Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 05/05/2025
Lundi 5 mai 2025, retrouvez Kevin Thozet (Membre du comité d'investissement, Carmignac), Gilles Etcheberrigaray (Cofondateur, président et directeur des investissements, Elkano Asset management), Alexandre Hezez (Stratégiste, Groupe Richelieu) et Thibault du Pavillon (Associé, Gérant Financier, Clartan Associés) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:00...
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change,
00:11pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour, vous nous retrouvez à la télévision à 20h30 via vos box.
00:17Vous nous trouvez également tous les jours en replay sur bsmart.fr
00:20ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:23Au sommaire de cette édition ce soir, les enjeux d'un nouveau mois sur les marchés
00:27après un mois d'avril particulièrement chaotique
00:30qui aura été marqué par le jour de la libération de l'Amérique
00:33et quelques semaines à peine après, un rebond des marchés
00:37qui ont effacé d'ailleurs ce gap, ce décrochage autour du 2 avril dernier.
00:42Le S&P 500 est revenu en fin de semaine dernière.
00:45Au-delà des niveaux qui prévalaient avant le 2 avril,
00:49un peu d'indécision aujourd'hui pour démarrer la semaine sur les marchés
00:52avec quelques publications d'entreprises
00:55et une semaine qui sera marquée par de nouvelles décisions de banque centrale
00:59à commencer par la communication de la Réserve fédérale américaine ce mercredi soir.
01:04Le marché n'attend rien d'autre qu'une nouvelle pause,
01:07un nouveau statu quo du côté de la Réserve fédérale américaine.
01:11Une pause qui s'est encore un peu plus renforcée,
01:14l'idée d'une pause qui s'est encore un peu plus renforcée
01:16avec les derniers chiffres qu'on a pu avoir,
01:19que ce soit l'ISM Service cet après-midi,
01:21mais surtout le dernier rapport sur l'emploi américain publié vendredi dernier
01:27qui montrait toujours une forme de résilience quand même dans le marché du travail américain
01:31avec un taux de chômage stable à 4,2%.
01:35D'autres décisions de banque centrale sont attendues.
01:37Celle qui pourrait peut-être bouger, c'est la Banque d'Angleterre
01:40dont la décision sera rendue ce jeudi.
01:42Les détails de la séance en cours, c'est dans un instant avec Pauline Grattel.
01:46Discussions avec nos invités de Planète Marché.
01:48Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse,
01:50pas de quart d'heure américain ce lundi,
01:51mais nous reviendrons sur un cas d'investissement spécifique,
01:56décrypté avec le prisme de l'analyse fondamentale.
01:59Les équipes de Clartan associées seront avec nous dans le dernier quart d'heure.
02:02Thibaut Dupavillon nous parlera précisément du cas Amadeus Haïti.
02:05Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
02:19Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:21Bonsoir Pauline.
02:23Début de semaine plutôt calme pour la plupart des grands indices actions mondiaux
02:28et encore plus calme même pour des indices chinois, japonais ou encore sud-coréens et britanniques
02:33qui sont des places boursières qui restaient fermées aujourd'hui.
02:37Oui, les indices en Europe évoluent en ordre dispersé pour commencer cette semaine.
02:41Le CAC 40 consolide et cède environ 0,5%.
02:45Aujourd'hui, après avoir clôturé en hausse de plus de 2% vendredi,
02:49il tourne autour de 7700 points ce lundi.
02:52Le stock 600 est proche de l'équilibre de son côté.
02:55Aux Etats-Unis, les indices ont ouvert en repli de l'ordre de 0,5% pour le S&P 500
03:00après une série de 9 séances de hausses consécutives du jamais vu depuis 20 ans.
03:05Que dire des équilibres observés sur les marchés obligataires en ce début de semaine, Pauline ?
03:08Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans est stable autour de 4,35%.
03:12En Europe, le rendement allemand à 10 ans évolue autour de 2,50%.
03:16Le rendement français de même échéance est également stable à 3,20%.
03:20Au Royaume-Uni, le rendement à 10 ans se tend et s'établit autour de 4,55%.
03:25Sur le marché des changes, l'euro-dollar reste relativement stable autour de 1,1350.
03:30En revanche, on notera l'envolée des devises asiatiques ce matin face au dollar américain
03:35à commencer par le dollar taïwanais.
03:36On pourra y revenir dans notre discussion de marché avec nos invités.
03:40L'autre mouvement du jour et des dernières heures, c'est celui des cours du pétrole
03:45avec une baisse assez brutale observée depuis la fin de semaine dernière.
03:49Oui, l'OPEP Plus a annoncé une hausse de la production de barils pour le mois de juin comme en mai.
03:548 Etats membres vont produire 411 000 barils par jour au lieu des 137 000 prévus initialement.
04:00Les prix du pétrole ont chuté de 3% et le baril de Brent évolue autour de 60 dollars.
04:05Du côté des entreprises, le titre Total Energy a ouvert en recul avant de se stabiliser autour de l'équilibre.
04:11En revanche, des valeurs qui dépendent des prix du pétrole comme les compagnies aériennes sont en hausse.
04:16Ainsi, Ryanair bondit de 7%. Air France et Lufthansa gagnent 2%.
04:20Et puis d'autres valeurs dans le secteur de l'énergie font également la une aujourd'hui sur les marchés.
04:25Oui, Shell est en hausse de 2% après que les rumeurs de fusion avec BP se sont intensifiées.
04:30D'après Bloomberg News, Shell travaille avec des conseillers pour évaluer une éventuelle acquisition de BP
04:36qui se trouve actuellement en difficulté.
04:38Une telle acquisition serait un événement majeur dans le domaine de l'énergie.
04:42Le titre BP évolue de son côté à l'équilibre.
04:45Pas de données dures aujourd'hui à l'agenda macro,
04:48mais des indices de sentiments à commencer par l'indice 100x pour la zone euro.
04:52Oui, l'indice de la confiance des investisseurs de la zone euro rebondit à moins 8,1 en mai.
04:57Pour rappel, le même indice avait plongé en avril à moins 19,5.
05:01On a également pris connaissance de l'ISM Service américain pour le mois d'avril
05:05qui rebondit plus que prévu à 51,6 après 50,8 en mars.
05:10Et puis, nouvelle opération de M&A dans le secteur bancaire.
05:13La banque autrichienne Herst Group est en tête du stock 600 aujourd'hui.
05:17Oui, la banque autrichienne a annoncé le rachat des activités polonaises de 100 ans d'heure
05:20pour environ 7 milliards d'euros, réalisant ainsi la plus grosse transaction de son histoire.
05:26Le titre Herst gondit jusqu'à 9% au cours de la séance.
05:29Et puis, le carnet du jour avec Eutelsat qui annonce la nomination d'un nouveau directeur général.
05:35Oui, le titre avait grimpé de plus de 10% à la toute fin de la séance vendredi.
05:39Aujourd'hui, le titre gagne encore plus de 13% au meilleur de la séance.
05:43Jean-François Fallaché, qui dirigeait les activités France d'Orange jusqu'à présent,
05:47prendra ses fonctions à la tête de Eutelsat le 1er juin prochain.
05:51Le titre bondit de 90% depuis janvier dans le contexte qu'on connaît.
05:54Et puis, aux Etats-Unis, Warren Buffett a annoncé à l'occasion de l'Assemblée générale des actionnaires de Berkshire Hathaway son départ à la fin de l'année.
06:04Oui, à 94 ans, Warren Buffett prend sa retraite après 60 ans à la tête de l'entreprise et sera remplacé par Greg Abel d'ici la fin d'année.
06:13Cela avait déjà été décidé en 2021.
06:15Warren Buffett conservera pour l'instant la présidence du Conseil.
06:18Le titre cède 6% dans les premiers échanges.
06:20Ben oui, on ne remplace pas Warren Buffett comme ça.
06:23Ça a un coût de remplacer Warren Buffett.
06:25On en dira un mot peut-être avec nos invités dans un instant.
06:28L'agenda du jour, qu'est-ce qui attend les investisseurs demain sur les marchés, Pauline ?
06:31Les investisseurs arbitreront les résultats de Palantir, publiés ce soir après la clôture,
06:36et prendront connaissance de ceux de AMD et d'AXA.
06:39Côté macro, les prix à la production industrielle de mars pour la zone euro sont attendus,
06:44ainsi que les PMI services d'avril pour la zone euro,
06:46et la balance commerciale américaine du mois de mars est également attendue.
06:50Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
06:52Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
07:06Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:09Alexandre Ezez est avec nous, stratégiste pour le groupe Richelieu.
07:13Bonsoir Alexandre.
07:13Bonsoir.
07:14Kevin Tozet, à vos côtés, membre du comité d'investissement de Carmignac.
07:17Bonsoir Kevin.
07:18Bonsoir Grégoire.
07:18Et Gilles Etchéberi-Garay est également avec nous ce soir,
07:22le président et directeur des investissements d'Elcano Asset Management.
07:24Bonsoir Gilles.
07:25Bonsoir Grégoire.
07:26Un mot messieurs quand même, du départ annoncé de Warren Buffett.
07:31Non, il n'est pas mort, il est toujours en vie à 94 ans,
07:33il va même rester président de Berkshire Hathaway après avoir quitté la fonction de directeur général
07:40qui va revenir à Greg Abel, son successeur qui avait déjà largement été désigné.
07:45Qu'est-ce que ça vous inspire, Gilles ?
07:48Une des questions que je me pose, c'est est-ce que la success story de Berkshire Hathaway,
07:53fondée dans les années 60 jusqu'à atteindre aujourd'hui plus de 1000 milliards de dollars de capitalisation boursière,
07:58est-ce que c'est une success story qui est encore possible aujourd'hui dans ce monde de l'investissement tel qu'il est structuré ?
08:05Je dirais que ça serait compliqué pour moins de deux raisons.
08:09Un, l'investissement via du haut maintenant n'est plus ce qu'il était
08:13et surtout l'information se diffuse beaucoup plus fort.
08:15Je veux dire, ce qu'on pouvait détecter même sur le marché américain il y a 30 ans, 40 ans,
08:19tout cela est détecté et à voir, c'est plus compliqué aujourd'hui
08:22parce que vraiment il y a plein de spécialistes de ce style-là partout dans le monde
08:25et donc l'information est quand même mieux valorisée qu'elle n'était au premier moment à ses débuts.
08:29Et du coup, je pense que la crédibilité, l'image, l'aura que Warren Buffett avait
08:35qui lui permettait d'avoir des positions extrêmes,
08:38de dire que là il y a une bulle, de dire de vendre depuis 10 trimestres des actions américaines,
08:43tout ça, ça se justifie par cette histoire qui fait qu'il avait une autonomie et d'action et de pensée
08:49que probablement personne n'aura jamais de ce fait.
08:53Donc je pense qu'il y aura des grands gérants à nouveau, mais...
08:59C'est quand même une page qui se tourne, quoi !
