Les députés de la commission des finances auditionnent Éric Lombard, ministre de l'Économie et des finances, et Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics sur le plan d'action pour améliorer le suivi et la transparence des prévisions de finances publiques. Le jour même de la publication du rapport de la commission d'enquête sur les dérapages budgétaires de 2023 et 2024, les ministres assurent vouloir "rétablir la confiance dans la parole budgétaire de l'État" mais également rétablir le dialogue avec le Parlement. La réforme présentée par le gouvernement prévoit notamment la mise en place d'un "cercle des prévisionnistes" dès 2025.
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00:00:00Bonjour, la séance est ouverte, nouvel épisode aujourd'hui, nous allons revenir sur l'audition d'Éric Lombard, ministre de l'économie, et d'Amélie de Montchalin, ministre des comptes publics,
00:00:18audition menée le 15 avril dernier par la commission des finances sur le plan d'action du gouvernement pour améliorer le suivi et la transparence des prévisions des finances publiques.
00:00:27Tout un programme, les deux ministres ont d'abord présenté leur plan d'action avant de répondre aux questions du président de la commission, l'insoumis Éric Coquerel, et du rapporteur Lyot, Charles de Courson. On écoute.
00:00:39La réduction de notre déficit, ce n'est pas un impératif comptable, ce n'est pas un diktat venu d'on ne sait où, c'est une nécessité stratégique, une urgence stratégique même, pour protéger notre souveraineté.
00:00:53Elle conditionne la pérennité du financement de notre modèle social, l'accélération de la transition écologique, le renforcement de notre tissu industriel, et bien sûr, l'investissement dans notre défense nationale.
00:01:04Restaurer des finances publiques solides, c'est garantir notre capacité à décider en toute autonomie, à l'abri des pressions des marchés financiers, mais de toutes contraintes extérieures.
00:01:13Et je salue en ce sens le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur les écarts de prévision fiscale et budgétaire pour les années 2023-2024,
00:01:23car cette commission a mené des travaux considérables, et elle propose un diagnostic détaillé, qui s'appuie aussi d'ailleurs sur les travaux des administrations,
00:01:35notamment celles de nos ministères, que je veux saluer pour leur contribution à cet effort.
00:01:40Et je veux vous dire tout de suite que nous partageons avec la ministre de nombreux éléments de diagnostic, et pour le dire tout de suite, la plupart de vos recommandations.
00:01:52Et c'est d'ailleurs en ce sens que nous avons construit un plan d'action ambitieux pour renforcer la gouvernance de nos finances publiques.
00:01:58La ministre des Comptes publics exposera plus en détail le contenu de notre action, mais sachez qu'on ne se limite pas à une réforme technique.
00:02:08Nous proposons réellement un nouveau paradigme dans le pilotage des finances publiques, et nous avons déjà commencé sa mise en œuvre,
00:02:15en témoigne d'ailleurs le rappel que faisait le président sur le fait que nous avons commencé la matinée ensemble.
00:02:22Ce plan repose sur trois piliers. D'abord, mieux gérer l'incertitude, qui est croissante, et le risque budgétaire.
00:02:32Nous devons intégrer plus de transparence dans la gestion des aléas de prévision.
00:02:36Et pour cela, une méthode de quantification de l'incertitude inhérente à la prévision de déficit public a été proposée
00:02:42dans le document de travail de la Direction générale du Trésor sur les prévisions de finances publiques publiées en mars 2025,
00:02:50et elle sera appliquée pour le PLF 26.
00:02:55Nous renforcerons également l'information aux parlementaires, avec une fréquence accrue,
00:03:00avec les ministres concernés, les représentants des administrations publiques.
00:03:04Et c'était par exemple le cas ce matin, lors de la première réunion, la réunion d'installation du comité d'alerte des finances publiques
00:03:11sur le budget 2025, et nous aurons, avant l'été et après l'été, au moins deux autres réunions de ce comité d'alerte,
00:03:19dont nous avons pu constater avec la ministre qu'elle permettait un débat et une information sans doute utile.
00:03:28Deuxième point, renforcer la transparence et la redevabilité de nos prévisions.
00:03:34Nous avons saisi le Haut Conseil des finances publiques sur les prévisions macroéconomiques et de finances publiques
00:03:38lors de leur actualisation pour le rapport d'avancement annuel du plan budgétaire et structurel de moyen terme,
00:03:46le fameux PSMT.
00:03:48Et nous aurons l'occasion d'ailleurs de revenir sur ce point dans le cadre d'une autre audition demain
00:03:52sur le sujet du RAA et du PSMT.
00:03:57Je veux vous dire tout de suite qu'avec la ministre, nous ne souhaitons pas externaliser nos prévisions
00:04:02et une institution indépendante, car cela rajouterait une lourdeur inutile.
00:04:06Cependant, nous allons soumettre les prévisions que nous proposerons
00:04:11à un cercle de prévisionnistes, pour que ce cercle regroupant des experts indépendants
00:04:16et des institutions reconnues, nous pourrons ainsi débattre des hypothèses qui seront présentées.
00:04:22Et d'ailleurs, nous allons publier davantage de données sur nos finances publiques
00:04:27et sur nos perspectives en données ouvertes, ou pour être compris d'autres interlocuteurs, en open data.
00:04:35Enfin, améliorer nos outils de prévision et de capacité d'anticipation fait partie
00:04:40de nos préoccupations, je dirais, quotidiennes.
