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Jeudi 24 avril 2025, retrouvez Cyril Parison (Responsable de la recherche obligataire, SILEX), Roni Michaly (Président Directeur Général, Galilée AM), Didier Borowski (Responsable Recherche Politiques Macroéconomiques, Amundi Investment Institute) et Nuno Texeira (Directeur Analyses et Stratégie, Vega Investment Solutions) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Smart Bourse vous est présenté par Silex. Conseil en investissement, produits structurés, gestion d'actifs, technologie.
00:16Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change.
00:19Pour rester à l'écoute des marchés, vous nous retrouvez tous les jours à 20h30 à la télévision via vos box.
00:24Vous nous retrouvez également chaque jour en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition ce soir, une séance boursière marquée et guidée par les résultats d'entreprises.
00:37C'est la micro aujourd'hui qui compte sur les marchés avec des mouvements importants sur des valeurs spécifiques au sein des indices.
00:45Les indices, eux, en Europe évoluent globalement sans grande tendance.
00:50Ils ont évolué une partie de la séance plutôt en territoire négatif avant de se redresser en fin de journée.
00:57On voit du vert désormais sur des indices comme le CAC 40, le DAX ou encore l'Eurostox.
01:01Mais encore une fois, ce sont les variations titre par titre qui sont à surveiller aujourd'hui avec des écarts importants.
01:07À la faveur de cette journée de publication de résultats, Pauline Grattel vous apportera tous les détails dans un instant.
01:13Plus globalement, nous reviendrons avec nos invités de Planète Marché dans un instant sur les 100 premiers jours de Donald Trump
01:20marqués par une vision plutôt chaotique de la gestion des affaires.
01:24Là où certains attendaient une forme de professionnalisation pour le second mandat de Donald Trump et de son administration.
01:32Quels sont les enseignements de ces 100 premiers jours du point de vue des investisseurs ?
01:36Ce sera là aussi le sujet de Planète Marché dans un instant.
01:39Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, focus thématique autour des infrastructures.
01:44Nous décrypterons cette thématique à travers l'investissement action et à travers les outils d'analyse de Galilée Asset Management.
01:51Son président, René Michali, sera avec nous en plateau dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:06Tendance, mon ami. Chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel est avec nous pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
02:12Bonsoir Pauline.
02:13Séance donc dominée par la microéconomie avec énormément de publications d'entreprises.
02:18Oui, en effet, plus de 10 publications au sein du CAC 40 entre hier soir et aujourd'hui.
02:23Les publications sont mitigées.
02:24L'indice phare est proche de l'équilibre et évolue autour de 7 450 points tirés vers le haut par ST Microelectronics et vers le bas par Dassault Systèmes.
02:33Globalement, en Europe, les indices évoluent en léger repli avec un stocks à 600 en repli de 0,5% pendant la séance avant de réduire ses pertes et d'évoluer autour de l'équilibre.
02:42Aux Etats-Unis, le rebond d'hier se poursuit avec un Nasdaq qui gagne plus de 1% à l'ouverture.
02:48Sur les marchés obligataires, l'heure est plutôt à l'accalmie avec un disant américain qui tente de se stabiliser entre 4,30 et 4,35% et l'euro dollar se traite sous 1,14.
02:59Venons-en donc aux résultats d'entreprises et commençons avec ceux de ST Microelectronics.
03:03Le titre bondit de plus de 6% après sa publication du premier trimestre et malgré un bénéfice en chute libre de moins 90% sur la période.
03:11Mais le fabricant de semi-conducteurs anticipe une stabilisation de la marge ainsi qu'une hausse des revenus au deuxième trimestre.
03:18Au global, les résultats sont en ligne avec ses propres attentes et même légèrement au-dessus de celles du marché.
03:24Renault figure parmi les hausses également de l'indice parisien CAC 40.
03:28Oui, malgré le contexte tarifaire qu'on connaît sur l'automobile, Renault parvient à confirmer ses objectifs pour l'ensemble de 2025.
03:35L'entreprise fait part de ventes légèrement supérieures aux attentes au premier trimestre.
03:40Les revenus progressent de 0,6% à taux de change constant sur la période.
03:44Les investisseurs saluent cette publication avec un titre en hausse de 3% au cours de la séance.
03:48Air Liquide voit son titre réagir positivement également après la publication de son activité du trimestre.
03:54Oui, le spécialiste des gaz industriels annonce des ventes en progression au premier trimestre portées par la forte demande dans l'électronique grâce à la montée de l'intelligence artificielle.
04:04Air Liquide confirme par ailleurs ses objectifs annuels pour 2025.
04:08Le titre gagne 2,5%.
04:10Bureau Veritas est en hausse de 4% en fin de séance après avoir confirmé ses prévisions annuelles.
04:15Le chiffre d'affaires est en hausse au premier trimestre.
04:18Et le spécialiste de la certification et du contrôle annonce un programme de rachat d'action.
04:23Dans les publications jugées décevantes à présent, on retrouve Dassault Systèmes.
04:28Oui, le titre plonge en effet de 8% au pire de la séance et finit l'anterne rouge du CAC après sa publication trimestrielle.
04:34Les investisseurs sanctionnent un avertissement émis sur la marge opérationnelle.
04:39De son côté, Thalès fait aussi état d'une publication jugée décevante puisque le titre chute jusqu'à 5% pendant la séance
04:45après avoir fait état de prise de commande inférieure aux attentes, 25% de moins que l'an dernier.
04:50Et puis d'autres publications également décevantes dans le secteur bancaire, Pauline.
04:56Oui, BNP est dans le rouge de 3% après avoir publié un chiffre d'affaires conforme aux attentes.
05:01Tout comme Orange qui est en ligne avec les attentes et confirme ses objectifs.
05:05Le titre cède 1%.
05:06Kering est encore et toujours pénalisé par sa marque Gucci dont les ventes plongent de 25% au premier trimestre.
05:12Le titre recule de 3,5%.
05:15Enfin, Estilor Luxottica perd 3% en dépit d'une hausse de ses ventes de plus de 7%.
05:19Un taux de change constant.
05:21Or, CAC 40, il faut noter la lourde chute de BIC de 8% au cours de la séance après la baisse de ses perspectives annuelles.
05:28Quel sera le programme de demain enfin sur les marchés pour terminer cette semaine, Pauline ?
05:32Demain, la journée sera plus calme sur les marchés.
05:34Les investisseurs arbitreront tout de même les résultats de Google et Intel publiés ce soir après la clôture des marchés.
05:40Et demain, on regardera le chiffre d'affaires de Safran en France.
05:43Tendance, mon ami. Chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
05:59Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:03Didier Borowski est avec nous, le responsable de la recherche politique macro chez Amundi Investment Institute.
06:08Bonsoir Didier.
06:08Bonsoir Grégoire.
06:09Nuno Teixeira nous accompagne, directeur analyse et stratégie de Vega Investment Solutions.
06:14Bonsoir Nuno.
06:15Bonsoir Grégoire.
06:16Et Cyril Parison à nos côtés, responsable de la recherche obligataire de Silex.
06:19Bonsoir Cyril.
06:20Bonsoir Cécile.
06:21Ravi de vous accueillir.
06:22Merci à vous trois d'être là, messieurs.
06:24Commençons.
06:24Alors, laissant au premier jour de Donald Trump, vu du marché, et c'est vrai qu'on parle beaucoup notamment du marché obligataire, des obligations d'Etat américaines et de cette nouvelle corrélation entre les obligations souveraines américaines et le dollar, la devise locale par exemple.
06:43Que nous dit la recherche obligataire de la situation de ces marchés obligataires américains après 100 jours de mandature Trump ?
06:52Ils nous disent que ce n'est pas le bilan de la première mandature, évidemment. Sur le premier mandat de Donald Trump, on avait commencé par les choses faciles pour les marchés, donc les baisses d'impôts.
07:05Et on pouvait le faire à l'époque parce qu'évidemment, il y avait plus d'argent, plus dans les caisses du Trésor. La différence cette fois-ci, c'est qu'on a commencé en fait l'année 2025 avec un déficit qui est déjà énorme, puisqu'on se rappelle, on est autour de 6,5 déficits publics aux Etats-Unis.
07:21Donc c'était compliqué de réembrayer tout de suite sur des mesures de baisse d'impôts aux Etats-Unis. Donc on a plutôt commencé par l'inverse, par des mesures qui fâchent un peu plus et qui fâchent d'autant plus qu'elles sont un peu plus brutales que ce qu'on avait fait à partir de 2018 aux Etats-Unis.
07:36C'était des mesures, notamment vis-à-vis de la Chine, des mesures tarifaires qui avaient été plutôt correctement prises par les alliés des Etats-Unis, puisque quelque part, effectivement, il y avait une sorte de dumping social de la Chine.
07:48Et voilà, un rééquilibrage était plutôt bien vu au niveau mondial. Cette fois-ci, c'est très différent parce que, évidemment, tout le monde est attaqué en même temps, brutalement,
07:56et avec des calculs sur lesquels peut-être on reviendra à tarifaires, mais qui sont évidemment illégitimes par rapport à tout ce qu'on connaît.
08:04Donc les 100 premiers jours sont très négatifs. Ils n'apportent pas du tout, je pense, ce qui a été escompté par l'administration Trump,
08:14et notamment faire rentrer de l'argent, parce qu'en fait, le but de partir des tarifs en premier, c'est quand même de faire rentrer de l'argent dans les caisses.
08:21Ah ben, c'est une source de revenus pour l'État fédéral. C'est vendu comme ça par bon nombre de personnalités majeures de l'administration Trump.
08:28Exactement. Donc je crois qu'ils avaient chiffré ça à quelques, voilà, 600 milliards de dollars par an.
08:33Je crois que Donald Trump était sur les plateaux, au télé, en train de dire, voilà, on gagne 2 milliards de plus par jour grâce à mes tarifs.
08:39J'ai même entendu dire 9 à un moment.
08:40Voilà, donc bon, évidemment, on est dans le marketing, dans le discours. Évidemment, tout ça n'arrive pas. Mais le but premier, c'était ça.
08:48Donc en fait, on a pris un petit peu les choses par la fin. On s'est dit, il y a un déficit. Et au lieu de comprendre pourquoi il y avait ce déficit,
08:54on a dit, on va mettre des tarifs sur tout le monde et on va régler ce problème et on va faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État.
08:59Ça ne marche pas. Donc il faut passer au stage 2 maintenant. Et on va voir s'ils vont être capables d'y arriver.
09:06Mais pour le moment, effectivement, on a brûlé plus de cash aux États-Unis que ce qu'on en a créé.
09:11Simplement, vous regardez le Doge, s'ils ont gagné. Je crois que c'est quelque chose autour de...
09:15J'arrive pas à savoir, justement.
