Les informés de franceinfo du vendredi 2 mai 2025
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00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Maté.
00:14Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé, canal 27.
00:19De la TNT au menu ce soir, une troisième convention citoyenne, cette fois sur l'école, les rythmes scolaires et les vacances, annonce d'Emmanuel Macron.
00:27Pourquoi en passer par une telle consultation ? Quel bilan pour les deux précédentes sur le climat et la fin de vie ?
00:3321 suspects présentés aujourd'hui à la justice, 13 pour l'instant mis en examen dans le dossier des attaques contre des prisons et des agents pénitentiaires ces dernières semaines.
00:43Pas de caractère terroriste finalement retenu, mais des actions qui rentrent dans le cadre de la très grande criminalité organisée, dit la justice.
00:50Comment lutter contre le phénomène alors que le Parlement a définitivement adopté cette semaine une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les narcotrafiquants.
00:59Quel avenir pour ArcelorMittal après l'annonce de la suppression de 600 postes en France de la part du géant de l'acier, le débat autour de la nationalisation et de retour sur la table.
01:08Plus globalement, nous parlerons aussi de la désindustrialisation de la France.
01:12Et puis en fin d'émission, les cartes blanches de nos invités comme tous les soirs pour débattre de tous ces sujets.
01:19Marie-Estelle Pêche est avec nous, bonsoir.
01:20Bonsoir.
01:21Rédactrice en chef société à Marianne et spécialiste des questions d'éducation.
01:25Bonsoir Véronique Reissoult.
01:27Bonsoir.
01:27Présidente de Backbone Consulting, maîtresse de conférence en communication de crise à Sciences Po.
01:32À vos côtés Raphaël Kahn.
01:33Bonsoir Raphaël.
01:33Bonsoir Victor.
01:34Journaliste à France 24, présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états.
01:39Et bonsoir Serge Faubert.
01:40Bonsoir.
01:40Et bienvenue directeur de la rédaction de Pure Politique, un média indépendant qui décrypte la vie des partis et des institutions de la République.
01:49Emmanuel Macron annonce donc ce soir une nouvelle convention citoyenne sur, je cite, les temps de l'enfant, à savoir notamment les temps de vacances et les horaires scolaires.
01:58Un panel de français tiré au sort sera chargé d'auditionner des experts et d'ensuite émettre des avis sur l'organisation notamment des journées scolaires des mineurs.
02:07La question du nombre de semaines de vacances sera également abordée.
02:11Marie-Estelle Pêche, question à ô combien sensible en France ?
02:13Alors c'est oui, on se souvient qu'en 2014 par exemple on avait Vincent Péillon, ministre de l'éducation nationale, s'était complètement cassé les dents sur cette question des rythmes scolaires.
02:22Et d'ailleurs c'est devenu un sujet dont on fait beaucoup de rapports très régulièrement.
02:27C'est un vieux débat du coup qui est tellement explosif qu'on va encore avoir un énième rapport qui va sûrement être salué comme absolument formidable,
02:34qui sera issu de cette convention citoyenne, mais qui risque fort de finir par caler un meuble.
02:42Parce que c'est une idée qui est populaire sur le papier, pour les parents en tout cas, de réduire les vacances scolaires,
02:47qui sont totalement décalées entre celles des enfants et celles des adultes.
02:55Mais en réalité c'est un défi logistique monstrueux, parce qu'il y a d'une part les personnes qui travaillent dans le tourisme,
03:02qui ne veulent absolument pas entendre parler de raccourcissement des vacances scolaires, bien entendu.
03:06Vous avez les professeurs qui n'ont bien entendu pas non plus réellement envie.
03:09C'est raccourcir les vacances des élèves, c'est raccourcir celles des enseignants.
03:12Et ce serait d'autant plus impopulaire qu'on sait que c'est une profession aujourd'hui en souffrance, qu'on a du mal à recruter.
03:16Donc c'est si on commence à leur dire qu'on va raboter les vacances scolaires.
03:19Je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure idée actuellement.
03:23Et pourtant on sait qu'effectivement, pour les enfants, on a un rythme qui est un peu fait en dépit du bon sens,
03:30c'est-à-dire des journées très longues et des vacances très longues.
03:35Ce qui est un peu l'inverse de ce que...
03:36Emmanuel Macron au mois de février en disant par rapport à nos voisins, aux pays étrangers,
03:40les vacances des Français sont trop longues.
03:42On cite souvent l'Allemagne en exemple, par exemple, avec moins de vacances, mais des journées moins chargées.
03:45Alors on n'a pas des vacances d'été si longues que ça par rapport au reste de l'Europe.
03:49En revanche, ce sont les petites vacances, c'est-à-dire les vacances d'automne, de printemps, de Noël, etc.,
03:55qui sont beaucoup plus fréquentes et plus longues que dans le reste des pays de l'OCDE.
04:01Alors ce n'est pas beaucoup plus, ça se joue à une semaine près, 9, 10 jours près, etc.
04:06Mais après, c'est un sujet qui est très concernant pour les Français, pour tous les Français qui ont des enfants.
04:15C'est un sujet qui interroge aussi, puisqu'on voit bien qu'on est un peu à la traîne en termes de résultats scolaires.
04:23Alors on sait que des enfants qui dorment mieux, qui ont un rythme un peu moins soutenu,
04:29ils vont peut-être être un peu mieux dans leur peau, ils vont peut-être être plus concentrés, davantage travaillés.
04:33Donc ce n'est pas un sujet anodin, mais d'un point de vue politique, j'ai un petit peu du mal à voir ce qu'on peut tirer d'une telle convention,
04:39à part occuper le terrain, faire parler, sans réellement avoir envie d'aboutir à un résultat concret.
04:46D'autant plus qu'il faut trois ans pour fixer un calendrier.
04:47Je vois Serge Faubert, le spécialiste de la politique, qui fait oui de la tête, donc elle permet de lui passer la parole.
04:51Moi je vois surtout un moyen de contourner le Parlement, parce que quand même le lieu privilégié pour discuter de ces problèmes,
04:59c'est peut-être l'Assemblée nationale, soyons fous.
05:03Alors une convention citoyenne, pourquoi pas, mais moi je me souviens du grand débat auprès des Gilets jaunes,
05:09ça sert à caler je ne sais combien d'armoires, on va avoir, je crois, aujourd'hui accès aux archives, aux cahiers de doléances, c'est formidable.
05:17La convention citoyenne sur le climat, c'était croix de bois, croix de fer, tout ce que vous direz, nous le reprendrons, ce n'est pas vrai.
05:26Il y a la convention sur le climat 2019-2020, 150 personnes qui avaient été tirées au sort,
05:33on annonçait cela comme un procédé assez révolutionnaire, très novateur,
05:36et puis finalement, beaucoup de conclusions n'ont pas été retenues par le législateur ensuite.
05:40La seule convention qui ait donné lieu à une proposition, un projet de loi qui est discuté en ce moment à l'Assemblée nationale,
05:47enfin deux d'ailleurs, c'est la fin de vie, où là, effectivement, il y a eu une traduction législative.
05:53Avec un texte adopté en commission aujourd'hui.
05:55Voilà, j'ai l'impression que là, on est plutôt sur un gadget pour reprendre l'initiative sur le terrain national.
06:02Maintenant qu'Emmanuel Macron a redoré un peu son lustre à l'échelle internationale,
06:07il essaye de revenir sur le terrain national.
06:09Et ça fait aussi un peu diversion, Raphaël Kahn, c'est ce que disent pour l'instant les premiers syndicats enseignants qui ont réagi,
06:15en disant que les vrais problèmes aujourd'hui, c'est le manque de profs, les salaires, etc.
06:18Là, ça fait un peu diversion.
06:19Je ne sais pas si on peut dire que les conventions citoyennes sont forcément des gadgets inutiles,
06:24parce que vous l'avez dit, Serge Faubert, la convention citoyenne sur la fin de vie donne lieu actuellement à l'examen d'une proposition de loi.
06:30Donc de ce point de vue-là, les députés s'en sont saisis.
06:34Et les conclusions de cette commission semblent actuellement, en tout cas, entendues par un certain nombre.
06:40Et d'ailleurs, ça a eu un retentissement dans le pays aussi.
06:42Donc ça permet quand même de nourrir le débat.
06:45Moi, ce qui m'étonne toujours un peu, c'est qu'on a tendance souvent à réinventer la roue ici en France.
06:50C'est-à-dire que face effectivement au déclassement de la France, dans les classements type PISA, par exemple,
06:58plutôt que de s'interroger...
07:00Qui regardent les résultats des élèves par matière, etc.
07:02Oui, plutôt que de s'interroger aux questions d'ordre pédagogique et à la manière d'orienter les savoirs,
07:06peut-être même de constituer les classes, on s'intéresse davantage à la question du rythme biologique.
07:11Alors, qui est certes, qui n'est pas secondaire, loin de là.
07:13Mais comme vous l'avez dit, Marie-Estelle, finalement, les différences avec nos voisins européens de ce point de vue-là sont infinitésimales.
07:18On a l'impression, effectivement, qu'on est les records, les recordmen du monde des vacances scolaires, des vacances d'été notamment.
07:25Mais ce n'est pas vrai, en fait, comparé à nos voisins européens.
07:27On est à peu près dans la moyenne.
07:29C'est vrai qu'il y a davantage de vacances le reste de l'année.
07:30Mais on peut s'interroger, est-ce que c'est un déséquilibre ?
07:32Non, est-ce qu'il ne faut pas, au contraire, davantage de vacances intermédiaires et peut-être moins de vacances d'été ?
07:36Parce que pour quiconque a des enfants, c'est vrai qu'arriver à les maintenir dans le monde du savoir entre la fin juin et le début septembre, c'est extrêmement compliqué.
07:44En revanche, le reste de l'année, une, deux semaines de vacances, ça permet souvent de se reposer, faire le point aussi sur ce qui n'a pas été appris, rattraper.
07:53Donc, de ce point de vue-là, c'est sans doute plus utile qu'effectivement de très longues vacances d'été.
07:57On voit même parfois des enfants qui, fin août, ont envie de revenir à l'école.
08:00C'est un argument important d'Emmanuel Macron et qu'il n'a pas tort.
08:04Il dit que les vacances d'été, c'est une coupure énorme pour les enfants d'origine défavorisée et qu'il y a une déperdition colossale du savoir.