00:04:44En conclusion, M. le Président, Mesdames et Messieurs les députés, M. le Rapporteur général,
00:04:48la situation inédite que notre pays traverse, a fait de nos finances publiques
00:04:52un enjeu particulier cette année, sans doute dans la période de souveraineté nationale.
00:04:58Et vous le savez, ce que je souhaite, et c'est le cœur de la mission qui m'a été donnée,
00:05:05c'est de rétablir la confiance, à commencer par la confiance dans la parole budgétaire de l'État,
00:05:11mais aussi la confiance dans un dialogue étroit et fécond avec le Parlement
00:05:16et notamment avec votre commission.
00:05:18Merci beaucoup pour votre présence aujourd'hui et votre invitation à pouvoir échanger avec vous
00:05:23sur ce sujet majeur qui est celui de la qualité des prévisions et de la confiance qui en découle
00:05:28et de facto du pilotage effectif de nos finances publiques.
00:05:33Je tiens également, pour commencer cet échange, à vraiment saluer la qualité des travaux
00:05:38qui ont été conduits par votre commission d'enquête.
00:05:41C'est un rapport, je crois, très documenté, qui constitue une conclusion, une synthèse
00:05:45de l'ensemble des travaux qui ont été menés en France et dans l'Union européenne
00:05:48sur ce sujet des écarts de prévision et de pilotage en 2024.
00:05:52Et je sais à quel point il a été enrichi par les très nombreuses auditions
00:05:56qui permettent de retracer avec précision le fil des décisions liées à ces prévisions.
00:06:02Surtout, je vois et je mesure combien vos travaux formulent un ensemble de propositions
00:06:08et qui, là aussi, en plein accord avec Éric Lombard, rejoignent pleinement la volonté
00:06:14du gouvernement d'assurer, au fond, deux éléments clés.
00:06:18Plus de transparence, d'une part, mais également plus de réactivité dans les décisions
00:06:23qui découlent de cette transparence pour que nous puissions respecter au mieux
00:06:28les grands équilibres budgétaires qui sont issus en 2025 d'un compromis parlementaire
00:06:34et dans les années suivantes, je l'espère pour notre pays, le travail normal ou normalisé
00:06:39d'un budget qui n'aurait pas été censuré.
00:06:42C'est bien la méthode du fameux « quoi qu'il arrive » que nous nous mettions en capacité
00:06:46de faire face aux aléas.
00:06:47Et c'est ce que nous avons présenté ce matin lors du comité d'alerte.
00:06:50Aussi, en préambule, je voudrais ici dire à quel point les administrations
00:06:54que nous avons l'honneur de diriger à Bercy sont des administrations engagées
00:07:00qui ont toute notre confiance et qui, je dois le dire, depuis notre arrivée fin décembre,
00:07:05ont mené elles aussi un travail approfondi d'analyse, de retour d'expérience,
00:07:11d'autocritique d'une certaine manière pour voir comment elles peuvent tirer les leçons
00:07:15de ce qui a pu se produire en publiant là aussi de manière tout à fait transparente
00:07:19et avec beaucoup de pédagogie, ce qu'il y a dans les modèles,
00:07:23ce qu'il n'y a pas dans les modèles et la manière dont nous voulons avancer
00:07:26et comment les administrations aussi tirent les leçons de ces épisodes.
00:07:31Sur les constats d'abord, mon propos ne sera pas très long,
00:07:34mais je voulais peut-être échanger sur quelques points saillants à mes yeux.
00:07:38Sur les constats, vous dites, et je crois qu'il est utile que nous décomposions les enjeux,
00:07:43qu'un écart de prévision peut avoir à sa source soit un biais dans le modèle,
00:07:50soit et ou une variance ou une volatilité, notamment liées aux variables économiques.
00:07:57Ce que vous montrez, et que la Cour des comptes d'ailleurs montre également,
00:07:59c'est qu'il n'y a pas de biais systématique dans les prévisions macroéconomiques
00:08:03et fiscales du gouvernement.
00:08:04Et c'est une bonne chose, cela veut dire que les mécanismes de la LOLF
00:08:07et que le contrôle exercé par le Haut Conseil aux finances publiques
00:08:10empêchent l'apparition d'un biais systématique.
00:08:15Ce que vous montrez également, c'est que les écarts récents s'expliquent
00:08:18surtout par la forte volatilité entourant les prévisions et les agrégats macroéconomiques.
00:08:23C'est d'ailleurs ce qu'avait écrit l'Inspection générale des finances
00:08:26sur les écarts de 2023, estimant à l'époque que 80% des écarts
00:08:30étaient dus à la volatilité des variables macroéconomiques.
00:08:33Ce qui ressort aussi de votre rapport, c'est que ce constat n'est pas propre
00:08:36à la France que la très forte désinflation, notamment,
00:08:40qui a touché toute l'Europe en 2024, a conduit d'autres pays,
00:08:43comme le Royaume-Uni ou l'Allemagne, à être également marqués
00:08:46par une conjoncture macroéconomique assez déréglée
00:08:49et donc à avoir également des prévisions de finances publiques
00:08:53qui se sont révélées pour 2023 et 2024 assez différentes de la réalité.
