Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir. Comment avoir Maureen Vidal habillée en pistache ?
00:00:07Et vous glace à la vanille !
00:00:11Oui glace à la vanille. Non mais c'est pas ça, c'est que Maureen Vidal est rarement en couleurs.
00:00:16Donc c'est pour ça que je salue qu'elle se met un petit top en vert. Bonsoir ma belle !
00:00:20Bonsoir Christine, merci beaucoup pour cette remarque. Écoutez, c'est vrai que ça change un petit peu.
00:00:24On aime bien. A la ligne de l'actualité dans la Vienne, près d'un mois après sa disparition, le corps d'Agathe Hilleret a été retrouvé ce dimanche dans un sous-bois à Vivonne.
00:00:36Cette jeune femme de 28 ans était partie courir le 10 avril dernier. Le procureur de la République de Poitiers a annoncé plusieurs analyses supplémentaires en cours.
00:00:43L'autopsie réalisée ce jour n'a pas encore permis d'identifier les causes du décès.
00:00:48Le Premier ministre social-démocrate roumain annonce sa démission alors qu'hier la droite nationaliste a remporté le premier tour de la présidentielle.
00:00:56Il ne disposera donc plus de la majorité nécessaire au Parlement.
00:00:59Les ministres du parti assureront l'intérim jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement après le second tour prévu le 18 mai.
00:01:06Et Israël a annoncé l'expansion de son offensive dans la bande de Gaza.
00:01:09Objectif, la conquête du territoire palestinien pour éliminer définitivement le Hamas et assurer le retour des otages.
00:01:15Dimanche soir, l'armée israélienne avait confirmé le rappel de dizaines de milliers de réservistes pour son offensive à Gaza.
00:01:21L'état hébreu laisse une fenêtre de négociation jusqu'à la mi-mai en vue de la libération des otages.
00:01:27Merci beaucoup ma belle.
00:01:29Et au sommaire ce soir, le traitement des partis politiques de droite nationale est-il impartial ?
00:01:37Pourquoi la FD en Allemagne pourrait-il disparaître, parti qui vient d'être désigné, comme je cite, d'extrême droite avérée et menaçant l'ordre démocratique du pays ?
00:01:46En Roumanie, suite à l'annulation de la présidentielle à cause d'un candidat nationaliste,
00:01:51comment expliquer l'arrivée en tête du nouveau candidat de droite nationale, Georges Simion ?
00:01:56Les leçons attirées de la Roumanie et de l'Allemagne avec l'édito de Mathieu Bock-Côté.
00:02:03Comment expliquer qu'en France, un élu peut être poursuivi pour apologie du terrorisme ?
00:02:08C'est le cas d'Ismaël Bouchté-Cada, arrêté ce week-end à l'aéroport de Balmoulouse pour apologie du terrorisme.
00:02:15Comment expliquer qu'en France, des individus accueillis par la France deviennent en révolte contre la France ?
00:02:22Et déclare par exemple que ce pays, la France, nous appartient.
00:02:25Comment comprendre ces propos tenus devant une foule en hommage à Moubacar Sissé ce 1er mai ?
00:02:30L'analyse de Gabriel Cluzet.
00:02:33La meute ou quand la gauche accable Jean-Luc Mélenchon ?
00:02:37La meute, c'est le titre du livre publié cette semaine.
00:02:41Deux journalistes de Libération et du Monde ont enquêté pendant deux ans sur le leader de la France insoumise,
00:02:46ses écarts, ses obsessions au service de l'ambition présidentielle du chef
00:02:51qui exigent une dévotion aveugle.
00:02:54Que retenir de cette plongée dans le système insoumis, pourtant si opaque ?
00:02:59Le regard de Marc Menin.
00:03:01Ce week-end, regardez cette image déployée en plein match de foot par des supporters lyonnais
00:03:07qui a défrayé la chronique.
00:03:09Cet info rendait hommage aux combattants morts pour la France.
00:03:12Une initiative plutôt rare et appréciée.
00:03:14Mais cette image a également déclenché une série d'attaques virulentes sur les réseaux sociaux.
00:03:18Le patriotisme affiché a été critiqué.
00:03:22Est-ce une honte d'être français ? Est-ce une honte d'aimer la France ?
00:03:27Est-ce une honte d'honorer ceux qui ont donné leur vie pour la France ?
00:03:31Le décryptage de Charlotte Bornella.
00:03:33Et puis, comme souvent, face à l'info, zoom sur des initiatives qui passent inaperçues
00:03:38mais qui ont un impact fort.
00:03:40Va-t-on vers une police du journalisme en matière d'immigration ?
00:03:45Un appel a été lancé pour resserrer la censure des médias.
00:03:51On y a proposé une charte avec 11 principes parmi eux.
00:03:55Veiller à ne pas stigmatiser les populations.
00:03:59Ne pas invisibiliser les personnes migrantes.
00:04:02Être vigilant sur les termes employés.
00:04:04Appeler aux règles élémentaires de droit à l'image.
00:04:08Pourquoi une charte sur l'immigration alors que beaucoup disent que ce n'est pas une priorité ?
00:04:15Pourquoi ce sujet devient-il prioritaire à formater dans les médias ?
00:04:19L'édito de Mathieu Bocoté.
00:04:21Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire.
00:04:24Et sans tabou.
00:04:25Et c'est parti.
00:04:25Demain soir, on aura comme invité Yael, Brune Pivet, présidente de l'Assemblée nationale.
00:04:44Et mercredi pour info, on aura Emmanuel Hirsch qui sera notre invité.
00:04:49Je vous le dis ça dès ce soir parce que le texte sur la fin de vie a été adopté en commission.
00:04:55Et il est grand temps pour nous d'en parler.
00:04:57Donc on en parlera mercredi avec Emmanuel Hirsch qui sera notre invité.
00:05:02Mathieu, c'est une nouvelle choc venue d'Allemagne.
00:05:06Mais qui parlera à la France et aux Français.
00:05:09L'Office de protection de la Constitution a décidé de classer l'AFD comme parti extrémiste de droite.
00:05:17qui menacerait l'ordre démocratique du pays.
00:05:21Alors Mathieu, plusieurs y voient une étape vers l'interdiction du parti au nom de la démocratie.
00:05:27Que comprendre ?
00:05:28C'est un événement majeur pour peu qu'on le situe dans le contexte large des nouvelles techniques de répression
00:05:35pour interdire ou disqualifier les partis liés à la droite nationale partout en Europe.
00:05:41Alors, petit rappel, l'AFD, c'est le parti qui est arrivé deuxième aux élections législatives en Allemagne
00:05:47il y a quelques semaines.
00:05:49Il est aujourd'hui dans les sondages premiers en Allemagne.
00:05:52Dans les sondages des premiers en Allemagne et particulièrement dans l'ex-Allemagne de l'Est
00:05:56où il est plus que premier, il est quasiment hégémonique.
00:05:59L'Office de protection de la Constitution en Allemagne, ça se veut un peu l'agence de vigilance, en fait,
00:06:06qui s'assurait que tous les partis respectent les principes de la Constitution,
00:06:10mais dans les faits, ça se présente comme un service de renseignement intérieur,
00:06:13presque des services secrets intérieurs, qui s'assurent que les partis politiques suivent le corridor idéologique
00:06:19prescrit par le régime, par l'idéologie dominante,
00:06:23et qui peut sanctionner, qui a beaucoup de moyens pour sanctionner les partis
00:06:28qui sont étiquetés extrémistes de droite ou extrémistes autrement.
00:06:31Donc, ça a une grande importance dans l'esprit des Allemands, il faut comprendre.
00:06:34C'est un peu l'héritage de Weimar, c'est-à-dire la démocratie a permis aux nazis de prendre le pouvoir en 1933.
00:06:40Dès lors, il ne faut plus que la démocratie permette à des forces semblables
00:06:43de s'emparer du pouvoir, et dans leur logique, évidemment, l'AFD, on y arrive,
00:06:48est vue comme une forme de parti qui s'inscrit dans la continuité toxique du nazisme.
00:06:54Alors là, il y a une précision à faire aussi, l'AFD, c'est un parti qui a été créé en 2013.
00:06:58Alors, dans l'histoire de la République fédérale allemande,
00:06:59en fait, dans l'histoire de l'Allemagne depuis 1945, ou 1947, en fait,
00:07:02il y a eu des partis qui, effectivement, étaient néo-nazis, sans le moindre doute.
00:07:06Le NPD, par exemple, on pourrait en nommer d'autres,
00:07:09qui étaient des partis qui avaient véritablement des nostalgiques du Troisième Reich.
00:07:13Ce n'est, pour ce qu'on en sait, pas le cas de l'AFD,
00:07:16qui a été créé en 2013 pour faire le procès de la dissolution de l'Allemagne dans la zone euro
00:07:21autour de la question du moment de la crise grecque.
00:07:24Donc, globalement, c'est des économistes qui disent « on ne veut pas de la zone euro
00:07:27parce que l'Allemagne pèle prix et permet à des irresponsables comme les Grecs,
00:07:31dans leur esprit, de profiter de la puissance économique allemande ».
00:07:34Et c'est un parti qui, en 2015, a connu sa début de croissance véritablement
00:07:37quand l'ensemble de la classe politique allemande a accepté,
00:07:40c'était l'idée de Mme Merkel, d'accepter des colonnes de migrants remontant du sud vers le nord.
00:07:45Et bien, eux ont dit « non, désolé, ce n'est pas possible, on ne pourra pas intégrer tous ces gens-là ».
00:07:50Donc, non à l'immigration massive.
00:07:51Et c'est ainsi que l'AFD a réussi à percer.
00:07:54Alors là, il y a un rapport qui est...
00:07:56J'ai un rapport qui a été paru, c'est faux.
00:07:58Un rapport a été rédigé par l'Office de protection de la Constitution,
00:08:02mais qui n'est pas rendu public pour l'instant à ce que j'en sais,
00:08:04parce qu'on dit qu'il y a trop d'informations secrètes dedans.
00:08:06Mais ce rapport de plus de 1000 pages justifie le fait de classer l'AFD,
00:08:11aujourd'hui, comme parti extrémiste de droite.
00:08:15Classer l'AFD comme parti extrémiste de droite,
00:08:17pour plusieurs, j'y reviendrai,
00:08:19c'est vu comme la première étape vers sa possible interdiction.
00:08:23Dans les faits, dès maintenant, cela donne au pouvoir des moyens très nets
00:08:27pour l'encadrer, le contrôler, l'infiltrer, l'espionner.
00:08:31J'y reviendrai aussi dans un instant.
00:08:33Sur quels critères est-ce qu'il filtre dans les journaux?
00:08:36C'est très particulier parce que voilà un rapport de 1000 pages
00:08:38qui n'est pas rendu public, mais sur lequel on s'appuie
00:08:40pour potentiellement interdire demain le premier parti d'Allemagne.
00:08:45Donc, trois choses essentiellement, on pourrait en nommer d'autres.
00:08:47Une définition ethno-culturelle de la nation.
00:08:50L'AFD ne définirait pas la nation strictement en termes juridiques ou administratifs.
00:08:54Il dirait qu'il y a l'ethnicité ou la culture
00:08:57pèsent dans la définition de la nation allemande.
00:09:00Deuxième élément, une hostilité globale,
00:09:02apparemment par rapport à l'islam et aux migrants en général.
00:09:06Et on accuse aussi le parti d'avoir des liens
00:09:09avec des tendances nationalistes radicales, même néo-nazis.
00:09:13Encore une fois, il reste à avoir des preuves,
00:09:14mais quoi qu'il en soit, c'est le cœur de l'accusation.
00:09:17Par ailleurs, a filtré dans la presse trois exemples des choses
00:09:20qu'on reproche aujourd'hui à l'AFD
00:09:22qui justifient l'étiquetage extrémiste de droite.
00:09:25Premier élément, par exemple, je l'ai dit,
00:09:27c'est cette idée que la nationalité, être allemand,
00:09:31ne se résume pas à un simple certificat de citoyenneté.
00:09:33Donc, l'idée que la nationalité a aussi une dimension ethno-culturelle,
00:09:37c'est vu comme un marquage très net à l'extrême droite.
00:09:40Deuxième élément, parmi d'autres,
00:09:42il y a une formule qui est brutale, je ne conteste pas.
00:09:45Je cite, c'est un membre du Parlement du Land de Brandebourg.
00:09:50Je cite,
00:09:50« Le multiculturalisme est synonyme de perte de tradition,
00:09:54de perte d'identité, de perte de la patrie,
00:09:56de meurtre, d'homitile involontaire,
00:09:58de vol et de viol collectif. »
00:10:00Fin de la citation.
00:10:01Donc, c'est une phrase qui est brutale, sans le moindre doute,
00:10:03mais on considère que c'est une preuve qui marque un marquage à l'extrême droite
00:10:06qui justifie ensuite le fait de l'espionner ou de l'encadrer.
00:10:09J'y reviens.
00:10:09Très intéressant à noter.
00:10:11Ah, c'est...
00:10:11Franchement, moi, ça me fascine quand même.
00:10:13Vive l'Allemagne là-dessus, c'est comme le laboratoire du monde de demain.
00:10:15On peut mieux comprendre ce qui va arriver aux autres.
00:10:17Et enfin, une autre citation,
00:10:19« Des politiques migratoires... »
00:10:20Qui vient, c'est le voile d'un membre du personnel du Bundestag de l'AFD.
00:10:23« Des politiques migratoires mal avisées et des abus en matière d'asile
00:10:27ont conduit à l'importation de 100 000 personnes
00:10:29issues de cultures profondément arriérées et misogynes. »
00:10:32Fin de la citation.
