Dermatologues, gynécologues, urgentistes, généralistes... De plus en plus de médecins investissent les réseaux sociaux et certains d'entre eux cumulent plusieurs millions d'abonnés. Pourquoi un tel succès ? Pour les professionnels de santé, c'est un moyen de contrer la prolifération de fausses informations et de diffuser des messages de santé publique. Les patients, eux, y voient un accès facile au savoir médical. Comment les réseaux sociaux changent-ils la relation entre les médecins et les patients ? En matière de santé, la notoriété a-t-elle du bon ? Ou peut-elle menacer la déontologie des professionnels ? Nous poserons ces questions à notre invité le Dr. Olivier Marpeau, alias Mon.gyneco, chirurgien-gynécologue star des réseaux sociaux.
La santé figure au premier rang des préoccupations des Français et au coeur de tous les grands débats politiques et sociétaux.
L'organisation des soins, le service public hospitalier, mais aussi le mal de dos, les allergies, la bioéthique ou encore la nutrition... Sur LCP-Assemblée nationale, Elizabeth Martichoux explore chaque mois un thème de santé publique.
Entre reportages, interviews de professionnels de santé, de personnalités politiques mais aussi de patients, ce rendez-vous aborde tous les maux d'une problématique de santé, ses enjeux, les avancées et les nouveaux défis pour mieux vivre demain !
La santé figure au premier rang des préoccupations des Français et au coeur de tous les grands débats politiques et sociétaux.
L'organisation des soins, le service public hospitalier, mais aussi le mal de dos, les allergies, la bioéthique ou encore la nutrition... Sur LCP-Assemblée nationale, Elizabeth Martichoux explore chaque mois un thème de santé publique.
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00:00LCP Assemblée nationale, en partenariat avec MGEN, première mutuelle des agents du service public, présente État de santé.
00:30Dermato-Drey, docteur Jimmy Mohamed, The French Radiologist, White Dog ou docteur Isa, de plus en plus de médecins s'emparent des réseaux sociaux pour diffuser des messages de santé publique, pour démonter des idées reçues ou pour montrer les coulisses de leur métier.
00:55On voyait dans nos cabinets qu'il y avait pas mal de réseaux parallèles d'informations sur la santé, donc on a voulu aller jouer sur leur terrain de jeu.
01:04Grâce aux réseaux sociaux, les patients aussi prennent la parole.
01:08Ça permet aux autres patients qui nous regardent de ne pas se sentir seuls.
01:12Mais comment faire la différence entre une information vérifiée d'un médecin ou d'un patient expert et celle d'un influenceur peu scrupuleux ?
01:21Réseaux sociaux, comment change-t-il la médecine ? C'est le thème de ce nouveau numéro d'État de santé.
01:33Bonjour à tous, bienvenue dans État de santé. Aujourd'hui, nous recevons une star, une star des réseaux sociaux. Bonjour Olivier Marpeau.
01:39Bonjour, merci de me recevoir.
01:40Alors vous êtes et chirurgien, gynécologue et influenceur. Vous avez une double vie en somme.
01:45Je suis surtout gynécologue, chirurgien en l'occurrence, parce que les gynécologues font aussi beaucoup de chirurgie.
01:51Et puis depuis deux ans et demi, je suis aussi influenceur santé sur les réseaux sociaux avec un compte qui s'appelle MonGynéco.
01:56MonGynéco, deux millions et demi d'abonnés sur plusieurs réseaux cumulés, ça fait quand même beaucoup.
02:04Alors vous n'êtes pas tout seul, on va en parler. C'est effectivement une tendance qui se développe chez les professionnels de santé.
02:09Pourquoi ? Quelle mouche vous a piquée de vouloir un jour sortir du cabinet ou de prolonger votre activité de cabinet d'ailleurs sur les réseaux ?
02:18Dans mon métier, toute la journée, je réponds aux questions que se posent les femmes sur leur santé, sur leur santé gynécologique.
02:23Et à force d'entendre souvent les mêmes questions dans mon cabinet ou à la maison avec mes amis et ma femme,
02:30je me suis dit que ce serait peut-être pas mal de répondre à ces questions de manière beaucoup plus large.
02:35Et quel meilleur outil que les réseaux sociaux ?
02:38« Mille et une questions à MonGynéco », c'est votre expérience de cabinet justement,
02:42la restitution de toutes les interrogations de vos patients.
02:44Vous auriez pu vous limiter au livre, une activité tout à fait humble.
02:47En fait, le livre, c'est la suite des réseaux sociaux.
02:50C'est justement le prolongement, c'est pas le début, au contraire.
02:53J'ai été contacté par les maisons d'édition pour écrire un livre, parce qu'avant, je n'intéressais pas grand monde quand même.
02:56Alors, la double vie du docteur Marpeau, c'est lui qui la résume le mieux. Biographie.
03:06Je suis le docteur Olivier Marpeau, chirurgien gynécologue.
03:08Je travaille à Aix-en-Provence et depuis deux ans et demi, j'ai créé un compte qui s'appelle le compte MonGynéco sur tous les réseaux sociaux, Instagram, Facebook, TikTok et YouTube.