08:10Et qu'il faut reprendre énormément de choses à la rentrée.
08:12Et il parle souvent de ces élèves-là, effectivement, quand il parle de rythme scolaire.
08:16Véronique Ressoul, vous avez beaucoup travaillé sur ces différentes conventions citoyennes.
08:20Sur toutes les conventions citoyennes en France, en Europe et dans le reste du monde, qui est une bonne idée, mais pas comme ça.
08:26Pourquoi pas comme ça ?
08:27Dites-nous comment il faut faire.
08:28On pourra revenir sur le sujet de l'éducation, mais déjà, tirer au sort des gens, ça veut dire que vous allez demander à des gens de venir parler d'un sujet qu'ils ne connaissent pas.
08:37On pourrait se dire que c'est intéressant, mais dans l'absolu, ça n'est pas forcément là où vous allez avoir les meilleures idées.
08:42D'autant que les Français, ils ont envie de participer.
08:45L'histoire des fameux cahiers d'oléances qui étaient à une convention citoyenne, dans le fond, sans que ce soit dit ainsi.
08:52Je vais juste vous redonner quelques chiffres pour vous dire à quel point les Français sont concernés.
08:56Entre janvier et mars 2019, donc il y a 6 ans, aujourd'hui, comme vous le disiez, on y a enfin accès, 6 ans, 1,9 million de questionnaires ont été déposés.
09:08570 000 contributions détaillées ont été déposées.
09:11Il y a eu près de 20 000 cahiers de doléances, plus de 400 000 pages d'expression par les citoyens avec des idées et pas que des plaintes loin de là.
09:20Et ils ont pris leur plume. Alors il y avait aussi la possibilité de le faire en ligne, mais ça demandait un effort.
09:25Il y a eu plus de 16 337 mairies qui ont accueilli ces cahiers. Il y a eu plus de 10 300 réunions locales.
09:32Donc globalement, oui, les Français, ils ont envie.
09:35Il y a une expression qui révèle assez bien ça, c'est que globalement, on demande régulièrement aux Français leur voix, sans jamais vraiment prêter attention à leur parole.
09:43Et là, ça va être un peu la même chose.
09:45Comment faut-il faire ?
09:46La façon dont il faudrait faire, c'est que les Français, on le voit, ils ont plein d'idées.
09:50La preuve, c'est que pendant les Gilets jaunes, par exemple, on n'avait pas imaginé qu'ils parleraient santé.
09:53Ils ont parlé santé. Et il y avait énormément d'idées intéressantes sur la santé.
09:57Et globalement, tous les Français, chacun d'entre nous, il y a un sujet qui nous tient à cœur.
10:01Soit parce qu'on a eu un problème avec ce sujet, soit parce que c'est idéologiquement important pour nous.
10:07Bref, on a tous des sujets sur lesquels on est assez concernés et on est presque des experts.
10:13Demandez aux Français de venir donner leur avis sur un sujet qui les concerne.
10:16Je ne sais pas. Vous avez une éolienne au bout de votre jardin.
10:19Vous ne voulez pas de cette éolienne.
10:20C'est justement ça que ne veut pas Emmanuel Macron.
10:24Je pense parler à avoir des experts.
10:25Enfin, il le précise en disant qu'ils vont eux-mêmes parler à des experts.
10:28Je ne dis pas que c'est la bonne solution.
10:30C'est des experts citoyens.
10:31Le deuxième sujet, c'est qu'il ne faut pas...
10:32C'est souvent pour se plaindre quand même les champions du monde.
10:34Non, mais ce n'est pas vrai.
10:35Ce n'est pas vrai.
10:37Lisez les cahiers de l'EOS.
10:38Les gens ne se plaignent pas.
10:39Ils proposent des solutions.
10:40Ensuite, à force de ne pas écouter les gens, ils sont en colère.
10:43Je me permets juste de dire que sur ce sujet précis des rythmes scolaires, on a à peu près 50 rapports hyper fournis, hyper bons, hyper bons, qui ont été salués depuis 20 ans.
10:51Mais là, on parle de rapports d'experts.
10:53Non, mais c'est au-delà de rapports d'experts.
10:56C'est des rapports extrêmement larges.
10:57Je n'en parle pas sur le sujet éducation.
10:59Je vous dis que ce principe peut être intéressant et que tous les journalistes et tous les politiques le balayent d'un revers de main.
11:05Pour rejoindre ce que disait Raphaël Kahn, on peut être à peu près sûr, quelles que soient les conclusions de cette nouvelle convention, qu'elle ne fera pas que des heureux et qu'elle sera un nouveau débatue.
11:13Admettons, le vrai sujet, il est la forme et la méthode.
11:15C'est-à-dire que tirer au sort, ce n'est pas une bonne idée.
11:17Il y a des gens qui sont concernés, intéressés.
11:18Est-ce qu'on va avoir des parents ? Est-ce qu'on va avoir des élèves ? Est-ce qu'on va avoir des profs ?
11:21Ensuite, la centralisation, ça ne fonctionne pas non plus.
11:24Il faut décentraliser et faire en sorte qu'il y ait des discussions un peu partout et que ça remonte.
11:28Le troisième point, c'est que va-t-on en faire ?
11:30Celle de la fin de vie, elle avait au moins un mérite, c'est qu'elle a fait la loi.
11:33Là, comment on fait la convention climat ?
11:35Il y a eu plein de propositions, mais quels sont les critères de choix des propositions qui sont faites ?
11:39Et les propositions, quand on a une bonne méthode, les gens ne font pas que râler.
11:43C'est des débats, des échanges.
11:45La vie, elle est faite de compromis.
11:46Les Français savent faire des compromis, sauf que...
11:48Non, la preuve, la co-gestion, ça fait...
11:50Les idées, on les connaît déjà.
11:52Le problème, c'est la volonté politique pour les appliquer et le timing, le temps.
11:56Il faut trois ans pour changer un calendrier scolaire.
11:58Donc, de toute façon, c'est juste un sujet qui est lancé, mais qui ne pourrait pas être appliqué.
12:02Oui, pour les parents d'élèves ou les élèves directement qui nous écoutent, ça ne changera pas pour la rentrée de septembre.
12:08Serge Paubert, encore un mot peut-être sur Emmanuel Macron, qui s'adresse aux parents, aux élèves.
12:14On va dire que l'électorat macroniste est un peu plus âgé, normalement.
12:18C'est une volonté aussi de s'adresser à de potentiels votants plus jeunes ?
12:22Moi, je crois que ça reste un sujet consensuel.
12:25La preuve, c'est qu'on l'a à peine lancé sur le plateau, qu'on est tous en train d'en parler.
12:28Donc, c'est un vrai sujet.
12:31Et qu'il y a des désaccords.
12:33Il y a des désaccords, parce que chacun a, bien sûr, enfin, on a tous, dans notre grande majorité, on est tous parents.
12:39Donc, on a tous eu une expérience de la chose et on sait comment il faut faire, tous.
12:44Le problème, c'est comment on arrive à trouver des lignes de force et à avancer là-dessus.
12:49Et je pense qu'Emmanuel Macron, quand même, se dit, finalement, là, je touche une corde sensible dans l'électorat
12:54et je peux peut-être revenir comme celui qui est capable de synthétiser l'esprit du pays à un moment donné.
13:00Raphaël Gann.
13:01Par exemple, les pays qui sont en tête du classement PISA, je pense à Singapour.
13:03On n'a pas demandé aux parents individuellement ce qu'ils pensaient et d'apporter leurs propositions.
13:08Non, je ne pense pas.
13:10Non, je ne pense pas.
13:11On est la France.
13:12Mais là, c'est précisément le problème de ce sujet, c'est que ça ne touche pas que les parents.
13:16Ça touche les industriels du tourisme, ça touche les professeurs, ça touche les collectivités locales.
13:20Donc, c'est pour ça qu'ils en mènent dans cette convention ?
13:21Non, c'est en fait, c'est en scolaire.
13:22Ça touche absolument tout le monde.
13:23C'est pour ça que c'est, et d'ailleurs, c'est pour ça que c'est très compliqué de bouger sur ce sujet.
13:27Débat beaucoup plus large.
13:28Allez, déjà, 20h16 sur France Info, la suite des informés.
13:31Dans un instant, le Fin Info, d'abord avec vous, Stéphane Milhomme.
13:34En Allemagne, une voiture fonce dans la foule à Stuttgart.
13:38Et selon les informations de France Info, il y a au moins 8 blessés, dont 3 graves.
13:42Ça s'est passé vers 19h.
13:44Un suspect a été interpellé.
13:45On ignore à ce stade que son geste était délibéré.
13:48Après d'autres faits similaires ces derniers mois en Allemagne, à Mannheim ou encore à Munich.
13:54Le meurtrier d'Aboubakar Sissé était guidé par une envie obsessionnelle de tuer une personne.
13:58C'est la procureure de Nîmes qui le précise.
14:00Ce soir, une semaine après le meurtre dans la grande mosquée de la Grande Comte, dans le Gard,
14:05elle ne retient pas à ce stade la qualification terroriste.
14:09Au moins 13 des 21 suspects sont déjà mis en examen dans le dossier des attaques sur des prisons et des agents pénitentiaires en France.
14:16Les autres personnes sont en train d'être présentées à des juges.
14:19Certaines extraient de leur cellule pour les besoins de l'enquête.
14:22La Ligue de foot professionnelle et les responsables de Dazone ont trouvé un accord pour mettre fin à leurs différends.
14:28La plateforme britannique va solder sa dette de 140 millions d'euros.
14:32L'accord ouvre la voie à la création d'une chaîne de télé par la Ligue de foot pour la diffusion de la Ligue 1.
14:38Les informés de France Info, ce soir dans le studio, Marie-Estelle Pêche, rédactrice en chef société à Marianne,
14:53Véronique Reissoul, présidente de Backbone Consulting, Raphaël Kahn de France 24 pour l'émission Le Monde dans tous ses états
14:59et Serge Faubert, directeur de la rédaction de Pures Politiques.
15:04Après des attaques contre des prisons et des agents pénitentiaires mi-avril,
15:0921 suspects ont été présentés à la justice aujourd'hui, 13 mis en examen pour l'instant.
15:13L'enquête ayant démontré que ces attaques étaient imputables à des narcotrafiquants.
15:18Le Parquet national antiterroriste s'est finalement dessaisi du dossier.