00:10:32Bon, on peut être d'accord ou non,
00:10:33mais en Allemagne, c'est un marqueur suffisant pour marquer l'étiquette « extrémiste de droite ».
00:10:38Quelles sont les conséquences de se faire traiter d'extrême droite
00:10:41à qui ce n'est pas arrivé aujourd'hui, en quelque sorte ?
00:10:43Le pauvre Fabien Roussel, ça lui arrive tous les jours.
00:10:45Alors, qu'est-ce que ça veut dire se faire traiter...
00:10:46Et alors ?
00:10:47Car qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
00:10:48Même Mélenchon s'est fait traiter d'extrémiste de droite.
00:10:50Ça nous arrivera tous un jour.
00:10:52Non, nous, c'est...
00:10:53Mais non, pas vous.
00:10:56Alors, qu'est-ce qu'on reproche en gros à l'AFD,
00:10:58donc de la partie anti-immigrationiste, assurément ?
00:11:00Quelles sont les conséquences de cette étiquette ?
00:11:02D'abord, dès maintenant, plusieurs considèrent dans les différentes...
00:11:05Si vous savez, l'Allemagne est un pays fédéral.
00:11:07Dans plusieurs administrations, on dit désormais que les élus de l'AFD
00:11:09ne doivent plus participer au voyage à l'étranger de députés allemands
00:11:14parce qu'ils portent cette étiquette,
00:11:16et dès lors, et dès lors,
00:11:17ils ne devraient pas être intégrés à la représentation démocratique ordinaire allemande.
00:11:22Certains en appellent dès maintenant,
00:11:24à l'appel à la fin du financement public de l'AFD,
00:11:26en disant qu'on ne va pas prendre des fonds publics pour soutenir un parti
00:11:30qui fait de la propagande d'extrême droite.
00:11:33Le ministre social chrétien de la CSU en Bavière,
00:11:37donc l'Aile Bavaroise de la CDU,
00:11:39Joachim Herrmann,
00:11:41dit quant à lui, je cite,
00:11:43« Quelqu'un qui appartient à l'AFD.
00:11:45Peut-il encore être enseignant auprès de nos enfants
00:11:47ou travailler comme policier dans la police bavaroise ? »
00:11:51Donc, on considère que l'appartenance à ce parti
00:11:53justifie dès lors une discrimination politique.
00:11:56Votre appartenance à ce parti,
00:11:57ou peut-être le fait de voter pour lui
00:11:58si vous vous faites connaître comme sympathisant,
00:12:00ne devrait plus vous permettre d'enseigner
00:12:02ou d'être policier.
00:12:04Même chose dans l'état de S,
00:12:06où on dit aussi,
00:12:07« Est-ce qu'il faut vérifier si les policiers
00:12:09sont encore autorisés à être membres de l'AFD ? »
00:12:13Alors, qu'est-ce qu'on voit pratiquement ?
00:12:14Ça ouvre la porte à une discrimination politique
00:12:17des membres et sympathisants d'un parti
00:12:19qui rassemble, je dis,
00:12:21le soutien du quart des Allemands.
00:12:24Par parenthèse,
00:12:24j'en avais parlé dans mon dernier livre,
00:12:26en France, ça existe déjà un peu sur le mode primaire.
00:12:29C'est-à-dire, j'en avais pas...
00:12:30C'était un...
00:12:30De mémoire, c'était quelqu'un
00:12:31qui avait un emploi municipal,
00:12:33je le dis de mémoire,
00:12:34et on ne savait pas encore
00:12:35qu'il avait des membres ou militants de reconquête
00:12:37ou du RN.
00:12:38Et quand on avait appris qu'il l'était,
00:12:39le maire,
00:12:39ou un de ses assistants,
00:12:41je dis,
00:12:42si on l'avait su,
00:12:43on aurait tout fait
00:12:43pour ne pas lui donner le job,
00:12:44mais on ne le savait pas,
00:12:45excusez-nous.
00:12:46Autrement dit,
00:12:46c'est qu'on doit désormais afficher
00:12:47ses préférences politiques
00:12:48au moment d'avoir accès
00:12:49aux services publics
00:12:50pour savoir si nous aurons droit
00:12:52ou non au même droit
00:12:53que tout le monde.
00:12:55Qu'est-ce que ça donne
00:12:55comme conséquence aussi,
00:12:56et là, c'est très important,
00:12:58cette étiquette d'extrémisme de droite,
00:13:00ça permet désormais
00:13:01de faire des infiltrations
00:13:02dans le parti
00:13:03ou des écoutes électroniques
00:13:05et d'écouter les conversations
00:13:07du parti.
00:13:07Donc ça, c'est important.
00:13:09Écouter les conversations,
00:13:10donc on va espionner
00:13:11le parti
00:13:12pour voir
00:13:13si les gens se disent
00:13:15secrètement
00:13:16des conversations
00:13:16qui pourraient être
00:13:17anti-républicaines,
00:13:18je devine,
00:13:19et des infiltrations.
00:13:21Ça, c'est important.
00:13:22Ça veut dire envoyer
00:13:23des taupes,
00:13:24en quelque sorte,
00:13:25pour espionner
00:13:26le parti de l'intérieur
00:13:27et quelquefois,
00:13:28parce que ça s'est quand même
00:13:29déjà vu ailleurs,
00:13:30quelquefois,
00:13:31les taupes infiltrées
00:13:32dans un parti
00:13:33se donnent une responsabilité
00:13:34de provocation.
00:13:35Ne l'oubliez pas,
00:13:36vous avez une taupes infiltrées
00:13:37qui cherchent
00:13:38à radicaliser le parti
00:13:39pour ensuite justifier
00:13:41un meilleur contrôle
00:13:42sur ce parti.
00:13:43Je vais donner un exemple
00:13:44qui vient de chez moi
00:13:44qui était s'amusant.
00:13:45Dans les années 60-70,
00:13:47il y avait un petit mouvement
00:13:47indépendantiste radical
00:13:48au Québec
00:13:49qui était vaguement terroriste,
00:13:50pour le dire ainsi.
00:13:51Quand il se calmait,
00:13:52quand il n'y avait plus
00:13:53vraiment de nouvelles là-dessus,
00:13:54les agents fédéraux
00:13:54qu'il avait infiltrés
00:13:56brûlant une tranche,
00:13:58ils faisaient une action publique,
00:13:59volaient de la dynamite
00:13:59en disant « attention,
00:14:00c'est très grave,
00:14:01il faut renforcer le contrôle ».
00:14:02Donc, ils créaient eux-mêmes
00:14:04les événements
00:14:04qui permettaient ensuite
00:14:05de justifier leur pouvoir.
00:14:06C'est très rusé.
00:14:07Chose certaine,
00:14:09avec cela,
00:14:09on est devant un État
00:14:10qui,
00:14:11collant cette étiquette,
00:14:12se donne des moyens immenses
00:14:13pour désormais persécuter
00:14:15un corps politique
00:14:16qui représente 25 %
00:14:17des Allemands.
00:14:18Sans surprise,
00:14:18l'administration Trump
00:14:20a dit
00:14:20« le mur de Berlin
00:14:22est tombé en 1989,
00:14:23vous êtes en train
00:14:23de le reconstruire aujourd'hui,
00:14:25une forme de mur
00:14:26de Berlin intérieur
00:14:27avec à l'horizon,
00:14:28on le dit,
00:14:29la possibilité
00:14:29d'une interdiction ».
00:14:31Olaf Scholz,
00:14:32c'est intéressant,
00:14:32encore chancelier
00:14:33jusqu'à demain,
00:14:34Mathieu,
00:14:34a invité la classe politique
00:14:35à la prudence
00:14:36à l'appel
00:14:37de l'interdiction
00:14:38de l'AFD.
00:14:39Est-ce qu'il faut en conclure
00:14:40que l'interdiction
00:14:41est improbable ?
00:14:42Non, je ne crois pas.
00:14:43Je pense que là,
00:14:44Olaf Scholz
00:14:45est dans son rôle
00:14:45de type qui dit
00:14:46« ne vous inquiétez pas,
00:14:48il faut être prudent »
00:14:49et le jour
00:14:49où l'interdiction
00:14:50sera appelée
00:14:51ou sera votée
00:14:51d'une manière ou de l'autre
00:14:52et dira « on n'y pouvait rien,
00:14:53on était rendus là ».
00:14:55Vous savez,
00:14:56c'est comme quand
00:14:56vient le temps
00:14:57d'interdire quelque chose
00:14:58aujourd'hui,
00:14:59de fermer quelque chose,
00:15:00on dit « on n'y peut rien »,
00:15:00c'est une organisation
00:15:01administrative indépendante
00:15:02qui en a décidé ainsi,
00:15:03nous n'y pouvons rien.
00:15:04La question de l'interdiction
00:15:06de l'AFD en Allemagne
00:15:07se pose régulièrement,
00:15:08je le précise,
00:15:09et ça traverse
00:15:09quelquefois les parties.
00:15:10Globalement...
00:15:11On n'oubliera jamais
00:15:12cette image,
00:15:13pardonnez-moi,
00:15:14vous vous rappelez
00:15:14de cette image,
00:15:16l'AFD,
00:15:16le policier
00:15:21par un militant.
00:15:22Oui, parce qu'elle avait
00:15:22laissé...
00:15:23Par un islamiste.
00:15:24Oui, mais l'agresseur
00:15:24n'était pas le bon.
00:15:25Et que l'agresseur
00:15:25n'était pas le bon.
00:15:26Ça arrive aussi souvent, ça.
00:15:27Non, mais ça en dit tout
00:15:28de la société en Allemagne.
00:15:29Bien sûr,
00:15:29sur les chêmes mentaux
00:15:30qui commandent les autorités.
00:15:32Alors, interdire un parti,
00:15:33ce n'est pas si nouveau
00:15:33que ça en Allemagne,
00:15:34en Europe,
00:15:35dans les années présentes.
00:15:36Je donne un exemple
00:15:37tout simplement.
00:15:38En 2004,
00:15:39le premier parti nationaliste
00:15:40flamand,
00:15:41ça compte,
00:15:42le Vlaamsbloc
00:15:43a été interdit.
00:15:44Il a dû se recomposer
00:15:45en Vlaamsblank
00:15:51partout, partout,
00:15:52s'applique une forme
00:15:52de discrimination politique
00:15:54implicite ou explicite
00:15:55à l'endroit des partis
00:15:56de droite nationale,
00:15:57de leurs militants,
00:15:58de leur principale figure.
00:16:00Ça vient aussi
00:16:01avec l'interdiction,
00:16:02la dissolution.
00:16:02On l'a vu en France,
00:16:03mais ailleurs aussi,
00:16:03des mouvements politiques
00:16:05dits nationalistes
00:16:06ou identitaires
00:16:07qui sont,
00:16:07on décide de leur dissolution
00:16:08parce qu'ils sont vus
00:16:09comme dangereux
00:16:10pour la patrie.
00:16:11On l'a vu aussi
00:16:12en Roumanie.
00:16:14Je reviendrai dans un instant.
00:16:15Qu'est-ce qu'on a vu en Roumanie?
00:16:16Si le résultat de l'élection
00:16:17ne nous plaît pas,
00:16:18annulons l'élection.
00:16:19C'est plus simple.
00:16:20Si le candidat se représente
00:16:21et semble populaire,
00:16:22interdisons lui
00:16:23de se présenter à nouveau.
00:16:25Donc, on pourrait en comprendre
00:16:26une chose en quelque sorte.
00:16:27Ce qui se passe en Allemagne,
00:16:28c'est le point d'aboutissement
00:16:29d'un système qui a peur.
00:16:31Tant qu'il croyait
00:16:31que l'opposition
00:16:32n'était pas dangereuse,
00:16:33on pouvait la laisser s'agiter.
00:16:35Lorsqu'on croit
00:16:35qu'on n'est plus capable
00:16:36de battre l'opposition,
00:16:37on change les règles,
00:16:38on décrète l'état d'exception,
00:16:39on se donne des moyens
00:16:40exceptionnels
00:16:41pour se délivrer
00:16:42d'une opposition
00:16:42que l'on juge illégitime,
00:16:44que l'on juge toxique,
00:16:45que l'on juge antidémocratique.
00:16:46Donc, l'état d'exception,
00:16:48qui prend une forme nouvelle
00:16:49aujourd'hui,
00:16:49s'est dit
00:16:50les règles ordinaires
00:16:51qui fonctionnent en démocratie
00:16:52ne s'appliquent plus,
00:16:53nous n'en voulons plus
00:16:54et nous nous donnerons
00:16:55les moyens
00:16:55de nous débarrasser de vous.
00:16:57On l'avait vu en Allemagne,
00:16:58on le voit aussi en Roumanie.
00:17:00Le système a peur
00:17:01et change les règles.
00:17:03Oui.
00:17:03Dernière question
00:17:05pour la Roumanie.
00:17:06On a vu ce qui s'est passé,
00:17:07vous avez évoqué
00:17:08le cas de la Roumanie.
00:17:09Hier,
00:17:09se tenait finalement
00:17:11le premier tour
00:17:11de l'élection présidentielle
00:17:13qui a été reporté
00:17:14dans un premier temps
00:17:15et là,
00:17:16remporté par
00:17:17Georges Simion
00:17:18qui est le candidat nationaliste.
00:17:19Oui, voilà.
00:17:20Il y avait le candidat
00:17:21en tête en premier tour.
00:17:23Qui a été éliminé.
00:17:24Alors là,
00:17:25à la tête d'un autre
00:17:26parti nationaliste,
00:17:27l'AUR,
00:17:27Georges Simion,
00:17:28donc réussi à faire
00:17:2940% au premier tour.