03:17J'ai un objectif, répondre aux questions que se posent les femmes tous les jours sur leur santé gynécologique.
03:23J'ai créé plusieurs formats, dont le format de la question de ma meuf, où je vais vraiment répondre aux questions du quotidien des femmes.
03:28Chérie, j'ai ma copine Hélène, elle fait pipi dix fois par jour. On a vraiment une toute petite vessie, nous les filles, c'est hyper pénible.
03:33Alors, détrompe-toi, les femmes ont une vessie un peu plus grande que celle des hommes.
03:36J'espère que ce compte est utile, je pense qu'il est utile. J'espère qu'il a une influence positive sur la santé des femmes. En tout cas, c'est ce que j'essaie de faire.
03:42Olivier Marpeau, influenceur, c'est très répandu, il y en a à peu près dans toutes les catégories du jeu.
03:54Ça n'a pas toujours très bonne réputation en termes d'expertise, ça ne vous gêne pas ?
03:58Moi, ça ne me pose aucun problème. Je sais qu'aujourd'hui, en discutant avec mes confrères et mes consoeurs qui sont aussi présents sur les réseaux sociaux,
04:04ils préfèrent utiliser le terme de créateur de contenu. Moi, j'aime bien influenceur, parce que je me suis rendu compte,
04:10au fur et à mesure de mon activité sur les réseaux sociaux, qu'on avait une vraie influence, et une influence, moi, que je trouve très positive,
04:16pour changer les comportements des gens, pour leur apporter des informations vérifiées, qui vont impacter leur vie de manière positive.
04:23J'avais envie de faire ça, et je ne vois pas du tout en quoi le terme d'influenceur est un problème.
04:26Donc, vous vous êtes subi complètement.
04:27Moi, je le revendique.
04:29Il suffit de quoi ? De se faire filmer par un plus ou moins professionnel et de mettre ça sur les réseaux, et hop, on est influenceur ?
04:35C'est un énorme boulot. Et ça, je m'en suis rendu compte au fur et à mesure.
04:38On publie trois vidéos par semaine sur le compte Mon Gynéco. Je dis « on » parce que je fais tout avec ma femme.
04:42Je serais incapable de faire tout ça tout seul.
04:44Ça prend des heures, parce qu'il faut trouver l'idée.
04:46Il faut écrire le texte, en vérifiant ses sources, parce qu'on ne peut pas se permettre de dire des bêtises.
04:49Derrière, il y a le montage. Après, il y a la publication.
04:51Puis après, il y a l'engagement. Il y a toute une stratégie autour.
04:54Donc, ça prend vraiment beaucoup, beaucoup de temps, en plus de mon activité.
04:56Quand je parlais de double vie, je n'avais pas complètement temps.
04:59Est-ce que vous orientez sur des médicaments, par exemple ?
05:01Vous prescrivez sur vos vidéos ?
05:03Non.
05:03Vous n'avez pas le droit ?
05:04On ne peut pas donner de conseil médical du tout, personnalisé.
05:06Je reçois beaucoup de messages tous les jours, des messages privés,
05:09avec des femmes qui me posent des questions sur leurs propres cas.
05:12Et bien sûr, je suis incapable d'y répondre et je ne dois pas y répondre.
05:15Je n'ai pas le droit d'y répondre. Je ne connais pas leur dossier.
05:16Je ne les ai pas vus en consultation. Donc, c'est impossible.
05:19Je ne peux pas faire la promotion de dispositifs médicaux ou de médicaments, cités de marques.
05:23Ça, c'est vraiment des règles basiques.
05:26Mais vous pouvez faire des partenariats avec des labos, par exemple ? Des laboratoires ?
05:28On peut faire des partenariats, des collaborations commerciales. Bien sûr, elles sont déclarées. Ça doit être fait en toute transparence.
05:33Quand un influenceur, quel qu'il soit, fait une collaboration commerciale, il doit normalement l'afficher. Ça doit être tout à fait transparent.
05:39Donc, on peut faire des placements de produits ?
05:42Non.
05:43C'est quoi la différence ?
05:44On peut faire des collaborations rémunérées, c'est-à-dire être payé pour cette activité sur les réseaux sociaux, mais on ne peut pas mettre en avant des produits.
05:51Je ne peux pas mettre en avant un médicament en disant achetez ce médicament et si vous allez sur le site, vous aurez un code promotion si vous mettez mon gynéco 30%.
06:00Ça, ce n'est pas possible. On n'a pas le droit de faire du téléachat.
06:03En revanche, je peux délivrer des messages de santé publique. Je peux donner des conseils en santé sexuelle. Je peux parler de contraception en étant sponsorisé.
06:12Alors, justement, vous pouvez gagner de l'argent. Est-ce que vous gagnez de l'argent ?
06:17Un petit peu, oui.
06:18Donc, on gagne de l'argent par la publicité que génèrent les messages, enfin les vidéos ou directement ?
06:26Ça dépend des plateformes. Par exemple, TikTok, on est rémunéré en fonction du nombre de vues des vidéos, d'heures de visionnage et de sa communauté.
