.
00:15:59Avec la Belgique, oui.
00:16:00On est les seuls au monde.
00:16:01Mais enfin,
00:16:01vous parlez de bon sens.
00:16:03Oui.
00:16:04Mais est-ce qu'il faut supprimer
00:16:05cela ?
00:16:06Oui ou non ?
00:16:07Moi, je pense que
00:16:08et toute ma politique,
00:16:09c'est de faire
00:16:09qu'on s'aligne
00:16:10sur la moyenne européenne
00:16:12pour qu'on ne se singularise pas.
00:16:14Là, on est tout seul.
00:16:15Et parce qu'on voit bien
00:16:16qu'il y a les filières.
00:16:17Ce n'est pas tellement
00:16:18les immigrés d'ailleurs
00:16:19qui n'ont pas d'informations.
00:16:21Ce sont les filières
00:16:22de trafiquants
00:16:22qui, eux,
00:16:23ont une information
00:16:24et font une sorte de shopping,
00:16:26vous voyez,
00:16:26en fonction des avantages
00:16:27des pays ou un autre.
00:16:28Et nous,
00:16:29on est le pays
00:16:29pas seulement avec
00:16:30les titres de séjour,
00:16:32avec l'aide médicale d'État.
00:16:34Et on est les plus généreux.
00:16:35Et les Français
00:16:36n'ont jamais été interrogés ?
00:16:37À tel point,
00:16:37jamais,
00:16:38à tel point,
00:16:39je vais vous l'apprendre,
00:16:40que vous avez des ressortissants
00:16:42des pays du G20,
00:16:43y compris parfois
00:16:44des Australiens
00:16:45ou des Américains,
00:16:46qui indiquent que,
00:16:48pour eux,
00:16:48la protection maladie
00:16:50coûte très cher,
00:16:51qu'elle n'est donc pas accessible
00:16:52dans leur pays d'origine
00:16:54et qu'ils viennent
00:16:55se faire soigner en France,
00:16:56sur le compte des Français.
00:16:58Voilà.
00:16:59Bon, Charlotte,
00:17:00je ne sais pas
00:17:00si vous avez envie
00:17:02de réagir sur...
00:17:03Alors, c'est évidemment
00:17:03très rapide,
00:17:04très sommaire.
00:17:05On n'a pas le temps
00:17:06d'aller au fond
00:17:07de tous les sujets
00:17:08et puis on se limite
00:17:08à l'immigration,
00:17:09naturalisation,
00:17:10régularisation, bien sûr.
00:17:11C'est le dernier circulaire.
00:17:12Il y a une légitimité
00:17:13à rester là-dessus.
00:17:15Non, mais dans votre circulaire,
00:17:16vous poussez les curseurs,
00:17:18en effet,
00:17:18dans la circulaire
00:17:19en disant
00:17:19qu'il faut appliquer
00:17:20déjà ce qui existe,
00:17:21qu'on découvre
00:17:22que ça n'était pas le cas
00:17:23pour beaucoup de choses.
00:17:24Et vous avez évoqué,
00:17:25là, récemment,
00:17:26enfin, tout à l'heure,
00:17:27trois critères.
00:17:28un, le respect des lois,
00:17:30on peut le demander
00:17:31à des touristes.
00:17:32Je veux dire,
00:17:33respecter les lois
00:17:34du pays dans lequel on est,
00:17:35ça ne fait pas un Français,
00:17:36on est d'accord,
00:17:36seul, évidemment.
00:17:37La question...
00:17:38Le fait aussi
00:17:39qu'on ne puisse pas naturaliser
00:17:40quand on est rentré
00:17:42par infraction,
00:17:43quand on a été régulier.
00:17:44Alors, il y a en plus
00:17:44une jurisprudence
00:17:45sur ce point-là.
00:17:46Mais c'est vrai,
00:17:46ça, c'est l'effort
00:17:47vis-à-vis de nos règles,
00:17:48de nos normes.
00:17:49Je fais juste une parenthèse,
00:17:50on me dit qu'on peut fixer
00:17:50un quota sans le dire.
00:17:51Non, mais vous me demandiez
00:17:56s'il fallait fixer
00:17:56un quota dans la circulaire.
00:17:58Je vous ai répondu
00:17:58sur la question
00:17:59que vous me posiez.
00:18:00Non, quoi ?
00:18:01Si vous voulez me faire
00:18:02un idée,
00:18:02vous avez vraiment envie
00:18:03que le Conseil d'État
00:18:04ait lu les circulaires,
00:18:05Pascal Brouc.
00:18:06Pas du tout.
00:18:07Je dis, voilà.
00:18:09Pardonnez-moi.
00:18:10Le deuxième critère,
00:18:11vous disiez parler le français.
00:18:12Alors, en effet,
00:18:13on le voit d'ailleurs
00:18:13partout dans le monde,
00:18:14il y a des gens
00:18:15qui parlent français
00:18:15et qui ne sont pas français.
00:18:18Donc, ça ne peut pas
00:18:18suffire seul.
00:18:19Et votre troisième critère,
00:18:21qui est probablement
00:18:21celui qui fait le plus défaut
00:18:23aujourd'hui,
00:18:23qui est celui de l'assimilation
00:18:25à l'histoire de France.
00:18:27Mais moi, j'ai une question.
00:18:28C'est-à-dire,
00:18:28comment on assimile
00:18:29des étrangers
00:18:29à l'histoire de France
00:18:30quand les petits français
00:18:31eux-mêmes
00:18:31ne sont plus assimilés
00:18:32à leur histoire ?
00:18:33C'est tout un problème.
00:18:35Tout simplement,
00:18:35souvent,
00:18:36parce qu'on leur a présenté
00:18:37l'histoire de France
00:18:38sous une vision lacrymale,
00:18:40pénitentielle.
00:18:41Et il ne faut pas s'étonner
00:18:42qu'aujourd'hui,
00:18:43il y a un certain nombre
00:18:44de jeunes qui sont issus
00:18:45d'immigration,
00:18:46qui sont parfois
00:18:47sur la voie,
00:18:48le chemin de la sécession.
00:18:49Mais qu'a-t-on fait, nous,
00:18:51pour leur donner
00:18:52la France à aimer ?
00:18:53On leur a dit
00:18:54que la France,
00:18:55elle n'était pas estimable.
00:18:56Elle n'était pas aimable
00:18:57parce qu'elle était coupable.
00:18:58Elle était fondamentalement coupable.
00:19:00Et c'est ça,
00:19:01un des grands problèmes.
00:19:02Et parmi les critères
00:19:04que j'ai voulu rehausser,
00:19:05il y aura ce nouvel
00:19:06examen civique
00:19:07qui permettra,
00:19:08dans un entretien,
00:19:09j'ai assisté hier
00:19:10à un entretien,
00:19:11c'était très intéressant,
00:19:12avec ce qu'on appelle
00:19:13d'ailleurs maintenant
00:19:13un référent assimilation.
00:19:16Comme on aura
00:19:16un examen concret,
00:19:17civique, culturel,
00:19:19historique,
00:19:20eh bien l'entretien
00:19:21ne posera plus de questions,
00:19:22ne portera plus
00:19:22sur des questions
00:19:23de savoir,
00:19:24mais de voir
00:19:25comment est-ce qu'il y a
00:19:27une compatibilité
00:19:28avec le respect
00:19:28des principes
00:19:29de la République.
00:19:30Vous êtes dans un...
00:19:31Par exemple,
00:19:32vous allez dans un hôpital,
00:19:33madame ?
00:19:34Il y a un médecin.
00:19:36Refusez-vous, par exemple,
00:19:36que ce médecin homme
00:19:37vous soit.
00:19:38Voyez, ce genre de questions
00:19:39pour déceler
00:19:40s'il y a une rupture
00:19:41avec les principes
00:19:43de la République.
00:19:43Oui, sauf que la personne
00:19:45ne va pas vous dire
00:19:45au moment où elle passe
00:19:47l'examen et ne va pas
00:19:48vous donner la réponse.
00:19:48Non, mais j'avais un exemple.
00:19:49Il la met très dehors.
00:19:50Elle va sans doute...
00:19:52Oui, mais...
00:19:53Si ça se passe comme ça,
00:19:54je vous assure,
00:19:54je suis un peu inquiet.
00:19:55Dans un perspétant...
00:19:56Si vous me permettez,
00:19:57si on demande simplement
00:19:58aux gens ce qu'ils vont faire,
00:19:59en fait, ils peuvent mentir.
00:20:00Au bout...
00:20:01J'ai eu un cas,
00:20:01au bout...
00:20:02Alors là, en plus,
00:20:02c'était à 2h45,
00:20:04ça a duré 3h.
00:20:05Alors tous les entretiens
00:20:06ne durent pas aussi longtemps.
00:20:08Et en réalité,
00:20:08il y a eu une faille
00:20:09qui s'est révélée.
00:20:10Donc, bien entendu,
00:20:11il y a des critères
00:20:12d'apprentissage de langue,
00:20:14il y a des critères,
00:20:14etc., de travail.
00:20:15On essaie de voir
00:20:16au plus juste
00:20:17le critère d'assimilation.
00:20:19Mais pour reprendre...
00:20:20Pardon, je pourrais...
00:20:21Mais pour reprendre
00:20:21ce que disait Pascal tout à l'heure,
00:20:23c'est-à-dire que là,
00:20:24vous prenez des exemples.
00:20:25En effet,
00:20:25est-ce que vous acceptez
00:20:26d'être soigné, etc.?
00:20:27Ça n'assimile pas.
00:20:28Vous serez d'accord
00:20:29au gloire passé.
00:20:30Est-ce qu'on vibre
00:20:31à la même chose ?
00:20:32Est-ce qu'on a des...
00:20:33Voilà, une histoire commune
00:20:35qu'on s'est vraiment appropriée ?
00:20:37Et sur cette question précise,
00:20:38aujourd'hui, le nombre
00:20:39et l'installation de facto
00:20:41de communautés nationales
00:20:43étrangères en France,
00:20:45est-ce que ce n'est pas
00:20:45tout simplement le nombre
00:20:46qu'il faut limiter drastiquement
00:20:48pour tenter d'assimiler
00:20:49d'abord, un, les petits Français
00:20:51et les gens issus de l'immigration
00:20:52qui parfois sont français
00:20:53sans l'être de cœur du tout ?
00:20:55Non, mais alors,
00:20:56vous avez totalement raison.
00:20:58La question de l'assimilation,
00:21:00la question migratoire,
00:21:01c'est une question de proportion.
00:21:03C'est une question de nombre.
00:21:04Et c'est la raison pour laquelle,
00:21:06et ça nous remet
00:21:07dans les questions
00:21:08que Pascal Praud me disait
00:21:09tout à l'heure
00:21:09sur la régulation des entrées,
00:21:10des visas, des sorties,
00:21:12vous avez totalement raison.
00:21:14Simplement, moi,
00:21:14j'insiste sur le fait
00:21:15que même pour des Français
00:21:17nés en France,
00:21:18de parents français,
00:21:20de souche,
00:21:20comme l'on dit,
00:21:21vous avez, en réalité,
00:21:23aujourd'hui,
00:21:24on n'a pas notre école,
00:21:25nos familles,
00:21:26n'ont pas appris aux enfants
00:21:28à aimer la France.
00:21:29Et ça, c'est quelque chose
00:21:30qui est pour moi
00:21:31absolument fondamental.
00:21:32Bien sûr que j'aimerais,
00:21:34vous connaissez la phrase
00:21:35de Marc Bloch,
00:21:36être français,
00:21:37finalement,
00:21:37c'est vibrer au sacre de Reims
00:21:39et au récit de la fête
00:21:40et de la fédération.
00:21:41Mais il faut déjà
00:21:42que nous, en France,
00:21:43on se propose
00:21:45et on se pose comme modèle.
00:21:46Est-ce que nous croyons
00:21:47suffisamment en nous-mêmes
00:21:49pour être capables
00:21:50de se poser en modèle,
00:21:52en exemple ?
00:21:52Est-ce que nos élites y croient ?
00:21:53Est-ce que nos élites...
00:21:54C'est tout...
00:21:55Exactement.
00:21:55Est-ce que nos élites y croient ?
00:21:56C'est la grande question.
00:21:57Parce que si on a refusé
00:21:58pour l'instant
00:21:59de se poser en modèle,
00:22:01on a décrit la France
00:22:02au contraire
00:22:02comme un anti-modèle.
00:22:03Donc, cette capacité
00:22:05à assimiler,
00:22:06elle est tombée en panne.
00:22:07Comme la capacité,
00:22:08d'ailleurs,
00:22:08à intégrer.
00:22:09Les deux sont en panne.
00:22:10Moi, je préfère l'assimilation,
00:22:11je le dis,
00:22:12parce qu'elle a plus
00:22:14de contraintes
00:22:14vis-à-vis de l'étranger
00:22:15qui vient chez nous.
00:22:16Et c'est une promesse
00:22:17de générosité,
00:22:18d'entrer pleinement
00:22:19dans la communauté nationale
00:22:20à partir du moment
00:22:21où on rejoint ses valeurs,
00:22:22quelle que soit par ailleurs
00:22:23la croyance,
00:22:26deux petites questions
00:22:27très rapides à vous poser
00:22:28parce qu'il y a un temps
00:22:28de parole qui est limité.
00:22:30Il y a les élites,
00:22:31bien sûr,
00:22:31mais il y a également
00:22:32l'espace médiatique.
00:22:32Vous êtes pour les quotas
00:22:33sur le temps de parole, donc.
00:22:35Exactement.
00:22:36Mais moi, je suis surtout...
00:22:37Je parle souvent
00:22:37de l'espace médiatique ici.
00:22:39Parce que l'espace médiatique,
00:22:40il y a du boulot.
00:22:41Croyez-moi.
00:22:41La liberté de penser.
00:22:42Je trouve ça très bien,
00:22:43la liberté d'expression
00:22:44et l'espace médiatique.
00:22:45Mais l'espace médiatique,
00:22:46manifestement,
00:22:47il explique aussi
00:22:47que la France s'est mal conduite
00:22:48depuis la nuit des temps.
00:22:49Donc, c'est compliqué aussi
00:22:50quand on véhicule
00:22:51en permanence ces idées-là.
00:22:53C'est pas moi qui vous dirais
00:22:53l'inverse.
00:22:54Deux questions pour terminer.
00:22:55Lorsque vous voyez
00:22:56une journaliste du service public
00:22:57poser, en l'occurrence
00:22:58à Sarah Knafo,
00:22:59une question.
00:23:00Est-ce que le ministre
00:23:00de l'Intérieur est islamophobe ?
00:23:02Est-ce qu'il est raciste ?
00:23:03Est-ce que ça vous choque ?
00:23:04Bien sûr.
00:23:05Bien sûr.
00:23:06Ça, c'est le service public
00:23:07du militantisme.
00:23:09Et du pire du militantisme
00:23:11qui relaie d'ailleurs
00:23:12les accusations,
00:23:13les manips,
00:23:14la récupération,
00:23:15l'instrumentalisation
00:23:17de l'extrême-gauche,
00:23:19des insoumis.
00:23:19Bien sûr que ça m'a choqué.
00:23:20C'est profondément choquant.
00:23:23Mais est-ce que vous diriez
00:23:24par exemple
00:23:26que France Inter
00:23:27est une antenne militante ?
00:23:30Elle est,
00:23:30en tout cas,
00:23:31cette journaliste,
00:23:32quand elle pose cette question,
00:23:33en l'assumant d'ailleurs,
00:23:35en l'assumant,
00:23:36pas en posant
00:23:37un point d'interrogation,
00:23:38c'est du militantisme.
00:23:40Évidemment que c'est du militantisme.
00:23:41Mais est-ce que France Inter,
00:23:42est-ce que France Télévisions,
00:23:43Delphine Ernotte
00:23:44sera sans doute reconduite
00:23:45dans quelques jours,
00:23:47est-ce que vous considérez
00:23:47que ces antennes sont
00:23:48wokistes, militantes,
00:23:49politiquement ?
00:23:51Tout dépend de ceux
00:23:52qui parlent.