00:17:32Vous noterez que
00:17:32quand on parle de lui,
00:17:33globalement,
00:17:34en décembre,
00:17:35en janvier,
00:17:35on ne le présentait pas
00:17:36comme un type
00:17:36d'extrême droite.
00:17:37Parce que l'extrême droite,
00:17:38c'était Georges Escou.
00:17:39Mais là,
00:17:39puisque Georges Escou
00:17:40est éliminé,
00:17:40il y a un nouveau méchant
00:17:41qui représente ce camp-là,
00:17:43désormais,
00:17:43le type d'extrême droite,
00:17:44c'est lui.
00:17:45Et si vous lisez
00:17:45la presse française
00:17:46pour avoir le portrait
00:17:47de Georges Simion,
00:17:48vous comprenez une chose,
00:17:49il est vraiment méchant.
00:17:50Vous ne comprendrez pas
00:17:51pourquoi 40% des Roumains
00:17:52ont voté pour lui
00:17:53au premier tour de la présidentielle.
00:17:55Vous ne comprendrez pas
00:17:55pourquoi il y a un tel appui,
00:17:56pourquoi il y a un tel désaveu
00:17:58de la classe politique roumaine.
00:18:00Vous saurez qu'il fait 40%.
00:18:01Quoi qu'il en soit,
00:18:02il y aura un deuxième tour
00:18:03de l'élection présidentielle
00:18:04le 18,
00:18:05si je ne me trompe pas.
00:18:07Détail final,
00:18:08pour parler de ça,
00:18:08de petits portraits européens.
00:18:10Vous avez peut-être vu
00:18:10ce qui s'est passé
00:18:11le 1er mai
00:18:11en Grande-Bretagne
00:18:13avec la percée aux élections,
00:18:15l'équivalent
00:18:15des élections municipales
00:18:16du parti de Nigel Farage
00:18:18avec 677 conseillers,
00:18:21donc à peu près 40% du vote,
00:18:23si je note 37%,
00:18:23je pense, du vote.
00:18:24Donc un parti
00:18:25qui était inexistant
00:18:26jusqu'à tout récemment,
00:18:27porté par un homme
00:18:28associé au Brexit,
00:18:29Brexit qu'apparemment
00:18:30les Britanniques regrettent,
00:18:31regrettent, regrettent,
00:18:33eh bien celui
00:18:33qui porte aujourd'hui
00:18:34ce discours de l'opposition
00:18:35d'une forme de droite
00:18:36populiste à la Britannique
00:18:37vient de faire une percée
00:18:39en Grande-Bretagne
00:18:40malgré le désaveu
00:18:41général des médias,
00:18:43comme quoi,
00:18:43comme quoi même
00:18:44en Grande-Bretagne,
00:18:44le pays de la modération
00:18:45politique par excellence,
00:18:46il semble y avoir
00:18:47une certaine exaspération
00:18:48par rapport aux messieurs
00:18:49et mesdames
00:18:50qui nous expliquent sans cesse
00:18:51que nous sommes fous
00:18:51d'être inquiets
00:18:52du sort de nos pays.
00:18:53De là à ce qu'on interdise
00:18:54son parti politique.
00:18:57Trois points de suspension.
00:18:59Si je dis
00:19:00on est chez nous,
00:19:01c'est raciste
00:19:02ou c'est pas raciste ?
00:19:03Ça dépend pour qui.
00:19:05Si je dis
00:19:06ce pays nous appartient,
00:19:08c'est raciste
00:19:09ou c'est pas raciste ?
00:19:10Ça dépend pour qui.
00:19:11On marque une pause,
00:19:12on réfléchit,
00:19:13j'attends vos réponses,
00:19:15hashtag face à l'info
00:19:16et on revient
00:19:17avec Gabriel Cluzel
00:19:18sur un sujet d'importance.
00:19:19Retour sur le plateau
00:19:25de face à l'info.
00:19:26Dans un instant,
00:19:26Charlotte Donenras
00:19:27nous parlera
00:19:27de ce tifo
00:19:28affiché en plein match
00:19:30de football
00:19:31et qui rendait hommage
00:19:32à des militaires français
00:19:33et ça crée
00:19:34la polémique.
00:19:34Pourquoi ?
00:19:35On en parlera.
00:19:36Et puis la charte
00:19:36du journalisme
00:19:37qui préconise
00:19:39des interdictions
00:19:40à propos de l'immigration,
00:19:42ça promet.
00:19:43On en parle avec
00:19:44Mathieu Bocoté
00:19:45dans un instant
00:19:46et puis avec Marc
00:19:46on parlera de la meute.
00:19:47La meute,
00:19:49c'est le dernier livre
00:19:49de la gauche
00:19:51sur Jean-Luc Mélenchon.
00:19:52D'abord,
00:19:53à Saint-Traoré,
00:19:54ce 1er mai,
00:19:55place de la République
00:19:56lors d'un hommage
00:19:57à Boubacar Sissé
00:19:58à haranguer les foules
00:19:59affirmant
00:20:01ce pays nous appartient
00:20:03et continuera
00:20:05de nous appartenir.
00:20:06Qui nous ?
00:20:07La communauté malienne
00:20:08et toutes les autres
00:20:09communautés venues en France.
00:20:11En quoi cette déclaration
00:20:12Gabriel Cluzel
00:20:14est-elle interpellante ?
00:20:16Et vient-elle s'inscrire
00:20:17dans un arc de convergence
00:20:19des luttes,
00:20:20on va dire,
00:20:21anti-françaises ?
00:20:22Oui, absolument.
00:20:23Il faut voir
00:20:24que dans ce « nous »,
00:20:25elle compte à la fois
00:20:26les gens nés en France,
00:20:27je la cite,
00:20:28les gens nés en France,
00:20:29donc français,
00:20:30mais aussi tous les autres
00:20:31puisqu'elle évoque aussi,
00:20:32mais c'est l'objet
00:20:33du reste de ce rassemblement,
00:20:34à Boubacar Sissé
00:20:35qui était en situation irrégulière,
00:20:39comme l'a révélé
00:20:39le ministre de l'Intérieur
00:20:40pour expliquer
00:20:40qu'il avait eu du mal
00:20:41à identifier sa famille.
00:20:45On voit que dès lors,
00:20:46la démonstration est un peu curieuse
00:20:49puisque si on va au bout de la logique,
00:20:51on pourrait inclure aussi
00:20:52dans ce « nous »
00:20:52son bourreau
00:20:53puisque lui aussi était issu
00:20:54d'une autre communauté.
00:20:59Alors, elle explique
00:20:59que tous participent
00:21:01à la construction de ce pays
00:21:03et qu'ils sont l'espoir de ce pays.
00:21:06Je cite.
00:21:07Donc, on imagine
00:21:07qu'elle se compte dedans,
00:21:08donc la famille Traoré
00:21:09serait donc l'espoir de la France.
00:21:12Alors, elle les exhorte
00:21:13sous les applaudissements
00:21:14à sortir dans la rue
00:21:16dès qu'on les appellera.
00:21:17Alors, vous noterez
00:21:18qu'elle ne dit pas
00:21:19« nous appartenons à la France ».
00:21:21Elle dit « la France nous appartient ».
00:21:23Ce qui n'est évidemment
00:21:24pas du tout pareil
00:21:25si je suis la définition du Larousse.
00:21:28Appartenir veut dire
00:21:29être la propriété de quelqu'un,
00:21:31son bien,
00:21:32soit de fait,
00:21:33soit de droit.
00:21:34Donc, la France,
00:21:35selon Assa Traoré,
00:21:36est la propriété
00:21:37des communautés
00:21:39d'origine immigrée,
00:21:40quelle que soit
00:21:41leur situation administrative.
00:21:44Alors, il faut savoir,
00:21:45ça a été un peu commenté,
00:21:47même beaucoup,
00:21:48sur les réseaux sociaux,
00:21:49mais ce n'est pas la première fois.
00:21:50Il y a des précédents,
00:21:51pas forcément d'elles,
00:21:52mais j'en ai trouvé une,
00:21:54notamment au Panthéon,
00:21:56en 2019,
00:21:57un représentant
00:21:58des Gilets noirs,
00:21:59par analogie
00:22:01avec les Gilets jaunes,
00:22:02ce n'était pas très loin
00:22:02à l'époque.
00:22:03Les Gilets noirs,
00:22:04c'est un collectif
00:22:05de migrants
00:22:07qui demandent
00:22:07des régularisations administratives
00:22:09pour tous
00:22:09et des logements.
00:22:12Donc, ils avaient envahi
00:22:13le Panthéon
00:22:14et il y avait eu en même temps
00:22:15une tribune de soutien
00:22:16dans Libération,
00:22:17et comme toujours,
00:22:17vous savez,
00:22:17avec des grandes stars
00:22:19et des intellectuels.
00:22:21Et donc,
00:22:22au Panthéon,
00:22:23le porte-parole
00:22:23des Gilets noirs
00:22:24avait,
00:22:25c'était d'ailleurs
00:22:26symboliquement fort,
00:22:27avait crié très haut,
00:22:28en fait,
00:22:29ils disent
00:22:30que nous sommes
00:22:31des immigrés,
00:22:32mais nous ne sommes
00:22:33pas chez eux,
00:22:33nous sommes chez nous,
00:22:35la France nous appartient
00:22:37parce que c'est nous
00:22:38qui avons fait la France,
00:22:39nos grands-parents
00:22:40ont combattu
00:22:41pour la France.
00:22:43Alors,
00:22:43mais dans les années 60,
00:22:44quand la gauche
00:22:45pourfondait,
00:22:46les empires coloniaux
00:22:48ne répétaient-elles pas
00:22:49assurant tous les fronts,
00:22:51je cite,
00:22:51la terre aux premiers occupants ?
00:22:53Oui,
00:22:54l'argumentaire a changé.
00:22:55Alors,
00:22:55ce qui est développé,
00:22:57c'est que ce sont
00:22:58les émigrés
00:22:58qui ont construit
00:22:59la France,
00:23:00les ouvriers émigrés
00:23:01à partir des années 60,
00:23:02comme si la France,
00:23:03avant les années 60,
00:23:04était un petit tas de pierre,
00:23:06et puis aussi
00:23:07que leurs ancêtres
00:23:09sont morts pour la France.
00:23:10Personne ne n'ira
00:23:10qu'il y a eu
00:23:11des tirailleurs sénégalais,
00:23:12par exemple,
00:23:13mais il est un fait
00:23:14que tous les morts
00:23:16des deux dernières guerres
00:23:17ne sont pas issus
00:23:19de l'immigration
00:23:19loin sans faux.
00:23:21Et on assiste
00:23:22à un renversement
00:23:23sémantique décolonial,
00:23:25c'est-à-dire que
00:23:25du temps de la guerre d'Algérie,
00:23:26en effet,
00:23:27on disait la terre
00:23:27aux premiers occupants,
00:23:28là,
00:23:28les premiers occupants,
00:23:29c'est terminé,
00:23:30on les oublie,
00:23:31exit les premiers occupants.
00:23:33Et on remarquera
00:23:34que pour défendre
00:23:35cette idée
00:23:35que la terre appartiendrait
00:23:36aux immigrés,
00:23:37on en appelle
00:23:38à l'héritage
00:23:39des ancêtres.
00:23:40Vous voyez,
00:23:40on dit,
00:23:41c'est nos ancêtres
00:23:41dans les années 60
00:23:42qui ont travaillé en France,
00:23:44c'est nos ancêtres
00:23:44qui sont morts
00:23:45pendant la guerre.
00:23:46Mais le français de souche,
00:23:47lui,
00:23:48qui évoque ses ancêtres
00:23:49qu'il retrouve
00:23:50sur les monuments morts,
00:23:53alors lui,
00:23:53non,
00:23:53ce n'est pas possible,
00:23:54il n'a pas le droit
00:23:55de le faire.
00:23:56À ce moment-là,
00:23:57il ne peut pas dire cela,
00:23:59c'est absolument impossible
00:24:00pour justifier
00:24:02de dire,
00:24:02par exemple,
00:24:03on est chez nous.
00:24:04Les français n'ont pas
00:24:05le droit de dire
00:24:06qu'ils possèdent la France
00:24:08et ils n'ont pas le droit
00:24:09de dire non plus
00:24:10qu'on est en train
00:24:10de les en déposséder.
00:24:11Ça,
00:24:12c'est formellement raciste,
00:24:13interdit,
00:24:13d'extrême droite,
00:24:14fasciste,
00:24:15tout ce que vous voulez.
00:24:17Vous savez,
00:24:17lorsque l'extrême droite
00:24:18avait pour slogan
00:24:19la France aux Français,
00:24:21je ne sais plus
00:24:21si c'était le gu de
00:24:22ou l'œuvre aux Françaises,
00:24:23elle suscitait évidemment
00:24:25des grands cris
00:24:26d'orfraie de la gauche.
00:24:27Lorsqu'on entendait
00:24:28dans les meetings
00:24:29du FN,
00:24:31on est chez nous,
00:24:32qui est quand même pourtant
00:24:33une lapalissade,
00:24:34parce que si un français
00:24:34ne peut pas dire en France
00:24:35qu'il est chez lui,
00:24:36je ne sais pas où il le dira
00:24:37en réalité,
00:24:37on peut dire la même chose
00:24:38pour les Américains,
00:24:39l'Amérique, etc.
00:24:40Alors là,
00:24:41c'était dramatique,
00:24:42tout le monde tombait
00:24:43en pamoison.
00:24:44Quand après la mort
00:24:45de Thomas Crépole,
00:24:46des militants réputés
00:24:47d'extrême droite
00:24:48étaient allés défiler
00:24:49dans un quartier
00:24:50de Romand-sur-Isère
00:24:51en scandant
00:24:52« La France nous appartient »,
00:24:53donc c'était la même phrase,
00:24:55c'est pour ça que je la cite,
00:24:57Libé avait fait tout un article
00:24:58qu'il avait rangé
00:24:59dans la rubrique « Xénophobie ».