09:00C'est une page qui tourne, l'oracle de Mahara, c'est comme si l'il va au Mahara, tout ça,
09:03mais on connaît les Etats-Unis, c'est vraiment...
09:06Je n'ai pas de comparaison en France, mais voilà !
09:08Non, ne citez aucun autre lieu !
09:12Mais voilà, donc sinon, c'est quelque chose d'exceptionnel, je veux dire,
09:16une page se tourne à tout point de vue, même s'il y aura de nouveaux grands gérants,
09:20et je n'ai pas de souci, mais je crois que c'est une histoire qui restera exceptionnelle à pas mal de points de vue.
09:26Qu'est-ce qu'il laisse au monde de l'investissement ?
09:27Qu'est-ce qu'il vous laisse également, peut-être, en tant que personne ?
09:30Je ne sais pas, Alexandre, Kevin, on a tous...
09:32Alors moi, je sais qu'une des maximes de Warren Buffett qui a le plus peut-être infusé,
09:37parce que je l'ai apprise assez tôt, etc., c'est...
09:40Price is what you pay, value is what you get.
09:42Le prix, c'est ce que vous payez, la valeur, c'est ce que vous obtenez à l'arrivée.
09:47Je trouve que c'est une phrase que je garde en tête et que je recite régulièrement.
09:51Je trouve que même, d'ailleurs, en français, il y a une confusion entre la notion de prix et de valeur
09:56qu'on n'a peut-être pas dans le vocabulaire anglo-saxon.
10:00Ce sont bien deux concepts et deux termes assez différents, le prix et la valeur, par exemple.
10:05Bon, je ne sais pas, Kevin, ce qui est...
10:07Oui, ce qu'il en reste, j'espère qu'il y a déjà des grands gérants qui ont pensé à prendre ce relais-là.
10:15Il y a quand même, je pense, deux notions qui nous sont chères.
10:20L'une, c'est l'investissement de long terme, quand même,
10:22parce qu'on parle de quelqu'un qui part à la retraite à plus de 90 ans
10:25et qui fait ça depuis quelques décennies.
10:28Donc ça, je pense que c'est un élément qui est important.
10:30Et puis, c'est de la gestion active aussi, par construction.
10:34Et je crois que c'est bien là qu'on arrive à créer de la valeur sur le long terme.
10:38Après, voilà, des grands concepts qui lui sont chers et qui sont chers à d'autres grands gérants.
10:43D'autres gérants, on va rester humble.
10:45Mais je pense que, voilà, la notion d'intérêt composé, la notion de diversification également,
10:50c'est des thèmes qui sont importants et particulièrement importants, je crois, dans l'environnement actuel.
10:55Ce temps long, il existe toujours dans le monde de l'investissement, plus que jamais aujourd'hui.
10:59Enfin, je veux dire, ce n'est pas évident à une époque où tout va beaucoup plus vite.
11:04L'information, les marchés, on pourra peut-être y revenir, mais ce qui a marqué le mois d'avril,
11:10c'est quand même aussi la vitesse de réponse des marchés à des changements de politique profonds, bien sûr.
11:16Mais tout va beaucoup plus vite.
11:17Le temps long, c'est encore un concept et une notion importante dans l'investissement ?
11:23Je crois que pour des gérants actifs, pour des maisons indépendantes,
11:26comme celles pour lesquelles on a le plaisir de travailler, c'est quelque chose qui est là.
11:30Et heureusement que c'est là, c'est bien comme ça aussi qu'on se singularise par rapport à de la gestion passive
11:35ou avec des horizons de temps beaucoup plus courts.
11:38Alexandre ?
11:39Non, sur la gestion de temps long, en fait, lui aussi a connu des marchés très volatiles des années 70, 87, 94.
11:47Enfin, la période actuelle est certes plus volatile.
11:50On l'a dit, l'information est beaucoup plus importante.
11:53Donc, effectivement, la recherche sur certaines sociétés, on en tire moins,
11:57et notamment sur un marché américain qui est quand même extrêmement arbitré,
12:00où, finalement, l'efficience du marché est quand même beaucoup plus difficile à se mettre en place.
12:07Et d'ailleurs, peu de gérants actifs sur le marché américain surperforment les marchés pour l'instant,
12:12enfin, en tout cas, depuis de nombreuses années.
12:15Il faut juste dire que Warren Buffett, quel que soit l'âge et l'expérience,
12:19il l'a bercé toutes les premières années professionnelles.
12:22C'est-à-dire que c'était la base, on apprenait l'investissement fondamental, l'investissement focalisé,
12:26comment, etc. C'est vraiment la base d'absolument, d'une certaine manière,
12:32tous les gérants, qu'ils soient américains ou européens,
12:35de l'éducation, en tout cas, que l'on a eue.
12:37Après, on a pu diverger ou pas, mais en tout cas, on a tous, à un moment,
12:40eu comme modèle, au moins de manière académique, Warren Buffett.
12:44Qui lui-même est comme modèle Benjamin Graham, c'est ça.
12:47Et qu'on a tous eu.
12:48Par dérivé, on a tous comme monteur Benjamin Graham.
12:52Oui, c'est ça. Il y avait un lien professoral.
12:54Et le tout, c'est être un investisseur intelligent.
12:57Oui, oui, exactement.
12:59Tiens, c'est un bon moment pour le value investing.
13:02Est-ce que, depuis le mois d'avril, depuis les changements erratiques de politique tarifaire,
13:07notamment aux Etats-Unis, depuis les interrogations qu'on peut avoir
13:13ou qu'on a pu avoir sur les marchés américains,
13:16est-ce que la notion de valeur, justement, est-ce que le facteur valeur
13:19retrouve de l'intérêt sur les marchés aujourd'hui ?
13:22Alors, le facteur valeur, certainement.
13:24La seule chose, c'est qu'on a quand même très, très peu de visibilité à court terme,
13:27mais aussi à long terme.
13:29Il faut le dire, on est quand même dans une situation très compliquée
13:31avec un changement de paradigme énorme vis-à-vis des Etats-Unis.
13:35Alors, est-ce que le value investing prend le pas ?
13:37Déjà, value, vu les valorisations de marché,
13:42ça n'existe plus vraiment, comme on l'a vu à l'économie de Warren Buffett.
13:45Enfin, quand on a commencé dans les années 2000,
13:47value, ça voulait dire avoir des prix en dessous de la boucle value.
13:49Il n'y a plus beaucoup, à part le secteur bancaire, structurellement,
13:53il n'y a plus beaucoup de sociétés qui sont cotées et qui peuvent être dites value.
13:58Après, on parle plus de cyclique, maintenant, en tout cas,
14:00de sociétés qui peuvent avoir des variations de valorisation plutôt fortes.
14:05Et on a vu, dans les dernières semaines en tout cas,
14:09un fort retour de ces valeurs-là qui étaient très liées au cycle économique américain,
14:13qui ont souffert, on voit qu'il y a eu une espèce de put Trump qui a cassé tous les shorts, en fait.
14:20Parce qu'il faut bien comprendre que depuis le début de l'année,
14:23on va dire qu'il y avait des positions vendeuses shorts sur les marchés,
14:26notamment de la part des hedge funds qui étaient assez présentes et ça entraînait le marché.
14:30À un moment, on était au bord de la rupture, il faut le dire, notamment après le Libération Day.
14:34Donc, dans la séquence du 2 au 9 avril, c'est ça ?
14:37Du 2 au 9 avril.
14:372, c'est l'annonce des tarifs, 8, c'est la mise en place,
14:40et 14 heures après, c'est la suspension pour 90 jours après une réponse de marché un peu dure.
14:46Exactement.
14:47On était un peu au bord du précipice, avec des adjudications sur le trésor qui étaient assez importantes
14:53et qu'il ne fallait pas rater.
14:56Et donc, la politique Trump, on le sait, et c'est très exacerbé par rapport au Trump 1,
15:01mais c'est à la fois chauffer le chaud et le froid pour essayer de maintenir un certain niveau de prime de risque
15:06pour éviter d'aller dans une crise systémique.
15:09Enfin, grosso modo, c'est comme ça qu'il fonctionne.
15:12Et là, effectivement, ça a clairement cassé toutes les prises de position qui avaient été mises
15:16puisque quand le marché monte de 10%, vous êtes short, notamment la hedge fund, vous ne pouvez pas tenir.
15:22Et donc, cette période qui suit, de par sa volonté d'ailleurs, est plutôt positive
15:26parce qu'il négocie géopolitiquement, on commence à avoir un intérêt.
15:30Donc, on va avoir peut-être une période, peut-être jusqu'à jeudi, parce qu'il y a une date fatidique, c'est quand même la Fed.
15:37Effectivement, où là, il y avait une petite période, pas dorée, mais où les primes de risque ont baissé
15:42parce qu'on n'avait plus de mauvaises nouvelles pour l'instant.
15:44Et c'est un peu la stratégie.
15:46Ça ne veut pas dire que dans quelques semaines ou dans quelques mois,
15:48que tout va se remettre en place et que les négociations, on n'aura plus de barrières d'un manier
15:52et que le commerce mondial va continuer.
15:54Oui, c'est ça. On ne revient pas à l'état antérieur, on ne revient pas à l'état précédent.
15:58Ce n'est pas le marché a tout effacé, on oublie tout et on reprend comme avant.
16:02Non, il reste quand même quelque chose de cette séquence.
16:04Évidemment, mais la stratégie de Trump, c'est à chaque fois être pire,
16:08mais en tout cas, que les marchés oublient en tout cas.
16:11Est-ce que ça va fonctionner ?
16:15Ça, on le verra.
16:16Mais c'est vraiment, on est dans la stratégie.
16:18Il n'a pas changé de stratégie depuis son élection, en fait, Donald Trump.
16:21Il est clairement dans une tendance, en tout cas dans le chemin qu'il veut.
16:26Ah oui, c'est ça.
16:27Et des marchés qui apprennent à se préparer au pire, effectivement, dans cet environnement-là.
16:32Quel crédit, quelle qualité est-ce qu'on donne à ce rebond des marchés ?
16:36Alors, je crois que le S&P a enchaîné 9 séances de hausse consécutives,
16:39ce qu'on n'a pas vu depuis 20 ans.
16:40J'étais étonné de voir ça, effectivement.
16:42Mais le rebond aussi a été assez violent.
16:45Un rebond un peu en V, d'une certaine manière.
16:48Oui, et puis dans le rebond, ce n'est pas que la value qui a payé.
16:51Non, les techs.
16:53La tech est revenue.
16:54Les valeurs de croissance.
16:55Oui, la tech est revenue.
16:55Ce qui était tombé très fort.
16:56Il a été très fort.
16:58Je ne vais pas vous dire qu'un marché, ça monte, ça descend.
17:00Pas besoin de moi pour...
17:01Non, mais ça dépend.
17:03Il y a quand même certaines choses qui interrogent.
17:06C'est-à-dire que le statu quo, pré-liberation day,
17:09c'est quand même 10% de tarifs appliqués à tout le monde.