00:23:52Vous savez parfaitement
00:23:53qu'en fonction des journalistes,
00:23:54il y a des journalistes,
00:23:55il y a des itérialistes
00:23:56qui concernent
00:23:58une sorte de ligne,
00:23:59une sorte d'indépendance.
00:24:00Mais malheureusement pas tous.
00:24:01Il y a des gens
00:24:02qui sont interdits
00:24:02sur le service public.
00:24:03Par exemple,
00:24:03J. Louis-Lamme Golnadel,
00:24:05je le cite souvent,
00:24:06c'est l'homme
00:24:06qui a vendu le plus de livres
00:24:07sur un sujet
00:24:07et qu'il n'a pas le droit
00:24:08d'aller sur le service public.
00:24:09Et il n'a pas le droit
00:24:10d'aller sur le service public.
00:24:11Donc, là aussi,
00:24:12l'impuissance du politique.
00:24:13On a l'impression que,
00:24:14en fait,
00:24:14vous ne vous battez pas vraiment
00:24:15sur des choses aussi importantes
00:24:17que sont l'espace médiatique
00:24:18et que France Inter,
00:24:20France Télévisions,
00:24:21diffuse matin,
00:24:22midi et soir,
00:24:23une pensée
00:24:23qui va contre,
00:24:24parfois,
00:24:25le politique.
00:24:26Quand on est à droite,
00:24:27on sait qu'on est
00:24:28en terre de mission.
00:24:29Ceci dit,
00:24:30lorsque je suis reçu
00:24:31le matin,
00:24:32en matinale,
00:24:33par Léa Salamé
00:24:34et par Nicolas Demorand,
00:24:36je n'ai jamais eu
00:24:37à m'en plaindre.
00:24:38Les questions sont exigeantes,
00:24:40mais ce sont des vraies
00:24:41questions de journalistes.
00:24:42C'est pour ça que
00:24:43je ne veux pas généraliser.
00:24:45Simplement,
00:24:45la pluralité des médias,
00:24:46aujourd'hui,
00:24:47il y a quelque chose
00:24:47qui a changé quand même
00:24:48parce qu'il y a les réseaux sociaux,
00:24:49parce qu'il y a une ouverture,
00:24:51il y a beaucoup,
00:24:52beaucoup plus de chaînes.
00:24:53Vous êtes là
00:24:54et d'autres aussi.
00:24:55Et heureusement,
00:24:56cette pluralité externe
00:24:58permet parfois de compenser
00:24:59ce qu'on appelle
00:25:00la pluralité interne,
00:25:01c'est-à-dire
00:25:02la diversité des opinions.
00:25:03Mais là,
00:25:03j'étais scandaleux.
00:25:05Franchement,
00:25:06quand j'ai entendu
00:25:07cette journaliste,
00:25:08j'ai eu après,
00:25:09je n'étais pas branché
00:25:09sur France Inter,
00:25:11vous voyez,
00:25:11à ce moment-là.
00:25:12Eh bien,
00:25:13non,
00:25:13franchement,
00:25:14ce n'est pas correct.
00:25:15Et dernière chose,
00:25:16demain,
00:25:16Laurent Wauquiez sera
00:25:17avec Sonia Mabrouk.
00:25:18Vous l'avez eu au téléphone
00:25:19ces dernières heures ?
00:25:21Sonia Mabrouk ?
00:25:22Non,
00:25:22Laurent Wauquiez.
00:25:23Laurent Wauquiez.
00:25:24La dernière fois
00:25:25que vous avez parlé
00:25:25à Laurent Wauquiez,
00:25:26c'était quand ?
00:25:27Laurent Wauquiez,
00:25:28c'était quand
00:25:28la dernière fois
00:25:29que vous l'avez eu au téléphone ?
00:25:30Non,
00:25:30je l'ai croisé,
00:25:31je l'ai croisé
00:25:32il y a une huitaine de jours
00:25:33lorsque c'était au point
00:25:35puisqu'on a fait une photo
00:25:36ensemble.
00:25:38D'accord.
00:25:38Il devrait paraître
00:25:39à la une du point
00:25:40dans quelques jours.
00:25:41Je ne veux pas griller.
00:25:42Demain,
00:25:42il sera avec Sonia.
00:25:43Est-ce que vous avez
00:25:43une question à poser
00:25:45à Laurent Wauquiez ?
00:25:46Non,
00:25:46parce que je fais confiance
00:25:47à Sonia Mabrouk
00:25:47pour poser les bonnes questions.
00:25:49Je ne me substitue pas
00:25:50au journaliste
00:25:50parce que si je le faisais,
00:25:52franchement,
00:25:52que diriez-vous du pluralisme
00:25:53sur CNews et sur Europe ?
00:25:54Vous pourriez lui poser une question ?
00:25:55Est-ce que vous avez envie
00:25:56d'aller jusqu'au bout ?
00:25:58Je ne sais pas.
00:25:59Jusqu'au bout,
00:26:00c'est dans 15 jours.
00:26:01Entre Laurent Wauquiez
00:26:02et vous,
00:26:02en fait,
00:26:03c'est assez rare d'ailleurs
00:26:04parce qu'il n'y a aucune différence
00:26:06sur la ligne éditoriale.
00:26:08Alors qu'il y a parfois eu
00:26:09à droite
00:26:10ou RPR Jadis,
00:26:12ou LR,
00:26:12des différences de sensibilité.
00:26:13Là,
00:26:14ce n'est qu'une différence
00:26:14d'incarnation au fond.
00:26:16Vous pensez exactement
00:26:17la même chose.
00:26:18Laurent Wauquiez,
00:26:19manifestement,
00:26:20il est plus changeant
00:26:21que vous là-dessus.
00:26:22Il y a la cohérence peut-être.
00:26:22Il est venu,
00:26:25il s'est droitisé.
00:26:26Vous l'étiez déjà.
00:26:28Je peux dire ça comme ça.
00:26:28C'est terrible.
00:26:29C'est terrible.
00:26:31Je suis d'accord.
00:26:34Lui,
00:26:34il était peut-être
00:26:34plus centriste au départ.
00:26:36Les lignes sont très proches.
00:26:37Heureusement,
00:26:37on fait partie
00:26:38de la même politique.
00:26:39Mais l'incarnation,
00:26:40c'est ce qui,
00:26:41étymologiquement,
00:26:42ça veut dire
00:26:42donner de la chair aux idées.
00:26:44Ça, c'est important
00:26:45parce qu'on est des êtres incarnés.
00:26:47Et porter une conviction,
00:26:48avoir une conviction,
00:26:49c'est très bien.
00:26:50Mais la porter,
00:26:50la faire partager,
00:26:51la faire aimer,
00:26:52ça, c'est la question
00:26:53de l'incarnation.
00:26:54Et de ce point de vue-là,
00:26:54on a des parcours,
00:26:56on a un certain nombre
00:26:57de différences de tempérament.
00:26:59Et les militants,
00:27:00dans 15 jours,
00:27:01les adhérents,
00:27:01ils vont devoir choisir
00:27:02effectivement,
00:27:03pas tellement en termes de lignes,
00:27:05en termes de projets,
00:27:06peut-être pour notre parti.
00:27:07Moi, je veux redonner
00:27:07le parti aux adhérents
00:27:09avec beaucoup plus
00:27:09de démocratie interne.
00:27:11Mais surtout,
00:27:12c'est l'incarnation.
00:27:13Lequel estime-t-il
00:27:14le mieux à mettre ?
00:27:15Et si vous êtes président
00:27:16des LR,
00:27:17vous vous présenterez
00:27:18à l'élection présidentielle ?
00:27:19Ça, cette obsession présidentielle,
00:27:21je le dis souvent
00:27:21parce que je dis
00:27:22colline après colline.
00:27:23Ça, c'est une expression
00:27:24vendéenne.
00:27:24Bien.
00:27:26L'obsession présidentielle
00:27:27a fait beaucoup de mal
00:27:28à notre parti
00:27:28parce qu'à droite,
00:27:29on considère que
00:27:30dès qu'on a un chef,
00:27:32on s'arrête de penser.
00:27:33Je pense qu'on n'est pas
00:27:34en mesure de gagner
00:27:35l'élection présidentielle
00:27:36si on ne travaille pas,
00:27:37si on n'a pas
00:27:38de nouvelles idées.
00:27:39Ça fait des années
00:27:39que la droite
00:27:40n'a pas proposé
00:27:41une nouvelle idée
00:27:42pour les Français.
00:27:43Et donc,
00:27:44il faut qu'on propose
00:27:44aux Françaises,
00:27:45aux Français,
00:27:45un nouveau projet de société.
00:27:46Et ça,
00:27:47on travaille.
00:27:49Ça, vous me réinviterez,
00:27:49mais pour l'instant,
00:27:50ça n'est pas mon obsession.
00:27:51Ou Sonia Mabrouk.
00:27:53Oui,
00:27:53alors je ne veux pas
00:27:54vous dire la préférence
00:27:55que j'ai entre deux.
00:27:57La logique,
00:27:58c'est que vous vous présentiez.
00:27:59Il y a toujours
00:27:59un candidat LR.
00:28:01La dernière fois,
00:28:01c'était Mme Pécresse.
00:28:02C'est la logique.
00:28:03Mais je vois que...
00:28:04Il y a le gong.
00:28:05J'entends,
00:28:05vous en pensez ?
00:28:06Alors,
00:28:06ce que vous appelez le gong,
00:28:07c'est le carillon.
00:28:08Sauvé par le carillon.
00:28:09C'est le carillon.
00:28:10En tout cas,
00:28:10je vous remercie,
00:28:11monsieur le ministre
00:28:11de l'Intérieur.
00:28:13Merci d'avoir été avec nous.
00:28:15Je salue Sonia Mabrouk,
00:28:16qui vous a écouté
00:28:16avec beaucoup d'intérêt.
00:28:17Qui demain recevra ?
00:28:18Je le répète,
00:28:19Laurent Wauquiez.
00:28:20Et puis,
00:28:20nous sommes avec Thomas Hill.
00:28:24Thomas Hill
00:28:24qui va nous entendre
00:28:27à l'instant.
00:28:27Et Anissa
00:28:28était ce week-end...
00:28:29Je vous entends,
00:28:29moi je vous entends
00:28:30très très bien.
00:28:31Anissa était ce week-end
00:28:32à Noirmoutier en Vendée
00:28:33qui est une guitare
00:28:34de Bruno Retailleau.
00:28:35Chez Bruno Retailleau.
00:28:36À Noirmoutier ?
00:28:37Elle était à Noirmoutier.
00:28:38Noirmoutier sans S.
00:28:39Mais il faut manger des bonottes.
00:28:41Elle est revenue.
00:28:42Et c'est celle-là.
00:28:43Elle est pas de terre nouvelle.
00:28:44Elles sont délicieuses.
00:28:45Elles ont un goût de noisette.
00:28:47C'était la publicité
00:28:48que je fais sur CNews
00:28:49et sur Europe.
00:28:50Vous avez raison.
00:28:51Mais c'était la fête
00:28:52de la Bonnotte ce week-end.
00:28:53C'était la grande fête
00:28:54de la Bonnotte.
00:28:55Bon, comme on est très en retard,
00:28:56je vous laisse faire votre émission.
00:28:57Je remercie monsieur
00:28:58le ministre de l'Intérieur.
00:28:59Il est 9h28.
00:29:00À tout de suite.
00:29:03Nous sommes un peu en retard.
00:29:05Sonia Mabrouk est avec nous.
00:29:06Bonjour Sonia Mabrouk.
00:29:09Somaya, pardonnez-moi.
00:29:10Somaya Labedi,
00:29:11vous voyez,
00:29:11c'est le ministre de l'Intérieur
00:29:13qui va...
00:29:15Somaya Labedi
00:29:16est avec nous
00:29:18et Somaya va nous donner
00:29:19les titres.
00:29:20Bonjour Somaya.
00:29:219h34.
00:29:25Bonjour Pascal.
00:29:26Bonjour à tous.
00:29:27Quatre personnes
00:29:28dont deux mineurs
00:29:29placés en garde à vue
00:29:30ce matin
00:29:30dans le cadre de l'enquête
00:29:32sur les violences subies
00:29:33par un élu
00:29:33qui tentait de mettre fin
00:29:35à un rôdeo urbain
00:29:36samedi en Gironde.
00:29:37Les deux jeunes
00:29:38sont âgés de 15 et 17 ans.
00:29:40Les deux majors
00:29:41de 18 et 21 ans
00:29:42précise le procureur
00:29:43de la République
00:29:44dans un cours communiqué.
00:29:47Malgré la grève
00:29:48qui a débuté hier,
00:29:4990% des trains
00:29:50vont rouler ce week-end,
00:29:51assure ce matin
00:29:52le PDG de la SNCF.
00:29:54Jean-Pierre Farandou
00:29:55ajoute, je cite,
00:29:56que tous les départs
00:29:56vont bien se passer
00:29:57puisqu'il n'y a quasiment
00:29:58pas de grève
00:29:59mercredi et jeudi
00:30:00et il y aura bien
00:30:01un train dimanche
00:30:02pour ramener tout le monde.
00:30:04Et puis,
00:30:04situation bloquée
00:30:05entre la France
00:30:06et l'Algérie,
00:30:06c'est le constat
00:30:07adressé par le chef
00:30:08de la diplomatie française,
00:30:09Jean-Noël Barraud,
00:30:10qui précise
00:30:11que l'ambassadeur
00:30:13de France à Alger
00:30:14est toujours à Paris
00:30:14depuis la mi-avril.
00:30:16Une situation
00:30:17que le ministre
00:30:17impute aux autorités
00:30:18algériennes.
00:30:20Merci Somaïa.
00:30:21Louis Dragnel est là
00:30:22pour quelques secondes.
00:30:24Bonjour Pascal,
00:30:25je peux rester une minute
00:30:26si vous voulez.
00:30:27Pas du tout,
00:30:27mais je vous ai demandé
00:30:29de venir
00:30:29parce que j'ai écouté
00:30:29Europe 1 ce matin.
00:30:30le président syrien
00:30:31Ahmad al-Charet,
00:30:33j'espère que je le dis bien,
00:30:34au pouvoir
00:30:35depuis la chute
00:30:35de Bachar el-Assad
00:30:36en décembre,
00:30:37sera reçu mercredi
00:30:37à Paris
00:30:38pour Emmanuel Macron.
00:30:39En quoi est-ce choquant ?
00:30:41Alors déjà,
00:30:42la date est symbolique,
00:30:43on est à la veille
00:30:43du 8 mai.
00:30:45Donc tout le monde
00:30:46connaît le 8 mai.
00:30:47On est à la veille
00:30:48mais on n'est pas le 8 mai.
00:30:49Non,
00:30:49je suis d'accord avec vous,
00:30:50mais si on est dans la...
00:30:51On est dans la...
00:30:51C'est le jour du conclave.
00:30:52Charlotte a raison.
00:30:55Mais alors justement,
00:30:56justement,
00:30:57le jour du conclave,
00:30:58il y a un paradoxe.
00:30:58Il y a un rapport
00:31:00Non mais Pascal,
00:31:01le président autoproclamé syrien,
00:31:04normalement,
00:31:04on n'a pas le droit
00:31:05de voyager en Europe
00:31:06et donc Emmanuel Macron,
00:31:07l'Elysée,
00:31:07ont dû faire une demande
00:31:08d'exemption,
00:31:09de sanction
00:31:10auprès des Nations Unies
00:31:11pour qu'il puisse
00:31:12venir jusqu'à nous
00:31:13sans se faire interpeller.
00:31:15Vous savez,
00:31:16comme il est considéré
00:31:16comme un terroriste,
00:31:17d'organisation terroriste,
00:31:19eh bien,
00:31:19il fait l'objet
00:31:20de sanctions.
00:31:22Donc première visite
00:31:23du président
00:31:24de transition syrien
00:31:25en Europe,
00:31:26donc ce sera à Paris,
00:31:27dans un contexte
00:31:28où Europe 1,
00:31:29William Olinier,
00:31:29a aussi révélé ce matin
00:31:31l'existence d'une note
00:31:32des services de renseignement
00:31:33américains
00:31:33et qui dit,
00:31:34cette note dit deux choses.