09:16Il y a un site du Doge.
09:17Oui, mais il y a un Excel qui est mis à jour chaque semaine.
09:21Ça vaut 150 milliards, on va dire.
09:23Et ça n'a pas bougé depuis un mois.
09:24Oui, c'est ça.
09:25Par contre, vous regardez l'effet richesse qui a été brûlé sur les marchés, notamment à travers les marchés actions, c'est plus de 6 000 milliards.
09:33Donc, en fait, on n'a pas du tout fait rentrer de l'argent, malheureusement, pour les Américains.
09:37Et concrètement, je me souviens, début janvier, on a dû voir le 10 ans américain à moins de 4%, autour de 3,80% début janvier, Cyril.
09:46On s'est retrouvé assez facilement à 4,40%, 4,50% encore ces derniers jours.
09:52Cet écart, cette prime, concrètement, elle reflète quoi ?
09:57C'est de la pure prime de terme ?
09:59C'est autre chose ? C'est une prime inflationniste, éventuellement ?
10:03Alors, il faut savoir que l'histoire de la prime de terme, elle est arrivée avant que Trump prenne...
10:12Avant le 20 janvier.
10:13Avant le 20 janvier.
10:14Exactement.
10:14Beaucoup de Trump a commencé à être anticipé aussi.
10:17On en parlait parce que, notamment, on avait du mal à réduire déjà le déficit, parce que la dette des États-Unis a grimpé très très vite.
10:22Et parce que cette dette, elle est détenue par les étrangers, qui sont des acteurs qui sont plus fragiles en termes de détention.
10:31Donc, on a dit, voilà, il faut déjà mettre une prime de risque sur la dette des États-Unis par rapport à ce qu'elle est aujourd'hui.
10:36Et cette prime de risque, elle n'est pas énorme non plus, quand on regarde un petit peu la courbe.
10:40Si vous regardez la courbe entre un 2 ans et un 10 ans, on est à peine à 50 BP.
10:43Mais ce n'est pas non plus une incitation monstrueuse à aller chercher du long aujourd'hui sur la courbe américaine.
10:50On n'est pas hyper bien rémunéré, vous dites, sur un 10 ans américain ou un 30 ans, par rapport au risque aujourd'hui que portent les États-Unis.
10:59On disait exactement la même chose en janvier, contrairement notamment à l'Europe, où là, vous êtes beaucoup plus rémunéré par rapport au cours.
11:03Voilà. Et puis après, la prime de risque, elle vient de plein de choses, évidemment, de ce qui est de...
11:09Ce n'est pas un mouvement classique.
11:11Un mouvement, comme vous l'avez souligné, Grégoire, il y a une décorrélation entre normalement ce qui est un emprunt d'État qui doit jouer son rôle dans les mouvements de flight to quality et ce qui se passe aujourd'hui.
11:21Ce n'est pas un mouvement classique pour un État économiquement dominant et développé comme les États-Unis le sont.
11:29C'est un mouvement classique qu'on retrouve dans des émergents fragiles.
11:32C'est le terme que j'allais employer.
11:33C'est-à-dire que quand on parle manipulation banque centrale, quand le politique s'insinue dans la banque centrale, quand vous avez ce type de volatilité, quand on parle aussi quelque part de haircut, parce que le fameux débat du Mar-a-Lago qui est assez compliqué à voir, d'où ça sort...
11:53La vision jusqu'au boutiste d'une doctrine comme celle de Mayran, c'est le haircut.
11:57C'est un haircut, finalement.
11:59Et donc on voit ça dans les pays émergents, normalement.
12:02C'est ça qui gêne beaucoup.
12:03Quand vous achetez de la dette US, vous n'achetez pas de la dette émergente.
12:06Comment vous regardez cette situation, vu notamment des marchés obligataires, Didier ?
12:10Est-ce que ce qu'on raconte là, c'est un État, j'allais dire, temporaire, transitoire ?
12:16Ou est-ce qu'il y a déjà des dommages durables que le marché est en train d'escompter ?
12:19Il y a probablement déjà des dommages durables.
12:21La gouvernance a pris un sacré coup.
12:23Et ce n'est pas un processus facilement réversible.
12:25Il est facile de casser un vase, recoller les morceaux, c'est compliqué.
12:28Et c'est ce qui est en train de se produire avec l'administration américaine.
12:31Il y a un doute sur la gouvernance américaine qui perturbe complètement les corrélations classiques.
12:36Évidemment, le titre du Trésor américain est de moins en moins perçu comme un actif refuge
12:41de la part des investisseurs qui cherchent ailleurs, évidemment, des possibilités de diversification.
12:48Et donc, ça peut aller plus loin.
12:50Notre façon de voir les choses, c'est de dire, ça, ça peut conduire à davantage de pontification de la courbe des taux d'intérêt aux Etats-Unis.
12:56Il est bien dit.
12:57Comme vous l'avez rappelé, il y a beaucoup de volatilité sur le taux de 10 ans américain.
13:01C'est extrêmement compliqué d'avoir une vision très tranchée sur la duration, etc.
13:04Mais quand on regarde l'écart entre les taux d'à 2 ans et à 10 ans,
13:07et ce qui se passe du côté de la prime de terme,
13:08et du choc qu'on voit sur la gouvernance américaine,
13:11en effet, on peut se dire que la pontification a encore de beaux jours devant elle,
13:14surtout quand on compare à ce qu'on a vu, par exemple, en zone euro en matière de pontification.
13:17— Et c'est une pontification que vous voyez se former comment ?
13:19C'est-à-dire que c'est les taux longs qui ne sont pas assez élevés aujourd'hui
13:22ou est-ce que ce sont les taux courts qui sont peut-être trop hauts
13:26par rapport à ce qu'on peut anticiper de la course de l'économie américaine dans les mois qui viennent ?
13:30— Ça peut être les deux. Il est clair que si on a par exemple...
13:31Prenons un exemple. Imaginez que vous avez une récession.
13:34J'ai vu un sondage auprès de Reuters la semaine dernière.
13:36La probabilité de récession, c'est environ 45%.
13:39— C'est ce que nous dit le FMI aussi.
13:40— C'est en gros deux fois, deux fois et demi la probabilité de récession historique
13:43avec une récession de 1,5 sur 5, etc.
13:45Donc ça, c'est... Imaginez que vous soyez dans le cas d'une récession.
13:47Dans une récession, on sait que la fonction de réaction traditionnelle de la Réserve fédérale,
13:51c'est davantage de privilégier l'emploi sur l'inflation, au moins court terme,
13:54d'autant plus qu'il y a cette idée que le choc inflationniste serait temporaire,
13:57même si on peut douter de la persistance, etc.
13:59Donc à ce moment-là, la Banque centrale baisse ses taux.
14:01Mais vous partez d'une situation initiale où les finances publiques sont incroyablement dégradées.
14:06Dans une économie au plein emploi, avec deux années consécutives de croissance nettement au-dessus du potentiel,
14:11on a un déficit de 6, 6,5. Qu'est-ce qui se passe en cas de récession ?
14:14— Récession égale accroissement des déficits.
14:17— Accroissement des déficits, ratio d'aide sur PIB qui montera encore davantage,
14:20et donc probabilité d'une montée de la prime de terme dans ce type de configuration.
14:24— Donc des taux longs qui baisseraient pas en cas de récession aux États-Unis.
14:26— Exactement, exactement. Ou en tout cas beaucoup moins que les taux courts.
14:29Et donc on pourrait, dans ce cas de figure, avoir une pontification.
14:32Mais dans différents types de configuration, on peut voir la prime de terme finir par rémerger aux États-Unis
14:36parce qu'ils ont un problème de déficit budgétaire,
14:39qu'il est clair pour nous que c'est pas les mesures qui sont mises en place
14:42qui vont permettre de résorber ce déficit budgétaire.
14:44Les recettes fiscales ne permettront pas.
14:46Les chiffrages extantés dont on dispose sur les recettes fiscales liées aux barrières tarifaires
14:52sont des chiffrages extantés indépendamment des effets induits.
14:56Il est clair qu'on va pas être du tout dans ce type de configuration.
14:58C'est un peu comme le chiffrage qui avait été fait extanté sur ce que Doge pouvait faire.
15:02On parlait de 2 000 milliards, on échoue sur 150 milliards.
15:05C'est l'exemple type de montrer qu'ils surestiment complètement les recettes associées à leur type de politique économique.
15:11Et puis, il y a aussi toutes ces idées farfelues sur l'accord de la restructuration de la dette américaine
15:17qui évidemment abîment très fortement la gouvernance américaine
15:19et le statut du titre du trésor américain comme refuge.
15:23J'ai jamais fait de la Trump endosser non plus officiellement cette idée encore aujourd'hui.
15:28Non, on sait que c'est une idée qui est débattue, c'est un stratège qui est proche de Trump.
15:32Je ne vous dis pas qu'il va aller dans cette direction, je dis que ce sont des idées qui sont régulièrement débattues
15:37du côté de Washington dans les cercles dirigeants.
15:40Il est impossible de savoir exactement quelle est la réalité de la position de Trump sur ces sujets-là.
15:46Mais ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas tellement surprenant de voir à la fois le dollar baisser et les taux d'intérêt monter.
15:50Parce que les deux cristallisent la même chose.
15:53Le doute sur la gouvernance américaine et sur le statut de valeur refuge au titre du trésor américain.
15:59C'est la même chose pour le dollar.
16:00Quand vous dites gouvernance, Didier, qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
16:04Non, mais je veux dire, on est presque en dehors de la dimension économique ou de la dimension financière.
16:11C'est un sujet ESG que vous mettez sur la table.
16:13Quand je parle de gouvernance, c'est que si vous voulez, pour les investisseurs, la crédibilité, ça joue.
16:19Pour une banque centrale, la crédibilité, ça joue.
16:21Là, si vous voulez, vous avez des annonces qui changent du jour au lendemain.
16:23Je prendrais l'exemple.
16:26Si vous êtes sur une autoroute, les fondamentaux, on va dire, c'est l'état de la route et la circulation.
16:31L'autoroute, tout va bien.
16:32Il n'y a pas de raison de voir une récession endogène.
16:34Votre circulation est bonne et vous avez de la visibilité.
16:37Submitement, vous avez un brouillard très épais qui vous tonde dessus.
16:40Qu'est-ce que vous faites ?
16:40Vous vous ralentissez complètement, vous changez complètement de comportement.
16:43Ce brouillard, il est entre guillemets exogène.
16:44Le brouillard, c'est la gouvernance américaine.
16:46La gouvernance américaine, elle manque de clarté.
16:48Et pire que ça, elle ajoute énormément de brouillard pour tous les agents privés, pour les ménages, les entreprises, les banques centrales, les investisseurs sur les marchés.