15:21On parle désormais de très grandes criminalités organisées.
15:24L'avocat de l'un des mises en examen parlait aujourd'hui d'une affaire d'une ampleur considérable.
15:28L'ajoutant, sa dimension publique politique est écrasante pour tous les mises en examen.
15:34Ce qui est confirmé, c'est notamment que ces attaques, elles sont bien liées au narcotrafique.
15:39Marie-Estelle Pêche, le journaliste spécialiste du grand banalitisme, Frédéric Ploquin,
15:42expliquait tout à l'heure sur France Info qu'il pensait au début qu'il s'agissait par exemple
15:45d'une action d'un groupe politique lui-même qui connaîtrait bien le sujet, a été finalement assez surpris.
15:49Oui, il me semble que le ministre de l'Intérieur, pas Bruno Rotaillot,
15:57mais quand même au sein du gouvernement, on a très vite entendu que c'était plutôt lié malgré tout au narcotrafic.
16:02Oui, la piste n'est pas nouvelle mais elle est confirmée aujourd'hui.
16:04Mais c'est vrai qu'on parle toujours de pistes gauchistes, etc.
16:06On a vite, finalement, on a assez vite compris que ce n'était pas le cas
16:09et que c'est à nouveau, finalement, c'est la DZ mafia dont on parle à nouveau,
16:15c'est-à-dire ce groupe criminel marseillais ultra-violent à la volonté hégémonique
16:20qui veut marquer sa défiance vis-à-vis des surveillants pénitentiaires, des directeurs de prison, etc.
16:31C'est un coup de force, en fait, qu'ils ont mis en place à l'aide d'une boucle télégramme
16:37à la tête duquel ils avaient mis un de leurs logisticiens.
16:39Au premier compte des DPF, défense des prisonniers français.
16:42Oui, et pour leur demander de mener des actions.
16:44Ils avaient mis, je crois qu'il y avait eu l'adresse d'un surveillant pénitentiaire, c'était 1 000 euros,
16:48un directeur de prison, 5 000 euros.
16:51Voilà, c'était une démonstration de force.
16:55Il faut aussi quand même se rendre compte qu'ils embringuent dans leurs affaires des gens très jeunes.
17:03On a des mineurs, et c'est beaucoup des secondes mains.
17:06D'ailleurs, c'est un peu le paradoxe, parce que quelqu'un comme Bruno Rotaillot,
17:09effectivement, avait parlé d'actes terroristes.
17:13En réalité, ce sont plutôt des petites mains, finalement, qui ont été...
17:17Il y a les deux, il y a aussi le créateur de ce compte Telegram qui fait partie des personnes arrêtées.
17:22Oui, mais qui n'est pas un grand ponte, finalement, de la DZ Mafia.
17:26C'est un logisticien, qui a été dépêché pour mettre ça en place.
17:30On n'est pas dans le cœur complètement du réacteur de la DZ Mafia.
17:33Vous parliez de coups de force, Marie-Estelle Pêche, vers une craie soule.
17:35Ce qui est frappant, effectivement, c'est que les autorités ne s'attendaient sans doute pas
17:38à ce que cette DZ Mafia, d'autres organisations, peut-être,
17:42puissent comme ça frapper d'un seul coup sur tout le territoire, et pas seulement localement.
17:45Oui, d'autant que DZ Mafia, je ne sais pas si vous vous rappelez, au mois d'octobre,
17:48ils avaient déjà defrayé la chronique dans leur mode de communication,
17:51parce qu'ils avaient fait une vidéo qui avait été partagée,
17:53qui ressemblait un peu à une vidéo du FLNC.
17:55Là, c'était pour dire qu'ils étaient parfaitement innocents.
17:59C'était...
18:00Il y avait eu deux...
18:02En tout cas, c'est comme ça qu'ils se présentaient.
18:05En tout cas, il n'y était pour rien.
18:06Il y avait eu deux narco-homicides avec un jeune homme de 15 ans, je crois,
18:11et le chauffeur d'un VTC.
18:14C'était déjà étonnant, parce qu'ils avaient communiqué,
18:16utilisé des codes extrêmement modernes.
18:18La vidéo avait été extrêmement partagée.
18:19Là, ils utilisent Telegram et la réalité d'un mode de recrutement sur les réseaux sociaux
18:24de ces fameux exécutants avec des prix qui sont carrément affichés.
18:28Bref, c'est extrêmement déroutant.
18:30Mais la force de ces outils, c'est que vous pouvez toucher un grand nombre de personnes très rapidement.
18:35C'est extrêmement efficace.
18:36Et ensuite, c'est un recrutement avec un effet boule de neige
18:40qui est très difficile à endiguer.
18:43Donc, on peut se dire que c'est étonnant, mais en même temps, c'est les outils modernes.
18:48Alors après, la police a en face des outils modernes, mais c'est un des moyens d'eux.
18:53D'ailleurs, dans ces outils, je ne sais pas si vous avez vu, mais sur cette plateforme,
18:56il y avait des vidéos des incendies qui ont été partagés,
18:59qui ont créé un émoi et qui ont été tout de suite retirés des plateformes.
19:03Mais que les fans de télé reprenant, et bien sur TikTok, on les retrouve de nouveau.
19:07Donc, on voit bien que ce n'est pas si simple de maîtriser.
19:10On l'a dit, le caractère terroriste a finalement été abandonné.
19:12L'aspect idéologie radicale, violente et ingérence étrangère, pour citer la justice,
19:18a été définitivement mis de côté.
19:20Raphaël Kant l'a dit, quelque chose, tout de même des menaces potentielles qui étaient envisagées.
19:24Oui, oui. Le fait que le parquet antiterroriste s'est dessaisi au profit de la juridiction nationale
19:28de lutte anticriminalité, mais en fait, les méthodes sont pratiquement les mêmes.
19:32Parce qu'on a une organisation qui a un mode de recrutement par les réseaux sociaux
19:38sur des boucles télégrammes qui est très proche, finalement, de ce qu'on observe aujourd'hui
19:42des mouvements radicaux à vocation politique.
19:46Enfin, ce qui est le cas des mouvements terroristes, puisqu'ils véhiculent malgré tout un message politique.
19:50On a une appellation, même groupe de défense des droits des prisonniers français
19:54qui laissaient croire, effectivement, à potentiellement un groupuscule d'extrême-gauche.
19:58Et on a aujourd'hui des méthodes, fonctionnement en réseau, recrutement des jeunes
20:03et présence d'armes, parfois d'armes lourdes, qui font qu'effectivement, on est face à des groupes
20:09qui ont tous les appareils de groupes terroristes.
20:12D'ailleurs, le récent rapport sénatorial ne s'y est pas trompé sur, aujourd'hui,
20:17les risques que font peser le narcotrafic en France, en comparant à ce qui se passe aujourd'hui
20:21et en Belgique, où d'ailleurs, les autorités ont pris toute la mesure,
20:25d'où la nécessité, d'ailleurs, aussi, de création d'un parquet national spécialisé sur ces questions.
20:32Elle conforte, finalement, ces attaques, d'une certaine manière, Serge Faubert,
20:35tout ce que dit Bruno Retailleau, avant lui, Gérald Darmanin, au poste de ministre de l'Intérieur,
20:39en disant, voilà, qu'aujourd'hui, c'était devenu une des grandes menaces dans le pays,
20:43les violences liées au narcotrafic.
20:44Alors, c'est une grande menace, et en même temps, ce qui est curieux,
20:47c'est que les gens semblent pousser un soupir de soulagement en disant,
20:50« Ce n'est que le crime organisé ».
20:53Moi, je pense qu'il faut, au contraire, être, non pas effrayé,
20:57mais enfin, en tout cas, prendre la chose à sa juste mesure.
21:01C'est la première confrontation du crime organisé avec l'État en tant qu'État.
21:07C'est-à-dire, là, on n'est pas en train d'attaquer des convoyeurs de fonds pour prendre de l'argent.
21:12On mène une opération d'envergure à l'échelle nationale, à caractère terroriste,
21:17car il s'agit bien de ça, contre l'État.
21:19Même si ça n'a pas été retenu, finalement.
21:21Même si ça n'a pas été retenu.
21:22Mais ça veut dire que le crime organisé a franchi dans notre pays un degré
21:26qui fait que ce qui était encore des bandes criminelles devient une mafia organisée
21:31qui intervient, qui commence à comprendre qu'il y a un projet politique
21:36qui peut peut-être se mettre en place.
21:39Projet criminel, mais projet politique.
21:41C'est-à-dire, on va faire peur à l'État.
21:43C'est ce que j'allais dire, technique d'intimidation, pour dire,
21:45« Voilà, vous voulez vous attaquer à nous, voilà ce que vous êtes. »
21:47Et en plus, on met en place des fausses pistes,
21:50c'est-à-dire service robuste, l'extrême gauche, etc.
21:53Donc il y a une stratégie qui est mûrement pensée.
21:56Alors bien sûr, c'est fait avec des bras cassés, des pieds nickelés,
22:00des gens qu'on recrute à 1 000 euros ici et là.
22:02Mais c'est la première fois.
22:04Ça veut dire que peut-être, les fois à venir,
22:06on aura une sophistication dans cette stratégie de déstabilisation de l'État
22:11qui sera beaucoup plus importante.
22:13Et c'est à ça qu'il faut aujourd'hui s'attaquer.
22:15Marie-Estelle Pêche.
22:16Oui, pour revenir sur cet aspect tentaculaire désormais de la DZ Mafia
22:20qui part au départ d'un petit quartier de Marseille,
22:23une petite cité de Marseille en 2022.
22:27C'est très récent, c'est impressionnant,
22:29la vitesse à laquelle ils ont réussi à faire grimper leur réseau criminel.
22:31C'est des points de deal au début.
22:32C'est un point de deal impressionnant,
22:35parce que quand même, les gains pouvaient dépasser 100 000 euros par jour,
22:39très très vite, dans un point de deal de cette cité marseillaise.
22:43Il faut aussi se souvenir qu'en 2023, on a eu 35 morts,
22:47rien qu'avec la DZ Mafia.
22:49Quand on parle de terrorisme,
22:51oui, on a une forme de terrorisme du narcotrafic.
22:54Les chiffres sont assez affolants.
22:57C'est une sorte de cartel à la française.
