Fabrice Gardon : «Ce qu'on voit de plus en plus, c'est que les basses besognes sont souvent faites par des gens payés à la commande, avec des commanditaires qui se tiennent de plus en plus à l'écart. Ça complique nos investigations.»
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00:00En effet, on est sur des gens plutôt jeunes, une vingtaine d'années,
00:04qui ont un profil criminel qui n'est pas extrêmement…
00:08Des amateurs, quoi.
00:09Je dirais.
00:09Des amateurs violents.
00:10Non, je n'en pense que des amateurs, c'est des gens qui aiment connu la police.
00:12Mais est-ce qu'ils l'ont fait eux-mêmes ? Est-ce qu'ils suivaient un plan ?
00:16Je n'en sais rien, on verra, c'est l'enquête qui va le déterminer.
00:18En tout cas, ils exécutaient un plan d'action qui était très pro.
00:23Et ce qu'on voit dans d'autres affaires, je ne parle pas de cette affaire-là encore une fois,
00:26parce qu'on est à chaud et on ne peut pas trop donner de détails,
00:29mais ce qu'on voit de plus en plus dans des affaires de home-jacking,
00:32dans des affaires de home-jacking attaque à domicile,
00:34dans des affaires de règlement de compte, également dans le trafic de stupes,
00:39les basses besognes sont souvent faites par des gens qui sont payés à la commande
00:43et qui sont téléguidés par des commanditaires qui se tiennent de plus en plus à l'écart,
00:48à la fois pour se protéger de poursuites judiciaires,
00:50pour se protéger des réseaux concurrents, des équipes concurrentes, parfois depuis l'étranger.
00:54Donc ça, effectivement, ça complique un peu nos investigations,
00:57mais c'est une tendance nouvelle.
00:58D'équipes à tiroirs qui se constituent à géométrie variable,
01:02qui vont faire des actions très violentes, des jeunes inexpérimentés,
01:05on n'est pas sur des vieux wayous comme on l'avait auparavant avec un code d'honneur,
01:09on ne va pas attaquer une femme, on ne va pas attaquer un enfant.
01:11Aujourd'hui, tous ces verrous ont sauté.
01:14Et en plus, comme ils sont jeunes inexpérimentés,
01:17il peut arriver que parfois confrontés à de la résistance
01:19ou à un plan qui ne se passe pas comme prévu,
01:22ils puissent déraper.
01:23Donc ça, effectivement, c'est une préoccupation.