16:56Et donc, ça génère des comportements, en effet.
16:58Et donc, ça, évidemment, ça se paye.
17:00Et je pense que le prix à payer, il est d'avoir un dollar plus faible.
17:03Et ce n'est que le début.
17:04Et probablement, une prime de terme qui finira par réémerger sur le segment long.
17:08Mais attention, évidemment, au mouvement directionnel.
17:10Et c'est plutôt une vision sur la pontification de la courbe des taux.
17:12Dans le Beige Book de la FED, dans le recueil des anecdotes des différentes banques centrales régionales,
17:18qui a été publié hier soir, je crois, pour la dernière édition,
17:22le terme « incertitude » apparaît plus de 80 fois.
17:25C'est plus de deux fois le nombre d'occurrences qu'on avait relevé dans ce même Beige Book
17:29au moment du Covid ou au moment de la grande crise financière.
17:32Non mais, voilà.
17:33C'est un recueil d'anecdotes.
17:34Ce n'est pas la même incertitude.
17:35C'est une incertitude radicale.
17:37C'est quelque chose de très différent, de très pernicieux, ce qui est en train de se produire.
17:40Parce que, quelque part, quand vous aviez le Covid, par exemple,
17:43c'était un risque exogène, sanitaire.
17:44Le jour où il était élevé, vous reveniez complètement dans...
17:47Là, on a le sentiment que, même si l'administration américaine rétropédale
17:51en matière de barrières tarifaires, il y avait quelque chose d'abîmé...
17:53On ne revient pas à la situation antérieure.
17:54Il y avait probablement quelque chose d'abîmé en termes de confiance dans les actifs américains.
17:57Bon, c'est un bilan des 100 premiers jours qui a déjà son lot de négativité.
18:03Qu'est-ce que vous en dites du côté de Vega IS, notamment, Nuno ?
18:08Est-ce qu'on peut imaginer qu'on a aujourd'hui le pire de Trump
18:11avant d'avoir peut-être, à un moment, le meilleur, ou en tout cas, un autre visage aussi
18:16de ce que peut produire cette administration américaine ?
18:19Donc, j'ai du mal à imaginer que son seul objectif soit de torpiller définitivement l'Amérique.
18:25Alors, il y a évidemment des forces de rappel qu'on peut imaginer.
18:30Mais c'est vrai qu'il y a d'abord un choc, quand même, qui va être inflationniste.
18:35On l'a peut-être évoqué, mais pas suffisamment.
18:40On va avoir, quel que soit le scénario, plus ou moins d'inflation,
18:45mais on va avoir un impact sur les premiers mois.
18:47C'est un choc d'offres, ce n'est pas un choc de demandes,
18:50mais il va falloir quand même le digérer,
18:53parce que, tout simplement, l'industrie américaine n'est pas prête
18:58à se substituer à une grande partie des importations.
19:04Les chaînes de valeur sont extrêmement complexes dans certains secteurs,
19:08dans la technologie, dans l'automobile et d'autres, l'aéronautique.
19:12Donc, on ne peut pas, comme ça, modifier les chaînes de valeur du jour au lendemain.
19:18Sans même aller dans la complexité, rien que même les jouets au pied de l'arbre de Noël,
19:22c'est ce que sont venus expliquer les patrons des grands retailers américains.
19:26Je pense que Walmart, non alimentaire, il doit y avoir au moins 60, voire 80% de produits chinois.
19:33S'il n'y a plus de commerce et s'il y a un embargo avec la Chine jusqu'à Noël,
19:36il n'y a pas de Noël aux Etats-Unis cette année.
19:38Il y a une autre dimension, c'est baisse du dollar, ça veut dire de l'inflation importée.
19:45Et en plus, la politique migratoire qui risque, là aussi, de peser sur une main-d'oeuvre
19:50qui est quand même très importante.
19:51On parle d'à peu près 8 millions de clandestins employés.
19:56On verra si les flux se renversent ou pas.
19:59Voilà, se renversent ou pas. Mais en tout cas, ça peut peser aussi sur l'inflation.
20:04Et donc, c'est normal que cette prime de termes sur le marché obligataire reste élevée,
20:10voire même effectivement augmente, parce que pour l'instant, la Fed est un peu bloquée.
20:15Elle est dans la pire des situations, une situation potentiellement stagflationniste.
20:20Donc, elle aurait peut-être envie de baisser ses taux, mais en même temps,
20:23elle est obligée de tenir compte de l'inflation.
20:25Et tant qu'elle n'a pas de signaux clairs du côté du marché du travail,
20:28et c'est un indicateur toujours retardé, donc pour l'instant,
20:31on n'a pas encore de signaux très évidents, eh bien, elle attend.
20:34Elle attend. Et donc, on est dans une situation, effectivement,
20:39de volatilité importante pour ce marché obligataire.
20:43Et ça, ça va peser toujours sur le statut un petit peu de safe haven,
20:51de cette dette d'État américaine.
20:54parce qu'on a quand même pris 70 points de base en quelques jours.
20:58On n'a pas l'habitude, sur une dette comme ça, d'avoir une telle volatilité.
21:03Et puis, on parlait des détentions.
21:05C'est à peu près, un peu plus de 30% la détention de la dette américaine par des étrangers.
21:12Peut-être qu'on va aller vers une forme de renationalisation.
21:17C'est déjà un chiffre qui a baissé dans le temps, si je ne dis pas de bêtises.
21:19Oui, ça a déjà baissé. Mais effectivement, on peut imaginer qu'à un moment donné,
21:24peut-être, la Fed sera obligée de diminuer son quantitatif tightening,
21:30voire même de se remettre à acheter de la dette en net pour soulager, finalement,
21:37un peu cette situation, un peu comme ce qu'on a au Japon ou en Italie.
21:40Pour en venir, une idée de contrôle de la courbe des taux, c'est ça, Nuno ?
21:47On ne peut pas imaginer que...
21:50Avec ce qu'il y a à refinancer, c'est...
21:51On est allé, à un moment donné, à 5% sur le 30 ans.
21:54Si on commence à décaler fortement...
21:57Refinancer à 5%, ce n'est pas possible.
21:58Je pense que ça va être très compliqué pour les finances publiques américaines,
22:03compte tenu des 2 milliards de déficit et puis surtout, je crois que c'est de 5 milliards
22:11à renouveler dans une année comme celle-ci.
22:14Donc, c'est quand même très important.
22:16Bon, c'est le seul geste que Jérôme Powell a offert pour l'instant à Donald Trump,
22:19c'est effectivement d'annoncer une nouvelle réduction de la réduction du bilan.
22:23Je crois que ça a été annoncé à l'occasion de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine.
22:27Ces marchés... Alors, quand je dis les marchés de trésorerie, les marchés obligataires,
22:30les marchés de ripos aussi, ce sont quand même des plomberies importantes dans le fonctionnement
22:34des marchés mondiaux, évidemment.
22:36C'est des marchés qui restent fonctionnels aujourd'hui, Cyril ?
22:39Oui, oui, ça fonctionne.
22:39Du point de vue d'une banque centrale comme la Fed, il n'y a pas de nécessité aujourd'hui
22:43à rentrer dans ces marchés-là pour mettre de l'huile dans les rouages ?
22:46Ça fonctionne parce que les banques sont plutôt en bonne santé,
22:48comme on l'a vu lors des résultats encore du T1.
22:52Les banques qu'on connaît, je ne parle pas des banques régionales,
22:56et les grandes banques américaines, les 6-7 grandes, fonctionnent très très bien,
23:01même si par rapport au mouvement exceptionnel qu'on a de volatilité
23:04et les échanges très volumineux, très juridiques qu'on a eus ces derniers temps,
23:08on se rend bien compte que les bilans commencent à être un peu short,
23:11même pour des JP Morgan ou des Goldman, etc.
23:14C'est là la limite.
23:17Mais quelque part, c'est un petit peu le pendant de ce que veut faire aussi
23:21Donald Trump sur la régulation, la dérégulation.
23:26Pareil, c'est un concept un petit peu fumeux qui est sorti.
23:30On parle de quoi ? La dérégulation dans la finance, etc.
23:33En fait, si on regarde un petit peu dans le détail,
23:36c'est en fait faire acheter plus de trégories par les banques, par les grandes banques.
23:40C'est un moyen...
23:41Pour libérer de l'espace pour qu'elles achètent de la dette américaine.
23:43Exactement. Toujours ce même problème.
23:45Il faut qu'on a, comme le dit Nénuño, quasiment un tiers de la dette à refinancer
23:50dans les 12 prochains mois, c'est énorme, sur des taux bien plus élevés
23:53que la moyenne de la dette américaine aujourd'hui.
23:55Donc il faut que ça absorbe.
23:58Et si ça absorbe au niveau domestique, c'est mieux qu'au niveau international,
24:01sachant que les banques centrales, aujourd'hui, sont plutôt vendeuses de trégories.
24:05Donc en fait, ça tient tant que les banques commerciales vont bien.
24:08Mais moi, je n'adhère pas à ce principe de dire qu'il faut faire de la dérégulation n'importe comment.
24:12Parce qu'on a bien vu ce qui se passait avec les banques régionales.
24:15C'est très compliqué quand on dérégule trop, qu'on a des trop gros bilans
24:18et qu'on veut créer des tuyaux qui font que les banques vont être gorgées de trégories.
24:22Ça se paye un jour ?
24:23On a vu sur l'Europe.
24:24Oui, oui, SVB.
24:26Même sur l'Europe, on l'a vu, qu'il y a eu trop de BTP dans les banques italiennes
24:29ou ce genre de choses.
24:30Donc pour le moment, ça fonctionne.
24:32On a commencé un petit peu à toucher des choses où il y avait des mouvements qui étaient...
24:38On a lu beaucoup de choses là-dessus.
24:39Est-ce que c'est tous les hedges, Global Macro, Très Lévergé,
24:42qui jouent beaucoup sur les trégories ?
24:44Oui, probablement, mais il faut faire acheter...
24:47L'idée, c'est quand même à la fin de faire acheter plus de trégories par les banques
24:50et pourquoi pas demain aussi par les particuliers.
24:53Il y a un truc qui fonctionne très bien en Europe.
24:55C'est ce que fait l'Italie avec les BTP.
24:58Ils ont une fiscalité très avantageuse.
25:00Vous avez une fiscalité à 12,5 quand le reste du marché est taxé à quelque chose comme 30%.
25:04Vous avez un incentive fort à acheter du BTP.
25:07On pourrait le faire en France.
25:08Oui, grand emprunt national.
25:10La Belgique l'a fait beaucoup, l'Espagne aussi.
25:13Ça aussi, ça fait des pistes de réflexion.
25:16Pour les Etats-Unis, il faut absorber plus de dettes.
