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00:00C'est bienvenu ce matin à l'heure des prônes jusqu'à 9h30 sur Europe 1 et jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:05Il était quasiment inconnu du grand public lorsqu'il est devenu ministre de l'Intérieur de Michel Barnier en septembre dernier.
00:11Il a survécu à la motion de censure et gardé son ministère avec François Bayrou qui l'a reconduit, place Beauvau, en décembre.
00:19En une saison, Bruno Retailleau a surgi dans le paysage politique et pris la lumière comme d'autres le font en dix ans.
00:25Il semble avoir conquis le cœur de la droite qui depuis des années traîne un spleen à force d'échecs électoraux mais aussi de lignes politiques indécises.
00:36Il sera peut-être le prochain président des Républicains. Il est devenu un candidat potentiel à l'élection présidentielle même si les sondages le placent toujours en dessous de la barre des 10%.
00:46Bruno Retailleau, vous l'avez compris, est avec nous ce matin. Il parle clair, il clame sa détermination sur la sécurité, sur l'immigration.
00:55Deux sujets qui préoccupent les Français. Mais que peut-il faire quand aucune majorité le soutient à l'Assemblée nationale ?
01:02Que peut-il faire quand le Conseil d'État entend court-circuiter le pouvoir des préfets en matière de régularisation ?
01:10Que peut-il faire quand diverses jurisprudences font de moins en moins de différences entre étrangers et nationaux ?
01:17Que peut-il faire quand la France est pieds et poings liés par des traités, des jurisprudences qui au fil des années ont ôté à notre pays sa souveraineté
01:26et enlevé au pouvoir politique la possibilité d'agir sur le réel ?
01:32Voici des questions importantes, sinon essentielles.
01:35Bonjour Monsieur le Premier Ministre.
01:37Bonjour Monsieur le Ministre de l'Intérieur.
01:39Bonjour Monsieur le Ministre de l'Intérieur.
01:42Bonjour Monsieur le Ministre de l'Intérieur.
01:44Bonjour Pascal.
01:45Et merci d'être avec nous, Shana Lousteau, pour le rappel des titres.
01:499h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:52Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:02Dans la Vienne, des analyses complémentaires sont en cours pour déterminer les causes de la mort d'Agathe Hilleret.
02:07Après une première autopsie, on ne sait toujours pas ce qui est arrivé à la jeune femme de 28 ans le 10 avril dernier.
02:13Aucune piste n'est écartée.
02:15Son corps a été retrouvé par un promeneur dans un sous-bois en périphérie de la zone de recherche.
02:20On l'a appris ce matin, le président syrien sera reçu par Emmanuel Macron demain à l'Elysée.
02:26L'ancien djihadiste Ahmad Al-Shareh est au pouvoir depuis la chute de Bachar Al-Assad en décembre dernier.
02:31Un symbole fort puisque c'est sa première visite en Europe.
02:34Si cette rencontre risque de faire polémique, l'Elysée précise qu'elle s'inscrit dans la continuité de l'engagement de la France pour les Syriens qui aspirent à la paix.
02:43Et puis le choc inter-Milan, FC Barcelone en Ligue des champions.
02:46Les deux clubs joueront leur place en finale ce soir.
02:49Le suspense reste entier puisque la demi-finale allée s'est soldée par un match nul spectaculaire.
02:54Trois buts partout, coup d'envoi à 21h sur Canal Plus Foot.
02:57Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous.
02:59Merci Chanel Lousteau.
03:01On va essentiellement parler de la politique d'immigration, des prises d'opposition que vous avez prises sur la régularisation, sur la naturalisation.
03:10Mais l'impuissance du politique, elle est au cœur aujourd'hui de la société française.
03:15Et qu'est-ce qui l'illustre le mieux ces dernières heures ?
03:19Ce sont les rodéos urbains qui n'en finissent pas.
03:22Et on a un élu qui a été agressé.
03:24Je vous propose d'écouter cet élu.
03:26J'en ai croisé un en moto qui a manqué mon entrée dedans, sur la voie arrière comme d'hab.
03:33Et j'ai cette habitude d'aller...
03:35Quand c'est nos jeunes d'ici, de la commune, en fait, ils me respectent.
03:38Donc j'arrive à aller les voir et puis leur dire, calmez-vous, merde, ça va briller.
03:45Sauf que là, c'était pas du tout les mêmes et je voulais en découdre.
03:49Ils voulaient pas me voir là-bas sur place, sur leur point de deal et compagnie.
03:52Donc, c'est mal passé.
03:55En fait, c'est ce coup qui est arrivé de derrière, c'est ce que je comprends pas.
03:58C'est ce coup qui est arrivé de derrière.
04:00C'est avec quoi et qui l'a fait.
04:02Déjà, pour m'attaquer par derrière, faut pas être un homme.
04:04Et qui l'a fait et avec quoi.
04:08Parce que c'est ce qui m'amène l'arcade.
04:09C'est ce qui me met le genou à terre, de toute façon.
04:12L'arcade est cassée.
04:13Ça se voit pas trop, l'arcade, mais elle est cassée, je pense, sur l'angle.
04:16Après, la cause en asale est cassée, là, ici.
04:19Un peu ici aussi.
04:20Et le pire, c'est la pommette.
04:22La pommette est broyée.
04:23Anthony Roland, élu municipal.
04:26Alors, on a le sentiment impuissance du politique.
04:27Pourquoi ?
04:28Les policiers peuvent pas intervenir.
04:31Ils ne veulent pas être à touche-touche.
04:32Pour ne pas mettre en danger la sécurité de celui qui fait le rodéo urbain.
04:39Et à ce moment-là, à partir de ce moment-là,
04:41ils ne souhaitent pas, évidemment, on va pas tirer sur quelqu'un
04:43qui roule ou qui effectue un rodéo urbain.
04:48On ne fait pas de teaser non plus.
04:50Donc, en fait, il n'y a rien à faire.
04:52Si, il y a des choses à faire.