17:14Je ne suis pas dans les échanges ou dans l'intimité des échanges sino-américains.
17:18Mais enfin bon, on a quand même une déclaration de guerre ouverte à l'endroit de la Chine
17:22qui semble se mettre en place avec cette menace de tarifs douaniers à plus de 150%.
17:28Même si on revenait à 20% de tarifs douaniers en Chine, ça dépasserait la compétitivité de l'industrie chinoise.
17:36Si je ne prends pas une voiture électrique de BYD, si elle était vendue aux Etats-Unis demain,
17:42elle est moins que 20% moins chère aujourd'hui.
17:45Donc voilà, c'est ça le contexte actuel.
17:52On est aussi dans une phase de ralentissement économique.
17:54Alors voilà, Alexandre parlait du Trump 1.0.
17:57Pour rappel, sur Trump 1.0, les tarifs douaniers sont passés de 1,5 en moyenne sur les importations à 2,5.
18:03Ça quand même, en termes de séquence, le Covid n'est arrivé pas là.
18:06Mais on était quand même sur une trajectoire récessive très forte aux Etats-Unis
18:08avec des vraies problématiques sur tout ce qui est tuyauterie,
18:12notamment sur les marchés du ripot américain.
18:14Tout ça découlait de la première guerre commerciale.
18:19Là, on passe d'augmenter ses tarifs douaniers de 2,5 en moyenne, à plus de 10%.
18:23Oui, et puis si on intègre la Chine, ça peut aller...
18:26Exactement, ça peut aller même beaucoup plus haut que ça.
18:28Donc voilà, il faut quand même, je pense, garder ça à l'esprit.
18:33Alors là, il y a quelques...
18:34Enfin, vous le disiez, tout est revenu, je ne crois pas que tout soit revenu.
18:37Le dollar, il reste quand même assez faible.
18:40Ça a beaucoup aidé les conditions financières.
18:43Sans doute que ça va encourager la réserve fédérale à ne pas bouger mercredi.
18:48Mais enfin, ça veut aussi dire potentiellement plus d'inflation aux Etats-Unis.
18:50Il y a un dollar en baisse d'une dizaine, d'une dizaine de pourcents.
18:53Donc ça, je pense que c'est un élément.
18:55Et puis l'autre élément, qui tend à être sous-estimé, c'est ce qu'on appelle l'hystérèse.
18:58C'est que, pas parce qu'on fait machine arrière, parce qu'il y a un stress sur les marchés,
19:02parce que les sondages d'opinion sont les plus bas qu'il n'y a été depuis la Deuxième Guerre mondiale,
19:08que cette marche arrière, elle se fait sur un chemin qui est autrement plus cabossé que la trajectoire initiale.
19:16Donc c'est un rebond qu'il faut prendre avec prudence, nuance ?
19:20Je parle du rebond action, en l'occurrence, puisque vous l'avez signalé.
19:22Il n'y a pas de rebond du dollar.
19:23Oui, je crois qu'il faut plutôt le faire avec prudence.
19:27Alexandre parlait de la réunion de la réserve fédérale de ce mercredi.
19:32Le marché n'attend pas grand-chose pour cette réunion de politique monétaire.
19:36Il attend quand même quatre baisses de taux cette année.
19:38Une première baisse de taux à compter du mois de juillet.
19:41Compte tenu des chiffres de croissance qu'on peut avoir, des chiffres de l'enfoir,
19:44des chiffres d'inflation, des anticipations d'inflation, c'est peut-être un petit peu optimiste.
19:48L'activité peut tenir encore quelques mois ?
19:50Il me semble que l'activité, elle tient plus tôt.
19:53Si on en est à faire ce bilan du trumpisme, on n'a peut-être pas le pic du trumpisme, disons.
19:59C'est vrai qu'une des craintes qui était nourrie par le marché, c'était les économies
20:03qui devaient être faites par le fameux Doge, cher à M. Mas.
20:09Avec toutes choses égales par ailleurs, on va dire des mesures de relance budgétaire
20:13ou de soutien budgétaire qui avaient fortement aidé la croissance économique américaine.
20:15Cette idée que si on en avait moins, ça viendrait peser sur la croissance américaine.
20:20La réalité, c'est que ce n'est pas 2 trillions, comme le disait M. Mas, ni 1 trillions.
20:25C'est quoi ?
20:25150, si je regarde les chiffres.
20:27150 brut et 120 net.
20:30Oui, c'est ça.
20:30Parce qu'il y a un coût afférent aussi.
20:32Les gens, il ne faut pas...
20:33Non, 30 net.
20:34Il y a 150 brut et 30 ou 40 net.
20:37D'accord.
20:37Donc au final, en net, c'est quand même pas grand.
20:39Mais donc, si on poursuit ce raisonnement-là, ça veut dire que le soutien budgétaire américain,
20:45il sera vraisemblablement à Corla.
20:46Là aussi, on verra ce qui se passe au mois de juin-juillet.
20:48Mais nos anticipations, c'est plus qu'on aura davantage de soutien budgétaire.
20:52Donc une croissance économique américaine qui se maintient.
20:55Je ne pense pas qu'elle va faire un feu d'artifice, mais ce n'est pas non plus la catastrophe.
20:58Qu'est-ce qu'on a passé, qu'est-ce qu'on a franchi comme étape en avril ?
21:01On a franchi le pic du Trumpisme, en tout cas le pic des menaces tarifaires de Trump 2.0.
21:07En tout cas, on est allé à un moment un peu paroxystique de la douleur potentielle des tarifs.
21:13Est-ce que c'est juste un sentiment du pire, en fait, qui s'est un petit peu atténué ?
21:18Il y a deux choses.
21:19Un, ce n'est pas fini.
21:20Parce que mercredi, il y a l'annonce des 232 sur les plus sur les plus...
21:24Donc ça, c'est le résultat des enquêtes, c'est ça ?
21:26Oui, il y a deux sources des tarifs.
21:28Il y a l'International Emergency Act de son liste, ça c'était ce qui était le libérationné.
21:34Et après, il y a ce qu'on appelle 232, qui est une clause spécifique de demande de sauvegarde par des secteurs.
21:40Par secteur.
21:40Et là, mercredi, ce qui a tombé, c'est les puces.
21:44Tech, semi-conducteurs.
21:45Voilà, donc ce n'est pas fini.
21:47Avec des enquêtes qui peuvent déboucher sur des tarifs sectoriels ciblés, supplémentaires,
21:51comme on a vu sur l'auto, la scie, la lumière, etc.
21:53Voilà, il y a quatre secteurs, pharmacie, semi, auto et je ne sais plus quatrième.
21:58Il n'y a pas le bois aussi ?
21:59Oui, il y a le bois, cuivre ?
22:00C'est canadien, voilà.
22:03Non, je veux dire, il y a deux choses.
22:06Donc on n'est peut-être pas stabilisés sur le niveau des tarifs ?
22:09Non, ils ne servent pas à se préstabiliser.
22:10En plus, là, ils en sont à des frameworks, ils veulent annoncer des idées.
22:14Le problème, je ne sais pas, il y a eu deux élections, je ne sais pas si les gens ont suivi en France,
22:17mais il y a eu une élection au Canada et une élection en Australie.
22:20Oui, oui, si.
22:21Et les gens qui se sont opposés à Trump ont renoncé le...
22:24Oui, oui, oui, Trump ressuscite les morts.
22:25Voilà, et la gauche.
22:27Et donc, ça n'encourage pas ni les Sud-Coréens ni les Japonais à faire un deal
22:31où derrière, Trump irait à la télé en disant « vous avez vu, comme je les ai mis au pas, maintenant... »
22:35Donc, ils ont un problème de signataire à cause de ça.
22:38Ils ne se sont pas perçus, mais ils ont un problème de signataire
22:39que personne ne veut sortir le premier pour derrière se faire ridiculiser
22:42et derrière se prendre une défaite.
22:44Les Coréens, suite aux mises aventures de leur président, sont en pleine élection
22:48et les Coréens ne veulent pas sortir avant les élections.
22:51Donc ça, c'est un problème parce que derrière, comme...
22:54Ils veulent le moins de Trump possible dans leurs élections.
22:56Non, mais surtout, le premier qui signe derrière, il va dire « vous avez vu, comme ça marche,
22:59moi, j'ai fait marche à la baguette, donc... »
23:02Et ça, comme les gens tous comprennent l'anglais dans le monde,
23:05c'est domestiquement, poétiquement...
23:07Et c'est quelque chose que le département de commerce n'avait pas anticipé.
23:10Et donc, aujourd'hui, on a des frameworks, on en a des trucs
23:12parce que personne ne veut s'afficher avec Trump en signant
23:15et en plus, se promouvant en se faisant ridiculiser derrière.
23:18Donc ça, c'est un obstacle un peu inattendu à la signature de tout ça.
23:21Donc, ils en sont réduits à dire « ça va y aller, ça va y aller ».
23:24Si on veut, concrètement, je pense qu'il y a deux choses.
23:27Il y a une capitulation, enfin, une capitulation, une vente forte d'Hedge Fund,
23:33une vente forte des Européens, je veux dire, avec le dollar.
23:38Les Européens avaient fait un peu les carabiniers sur les Max-7 et tout ça.
23:41Ils sont venus acheter ça l'année dernière.
23:43Et donc là, ils ont été vendus parce qu'ils ont eu le double peine.
23:45Le dollar est baisse et fin de la bulle.
23:48Donc, ça, c'est le flux de vente qu'on a eu, c'est ça.
23:51En revanche, il y a une partie de l'investisseur qui n'a pas capitulé
23:54et qui a même remis au pot fortement la semaine dernière, c'est le retail américain.
23:59C'est des semaines qu'ils remettent au pot.
24:01Et la semaine dernière, sur les ETF leverages, c'est arrivé.
24:06On a eu un des flux les plus importants sur tout ce qui est ETF leverages sur le marché.
24:10Donc, le retail américain, il a suivi Trump, il a suivi les éducations et il est venu se renforcer.
24:16Et c'est pour ça qu'on a quelque chose comme Tesla qui sort les pires résultats de ces 10 dernières années
24:24et qui arrive à faire plus 25, plus 30 derrière.
24:26Alors que visiblement, on compte plus les mensonges d'Anon Musk sur RoboTaxi, sur tout.
24:32Enfin bon, on pourrait lister les mensonges.
24:34La SEC ne s'y intéresse pas, mais bon, elle s'y intéressera encore moins.
24:38Vous n'êtes pas actionnaire de Tesla ?
24:39Non, je ne suis pas actionnaire de Tesla.
24:41Mais voilà, et on voit en plus les résultats, c'est uniquement le financier et les crédits.
24:46C'est-à-dire que l'opérationnel, l'automobile...
24:47Après, c'est un titre qui avait quoi ? Divisé par deux quand même aussi ?
24:49Oui, mais aujourd'hui, c'est une boîte qui est en perte sur l'opérationnel.