00:31:36Un,
00:31:36le leader syrien
00:31:38distribue des passeports
00:31:39à tous les terroristes
00:31:40qui le demandent,
00:31:40donc des passeports syriens.
00:31:42Et puis deuxièmement,
00:31:43est documenté
00:31:44de manière factuelle
00:31:45le fait que
00:31:46le leader syrien
00:31:47commet des massacres
00:31:48contre les minorités
00:31:49alors qu'il s'était engagé
00:31:50à protéger les minorités.
00:31:52Vous savez,
00:31:52c'était le moment
00:31:52où on se disait
00:31:53qu'il y a du djihadisme light,
00:31:55le repenti,
00:31:56tous ces concepts,
00:31:57en tout cas,
00:31:58qui n'ont pas montré
00:31:59leur véracité aujourd'hui.
00:32:01Et donc,
00:32:01les Etats-Unis,
00:32:02en tout cas les services
00:32:03d'enseignement américains,
00:32:04craignent que la Syrie
00:32:05devienne un nouveau Gaza,
00:32:06un refuge,
00:32:07un sanctuaire
00:32:07pour djihadistes.
00:32:10Donc,
00:32:10je rappelle,
00:32:10ce chef d'Etat syrien...
00:32:12Pourquoi Emmanuel Macron
00:32:13le reçoit-t-il ?
00:32:14Et c'est quand même...
00:32:14Attendez,
00:32:15je rappelle quand même...
00:32:15C'est le premier chef d'Etat
00:32:16d'Europe à le reçoit.
00:32:19Exactement.
00:32:19Et donc,
00:32:20Emmanuel Macron a dû se battre
00:32:21avec les Nations Unies
00:32:22pour que les Nations Unies
00:32:23disent oui,
00:32:23on fait une exemption
00:32:24de sanctions.
00:32:25J'entends bien,
00:32:26mais alors pourquoi ?
00:32:26Quelle est la motivation ?
00:32:27Alors,
00:32:28la motivation officielle,
00:32:30on la cherche encore.
00:32:31Emmanuel Macron
00:32:32essaie de montrer
00:32:32qu'il veut s'impliquer
00:32:34dans le processus de paix
00:32:35dans cette région-là
00:32:36puisque toute la politique
00:32:38africaine de la France
00:32:39n'a pas fonctionné.
00:32:40Donc,
00:32:40il essaie de s'investir
00:32:41un peu ailleurs.
00:32:42Il faut quand même rappeler
00:32:43que le leader autoproclamé syrien
00:32:45était quand même
00:32:45l'ancien bras droit
00:32:46d'Al-Baghdadi
00:32:47qui était le calife
00:32:48de l'Etat islamique
00:32:49qui avait organisé
00:32:51les attentats de Paris.
00:32:53Enfin,
00:32:53il y a un passif.
00:32:54D'où ma question.
00:32:56C'est simple.
00:32:57Pourquoi le reçoit-il ?
00:32:58Il y a pas de la lutte
00:32:59contre le terrorisme.
00:33:00Oui,
00:33:00on a du mal à...
00:33:01Pourquoi un terroriste
00:33:03pour lutter contre le terrorisme ?
00:33:04Mais on a du mal à voir
00:33:05la sincérité.
00:33:07On a du mal à voir tout ça.
00:33:08Oui,
00:33:09c'est la réelle politique
00:33:10selon Emmanuel Macron.
00:33:11Non,
00:33:11mais on va pas inviter
00:33:12un terroriste
00:33:12pour parler de lutte
00:33:13contre le terrorisme.
00:33:14Vous voyez ce que je veux dire ?
00:33:15Il y a une forme de paradoxe.
00:33:17Alors,
00:33:17la question qu'on se pose
00:33:18à l'époque
00:33:19où Nicolas Sarkozy
00:33:21avait invité
00:33:21Muammar Kadhafi
00:33:22à Paris
00:33:22avait fait un tollé.
00:33:24Bien,
00:33:24on verra
00:33:24s'il en est de même
00:33:25pour le leader syrien.
00:33:27Puisqu'il est une question
00:33:28de Nicolas Sarkozy,
00:33:29Nicolas Sarkozy
00:33:29qui,
00:33:30rappelons-le,
00:33:30en 2010 et en 2013
00:33:31a invité
00:33:32Bachar el-Assad.
00:33:33D'accord.
00:33:34On s'en souvient.
00:33:36Même s'il y a eu,
00:33:37en 2013,
00:33:38soyons honnêtes,
00:33:38des résultats.
00:33:39Puisque c'était
00:33:40le résultat de la venue
00:33:41de Bachar el-Assad en 2013,
00:33:43voulu par Nicolas Sarkozy,
00:33:44c'était le fait que...
00:33:46le fait qu'il y ait
00:33:48un rapprochement
00:33:48avec le Liban.
00:33:49Là, on ne sait pas.
00:33:49On ne sait pas le but.
00:33:50Ce n'est pas de l'Elysée.
00:33:51Je vais vous dire,
00:33:51le problème de l'Elysée,
00:33:53c'est toujours le même.
00:33:54Il n'y a qu'Emmanuel Macron
00:33:55qui parle.
00:33:55Et c'est une erreur.
00:33:57Souvent,
00:33:57il nous arrive tous
00:33:58d'avoir des conseillers
00:33:59de l'Elysée.
00:34:00S'il y avait un conseiller
00:34:01qui était là
00:34:02sur notre plateau,
00:34:03il pourrait faire
00:34:04un peu de pédagogie
00:34:05et nous expliquer
00:34:06pourquoi pas nous convaincre.
00:34:08Je pense qu'il y a une raison.
00:34:11Je ne sais pas exactement laquelle.
00:34:13Nous, on a appelé l'Elysée hier.
00:34:15En privé,
00:34:16il y en a certains
00:34:17qui nous disent
00:34:17mais vous savez,
00:34:18c'est mieux d'organiser ça
00:34:19avec lui
00:34:20qu'avec son prédécesseur
00:34:21qui avait massacré son peuple.
00:34:22Il y a toujours des arguments
00:34:23assez fallacieux.
00:34:24Ce que je veux dire,
00:34:25c'est que dans le système Macron,
00:34:26mais pas que lui,
00:34:27il n'y a pas d'ambassadeur
00:34:29de sa pensée,
00:34:30si j'ose dire.
00:34:31Peut-être parce que
00:34:32c'est difficile.
00:34:32Ça pourrait être
00:34:33dans les affaires étrangères.
00:34:34Non, parce que justement,
00:34:36il y a des échelons différents.
00:34:41Un ministre,
00:34:41il est un peu prisonnier
00:34:42de sa parole.
00:34:44Donc s'il y avait,
00:34:45souvent c'est une question
00:34:45que j'ai eue d'ailleurs,
00:34:46une conversation
00:34:47que j'ai eue avec les uns et les autres,
00:34:48s'il y avait des...
00:34:49Après,
00:34:50on en pense qu'on en veut.
00:34:51Emmanuel Macron ne veut pas de ça.
00:34:52Le journaliste serait là
00:34:54pour poser des questions
00:34:55mais je pense qu'on a besoin
00:34:56de pédagogie.
00:34:57Et là,
00:34:57comme on n'a pas de pédagogie,
00:34:59on est sur de fantasmes
00:35:00et on voit effectivement
00:35:00un ancien terroriste
00:35:01qui est reçu
00:35:02sur les...
00:35:03qui va fouler
00:35:04les graviers de l'Elysée.
00:35:06Pascal,
00:35:06regardez la plus grande peine
00:35:07qu'ont certains ministres
00:35:08à expliquer la pensée
00:35:09d'Emmanuel Macron.
00:35:10On voit bien
00:35:11qu'Emmanuel Macron aussi
00:35:12joue de ça
00:35:12pour rester,
00:35:14cultiver une part de mystère
00:35:15et l'ambiguïté.
00:35:16Ce que dit Louis,
00:35:16c'est qu'il n'existe pas
00:35:17de terrorisme modéré.
00:35:19Il va falloir
00:35:19beaucoup de pédagogie.
00:35:20En tout cas,
00:35:20les Américains ne croient pas
00:35:22au terrorisme light.
00:35:23Emmanuel Macron
00:35:24lui donne sa chance.
00:35:24J'avais dit quelques secondes.
00:35:26Eh bien, c'est terminé.
00:35:27C'est terminé.
00:35:27Bonne journée, Pascal.
00:35:28Bonne journée,
00:35:29bonne journée à vous.
00:35:29On se revoit très bientôt.
00:35:31Bon,
00:35:32puisqu'on parle d'Emmanuel...
00:35:33Non, oui.
00:35:34Bonne journée.
00:35:35Comment ?
00:35:36Puisqu'on parle d'Emmanuel Macron,
00:35:38alors, comme vous le savez,
00:35:39il ne peut pas se représenter.
00:35:41Qui souhaitez-vous avoir
00:35:41comme président de la République
00:35:42en 2027 ?
00:35:43C'est une question
00:35:43qui a été posée.
00:35:45Aucun nom.
00:35:4658% des gens.
00:35:47C'est bien comme ça.
00:35:48C'est terrifiant.
00:35:49Oui, c'est terrifiant.
00:35:51Marine Le Pen,
00:35:5210% simplement.
00:35:53Jordan Bardella, 7%.
00:35:54Édouard Philippe, 4%.
00:35:55Jean-Luc Mélenchon, 3%.
00:35:56Vous avez raison
00:35:57que c'est terrifiant.
00:35:57C'est la première fois.
00:35:58Je dis bien,
00:35:59c'est la première fois
00:35:59en tant que journaliste politique.
00:36:00Je parle sous le contrôle du temps.
00:36:01C'est la première fois
00:36:02avant une élection présidentielle,
00:36:05à deux ans d'une élection présidentielle,
00:36:06que l'on se trouve
00:36:07avec un tel sondage.
00:36:09Jamais, jamais,
00:36:09on ne s'est trouvé
00:36:10avec un tel sondage.
00:36:10Alors, auparavant,
00:36:12les Français pouvaient se tromper,
00:36:13pouvaient donner Raymond Barre,
00:36:14Édouard Balladur,
00:36:15que sais-je.
00:36:15Mais en tout cas,
00:36:16il y avait un point.
00:36:17Mais c'est la première fois,
00:36:18et j'insiste vraiment sur ce point,
00:36:20parce que vous avez reçu ici,
00:36:22Pascal Praud,
00:36:22Dominique Reynier,
00:36:23qui nous a expliqué
00:36:24le problème aujourd'hui,
00:36:25la crise fondamentale
00:36:27que traversaient les démocraties.
00:36:29Et ça, c'en est un exemple.
00:36:30– Alors, autre question.
00:36:31En 2027,
00:36:32souhaitez-vous que le futur président
00:36:33soit une personnalité
00:36:34dans la continuité
00:36:35de la politique menée
00:36:35ces dernières années ?
00:36:36Bon, il y a 21%.
00:36:37Moi, je suis toujours étonné
00:36:38qu'il y ait quand même 21%
00:36:39des gens qui souhaitent continuer.
00:36:41– 21%, ça représente à peu près
00:36:43l'effort du bloc central.
00:36:46– Et en rupture,
00:36:47oui, mais même ces blocs centrales,
00:36:49tu as envie quand même
00:36:49de les interroger.
00:36:51Sur la sécurité,
00:36:52sur l'immigration,
00:36:53vous souhaitez que ce soit dans la cour ?
00:36:55– Ils ont droit d'avoir l'opinion
00:36:56qui ont droit d'avoir...
00:36:57– Je suis d'accord avec vous.
00:36:57– Bien sûr, ils ont raison.
00:36:59– Mais 21%, ce n'est pas beaucoup.
00:37:00– Non.
00:37:01Alors, il y a 78% des gens
00:37:02qui souhaitent en rupture
00:37:03avec la politique.
00:37:04Alors, intention de vote
00:37:05au premier tour,
00:37:07Marine Le Pen, 32%,
00:37:08Édouard Philippe, 21%,
00:37:09Jean-Luc Mélenchon, 10%,
00:37:10Raphaël Gluckspin, 10%,
00:37:12Bruno Retailleau, 9%,
00:37:13Éric Zemmour, 4%.
00:37:15Il arrive quand même
00:37:16à avoir 4%.
00:37:17Un petit socle,
00:37:19léger sans doute,
00:37:20mais socle.
00:37:21Et puis, si c'est Jordan Bardella,
00:37:23Marine Le Pen,
00:37:24c'est exactement le même score.
00:37:26Sinon qu'Édouard Philippe
00:37:27est à 15% dans ces cas-là.
00:37:30Pourquoi Édouard Philippe
00:37:31est plus bas
00:37:32quand c'est Jordan Bardella ?
00:37:33Parce qu'il y a Gabriel Attal
00:37:35dans ce sondage-là.
00:37:36Bienvenue.
00:37:37Gabriel Attal, 8%.
00:37:38Gabriel Attal, vous avez vu,
00:37:39je l'ai dit hier,
00:37:40Gabriel Attal qui souhaite
00:37:42que le capitaine Dreyfus
00:37:45soit nommé,
00:37:46à titre posthume,
00:37:48général de brigade.
00:37:49Il n'a jamais été
00:37:51général de brigade.
00:37:51Alors ça,
00:37:52c'est le genre de chose
00:37:53de dire hier
00:37:54qui doit ravir les militaires,
00:37:56voyez-vous.
00:37:56Parce que qu'on...
00:37:57Comment dire ?
00:38:00Qu'on met des grades différents
00:38:01à des gens
00:38:02qui sont décédés
00:38:03depuis plus d'un siècle.
00:38:04Parce que si on monte
00:38:07dans la hiérarchie,
00:38:07on peut aussi enlever des grades.
00:38:08Pourquoi pas ?
00:38:09Et là, vous l'obgradez beaucoup.
00:38:10Parce que le capitaine,
00:38:11ensuite, il y a commandant.
00:38:12Donc, j'ai vu que Gabriel Attal
00:38:13voulait faire ça.
00:38:14Donc, je ne sais pas.
00:38:15Je pense qu'il est urgent
00:38:16de raviver la guerre
00:38:17autour de l'affaire Dreyfus.
00:38:19Jordan Bardella,
00:38:21il y a une autre attention
00:38:22d'autre au premier tour
00:38:22si Bruno Retailleau
00:38:23est candidat LR.
00:38:25Donc, dans ces cas-là,
00:38:26Bruno Retailleau,
00:38:27je l'ai dit tout à l'heure,
00:38:27il est à 8-9%.
00:38:28Bon, c'est...
00:38:29Alors, il faut être prudent
00:38:30parce qu'on est évidemment
00:38:31à deux ans de la présidentielle.
00:38:34Donc, et au deuxième tour,
00:38:35c'est du...
00:38:36Vous avez raison parce que...
00:38:36On n'est pas près,
00:38:37on est assez proche du 50-50.
00:38:39Sauf quand c'est Bardella, Mélenchon.
00:38:41Les deux dernières fois,
00:38:42il y a eu vraiment...
00:38:43On peut dire,
00:38:44les sondages se sont plantés
00:38:45sur le score de Jean-Luc Mélenchon.
00:38:46Je suis d'accord avec vous.
00:38:47Emmanuel Macron...
00:38:48Non, c'est pas qu'ils se sont plantés.
00:38:49Ah, si, si, ils se sont plantés.
00:38:50J'ai un très bon mémoire.
00:38:51Ils se sont plantés.
00:38:51J'ai pas une mémoire de Poisson Rouge,
00:38:53pardonnez-moi,
00:38:53mais ils se sont plantés.
00:38:54Personne n'a dit personne n'a dit...
00:38:55Non, non, non, non, non.
00:38:56Ils se sont plantés.
00:38:58Tout dépend de ce que vous voulez.
00:38:58Non, non, non.
00:38:59Quand vous passez l'église,
00:39:00ça va se 2% ?
00:39:01Si...
00:39:01Mélenchon, il y avait une dynamique, Mélenchon.
00:39:03Oui, mais...
00:39:04Mais Mélenchon a progressé.
00:39:05Vous expliquez toujours
00:39:05une élection, c'est comme ça.