04:53En l'espace de quelques mois, on a augmenté de 65% la saisie des véhicules,
04:58la confiscation des véhicules.
05:00Et ça, ça leur porte un coup.
05:01Hier, il y a eu une affaire qui s'est jugée au tribunal de Brest.
05:07Un type, par un rodéo, avait malheureusement tué une jeune femme de 24 ans.
05:15Il en a pris pour 10 ans de prison.
05:17Bien sûr que les rodéos urbains, ça pourrit la vie de nos concitoyens,
05:20des élus qui sont dans première ligne, mais aussi de tous les Français.
05:24Il y a une société qui est hyper violente.
05:26Les causes, je les ai données lorsque je m'étais rendu à Nantes.
05:30Les causes, c'est la déconstruction méticuleuse, patiente, malheureusement,
05:34de toute notion d'autorité, de hiérarchie,
05:37de tous les cadres qui font qu'une société peut tenir debout.
05:40C'est ce qui s'est passé.
05:41On ne peut pas, moi, en quelques mois, me demander
05:43d'effacer des années, voire des décennies, de laxisme.
05:48On en est là.
05:48Mais on peut faire des choses.
05:50C'est ce que je fais avec nos gendarmes, nos policiers,
05:54matin, midi et soir.
05:56Ça apparaît peut-être comme des petites avancées,
05:59mais je pense que c'est important.
06:00Quand on confisque et quand on augmente de 65%, je suis désolé,
06:04les véhicules qui servent à faire des rodéos,
06:06ben voilà, on sanctionne.
06:07Il y a des sanctions qui tombent.
06:08Ce n'est pas suffisant, bien sûr.
06:10C'est léger.
06:11C'est léger, mais c'est mieux que rien.
06:12C'est léger de prendre la moto, oui.
06:14C'est mieux que rien.
06:15Regardez à Drancy.
06:16Ça n'arrête pas.
06:17Regardez à Drancy.
06:17Bien sûr qu'on voit cette hyperviolence.
06:20Ces jeunes qui voulaient récupérer sans doute
06:21une moto qui avait été, en réalité,
06:25poursuivie par des policiers en moto.
06:27Voilà.
06:28Donc, non, il y a une ligne qu'il faut tenir.
06:31Il y a des causes qui sont des causes profondes,
06:33que les politiques, dont les politiques ne parlent jamais.
06:36J'en parle.
06:37Il faudra reconstruire une société.
06:38Mais ça, ce n'est pas pour demain ou après-demain.
06:40C'est dans le long terme.
06:41C'est la famille.
06:43C'est l'école.
06:44C'est toutes ces notions d'hierarchie, d'autorité.
06:46Encore une fois, qu'on a sapé consciencieusement.
06:49Et on y a consenti.
06:50Tant d'hommes politiques qui ont consenti.
06:52Et n'ont rien dit.
06:53Pour les dossiers de la nationalité, de la naturalisation.
06:57Alors, d'abord, vous ne pouvez agir que sur la naturalisation par décret.
07:02Mais, nous sommes d'accord.
07:03Il y a plusieurs façons d'avoir la nationalité française.
07:05Par exemple, on peut l'avoir par le mariage.
07:06On peut l'avoir par les ascendants, par la fratrie.
07:08Ça, vous n'y touchez pas.
07:09C'est la loi.
07:09C'est la justice.
07:10Non, il y a deux choses.
07:12Il y a, effectivement, le décret, c'est le ministre de l'Intérieur.
07:15C'est à peu près les deux tiers.
07:16Et c'est le ministère de la Justice.
07:18Ensuite, c'est à peu près un tiers.
07:21Mais vous ne changez pas les lois, par définition.
07:23Non, il vous a préchappé que...
07:24Oui, mais c'est important de signaler qu'on peut...
07:27Exactement.
07:28Mais c'est important de signaler qu'il y a beaucoup de manières d'avoir la nationalité française.
07:32Exactement.
07:33Et trop, peut-être.
07:34Et sans doute trop.
07:35À mon avis, trop.
07:36Il y a à peu près 100 000 naturalisations.
07:38Pour moi, c'est trop.
07:39Entrer dans la communauté nationale, c'est une chance.
07:42Voilà.
07:42Ce n'est pas un droit.
07:44Et ce que j'ai, moi, voulu faire par la circulaire,
07:46parce que ça, c'est en mon pouvoir,
07:47c'est durcir considérablement un certain nombre de critères.
07:51C'est assumer une politique de rupture en plaçant l'assimilation dont on ne parle plus,
07:59sauf que l'assimilation est au cœur du code civil.
08:01Le code civil, l'article 21-4, dispose que nul ne peut être naturalisé
08:06s'il ne justifie son assimilation à la communauté nationale.
08:11Voilà.
08:12Donc, l'assimilation, ce n'est pas un vivre-ensemble.
08:14Je suis désolé.
08:15Ce n'est pas une intégration molle, une sorte de juxtaposition
08:18des nouveaux venus à côté des nationaux d'origine sur le territoire français.
08:24Et donc, on a durci sur trois critères,
08:26on les évoquera peut-être tout à l'heure,
08:28en matière de respect de la loi,
08:30en matière d'histoire, de culture, de langue,
08:34et en matière de travail.
08:35Alors, j'entends bien, mais pourquoi vous n'avez pas fixé des quotas ?
08:39Ah, mais parce que les quotas, c'est anticonstitutionnel, vous le savez.
08:42Donc, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, l'impuissance du politique.
08:45C'est-à-dire que si vous dites,
08:47je ne veux pas plus de 5 000 naturalisations en France chaque année,
08:52ce n'est pas possible.
08:53Je me ferai annuler la circulaire par le Conseil...
08:57Mais au Danemark, ils le font.
08:58Ah non, mais au Danemark, deux choses.
09:01Ils n'ont pas la même constitution,
09:02ils n'ont pas le même droit,
09:03ils n'ont pas non plus le même droit européen,
09:05puisqu'ils ont négocié ce qu'on appelle des clauses de sortie,
09:08des clauses d'exemption du droit européen
09:10par rapport au droit national.