00:25:02Mais quand Assa Traoré,
00:25:03donc proclamé,
00:25:04autoproclamé,
00:25:05« Madone de la diversité »
00:25:06crie que la France
00:25:07est désormais à eux,
00:25:10personne ne trouve
00:25:10rien à y redire
00:25:12et Libé n'y voit
00:25:13aucune francophobie.
00:25:14et de fait,
00:25:17ce qui est quand même
00:25:18assez terrifiant,
00:25:19c'est qu'on sent
00:25:20que le face-à-face
00:25:21prophétisé par Gérard Collomb
00:25:23est en train
00:25:24de se mettre en place.
00:25:26Il y a des revendications
00:25:27territoriales
00:25:28désormais déclarées.
00:25:30Alors, bien sûr,
00:25:31le porte-parole
00:25:32des Gilets noirs
00:25:33comme Assa Traoré
00:25:34ne représente pas
00:25:35toutes les communautés
00:25:37et communautés
00:25:38immigrées
00:25:39dont ils prétendent
00:25:40prendre la tête,
00:25:42mais il n'empêche
00:25:42que quand ils interviennent,
00:25:43ils sont applaudis
00:25:44et je n'ai vu
00:25:45aucune des personnalités
00:25:46politiques
00:25:47qui aiment aller fréquenter,
00:25:48les soutenir,
00:25:49etc.,
00:25:49signer des tribunes
00:25:50ou autre,
00:25:51eh bien,
00:25:52prendre cette distance
00:25:53avec ces propos.
00:25:55Donc,
00:25:56il y a quand même
00:25:57une partie
00:25:58de la population
00:25:59d'origine immigrée
00:26:01qui soutient ces propos.
00:26:03La question est de savoir
00:26:03est-ce qu'elle est infime,
00:26:05cette partie ?
00:26:06Est-ce qu'elle est...
00:26:07C'est une certaine partie
00:26:08ou est-ce que c'est
00:26:09une partie non négligeable ?
00:26:11Ce qui est certain,
00:26:11c'est que la gauche
00:26:12travaille à l'élargir
00:26:13toujours plus.
00:26:16Mais c'est vrai aussi,
00:26:17je parlais des îles noires,
00:26:18mais il y en a d'autres,
00:26:20Assa Traoré ne fait-elle
00:26:22finalement que traduire
00:26:23à sa façon
00:26:24les propos de Jean-Long
00:26:26et Luc Mélenchon ?
00:26:27Alors,
00:26:27on en avait parlé ici
00:26:28à l'Assemblée nationale
00:26:29le 14 mars dernier
00:26:30lors d'un colloque
00:26:31organisé par les députés
00:26:34Léphi,
00:26:35Lachaud et Saint-Houle,
00:26:36il avait déclaré
00:26:37qu'il était bon
00:26:38et positif,
00:26:39je le cite,
00:26:40tout est entre guillemets,
00:26:41de remettre les clés
00:26:42de la maison
00:26:43partout où on peut,
00:26:44à commencer par notre
00:26:45propre pays,
00:26:46à la jeunesse africaine,
00:26:48je le cite encore,
00:26:49attendu que nous étions
00:26:50un peuple de petits vieux.
00:26:53Bon,
00:26:53on pourrait dire
00:26:53qu'il parle pour lui,
00:26:54mais quand même,
00:26:54un cap avait été franchi.
00:26:57Donc là,
00:26:58on voit bien
00:26:58que ce n'est plus question
00:26:59seulement d'accueil
00:27:00de l'autre.
00:27:00Il ne s'agit pas
00:27:01d'ouvrir sa porte
00:27:02et de cohabiter gentiment.
00:27:04C'est la fin du vivre ensemble,
00:27:05il y a eu la remise de clés,
00:27:07ce n'est plus de la colocation,
00:27:08c'est de l'expropriation.
00:27:11Et il y a beaucoup de confusion
00:27:14des mots,
00:27:15à dessein,
00:27:16des mots qui parfois
00:27:17sont absolument contradictoires,
00:27:18mais dans un grand fourre-tout
00:27:19qui n'a de commun
00:27:21qu'une cohésion négative
00:27:23autour de la détestation
00:27:24de la France.
00:27:25C'est une convergence
00:27:27des luttes négatives.
00:27:29Par exemple,
00:27:30Assa Traoré,
00:27:31en Corée,
00:27:31lorsqu'elle est venue
00:27:32à l'Assemblée,
00:27:33à l'invité de députés
00:27:34LFI et Écolos,
00:27:35elle a mis dans le même sac
00:27:36racisme et islamophobie,
00:27:38ce qui est très curieux
00:27:39parce que ça me semble dire
00:27:40que la couleur de peau
00:27:42est une religion
00:27:42et vice-versa.
00:27:43Alors je ne suis pas sûre
00:27:44que les martyrs chrétiens
00:27:45des islamistes au Nigeria
00:27:47apprécient cette assimilation.
00:27:51Elle rajoute
00:27:51les violences policières.
00:27:56Enfin,
00:27:56il rajoute,
00:27:57pas qu'elle.
00:27:58Donc les policiers
00:27:59sont réputés racistes
00:28:00et s'ils sont racisés,
00:28:02ils sont réputés harkis.
00:28:03Est-ce que vous avez vu
00:28:04cette vidéo
00:28:05la semaine dernière
00:28:06qui a beaucoup tourné
00:28:07où on montrait
00:28:08un policier,
00:28:09peut-être originaire
00:28:11du Maghreb,
00:28:11qui se faisait traiter
00:28:12de harkis ?
00:28:13Donc c'est quand même
00:28:14assez fort
00:28:15et selon certains policiers
00:28:17qui témoignaient
00:28:17sur les réseaux sociaux,
00:28:18c'est très courant.
00:28:20Donc il y a beaucoup
00:28:21de références
00:28:21à la colonisation française
00:28:22mais aussi
00:28:23aux colons israéliens
00:28:24qui sont assimilés.
00:28:25Donc la Palestine,
00:28:26c'est un autre mot-clé.
00:28:28Donc il y a tous ces mots-clés
00:28:29racisme,
00:28:30islamophobie,
00:28:30violence policière.
00:28:32Palestine,
00:28:32on touille le tout
00:28:33et ça fait évidemment
00:28:34de la nitroglycérine.
00:28:36Palestine,
00:28:36vous dites,
00:28:36mais défendre la Palestine
00:28:37en soi,
00:28:38ça peut être une cause noble.
00:28:39Oui,
00:28:40vous avez raison,
00:28:40sauf qu'ici,
00:28:41ce n'est pas du sort
00:28:42des petits-enfants palestiniens
00:28:43dont il s'agit,
00:28:44c'est beaucoup plus guerrier
00:28:45que cela.
00:28:46Vous l'avez dit en titre,
00:28:47un élu d'opposition
00:28:48de gauche
00:28:49de Grand Chamon
00:28:50dans le Doubs,
00:28:51Ismaël Boudjekada,
00:28:53vient d'être arrêté
00:28:54à l'aéroport international
00:28:55de Balmuluz
00:28:57pour fait d'apologie
00:28:58de terrorisme.
00:28:59Donc c'est une info
00:28:59d'Europe 1.
00:29:01Il avait été condamné
00:29:02en juin 2024
00:29:03pour apologie du terrorisme
00:29:05par le tribunal
00:29:06de Nanterre.
00:29:07Il a fait appel
00:29:08mais il avait qualifié
00:29:08le Hamas
00:29:09de mouvement de résistance.
00:29:11Il avait assumé
00:29:12de ne pas condamner
00:29:14le 7 octobre
00:29:15et il avait dit
00:29:16à propos
00:29:16du lynchage
00:29:18des supporters israéliens
00:29:19du bain qui habite
00:29:20à la vive aux Pays-Bas.
00:29:21Ils n'en ont pas pris assez.
00:29:23J'aurais aimé
00:29:24être à Amsterdam
00:29:24pour en faire courir
00:29:25quelques-uns.
00:29:27Il a aussi qualifié
00:29:28Sinoir de héros
00:29:29et puis il a qualifié
00:29:30beaucoup de monde
00:29:30de cafard,
00:29:31dont moi.
00:29:31Moi je ne le connais pas
00:29:32mais je ne le connais pas.
00:29:33une fois, oui.
00:29:33Vous aviez le cafard
00:29:37en l'entendant.
00:29:39Il a du mal
00:29:39et c'est vrai, aussi.
00:29:42Alors il est étiqueté
00:29:43d'hiver gauche
00:29:43pourquoi je vous parle de lui ?
00:29:45Parce que c'est quand même
00:29:46un personnage
00:29:47tout à fait interpellant
00:29:48pour répondre
00:29:49à votre...
00:29:50Oui, un élu.
00:29:51Pour redire votre mot.
00:29:52Voilà.
00:29:53Et un élu.
00:29:53Un élu de la République.
00:29:54Un élu.
00:29:55Alors il soutient
00:29:57le nouveau Front Populaire.
00:29:58Un nouveau Front Populaire
00:29:59qui dit
00:29:59ne pas lui avoir donné
00:30:01son adoubement,
00:30:03son étiquette
00:30:03et c'est vrai
00:30:04qu'un certain nombre
00:30:04de personnes
00:30:05ont pris leur distance.
00:30:06Néanmoins,
00:30:06il a mis les logos
00:30:08du nouveau Front Populaire
00:30:09sur sa campagne
00:30:10et c'est aussi
00:30:11un grand soutien
00:30:12d'Assa Traoré.
00:30:13Je ne sais pas
00:30:14si c'est réciproque
00:30:14mais néanmoins,
00:30:15il s'est montré
00:30:16sur les réseaux sociaux
00:30:17en disant
00:30:18quel plaisir
00:30:18d'échanger avec elle
00:30:19son engagement
00:30:20contre les violences
00:30:20et meurtres policiers.
00:30:22Donc, si vous voulez,
00:30:23il y a un arc
00:30:24de cohésion négative
00:30:25qui est en train
00:30:26de se former
00:30:27autour de tous ces thèmes
00:30:29qui parfois
00:30:29n'ont pas grand-chose
00:30:30pourrait-on penser
00:30:31à voir les uns
00:30:32avec les autres
00:30:33mais si colons français
00:30:34et colons israéliens
00:30:36sont les mêmes,
00:30:36est-ce que la devise
00:30:37on peut l'exporter aussi
00:30:39du fleuve jusqu'à la mer ?
00:30:43Est-ce que certains rêvent
00:30:43de s'approprier la France
00:30:45de la mer du Nord
00:30:46à la mer Méditerranée
00:30:47pour que celle-ci
00:30:48ne soit plus
00:30:49qu'un vaste territoire
00:30:50perdu de la République
00:30:51mais pas perdu
00:30:52pour tout le monde ?
00:30:53Eh bien,
00:30:53convenons qu'il y a quand même
00:30:54des déclarations de certains
00:30:55qui nous conduisent
00:30:57à nous poser la question.
00:30:58Qui défend la France ?
00:30:59Ceux qui défendent la France,
00:31:01les rats,
00:31:03ils sont accusés
00:31:03de racisme.
00:31:04On en parlera avec vous
00:31:05dans un instant,
00:31:06Charlotte Dernelas
00:31:06dans un match de foot
00:31:07avec ce tifo
00:31:08qui a été diffusé,
00:31:12publié,
00:31:12en plein match de foot.
00:31:13On en parle avec vous.
00:31:14D'abord,
00:31:16Marc,
00:31:16une petite devinette
00:31:17pour vous.
00:31:18Il y a 204 ans
00:31:19mourait qui ?
00:31:20Aujourd'hui ?
00:31:22Il y a 204 ans...
00:31:24Zemmour a répondu.
00:31:26Ah ben,
00:31:26je suis désolé,
00:31:27mais c'est pour ça
00:31:28que je ne me suis pas présenté
00:31:29dans l'élection.
00:31:29Oh,
00:31:29je vous t'appuie !
00:31:30Vous ne connaissez pas quelque chose ?
00:31:32J'adore !
00:31:33Non,
00:31:33mais moi,
00:31:34je ne suis pas spécialiste
00:31:35et je vais taper...
00:31:36Napoléon,
00:31:36Napoléon,
00:31:37le 5 mai...
00:31:38J'étais pas du tout là.
00:31:42Avec la petite horloge
00:31:44qu'il avait récupérée
00:31:46au palais du Sans-Souci
00:31:47de Frédéric II,
00:31:49elle l'avait suivie
00:31:50jusqu'à Sainte-Hélène
00:31:51et lors de son dernier soupir,
00:31:54ceux qui l'accompagnaient
00:31:55ont fixé,
00:31:57ils ont arrêté l'horloge
00:31:59au moment de la mort
00:32:00de l'Empereur.
00:32:02Je me suis un peu réhabilité.
00:32:04Je me retrouve bien là.
00:32:05Oui, oui,
00:32:05complètement,
00:32:06complètement.
00:32:06Alors,
00:32:07vous n'allez pas nous parler
00:32:07de Napoléon ce soir,
00:32:09mais de La Meute.
00:32:10La Meute,
00:32:11c'est ce livre
00:32:12qui sort cette semaine,
00:32:14publié cette semaine,
00:32:16qui relève d'une enquête
00:32:17de deux ans
00:32:18de deux journalistes
00:32:19de Libé et du Monde
00:32:20et qui dévoile,
00:32:22on va dire,
00:32:23la personnalité
00:32:24de Jean-Luc Mélenchon
00:32:26à travers
00:32:26La France Insoumise
00:32:27et son objectif,
00:32:28en fait,
00:32:29de faire une mainmise
00:32:30sur La France Insoumise
00:32:31pour aller vers la présidentielle.
00:32:32Alors,
00:32:32on va citer
00:32:33les deux confrères.
00:32:34Il y a Charlotte Bélaïch
00:32:36de Libé
00:32:36et Olivier Perrou
00:32:38du Monde.
00:32:39Et les meilleures feuilles
00:32:40sont dans le monde
00:32:41aujourd'hui
00:32:42et on se délecte.
00:32:44C'est écrit
00:32:44avec précision
00:32:46et on découvre
00:32:47ce parti
00:32:48qui se veut
00:32:49la référence
00:32:50de la démocratie.
00:32:52Chez nous,
00:32:52camarades,
00:32:53tout le monde
00:32:53a le droit de parole.
00:32:55C'est pas tout à fait
00:32:56comme ça.
00:32:57La meilleure preuve,
00:32:57c'est que dans
00:32:58ces extraits
00:32:59qui paraissent
00:33:00aujourd'hui,
00:33:01il y a
00:33:02ce mot de Mélenchon
00:33:04à M. Corbière,
00:33:06son ex-ami,
00:33:07« ne m'adresse plus
00:33:08jamais
00:33:09la parole ».
00:33:10Et chez Mélenchon,
00:33:11quand il dit ça,
00:33:12ça ne se discute plus.
00:33:13Pourquoi on en est arrivé là ?
00:33:15Alors qu'avec
00:33:16Corbière
00:33:17et puis son épouse,
00:33:20il formait
00:33:20un trio
00:33:22extraordinaire
00:33:23pour lancer
00:33:25le petit parti de gauche
00:33:26qui est ensuite
00:33:27devenu
00:33:27et les filles.
00:33:28Alors,
00:33:28on se retrouvait
00:33:29dans l'appartement
00:33:30des Corbières,
00:33:32on était là
00:33:32à chanter
00:33:34à la fin des repas,
00:33:35on chantait
00:33:35soit des chants révolutionnaires,
00:33:37soit du Michel Sardou,
00:33:38chercher l'erreur.
00:33:39Mais bon,
00:33:40il y avait
00:33:40cette ambiance,
00:33:41cette fraternité
00:33:42et Corbière
00:33:44dit
00:33:44de Mélenchon
00:33:46« il était pour moi,
00:33:48j'étais son homme de main,
00:33:50j'étais convaincu
00:33:51qu'il était le meilleur,
00:33:53j'étais son fantassin ».
00:33:55Et
00:33:56tout cela,
00:33:57pour glorifier
00:34:00un homme
00:34:00qui l'a profondément déçu
00:34:02et qui soudain
00:34:03lui dit
00:34:03« tu la fermes,
00:34:04je ne veux plus t'entendre ».
00:34:05Mais ce n'est pas
00:34:06une exception.
00:34:07C'est-à-dire que
00:34:08Mélenchon,
00:34:09on s'aperçoit
00:34:09en lisant ces lignes
00:34:11qu'il terrorise son monde.
00:34:12Alors,
00:34:13on voit
00:34:13un homme
00:34:14qui par exemple
00:34:15quand il veut s'installer
00:34:16à la table
00:34:17avec les gens
00:34:18de son parti,
00:34:20il est le premier,
00:34:20on attend,
00:34:21on est respectueux.
00:34:22Là,
00:34:22ce n'est pas la démocratie,
00:34:24c'est le prince
00:34:25ou le roi
00:34:25qui s'installe
00:34:27et les uns
00:34:28et les autres
00:34:28sont là
00:34:29et ils guettent
00:34:30qui aujourd'hui
00:34:32aura le droit
00:34:33de siéger
00:34:33à sa droite.
00:34:36Et là,
00:34:37on attend
00:34:37et soudain
00:34:38il dit
00:34:39« viens t'asseoir là toi ».
00:34:41Quelle récompense !
00:34:43Mais attention,
00:34:43ce n'est pas gagné.
00:34:44Le lendemain,
00:34:45il peut passer
00:34:45à côté de vous
00:34:46parce que c'est le jeu
00:34:48aussi d'un homme
00:34:48de pouvoir
00:34:49de ne pas enraciner
00:34:51une personne
00:34:52dans un rôle
00:34:53je dirais
00:34:54d'éminence.
00:34:55Il faut au contraire
00:34:56qu'il se sente fragile.
00:34:58Aujourd'hui,
00:34:59vous êtes glorifié
00:35:00mais demain,
00:35:01il a même oublié
00:35:02votre prénom.
00:35:02Il passe à côté de vous.
00:35:04Alors,
00:35:04vous êtes vexé,
00:35:05vous êtes blessé.
00:35:06Et là,
00:35:06il y a tout un rapport
00:35:07de force
00:35:08qui s'établit
00:35:09et c'est passionnant
00:35:10de lire
00:35:11ligne par ligne
00:35:12cette enquête
00:35:13qui dure deux ans
00:35:14et qui montre
00:35:15l'autoritarisme.
00:35:17Alors,
00:35:17il y a aussi
00:35:18un côté paranoïaque
00:35:19chez Mélenchon.
00:35:20Mélenchon,
00:35:21par exemple,
00:35:21il pense toujours
00:35:22ça l'obsède
00:35:23la mort de Jaurès.
00:35:24Vous savez,
00:35:24je l'ai déjà évoqué ici.
00:35:26Jaurès
00:35:26qui s'installe
00:35:27au café
00:35:28et qui prend
00:35:30une balle
00:35:31dans la tête
00:35:31de ce sinistre
00:35:33personnage vilain.
00:35:34Eh bien,
00:35:35pour Mélenchon,
00:35:36il n'est pas question
00:35:37de s'asseoir
00:35:38de dos
00:35:39dans un restaurant,
00:35:40c'est de face
00:35:41et ça,
00:35:42c'est une règle aussi
00:35:43qui se pratique
00:35:44chez les gens
00:35:45et là,
00:35:45il n'y a aucune analogie
00:35:46mais quand vous êtes
00:35:47du milieu,
00:35:48il n'est pas question
00:35:49de vous asseoir
00:35:50du côté
00:35:51de l'entrée
00:35:52mais au contraire
00:35:53face à l'entrée
00:35:53pour pouvoir guetter
00:35:54toutes les personnes
00:35:56qui se présentent.
00:35:57Mais cette paire
00:35:57de Jean-Luc Mélenchon
00:35:58est racontée aussi
00:35:59dans le livre.
00:35:59Oui,
00:35:59bien évidemment,
00:36:00moi je n'invente rien,
00:36:02je n'ai fait que lire,
00:36:03j'ai été là,
00:36:05alors,
00:36:06j'ai rien contre
00:36:06ce monsieur
00:36:07mais ce qui est quand même
00:36:08étonnant,
00:36:09c'est de le voir
00:36:10s'agiter dans sa vérité.
00:36:13Lui qui veut toujours
00:36:14être le symbole
00:36:15de l'esprit
00:36:16d'ouverture.
00:36:18Il n'y a pas
00:36:18d'esprit
00:36:19d'ouverture.
00:36:20À chaque seconde,
00:36:22on subit
00:36:22la tyrannie
00:36:24du personnage
00:36:25et alors,
00:36:25on découvre aussi
00:36:26celle qui l'accompagne,
00:36:28Sophia Shikiru.
00:36:30elle est
00:36:32à ses côtés
00:36:33et pour bien asseoir,
00:36:35quand par exemple
00:36:36elle a lancé
00:36:37le Média,
00:36:37vous savez,
00:36:38la petite télé web
00:36:39du parti,
00:36:41eh bien,
00:36:41pour bien asseoir
00:36:42son autorité,
00:36:43elle a dit,
00:36:43attention,
00:36:44moi je suis
00:36:45la femme
00:36:46de Jean-Luc.
00:36:48Alors que dans le parti,
00:36:49jusque-là,
00:36:50on disait,
00:36:50chut,
00:36:51ça se suce,
00:36:51il ne faut pas que ça se sache,
00:36:53etc.,
00:36:53etc.,
00:36:53c'est la vie privée.
00:36:55Bien soudain,
00:36:55non,
00:36:56il fallait pouvoir
00:36:57montrer
00:36:57qu'on représentait
00:36:59le grand maître
00:37:00et que par conséquent,
00:37:01les décisions
00:37:02que l'on prenait,
00:37:03elles étaient
00:37:03incontestables
00:37:05et madame
00:37:06Shikiru,
00:37:08quand on lit,
00:37:09elle se place
00:37:11dans les mêmes
00:37:12évidences
00:37:13d'écart
00:37:14par rapport
00:37:14à ceux
00:37:15qui l'approchent.
00:37:16Par exemple,
00:37:16à un moment donné,
00:37:17elle a conduit
00:37:18quelques personnes
00:37:19qui l'accompagnaient,
00:37:20qui étaient des employés
00:37:21des médias,
00:37:22ils étaient
00:37:23dans la disgrâce,
00:37:24renvoyés,
00:37:25elle disait,
00:37:25dorénavant,
00:37:26je vous interdis
00:37:26de me parler.
00:37:28Voilà
00:37:29comment se vit
00:37:30l'intérieur
00:37:32de ce parti.
00:37:34Vous avez aussi
00:37:34Bastien Parizeau.
00:37:36Alors,
00:37:36Bastien Parizeau,
00:37:37lui,
00:37:38est celui
00:37:38qui fait,
00:37:40vous savez,
00:37:41les fameux messages.
00:37:43Il a tout un système
00:37:45de faux messages
00:37:46pour arroser
00:37:47les réseaux.
00:37:49Et,
00:37:50quand vous êtes
00:37:51dans ceux
00:37:51qui doivent être
00:37:52mis en avant,
00:37:53donc en particulier
00:37:54Mélenchon,
00:37:55à chaque seconde,
00:37:56forcément,
00:37:57il y a une caisse
00:37:58de résonance.
00:37:59Et puis,
00:38:00un jour,
00:38:01il y a Clémentine
00:38:01Autain,
00:38:04qui dit,
00:38:04mais c'est quand même
00:38:04incroyable,
00:38:05hier,
00:38:06on a le camarade Ruffin
00:38:08qui était invité
00:38:09à TF1,
00:38:09c'est quand même
00:38:10un événement,
00:38:1120 heures de TF1,
00:38:12et c'est pas
00:38:12retranscrit.
00:38:13pas du tout,
00:38:16dit Mélenchon,
00:38:17ce sont ces gens
00:38:19qui se sont exclus
00:38:20d'eux-mêmes
00:38:20et ils ne représentent
00:38:22pas le parti,
00:38:23il n'est pas question
00:38:24qu'on prenne
00:38:25leurs propos,
00:38:26ils les serviraient
00:38:27et non pas le parti.
00:38:29Quant à l'antisémitisme,
00:38:31eh bien,
00:38:32il dit lui-même,
00:38:33n'oublions pas
00:38:34qu'il est né
00:38:34à Tangier,
00:38:35il quitte Tangier
00:38:36à 11 ans,
00:38:37et alors il dit
00:38:38qu'il se vit
00:38:39comme un homme
00:38:41du déracinement
00:38:42et affirme
00:38:44comprendre
00:38:44la culture juive
00:38:45séfarade.
00:38:47Il se veut marane,
00:38:48vous savez,
00:38:48les maranes,
00:38:49ce sont ces juifs
00:38:50qui en Espagne
00:38:51ont quitté
00:38:53la religion
00:38:54pour embrasser
00:38:56et embrasser
00:38:57le catholicisme
00:38:58afin d'échapper
00:38:59à l'inquisition.
00:39:01Ça ne l'empêche pas
00:39:02de dire,
00:39:02par exemple,
00:39:03après la manifestation
00:39:05contre l'antisémitisme,
00:39:07en novembre 2023,
00:39:09c'est un soutien
00:39:10inconditionnel
00:39:12au massacre,
00:39:13c'est-à-dire
00:39:13qu'il attaquait
00:39:14l'Israël.
00:39:17Moralité de tout ça,
00:39:18la gauche attaque
00:39:18la gauche.
00:39:19La gauche attaque
00:39:20la gauche
00:39:20et il n'a qu'une seule
00:39:22crainte,
00:39:22c'est la maladie
00:39:23et la mort.
00:39:24Il est vrai
00:39:25qu'on est pratiquement
00:39:25du même âge
00:39:26qu'on peut y songer
00:39:26de temps en temps.
00:39:28À n'importe quel âge
00:39:29d'ailleurs.
00:39:29Merci beaucoup,
00:39:30ça c'est le livre
00:39:30La Meute
00:39:31qui sort cette semaine.
00:39:33Chez Flammarion.
00:39:34Dans un instant
00:39:35avec Mathieu Bocoté,
00:39:36on vous donnera
00:39:37quelques éléments
00:39:38sur une charte
00:39:39du journalisme
00:39:41qui cible quoi ?
00:39:41Qui cible l'immigration.
00:39:43Veillez à ne pas
00:39:43stigmatiser
00:39:44les populations,
00:39:45aucune population,
00:39:46ne pas invisibiliser
00:39:47les personnes migrantes,
00:39:48être vigilant
00:39:49sur les thèmes employés,
00:39:51appliquer les règles
00:39:51élémentaires du droit
00:39:52à l'image.
00:39:53Pourquoi est-ce qu'on veut
00:39:54protéger les migrants ?
00:39:55Pourquoi est-ce qu'on va
00:39:55demander aux journalistes
00:39:57de protéger les migrants ?
00:39:58On en parle avec vous,
00:39:59Mathieu,
00:39:59dans un instant.
00:40:00D'abord, Charlotte,
00:40:02il y a souvent
00:40:03des polémiques
00:40:03autour du football,
00:40:05notamment à cause
00:40:06des supporters,
00:40:07mais cette fois,
00:40:09ceux de Lyon
00:40:09ont déployé
00:40:10un tifo
00:40:11représentant
00:40:13des soldats
00:40:13accompagnés
00:40:15d'un slogan,
00:40:16je cite,
00:40:17« Mon petit cœur
00:40:18restera français ».
00:40:20Que comprendre ?
00:40:21En effet,
00:40:22on a vu cette banderole
00:40:23qui a été déployée
00:40:24à la veille du 8 mai,
00:40:25évidemment,
00:40:26pour rendre hommage
00:40:26aux soldats français.
00:40:27On le voit sur l'affiche.
00:40:29Il y en a peut-être
00:40:30qui l'apprennent
00:40:31d'année en année,
00:40:32mais nous n'avons pas
00:40:32un jour férié par hasard,
00:40:34même si Mathieu a du mal
00:40:34à comprendre
00:40:35l'accumulation
00:40:35des jours fériés.
00:40:38Il s'agit de célébrer
00:40:39quand même une victoire,
00:40:40en l'occurrence,
00:40:40le 8 mai.
00:40:41Et dans l'histoire,
00:40:42on doit beaucoup,
00:40:44un peu plus qu'un jour férié,
00:40:45si je puis me permettre,
00:40:46aux soldats
00:40:47qui se sont battus
00:40:48pour préserver la France
00:40:49et tout ce qu'elle représentait
00:40:52et tout ce dont
00:40:52elle avait hérité.
00:40:54C'est le sens,
00:40:55évidemment,
00:40:55de cet hommage.
00:40:55On voit sur le tifo
00:40:57l'évolution,
00:40:58en gros,
00:40:59de l'uniforme français
00:41:00au fil des dernières guerres,
00:41:02depuis la guerre de 1870
00:41:04jusqu'à aujourd'hui,
00:41:06en réalité.
00:41:07Donc,
00:41:07on voit l'évolution
00:41:07de cet uniforme.
00:41:08Donc,
00:41:08on voit aussi
00:41:09dans cette représentation,
00:41:12on va dire,
00:41:12l'évolution
00:41:13et la longue histoire,
00:41:15on va dire,
00:41:15de la France
00:41:16à travers son histoire militaire.
00:41:19Alors,
00:41:19le slogan qu'on voit en dessous,
00:41:20« Mon petit cœur,
00:41:21lui, restera français »,
00:41:23c'est une phrase
00:41:24qui est issue
00:41:24d'une chanson,
00:41:25cette fois-ci,
00:41:26qui a été composée
00:41:28après la défaite de 1870
00:41:30et qui raconte
00:41:30l'histoire d'une petite fille,
00:41:31en réalité,
00:41:32qui a perdu son père
00:41:34à la guerre
00:41:34et qui a perdu sa mère
00:41:35pendant la guerre,
00:41:37morte de la guerre
00:41:37et qui s'adresse à la Prusse
00:41:38en disant,
00:41:39« Vous avez eu l'Alsace
00:41:40à la Lorraine,
00:41:40mais mon petit cœur,
00:41:41lui, restera français »
00:41:42et c'est la fin de la chanson.
00:41:44Et c'est donc,
00:41:44évidemment,
00:41:45la chanson de l'attachement
00:41:46inconditionnel à la France
00:41:48malgré les aléas de l'histoire.
00:41:49C'est ce que raconte,
00:41:50évidemment,
00:41:51cette chanson.
00:41:52Et alors,
00:41:52pour la petite histoire,
00:41:53elle avait été très largement oubliée,
00:41:55cette chanson,
00:41:55pendant longtemps
00:41:56et elle a été réintégrée
00:41:57dans le répertoire militaire,
00:41:58dans les carnets de chance
00:41:59des militaires aujourd'hui,
00:42:00dans les années 2000,
00:42:02quelques décennies
00:42:02après avoir été réenseignée
00:42:04dans les colonies de vacances.
00:42:05Voilà,
00:42:06je pourrais m'arrêter là,
00:42:06on pourrait méditer
00:42:07l'évolution du rapport
00:42:08à notre histoire.
00:42:10Voilà,
00:42:10elle a été enseignée
00:42:11dans les années 60,
00:42:12on va dire,
00:42:12dans les colonies de vacances.
00:42:13Les petits français apprenaient
00:42:14cette chanson.
00:42:16Voilà,
00:42:16donc c'est la marque,
00:42:17évidemment,
00:42:17d'un attachement à la France
00:42:19qui est exprimé
00:42:20et surtout aussi,
00:42:22une manière de,
00:42:23vous savez,
00:42:23la gratitude
00:42:23et probablement le sentiment,
00:42:25notamment à l'égard de la France.
00:42:27Tout à l'heure,
00:42:28Gabriel parlait de
00:42:29est-ce que la France nous appartient,
00:42:30est-ce que nous appartenons
00:42:31à la France ?
00:42:32La gratitude
00:42:33pour les générations
00:42:34qui nous ont précédées
00:42:35et dont nous héritons
00:42:36de l'histoire
00:42:37et de la chance aussi
00:42:37que nous avons
00:42:38d'être nés en France
00:42:40et d'être français,
00:42:40cette gratitude a disparu.
00:42:42Il y a la gratitude aussi
00:42:43dans cette banderole
00:42:44à la veille du 8 mai
00:42:45de génération en génération.
00:42:47Il y a aussi la reconnaissance
00:42:48de par quoi nous sommes passés
00:42:49pour être ce que nous sommes
00:42:50aujourd'hui.
00:42:52Mon petit cœur
00:42:53restera français.
00:42:54Alors,
00:42:54il y a beaucoup
00:42:55de réactions très positives
00:42:56Charles Dornelas
00:42:57qui ont revendiqué
00:42:58la fierté nationale
00:42:59à la veille d'un jour
00:43:00de commémoration.
00:43:02En effet,
00:43:03n'est-ce pas le signe
00:43:03d'une recherche
00:43:04d'identité bien réelle
00:43:06aujourd'hui en France ?
00:43:08Ce qui est significatif
00:43:09en réalité,
00:43:10c'est que cet hommage
00:43:10devienne une information.
00:43:12C'est-à-dire qu'on traite
00:43:14cette image
00:43:15parce qu'on peut y voir
00:43:17quand même le signe,
00:43:17le fait que ça devienne
00:43:18une information,
00:43:18pardon,
00:43:19d'un pays qui a perdu
00:43:20l'habitude de sa mémoire
00:43:21populaire.
00:43:22C'est-à-dire,
00:43:22il y a des commémorations militaires.
00:43:24Évidemment,
00:43:24les militaires savent le faire.
00:43:25Ils le font très régulièrement.
00:43:26C'est d'ailleurs accessible
00:43:27et c'est souvent très beau.
00:43:29Il y a des hommages
00:43:30d'hommes politiques
00:43:31ou de responsables politiques
00:43:32du président de la République.
00:43:33Évidemment,
00:43:33on l'a souvent dit,
00:43:34il aime ce terrain
00:43:34de la mémoire
00:43:35et il l'investit
00:43:37très largement.
00:43:40Mais ces hommages
00:43:43n'ont plus rien
00:43:46de l'évidence populaire.
00:43:48Et il n'y a pas la volonté
00:43:49d'ailleurs chez ceux
00:43:50des politiques
00:43:51on va dire
00:43:51qui l'organisent
00:43:52d'en faire
00:43:53une évidence populaire.
00:43:54Ce sont des marqueurs
00:43:56mais il n'y a pas
00:43:57cette évidence.
00:43:57Alors imagine-t-on
00:43:58ce que je disais tout à l'heure
00:43:59ce champ réintégré
00:44:00ou n'importe quel autre champ
00:44:01militaire,
00:44:02d'ailleurs de l'histoire militaire
00:44:03réintégrée dans les colonies
00:44:04de vacances.
00:44:05Je pense qu'il y aurait
00:44:05quelques réticences
00:44:08à mon avis.
00:44:09Et nous avons
00:44:10ces commémorations
00:44:10mais elles ne relèvent plus
00:44:11je vais prendre une expression
00:44:12que Philippe de Villiers
00:44:13utilise extrêmement souvent
00:44:14mais il parle de
00:44:15l'oblation populaire
00:44:16l'oblation par rapport
00:44:18à l'histoire du pays
00:44:19je trouve que c'est un joli mot
00:44:20et qui rejoint évidemment
00:44:21celui de gratitude
00:44:22et qui en effet
00:44:23a disparu.
00:44:25Et par ailleurs
00:44:25dans ces commémorations
00:44:26souvent il y a souvent
00:44:27des discours
00:44:28qui sont faits par des hommes
00:44:28politiques
00:44:29je ne parle pas
00:44:30des commémorations militaires
00:44:31mais des commémorations
00:44:32politiques
00:44:33et souvent
00:44:34pendant ces discours
00:44:36on fait dire
00:44:37à ceux qu'on commémore
00:44:38vraiment autre chose
00:44:40que ce que c'est réellement
00:44:41c'est-à-dire
00:44:42qu'on nous écrit
00:44:43que c'est la liberté
00:44:44la paix
00:44:44les valeurs
00:44:45pourquoi pas l'Europe
00:44:46et on oublie
00:44:47d'entretenir
00:44:48la compréhension
00:44:49quasiment charnelle
00:44:50de l'élan
00:44:52qui a poussé
00:44:52ces soldats
00:44:53à aller
00:44:54évidemment défendre
00:44:55leur pays
00:44:56jusqu'au sacrifice
00:44:58de leur vie
00:44:59ils n'allaient pas
00:44:59chercher le sacrifice
00:45:00mais ils l'acceptaient
00:45:01pour la défense
00:45:02de leur pays
00:45:03et aujourd'hui
00:45:04outre
00:45:05la mémoire
00:45:06organisée
00:45:07on va dire
00:45:08le mouvement
00:45:09d'individualisme
00:45:10et de destruction
00:45:11du rapport
00:45:12à la nation
00:45:12essentiellement
00:45:13par dénigrement
00:45:14il n'y a plus
00:45:15la volonté
00:45:16d'entretenir
00:45:17ce lien amoureux
00:45:18entre la population
00:45:19et son histoire
00:45:21et ce dont elle vient
00:45:22et surtout
00:45:23la dilution
00:45:24des gloires passées
00:45:25dans une autocritique
00:45:26parfois malhonnête
00:45:28crée forcément
00:45:28un manque
00:45:29dans le coeur
00:45:30de beaucoup de français
00:45:30qui n'ont pas
00:45:31d'autre appartenance
00:45:32que celle-ci
00:45:33puisque là je renvoie
00:45:33à la chronique
00:45:34de Gabrielle
00:45:34tout à l'heure
00:45:35le monde entier
00:45:35a le droit
00:45:36d'avoir des appartenances
00:45:36a le droit
00:45:37d'être attaché
00:45:37à des choses
00:45:38c'est quand même
00:45:38la moindre des choses
00:45:38qui soient attachées
00:45:39à leur histoire
00:45:40et alors les français
00:45:40apparemment
00:45:41ils pourraient s'en passer
00:45:42c'est très original
00:45:42culpabilisé d'un coup
00:45:44bah oui
00:45:45c'est à dire qu'on est
00:45:45tous les mêmes
00:45:46mais les français
00:45:46pas vraiment
00:45:47c'est à dire que
00:45:48eux ils n'ont pas besoin
00:45:48finalement ce que nous
00:45:50rappelle ce typo
00:45:51c'est qu'ici
00:45:51il y a beaucoup de français
00:45:52qui ont besoin
00:45:53et qui recherchent ça
00:45:54et vous l'avez dit
00:45:55ça a été extrêmement salué
00:45:56commenté de manière positive
00:45:57par beaucoup
00:45:58pour cette raison
00:45:59et évidemment
00:46:01il y a aussi la volonté
00:46:03je pense dans ce typo
00:46:04de dire
00:46:05nous avons raison
00:46:06d'être fiers
00:46:07pour autre chose
00:46:09parfois que ce qui rentre
00:46:10aux chausses-pieds
00:46:10dans le récit idéologique
00:46:11c'est à dire qu'on doit
00:46:12être fier quand la tradition
00:46:13c'est l'accueil
00:46:13on doit être fier
00:46:14quand on nous explique
00:46:15que notre pays a toujours
00:46:16été un pays d'immigration
00:46:17mais à part ces fiertés là
00:46:19qu'on va puiser dans l'histoire
00:46:21et qu'on colle aux chausses-pieds
00:46:22évidemment au récit idéologique
00:46:23actuel
00:46:24on n'a pas le droit
00:46:25d'être fier de grand chose
00:46:26et d'ailleurs
00:46:27j'envoie encore
00:46:28à la chronique de Gabriel
00:46:29tout à l'heure
00:46:29mais c'est vrai que ce rapport
00:46:30c'est à dire qu'il y a
00:46:31une contradiction permanente
00:46:33dans le rapport
00:46:33c'est à dire qu'on doit
00:46:34aux immigrés de s'être battus
00:46:36et ils se sont battus
00:46:37à toutes les guerres
00:46:37pour la France
00:46:38alors j'aimerais poser
00:46:38une question à la gauche
00:46:39pourquoi c'était l'acharné
00:46:40d'être anti-militariste
00:46:41est-ce que c'était pas
00:46:42un peu raciste finalement
00:46:43dans le fond
00:46:43d'être aussi opposé
00:46:45à l'histoire militaire
00:46:46si les immigrés
00:46:47avaient eux-mêmes
00:46:47fait toutes les guerres
00:46:48et la deuxième chose
00:46:49c'est que si en effet
00:46:51l'immigration a également
00:46:52construit la France
00:46:53j'aimerais bien
00:46:53qu'ils nous expliquent
00:46:54à quel moment
00:46:54elle est devenue
00:46:55structurellement raciste
00:46:56c'est vraiment très compliqué
00:46:57de dire les deux choses
00:46:59à la fois
00:46:59donc peut-être
00:47:00il y avait-il autre chose
00:47:02qui précédait
00:47:03ce qui n'enlève rien
00:47:03évidemment à la participation
00:47:05d'étrangers dans l'armée française
00:47:06que d'ailleurs
00:47:06personne n'a jamais contesté
00:47:08ni dans la construction
00:47:10dans la reconstruction
00:47:11plus exactement
00:47:12de la France
00:47:13donc en effet
00:47:15dans ce typo
00:47:16j'y vois comme une sorte
00:47:16d'anticorps
00:47:17et il y en a quelques-uns
00:47:18en France
00:47:19il y en a même beaucoup
00:47:20Gabriel nous parlait
00:47:21l'autre jour
00:47:22des fêtes populaires
00:47:24qui existent
00:47:25et qui elles sont populaires
00:47:26et qui souvent
00:47:26vont puiser
00:47:27dans la très longue
00:47:27histoire de France
00:47:28il y a beaucoup de
00:47:30qui disparaissent
00:47:30voilà
00:47:31qui disparaissent
00:47:32dans une certaine mesure
00:47:32mais pour celles
00:47:33qui restent populaires
00:47:34pour le coup
00:47:35il y a une recrudescence
00:47:37de fêtes médiévales
00:47:38un peu partout en France
00:47:39et il y a ce rapport-là
00:47:40évidemment
00:47:40qui s'invite
00:47:41le succès du Puy-du-Fou
00:47:42j'ai cité Philippe Devillé
00:47:43le succès hallucinant
00:47:44du Puy-du-Fou
00:47:44fait partie évidemment
00:47:46de ces anticorps
00:47:48on va dire au récit
00:47:49le nombre d'entrées
00:47:50dans l'armée
00:47:51et le plébiscite
00:47:52par beaucoup de Français
00:47:53de ce qu'est l'armée
00:47:54et de ce qu'elle représente
00:47:55je pense tout ça
00:47:56fait partie d'anticorps
00:47:57peut-être un peu confus
00:47:59quand on fait une liste
00:47:59comme ça
00:48:00mais qui disent
00:48:01beaucoup du rapport
00:48:01à l'histoire
00:48:02anticorps
00:48:03rapport à l'histoire
00:48:04soif de France
00:48:05mais il y a eu
00:48:06également des reproches
00:48:08parfois extrêmement agressifs
00:48:10voire insultants
00:48:12notamment sur les réseaux sociaux
00:48:13doit-on s'en étonner ?
00:48:15c'est pas étonnant
00:48:16mais ça n'est pas normal
00:48:17pour autant
00:48:18car en l'occurrence
00:48:19à la veille du 8 mai
00:48:20cette émotion
00:48:21qui est exprimée
00:48:22par une partie du peuple
00:48:24là en l'occurrence
00:48:25des supporters lyonnais
00:48:26et personne ne s'insurge
00:48:28en réalité
00:48:28c'est-à-dire que ce typho
00:48:29a fait réagir
00:48:30mais personne ne s'insurge
00:48:31de l'hommage qui va être rendu
00:48:33ni même d'avoir un jour férié
00:48:34pour ce 8 mai
00:48:35qui représente évidemment
00:48:36le souvenir
00:48:38de la victoire
00:48:40en l'occurrence
00:48:41du 8 mai
00:48:42et donc
00:48:43cette victoire
00:48:44elle doit beaucoup
00:48:45au sacrifice des soldats
00:48:46qui sont représentés
00:48:47par ce typho
00:48:48donc évidemment
00:48:49celui-ci et ceux
00:48:49des autres générations
00:48:50évidemment
00:48:51là en l'occurrence
00:48:52il ne s'agit pas
00:48:52d'un débat politique
00:48:53ni même d'un débat
00:48:54dans le rapport à l'armée
00:48:55ni même dans le rapport
00:48:56à la guerre
00:48:57parce qu'il y a des critiques légitimes
00:48:59au fil de l'histoire
00:48:59des guerres
00:49:00qui sont poussées ou non
00:49:02par le politique
00:49:02ou par d'autres
00:49:03d'ailleurs
00:49:04là en l'occurrence
00:49:05ce n'est pas ce débat-là
00:49:05qui est apparu
00:49:06sur les réseaux sociaux
00:49:07c'est du pur réflexe
00:49:08anti-français
00:49:09c'est la détestation
00:49:11en l'occurrence
00:49:12du drapeau
00:49:13à coller
00:49:13aux différents uniformes
00:49:14qui traversent
00:49:15l'histoire assez récente
00:49:16de France
00:49:17ce simple hommage
00:49:18serait fasciste
00:49:19raciste
00:49:19nazi
00:49:20alors il y en a certains
00:49:21qui ont expliqué
00:49:21oui on n'a jamais vu ça
00:49:22dans le stade pour la Palestine
00:49:24c'est-à-dire qu'en fait
00:49:25certains ont des obsessions
00:49:27mais là en l'occurrence
00:49:29on est dans un stade lyonnais
00:49:30à la veille du 8 mai
00:49:30bon ben le sujet
00:49:32s'est imposé
00:49:32de lui-même
00:49:33et ça n'était pas
00:49:34en effet
00:49:35en l'occurrence
00:49:36celui de la Palestine
00:49:37ce qui n'enlève rien
00:49:37à la question palestinienne
00:49:38par ailleurs c'est juste
00:49:39pas exactement
00:49:41ni le moment
00:49:42ni le lieu
00:49:42ce réflexe en l'occurrence
00:49:43c'est interdit d'ailleurs
00:49:44oui en plus
00:49:45le réflexe en l'occurrence
00:49:47est assez pitoyable
00:49:48parce qu'il est dénué
00:49:49de toute légitimité
00:49:49le réflexe
00:49:50voire du fascisme
00:49:51ou du nazisme
00:49:52je pense que ça ferait
00:49:53très plaisir à De Gaulle
00:49:53d'imaginer que certains
00:49:55voient du nazisme
00:49:56dans la glorification
00:49:57de l'histoire militaire française
00:49:58juste je referme la parenthèse
00:50:00mais à mon avis
00:50:00il s'étoufferait
00:50:01rien qu'à entendre le mot
00:50:02mais c'est le résultat
00:50:03d'une évidence quand même
00:50:05c'est que alimenter
00:50:06une détestation
00:50:06de la France
00:50:07par son histoire
00:50:08obtient des résultats
00:50:10et ça obtient des résultats
00:50:12et plus largement
00:50:13ne pas imposer
00:50:14en regard
00:50:15on va dire
00:50:15des gloires communes
00:50:17d'histoire
00:50:17et de mémoire commune
00:50:19à toute la population française
00:50:20génère une méfiance
00:50:22voire une opposition
00:50:23les mots évidemment
00:50:25qui sont évoqués
00:50:26ne veulent absolument
00:50:27plus rien dire
00:50:27mais l'évocation
00:50:28de la grandeur
00:50:29de la France
00:50:30et redire son attachement
00:50:32à la France
00:50:32est déjà suspect
00:50:33pour beaucoup
00:50:34alors les insultes
00:50:36par rapport au plébiscite
00:50:37on va dire
00:50:37ou à la joie
00:50:38que ce typho
00:50:39a généré chez beaucoup
00:50:40ces insultes
00:50:41ont été rares
00:50:42vu le nombre
00:50:43que nous sommes
00:50:44évidemment
00:50:44sur les réseaux sociaux
00:50:45mais elles sont
00:50:46le fruit d'un discours
00:50:47qui lui
00:50:47est beaucoup moins rare
00:50:49et surtout
00:50:49beaucoup mieux partagé
00:50:50notamment dans la classe politique
00:50:52et ces attaques
00:50:53se font avec l'idée
00:50:54que cet hommage
00:50:56cette simple représentation
00:50:57serait excluante
00:50:58et alors là
00:51:00on va
00:51:00comment dire
00:51:01s'attarder sur une évidence
00:51:03on va dire
00:51:03un, la question
00:51:04de l'assimilation
00:51:05la question de l'assimilation
00:51:06est toujours évoquée
00:51:07par rapport à l'immigration
00:51:08mais de génération
00:51:10en génération
00:51:11les générations nouvelles
00:51:12s'assimilent
00:51:13à l'histoire
00:51:13de leurs prédécesseurs
00:51:14avec ou sans immigration
00:51:16il y a une assimilation
00:51:17par l'apprentissage
00:51:18de l'histoire
00:51:19des gloires passées
00:51:20des défaites aussi
00:51:21des pages d'ombre
00:51:22sur lesquelles on insiste
00:51:23beaucoup
00:51:23mais également
00:51:23des pages de lumière
00:51:24c'est mieux
00:51:25pour fédérer
00:51:25une population
00:51:27et l'idée
00:51:29de cette assimilation
00:51:30proposait justement
00:51:31de faire de l'histoire
00:51:31de France
00:51:32l'histoire de tous
00:51:33mais l'histoire de tous
00:51:34vraiment des petits français
00:51:35a commencé
00:51:36on va dire
00:51:36par les petits français
00:51:37parce que cet enracinement commun
00:51:40pardon
00:51:40était nécessaire
00:51:41pour qu'il y ait
00:51:42des joies communes
00:51:43et des ferveurs communes
00:51:45ce qui est important
00:51:45évidemment dans un peuple
00:51:47et à l'inverse
00:51:48le refus
00:51:48de cette assimilation
00:51:49s'est fait
00:51:50au nom
00:51:51un
00:51:51du droit des individus
00:51:53et deux
00:51:53sur le terrain
00:51:54de l'immigration
00:51:55au nom du droit
00:51:56de tous
00:51:57à cultiver
00:51:58leurs origines
00:51:59leurs traditions
00:52:00leur culture
00:52:00et leur gloire passée
00:52:01en gros on a refusé
00:52:02l'assimilation
00:52:03en disant
00:52:03on va quand même
00:52:04pas demander à des gens
00:52:05de dire nous
00:52:06avec les français
00:52:08c'est à dire
00:52:08d'intégrer
00:52:09l'histoire de France
00:52:10mais si
00:52:11on explique
00:52:12que rappeler
00:52:13l'histoire de France
00:52:14est excluant
00:52:14alors comment les français
00:52:16s'y retrouvent
00:52:17je pose vraiment
00:52:17sincèrement la question
00:52:18comment les français
00:52:19s'y retrouvent
00:52:19si le seul fait
00:52:20d'évoquer leur histoire
00:52:21est excluant
00:52:22parce que
00:52:23d'autres
00:52:24qui arrivent
00:52:25de l'étranger
00:52:25auraient le droit
00:52:27de penser que
00:52:27leur gloire
00:52:28leurs histoires
00:52:29leur passé
00:52:30valent exactement
00:52:31la même chose
00:52:32en France
00:52:33que l'histoire de France
00:52:34je sais pas comment
00:52:35les français s'y retrouvent
00:52:36avec ça
00:52:37et je sais pas par ailleurs
00:52:38comment on peut parler
00:52:38de vivre ensemble
00:52:39sans se pencher
00:52:40très sérieusement
00:52:41sur cette question
00:52:41et dans cette seule assertion
00:52:43évidemment on trouve
00:52:44l'injustice profonde
00:52:45qui s'exerce
00:52:46contre les français
00:52:47qui peut croire
00:52:48sérieusement
00:52:48que les pays d'origine
00:52:50dont on explique
00:52:51que l'assimilation
00:52:52serait extrêmement injuste
00:52:53à leur égard
00:52:54parce qu'ils ont droit
00:52:55d'apporter leur culture
00:52:56et de poursuivre
00:52:57leur gloire
00:52:58qui peut croire
00:52:59que ces pays d'origine là
00:53:00sont exempts
00:53:01de tout reproche
00:53:01dans l'histoire
00:53:02ce qu'on fait peser
00:53:03très largement
00:53:04sur l'épaule des français
00:53:05alors pourquoi
00:53:06les français
00:53:06devraient-ils en France
00:53:07renoncer à leur gloire
00:53:08passée
00:53:08seuls
00:53:09pour permettre
00:53:10aux autres
00:53:10de les vivre
00:53:11je pense qu'il y a
00:53:12dans cette question
00:53:13les raisons
00:53:14on va dire
00:53:15de la résurgence
00:53:16en effet
00:53:16d'un attachement populaire
00:53:18qui s'exprime
00:53:18jusque dans un stade
00:53:19de foot
00:53:20Gabrielle
00:53:22Charlotte
00:53:23vous a beaucoup cité
00:53:24par rapport
00:53:24à votre chronique
00:53:25tout à l'heure
00:53:26non mais c'est intéressant
00:53:27comment réagir
00:53:29à vous
00:53:29par rapport
00:53:30à la démonstration
00:53:31des gamins
00:53:31déjà je voulais dire
00:53:33que c'est très touchante
00:53:33la strasbourgeoise
00:53:34à la fin on chante
00:53:36voilà
00:53:37moi je fais moi
00:53:37on le fait dans tous les mariages
00:53:38et mon petit coeur
00:53:40il restera français
00:53:40voilà
00:53:41c'est une apothéose
00:53:42et ce que je trouve
00:53:43beau
00:53:44dans ce qui s'est passé là
00:53:46c'est que d'habitude
00:53:47dans ces enceintes
00:53:48de foot
00:53:49on a l'impression
00:53:49que l'alpha
00:53:50et l'oméga du patriotisme
00:53:51c'est un ballon
00:53:52qui est poussé
00:53:53alors certes
00:53:54avec beaucoup de talent
00:53:54mais il y a beaucoup de fric
00:53:56il y a beaucoup de
00:53:56mais on se dit toujours
00:53:57si c'est là
00:53:58les derniers héros
00:53:59qui nous restent
00:53:59là devoir saluer
00:54:01ces pauvres soldats
00:54:02il y a notamment
00:54:02la figure d'un poilu
00:54:03j'ai trouvé ça
00:54:05extrêmement touchant
00:54:05et ça montre
00:54:06que les supporters de foot
00:54:07il faut pas les mépriser
00:54:09bon seulement
00:54:11la mémoire française
00:54:12est manifestement
00:54:13une mémoire de trop
00:54:14parce que le français de souche
00:54:16ou le français de coeur
00:54:17sont des français de trop
00:54:18aujourd'hui on le comprend
00:54:19il devrait faire disparaître
00:54:21pour qu'advienne en fait
00:54:22le règne de la suprême diversité
00:54:23on en voit le résultat
00:54:25cela dit
00:54:25les peuples normalement
00:54:26refusent d'être congédiés
00:54:27de leur propre pays
00:54:28et supprimer leur propre histoire
00:54:30moi je pense à mon père
00:54:31et à tous ceux
00:54:32qui comme lui
00:54:33étaient soldats
00:54:34et se sont retrouvés
00:54:35dans des camps de concentration
00:54:36ils se sont battus
00:54:38contre le nazisme
00:54:40ce fléau invraisemblable
00:54:42cette horreur de l'horreur
00:54:44et puis le dernier symbole
00:54:46ça n'a rien à voir
00:54:47mais notre fierté d'être français
00:54:49on la trouve tous
00:54:50dans Obélix
00:54:51et Astérix
00:54:52c'est une bande dessinée
00:54:54mais qui montre
00:54:54qu'on a le coeur
00:54:55à être français
00:54:56le sanglier
00:54:57il y a un petit village
00:54:59qui résiste
00:55:00le sanglier
00:55:01c'est pour Mathieu
00:55:02et devant les bureaucrates
00:55:03de Bruxelles
00:55:04laissez-les moi
00:55:05Obélix
00:55:08merci
00:55:08mon petit coeur
00:55:11restera français
00:55:13si on a le temps
00:55:14on va peut-être écouter
00:55:15quelques petites notes
00:55:16de musique
00:55:16avant de terminer
00:55:17d'abord Mathieu
00:55:19on en a très peu
00:55:22entendu parler
00:55:22ces derniers jours
00:55:23et c'est la raison
00:55:23pour laquelle
00:55:23on va s'y intéresser
00:55:24mais un appel
00:55:26a été lancé
00:55:27pour encore
00:55:27censurer la presse
00:55:29dans le cadre
00:55:30des assises de Marseille
00:55:31sur le journalisme
00:55:32alors on y a proposé
00:55:33une charte
00:55:34la charte de Marseille
00:55:35sur l'information
00:55:36attention
00:55:36et les migrations
00:55:37Edoui Penel
00:55:39et Mediapart
00:55:39se sont fait
00:55:40les promoteurs
00:55:41et il n'est pas le seul
00:55:43alors c'était
00:55:43la semaine dernière
00:55:44le 29 avril
00:55:45donc des assises
00:55:47du journalisme
00:55:48de l'information
00:55:49et de la migration
00:55:50où on dit
00:55:51il faut définir
00:55:52un nouveau cadre
00:55:52éthique
00:55:53déontologique
00:55:54narratif
00:55:55pour traiter
00:55:56des migrations
00:55:58dans nos sociétés
00:55:58parce que
00:55:59nous disent
00:56:00les signataires
00:56:01et j'insiste
00:56:01tout de suite
00:56:01je le dis maintenant
00:56:02c'est pas
00:56:03trois ozots
00:56:04et Gary
00:56:05qui signent ça
00:56:05c'est des figures
00:56:06importantes
00:56:07de la presse
00:56:08l'humanité
00:56:08reporter
00:56:10médiapa
00:56:11beaucoup de chercheurs
00:56:13des universitaires
00:56:13vous savez
00:56:14les gardiens
00:56:14de la vérité
00:56:15qui sont quelquefois
00:56:15les gardiens
00:56:16de l'idéologie
00:56:16beaucoup d'associations
00:56:18France
00:56:18Terre d'asile
00:56:19donc il y a tout
00:56:19le lobby immigrationniste
00:56:21qui est diversitaire
00:56:22qui porte cette charte
00:56:24cette charte
00:56:25que nous dit-elle
00:56:25de quelle manière
00:56:27devons-nous parler
00:56:28des migrations
00:56:29on aura compris
00:56:30une première chose
00:56:30qui est très importante
00:56:31c'est l'obsession
00:56:32qu'a la gauche
00:56:33et une partie
00:56:33de l'extrême-centre
00:56:34et peut-être
00:56:35l'essentiel
00:56:35de l'extrême-centre
00:56:36pour le contrôle
00:56:37du récit médiatique
00:56:38ce qui rend fou
00:56:39la gauche
00:56:40c'est lorsque des gens
00:56:41ont accès
00:56:41à l'espace public
00:56:42et ne reprennent pas
00:56:44son récit
00:56:45ne privilégient pas
00:56:47les mêmes faits
00:56:47dans la mise
00:56:48en narration
00:56:49de la société
00:56:49et se permettent
00:56:50donc de voir
00:56:51le monde autrement
00:56:52qu'elle voudrait
00:56:53qu'on le voit
00:56:53de manière obligatoire
00:56:54donc ça
00:56:54ça la rend dingue
00:56:55donc là
00:56:55il faut pousser
00:56:56jusqu'à l'interdiction
00:56:58de même pas pour l'instant
00:56:59maintenant
00:56:59c'est un cadre éthique
00:57:00qu'on veut imposer
00:57:01alors je précise
00:57:02c'est très amusant
00:57:03ça commence ainsi
00:57:04tout en réaffirmant
00:57:06la liberté éditoriale
00:57:07dont dispose
00:57:08chaque rédaction
00:57:08cette charte
00:57:11souhaite répondre
00:57:12aux défis journalistiques
00:57:13liés aux migrations
00:57:14un enjeu politique
00:57:15et social majeur
00:57:16du monde contemporain
00:57:17on aura compris
00:57:17que le tout en réaffirmant
00:57:18la liberté éditoriale
00:57:19est purement formel
00:57:21alors notamment
00:57:22quels sont certains
00:57:22des 11 points
00:57:23de cette charte
00:57:24qu'il faut mentionner
00:57:25premier élément
00:57:26il y a
00:57:27quatrième élément
00:57:27qui dit
00:57:28veillez à ne stigmatiser
00:57:30aucune population
00:57:31théoriquement
00:57:32on est d'accord avec ça
00:57:33mais voyons ce que ça veut dire
00:57:34concrètement
00:57:34la charte de Marseille
00:57:36recommande aux journalistes
00:57:37de ne mentionner
00:57:38l'origine
00:57:39de la religion
00:57:39ou l'ethnie
00:57:40que s'ils estiment
00:57:41que cela est pertinent
00:57:42pour l'information
00:57:43du public
00:57:44on aura compris
00:57:45que la réflexion
00:57:46sur les liens
00:57:46entre immigration
00:57:47et insécurité
00:57:48est directement visée
00:57:49ici
00:57:49je traduis concrètement
00:57:51ce qu'ils veulent nous dire
00:57:52ne mentionnez plus
00:57:53le lien entre immigration
00:57:54et insécurité
00:57:55ensuite point 5
00:57:57qui est presque contradictoire
00:57:58avec le précédent
00:57:59ne pas invisibiliser
00:58:00les personnes migrantes
00:58:01je cite
00:58:03une couverture journalistique
00:58:05équilibrée
00:58:05de l'immigration
00:58:06doit prendre soin
00:58:07de s'informer
00:58:07auprès de l'ensemble
00:58:08des parties prenantes
00:58:09en particulier
00:58:10les premiers concernés
00:58:11je traduis
00:58:12le point de vue
00:58:13des migrants
00:58:14et de ceux
00:58:15qui prétendent parler
00:58:15en leur nom
00:58:16doit être privilégié
00:58:17dans le récit public
00:58:18sur la migration
00:58:19donc le récit
00:58:20de ceux qui vivent
00:58:21l'immigration massive
00:58:22qui la subissent
00:58:23qui la critiquent
00:58:24doit être secondaire
00:58:25d'abord et en tout
00:58:26c'est le récit
00:58:27des migrants
00:58:27qui comptent
00:58:28et de ceux
00:58:28qui prétendent
00:58:29parler en leur nom
00:58:30ensuite la police
00:58:31du langage
00:58:31n'est jamais loin
00:58:32être point 6
00:58:34être vigilant
00:58:35sur les termes employés
00:58:36à la vigilance
00:58:36ces gens ça
00:58:37ils aiment ça
00:58:38migrants
00:58:39immigrés
00:58:39réfugiés
00:58:40étrangers
00:58:41ou demandeurs
00:58:42d'asile
00:58:42n'ont pas
00:58:43la même signification
00:58:44les journalistes
00:58:46veilleront à employer
00:58:46les mots les plus appropriés
00:58:48en se référant
00:58:49aux définitions juridiques
00:58:50et scientifiques
00:58:50les scientifiques
00:58:51dont je vous parlais
00:58:52du régime
00:58:53ainsi qu'aux catégories
00:58:54administratives en vigueur
00:58:55pour éviter amalgames
00:58:56et approximations
00:58:57autrement dit
00:58:58nous sommes simplement
00:58:59devant cette idée
00:59:00qu'il faut resserrer
00:59:01la parole publique
00:59:02et pratiquer la censure
00:59:03pour éviter que le commun
00:59:04des mortels
00:59:04ne pense autre chose
00:59:05que ce qu'il doit penser
00:59:06sur cette question
00:59:07mais dans la mesure
00:59:10cette charte
00:59:11de 11 points
00:59:12n'est pas obligatoire
00:59:14est-ce qu'il ne faut pas
00:59:16en relativiser l'importance
00:59:17ah non
00:59:18alors pas du tout même
00:59:19c'est toujours une question
00:59:20d'étape
00:59:21on a la charte
00:59:22avec les 11 points
00:59:22vous avez raison de le dire
00:59:23il y a le camarade
00:59:24Plenel qui est là
00:59:25mais il n'est pas seul
00:59:25alors il y a là
00:59:26le prochain
00:59:26il y a je l'ai dit
00:59:27des associations
00:59:28France Terre d'Azile
00:59:29plusieurs journaux
00:59:30des lobbies
00:59:32alors là très rapidement
00:59:33il va y avoir
00:59:33la première étape
00:59:34qui sera
00:59:34qui est signataire
00:59:35et qui ne l'est pas
00:59:36et vous vous signez pas
00:59:37la France
00:59:37la charte de Marseille
00:59:38sur la diversité
00:59:39mais pourquoi
00:59:40pourquoi vous n'adhérez pas
00:59:41au principe de l'humanisme
00:59:42migratoire
00:59:43donc ça c'est le premier critère
00:59:45si vous êtes signataire
00:59:46de la charte
00:59:46vous êtes un bon humain
00:59:47si vous n'êtes pas
00:59:48vous êtes un mauvais humain
00:59:49ensuite soyez certain
00:59:51que d'ici quelques mois
00:59:52quelques années
00:59:52j'en suis certain
00:59:53il y aura
00:59:54tout comme il y a eu
00:59:54une proposition de loi
00:59:55il y a quelques mois
00:59:56je pense qu'il y a un an et demi
00:59:57pour encadrer
00:59:59le débat public
01:00:00sur les changements climatiques
01:00:02et notamment interdire
01:00:03les propos dits
01:00:04négationnistes
01:00:05ou climato-sceptiques
01:00:06à la télévision
01:00:06mais par négationnisme
01:00:07on voit ce qu'ils entendent
01:00:08sur le plan climatique
01:00:09de la même manière
01:00:10moi je parie
01:00:11je parie s'il le faut
01:00:12beaucoup d'argent
01:00:13s'il le faut
01:00:14cette idée
01:00:15qu'il y aura
01:00:16dans quelques mois
01:00:17quelques années
01:00:17quelques années
01:00:18une proposition
01:00:19pour encadrer
01:00:20la parole publique
01:00:20très clairement
01:00:21en matière de migration
01:00:22tout comme d'ailleurs
01:00:23si je peux me permettre
01:00:24sur le service public
01:00:24on voulait encadrer
01:00:25aussi le débat sur l'Europe
01:00:26en encourageant
01:00:27de matérielle manière
01:00:28les gens
01:00:29à tenir le bon propos
01:00:30sur l'Europe
01:00:30donc traduction
01:00:31tout cela nous conduit
01:00:32vers de prochaines censures
01:00:34la censure fonctionne
01:00:35à son rythme
01:00:35lentement lentement
01:00:36mais au final
01:00:37elle nous étouffe
01:00:38assurément
01:00:38déformation de la vérité
01:00:41déformation de la réalité
01:00:42par les mots
01:00:43et effectivement
01:00:44très intéressant
01:00:45alors que pouvoir d'achat
01:00:47la dette de la France
01:00:48on s'en occupe pas
01:00:49il n'y a pas encore
01:00:50de charte là dessus
01:00:51non mais c'est intéressant
01:00:52alors on va terminer
01:00:53merci à tous
01:00:54par mon petit coeur
01:00:55restera français
01:00:56on a retrouvé
01:00:56France c'est bon
01:00:57quelques petites notes
01:00:58pour terminer
01:00:59merci à tous
01:01:00merci à tous
01:01:01pour terminer
01:01:02nous sommes sur des millions
01:01:05merci à tous
01:01:06merci à tous