00:39:09Une élection, il y a des candidats qui montent,
00:39:10il y a des candidats qui baissent.
00:39:12Regardez Valérie Pécresse, par exemple.
00:39:13Je ne connais pas...
00:39:13Donnez-moi des exemples.
00:39:15Valérie Pécresse, elle part à 15-16%.
00:39:17Dans l'histoire de la Ve République,
00:39:18elle part à 15-16%.
00:39:20Soyons sérieux deux secondes.
00:39:20Et elle va terminer à 4,5%.
00:39:22Soyons sérieux deux secondes.
00:39:22Est-ce que dans l'histoire de la Ve République,
00:39:24vous connaissez beaucoup,
00:39:25justement, de candidats
00:39:27qui, du sondage au résumé de la présidentielle,
00:39:30doublent leur score ?
00:39:31Moi, je n'en connais aucun.
00:39:31François Bayrou, c'était quoi, Olivier ?
00:39:36C'était en 2007.
00:39:38Il part très bas, il va arriver à 14,
00:39:41de mémoire...
00:39:42Avançons, 14.
00:39:42Oui, il y a des dynamiques.
00:39:44Avançons.
00:39:45Il y a un jeu qui s'appelle Kaboulox,
00:39:47paraît-il.
00:39:47On ne comprend rien.
00:39:48Celui qui parle, parle.
00:39:50Oui, vous mettez plein de mots.
00:39:51Kaboulox.
00:39:51Kaboulox.
00:39:54Je ne veux pas être hier respectueux
00:39:55avec le président de la République,
00:39:56mais hier, je vous assure,
00:39:58la laïcité...
00:39:59Moi, je comprends.
00:40:00J'ai rien compris.
00:40:00Mais c'est peut-être parce que je ne suis pas...
00:40:05C'est entre Kaboulox et Kaamelott.
00:40:07C'est-à-dire, ou c'est fait exprès,
00:40:09et à ce moment-là, c'est génial,
00:40:12parce que c'est génial de parler,
00:40:14et puis après, c'est la phrase de Chrysal
00:40:15que je cite sans arrêt,
00:40:17on cherche ce qu'il a dit
00:40:18après qu'il a parlé.
00:40:19Sur la laïcité...
00:40:21Ce n'est pas faux.
00:40:21En plus, ce qu'il a dit
00:40:23est contraire à ce qu'il avait dit
00:40:24à Notre-Dame de Paris, etc.
00:40:27Sur la laïcité.
00:40:29Bon, alors, je vous propose d'écouter le président.
00:40:30Et il s'est exprimé devant la Grande Loge,
00:40:33qui est une organisation occulte, secrète.
00:40:36J'ai entendu le débat s'éventique.
00:40:37Hier, on avait...
00:40:38Comment on dit ?
00:40:39Ah non.
00:40:39C'est secrète.
00:40:40C'est une obédience maçonnique.
00:40:41C'est tout.
00:40:41Oui.
00:40:42Elle n'est pas secrète
00:40:43puisqu'on sait qu'elle existe.
00:40:44C'est totalement secret, maintenant.
00:40:45Comment ?
00:40:45Elle n'est pas secrète
00:40:46puisqu'on sait qu'elle existe.
00:40:47Discrète, peut-être ?
00:40:48Oui.
00:40:48Mais bon, d'accord, très bien.
00:40:50Par contre, leur influence reste secrète.
00:40:52Parce que vous avez vu,
00:40:53le président dit tout est le contraire de tout.
00:40:55Donc il accuse, en l'occurrence,
00:40:56sans le citer,
00:40:56mais nous, on va le citer,
00:40:57il accuse le JDD
00:40:58de prêter de l'influence aux francs-maçons
00:41:00sur le débat sur la fin de vie.
00:41:02Donc il dit,
00:41:03oui, il est complotiste,
00:41:04toujours dans l'histoire,
00:41:05prête de l'influence aux francs-maçons.
00:41:05Et dans la même phrase,
00:41:08il les félicite
00:41:09de se saisir du débat
00:41:10sur la fin de vie.
00:41:10Ça, c'est vraiment trop fort.
00:41:12Leur en même temps,
00:41:12dans la même phrase
00:41:13pour aller accuser les Indes
00:41:14et les féliciter.
00:41:15Alors, je demande à Marine
00:41:16parce qu'on n'avait pas sorti
00:41:17cet extrait-là.
00:41:19Marine Lançon,
00:41:20est-ce qu'on peut écouter
00:41:21cette allusion
00:41:22qu'il a faite effectivement
00:41:23au journal du dimanche
00:41:24au JDD News ?
00:41:25Pardon.
00:41:26Oui, au JDD News.
00:41:27Écoutons Emmanuel Macron
00:41:28sur la laïcité
00:41:29et si vous décodez ce qu'il dit,
00:41:32vous êtes fort.
00:41:32Que comme les autres
00:41:36grandes familles spirituelles,
00:41:37les francs-maçons
00:41:38s'emparent de ce débat fondamental,
00:41:40la fin de vie,
00:41:41je le dis aussi ici,
00:41:43est une bonne chose.
00:41:45Je n'ai pas prévu
00:41:46sur ce sujet
00:41:47d'être trop long
00:41:48et vous avez travaillé,
00:41:51je le sais,
00:41:52longuement.
00:41:53Bon, là, c'est sur la fin de vie
00:41:54et je voulais qu'on écoute
00:41:55ce qu'il a dit
00:41:56sur la laïcité.
00:41:58Écoutons ce qu'a dit
00:41:58le président de la République
00:41:59sur la laïcité.
00:42:00Ambassadeur de bonne volonté
00:42:03de la fraternité,
00:42:04donc de la laïcité,
00:42:06je vous demande
00:42:07d'aller partout répéter
00:42:08sans cesse
00:42:08et sans vous lasser
00:42:09que le seul mot
00:42:11qui s'accorde
00:42:12avec celui de laïcité
00:42:13est le mot de liberté.
00:42:16Oui, la laïcité
00:42:17est liberté
00:42:18et la liberté
00:42:18est laïcité.
00:42:20Elles sont indissociables,
00:42:22inséparables.
00:42:24Comme Briand,
00:42:26je vous demande
00:42:26d'être fidèle
00:42:27à l'enseignement
00:42:28de Jaurès,
00:42:30je cite,
00:42:30la loi de séparation
00:42:31n'est pas la victoire
00:42:32d'un groupe
00:42:33sur d'autres groupes,
00:42:34mais l'œuvre commune
00:42:35et l'honneur commun
00:42:36de tous les républicains.
00:42:38En vérité,
00:42:40l'État républicain
00:42:41n'a pas vocation
00:42:42à laïciser la société.
00:42:44Ce n'est ni sa vocation
00:42:45ni sa fonction.
00:42:47Et c'est dans cet esprit
00:42:48qu'il nous faut commémorer
00:42:49la loi de 1905
00:42:50et au-delà
00:42:51la faire vivre.
00:42:52Prenons gage
00:42:54à ce titre
00:42:55au piège
00:42:56que préparent
00:42:56ceux qui voudraient
00:42:57faire de la loi
00:42:58de 1905
00:42:59une lecture identitaire
00:43:01sous prétexte
00:43:02de laïciser
00:43:03la société
00:43:04dans le seul but
00:43:05de s'attaquer
00:43:06à des religions
00:43:06ou croyances,
00:43:08en particulier
00:43:09au nom
00:43:10de leur prétendue
00:43:10incompatibilité
00:43:12avec les valeurs
00:43:13de la République.
00:43:14Cette lecture
00:43:16ne peut être
00:43:17celle
00:43:18de la République
00:43:18fidèle
00:43:19à l'universalisme
00:43:20des Lumières.
00:43:22Et à l'esprit
00:43:22de 1789.
00:43:24Bon,
00:43:25c'est...
00:43:26De toute façon,
00:43:26la laïcité...
00:43:27La laïcité
00:43:29à la française,
00:43:30c'est quelque chose
00:43:31de surmesure
00:43:32qui a été fait
00:43:33après 1900 années
00:43:34de christianisme.
00:43:35Donc,
00:43:35on a fait
00:43:36une sorte de loi
00:43:37sur mesure
00:43:38qui correspondait
00:43:39effectivement
00:43:40à notre histoire.
00:43:42Allez expliquer
00:43:43la laïcité
00:43:44à quelqu'un
00:43:45qui a 12,
00:43:4613,
00:43:4614 ans
00:43:47qui baigne
00:43:48dans une culture
00:43:49et dans une croyance
00:43:50musulmane
00:43:51là où la religion
00:43:53est à la fois
00:43:54sur le privé
00:43:55et sur le public,
00:43:57je pense que
00:43:57c'est compliqué.
00:43:58Et d'ailleurs,
00:43:59ces gosses
00:43:59de 12,
00:44:0013 ans,
00:44:01la laïcité
00:44:01ne veut rien dire
00:44:02parce que la laïcité
00:44:03à la française,
00:44:04pour eux,
00:44:05ça ne veut rien dire.
00:44:07Et c'est toujours pareil
00:44:08avec Emmanuel Macron.
00:44:09On peut en parler
00:44:09pendant des heures.
00:44:11Le réel n'existe pas.
00:44:12C'est un discours idéologique.
00:44:14Il dit
00:44:14je voudrais
00:44:14que ce soit comme ça,
00:44:16mais vous avez
00:44:16en face de lui
00:44:17des jeunes gens
00:44:18croyants
00:44:19pour qui
00:44:20le public
00:44:20et le privé
00:44:21sont...
00:44:22C'est la même chose.
00:44:23Il fait 10 minutes
00:44:24sur la laïcité
00:44:24et il n'est pas question
00:44:25de l'islam
00:44:25une seule fois.
00:44:26Donc ça n'existe même pas.
00:44:27Il ne veut pas affronter
00:44:28le réel.
00:44:29Qu'est-ce que les jeunes
00:44:30disent ?
00:44:30Pendant des heures
00:44:31on peut en parler.
00:44:31Le réel n'existe pas.
00:44:33Ça n'existe pas.
00:44:35Voilà.
00:44:37Ce qu'il existe,
00:44:38c'est son discours.
00:44:39Oui,
00:44:40mais il s'inscrit
00:44:40dans une tradition
00:44:41très laïcarde
00:44:42dans son discours
00:44:43quand même.
00:44:43C'est-à-dire,
00:44:43bon déjà,
00:44:44il assimile la fraternité
00:44:45à la laïcité.
00:44:46Là,
00:44:46j'ai une pensée émue
00:44:47pour tous les moines du monde
00:44:48qui vont vraiment apprécier
00:44:49que la fraternité
00:44:50soit l'autre nom de la laïcité.
00:44:51C'est quand même très original.
00:44:53Ensuite,
00:44:53il associe en effet
00:44:54la laïcité
00:44:55dont il parle devant
00:44:56la Grande Loge.
00:44:56Donc la laïcité
00:44:57à la française,
00:44:58à la liberté.
00:44:59Il dit qu'elles sont
00:44:59indissociables l'une de l'autre,
00:45:01la liberté et la laïcité.
00:45:02Donc là,
00:45:02le monde entier
00:45:03découvre stupéfait
00:45:04que seuls les Français
00:45:05peuvent être libres
00:45:06et les Français républicains.
00:45:07Et ensuite,
00:45:08il nous explique
00:45:08que dans l'histoire de France,
00:45:09l'imposition de la laïcité,
00:45:12donc la loi de 1905,
00:45:13n'est pas la victoire
00:45:13d'un groupe contre un autre.
00:45:14Alors là,
00:45:14c'est carrément une réécriture
00:45:15très claire de l'histoire
00:45:16puisqu'il explique d'ailleurs
00:45:17que c'est un consensus
00:45:18entre tous les républicains.
00:45:20Alors je lui conseille simplement
00:45:21de voir ce qu'étaient
00:45:22les républicains en 1905.
00:45:24Il y avait une guerre
00:45:24vraiment sur ce sujet.
00:45:26Donc c'est la victoire
00:45:27évidemment
00:45:28contre la victoire
00:45:29en effet
00:45:30d'une conception neutre
00:45:33notamment de la société.
00:45:34Alors en effet,
00:45:35dans la loi,
00:45:35on nous dit
00:45:36c'est la séparation
00:45:37de l'Église et de l'État.
00:45:37Ça,
00:45:37c'est la définition
00:45:38de la laïcité.
00:45:39La laïcité à la française,
00:45:41c'est l'exil
00:45:41de toutes les communautés,
00:45:42c'est la déchristianisation
00:45:43des hôpitaux,
00:45:44la déchristianisation
00:45:45de l'école,
00:45:46c'est évidemment
00:45:46l'arrachement
00:45:47par la République
00:45:48de la France
00:45:49à son histoire chrétienne.
00:45:50C'est indiscutable
00:45:51dans l'histoire.
00:45:52Il voudrait nous expliquer
00:45:54que tout ça est formidable
00:45:55et il est dans la lignée
00:45:56de tous ceux
00:45:56qui nous expliquent
00:45:57que 1905,
00:45:57c'était une loi de paix.
00:45:59C'était assez peu paisible.
00:46:00C'est une loi d'affrontement.
00:46:01Tous les historiens
00:46:02qu'on soit pour
00:46:04ou qu'on soit contre,
00:46:05c'est une loi d'affrontement.
00:46:05Il nous explique aujourd'hui
00:46:06que se poser la question
00:46:07du voile dans l'université,
00:46:08puisqu'il attaque évidemment
00:46:09notamment Bruno Retailleau
00:46:10dans la dernière partie
00:46:11de sa phrase,
00:46:12que se poser la question
00:46:13du voile à l'université,
00:46:14ce serait honteux
00:46:15et ce serait une trahison
00:46:16de l'esprit même
00:46:17de la loi de 1905.
00:46:18Franchement,
00:46:18ce n'est pas à la hauteur,
00:46:19c'est en effet un peu camoulox
00:46:20parce qu'il ne choisit pas
00:46:22vraiment sa définition
00:46:23lui-même de la laïcité,
00:46:24mais il s'inscrit
00:46:25quand même
00:46:26dans une définition
00:46:26de la laïcité.
00:46:28On va marquer une pause
00:46:29si le président de la République
00:46:30nous écoute,
00:46:31il peut venir discuter
00:46:32avec Charlotte Dornelas.
00:46:33Moi, je rêverais
00:46:34d'un dialogue
00:46:35Charlotte Dornelas
00:46:37et madame.
00:46:37Avec plaisir.
00:46:39On va discuter
00:46:40avec une acceptation
00:46:41maçonnique
00:46:43de la laïcité,
00:46:45ce n'est même pas vrai.
00:46:45C'est fini.
00:46:46Parce qu'aujourd'hui,
00:46:46les maçons sont
00:46:47beaucoup plus rigoureux
00:46:48que lui
00:46:49sur la laïcité.
00:46:50Mais c'est la fin
00:46:51de la laïcité à la française
00:46:52ce qu'on est en train de dire.
00:46:53La pause.
00:46:55La pause, Pascal.
00:46:569h52,
00:46:58on est en retard à tout.
00:47:02Nous,
00:47:03il est 9h59,
00:47:04on va être dans une seconde.
00:47:05Je crois que nous devions
00:47:07être avec Sommaya Labidi
00:47:09et nous serons
00:47:10dans quelques instants
00:47:12avec elle
00:47:12pour le rappel des titres.
00:47:14Jean-Pierre Bouvier
00:47:14est avec nous.
00:47:15Le livre oublié,
00:47:16c'est de Jean-Philippe
00:47:17Arou Vigneault.
00:47:18C'est au Théâtre
00:47:19des Gémeaux parisiens.
00:47:20Vous savez que je dis
00:47:20toujours la vérité
00:47:21aux téléspectateurs.
00:47:22Bonjour.
00:47:23Bonjour.
00:47:24Et je suis camarade
00:47:25avec Gérard Darmon
00:47:26et il est allé vous voir
00:47:27samedi.
00:47:28Thuron.
00:47:29Et il m'a appelé
00:47:30et il me dit
00:47:30mais j'écoute ton émission
00:47:32de temps en temps.
00:47:34Ce spectacle est formidable.