09:11Mais si vous pouviez, vous l'auriez fait.
09:12Parce que quand j'ai vu vos mesures, je me suis dit,
09:15au fond, elles ne sont pas assez dures.
09:17Oui, mais vous répondez.
09:19Mais vous répondez.
09:20Moi, je ne savais pas, par exemple, précisément.
09:22C'est-à-dire que les quotas,
09:24ce n'est pas possible en France.
09:26Donc, on est exactement dans ce que j'ai dit tout à l'heure.
09:28On est piégé par des traités,
09:30par des jurisprudences,
09:31et vous ne pouvez pas agir sur le réel.
09:32Pascal Praud,
09:34la question que vous me posez,
09:35c'est la question de ma participation au gouvernement.
09:38Si on participe,
09:39si je suis ministre de l'Intérieur,
09:40aujourd'hui,
09:42d'un chef de gouvernement qui s'appelle M. Béron,
09:44d'un président de République,
09:45qui s'appelle M. Emmanuel Macron,
09:48c'est pour faire barrage à la gauche.
09:50Si on avait dit non il y a six mois,
09:51qu'est-ce qui se serait passé ?
09:53C'est la gauche mélanchonisée.
09:55Vous auriez, à ma place, sans doute,
09:57peut-être, d'ailleurs,
09:58quelqu'un comme Raphaël Arnaud,
10:00un ancien fiché S.
10:01Vous auriez comme ministre des Affaires étrangères,
10:03peut-être,
10:04Mme Rima, Sannes,
10:06etc., etc.
10:07Donc, moi, je vais être utile à mon pays.
10:09Il y a des limites,
10:10il y a des contraintes.
10:11Les Français, ils sont du bon sens.
10:12Ils le savent.
10:13Et d'ailleurs, les Français de droite,
10:15ça fait depuis six mois
10:15qu'à chaque élection législative
10:18ou municipale partielle,
10:19ils justifient notre choix
10:20puisqu'on est le parti
10:22qui avant le plus progressé.
10:23Donc, ils disent,
10:24nous, on veut une droite
10:26qui, bien entendu,
10:26parfois est bloquée
10:28à des contraintes et des limites,
10:29mais qui se retrouchent
10:30les manches
10:31et qui met les mères dans le cambouis.
10:33Ça, c'est fondamental.
10:34Mais, à terme,
10:35je vous le dis,
10:36je ne cesse de le répéter
10:37depuis des années,
10:39l'impuissance,
10:40c'est souvent un État de droit
10:42qu'on nous présente
10:43comme un cadre juridique
10:45qui est devenu parfois
10:46un cadre idéologique.
10:47Alors, je suis pour l'État de droit,
10:48je suis pour la séparation des pouvoirs,
10:51des normes,
10:51une hiérarchie des noms,
10:52un contrôle juridictionnel,
10:54mais quand la loi
10:56ne protège pas les Français,
10:57il faut changer la loi.
10:58Et je pense que,
10:59sur les migrations,
11:00pour reprendre le contrôle,
11:02il nous faudra
11:03une révision
11:04de la Constitution
11:05qui nous permette
11:06de faire
11:06un référendum.
11:08Tant qu'il n'y aura pas
11:09un référendum
11:10en matière d'immigration,
11:12on ne pourra pas
11:13reprendre
11:13totalement les rênes,
11:15mais ça,
11:15ça sera l'objet
11:16de la prochaine élection
11:17présidentielle.
11:19Il y a un sujet
11:19qui est intéressant,
11:20c'est la régularisation,
11:21parce que la perspective
11:22de régularisation
11:24avec les avantages sociaux,
11:26qui constitue
11:27l'une des principales incitations
11:29à choisir notre pays,
11:31il y a beaucoup de gens
11:31qui viennent
11:32parce qu'ils savent
11:33qu'ils auront
11:34des avantages sociaux
11:35et tout ça.
11:36À ce moment-là,
11:36est-ce qu'il faut agir
11:37sur ces régularisations ?
11:39Mettiez en tension,
11:40par exemple,
11:40vous allez régulariser,
11:41mais est-ce qu'on pourrait
11:42imaginer aucune régularisation
11:44en France ?
11:45Moi, je veux moins régulariser.
11:46Et nous allons obtenir
11:47des résultats
11:48où vous aurez
11:49moins de régularisation.
11:50Sur la naturalisation,
11:52un des trois critères
11:53que j'ai durci...
11:54Mais pourquoi moins ?
11:54Pourquoi pas plus ?
11:55Pourquoi ?
11:56Parce que c'est un signal.
11:57Il y a trop d'immigration
11:58en France.
11:59Non, mais c'est un signal
11:59que vous envoyez,
12:00parce que c'est un...
12:01En fait...
12:02Ah non, le signal,
12:03c'est l'inverse.
12:04Le signal qu'on envoie...
12:04S'il n'y a aucune régularisation,
12:06c'est un signal
12:06que vous envoyez
12:07et que les gens ne viendront plus.
12:08Je pense que je suis
12:08le premier ministre de l'Intérieur
12:10avoir assumé,
12:11déclaré
12:11que l'immigration
12:13dans les conditions
12:13dans lesquelles
12:15elle se fait aujourd'hui,
12:16notamment sortie
12:17de tout contrôle,
12:18ça n'est pas une chance.
12:19Je crois que je suis
12:19le premier ministre de l'Intérieur.
12:21Donc, j'essaie
12:22de serrer les vis
12:22partout où je le peux.
12:24C'est le cas
12:24de la régularisation,
12:26c'est le cas
12:26de la naturalisation.
12:27La naturalisation,
12:28d'ailleurs,
12:29j'ai demandé au préfet
12:29qu'on tienne compte
12:31des moyens de subsistance
12:33sur le sol national,
12:35sauf, évidemment,
12:36en excluant
12:37les allocations sociales.
12:40Voilà.