24:52Oui, oui, oui.
24:53C'est les crédits et les gains sur la trésorerie qui font qu'il peut afficher la pire marge automobile des constructeurs,
24:59la pire marge des constructeurs.
25:00Peu importe.
25:00En tout cas, c'est un titre qui a fait plus 25, plus 30%.
25:02Donc, on voit, c'est quand même le retail américain qui est venu se réinvestir massivement.
25:06Le problème, c'est qu'à mon avis, il va se confronter à une réalité.
25:09Aujourd'hui, ce lundi, dans le port de Los Angeles, un tiers du trafic de conteneurs...
25:14Enfin, il y a deux tiers des conteneurs qui arrivent.
25:16Donc, on a parlé des bons chiffres américains.
25:19Mais si on regarde en détail, sur le Q4, sur la croissance du PNB,
25:24on a la consommation en baisse, l'investissement est en hausse.
25:28Qu'est-ce qu'ont fait les Américains ?
25:29Ils ont acheté des ordinateurs, des choses comme ça avant...
25:32Ah bah oui, tout le monde a anticipé, oui.
25:33Microsoft, une des surprises, c'était la division ordinateur.
25:39Parce que tout le monde est allé acheter, tous ces Windows qu'ils voulaient acheter,
25:42enfin, ces ordinateurs, ils sont allés acheter.
25:44Création d'emplois, il y a 11 000 emplois créés dans la manutention la semaine du sondage.
25:48Pourquoi ? Parce que tout le monde voulait vider ses entrepôts avant...
25:53Vous voulez dire, le contre-choc macro, là, on va vite le voir arriver ?
25:56Oui, on va le voir, et de façon assez importante...
25:59Parce qu'il y a encore l'idée que, peut-être même que d'ici l'été, juin, juillet,
26:03on n'aura pas encore, on ne verra pas encore le plein impact des tarifs dans les données, etc.
26:08Les biens chinois, c'est 2 trillions de dollars de vente,
26:10donc de marge, dont le transport, dont aux Etats-Unis.
26:13Et ça, ça n'arrive plus aux Etats-Unis.
26:15C'est-à-dire que c'est un trou qui ne sera pas incomprisable.
26:17Et quand on voit les bons chiffres, si on regarde un peu sous le capot des bons chiffres,
26:19on voit qu'a priori, je pense, qu'il y a eu énormément de front-running
26:23et un front-running de malades avant le délai du Liberation Day.
26:28Et donc, c'est pour ça qu'on dit tous, ok, l'emploi, c'est correct,
26:31effectivement, 11 000, mais il y a 11 000 créations logistiques,
26:35il y aura peut-être 40 000 ou 50 000...
26:36Destruction le mois prochain, ou dans les deux mois qui viennent.
26:39Voilà. Et pareil pour les bons résultats, entre guillemets,
26:42parce que si on regarde McDo, McDo, très mauvais sur les ventes,
26:46si on regarde Apple, tout ce qui est consommateur,
26:48c'est déception, ce qui a tenu, c'est ce qui est encore lié
26:52à l'investissement des entreprises, Facebook, Microsoft,
26:55c'est-à-dire que les entreprises continuent à dépenser un peu.
26:58Et donc, voilà. Mais c'est pour ça que moi, j'ai l'impression
27:00qu'il y a vraiment un faux semblant, qui me rappelle un peu
27:02février-mars 2020 sur le Covid, où le retail américain a suivi
27:06et attire, attire les marchés vers le haut.
27:10Mais derrière, il y a pas mal de choses qui arrivent
27:12et ça risque d'être assez sanglant.
27:14Perspective macro, comment vous envisagez les prochains chiffres
27:18devant nous, Alexandre ? Est-ce qu'on va très vite voir la douleur,
27:22les dommages causés par à la fois l'incertitude
27:25et puis la mise en place d'un certain nombre de tarifs,
27:29aussi minimes soient-ils par rapport aux annonces du 2 avril ?
27:33Ou est-ce que tout ça peut prendre du temps devant nous ?
27:35Effectivement, ce qui est assez étonnant quand même,
27:38ces chiffres qui arrivent et qui finalement justifient
27:40cette hausse, ce marché en V que l'on a eu
27:43et qui, pour la plupart, n'est pas justifié.
27:47Mais en fait, évidemment, c'est les retail américains.
27:51Une grosse partie de la hausse s'est faite avec les grandes techs.
27:54C'est elles qui ont surperformé.
27:56C'est ce qu'ils aiment.
27:56C'est ce qu'ils aiment.
27:58Donc, c'est ça qui a tiré le marché.
28:01Les résultats, évidemment, au premier trimestre,
28:03ne sont pas si mauvais que ça.
28:04D'ailleurs, ils surperforment encore.
28:06Donc, on est en lévitation, là, le marché.
28:11Ce qui est certain, c'est qu'on va avoir, effectivement,
28:13une dégradation de pratiquement tous les indicateurs.
28:17Peut-être en marge d'escalier.
28:19Avec le vrai sujet, c'est l'emploi.
28:20Parce qu'avec la baisse de l'immigration,
28:21est-ce que l'emploi va baisser tant que ça ?
28:24Ce n'est pas certain non plus.
28:26Et puis, évidemment, l'inflation.
28:27Parce que, finalement, quand on parle des ports à Los Angeles,
28:30ça fait tout de suite penser au goulot d'étranglement
28:31qu'on a eu post-Covid.
28:34Et là, en fait, on est en goulot d'étranglement aux Etats-Unis.
28:38Rajoutez à ça, on n'en parle pas plus du tout,
28:40mais les prix de l'immobilier qui continuent à monter
28:43et qui rentrent, d'une certaine manière,
28:45on parle beaucoup, effectivement, du revenu, des salaires.
28:49Mais au niveau patrimonial, l'Américain est encore très, très riche.
28:52Donc, en fait, il y a une situation, encore une fois, de lévitation
28:55qui, à un moment, va peu casser complètement.
29:00L'inflation est très importante parce que, quand même...
29:02Juste sur l'immobilier, c'est en train de se retourner très, très sérieusement.
29:05Et Scott Bessen veut faire baisser les taux
29:07parce qu'il veut relancer le marché de l'immobilier.
29:08Les ventes au Texas et en Floride sont extrêmement...
29:13C'est là exactement où je voulais en venir.
29:15C'est que, finalement, Jérôme Powell, s'il baisse les taux,
29:20il relance l'immobilier qui est déjà à un niveau très haut.
29:22On est à 55.
29:23Sur 5 ans, l'immobilier a monté de 55%.
29:25Les prix, pas les loyers, mais les prix.
29:29On est dans une situation, encore une fois, patrimoniale
29:31où l'Américain moyen...
29:32Avec un niveau de transaction très faible.
29:34Le médian, ce n'est pas la même chose.
29:35Mais l'Américain moyen est très riche, voire même trop riche.
29:38Là, aux états, on n'a eu aucun impact sur l'immobilier.
29:40Qu'est-ce qui va rebaisser l'immobilier
29:41pour recréer une dynamique d'inflation sur ce côté-là ?
29:44En fait, toute la question, en tout cas, pour les marchés,
29:48c'est de savoir si Jérôme Powell, finalement,
29:51se met du côté de Trump, en tout cas,
29:53justifie ses actions parce qu'il ne veut pas
29:55qu'il y ait une castatrophe, un risque systémique.
29:57Mais un risque systémique qui a été créé par Trump,
30:00qui n'a pas été créé par un choc de marché...
30:02Auto-infligé.
30:03Auto-infligé.
30:04Et donc, il justifie, d'une certaine manière,
30:06l'action de Trump, ou alors il attend.
30:08Et là, on voit, effectivement, que ça a, à un moment,
30:12dans la hausse, stoppé un peu les marchés
30:13parce que si Jérôme Powell est à Limogé,
30:17ce qui n'est pas vraiment...
30:17Mais en tout cas, se pose beaucoup la question,
30:20en tout cas, et dans un an, il ne sera plus là.
30:22Donc, le prochain président de...
30:24Non. Dans un an.
30:26Dans un an, le prochain président de la Fed,
30:29effectivement, sera plutôt asservi
30:31et donc pourrait baisser les taux,
30:32alors même qu'il y ait de l'inflation.
30:33Donc, on pourrait avoir une autre vague d'inflation.
30:35Et là, ça bloquerait complètement tout.
30:37Et notamment en termes de valorisation
30:39et en termes, finalement, on serait vraiment
30:40ce qu'on s'appelle dans une situation de stagflation
30:42avec des taux qui restent élevés
30:44et une économie qui flanche.
30:46Et là, les acteurs de l'économie américaine,
30:49les entreprises,
30:51prendre une deuxième vague d'inflation aujourd'hui,
30:54c'est... Enfin, je veux dire,
30:55on ne peut pas retrouver les mêmes comportements,
30:58les mêmes schémas que pendant le Covid
30:59avec un consommateur américain
31:01qui recevait des chèques, quand même.
31:03Non, on n'est plus dans une logique budgétaire.
31:04Donc, le pricing power, la capacité à fixer des prix
31:07dans une nouvelle vague d'inflation,
31:09elle serait forcément moindre.
31:11Dans la temporalité de Trump,
31:12c'est pour ça que les droits de douane,
31:13c'est important.
31:14Il veut passer des baisses d'impôts
31:16assez rapidement au deuxième trimestre.
31:17Et c'est ça qui doit contrebalancer le reste.
31:20Mais ça créera quand même de l'inflation.
31:23Mais il faut bien comprendre que Trump,
31:24lui, ce qu'il veut, c'est effectivement des recettes
31:26pour justifier la baisse des impôts
31:27au deuxième trimestre.
31:29Dans son plan, de toute façon,
31:30sur 2025, avant les mid-termes,
31:34c'est absolument clôturer
31:35tout ce qu'il avait à faire sur 2025.
31:37Donc, il est pressé.
31:39Et on est dans une situation quand même assez complexe.
31:41Vos commentaires, Kevin.
31:42Et puis, je veux bien qu'on revienne sur le dollar.
31:44Alors, l'euro-dollar aujourd'hui
31:46bouge assez peu.
31:47En revanche, on a vu des devises asiatiques
31:50contre dollars ce matin s'envoler.
31:53Je crois que le dollar taïwanais
31:54a pris 5-6% dans la séance.
31:57Qu'est-ce qui s'est passé ?
31:58Oui, alors, rapidement, sur la séquence économique.
32:01Alors, le pire peut toujours arriver,
32:03mais il n'arrive pas à...
32:04Pas toujours non plus.
32:05Il n'arrive pas toujours.
32:06On va dire, les ménages américains les plus aisés,
32:09c'est eux qui font la consommation aux États-Unis,
32:11qui sont le moteur de la consommation américaine.
32:13Et eux, ils sont plutôt dans une situation...
32:14Alors oui, c'est sûr, leur plan d'épargne a dû perdre...