06:36Instagram, pas du tout. Instagram, on est obligé de faire des collaborations commerciales. Enfin, on est obligé. On peut faire des collaborations commerciales avec des marques.
06:41Donc, YouTube, c'est encore différent. Là, il y a de la pub.
06:43Alors, les réseaux sociaux, tout le monde le sait, c'est une tarte à la crème, mais c'est la réalité.
06:47C'est le temple des fake news. On va ajouter un petit œil, justement, sur ce que ça représente.
06:52Vous gardez un mauvais souvenir de l'huile de foie de morue ? Préparez-vous, car elle pourrait bien faire son retour.
07:04Avec les réseaux sociaux, les remèdes dites de grand-mère s'offrent une seconde jeunesse.
07:09Près de 60% des jeunes de 18 à 27 ans utilisent TikTok pour trouver des conseils en matière de bien-être et d'alimentation.
07:17Sauf que sur TikTok, les grands-mères, ce sont de jeunes influenceurs qui vantent les mérites du dernier régime à la mode, de crème miracle et parfois d'astuces qui pourraient bien vous mener à l'hôpital.
07:30Exemple, avaler du bleu de méthylène. Ce colorant aurait de multiples bienfaits et en bonus, il colore la langue d'un bleu très photogénique.
07:38Sauf qu'à forte dose ou en interaction avec d'autres médicaments, il est toxique.
07:45Et si l'on en prend sur la durée, il peut donner un teint gris-bleu qui, pour le coup, n'est pas du meilleur effet.
07:52Autre tendance très suivie.
07:54Ça fait une semaine que je me scotche la bouche pour dormir.
07:57Je dors profondément, je respire mieux, j'ai l'impression que par le nez.
08:00Et cela gommerait le double menton.
08:03Mais les médecins du sommeil n'y voient aucun avantage.
08:05Et il y aurait même un risque d'étouffement en cas de vomissement.
08:10Sur TikTok, une tendance dangereuse en chasse une autre.
08:14Comme celle des tisanes abortives à base de plantes en 2022.
08:18Et le problème, c'est que les utilisateurs de ces réseaux sociaux y croient.
08:23D'après une étude IFOP de 2023, ils étaient un tiers à penser que l'on peut avorter sans risque avec des produits à base de plantes.
08:35Alors Olivier Marpeau, je ne savais pas qu'il fallait se scotcher la bouche pour dormir et gommer le double menton.
08:41Je viens d'entendre ça.
08:42Apparemment, c'est très efficace.
08:43Dites donc, je n'étais pas prête, comme on dit.
08:45C'est effrayant.
08:46Il y a quand même beaucoup, beaucoup de bêtises.
08:48C'est pour ça que ça fait peur un peu quand même.
08:50Parler des influenceurs, ce n'est pas le même métier, ce n'est pas la même expertise a priori que celle d'un médecin comme vous qui a fait 7, 8, 9 années d'études.
09:01Le problème, c'est d'identifier les gens.
09:05On ne sait pas qui nous parle, quels sont ses diplômes, quelle est sa formation, est-ce que c'est des messages qui sont vérifiés.
09:09Si c'est juste la notoriété qui fait la force d'impact, c'est effectivement un risque.
09:14Je me rends compte aussi dans mon cabinet que les femmes viennent en consultation avec déjà des idées très arrêtées sur ce qu'elles veulent
09:20ou ce qu'elles pensent être bon pour elles, notamment en termes de contraception,
09:24via les informations qu'elles sont les trouvées sur les réseaux sociaux.
09:27Elles arrivent déjà avec une idée préconçue.
09:29Ce sont des idées reçues qui sont conformes, qui sont très justes et qui parfois sont complètement fausses.
09:37Donc à nous, après...
09:38Ça veut dire qu'elles ont un degré d'information ou de désinformation déjà ?
09:41Exactement.
09:42Ça a changé la manière de mener la consultation, moi je trouve, et la discussion, mais ce n'est pas inintéressant.
09:47Alors, je voudrais qu'on regarde ensemble le reportage qu'a fait Marianne Cazot
09:52en allant rencontrer un membre du syndicat des jeunes médecins généralistes réagir.
09:58Et il fait un travail intéressant, le docteur Dachikour, pour justement contrebalancer toutes les fake news.
10:05Regardez.
10:06La dernière fois, je vous ai partagé un conseil médical pour blanchir vos dents.
10:13Je te dévoile enfin mon secret pour avoir les dents blanches avec un produit pour moins de 10 euros et ça marche vraiment.
10:17L'eau oxygénée volume 30 que tu peux retrouver dans quasi toutes les pharmacies.
10:21Il y a un truc que j'ai complètement oublié de vous dire.
10:23Ce traitement est inefficace et comporte des risques pour votre santé.
10:26Si j'avais une formation médicale, j'aurais pu vous avertir des effets cancérigènes que ça peut avoir sur les muqueuses
10:31et que l'eau oxygénée peut endommager des mailles et déminéraliser vos dents.
10:34Ça peut aussi faire sauter vos composites, affecter le nerf, voire même mener à l'extraction de la dent.
10:40J'aurais pu aussi vous parler du caractère toxique du produit en cas de gestion.
10:43Et si je vous parle de ça aujourd'hui, c'est parce que je ne suis pas zomoustache.
10:47Docteur Dachikour, si j'ai utilisé la technologie du deepfake,
10:50c'est pour que vous entendiez de la bouche de celui qui vous a donné ses conseils,
10:53à quel point ils peuvent être dangereux.
10:55Et pour vous rappeler que pour des conseils médicaux,
10:57il est toujours préférable de faire confiance à des professionnels de santé.
11:01Ce qui nous a décidé à créer ce compte, c'est qu'en tant que médecin généraliste,
11:05on voyait dans nos cabinets qu'il y avait pas mal de réseaux parallèles d'informations sur la santé,
11:10mais qu'il y avait toute une population qu'on avait du mal à croiser, du mal à côtoyer,
11:14c'était les jeunes, parce qu'on les voit moins en consultation.
11:18Et on sait que finalement, leur canal d'information principal,
11:22ça devient de plus en plus les réseaux sociaux.
11:24Donc on a voulu aller jouer sur leur terrain de jeu.
11:31Le ton sur TikTok, c'est forcément très court, très bref, très incisif.
11:46Nous, on a un ton quasi-professoral dans notre façon de travailler habituellement,
11:50c'est aussi un travers de tout médecin là-dessus.
11:53Donc on a dû apprendre finalement à vulgariser tout ça en des termes qui sont compréhensibles par tous.
12:04Aller s'acculturer aux réseaux sociaux pour aller se dire,
12:08comment est-ce qu'on va réussir à accrocher les jeunes ?
12:11Comment est-ce qu'on va réussir à trouver quelque chose qui réponde aux codes des réseaux sociaux ?
12:14Vous avez peut-être vu cette vidéo où je vous explique comment faire
12:17pour vous débarrasser de tous les types de paradis qui peuvent infester votre corps.
12:21Ces vidéos, comment on les construit ?
12:23On identifie du coup une première vidéo avec un conseil dangereux.
12:28Clairement, c'est ça notre critère de sélection.
12:30Vous pouvez carrément prendre votre urine et le mettre sur votre visage.
12:36Dans quasiment toutes les crèmes et les losions pour la peau, il y a de l'urée dedans.
12:40L'urée fait artificiellement, bien évidemment,
12:43mais c'est exactement ce qui se trouve dans notre urine le matin.
12:46Et on utilise l'intelligence artificielle pour détourner l'image de l'influenceur
12:51et lui faire dire un texte que nous, on a écrit
12:53qui illustre les conséquences de ce conseil santé.
12:56Vous avez peut-être déjà vu la vidéo où je vous explique comment soigner son eczéma avec de l'urine.
13:03En vérité, le contact répété de l'urine avec la peau détruit son manteau protecteur.
13:08La fonction barrière de cette dernière perdue permet aux germes de mieux y pénétrer.
13:12Les conséquences peuvent être une irritation cutanée,
13:15des mycoses comme des candidats albicans ou des infections bactériennes.
13:19C'est pourquoi j'ai utilisé la technologie du deepfake
13:21pour que vous entendiez de la bouche de la personne qui vous a proposé ce conseil
13:25à quel point il peut être dangereux.
13:27Et pour vous rappeler qu'en matière de santé,
13:29il faut mieux se fier à des professionnels de santé qualifiés
13:32plutôt qu'à des conseils trouvés en ligne sur les réseaux sociaux.
13:36C'est une initiative plutôt nouvelle, surtout pour un syndicat.
13:39Ce n'est pas notre cœur de travail là-dessus.
13:43Par contre, si ça prend, on a ouvert une porte.
13:45N'importe qui sur TikTok peut taguer notre compte.
13:48S'il identifie un conseil suspect ou s'il a un doute dessus.
13:52S'il s'avère qu'il est vraiment dangereux et qu'il répond à l'objectif de la campagne,
13:56probablement on fera une vidéo derrière pour aller dénoncer ce faux conseil.
14:01Qu'est-ce que votre notoriété, parce qu'avec 2,5 millions, on peut parler de notoriété,
14:10a changé dans votre rapport à la médecine et à vos patients ?
14:13Ça a changé beaucoup de choses.
14:15Ça me donne une grande responsabilité que je vis vraiment au quotidien,
14:18dans ce que je raconte sur les réseaux sociaux,
14:20mais aussi dans mon quotidien au cabinet.
14:22Quand je reçois en face de moi une femme qui a une maladie chronique,
14:24comme de l'endométriose par exemple,
14:26qui a vu 1, 2, 3, 4, 5 consoeurs et confrères
14:29et qui n'a pas eu les réponses qu'elle attendait à ces questions,
14:32ou l'aide, ou les explications, bref, ça ne lui a pas convenu.
14:35Donc elle vient me voir presque en dernier recours
14:38pour que je lui explique les choses et que je lui propose des traitements différents
14:41parce qu'elle se dit qu'il est connu, je le suis sur les réseaux, il a l'air sympa.
14:45Donc il n'a pas trouvé la solution, il n'a pas encore été trouvée.
14:47Il y a cette attente-là qui est supérieure.
14:49J'ai toujours fait très attention à mes consultations,
14:50bien évidemment d'être à l'écoute des femmes,
14:52mais je sens qu'il y a une attente supplémentaire.
14:55Quelle est la question à laquelle vous avez répondu,
14:57qui a été énormément regardée et peut-être ça vous a surpris ?
15:00Vous n'y attendiez pas ?
15:01Le sujet qui a le plus de succès dans mes vidéos, c'est la pré-ménopause.
15:06C'est un sujet qui n'est pas assez abordé ?
15:08Eh bien non.
15:09Et c'est un sujet qui concerne toutes les femmes
15:10et qui les concerne parfois relativement jeunes
15:12et qui dure pendant des années
15:14et elles ont le sentiment de ne pas être écoutées,
15:16de ne pas être accompagnées
15:17et les solutions qu'on leur propose ne sont pas toujours satisfaisantes.
15:20Donc la pré-ménopause, ça a été le sujet de ces derniers mois
15:23qui a le plus marqué.
15:23C'est très intéressant parce que très récemment,
15:26on en parle maintenant un tout petit peu dans le débat politique.
15:29Et effectivement, alors peut-être grâce à vos vidéos et à d'autres,
15:32les élus commencent à se dire,
15:34ceux qui se préoccupent des questions de santé,
15:35qu'il faudrait effectivement se pencher sur un sujet
15:37qui a été tabou quand même pendant très longtemps.
15:39On ne parlait pas de la ménopause, il faut en parler.
15:41Comme on ne parlait pas de l'endométriose,
15:43et maintenant on en parle ouvertement.
15:44C'est aussi une fenêtre que m'a ouvert les réseaux sociaux,
15:47c'est l'accès au cercle de décision, au cercle politique.
15:50Et très régulièrement, je suis contacté par des députés
15:53qui veulent lancer une proposition de loi
15:56ou qui ont un projet de loi à travailler
15:58et qui veulent mon avis parce qu'il y a ce que je dis
16:00et puis il y a aussi ce que j'entends.
16:02Les patients aussi sont maintenant très nombreux
16:04sur les réseaux sociaux à faire part de l'expérience.
16:09Et c'est aussi intéressant.
16:11Ça aide sans doute les autres patients.
16:13Élise et Anne ont créé par exemple une chaîne YouTube.
16:16Elles sont jumelles, elles sont diabétiques.
16:20Et Marianne Cazot les a rencontrées.
16:21Reportage.
16:26Aujourd'hui, nous allons parler d'un sujet pas très gai.
16:29C'est pour ça qu'on a mis nos oreilles de Mickey
16:30pour déteindre un peu l'atmosphère.
16:32Donc nous allons parler aujourd'hui
16:34de nos découvertes de diabète.
16:35Je suis Élise Fèvre, j'ai 33 ans
16:46et je suis diabétique de type 1 avec ma soeur jumelle.
16:49Je passais beaucoup de temps sur YouTube
16:51à regarder des vidéos sur plein de sujets
16:54comme se maquiller, faire du sport, jouer de la guitare, etc.
16:57pour apprendre des choses.
16:58Je me suis dit que ce serait bien qu'on fasse aussi des vidéos
17:01sur le diabète de type 1 pour expliquer ce qu'est la pathologie.
17:04À la base, nous avions créé ça
17:06pour s'adresser principalement au grand public
17:08et on s'est vite rendu compte
17:09que finalement, on était beaucoup plus suivi par des patients.
17:14La parole de patient à patient,
17:15c'est différent que la parole de médecin à patient.
17:19Ils n'ont malheureusement pas beaucoup le temps
17:20à l'hôpital ou en cabinet.
17:23Le patient, avec ses mots de patience,
17:26sa vie quotidienne, son expertise, etc.,
17:29a parfois un peu plus d'écoute
17:31et peut aussi répondre à plus de questions
17:34plutôt sur l'aspect pratique que la théorie du diabète.
17:37Mais qu'est-ce que tu as sur le bras ?
17:39Voilà, c'est un peu la question
17:40que les gens vont beaucoup nous poser pendant l'été.
17:43Et donc, dans cette vidéo,
17:45on va vous expliquer un peu notre expérience,
17:47comment gérer ces questions-là.
17:49Quand on nous découvre un diabète,
17:50souvent, on est tout seul chez soi.
17:52Et d'être sur les réseaux sociaux,
17:54ça permet aux autres patients qui nous regardent
17:56de ne pas se sentir seul.
17:57Ça permet de se rassurer
17:58et ça permet aussi de se projeter.
18:00On est face à un mur, souvent.
18:02On se dit, comment va être l'avenir ?
18:04Est-ce qu'on va pouvoir travailler, faire du sport,
18:06avoir le même métier que n'importe qui ?
18:08Le diabète de type 1, c'est une maladie chronique.
18:15Donc, c'est vrai qu'on vit avec tous les jours, au quotidien.
18:18Et aujourd'hui, nous, on a ce leitmotiv
18:20qui nous accompagne tous les jours.
18:21C'est qu'on n'adopte pas sa vie au diabète,
18:23mais le diabète a sa vie.
18:24Avec la maladie, aujourd'hui, on cohabite très bien.
18:26On se donne des défis.
18:27On a couru quatre marathons.
18:28On a eu toutes les deux un bébé.
18:29Élise, l'année dernière, et moi, cette année.
18:31On vit totalement normalement.
18:33On travaille toutes les deux à temps plein.
18:35En fait, on fait en sorte que notre diabète
18:36nous suive dans ce qu'on entreprend.
18:38Mais ça n'a pas toujours été le cas
18:39et ce n'est pas toujours le cas non plus aujourd'hui.
18:41C'est-à-dire que, par exemple,
18:42pendant notre adolescence,
18:43on a eu un diabète un petit peu chaotique
18:45comme n'importe quel adolescent
18:46où on avait envie de tout rejeter,
18:48de ne pas avoir de suivi médical.
18:50Notre taux de sucre dans le sang.
18:52Toute la journée, on doit le regarder
18:53pour voir et essayer d'être le maximum équilibré.
18:56L'objectif, c'est de tendre vers la perfection.
18:58Il faut être hyper organisé,
19:00avoir le matériel de rechange sur nous
19:02si jamais celui qu'on a tombe en panne.
19:04Quand on a eu un bébé,
19:05on s'occupe du bébé toute la journée.
19:07C'est une grosse charge mentale
19:08pour les femmes en général quand elles ont un enfant.
19:10Mais quand on a un diabète, c'est pareil.
19:11C'est comme si on avait un enfant âge 24
19:13avec nous à s'occuper tous les jours et toute la vie.
19:15On est des personnes hyper organisées,
19:17mais on fait aussi des erreurs.
19:18Et ça, on le montre aussi sur nos réseaux sociaux.
19:20On peut leur montrer aux gens
19:21que si on a une glycémie qui monte assez haut,
19:24ça peut arriver à tout le monde.
19:25C'est pas grave.
19:27Bref, j'ai un diabète de type 1.
19:29Il est 2h du matin.
19:30J'entends mon téléphone sonner.
19:31Je regarde ma glycémie.
19:32Je suis en hypo.
19:33Je me lève.
19:33Je vais chercher du jus de pomme.
19:35Je le bois.
19:35J'avais pas soif.
19:36Je suis en hypo.
19:383h du matin.
19:39J'ai bu un jus de pomme à 2h.
19:40J'ai envie de faire pipi.
19:41Je suis en hyper.
19:42Je me réveille.
19:43Mon copain me dit
19:44« T'as bien dormi ? »
19:44Je lui réponds pas.
19:45Je prépare mon petit-déj.
19:46Pendant ce temps-là,
19:47je calcule mes glucides.
19:48Il est 11h.
19:48Ma glycémie est au plafond.
19:50C'est pas normal.
19:50Je la regarde.
19:51Elle me regarde.
19:52Je la regarde.
19:53Elle me regarde.
19:54Je la regarde.
19:55Elle me regarde.
19:56J'ai la pression.
19:57Je change ma pompe.
19:57Bref, j'ai un diabète de type 1.
19:59Je crois que je passe entre 7h, 8h, 9h parfois par jour sur mon téléphone.
20:03C'est vraiment un travail à temps plein
20:04qu'on fait le soir,
20:06pendant les pauses déjeuners,
20:07le matin,
20:08des fois la nuit aussi,
20:09quand je donne le biberon à 3h du matin à mon bébé,
20:12je crée du contenu aussi.
20:13Mais c'est que du plaisir, en fait,
20:15de pouvoir partager sur les réseaux sociaux,
20:17de nous dire que notre contenu,
20:19notre partage d'expériences,
20:20il peut servir à plein de personnes en France
20:23ou même dans le monde entier.
20:26Ça nous permet juste de continuer.
20:27Ça nous motive encore plus.
20:28C'est une très bonne nouvelle, évidemment, Olivier Marpeau.
20:36Les patients, alors ça date du VIH,
20:38ont pris en main eux-mêmes la santé,
20:41les questions de santé.
20:42Ils sont devenus des interlocuteurs des pouvoirs publics, d'ailleurs.
20:45Les malades ont besoin d'entendre d'autres malades.
20:48C'est vraiment devenu aujourd'hui des partenaires
20:50pour la prise en charge,
20:51notamment des maladies chroniques.
20:52Là, on a un bel exemple avec le diabète.
20:55C'est très important pour les femmes
20:56et les hommes qui souffrent de cette maladie,
20:58de voir comment ça peut se passer au quotidien
21:00et comment on peut transformer une maladie chronique
21:03en quelque chose, pas de positif,
21:05il ne faut pas exagérer,
21:06mais quelque chose qui ne doit pas gêner
21:07dans la vie de tous les jours.
21:09Et ça, je trouve que c'est un très, très beau message
21:10pour les maladies chroniques en général.
21:12Aujourd'hui, on travaille beaucoup
21:12avec des patientes expertes
21:14qui sont présentes sur les réseaux sociaux,
21:16mais qui sont aussi présentes
21:17dans nos structures de soins.
21:18On organise des ateliers thérapeutiques.
21:20Je pense à l'endométriose,
21:21dont je m'occupe beaucoup,
21:22avec beaucoup de patientes
21:23qui sont devenues des patientes expertes
21:24et qui participent avec nous
21:25à l'élaboration des recommandations officielles.
21:28Donc, c'est vraiment très important
21:29pour avoir, nous, le retour des femmes
21:31sur leur maladie.
21:32Et les réseaux sociaux, ça sert aussi à ça.
21:34Alors, sur les réseaux sociaux, justement,
21:36on y a consacré une émission d'État de santé
21:38il n'y a pas très longtemps,
21:38les dérives sectaires avec tous ces charlatans.
21:41Est-ce aussi pour contrebalancer ces messages-là ?
21:45C'est pour ça aussi que vous êtes sur les réseaux sociaux,
21:48qu'on entend les vrais médecins ?
21:50Alors, moi, j'essaie d'avoir une approche
21:50un petit peu plus positive.
21:52Moi, je préfère occuper le terrain.
21:54Et en occupant le terrain,
21:55on va forcément éteindre ces charlatans
21:58qui, bien évidemment,
21:59ont surtout des préoccupations commerciales
22:01et peuvent être dangereuses.
22:03Après, c'est intéressant, de temps en temps,
22:05de mettre le doigt sur tel ou tel problème
22:06pour attirer l'attention dessus
22:08et faire en sorte que ça cesse.
22:10Mais c'est vrai qu'on n'y peut pas grand-chose, en fait.
22:13On ne peut pas les empêcher de le faire.
22:15Il n'empêche, j'allais dire,
22:16que vous vous intéressez à la loi de 2023
22:18qui a tenté de faire le ménage, quand même,
22:20dans cette jungle des influenceurs.
22:22C'est une loi qui codifie cette activité santé
22:26sur les réseaux sociaux.
22:28Et comme c'est la règle dans l'émission,
22:30vous avez souhaité interroger un député,
22:32en l'occurrence, le socialiste du Calvados,
22:35Arthur Delaporte,
22:36qui a travaillé sur cette loi.
22:37Et vous constatez que l'application de la loi
22:39était difficile.
22:40Vous lui demandez comment faire en sorte
22:41qu'elle soit plus efficace à sa réponse.
22:44Le bilan de la loi, deux ans après,
22:50c'est un bilan en demi-teinte.
22:52Il y a encore des flous qui subsistent,
22:54mais ce n'est plus la loi de la jungle.
22:55Il y a une règle.
22:56Par exemple, sur la chirurgie esthétique,
22:58la médecine esthétique,
22:59ce n'était pas assez clair.
23:00Là, on a clarifié le droit.
23:01On a dit, voilà, vous n'avez pas le droit, point.
23:03Mais il y a des gens qui continuent
23:04à faire n'importe quoi.
23:05Et c'est très grave,
23:06parce qu'en fait, ça met en danger
23:07la vie des gens, tout simplement.
23:09Et donc, moi, ce que je demande,
23:10ce que nous demandons avec Stéphane Vogeta,
23:11et on l'a écrit dans un rapport
23:13d'application de la loi
23:14il y a six mois maintenant,
23:16on demande des moyens.
23:17Des moyens de contrôle,
23:17on demande une efficacité dans les contrôles,
23:19on demande des sanctions symboliques
23:21et exemplaires.
23:21On continue le combat,
23:23mais c'est sûr que ça va changer.
23:26C'est en train de changer,
23:27mais c'est des changements
23:28qui sont très longs,
23:29alors que finalement,
23:30les enjeux sont immenses.
23:32Et donc, c'est pour ça aussi
23:32que je pense qu'il faut
23:33qu'il y ait des sanctions
23:34qui soient exemplaires
23:34pour que ça serve de leçon
23:36à tous ceux qui voudraient se risquer
23:38à faire de la publicité
23:39pour de la médecine esthétique.
23:41Voilà donc pour la réponse
23:45d'Arthur Delaporte
23:46qui nous dit dans le fond
23:48que si ça a été un peu efficace
23:50pour faire le ménage,
23:52ce ne soit plus la loi de la jungle,
23:54il voudrait qu'il y ait
23:54plus de contrôle.
23:56Ça vous va ?
23:57C'est très bien qu'il y ait un code,
23:59c'est très bien qu'il y ait une loi,
24:00il y a aussi la RPP,
24:02c'est-à-dire que moi,
24:03j'ai passé un certificat
24:03pour respecter les lois
24:04de la publicité
24:05qui s'impose à nous
24:06pour être des influenceurs responsables.
24:09Il y a aussi le Conseil de l'Ordre
24:10qui a publié une charte
24:11avec les dix commandements
24:12de l'influenceur.
24:13Donc tout ça,
24:14c'est des outils qui sont très intéressants,
24:15mais c'est vrai qu'en pratique,
24:16on se rend compte au quotidien
24:17de la difficulté de la mise en œuvre.
24:19Là où je ne suis pas tout à fait
24:20d'accord avec lui,
24:21c'est quand il dit
24:21que ce n'est plus une jungle
24:22ou moins une jungle.
24:23C'est toujours une jungle.
24:24Les réseaux sociaux,
24:26c'est même de pire en pire,
24:27notamment avec Meta
24:30qui a changé ses règles
24:31de vérification des informations.
24:33Donc aujourd'hui,
24:34c'est une jungle,
24:35donc il faut trouver une solution.
24:36Pour moi, il y a deux solutions.
24:37Il y a ce qu'explique le député,
24:39c'est la sanction.
24:41Et ça, ce serait encore plus intéressant,
24:42encore plus positif,
24:44plus que la sanction,
24:45c'est la labellisation,
24:46c'est la mise en avant
24:46des contenus sérieux.
24:48Et ça, ça dépend des plateformes.
24:49C'est des discussions à avoir
24:50avec les responsables
24:52de ces plateformes.
24:53C'est quelque chose
24:53qui est mis en place déjà
24:54avec Google, YouTube
24:56et ça fonctionne.
24:58Donc, ils ont créé un label.
25:00Ils vérifient que les médecins
25:01qui passent sur le réseau
25:02soient des vrais médecins.
25:03Ils nous demandent nos diplômes
25:04et notre numéro RPPS
25:06qui est notre numéro officiel
25:07d'immatriculation de médecins.
25:09Donc, c'est possible.
25:10C'est juste qu'il faut discuter,
25:11lancer les choses.
25:13Et j'imagine, j'espère
25:15que le ministère de la Santé
25:17a suffisamment de poids pour peser.
25:19Et donc, un jour,
25:20quelqu'un vous a contacté
25:22qui s'appelle Emmanuel Macron.
25:25Racontez-nous.
25:26J'étais un peu surpris.
25:27En plus, à l'époque,
25:29je n'avais pas autant
25:29d'abonnés qu'aujourd'hui.
25:31J'avais une communauté
25:32qui montait bien
25:33mais qui n'était pas encore
25:34aussi importante qu'aujourd'hui.
25:36Et je sors du bloc opératoire
25:37et j'ai reçu un message privé
25:39sur mon compte Instagram
25:40émanant de l'Elysée,
25:41compte certifié.
25:42Donc, ça avait l'air
25:43assez sérieux quand même.
25:44Bonjour, le président de la République
25:46aimerait faire avec vous
25:47un message de prévention
25:47sur le sujet de la vaccination
25:49contre le papillomavirus.
25:50C'était juste avant qu'il annonce
25:51la campagne de vaccination
25:53dans les collèges
25:54en classe de cinquième.
25:55Et j'ai dit go.
25:56Ça a été efficace ou pas ?
25:57C'était très efficace.
25:58Très efficace.
25:59Le sujet du papillomavirus
26:00et de la vaccination
26:01contre ce virus
26:03qui est responsable
26:04des cancers du col de l'utérus
26:05notamment, mais pas que.
26:06On se rend compte
26:06via les réseaux sociaux
26:07qu'on a un vrai impact.
26:08C'est pour ça tout à l'heure
26:08que je parlais d'influence positive.
26:10C'est un des résultats
26:12qui pour moi
26:12est assez frappant.
26:13Les réseaux sociaux
26:14pour les messages
26:15de santé publique
26:15vous dites
26:16c'est efficace.
26:17Et par exemple
26:18pour encourager la vaccination
26:19pour la prévention en général.
26:21C'est un très bon vecteur.
26:22Très efficace.
26:23On est très en retard
26:24sur la prévention en France.
26:25Là vous dites
26:25on peut accélérer un peu.
26:26C'est quand on garde le temps
26:27que passent les jeunes
26:28et les moins jeunes
26:29sur les réseaux sociaux
26:31entre autres
26:31pour s'informer.
26:33Évidemment
26:33que c'est une arme
26:35pour le meilleur
26:36malheureusement parfois
26:37pour le pire
26:38mais aussi pour le meilleur.
26:39Il ne faut pas en avoir peur.
26:40Mon gynéco
26:41c'est vous.
26:42Ce n'est pas bien.
26:44C'est vous.
26:45C'est votre pseudo
26:46sur les réseaux sociaux.
26:48Merci beaucoup
26:48d'être venu
26:49pour nous parler
26:50de cette double activité
26:51tellement importante
26:52aujourd'hui
26:53pour toucher évidemment
26:54un maximum de jeunes
26:55mais pas seulement.
26:56Tout le monde
26:57de 17 à 77 ans.
26:59C'est l'argi de plus en plus.
27:00Merci beaucoup.
27:01Merci de nous avoir suivis.
27:02A très vite
27:02sur LCP.
27:05LCP Assemblée Nationale
27:20en partenariat
27:21avec MGEN
27:22vous a présenté
27:24État de santé.
27:25Sous-titrage Société Radio-Canada
27:28en partenariat