22:58Et ils ont réussi à évancer une bonne partie de leurs concurrents,
23:02parce qu'évidemment, il y avait de la concurrence sur la place marseillaise
23:04et dans tout le sud-est lorsqu'ils sont arrivés.
23:08Et puis, ils entretiennent des relations maintenant
23:10avec la mochromafia,
23:12c'est-à-dire l'organisation criminelle européenne
23:14qui est basée aux Pays-Bas.
23:16La Nangreta italienne,
23:18en fait, c'est vraiment la toile d'araignée.
23:20Et ils essaient de dominer aussi tout ce qui...
23:24Même s'ils dominent vraiment le quart sud-est de la France,
23:26ils essaient de s'étendre de plus en plus vers le nord,
23:29vers l'est, enfin, partout où ils peuvent.
23:31Véronique Ressoult.
23:32Ce qui est clair, c'est, comme disait Serge,
23:34c'est qu'au début, c'était un peu balbutiant.
23:36Eux-mêmes, je pense, n'imaginaient pas
23:38qu'ils arriveraient à ce point-là
23:39à mobiliser et à recruter.
23:41Et donc, c'est en train de se professionnaliser.
23:43C'est-à-dire qu'on voit bien que même
23:44les méthodes de recrutement sur les réseaux
23:47sont de plus en plus efficaces,
23:48avec des messages de plus en plus codés.
23:50Ils sortent des messages récryptés
23:52et ils osent aller sur des lieux
23:54où, en fait, on peut les observer en toute impunité.
23:57Ils savent utiliser des techniques
23:58qui font qu'on ne peut pas vous repérer si facilement.
24:00Bref, ils sont en train de se professionnaliser
24:02en ayant un succès
24:04qui les a presque un peu dépassés, sans doute,
24:06sur la réalité de l'efficacité.
24:09Donc, c'est extrêmement effrayant.
24:10Avec des relais quand ce ne sont pas des commanditaires
24:12au sein même des prisons,
24:13parce qu'en fait, ils cèdent beaucoup aussi
24:14de la porosité des maisons d'arrêt aujourd'hui en France,
24:18dont on a vu que les téléphones portables étaient omniprésents.
24:21C'était un des grands sujets, justement,
24:22de savoir comment neutraliser ces commanditaires
24:24qui se trouvent en prison.
24:25Il y a aussi cette question, toujours,
24:26de savoir comment lutter efficacement
24:28contre ces trafics avec la loi.
24:30Le Parlement a définitivement adopté,
24:32cette semaine, c'était mardi,
24:33une proposition de loi
24:33destinée à renforcer la lutte, justement,
24:35contre ces narcotrafiquants.
24:36La création pour juillet 2026, Serge Faubert,
24:39d'un parquet national anti-criminalité organisé,
24:42un régime carcéral plus strict aussi
24:44pour les plus gros trafiquants.
24:45Tout cela, ce sont des mesures qui vont suffire.
24:48On ne sait pas encore, mais...
24:48Moi, je crois que le parquet national
24:50est une excellente initiative.
24:53Je ne suis plus réservé sur ces quartiers
24:56de haute sécurité,
24:57parce qu'on en a fait l'expérience en France
24:59et on sait qu'on a des détenus...
25:02On a ces deux prisons,
25:03on a des fauves qui ressortent,
25:06ça donne des mesrines.
25:08Donc, je pense qu'on peut trouver une formule
25:11où les lieux d'incarcération sont étanches
25:14avec la société extérieure
25:15sans mettre les détenus à l'isolement total,
25:19parce que ce n'est pas vivable.
25:22La détention, c'est la perte, effectivement,
25:24de la liberté,
25:24mais ce n'est pas non plus le fait
25:26de réduire les gens à l'état de légumes
25:28avec de la lumière artificielle toute la journée
25:30et aucun contact avec qui que ce soit.
25:33Ce n'est pas admissible,
25:36même y compris d'un point de vue des droits de l'homme.
25:38Donc, il faut voir comment ça va être mis en place.
25:40Je ne pense pas que Bruno Retailleau
25:42ou Gérald Darmanin
25:43soient dans cette logique-là,
25:46enfin, logique de respect des droits de l'homme.
25:48Ils sont interrogés régulièrement, justement,
25:50sur cette question des droits de l'homme
25:53et eux disent qu'on pense aussi
25:54à tous ceux qui ont été les familles,
25:55qui ont été endeuillés, etc.
25:57et c'est à eux qu'ils s'adressent en général.
25:59D'accord, mais ce n'est pas la vengeance.
25:59La condamnation, ce n'est pas la vengeance.
26:02La détention, ce n'est pas la vengeance.
26:03Je dis simplement ce que répondent,
26:04j'entends bien, en général,
26:05les membres du gouvernement.
26:06Vous disiez, il ne faut pas forcément
26:08que les prisons soient étanches,
26:10enfin, que les...
26:11Je pense que les prisons doivent être étanches.
26:12Que les détenus soient tous dans des quartiers
26:13d'haut sécurité, mais en revanche,
26:15il faut que l'instruction,
26:15elle le soit étanche.
26:17C'est l'un des problèmes, effectivement,
26:18aujourd'hui, parce qu'il y a des pressions
26:19qui s'exercent, on le sait,
26:20dans le cours de ces instructions,
26:21surtout lorsqu'elles sont tentaculaires
26:22et qu'elles concernent un très grand nombre
26:24de suspects.
26:26Et de ce point de vue-là,
26:26le dossier COF, c'est plutôt une bonne chose,
26:28même s'il est très décrié à gauche,
26:29mais on voit que c'est une nécessité.
26:30Aller vers le statut aussi de repenti,
26:32c'est très important,
26:33puisque c'est ce qui a permis de démanteler
26:34dans des pays comme l'Italie, par exemple.
26:36C'est son dévoiement qui est en cause.
26:37Son dévoiement possible, voilà.
26:39Comme toutes les mesures anti-terroristes,
26:42quand on se met à les utiliser
26:43contre, par exemple, les écologistes,
26:45ça n'a pas de sens.
26:46Voilà, et c'est la crainte que tout le monde a.
26:49Avec déjà une refonte du régime des repentis
26:52qui est envisagée dans ce projet de loi.
26:54La seconde partie des informés,
26:56dans un instant, restez bien avec nous.
26:5720h30 sur France Info.
27:04Une voiture a foncé sur la foule
27:09tout à l'heure à Stuttgart,
27:10dans le sud-ouest de l'Allemagne.
27:12Il y a au moins huit blessés,
27:14trois leçons grièvement selon les secours.
27:16Le conducteur a été interpellé.
27:17On ne sait pas pour le moment
27:19s'il s'agit ou non d'un acte délibéré.
27:21Les pompiers sont sur place
27:23pour prendre en charge les victimes
27:24et boucler le périmètre.
27:27En France, le parquet national antiterroriste
27:29reste en observation une semaine après
27:31la mort d'Aboubacar Sissé
27:32dans une mosquée du Gard.
27:33Un meurtre commis sans revendication idéologique
27:37fait savoir ce soir la procureure
27:38de la République de Nîmes
27:39qui évoque plutôt une envie obsessionnelle
27:42de tuer chez le suspect.
27:43Il sera de retour en France sous une semaine.
27:46Après le climat, puis la fin de vie,
27:49c'est au tour de l'éducation
27:50de faire l'objet d'une convention citoyenne.
27:52Elle sera lancée à partir du mois de juin
27:54au programme.
27:55La question des rythmes scolaires,
27:57la durée des journées à l'école,
27:59de l'heure d'entrée en cours
28:00ou encore la durée des vacances
28:01pour les écoliers.
28:02Une convention qui durera au moins jusqu'à l'automne.
28:06TikTok sanctionnait le réseau social
28:09et coque d'une amende de 530 millions d'euros
28:12infligée par l'Union Européenne
28:14qui lui reproche d'avoir transféré en Chine
28:16les données personnelles
28:18de ses utilisateurs européens.
28:19L'entreprise annonce vouloir faire appel.
28:2332e journée de Ligue 1 de foot,
28:24Nice à Frontreins dans un quart d'heure
28:27à 20h45.
28:28Les Niçois ont l'occasion de monter sur le podium
28:31en cas de succès.
28:32Les Rémois, eux, sont 13e et luttent pour leur maintien.
28:35France Info
28:3820h, 21h, France Info.
28:42Les informés, Victor Maté.
28:44Et bienvenue, si vous nous rejoignez
28:46dans les informés, seconde partie
28:48avec ce soir Marie-Estelle Pêche,
28:50rédactrice en chef société,
28:51à Marianne,
28:52Véronique Reissoult,
28:53présidente de Backbone Consulting,
28:55maîtresse de conférences
28:56en communication de crise,
28:58à Sciences Po,
28:59Raphaël Kahn de France 24,
29:00présentateur de l'émission
29:01Le Monde dans tous ses états,
29:03et Serge Faubert, directeur de la rédaction
29:05de Pure Politique.
29:07Parlons à présent de la question de l'avenir
29:09d'ArcelorMittal.
29:10Le géant de l'acier a récemment annoncé
29:12la suppression de plus de 600 postes en France,
29:15de quoi relancer le débat
29:16autour de la nationalisation de l'entreprise.
29:19Ce n'est pas la bonne réponse,
29:20a dit dès hier soir le ministre de l'Industrie,
29:22Marc Ferracci,
29:23estimant que l'on nationalise
29:25quand il y a un enjeu stratégique,
29:27mais aussi quand il n'y a pas de solution industrielle,
29:30ce qui n'est pas le cas pour lui.
29:31Une nationalisation qu'envisage en revanche
29:34le maire de Dunkerque,
29:35où se trouve le site d'ArcelorMittal,
29:36le plus touché par ses suppressions de postes.
29:38Patrice Vergritte estime,
29:40Patrick Vergritte estime,
29:41que la question se posera
29:41si aucune solution européenne est trop.
29:44La question principale,
29:46c'est d'abord de clarifier les positions.
29:47Aujourd'hui, on a l'Union européenne
29:49qui s'est enfin engagée
29:50dans un plan acier européen.
29:52Ce qui est reproché aujourd'hui,
29:52c'est sans doute son calendrier de mise en œuvre
29:54qui est fortement étalé.
29:55Du côté d'ArcelorMittal France et Europe,
29:57s'ils considèrent que ce plan acier
29:59est adapté pour pouvoir investir en Europe,
30:01qu'ils le disent.