00:08:59Pour autant, dans vos constats, et nous les partageons,
00:09:02ces explications rationnelles, factuelles, ne peuvent pas nous conduire
00:09:06à l'inaction, et nous devons pleinement tirer les leçons de ces écarts
00:09:09pour que les Français et les Françaises aient confiance dans les prévisions,
00:09:14mais surtout qu'ils aient confiance dans notre capacité à piloter,
00:09:17à redresser, à tenir nos finances publiques,
00:09:19et c'est bien le sens de ce plan d'action que nous avons présenté le 3 mars.
00:09:23Je voulais très rapidement revenir sur ces trois points clés
00:09:25dans la conduite des comptes publics dont j'ai la charge,
00:09:29un enjeu de transparence, un enjeu de réactivité
00:09:31et un enjeu d'amélioration continue.
00:09:33Pour ce qui est de la transparence, j'y reviens,
00:09:36c'était essentiel pour nous que nous respections au fond
00:09:40les conditions qui ont permis le compromis en début d'année 2025,
00:09:44à savoir que nous vous rendions compte,
00:09:46de manière extrêmement régulière et complète,
00:09:48de l'intégralité des données dont nous disposons,
00:09:50de notre tableau de bord mensuel maintenant bien établi.
00:09:53C'est ce qui a été fait ce matin.
00:09:54Nous avons partagé avec vous, parlementaires,
00:09:56mais également les élus locaux,
00:09:57également les acteurs de la sécurité sociale,
00:10:00les partenaires sociaux,
00:10:01l'ensemble des données connues à date,
00:10:04que ce soit sur les reports, la mise en réserve,
00:10:06la dynamique de dépenses observées,
00:10:08la dynamique de recettes.
00:10:10Et nous tiendrons évidemment régulièrement ces comités
00:10:13qui, je crois, permettent un partage renforcé d'informations
00:10:17et aussi de questions du gouvernement,
00:10:21entre le gouvernement, le Parlement,
00:10:22le Haut conseil aux finances publiques,
00:10:23les responsables de la dépense publique
00:10:25et bien sûr vous, parlementaires,
00:10:27qui gardez pleine souveraineté dans votre capacité
00:10:30à nous interroger et à nous interroger sur les décisions.
00:10:35Pourquoi je parle de décision ?
00:10:36Parce qu'il y a eu beaucoup d'échanges,
00:10:38notamment dans le rapport,
00:10:39sur la nature des notes,
00:10:41notamment des notes internes aux administrations
00:10:44qui font état de certaines variances,
00:10:47volatilité ou écarts,
00:10:50et de leur potentielle transmission
00:10:51à la Commission des finances d'une part
00:10:53et au Conseil aux finances publiques d'autre part.
00:10:56C'est une attente que je mesure comme étant pleinement légitime,
00:10:59mais il me semble que plus que les chiffres,
00:11:02nous vous devons transparence sur les décisions
00:11:04et sur les conséquences que nous tirons des chiffres
00:11:07qui nous remontent,
00:11:08à tel point que ce fameux comply or explain,
00:11:11que vous appelez de vos voeux,
00:11:13semble en fait être la bonne méthode effectivement à suivre,
00:11:15c'est-à-dire que nous rendions compte régulièrement
00:11:17de ce qui est sous nos yeux,
00:11:20et que nous expliquions en toute transparence
00:11:22ce que nous tirons comme conclusion de ces éléments,
00:11:25là aussi que les écarts ou les déviations
00:11:27soient non seulement décrites,
00:11:29mais surtout que nous y réagissions.
00:11:32Vous demandez également de faire toute la transparence
00:11:34sur l'évolution spontanée de nos dépenses et recettes.
00:11:36Nous avons parlé ce matin,
00:11:38notamment au fameux tendanciel,
00:11:39pour que nous ayons le même point de repère
00:11:41et que nous parlions des mêmes choses.
00:11:42C'est effectivement un travail que nous menons,
00:11:45puisque nous avons découvert effectivement
00:11:46que chaque direction,
00:11:49chaque administration en charge de la dépense publique
00:11:50a son propre tendanciel,
00:11:52ce qui, je dois dire,
00:11:53n'a pas rendu tout à fait simple
00:11:55nos propres compréhensions initiales
00:11:57des points de référence que les uns et les autres avaient.
00:12:00Il en va pour nous d'une priorité
00:12:02que nous puissions réellement mesurer
00:12:03les efforts et les mesures qui sont prises.
00:12:06Deuxième élément de mon propos,
00:12:08c'est comment nous utilisons les prévisions.
00:12:10Quand il y a de la volatilité,
00:12:12nous en avons parlé,
00:12:14non seulement nous devons mieux anticiper
00:12:16et caractériser les aléas,
00:12:18mais nous devons surtout décider,
00:12:20avec un pilotage infranuel,
00:12:23avec des échéances régulières,
00:12:24pour voir comment ces aléas
00:12:26se matérialisent en potentiel risque
00:12:28et comment nous devons,
00:12:29et nous sommes donc contraints
00:12:32pour des raisons extérieures
00:12:33ou des raisons internes de gestion,
00:12:36à prendre des mesures correctives
00:12:37de modération de la dépense.