12:41De même qu'en matière
12:42de connaissance
12:43de notre culture,
12:44de notre histoire,
12:44j'ai demandé
12:45à ce qu'il y ait
12:46un examen civique.
12:47Ça ne se faisait pas avant
12:48un examen civique
12:49parce que quand on rentre
12:50sur le territoire
12:51et surtout
12:51dans la citoyenneté nationale
12:53où après on peut voter,
12:54on peut même se présenter
12:55à certaines élections.
12:57À ce moment-là,
12:58il faut quand même
12:58connaître un petit peu
12:59quel est l'environnement
13:00culturel,
13:01civilisationnel
13:02et juridique.
13:03Alors,
13:03elles sont essentielles,
13:04évidemment,
13:05ces questions migratoires
13:06et je voulais vous parler
13:08de la réduction des visas
13:09pour les pays
13:10à risque migratoire.
13:12Est-ce que le gouvernement,
13:13selon vous,
13:13mène une politique
13:14de réduction drastique
13:15d'octroi de visas
13:16aux ressortissants de pays
13:19qui présentent
13:20un risque migratoire ?
13:22Pas suffisamment pour moi.
13:24Je pense qu'on le voit bien
13:25en France.
13:26Si on veut réguler
13:26l'immigration
13:27et si on veut la réduire,
13:29il faut agir
13:29à la fois sur les sorties,
13:31mais c'est très difficile
13:32les OQTF
13:32parce que la décision
13:34de l'éloignement,
13:35on a réussi à faire
13:36plus éloignement.
13:37En mars,
13:38plus 16%.
13:38Les éloignements forcés.
13:40Les expulsions mystérielles,
13:42plus 152%.
13:44Mais il nous faut
13:44des laissés-passés consulaires.
13:45Ça, c'est les pays d'origine
13:46qui nous les donnent.
13:48Donc, il y a des sorties
13:48et il y a des entrées.
13:50Et je pense qu'il faut...
13:51Mais j'entends bien,
13:52mais les visas,
13:52c'est très facile quand même.
13:53Exactement.
13:54C'est pas très compliqué.
13:55Les pays...
13:57Oui, mais ce n'est pas
13:59le ministère de l'Intérieur,
14:00vous voyez,
14:00qui régule la politique
14:02des visas.
14:02C'est pour ça que j'ai dit
14:04le gouvernement.
14:06C'est pour ça que j'ai dit
14:06le gouvernement.
14:07Est-ce que le gouvernement...
14:09Les préfets dépendent
14:10du ministre de l'Intérieur.
14:11Mais j'entends bien.
14:12Mais est-ce que le gouvernement
14:13mène cette politique
14:14de réduction de la stag
14:14dans le droit de visa ?
14:15Mais je pense pas suffisamment.
14:17Donc ça,
14:17c'est des questions essentielles.
14:19Et puis, par exemple,
14:20les Français,
14:20l'immigration légale,
14:21c'est intéressant,
14:22paraît-il qu'il y a
14:22110 000 étudiants par an.
14:25Franchement,
14:25les 110 000 étudiants,
14:26je voudrais vraiment les voir.
14:27Et ce qui mérite vraiment
14:28d'être sur le sol de France,
14:31ça m'intéresserait beaucoup.
14:32Et sur les chiffres aussi,
14:33parce qu'en les chiffres,
14:34on les a une fois par an.
14:35Est-ce qu'on ne pourrait pas
14:35les avoir une fois par mois ?
14:37Chaque mois.
14:38Non, franchement,
14:39on les a pratiquement...
14:40Alors, peut-être pas une fois par mois,
14:42mais très régulièrement.
14:42En tout cas, moi,
14:43je les ai très régulièrement.
14:44Mais donnez-les !
14:46Ce qui me permet...
14:48Il me semble que je vérifie,
14:49mais ça ne pose aucun problème.
14:50Regardez les étudiants.
14:52Moi, j'avais promis
14:52dans la loi immigration...
14:53110 000 étudiants.
14:54Eh bien, j'avais promu
14:55dans la loi immigration,
14:58ça a été sanctionné
14:59par le Conseil constitutionnel,
15:01le fait qu'au moins,
15:02on vérifie la réalité des études.
15:05Si on passe bien,
15:06si ces étudiants-là
15:07passent bien les contrôles...
15:08Et à votre avis ?
15:09S'ils passent bien,
15:10pas tous, évidemment.
15:11Mais bon, pas tous.
15:12Donc, c'est des pompes aspirantes,
15:14c'est des gens qui rentrent
15:14sur le sol de France
15:15et qui appartiennent.
15:15Bien sûr.
15:16D'où un référendum
15:17sur l'immigration
15:18qui s'imposera,
15:20y compris au Conseil constitutionnel.
15:21De même que nous avions
15:23fait voter à l'époque
15:24la carence,
15:26c'est-à-dire que...
15:27Bien sûr que c'est un appel d'èvres,
15:28notre système social généreux.
15:30Et on s'était dit,
15:30écoutez,
15:31tant qu'un étranger
15:32n'ait pas au moins
15:33deux ans, trois ans
15:34ou cinq ans
15:34en fonction qu'il travaille
15:35ou qu'il ne travaille pas,
15:36eh bien,
15:37il faut attendre plusieurs années
15:38pour toucher,
15:39par exemple,
15:40les allocations familiales.
15:41C'est du bon sens.
15:42Je vais donner la parole
15:43à nos amis.
15:43Il ne faudra gagner
15:43les présidentielles.
15:45Pour l'instant,
15:45LR n'a pas gagné
15:46ni les présidentielles
15:47ni les législatives.
15:51sur ce qu'on a dit.
15:52Mais dernière chose,
15:53les titres de séjour
15:54pour soins médicaux,
15:55on est les seuls au monde.
15:56Les seuls au monde.
15:57Avec la Belgique, oui.
15:58On est les seuls au monde.
15:59Mais enfin,
16:00vous parlez de bon sens.
16:01Oui.
16:02Mais est-ce qu'il faut
16:02supprimer cela ?