00:47:36Il faut aller le voir.
00:47:37Il n'a pas une publicité
00:47:38extraordinaire.
00:47:39c'est un spectacle
00:47:42de Jean-Pierre Bouvier
00:47:43seul en scène
00:47:44où vous...
00:47:46Comment dire ?
00:47:47Il y a des textes
00:47:47de Baudelaire,
00:47:48de Beaumarchais,
00:47:49de Bolière,
00:47:50de Cervantes,
00:47:50de Diderot,
00:47:51d'Hugo,
00:47:51etc.
00:47:52Des scènes en plus.
00:47:53Donc j'ai dit
00:47:54mais écoutez qu'ils viennent.
00:47:55Vous savez,
00:47:55qu'ils viennent sur notre plateau.
00:47:57Si on peut donner
00:47:57un coup de projecteur
00:47:59à des spectacles
00:48:00qui n'en ont pas beaucoup,
00:48:01il est où
00:48:02le Théâtre des Gémeaux ?
00:48:03Il est rue du Retrait.
00:48:04Il est à Gambetta
00:48:05à ses côtés
00:48:05du Théâtre de la Colline.
00:48:06Bon et alors
00:48:07c'est un spectacle
00:48:08qui est proposé
00:48:09on va dire
00:48:09à quelle heure
00:48:10il est proposé ?
00:48:11Alors ça fait partie
00:48:12du festival
00:48:13seul en scène.
00:48:14Donc chaque spectacle
00:48:15se joue quatre fois
00:48:16donc à des horaires différents.
00:48:17C'est pour ça
00:48:17que je ne peux pas
00:48:18vous garantir
00:48:19une heure précise.
00:48:19Bon alors je renvoie
00:48:20à voir sur le site.
00:48:23Exactement.
00:48:23Et vous nous direz
00:48:24tout à l'heure
00:48:25le plaisir que vous avez
00:48:26à jouer.
00:48:27Alors vous jouez des scènes
00:48:28par exemple
00:48:29je vois d'un donjon
00:48:30je n'ai pas vu
00:48:30le spectacle.
00:48:32Vous jouez Ruy Blas
00:48:33mais alors c'est
00:48:33les monologues
00:48:34à chaque fois que vous avez
00:48:34Ce sont des extraits de scène.
00:48:35C'est un petit dialogue aussi.
00:48:37Et vous faites
00:48:38de plusieurs personnages.
00:48:39Voilà oui
00:48:39ça peut être
00:48:40le Don Quichotte
00:48:42de Cervantes
00:48:42je joue à la fois
00:48:44Don Quichotte
00:48:44et la petite Maritone
00:48:45la servante
00:48:46Dulcinet donc.
00:48:48Dans le
00:48:49Roderick
00:48:50dans le soulier de satin
00:48:51je joue Roderick
00:48:53seul
00:48:53et puis dans
00:48:54le neveu de Rameau
00:48:55je joue le neveu de Rameau
00:48:57et la petite aussi
00:48:58qui est là.
00:48:59Donc c'est le grand
00:49:00répertoire français.
00:49:01Voilà absolument
00:49:02ça fait partie
00:49:03du répertoire.
00:49:04Le soulier de satin
00:49:04c'est 9h je crois
00:49:05et ça a été rejoué
00:49:06à la comédie française
00:49:07le soulier de satin.
00:49:08C'est couvert de manière.
00:49:09Oui oui oui.
00:49:10Heureusement qu'il n'y avait pas la paire.
00:49:11Voilà c'est le mot célèbre
00:49:12de Sacha Guitry
00:49:13le soulier de satin
00:49:14de Claudel
00:49:15mais alors Claudel
00:49:17mais qui ?
00:49:17Mais c'est
00:49:18la chance que j'ai moi
00:49:20par rapport à Claudel
00:49:22par rapport à ce texte
00:49:23le soulier de satin
00:49:24c'est que
00:49:25j'avais eu l'honneur
00:49:27d'avoir été
00:49:27engagé par Jean-Louis
00:49:29Barrault
00:49:29et Maldain Rondeau
00:49:30pour jouer l'intégrale
00:49:31du soulier de satin
00:49:31Rodrigue
00:49:32donc les 4 journées
00:49:33et puis un jour
00:49:35Jean-Louis me dit
00:49:36viens me voir dans mon bureau
00:49:37avec ça
00:49:38et il me donne
00:49:40un bureau vide
00:49:41il n'y avait rien
00:49:42il me donne
00:49:42un papier
00:49:43comme ça
00:49:44et il me dit
00:49:45regarde
00:49:45je le déplie
00:49:47et puis je vois
00:49:47derrière Paul Claudel
00:49:49donc une lettre manuscrite
00:49:50de Paul Claudel
00:49:50que Paul Claudel
00:49:52avait écrite
00:49:52pendant les répétitions
00:49:53de soulier de satin
00:49:54à la comédie française
00:49:55et donc il n'avait pas aimé
00:49:56ce qui avait été joué
00:49:57s'il se répétait
00:49:58ce qui se jouait
00:49:59et même moins répétant
00:50:01j'avais déjà appris
00:50:02c'est dur
00:50:02Claudel a mémorisé
00:50:04c'est dur
00:50:04et Barrault me dit
00:50:05tu désapprends ça
00:50:06tu apprends ça
00:50:06voilà
00:50:07et donc la version
00:50:08que je joue là
00:50:08c'est ce texte
00:50:10qui n'est pas édité
00:50:12bon Somaïa
00:50:13donc la version
00:50:14qui a été jouée
00:50:15l'autre jour
00:50:15à la comédie française
00:50:15c'est pas la bonne
00:50:16Somaïa
00:50:17vous avez une belle voix
00:50:18merci
00:50:19bah oui
00:50:20et puis vous dites
00:50:22les comédiens
00:50:24on est un peu imitateurs
00:50:25de temps en temps
00:50:25c'est vrai
00:50:25c'est vrai
00:50:26ça part de ça
00:50:30beaucoup l'imitation
00:50:31ah oui
00:50:31et vous imitiez qui
00:50:33vous imitiez
00:50:35Jean-Pierre Bacry
00:50:37c'était mon pote
00:50:40et Shakespeare
00:50:42c'est un peu
00:50:43sur Faygoan
00:50:44mais c'est vrai
00:50:46que Bacry
00:50:46il y a naturel
00:50:47il y a quelque chose
00:50:48c'est un comédien
00:50:49extraordinaire
00:50:50moi je revois
00:50:50régulièrement
00:50:51des scènes
00:50:52alors vous étiez
00:50:52très ami avec lui
00:50:53comme vous êtes
00:50:53très ami avec
00:50:54Gérard d'Armand
00:50:54vous êtes la même génération
00:50:55c'est à dire
00:50:56j'ai eu la chance
00:50:57quand j'ai constitué
00:50:58ma compagnie
00:50:59de les pêcher
00:51:00quand ça va
00:51:01dans des cours privés
00:51:01et puis je suis tombé
00:51:02sur Jean-Pierre
00:51:03sur Gérard
00:51:04sur Isabelle Généa
00:51:06sur
00:51:06il y avait Francis Perrin
00:51:08aussi
00:51:08je ne suis pas trop bourré
00:51:09alors Gérard d'Armand
00:51:11plus il vieillit
00:51:12meilleur il est
00:51:12mais c'est vrai
00:51:14on ne voit plus
00:51:15moi j'ai vu l'autre jour
00:51:16le film
00:51:17c'est mon nous vivant
00:51:18que j'ai pu se faire
00:51:20avec Valérie Le Mercier
00:51:22qui trouve son public
00:51:24d'ailleurs
00:51:24qui est un joli film
00:51:25à voir
00:51:26donc on le salue peut-être
00:51:27il nous écoute
00:51:28sans doute
00:51:28Gérard d'Armand
00:51:29bon
00:51:29Somaïa
00:51:30il est 10h03
00:51:31vous êtes réapparu
00:51:32comme par magie
00:51:34comme par magie
00:51:35et vous allez nous donner
00:51:36les infos
00:51:38une hausse de 65%
00:51:43de saisie de véhicules
00:51:44et des sanctions
00:51:45c'est mieux que rien
00:51:46pour lutter contre
00:51:47les rôdes et urbains
00:51:48c'est le constat
00:51:49dressé tout à l'heure
00:51:50par Bruno Retailleau
00:51:51à votre micro Pascal
00:51:52le ministre de l'Intérieur
00:51:54a tenu à défendre
00:51:55son bilan
00:51:55face à je cite
00:51:56une société
00:51:56devenue de plus en plus violente
00:51:58et à des années
00:51:59voire des décennies
00:52:00de laxisme
00:52:01un an de prison ferme
00:52:03pour l'auteur
00:52:03d'une agression antisémite
00:52:04dans le Gard
00:52:05il avait roué de coups
00:52:06un septuagénaire
00:52:07portant une kippa
00:52:08tout en le traitant
00:52:09de sale juif
00:52:10des faits qui se sont produits
00:52:11le 30 avril à Anduse
00:52:13alors que la victime
00:52:13nourrissait des chats errants
00:52:15et puis 1000 dollars
00:52:16et un billet d'avion
00:52:17gratuit donné au sans-papier
00:52:19pour s'auto-expulser
00:52:20c'est le nouvel outil
00:52:21trouvé par l'administration Trump
00:52:23dans sa politique
00:52:24de lutte contre
00:52:25l'immigration clandestine
00:52:26proposition avant de procéder
00:52:28à des expulsions massives
00:52:30prévient dans et déjà
00:52:31la Maison Blanche
00:52:32il y a une annonce par jour
00:52:34hier c'était Alcatraz
00:52:35aujourd'hui
00:52:35la culture
00:52:38et les grands textes
00:52:39c'est une respiration
00:52:40dans notre émission
00:52:40on sera tout à l'heure
00:52:41avec Jean-Pierre Bouvier
00:52:42on le remercie vraiment
00:52:43c'est au théâtre
00:52:44des Gémeaux Parisiens
00:52:45direction de Nathalie Lucas
00:52:47et de Serge Pommier
00:52:48c'est dans le 20ème arrondissement
00:52:50c'est 15 rues du retrait
00:52:52et donc
00:52:53on reparlera
00:52:54et puis peut-être
00:52:54que vous nous direz un texte
00:52:55parce que c'est ça
00:52:56qui est intéressant
00:52:56évidemment
00:52:57d'écouter des grands textes
00:53:00Baudelaire
00:53:00c'est vous
00:53:01tiens on choisira
00:53:02il y a Baudelaire
00:53:03le barbier de Séville
00:53:04il y a Don Juan
00:53:04il y a Ruy Blas
00:53:06il y a Bérénice
00:53:07que le jour commence
00:53:08ou que le jour finisse
00:53:09je ne pense jamais
00:53:09que Titus puisse revoir Bérénice
00:53:11et il y a le soulier de Satin
00:53:13bon
00:53:14Emmanuel Macron
00:53:15alors c'est pas le soulier de Satin
00:53:16c'est pas Claudel
00:53:17c'est pas Molière
00:53:19c'est un autre
00:53:20on ne sait pas qui est sa plume
00:53:21mais c'est aucun de ceux-là
00:53:22ah non ne dis pas du mal
00:53:23parce qu'on les connait en plus
00:53:24c'est M. Guémas
00:53:27c'est M. Guémas
00:53:28M. Roger Petit
00:53:29qui écrive
00:53:29visiblement
00:53:31même celui-là
00:53:32bah pourquoi
00:53:33vous trouvez que c'était pas
00:53:35bon écoutez
00:53:36le deuxième passage
00:53:37ce qui est l'instrument
00:53:38de la repentance
00:53:38selon lui
00:53:40la laïcité
00:53:42pourquoi pas
00:53:42gardons-nous
00:53:44tout autant
00:53:45de ceux qui entendent
00:53:46faire de la laïcité
00:53:47un instrument
00:53:48de repentance
00:53:48contre la République
00:53:50ce qui cible
00:53:50les excès de 1793
00:53:52pour s'attaquer à l'héritage
00:53:54de 1789
00:53:55socle de notre histoire républicaine
00:53:57la loi de séparation
00:53:59nous protège
00:53:59de tous ceux
00:54:00qui prétendent inscrire
00:54:02dans la Constitution
00:54:02des prescriptions
00:54:04à vocation identitaire
00:54:06au nom d'une lecture
00:54:07univoque du passé
00:54:08la France laïque
00:54:11est la fille naturelle
00:54:13de la République
00:54:14fruit de cette exigence
00:54:16absolue
00:54:17de liberté
00:54:18qui est si française
00:54:20et oserais-je dire
00:54:22qui commence
00:54:24d'avant la Révolution
00:54:26vous voyez
00:54:27la France laïque
00:54:28est la fille naturelle
00:54:29de la République
00:54:30pour moi
00:54:30c'est le
00:54:31celui qui écrit
00:54:33il se fait plaisir
00:54:33il est content
00:54:34il trouve sa formule
00:54:35mais c'est pas vrai
00:54:36et c'est un vrai problème
00:54:37parce que c'est que de la com
00:54:38ce qu'il dit là
00:54:39c'est faux
00:54:39la France laïque
00:54:40n'est pas la fille
00:54:41de la République
00:54:42c'est pas vrai
00:54:43c'est pas vrai
00:54:44dans l'histoire
00:54:45c'est pas complètement faux
00:54:46c'est à dire
00:54:46qu'il répond à l'idée
00:54:47de la France
00:54:47fille aînée de l'église
00:54:48et la République a voulu rompre
00:54:50avec cet héritage-là
00:54:51et d'ailleurs
00:54:53De Gaulle a essayé
00:54:54de réconcilier
00:54:54ces deux Frances
00:54:55pendant toute sa vie
00:54:56apparemment Emmanuel Macron
00:54:58est moins pressé de le faire
00:54:59bon ça le regarde
00:55:00mais il nous explique
00:55:01par ailleurs
00:55:02alors il y a un autre moment
00:55:02où il explique
00:55:03en fait le message
00:55:05qu'il faut que les francs-maçons
00:55:06continuent à porter
00:55:07parce que c'est à eux
00:55:08qu'ils s'adressent
00:55:08c'est que l'homme
00:55:09est la mesure du monde
00:55:10bon ben là
00:55:11il y a une rupture très claire
00:55:12avec l'histoire
00:55:12qu'a précédé la République
00:55:13en effet
00:55:14et par ailleurs
00:55:15quand il reproche aux gens
00:55:16de prendre prétexte
00:55:16de 1793
00:55:17pour attaquer
00:55:18les fondements de 1789
00:55:20c'est à dire
00:55:21que c'est pas une question d'attaque
00:55:22c'est simplement
00:55:22que pour défendre 1789
00:55:24on a eu interdiction
00:55:25pendant des années
00:55:26un de parler de 1793
00:55:27deux de parler
00:55:28tout ce qu'il y avait avant
00:55:29qui a quand même duré 1500 ans
00:55:30excusez-nous
00:55:31d'avoir essayé
00:55:32de rééquilibrer un peu les choses
00:55:33mais c'est d'ailleurs
00:55:34assez étonnant
00:55:35qu'ils disent que
00:55:36finalement cette laïcité
00:55:37a commencé avant la révolution
00:55:39c'est ce qu'il dit
00:55:40bah oui
00:55:40donc il essaye de
00:55:42enfin je comprends pas là
00:55:43il essaye de réconcilier
00:55:45l'ancien régime
00:55:45avec la révolution
00:55:47faut pas parler de 93
00:55:48mais lui-même
00:55:49ne sait pas ce qu'il dit
00:55:50il commence à
00:55:50lui-même ne sait pas ce qu'il dit
00:55:52soyons respectueux
00:55:53il nous dit à la fin
00:55:55bah oui
00:55:55mais alors je vais vous dire
00:55:56un truc là
00:55:57ça donne vraiment l'impression
00:55:58moi ça m'intéresse
00:55:59d'entendre un acteur
00:56:00j'ai l'impression
00:56:00qu'il est en avant
00:56:01sur son texte
00:56:02c'est à dire
00:56:03qu'il les découvre
00:56:03un petit peu
00:56:04au moment où
00:56:05il le prononce
00:56:06ça donne cette impression là
00:56:08alors c'est intéressant
00:56:09parce que vous
00:56:10un comédien
00:56:12vous jugez tout le monde
00:56:13vous jugez un présentateur
00:56:14forcément au jugé
00:56:15qui sonne juste
00:56:16qui sonne faux
00:56:17qui est sincère
00:56:18qui est authentique
00:56:19président Macron
00:56:20quand vous le voyez
00:56:21vous trouvez qu'il dit bien son texte ?