00:12:39C'était aussi l'objet de la présentation de ce matin,
00:12:41qui vous a permis,
00:12:42pour ceux qui ont pu y assister
00:12:44et suivre nos débats,
00:12:46d'expliquer pourquoi nous prenons
00:12:485 milliards d'euros de mesures sur la dépense,
00:12:52parce que nous constatons, d'une part,
00:12:53un ralentissement économique,
00:12:54et parce que nous constatons, d'autre part,
00:12:56un certain nombre d'aléas
00:12:58sur un certain nombre de dépenses
00:12:59qui devraient se matérialiser dans les prochains mois
00:13:01et qui nous semblent importants à anticiper dès maintenant.
00:13:04Vous proposez également de donner au gouvernement
00:13:06davantage de marge d'action
00:13:07pour baisser la dépense en cas de baisse des recettes.
00:13:10J'y suis favorable,
00:13:11mais à une condition,
00:13:12c'est que cela puisse s'accompagner
00:13:14d'une meilleure évaluation des dépenses,
00:13:16notamment à travers des revues de dépenses
00:13:18ou surtout vos travaux parlementaires
00:13:19dans le cadre notamment de votre mission
00:13:21d'évaluation et de contrôle
00:13:22ou du printemps de l'évaluation,
00:13:23parce qu'il ne faut pas que par ce biais
00:13:26de meilleure régulation infranuelle,
00:13:29nous en venions à justifier
00:13:30des coups de rabot uniformes
00:13:32plus répétés dans l'année.
00:13:34La deuxième condition, à mes yeux,
00:13:36c'est que nous ayons davantage de leviers de pilotage
00:13:39au-delà de l'État.
00:13:41Vous le savez, en 2025,
00:13:42près de trois quarts de l'effort en économie
00:13:43est porté par l'État.
00:13:45Nous avons aussi, du coup,
00:13:46lancé un travail interadministration
00:13:48pour que nous puissions mieux piloter
00:13:50au cours de l'année les dépenses sociales,
00:13:54également les dépenses hospitalières.
00:13:56Et vous le savez, nous avons réussi,
00:13:57en 2025, à constituer une réserve assez inédite
00:13:59de 1,1 milliard de précautions
00:14:01sur les dépenses de maladie.
00:14:04C'est 0,4 % des dépenses sociales,
00:14:06mais c'est un premier pas
00:14:07et qui, d'ailleurs, a été salué
00:14:09par le comité d'alerte de l'ONDAM,
00:14:11qui, je crois, présente ses conclusions
00:14:13au moment même où nous nous parlons.
00:14:15Dernier élément, c'est l'amélioration des modèles,
00:14:18essentiels, évidemment,
00:14:19pour que nous puissions être dans un travail
00:14:21d'amélioration continue.
00:14:22C'est le sens, d'ailleurs,
00:14:23de ce que nous a demandé le comité scientifique,
00:14:25qui avait été réuni par nos prédécesseurs
00:14:26sur les enjeux, vraiment,
00:14:28de capacité de modélisation
00:14:30et d'adaptation de nos modèles,
00:14:31d'où le fait d'avoir un club de prévisionnistes
00:14:33pour que, pour reprendre les mots
00:14:35de Jean-Luc Tavernier devant votre commission,
00:14:37il y ait moins de solitude des prévisionnistes,
00:14:39qu'ils puissent confronter leurs pratiques,
00:14:41confronter leurs réflexions.
00:14:44Nous publierons, cela a été dit,
00:14:45l'ensemble des prévisions passées
00:14:46dans un format utilisable par non seulement
00:14:49le monde de la recherche
00:14:50et par l'ensemble des autres acteurs publics
00:14:53et vous-même, si vous souhaitez vous y plonger.
00:14:56Nous sommes également en train de mener
00:14:58un travail approfondi pour mieux comprendre
00:15:01comment évoluent les recettes d'impôts
00:15:02sur les sociétés de TVA,
00:15:04et notamment avec une mission spécifique
00:15:06sur les remboursements de crédits de TVA,
00:15:08qui, on le sait, avaient été très volatiles
00:15:09et assez difficiles à prévoir en 2023 et 2024.
00:15:12Enfin, nous devons mieux exploiter les données
00:15:15en temps réel des remontées comptables.
00:15:18Vous savez que la DGFIP tient les comptes
00:15:19des collectivités et tient les comptes des hôpitaux.
00:15:22Il nous semble que nous devrions pouvoir mieux exploiter
00:15:24ces données en cours d'année
00:15:25pour mieux informer les autres décideurs
00:15:27de la dépense publique.
00:15:28C'est un travail que nous menons également
00:15:29avec Catherine Vautrin et François Rebsamen.
00:15:32Pour conclure, je vous dirais que ce plan ambitieux
00:15:35que nous avons proposé début mars,
00:15:37que nous sommes en train, comme vous le voyez
00:15:38par vos observations et les réunions
00:15:40que nous tenons ensemble,
00:15:41en train de vraiment mettre en oeuvre,
00:15:44me semble particulièrement en face
00:15:45avec vos propositions.
00:15:46Il ne peut réussir que s'il est porté
00:15:48au plus haut niveau.
00:15:49C'est pourquoi, tous les mois désormais,
00:15:52parce que nous voulons, au fond,
00:15:53gagner nous-mêmes aussi en visibilité
00:15:56sur des éléments que, jusque-là,
00:15:57les administrations considéraient
00:15:58comme techniques,
00:15:59mais qui ont des conséquences politiques,
00:16:01nous réunissons chaque mois
00:16:02l'ensemble des administrations concernées,
00:16:04bien au-delà de l'Etat,
00:16:05également avec les collectivités,
00:16:08la DGCL et la Direction de la Sécurité sociale.