32:17Si tu fais la séquence sur le début de cette année,
32:19on va avoir moins de 5% moyenne
32:20sur un grand indice d'action américaine
32:22spécialisé sur la technologie ou généraliste.
32:25Ce n'est pas non plus la fin du monde
32:27suite à la trajectoire absolument incroyable
32:30qu'il y a pu y avoir sur 5 ou 10 ans.
32:32Ça, c'est un élément qui est important.
32:34Je pense que le volet budgétaire, il est important aussi.
32:35C'est-à-dire que M. Trump, tout vocal qu'il soit,
32:38il n'a pas non plus une très grande majorité.
32:41Et quand on n'a pas une très grande majorité,
32:43on essaye de satisfaire un petit peu tout le monde.
32:45Et c'est vrai que dans ce contexte-là,
32:46il semble compliqué de voir
32:48une forme d'orthodoxie budgétaire
32:51aux Etats-Unis pour cette année 2025.
32:56C'est quand même un deuxième moteur potentiel
32:59à la croissance économique américaine.
33:02Et sur les chiffres de l'emploi,
33:04on le voit sur les chiffres de vendredi.
33:07C'est-à-dire qu'il y a une forme de report de l'emploi
33:13dans des secteurs très liés à des services,
33:16faibles, on va dire, ou plus faibles revenus,
33:18sans doute liés à la problématique migratoire.
33:22Et puis, on a quand même aussi des secteurs
33:24qui sont peu cycliques,
33:25dans lesquels il y a toujours un nombre d'emplois ouverts
33:27extrêmement important,
33:28et on parle notamment au secteur de la santé, par exemple.
33:31Donc, voilà, je ne dirais pas tout de suite.
33:34En tout cas, le marché dit récession aux Etats-Unis,
33:36sur la deuxième moitié de cette année,
33:39et assez rapidement,
33:41je pense qu'il y a quand même une probabilité
33:42que ça se fasse un peu plus tard que ça,
33:44parce que ce n'est pas le message
33:45que nous envoient les marchés de taux.
33:47Donc, ça, c'est un élément.
33:49Sur les marchés des devises,
33:51alors, il y a deux choses.
33:51C'est-à-dire que, d'une part,
33:53il y a probablement, de la part,
33:56de pays qui sont en plein cycle
33:58de négociations tarifaires,
34:00et bien la volonté de montrer
34:02qu'on est préaché, exactement,
34:05à faire des concessions.
34:08Donc, on intègre officieusement ou d'office
34:12la question du taux de change
34:14dans les négociations,
34:16en tout cas, pour montrer...
34:17C'est un outil pour développer
34:20de la compétitivité de son pays
34:22ou de ses intérêts.
34:23Et fluidifier la négociation
34:24avec Trump.
34:26Donc, il y a sans doute
34:26des interventions sur ces marchés
34:28d'échange.
34:29Je ne pense pas que ce sera
34:30tenable éternellement,
34:31mais en tout cas,
34:31c'est ce qu'on voit aujourd'hui.
34:33Et sur la baisse du dollar américain,
34:36il y a...
34:37Alors, ouais,
34:38on parlait de Buffett,
34:40donc voilà,
34:40un économiste qui a développé
34:42cette théorie il y a une soixantaine d'années,
34:44qui s'appelle M. Triffin.
34:46Et avec son fameux paradoxe,
34:47qui dit quoi ?
34:48Qui dit que quand on émet
34:49la principale devise de réserve
34:52de par le monde,
34:54ça peut amener à des déséquilibres.
34:56Pourquoi ?
34:57Parce qu'on est amené à,
34:58on va dire,
34:59émettre plus de dollars que...
35:00Il y a une demande sans fin
35:01en face de vous.
35:02Exactement.
35:03Et donc, quand on a,
35:04pour faire simple,
35:05on va dire,
35:06le poids de l'économie américaine
35:07dans l'économie mondiale
35:08qui réduit
35:09et la demande en dollars
35:10qui augmente
35:10pour faire, on va dire,
35:11fluidifier ou répondre
35:12à un besoin de dollars
35:15pour procéder
35:16à des échanges commerciaux,
35:17des échanges financiers,
35:19on est obligé d'avoir
35:20des déficits en face de ça.
35:21Bien sûr.
35:21Et, on va dire,
35:23c'est un peu comme
35:23si on faisait un chèque en blanc.
35:25Moi, j'ai trois enfants,
35:26des chèques en blanc,
35:26ça m'arrive d'en faire.
35:28Mais j'attends
35:28une certaine forme
35:29de responsabilité.
35:30Et c'est bien
35:31toute la question
35:32qui s'est posée là
35:32dans la séquence
35:34des semaines dernières,
35:35c'est que quand on a
35:36des questions
35:37sur l'indépendance de la Fed,
35:38même sur l'état de droit
35:39aux Etats-Unis,
35:40sur quels sont
35:41les garde-fous budgétaires,
35:45importants.
35:46Alors, je suis en train
35:46de dire qu'il y a
35:47une alternative au dollar.
35:48Non, ce n'est pas mon point.
35:49Mais c'est bien de ça
35:50dont il est possiblement
35:51la question.
35:52Oui, oui.
35:52Donc, là aussi,
35:53c'est des moments importants,
35:54effectivement,
35:55et des questions
35:55qu'on n'a pas vu se poser
35:57avec autant de...
35:59Comment dire ?
35:59De tensions
36:01depuis sans doute
36:02très longtemps.
36:03Sur le dollar
36:03et sur le pétrole aussi,
36:05peut-être.
36:06Il y a un lien,
36:06parce qu'effectivement,
36:07juste pour venir sur Taïwan,
36:09Taïwan,
36:10les assureurs vivent,
36:11enfin, il y a
36:11un excellent budgétaire
36:12commercial monstreux.
36:14TSMC,
36:15plus le pétrole qui baisse,
36:17l'excédent...
36:17Et en fait,
36:18cet excédent
36:18était essentiellement recyclé
36:19aux Etats-Unis,
36:20non-AiJ.
36:21Ce qui fait que
36:21les assureurs vivent taïwanais
36:23sont en risque
36:23entre le passif
36:24en Taïwan dollar
36:25et donc...
36:25Là, le dollar
36:26commence à trop baisser, quoi.
36:27Non, il est très bas
36:27et là, il est monté.
36:28Ah oui, d'accord.
36:29Ils sont mises au AiJ
36:30et donc, de faire monter
36:31le Taïwan dollar,
36:32c'est une raison possible
36:33de...
36:34Mais ça regroupe...
36:35C'est anecdotique,
36:36enfin, c'est plusieurs milliards
36:37de dollars,
36:37des centaines,
36:38mais l'Asie
36:39était beaucoup
36:40refinancée
36:41aux Etats-Unis
36:41de façon non-AiJ.
36:43Et je dirais,
36:43par rapport à la crise
36:44de confiance
36:45qui a été évoquée,
36:46je veux dire,
36:46les Etats-Unis,
36:47aujourd'hui,
36:47ils sont un peu
36:48dans la situation
36:48d'un pays émergent
36:49mais avec une différence
36:51majeure.
36:52La différence,
36:53c'est qu'il y a
36:53une perte de confiance
36:54parce qu'il y a
36:54une illettrisme économique,
36:58des choses qui sont faites
36:58n'importe comment,
37:00mais dans un pays
37:00qui est comme la Grèce
37:01qui a 7 ou 8%
37:02de déficit budgétaire
37:03et 4%
37:04de déficit commercial.
37:05Mais la position
37:06de devise de référence,
37:08tout le monde finance.
37:09Tout le monde finance
37:10son problème
37:11et c'est financé en dollars.
37:12Donc, effectivement,
37:13les Américains
37:14sont maîtres de leur taux.
37:15Mais la seule soupape
37:16d'échappement
37:17qui reste dans ce système
37:18de la perte de confiance,
37:19c'est le dollar
37:20parce qu'ils ne feront
37:22jamais faillite.
37:22Ils se sont endettés
37:23en dollars.
37:23Si demain,
37:24Kevin Walsh,
37:25dans un an exactement,
37:26est nommé à la Fed,
37:27il peut descendre
37:28les taux à 2%,
37:29il peut faire du
37:29Hill Control
37:30descend le taux
37:3110 ans à 3%
37:3330-50 ans.
37:34L'inflation va exploser
37:35et le dollar,
37:36lui, va baisser énormément.
37:38Aujourd'hui,
37:38on est dans une situation
37:39de crise,
37:40je dirais,
37:41de défiance
37:42sur les Etats-Unis
37:43dont la principale,
37:44au-delà de ce qui était
37:45sur le M7
37:46qui était une bulle.
37:49Mais donc,
37:49ce schéma,
37:50tension sur les taux,
37:52baisse de la devise,
37:53vous dites,
37:53c'est un schéma
37:54qu'on peut,
37:54alors,
37:55on verra ce que fera
37:55le prochain patron de la Fed,
37:57mais dans l'état
37:58du monde actuel,
37:59vous dites,
37:59c'est un schéma
38:00qui peut se prolonger.
38:01Mais oui,
38:01parce qu'il y a un problème.
38:02En voulant couper
38:06les importations
38:06par les services,
38:08Trump empêche
38:09le restant du monde
38:09de financer
38:10le surcroît
38:11de consommation américaine
38:11et donc,
38:12ça veut dire
38:13qu'il doit ajuster
38:13la consommation.
38:14Et ajuster la consommation,
38:15chez moi,
38:16ça prend un nom.
38:18Ça s'appelle
38:18la récession.
38:19Voilà.
38:20C'est la baisse
38:20du revenu disponible.
38:22On pourrait dire,
38:23j'augmente la production
38:24au niveau de ma récession,
38:25mais...
38:25J'augmente l'épargne.
38:26Je fais augmenter l'épargne.
38:28J'augmente la production,
38:29mais on est en plein emploi
38:30quand on n'a pas de...
38:31Je veux dire,
38:31c'est pas possible
38:32d'augmenter sa production.
38:33Donc,
38:33il ne le dira jamais,
38:34mais c'est quand même...
38:35Ça fait partie quand même
38:36un peu de la stratégie.
38:37C'est ce que Ludnick,
38:38le secrétaire du commerce,
38:38dit en disant
38:39je vais faire des iPhones
38:39aux Etats-Unis,
38:41mais ça coûtera
38:42le double triple du prix.
38:43Donc,
38:44ça n'a pas de sens.
38:44Donc,
38:45en fait,
38:45aujourd'hui,
38:46ce que fait Trump
38:46en fermant le robinet
38:48des implantations,
38:49il ajuste à la baisse
38:50la consommation américaine
38:51de façon forcée.
38:52Il n'y aura que
38:53deux poupées au lieu de 30
38:54au pied du sapin
38:55pour les Américains
38:56et deux poupées
38:57qui coûteront
38:57un peu plus cher.
38:58Voilà.
38:58Ça,
38:59c'est une récession.
39:00Et donc,
39:00il n'y a que deux solutions.