30:01Si ArcelorMittal France et Europe disent
30:03du côté de nous, l'acidologie européenne,
30:05ça ne nous intéresse plus.
30:06À ce moment-là,
30:07l'État devrait en prendre ses responsabilités.
30:08La nationalisation est évidemment une option.
30:11Patrice Vergritte,
30:12le maire de Dunkerque sur France Info.
30:14C'est ça, Raphaël K,
30:15de la bonne solution.
30:16D'abord, essayer de trouver la solution
30:17au niveau européen s'il y en a une.
30:20Et ensuite, peut-être nationaliser.
30:22Oui.
30:22Ça part d'un diagnostic,
30:24c'est un problème européen.
30:25En novembre de l'année dernière,
30:26ThyssenKrupp avait licencié
30:2840% de ses effectifs,
30:29c'était 11 000 personnes.
30:30Donc, ce n'est pas un problème
30:31qui se pose uniquement ici en France,
30:33à ArcelorMittal,
30:35qui d'ailleurs soit dit en passant
30:35des plusieurs entreprises françaises,
30:37anglo-indiennes,
30:40mais qui a effectivement encore
30:41des actifs ici,
30:43puisqu'elle est l'héritière du Zinor.
30:45La question aujourd'hui,
30:49c'est qu'il faut investir dans l'acier,
30:53on le sait,
30:53parce que d'abord,
30:54il y a ces objectifs environnementaux
30:56auxquels l'Europe a elle-même souscrit.
30:58Et donc, il va falloir effectivement
31:00verdir la production d'acier en France.
31:02Mais pour cela, évidemment,
31:04il faut de l'argent.
31:05Et au-delà de ça,
31:06on a un marché qui est déjà
31:06très attaqué aujourd'hui.
31:08Très attaqué notamment par l'acier
31:10à bas coût en provenance de Chine.
31:11Et maintenant, par des taxations
31:13venues des États-Unis,
31:1525% sur l'acier et l'aluminium.
31:18Et donc, il faut que les auditeurs
31:20et puis les téléspectateurs aussi
31:21comprennent bien aujourd'hui,
31:23l'acier européen,
31:24c'est une « goutte d'eau »
31:25par rapport à l'acier chinois et indien.
31:27Oui, et surtout,
31:27il n'est pas compétitif
31:28parce que produire de l'acier
31:30en Europe compte tenu
31:32des coûts de production,
31:33ça n'est plus concurrentiel
31:34par rapport à l'acier chinois
31:36et ça n'est plus exportable
31:37notamment vers les États-Unis
31:38compte tenu des droits de douane
31:40qui sont désormais imposés
31:41par l'administration Trump.
31:43Que faire ?
31:44La nationalisation est-elle
31:45une bonne solution ?
31:46Marc Ferracci dit non
31:47parce qu'en fait,
31:48les cas auxquels on le compare,
31:50c'est-à-dire le cas notamment
31:52du Royaume-Uni avec British Steel
31:53et puis aussi d'ArcelorMittal
31:55à Tarente en Italie,
31:56dans deux cas,
31:57on avait des usines
31:59qui étaient en situation de faillite.
32:01Ça n'est pas le cas aujourd'hui
32:02d'ArcelorMittal à Dunkerque.
32:03British Steel avec la Grande-Bretagne
32:05qui a donc décidé de sauver
32:07ces deux derniers
32:08au fourneau.
32:10Est-ce que c'est comparable,
32:10Marie-Estelle Pêche ?
32:11Je ne suis pas sûre
32:12parce que le gouvernement français
32:15est un peu pied-point lié
32:16parce qu'en réalité,
32:17il attend...
32:19ArcelorMittal avait promis
32:21d'investir 1,8 milliard d'euros
32:24dans la décarbonation
32:25de ces sites de Dunkerque,
32:27il me semble.
32:28Et c'est un investissement
32:30qui devait être subventionné.
32:31Voilà, donc ils sont un peu coincés
32:36aux entournures quand même.
32:38Et puis, Ferrati,
32:40en fait, ce qu'il entend faire
32:43plutôt, c'est agir au niveau européen
32:46afin que les importations
32:47d'acier chinois soient limitées.
32:50On peut voir.
32:52Et puis, il veut préparer une réponse
32:54à l'élévation des droits
32:55de douane américains.
32:56Voilà, c'est ça qu'il répond.
32:59La nationalisation,
33:00elle est portée par le Parti communiste,
33:01bien sûr, ici en France.
33:04Et pas que, là.
33:05Pardon ?
33:06Je dis pas que.
33:07Et pas que, pas que.
33:08On a des voix qui commencent
33:09effectivement à monter
33:10sur l'idée de la nationalisation.
33:12Ça va continuer dans les jours qui viennent.
33:15Le PS propose une mise sous tutelle
33:16du site de Dunkerque.
33:17Oui, alors c'est un peu
33:18ce qui s'est passé,
33:18c'est un peu ce qui se passe actuellement
33:20effectivement en Angleterre
33:21avec British Steel
33:22puisqu'on n'est pas totalement
33:24encore dans la nationalisation
33:26mais on est dans une forme
33:27de pré-nationalisation
33:28puisque le gouvernement britannique
33:31a décidé de, comment dire,
33:33de prendre la main sur le site
33:34en attendant de prendre une décision.
33:36Il prépare les mentalités, etc.
33:38britanniques à une nationalisation
33:40et ça a été plutôt bien,
33:41le vote de la loi a plutôt été
33:43bien accueilli dans le pays,
33:44plutôt très soutenu, etc.
33:46Je ne suis pas sûre
33:46qu'avec notre situation budgétaire,
33:49que ce soit aussi simple
33:52en France actuellement.
33:53Vous confirmez, Serge Robert.
33:54Oui, mais il y a un sentiment
33:57assez désagréable,
33:59c'est celui qu'ArcelorMittal
34:00nous a un peu baladé dans l'histoire
34:02parce que ce groupe a touché
34:04850 millions au titre
34:06du crédit impôt recherche,
34:09la fameuse niche fiscale,
34:10la première des niches fiscales,
34:127 milliards d'euros quand même.
34:14Et visiblement,
34:16ces fonds ont été alloués
34:17sans vraiment aucune contrepartie.
34:20Et on se retrouve
34:20avec de l'argent public
34:21qui va au secours d'un groupe
34:22qui finalement,
34:23on ne sait pas l'usage
34:24qu'ils en font.
34:25Et ils nous disent
34:25écoutez, oui,
34:27600 salariés
34:28qui vont être licenciés.
34:31Et voilà,
34:32et fin de l'histoire.
34:32Donc, légitimement,
34:34un certain nombre d'élus
34:35disent, dans ces conditions,
34:37la nationalisation,
34:38c'est finalement le moyen
34:39de retrouver le contrôle
34:40sur de l'argent public
34:42qui a été dépensé en vain.
34:44Voilà, c'est une manière
34:45de reprendre l'initiative.
34:47Cette histoire de nationalisation,
34:49de toute manière,
34:49elle remonte à 2012.
34:50C'est le débat entre Arnaud Montebourg
34:53et Jean-Marc Ayrault,
34:56à l'époque.
34:57Premier ministre de l'époque.
34:58Premier ministre de l'époque.
34:59Donc, c'était François Hollande
35:01qui était président de la République.
35:02Et donc, il y a eu un vrai débat
35:04à l'intérieur de la gauche
35:05sur, faut-il nationaliser
35:07ce qui reste de la sidérurgie ou pas ?
35:10Voilà, donc,
35:10c'était à Gandrange
35:12et à Florent,
35:13je ne dis pas de bêtises,
35:14à l'époque.
35:15Et ça se posait déjà,
35:16ce débat.
35:16C'est-à-dire,
35:17comment sur des finières stratégiques,
35:19parce que derrière,
35:20c'est l'aviation,
35:21c'est l'automobile,
35:22c'est le militaire,
35:25comment on reprend le contrôle
35:26et surtout dans la période
35:28dans laquelle nous sommes,
35:28celle d'une confrontation
35:29quand même potentielle
35:31avec la Russie,
35:32comment on fait
35:33pour reconstruire
35:34une industrie de défense
35:35si déjà,
35:36on est obligé de composer
35:37avec de l'acier chinois ?
35:38C'est la question aussi
35:39qui se pose.
35:40Marc Ferrati,
35:40le ministre industrique
35:41a parlé d'enjeux stratégiques
35:42qu'il faudrait avoir
35:43pour nationaliser.
35:45Est-ce que c'est un sujet
35:45qui intéresse
35:46sur les réseaux sociaux,
35:47Véronique Ressout ?
35:48Qui intéresse,
35:48parce qu'il y avait
35:49à peu près 60 000 messages.
35:52C'est surtout parce que
35:53c'est très emblématique.
35:55Les débats
35:55qui il y avait étaient...
35:57Le sujet de la nationalisation
35:59laisse plus perplexe
36:00les Français
36:00qui s'exprimaient
36:01en disant
36:02est-ce que c'est ça,
36:03est-ce que c'est plutôt
36:03une mise sous tutelle ?
36:04Beaucoup citaient l'exemple
36:05de Arcelor en Italie
36:08à Tarrant
36:09qui est mise sous tutelle.
36:10Le sujet,
36:11il est plus
36:12cette incompréhension
36:13du fait que
36:14une entreprise
36:15puisse toucher
36:16des subventions
36:17de l'État
36:18et n'ait pas de contrepartie,
36:19ne donne pas de garantie.
36:21Alors,
36:21il citait pas mal d'exemples
36:22cet après-midi
36:23en prenant toujours
36:24Arcelor,
36:25mais il parlait
36:25de France 2030,
36:26il parlait de plein d'exemples
36:28en disant
36:28mais comment est-ce
36:29qu'on n'a pas
36:30au moins des indicateurs
36:31pour vérifier
36:32quand on donne
36:33des subventions
36:33alors que l'entreprise
36:35en plus par ailleurs
36:36les uns et les autres
36:37allaient pointer
36:38les résultats
36:39et les bénéfices
36:40qu'ils ont fait
36:40dans l'année
36:41en disant
36:41mais au moins
36:42des garanties
36:43sur l'emploi
36:43donc c'était pas tant
36:44une discussion
36:45sur la nationalisation
36:46que l'incompréhension
36:47et Arcelor servait
36:49plus d'un exemple
36:50sur
36:50on donne des subventions
36:51et on suit pas
36:52et on n'est pas capable
36:53d'avoir des mesures
36:54de rétorsion
36:55si les contreparties
36:57ne sont pas là.