00:16:11Parce que je voudrais rappeler
00:16:12qu'il n'est pas question de déficit caché,
00:16:16il n'est pas question d'avoir un débat
00:16:18uniquement sur les écarts de prévision,
00:16:20mais bien de nous rappeler que nous sommes ici
00:16:22parce que nous devons, aux Français,
00:16:24un pilotage des finances publiques
00:16:25qui soit à la hauteur de leurs engagements,
00:16:28à savoir à la hauteur des impôts qu'ils payent.
00:16:30Si nous voulons continuer à avoir
00:16:32un consentement de l'impôt
00:16:33qui soit digne de la puissance que nous sommes,
00:16:35nous devons avoir des prévisions compréhensibles,
00:16:38lisibles,
00:16:39et que nous réduisions nos dépenses,
00:16:41mais aussi que nous améliorons l'efficience
00:16:42à la fois de notre action publique
00:16:44et aussi la capacité
00:16:46à ce que vous, parlementaires,
00:16:48représentant la nation,
00:16:49puissiez faire ce que la Constitution vous demande,
00:16:52à savoir de nous contrôler
00:16:53et de nous évaluer.
00:16:54Voilà pour la première partie de cette audition.
00:16:58On va revenir maintenant sur les questions des députés
00:17:00et les réponses des ministres.
00:17:01Regardez.
00:17:02Bon, vous l'avez dit,
00:17:03vous avez rendu hommage au travail
00:17:05de cette commission d'enquête
00:17:08et je pense que je vous rejoins là-dedans.
00:17:10On a travaillé six mois,
00:17:1127 auditions,
00:17:12consultations de plus de 750 documents
00:17:15et qui produisent une source
00:17:19à laquelle j'invite chacun à se reporter
00:17:25parce qu'il y a eu, je crois,
00:17:28de manière assez inédite,
00:17:30un ensemble de témoins politiques,
00:17:32administratifs, des services,
00:17:34des économistes, des institutions
00:17:36qui ont jeté un regard utile
00:17:39et détaillé sur la situation
00:17:44sur laquelle nous avons enquêté.
00:17:46Pour autant,
00:17:48mais finalement, c'est assez normal,
00:17:50les principaux protagonistes
00:17:52de cette commission d'enquête
00:17:53sont rentrés dans cette commission d'enquête
00:17:55avec, j'allais dire,
00:17:56un positionnement
00:17:57et j'observe à la lecture du rapport
00:18:01mais aussi à la lecture de ce qui est passé
00:18:02déjà dans la presse
00:18:02que finalement,
00:18:04et je m'inclue dedans,
00:18:05nous en ressortons avec le même positionnement
00:18:08et donc des positionnements assez différents.
00:18:10Pour aller vite,
00:18:11c'est entre ceux qui imputent d'abord
00:18:14à la question des méthodes,
00:18:15des modèles,
00:18:16de la responsabilité des services
00:18:18et donc des choix techniques,
00:18:20les cartes de prévision
00:18:21ou ceux qui pensent
00:18:22qu'il s'agit avant tout
00:18:23d'une dissimulation
00:18:24ont maintenu leur positionnement.
00:18:28Je pense qu'ils en feront écho tout à l'heure
00:18:30et moi, j'ai maintenu le mien,
00:18:32c'est-à-dire, je pense que la question
00:18:33est avant tout politique,
00:18:35non pas tant en termes
00:18:37de l'idée de faire un procès
00:18:40de ce qui s'est passé
00:18:41mais d'analyser pourquoi
00:18:43à partir d'une surestimation
00:18:45d'une politique
00:18:46et donc des recettes attendues,
00:18:48je parle de la politique de l'offre,
00:18:49on a pu du coup arriver
00:18:50à faire des prévisions
00:18:51qui ne correspondaient pas
00:18:52à la réalité.
00:18:55Dans un deuxième temps,
00:18:56j'observe effectivement
00:18:57que le lieu de le reconnaître
00:18:58après avoir été alerté
00:18:59par leur service
00:19:00sur les moindres values de recettes,
00:19:01en 2023,
00:19:02vos prédécesseurs
00:19:03ont maintenu par la suite
00:19:04une illusion sur la réussite
00:19:06de la politique économique
00:19:06pour faire adopter
00:19:08le PLF 2024
00:19:09et de se prononcer
00:19:11d'ailleurs sur un budget 2024
00:19:13qui était déjà de facto
00:19:14qui a dû que je renvoie
00:19:15de ce point de vue-là
00:19:16à la note de Bruno Le Maire
00:19:18envoyée à Elisabeth Borne
00:19:19le 13 décembre 2023
00:19:21qui était assez précise
00:19:22juste avant 2,493
00:19:24et qui expliquait
00:19:25que les recettes
00:19:26à hauteur de plusieurs milliards
00:19:27n'étaient pas celles attendues
00:19:28et qu'il fallait déjà
00:19:29se préparer
00:19:30à une annulation de crédit
00:19:31de 10 milliards en janvier,
00:19:34annulation de crédit,
00:19:34que nous ne connaîtrons
00:19:35évidemment que plus tard.