39:02La Fed accommode énormément
39:04et là,
39:04c'est une inflation
39:05et le dollar qui baise
39:05ou alors,
39:06il y a une récession
39:07mais aussi le dollar qui baisse
39:08parce que c'est la façon
39:09la moins douloureuse
39:10de diminuer
39:10la surconsommation américaine
39:11ou que le monde
39:13arrête de financer
39:14la surconsommation américaine.
39:15c'est exactement
39:16pile et face
39:18de la même...
39:20Il y a surconsommation
39:21et la surconsommation
39:21sous production chinoise
39:22et là,
39:23Trump n'a pas tort
39:23d'aller chercher les Chinois
39:24comme les principaux coupables.
39:26Il n'y a pas que
39:27dans le jugement,
39:28dans le diagnostic de Trump.
39:30La façon de s'y prendre
39:31est totalement désordonnée.
39:33Peut-être même contre-productive.
39:34On peut le dire certainement.
39:35C'est le problème.
39:37Il y a une surproduction
39:38et une surconsommation
39:38qu'il faut ajuster
39:39et l'ajustement
39:40n'est pas fait de meilleure façon.
39:42Bon,
39:43Alexandre,
39:43vos commentaires
39:44et sur le terrain
39:45de l'investissement,
39:46comment est-ce qu'on se déplace ?
39:48Comment est-ce qu'on navigue ?
39:49Alors,
39:50après la baisse
39:51des actifs américains,
39:52le rebond,
39:53est-ce qu'il faut vendre le rebond ?
39:54Est-ce qu'il faut rester
39:55positionné sur l'Europe ?
39:56Déjà,
39:56le vrai sujet,
39:57effectivement,
39:57pour un investisseur européen,
39:58c'est le niveau du dollar.
40:01On en a beaucoup parlé
40:02mais c'est vrai
40:02que de toute manière,
40:03dans la stratégie de Trump,
40:05la baisse du dollar,
40:06elle est évidente.
40:08Il veut redonner
40:09une compétitivité
40:10à l'industrie américaine
40:11qui n'existait plus.
40:12Le dollar est surévalué.
40:13Les déficits
40:14effectivement commerciaux,
40:16les twin déficits
40:17sont abyssaux.
40:18On se retrouve
40:18avec une situation politique
40:21mais comme en 83-84
40:22avant les accords de Plaza.
40:24On voit bien
40:25que c'est un peu plus compliqué.
40:27En tout cas,
40:27il n'y aura peut-être pas d'accord
40:28entre l'Allemagne,
40:29la France,
40:30le Japon
40:30mais encore,
40:31on ne sait pas.
40:31Finalement,
40:32l'ajustement des frais de douane
40:33peut se faire par le change aussi.
40:35C'est une bonne solution
40:36pour,
40:37d'une certaine manière,
40:38rééquilibrer
40:39sur une situation américaine
40:41qui de toute manière
40:42n'est pas tenable
40:43macroéconomique.
40:45On n'est pas revenu
40:46sur le pétrole
40:47parce que c'est important.
40:49Le pétrole,
40:50effectivement,
40:50l'OPEP
40:50a été dans une situation
40:51très compliquée
40:52avec certains membres
40:53qui ne jouaient pas de jeu
40:54et l'Arabie saoudite,
40:56moins la Russie
40:56mais l'Arabie saoudite
40:57qui perdait des parts de marché
40:59et qui était à peu près
40:59la seule à jouer le jeu
41:00de la baisse des productions
41:02avec des parts de marché
41:04qu'elle était en train
41:04de perdre au profit
41:06d'autres membres du cartel
41:08mais aussi des États-Unis.
41:09Non, l'OPEP
41:10et les États-Unis.
41:11Et bien sûr.
41:11Et des États-Unis.
41:12Donc on se retrouve
41:13dans une situation
41:14où ce qui est paradoxal,
41:15ce qui est très rare,
41:16c'est-à-dire qu'on a des prix
41:17qui baissaient déjà
41:18et finalement,
41:19l'Arabie saoudite
41:19qui veut augmenter.
41:21Donc on est dans une situation
41:21c'est une guerre
41:22des parts de marché
41:24et en même temps
41:25ce qui est très paradoxal,
41:27ce qu'on pourrait dire
41:28c'est une guerre
41:28contre les États-Unis
41:29mais en même temps
41:29c'est ce que veut Trump
41:30parce que Trump a un gros sujet
41:31sur l'inflation
41:32et il y a un quelque chose
41:34dans l'inflation
41:34qui touche l'Américain
41:36c'est quand même
41:36le prix à la pompe.
41:38Et l'Américain
41:39il voit les prix baisser
41:40des biens manufacturés
41:42tout ce qu'on veut
41:43mais le prix à la pompe
41:43c'est quand même
41:44quelque chose d'important.
41:45Et on avait beau avoir
41:45un pétrole qui montait
41:46le prix à la pompe
41:47continuait à monter
41:50parce qu'il y avait des tensions.
41:52Donc là,
41:53il donne un coup de pouce
41:53à Donald Trump
41:54sur l'inflation
41:55et ce qui est bien
41:57justement
41:57on en revient aux investissements
41:58c'est que pour nous
41:58Européens
41:59c'est plutôt bien aussi
41:59parce que sur l'inflation
42:01l'inflation importée
42:02à un euro
42:03qui est plus haut
42:04et un pétrole
42:06qui est en train de baisser.
42:06Donc c'est plus de baisse
42:07de taux de la baisse
42:08ou au moins en tout cas
42:09des baisses de taux
42:10quasi garanties
42:11de ce point de vue-là.
42:12Elle est quand même
42:12plus zen
42:13quand elle a baisse des taux
42:14que quand l'euro dollar
42:15était à 1
42:16et que le prix du pétrole
42:18était à 70-75.
42:21Donc là,
42:21elle est ouverte.
42:23Évidemment que
42:24la croissance économique
42:25va être assez compliqué
42:26avec ce qui se passe
42:27aux Etats-Unis.
42:29Donc on a les salaires
42:30qui sont en train de baisser.
42:31Là, c'est quand même
42:31la porte ouverte
42:32à des taux
42:33qui vont continuer à baisser
42:34sans finalement
42:35faire baisser l'euro dollar
42:37de manière propre.
42:38Comment on joue ça
42:39sur l'investissement ?
42:41Nous, on est plutôt
42:41sur les actions européennes
42:42voire même
42:43quelques actions exatiques
42:44parce qu'il nous semble
42:44qu'on est dans une situation
42:45où la Chine est dans
42:47une situation tellement différente
42:48des années 2018.
42:50Elle a plus de capacités,
42:51on le voit, à réagir.
42:52en 2019,
42:53vous savez,
42:54les plans 1, 2, 3, etc.
42:56Elle avait vraiment
42:57courbé les Chines
42:58assez rapidement.
42:59Elle s'est préparée.
43:00Alors que là,
43:00elle s'est préparée.
43:02Il y a d'autres circuits
43:03de distribution.
43:04Enfin bref,
43:04c'est plus du tout
43:05BYD, évidemment,
43:07ça peut être plus cher,
43:08mais BYD, Alibaba,
43:11DeepSync.
43:12Oui, DeepSync.
43:12C'est un concurrent
43:14qui est au niveau
43:14des Etats-Unis,
43:15ce qui embête bien
43:15les Etats-Unis,
43:16qui se rendent compte
43:17qu'ils ne sont pas
43:18si forts que ça.
43:19Dans le monde,
43:20en tout cas,
43:20il y a une alternative.
43:21Donc nous,
43:22ce qu'on dit,
43:22c'est principalement
43:23sur l'Europe
43:24qui a des leviers
43:25de négociation
43:26un peu plus forts,
43:27les valorisations,
43:27enfin tout ce que l'on sait.
43:29Mais en tout cas,
43:30on voit que l'Europe
43:30est dans une situation
43:31finalement un peu plus confortable
43:33avec cette guerre
43:33entre les grands géants.
43:34Sur la partie investissement,
43:36le reste du monde
43:36a plus de place
43:37dans les portefeuilles
43:38aujourd'hui ?
43:39Oui, je crois.
43:40Il y a une forme de...
43:41On va prendre des grandes phrases,
43:43mais il y a un début
43:43peut-être de grande rotation
43:44qui s'opère.
43:47Je veux dire,
43:47une baisse des cours du pétrole
43:50qui passe de quoi ?
43:51Aller 100 dollars à 50
43:53ou 80 à 40.
43:54Ça fait à peu près
43:55un point de croissance
43:56pour l'économie européenne
43:58en plus,
43:58toute chose égale par ailleurs.
43:59Ça fait moins 0,7
44:00de points de PIB.
44:02Pour les entreprises
44:02dans le secteur de la chimie,
44:03c'est quoi ?
44:0425% des coûts de production.
44:06Dans les entreprises
44:06de logistique,
44:08une dizaine de pour cent.
44:08Tout ça, ça aide.
44:10Avec peut-être
44:10des tensions géopolitiques
44:12Ukraine-Russie
44:12qui pourraient à un moment,
44:14on verra,
44:14ça c'est un dossier compliqué,
44:15mais ça peut aussi avoir
44:16un impact sur l'énergie,
44:17sur les prix de l'énergie.
44:18C'est un élément.
44:18Sur la prise de risque,
44:19on a eu un coup de tonnerre
44:21le 2 avril.
44:24Évidemment,
44:24c'est peut-être
44:24un peu moins pire.
44:25Il y a quand même
44:25ce que commencent
44:28à jouer les marchés.
44:29C'est-à-dire qu'incrémentalement,
44:30le flux de nouvelles,
44:31ça va être
44:32tel pays a signé des accords,
44:35tel pays est en bonne voie.
44:36Là, on entre
44:36dans la séquence des deals.
44:37On va avoir
44:38les annonces de deals.
44:39Donc ça,
44:39ça peut aider
44:40avec le risque
44:41que les marchés
44:41vendent cette nouvelle-là.
44:42Ça commence quand même
44:43à être dans les cours,
44:44mais il y a quand même
44:45cette séquence-là
44:48je crois
44:48qui se dessine.
44:50Plus de la prudence
44:51sur les marchés
44:51de taux d'intérêt,
44:53je l'ai indiqué
44:53tout à l'heure.
44:55On avait des courbes
44:56qui pontifiaient très fort.
44:58Il y a peut-être
44:58beaucoup de choses
44:58qui sont intégrées
44:59dans les taux courts,
45:00donc un petit peu
45:01moins de valeur ici.
45:03Et après,
45:05sur le taux européen,
45:06le taux américain,
45:08je pense que c'est
45:09assez binaire
45:09des deux côtés.
45:10C'est-à-dire qu'aux États-Unis,
45:11la question,
45:12c'est bien qu'il n'y a pas
45:12de ce soir,
45:13c'est récession
45:14ou pas de récession.
45:15Et en Europe,
45:15c'est une guerre commerciale
45:17forte ou pas de guerre commerciale.
