Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur l'immigration : «La question migratoire est une question de proportion.»
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00:00Non mais alors, vous avez totalement raison. La question de l'assimilation, la question migratoire, c'est une question de proportion, c'est une question de nombre.
00:09Et c'est la raison pour laquelle, et ça nous remet dans les questions que Pascal Praud me disait tout à l'heure, sur la régulation des entrées, des visas, des sorties.
00:16Vous avez totalement raison. Simplement, moi, j'insiste sur le fait que même pour des Français nés en France, de parents français, de souche comme l'on dit,
00:25vous avez en réalité, aujourd'hui, on n'a pas, notre école, nos familles n'ont pas appris aux enfants à aimer la France.
00:33Et ça, c'est quelque chose qui est pour moi absolument fondamental. Bien sûr que j'aimerais, vous connaissez la phrase de Marc Bloch,
00:40être français, finalement, c'est vibrer au Sacre de Reims et au récit de la Fédération.
00:45Mais il faut déjà que nous, en France, on se propose et on se pose comme modèle.
00:50Est-ce que nous croyons suffisamment en nous-mêmes pour être capables de se poser en modèle, en exemple ?
00:56Est-ce que nos élites y croient ?
00:58Est-ce que nos élites y croient ?
01:00C'est la grande question. Parce que si on a refusé pour l'instant de se poser en modèle,
01:05on a décrit la France, au contraire, comme un anti-modèle.
01:08Donc, cette capacité à assimiler, elle est tombée en panne.
01:11Comme la capacité, d'ailleurs, à intégrer. Les deux sont en panne.
01:14Moi, je préfère l'assimilation, je le dis, parce qu'elle a plus de contraintes vis-à-vis de l'étranger qui vient chez nous.
01:20Et c'est une promesse de générosité, d'entrer pleinement dans la communauté nationale,
01:25à partir du moment où on rejoint ces valeurs, quelle que soit par ailleurs la croyance, la religion.
01:28Sous-titrage Société Radio-Canada
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