25:19Parce que malheureusement, encore une fois, on le disait,
25:21le déficit ne va pas se juguler demain.
25:24Il va grossir parce que les recettes de l'Etat vont baisser
25:26pour toutes les raisons qu'on vient d'évoquer,
25:28et notamment liées à la consommation.
25:30Donc l'effet richesse négatif des marchés
25:32plus une consommation qui va baisser
25:33parce que ça coûte plus cher,
25:35d'acheter des maisons et d'acheter des biens.
25:37À la fin, il va falloir financer les déficits, plus de dettes.
25:40Et donc l'euro devient une alternative
25:42comme monnaie de réserve mondiale ?
25:44C'est un peu tôt pour le dire.
25:46On n'a pas le gisement de titre.
25:48Pour se défaire du dollar en tant que monnaie de réserve,
25:51le dollar a baissé.
25:52Il y a une dépréciation de la devise.
25:54Est-ce que c'est une perte du statut de monnaie de réserve ?
25:57C'est la question.
25:58Il faut qu'on trouve au moins une alternative crédible.
26:01Ça va prendre du temps.
26:02C'est ça.
26:02Un, ça va prendre du temps.
26:03Deux, on n'a pas le marché profond et liquide
26:05des titres du Trésor américain.
26:06Donc par contre, c'est une opportunité pour le créer.
26:08C'est-à-dire que les Européens ont des besoins d'investissement massif.
26:11Il commence à circuler toujours les idées
26:13de financer par de la dette commune la défense.
26:17Alors ce ne serait pas la même dette que Next Generation EU.
26:19Mais il y a quand même cette idée qui circule.
26:21Et puis il y a des idées en effet de créer,
26:23d'augmenter, c'est ça, le gisement de titre européen.
26:26Parce qu'il y aurait eu de la demande.
26:28Je veux dire, l'Europe en termes de gouvernance, c'est clair.
26:30Les règles sont respectées, les valeurs...
26:34Enfin, il y a des défauts aussi dans la gouvernance européenne,
26:36mais pas du même ordre que ce qu'on observe aujourd'hui aux Etats-Unis.
26:40C'est le manque de cohésion et l'inertie dans la décision.
26:42Ça, c'est très juste.
26:43Mais en revanche, en termes de clarté, de crédibilité des actions, etc.,
26:46je pense que c'est un environnement qui reste assez lisible
26:48pour un investisseur étranger.
26:50Et puis l'euro est sous-évalué.
26:52Donc il y a une opportunité historique pour les Européens
26:55de saisir ce moment de doute sur la gouvernance américaine.
26:58Un, pour renforcer leur gouvernance, parce que de toute façon,
26:59on en a besoin dans de très nombreux domaines.
27:02Mais également pour construire un euro qui aurait un positionnement
27:05dans le système monétaire international plus important.
27:07Donc la part dans les réserves de change internationales,
27:09c'est stable aux alentours de 20%.
27:10Il est possible qu'on grignote quelques points.
27:12Il n'est pas du tout question de damer le pion au dollar américain.
27:15Parce que même les détenteurs de dollars américains,
27:17qui cherchent à se délester de dollars,
27:19n'ont absolument pas intérêt à précipiter le mouvement,
27:20parce que ce serait contre-productif pour leurs propres actifs.
27:23Mais en revanche, il y a un mouvement qui est probablement enclenché
27:25et qui est d'ailleurs enclenché depuis plus d'une décennie
27:28du côté des Etats-Unis.
27:30C'est-à-dire que la part dans les réserves de change internationales du dollar
27:32était à 70%, on est à 57% fin 2024.
27:35Et ça va probablement continuer de baisser
27:37dans les deux ou trois prochaines années.
27:38Et c'est vrai que l'euro devrait, d'une certaine façon,
27:41c'est l'une des premières devises éligibles,
27:43pour augmenter un peu sa part.
27:45Et le yen peut-être, parce que le yen est très sous-évalué.
27:47Il y a peut-être des occasions aussi
27:49de positionnement sur du yen du côté des grandes banques centrales.
27:52Ces alternatives, on en discute ?
27:55Ou on est déjà en train de se mettre en ordre de marche ?
27:59Quand on pilote des allocations,
28:01qu'on recommande des allocations,
28:03on a l'idée que le poids du dollar,
28:05structurellement, sera moins important demain
28:07dans une allocation un peu modèle,
28:09d'un portefeuille global ?
28:11C'est vrai que le dollar était traditionnellement
28:14l'actif refuge, notamment dans les périodes de stress.
28:17Là, on l'a vu, il n'a pas joué son rôle.
28:21Il y a eu le franc suisse et l'euro.
28:22Voilà.
28:23La dette américaine non plus.
28:24Donc, voilà.
28:26Et puis, c'est vrai aussi que dans les indices actions,
28:28on en parlera après,
28:29plus de 70% de MSCI World sur les Etats-Unis,
28:33ça fait réfléchir un certain nombre de clients.
28:35Donc, on va peut-être...
28:38Et ça, c'était vrai avant Trump.
28:39Ce que je veux dire, c'est que ce problème de concentration,
28:42de poids, de quelques valeurs dans les indices,
28:48il existait plusieurs mois déjà avant l'arrivée de Donald Trump.
28:51Ça, c'est la dominance technologique.
28:52Oui, bien sûr.
28:55Pour un investisseur, ce n'était pas forcément très confortable, effectivement.
28:58Mais qui commence à être écorné, cette dominance technologique,
29:01parce qu'effectivement, DeepSync a quand même laissé quelques traces.
29:04Le 20 janvier, il y a eu Trump et DeepSync.
29:06Voilà. On voit des difficultés, par exemple, chez des Intel,
29:09qui annoncent des licenciements, je crois, de l'ordre de 20% de leurs effectifs.
29:14Ce n'est quand même pas rien.
29:15On voit aussi les amendes qui commencent à être beaucoup plus lourdes
29:19du côté de l'Europe sur des politiques anticoncurrentielles
29:24d'un certain nombre de ces grandes valeurs.
29:25Donc, voilà, cette dominance...
29:28Et même la justice américaine poursuit son processus antitrust
29:32contre certains de ces groupes-là.
29:34Voilà. Donc, il y a un rééquilibrage qui est sans doute en cours.
29:37Et c'est vrai que sur les allocations,
29:39on se pose un peu la question de savoir
29:41est-ce qu'il faut structurellement couvrir une...
29:44Ou en tout cas, pour un temps,
29:45les allocations en actions américaines.
29:49Pour l'instant, ce n'est pas le cas.
29:50D'autant plus que...
29:50Ce qu'on n'a pas l'habitude de faire,
29:52en tout cas dans des proportions importantes...
29:53Les indices, en général, ne sont pas couverts du risque de change
29:56parce que, justement, généralement, le dollar faisait contrepoids
30:00dans les périodes de stress.
30:01Donc, c'était plutôt...
30:02Avantageux d'être en dollars.
30:03Avantageux d'avoir du dollar.
30:04Sur l'Europe, vous le disiez tout à l'heure, Cyril,
30:09ce qui se passe, le trouble des investisseurs
30:12vis-à-vis des obligations souveraines américaines.
30:15C'est une bonne chose pour nos marchés obligataires à nous ?
30:19C'est une bonne chose pour les Européens ?
30:20Ça peut être, à terme, une très bonne chose.
30:24Trump, il apporte quand même des bonnes choses pour l'Europe.
30:26Dans son premier mandat, il avait apporté ce que j'avais souligné,
30:29c'est-à-dire qu'on avait des déséquilibres avec la Chine.
30:32Il met en relief ces déséquilibres
30:34et comment on essaie de les gérer.
30:35Après, il y a la manière.
30:37Mais en tout cas, voilà.
30:38Et ça, ça a été repris d'ailleurs par Biden
30:39et par l'Europe également.
30:41Donc là, il n'y avait pas de problème.
30:42Là, il met en relief le fait
30:44qu'on a des problèmes d'industrialisation sur notre sol
30:48puisque, quelque part,
30:49par toutes les politiques tarifaires,
30:51c'est pour réindustrialiser les Etats-Unis,
30:52on a ces mêmes problèmes en Europe
30:54vis-à-vis des pays émergents.
30:56Donc ça peut apporter des bonnes choses,
30:58d'autant qu'au même moment,
31:00il y a tout ce qui se passe en Allemagne,
31:01le nouveau gouvernement Merz
31:04qui est très proactif là-dessus
31:06et qui veut changer l'image de l'Allemagne
31:08qui est en grande difficulté.
31:10On a encore vu là sur les PMA hier.
31:12C'est encore une année de croissance nulle, sans doute,
31:14pour l'Allemagne.
31:14Pour la troisième défilée.
31:15La première économie d'Europe.
31:17Ça n'a pas bougé depuis 2019, le PIB allemand.
31:19Voilà.
31:19Donc c'est plutôt, encore une fois,
31:20c'est plutôt bien de prendre les problèmes
31:23à bras de corps,
31:25pour le coup de faire, peut-être,
31:26un peu plus de dette,
31:27mais ce que j'appellerais de la bonne dette.
31:28Parce que pour amener, quelque part,
31:31des infrastructures à niveau,
31:32au niveau mondial,
31:34par rapport aux pays asiatiques
31:35et par rapport aux Etats-Unis,
31:36amener une défense à niveau
31:38et puis derrière, refaire de la croissance.
31:40Encore une fois,
31:41avant qu'il y ait Trump,
31:42ce qu'on disait, c'est, voilà,
31:42les Etats-Unis dépensent beaucoup,
31:44ils ont peut-être 6 de déficit public,
31:45mais voilà, ça permet de faire une croissance.
31:47Ah, bah, il y a de la croissance.
31:48Nous, on avait 6 de déficit public.
31:50Pour un dollar, il y a de la croissance derrière.
31:51Voilà, on faisait 1 de croissance.
31:52Donc, c'était ça, le problème.
31:53Si on amène de la bonne dette,
31:54quelque part,
31:55ça peut aider aussi la dette
31:56à prendre une trajectoire meilleure.
31:59Est-ce que ça se fera
32:00à travers des eurobonds ?
32:01Pourquoi pas ?
32:01Il y a toute une partie
32:02des pays d'Europe, aujourd'hui,
32:05qui s'améliorent, fondamentalement.
32:07On parlait...
32:07Ceux qu'on a stigmatisés
32:09dans la vie souveraine.
32:09Les fameux pays du Sud,
32:10voilà, aujourd'hui,
32:11ils sont tous en surplus primaire.
32:13Exactement.
32:14Ils ont des upgrades de ratings
32:15très puissants.
32:16On est singulé, maintenant,
32:17sur le Portugal et l'Espagne.
32:20La Grèce est full investment grade.
32:22L'Italie vient d'être relevée.