36:57Raphaël Kahn,
36:58on voit qu'Arcelor Mittal
36:59en même temps
36:59fait des efforts
37:00on peut le dire
37:01en quelque sorte
37:01il a annoncé récemment
37:02un plan d'économie
37:04pour tenter de regagner
37:05un peu de compétitivité
37:06en Europe
37:07justement en transférant
37:08certaines activités
37:08les activités
37:09support
37:101400 postes environ
37:11vers l'Inde
37:12il y a une sorte
37:12d'effort quand même
37:13Arcelor Mittal
37:13essaye de jouer le jeu
37:15au moins un peu ?
37:17Arcelor Mittal a tenté
37:18jusqu'à présent
37:19de maintenir l'emploi
37:19autant qu'il le pouvait
37:20dans un marché
37:21ultra concurrentiel
37:22et encore une fois
37:23qui fait face
37:24qui est le premier exposé
37:25en fait
37:26à la concurrence
37:27des droits de douane
37:28puisqu'on le voit
37:28c'est le premier secteur
37:29dans lequel
37:30d'abord Donald Trump
37:32et ensuite la Chine
37:33ont décidé
37:33de mettre en place
37:34des droits de douane
37:35donc c'est extrêmement
37:37compliqué aujourd'hui
37:38c'est un secteur
37:39qui était déjà
37:39en grande concentration
37:40d'où l'arrivée
37:41d'ailleurs de l'Axmi Mittal
37:42dans l'acier européen
37:44au début des années 2000
37:45un secteur qui a besoin
37:47d'investissement
37:48et donc d'économie d'échelle
37:49donc dans laquelle
37:50la question de la taille
37:51est critique
37:52et alors
37:53concernant la question
37:54de la nationalisation
37:55moi je pense
37:56que c'est la dernière
37:57c'est une solution
37:58de dernier recours
37:59on l'a vu bien souvent
38:00l'État est loin
38:01d'être
38:02le meilleur
38:04décisionnaire possible
38:05il faut que ce soit
38:06le cas dans des secteurs
38:07stratégiques
38:08on pense évidemment
38:08à l'Estom
38:09on pense au cas d'EDF
38:10des secteurs qui
38:11eux-mêmes
38:13ne sont pas forcément
38:13rentables
38:14mais qui tiennent
38:15dans leurs mains
38:15finalement la destinée
38:16de pas entier
38:17de l'industrie française
38:18et peut-être même
38:19de sa défense
38:19c'est en cela
38:20que l'acier aujourd'hui
38:21est une composante essentielle
38:22quand bien même
38:23elle ne serait pas rentable
38:24question de souveraineté
38:25européenne aussi
38:26pardon
38:26restez le pas
38:26justement dans cette tourmente
38:30c'est intéressant de voir
38:31ce que font nos voisins
38:32et effectivement
38:32que ce soit en Angleterre
38:33ou en Italie
38:34personne ne reste indifférent
38:36et donc on peut supposer
38:37que la France va
38:38enfin on ne sait pas
38:39sur quoi va déboucher
38:39ce débat
38:40mais les gouvernements
38:41en Angleterre
38:43en Italie
38:43ils sont très différents
38:45ils ont chacun
38:46ils ont préféré
38:47soit nationaliser
38:48soit mettre sous tutelle
38:50des sites de production
38:51ils ne restent pas indifférents
38:53parce qu'ils veulent préserver
38:54leur avenir
38:54effectivement
38:55la production de l'acier
38:56c'est impensable
38:57d'être faire partie
38:58des puissances
39:00d'être une puissance mondiale
39:01en rappelant aussi
39:02peut-être pour les plus jeunes
39:03qui nous écoutent
39:04que l'Europe s'est créée aussi
39:05sur le charbon
39:07c'est la CK
39:08ce qu'on appelait la CK
39:09voilà
39:10ça nous fait rire
39:10et on a
39:12je pense par exemple
39:12dans les Pouilles
39:13l'ancienne propriété
39:14d'ArcelorMittal
39:15qui s'appelle
39:15Aciari d'Italia
39:17on a d'autres sites
39:18ex-ilva
39:19ils suscitent désormais
39:20plusieurs offres
39:21de reprises
39:22originaire d'Inde
39:23et d'Azerbaïdjan
39:24donc ils essaient de
39:25voilà
39:25il y a tout un tas
39:26de tractations en ce moment
39:27en Europe
39:28autour de ce sujet
39:29de l'acier
39:29et pour parler d'entreprises
39:31ou de secteurs en difficulté
39:31c'est vrai qu'aujourd'hui
39:32l'avenir de la France
39:33en tant que puissance souveraine
39:36passe davantage
39:36par ArcelorMittal
39:38par l'acier
39:39que par le Doliprane
39:40par exemple
39:41sur cette désindustrialisation
39:43Serge Faubert
39:44on voit que c'est un mouvement
39:45un mouvement de fond
39:46là on parle d'ArcelorMittal
39:48c'est un mouvement de fond
39:48auquel les politiques
39:50les responsables
39:51aujourd'hui
39:51sont obligés de faire face
39:52ça ne date pas d'hier
39:53on l'a dit
39:53d'aujourd'hui
39:54pardon
39:54on l'a dit tout à l'heure
39:55oui mais ils nous ont annoncé
39:57qu'ils allaient faire face
39:58c'est ça le problème
39:58c'est que
39:59depuis
40:01la crise du Covid
40:02Emmanuel Macron
40:04et les gouvernements
40:04et même avant
40:05vous citez Arnaud Montebourg
40:06le chantre du Made in France
40:07à l'époque
40:07exactement
40:08donc tout le monde nous a dit
40:09on va rapatrier
40:10les filières
40:12enfin les industries
40:14nécessaires
40:15à notre indépendance nationale
40:17dans les faits
40:18alors effectivement
40:19on peut dire
40:20le Doliprane
40:20c'est moins important
40:21mais enfin
40:21c'est quand même
40:22le Doliprane
40:22c'est quand même
40:23le médicament
40:24le plus consommé
40:25en France
40:26c'est toujours
40:27avec des marges infimes
40:27avec des marges infimes
40:29j'entends bien
40:30j'entends bien
40:30mais c'est quand même
40:31qui a fait beaucoup parler
40:32parce que c'était un symbole
40:33aussi
40:33c'était un symbole
40:34la politique
40:35c'est aussi des symboles
40:36c'est un marque aujourd'hui
40:36Doliprane
40:37c'est plus un brevet
40:38effectivement
40:39mais c'était simplement
40:39sur le symbole
40:40lundi
40:41il y a un rendez-vous
40:42entre Stéphane Séjourné
40:43et Marc Ferracci
40:45les armés commissaires européens
40:46voilà
40:46la question
40:48et on va parler
40:49du plan acier 2026
40:50de l'Union Européenne
40:52alors
40:52c'est
40:53la tentative
40:54de mettre en place
40:55un protectionnisme économique
40:57autour de l'acier
40:57peut-être un peu plus large
40:59mais qu'est-ce qu'on fait
41:00dans l'intervalle
41:00c'est-à-dire
41:01là on est dans une question
41:03d'urgence
41:03et ce plan acier
41:05ce sera début 2026
41:06je parle sous votre contrôle
41:07donc qu'est-ce qu'on fait
41:08dans l'intervalle
41:09est-ce qu'on pourrait envisager
41:11par exemple
41:11une nationalisation temporaire
41:13c'est possible
41:14c'est-à-dire
41:14pendant un an
41:15voilà
41:16c'est l'État
41:16qui va gérer
41:17ArcelorMittal
41:18le temps
41:19que cette entreprise
41:21puisse reprendre
41:22sa place
41:22dans la compétitivité mondiale
41:24mais
41:25je dirais
41:26à armes égales
41:27voilà
41:27avec aussi la question
41:28de l'impact
41:29de décisions politiques
41:30qu'elles soient françaises
41:31ou européennes
41:31sur des très grands groupes
41:32comme ArcelorMittal
41:33oui mais
41:34moi je pense que
41:35c'est important
41:36si on veut construire
41:36vraiment l'Europe
41:37il faut que l'Europe
41:38soit au rendez-vous
41:39lorsque des enjeux
41:40comme la souveraineté
41:42encore une fois
41:42il s'agit de souveraineté nationale
41:44mais au-delà
41:44de souveraineté militaire
41:46la France est chef de file
41:47sur cette question
41:48si on n'a plus
41:49d'acier français
41:50pardon
41:50mais qu'est-ce qu'on va construire ?
41:52c'est vital
41:52sur un plan économique
41:55allez dans un instant
41:56les cartes blanches
41:57de nos informés
41:58ce sera après
41:59le fil info
41:5920h45
42:00Stéphane Milhomme
42:01le meurtre d'aboubacar
42:04Sissé vendredi dernier
42:05vendredi dernier à la grande mosquée
42:06de Grande Comte
42:07dans le Gard
42:07s'est déroulé
42:08sans revendication idéologique
42:10alors que le suspect
42:11doit toujours être extradé
42:13d'Italie
42:13la procureure de Nîmes
42:15donne ce soir
42:15des précisions
42:16le ciblage
42:17en raison de la race
42:18et de la religion
42:19n'est pas un critère suffisant
42:21pour que le parquet
42:22anti-terroriste
42:23se saisisse
42:23de ce dossier
42:24il y aura bien
42:25une prière
42:26lundi matin
42:27à la grande mosquée
42:28de Paris
42:28devant le cercueil
42:29d'aboubacar Sissé
42:30c'est le recteur
42:31qui le précise
42:32les fidèles pourront lui rendre
42:33un dernier hommage
42:34avant le rappentrement
42:36de son corps
42:37vers sa terre natale
42:37le Mali
42:38au moins 8 blessés
42:40en Allemagne
42:40dont 3 graves
42:41ce sont les pompiers
42:42et les policiers
42:42de Stuttgart
42:43qui le précisent
42:44vers 19h30
42:45dans le centre-ville
42:46une voiture
42:47a foncé sur la foule
42:48un suspect a pu être interpellé
42:49on ne sait pas
42:50s'il s'agit d'un accident
42:51ou d'un acte délibéré
42:52et puis la chouette d'or
42:54de la première édition
42:55a bien été retrouvée
42:57à Dabo
42:57en Moselle
42:58c'était le 2 octobre dernier
42:59c'est l'épilogue
43:00ce soir
43:01de cette chasse au trésor
43:02qui avait débuté
43:03il y a 30 ans
43:03avec des énigmes
43:04à résoudre
43:05le jeu se poursuit
43:06avec une nouvelle chouette
43:07cachée quelque part
43:09dans le monde
43:09France Info
43:1220h
43:1521h
43:16les informés
43:17Victor Maté
43:19la chouette d'or
43:19qui est l'un des sujets
43:20préférés de Raphaël
43:21et le cadre premier
43:22on y consacrera
43:23un bout d'émission
43:23une autre fois
43:25mais pas ce soir
43:26les cartes blanches
43:27de nos invités
43:28ce soir on commence
43:28avec vous
43:29Véronique Reissoult
43:31avec la lutte
43:32contre l'antisémitisme
43:33voilà
43:33alors la lutte
43:34contre l'antisémitisme
43:35en fait
43:36cette semaine
43:36a été un sujet
43:37largement abordé
43:38avec la fameuse
43:40altercation
43:41le 1er mai
43:42et avec
43:43la sortie
43:45que Marine Tondelier
43:47a donc pas été
43:47très claire
43:48sur la
43:48pour rappeler les faits
43:49pour ceux peut-être
43:50qui n'ont pas tout suivi
43:51effectivement
43:52Jérôme Gage
43:53député socialiste
43:54qui avait déjà été prise
43:55à partie
43:55dimanche dernier
43:56lors de la manifestation
43:57contre l'islamophobie
43:59à Paris
43:59a été à nouveau
44:00visée hier
44:02lors de la manifestation
44:03du 1er mai
44:03quand le stand du PS
44:05a été pris pour cible
44:06lui en particulier
44:07beaucoup de réactions politiques
44:08et je vous laisse
44:08embrayer sur celle de Marine Tondelier
44:09Marine Tondelier
44:10a défendu
44:12assez mollement
44:12le fait que
44:13c'était de l'antisémitisme
44:14ma carte blanche
44:16n'est pas là-dessus
44:16mais sur comment on fait
44:17pour lutter contre
44:18l'antisémitisme
44:19sur les réseaux sociaux
44:20il y a beaucoup
44:21beaucoup de choses
44:21qui ont été faites
44:22globalement
44:23aujourd'hui
44:24les mots sont modérés
44:26vous avez
44:27des signalements
44:28quand ils sont
44:29sans équivoque
44:30les insultes
44:31sont retirées
44:32évidemment
44:32l'incitation à la haine
44:33les diffusions
44:34de menaces
44:34de noms
44:35d'adresses
44:35tout ça
44:35c'est plutôt bien fait
44:36le vrai sujet
44:37c'est qu'en fait
44:38les choses deviennent
44:40pernicieuses
44:40donc c'est pas si loin
44:41que ça de l'affaire Tondelier
44:43c'est-à-dire qu'en fait
44:43il suffit de dire
44:45les choses à demi-mot
44:46de transformer les mots
44:48de mettre un astérix
44:49au milieu
44:49d'un mot
44:50donc la modération
44:52a priori
44:52ne peut pas fonctionner
44:53d'utiliser des images
44:54et de faire
44:55une allusion
44:57au troisième degré
44:59donc compliqué
44:59pour un algorithme
45:01de comprendre
45:01le troisième degré
45:02donc en fait
45:03ça n'est pas si simple
45:04donc ça ne peut passer
45:05que par la vigilance
45:07des uns et des autres
45:08et lorsque l'on comprend
45:09que des propos
45:10sont antisémites
45:11il faut les signaler
45:12quelles que soient
45:12les plateformes
45:13elles en tiennent compte
45:14et les choses peuvent bouger
45:15parce que malheureusement
45:16même si souvent
45:17elles proposent simplement
45:18soit de se désabonner
45:19d'un compte
45:20soit de le bloquer
45:21pour soi-même
45:21mais c'est pas forcément
45:23efficace à grande échelle
45:24si nous sommes un ou deux
45:25à chaque fois
45:25mais s'il y a beaucoup
45:26de gens qui le font
45:27ils finissent par bouger
45:28et de toutes les façons
45:29on ne peut pas demander
45:30aux algorithmes
45:30d'avoir l'humour
45:32mal placé
45:33de certains
45:34mais donc
45:34pour une fois
45:35ce sont les hommes
45:36et les femmes
45:37les internautes
45:38qui peuvent
45:38dans une logique
45:39d'intelligence collective
45:40peut-être changer les choses
45:41la lutte contre l'antisémitisme
45:43sur les réseaux
45:43Raphaël Kahn
45:44pas de chouette d'or
45:45donc votre carte blanche
45:46consacrée au déboire
45:47d'Elon Musk
45:48mais oui
45:48où va Elon Musk
45:49parce qu'on a appris
45:51cette semaine
45:51par le très prestigieux
45:52Wall Street Journal
45:53peu suspect
45:55d'antipathie
45:56envers Elon Musk
45:57et le gouvernement
45:58l'administration Trump
46:00en général
46:00que le conseil
46:02d'administration
46:03de Tesla
46:03la marque automobile
46:05électrique
46:06à laquelle d'ailleurs
46:07Elon Musk
46:08doit l'essentiel
46:08de sa fortune
46:09aurait mandaté
46:09un cabinet
46:11de recrutement
46:12il y a de ça
46:12environ un mois déjà
46:13pour trouver un successeur
46:15à Elon Musk
46:16alors c'est précisément
46:16au même moment
46:17que certains nombres
46:18de membres
46:18de ce conseil d'administration
46:19faisaient savoir
46:20très publiquement
46:20qu'ils demandaient
46:21à Elon Musk
46:21de revenir
46:22prendre les rênes
46:23de l'entreprise automobile
46:25qui n'a cessé
46:25de voir ses ventes chuter
46:26depuis que lui-même
46:28a intégré les rangs
46:29de l'administration Trump
46:30à la fois
46:30sous l'effet sans doute
46:32de la mauvaise publicité
46:33faite par Musk
46:35auprès d'un certain nombre
46:36d'acheteurs
46:37qui ne sont pas tous
46:37républicains
46:38loin sans fraude
46:38et c'est particulièrement
46:39le cas en Europe
46:40parce qu'on a vraiment
46:41des chutes vertigineuses
46:42dans le nord de l'Europe
46:42notamment
46:43oui là je regardais
46:44effectivement Suède
46:45moins 64%
46:47Danemark moins 56%
46:48je parle des ventes
46:49au premier trimestre
46:49en France
46:51moins 36%
46:52mais là ça a chuté
46:53de 60%
46:54sur le dernier mois
46:55et globalement
46:56un bénéfice
46:57qui est en chute
46:58de 70%
46:59alors il ne faut pas
46:59s'étonner évidemment
47:00que le cours de l'action
47:01Tesla soit lui aussi
47:02en baisse
47:03et comme la fortune
47:03des actionnaires
47:04est indexée
47:05sur le cours de l'action Tesla
47:06vous l'aurez compris
47:07eux ne voient pas du tout
47:08d'un bon oeil
47:09cette mauvaise publicité
47:10faite par Elon Musk
47:12et alors
47:12comme pour apporter
47:13de l'eau au moulin
47:14Donald Trump lui-même
47:16avant-hier
47:17lors d'un conseil
47:18des ministres
47:19filmé à Washington
47:20a un peu comme
47:22le coup de pied de l'âne
47:22félicité Elon Musk
47:23pour son travail
47:24et dit qu'il lui manquerait
47:25beaucoup lorsqu'il partia
47:26on a compris donc
47:26que la sortie était proche
47:28pour Elon Musk
47:29qui dans un des rares
47:30aveux d'échec
47:31de l'administration Trump
47:32qui passe son temps
47:33à vanter ses succès
47:34en permanence
47:34c'est d'ailleurs
47:35à brosser le chèvre
47:35dans le sens du poil
47:37je ne sais pas si vous l'avez vu
47:38d'ailleurs ce conseil des ministres
47:39il est totalement lunaire
47:39on se croirait en Corée du Nord
47:40où les ministres
47:41les uns après les autres
47:42disent à quel point
47:43les 100 premiers jours
47:44sont incroyables
47:45formidables
47:46historiques dans l'histoire
47:47de l'Amérique
47:47et bien Elon Musk
47:48a d'une certaine manière
47:49douché un peu
47:50l'enthousiasme
47:51en admettant
47:52qu'il n'a réussi
47:54à économiser
47:54faire économiser
47:55aux contribuables américains
47:56via son fameux Dodge
47:57que 160 milliards
47:58sur les 2000 milliards
47:59de dollars promis
48:00et 160 milliards
48:01on est sans doute encore
48:02très au-dessus
48:03de la réalité
48:04de ce qu'il a vraiment
48:05réussi à faire économiser
48:06c'est dire à quel point
48:07pour l'instant
48:07c'est un échec
48:08donc c'est vraiment
48:08la fin de la bromance
48:10Trump-Musk
48:11ça semble être
48:13l'intérêt des deux
48:14et particulièrement
48:14d'Elon Musk
48:15de ne pas s'éterniser
48:16au sein de cette
48:17administration chaotique
48:18avec vous le disiez
48:19les 100 jours
48:20de Donald Trump
48:21on a l'impression
48:21que cela fait déjà
48:22plusieurs mois
48:22voire plusieurs années
48:24ça veut dire aussi
48:25que finalement
48:26cette alliance de circonstances
48:27n'aura pas duré
48:28si longtemps
48:29même si elle avait commencé
48:30bien avant l'élection
48:31elle aura permis
48:32je pense à Donald Trump
48:33d'ancrer durablement
48:34dans les esprits
48:35qu'au-delà du simple
48:38électorat maga
48:39très restreint
48:40il avait aussi
48:41avec lui
48:41la tech
48:42et c'est très important
48:44parce que ne serait-ce
48:45qu'en termes d'image
48:46je parle sous le contrôle
48:47de Véronique
48:47c'est pas simplement
48:48l'Amérique réac
48:49redneck
48:50et très traditionnel
48:51qui le suit
48:52et évangélique
48:53parce que c'était
48:53ces deux milieux
48:54à la fois ouvriers
48:55et ultra religieux
48:56c'est aussi
48:57un monde qui regarde
48:58vers l'avenir
48:59mais pas forcément
49:00vers la démocratie
49:00Serge Faubert
49:01votre carte blanche
49:02elle est politique
49:03forcément
49:04le débat sur la proportionnelle
49:06lancé par François Bayrou
49:07qui ne séduit pas franchement
49:09on a tort
49:10pourtant
49:10vous connaissez mon amour
49:11pour les sujets
49:12qui n'intéressent personne
49:13et en l'occurrence
49:16le Premier ministre
49:17on en a parlé cette semaine
49:18sur François Bayrou
49:19le Premier ministre
49:19a entamé
49:20la semaine dernière
49:21une série de consultations
49:23avec les responsables politiques
49:24pour mettre en place
49:25un système proportionnel
49:27lors des prochaines élections
49:28législatives
49:29avec une date butoir
49:30autre serpent de mer
49:31alors oui mais
49:33cette fois-ci
49:34il y a une date butoir
49:36qui est la fin
49:36de la session parlementaire
49:37donc le 30 juin
49:38donc il s'est engagé
49:40la porte-parole
49:41du gouvernement
49:42Sophie Prima
49:42a dit
49:43ce sera
49:44cette session
49:45il y aura
49:46vraisemblablement
49:47un projet de loi
49:48qui modifiera
49:50le mode de scrutin
49:51alors
49:52il y a eu un accueil
49:53on va dire
49:54contrasté au sein
49:54de la classe politique
49:55puisqu'à droite
49:56on a dit
49:56non pas question
49:57c'est déjà le bazar
49:58comme ça
49:58on n'a pas besoin
49:59de rajouter
49:59la proportionnelle
50:00le système majoritaire
50:02nous a prouvé
50:03qu'il était capable
50:04de générer
50:05autant de désordre
50:06que la proportionnelle
50:08de la quatrième république
50:09et puis à gauche
50:10on aurait pu penser
50:11que ça aurait fait
50:12des heureux
50:12et tout le monde dit
50:13oui mais
50:14on attend de voir
50:15est-ce que ce sera
50:16avec une prime
50:17est-ce que ce sera
50:18à l'échelon
50:18régional
50:20départemental
50:21etc
50:21donc il y a une grande
50:22incertitude
50:23mais il y a un élément
50:24qui est très intéressant
50:25quand même dans cette affaire
50:26parce que le premier ministre
50:27on ne peut pas lui dénier
50:28cette qualité
50:28est très malin
50:29le principal reproche
50:31qu'on fait à la proportionnelle
50:32c'est de dire
50:32mais vous allez
50:33désolidariser
50:35les députés
50:36de leur terroir
50:38donc on va avoir
50:38des députés
50:39désignés par les partis
50:41ça va être la foire
50:42à la combine
50:43et puis on n'aura plus
50:44personne qui sera
50:45ancré dans un territoire
50:46et François Bayrou
50:48a sorti sa carte maîtresse
50:50c'est de proposer
50:52et c'est ce qui va être
50:53sûrement discuté
50:54dans les jours à venir
50:55la possibilité
50:56de réintroduire
50:57le cumul des mandats
50:58c'est-à-dire
50:59permettre à des députés
51:00d'être députés maires
51:02auxquels ils étaient
51:03précédemment opposés
51:04voilà
51:05mais l'idée
51:06c'est de dire
51:06bah écoutez
51:06moi j'ai l'argument
51:07vous voulez être ancré
51:08dans un territoire
51:09soyez maire de votre ville
51:10voilà
51:10et donc on va
51:11sous prétexte d'avancer
51:13dans les institutions
51:14on va faire un grand retour
51:16en arrière
51:16voilà
51:17mais pourquoi fait-il ça
51:18parce qu'il est coincé
51:19par le rassemblement national
51:20Marine Le Pen
51:21a dit il y a un mois
51:22nous cette histoire
51:24de proportionnelle
51:24maintenant il faut que ça
51:25vienne sur le devant
51:26de la scène
51:26parce que sinon
51:27hop censure
51:28voilà donc c'est l'explication
51:30on va voir ce qui va se passer
51:31mais en tout cas
51:32on est rentré
51:32dans une espèce de
51:34tractation
51:35à plusieurs niveaux
51:36qui va être passionnante
51:38mais j'ai peur que les électeurs
51:40s'y perdent un peu
51:40en rappelant qu'avec la proportionnelle
51:42aux dernières législatives
51:43il n'y aurait pas eu
51:44une majorité
51:45non plus
51:46oui il n'y aurait pas eu
51:47le fait majoritaire
51:48de toute manière
51:49on ne le trouvera pas
51:50ça permet de réexpliquer
51:51quand même les choses
51:51Marie-Estelle Pêche
51:52on termine avec vous
51:53et ce sujet
51:54la vaccination
51:55contre le papillomavirus
51:56qui progresse un peu
51:58mais pas assez
51:59chez les collégiens
52:00ça patine
52:01ça patine fortement
52:02pourtant on a la Suède
52:03qui s'apprête à éradiquer
52:04le cancer du col de l'utérus
52:07d'ici deux ans
52:08l'Australie
52:08le Royaume-Uni
52:09qui sont en passe
52:10également d'éradiquer
52:12tout un tas de cancers
52:13liés au papillomavirus
52:14c'est-à-dire les cancers
52:15de l'utérus
52:15du vagin
52:16de l'anus
52:16du pénis
52:17et de la gorge
52:18et pendant ce temps
52:19en France
52:20on a toujours
52:20un millier de femmes
52:21qui meurent chaque année
52:22du cancer
52:23du col de l'utérus
52:24et alors
52:25pourtant
52:26depuis 2023
52:28le gouvernement a décidé
52:29de mettre les bouchées doubles
52:30en lançant une campagne
52:31qui cible les élèves
52:32de 5ème
52:33dans tous les collèges
52:33publics et privés
52:35et volontaires
52:35parce que le vaccin
52:38il est jugé plus efficace
52:39entre 11 et 14 ans
52:40à l'âge en fait
52:41juste avant l'entrée
52:42dans la vie sexuelle
52:43évidemment
52:43sauf que
52:45la couverture vaccinale
52:46progresse
52:47mais tout doucement
52:48on est toujours
52:49à seulement 48%
52:50de collégiens vaccinés
52:51cette année
52:52alors qu'il faudrait
52:53qu'on soit à 80%
52:54pour que ce vaccin
52:55soit efficace
52:56donc on en est
52:57quand même assez loin
52:58fin mars
52:58la ministre de la Santé
52:59Catherine Vautrin
53:00disait d'ailleurs
53:00que les résultats
53:01n'étaient pas au rendez-vous
53:02et elles considéraient
53:04qu'il fallait aller plus loin
53:05pourquoi ?
53:07Comment on explique ?
53:08Méfiance envers les vaccins
53:09mauvaise campagne ?
53:09Alors on est dans un pays
53:11de toute façon
53:11qui est très anti-vax
53:12les statistiques
53:13enfin les études le montrent
53:14on est
53:15quand on se compare
53:15à nos voisins
53:16européens
53:17au CDE
53:17on est parmi les plus
53:19réticents
53:20vis-à-vis de la vaccination
53:23en général
53:24notamment contre la grippe
53:25mais aussi contre le papillomavirus
53:26pourquoi ?
53:27Parce que dans la tête
53:28de beaucoup de parents
53:28papillomavirus égale sexualité
53:30donc attention
53:3111 ans, 12 ans, 13 ans
53:32non non
53:33il ne faut pas parler de sexualité
53:34donc non je ne fais pas
53:35vacciner ma fille
53:36parce qu'elle n'est pas susceptible
53:38d'avoir de relations sexuelles
53:39il y a beaucoup ça
53:39dans la tête des parents
53:40en plus l'année dernière
53:42il y a eu un accident
53:42un élève a fait un malaise vagal
53:44dans un établissement catholique
53:46résultat l'enseignement catholique
53:47a dit nous on ne vaccine pas
53:48donc cette année
53:50je vous donne des exemples
53:51en Gironde
53:52on a un tiers
53:53des établissements catholiques
53:54qui s'abstient
53:55de faire vacciner
53:56les élèves
53:57au Pays Basque
53:58et dans les Landes
53:59c'est simple
53:59on n'a aucun collège privé
54:00qui ne se prête à cette prévention
54:01Pourquoi les privés en particulier ?
54:03A cause de cet événement-là ?
54:04Parce que ça s'est passé chez eux
54:05parce qu'ils disent aussi
54:06qu'ils n'ont pas les moyens de le faire
54:07parce qu'ils disent
54:08que ce n'est pas leur priorité
54:09la priorité c'est la transmission
54:10des savoirs etc
54:11enfin moi j'ai travaillé là-dessus
54:14on a quand même
54:15un certain nombre de personnes
54:16qui s'occupent de vaccination
54:17qui disent qu'il y a quand même
54:18beaucoup de réticence
54:18et puis dans le public
54:19ce n'est pas tellement mieux
54:20on a parfois jusqu'à 25%
54:21seulement 25% des collégiens
54:22dont les parents acceptent
54:24qu'ils soient vaccinés
54:24puisqu'il faut l'autorisation
54:25des deux parents
54:26Marie-Estelle Pes
54:28je suis désolé
54:29je vais être obligé de vous couper
54:30on est pris par le temps
54:31vous entendez peut-être
54:31la petite musique
54:32qui nous signifie
54:33la fin des informés
54:34je vous laisse encore quelques mots
54:35quand même
54:35pour nous donner
54:35la une de Marianne
54:36cette semaine
54:37et bien ce sera sur
54:39c'est sur l'affaire Pellico
54:40révélation sur un fiasco judiciaire
54:43et puis un sujet aussi
54:45sur la taxation des retraités
54:47est-ce qu'on va vers la fin
54:48d'un tabou ou pas
54:49avec un nouveau livre d'ailleurs
54:51qui sort cette semaine
54:52sur cette affaire Pellico
54:53signée Claire Berrest
54:54merci à tous les quatre
54:56et Laurent Valdyguia
54:56qui travaille chez nous
54:57exactement
54:57merci à tous les quatre
54:59d'être venus ce soir
55:01Marie-Estelle Pes
55:02Jéronique Ressoul
55:02Serge Faubert
55:03et Raphaël Kahn
55:04les informés reviennent demain
55:06très bonne soirée à tous
55:07merci à tous les deux