16:04Oui ou non ?
16:05Moi, je pense que...
16:06Et toute ma politique,
16:07c'est de faire
16:08qu'on s'aligne
16:08sur la moyenne européenne
16:11pour qu'on ne se singularise pas.
16:12Là, on est tout seul.
16:13Et pour que...
16:13Parce qu'on voit bien
16:15qu'il y a les filières.
16:16Ce n'est pas tellement
16:16les immigrés, d'ailleurs,
16:18qui n'ont pas d'informations.
16:19Ce sont les filières de trafiquants
16:21qui, eux, ont une information
16:22et font une sorte de shopping,
16:24vous voyez,
16:25en fonction des avantages
16:26des pays ou un autre.
16:26Et nous, on est le pays,
16:28pas seulement avec les titres
16:29de séjour,
16:30avec l'aide médicale d'État.
16:32Et on est les plus généreux.
16:34Et les Français
16:34n'ont jamais été interrogés ?
16:35À tel point, jamais,
16:36à tel point,
16:37je vais vous l'apprendre,
16:38que vous avez des ressortissants
16:40des pays du G20,
16:42y compris parfois des Australiens
16:43ou des Américains,
16:45qui indiquent que, pour eux,
16:47la protection maladie
16:48coûte très cher,
16:49qu'elle n'est donc pas accessible
16:50dans leur pays d'origine
16:52et qu'ils viennent
16:53se faire soigner en France,
16:54sur le compte des Français.
16:57Voilà.
16:58Bon, Charlotte,
16:58je ne sais pas
16:59si vous avez envie
17:00de réagir.
17:01Alors, c'est évidemment
17:02très rapide,
17:02très sommaire,
17:03on n'a pas le temps
17:04d'aller au fond
17:05de tous les sujets
17:06et puis on se limite
17:07à l'immigration,
17:08naturalisation,
17:08régularisation, bien sûr.
17:10C'est le dernier circulaire.
17:11Il y a une légitimité
17:12à rester là-dessus.
17:13Non, mais dans votre circulaire,
17:15vous poussez les curseurs,
17:16en effet,
17:17dans la circulaire,
17:17en disant,
17:18il faut appliquer déjà
17:18ce qui existe,
17:19on découvre que ça n'était
17:21pas le cas
17:21pour beaucoup de choses.
17:23Et vous avez évoqué
17:23là récemment,
17:24enfin tout à l'heure,
17:25trois critères.
17:27Un, le respect des lois,
17:28on peut le demander
17:29à des touristes.
17:30Je veux dire,
17:31respecter les lois du pays
17:32dans lequel on est,
17:33ça ne fait pas un Français,
17:34on est d'accord,
17:34seul évidemment.
17:36La question...
17:37Le fait aussi
17:37qu'on ne puisse pas naturaliser
17:39quand on est rentré
17:40par infraction,
17:41quand on était régulier.
17:42Alors, il y a en plus
17:43une jurisprudence
17:43sur ce point-là.
17:44Mais c'est vrai,
17:45ça c'est l'effort
17:46vis-à-vis de nos règles,
17:47de nos normes.
17:47Je fais juste une parenthèse,
17:48on me dit qu'on peut fixer
17:49un quota sans le dire.
17:52Non, mais vous me demandiez
17:54s'il fallait fixer un quota
17:55dans la circulaire.
17:56Je vous ai répondu
17:57sur la question
17:57que vous me posiez.
17:58Non, quoi ?
17:59Si vous voulez la faire réaliser.
18:01Vous avez vraiment envie
18:01que le Conseil d'État
18:02ait dit les circulaires,
18:04Pascal Brou.
18:04Pas du tout.
18:05Je dis, voilà.
18:07Bon, pardonnez-moi.
18:08Le deuxième critère,
18:09vous disiez parler le français.
18:11Alors, en effet,
18:11on le voit d'ailleurs
18:12partout dans le monde,
18:13il y a des gens
18:13qui parlent français
18:14et qui ne sont pas français.
18:16Donc, ça ne peut pas
18:17suffire seul.
18:17Et votre troisième critère,
18:19qui est probablement
18:20celui qui fait le plus défaut
18:21aujourd'hui,
18:21qui est celui de l'assimilation
18:23à l'histoire de France.
18:25Mais moi, j'ai une question,
18:26c'est-à-dire comment on assimile
18:27des étrangers à l'histoire de France
18:28quand les petits français,
18:29eux-mêmes,
18:29ne sont plus assimilés
18:30à leur histoire ?
18:31C'est tout un problème.
18:33Tout simplement,
18:34souvent,
18:34parce qu'on leur a présenté
18:35l'histoire de France
18:38pénitentielle.
18:39Et il ne faut pas s'étonner
18:41qu'aujourd'hui,
18:41il y a un certain nombre
18:42de jeunes qui sont issus
18:43d'immigration,
18:44qui sont parfois
18:45sur la voie,
18:46le chemin de la sécession.
18:48Mais qu'a-t-on fait, nous,
18:50pour leur donner
18:50la France à aimer ?
18:52On leur a dit que la France,
18:53elle n'était pas estimable.
18:55Elle n'était pas aimable
18:55parce qu'elle était coupable.
18:57Elle était fondamentalement coupable.
18:58Et c'est ça,
18:59un des grands problèmes.
19:00Et parmi les critères
19:02que j'ai voulu rehausser,
19:03il y aura ce nouvel examen civique
19:05qui permettra,
19:06dans un entretien,
19:08j'ai assisté hier à un entretien,
19:09c'était très intéressant,
19:10avec ce qu'on appelle d'ailleurs
19:11maintenant
19:12un référent assimilation.
19:14Comme on aura
19:15un examen concret,
19:16civique,
19:17culturel,
19:17historique,
19:18l'entretien ne posera plus
19:20de questions,
19:20ne portera plus
19:21sur des questions
19:21de savoir,
19:23mais de voir
19:24comment est-ce qu'il y a
19:25une compatibilité
19:26avec le respect
19:27des principes
19:28de la République.