45:18Mais c'est relativement binaire.
45:23Et sur les marchés de taux,
45:25nous, on aime bien
45:26acheter des anticipations
45:27d'inflation,
45:28donc des obligations
45:28adexées à l'inflation.
45:29Parce qu'avec un pétrole
45:30à 50 dollars,
45:32il est quand même
45:33sur un niveau,
45:35c'est un plancher,
45:35mais en tout cas,
45:36il est quand même
45:36sur un niveau
45:37qui est assez bas.
45:38Et aujourd'hui,
45:38le marché ne croit plus
45:40à l'inflation en zone euro.
45:41Il dit qu'il y aura,
45:42à dire à horizon raisonnable,
45:44on va dire,
45:44les trois ans,
45:45l'inflation européenne
45:45sera systématiquement
45:46en deçà de la cible
45:47de la Banque Centrale Européenne.
45:48Donc tout ça,
45:49ça fait quand même
45:49un portefeuille diversifié
45:51qui fait du sens,
45:52je crois.
45:53Gilles ?
45:54Bonne surprise sur l'inflation.
45:56Le pétrole au plus bas
45:56est probablement
45:57une récession
45:58dans la deuxième partie
45:58qu'il y a aux Etats-Unis.
45:59Donc les obligations...
46:00Donc durations alors ?
46:01La durations
46:01me semblent un bon plan.
46:04Les spreads s'écartent
46:04et d'ailleurs,
46:05c'est une des choses
46:05qui n'est pas revenue
46:06dans le mois d'avril.
46:08Les cartons de spread
46:09est resté
46:10parce que les obligataires
46:11sont toujours plus intelligents
46:11que les gens d'action
46:12et donc ils sentent
46:14qu'il y a quelque chose
46:15qui se prépare.
46:16Les particuliers américains
46:17sont moins présents
46:18sur l'obligataire
46:19que sur les actions
46:20et que sur l'invidable.
46:22Donc voilà.
46:23Et un silence assourdissant
46:25jusqu'à présent,
46:26c'est l'Europe-Etats-Unis.
46:27On a pu faire une amende
46:29sur Apple.
46:30Trump n'a même pas tweeté.
46:31Donc on voit bien
46:32qu'ils ne veulent pas
46:33ouvrir un nouveau front
46:34avec les Européens.
46:35Très clairement.
46:36Mais à un moment,
46:36ça va devoir arriver
46:37sur la table.
46:39Voilà.
46:39Donc là, c'est une incertitude.
46:40Mais le temps joue pour nous ?
46:42Le temps joue pour nous
46:43dans le sens où
46:43il n'y aura pas de deal
46:44et ça sera compliqué
46:44pour les Américains
46:45d'avoir attaqué
46:46tout le monde en même temps.
46:47Et puis je pense
46:48qu'une des bonnes nouvelles
46:49du investissement de pétrole
46:49c'est aussi que Poutine,
46:51on sent qu'il a envie
46:51de faire un cesse-le-feu
46:52contre les forcés
46:54et qu'une dernière offensive
46:56ne met pas beaucoup plus
46:57dans le réservoir,
46:57c'est le cas de le dire,
46:58et que d'ici la fin de l'année
47:00on a des bonnes nouvelles
47:01pour vraiment cesser
47:02le feu durable
47:02sans mise en cause
47:04de l'intégrité politique
47:05de l'Ukraine.
47:06Et donc là,
47:07plutôt une bonne nouvelle
47:07pour les Européens
47:08de ce côté-là.
47:09On verra sur ce dossier
47:10géopolitique
47:11comment les choses évoluent.
47:12En attendant,
47:13on a une séquence
47:13Banque Centrale
47:14cette semaine
47:15avec la Fed
47:15attendue mercredi soir
47:17pour sa communication.
47:19Merci beaucoup messieurs.
47:20Merci d'avoir été
47:20les invités
47:20de Planète Marché ce soir.
47:21Kevin Tozet,
47:22Carmignac,
47:23Alexandre Ezez,
47:24Groupe Richelieu,
47:25Gilles Etchéberi-Garay,
47:26Elcano Asset Management.
47:38Le dernier quart d'heure
47:39de Smartbourg chaque soir,
47:40c'est le quart d'heure
47:40thématique
47:41et nous développons,
47:43décryptons même
47:44un cas d'investissement
47:45spécifique ce soir
47:46avec l'un des gérants
47:47des équipes
47:48de Clartan associées,
47:49c'est Thibaut Dupavillon
47:50qui est à mes côtés
47:50en plateau.
47:51Bonsoir Thibaut.
47:52Merci beaucoup d'être là.
47:54On retrouve les équipes
47:54de Clartan une fois par mois
47:55pour décrypter
47:56un cas d'investissement.
47:57Vous êtes venu
47:57avec le dossier
47:58Amadeus Haïti
47:59pour ce mois-ci Thibaut.
48:02On est dans l'univers
48:02du voyage,
48:03c'est ça au sens très large.
48:04Oui exactement,
48:05merci de me recevoir.
48:07C'est une entreprise
48:08qui est internationale,
48:09qui est spécialisée
48:10dans la technologie,
48:11dans les solutions
48:11technologiques
48:12pour le voyage
48:13et en part le voyage,
48:14le tourisme
48:15et en particulier
48:15trafic aérien.
48:16Je vous dis en deux mots
48:18ce que...
48:18Oui, bien sûr.
48:19Bon, ça a été fondé
48:20en 87,
48:22pour comprendre la genèse
48:23de l'entreprise,
48:24par quatre compagnies aériennes
48:26à savoir Air France,
48:27Iberia,
48:28SS et Lufthansa
48:29qui ont voulu
48:30créer une interface
48:32entre,
48:33d'un côté,
48:33les agences de voyage
48:34et puis,
48:35de l'autre côté,
48:35leur système de réservation.
48:37Et c'est devenu un standard.
48:39Voilà.
48:39Alors,
48:40on aime bien
48:42avoir les dégagères
48:42chez Carton
48:43assez vite
48:44pour voir
48:44de quoi il s'agit.
48:46L'entreprise est espagnole,
48:48évidemment.
48:49Elle est basée
48:51à Madrid.
48:52Elle a un centre
48:52de R&D principal
48:54qui est derrière Nice
48:55à Saint-Fierre-Antipolis.
48:57Elle doit peser
48:58en bourse
48:59un peu plus de 30 milliards.
49:00Un chiffre d'affaires
49:01de l'ordre de 6,1 milliards
49:02l'année dernière.
49:031,3 milliards
49:04de résultats nets.
49:06Quand j'ai une entreprise mondiale,
49:07ce qu'elle est présente
49:08dans 190 pays,
49:0918 collaborateurs
49:10et je crois que j'ai fait
49:12à peu près le tour
49:12de l'histoire.
49:13Fondé en 87,
49:15vous dites
49:15le métier historique
49:16et c'est pour ça
49:17qu'on connaît Amadeus
49:18même si ce n'est pas
49:18une boîte grand public.
49:20Ce n'est pas du B2B.
49:21C'est vrai qu'on a en tête
49:22cette interface
49:23de distribution
49:25des billets d'avion
49:26pour dire les choses
49:27simplement.
49:29Amadeus IT,
49:30c'est le nom
49:30de l'entreprise aujourd'hui,
49:31c'est une boîte tech.
49:32Derrière ce métier
49:33de la distribution,
49:34il y a d'autres métiers
49:35technologiques
49:36qui sont venus
49:37s'agréger également,
49:38Thibaut ?
49:38Oui, bien sûr.
49:39À travers la technologie
49:40comme fil rouge.
49:41Oui, cette recherche,
49:42cette composante de R&D
49:45qui fait 7 à 18% des ventes,
49:48elle était applicable
49:49à d'autres types de métiers.
49:50Donc à côté
49:51de la distribution classique
49:52parce que la distribution classique,
49:54aujourd'hui,
49:55c'est 40% de l'activité,
49:57350 000 agences de voyage,
49:58400 compagnies aériennes
49:59où ils ne sont pas restés seuls
50:00évidemment
50:01et des parts de marché
50:02très importantes
50:03de 40%.
50:04Mais ils ont créé
50:05un deuxième métier
50:06qui est l'IT
50:07pour les compagnies aériennes.
50:08Par le passé,
50:09elles le faisaient en interne
50:10et puis au fil du temps,
50:12c'est devenu très lourd
50:13entretenu
50:13et pas forcément très efficace.
50:15Elles ont fini
50:15par acheter ça
50:16sur l'étagère.
50:17Donc c'est des solutions
50:17d'Amadeus
50:17qui a aussi 40%
50:19de parts de marché.
50:19Mais il y a encore
50:20un peu comme
50:20le petit gaulois
50:21qui résiste,
50:22il y a 20%
50:23de compagnies aériennes
50:25qui le font toujours
50:26en interne.
50:27Et là,
50:28c'est assez sexy aussi
50:29parce qu'ils ont
50:3040% de parts de marché
50:32à l'instant.
50:33Mais à côté,
50:34les concurrents
50:34sont beaucoup plus petits
50:35et assez mal armés finalement.
50:37Bon.
50:37Donc il y a eu ce métier
50:38effectivement
50:39des solutions IT
50:40pour l'univers aérien
50:41qui s'est créé aussi
50:42autour du métier historique
50:44de la distribution.
50:45Oui.
50:45Alors c'est moins mature,
50:46au contraire,
50:47c'était encore très dynamique.
50:49Et puis le dernier étage
50:50de la fusée,
50:51c'était créé
50:51il y a une quinzaine d'années.
50:52C'est les logiciels IT,
50:54c'est l'IT
50:54pour les chaînes hôtelières.
50:58Notamment tout ce qui est
50:59système de réservation.
51:01Alors c'est un marché
51:01qui est un peu particulier
51:02parce qu'il est beaucoup
51:04plus distribué
51:04tant en matière de l'offre
51:05qu'en matière de clientèle.
51:09Mais ils montent progressivement
51:10en puissance
51:11et là aussi sur des leaders.
51:14Qu'est-ce qu'on peut dire
51:15des tendances business
51:16une fois qu'on a décrit
51:17ces métiers
51:17et le métier original ?
51:19C'est des tendances lourdes,
51:23profondes,
51:23sur lesquelles ces métiers
51:24s'appuient ?
51:25Il y a un côté cyclique ?
51:28Comment on caractérise
51:29un peu justement ces tendances ?
51:30Le métier est structurellement
51:32en croissance
51:33parce que sous-jacent
51:34c'est le trafic aérien.
51:35Le trafic aérien
51:36c'est sa croix
51:36au risque de 1,5% de PIB.
51:38C'est la croissance du PIB.
51:40Un peu plus.
51:40Une fois et demi.
51:42C'est encore plus beau.
51:43Alors évidemment,
51:44quand le Covid
51:45n'a pas été
51:45à une période fameuse
51:47mais là on est revenu
51:48à des niveaux
51:48d'après-Covid.
