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  • il y a 5 jours
Mercredi 16 avril 2025, retrouvez Sebastian Paris Horvitz (Directeur de la recherche, LBP AM), Christian Parisot (Président, Altaïr Economics), Michaël Nizard (Directeur du département Multi-Asset & Overlay, Edmond de Rothschild AM) et Florent Roulet (Partner & Head of Mobility, Bryan, Garnier & Co) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Smart Bourse vous est présenté par Silex, conseil en investissement, produits structurés, gestion d'actifs, technologie.
00:16Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:21Chaque jour, vous nous suivez à la télévision à 20h30 via vos box.
00:24Vous nous retrouvez également tous les jours en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition ce soir, nous tenterons à l'approche des 100 jours de Donald Trump la semaine prochaine
00:37de faire un premier bilan de cette séquence marquée évidemment par la guerre commerciale.
00:43Nous sommes une semaine après le 9 avril qui a été peut-être le jour où l'on a vécu le retournement le plus spectaculaire en matière de politique économique
00:52puisque, je le rappelle, il aura fallu moins de 14 heures entre la mise en place des tarifs dits réciproques et leur suspension pour 90 jours.
01:02Beaucoup de troubles et d'incertitudes depuis sur les marchés.
01:06Des marchés qui tentent de se stabiliser mais qui restent particulièrement nerveux sur cet aspect de guerre commerciale.
01:11Une guerre commerciale qui reste ouverte sur tous les fronts mais qui se concentre de plus en plus sur la Chine
01:18avec une escalade tarifaire qui semble-t-il est stoppée à présent mais une guerre qui se dévie sur d'autres terrains.
01:25Donald Trump a ainsi annoncé le durcissement des conditions d'exportation pour les puces américaines
01:31produits par des groupes comme Nvidia ou AMD.
01:34Ce qui rend le secteur des semi-conducteurs encore plus nerveux.
01:38Un secteur déjà particulièrement chahuté depuis des semaines et des mois.
01:41Notez que l'indice sectoriel des semi-conducteurs aux Etats-Unis, l'indice SOX, a dévissé de 30-40% par rapport à ces points hauts
01:49qui ont été marqués à l'été 2024.
01:52C'est un secteur qui perd 20% en moyenne depuis le 1er janvier.
01:55Nvidia et AMD sont les premières victimes de cette politique tarifaire, de cette politique technologique menée par Donald Trump.
02:04Pauline Grattel vous apportera un peu plus de détails dans un instant.
02:07Discussion ouverte à suivre bien sûr avec nos invités de Planète Marché sur cette situation de guerre tarifaire
02:14et ses impacts sur les marchés.
02:16Beaucoup de questions également autour de la confiance qu'on peut avoir aujourd'hui dans le dollar américain.
02:21Est-ce que c'est une question passagère ou est-ce que c'est une question beaucoup plus lourde et beaucoup plus profonde ?
02:27Là aussi nous en parlerons avec nos invités dans un instant.
02:29Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous nous écarterons un peu de la guerre commerciale
02:33pour nous focaliser sur le secteur des nouvelles mobilités avec le modèle de libre-service notamment
02:39et des acteurs dominateurs comme l'américain Lime ou l'estonien Boyd
02:43qui sont en phase de préparation pour de possibles IPO à horizon 2026.
02:50Nous en parlerons avec un spécialiste du secteur, partenaire chez Brian Garnier,
02:54Florent Roulet qui sera avec nous en plateau dans ce dernier quart d'heure.
02:57Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel
03:11qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
03:13Bonsoir Pauline.
03:14Et donc les marchés qui continuent de vivre au rythme de la guerre commerciale
03:17et de la guerre même assez large au-delà des tarifs entre les Etats-Unis et la Chine en particulier.
03:23Oui, aujourd'hui à la une, ce sont donc les nouvelles restrictions américaines sur les exportations de puces Nvidia et AMD vers la Chine.
03:31Les deux entreprises vont devoir obtenir une licence spéciale pour exporter vers Pékin.
03:36Nvidia avertit que ces nouvelles restrictions auront un impact négatif de 5,5 milliards de dollars sur ces résultats.
03:43Au-delà de Nvidia et AMD, c'est tout le secteur de la tech qui est dans le rouge.
03:47Nvidia et AMD ouvrent en repli de 6%, Broadcom et Micron de 3% environ.
03:53En France, STMicroelectronics recule de 2% et Soitec de 3%.
03:57Et c'est ce jour et dans ce contexte que ASML publiait ses résultats et sa croissance du premier trimestre.
04:03Oui, ASML fait état de prise de commande inférieure aux attentes au premier trimestre
04:07et l'entreprise prévient que les droits de douane de Trump font planer l'incertitude sur les perspectives 2025 et 2026.
04:15ASML fait tout de même état d'un bénéfice net de 2,4 milliards d'euros au premier trimestre contre 1,2 milliard il y a un an.
04:23Les investisseurs sont inquiets de ces nouvelles restrictions et cette publication ne convainc pas.
04:27Le titre cède 5%.
04:29Bon, et donc après une grosse séance de rebond la semaine dernière, après l'annonce de la suspension des tarifs réciproques pour 90 jours,
04:36tout le secteur de la tech est reparti à la baisse et aujourd'hui encore.
04:39Oui, on le voit à l'ouverture des marchés américains.
04:41Le Nasdaq recule de plus de 2%.
04:43Au global, le secteur des semi-conducteurs est chahuté.
04:46L'indice Sox plonge de 20% depuis le 1er janvier.
04:49Concernant les indices actions en Europe, le Stoxx 600 et l'Eurostoxx 50 évoluent en repli de l'ordre de 0,5%.
04:57En France, le CAC 40 cède également du terrain et évolue autour de 7300 points au cours de la séance.
05:02Quelques publications au-delà de celles de ASML.
05:05On notera Eden Red qui a publié un chiffre d'affaires conforme aux attentes et un titre qui réagit assez peu autour de l'équilibre.
05:12Et puis on a pris connaissance hier soir, après la clôture des marchés américains, des résultats de United Airlines qui signe son meilleur premier trimestre depuis 5 ans.
05:21Oui, le titre grimpe de 5% à l'ouverture après avoir déclaré que les réservations étaient stables pour le premier trimestre malgré l'incertitude économique.
05:29United annonce le retour aux bénéfices sur la période et fait globalement mieux que prévu.
05:34Dans le sillage de cette publication, Delta Airlines ouvre en hausse de 2,5%.
05:38Et puis à côté macroéconomique, les investisseurs ont pris connaissance des ventes au détail américaines pour le mois dernier.
05:44Oui, pour le mois de mars, les ventes au détail progressent de 1,4% sur un mois après une hausse de 0,2% en février.
05:51Cette forte hausse s'explique par l'anticipation des droits de douane, notamment sur le secteur automobile mis en place à partir d'avril.
05:58Dans ce contexte, que peut-on dire du marché, des marchés obligataires aujourd'hui Pauline ?
06:02Les taux longs qui avaient bondi ces dernières semaines se sont stabilisés depuis quelques jours.
06:06Le rendement américain à 10 ans évolue entre 4,30 et 4,35% aujourd'hui.
06:12En Europe, les taux qui étaient restés stables le sont toujours avec un 10 ans allemand autour de 2,50%.
06:17Sur le marché des changes, le dollar aussi se stabilise avec un euro dollar à 1,1350.
06:22Quel sera le programme de demain Pauline pour terminer la semaine sur les marchés ?
06:27Demain, on prendra connaissance de la décision monétaire de la Banque Centrale Européenne
06:31qui devrait baisser ses taux directeurs de 25 points de base.
06:34Demain, ce sera également le jour d'échéance des trois sorcières
06:37avec l'arrivée à expiration de plusieurs produits dérivés
06:40avant un long week-end de 4 jours pour la plupart des places financières.
06:45Enfin, côté micro, on attend les résultats de L'Oréal, Hermès, Pernod Ricard et Netflix.
06:50Pauline Grattel avec nous chaque soir en ouverture de Smart Bourse
06:52pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
06:553 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:09Sébastien Paris-Sorvitz est avec nous, le directeur de la recherche de LBPAM.
07:12Bonsoir Sébastien.
07:13Bonsoir.
07:14Christian Parizeau nous accompagne également, économiste et président d'Altaïr Economics.
07:18Bonsoir Christian.
07:18Bonsoir.
07:19Et Mickaël Nizar est également parmi nous, directeur des gestions multi-assets et overlay
07:23des demandes Rothschild Asset Management.
07:25Bonsoir Mickaël.
07:25Bonsoir Grégoire.
07:26Merci d'être là messieurs, ravi de vous retrouver.
07:28Je disais, on prend un peu d'avance sur les 100 jours de Donald Trump.
07:31Ce sera la semaine prochaine précisément, partant évidemment de son entrée en fonction le 20 janvier dernier.
07:40Qu'est-ce qu'on a appris dans ces 100 premiers jours de Donald Trump, Mickaël ?
07:43Qu'est-ce qu'on sait ? Qu'est-ce qu'on a compris ou qu'est-ce qu'on croit avoir compris de la stratégie ?
07:49Qu'est-ce qu'on ne sait pas encore ? Qu'est-ce qu'on ne sait pas du tout ? Qu'est-ce qu'on n'a pas compris ?
07:53Globalement, ce qu'on voit, c'est qu'il y a un manque de préparation manifeste de la part de l'administration Trump.
08:01Effectivement, quel que soit le niveau, la qualité des conseils autour de Trump, il y avait certainement un plan.
08:06Celui de faire baisser le pétrole, de faire baisser les taux d'intérêt pour justement satisfaire son électorat sur notamment les questions inflationnistes.
08:16Effectivement, ce n'est pas un hasard d'avoir vu finalement le même jour, le 2 avril, une décision de l'OPEC+,
08:20avec une Russie qui acceptait effectivement d'augmenter son offre et effectivement le pétrole a baissé dans ce sillage de ces annonces
08:28et dans le même temps d'avoir les annonces, le fameux jour du Liberation Day sur les tarifs.
08:33Donc, il y avait certainement un plan, celui de faire baisser le pétrole et de faire baisser l'inflation
08:38et d'amener la Fed à constater effectivement qu'il fallait justement agir et en faisant baisser les taux notamment intermédiaires sur les treasuries.
08:45Sauf qu'effectivement, ce qu'on voit d'un point de vue purement investisseur, c'est qu'en fait, il y a un manque de préparation tel
08:51que les marchés américains, les actifs américains se sont comportés comme n'importe quel autre pays émergent
08:58où en fait, dans le même jour, dans la même semaine, on a vu le dollar baisser, les treasuries, donc les obligations du trésor américain baisser
09:06et le marché actions baisser avec un drawdown relativement fort.
09:09Donc, la vraie surprise, c'est qu'en fait, là où en 2022, même si effectivement les treasuries n'avaient pas pu réduire le drawdown sur les marchés actions,
09:19on avait quand même le dollar qui s'était apprécié.
09:22Là, on a une amplification finalement des pertes sur les marchés actions par justement l'idée de la baisse du dollar.
09:28Donc, on y reviendra. Mais donc, il y a vraiment, je pense, quelle que soit la capitulation et le degré de capitulation de Trump,
09:37progressivement, on va vers une phase où les investisseurs, en tout cas nous-mêmes, on va se montrer de plus en plus exigeants
09:42en termes de clarification et lisibilité sur la politique de Trump, sur les prochaines annonces.
09:49Bon, cette chute conjointe à la fois des actions américaines, de la devise américaine et des obligations souveraines américaines,
09:57alors je fais mon malin parce que j'ai découvert ça il y a une semaine, il y a un terme japonais qui décrivait ça,
10:02notamment dans le milieu des années 90, petite crise au Japon.
10:06Quand on voyait effectivement tous ces actifs japonais sur une séquence ou une séance baissée de concerts, on appelait ça le triple yazoo.
10:13Voilà. Et donc, effectivement, c'est ce qu'on a observé sur une bonne série de séances la semaine dernière.
10:19Qu'est-ce que vous avez appris de ces quasi 100 premiers jours de Donald Trump, Christian ?
10:23Alors moi, pour moi, j'ai une lecture, alors on peut toujours, c'est difficile d'être dans la tête de Trump et je ne veux surtout pas essayer,
10:29mais pour moi, il y avait un élément central dans sa réflexion, c'était de faire passer ces baisses d'impôts.
10:34Ça peut paraître anecdotique aujourd'hui parce qu'on parle beaucoup des droits de douane,
10:37mais il faut bien comprendre pour moi la stratégie de M. Trump, c'est avant tout de réussir à faire passer sur 10 ans 11 000 milliards de baisses d'impôts.
10:46Alors, il y a une partie de pérennisation des baisses d'impôts vers les ménages et une partie vers les entreprises et avec notamment une grosse baisse de l'impôt sur les sociétés.
10:55Il y a à la fois la prolongation des baisses d'impôts existantes et de nouvelles baisses d'impôts pour des entreprises.
11:00Et ça, c'est important. Pourquoi ? Parce que ça justifiait, à mon avis, sa stratégie.
11:03C'est le premier élément de sa stratégie.
11:06Les droits de douane sont une source de recettes pour l'État fédéral.
11:08Et ça, c'est important parce qu'il disait, je ne vais pas taxer au niveau domestique, mais je vais taxer, alors c'est son illusion, je ne dis pas que c'est vrai,
11:15mais je vais taxer ceux qui veulent avoir accès à mon économie.
11:18Et donc, ce ne sont pas les Américains qui vont payer les impôts.
11:20Bon, on sait que c'est faux, mais ça sera...
11:22C'est les étrangers, les exportateurs.
11:23C'est eux qui perdent.
11:24Donc, il fallait que les droits de douane soient rentables.
11:26Et ça, c'est important parce qu'il nous a promis 8 milliards de dollars par jour de rentabilité.
11:32Bon, on en est à 9, mais sur un mois.
11:34Donc, on en est très très loin.
11:36Mais en tout cas, il avait ça en tête.
11:37Ça, c'est le premier point.
11:38Deuxième point, j'en demande ma base fiscale.
11:41Et pourquoi je mets des taux d'intérêt très bas ?
11:43Parce que je fais exploser la croissance américaine.
11:45Je fais un nouvel âge d'or.
11:46Et pourquoi je fais un nouvel âge d'or ?
11:47Parce que j'attire tous les capitaux et toutes les compétences et tous les gens riches du monde entier aux États-Unis
11:53qui vont investir aux États-Unis et qui vont faire donc une forte croissance.
11:56Donc, je peux taxer très bas en ayant une base fiscale qui augmente.
11:59Donc, ça, c'était le deuxième point.
12:01Et puis, troisième point, ça, on l'a vu aussi, c'était M. Musk qui en était chargé.
12:06C'est « je coupe dans les dépenses publiques » parce qu'il savait que ça allait être difficile.
12:11Donc, on coupe dans les dépenses physiques.
12:12C'était à Musk de réduire les dépenses.
12:14On s'aperçoit que c'est très compliqué et qu'il n'y arrivera pas sans couper dans les dépenses sociales.
12:19Et ça, il se heurte clairement aux Républicains parce que vous avez beau être Républicain,
12:23mais quand vous avez une sécurité sociale, on vous l'enlève, vous ne votez plus Républicain.
12:27Donc, il y a ce premier élément qui est quand même cet élément de faiblesse,
12:31mais il voulait couper dans les dépenses drastiquement.
12:33Et puis, l'autre élément, c'est qu'en réduisant les dépenses, on voulait aussi réduire la charge d'intérêt.
12:40Et ça, ça explique aussi ces sorties vis-à-vis de la Banque centrale américaine.
12:44Il veut que la Banque centrale américaine baisse les taux le plus rapidement possible et les taux courts.
12:49Et Besant, le secrétaire du Trésor, avait dit qu'il fallait les mettre sur le court terme.
12:53Donc, en permettant à la Banque centrale, je vous dis idéalement, il n'a pas dit de chiffres,
12:58mais si la Banque centrale met les taux, les faits de founes à 1% et que les taux courts sont autour de 1%,
13:03on délaisse toute la partie longue de la courbe des taux.
13:06Donc, ça permet de détendre un peu les tensions sur la partie longue de la courbe des taux.
13:09Ça baisse le coût du crédit aussi pour les Américains et pour les entreprises américaines
13:12qui veulent investir sur le sol américain.
13:14Et puis, de l'autre, on se refinance à très court terme et sachant que, quoi qu'il arrive,
13:18la Fed apportera la liquidité au Trésor américain.
13:20Et ça réduit donc la charge de la dette dans le budget américain et ça permet des baisses de coûts.
13:24Donc, pour moi, si j'avais une lecture de M. Trump, c'était...
13:27Et la clé, c'est quoi ?
13:28C'est le budget.
13:29Et ça, c'est important parce que ça veut dire que Trump, il sera énervé.
13:31Il continuera à nous pourrir la vie et à nous faire refaire toutes nos présentations économiques en 24 heures
13:38tant qu'il n'aura pas son budget de voter.
13:40Et ça, c'est un élément clé.
13:41Donc, moi, j'attends de ça.
13:42Je regarde ça de très près.
13:43Il a essayé de tordre le bras des Républicains en leur disant qu'il fallait mettre le plafond de la dette avec le budget américain.
13:49Oui, oui. Il veut la pique, beautiful big.
13:50Il veut tout d'un coup.
13:51Oui, mais il le fait spray parce qu'il leur dit, en gros, si vous ne votez pas mon budget,
13:56je n'en entre pas le plafond de la dette et on fait défaut.
13:59Et vous serez responsable du défaut des États-Unis.
14:00Donc, il essaye de tordre le propre bras de sa propre majorité.
14:04M. Musk a dit aux Républicains qui ne voteraient pas le budget, qui financeraient au mid-terme des opposants.
14:10On est dans le délire, clairement.
14:12Mais on est véritablement...
14:15La première opposition aux États-Unis, c'est les Républicains eux-mêmes.
14:18Et il essaye de tordre notre voie.
14:19Et je pense que le budget, c'est l'élément clé.
14:21S'il réussit à faire passer ses bêtes d'impôts, je pense qu'on sera sur quelque chose de plus négocié.
14:26Et il reprendra peut-être le golf.
14:27Et ça sera peut-être un peu plus reposant.
14:28C'est pas qu'il ait beaucoup arrêté le golf.
14:31Visiblement, il y passe quand même quelques heures par week-end encore.
14:34Mais oui, ça a l'air compliqué quand même sur le plan budgétaire.
14:38Le capital politique est quand même bien entamé.
14:42Et comme vous dites, les rangs de l'opposition au sein même du parti républicain sont en train de trouver un peu d'allant.
14:51On voit qu'il a déjà eu, il y a eu le cadrage du budget qui a été voté.
14:545 000 milliards de déficit sur 10 ans du côté de la Chambre des représentants.
14:584 000... Non, c'est du côté du Sénat et 4 000 du côté de la Chambre des représentants.
15:01Et lui, il a besoin de 11 000.
15:02Donc déjà, il a du mal à faire passer tout ça.
15:06Et puis des voix importantes.
15:07On a vu un Ted Cruz s'élever contre les tarifs, etc.
15:10Il y a quand même des voix importantes parmi les soutiens historiques de Donald Trump aujourd'hui
15:14qui se permettent de remettre en cause ou d'interroger sa politique.
15:18Premier bilan de Trump et de ses conséquences.
15:21Et puis pour avancer un peu, effectivement, est-ce qu'on est dans une crise de confiance majeure ?
15:27Est-ce que c'est passager ou est-ce que c'est une crise de confiance profonde
15:29entre des investisseurs globaux et les actifs américains, Sébastien ?
15:33Écoutez, pour moi, il y a des éléments techniques sur ce qu'il essaye de faire ou pas faire.
15:38Je pense que le premier constat est le plus important parce que c'est ce qu'on voit dans les marchés.
15:43Le monde de Trump depuis peut-être 100 jours est un monde qui est nettement pire de celui où on venait.
15:50Tout s'est un peu détruit.
15:53L'incertitude est arrivée à des niveaux extrêmes.
15:57Il a créé le chaos, non seulement sur les marchés, sur l'économie mondiale,
16:02sur les relations du leader du monde démocratique ou de l'Ouest, comme on le disait souvent,
16:09même s'il y a le Japon, il y a d'autres pays qui l'intègrent.
16:12Et il a créé quelque chose d'inédit.
16:16Depuis la guerre ou avant, les alliés ont disparu.
16:22On ne sait pas qui est ami avec qui et surtout qui est ami avec les États-Unis.
16:27Et donc il faut partir de ça.
16:28C'est-à-dire qu'il a détruit quelque chose qui était un actif pour tous de stabilité et on ne l'a pas.
16:34Et ça se détruit aussi vite que ça ?
16:36En tous les cas, ça peut, en quelques semaines, en 100 jours, on peut casser des dizaines d'années ou des relations séculaires.
16:44Et une confiance séculaire qu'on a avec des partenaires historiques.
16:47Mais Grégoire, c'est justement, c'est pour ça que je dis, il a semé une inquiétude qu'on n'avait pas vue depuis longtemps.
16:55Ce n'est pas simplement que le VIX est allé à un moment donné à 50.
16:58C'est qu'il a cassé quelque chose de très important.
17:02Et c'est que 100 jours.
17:03Donc on ne sait pas ce qui vient après.
17:06Christian a peut-être raison qu'il va devenir très gentil après.
17:08Pour l'instant, ce n'est pas ce qu'il fait.
17:12Et c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est la question, est-ce qu'il y a un dessin ?
17:15Est-ce qu'on va quelque part ?
17:17D'abord, il n'y a pas un économiste, à part peut-être certains qui l'entourent, avec M. Navarro,
17:23qui pensent que cette idée des tarifs restriprocs, que tout le monde, excusez-moi de l'expression,
17:30a entubé les Etats-Unis pendant des années, est débile.
17:35C'est quelque chose que tout le monde...
17:38Il y a des problèmes avec la Chine, on sait, sur la surproduction, sur la subvention...
17:43J'ai un déficit avec un pays, je vois ça comme une perte.
17:46C'est-à-dire que lui, le mania de l'immobilier, l'homme d'affaires,
17:50quand il voit un déficit avec un pays, il voit une perte.
17:53Et donc, comme il voit des déficits avec beaucoup de pays, il veut mettre tous ses déficits à zéro.
17:57C'est une espèce de jeu, une vision du jeu à somme nulle un peu réductrice.
18:02C'est vrai que le mania de l'immobilier aussi peut avoir une vue comme ça, ou les électriciens...
18:06Mais là, on parle des Etats-Unis, la première puissance du monde.
18:10Il y a des gens très intelligents, il y a des pléthores d'économistes,
18:14y compris Harvard, mais Harvard, apparemment, il n'aime pas, comme il n'aime pas les autres universités.
18:18C'est-à-dire, ce qui a fait la force des Etats-Unis, le progrès technologique et la présence sur beaucoup de domaines,
18:26c'est justement toutes ces universités.
18:28Et on s'attaque à elles pour des questions d'élite, pour des choses qu'on ne comprend pas.
18:34Et par ailleurs, mais c'est le plus important quand même, c'est est-ce qu'il y a un dessin, est-ce qu'on va quelque part ?
18:39Et aujourd'hui, on est dans le chaos, et comme je le disais, ce que vous disiez,
18:43on a ensemble cassé quelque chose qui n'était pas possible, qui n'était pas possible.
18:48Ce n'est pas possible que les Européens puissent parler aux Etats-Unis comme on parle aujourd'hui,
18:53que les Etats-Unis parlent au reste du monde comme ils parlent à chacun aujourd'hui.
18:59Ce n'est pas possible qu'ils parlent au Danemark comme ils leur parlent aujourd'hui à cause du Grand-Land.
19:03Ce n'est pas possible. On disait que ce n'était pas possible.
19:05C'est le premier truc que demande la Chine, un peu de respect. Et éventuellement, on envisagera de commencer à réfléchir, à discuter.
19:12Mais déjà, soyons un minimum respectueux.
19:13Ils ont raison. Alors, comment voulez-vous qu'une entreprise qui ne sait pas où on va,
19:18à qui ses relations commerciales, parce que quand on parle des chaînes de production,
19:23où sont produits les choses ? Les produits sont produits dans plein d'endroits.
19:28Même un iPhone passe par la Chine, passe par le Vietnam, passe par ailleurs.
19:32On refait le coup du crayon de papier de Fruitsman.
19:35Exactement. Et donc, qu'est-ce qu'on détruit ? Qu'est-ce qui ne va pas ?
19:39Donc, on avait un organisme, ça s'appelait l'OMC, à un moment donné,
19:42et on pouvait discuter sur les affaires commerciales.
19:45Trump n'en veut pas.
19:46Donc, l'idée que les États-Unis dictent au monde la façon dont on s'organise,
19:52ce n'est pas la conception qu'on a eue pour construire ce qu'on a construit.
19:56Donc, après, les entreprises vont continuer à produire, les bancs vont continuer à prêter,
20:00et tout ça, tout va continuer à fonctionner.
20:03Mais elles vont fonctionner, tout le monde fonctionne aujourd'hui, dans un chaos total.
20:08Et la question, et c'est la plus dure à répondre,
20:10comme on vient d'un monde où les États-Unis, c'était l'exceptionnalisme,
20:13le pays qui avait la croissance la plus forte,
20:16certes, le Covid, beaucoup d'argent injecté, etc.
20:19Et tout à coup, on se met, tout le monde, je ne connais pas un économiste ou un gérant
20:25qui se dit que le risque de récession est élevé aujourd'hui aux États-Unis pour 2025.
20:31On vient d'un pays qui croissait très fortement,
20:35et on se met à discuter de récession.
20:38D'où vient cette récession ?
20:39C'est M. Trump qui a fait un choc.
20:42Donc, incompréhensible ce que vous disiez sur la confiance,
20:46sur la trajectoire économique, quels sont les choix,
20:49où on va investir, on peut baisser les impôts.
20:52Ça va aider en 2026 les États-Unis,
20:54surtout qu'aujourd'hui, ils veulent mettre, comme lors de son premier mandat,
20:59ce qui est proposé est un truc énorme en termes de dépenses.
21:02Il faudrait, si on ne veut pas faire les presque 6 000 milliards de dollars de déficit
21:08sur les 10 prochaines années, il faut trouver encore 2 000 milliards
21:11pour arriver à stabiliser la dette,
21:14à 2 000 milliards de dollars sur cette période,
21:17qu'il faut trouver quelque part, à part le Medicaid et le Medicare,
21:21qu'on ne voit pas où.
21:22Est-ce qu'on va couper alors que Trump ne sait pas ?
21:24Donc, il y a des équations qu'il ne sait même pas résoudre,
21:26qu'on ne sait pas résoudre.
21:27Bref, moi, 100 euros de Trump, c'est déjà très dur,
21:31et ça a amené beaucoup de certitude.
21:34Il y a déjà des dommages irréversibles qui ont été causés.
21:37Ça, je ne sais pas.
21:38Je ne sais pas, je pense que personne ne sait répondre,
21:40mais on a l'impression quand même que les dégâts, on ne les a pas vus.
21:44C'est ça qui est génial.
21:45On ne les a pas encore vus.
21:46Tout le monde les anticipe.
21:47Et mesurer quel degré, de combien les choses vont s'intériorer,
21:51je pense que personne n'est capable de donner une bonne réponse,
21:54que ce soit sur la croissance ou sur l'inflation.
21:56Bon, à la décharge de Trump, quand je parle de la Chine,
21:59on n'a pas face à...
22:01Enfin, les États-Unis n'ont pas face à eux un pays bisounours.
22:04La Chine n'est pas non plus un pays bisounours.
22:06Mais c'est d'autant plus ironique de voir aujourd'hui
22:09que Pékin demande d'abord un peu de respect.
22:12Arrêtez de traiter nos agriculteurs de paysans,
22:15comme le faisait encore Jaddy Vance il y a quelques jours.
22:19Soyez un peu cohérents dans vos demandes,
22:20parce que même si on est en guerre,
22:22il faut quand même qu'on sache un petit peu où chacun va.
22:25et puis nommer quelqu'un qui ait vraiment la confiance de Trump
22:29et qui soit un négociateur américain,
22:31dans lequel le négociateur chinois puisse avoir confiance,
22:34en tout cas puisse avoir une confiance suffisante pour négocier,
22:39puisque c'est quand même un objectif.
22:41On ne va pas rester à 250% de tarifs toute la vie sur les produits chinois.
22:47Qu'est-ce que le marché a intégré à ce stade-là ?
22:48Quand vous regardez les actifs clés,
22:50et je reviens encore une fois aux dollars, aux treasuries,
22:52les actifs américains notamment,
22:54C'est une crise de confiance passagère,
22:58parce que l'outrance trumpienne fait que ça bouscule un peu l'ordre établi
23:04qu'on a tous connu et dans lequel on vit depuis toujours.
23:07Ou est-ce que c'est plus grave que ça,
23:09avec en plus la question du déficit américain, etc.
23:11Alors là-dessus, je serai très bref,
23:14mais il y a quand même trois risques que les marchés sont en train d'intégrer.
23:18Il y a un risque sur trois horizons de temps.
23:21Il y a l'horizon court terme, il y a un choc d'incertitude,
23:24enfin il y a le choc qui est lié en fait à l'incertitude pour les entrepreneurs,
23:30des reports des décisions d'investissement, etc.
23:32Le choc sur les échanges mondiaux, perturbations notamment dans les chaînes d'approvisionnement
23:38et puis un choc qui est naturellement financier,
23:43parce qu'en fait on doit justement prendre en compte la similitude qu'on a par rapport à 2020.
23:48Le fameux sudden stop, le gel ou l'attentisme très important de l'ensemble des agents économiques,
23:55les ménages et les entreprises.
23:56Et donc à court terme, on doit pricer, intégrer ce risque-là.
24:00Toute cette surprise négative liée à l'incertitude et à ces annonces.
24:05Sur le moyen terme, il y a un risque d'isolationnisme américain,
24:10qui est à mon avis, c'est pour ça que je parlais tout à l'heure dans les leçons,
24:14les 100 premiers jours, c'est le manque de l'impréparation de l'administration Trump.
24:19Comment ont-ils pu mettre en place toutes ces annonces
24:21sans mesurer à un moment donné qu'ils risquaient eux-mêmes d'être isolés ?
24:25Le risque de se retrouver tout seul.
24:26De se retrouver tout seul.
24:27À couper et à remonter massivement avec ce jeu d'escalade,
24:31il y a un risque d'isolationnisme qu'il faut traiter très rapidement
24:34pour Bessenne, pour l'administration Trump, parce qu'en fait c'est majeur.
24:40Et puis il y a un risque purement macroéconomique
24:43de déflagration qu'on vivra et qu'on a du mal à mesurer
24:47en termes de dépression et pas de récession.
24:50Il y a un risque, comme effectivement certains grands gérants américains l'ont mentionné,
24:57il y a un risque de dépression qui peut ressembler en fait aux traits
25:00qu'on avait pu voir dans les années 30.
25:02Je vous rappelle simplement que le OLE Act avait effectivement vu croître
25:07les tarifs douaniers mondiaux de l'ordre de 20 à 25%.
25:10Aujourd'hui, à l'heure où je vous parle, on est d'un point de vue implémentation,
25:14on est déjà sur 20% contre 3, on est déjà dans cet ordre de l'idée-là,
25:18sachant que selon les annonces plutôt sectorielles sur la pharmacie,
25:23sur les semi-conducteurs, le bois, le cuivre et même l'USMCA,
25:26on se rapprocherait selon les sources de Bloomberg qui recalculent tout ceci à 35%.
25:32Donc si je reviens sur le risque isolationniste qui est plutôt un risque de moyen terme,
25:38la seule manière pour l'éviter et pour que les marchés se rassurent,
25:42c'est de voir M. Trump commencer à négocier très rapidement
25:47avec les pays de la liste 1, c'est-à-dire les pays dits amis.
25:52Japon, Corée du Sud, eux ils ont un accès VIP, c'est ça ?
25:55Exactement, et donc ça c'est déjà un premier point.
25:58Et dans ce jeu-là, le risque c'est de voir une coalition anti-Chine.
26:04Donc j'évite mon propre risque isolationniste pour le...
26:09C'est le mystic risque, le repasse côté chinois.
26:11Oui, oui, oui, de toute façon c'est ce qu'il va demander à tous les pays qui vont venir négocier.
26:15Positionnez-vous par rapport à la Chine, d'or ou contre.
26:17Donc comme c'est un risque, il y a une récession made in USA par les USA,
26:21ça pourrait être effectivement recalculé, voire même il pourrait y avoir une certaine capitulation,
26:27mais en fait ils vont être obligés de le faire pour éviter l'isolationnisme.
26:30Et ensuite, il y a toute la mesure sur 2025 et au-delà, sur comment nous investisseurs, gérants d'actifs,
26:37on va reconsidérer le dollar comme actif refuge, les treasuries comme actif refuge.
26:42Il y a une vraie question là-dessus et je pense que c'est le début de la fin d'un privilège,
26:46ou en tout cas la manière d'utiliser, comme on l'a fait dans l'histoire de la gestion financière,
26:50la manière d'utiliser le dollar comme un hedge ou une couverture naturelle.
26:56C'est peut-être... Il y a une question.
26:58C'est une question où on est déjà à prendre des décisions dans la construction d'un portefeuille,
27:04dans une allocation, etc. Et par quoi on remplace le dollar ?
27:07Tout à fait. Nous déjà, depuis fin 21, on avait déjà ce risque de contre-choc inflationniste
27:13qui faisait qu'en fait on avait eu tendance à baisser le risque de duration,
27:17notamment en allant vers des durations court-terme dans nos portefeuilles,
27:20pour éviter ce potentiel choc ou rupture de corrélation.
27:23Très clair.
27:24Donc ça nous avait permis déjà de mieux traverser 2022.
27:28Mais là, tout récemment, depuis à peu près trois mois, on est passé négatif dollar
27:31parce qu'on pense qu'on va vers une dédollarisation avec...
27:35Un peu accéléré quoi.
27:36Accéléré. Alors bien sûr, on ne risque pas d'aller à 1,50 en l'espace de quelques mois.
27:43Mais la tendance, c'est qu'on a vu un point haut sur le dollar.
27:45Et qu'en fait, en octobre 2022, on se destine vers une dépréciation plus ou moins lente,
27:54mais une dépréciation du dollar parce qu'en fait il y a un risque pays, un risque politique
27:58comme celui qu'on...
27:59Qu'il faut pricer, qu'il faut intégrer.
28:01Qu'il faut pricer comme dans n'importe quel autre pays, mais qu'on avait l'habitude de voir dans des pays émergents.
28:05Très clair.
28:05Et on n'a même pas encore abordé le sujet de la doctrine Mayran.
28:08Dans l'absolutisme de Stephen Mayran, on pourrait échanger la dette en circulation.
28:16Amérique, je vois Christian qui fait déjà...
28:18Qui lève les yeux au ciel.
28:19Non mais quand même, si je vais au bout du plan quoi.
28:21Voilà.
28:22Et swapper ça, échanger ça avec de la dette perpétuelle, en plus par émunéré,
28:27une coercition totale sur le plan monétaire pour les partenaires détenteurs.
28:32Voilà, ça se proposerait que vraiment les Etats-Unis aient les pleins de pouvoir.
28:34Oui, mais ça c'est le bout du bout du bout du plan.
28:36Pour l'instant on va voir déjà les prochaines étapes.
28:39Une étape c'est...
28:39Enfin, il va bien y avoir une discussion entre la Chine et les Etats-Unis.
28:43Bon.
28:45On ne va pas rester à 150% de tarifs de part et d'autre.
28:49Trump vient de lui-même quelque part de s'apercevoir que de toute façon il ne va pas pouvoir se déconnecter de la Chine du jour au lendemain.
28:56Vous avez 2% des vêtements qui sont produits aux Etats-Unis.
28:59Donc ils vont faire comment les Américains ?
29:01Même si vous voulez réindustrialiser et mettre des usines de vêtements aux Etats-Unis, ça ne va pas se faire en 2 jours.
29:05Ah oui, Né qui nous a montré.
29:07Voilà, on va assembler nos petits iPhones sur nos petites chaînes de montage aux Etats-Unis.
29:12Ils montrent ça à la télé.
29:13Oui, non mais...
29:14Bah, c'est le secteur au commerce.
29:16D'accord, mais on ne construit pas une usine comme ça du jour au lendemain et ça ne se fait pas comme ça.
29:20Donc je pense que ce qu'il veut faire, le plus probable, c'est qu'il va laisser 10% de droits de douane.
29:27Oui, ça, ça semble acquis, ça.
29:29Voilà, ça lui fait sa petite recette, ça lui fait ses revenus, ça lui laisse la possibilité de les monter s'il veut.
29:35Et donc je pense qu'on va rester sur cette base-là et il va mettre des droits de douane plus élevés à la Chine.
29:40Parce que c'est un moyen, comme un autre, d'inciter la concurrence, de dire, voilà, je ne suis pas obligé, je fais en sorte que les Américains n'aillent pas se fournir auprès des Chinois,
29:51quitte à se fournir auprès d'autres pays, mais au moins qu'ils n'aillent pas auprès des Chinois, c'est un moyen de mettre la pression sur la Chine.
29:56Donc est-ce que ça sera 20%, 30% ? Je n'ai aucune idée de ce que ça donnera.
30:00En tout cas, on ne peut pas rester.
30:02L'avantage qu'on a en ce moment, c'est que les droits de douane sont tellement forts du côté américain et chinois qu'ils se sont mutuellement fermés leurs deux marchés.
30:09Or, on sait que les États-Unis, du jour au lendemain, ne peuvent pas se passer des terres rares chinoises,
30:16que la Chine pourrait, mais c'est très compliqué quand même, de totalement se passer des États-Unis comme clients in fine.
30:24Et puis, on sait aussi que certaines unités de production, par exemple, quand on sait qu'il y a trois usines dans le monde qui font des écrans OLED,
30:32ces usines-là, vous ne les prenez pas, vous ne les transportez pas aux États-Unis.
30:34Donc ça veut dire qu'il n'y a pas d'écrans OLED qui seront fabriqués aux États-Unis, quoi qu'il arrive,
30:38parce qu'on ne va pas déplacer des usines qui ont mis des dizaines d'années à être construites.
30:42Et c'est des technologies, c'est des choses qu'on ne déplace pas, en plus.
30:44C'est des machines qui sont tellement lourdes que vous ne prenez pas un avion pour les transporter, même un bateau.
30:50Donc, il faut bien se rendre compte.
30:51Il y a un peu une part de rêverie dans ce que nous dit M. Trump, qui n'est pas la réalité industrielle.
30:58Il y aura encore de la mondialisation.
31:00Il ne faut pas rêver.
31:01C'est juste que ce qu'il va vouloir faire, c'est faire payer très cher les produits chinois.
31:06Et c'est là-dessus qu'il va le faire.
31:07Et il va le faire, je pense, qu'il va revenir un peu plus raisonnable en se disant
31:10« je vais y aller progressivement avec mes droits de doigt universels pour le temps de l'essai ».
31:14Alors, juste un petit mot, pourquoi ce qui a rappé ?
31:16C'est que Trump avait dans l'idée, à un moment donné, de faire des accords.
31:21C'est-à-dire que, par exemple, vous vous appelez Honda, je taxe à 25% les voitures,
31:24« mais si Honda me promet de construire une usine, je vous exempte des tarifs ».
31:30Sauf que le département du commerce lui a dit « non mais attends, on n'y arrive pas là ».
31:33On ne va pas pouvoir faire des droits de douane sur tous les japonais, sauf Honda, sur tel véhicule,
31:38parce que Honda va investir dans 3 ans, va avoir son usine dans 3 ans.
31:41Et donc, c'est là où il s'est heurté à un échec, parce que lui, il était vraiment dans l'idée
31:45qu'au fur et à mesure que les entreprises acceptaient de réinvestir et de créer…
31:48C'est la plus facile de dealer avec les groupes.
31:49Déjà, il faut qu'il mène 75 ou 90 négociations en même temps, là, sur les droits de douane.
31:56Il va y passer les gouvernements et il négocie au niveau des entreprises.
31:58Et je pense que ça, il n'avait pas réfléchi que le département du commerce ne pouvait pas suivre.
32:01Dans le bras de fer, Chine-US, là, qui a le levier de négociation, en tout cas à ce stade, le plus…
32:08Le vrai jet, si je veux dire.
32:09Si, ça dépend de la mesure qu'on prend.
32:11C'est la mesure, c'est par exemple la souffrance des peuples.
32:13Je pense que les Chinois, ils peuvent durer plus longtemps par rapport aux Américains.
32:17Ça peut compter à un moment.
32:18Maintenant, c'est l'origine même du débat, c'est-à-dire le « on-shoring ».
32:22Ça a été quelque chose qui a été mis en avant par tout le monde parce qu'on s'est aperçu pendant le Covid et d'autres crises
32:28qu'il y a des choses qu'on a intérêt à produire chez soi parce que, quand on a besoin de masques,
32:33il faut que les masques soient disponibles tout de suite et on ne peut pas dépendre de quelqu'un d'autre.
32:37Aujourd'hui, il y a des problèmes de sécurité.
32:39Le monde est devenu plus violent.
32:41Et donc, sur l'armement, il faut produire ses propres armes.
32:45On voit bien aujourd'hui, pour les grandes puissances, pour la technologie, il faut produire.
32:49Donc, il y a un certain nombre de produits.
32:51On se dit, c'est bien de les avoir chez soi.
32:54Il y a un intérêt à être autonome.
32:55Les États-Unis, on en a beaucoup, mais l'idée de « long-shoring », de ramener tout, de vivre en autarcie,
33:03est quelque chose qui nie l'histoire du monde.
33:08Et donc, dès le départ, l'hypothèse est insensée.
33:14Que Trump le pense, c'est très bien, mais il y a quand même des gens autour de lui qui devraient lui dire
33:18« Non, ce n'est pas comme ça ».
33:20Celui qui a suggéré ce que disait Christian sur l'idée de la Chine, de dire « Tiens, on va négocier pour que tout le monde aille contre la Chine »,
33:27il paraît que c'est Bessen qui a donné cette idée.
33:29Il ne l'avait pas à Trump, l'idée que « Tiens, ce n'est pas mal, oui, comme idée d'aller négocier quelque chose ».
33:34Parce que, qu'est-ce qu'on va négocier ?
33:36On rencontre le Vietnam, messieurs vietnamiens, il faut quand même faire des efforts.
33:41Le déficit avec vous est très élevé.
33:44Donc, les vietnamiens, nous, on met les taux à zéro pour tout ce que vous voulez, qu'est-ce que vous voulez.
33:49Mettez des tarifs avec la Chine.
33:50Et donc, mettez des tarifs avec la Chine.
33:53Et les autres vont dire « Ça, ce n'est pas possible, mais avec vous, c'est zéro, c'est sûr ».
33:57Et le déficit sera le même.
33:58Donc, on ne pourra pas réduire le déficit.
34:01Donc, les vietnamiens, la seule chose qu'on peut faire, c'est les trucs qu'on exportait chez vous,
34:06on va essayer de les voir si on peut les amener ailleurs.
34:08Comme ça, ce ne sera pas le déficit avec vous.
34:10Donc, vous voyez, c'est quelque chose qui est tellement insensé.
34:14Dans la discussion, on ne sait même pas ce que veut être.
34:16Et c'est pour ça que les équipes de négociation, alors les officiels européens, visiblement,
34:20le commissaire européen qui va négocier à Washington avec des équipes américaines,
34:24ils rentrent à chaque fois en disant « On ne sait pas ce qu'ils veulent ».
34:27Il n'y a même pas de demande explicite, il n'y a pas d'objectif, il n'y a même pas de négociation sur la table.
34:33On nous écoute, mais on ne comprend pas ce qu'ils veulent.
34:36Exactement, la déclaration de l'Union européenne dont les chargés de négociations commerciales disent exactement « On ne sait pas ».
34:42Ils disent pour rassurer, et c'est important d'essayer de rassurer qu'il y ait quelques adultes qui essayent de rassurer les enfants qui jouent avec le feu, etc.
34:49Donc, ne vous inquiétez pas, c'est bien maîtrisé et circonstruit.
34:55Et donc, ils disent « Il faut s'attendre à une négociation longue », parce qu'on ne sait pas en fait, on ne sait pas ce qu'ils veulent.
35:02Qu'est-ce qui peut faire plaisir à Trump ? Quel cadeau il faut faire à Trump ?
35:05Il faut qu'il gagne, ça on sait, le seul truc qu'on sait, c'est que lui, il faut qu'il gagne, donc il faut lui offrir quelque chose pour qu'il gagne.
35:11C'est comme toutes ces avalanches d'entreprises qui vont le voir, qui sortent « Oui, oui, je vais investir 500 milliards de dollars et créer je ne sais pas combien d'emplois,
35:20si on ne ferait pas combien de temps ». Et là, lui, comme ça, il peut l'annoncer. Combien de temps Apple va faire pour faire tout ça ?
35:27Je ne sais pas, mais ça ne va pas être, même pendant 4 ans, ce n'est pas suffisant. Et surtout, Apple a très peu de salariés.
35:33Apple fait tout construire par d'autres. Donc, ils vont créer, parce que c'était prévu, plein de centres de data, etc.
35:41Et comme nous, on devrait le faire, c'est normal. On veut avoir le contrôle de la data.
35:45Mais on voit bien que tout ça, c'est quelque chose qui crée du désordre. Le plus important, c'est où on va.
35:55Et on va, pour l'instant, avec Trump, c'est avec ce choc de confiance qui touche les entreprises comme les ménages et l'économie mondiale va décélérer.
36:05Espérons qu'on n'aille pas dans une récession brutale et que les choses ne s'enveniment pas, la guerre, etc.
36:10Mais on va dans une direction... Et la relation avec la Chine, vraiment, je voudrais répondre à votre question.
36:16Comment vous négocier ? Je ne sais pas. Les Chinois ne vont pas lâcher l'affaire comme ça.
36:20Non, non, ça a l'air assez ferme.
36:22Si ce n'est pas respectueux, il n'y aura pas de deal. C'est simple.
36:24Venons-en au marché et gardez la parole, Sébastien. Dans ce contexte-là, ça veut dire quoi ?
36:27Le marché américain reste encore fragile ? Il y a trop de volatilité ?
36:31La valorisation n'est pas encore un appel à revenir massivement sur ce marché américain ?
36:37Ou est-ce qu'il y a déjà, quand même, ici et là, des opportunités ?
36:42Non, non, non, on est très... Si on regarde, il y a des secteurs sur la tech, c'est difficile de ne pas être sur la tech américaine.
36:48C'est le monde de demain, l'IA, etc. Il y a une domination des États-Unis et on essaye d'être présent.
36:54Mais effectivement, sur l'ensemble des grands pays, vous êtes plutôt sous point des réactions aujourd'hui parce que c'est là où il y a la plus...
37:02Ça touche tout le monde, alors ?
37:04Il n'y a pas une classe d'actifs qui échappe. Même les taux américains, les obligations américaines étaient risques.
37:10Donc nous, on est plutôt sur l'Europe. On est long les obliques souveraines européennes.
37:16Elles ont servi d'un bon soutien. Donc on est là-dessus.
37:20Sur le dollar, je ne sais pas. C'est vrai que ce risque, que le dollar perd son...
37:25Les États-Unis perdent l'arme du dollar et que le dollar ne soit plus une valeur refuge importante,
37:32c'est vrai que ce risque doit exister avec Trump si Trump restait comme un dictateur pour toujours.
37:38J'ose espérer que ce n'est pas le cas. Et donc, je pense que le dollar reste quand même la monnaie de réserve la plus importante,
37:46même s'il a perdu de son poids.
37:47Tout le monde n'a pas capitulé sur cette idée, j'admets.
37:49Donc je pense qu'aujourd'hui, nous, on pense toujours que l'euro peut encore un peu s'apprécier.
37:57Mais en même temps, il faut faire attention parce qu'il y a un moment donné où on perd une comptabilité,
38:01l'impact est plus négatif que simplement dire « tiens, les États-Unis, c'est eux qui souffrent ».
38:06Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai.
38:08Donc je ne crois pas, mais il n'y aura pas de marre à l'argot à l'amirant.
38:13Ça n'existe pas. Son truc est très marrant.
38:15C'est comment refaire le monde à partir d'une hypothèse fausse.
38:19Oui, effectivement.
38:22Stratégie d'investissement dans le contexte.
38:25Est-ce qu'encore une fois, parce que les marchés ont quand même baissé, les marchés américains en premier lieu,
38:30les valorisations se sont un peu détendues.
38:31Est-ce qu'on déjà approche des niveaux de valorisation plus intéressants,
38:34sachant qu'on est au démarrage de la saison de publication de résultats, Michael,
38:38et que c'est important de voir ce qui va se passer sur l'ajustement que vont faire les analyses des bénéfices à venir pour les entreprises américaines ?
38:48Tout à fait. Alors en termes de quantité de risque, en termes de pondération sur les actions,
38:53on était négatif sur les derniers mois.
38:55Ça, aujourd'hui, vu les niveaux de valorisation, même si on peut continuer de baisser,
39:00il nous semble qu'avec des niveaux de vol de 35, 40, 45 de VIX,
39:04vaut mieux resserrer finalement ces pondérations autour de l'allocation stratégique.
39:08Donc ça, c'est le premier point.
39:11Surtout que, structurellement, on va chercher plutôt à vendre les tops.
39:16Pour quelle raison ?
39:17C'est quand vous prenez, je vous donne un chiffre, 20% de PE sur les marchés actions,
39:21finalement, ça donne un rendement, c'est-à-dire un earnings yield qui est de l'ordre de 5%.
39:25Si vous le comparez sur les marchés américains à du 4,4 sur les taux de 10 ans américains,
39:30c'est-à-dire qu'il y a une très fine marge de sécurité pour, finalement, amortir tout risque de déception.
39:37Sur les earnings, sur la macro et sur l'imprévisibilité de Trump.
39:41Donc ça veut dire que, structurellement, si on avait une capitulation et, finalement, un meilleur avenir
39:47pour parler des négociations commerciales, on en profitera pour revendre,
39:53parce qu'en fait, devant nous, on va plutôt avoir des dégâts matériels,
39:55quel que soit l'issue, d'un point de vue purement économique.
39:58La prime de risque ou la prime pour détenir des actions américaines n'est pas suffisante aujourd'hui
40:04pour acheter les creux de marché.
40:06Tout à fait. Après, il y a une deuxième conviction, c'est géographiquement,
40:09il faut peut-être aller chercher en dehors des États-Unis.
40:11Vous parliez tout à l'heure, effectivement, peut-être de voir une fin de l'exceptionnalisme.
40:16En tout cas, ce qui est intéressant, c'est qu'en 2008, les marchés américains dans la Messiaïmonde
40:20sont tournés autour d'une pondération de 50-52%.
40:24Aujourd'hui, on n'est quand même pas loin des 75%.
40:26Il est impérieux aujourd'hui d'aller chercher de la croissance ailleurs,
40:32à des niveaux de valorisation un peu moins chers,
40:34et notamment sur des pays qui ont un positionnement relatif dans les négociations
40:38qui sont plutôt corrects, c'est-à-dire le UK, le Royaume-Uni,
40:43l'Inde, mais aussi peut-être l'Europe, et éventuellement le Japon.
40:48Si, effectivement, la boge commençait à adoucir un petit peu son biais restrictif sur la politique monétaire.
40:56Donc, voilà quatre idées, quatre convictions géographiques en termes de diversification.
41:00Après, au niveau du crédit, on avait déjà réduit à fin mars nos investissements sur le crédit,
41:07à yield, parce qu'en fait, on était sur des niveaux de spread, des marges de crédit extrêmement faibles,
41:12que ce soit le grade d'investissement ou le grade à yield,
41:15et donc, on va plutôt rester comme ça,
41:17c'est-à-dire qu'on n'a pas envie de remettre du risque sur la partie crédit,
41:21parce qu'en fait, en termes de taux de défaut, effectivement, on va avoir tendance plutôt à remonter.
41:25Et le dernier point, sur la volatilité, ça c'est du plus court terme,
41:28il y a une stratégie qui nous semble intéressante,
41:30c'est d'abord d'avoir des actions protégées liées en fait à des options et des airbags
41:34qui pourraient se mettre en place face à un risque qui peut être soudain,
41:39et à court terme, c'est peut-être intéressant de vendre de la volatilité pour parler jusqu'au fin juin, début juillet,
41:45pour acheter un risque directionnel un peu plus fort ou prendre une direction à partir du mois de juillet,
41:52en achetant éventuellement des options d'achat, si on pense effectivement qu'on va vers des deals.
41:56– Oui, oui, une meilleure visibilité quoi.
41:57– Et l'issue sera moins négative qu'on ne le pense, mais on aura quand même vécu,
42:03et surtout c'est que les dégâts matériels et économiques sont à venir et seront visibles.
42:09Toute autre question, décision facile pour la Banque Centrale Européenne demain, Christian ?
42:14Il n'y a pas d'intergiverser ?
42:15– Oui, parce que si on réfléchit, l'euro s'est apprécié, donc durcissement des conditions financières.
42:21Est-ce que quelqu'un peut soutenir ici que ça va être inflationniste, les droits de douane pour l'Europe ?
42:26Alors pour les Etats-Unis, on pourrait en débattre, mais pour l'Europe,
42:28tout le monde sera assez d'accord que ce n'est pas un risque inflationniste.
42:31– Tout dépend si on se met à escalader nous aussi.
42:33– Oui, mais même, même, même.
42:35– Si on se met à taxer les services américains, ce sera inflationniste très vite dans les foyers.
42:40– Oui, mais de toute façon, avec la concurrence de la Chine qui va revenir sur l'Europe, etc.,
42:44on sait très très clairement que quoi qu'il arrive, c'est plutôt des pressions déflationnistes.
42:48Les derniers chiffres d'inflation sont plutôt bons, avec un ralentissement de l'inflation dans les services.
42:52Donc elle ne peut même pas dire qu'en interne, il y a des risques inflationnistes liés à des salaires
42:56qui progressent trop vite et qu'on aurait un secteur des services intensifs à l'emploi
43:01qui sont protégés et qui pourraient monter leur prix comme ils veulent.
43:04Donc ce n'est plus le cas.
43:05Je crois qu'il n'y a pas beaucoup d'entreprises qui vont vous dire
43:07qu'ils vont monter beaucoup les salaires dans les prochains mois.
43:09Donc globalement, durcissement des conditions financières,
43:13l'enquête qu'on a eue hier auprès des banques commerciales qui montrent qu'il y a un durcissement
43:18et donc que la baisse des taux passés de la BCE n'ont pas eu un impact positif
43:22dans le financement des entreprises européennes,
43:24elle est très sensible à ça la BCE.
43:26Ça veut dire que sa politique n'a pas été efficace et n'aide pas les entreprises à se refinancer.
43:30Et puis le fait qu'il n'y a pas de risque inflationniste
43:32et qu'on est plutôt sur des scénarios négatifs sur la croissance.
43:35Alors franchement, si elle me dit, madame Lagarde, on ne fait rien,
43:38alors je demande des explications.
43:39– C'était le sujet il y a encore 2-3 semaines pour certains banquiers centraux européens.
43:43– Oui, mais là, pour certains, on le sait, mais là, il y a aucune raison pour qu'ils ne baissent pas les taux.
43:50Et si je devais reprendre la termine aussi, ils vont même nous dire que le taux neutre
43:53est beaucoup plus bas aujourd'hui qu'il y a encore quelques mois.
43:56Vous savez que le taux neutre n'est pas stable, qu'on ne peut pas le connaître.
43:59– 115 de 25.
44:00– Voilà, mais certains, les plus faucons de la BCE disaient que c'était 2,50 le taux neutre.
44:05Bon, on peut dire que vu la situation actuelle, il n'est plus à 2,50, mais il est beaucoup plus bas,
44:09donc ça laisse largement de la place, encore des baisses de taux.
44:11Alors de combien, je pense qu'elle maintiendra le suspense là-dessus ?
44:14Mais au moins, là-dessus, il y a clairement, voilà, tout est en place.
44:18– C'est utile, la politique monétaire, dans le contexte actuel de guerre commerciale ?
44:22– C'est toujours utile, voilà, des adultes qui parlent des choses importantes,
44:27parce que la politique monétaire permet de, parfois, offrir un soutien quand les choses vont mal,
44:34que ce soit, pour exemple, une politique budgétaire aux États-Unis qui est désordonnée,
44:37qui est plutôt laxiste, donc la situation aux États-Unis est plus compliquée qu'ici.
44:42Mais pour ce qui est de la BCE, je ne sais pas, je ne crois pas, si jamais ils ne font rien,
44:46parce que ça reste, moi je pense que ça reste une possibilité,
44:49parce qu'il y a pas mal de banquiers centraux qui, commençons par Chevelle,
44:53et qui est quand même très influente, qui pensent qu'effectivement le taux est plus élevé.
44:58Et une des raisons qu'elle, aujourd'hui, elle pourrait mettre en avant,
45:01c'est que l'Allemagne a décidé d'avoir une croissance plus élevée pendant un certain temps.
45:07Oui, mais ça, ce n'est pas data dependent et meeting by meeting approach.
45:11Non, mais le problème, c'est que, comme nous, elle ne sait pas ce qui va se passer après.
45:15Et quand une banque centrale ne sait pas, elle peut dire que le dernier chiffre d'inflation est bien,
45:19et qu'à partir de là, c'est bon, tout est dégagé.
45:22Mais personne ne sait ce qu'il y a après.
45:24La Commission voulait entamer un cycle de représailles.
45:29Elle ne va pas le faire, espérons que ça n'arrivera pas.
45:31Mais je pense que ça ne serait pas...
45:34Ça peut être discuté, quoi.
45:35La décision demain peut être discutée.
45:36On ne va pas mourir si on ne baisse pas maintenant et on baisse...
45:39Non, mais à force de ne pas baisser...
45:40Non, non, non, on a baissé 250 points de base.
45:43Oui, c'est vrai, c'est vrai.
45:44Donc, c'est que ça va.
45:46Et on est à des taux réels qui sont, aujourd'hui, on s'approche des taux négatifs.
45:53Donc, non, je pense que...
45:55Est-ce que Mme Chevelle a raison que c'est beaucoup plus haut que les autres ?
45:59Peut-être qu'elle se trompe.
46:00Mais je ne pense pas qu'il y aurait un crime.
46:03Alors, le seul difficulté, et c'est vrai, l'euro, il s'apprécie trop vite,
46:08lui donner un coup de main vers le bas, ça ne serait pas mal, en baissant les taux.
46:12Mais je pense qu'il n'y a pas...
46:15Il n'y a pas de 50 points de base demain, quoi.
46:17Il n'y a pas de 50 points de base.
46:18Non, ça, d'accord.
46:20Et surtout, je ne crois pas que les autres banquiers centraux sont là,
46:25tous vont être super contents.
46:27Je ne sais pas, je crois que...
46:28Non, la situation n'est pas confortable pour personne.
46:30Il n'est pas confortable, mais il faut l'expliquer, de dire,
46:33voilà, l'inflation a disparu, ce n'est quand même pas le message qu'ils voudront faire.
46:36L'euro a monté face au dollar, mais face aux devises partenaires.
46:40L'euro, pour des rééchéances commerciaux, a quand même beaucoup progressé.
46:43Ça a été la...
46:44Le franc suisse et l'euro.
46:47Merci beaucoup, messieurs.
46:48Merci d'avoir été les invités de Planète Marché ce soir.
46:50Sébastien Paris-Sorvitz, LBPAM, Mickaël Nizar, Edmond Drotti,
46:54de l'Asset Management et Christian Parizeau, Altaïr Econavix.
46:57Le dernier quart d'heure de Smartbourg, chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
47:10Le thème ce soir, c'est celui des nouvelles mobilités, des modèles économiques,
47:15des acteurs de ces nouvelles mobilités, à savoir notamment le modèle du libre-service.
47:20Nous en parlons avec un spécialiste de la mobilité, partenaire chez Brian Garnier,
47:24Florent Roulet, qui est à mes côtés en plateau.
47:25Bonsoir, Florent.
47:26Bonsoir.
47:27Merci beaucoup d'être avec nous.
47:29On va parler de comment ce marché des nouvelles mobilités se structure,
47:32avec deux acteurs dominants que sont Lime et Bolt aujourd'hui.
47:36Mais un mot de l'actualité, qui va être une actualité majeure et mondiale pour le secteur,
47:41l'appel d'offres de la ville de Paris pour renouveler justement
47:44la partie qui concerne les vélos en libre-service.
47:47C'est ça, pas Vélib, les vélos en libre-service.
47:50Exactement.
47:50On différencie les vélos avec des stations, des bornes.
47:54Et ceux qu'on pose dans la rue.
47:55Et ceux qu'on pose dans la rue.
47:56Maintenant, dans un espace de parking.
47:58Avant, on pouvait les poser sur les trottoirs.
48:00Maintenant, il y a un espace de parking et il ne faut pas déroger.
48:03Bon, alors, les enjeux de cet appel d'offres ?
48:06Alors, juste pour donner un cadre quand même,
48:08Paris est une des plus grandes villes sur ce sujet de la micromobilité.
48:12On sait que Lyme, par exemple, qui est un des deux acteurs existants,
48:16pour eux, Paris, c'est clé dans leur expansion globale.
48:19Donc, Lyme ne pourra pas perdre.
48:22Ils ont fait beaucoup de marketing au moment des Jeux Olympiques.
48:25C'est très important pour eux de garder Paris.
48:27Je pense que la mairie de Paris aura du mal à les déloger.
48:29Deuxième acteur qui est le franco-germano-hollandais, qui est DOT,
48:34bien installé également.
48:35Et là, il reste une troisième place.
48:37Donc, c'est tout l'enjeu de cet appel d'offres.
48:41On a 8 à 10 candidatures pour le marché.
48:44Donc, ça va être vraiment important de voir qui va arriver à se positionner.
48:48Et on a un peu une multitude d'acteurs.
48:50Entre ceux qui sont sur un autre segment,
48:52je pense notamment à Kultra, les Espagnols qui ont les scooters électriques,
48:55qui pourraient vouloir récupérer cette troisième place.
48:58Je pense à Bolt, qu'on parlait tout à l'heure.
48:59Oui, bien sûr.
49:00Qui aujourd'hui est connu à Paris parce qu'il y a les VTC Verts.
49:03Groupe estonien.
49:04Groupe estonien.
49:05qui aura vocation à rentrer en bourse.
49:07On en reparlera dans les années qui arrivent.
49:10Donc, eux, c'est, je dirais, mes deux favoris.
49:12Mais il y a les Suédois de Voix, les Italiens de Rhyde Movie.
49:17Il y a même des Français de Pony qui pourraient vouloir jouer la carte du Made in France.
49:21Donc, je ne sais pas, mais ça arrivera dans les prochaines semaines.
49:23Et c'est un des plus gros appels d'offres du monde.
49:27Entre Paris et Londres, c'est vraiment les deux plus gros appels d'offres,
49:29en tout cas en Europe et dans le monde.
49:30Et puisqu'on évoquait Vélib au début, alors Vélib a été repris par Indigo, c'est ça, Florent ?
49:35Exactement.
49:35Et entre le modèle libre-service et Vélib, c'est quoi ?
49:40C'est une saine concurrence ? C'est une concurrence agressive ?
49:44C'est complémentaire pour une ville comme Paris ?
49:46C'est complémentaire pour une ville comme Paris parce que je dirais qu'il y a déjà des modèles économiques différents.
49:51Un, on parle de la ville subventionne une partie de Vélib ou du consortium Smovingo qui a été racheté par Indigo.
49:58Et on parle de concessions sur 10 ou 15 ans et dans ce cas-là.
50:02Sur l'autre modèle, on parle de 4 ans.
50:05C'est-à-dire que l'appel d'offres, c'est pour être sur les 4 prochaines années.
50:08La différence sur le modèle de l'AM, de DOT, c'est que c'est purement du B2C.
50:13Donc c'est du marketing et c'est du coût d'acquisition.
50:15Il faut aller convaincre les utilisateurs de venir.
50:18Il n'y a pas de subvention de la mairie de Paris ou de n'importe quelle mairie.
50:22Et en termes d'usage, je trouve que c'est de plus en plus complémentaire.
50:24C'est-à-dire que si vous vous baladez à Londres, vous baladez à Paris,
50:28moi je le fais régulièrement dans cette ville-là,
50:30on a vocation chez Brian Garnier à être toujours actif dans les différentes villes européennes,
50:33je vois qu'il y a certains Vélibs, certains Lime, certains DOT et tout ça c'est...
50:39Chacun à son public, chacun...
50:40Chacun à son public, chacun à ses fans, chacun à ses aficionados.
50:43Donc c'est assez intéressant.
50:45Et puisqu'on est sur ce marché parisien et qu'il intéresse tout le monde,
50:49la disparition des trottinettes en libre-service,
50:51je ne sais plus de quand ça date, c'était quoi, il y a un an maintenant ?
50:53C'est-à-dire il y a deux ans.
50:53Deux ans maintenant, Flan.
50:55Qu'est-ce que ça a changé justement à ce marché de la micromobilité
50:58pour des acteurs présents aujourd'hui ?
51:01Je vous donne déjà une petite anecdote, mon anecdote.
51:03J'ai été un aficionados des trottinettes DOT ou Lime.
51:07Vous avez crié au scandale le jour où ils ont disparu ?
51:10J'ai crié au scandale.
51:11Je me suis dit pourquoi est-ce qu'ils nous font ça ?
51:13Et c'est un peu le cri de tout le monde.
51:15Oui, je suis d'accord.
51:16Et finalement, en fait, ça a été un bien pour un mal.
51:19C'est-à-dire que j'ai été converti à prendre des vélos en libre-service
51:23et je pense que beaucoup de gens l'ont fait.
51:25Et je trouve même que c'est presque plus sûr.
51:26Donc tout ce scandale qu'il y avait eu, finalement, est assez positif.
51:31Parce que les gens se sont convertis.
51:32Donc oui, pour les acteurs de la micromobilité,
51:36deux roues, vélo, oui, ça a été évidemment, j'imagine, une bonne chose.
51:40Qu'est-ce qu'on peut dire ?
51:40Alors, ces acteurs de marché, j'ai cité Lime, l'américain,
51:43Bolt, l'estonien, qui sont les deux acteurs dominants aujourd'hui.
51:46Est-ce que c'est un marché derrière ces deux acteurs, et on va en reparler, qui s'est stabilisé ?
51:51La dernière fois que vous êtes venu, Florent, il y avait l'idée que beaucoup avaient connu une forme de crise de croissance
51:58avec des ambitions démesurées.
52:00Alors évidemment, à une époque où le financement ne coûtait pas grand-chose, etc.
52:03mais qui se sont pris, retrouvés avec la hausse des taux et une croissance qu'ils n'arrivaient plus à gérer.
52:09Malheureusement, il y a encore eu certains de ces cas qui ont été dans la presse ces dernières semaines.
52:15Je pense à deux particulièrement.
52:16Un, c'est Virtuo.
52:17Encore une fois, ce n'est pas de la micro-mobilité, mais c'est un acteur que les gens connaissaient,
52:21qui avait levé beaucoup d'argent, qui avait essayé peut-être de grandir trop vite.
52:24Malheureusement, c'était souvent le financement entraîné de la croissance géographique, de la croissance.
52:30Et à un moment où le financement s'est tari, les robinets sont fermés, on a eu du mal à croître.
52:34Donc Virtuo, malheureusement, a fait faillite.
52:35Le deuxième, c'est The Way, qui faisait du scooter par abonnement.
52:39Et encore une fois, qui avait peut-être essayé de faire trop de choses.
52:42Donc, cette phase de désamour, j'espère qu'elle est derrière nous.
52:46Moi, c'est mon objectif en tant que banquier d'affaires de travailler avec celles qui ne sont pas assez au-delà.
52:50J'essaie d'être très sélectif de la même façon qu'un acheteur va être sélectif ou qu'un investisseur va être sélectif.
52:55J'espère que cette phase de désamour, elle est vraiment derrière nous, malgré qu'il y aura toujours des mauvais cas.
53:00Mais, comme vous le disiez, et comme j'essaie de convaincre pas mal d'investisseurs ou d'acheteurs,
53:05il y a cette émergence vraiment de dégagnants.
53:08Ceux, les Lime, les Bolt qui vont vraiment trouver...
53:11C'était le point de notre dernier entretien.
53:12Ceux qui ont traversé cette crise-là en sortiront bien plus fort.
53:16Et on voit, parlons de Lime et de Bolt, deux acteurs dominants qui se distinguent complètement du reste du peloton.
53:24C'est ça, Florent ?
53:25Exactement. Et je dirais, pour donner un peu des éléments de chiffre, Lime a publié ces chiffres de 2024.
53:32On parle quand même de 140 millions d'Ebitda dans le monde.
53:35On parle de 700 millions de net revenu, donc après des coûts.
53:40Donc, c'est quand même...
53:41Ça prouve que ces business models que tout le monde avait décriés peuvent être rentables, voire très rentables.
53:46Et pour moi, c'est un signal positif.
53:48C'est-à-dire que plus aucun investisseur ne pourra me dire, désolé, c'est pas rentable, on oublie.
53:54Cet argument...
53:55La preuve est faite à travers ces acteurs-là.
53:57Cet argument ne fonctionne plus.
53:59Et la preuve est faite.
54:00Bolt, même modèle, sur le VTC, ils viennent d'ouvrir encore un gros bureau à Paris pour démontrer leur force de frappe.
54:08Ça fait plus de 2 milliards de chiffre d'affaires.
54:11Donc, c'est devenu des géants européens, voire des géants mondiaux, et qui sont rentables.
54:17Évidemment, c'est le prérequis pour d'entrer en bourse un jour.
54:20Mais pour moi, on est passé cette phase de désamour, croissance à tout prix.
54:25Et dans cette industrie-là, dans ces marchés-là, Florent, il y a l'idée un peu winner's take all.
54:30C'est comme ça que ça va se passer, que ça va continuer de se développer.
54:34Il y a de la place, à côté de Lime et de Bolt, il y a de la place pour encore quelques acteurs clés qui pourraient couvrir comme ça l'Europe et ou le monde ?
54:44Je dirais que sur chacun des sous-segments, il restera 2 ou 3.
54:48D'accord.
54:48Ça, c'est mon analyse.
54:50Donc, vélo, libre-service, VTC, etc. C'est ça, les sous-segments.
54:53Voilà.
54:53C'est VTC.
54:55Pour moi, le jeu est fini entre Uber, Bolt et Lyft.
54:59Qui vient en plus, là, aujourd'hui, c'est l'annonce de racheter FreeNow, qui était un des leaders européens.
55:04D'accord.
55:04Donc, eux, ils font le M&A pour compléter leur mapping géographique.
55:10Sur la micromobilité, Lime, je pense à DOT, je pense à VOI, c'est les 3 gagnants en Europe.
55:17Et ensuite, vous allez avoir une dizaine d'acteurs qui sont très implantés géographiquement.
55:23Vous allez avoir un acteur en Norvège, un acteur au Royaume-Uni, un acteur en Italien, qui sont peut-être le leader ou le numéro 2 sur le marché.
55:29Et c'est là que, moi, mon métier, c'est de les travailler avec eux pour les vendre à ces grands.
55:33Voilà.
55:34C'est...
55:34C'est très bien décrit, Florent.
55:38Bon.
55:39Introduction en bourse pour Lyme et pour Bolt.
55:41Alors, c'est pas...
55:43C'est pas...
55:44Je veux dire, c'est un secret de Polychinelle, mais il n'y a pas eu encore...
55:46Il y a eu des officialisations de la part de ces groupes, de leur volonté d'être cotés.
55:51Il y a déjà des calendriers officiels qui sont communiqués.
55:54Ou est-ce que ça reste de la discussion de marché, pour dire les choses ?
55:58Je dirais que tous veulent se mettre dans une position d'être prêts quand les autres conditions de marché liées à d'autres sujets ouvriront les fenêtres de tir.
56:06OK.
56:07Je pense qu'on parle pour Lyme et Bolt de 2026.
56:09D'accord.
56:10Leur objectif, c'est à la fin de cette année d'être prêts à saisir l'opportunité quand elle arrivera.
56:14Et ce sera les deux, en 2026, qui feront vraiment le changement de paradigme de...
56:20On est arrivé à montrer qu'on était des grands et qu'on rapporte de l'argent à nos investisseurs qui étaient privés et qu'on est prêts à être en bourse.
56:25Ouais.
56:26Et ça...
56:27Ça pèsera combien, ces boîtes-là, en bourse ?
56:29Je dirais que, encore une fois, ça dépendra un peu de la condition de marché à ce moment-là, mais je pense qu'un Bolt vaudra entre 15 et 20 milliards de dollars.
56:39Et que ça sera une cotation soit en Europe, si on arrive à la garder, soit aux États-Unis.
56:43Ouais.
56:43Donc, on va avoir une vraie offre sur le marché coté. C'est ça qui va être intéressant. Vous avez cité Uber, Lyft, les Américains qui sont déjà cotés.
56:53On aura Lyme en plus aux États-Unis et Bolt, peut-être en Europe ou ailleurs. Mais ça donnera un vrai... presque un secteur à part entière, là.
57:02C'est mon objectif.
57:03Ouais, ouais, j'entends bien.
57:04La mobilité, si on arrive à avoir cet échantillon de 5 à 10 acteurs qui sont cotés en bourse, pour moi, ça sera la maturité de cet écosystème.
57:13Uber et Lyft, ils sont arrivés déjà aux US et il y en aura 2-3 dans les prochaines années. Et après, on verra si mes acteurs que j'appelais peut-être de taille moyenne, soit ils seront eux-mêmes, soit se feront racheter par les gros.
57:24Ouais, c'est ça. La phase de mise en bourse, enfin la mise en bourse d'acteurs comme Lyme et Bolt, ça va accélérer la structuration du secteur.
57:31Le fait d'être coté, ça va accélérer par effet cascade la structuration et la recomposition de ce secteur.
57:38Oui, parce qu'aujourd'hui, un des grands sujets, c'est comment est-ce qu'on valorise ces acteurs.
57:42C'est un peu encore un petit peu fait de briques et de brocs de savoir quels sont les bons KPIs à utiliser, comment est-ce qu'on les compare les uns en fonction des autres,
57:51comment est-ce que chacun finance sa flotte, comment est-ce que chacun réussit à trouver le bon équilibre dans l'exécution pour être rentable,
57:58quand on aura de façon transparente Lyme et Bolt en bourse, en plus d'Uber et Lyft, là, on aura un bon échantillonnage de savoir quelles sont les bonnes métriques
58:07et qu'est-ce qu'il faut faire pour être successful.
58:12Et donc, ça facilitera l'analyse pour les autres acteurs du marché, c'est ça, Florent ?
58:16Bon, vous reviendrez le jour où on cote Lyme et ou Bolt en 2026, évidemment, vous serez là pour nous en parler,
58:23peut-être même avant Florent Roulet, qui était avec nous en plateau pour évoquer ce secteur de la mobilité.
58:30Vous en êtes le responsable chez Brian Garnier, vous êtes partenaire également de Brian Garnier.
58:33Florent Roulet était l'invité de ce quart d'heure thématique de Smart Bourse ce soir.
58:37Smart Bourse vous a été présenté par Silex.
58:53Conseil en investissement, produits structurés, gestion d'actifs, technologie.