19:29Vous êtes dans un...
19:30Par exemple,
19:30vous allez dans un hôpital,
19:31madame ?
19:32Il y a un médecin.
19:33Refusez-vous par exemple
19:35que ce médecin homme
19:36vous soigne.
19:36Voyez,
19:37ce genre de questions
19:38pour déceler
19:38s'il y a une rupture
19:39avec les principes
19:41de la République.
19:42Oui,
19:42sauf que la personne
19:43ne va pas vous dire
19:44au moment où elle passe
19:45l'examen,
19:46elle ne va pas vous donner
19:47la réponse.
19:47Non,
19:47mais j'avais un exemple.
19:48Il la mettrai dehors,
19:49elle va sans doute...
19:50Si ça se passe comme ça,
19:52je vous assure,
19:53je suis un peu inquiet.
19:53Dans un persprenant...
19:54Si vous me permettez,
19:55si on demande simplement
19:56aux gens ce qu'ils vont faire,
19:57en fait,
19:57ils peuvent mentir.
19:59J'ai eu un cas,
20:00alors là,
20:00en plus,
20:01c'était à 2h45,
20:03ça a duré 3h,
20:04alors tous les entretiens
20:04ne durent pas aussi longtemps,
20:06et en réalité,
20:07il y a eu une faille
20:08qui s'est révélée.
20:09Donc,
20:09bien entendu,
20:10il y a des critères
20:11d'apprentissage de langue,
20:12il y a des critères
20:12de travail.
20:14On essaie de voir
20:15au plus juste
20:18pour reprendre ce que disait
20:20Pascal tout à l'heure,
20:22c'est-à-dire que là,
20:22vous prenez des exemples,
20:23en effet,
20:24est-ce que vous acceptez
20:24d'être soigné, etc.
20:25Ça n'assimile pas,
20:27vous serez d'accord,
20:28au gloire passé,
20:28est-ce qu'on vibre
20:29à la même chose,
20:30est-ce qu'on a
20:30une histoire commune
20:33qu'on s'est vraiment appropriée ?
20:35Et sur cette question précise,
20:36aujourd'hui,
20:37le nombre
20:37et l'installation
20:39de communautés nationales
20:41étrangères en France,
20:43est-ce que ce n'est pas
20:44tout simplement
20:44le nombre
20:45qu'il faut limiter
20:46drastiquement
20:46pour tenter d'assimiler
20:48d'abord un,
20:48les petits français
20:49et les gens issus
20:50de l'immigration
20:51qui parfois sont français
20:52sans l'être de cœur
20:53du tout ?
20:54Non mais alors,
20:54vous avez totalement raison.
20:56La question
20:56de l'assimilation,
20:58la question migratoire,
21:00c'est une question
21:00de proportion,
21:01c'est une question
21:02de nombre,
21:02voilà.
21:03Et c'est la raison
21:04pour laquelle,
21:04et ça nous remet
21:05dans les questions
21:06que Pascal Praud
21:07me disait tout à l'heure
21:07sur la régulation
21:08des entrées,
21:09des visas,
21:10des sorties,
21:10vous avez totalement raison.
21:12Simplement,
21:13moi,
21:13j'insiste sur le fait
21:14que même pour des français
21:15nés en France,
21:17de parents français,
21:18de souches,
21:18comme l'on dit,
21:20vous avez en réalité,
21:21aujourd'hui,
21:22on n'a pas,
21:23notre école,
21:24nos familles,
21:24n'ont pas appris
21:25aux enfants
21:26à aimer la France.
21:27Et ça,
21:28c'est quelque chose
21:28qui est pour moi
21:29absolument fondamental.
21:31Bien sûr que j'aimerais,
21:32vous connaissez
21:33la phrase de Marc Bloch,
21:34être français,
21:35finalement,
21:36c'est vibrer au sacre de Reims
21:37et au récit
21:38de la fête
21:38et de la fédération.
21:39Mais il faut déjà
21:40que nous,
21:41en France,
21:42on se propose
21:43et on se pose
21:44comme modèle.
21:45Est-ce que nous croyons
21:46suffisamment
21:46en nous-mêmes
21:47pour être capables
21:48de se poser en modèle,
21:50en exemple ?
21:50Est-ce que nos élites
21:51y croient ?
21:52C'est la grande question.
21:55Parce que si on a refusé
21:57pour l'instant
21:57de se poser en modèle,
21:59on a décrit la France
22:00au contraire
22:00comme un anti-modèle.
22:02Donc,
22:02cette capacité
22:03à assimiler,
22:04elle est tombée en panne.
22:05Comme la capacité,
22:06d'ailleurs,
22:06à intégrer.
22:07Les deux sont en panne.
22:08Moi,
22:08je préfère l'assimilation,
22:10je le dis,
22:10parce qu'elle a plus
22:12de contraintes
22:13vis-à-vis de l'étranger
22:13qui vient chez nous
22:14et c'est une promesse
22:15de générosité,
22:16d'entrer pleinement
22:17dans la communauté nationale
22:18à partir du moment
22:19où on rejoint ses valeurs,
22:21quelle que soit par ailleurs
22:21la croyance,
22:22la religion.
22:23Il nous reste trois minutes.
22:24Je vous presse un peu,
22:24j'ai deux petites questions
22:25très rapides à vous poser
22:26parce qu'il y a un temps
22:27de parole qui est limité.
22:28Il y a les élites,
22:29bien sûr,
22:30mais il y a également
22:30l'espace médiatique.
22:31Vous êtes pour les quotas
22:31sur le temps de parole,
22:32donc.
22:33Exactement,
22:34mais moi,
22:34je parle souvent
22:36de l'espace médiatique ici
22:37parce que l'espace médiatique
22:38a du boulot,
22:39croyez-moi.
22:40La liberté de penser.