51:49Donc la dynamique
51:50a été à nouveau enclenchée.
51:50Beaucoup plus vite
51:51que ce qu'on imaginait
51:51au moment du Covid.
51:52Je me souviens très bien.
51:53On ne retrouvera jamais
51:54le trafic à rien d'avant
51:55ou ça prendra 15 ans.
51:57Ça a pris une paire d'années.
51:58Quelques années en tout cas.
51:59Quelques années.
52:01Ce qui est très beau
52:02dans ce type de business
52:03c'est que le transactionnel.
52:03Alors vous parliez
52:04il y a un instant
52:05du prix du pétrole
52:06mais le prix du pétrole
52:09c'est 30%
52:10des coûts
52:10d'une compagnie aérienne.
52:11Donc évidemment
52:12il y a des pincements
52:13où aujourd'hui
52:14c'est l'inverse
52:14sur la rentabilité.
52:16Eux c'est pas leur chemin
52:17c'est transactionnel.
52:18C'est-à-dire qu'à chaque fois
52:19qu'un billet d'avion
52:19a été mis
52:20par une agence de voyage
52:21il y a un FIC qui est payé.
52:22A chaque fois
52:23qu'un passager rentre
52:24dans un avion
52:26il y a un FIC qui est payé.
52:28Donc transactionnel
52:29et puis c'est pas la même chose
52:30pour l'IT hôtelier
52:32même s'il y a une part de fixe
52:33qui est plus importante.
52:36Et ce qui est assez beau
52:38aussi dans ce type de business
52:39parce qu'on aime beaucoup ça
52:39chez Clartan
52:40c'est que c'est très sticky
52:41au sens où
52:42un contrat de distribution
52:43c'est 5 ans.
52:46Un contrat d'IT
52:47c'est 15 ans.
52:48Et puis il y a...
52:49C'est de la récurrence
52:50de la visibilité.
52:51Exactement.
52:53Il y a des fois
52:53qui sont très bien armés.
52:56Le métier de la distribution
52:57d'ailleurs
52:57c'est un métier
52:58qui est encore
53:00en croissance aujourd'hui.
53:01Ça se gère
53:02comme une belle rente
53:03ou c'est encore
53:03un métier
53:04qui se développe ?
53:05C'est-à-dire que
53:05moi distribution
53:06de billets d'avion
53:07j'avoue que je ne sais pas
53:08la dernière fois de ma vie
53:09que je suis passé
53:09par une agence de voyage
53:10si vous voyez ce que je veux dire.
53:12On est d'accord.
53:13Si vous voulez prendre
53:14un vol lambda
53:14à savoir
53:15à Paris-Nice
53:17ou à Paris-Barcelone
53:17le plus vraisemblable
53:19c'est que vous alliez
53:20sur le site
53:21d'une agence de voyage
53:22en ligne
53:23regarder les questions
53:24grosso modo
53:24des compagnies aériennes
53:25qui vous offrent
53:26différents plis.
53:26Et on va directement
53:27sur le site
53:28de la compagnie.
53:28Et ça c'est pas rien
53:29aujourd'hui.
53:31Alors je n'ai pas
53:31les chiffres tout récents
53:32mais entre les sites
53:34et les applications
53:35c'est 38%
53:39c'est-à-dire 38%
53:40en 2015
53:41en volume
53:41et c'est 44%
53:43en 2009
53:43Complètement désintermédiaire
53:45en fait c'est ça.
53:45Complètement désintermédiaire
53:46et donc c'est ce qui fait
53:47qu'aux yeux du marché
53:48l'activité principale
53:49inquiétait.
53:51Est-ce qu'on n'arrive pas
53:51à une maturité ?
53:52Est-ce qu'on n'arrive pas
53:53à une décroissance ?
53:54Et alors il y a une pièce
53:55de plus dans la machine
53:55qui est arrivée
53:56parce que l'IATA
53:57l'association internationale
54:00du secteur
54:00Ah oui
54:00Je ne vous cache rien
54:02vous connaissez ça.
54:04L'IATA s'est dit
54:04on va rendre le marché
54:06plus facile
54:07et on va lancer
54:08un langage universel
54:08qui va s'imposer
54:10à toutes les compagnies aériennes
54:11de manière
54:12toutes les fonctionnalités
54:13seront beaucoup plus faciles
54:15parce que l'ancien système
54:16il y avait 24 tarifs
54:18dont 26 tarifs
54:18nous avons le lettre d'alphabet
54:19et donc c'est assez contraint
54:22et ça va pouvoir permettre
54:24aux agences de voyage
54:26de réserver directement
54:28auprès des compagnies aériennes
54:29sans passer par le signe
54:30de distribution
54:31D'accord
54:31Et en fait
54:32ça ne s'est pas passé comme ça
54:34Ça ne s'est pas passé comme ça
54:35Il y a une inflexion
54:35qui est récente
54:36c'est ça que le sujet
54:38est intéressant
54:38parce qu'on a fini par intégrer
54:40ce nouveau langage
54:42au système de distribution actuel
54:43D'accord
54:44Et la migration
54:44est assez lente
54:45D'accord
54:46Donc voilà
54:47donc c'est pas
54:48ça va pas aller très vite
54:51et puis
54:52ce qui a faussé aussi
54:53les chiffres
54:54d'années d'intermédiation
54:55c'est que
54:55la dernière décennie
54:57a été marquée
54:58par l'essor des low cost
54:58Donc évidemment
54:59la croissance n'est pas la même
55:00J'entends
55:01J'entends
55:01Au global
55:04c'est un groupe
55:05qui est alors
55:06qui est une référence mondiale
55:08qui a une
55:09une intensité concurrentielle
55:11assez faible
55:11Ça dépend
55:14ça dépend des secteurs
55:15Vous avez
55:15alors
55:17pour la distribution
55:18ils ont 40% par deux marchés
55:19et le suivant
55:20qui est présent aussi
55:20dans le deuxième
55:21mais il s'appelle
55:21Saber
55:22qui est un acteur américain
55:23est endetté
55:25jusqu'ici
55:26D'accord
55:26Et grosso modo
55:27par un ordre de grand oeil
55:28ils sont deux fois plus petits
55:29en termes de taille
55:31ils sont deux fois moins rentables
55:33ils ont deux fois plus de dettes
55:34Donc
55:35la situation est un peu compliquée
55:37Donc
55:38ils sont juste après rentables
55:39pour la distribution
55:40et pour
55:41en revanche
55:42pour l'IT
55:43pour les compagnies aériennes
55:44c'est beaucoup plus petit
55:45ils ont
55:45peut-être 15 à 16%
55:47avec un chinois
55:48mais la Chine
55:48est un marché fermé
55:49Oui
55:50Donc ils vont grappiller
55:50Abadeu
55:52c'est capable de grappiller
55:53des parts de marché
55:53les unes après les autres
55:54Oui je comprends
55:55Il y a
55:56un autre élément
55:59que je voulais signaler
56:01c'est le moment
56:01qui est favorable
56:02pour
56:02les autres
56:03segments
56:05d'activité
56:06vous avez
56:07qui va en plus
56:10de l'inflexion
56:11sur la perception
56:11du marché
56:12de la distribution
56:12c'est
56:14dans la partie
56:15IT
56:16donc solution logicielle
56:17pour les compagnies aériennes
56:18une nouvelle gamme
56:19de produits
56:20qui va sortir
56:20en raison 26-27
56:21qui sont
56:22à la fois plus chers
56:23et surtout
56:24beaucoup plus éphétiques
56:25pour les clients
56:25plus efficients
56:26donc c'est assez séduisant
56:27et
56:28autre élément
56:29intéressant
56:30c'est la
56:31toujours
56:34dans un momentum
56:35plus favorable
56:35c'est pour
56:36les chaînes hôtelières
56:38l'IT hôtelière
56:39pardon
56:40un basculement
56:42un déploiement
56:43auprès de grandes chaînes
56:44à partir du S2
56:46D'accord
56:46un possible effet
56:48d'entraînement
56:48au reste de la industrie
56:48Donc il y a des catalystes
56:49
56:50spécifiques
56:50qui sont là devant
56:52qu'est-ce qu'on peut dire
56:53justement
56:53alors de la valeur
56:55boursière
56:55de Amadeus IT
56:56ça se paye combien
56:58pour dire les choses
56:58simplement
56:59Thibault
57:00et comment vous qualifiez
57:02cette valeur
57:02c'est une valeur
57:03de croissance
57:04qu'est-ce qu'on attend
57:06d'une valeur
57:06comme Amadeus IT
57:07dans un portefeuille
57:08Pour nous c'est vraiment
57:09la valeur qui coche
57:10Toutes les bonnes cases
57:11Toutes les bonnes cases
57:12Celles que vous cherchez
57:12en tout cas chez Clartin
57:13Oui
57:13L'activité est relativement
57:15régulière
57:16hors situation
57:18comme on le dit
57:18c'est exceptionnel
57:19donc c'est assez régulier
57:20c'est très rentable
57:22il y a un levier opérationnel
57:24comme toutes les boîtes d'IT
57:25ça gagne des parts de marché
57:27le leadership
57:30n'est pas contesté
57:31n'est pas contestable
57:32et vous avez
57:34on peut attendre
57:35une élimination du BPA
57:37de l'ordre
57:38de 10% plus par an
57:40D'accord
57:40Qui fait la croissance boursière
57:42la croissance boursière
57:43c'est la croissance du BPA
57:44le retour aux actionnaires
57:45il n'y a pas de sous-valorisation
57:47évidente
57:49j'imagine
57:49d'un titre
57:50comme Amadeus
57:51pour une boîte de logiciel
57:53elle devrait se payer plus cher
57:54parce qu'aujourd'hui
57:54on est à 22 fois l'année en cours
57:56un petit peu moins
57:5719 fois l'année prochaine
57:58donc il y a un bon lieu
57:59Oui je comprends
58:00mais c'est un
58:01pour l'actionnaire passé
58:03c'était une très bonne affaire
58:04parce que c'était
58:04introduit en bourse
58:06en 1999
58:07sorti de la cote
58:08en 2005
58:09avec des fonds de private equity
58:10puis remis en bourse
58:11à nouveau
58:12alors parfois on se demande
58:12si la mariée n'est pas un peu vérolée
58:14et ce n'est pas le cas
58:15parce qu'entre 2010
58:16et 2025
58:18le titre qu'on pourrait investir
58:20était mis du peu à recette
58:21donc c'était une belle affaire
58:22voilà
58:23Merci beaucoup Thibaut
58:24merci d'être venu détailler pour nous
58:26Merci à vous
58:26Amadeus Haïti
58:28Thibaut du pavillon
58:29gérant chez Clartin associé
58:30qui était avec nous
58:30l'invité de ce dernier
58:31quart d'heure de Smart Bourse
58:32ce soir
58:33à retrouver en replay
58:34sur bsmart.fr
58:36ou encore en podcast
58:36sur toutes vos plateformes préférées
58:38Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations