Les informés de franceinfo du jeudi 1er mai 2025
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00:0020h, 21h, les informés, Aurélie Herbemont, Jean-Rémy Baudot.
00:14Les informés ne chôment pas le 1er mai, ils sont là.
00:16Bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de décryptage et de débat autour de l'actualité.
00:21C'est à la radio, sur France Info et le canal 27 de la TNT.
00:24Bonsoir Aurélie.
00:25Bonsoir Jean-Rémy, bonsoir à tous.
00:27De quoi parle-t-on ce soir ?
00:28300 000 personnes dans les rues aujourd'hui selon la CGT, 157 000 selon la police.
00:33Un 1er mai émaillé de violences contre des socialistes à Paris et sur fond de plans sociaux avec une entreprise au cœur des critiques, ArcelorMittal.
00:43Faut-il autoriser les boulangers et les fleuristes à ouvrir le 1er mai et donc à faire travailler leurs salariés ?
00:49Le sujet divise la classe politique, la CGT et la CFDT sont résolument contre.
00:54Le 1er mai, c'est aussi jour de meeting au Rassemblement National avec à la tribune Marine Le Pen et Jordan Bardella.
01:02La candidate naturelle qui sera peut-être empêchée et le candidat remplaçant.
01:06Pas encore sûr d'être candidat en 2027.
01:09Comment le RN va-t-il gérer cet entre-deux jusqu'au jugement en appel de Marine Le Pen à l'été 2026 ?
01:15Et pour finir cette émission, il y aura bien sûr les cartes blanches de nos informés, ce qui les a choqués, marqués, fait réagir dans l'actualité.
01:22Et pour en parler ce soir, bien de nos informés, c'est Bruno Cotteres, le politologue, chercheur CNRS au Cévit-Pof, le centre de recherche de la vie politique, enseignant à Sciences Po.
01:30Voilà, j'ai tout donné, je crois, à Bruno Cotteres.
01:32Dame Traduit, directrice adjointe de la rédaction de Public Sénat.
01:36Adrien Brachet, journaliste politique au point.
01:38Et Etienne Girard, directeur adjoint de la rédaction de l'Express.
01:41Merci à tous les quatre d'être là. Les informés, c'est parti.
01:47En ce 1er mai, Aurélie, 300 000 personnes ont défilé aujourd'hui dans toute la France, selon la CGT.
01:52157 000 selon le ministère de l'Intérieur.
01:55Alors c'est moins qu'en 2023, en pleine réforme des retraites.
01:59Il y a deux ans, il y avait 800 000 personnes dans les rues le 1er mai, selon les autorités.
02:04Mais 2025 est tout de même un bon cru pour la patronne de la CGT, Sophie Binet.
02:08Nous savons d'ores et déjà que ce 1er mai est une réussite.
02:12Nous recensons 270 manifestations dans toute la France.
02:16Nous savons que les manifestations qui se sont déroulées ce matin
02:19ont accueilli plus de manifestantes et de manifestants que l'année dernière.
02:24Nous sommes des centaines de milliers à manifester aujourd'hui
02:27pour dire que la question sociale ne doit pas disparaître des radars.
02:31Sauf qu'à Paris, la manifestation a été marquée par des violences à l'égard des socialistes.
02:37Des militants ont été violentés par des black blocs.
02:40Le député PS Jérôme Guedj a dû être exfiltré du cortège.
02:44Des violences inacceptables selon le chef de file des députés PS, Boris Vallaud.
02:49Le numéro 1 du parti Olivier Faure annonce que des dépôts de plainte sont en cours.
02:53Et le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau dénonce ce soir
02:56des attaques absolument lamentables et inacceptables.
02:59Etienne Girard, au-delà des batailles de chiffres, vous le voyez réussi ce 1er mai ?
03:04Un 1er mai classique.
03:06Réussi, ce serait trop dire.
03:07Dire que c'est un échec, ce serait aussi exagéré.
03:10C'est un 1er mai relativement classique dans un contexte
03:13qui n'est pas très porté sur la question sociale.
03:16Il faut bien le dire, et c'est ce que reflètent les chiffres des manifestants.
03:20La question sociale, ça reste quelque chose d'important en France.
03:22Donc entre 150 000 et 300 000 personnes sont dans les rues
03:26pour le dire, c'est une évidence.
03:28On n'est pas dans un contexte comme celui de 2023
03:31lors de la réforme des retraites,
03:33dans lequel les gens avaient un texte en particulier
03:38qui les faisait sortir de chez eux
03:39et aller dans la rue pour manifester contre.
03:42On n'est pas dans ce moment-là.
03:44Et le fait que depuis la dissolution,
03:46on soit dans un contexte de gouvernement,
03:48de coalition, dans lequel l'agenda,
03:51notamment sur les questions sociales, n'est pas très clair,
03:53ça n'incitait pas forcément à une mobilisation d'ampleur,
03:57à une mobilisation massive.
03:58– Tame Franouille.
03:59– Oui, je dirais que c'est plutôt classique.
04:02On est loin de la grande unité
04:04avec les 8 principaux syndicats
04:06qui s'étaient mis d'accord en 2023.
04:09Et c'est normal.
04:10Les mots d'ordre d'ailleurs, ils sont assez différents.
04:12Si vous prenez CGTFO qui milite pour la paix,
04:17les salaires, la lutte contre les politiques d'austérité,
04:20le message un petit peu différent de la CFDT
04:22qui reste sur ses messages réformistes,
04:24qui met le travail, et puis l'Europe plus haut.
04:27Et d'ailleurs, ce qui est assez marquant,
04:28c'est que même sur les retraites,
04:30qui est un sujet qui avait réussi à tellement rassembler en 2023,
04:33aujourd'hui, on est quand même en plein conclave.
04:35C'est un mot à la mode.
04:37On est en plein conclave.
04:38Et on a bien vu qu'il y avait une division syndicale là-dessus,
04:41entre FO qui est partie le premier jour,
04:45ensuite, on a eu la CGT qui est partie au bout de trois semaines,
04:47et puis on a la CFDT qui est encore.
04:49Alors, cela étant, moi, je trouve que c'est quand même un bon cru,
04:52parce que c'est quand même au-dessus des prévisions.
04:54On parlait de 100 à 150 000 personnes.
04:57Ça pourrait quand même être un petit peu plus.
04:59Et j'y vois aussi le principe qu'ils ont réussi un petit peu à élargir le message.
05:03Il y a des messages au niveau international.
05:04Et puis, on va en parler, il y a quand même un contexte social
05:07avec un certain nombre de fermetures d'usines.
05:09C'est intéressant, la question du contexte international.
05:11Est-ce que ça prête moins à la mobilisation, Bruno Cotteres,
05:15le contexte international ? Est-ce que ça joue sur une mobilisation ?
05:18Ce qui est sûr, c'est que le contexte international global
05:21n'était pas effectivement très favorable.
05:24Il y a une opinion, il y a des Françaises et des Français
05:26qui sont quand même très marqués par le sentiment d'un monde
05:30qui est devenu violent, brutal,
05:33des images de guerre depuis des années maintenant
05:35nous sont servies presque quotidiennement.
05:38Donc, cette dimension internationale, c'est vrai qu'on avait le sentiment
05:41qu'elle faisait peser une sorte de chape de plomb
05:43sur l'agenda social en particulier.
05:47Donc, vous avez raison, ça peut jouer un rôle, effectivement.
05:50Les syndicats essayent, effectivement,
05:52de partir dans une autre direction des dimensions internationales,
05:56c'est-à-dire de rappeler que le 1er mai,
05:58c'est aussi une journée qui a une dimension internationale
06:01qui est très importante, très importante.
06:03Il faut toujours rappeler quand même l'origine du 1er mai
06:05et de ce point de vue-là, c'est célébré dans de très nombreux pays.
06:11Mais c'est vrai que la dimension internationale globale aujourd'hui,
06:13dans le contexte d'opinion qui est très marquée
06:16par des dimensions pessimistes, anxiogènes,
06:19ne portait pas spontanément à de la mobilisation.
06:22Et de ce point de vue-là, je rejoins ce qui vient d'être dit,
06:24c'est plutôt pas mauvais, c'est supérieur aux attentes
06:27et puis surtout, ça permet aux syndicats d'enclencher quelque chose
06:31qui est autour de la question chômage qui revient,
06:34qui revient à l'agenda, avec des suppressions d'emplois.
06:37On aura l'occasion d'en parler tout à l'heure.
06:38Mais les syndicats, ils étaient quand même en ordre dispersés,
06:40Adrien Braché.
06:41Oui, en fait, c'est à l'image des stratégies différentes,
06:44on l'a dit, sur la question du conclave sur les retraites,
06:47puisque la CGT et Force Ouvrière ne participent plus au conclave,
06:50là où la CFDT et la CFTC, par exemple,
06:53continuent d'y participer.
06:54Donc, ce n'est pas extrêmement surprenant.
06:56D'ailleurs, en fait, les 1er mai,
06:57où il y a une mobilisation commune de l'ensemble des syndicats,
07:00ne sont pas les plus courants.
07:01Il y a souvent, parce que les syndicats ont des histoires différentes,
07:05des clivages.
07:06Et en fait, il y en a depuis cet été,
07:07même au lendemain du NFP,
07:09il y avait déjà eu des désaccords entre la CFDT et la CGT,
07:14notamment sur le fait de participer à une manifestation
07:16devant l'Assemblée nationale
07:17pour mettre la pression sur Emmanuel Macron
07:21pour amener un Premier ministre du NFP.
07:24Donc, ce n'est absolument pas nouveau,
07:25ce n'est pas surprenant.
07:26Il y a, on sent chez la CFDT, notamment,
07:30une petite volonté, une petite méfiance,
07:32une petite crainte de ne pas tomber dans des mobilisations
07:35qui seraient trop politisées
07:37et de vraiment rester dans leur rôle de dialogue social,
07:40notamment dans le cadre du conclave,
07:42d'aller au bout du conclave.
07:43En tout cas, ce qui est sûr,
07:44c'est que dans les prochaines semaines
07:45et dans les prochains mois,
07:46la position de la CFDT sera extrêmement importante
07:48à l'issue du conclave,
07:50puisque les socialistes,
07:51qui sont historiquement liés à ce syndicat,
07:53vont beaucoup regarder ce que sera la position de la CFDT
07:56à l'issue du conclave.
07:57Et là, on en saura déjà plus
07:58sur l'évolution du mouvement social dans les prochains mois.
08:00Vous faites bien parler des socialistes
08:01parce qu'ils ont été sacrément chahutés aujourd'hui,
08:03en tout cas certains, Aurélie ?
08:05Oui, effectivement, dans la manifestation,
08:07des socialistes ont été pris pour cible,
08:09même certains ont été blessés.
08:11Le socialiste Jérôme Gage, député,
08:13a dû être exfiltré du cortège.
08:16Il avait déjà eu des problèmes dimanche
08:18dans une manifestation
08:19qui avait été à l'appel de la gauche
08:22et notamment de la France Insoumise
08:24après le meurtre d'Aboubacar Sissé dans le Gard.
08:28Jérôme Gage avait déjà dû être exfiltré de la manifestation.
08:32Et donc aujourd'hui, avec d'autres camarades socialistes,
08:34ils ont été violentés, il y a des blessés.
08:36Et le Parti socialiste va déposer des plaintes
08:38parce qu'ils ont été molestés pour certains.
08:43Et il y avait des slogans très hostiles.
08:45« Tout le monde déteste le PS ».
08:47Alors, rappelons que pour l'instant,
08:49je crois, sauf erreur,
08:49on ne sait pas encore qui est responsable de ces violences.
08:53Enfin, en tout cas, je crois que personne n'a été arrêté
08:54très précisément.
08:55Mais tout de même, ça dit quelque chose
08:56de l'État de la gauche, Étienne Girard.
09:00Effectivement, cela dit, ce n'est pas nouveau.
09:02Depuis 2016, il est très fréquent.
09:05Depuis 2016, on était déjà dans le cadre
09:08d'une loi travail, à l'époque.
09:12Sous François Hollande.
09:14Voilà.
09:15Il y a eu une habitude, lors des mouvements sociaux,
09:17de prendre à partie le Parti socialiste
09:19qui est considéré comme un parti social traître,
09:22selon l'expression qu'on entend dans les manifestations.
09:25Ce n'est pas à chaque manifestation
09:27qu'il y a ces faits de violences,
09:29mais c'est devenu relativement fréquent.
09:32Avec en plus, depuis...
09:34Alors, Jérôme Gage, il n'a pas de chance
09:35parce qu'il est pris à partie lors des manifestations
09:38sur le thème du travail
09:39et puis il est pris à partie sur les manifestations
09:41sur le thème de la question palestinienne
09:43puisqu'il est considéré probablement
09:45par d'autres personnalités à l'extrême gauche
09:49comme pas suffisamment pro-palestinien.
09:51Oui, ça raconte les divisions de la gauche.
09:54Ce qui est un peu terrible dans tout ça,
09:56c'est qu'il suffit de 10 à 20 personnes,
09:59on le sait, en manifestation,
10:00pour pourrir un climat
10:02et pour construire ce type de faits.
10:05C'est ce que font les black blocs
10:06depuis des années
10:08dans les manifestations de l'extrême gauche.
10:10Ils colorient en extrême gauche
10:12et en ultra-gauche
10:13ce type de mouvement.
10:16On va rappeler aussi
10:18qu'il y a un autre élément important aujourd'hui
10:20qui était de fait assez politique.
10:21C'est qu'il y a une entreprise
10:22qui a été au cœur de toutes les expressions
10:24politiques et syndicales du jour.
10:26C'est l'entreprise ArcelorMittal, Aurélie.
10:28Oui, ArcelorMittal,
10:29le sidérurgiste qui veut supprimer
10:31plus de 600 postes en France.
10:33Olivier Faure, Marine Tondelier, François Ruffin
10:36ont d'ailleurs choisi de défiler
10:37à Dunkerque ce matin
10:39aux côtés des salariés.
10:41C'est là-bas qu'ils ont fait leur 1er mai.
10:44Tout comme Aurélie Trouvé,
10:45la présidente LFI
10:46de la Commission des Affaires Économiques
10:48à l'Assemblée
10:48qui était sur France Info ce soir.
10:51Alors, deux exigences.
10:52Deux, d'accord ?
10:53La première, c'est que le gouvernement
10:55enfin s'engage
10:58à renationaliser les hauts fourneaux
11:00dès lors qu'ArcelorMittal
11:01et c'est très probable
11:02annonce la fermeture
11:04des sites et des hauts fourneaux.
11:06Voilà.
11:06Tout simplement,
11:07si ArcelorMittal n'investit pas
11:08dans ce qu'on appelle la décarbonation,
11:10ces hauts fourneaux vont fermer.
11:11Deuxième revendication,
11:13justement pour cette décarbonation,
11:14il y a 850 millions d'euros
11:15sur la table.
11:17Pour Arcelor,
11:17dette publique
11:18de notre argent,
11:19des contribuables, d'accord ?
11:20Et il est hors de question
11:21que ces 850 millions
11:23soient versés
11:24sans contrepartie.
11:25La gauche donc réclame,
11:27même si elle était
11:28en ordre dispersée,
11:29elle aussi ce matin
11:30à Dunkerque,
11:31la nationalisation
11:32des hauts fourneaux.
11:33Cette question
11:34de nationalisation,
11:36on n'en entendait plus
11:36beaucoup parler
11:37ces dernières années.
11:39Oui, c'est vrai
11:40que c'est un mot
11:40qui avait presque disparu
11:41du répertoire sémantique
11:43de la vie politique française.
11:44Pas totalement.
11:45Pas totalement
11:45parce qu'on le voyait
11:46réémerger de temps en temps
11:47mais c'est vrai
11:48que c'est un mot
11:49qui a été un gros marqueur
11:51de la gauche
11:51en particulier
11:52des années 1980
11:54qui a un peu
11:55disparu aujourd'hui,
11:56qui est en train
11:57de revenir.
11:57Il y a des nuances
11:58effectivement,
11:58vous l'avez rappelé,
11:59il y a des nuances
12:00du côté de Jean-Luc Mélenchon
12:01ou d'Auré Détrouvé.
12:03On dit vraiment
12:03nationalisation.
12:05Du côté des socialistes,
12:06on a une nationalisation
12:07temporaire.
12:08Donc on voit
12:09qu'il y a quand même
12:09des petites nuances
12:10sémantiques.
12:11Oui, sous tutelle de l'État
12:12qui n'irait pas assez loin
12:14selon les enseignés.
12:14Le diable se cache
12:15dans les détails
12:15de ce point de vue-là
12:16mais c'est vrai
12:16que c'est un thème
12:17qui sans doute
12:18va faire son retour en force
12:20sur des secteurs
12:21de l'économie
12:22considérés au plan
12:23économique national
12:25ou investis politiquement
12:26comme à la fois
12:27des fleurons,
12:28comme des instruments
12:30aussi de la souveraineté
12:31économique française.
12:33Un thème
12:34dont on va beaucoup parler.
12:35Vous savez qu'Emmanuel Macron
12:36a essayé lui
12:36de déplacer un petit peu
12:37la focale
12:38en disant que c'est
12:38au niveau européen
12:39que se jouaient
12:40nos questions
12:41de souveraineté industrielle,
12:42de souveraineté technologique,
12:44économique.
12:44Mais là on voit
12:45la question du retour
12:46de la souveraineté économique
12:47et industrielle nationale
12:48qui est en train de revenir
12:49avec beaucoup de force.
12:50Bon les informés
12:51on va en discruter
12:52dans quelques instants
12:53on continuera de débattre
12:54sur cette question-là
12:54pour l'heure
12:55il est bientôt 20h16
12:56on fait un nouveau tour
12:57de l'actualité
12:57avec Stéphane Milot.
12:59Et c'est une information
13:00France Info
13:01deux suspects
13:02dans les attaques
13:03de prison en France
13:04sont mis en examen
13:05et croués ce soir
13:06ce sont eux
13:07qui avaient été contrôlés
13:07avec un troisième
13:08il y a quelques jours
13:09à 200 mètres
13:10de la prison de Grenoble-Vars
13:12avec un jerrycan d'essence
13:13dans leur véhicule
13:1526 personnes
13:16restent interrogés
13:17et gardés à vue
13:18dans ce dossier
13:18dont certains suspects
13:19extraient de leur cellule.
13:22Bonne-Retailleau
13:22dénonce des actions lamentables
13:24après léger de projectiles
13:25et des insultes
13:26demandent de l'ultra-gauche
13:27sur des élus
13:28et militants socialistes
13:30c'était lors de la manifestation
13:31du 1er mai
13:31cet après-midi à Paris
13:33le ministre de l'Intérieur
13:34souligne que des élus
13:35de la République
13:36ont été ciblés
13:37au moins 400 arrestations
13:39selon une association d'avocats
13:40plus de 52 000 policiers
13:42mobilisés à Istanbul
13:43en Turquie
13:44tout rassemblement
13:45était interdit
13:45ce 1er mai
13:46quelques semaines
13:46après de grandes manifestations
13:48contre le pouvoir en place
13:50le plus influent chef
13:51Druze
13:52s'en prend maintenant
13:53au pouvoir en Syrie
13:54et dénonce
13:54une campagne génocidaire
13:56contre sa communauté
13:57en deux jours
13:58les attaques menées
13:59par des soutiens
13:59des islamistes
14:00au pouvoir
14:01ont fait au moins 100 morts
14:02selon une association humanitaire
14:04alors Israël promet
14:05de répondre avec force
14:06si le gouvernement syrien
14:08ne protège pas les Druzes
14:09la France demande
14:11à Israël
14:11de se tenir à l'écart
14:12France Info
14:16Les informés
14:18Aurélie Herbemont
14:20Jean-Rémi Baudot
14:21Retour sur le plateau
14:24des informés
14:24avec Étienne Girard
14:25de l'Express
14:25Bruno Cotteresse
14:26du Cevipof
14:27Adrien Brachet
14:28du Point
14:28et Tam Tranui
14:29de Public Sénat
14:31on était en train
14:31de parler d'ArcelorMittal
14:33de la question
14:34de la nationalisation
14:35en réalité
14:35de la question
14:36de l'emploi
14:36qui revient largement
14:37à la une de l'actualité
14:39ArcelorMittal
14:40Tam Tranui
14:41c'est le sujet politique
14:43en réalité du moment
14:43politico-économique
14:44Oui complètement
14:45il y a eu d'ailleurs
14:46hier au Sénat
14:47pas moins de 4 questions
14:48au gouvernement
14:48qui ont été posées
14:50sur le sujet
14:50qui n'émanaient pas seulement
14:51de la gauche
14:53alors ArcelorMittal
14:54c'est vraiment
14:54quelque chose en plus
14:55qui est un trauma
14:57parce que
14:58ça va supprimer
14:59des emplois
15:00dans le nord
15:00un territoire
15:01vraiment difficile
15:02aussi la Moselle
15:03on pense au trauma
15:04de Florens
15:05par exemple
15:05qui devrait perdre
15:06encore énormément
15:07d'emplois
15:07ça leur pourrait être
15:08encore plus douloureux
15:09que ce qui a été vécu
15:10en 2012
15:11et puis aussi
15:12ça s'inscrit
15:13dans un contexte
15:14quand même général
15:14où il y a beaucoup
15:16d'inquiétudes
15:16sur des fermetures
15:17d'usines
15:17je pense à Michelin
15:19Cholet
15:20Van
15:21on a pris
15:23le plan
15:23de ST Microelectronics
15:25Jennifer aussi
15:26dans l'emploi
15:27Jennifer
15:28mais c'est vrai
15:29qu'aussi dans l'industrie
15:29il y a quand même
15:30quelque chose
15:30qui est en train
15:31de se passer
15:31et le débat
15:32il naît autour
15:33de la nationalisation
15:34il naît aussi autour
15:35de la question
15:35des aides publiques
15:36aux entreprises
15:37beaucoup de ces entreprises
15:38ont eu de nombreuses
15:39aides publiques
15:40et il y a d'ailleurs
15:41des travaux parlementaires
15:42actuellement
15:42pour voir
15:43quelle contrepartie
15:44il faudrait aujourd'hui
15:45réclamer
15:45en termes de maintien
15:46de l'emploi
15:47notamment vis-à-vis
15:48de ces entreprises
15:49et c'est vraiment
15:50le débat qui mente
15:52c'est que la gauche
15:53veut les porter
15:54et vous les portez aussi
15:55de façon unitaire
15:55c'est pour ça aussi
15:56aujourd'hui
15:56qu'il y avait
15:57à la fois
15:58Olivier Faure
16:00Boris Vallaud
16:01Marine Tondelier
16:02François Ruffin
16:04ça pour le coup
16:05c'est un sujet
16:06sur lequel
16:07il peut y avoir
16:07un vrai combat
16:08même si
16:08on peut être étonné
16:09qu'il n'y ait pas eu
16:10Jean-Luc Mélenchon
16:11mais il y avait quand même
16:11Aurélie Trouvé
16:12qui se trouve également
16:13sur place
16:13Adrien Brachet
16:14Oui il y a l'enjeu
16:15aussi pour la gauche
16:15de renouer
16:16avec cette question
16:17du travail
16:17si elle veut renouer
16:18derrière avec les classes
16:19populaires
16:20avec les catégories
16:22ouvrières
16:22il y a cette idée
16:24au fond
16:24de redonner un discours
16:26sur la question
16:26de la fierté du travail
16:28et d'ailleurs
16:28cette question du travail
16:30a suscité
16:30ces dernières années
16:31beaucoup de clivage
16:32à gauche
16:32on a vu
16:32de manière un peu
16:33caricaturale
16:34le débat entre
16:34Sandrine Rousseau
16:35sur le droit à la paresse
16:36et Fabien Roussel
16:37qui dénonçait
16:38la France désalloc
16:39mais plus
16:40La gauche désalloc
16:41Et même voilà
16:42et si on remonte
16:43plus avant
16:43il y avait eu le débat
16:44sur le revenu universel
16:45entre Benoît Hamon
16:46et Arnaud Montebourg
16:47il y a eu toute une série
16:48de débats sur la question
16:48du protectionnisme
16:49donc c'est une question
16:50qui travaille la gauche
16:51sur laquelle
16:52elle doit renouveler
16:53et faire évoluer
16:54son logiciel
16:55on a publié
16:56dans le Point cette semaine
16:57un article sur le Blue Label
16:59le travaillisme bleu
17:00qui est un mouvement
17:01qui en fait
17:01depuis la crise financière
17:03de 2008
17:03cherche au Royaume-Uni
17:05à aider la gauche
17:07à renouer
17:07avec sa tradition
17:09ouvriériste
17:09et avec l'enracinement
17:11des individus
17:12dans des communautés locales
17:13des coopératives
17:14des syndicats
17:14etc
17:15donc il y a une initiative
17:16de la gauche britannique
17:18d'une partie de la gauche britannique
17:19sur ce sujet là
17:19et en fait
17:20de plein de gauches européennes
17:21qui se posent la question
17:22de comment elles se réapproprient
17:24cette question du travail
17:25et comment elles dépassent
17:26aussi leur clivage
17:27sur cette question
17:28C'est un sujet
17:29Bruno Cotteres
17:30qui risque de s'inviter
17:31dans la prochaine campagne présidentielle
17:32Très clairement
17:33Très clairement
17:33nous on voit
17:34dans les données
17:35qu'on cumule
17:37au Cévipof
17:38on voit un sujet travail
17:39effectivement
17:40alors c'est pas seulement
17:41l'idée de la vie au travail
17:43des conditions de travail
17:44mais plus fondamentalement
17:45c'est encore plus profond
17:47c'est la question
17:48est-ce qu'on peut toujours
17:49grimper l'échelle sociale
17:50au fond
17:51avec le fruit de son travail
17:52des efforts que l'on fait
17:53avec un très important sentiment
17:55dans l'opinion française
17:56que ça ne fonctionne plus
17:57que l'ascenseur social
17:59est bloqué
18:00est bloqué
18:01que la méritocratie républicaine
18:02qui est pourtant
18:03un mantra fondamental
18:05de notre vie politique
18:06est bloqué
18:07et qu'on n'est pas récompensé
18:09de son talent
18:10ou de ses mérites
18:11ou de ses efforts
18:12que l'on a fait
18:13donc il y a un très très gros sujet
18:14là-dessus
18:14et on a même identifié
18:16que c'était une des racines importantes
18:18de la défiance politique
18:20je pense aux travaux
18:21qu'a mené au Cévipof
18:22mon collègue du Courblanc
18:23de ce point de vue là
18:23Est-ce que c'est lié au chômage
18:25qui éventuellement
18:26repointe son nez
18:27ou est-ce que c'est lié aussi
18:28à notre rapport collectif
18:30au travail
18:31post-Covid
18:32etc
18:32je pense que c'est plutôt ça
18:33effectivement
18:34notre rapport collectif
18:35au travail
18:37rappelons-nous
18:37que le démarrage
18:38de la crise des Gilets jaunes
18:39c'est aussi le thème
18:40qu'on ne peut plus vivre
18:41dignement
18:42de son travail
18:43de son travail
18:44et donc là
18:45il y a un vrai vrai vrai gros sujet
18:46comment peut-on
18:48à la fois
18:48grimper
18:49l'ascenseur social
18:50l'escalier social
18:51et mieux gagner sa vie
18:53s'enrichir
18:54fondamentalement
18:55en travaillant
18:55c'est une grosse question
18:56tout ça nous amène peut-être
18:58à notre deuxième thème
18:59pourquoi pas
18:59le gouvernement
19:01qui relance
19:01la question du travail
19:02le 1er mai
19:04et oui
19:04faut-il laisser les boulangers
19:06ou les fleuristes
19:06ouvrir en ce jour
19:08fériés et chômés
19:09les patrons peuvent le faire
19:10mais sans leurs salariés
19:12c'est ça
19:13que veut changer
19:13une proposition de loi
19:14du sénateur centriste
19:16Hervé Marseille
19:16et le gouvernement
19:17soutient cette initiative
19:19selon la ministre du travail
19:21Astrid Panosian
19:22si les employés
19:23sont volontaires
19:23et avec doublement du salaire
19:25ils doivent pouvoir le faire
19:26opposition claire et nette
19:29de la patronne de la CFDT
19:30Marie-Lise Léon
19:31chez nos confrères de TF1
19:33moi je ne suis pas favorable
19:34à mon organisation non plus
19:35parce que le 1er mai
19:36c'est la fête des travailleurs
19:38et des travailleuses
19:39et que ça doit être
19:40un moment de pause
19:41dans l'année
19:42un des rares jours
19:43où pour tout le monde
19:45ça doit être le cas
19:46et moi ce qui m'agace
19:49en fait
19:49avec cette proposition
19:50c'est que personne
19:51n'est allé voir
19:52les travailleuses
19:52ils nous disent
19:53nous on veut parler
19:54de conditions de travail
19:55on veut parler
19:56de niveau de rémunération
19:57et on veut parler
19:59d'exposition
20:00par exemple
20:00à des produits toxiques
20:01on la laisse telle qu'elle est
20:02et surtout
20:03que les politiques
20:04aient le réflexe
20:06de ne pas uniquement
20:07aller voir les employeurs
20:07et qu'ils s'intéressent
20:08un petit peu
20:09aux conditions de travail
20:09la CGT est également
20:11contre le fait
20:12de changer les règles
20:13pour le 1er mai
20:14pour les boulangers
20:15et autres fleuristes
20:16Etienne Girard
20:16débat purement franco-français
20:18ou débat quand même de fond ?
20:19débat assez fort
20:20franco-français
20:21qui ne date pas d'aujourd'hui
20:22d'ailleurs
20:22je me rappelle ça
20:24à 15 ans ce débat
20:24on l'avait eu
20:25sur le travail le dimanche
20:27et à l'époque
20:27c'était sous Nicolas Sarkozy
20:29même une partie
20:30de la droite
20:30rappelez-vous
20:31était contre
20:32le travail du dimanche
20:33c'était une question
20:34philosophique
20:35il fallait se ménager
20:36des moments
20:38dans la vie
20:38où personne ne travaille
20:40en réalité
20:40ça a été tranché
20:42vers une autorisation
20:45de l'ouverture
20:46du travail le dimanche
20:47et depuis
20:47je n'ai pas l'impression
20:49que dans la société
20:50il y a une vague
20:51de mécontentement
20:52sur cette réforme
20:53d'ailleurs
20:54est-ce que c'est peut-être
20:55une forme de délitement
20:56du rapport au travail
20:56vous voyez ce que je veux dire
20:57c'est ça aussi
20:58que les syndicats
20:58mettent en avant
20:59on peut voir ça
21:02comme ça
21:02mais je ne ressens pas
21:04dans le corps social
21:05une revendication
21:06par exemple
21:07sur le travail du dimanche
21:08dans l'idée
21:09qu'il faudrait
21:10arrêter
21:11et fermer
21:12les entreprises
21:13qui travaillent le dimanche
21:14parce que la vérité
21:15c'est que
21:15les travailleurs
21:17quand ils travaillent
21:18le dimanche
21:19ils sont indemnisés
21:20en conséquence
21:21ou ils ont des contreparties
21:23et les consommateurs
21:24les gens
21:25ça les arrange
21:26aussi beaucoup
21:27quand ils peuvent
21:28trouver une entreprise
21:29ouverte le dimanche
21:30sur le cas spécifique
21:31du 1er mai
21:32la vérité
21:34c'est que cette pratique
21:34elle existe
21:35depuis de longues années
21:36des boulangeries ouvertes
21:38là c'est une
21:39et certains ont eu des amendes
21:40l'an dernier d'ailleurs
21:41c'est d'ailleurs
21:42ce qui lance le débat
21:43parce qu'en réalité
21:45des boulangeries ouvertes
21:46le 1er mai
21:47ça fait très longtemps
21:48qu'il y en a
21:49il y en a toujours eu
21:49dans beaucoup de départements
21:51ça n'avait jamais
21:52posé problème
21:53simplement l'année dernière
21:54il y a des inspecteurs
21:56du travail
21:56qui ont décidé
21:57de verbaliser
21:58les entreprises
21:59sur cette question là
22:00il me semble que
22:02étant donné
22:03qu'il y a déjà
22:03des restaurants
22:04ouverts
22:05depuis toujours
22:06le 1er mai
22:07il pourrait aussi
22:08y avoir
22:08tant qu'il y a
22:09des contreparties
22:10c'est ça
22:10c'est ça qui est important
22:11tant qu'il y a
22:12des contreparties
22:13pour les travailleurs
22:14moi il me semble
22:15que ça ne pose pas
22:16de problème
22:16au corps social
22:17qu'on puisse
22:18sous couvert de volontariat
22:20et de contrepartie salariale
22:21travailler le 1er mai
22:22toute la question
22:22que soulèvent
22:23la gauche
22:24et les syndicats
22:24c'est est-ce que c'est
22:25vraiment du volontariat
22:26Tam ?
22:26effectivement
22:27et on peut vraiment
22:29se poser la question
22:30il y a évidemment
22:31une asymétrie de rapport
22:32entre un salarié
22:34et un employeur
22:35et voilà
22:36si on vous dit
22:36que vous n'avez
22:37pas le choix
22:38que si vous voulez
22:39garder votre job
22:40vous devez travailler
22:41tel ou tel jour
22:42c'est du volontariat forcé
22:43donc c'est bien ça
22:44la question
22:45qui se pose derrière
22:46et donc ça ouvre
22:48quand même
22:48un réel débat
22:49bah oui
22:50on voit très bien
22:52de quoi on parle
22:54après le texte
22:57la proposition de loi
22:58qui est déposée
22:59par les centristes
23:00soyons clairs
23:01elle ne vise pas
23:02à obliger
23:03les gens
23:04à travailler
23:05elle vise à empêcher
23:06les verbalisations
23:08de
23:08des commerçants
23:09ce qui s'est passé
23:09aujourd'hui d'ailleurs
23:10encore aujourd'hui
23:10on a fait des reportages
23:11sur France Info
23:12qui montre très bien
23:13que des boulangeries
23:15se font verbaliser
23:17pourquoi ?
23:18parce qu'en fait
23:18en gros
23:18vous avez le droit
23:19de travailler
23:19le 1er mai
23:20si vous travaillez
23:21dans un secteur
23:22dont on considère
23:23que c'est nécessaire
23:24qu'il soit ouvert
23:25le 1er mai
23:26c'est l'hôtellerie
23:27mais c'est aussi
23:27l'hôpital
23:28c'est la police
23:29voilà
23:29et là vous devez travailler
23:31et vous êtes rémunéré
23:32double
23:32pour les autres secteurs
23:34vous n'êtes pas censé travailler
23:35vous avez seulement
23:36les entrepreneurs
23:36qui peuvent travailler
23:37donc le propriétaire
23:39de la boulangerie
23:39peut faire son pain
23:40et le vendre
23:41mais pas ses employés
23:42donc là est tout le sujet
23:44est-ce que ça a été
23:45un vrai volontariat
23:46de toute façon
23:47telle est même pas encore
23:48la question
23:48puisque pour l'instant
23:49ils n'ont pas le droit
23:49Bruno Cotteres
23:51les français
23:51ils en pensent quoi
23:52alors pas forcément
23:53sur la question du 1er mai
23:54mais de déverrouiller
23:56un petit peu
23:57et de faire travailler
23:58le dimanche
23:58le 1er mai
23:59et puis les boulangers
24:00les fleuristes
24:01et on s'arrête juste
24:01assez partagé
24:02parce que chacun
24:03le vit aussi
24:04l'homme de sa propre expérience
24:06effectivement
24:08avec le sujet
24:09de crainte
24:09qui est que ça soit
24:10du volontariat forcé
24:11effectivement
24:12et en même temps
24:13chacun est un consommateur
24:14ils trouvent que
24:16c'est pas mal aussi
24:17de trouver le commerce
24:18on comprend bien
24:19le paradoxe
24:20des fleuristes
24:20qui voient des gens
24:21aux quatre coins des rues
24:22vendre du muguet
24:23et voilà
24:24donc on comprend bien
24:25ce qu'ils vivent
24:25à ce moment-là
24:26sans doute un grand moment
24:28de frustration
24:29et de ne pas comprendre
24:30quel jeu
24:30l'économie fonctionne
24:33ils voient effectivement
24:36des restaurants ouverts
24:37donc voilà
24:38on voit qu'un sujet
24:39ça ne pourrait fonctionner
24:40que si la loi
24:41encadrait les exceptions
24:42et si les gens
24:43ne se faisaient pas rouler
24:44dans la farine
24:45sur la question
24:46des compensations
24:46effectivement
24:47que ce soit
24:47des compensations salariales
24:49ou des jours de récupération
24:50si ça
24:51les entreprises
24:52qui bénéficieraient
24:53d'une exception
24:54jouaient vraiment le jeu
24:55ça peut effectivement
24:56peut-être marcher
24:57parce que
24:57soyons honnêtes
24:58il y a des tas d'entreprises
24:59où la question
25:00du volontariat
25:01des salariés
25:02va se poser
25:02c'est
25:04enfin voilà
25:05dans une petite entreprise
25:06c'est plus difficile
25:07de dire non à son patron
25:07quand on est plus précaire
25:08c'est plus difficile
25:09de dire non à son patron
25:10dans certaines usines
25:11on imagine que certaines usines
25:12vont se mettre
25:13peut-être à rouvrir ce jour-là
25:14enfin
25:15donc Adrien Brachet
25:16en fait
25:17ce sujet
25:18il est à la fois très
25:19il est très
25:20enfin pas si technique
25:22que ça
25:22mais assez
25:23politiquement
25:23assez inflammable
25:24oui peut-être que
25:25aussi
25:26c'est des questions
25:27qui doivent être tranchées
25:28parfois à l'échelle
25:28des entreprises
25:29aussi
25:29c'est-à-dire
25:30c'est là qu'il y a
25:30une démocratie sociale
25:31on parlait des corps
25:32intermédiaires tout à l'heure
25:33il y a des sujets
25:35sur lesquels tout ne se tranche pas
25:36par une loi
25:37au niveau national
25:38mais je voulais revenir
25:40sur la question des boulangers
25:41puisque c'est quand même
25:41aussi ce qui est au centre
25:42de la proposition
25:43qui a été faite
25:44je trouve qu'il y a une forme
25:45d'hypocrisie
25:45de la part des politiques
25:46qui aujourd'hui
25:47sur cette question
25:48très symbolique
25:49du premier
25:49disent
25:49on vient défendre
25:51les entrepreneurs boulangers
25:52mais si on regarde
25:53la principale difficulté
25:55des boulangers
25:55ces deux trois dernières années
25:57c'est la hausse
25:57des coûts de l'énergie
25:58et la hausse de leurs factures
26:00et perdre une journée de revenus
26:02c'est compliqué
26:02alors il y a ça
26:04mais le vrai
26:05c'est-à-dire qu'il y a ce débat-là
26:06mais il y a le vrai débat
26:07pour les boulangers aujourd'hui
26:08c'est tous les prix
26:09liés à l'énergie
26:11à leurs factures d'énergie
26:12qui ont absolument explosé
26:13il y avait lundi
26:14à l'Assemblée nationale
26:15un débat sur la question
26:16de la souveraineté énergétique française
26:18l'Assemblée était totalement vide
26:20oui il était 50
26:21voilà donc quasiment vide
26:22clairsemé on va dire
26:23très clairsemé
26:24donc il y a une forme d'hypocrisie
26:25à dire
26:26on se focalise
26:26on monte au sauvetage
26:28des boulangers
26:29sur cette question du 1er mai
26:30mais sur des questions fondamentales
26:32comme celle
26:32de la question de l'énergie
26:33dont ils peuvent être
26:34les victimes des errements
26:35des politiques
26:36en matière énergétique
26:37là les politiques
26:38sont relativement absents
26:40bon les informés
26:41on va revenir
26:42enfin non
26:43je pense qu'on va clore
26:43ce débat
26:45peut-être débat quand même
26:46très franco-français
26:47Etienne Gérard quand même
26:48oui oui je vous le confiere
26:49très franco-français
26:50on a payé en bleu sang-saxon
26:52ça a été franchi
26:53on peut s'assumer aussi
26:54on peut totalement résumer
26:56le débat sur la baguette
26:57dans un instant
26:58on va revenir sur ce 1er mai
26:59un 1er mai très politique
27:00puisqu'il s'est notamment
27:02joué quelque chose
27:02au niveau du rassemblement national
27:04grande journée de meeting
27:05avec Marine Le Pen
27:06avec Jordan Bardella
27:06sur scène
27:07on en parle dans un instant
27:08pour l'heure il est 20h30
27:09on est en direct
27:10sur France Info
27:10et à 20h30 c'est le journal
27:12Bonsoir Jeanne Mézia
27:19Bonsoir
27:20Le ministre de l'Intérieur
27:22dénonce l'attaque
27:23inacceptable
27:24de députés socialistes
27:25aujourd'hui
27:25lors de la manifestation
27:26du 1er mai à Paris
27:28des dépôts de plaintes
27:29sont en cours
27:30annonce le premier secrétaire
27:31du parti socialiste
27:32certains élus
27:33ont été agressés
27:34par des militants antifascistes
27:35un local du PS
27:37a été visé
27:37par des projectiles
27:38par leur méthode
27:39ils discréditent
27:40les combats qu'ils prétendent porter
27:42écrit Olivier Faure sur X
27:44plus de 150 000 personnes
27:45ont défilé
27:46aujourd'hui en France
27:47selon la police
27:48le double pour la CGT
27:49aux Etats-Unis
27:51premier remaniement
27:52d'ampleur
27:52depuis le retour
27:53de Donald Trump
27:54au pouvoir
27:54le conseiller à la sécurité nationale
27:56Mike Waltz
27:57quitte ses fonctions
27:58il était empêtré
27:59dans un scandale
28:00depuis plus d'un mois
28:01alors qu'il avait partagé
28:02des informations
28:03sur des frappes
28:04américaines au Yémen
28:05sur la messagerie Signal
28:07Donald Trump annonce
28:08à l'instant
28:09le nommé
28:09ambassadeur des Etats-Unis
28:11à l'ONU
28:12sans mort
28:13en deux jours
28:14c'est le nouveau bilan
28:15d'une ONG en Syrie
28:16après des violences
28:17à caractère confessionnel
28:19la plupart des victimes
28:20sont des druzes
28:21leur plus influent
28:22chef religieux
28:23dénonce
28:23une campagne génocidaire
28:25la France condamne
28:26avec la plus grande fermeté
28:27ses violences
28:28il faudra bientôt
28:30payer plus cher
28:31sa Xbox
28:32Microsoft
28:32va augmenter
28:33les prix de sa console
28:34de jeu
28:34entrée de gamme
28:35de 50 euros
28:36il y a quelques jours
28:37Sony a fait une annonce
28:38similaire pour sa Playstation 5
28:40le groupe évoque
28:41les conditions du marché
28:42pour justifier sa décision
28:44certains nouveaux jeux
28:45seront aussi plus chers
28:46France Info
28:4820h 21h
28:50les informés
28:51Aurélie Herbemont
28:53Jean-Rémi Bauton
28:54Alors retour sur le plateau
28:56des informés
28:56ça débat même
28:57quand les micros sont coupés
28:58aux informés
28:59ce soir
29:00Tam Tranui
29:00directrice adjointe
29:01de la rédaction
29:01de Public Sénat
29:02Adrien Brachet
29:03journaliste politique
29:04au point
29:05Bruno Cotteres
29:05politologue
29:06chercheur CNRS
29:07au Cévi-Pof
29:08et puis Étienne Girard
29:09est avec nous
29:10directeur adjoint
29:10de la rédaction
29:11de L'Express
29:12Aurélie on va ouvrir
29:13cette deuxième grande partie
29:15on va continuer à parler
29:16en réalité du 1er mai
29:17mais pour un 1er mai
29:18très politique
29:19où le rassemblement national
29:20s'est aussi mobilisé
29:21Oui du temps de Jean-Marie Le Pen
29:23c'était au tour de la figure
29:24de Jeanne d'Arc
29:25mais depuis quelques années
29:26Marine Le Pen
29:27s'est un peu éloignée
29:28de cette tradition
29:29d'extrême droite
29:30le RN était aujourd'hui
29:32à Narbonne
29:33avec des militants
29:34Marine Le Pen
29:35puis Jordan Bardella
29:36à la tribune
29:37donc la candidate titulaire
29:39pour la présidentielle
29:40de 2027
29:40qui ne pourra peut-être pas
29:42se présenter
29:43si la justice
29:44confirme en appel
29:45sa condamnation
29:46dans l'affaire
29:47des assistants parlementaires
29:48européens
29:48et le candidat suppléant
29:50Jordan Bardella
29:51Marine Le Pen
29:52a évidemment cherché
29:52à galvaniser ses troupes
29:54en prévision
29:55des futures échéances électorales
29:56aux législatives
29:59de 2024
30:00ils vous ont volé la victoire
30:02aujourd'hui
30:05ils veulent vous voler
30:07celle de 2027
30:08mais ils n'y arriveront pas
30:11pour cela
30:13j'ai besoin de vous
30:15j'ai besoin de vous maintenant
30:16parce que
30:20il y a quand même une chose
30:21qu'ils semblent ignorer
30:22c'est qu'une élection
30:24c'est qu'une élection
30:24nous sépare de 2027
30:25dans un an
30:26en 2026
30:27ce sont les élections municipales
30:28ce sont elles
30:30qui vous donneront
30:32l'occasion
30:32de vous lever
30:33contre leur entreprise
30:34de confiscation
30:35de la démocratie
30:36pour la reprendre en main
30:37au plus près de chez vous
30:39alors Jordan Bardella
30:40assure de son côté
30:42que le rassemblement national
30:43est prêt
30:43pour l'alternance
30:44et met lui aussi
30:45le cap sur les municipales
30:47je voudrais qu'on s'arrête
30:48un instant
30:48sur ce qu'on vient d'entendre
30:49quand même
30:49Adrien Brachet
30:50ce
30:51il vous en volait la victoire
30:52il etc
30:53ce discours un peu
30:55voilà
30:55comment vous le qualifiez d'ailleurs
30:57je pense qu'on peut
30:58plusieurs experts
30:59ont qualifié
30:59de discours populiste
31:00en fait
31:01c'est le discours
31:01avec lequel Marine Le Pen
31:02a renoué
31:03depuis sa condamnation
31:04qui est au fond
31:05un discours de méfiance
31:07vis-à-vis des juges
31:08de la justice
31:08des institutions
31:09de l'opposition
31:10entre il et un nous
31:12le peuple
31:12voilà ce qui est
31:13on va dire
31:13des instruments classiques
31:16de ce qu'on peut qualifier
31:16de populisme
31:17et donc c'est vrai
31:19que c'est assez surprenant
31:20parce qu'au fond
31:20c'est la stratégie
31:21avec laquelle Marine Le Pen
31:22avant sa condamnation
31:23avait rompu
31:24dans cette stratégie
31:25de dédiabolisation
31:26de crédibilisation
31:27donc c'est vrai
31:28que c'est assez étonnant
31:29qu'elle poursuive
31:30sur ce discours-là
31:31en même temps
31:31elle n'a pas énormément
31:32le choix non plus
31:33si elle veut absolument
31:34coûte que coûte
31:35continuer
31:35c'est-à-dire qu'on voit bien
31:36au discours d'aujourd'hui
31:37qu'elle ne compte pas
31:38en tout cas que l'effacement
31:39derrière Jordan Bardella
31:40c'est pas pour tout de suite
31:41donc c'est vrai
31:42qu'il y a quand même
31:43dans le discours de Marine Le Pen
31:45le retour à quelque chose
31:49qui un peu craquelle
31:50la dédiabolisation
31:51qu'il peut y avoir
31:52mais dans la première partie
31:53de son discours en revanche
31:54là elle est davantage revenue
31:56aux fondamentaux
31:57au fond de ce qu'on peut qualifier
31:58de marinisme
31:59c'est-à-dire
32:00la question de la désindustrialisation
32:01la question de la lutte
32:03contre la mondialisation
32:04donc elle voit qu'elle hésite
32:05on voit qu'elle hésite vraiment
32:06entre les deux stratégies
32:08mais surtout ce qui était frappant
32:09c'est qu'effectivement
32:10elle a parlé de plein d'autres sujets
32:12pendant son discours
32:12sauf qu'il y a eu ce passage
32:14il y en a eu un autre aussi
32:16où elle disait
32:16voilà depuis 30 jours
32:17je me bats pour mon innocence
32:19pour mon honneur
32:19pour pouvoir vous représenter
32:21en 2027
32:22mais elle a parlé
32:23de plein d'autres sujets
32:24qu'est-ce qu'on retient ce soir
32:25et bien évidemment
32:26cette partie-là
32:27sur ce levez-vous
32:29contre la confiscation
32:30de la démocratie
32:30elle le sait très bien
32:31quand elle le fait d'ailleurs
32:32elle le sait très bien
32:32elle sait comment fonctionne
32:33le système médiatique
32:34Etienne Girard
32:36elle refait du Le Pen
32:37en faisant ça
32:37absolument
32:38et elle refait même
32:40du Jean-Marie Le Pen
32:41sur cette question
32:41Jean-Marie Le Pen
32:43qui qualifiait
32:44les élites
32:45vous vous rappelez
32:46c'était l'établissement
32:47alors là le mot
32:49n'est pas prononcé
32:49mais derrière ce il
32:51ce il protéiforme
32:53parce que le il
32:53il y a à la fois
32:54les magistrats
32:55et il y a à la fois
32:56les élites
32:57encore que
32:58le système
32:59on ne sait pas très bien
33:00parce que
33:00qui a réellement volé
33:01la victoire
33:03aux législatives
33:03de 2024
33:04moi j'étais
33:05personnalisé
33:06que c'était
33:06les électeurs
33:07qui avaient voté
33:08entre les deux tours
33:09qui n'avaient pas souhaité
33:10accorder une majorité
33:12au Rassemblement National
33:13mais il faudra peut-être
33:14poser la question
33:15à Marine Le Pen
33:15pour qu'elle nous explique
33:17c'est qui
33:18le Front républicain
33:18à l'époque
33:19c'est ça
33:19le fait qu'il y ait
33:20des désistements
33:21on imagine que c'est ça
33:22je fais un peu l'idiot
33:24j'ai bien compris
33:26mais c'est intéressant
33:28cette grande salade
33:29dans laquelle
33:30elle met
33:31à la fois
33:32le monde de la justice
33:33et les partis politiques
33:36et aussi les électeurs
33:37parce que c'est quand même
33:37eux qui ont voté
33:39à la fin
33:39et tout ça
33:40étant réuni
33:41dans un grand complot
33:42pour empêcher
33:43le Rassemblement National
33:45de gagner
33:46ou un retour
33:46aux fondamentaux
33:47c'est du Jean-Marie Le Pen
33:49et c'est aussi
33:50vraiment du Trump
33:51qui a prospéré
33:53jusqu'à la Maison Blanche
33:55à chaque discours
33:56sur ce fondamental-là
33:58nous contre eux
33:59l'objectif c'était aussi
34:00de faire
34:01le match retour
34:02par rapport
34:03au semi-échec
34:04qu'il y avait eu
34:05le 6 avril
34:05Place Vauban
34:07à Paris
34:07on avait tous retenu
34:09les images
34:10de foules
34:11un petit peu
34:12clairsemées
34:13alors que finalement
34:14c'est à peu près
34:14le même nombre
34:14c'est ça qui est drôle
34:15dans une salle
34:17lorsque vous mettez
34:17dans une salle
34:18qui doit accueillir
34:194-5 000 personnes
34:20vous en mettez 8 000
34:21vous avez l'impression
34:22que là
34:23tout le monde
34:23est à bloc
34:25alors que le même
34:26nombre de personnes
34:26Place Vauban
34:27à Paris
34:27c'est pas du tout pareil
34:29par ailleurs
34:29elle a choisi
34:30quand même
34:31le lieu
34:33c'est pas par hasard
34:34on n'est pas à Paris
34:35on est sur des terres
34:36où ils avaient
34:37très bien réussi
34:38les législatives
34:39où ils ont des ambitions
34:40pour les municipales
34:43Carcassonne
34:44on a vu
34:44on a vu
34:44Louis Alliot
34:46qui est devenu
34:47qui retrouve
34:48de sa superbe
34:49le maire de Perpignan
34:51qui était aussi
34:52beaucoup montré
34:54aujourd'hui
34:55donc moi je pense
34:57que c'est aussi
34:58une des raisons
34:58pour lesquelles
34:58elle a repris
34:59le même refrain
35:00c'est pour le montrer
35:01dans un contexte différent
35:02où elle espère
35:03qu'il est davantage
35:04valorisé
35:05alors que tout le monde
35:06avait dit quand même
35:07que ça avait été
35:08un semi-flop
35:09pour le 6 avril
35:10La question de la rhétorique
35:12était intéressante
35:13je ne sais pas si vous l'avez
35:13tous regardé en entier
35:14mais on avait une Marine Le Pen
35:16qu'on reconnaissait bien là
35:18avec un ton
35:18voilà offensif
35:20et un Jordan Bardella
35:21qui était
35:22un peu effacé
35:23sans vouloir
35:24créer une gradation
35:26c'était peut-être
35:26pas son meilleur discours
35:27ce qui dit peut-être
35:30aussi quelque chose
35:30de la dynamique
35:31Oui je dirais d'abord
35:32qu'il s'est passé
35:33des choses très intéressantes
35:34aujourd'hui
35:34dans les deux discours
35:35dans les deux discours
35:37effectivement Marine Le Pen
35:39dans un premier temps
35:40a beaucoup couvert
35:41effectivement
35:41des thématiques de fond
35:42elle a voulu montrer
35:43qu'elle voulait parler de fond
35:44c'est presque déjà
35:45le programme présidentiel
35:46qui commençait à s'affirmer
35:48ensuite il y a eu
35:48cet appel effectivement
35:50aux militants
35:51très important
35:52on se demandait même
35:53en l'écoutant
35:53qui était le président du parti
35:55puisqu'elle a parlé
35:56comme un chef de parti
35:57beaucoup plus
35:58que comme une candidate
35:59à la présidentielle
36:00elle a fait un éloge vibrant
36:01très long
36:02très long
36:03du militantisme
36:04en demandant aux militants
36:05qu'est-ce qui fait
36:07que vous engagez
36:08que vous donnez du temps
36:09etc.
36:10et donc elle s'est adressée
36:12aux militants
36:12comme un chef de parti
36:13qui veut mobiliser
36:14qui veut susciter
36:15même des vocations
36:16sur le thème
36:17des élections municipales
36:18en disant
36:18il faut faire des listes
36:19des candidats
36:20des militants
36:21sur le terrain
36:22donc c'était vraiment
36:22presque un chef de parti
36:24qui parlait
36:24de ce point de vue là
36:25le thème effectivement
36:27du déni de démocratie
36:29alors à la décharge
36:30de Marine Le Pen
36:30il faut quand même rappeler
36:31que le rassemblement national
36:32a gagné les deux tours
36:33des élections législatives
36:34en voie
36:369 millions
36:37au premier tour
36:38pratiquement 9 millions
36:39au deuxième tour
36:41dans le contexte
36:42de ces élections législatives
36:43de deuxième tour
36:44c'est-à-dire
36:44le deuxième tour
36:46de le gagner en voie
36:46c'est quand même
36:47quelque chose
36:48d'assez important
36:50et donc le rassemblement national
36:52retrouve effectivement
36:53des accents
36:54qui sont des accents
36:55que le système
36:55de toute façon
36:56fera tout ce qu'il peut
36:58pour bloquer
36:58Marine Le Pen
36:59pour empêcher son accès
37:01au pouvoir
37:02et on retrouve là
37:02un ressort très important
37:03du discours populiste
37:05mais en face
37:05il y avait un Jordan de Bardella
37:06enfin en face non
37:07mais juste après
37:07qui avait l'air un peu plus léger
37:08avec des grandes phrases
37:10sur la France
37:11les racines chrétiennes
37:12les clochers
37:12les prières à l'ancienne
37:13qui finalement
37:13n'avaient pas beaucoup de fond
37:15et c'est comme si
37:17si on fait un peu le bilan
37:18de ces deux heures
37:19de prise de parole
37:20c'est comme si Marine Le Pen
37:21avait un peu repris la main
37:23oui moi c'est le sentiment
37:24que j'avais
37:24en les ayant écoutés
37:26tous les deux
37:26je me disais
37:27elle a rappelé
37:30d'une certaine manière
37:31qui était le boss
37:32d'une certaine manière
37:33c'est vrai que j'ai même
37:34ce sentiment
37:35on avait aussi un discours
37:36de Jean-Luc Mélenchon
37:37quelques une heure
37:38ou deux heures avant
37:40qui aussi me donnait
37:40un petit peu ce sentiment
37:41qui s'adressait lui aussi
37:42à sa famille politique
37:43en lui disant
37:44c'est moi le chef
37:45elle a voulu montrer
37:45qui était prêt
37:46pour une présidentielle
37:47et qui peut-être
37:48ne l'était pas encore
37:48Adrien Brachet
37:49en tout cas ce qui était intéressant
37:50c'est qu'elle a utilisé
37:51plusieurs fois
37:52la première personne du singulier
37:53le jeu
37:53qui montrait que
37:55en tout cas
37:56elle, elle voulait encore peser
37:57et que finalement
37:59la transmission
38:00à Jordan Bardella
38:01ce n'était pas
38:02pour tout de suite
38:02et je rejoins ce qu'a dit Bruno
38:04et ça dit aussi une chose
38:05qui est que si demain
38:07Marine Le Pen
38:08acte Jordan Bardella
38:09comme étant son plan B
38:11ça suscitera
38:12probablement
38:13des réticences
38:15des réactions
38:15en interne
38:16à la fois en effet
38:17sur la personnalité
38:18en disant peut-être
38:19qu'il est trop jeune
38:20peut-être qu'il n'est pas
38:21suffisamment expérimenté
38:22mais aussi ça peut susciter
38:23des débats en interne
38:24sur la ligne
38:25parce que la ligne
38:26de Jordan Bardella
38:27qu'on considère parfois
38:28comme un davantage libéral
38:29davantage proche
38:30des milieux économiques
38:31moins sociale
38:31mais pas nécessairement
38:32la même que celle
38:33de Marine Le Pen
38:34donc le passage
38:36de flambeaux
38:36de l'un à l'autre
38:37n'est pas si évident
38:38ni si aisé que ça
38:39à la fois sur la question
38:40de la personnalité
38:41mais aussi sur la question
38:42de la ligne
38:43avec un risque peut-être
38:44de scission interne
38:45ou en tout cas
38:45de tension
38:46Erwann Lecoeur
38:46tout à l'heure
38:47spécialisé de l'extrême droite
38:48était sur France Info
38:49et il essaie d'entendre
38:50qu'il pourrait y avoir
38:50effectivement des tensions
38:51comme le Front National
38:52a pu en connaître
38:53à certaines époques
38:55avec peut-être
38:55l'émergence
38:56d'une 3 ou 4ème option
38:58l'option Marion Maréchal
39:00qui reste toujours
39:01certainement
39:02possible
39:04ça j'y crois pas
39:05une seule seconde
39:06en revanche
39:07ce qui est en train
39:07de se jouer
39:08et qui est passionnant
39:09c'est non pas
39:10est-ce que c'est Jordan Bardella
39:11qui va remplacer
39:12Marine Le Pen
39:13mais dans quelles conditions
39:14il va pouvoir remplacer
39:16Marine Le Pen
39:17au Rassemblement National
39:19on se dit gaulliste
39:20aujourd'hui au Rassemblement National
39:21historiquement
39:22chez les gaullistes
39:22l'élection présidentielle
39:24c'est la rencontre
39:25d'un homme
39:26et du peuple
39:26on connait cette phrase
39:27et là
39:28il y a une petite réticence
39:30c'est que si c'est Jordan Bardella
39:31on sent bien
39:32que Marine Le Pen
39:33ne souhaitera pas
39:34que ce soit la rencontre
39:35de Jordan Bardella
39:37et du peuple
39:38ce sera
39:38la rencontre
39:39de Jordan Bardella
39:40très très fortement
39:42secondée
39:42par la vraie candidate
39:44inéligible
39:45qui sera Marine Le Pen
39:47donc ce qu'il joue
39:47c'est est-ce que
39:48Jordan Bardella
39:49aura
39:49l'aisance politique
39:51pour se présenter
39:52vraiment
39:53lui-même
39:53avec ses idées
39:54à la présidentielle
39:55ou est-ce qu'il sera
39:56en réalité
39:57un peu
39:58un prêtre nom
39:59une sorte de
40:00une sorte de
40:01Medvedev
40:02de Marine Le Pen
40:03il est très en forme
40:05de traité de Girard
40:05ce soir
40:06entre ça et la salade
40:07c'est vraiment ça
40:08qu'il y a derrière
40:09c'est que
40:10dans le camp
40:12de Marine Le Pen
40:13il y a l'idée
40:14que celle qui a
40:14vraiment la légitimité
40:16et qui a noué
40:16un lien avec le peuple
40:17ils disent que c'est elle
40:18exactement
40:19et que
40:20quand bien même
40:20elle serait inéligible
40:21elle pourrait être
40:22présidente du Rassemblement
40:24national
40:24et faire
40:25cette campagne
40:26presque
40:28à égalité
40:29avec Jordan Bardella
40:30même si elle ne serait pas
40:32sur le bulletin de vote
40:33officiellement
40:34oui ce serait par procuration
40:35exactement
40:35puisqu'elle resterait inéligible
40:38même
40:38en visant
40:39Matinon derrière
40:39puisque techniquement
40:40elle pourrait l'être
40:41il y a un débat
40:42sur cette question
40:45mais dans tous les cas
40:46en visant
40:46la place
40:48qu'a eu Poutine
40:48quand il ne pouvait plus
40:49se représenter
40:50c'est à dire
40:51rester dans l'ombre
40:52comme celui
40:53qui décide vraiment
40:54mais ça a fleuré
40:54très clairement
40:55dans le discours
40:56de Marine Le Pen
40:56elle a d'ailleurs
40:58très clairement
40:59martelé
41:00que rien ne pouvait
41:01ébranler
41:02sa volonté
41:03d'être candidate
41:04à l'élection présidentielle
41:05qu'elle irait jusqu'au bout
41:07a-t-elle dit
41:07avec le soutien
41:08de Jordan Bardella
41:09et elle a immédiatement
41:11ajouté
41:11mais avec le soutien
41:13de l'ensemble
41:13du mouvement
41:13et surtout
41:14a-t-elle dit
41:15de vous les militants
41:16et le surtout
41:17grâce à vous les militants
41:19était évidemment
41:20un petit inc
41:21à Jordan Bardella
41:22il faudrait quand même
41:23rappeler
41:23qu'il y a eu
41:25un jugement
41:26et que Marine Le Pen
41:26a été condamnée
41:27et qu'elle est
41:28sous le coup
41:29d'une inéligibilité
41:31dont l'exécution
41:32est immédiate
41:33donc c'est quand même
41:34important de rappeler
41:35que normalement
41:36pour l'instant
41:37elle ne peut pas être candidate
41:38qu'il y a un appel
41:39qu'il y a
41:40un certain nombre de chances
41:41que l'appel confirme
41:42le jugement
41:43en première instance
41:44et que du coup
41:45tout cela
41:45ressemble aussi
41:46à une sorte
41:46de grand déni collectif
41:48où ils n'ont pas
41:50du tout envie
41:51de se préparer
41:53à l'hypothèse
41:54que Marine Le Pen
41:54ne puisse pas être
41:55la candidate de 2027
41:56on l'avait déjà vu
41:58le 31 mars
41:58lorsqu'il y a eu jugement
41:59personne n'y était prêt
42:00personne ne pouvait y croire
42:02moi je trouve aussi
42:02qu'on est un peu
42:04là-dedans
42:04il y a eu
42:05une espèce de flou
42:06artistique
42:07où ils n'ont pas
42:08trop su dire
42:08si Jordan Bardella
42:12pouvait la remplacer
42:13maintenant on voit bien
42:14qu'il est un petit peu
42:15on le dit
42:16revient à retourner
42:17à la niche
42:17en clair
42:18pour l'instant
42:19parce que lui
42:19le week-end dernier
42:20dit je serai son candidat
42:22si elle ne peut pas
42:23se présenter
42:23exactement
42:23on sent quand même
42:24ça
42:25et tout ça
42:26ça sent quand même
42:27aussi je trouve
42:28une forme d'incapacité
42:30du rassemblement national
42:30à se préparer
42:31à ce type de scénarii
42:33et ça rappelle aussi
42:34par exemple
42:35ce qui s'est passé
42:35aux législatives
42:36il ne faisait que réclamer
42:38la dissolution
42:39puis il disait
42:40on est super prêt
42:41puis il s'est avéré
42:42qu'ils avaient
42:43des candidats
42:44plus
42:44le pauvre Matignon
42:45voilà le pauvre Matignon
42:46avec des candidats
42:47qui n'étaient pas tous prêts
42:48je voudrais quand même
42:49donner cette modération
42:50c'est vrai que pour le rassemblement national
42:53s'ouvre une période
42:54assez inédite
42:55c'est à dire que
42:56jusqu'à l'été 2026
42:57au moment du jugement
42:58en appel de Marine Le Pen
43:00ils vont être dans cette espèce
43:01d'entre-deux
43:02d'entre-deux candidats
43:03avec une candidate
43:04qui mordicuse
43:05dit qu'elle veut y aller
43:06jusqu'au bout
43:06sachant qu'elle sera peut-être empêchée
43:08l'été 2026
43:09on est quand même plus
43:10qu'à quelques encablures
43:11de la présidentielle
43:12et pendant ce temps-là
43:13Jordan Bardella
43:13ne peut pas vraiment
43:14se préparer
43:15à rencontrer les français
43:16pour devenir chef de l'état
43:17et attirer leur suffrage
43:18c'est vraiment une période
43:19extrêmement complexe
43:21je pense
43:21et qui va être très très longue
43:23pour le RN
43:23en tout cas on a appris
43:24cette semaine
43:25qu'il allait publier
43:26un nouveau livre
43:27avec des témoignages de français
43:28c'est peut-être une manière
43:29pour lui de se rapprocher
43:30des français
43:32il est 20h46
43:33dans un instant
43:33on va parler des cartes blanches
43:35c'est votre petit quart d'heure
43:37de liberté
43:37les informer
43:38mais tout pour l'heure
43:39il est 20h
43:40bientôt
43:4047
43:40nouveau tour de l'actualité
43:42avec Stéphane Milhomme
43:43la manifestation parisienne
43:45du 1er mai
43:46rassemblait 32 000 personnes
43:48157 000 dans toute la France
43:51c'est la police
43:51qui l'annonce ce soir
43:52la CGT en compte 300 000
43:54à travers 250 cortèges
43:56à Paris
43:56comme dans les régions
43:57mais le ministre de l'Intérieur
43:59Bruno Retailleau
44:00dénonce surtout
44:01ce soir
44:01les jets de projectiles
44:02et les insultes
44:04qui ont visé
44:04des élus socialistes
44:05à Paris
44:06notamment Jérôme Gage
44:07et en provenance
44:08de militants
44:08de la gauche radicale
44:10le PS
44:10qui entend ce soir
44:11porter plainte
44:12Israël promet
44:13de répondre avec force
44:15si le gouvernement syrien
44:16ne protège pas les Druzes
44:17alors que plusieurs pays
44:18dont la France
44:19lui demande
44:20de se tenir à l'écart
44:20de ce conflit
44:21au moins une centaine
44:22de personnes sont mortes
44:24depuis deux jours
44:25après ces combats
44:26entre des islamistes
44:27soutien du pouvoir
44:28et des membres
44:29de cette minorité syrienne
44:31et puis ce record
44:32il n'a jamais fait aussi chaud
44:34à Paris
44:34un 1er mai
44:3529 degrés 4
44:37au parc Montsouris
44:38selon Météo France
44:39c'est du jamais vu
44:40depuis 1873
44:42et les premiers relevés
44:43météo
44:44Les informés
44:50Aurélie Herbemont
44:51Jean-Rémy Baudot
44:53Les informés
44:55avec Étienne Gérard
44:56de l'Express
44:56Bruno Cotteres
44:57du Cévi-Pof
44:58Adrien Braché-Dupont
44:59et Tam Tranui
45:00de Public Sénat
45:01avant de refermer
45:02cette émission
45:02évidemment
45:03c'est l'heure
45:03des cartes blanches
45:05Nos informés
45:05nous disent
45:06ce qui les a marqués
45:07choqués
45:07interpellés
45:08dans le reste
45:09de l'actualité
45:09on commence avec vous
45:11Bruno Cotteres
45:11vous nous parlez
45:12de la proportionnelle
45:13puisque François Bayrou
45:14a commencé les consultations
45:15hier avec Marine Le Pen
45:16et Jordan Bardella
45:17et cet après-midi
45:18avec Gabriel Attal
45:19Oui et je me pose
45:20la question
45:20de savoir
45:21si la proportionnelle
45:22est-ce que ça serait pas
45:23une vraie fausse bonne idée
45:24Ah
45:25Voilà parce que ça
45:26ça part comme une très bonne idée
45:27une vraie bonne idée
45:28l'idée que
45:29chaque formation politique
45:31au lendemain des élections
45:33retrouve un nombre de sièges
45:34à l'Assemblée
45:34au pro rata
45:35des voix qu'il a obtenues
45:37dans les urnes
45:38ça semble une idée
45:39démocratique
45:39de bon sens
45:41je rappelais tout à l'heure
45:42que le RN
45:43par exemple
45:43tu arrives en voie
45:44en numéro 1
45:45à l'issue des élections
45:46législatives
45:47mais une fois qu'on a dit ça
45:49une fois qu'on a dit ça
45:50c'est peut-être
45:50une fausse bonne idée
45:51parce que ça va peut-être
45:52morceler
45:53fragmenter encore davantage
45:55une vie politique
45:56qui est déjà pas mal
45:57fragmentée
45:58segmentée
45:59ça encoura chacun
46:00à se compter
46:02au fond
46:02ça encoura chacun
46:03à cultiver
46:04sa différence
46:06ça peut se traduire
46:06après les élections législatives
46:08par cette période
46:09de recherche
46:11de coalitions
46:11de discussions
46:12entre des formations
46:13politiques
46:13qui pourtant
46:14ne sont pas très populaires
46:15aux yeux de l'opinion
46:16ça peut donc renforcer
46:18le sentiment
46:18que la vie politique
46:19s'obscurcit
46:20qu'il y a des conclaves
46:21partout
46:22pour arriver
46:22une majorité
46:23et là où ça peut devenir
46:25peut-être une vraie
46:26fausse bonne idée
46:27c'est si jamais
46:28ça n'était pas inséré
46:29dans un projet
46:30un peu plus vaste
46:31c'est-à-dire au fond
46:32si on touche
46:32au mode de scrutin
46:33est-ce qu'il ne faut pas
46:34en même temps
46:35poser d'autres questions
46:36quel effet ça
46:37sur la présidentielle
46:38notre modèle
46:40c'est que
46:41des formations politiques
46:42soutiennent
46:43un candidat
46:43à l'élection présidentielle
46:44une fois qu'il est élu
46:45il est élu
46:46pour mettre en oeuvre
46:47son programme
46:47alors que s'il y a
46:48de la proportionnelle
46:49ça va favoriser l'idée
46:51qu'après les élections
46:52législatives
46:53on voit qui peut
46:54former une majorité
46:55autour d'un programme
46:57qui n'est pas nécessairement
46:58celui du président
46:58de la république
46:59donc voilà
47:00comment tout ça
47:01s'agence
47:01et on ne peut pas
47:02simplement toucher
47:03au mode de scrutin
47:03sans réfléchir
47:04à ces questions
47:05ça déréglerait
47:06la 5ème république
47:07qui est déjà
47:08un peu déréglée
47:09voilà
47:11c'est du mal
47:11qu'il y ait déjà
47:12en plus je vais la casser
47:13encore plus
47:14en disant que
47:15la proportionnelle
47:16n'existe pas
47:16en fait
47:17la proportionnelle
47:18ça n'existe pas
47:18elle existe entre 50
47:19et 80 formes
47:20donc entre le moment
47:22où on en parle
47:23et le moment
47:23où les forces politiques
47:24vont pouvoir se mettre
47:24d'accord sur la taille
47:25des circonscriptions
47:26le nombre de tours
47:27d'éventuelles primes majoritaires
47:29d'éventuels seuils
47:30de qualifications
47:30on n'y est pas encore
47:32les sénateurs
47:32ils en pensent quoi
47:33Tame Tranui ?
47:34la droite
47:35est fermement opposée
47:36il y a eu une proposition
47:37de loi
47:37des écologistes
47:39qu'ils ont porté
47:40pour la proportionnelle
47:41quelque part
47:42entre la départementale
47:44et régionale
47:45voilà
47:45donc pour donner
47:46le type de proportionnelle
47:47que ça serait
47:48et puis la gauche
47:49ils disent
47:49plutôt oui
47:50mais ça dépend quoi
47:51donc
47:51ça dépend quel type
47:53ça va
47:53on va voir si ça nous arrange
47:54ou pas
47:54donc
47:55non mais moi aussi
47:56je pense que la proportionnelle
47:57il faut aussi
47:58que ce soit fait
47:59pour de bonnes raisons
48:00or pour l'instant là
48:01les consultations
48:02elles sont aussi faites
48:03on a vu pour
48:04peut-être pour donner
48:06une carotte
48:08au Rassemblement National
48:09qui a été reçu en premier
48:10même si on peut dire
48:12que pour le coup
48:12c'est un sujet
48:13sur lequel François Bayrou
48:14a toujours été extrêmement constant
48:15ça fait partie
48:16profondément
48:17de l'ADN
48:18du modem
48:19depuis toujours
48:20mais bon
48:20je pense que ça a très peu
48:21de chances d'aboutir
48:22déjà quand il y a des vraies majorités
48:24ça aboutit pas
48:24je vois pas comment
48:26allez on referme le sujet
48:27mais je vous laisse la parole
48:28votre carte blanche
48:29est consacrée aux économies
48:30que le gouvernement
48:31va faire sur les agences d'Etat
48:32oui puisqu'il faut quand même
48:33trouver 40 milliards d'économies
48:35pour le budget de l'année prochaine
48:36Améline Monchalin a annoncé
48:38qu'en fusionnant
48:39un tiers des agences de l'Etat
48:41des opérateurs
48:41elle pouvait économiser
48:43entre 2 et 3 milliards
48:45et il se trouve
48:46qu'il y a une commission d'enquête
48:48qui est actuellement menée au Sénat
48:49par la droite
48:50voilà par la droite
48:50la droite misait exactement
48:52sur la même chose
48:53pour trouver des économies
48:54et c'est d'ailleurs
48:54une des raisons
48:55pour lesquelles
48:55elle avait lancé ses travaux
48:57la rapporteure
48:59c'est la sénatrice
48:59Les Républicains
49:00Christine Lavarde
49:01or Christine Lavarde
49:02qui le premier jour
49:03se disait
49:04il y a beaucoup d'économies
49:05à faire par exemple
49:06sur l'ADEME
49:07et bien au fur et à mesure
49:08que ses travaux
49:09ont continué
49:10a découvert
49:11que c'était beaucoup
49:11beaucoup plus compliqué
49:13que ce qu'on pouvait imaginer
49:15parce qu'on ne pouvait pas
49:16en fait supprimer
49:17les agences de l'Etat
49:18sans supprimer
49:18certaines politiques publiques
49:20on sait combien il y en a
49:20ou pas déjà ?
49:21essentiellement
49:21on ne sait toujours pas
49:22ça c'est comme les autorités
49:23administratives indépendantes
49:24c'est le grand flux
49:25mais en tout cas
49:29il y en a certaines
49:29qui sont nécessaires
49:30qui sont utiles
49:31de toute façon
49:32ce sont des politiques publiques
49:32qui devraient être menées
49:33par exemple par des ministères
49:34certaines sont menées
49:36par des fonctionnaires
49:36ce sont des gens
49:37qu'on ne va pas virer
49:37comme ça du jour au lendemain
49:38même les personnes
49:40qui sont de droit privé
49:41dans ces agences
49:41et bien
49:42si on les supprime
49:44ces agences
49:45pas les personnes
49:45et bien
49:46ça coûtera un certain prix
49:48quand même
49:48de les licencier
49:49donc c'est tout
49:50et puis s'il y a des fonctionnaires
49:50ils seront redéployés
49:52sur d'autres missions
49:52de l'état
49:53tout ça pour dire
49:53que cette vaste entreprise
49:55de simplification
49:56qui est donc proposée
49:57est un petit peu simpliste
49:58c'est peut-être une autre
49:59fausse bonne idée
50:00pour nous coterais ça
50:01oui parce que ça pose
50:02plein de grosses questions
50:04peut-être qu'il y a effectivement
50:05du grain à mou
50:06de ce point de vue là
50:07il y a sans doute
50:07des doublons à éviter
50:08je n'en doute pas évidemment
50:10par contre c'est vrai
50:11que ça pose d'abord
50:12une question
50:13de légitimité pour agir
50:14c'est à dire
50:15là on a le sentiment
50:16d'un gouvernement
50:17qui a une urgence budgétaire
50:18qui se tourne de plus en plus
50:20sur un gouvernement
50:21un peu technocratique
50:22qui nous propose
50:23des décisions
50:24qui sont des décisions
50:25qui sont à l'aune
50:26de cette question
50:27régler le problème
50:28des déficits budgétaires
50:29c'est pas en plus avec ça
50:30qu'on réglerait
50:30les déficits budgétaires
50:31mais pour retoucher
50:32à dépendre
50:33de l'action publique
50:34il faut quand même
50:35qu'à un moment donné
50:35il y ait eu une discussion
50:36collective dans le pays
50:38que ça a été tranché
50:39par des élections
50:40vous vous rendez compte
50:41à quel point
50:41là ça fait deux sujets
50:42où on a l'impression
50:42qu'il y a une forme
50:43d'impuissance réelle
50:44de la structure étatique
50:47administratif
50:48vous levez tous
50:49les yeux au ciel
50:49mais franchement
50:50ça fait deux sujets là
50:51à la fois à la proportionnelle
50:53où d'un coup on se dit
50:53oui c'est une bonne idée
50:54mais en fait c'est trop compliqué
50:55et les agences d'état
50:56oui c'est une bonne idée
50:57mais c'est trop compliqué
50:57ça ne rapporte pas beaucoup
51:00ça ne fait pas faire
51:00des énormes économies
51:01ce n'est pas là
51:02qu'il faut couper
51:03pour obtenir
51:043 ou 4 milliards
51:05et puis c'est à l'image
51:06de l'état d'expérience
51:07beaucoup de députés
51:08et de sénateurs
51:09aujourd'hui vous avez
51:09beaucoup de députés
51:10et de sénateurs
51:10qui sont sincèrement déprimés
51:12parce qu'ils ont le sentiment
51:13de passer leur temps
51:14à légiférer
51:14sur des propositions de loi
51:16des tout petits textes
51:17qui n'ont strictement
51:18aucun intérêt
51:19on va passer à la carte
51:20c'est ce qu'ils disent
51:21en off
51:21oui c'est vrai
51:22ils ont l'impression
51:23de faire de l'occupationnel
51:24ils s'assoient en face de vous
51:26ils vous disent
51:26je suis déprimé
51:27j'en peux plus
51:27je m'ennuie à l'assemblée
51:28etc
51:28Etienne Girard
51:30vous vous revenez
51:31sur une enquête
51:32de l'Express
51:32sur l'espionnage
51:34algérien en France
51:35depuis 60 ans
51:36absolument
51:37c'est le dossier
51:37de notre numéro double
51:38France-Algérie
51:39la guerre secrète
51:40des espions
51:41vous le savez
51:42il y a eu une crise
51:42diplomatique majeure
51:43entre la France
51:44et l'Algérie
51:45depuis un an
51:45nous on s'est rendu compte
51:46que derrière
51:47la crise diplomatique
51:49il y a aussi une guerre
51:50dans l'ombre
51:50d'agents secrets
51:51et une offensive inédite
51:54d'agents secrets
51:55de l'Algérie
51:56en France
51:57avec des agressions
51:58d'opposants
51:58avec des élus
51:59qui sont intimidés
52:01et ça
52:02cette relation
52:04d'espionnage
52:05entre les deux pays
52:06en réalité
52:06elle dure
52:07depuis l'indépendance
52:09de l'Algérie
52:09et les coûts tordus
52:11les arrangements
52:12ne sont pas
52:13dus à un camp
52:14en particulier
52:14à un pays en particulier
52:16entre la France
52:17et l'Algérie
52:18depuis 63 ans
52:19depuis l'indépendance
52:20on s'épie
52:21on se méfie
52:22on se défie
52:23on fait des recrutements
52:25de sources
52:26dans le coin adverse
52:27on raconte
52:29une enquête
52:29sur une secrétaire
52:30du Quai d'Orsay
52:31qui avait été recrutée
52:32à une époque
52:33par un agent secret
52:34algérien
52:35et a donné énormément
52:36de renseignements
52:37à l'inverse
52:38il y a eu des affaires
52:39assez troubles
52:40même probablement
52:41une autre affaire
52:41Rainbow Warrior
52:42sous la présidence
52:43de Valéry Giscard d'Estaing
52:44qui est due
52:45au service secret français
52:47bref
52:47il y a une histoire
52:49dans l'histoire
52:49diplomatique
52:50entre la France
52:51et l'Algérie
52:52sur les espions
52:53qui n'est donc pas prête
52:54de s'améliorer
52:55la relation
52:55c'est fascinant
52:56votre enquête
52:57il faut à tout prix
52:58que vous lisiez
52:58ces 23 pages
52:59il y a beaucoup
53:01d'histoires
53:03et pas toujours
53:05des histoires
53:06à la gloire
53:06d'ailleurs
53:07de la partie française
53:08on revient
53:09en tout premier lieu
53:10sur ce qui s'est passé
53:11pendant la guerre d'Algérie
53:12les assassinats ciblés
53:14diligentés
53:15par les services secrets français
53:16pendant la guerre d'Algérie
53:18c'est un sujet
53:19énorme
53:20avec énormément
53:21d'assassinats
53:23extrêmement choquants
53:23ou de tentatives
53:24extrêmement choquantes
53:25que nous détaillons
53:26dans le journal
53:26bon Adrien Brachet
53:27pour finir
53:27c'est une carte blanche littéraire
53:29le prix Méditerranée
53:30décerné à
53:31Pierre Adrien
53:32pour son livre
53:34Hôtel Roma
53:34vous voyez
53:35je vais apporter
53:35un peu de réjouissance
53:36au milieu de ce plateau
53:38j'étais très content
53:40que cet auteur
53:41reçoivent ce prix
53:43déjà parce que dans ce livre
53:44il est question d'Italie
53:45et que l'Italie
53:46est en tant que telle
53:47une forme de motif
53:48de consolation
53:49face à tous les
53:50tous les motifs
53:51de désespoir
53:53qu'on a pu évoquer
53:54et puis non
53:55parce que c'est un livre
53:55qui permet de redécouvrir
53:57l'oeuvre
53:57ou de découvrir l'oeuvre
53:58d'un auteur italien
54:00César Pavezé
54:00qui est souvent méconnu
54:02qui est souvent
54:03simplement connu
54:04pour s'être suicidé
54:05à l'âge de 41 ans
54:07à Turin
54:07dans les années 50
54:08mais à travers son texte
54:11Pierre-Adrien revient
54:12sur le cheminement
54:13de cet auteur
54:13et à travers ça
54:14c'est un texte très personnel
54:15en fait de Pierre-Adrien
54:17sur ses amours
54:19la vie d'adulte
54:20la vie de la trentaine
54:21notamment
54:21il se fait une réflexion
54:22sur ce qu'est le passage
54:23à la trentaine
54:24et c'est vraiment
54:24un jeune auteur
54:25qu'il faut découvrir
54:26je crois que c'est son
54:26cinquième ou sixième
54:27ouvrage
54:28il a 34 ans
54:29voilà c'est ça
54:30donc c'est à lire
54:31on le rappelle le titre
54:32Hôtel Roma
54:33chez Gallimard
54:35merci beaucoup
54:36Adrien Brachet
54:37les informés
54:38reviennent demain matin
54:39à 9h avec Adrien Becht
54:40et Paul Barcelone
54:41merci à tous les informés
54:42ce soir
54:43on va quand même faire
54:44les unes ce soir
54:44alors on a déjà fait
54:45la une de l'Express
54:46mais vous ne montrez pas
54:46la quand même
54:47je la montre simplement
54:48le titre vous le connaissez
54:49maintenant
54:49France Algérie
54:50la guerre secrète
54:51des espions
54:52depuis 63 ans
54:53à lire dans l'Express
54:55à lire dans le point
54:57cette semaine
54:57un entretien exclusif
54:59avec Nicolas Bedos
55:00pour la sortie de son livre
55:01la soif de honte
55:02c'est l'histoire d'un connard
55:03c'est comme ça qu'on l'a titré
55:04et aussi une enquête
55:05un peu espionnage
55:06sur la délégation
55:07renseignement
55:08au sein de l'Assemblée nationale
55:09les députés
55:10qui sont chargés
55:11de surveiller nos espions
55:12quel espionnage ce soir
55:13à la une du sévipof
55:15oui alors je ne vais pas
55:16remonter le moral
55:16mais une note magnifique
55:18d'analyse de mon collègue
55:19Luc Rouban
55:19sur la désillusion politique
55:21je pourrais dire
55:21la grande désillusion politique
55:23plus de la moitié
55:24des personnes
55:24qu'on interroge
55:27que ce soit
55:28près de 60%
55:29disent que le vrai pouvoir
55:30il est en dehors de la politique
55:31une écrasante majorité
55:32disent qu'on a tout intérêt
55:34à se tenir loin de la politique
55:35pour être heureux
55:36on va continuer
55:39à en parler
55:39merci beaucoup Bruno
55:42merci Tam Tranui
55:42directrice adjointe
55:43de la rédaction de Public Sénat
55:45Aurélie le retour
55:46de l'interview politique
55:47c'est demain soir
55:47demain 18h30
55:48à la radio bien évidemment
55:49et je le disais
55:50les informés reviennent demain
55:51à 9h avec Adrien Becht
55:52et Paul Marceleil