22:41Je trouve ça très bien
22:41la liberté d'expression
22:42et l'espace médiatique,
22:43mais l'espace médiatique,
22:44manifestement,
22:45il explique aussi
22:45que la France s'est mal conduite
22:47depuis la nuit des temps,
22:48donc c'est compliqué aussi
22:49quand on véhicule
22:49en permanence ces idées-là.
22:51C'est pas moi qui vous dirais l'inverse.
22:52Deux questions pour terminer.
22:53Lorsque vous voyez
22:54une journaliste du service public
22:55poser,
22:56en l'occurrence
22:57à Sarah Knafo,
22:58une question,
22:58est-ce qu'une ministre
22:59de l'Intérieur
23:00est islamophobe,
23:00est-ce qu'il est raciste ?
23:01Est-ce que ça vous choque ?
23:02Bien sûr.
23:04Bien sûr.
23:04Ça, c'est le service public
23:06du militantisme.
23:08Et du pire du militantisme,
23:09qui relaie d'ailleurs
23:10les accusations,
23:11les manips,
23:13la récupération,
23:14l'instrumentalisation
23:16de l'extrême-gauche,
23:17des insoumis.
23:17Bien sûr que ça m'a choqué.
23:19Bien sûr.
23:20Profondément choquant.
23:21Et en plus,
23:22ça se déroule
23:22sur le service public.
23:23Est-ce que vous diriez,
23:24par exemple,
23:24que France Inter
23:25est une antenne militante ?
23:28Elle est,
23:29en tout cas,
23:29cette journaliste
23:30quand elle pose cette question,
23:32en l'assumant d'ailleurs,
23:33en l'assumant,
23:34pas en posant
23:35un point d'interrogation,
23:37c'est du militantisme.
23:38Évidemment que c'est
23:39du militantisme.
23:40Mais est-ce que France Inter,
23:41est-ce que France Télévisions,
23:42Delphine Ernotte,
23:43sera sans doute reconduite
23:43dans quelques jours ?
23:45Est-ce que vous considérez
23:46que ces antennes sont
23:46wokistes,
23:47militantes,
23:48politiquement ?
23:49Tout dépend de ceux
23:50qui parlent.
23:50Vous savez parfaitement
23:51qu'en fonction des journalistes,
23:52il y a des journalistes,
23:53il y a des itérioristes
23:54qui concernent
23:56une sorte de ligne,
23:58une sorte d'indépendance.
23:59Mais malheureusement pas tous.
24:00Il y a des gens
24:00qui sont interdits
24:01sur le service public.
24:01Par exemple,
24:02Gilles-Louis-Lamme Golnadel,
24:03je le cite souvent,
24:04c'est l'homme
24:04qui a vendu le plus de livres
24:05sur un sujet
24:06et il n'a pas le droit
24:06d'aller sur le service public.
24:08Et il n'a pas le droit
24:08d'aller sur le service public.
24:10Donc, là aussi,
24:10l'impuissance du politique.
24:11On a l'impression que,
24:13en fait,
24:13vous ne vous battez pas vraiment
24:14sur des choses aussi importantes
24:15que sont l'espace médiatique.
24:17Et que France Inter,
24:18France Télévisions,
24:19diffusent,
24:20matin,
24:20midi et soir,
24:21une pensée
24:22qui va contre parfois
24:23le politique.
24:24Quand on est à droite,
24:25on sait qu'on est en terre
24:26de mission.
24:28Ceci dit,
24:28lorsque je suis reçu
24:29le matin,
24:30en matinale,
24:31par Léa Salamé
24:32et par Nicolas Demorand,
24:35je n'ai jamais eu
24:36à m'en plaindre.
24:37Les questions sont exigeantes,
24:38mais ce sont des vraies
24:40questions de journalisme.
24:40C'est pour ça que
24:41je ne veux pas généraliser.
24:43Simplement,
24:43la pluralité des médias
24:44aujourd'hui,
24:45il y a quelque chose
24:45qui a changé quand même
24:46parce qu'il y a les réseaux sociaux,
24:48parce qu'il y a une ouverture,
24:50il y a beaucoup,
24:50beaucoup plus de chaînes.
24:51Vous êtes là
24:52et d'autres aussi
24:53et heureusement,
24:54cette pluralité externe
24:56permet parfois
24:57de compenser
24:58ce qu'on appelle
24:58la pluralité interne,
25:00c'est-à-dire
25:00la diversité des opinions.
25:02Mais là,
25:02j'étais scandalé,
25:03franchement,
25:04quand j'ai entendu
25:05cette journaliste,
25:06j'ai eu après,
25:07je n'étais pas branché
25:08sur France Inter,
25:09vous voyez,
25:09à ce moment-là,
25:11eh bien,
25:11non,
25:12franchement,
25:12ce n'est pas correct.
25:13Et dernière chose,
25:14demain,
25:14Laurent Wauquiez
25:15sera avec Sonia Mabrouk.
25:17Vous l'avez eu au téléphone
25:18ces dernières heures ?
25:19Sonia Mabrouk ?
25:20Non,
25:20Laurent Wauquiez.
25:21Laurent Wauquiez.
25:22La dernière fois
25:23que vous avez parlé
25:24à Laurent Wauquiez,
25:24c'était quand ?
25:25Laurent Wauquiez,
25:26c'était quand,
25:26la dernière fois
25:27que vous l'avez eu au téléphone ?
25:28Non,
25:28je l'ai croisé,
25:30je l'ai croisé
25:30il y a une huitaine de jours,
25:32lorsque c'était au point,
25:34puisqu'on a fait une photo
25:35ensemble.
25:36D'accord.
25:36Il devrait paraître
25:37à la une du point
25:38dans quelques jours.
25:39Je ne veux pas griller.
25:40Demain,
25:40il sera avec Sonia.
25:41Est-ce que vous avez
25:42une question à poser
25:43à Laurent Wauquiez ?
25:44Non,
25:44parce que je fais confiance
25:45à Sonia Mabrouk
25:46pour poser les bonnes questions.
25:47Je ne me substitue pas
25:48aux journalistes,
25:49parce que si je le faisais,
25:50franchement,
25:50que diriez-vous
25:51du pluralisme
25:51sur CNews et sur Or ?
25:53Vous pourriez lui poser
25:53une question ?
25:54Est-ce que vous avez
25:54envie d'aller jusqu'au bout ?
25:56Je ne sais pas.
25:57Jusqu'au bout,
25:58c'est dans 15 jours.
25:59Entre Laurent Wauquiez
26:00et vous,
26:01en fait,
26:01c'est assez rare d'ailleurs,
26:03parce qu'il n'y a aucune
26:03différence sur la ligne
26:05éditoriale.
26:06Alors qu'il y a parfois
26:07eu à droite,
26:08au RPR Jadis,
26:10au LR,
26:10des différences de sensibilité.
26:12Là,
26:12ce n'est qu'une différence
26:13d'incarnation au fond.
26:14Vous pensez exactement
26:15la même chose.
26:16Laurent Wauquiez,
26:17manifestement,
26:18il est plus changeant
26:19que vous là-dessus.
26:20Il est venu,
26:23il s'est droitisé.
26:24Bon,
26:25vous,
26:25vous l'étiez déjà.
26:26Je peux dire ça comme ça.
26:27C'est terrible.
26:28C'est terrible.
26:29Non,
26:30mais c'est vrai que vous étiez...
26:31Je suis d'accord.
26:32Lui,
26:32il était peut-être
26:33plus centriste au départ.
26:34Les lignes sont très proches.
26:35Heureusement,
26:36on fait partie
26:36de la même politique.
26:37Mais l'incarnation,
26:39c'est ce qui,
26:39étymologiquement,
26:40ça veut dire
26:41donner de la chair aux idées.
26:42Ça, c'est important
26:43parce qu'on est des êtres incarnés.
26:45Et porter une conviction,
26:46avoir une conviction,
26:47c'est très bien.
26:48Mais la porter,
26:49la faire partager,
26:49la faire aimer,
26:50ça, c'est la question
26:51de l'incarnation.
26:52Et de ce point de vue-là,
26:53on a des parcours,
26:54on a un certain nombre
26:55de différences de tempérament
26:57et les militants,
26:58dans 15 jours,
26:59les adhérents,
26:59ils vont devoir choisir
27:00effectivement,
27:01pas tellement en termes
27:02de lignes,
27:03en termes de projets,
27:04peut-être pour notre parti.
27:05Moi, je veux redonner
27:06le parti aux adhérents
27:07avec beaucoup plus
27:08de démocratie interne.
27:09Mais surtout,
27:10c'est l'incarnation.
27:11Lequel estime-t-il
27:13le mieux à mettre ?
27:13Et si vous êtes président
27:15des LR,
27:15vous vous présenterez
27:16à l'élection présidentielle ?
27:18Ça, cette obsession présidentielle,
27:19je le dis souvent
27:20parce que je dis colline
27:21après colline.
27:21Ça, c'est une expression
27:22vendéenne.
27:23Bien.
27:24L'obsession présidentielle
27:26a fait beaucoup de mal
27:26à notre parti
27:27parce qu'à droite,
27:28on considère que
27:29dès qu'on a un chef,
27:30on s'arrête de penser.
27:31Je pense qu'on n'est pas
27:32en mesure de gagner
27:33l'élection présidentielle
27:34si on ne travaille pas,
27:36si on n'a pas
27:36de nouvelles idées.
27:37Ça fait des années
27:38que la droite
27:38n'a pas proposé
27:39une nouvelle idée
27:40pour les Français.
27:41Et donc,
27:42il faut qu'on propose
27:43aux Françaises,
27:43aux Français,
27:44un nouveau projet de société.
27:45Et ça,
27:45on travaille.
27:47Ça, vous me réinviterez,
27:48mais pour l'instant,
27:48ça n'est pas mon obsession.
27:49Ou sonia m'a bouc.
27:51Oui, alors,
27:52je ne veux pas vous dire
27:53la préférence que j'ai
27:53entre deux.
27:56La logique,
27:57c'est que vous vous présentiez.
27:57Il y a toujours
27:58un candidat LR.
27:59La dernière fois,
27:59c'était Madame Pécresse.
28:00C'est la logique.
28:01Mais je vois que...
28:03Il y a le gong.
28:03J'entends, vous en pensez ?
28:04Alors, ce que vous appelez
28:05le gong,
28:05c'est le carillon.
28:06Sauvez-vous le carillon.
28:07C'est le carillon.
28:08Bon, en tout cas,
28:08je vous remercie,
28:09monsieur le ministre
28:10de l'Intérieur.
28:11Merci d'avoir été avec nous.
28:13Je salue Sonia Mabrouk,
28:14qui vous a écouté
28:15avec beaucoup d'intérêt,
28:16qui demain recevra,
28:17je le répète,
28:17Laurent Wauquiez.
28:18Et puis,
28:19nous sommes avec
28:20Thomas Hill.
28:22Oui, bonjour, Pascal.
28:23qui va nous entendre
28:25à l'instant.
28:26Et Anissa...
28:26Je vous entends,
28:27moi, je vous entends
28:28très très bien.
28:29Anissa était ce week-end
28:30à Noirmoutier,
28:31en Vendée,
28:32qui était le père
28:33de Bruno Retailleau.
28:34Chez Bruno Retailleau,
28:34tout à fait.
28:35À Noirmoutier ?
28:36Oui.
28:36Elle était à Noirmoutier.
28:37Noirmoutier sans S.
28:38Mais il faut manger des bonottes.
28:39Et c'était la...
28:41C'est pas une terre nouvelle.
28:42Elles sont délicieuses.
28:43Elles sont suffisantes.
28:44Elles ont un goût de noisette.
28:45C'était la publicité
28:46que je fais sur CNews
28:48et sur Europe.
28:48Vous avez raison.
28:49Mais c'était la fête
28:50de la Bonnotte ce week-end.
28:52C'était la grande fête
28:52de la Bonnotte.