00:56:23non
00:56:23non
00:56:24non il y a
00:56:26comme vous le dites
00:56:26très justement
00:56:27il y a
00:56:27il y a un décalage
00:56:29entre la pensée
00:56:30et le mot
00:56:30il n'y a pas de
00:56:31il n'y a pas de vraie harmonie
00:56:33entre le
00:56:34la justesse de la pensée
00:56:36qui elle va créer
00:56:38le mot
00:56:38et donc ce mot là
00:56:40il y a tellement de discours
00:56:42qu'il ne peut pas
00:56:42incarner chaque discours
00:56:43bien sûr
00:56:44non non mais là
00:56:44je réponds
00:56:45à votre question
00:56:46concernant mes sensations
00:56:48à moi
00:56:48d'hommes de fiction
00:56:50mais moi j'ai souvent marqué
00:56:51j'ai souvent dit
00:56:51Emmanuel Macron
00:56:52je trouve très bon son texte
00:56:53il a les manches retroussées
00:56:55il est au
00:56:55il est formidable
00:56:57mais quand il joue un texte
00:56:59mais c'est très dur
00:57:00mais c'est pas son texte
00:57:01oui mais
00:57:02pardonnez-moi
00:57:03moi
00:57:03ça m'est arrivé par exemple
00:57:05de prendre aussi la parole
00:57:06comme ça en public
00:57:06moi à chaque fois
00:57:07t'es pas naturel
00:57:08parce que c'est pas du tout
00:57:10la même
00:57:10c'est pas du tout
00:57:11la même couleur
00:57:12c'est pas le même son
00:57:13alors que quand on est en plateau
00:57:15ben on est naturel
00:57:16bon
00:57:17et dire un texte
00:57:18alors il y a des gens
00:57:19qui arrivent
00:57:19par exemple Mitterrand
00:57:20était extraordinaire
00:57:21dans cette capacité
00:57:23à dire les textes
00:57:24c'est un orateur
00:57:25dans les deux exercices
00:57:26bon comment ?
00:57:27dans les deux exercices
00:57:28oui mais c'est
00:57:29c'est pas simple
00:57:30de dire un texte
00:57:32non s'il ne faut pas jouer
00:57:32Girard était plutôt bon
00:57:33d'ailleurs
00:57:34dans une sorte de mécanique
00:57:35qu'il avait mise en place
00:57:37là on sent trop
00:57:39ce décalage
00:57:39et évidemment Nicolas Sarkozy
00:57:41qui était sans doute
00:57:42l'un des meilleurs
00:57:43dans cette capacité
00:57:44d'incarner le texte
00:57:46oui c'est ça
00:57:46mais c'est le mot
00:57:47le mot est juste
00:57:48c'est l'incarnation
00:57:49qu'il faut trouver
00:57:49et pour nous
00:57:51c'est plus facile
00:57:52parce que nous
00:57:53le rapport qu'on a
00:57:54à la fiction
00:57:54nous permet
00:57:55d'aller vers un mensonge
00:57:56fameux paradoxe
00:57:57de Diderot
00:57:58et donc de créer
00:57:59un émotionnel
00:58:00qui va parler
00:58:01qui va être universel
00:58:02mais pour des gens
00:58:03qui n'ont pas ce rapport
00:58:04la fiction
00:58:04qui sont dans la réalité
00:58:05c'est
00:58:06mais parce que vous
00:58:06vous travaillez aussi
00:58:07en amont
00:58:08je ne suis pas sûr
00:58:09qu'Emmanuel Macron
00:58:10ait lu
00:58:12avant
00:58:12parce que je ne suis pas sûr
00:58:14qu'il ait eu le temps
00:58:15il en enchaîne quand même beaucoup
00:58:17j'en sais rien
00:58:18mais je ne suis pas sûr
00:58:19des textes importants
00:58:20j'espère quand même
00:58:21bon
00:58:21est-ce que vous avez
00:58:22des soucis
00:58:22c'est un texte vraiment important
00:58:23
00:58:24je pense aussi par exemple
00:58:24psychologiquement
00:58:25qu'il y a même presque
00:58:26de sa part
00:58:27quand je l'entends parfois
00:58:28j'ai l'impression
00:58:28qu'il y a une hostilité
00:58:30au texte
00:58:30je vais vous expliquer pourquoi
00:58:31non mais attends
00:58:32je vais vous dire pourquoi
00:58:33j'ai l'impression
00:58:35que le texte
00:58:36il le vit mal
00:58:37parce qu'il considère
00:58:38que c'est un média
00:58:38qui s'interpose
00:58:41entre lui
00:58:41et les personnes
00:58:42qui l'écoutent
00:58:43alors que
00:58:44comme vous l'avez justement
00:58:45parlé
00:58:45que lorsqu'il est
00:58:46manche-retroussée
00:58:47libre
00:58:47là il est très bon
00:58:48parce qu'il n'y a pas
00:58:49de média
00:58:49en fait
00:58:50Emmanuel Macron
00:58:51ne supporte pas
00:58:52les médias
00:58:52même lorsque c'est un texte
00:58:54entre lui
00:58:54et les autres
00:58:55c'est une analyse
00:58:57psychanalytique
00:58:58qui est intéressante
00:58:59et qu'on va soumettre
00:59:00au plus grand de ce pays
00:59:01un de plus
00:59:02bon est-ce que vous avez
00:59:03prévu de prendre
00:59:03est-ce que vous avez
00:59:04prévu de prendre
00:59:05un chemin de fer ce week-end
00:59:08un petit train
00:59:08pour aller quelque part
00:59:10non je me suis organisé
00:59:11différemment
00:59:11mais j'ai l'impression
00:59:12que j'ai des informations
00:59:14contradictoires
00:59:1490% des trains
00:59:16mais oui
00:59:16mais 90% des trains
00:59:18ont roulé
00:59:18donc où est le problème
00:59:19il ne faut pas être juste
00:59:21dans les 10%
00:59:22qui ne roulent pas
00:59:23bon est-ce qu'on peut
00:59:25écouter monsieur Farandou
00:59:26sur France Inter
00:59:27je pense qu'on sera
00:59:30pas loin de 90%
00:59:33des trains
00:59:33qui vont rouler
00:59:34on l'a déjà fait
00:59:34on avait déjà eu
00:59:35un problème
00:59:35déjà avec les contrôleurs
00:59:37TVV
00:59:37c'était en février 24
00:59:39on avait fait rouler
00:59:40plus de 80%
00:59:41de nos trains
00:59:42et 100% d'ailleurs
00:59:43sur les vallées alpines
00:59:44puisqu'on était en ambiance
00:59:45sport d'hiver
00:59:46voilà
00:59:47donc on est vraiment confiant
00:59:48de faire rouler
00:59:49tous ces trains
00:59:49on va se réorganiser
00:59:51la plupart des clients
00:59:52auront vraiment le train
00:59:53pour lequel ils ont acheté
00:59:54un billet
00:59:54et quelques-uns
00:59:55auront peut-être
00:59:55se déplacer
00:59:56d'une heure ou deux
00:59:57ils seront prévenus
00:59:58je l'aurais dit
00:59:58aujourd'hui ou demain
00:59:59ils auront une information précise
01:00:01bon un mot sur
01:00:02les salaires des cheminots
01:00:03vous avez peut-être vu
01:00:04effectivement
01:00:06cette information
01:00:08passée
01:00:09oui dans Capital
01:00:10exactement
01:00:10salaire d'un conducteur
01:00:11de train SNCF
01:00:12début de carrière
01:00:131800 euros
01:00:13conducteur de manœuvre
01:00:15et de ligne locale
01:00:16jusqu'à 2000 euros brut
01:00:17le conducteur de ligne
01:00:18entre 2500 et 4000 euros
01:00:20et conducteur de TGV
01:00:214800 euros
01:00:21si vous me permettez
01:00:22moi je ne trouve pas
01:00:23que ce sont des salaires
01:00:24excessifs
01:00:24quand vous conduisez
01:00:26un TGV
01:00:27vous avez une responsabilité
01:00:28importante
01:00:28un savoir important
01:00:29j'imagine que c'est une carrière
01:00:31aussi qui réclame
01:00:32beaucoup de connaissances
01:00:34d'expériences
01:00:35et que
01:00:35de toute façon
01:00:36les gens ne gagnent jamais assez
01:00:37non
01:00:37là je vais parler à la retraite
01:00:39intéressant
01:00:39parce qu'ils partent
01:00:40quand même
01:00:40beaucoup plus tôt
01:00:41que la moyenne française
01:00:42ils partent
01:00:42moins de 60 ans
01:00:43en moyenne
01:00:44oui
01:00:44c'est un facteur
01:00:46à prendre en compte
01:00:46oui mais vous avez raison
01:00:47il faut comparer ça
01:00:48au salaire médian français
01:00:49qui est de mémoire
01:00:51de 2200 euros
01:00:52à peu près
01:00:52oui mais c'est une expertise
01:00:54c'est un savoir
01:00:55bien entendu
01:00:56je pense que de toute façon
01:00:57tout le monde peut gagner
01:00:58200 euros de plus
01:00:59tout le monde sera d'accord
01:01:00c'est une
01:01:01voilà
01:01:01la question c'est de savoir
01:01:04si est-ce que cette grève
01:01:05est légitime
01:01:06ce qui s'est passé
01:01:08c'est qu'il y a eu
01:01:08une négociation salariale avant
01:01:09les cheminots ont obtenu
01:01:11plus de 2% d'augmentation
01:01:13ce qui est plus que l'inflation
01:01:15donc il y a eu
01:01:15une négociation avant
01:01:16et puis
01:01:17alors on ne va pas utiliser
01:01:19toujours les mêmes mots
01:01:20de prise en otage
01:01:21etc
01:01:21mais effectivement
01:01:22il y a ces ponts
01:01:23qui sont un peu
01:01:24des moments un peu cruciaux
01:01:26pour la SNCF
01:01:27et il y a cette grève
01:01:28à ce moment là
01:01:29on se souvient de ce qui s'est passé
01:01:30au moment des Jeux Olympiques
01:01:32Farandou d'ailleurs
01:01:33lui c'est un des grands
01:01:34rescapés
01:01:35de la dissolution
01:01:36il devait sauter
01:01:36et puis finalement
01:01:37il est encore là
01:01:38c'est extraordinaire
01:01:39un an après
01:01:40bon et
01:01:42et cette grève
01:01:42elle apparaît quand même
01:01:43comme illégitime
01:01:45à beaucoup de français
01:01:45c'est ça qu'on peut dire
01:01:46quoi aujourd'hui
01:01:47un mot justement
01:01:48parce qu'on parle
01:01:49souvent des salaires
01:01:50le métier de comédien
01:01:51Jean-Pierre Bouvier
01:01:53c'est un métier
01:01:54par définition
01:01:55qui est précaire
01:01:56et j'imagine
01:01:57il y a beaucoup de jeunes gens
01:01:58qui viennent vous voir
01:01:59alors vous
01:01:59vous avez une formation
01:02:00vous êtes passé
01:02:01évidemment
01:02:01vous avez fait
01:02:02par les étapes
01:02:03qu'il faut
01:02:03mais je ne sais pas
01:02:05aujourd'hui
01:02:06si vous êtes content
01:02:07de votre situation
01:02:08financière
01:02:09ou non
01:02:09mais c'est vrai que
01:02:10c'est un métier
01:02:11où il y a une incertitude
01:02:12demain vous ne savez pas
01:02:13ce que vous ferez
01:02:14est-ce que vous conseilleriez
01:02:16à un jeune garçon
01:02:17ou à une jeune femme
01:02:18aujourd'hui
01:02:18d'être comédien
01:02:19non je ne le ferai pas
01:02:21moi je fais partie
01:02:22des derniers des Mohicans
01:02:23un peu
01:02:23avec la formation
01:02:25qu'on a eu la chance
01:02:26d'avoir de ma génération
01:02:27avec des grands professeurs
01:02:28et puis une facilité
01:02:30d'embauche
01:02:33de travail
01:02:34on avait
01:02:35dès qu'on sortait
01:02:36du conservatoire
01:02:36on était de toute façon
01:02:37demandés
01:02:38réclamés
01:02:39la comédie française
01:02:40en priorité
01:02:41vous demandait
01:02:41puis après
01:02:42vous aviez le choix
01:02:42et puis
01:02:44c'était
01:02:45même
01:02:46constituer une compagnie
01:02:48par exemple
01:02:49c'était plus facile
01:02:50même si on prenait
01:02:52des risques financiers
01:02:53mais c'était
01:02:54beaucoup plus facile
01:02:55parce qu'il y avait
01:02:56la diffusion
01:02:57et parce qu'il y avait
01:02:57des supports
01:02:58des supports médiatiques
01:03:00qui étaient là
01:03:01par exemple
01:03:03le système de diffusion
01:03:05au théâtre ce soir
01:03:06était un outil
01:03:08prodigieux
01:03:10de médiatisation
01:03:12mais souvent
01:03:15les gens s'interrogent
01:03:15ils disent
01:03:16de quoi ils vivent
01:03:16par exemple
01:03:17ils ne voient pas
01:03:17un acteur
01:03:19pendant quelques temps
01:03:20pendant un an
01:03:21deux ans
01:03:22il y a le système de l'intermittence
01:03:23qui est quand même
01:03:23un système formidable
01:03:24formidable
01:03:25formidable
01:03:25on est quand même
01:03:26le pays au monde
01:03:27à avoir ce système là
01:03:29et à le défendre
01:03:31et puis on est aussi
01:03:32le pays au monde
01:03:32qui subventionne le plus
01:03:33la culture
01:03:34et tant mieux
01:03:34et tant mieux
01:03:35c'est formidable
01:03:36il faut toujours
01:03:37le redire
01:03:39ça c'est formidable
01:03:39et je regardais
01:03:40vous êtes sorti
01:03:41il y a 50 ans
01:03:42du conservatoire
01:03:42c'est 75
01:03:43oui oui
01:03:4450 ans
01:03:45oui oui
01:03:45oui oui
01:03:46oui oui
01:03:47c'est
01:03:47oui oui
01:03:48c'est
01:03:48je
01:03:50mais moi je ne reconnais pas
01:03:51ce qui se passe là
01:03:52c'est à dire
01:03:53je ne comprends pas
01:03:53nous non plus
01:03:55le manque de culture
01:03:56autour de moi
01:03:59dans certains spectacles
01:04:01pourquoi
01:04:02parce que la culture n'est plus la même
01:04:07les références ne sont plus les mêmes
01:04:08c'est à dire
01:04:09ça s'est beaucoup appauvri
01:04:10beaucoup
01:04:11c'est à dire qu'un jeune élève du conservatoire
01:04:13aujourd'hui
01:04:14n'a pas le niveau de culture
01:04:16que vous aviez vous
01:04:17bien sûr
01:04:18évidemment
01:04:19et vous êtes un odieux réactionnaire
01:04:20peut-être
01:04:21vraisemblablement
01:04:22mais moi j'ai enseigné
01:04:23un odieux conservatoire
01:04:24non mais j'ai enseigné moi
01:04:26donc je sais de quoi je parle
01:04:27mais quand en 75
01:04:28est-ce que
01:04:29qui étaient vos professeurs en 75
01:04:30Jean-Paul Roussillon
01:04:31bon Jean-Paul Roussillon
01:04:32il y avait Pierre Dux
01:04:32peut-être encore à l'époque
01:04:33bon est-ce que eux disaient la même chose
01:04:35est-ce que eux disaient pas déjà en 75
01:04:37non
01:04:37nous en savons plus
01:04:39que ces jeunes gens
01:04:40est-ce qu'en fait
01:04:40la génération ancienne
01:04:43trouve toujours
01:04:43que la génération nouvelle
01:04:44non parce que la référence
01:04:45c'était livresque
01:04:46on le lisait beaucoup
01:04:47beaucoup
01:04:48beaucoup
01:04:49et un comédien
01:04:50j'imagine qu'il lit beaucoup
01:04:51quand il est au conservatoire
01:04:52j'imagine qu'on passe les textes
01:04:53qu'on passe Molière
01:04:54qu'on passe
01:04:55oui mais nous par exemple
01:04:56dans notre façon de travailler
01:04:57d'aborder des personnages
01:04:58quand on avait affaire
01:04:59à nos professeurs
01:05:00Jean-Paul Roussillon ou d'autres
01:05:01on devait faire des résumés
01:05:04de ce qu'on lisait
01:05:06on devait comprendre le texte
01:05:07c'est ce que vous voulez dire
01:05:07on devait comprendre le texte
01:05:08l'assimiler complètement
01:05:09l'incarner
01:05:09on devait savoir de quoi ça parlait
01:05:11alors qu'aujourd'hui
01:05:12on ne sait pas
01:05:13il n'y avait pas de chat de GPT
01:05:15voilà exactement
01:05:16ne serait-ce que
01:05:16je n'ose pas le dire
01:05:17ne serait-ce que
01:05:18ne serait-ce que
01:05:19pour aborder des situations
01:05:20c'est-à-dire
01:05:20pourquoi tu rentres en scène
01:05:23à qui tu parles
01:05:24qu'est-ce que tu as à dire
01:05:25voilà donc
01:05:25il y avait ce principe
01:05:27de résumé
01:05:28avec des références livres
01:05:29très précises
01:05:30des personnages par exemple
01:05:31qui ont un passé
01:05:33qui ont une culture
01:05:33ces personnages-là
01:05:34on doit pouvoir
01:05:36les analyser
01:05:37et dire
01:05:38ils ont eu telle éducation
01:05:39ils s'habillent comme ça
01:05:40ils pensent comme ça
01:05:41maintenant on n'est plus ça
01:05:43maintenant on est
01:05:43beaucoup plus dans la
01:05:45on est dans
01:05:46dans le stéréotype
01:05:48et plus facilement
01:05:49dans la caricature
01:05:49bon je vais vous dire
01:05:50moi je ne vous connaissais pas
01:05:51mais je ne regrette pas
01:05:52vous avoir invité
01:05:53merci
01:05:53parce que ce que vous dites
01:05:55nous intéresse fortement
01:05:58alors il y a l'actualité
01:05:59la souveraineté énergétique
01:06:01est-ce que vous voulez
01:06:01qu'on en parle quand même
01:06:02avec ce sujet de Maxime Leguay
01:06:04parce que
01:06:05c'est très important
01:06:06mais on fait n'importe quoi
01:06:07on est en train de balancer
01:06:08pour des raisons idéologiques
01:06:09de l'argent
01:06:11sur les éoliennes
01:06:12sur le solaire
01:06:13c'est qu'en Espagne
01:06:14on ne sait toujours pas
01:06:16pourquoi
01:06:16et on ne le saura pas
01:06:17avant des semaines
01:06:17alors que
01:06:19la suspicion existe
01:06:20que ce soit le solaire
01:06:23qui soit à l'origine
01:06:24de ce blackout
01:06:24nous sommes d'accord
01:06:25il y a une suspicion
01:06:26on n'en sait rien
01:06:27on n'en sait rien
01:06:29une suspicion
01:06:30bon et puis il y a des gens
01:06:31quand même qui parlent
01:06:33et des gens
01:06:34je suis un site
01:06:35notamment
01:06:35comme pas un site
01:06:37d'ailleurs
01:06:37sur Twitter
01:06:38il y a Fabien Bouget
01:06:40je crois
01:06:40qui est très précis
01:06:42là-dessus
01:06:42qui explique régulièrement
01:06:45qu'il y a eu des soucis
01:06:46parce que tu n'arrives pas
01:06:47à la contrôler
01:06:48l'énergie solaire
01:06:49tu n'arrives pas à la réguler
01:06:50c'est très compliqué
01:06:50le problème
01:06:51c'est surtout le problème
01:06:51de la connexion
01:06:52oui
01:06:53c'est ça
01:06:53le stockage
01:06:53alors là
01:06:55c'est des dizaines de milliards
01:06:56qui sont en jeu
01:06:57mais évidemment
01:06:58c'est
01:06:59c'est pas politiquement correct
01:07:03si j'ose dire
01:07:03le camp du bien
01:07:04n'a pas intérêt à dire
01:07:05que les énergies renouvelables
01:07:06marchent moins bien
01:07:07que le nucléaire
01:07:07pour faire ça
01:07:08parce que
01:07:08madame Dominique Veunet
01:07:09vient d'être conduite
01:07:10dans des fonctions
01:07:11nous sommes d'accord
01:07:12Maxime
01:07:12expertise en expertologie
01:07:13oui bien sûr
01:07:14Maxime Le Guet
01:07:17voyez ce sujet
01:07:18sur les énergies renouvelables
01:07:19allons-nous assister
01:07:23à un nouveau débat
01:07:24mouvementé
01:07:25aujourd'hui
01:07:26en session ordinaire
01:07:27les sénateurs
01:07:28vont discuter
01:07:29de la souveraineté énergétique
01:07:30de la France
01:07:31la semaine dernière
01:07:32lors d'un débat
01:07:33similaire à l'Assemblée
01:07:34l'ERN avait interpellé
01:07:35le gouvernement
01:07:36sur le coût
01:07:37des énergies renouvelables
01:07:38jugé exorbitant
01:07:39nous refusons
01:07:40que vous doubliez
01:07:41les éoliennes sur terre
01:07:42couvriez la France
01:07:43de panneaux solaires
01:07:44chinois
01:07:45et défiguriez nos côtes
01:07:47avec les éoliennes
01:07:48en mer
01:07:48pour une facture totale
01:07:50de 300 milliards d'euros
01:07:51en plus
01:07:52des 100 milliards
01:07:54déjà gaspillés
01:07:55un constat
01:07:56et des chiffres partagés
01:07:57par la droite républicaine
01:07:58un plan a tout de même
01:08:00300 milliards d'euros
01:08:02six fois le budget
01:08:03de l'armée
01:08:04pour produire une électricité
01:08:05dont nous n'avons pas besoin
01:08:06une facture totale
01:08:07de 300 milliards
01:08:08et un calcul contesté
01:08:10par le ministre de l'énergie
01:08:11on parle d'un chiffre
01:08:13qui d'abord s'étale
01:08:14sur 15 ans
01:08:14qui mêle
01:08:15des dépenses
01:08:17concernant
01:08:18les renouvelables
01:08:18et des dépenses
01:08:19concernant
01:08:20le nucléaire
01:08:20donc je pense que
01:08:22là aussi
01:08:23lancer des chiffres
01:08:24dans le débat
01:08:25moi je n'y suis pas
01:08:26évidemment hostile
01:08:27il faut documenter les choses
01:08:28y compris sur les enjeux
01:08:29de financement
01:08:30mais il faut savoir
01:08:31ce que sont la base
01:08:32de ces chiffres
01:08:33et il faut les disséquer
01:08:34le gouvernement estime
01:08:35de son côté
01:08:36que le coût
01:08:36de la production
01:08:37d'éolien
01:08:37et de photovoltaïque
01:08:38devrait être compris
01:08:39entre 30 et 120 milliards d'euros
01:08:41pour les 35 prochaines années
01:08:43selon les variations
01:08:44du prix
01:08:44de l'électricité
01:08:45bon c'est un sujet majeur
01:08:47dis-il
01:08:48oui
01:08:48on n'est passé pas loin
01:08:49de la catastrophe
01:08:50quand même
01:08:50parce que quand on regarde
01:08:51à 10 ans
01:08:53on nous expliquait
01:08:54que le nucléaire
01:08:55c'était fini
01:08:55qu'il fallait abandonner
01:08:57le nucléaire
01:08:57on allait fermer
01:08:58les centrales
01:08:59les unes après les autres
01:09:00et c'est pour ça
01:09:01qu'on vous expliquait
01:09:01que les énergies renouvelables
01:09:04c'était en fait
01:09:04la panacée
01:09:05c'était ça
01:09:05et il fallait couvrir
01:09:06la France
01:09:07d'éolien
01:09:09et de panneaux solaires
01:09:10et puis tout d'un coup
01:09:11on s'est quand même réveillé
01:09:11en se disant
01:09:12et finalement
01:09:14grâce au conflit ukrainien
01:09:15on s'est rendu compte
01:09:16qu'on avait
01:09:17grâce
01:09:18un petit peu avant
01:09:19grâce au nucléaire
01:09:20on avait quand même
01:09:21une chance formidable
01:09:22et alors on a remis
01:09:23on a remis le paquet
01:09:24ça il faut le rendre
01:09:25il y a eu le fameux discours
01:09:27de Macron
01:09:27qui a annoncé
01:09:28la création de six
01:09:30futures centrales nucléaires
01:09:31on a remis le paquet
01:09:32sur le nucléaire
01:09:33on a arrêté de dire
01:09:34qu'on fermait tout
01:09:35et puis du coup
01:09:36on se retrouve aujourd'hui
01:09:37avec une surcapacité
01:09:38en matière électrique
01:09:39parce qu'on consomme
01:09:40moins d'électricité
01:09:42que ce qui était prévu
01:09:43en fait
01:09:44et on s'aperçoit
01:09:45qu'on a aujourd'hui
01:09:47des éoliennes
01:09:47qui ne servent pas
01:09:48forcément à grand chose
01:09:50or il y a un plan
01:09:51de développement
01:09:51qui continue
01:09:52alors on fait marche arrière
01:09:54doucement
01:09:55mais peut-être trop doucement
01:09:56parce qu'effectivement
01:09:57on va célébrer
01:09:58ou commémorer
01:10:01c'est selon les 20 ans
01:10:02du référendum
01:10:03de 2005
01:10:03du mois de mai
01:10:04Emmanuel Macron
01:10:05va nous annoncer
01:10:05des référendums
01:10:06visiblement
01:10:06la semaine prochaine
01:10:07est-ce qu'il n'est pas
01:10:08temps peut-être
01:10:09d'avoir des dispositions
01:10:10par rapport
01:10:11à l'Union Européenne
01:10:12on parlait tout à l'heure
01:10:13de l'immigration
01:10:13avec le ministre
01:10:14de l'Intérieur
01:10:15on parle des sujets
01:10:15d'énergie
01:10:16on parle
01:10:16ce matin j'ai vu
01:10:17une tribune
01:10:18du patron de Stellantis
01:10:19et de Renault
01:10:20qui se disent aussi
01:10:20pour dire
01:10:20l'Union Européenne
01:10:22nous impose
01:10:22des contraintes terribles
01:10:24il y a un moment
01:10:24où le sujet
01:10:25il nous ramène
01:10:26le thermique
01:10:27qu'est-ce que vous voulez
01:10:27je vous dise
01:10:28il nous ramène
01:10:29tout vers Bruxelles
01:10:29quand même
01:10:30beaucoup de choses
01:10:31pas que pour le nucléaire
01:10:33c'est pas Bruxelles
01:10:33on utilise
01:10:35EDF aussi
01:10:37ça c'est de notre ressource
01:10:40EDF il fait ce qu'on lui dit
01:10:41de faire
01:10:41on utilise
01:10:42simplement 60%
01:10:44d'électricité
01:10:45alors que les autres
01:10:46font 80 ou 85%
01:10:49ce qui fait qu'on paye
01:10:49encore plus cher
01:10:50notre électricité
01:10:52le conclave
01:10:55vous avez vu
01:10:56le film conclave
01:10:57qu'est-ce que vous en avez pensé
01:10:59j'étais très surpris
01:10:59par la fin
01:11:00mais j'ai beaucoup aimé
01:11:02j'adore Fine Age
01:11:03comme acteur
01:11:04mais je voyais
01:11:05ce que vous avez fait
01:11:06depuis 5 ans
01:11:07c'est absolument incroyable
01:11:08parce que
01:11:09vous avez fait du doublage
01:11:10vous avez doublé
01:11:11de Niro par exemple
01:11:12oui mais c'est pas trop
01:11:14mon truc
01:11:14vous avez fait
01:11:15beaucoup d'autéatres
01:11:16ce soir
01:11:16alors je voyais
01:11:18c'est notre genèse
01:11:19Jean Marsan
01:11:21des gens là
01:11:21plus personne aujourd'hui
01:11:23ne joue ces pièces là
01:11:24mais c'est vrai que c'était
01:11:25vous avez parfaitement raison
01:11:26c'était une vitrine
01:11:28au théâtre
01:11:28c'est même étonnant
01:11:30que le service public
01:11:31que oui
01:11:31que France Télévisions
01:11:32ne fasse pas une pièce
01:11:33régulièrement
01:11:34c'était au théâtre Marigny
01:11:35vous avez fait plein de feuilletons
01:11:37les grandes barrières
01:11:38oui 80
01:11:38mais ce qui est formidable
01:11:39aussi c'est votre capacité
01:11:41finalement à faire le métier
01:11:43des choses qui peut-être
01:11:44artistiquement
01:11:45ne sont pas
01:11:46les plus pointues
01:11:48et puis de l'autre
01:11:49vous faites Lorenzo Tzio
01:11:50vous faites Henri IV de Pirandello
01:11:51c'est pointu quand même
01:11:53Henri IV de Pirandello
01:11:54c'est pas
01:11:54on est sur du théâtre
01:11:56Lorenzo Tzio
01:11:58la version intégrale
01:11:59que je mettais en scène
01:12:01et que je jouais en même temps
01:12:02c'est de la
01:12:03c'est
01:12:04un peu de la folie
01:12:05mais vous aviez eu le prix
01:12:07Gérard Philippe
01:12:08je crois qu'il est enterré
01:12:11avec le costume
01:12:14de Lorenzo Tzio
01:12:14Ducide
01:12:15ah Ducide
01:12:16vous avez raison
01:12:18oui
01:12:18moi j'ai eu un très beau rapport
01:12:21avec ceux du TNP
01:12:24quand je suis sorti du conservatoire
01:12:27et que j'ai monté ce Lorenzo Tzio
01:12:28il y a beaucoup d'acteurs du TNP
01:12:30qui avaient travaillé avec Villard
01:12:32et qui m'ont un peu adoué
01:12:34qui m'ont dit
01:12:35mais c'est un peu une continuité
01:12:37de ce que faisait Villard
01:12:38ce qui m'a beaucoup touché
01:12:38et donc j'étais un peu
01:12:40il y a ce mot extraordinaire de Villard
01:12:42quand Gérard Philippe est mort
01:12:44la mort a frappé
01:12:45a frappé ou
01:12:46elle a fauché celui-là même
01:12:48qui pour les enfants
01:12:49représentait le rêve
01:12:51oui oui
01:12:52la mort a frappé ou
01:12:53vous vous rendez compte
01:12:54cette phrase
01:12:54ça c'est d'écriture
01:12:56c'est par vous
01:12:57aujourd'hui
01:12:57voilà par rapport à ce que je vous disais tout à l'heure
01:12:59c'est
01:12:59réactionnaire
01:13:01c'est pas tellement ça
01:13:02c'est le fait que
01:13:03moi j'aimerais bien trouver
01:13:04en tant que spectateur
01:13:06j'aimerais bien retrouver
01:13:07des gens comme ça
01:13:08qui représentaient
01:13:09vous parliez de Gérard Philippe
01:13:11qui représentait
01:13:13la grâce
01:13:14la grâce
01:13:15moi j'ai eu la chance
01:13:16de jouer avec Michel Morgan
01:13:17par exemple 4 ans
01:13:18que je sois le chéri de Colette
01:13:19ou le tout pour le tout
01:13:20de Dorin
01:13:21et quand on nous demandait
01:13:23ça fait quoi de jouer avec moi
01:13:24mais ça fait plaisir
01:13:26mais il y en a quand même
01:13:26quelques-uns
01:13:27par exemple il y a des spectacles
01:13:28on a reçu plusieurs fois
01:13:29Arnaud Denis ici
01:13:30les visons dangereuses
01:13:31avec Delphine Depardieu
01:13:33c'est un spectacle
01:13:33absolument incroyable
01:13:34et vous vous avez joué Valmont
01:13:36en plus
01:13:36oui moi j'ai tourné Valmont
01:13:37je ne sais pas si vous l'avez
01:13:38si vous êtes allé voir ce spectacle
01:13:39oui bien sûr
01:13:40mais c'est vraiment
01:13:41et qui a été récompensé
01:13:42d'ailleurs au Molière
01:13:42oui oui
01:13:43donc il y a quand même
01:13:44des choses de très grande qualité
01:13:46la comédie française
01:13:47produit des choses
01:13:48de très grande qualité
01:13:49me semble-t-il
01:13:50oui oui oui
01:13:51tout à fait
01:13:51non ?