00:19:38Donc, je crois que
00:19:40si vos prédécesseurs
00:19:41avaient mieux
00:19:42diagnostiqué les effets
00:19:43de leur politique de l'offre
00:19:45et ensuite avaient rendu public
00:19:47finalement
00:19:48ce qui se faisait jour
00:19:50au fur et à mesure,
00:19:51sans doute que la prévision
00:19:52de déficit pour 2024
00:19:53aurait été moins optimiste
00:19:54et l'écart à la prévision
00:19:55moins important.
00:19:57J'observe d'ailleurs
00:19:57que ce matin,
00:19:58j'étais à la réunion
00:19:59où vous avez présenté
00:20:00des tableaux
00:20:00et le ministre
00:20:02Repsamen
00:20:02penche toujours
00:20:03à toujours ce défaut.
00:20:05C'est-à-dire,
00:20:06il nous explique
00:20:06que les collectivités
00:20:08territoriales,
00:20:08il les remercie,
00:20:09ont fait un effort considérable
00:20:10dans le deuxième semestre 2024
00:20:12et dans le tableau
00:20:13est notée
00:20:14la prévision de 16 milliards
00:20:15qui n'avait
00:20:15aucune réalité possible
00:20:17puisque la méthode même
00:20:18par laquelle
00:20:19elle avait été faite
00:20:19avait été dénoncée,
00:20:21entre guillemets,
00:20:22dénoncée,
00:20:22le mot est un peu fort,
00:20:23mais enfin en tout cas
00:20:24critiquée
00:20:26par la personne même
00:20:27qui l'avait utilisée,
00:20:29c'est-à-dire un de vos services.
00:20:30Enfin, pas de vos services,
00:20:31mais des services de Bercy.
00:20:33Bien,
00:20:34donc,
00:20:34vous comprendrez
00:20:35que pour moi,
00:20:36je ne partage pas
00:20:37comme raison première
00:20:37les écarts
00:20:38à une erreur
00:20:39de l'administration
00:20:39pour être toute responsabilité
00:20:41des autorités politiques.
00:20:42Il y a d'ailleurs
00:20:43deux tableaux
00:20:44qui sont très parlants
00:20:45dans le rapport,
00:20:46pages 124 et 126,
00:20:48qui montrent
00:20:48d'un côté
00:20:49les prévisions
00:20:50venant des différents services,
00:20:52direction des générales,
00:20:54du Trésor,
00:20:55les institutions,
00:20:56etc.
00:20:57Et on le voit
00:20:58et puis très au-dessus,
00:20:59les annonces
00:20:59au même moment
00:21:00du gouvernement
00:21:01qui ne correspondent pas
00:21:02aux prévisions
00:21:03qui étaient à ce moment-là
00:21:05faites par les services.
00:21:07Et je rappelle aussi
00:21:08que presque 80%
00:21:10de l'écart
00:21:10aux prévisions
00:21:11en 2023
00:21:12s'explique selon l'IGF
00:21:13par des facteurs extérieurs
00:21:15à l'exercice
00:21:15de prévisions de recettes.
00:21:18Et enfin,
00:21:19je rappellerai
00:21:19la phrase
00:21:20de M. Fournel
00:21:21qui est quand même
00:21:21bien placée
00:21:22pour avoir été
00:21:23un peu
00:21:23dans tous les,
00:21:25j'allais dire,
00:21:25là où il fallait être
00:21:26quelque part
00:21:28lors de ces années
00:21:292023-2024
00:21:30pour en connaître
00:21:31la situation
00:21:31qui, le 13 décembre 2025,
00:21:33nous dit
00:21:33il faut reconnaître
00:21:34une tendance collective
00:21:35à s'auto-persuader
00:21:36que les recettes
00:21:37supplémentaires
00:21:37constatées en 2021-2022
00:21:39relevaient d'une dynamique
00:21:40et que le même phénomène
00:21:42allait se produire
00:21:43en 2023.
00:21:45Bien,
00:21:45donc,
00:21:46du coup,
00:21:46je partage assez
00:21:47de ce point de vue-là,
00:21:49Eric Lombard,
00:21:50ce que vous disiez,
00:21:50c'est-à-dire sur l'inutilité
00:21:52de recommander
00:21:52l'externalisation
00:21:53des prévisions.
00:21:54Pour ma part,
00:21:54je préfère que
00:21:55les prévisions
00:21:56qui servent
00:21:57de sous-bassement
00:21:58au budget
00:21:58soient toujours
00:21:59en dernière instance
00:22:01celles qui sont
00:22:01contrôlées par le politique
00:22:02et par l'exécutif
00:22:03de Vienne de Bercy.
00:22:05Par contre,
00:22:05oui,
00:22:05je crois,
00:22:06et c'est les recommandations
00:22:07notamment qui sont faites
00:22:08par les deux co-rapporteurs
00:22:09et que je partage
00:22:10et que,
00:22:12si j'ai bien compris,
00:22:13auxquelles
00:22:13vous dites agréer,
00:22:16je pense qu'il y a besoin
00:22:16d'une diversité
00:22:18des ressources,
00:22:18ne serait-ce que pour
00:22:20challenger les résultats
00:22:21et je crois que
00:22:23ces diversités
00:22:24de ressources,
00:22:26il faudrait que l'Assemblée
00:22:27puisse également
00:22:28en disposer,
00:22:28ça me semble important,
00:22:30à la suite.