32:24Et l'Italie, c'est le meilleur exemple
32:25d'une politique qui marche, aujourd'hui,
32:27où le pays se réindustrialise.
32:28Ça, c'est très important.
32:30Et donc, apporte de la croissance au pays.
32:32Donc, on a...
32:33En faisant tout ça,
32:34on prend une Allemagne un petit peu leader.
32:36Voilà.
32:37La France, très...
32:38Assez industrialisée,
32:39très diversifiée dans ses industries.
32:42L'Italie, qui va beaucoup mieux,
32:43et quelques pays, voilà, du Sud,
32:44qui peuvent apporter
32:45leur dynamique commerciale.
32:47On a une chance de faire
32:47quelque chose de mieux.
32:48Donc, par rapport à ça,
32:50oui, les investisseurs peuvent se dire
32:51qu'on a envie de mettre une pièce
32:52dans la dette européenne.
32:54Et ça veut dire quoi ?
32:55Ça veut dire...
32:56Il faut être...
32:57Comment dire ?
32:58Il faut être nuancé
32:59sur le problème
33:01que posent les déficits publics
33:03sur la soutenabilité
33:04des trajectoires en Europe.
33:07Pour certains pays d'Europe,
33:09le marché est prêt à payer,
33:11quand même,
33:11ou en tout cas à faire crédit
33:13sur de la dette
33:14qui serait bien employée, Didier ?
33:16Oui, enfin, je pense que les choses
33:18vont se jouer quand même
33:18pays par pays,
33:19puisqu'il y a quand même
33:19des écarts de taux avec l'Allemagne
33:21qui peuvent s'écarter
33:22s'il y a une gestion
33:22des finances publiques
33:23qui n'est pas jugée solide
33:25par les investisseurs étrangers.
33:26Ça, on n'est pas à l'abri de ça.
33:27Il faut quand même l'avoir...
33:28Le risque de fragmentation
33:29existe toujours.
33:29Oui, le risque de fragmentation.
33:30Mais là, la balle est dans le camp
33:32des dirigeants européens
33:33pour avoir une coordination
33:34de leur politique économique
33:35et puis faire ce qui est nécessaire.
33:38Donc, on n'a pas d'inquiétude
33:40sur la dette européenne
33:41à ce stade.
33:43Et le tout,
33:44c'est qu'il va falloir, par contre,
33:45avoir une gestion
33:45des finances publiques
33:46évidemment beaucoup plus préprudente
33:48dans de nombreux pays
33:49en procédure de déficit excessif
33:50dans les années qui viennent.
33:51Ça, ça paraît extrêmement clair.
33:53Et donc, je pense que c'est
33:54un élément important à avoir tête
33:55parce qu'on a l'Allemagne
33:56d'un côté, c'est le seul pays
33:57qui peut financer par la dette
33:59les dépenses dont on a parlé,
34:01infrastructures et défense.
34:02Les autres pays
34:03ne pourront pas le financer
34:04autant par la dette.
34:05Alors, ça a l'oeuvre de deux choses.
34:06C'est quel type d'ajustement
34:07doivent faire ces autres pays
34:09en termes de finances publiques
34:10et puis deux,
34:11recourir à l'épargne privée
34:12parce que c'est quand même ça
34:12le nerf de la guerre aujourd'hui.
34:13Tout le monde sait
34:14que les immenses besoins
34:15d'investissement qu'on a
34:16pour la transition numérique,
34:19énergétique, etc.,
34:20plus les besoins en termes de défense
34:21ne peuvent pas, loin s'en faut,
34:23être financés par la dette publique.
34:25L'Allemagne est une exception.
34:27L'Allemagne est une exception
34:28pour ce qui est de ce type
34:29de financement.
34:30La moyenne de la zone euro,
34:31ce sera en grande partie
34:32par de l'épargne privée.
34:34Et c'est là où la situation bloque
34:35et c'est là où il va falloir
34:36accélérer du côté de l'Europe.
34:39On n'appelle plus ça
34:39l'union des marchés de capitaux,
34:40on appelle ça l'union de quoi ?
34:42De l'épargne et d'investissement.
34:44On a redénommé...
34:46Mais ça reste pour moi
34:47des concepts assez flous,
34:49des concepts valises.
34:51On ne les a pas remplis.
34:52On n'a pas mis...
34:53Ils sont plutôt bien remplis.
34:54Le problème, c'est qu'en ne parlant
34:55que de ça,
34:56personne n'est vraiment au clair.
34:57Parce que qui est contre l'union ?
34:59Les lieux européens me disent toujours
35:01qu'ils sont pour l'union.
35:01L'union, vous la...
35:03Le problème, c'est qu'est-ce qu'on met
35:04techniquement et quelles sont
35:05les étapes qu'on se donne
35:07pour juger de la réalisation.
35:09Parce que ça n'avance pas
35:09depuis dix ans.
35:10Ça, c'est un...
35:12C'est un...
35:12C'est un...
35:13Et donc, pour vraiment changer la donne,
35:15parce qu'il va falloir changer
35:16dans les deux, trois ans qui viennent
35:17de façon spectaculaire,
35:18il va falloir établir
35:19des points d'étape très...
35:21Et puis, savoir exactement
35:23sur quoi on avance.
35:24Donc là, le sujet de la titrisation
35:25est sur la place.
35:26À mon sens, c'est le nerf de la guerre.
35:28Il faut redévelopper la titrisation
35:29pour alléger les bilans bancaires.
35:30Il y a une demande latente
35:31du côté des investisseurs.
35:32Ça peut augmenter l'offre
35:33de fonds prêtables.
35:34Ça va être des choses
35:34qui vont être essentielles
35:35pour le financement des entreprises
35:37et le financement
35:37de l'investissement en Europe.
35:38À ce moment-là,
35:39disons clairement
35:40quels sont les termes,
35:41l'harmonisation,
35:43les changements de réglementation.
35:43Mais on a le dénominateur politique
35:45pour ça, là ?
35:46Sur ces sujets-là ?
35:47Ou est-ce qu'à la fin de la journée,
35:49c'est quand même un sujet politique ?
35:49Il y a encore des pays
35:50qui bloquent sur la réglementation,
35:52etc.
35:52Mais là, si vous identifiez
35:53très clairement les étapes,
35:55on pourrait voir très clairement
35:57quels sont les pays
35:57qui bloquent
35:58ou les pays qui ne bloquent pas.
35:59Il faut le faire tous ensemble
35:59ou il faut le faire uniquement
36:00avec ceux qui veulent ?
36:01En effet, une thèse qui monte,
36:04c'est la coalition
36:05des pays volontaires, etc.
36:07Écoutez, je pense qu'il est difficile
36:09de savoir aujourd'hui
36:10qui peut bloquer éventuellement
36:12sur ce type de projet.
36:13Mais je pense que le projet
36:14est très bien avancé.
36:15Dans les cartons,
36:15ça paraît assez clair,
36:16les réformes qui sont proposées.
36:17Maintenant, il s'agit d'avancer.
36:19Les Européens,
36:19on est toujours très forts
36:20pour faire des points d'expertise,
36:22etc.
36:22Mais le plan d'action,
36:23lui, ne suit pas.
36:24Et donc là,
36:24c'est le risque aujourd'hui
36:25de ne pas délivrer
36:27les actions promises
36:28et qui sont absolument nécessaires
36:29parce que sinon,
36:30il faut être clair,
36:31il n'y aura pas de financement
36:32des besoins d'investissement
36:33qu'on a à l'esprit.
36:35Donc la mobilisation
36:35de l'épargne privée,
36:37c'est un préalable
36:38à toute idée
36:41de reprise de l'Europe.
36:43Et alors,
36:43simplement pour rebondir,
36:44l'Europe,
36:44ce n'est pas simplement
36:45un problème des possibilités
36:47structurelles
36:48de mobilisation
36:48de l'épargne privée,
36:49c'est aussi sur le plan
36:50conjoncturel
36:50une situation qui est meilleure
36:51qu'aux Etats-Unis.
36:52Parce qu'on a des revenus réels
36:53qui augmentent,
36:54un marché du travail
36:54qui reste aujourd'hui
36:55proche du plein emploi,
36:56etc.
36:56Les US vont peut-être faire
36:57quand même plus de croissance
36:58que la zone euro cette année.
36:59Oui, en niveau,
37:00mais il faut juger
37:00par rapport aux autres sociétés.
37:01Mais ça,
37:02c'est une question
37:03qui est ouverte.
37:03C'est possible
37:04que ce ne soit pas vrai.
37:06Je suis d'accord.
37:06La probabilité de récession,
37:07c'est difficile de dire
37:08qu'il y avait le point final,
37:08mais la probabilité de récession
37:09est plus élevée aux Etats-Unis
37:10qu'en Europe.
37:11Mais 2025 va être une année
37:12quand même très difficile.
37:14Donc la reprise conjoncturelle,
37:15c'est quelque chose
37:15qu'on peut avoir en tête
37:16qui se dessinera lentement
37:17en 2026.
37:18Mais c'est vrai que 2025,
37:20en raison de ces flous
37:21et de ce brouillard tarifaire,
37:23ça va être une année
37:24qui peut être marquée
37:25par un choc sur l'activité économique,
37:27y compris en Allemagne.
37:27Mais il faut se projeter
37:28au-delà de 2025.
37:33pour débloquer de l'épargne privée
37:35et 2, il y a des arguments
37:37de reprise cyclique
37:37qui peuvent se mettre en place
37:38une fois levé le brouillard
37:40dont on parle.
37:41Espérons que ces planètes
37:41effectivement continuent
37:42de s'aligner pour l'Europe.
37:45Mais une année, c'est bon.
37:452025, c'est...
37:46Je ne vous le fais pas dire.
37:49Et 4, encore plus.
37:521360 jours pour Trump encore.
37:54C'est la lune des économistes aujourd'hui.
37:57Sur le terrain de l'investissement,
37:58investissement-action,
37:59je voulais qu'on dise un mot
37:59quand même de la saison
38:00de publication de l'entreprise.
38:02Qu'est-ce qu'elle va nous apporter
38:03notamment sur la grande question
38:07de la valorisation du marché ?
38:08Est-ce que les marchés
38:09sont encore chers
38:09ou est-ce qu'ils sont déjà
38:10devenus abordables ?
38:12Tout dépend de comment est-ce
38:13qu'on va réviser
38:14les bénéfices à venir
38:16des entreprises
38:16à l'issue de cette saison
38:18de publication, Nouno.
38:20Oui, c'est clair.
38:22Après, on a...
38:22On a du mal à imaginer
38:23que les révisions soient
38:24extrêmement positives.
38:25pour dire les choses.
38:25Non, d'autant plus
38:26qu'effectivement,
38:27pour l'instant,
38:29on est encore sur du passé.
38:30Finalement,
38:30on n'a pas eu l'impact.
38:32Oui, le T1
38:32sur lesquels on reporte
38:33était encore un bon trimestre
38:35avec en plus
38:35des effets d'anticipation
38:36sans doute
38:37qui ont peut-être dopé
38:38un peu plus l'activité
38:38que prévue.
38:39Oui, tout à fait.
38:41Non, non,
38:41il est clair
38:41qu'on va avoir
38:42certainement
38:44une tendance
38:45qui va être
38:45un peu moins favorable.
38:46On va être quand même aidé
38:47un peu par les taux d'intérêt
38:48parce qu'on n'a pas parlé
38:50beaucoup de la BCE
38:51mais on a plus
38:52de marge de manœuvre
38:53heureusement en Europe
38:54et on l'a vu
38:55avec un discours
38:56assez accommodant
38:57finalement
38:58de Christine Lagarde
38:59le 17 avril.
39:01Nous, on table
39:02sur des taux
39:03autour de 1,75
39:05à la fin de l'année
39:06et peut-être même
39:061,50 début d'année prochaine.
39:08Donc ça,
39:09ça permettra peut-être
39:10enfin d'avoir
39:12des niveaux
39:13en dessous de 2%,
39:14des taux réels
39:15qui seront
39:16beaucoup plus
39:17favorables
39:18pour les entreprises
39:19et donc
39:20ça devrait
39:21atténuer
39:22un petit peu
39:22mais
39:22on est sur
39:25une compression
39:26des écarts
39:26pour l'instant
39:27entre les Etats-Unis
39:27et l'Europe.
39:30On n'a pas
39:31des valorisations
39:32qui sont choquantes
39:33il me semble
39:34sur les actifs européens
39:36et on parlait
39:37dans le sens
39:37pas déprimés quoi
39:39c'est ça.
39:39C'est pas des valorisations
39:40déprimées
39:41ni déprimées
39:41ni excessives
39:44de mon point de vue
39:45parce qu'il nous semble
39:47quand même
39:48qu'on partage
39:49ça c'est cette vision
39:50qu'en 2026
39:51on devrait avoir
39:52un certain nombre
39:53de ressorts
39:54intra-européens
39:55pour soutenir
39:57les résultats
39:58des entreprises européennes
39:59et peut-être
40:00pour avoir
40:01une croissance
40:02un peu plus
40:03pérenne
40:04et alors
40:05on n'est pas très dépendant
40:06ceci étant
40:07des Etats-Unis
40:07il faut quand même
40:08rappeler aussi
40:08des ordres de grandeur
40:09c'est à peu près
40:108,5%
40:12des exportations
40:14le reste
40:15la plupart des pays
40:16commercent entre eux
40:17bien sûr
40:17la force de l'Europe
40:19et du coup
40:20on peut s'attendre
40:22à ce qu'il n'y ait pas
40:22trop de mesures
40:24de rétorsion
40:28oui
40:28donc une inflation
40:30qui resterait
40:30l'Europe n'a pas
40:30beaucoup d'intérêt
40:31effectivement à ça
40:32une inflation
40:33qui resterait
40:34relativement contrôlée
40:35donc ces marges
40:36de manœuvre
40:36du côté de la baisserie
40:37et sur le plan
40:38de l'investissement
40:39alors
40:39qu'est-ce que ça veut dire
40:40mettons le maximum
40:42de ce qu'on peut mettre
40:42sur l'Europe aujourd'hui
40:44ou est-ce que
40:45la partie américaine
40:46quand même
40:47recèle toujours
40:48un certain nombre
40:48d'opportunités
40:49je reste frappé
40:50c'est du sentiment
40:51du narratif
40:52mais il y a 3 à 6 mois
40:53il n'y avait pas de salut
40:54sans les 7 magnifiques
40:56et là
40:58on a l'impression
40:58que détenir
40:59un actif américain
41:01c'est comme détenir
41:02une bombe nucléaire
41:03c'est radioactif
41:05à tout point de vue
41:05je caricature Didier
41:07mais c'est un peu
41:08quand même
41:08le revirement extrême
41:09d'un extrême à l'autre
41:10il faut garder
41:10un certain équilibre
41:11évidemment
41:12mais c'est vrai
41:13que l'Europe
41:13a quand même
41:15un potentiel
41:17sur certains pays
41:18on a parlé
41:19de l'Espagne
41:19l'Allemagne
41:20y compris sur le segment
41:22des valeurs moyennes
41:23probablement
41:24qui vont davantage
41:25profiter
41:26d'une forme
41:27de soutien budgétaire
41:29donc on reste
41:31quand même
41:32assez positif
41:34sur l'Europe
41:34et on minore
41:35un peu
41:35nos investissements
41:36sur les Etats-Unis
41:37ça ne veut pas dire
41:38qu'il faut jeter
41:39avec l'eau du bain
41:40mais voilà
41:42c'est assez
41:43naturel
41:44qu'il y ait une forme
41:45de rééquilibrage
41:47après on est
41:48sur des typologies
41:50de marchés
41:52qui sont très différentes
41:52on est beaucoup plus value
41:54en Europe
41:54on a effectivement
41:56par exemple
41:56toujours les bancaires
41:58qui
41:58même si elles ont été
41:59un peu secouées
42:00pendant quelques jours
42:02elles devraient profiter
42:04de cette pontification
42:06qui devrait s'accroître
42:07encore sur la courbe
42:07des taux
42:08y compris en zone euro
42:09que nous dit le marché
42:12du crédit
42:13Cyril
42:14dans ce contexte
42:15c'est un marché
42:16qui reste ouvert
42:16pour toutes les entreprises
42:17là aujourd'hui
42:18ça s'est un peu coincé
42:19et puis on a vu
42:21effectivement
42:21des primes de risque
42:22quand même remonter
42:22un petit peu
42:23sur ce marché là
42:25en fait le crédit
42:26c'est la classe d'actifs
42:28où la volatilité
42:29est arrivée en dernier
42:29c'est-à-dire
42:30on a eu la volatilité
42:32sur les taux
42:32elle est là
42:32depuis plus de deux ans
42:33donc la volatilité
42:35equity
42:35elle a bien
42:36respiké récemment
42:37et puis le crédit
42:38a relativement peu bougé
42:40jusqu'au fameux
42:41liberation day
42:42voilà
42:43où là
42:44c'est parti
42:44très très vite vers l'eau
42:46surtout aux Etats-Unis
42:47un peu plus aux Etats-Unis
42:48parce que le crédit
42:50il est aussi
42:50beaucoup lié
42:51aux actions
42:52il y a de la corrélation
42:52avec les actions
42:53on importe de la volatilité
42:54sur les actions
42:55et notamment sur les CDS
42:56où il y a encore plus
42:57de volatilité
42:57parce qu'il y a deux moyens
42:58d'investir
42:59sur le crédit
43:00soit à travers
43:00des obligations classiques
43:02soit à travers les CDS
43:03et là-dessus
43:04il y a eu énormément
43:04de volatilité
43:05et c'est pas fini
43:06côté Etats-Unis d'ailleurs
43:07voilà
43:08ça c'était pour le marché secondaire
43:09alors on n'est pas du tout
43:11comme d'ailleurs
43:12sur les marchés coûtiers
43:13on n'est pas revenu
43:14sur des niveaux
43:14de pricing de récession
43:15etc
43:16d'accord
43:16pour le high yield
43:17pricing de récession
43:18c'est 550
43:19600 BP
43:20là on est autour de 450
43:21donc voilà
43:22on n'est pas en train
43:23de presser une récession
43:24et c'est plutôt logique
43:26je trouve
43:26pour le moment
43:27par contre
43:28voilà
43:28il y a des choses
43:30qui étaient vraies
43:30en début d'année
43:31on avait tellement
43:32tendu l'élastique
43:33notamment sur le high yield
43:34américain
43:34où vraiment
43:35la sur-rémunération
43:36par rapport à
43:37l'élastique
43:37il n'y avait plus rien
43:38c'est pas anormal
43:40aussi de voir
43:41ce type de mouvement
43:41lié à un VIX
43:43qui remonte vers 50
43:44après sur le marché
43:46secondaire
43:46pour le refinancement
43:47c'est un petit peu
43:49plus dur en ce moment
43:49début d'année
43:51classiquement
43:51voilà
43:52avait été plutôt bon
43:53marché primaire
43:53donc un peu de retard
43:55sur le high yield
43:56mais globalement
43:56c'était correctement placé
43:57là ça fait trois semaines
43:59qu'il n'y a pas vraiment
44:00un deal
44:00d'accord
44:01notable
44:02enfin
44:03on manque de deals
44:04oui vous avez
44:04un procteur et gombeul
44:05un high yield
44:06qui vont sortir sur le marché
44:07mais c'est pas ça que j'appelle
44:07un deal
44:08voilà
44:08un deal
44:09un jumbo deal
44:09un peu emblématique
44:10benchmark
44:10voilà
44:11avec un peu de spread
44:12etc
44:12ça sort pas en ce moment
44:13c'est un peu attendu en mai
44:14en mai normalement
44:16il devrait y avoir
44:17peut-être pas sur le high yield
44:18mais sur l'investissement
44:20il va falloir rattraper
44:21parce que du coup
44:22ça a pris pas mal de retard
44:22et les entreprises
44:23ben voilà
44:24dans ce type
44:25en plus de situation
44:27veulent anticiper les tombées
44:29encore plus
44:29que dans des situations
44:30où c'est calme
44:31donc elles veulent tout de suite
44:32racheter les dead
44:3326, 27
44:34pour tout de suite émettre
44:35au-delà de 2030
44:35et se retrouver au pied du mur
44:36exactement
44:37bon Didier
44:38sur la logique d'investissement
44:40
44:40non mais ce qui a été dit
44:41c'est un rééquilibrage
44:44vers l'Europe
44:44maintenant
44:45il ne faut pas dire
44:47qu'il faut vendre
44:47tous les Etats-Unis
44:48je pense que tout a un prix
44:49je pense qu'il y a quand même
44:50un ajustement des valorisations
44:51aux Etats-Unis
44:52qui fait que mécaniquement
44:53certains investisseurs
44:54peuvent se réintéresser
44:55à certains segments
44:56des marchés actions américains
44:57la tendance ne sera pas linéaire
44:59ce n'est pas aussi simple que ça
44:59mais il est vrai
45:00que quand on regardait
45:01les valorisations relatives
45:02des actions européennes
45:03versus les actions américaines
45:04il y a un argument
45:06toujours favorable
45:07à une rotation
45:09en faveur des actions européennes
45:11et il peut y avoir aussi
45:12des Européens
45:13qui veulent rapatrier
45:13certaines des actions
45:14qui sont encore
45:15aux Etats-Unis
45:16puisqu'il y a une forte détente
45:17mais ça veut dire
45:17on peut imaginer quand même
45:19que pour un temps au moins
45:20la surperformance
45:21du marché américain
45:22cet exceptionnalisme
45:23qu'on a vécu
45:24qu'on a décrit
45:24pendant une paire d'années au moins
45:26soit à minima
45:28moins important
45:28de voir qu'on ait
45:29une forme de sous-performance
45:30peut-être du marché américain
45:31pour un temps
45:32oui ça paraît
45:32ça paraît en effet
45:33tout à fait envisageable
45:34c'est ce qu'on a en tête
45:35maintenant
45:36ça ne veut pas dire
45:36qu'il faut délester
45:37des portefeuilles
45:39plus équilibrés
45:40qu'il ne l'était
45:40parce qu'en fait
45:41comme vous l'avez dit
45:41leur risque de concentration
45:42était spectaculaire
45:43et c'était une anomalie financière
45:46on a là un rééquilibrage
45:47qui est finalement
45:47assez sain
45:48en termes de structure
45:49de portefeuille
45:49On le voit sur l'indice
45:50ECU Pondéré
45:51qui depuis le début de l'année
45:52aux Etats-Unis
45:53surperforme
45:54l'indice Pondéré
45:55par les capis boursières
45:57Merci beaucoup messieurs
45:59merci d'avoir été invités
46:00de Planète Marché
46:00ce soir
46:01Didier Borowski
46:01responsable de la recherche
46:02politique macro
46:03chez Amundi Investment Institute
46:05Nuno Texera
46:06directeur analyse et stratégie
46:07de Vega IS
46:08et Cyril Parizon
46:09responsable de la recherche
46:10obligatoire de Silex
46:11étaient les invités
46:12de Planète Marché
46:13Le dernier quart d'heure
46:24de Smartbourg
46:24chaque soir
46:25c'est le quart d'heure
46:26thématique
46:26le thème ce soir
46:27c'est celui de la gestion
46:28thématique
46:29et nous retrouvons
46:30comme régulièrement
46:30Roni Mechali
46:31le président de Galilée
46:32Asset Management
46:33bonsoir Roni
46:34merci beaucoup
46:35d'être avec nous
46:36oui vous venez régulièrement
46:37décrypter pour nous
46:38avec les outils développés
46:40propriétaires
46:41chez Galilée M
46:42le codex des thématiques
46:43vous venez décrypter
46:44des grandes thématiques
46:45d'investissement
46:46vous en avez identifié
46:4725 dans votre catalogue
46:49dans votre modèle
46:50de recherche
46:51et la thématique
46:53que vous décryptez
46:54aujourd'hui pour nous
46:54c'est celle de
46:55ou des
46:56plus précisément
46:57des infrastructures
46:58Roni
46:59absolument
46:59intéressant
47:00on n'en a jamais parlé encore
47:01exactement
47:02et on me demande toujours
47:03mais pourquoi
47:04les infrastructures
47:05qui existent
47:05depuis finalement
47:06des décennies
47:08même des centaines
47:10d'années
47:10deviennent finalement
47:12une thématique
47:13d'investissement
47:14dans l'Empire Romain
47:16ils construisaient déjà
47:18des infrastructures
47:18des piadures
47:19des ponts
47:19des laux
47:20c'est bien sûr
47:20voilà
47:20et pourquoi
47:22on me pose la même question
47:23sur le sport
47:24pourquoi le sport
47:25qui existe depuis
47:26des millénaires
47:27finalement
47:28pourquoi ça devient
47:29comme ça d'un coup
47:30une thématique
47:30d'investissement
47:31au sens thématique
47:32comme vous le définissez vous
47:34absolument
47:34et en fait
47:35l'idée c'est de se dire
47:37les infrastructures
47:38c'est porté
47:39par plusieurs
47:40méga tendances
47:41et du moment
47:42qu'une thématique
47:43d'investissement
47:43est portée par
47:44au moins une méga tendance
47:45ça en fait vraiment
47:46une thématique
47:47sur laquelle
47:48on peut investir
47:48et potentiellement
47:49qui a des perspectives
47:50économiques
47:51et surtout
47:51du potentiel boursier
47:52et donc
47:53les méga tendances
47:54qui portent
47:56cette thématique
47:57c'est bien sûr
47:57la croissance démographique
47:58on aura 2 milliards
47:59de personnes
48:00de plus
48:01sur terre
48:01en 2050
48:02évidemment
48:03l'exode rural
48:04et l'urbanisation
48:05ça j'y reviendrai
48:06tout au long
48:07de l'interview
48:09mais
48:09on va avoir
48:1070% de citadins
48:11en 2050
48:12donc on est à peu près
48:14à 55% aujourd'hui
48:15un mouvement d'urbanisation
48:16qui va se poursuivre
48:18tout à fait
48:18exactement
48:19et qui existe
48:20depuis 1950
48:21avec l'exode rural
48:23mais qui s'accélère maintenant
48:24il y a la transition énergétique
48:26et puis
48:27un peu moins
48:29important
48:30mais
48:31la numérisation
48:32de l'économie
48:32qui profite aussi
48:34aux modernisations
48:35d'infrastructures
48:36et donc
48:37ça va engendrer
48:38des investissements
48:38donc c'est
48:39voilà
48:40c'est vraiment
48:41pour ça
48:41qu'on considère
48:42que c'est une thématique
48:43après on regarde
48:44bien sûr
48:44si elle est structurelle
48:45internationale
48:46et transversale
48:47quand on parle
48:47d'infrastructures
48:48enfin justement
48:49si on définit
48:51infrastructure
48:52ça va
48:52du câblage télécom
48:55c'est des routes
48:56c'est des infrastructures
48:57critiques
48:58également
48:58c'est ça
48:59Rony
49:00absolument
49:01alors quand on regarde
49:02bien sûr
49:02si c'est structurelle
49:03internationale
49:04et transversale
49:05dans la catégorie
49:07transversale
49:08on va dire
49:08c'est multisectoriel
49:10et en fait
49:10dans cette thématique
49:12il y a le secteur
49:13des transports
49:14avec les routes
49:15les ponts
49:15les chemins de fer
49:16etc
49:16donc ça on y pense
49:17directement
49:18les aéroports
49:18par exemple
49:19ensuite
49:20il y a les infrastructures
49:21sociales
49:22auxquelles on pense
49:23moins
49:23par exemple
49:24médicales
49:24sportives
49:25infrastructures
49:26d'éducation
49:26il y a les télécoms
49:28bien sûr
49:29il y a les infrastructures
49:30énergétiques
49:31et de plus en plus
49:32dans le renouvelable
49:32mais aussi
49:33il y a tout ce qui est
49:34numérique
49:35centre de données
49:36le cloud
49:38par exemple
49:38le développement
49:39de la sac G
49:39donc ça c'est des infrastructures
49:41numériques
49:41donc voilà
49:42c'est vraiment une thématique
49:43très large
49:43donc en plus
49:45bien sûr
49:45d'être structurelle
49:46et internationale
49:47je peux y revenir
49:48un tout petit peu
49:49oui
49:49elle est vraiment
49:51transversale
49:52multisectorielle
49:53donc
49:54on va dire
49:55que cette thématique
49:57des smart cities
49:58elle est catalysée
50:00par le fait
50:01que les investissements
50:02en fait
50:03dans les infrastructures
50:04ne font qu'augmenter
50:05en 2024
50:07c'est
50:072700 milliards
50:09de dollars
50:10on estime
50:11qu'en 2029
50:12ce sera plutôt
50:133700
50:14et en 2032
50:165280
50:18donc ça fait presque
50:19une augmentation
50:20de 100%
50:21des investissements
50:21dans cette thématique
50:23les infrastructures
50:25d'énergie
50:25c'est le plus gros
50:26des investissements
50:27et après
50:28juste après
50:28il y a les routes
50:29donc ça
50:30c'est vraiment
50:31les infrastructures
50:32qui drainent
50:33le plus de capitaux
50:34ensuite sur le fait
50:35qu'elle est internationale
50:37bon
50:38on ne va pas revenir
50:39sur le fait
50:39que l'urbanisation rapide
50:40engendre des demandes
50:42de ponts
50:42de routes
50:42etc
50:43ça c'est vraiment
50:44on ne va pas enfoncer
50:45des portes ouvertes
50:46maintenant
50:46ce qui est important
50:48c'est que certains pays
50:48investissent même
50:49en dehors de leurs frontières
50:51maintenant dans des infrastructures
50:52je prends la Chine
50:53elle a investi
50:54dans 89
50:55terminaux
50:56pétroliers
50:57donc on connaît tous
50:58l'investissement
50:59dans la crise grecque
51:00dans le port du Piret
51:02mais aussi en Allemagne
51:03dans le port de Hambourg
51:04il y a des investissements
51:05au Pérou
51:05il y a des investissements
51:06en Thaïlande
51:07et donc effectivement
51:08il y a 5% du PIB
51:10de la Chine
51:105%
51:11qui est investi
51:12en infrastructures
51:14en dehors du pays
51:15alors en infrastructures
51:16en général
51:16en général
51:17mais elle investit
51:18beaucoup aussi
51:19en dehors du pays
51:20les US et la Chine
51:21sont les pays
51:22qui investissent le plus
51:23dans les infras
51:24les pays développés
51:25de manière générale
51:26c'est pour moderniser
51:27leurs infrastructures
51:28et pour rester compétitifs
51:29et les pays émergents
51:31c'est pour rattraper
51:32leur retard
51:32alors si on regarde
51:34le prix de cette thématique
51:35là aussi
51:36c'est intéressant
51:36grâce à vos outils
51:37de recherche
51:39le prix
51:39et la valorisation
51:40de cette thématique
51:41c'est une thématique
51:42qui est moins chère
51:42que le marché en général
51:43oui c'est une thématique
51:44plutôt value
51:45mais alors
51:46thématique
51:47plutôt value
51:48mais un peu spéciale
51:50parce qu'elle est sensible
51:51positivement
51:52à une baisse des taux
51:53ce qui n'est pas tout le temps
51:55effectivement
51:55le cas des valeurs value
51:56c'est vrai
51:57alors je vais expliquer pourquoi
51:59alors déjà
51:59donc elle se paye
52:01comme vous avez dit
52:02presque 18
52:0318 fois les bénéfices
52:04versus le MSCI
52:06il y a un peu plus de 20
52:07donc effectivement
52:08on est moins cher
52:09structurellement moins cher
52:11que le marché
52:12sur les performances
52:13plus 10%
52:15depuis le début de l'année
52:16on a vu quelques valeurs
52:17comme Engie
52:18Veolia
52:19Vinci
52:20Vinci qui publie ce soir
52:21je crois d'ailleurs
52:21qui ont fait des belles perfs
52:23cette année
52:24vu le marasme
52:25qu'on connait sur le reste
52:26t'es sûr
52:26plus 10 en 2024
52:28donc plus 10
52:29depuis le début de l'année
52:30plus 10 en 2024
52:31c'est facile à retenir
52:32plus 8 en 2023
52:34et seulement
52:34moins 4 en 2022
52:36alors c'est pas des performances
52:38stratosphériques
52:38comme on a pu connaître
52:39sur le cloud
52:40sur l'IA
52:40sur la cybersécurité
52:41etc
52:41c'est boring
52:42on me dit souvent
52:43c'est des investissements
52:44un peu boring
52:45mais boring
52:45c'est bien aussi parfois
52:47absolument
52:47c'est boring
52:49assez assumé
52:50c'est ça
52:51c'est boring
52:52assumé
52:52dans un environnement
52:54où on a des revirements
52:56sur les droits de lois
52:56la volatilité
52:57etc
52:58les investisseurs
52:59l'ennui retrouve de la valeur
53:00absolument
53:01et c'est la première thématique
53:03en termes de performance
53:04depuis le début de l'année
53:04loin devant
53:06cycle de l'eau
53:06qui est la deuxième
53:07très intéressant
53:08donc voilà
53:08en termes de volatilité
53:1013%
53:11sur l'année écoulée
53:12mais bon
53:13on peut projeter
53:14plus longuement
53:16c'est à peu près la même chose
53:17versus 16%
53:18pour le MSCI World
53:19et puis donc
53:20qui est
53:21thématique
53:22qui est positivement impactée
53:23par la baisse des taux
53:24alors il y a
53:24c'est pas la value
53:26c'est pas des banques
53:26c'est pas de l'auto
53:27c'est plutôt
53:29des utilities
53:30et de l'industrie
53:31etc
53:32donc ça peut être
53:33un peu plus sensible
53:35à une baisse des taux
53:36positivement
53:37de la value
53:40un peu particulière
53:41c'est très gourmand
53:42effectivement en capex
53:44etc
53:44donc la baisse des taux
53:45peut aider évidemment
53:46le financement
53:47de ces groupes
53:48qui déploient
53:48des infrastructures
53:49absolument
53:50point fort
53:50point faible
53:51de la thématique
53:51alors les points forts
53:53donc
53:54une certaine protection
53:56quand même
53:56contre l'inflation
53:57parce que
53:59c'est des contrats
54:00long terme
54:00alors en amont
54:01avec les états
54:02avec les collectivités
54:03c'est des contrats
54:04long terme
54:04et en aval
54:05ils ont quand même
54:06la possibilité
54:07d'augmenter leurs tarifs
54:08parce que c'est en général
54:09indexé sur l'inflation
54:11et donc
54:12ils peuvent effectivement
54:13s'y retrouver
54:14et donc améliorer
54:14leurs marges
54:15donc ça
54:15voilà
54:16thématique
54:16qui protège
54:17de manière générale
54:19c'est un hedge parfait
54:20mais
54:20non mais quand on a des chocs
54:22à 10% d'inflation
54:23personne n'est vraiment
54:24protégé totalement
54:25mais
54:25ça couvre quand même
54:27l'inflation
54:28ça couvre
54:28c'est pas parce qu'il y a
54:29de l'inflation
54:29que les gens vont vraiment
54:30arrêter de prendre
54:31l'autoroute
54:32enfin voilà
54:32donc stabilité des revenus
54:34stabilité des recettes
54:36on peut dire
54:36parce que évidemment
54:37c'est souvent
54:39de l'économie
54:39de l'abonnement
54:40donc on est sur
54:42une certaine stabilité
54:43et c'est pour ça
54:44que les investisseurs
54:44aiment ça en ce moment
54:45des besoins
54:48et une demande croissante
54:49j'en ai déjà parlé
54:50on n'est pas obligé
54:50d'y revenir
54:51et surtout
54:52le soutien des états
54:53j'en rappelle quelques-uns
54:55quand même
54:55le plan
54:56Next Generation EU
54:58qui était
55:00post-Covid
55:01800 milliards
55:02alors après
55:03ça c'est au niveau
55:04de l'Europe
55:05mais par exemple
55:05on peut parler
55:06de projets
55:07plus
55:07localisés
55:09comme le projet
55:10de transfert des eaux
55:11entre le sud
55:12et le nord
55:13en Chine
55:13qui est comme un projet
55:14colossal
55:15encore plus précis
55:17le pont
55:19du canyon
55:20de Wajang
55:23qui est le pont
55:24suspendu
55:25qui sera
55:25le pont suspendu
55:26le plus haut du monde
55:28et qui permet
55:30finalement
55:30de passer
55:31les deux montagnes
55:32alors actuellement
55:34c'était 70 minutes
55:35ce sera une minute
55:36d'accord
55:37donc voilà
55:37une infrastructure
55:38qui est
55:39bon après
55:39autour de nous
55:40il y a aussi
55:41le Grand Paris
55:41qui est un énorme
55:42projet aussi
55:43d'infrastructure
55:44sur plusieurs années
55:46absolument
55:46qui se développe
55:48en ce moment
55:48tout à fait
55:49donc ça c'est pour
55:49les points forts
55:50les points faibles
55:51sensibles à une hausse
55:52des taux
55:52donc ça protège
55:53contre l'inflation
55:54mais il ne faut pas
55:54qu'il y ait trop
55:55d'inflation
55:55parce que si on monte
55:56les taux
55:56pour juguler
55:57l'inflation
55:57après évidemment
55:58c'est financé
56:00souvent par la dette
56:02il y a beaucoup
56:02de capex au début
56:03financé par la dette
56:04et donc effectivement
56:05on investit d'ailleurs
56:06beaucoup en dette infra
56:07c'est pour ça que là
56:08je précise
56:08on parle bien
56:09d'investissement
56:09d'infrastructure
56:10en equity
56:11on va voir
56:12les solutions d'investissement
56:14qui s'offrent à nous
56:15mais ce n'est pas
56:16la dette infra
56:16qu'on retrouve également
56:18dans le monde
56:19du non coté
56:19voilà exactement
56:20je pourrais vous en reparler
56:21une autre fois
56:22mais là c'est l'equity coté
56:23et donc on a une dépendance
56:26envers les états
56:26et attention
56:27les politiques
56:28qui changent
56:29il y en a toujours
56:30qui attendent
56:31leur subvention
56:31de l'IRA
56:32le Green New Deal
56:33il y en a qui ne les ont jamais eues
56:35donc voilà
56:36ça peut arriver
56:37et puis
56:38aussi il faut s'assurer
56:40que les infrastructures
56:41elles vont au bout
56:42parce qu'il y a beaucoup
56:42de capex
56:43et ensuite on investit
56:44sur le long terme
56:44mais par exemple
56:45le projet d'autoroute
56:46arrêté à 69
56:47alors ça il n'y a pas eu
56:48d'impact boursier
56:49parce que ce n'est pas
56:50des sociétés cotées
56:51qui le font
56:51mais c'est un exemple
56:52bien sûr
56:53voilà si on construit
56:54l'infrastructure
56:55et qu'après on n'a pas
56:56la rentabilité
56:57sur les 30 ou 40 années
56:58et bien il y a un vrai risque politique
57:00bon
57:01vous étudiez également
57:02à chaque fois
57:03le gisement
57:04des supports
57:05fonds
57:05et ETF
57:06notamment
57:06qui peuvent permettre
57:07de s'exposer
57:08à cette thématique
57:09des infrastructures
57:10sur les coups ticotés
57:12comme vous dites
57:13Ronnie
57:13alors qu'est-ce que
57:14vous avez trouvé
57:15de ce point de vue là
57:15absolument
57:16alors pour ceux
57:17qui aiment
57:17les fonds
57:18avec une gestion
57:20avec des vrais gérants
57:21en physique
57:21il y a chez Morgan Stanley
57:24un fonds intéressant
57:25Morgan Stanley
57:25Contactive Global
57:26Infrastructure Fund
57:27bon il faut aimer
57:29les valeurs US
57:30parce que dans cette thématique
57:32c'est principalement US
57:3355% de sociétés US
57:37dans ce fonds
57:4014% Canada
57:41et ensuite l'Europe
57:427% Espagne
57:43etc
57:43et alors c'est pas USG
57:46il y a 42% de transport
57:48et de pétrole
57:49de transport
57:50de pétrole et de gaz
57:51dans celui-ci
57:52donc voilà
57:53ensuite vous avez
57:54pour les adeptes
57:55de la gestion passive
57:56les ETF
57:57donc un peu moins cher
57:58sans gérant
57:59mais voilà
58:00sans sélection
58:02des valeurs actives
58:02vous avez
58:0465% d'US
58:06dans le
58:06High Shares Global
58:07Infrastructure
58:08et puis
58:10c'est un ETF
58:11qui représente bien
58:12les leaders
58:13voilà
58:14de cette thématique
58:15toutes les sociétés
58:17qui représentent la thématique
58:19et puis
58:20chez BNP
58:21en ESG
58:22cette fois-ci
58:22vous avez
58:24le BNP Global
58:26ESG Infrastructure
58:27avec 40% d'US
58:29évidemment
58:29quand c'est ESG
58:30en général
58:31il y a un peu moins d'US
58:3210% de France
58:33la France est le deuxième pays
58:34dans ce temps-là
58:35mais on a des leaders
58:35en la matière
58:36absolument
58:36voilà
58:37on en citait tout à l'heure
58:38avec Vinci par exemple
58:39et donc
58:40voilà
58:41pour les adeptes
58:42de la gestion passive
58:44mais ESG
58:45donc qui cherchent
58:45des valeurs vertueuses
58:46on va dire
58:47il peut y avoir
58:48cet ETF
58:48chez BNP
58:49merci beaucoup
58:50Roni
58:50merci pour ce tour d'horizon
58:51de ce thème
58:52de cette thématique
58:53des infrastructures
58:54Roni Michali
58:54président de Galilée
58:55Asset Management
58:56avec nous
58:56qui vient régulièrement
58:57décrypter
58:58ces grandes thématiques
58:59d'investissement
59:00Smart Bourse
59:10vous a été présenté
59:11par Silex
59:12conseils en investissement
59:13produits structurés
59:14gestion d'actifs
59:16technologie
59:16
59:17qui est
59:18d'avoir
59:18cette thématique
59:18à la place
59:19et
59:19de la vie
59:20à la vie
59:20qui est
59:21dans la vie
59:22de la vie
59:22qui est
59:22très bien
59:23et
59:24on va
59:24ce que je
59:25j'ai
59:25de la vie
59:26et
59:27qui est
59:27très bien

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