01:13:52oui oui tout à fait
01:13:52moi j'y étais mon français
01:13:53je ne suis pas resté longtemps
01:13:54monsieur
01:13:55avec lui de ça
01:13:56c'est merveilleux
01:13:57oui mais vraiment
01:13:57je trouve qu'il y a une troupe
01:13:58de comédiens
01:13:59tout à fait remarquables
01:14:03oui et puis ce sont des travailleurs
01:14:04ce sont des
01:14:05c'est même plus un métier
01:14:07c'est un sacerdoce
01:14:08c'est une fonction
01:14:09c'est un devoir
01:14:09c'est un état
01:14:11c'est beaucoup de sacrifices
01:14:13ils sont magnifiques
01:14:14moi je n'aime pas trop
01:14:15le mot sacrifice
01:14:16parce que
01:14:16comment dire
01:14:18c'est une passion
01:14:19j'imagine ils le font
01:14:20ils n'ont pas le sentiment
01:14:21de
01:14:21non mais quand ils ont à choisir
01:14:22entre un tournage
01:14:23et une répétition
01:14:25ou un spectacle
01:14:25à répéter aux français
01:14:26ils choisissent souvent
01:14:28le
01:14:29d'ailleurs on les voit
01:14:30beaucoup dans beaucoup de films
01:14:30Grégory Gadebois
01:14:32c'est Grégory Gadebois
01:14:33il n'y est pas à Gadebois
01:14:35il n'est plus à la comédie française
01:14:37Gadebois
01:14:38je ne pense pas
01:14:39je crois qu'il était persuadé
01:14:40il y a Guillaume Gallienne
01:14:41par exemple
01:14:42alors je rappelle
01:14:43le livre ouvrier
01:14:44théâtre des gémeaux parisiens
01:14:46le livre ouvrier
01:14:47un mot sur le conclave
01:14:48donc vous voyez le sujet
01:14:49de Viviane Hervier
01:14:51parce que le film
01:14:51effectivement est formidable
01:14:52c'est quasiment un documentaire
01:14:54sur ce qui va se passer
01:14:54la fin est grotesque
01:14:56c'est entendu
01:14:56mais autrement
01:14:57le film est formidable
01:14:58et puis il y a
01:14:58extra-homnes
01:14:59cette phrase géniale
01:15:01et après
01:15:03il y a quelques phrases
01:15:05comme ça
01:15:05extra-homnes
01:15:06et abémousse papa
01:15:09ça dans ta vie
01:15:10si tu arrives
01:15:11à la Lodia
01:15:12des bénédictions
01:15:14c'est la prochaine étape
01:15:15vous voulez dire
01:15:16abémousse papa
01:15:16et la fin
01:15:17et là tu peux mourir
01:15:21crangui
01:15:21comme disait Thierry Roland
01:15:22la fin
01:15:22la fin du film
01:15:24la fin du film
01:15:25la fin est grotesque
01:15:26ça donne presque
01:15:27l'impression
01:15:28qu'il
01:15:28d'avoir voulu s'excuser
01:15:30d'avoir fait le film
01:15:31il ne faut pas spoiler
01:15:31mais ils sont surtout
01:15:32écoutons le sujet
01:15:34de Viviane Hervier
01:15:36sur le conclave
01:15:37et puis après
01:15:38Jean-Pierre Bouvier
01:15:40va nous faire
01:15:40pourquoi pas
01:15:41nous dire un texte
01:15:42on va choisir
01:15:43allez
01:15:44écoutons le conclave
01:15:45c'est ici
01:15:48dans la célèbre
01:15:49chapelle Sixtine
01:15:50que se tient
01:15:51à partir de ce mercredi
01:15:52le conclave
01:15:53qui signifie en latin
01:15:54fermé à clé
01:15:55depuis une semaine
01:15:56les touristes
01:15:57n'y ont plus accès
01:15:58pour laisser aux ouvriers
01:15:59le temps d'installer
01:16:00l'estrade
01:16:01et les tables
01:16:01autour desquelles
01:16:03vont prendre place
01:16:04les 133 cardinaux
01:16:05éligibles à la fonction
01:16:07c'est à dire
01:16:08âgés de moins de 80 ans
01:16:09vêtus de leur robe pourpre
01:16:11ils entreront en procession
01:16:13et prêteront serment
01:16:14de garder le secret
01:16:15absolu sur l'élection
01:16:16puis selon un rituel
01:16:18immuable
01:16:18depuis le Moyen-Âge
01:16:19les portes seront fermées
01:16:21ce qui se passe
01:16:23à l'intérieur
01:16:24chacun des cardinaux
01:16:25écrit sur un bout de papier
01:16:27qui dit en latin
01:16:28quelque chose comme
01:16:29je choisis comme pape
01:16:30un tel
01:16:30ils l'écrivent à la main
01:16:32et sont encouragés
01:16:33à masquer
01:16:33leur propre écriture
01:16:35à l'exception
01:16:36du premier jour
01:16:37où seul un vote a lieu
01:16:38les cardinaux procèdent
01:16:39à 4 scrutins par jour
01:16:41de le matin
01:16:42de l'après-midi
01:16:43les bulletins sont brûlés
01:16:45après chaque vote
01:16:46ensuite
01:16:46on les enduit
01:16:47d'un additif chimique
01:16:48pour que la fumée
01:16:49soit noire
01:16:49cela veut dire
01:16:50nous n'avons pas élu
01:16:52de pape
01:16:52un additif blanc
01:16:53indique
01:16:54nous avons élu
01:16:55un pape
01:16:56le nouveau pape
01:16:57se dirige alors
01:16:58vers une salle
01:16:58pour se recueillir
01:17:00c'est une toute petite pièce
01:17:02on l'appelle
01:17:03la salle des larmes
01:17:04en raison de l'émotion
01:17:06ressentie
01:17:06lors de l'élection
01:17:07puis le pape
01:17:08revêt une soutane blanche
01:17:10et va se présenter
01:17:10à la foule
01:17:11rassemblée
01:17:12sur la place Saint-Pierre
01:17:13un cardinal
01:17:14prononce alors
01:17:14la phrase tant attendue
01:17:16il est 10h29
01:17:21le chancelier allemand
01:17:22n'a pas été élu
01:17:23oui ça devait être
01:17:23une formalité
01:17:24au Bundestag allemand
01:17:25et finalement
01:17:25il lui a manqué
01:17:26quelques voix
01:17:28il lui en fallait
01:17:29316
01:17:30il en a eu 310
01:17:30conséquence
01:17:32il y a un premier tour
01:17:33donc sans doute
01:17:34il va y avoir
01:17:34de nouvelles discussions
01:17:35pour former la coalition
01:17:36entre les conservateurs
01:17:37et les sociodémocrates
01:17:38Soumaïa
01:17:39très vite le rappel des titres
01:17:40et puis après
01:17:40on se fait plaisir
01:17:41avec quelques notes
01:17:43quelques notes
01:17:44quelques paroles
01:17:45de comédie
01:17:47vous l'avez abordé
01:17:52il y a quelques minutes
01:17:53Pascal avec vos invités
01:17:54les 133 cardinaux
01:17:56emménagent au Vatican
01:17:57la veille du conclave
01:17:58venu de 70 pays
01:18:00des 5 continents
01:18:01ils séjournent
01:18:01traditionnellement
01:18:02dans la maison d'eau
01:18:03de Sainte-Marthe
01:18:04où ils vont entamer
01:18:04l'élection
01:18:05plus de 2 semaines
01:18:06après le décès
01:18:07du pape François
01:18:08et pour être sûr
01:18:09d'être bien isolé
01:18:10toutes les communications
01:18:11seront coupées
01:18:12dès demain 15h
01:18:13annonce le Saint-Siège
01:18:14les zones d'ombre
01:18:16persistent
01:18:16et des analyses
01:18:17sont en cours
01:18:17après la découverte
01:18:18du corps d'Agathe Lerré
01:18:19le corps de la joggeuse
01:18:21de 28 ans
01:18:22a été retrouvé
01:18:23par un promeneur
01:18:23dimanche à Vivonne
01:18:24plus de 3 semaines
01:18:25après la disparition
01:18:26de la jeune femme
01:18:27et puis Laurent Marcangeli
01:18:29ministre de la fonction publique
01:18:30lance un appel
01:18:31aux réservistes
01:18:32dans les colonnes
01:18:33du Figaro
01:18:34objectif dit-il
01:18:35accroître
01:18:36l'engagement des agents
01:18:37dans les réserves sanitaires
01:18:38de défense
01:18:39de sécurité civile
01:18:40et pénitentiaire
01:18:41merci Soumaïa
01:18:43le livre oublié
01:18:45de Jean-Philippe
01:18:46Arrouvignot
01:18:46c'est avec Jean-Pierre Bouvier
01:18:48qui est avec nous ce matin
01:18:49je vous propose
01:18:50de voir un extrait
01:18:52c'est au théâtre
01:18:53des Gémeaux parisiens
01:18:54extrait
01:19:01pourquoi ne me regarde-t-elle pas
01:19:05comme j'ai dû lui paraître bête
01:19:12tout à l'heure
01:19:12cette façon trop désinvolte
01:19:15de lancer
01:19:15il vous plaît ce livre
01:19:18madame
01:19:19la voix dégagée du type
01:19:23incapable de laisser tranquille
01:19:24une femme seule
01:19:24le type assez vide
01:19:25pour demander à une femme
01:19:26qui lit comme ça
01:19:26avec autant de patience
01:19:27et elle y trouve du plaisir
01:19:28qu'est-ce que vous croyez
01:19:30que je fais juste semblant
01:19:30là voilà
01:19:31j'aurais préféré
01:19:33qu'on va balader
01:19:33carrément
01:19:34tu parles
01:19:35elle a juste
01:19:36levé sur moi
01:19:37ses yeux noyés
01:19:38couleur d'iris
01:19:39un regard lointain
01:19:41où j'existais pas
01:19:43avant de les reposer
01:19:45ou sur la page
01:19:46comme ça
01:19:46sans un mot
01:19:47juste ce geste
01:19:48de la main dans le visage
01:19:49comme pour en chasser une mouche
01:19:50elle m'énerve
01:19:51j'ai jamais pu supporter
01:19:52les femmes lointaines
01:19:53comme ça
01:19:53un mot de nerveux
01:19:54le pitch
01:19:56le pitch
01:19:57c'est un homme
01:19:59assis dans un compartiment
01:20:00de train
01:20:01seul
01:20:01et puis dans ce compartiment
01:20:03monte une femme
01:20:04qui ne s'intéresse absolument pas
01:20:06à lui
01:20:06elle ne le regarde pas
01:20:07et pire
01:20:08elle lit
01:20:08et puis s'installe
01:20:10une espèce de rapport
01:20:11de jalousie
01:20:11entre lui et ce livre
01:20:12et il fait tout
01:20:13pour attirer son attention
01:20:14jusqu'au moment
01:20:15où le train s'arrêtant
01:20:16cette femme en descendant
01:20:16en oubliant ce livre
01:20:18sur la banquette
01:20:19il n'a qu'une hâte
01:20:20c'est de se précipiter
01:20:21sur le livre
01:20:21pour savoir
01:20:21quel est l'auteur
01:20:22ou l'autrice
01:20:22capable de rivaliser
01:20:23avec lui
01:20:23et à sa grande surprise
01:20:25quand il ouvre le livre
01:20:26il tombe sur un poème
01:20:27de Baudelaire
01:20:28qui s'appelle
01:20:28Une passante
01:20:30et puis après
01:20:31il comprend
01:20:32au fur et à mesure
01:20:32qu'il tourne les pages
01:20:34qu'il y a
01:20:35en voyant
01:20:36des débuts de phrases
01:20:37des débuts de scènes
01:20:38comme ça
01:20:38qu'il doit les compléter
01:20:39et là il comprend
01:20:40qu'il faut qu'il reconstitue
01:20:41une espèce de puzzle
01:20:42d'image de la femme
01:20:44voilà
01:20:44et donc
01:20:45l'opportunité
01:20:46l'occasion
01:20:47de rejouer des extraits
01:20:48de pièces
01:20:49que j'ai déjà jouées
01:20:50Est-ce que vous avez envie
01:20:51d'entendre quoi Charlotte
01:20:52c'est vous qui allez décider
01:20:53vous avez envie
01:20:54d'entendre Molière
01:20:56Hugo
01:20:56Rue Blas
01:20:57Rue Blas
01:20:58ah très bien
01:20:59Devant mes yeux
01:21:00c'est le ciel
01:21:01que je vois
01:21:02de ma vie
01:21:03oh mon Dieu
01:21:04cette heure
01:21:04est la première
01:21:05devant moi
01:21:06tout un monde
01:21:07un monde de lumière
01:21:08comme ces paradis
01:21:10qu'en songe
01:21:10nous voyons
01:21:11s'entrouvrent
01:21:12en minondant
01:21:13de vie
01:21:13et de rayons
01:21:14partout
01:21:15en moi
01:21:16hors moi
01:21:17joie
01:21:18extase
01:21:19et mystère
01:21:20et l'ivresse
01:21:21et l'orgueil
01:21:22et ceux qui sur la terre
01:21:23se rapprochent le plus
01:21:24de la divinité
01:21:25l'amour
01:21:27dans la puissance
01:21:28et dans la majesté
01:21:29la reine
01:21:31même
01:21:32oh Dieu
01:21:33c'est bien vrai
01:21:33en fait
01:21:35les gens ne savent pas
01:21:36parce qu'ils n'ont pas vu
01:21:37Rue Blas
01:21:38mais c'est la folie
01:21:38des grandeurs
01:21:39c'est la folie
01:21:40des grandesurs
01:21:41qu'est Rue Blas
01:21:41plutôt quand même
01:21:42et quand Yves Montand
01:21:45dit la reine
01:21:45même
01:21:46la jeune génération
01:21:48c'était ça aussi
01:21:49où Gérard Roury
01:21:49avait été habile
01:21:51et malin
01:21:52c'est que c'est une adaptation
01:21:53de Rue Blas
01:21:53bon bah écoutez
01:21:54on va venir vous voir
01:21:55merci
01:21:55ça va ça été
01:21:57je ne suis pas viré
01:21:58là c'est bon
01:21:58mais non
01:21:59écoutez
01:22:00vraiment je trouve
01:22:01que c'est formidable
01:22:01d'avoir
01:22:02comment dire
01:22:04cette respiration là
01:22:06je trouve que
01:22:07il y a quelques
01:22:09choses sur lesquelles
01:22:09on peut tous
01:22:10se mettre d'accord
01:22:10ce qui nous sauvera
01:22:12c'est la culture
01:22:13oui
01:22:14et ceux qui sont cultivés
01:22:16sont un peu moins bêtes
01:22:17que les autres
01:22:18disons-le
01:22:18disons-le
01:22:19ça aide à réfléchir
01:22:21oui
01:22:21je voulais vous montrer
01:22:23Abémousse Papam
01:22:23avant de nous quitter
01:22:24regardez cette séquence
01:22:25qu'on va voir
01:22:26dans 3-4 jours
01:22:27vous avez des infos
01:22:283-4 jours
01:22:29bon bah écoutez
01:22:31on va voir
01:22:32on va voir
01:22:32on va voir
01:22:32on va voir
01:22:34on va voir

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