00:22:32Donc,
00:22:32vous l'avez compris,
00:22:33je pense que les écarts
00:22:34relèvent plutôt
00:22:34d'un aveuglement collectif
00:22:35créé par une vision
00:22:36que j'estime nuisible
00:22:38de la politique économique
00:22:39et l'enjeu aujourd'hui
00:22:40qui nous est posé,
00:22:41c'est d'éviter
00:22:42un phénomène similaire
00:22:42pour la suite
00:22:43et dès 2025.
00:22:46J'ai donc,
00:22:47pour ma part,
00:22:47dressé une liste
00:22:48de recommandations
00:22:49que je ne vais pas
00:22:50m'apesanter sur toutes
00:22:52mais juste sur quelques points
00:22:53au niveau de la commission
00:22:54d'enquête.
00:22:55La première,
00:22:55je ne m'étalerai pas du tout
00:22:57parce que je pense
00:22:57que ça sera,
00:22:58à mon avis,
00:22:58le thème de notre audition
00:22:59demain puisque vous revenez
00:23:00demain sur...
00:23:01mais c'est un plaisir
00:23:03et je vous remercie d'ailleurs.
00:23:06Mais vous revenez un peu
00:23:06sur ce qui sera
00:23:07le fond de la politique
00:23:08mais je pense
00:23:08qu'il est urgent
00:23:09quand on s'aperçoit
00:23:10que depuis 2017,
00:23:12le problème est un manque
00:23:12de recettes
00:23:13de cesser avec une politique
00:23:15qui, en face de ça,
00:23:16dit qu'il est urgent
00:23:17de baisser les dépenses publiques,
00:23:18je résume,
00:23:19et qui, à mon avis,
00:23:20va avoir les mêmes effets
00:23:21que les politiques
00:23:22depuis quelques années.
00:23:23C'est-à-dire un échec
00:23:24mais je ne m'apesantis pas
00:23:25là-dessus
00:23:26et je pense qu'on aura
00:23:27l'occasion
00:23:27d'en débattre demain.
00:23:28Le deuxième point
00:23:30qui me semble important,
00:23:32c'est que ma question,
00:23:34elle porte sur les modifications
00:23:35rapportées au budget
00:23:36en cours d'année.
00:23:37Alors, vous vous en souvenez,
00:23:38la veille d'un recours
00:23:39au 49.3,
00:23:39c'est ce que j'évoquais
00:23:40tout à l'heure,
00:23:41il y a eu cette note
00:23:42de Bruno Le Maire
00:23:43à la ministre,
00:23:43première ministre
00:23:44et j'observe
00:23:45que dans son discours,
00:23:47il n'y a même pas eu
00:23:47la moindre réserve
00:23:48sur le budget
00:23:50qui était en train
00:23:50d'être présenté
00:23:51alors même qu'elle avait
00:23:52les éléments
00:23:53qui montraient quelque part
00:23:54qu'il était en réalité
00:23:56déjà caduqué.
00:23:56Ensuite,
00:23:57on a eu 10 milliards
00:23:58d'euros d'annulé
00:24:00plus un gel de crédit
00:24:02sans PLFR
00:24:03au cours de l'année.
00:24:04Moi, je pense que
00:24:06c'est un vrai problème
00:24:07qu'on se retrouve
00:24:07dans ce genre de situation
00:24:08et j'alerte à Mélène Montchalin,
00:24:10je lui ai dit tout à l'heure
00:24:11donc je vous le dis ici également,
00:24:13c'est que quand je vois
00:24:13qu'il est prévu
00:24:145 milliards,
00:24:16enfin 3 milliards
00:24:17en réalité
00:24:17d'annulation de crédit
00:24:18si j'ai bien compris
00:24:19ce qu'elle m'a dit
00:24:20dès maintenant
00:24:20sur le budget 2025,
00:24:22qu'il y a déjà
00:24:238 milliards de gel
00:24:24et qu'un surgel
00:24:25va peut-être être annoncé,
00:24:26je pense que
00:24:28je suis assez rétif
00:24:30sur ce procédé
00:24:32qui est à coup de gel
00:24:34puis de surgel
00:24:35en réalité
00:24:36permet de ne pas faire
00:24:37de PLFR
00:24:37mais à la fin de l'année
00:24:38on arrive au même résultat,
00:24:40c'est-à-dire
00:24:41on arrive à un résultat
00:24:42où le budget exécuté
00:24:43n'a plus aucun rapport
00:24:44avec le budget voté
00:24:45sans que l'Assemblée
00:24:46a pu en débattre
00:24:47et a pu en discuter
00:24:49y compris sur éventuellement
00:24:50de nouvelles recettes.
00:24:51Donc moi je suis très perplexe
00:24:54sur le fait
00:24:54de ne pas avoir
00:24:56un PLFR cette année
00:24:57donc j'aimerais bien
00:24:58que vous réagissiez là-dessus
00:24:59pour les raisons
00:25:00que je viens d'évoquer
00:25:01et dans mes propositions
00:25:03je proposais
00:25:05de limiter l'annulation
00:25:06sans passer devant le Parlement
00:25:08non plus à 1,5%
00:25:09des crédits ouverts
00:25:10mais à 0,5%
00:25:12des crédits ouverts
00:25:13et au moins
00:25:14de demander l'avis
00:25:17des deux commissions
00:25:18des finances
00:25:18et du Sénat
00:25:19pour pouvoir procéder
00:25:22autrement
00:25:23que par un PLFR
00:25:24ça c'est une proposition
00:25:26que je fais
00:25:26qui me semblerait
00:25:27démocratiquement utile
00:25:29et également
00:25:30efficace.
00:25:33La deuxième chose
00:25:34non c'est ma principale question
00:25:37il y en a une dernière
00:25:38mais celle-là
00:25:39j'ai bien conscience
00:25:41que ce n'est pas ici
00:25:41que nous la réglerons
00:25:42mais ça fait écho aussi
00:25:44à une réflexion ce matin
00:25:46d'Amélie de Montchalin
00:25:48qui à un moment donné
00:25:48dans notre réunion
00:25:49pour ceux qui étaient
00:25:50a dit que
00:25:51c'était assez nouveau
00:25:52que le budget
00:25:53a été fait par le Parlement
00:25:54elle parlait du budget
00:25:552025
00:25:56bon j'ai tendance à penser
00:25:57qu'un budget
00:25:58qui passe par 49,3
00:25:59n'est pas vraiment
00:25:59un budget fait par le Parlement
00:26:01et donc du coup
00:26:02je m'interroge
00:26:04enfin c'est pas que je m'interroge
00:26:05c'est que je serais
00:26:06assez favorable
00:26:07à ce qu'il n'y ait plus
00:26:08de 49,3
00:26:09sur les budgets
00:26:10voilà
00:26:10ce qui permettrait
00:26:11peut-être à l'Assemblée nationale
00:26:12de faire le budget
00:26:13qui correspond
00:26:15à la majorité
00:26:16et je pense que les choses
00:26:18ne seraient à mon avis
00:26:19que meilleures
00:26:20et plus efficaces
00:26:21et plus démocratiques
00:26:22c'est une proposition
00:26:23un peu provocatrice
00:26:25mais que je fais également
00:26:26et le dernier point
00:26:27c'était
00:26:27puisque ce matin
00:26:29j'ai cru comprendre
00:26:30que le comité d'alerte
00:26:32avait été
00:26:33avait un peu
00:26:36correspondé
00:26:37déjà un peu
00:26:37à ce que vous mettiez en place
00:26:38je dois vous dire
00:26:39que j'étais un peu surpris
00:26:40par la manière
00:26:41dont ça s'est passé ce matin
00:26:42je vous le dis tout de go
00:26:43puisque nous avons eu
00:26:44je le dis pour nos collègues
00:26:46qui n'étaient pas là
00:26:46mais nous avons eu
00:26:47une réunion
00:26:47sur en gros
00:26:50l'exécution du budget 2025
00:26:51avec
00:26:52ça je vous en sais gré
00:26:53et j'espère que ça
00:26:54continuera comme ça
00:26:55peut-être des chiffres
00:26:56plus exacts
00:26:57au fur et à mesure
00:26:58qui nous seront donnés
00:26:59et ça
00:27:00ça serait un progrès
00:27:00par rapport à 2024
00:27:02et on a réagi
00:27:03les uns les autres
00:27:04syndicats
00:27:04collectivités
00:27:06parlementaires
00:27:07je pensais que
00:27:09François Béroux
00:27:10serait à cette réunion
00:27:10et après on était
00:27:11une conférence de presse
00:27:12et il y a eu des annonces
00:27:13cette fois-ci
00:27:14sur le budget 2026
00:27:16et les années suivantes
00:27:17avec des slides
00:27:18qui n'étaient pas du tout
00:27:19celles qu'on nous avait
00:27:20présentées ce matin
00:27:20et une conférence de presse
00:27:22j'ai eu l'impression
00:27:23un peu
00:27:23je vous le dis franchement
00:27:24qu'on était un peu là
00:27:25en termes de figurants
00:27:25et pour tout vous dire
00:27:27le patron du MEDEF
00:27:28a eu la même sensation
00:27:30c'est pour vous dire
00:27:30à quel point
00:27:31la chose était
00:27:33voilà
00:27:33donc
00:27:34j'attire votre attention
00:27:36sur le fait
00:27:36qu'il ne faudrait pas
00:27:37que cet exercice
00:27:39devienne uniquement
00:27:40un exercice
00:27:41de communication
00:27:42et qu'à la fin
00:27:43on se retrouve finalement
00:27:44à l'automne
00:27:45avec à peu près
00:27:46le même budget
00:27:46que vous avez décidé
00:27:47au départ
00:27:48mais je pense que
00:27:49ça sera comme ça
00:27:50malgré tout
00:27:50voilà
00:27:51je vous propose
00:27:53de réagir
00:27:53merci
00:27:54on va répondre
00:27:55à deux voix
00:27:55je vais peut-être
00:27:56commencer par la fin
00:27:57ce matin
00:27:59c'était
00:28:00le lancement
00:28:02d'un processus
00:28:03et effectivement
00:28:04merci à celles et ceux
00:28:06d'entre vous
00:28:06qui ont participé
00:28:07à la réunion
00:28:07qu'on a animé
00:28:08avec la ministre
00:28:09qui visait à partager
00:28:10effectivement
00:28:11de façon transparente
00:28:12les données
00:28:12et nous avons pris
00:28:14l'engagement
00:28:14et je vous le confirme
00:28:15que nous le ferons
00:28:16à intervalles réguliers
00:28:17et l'objectif
00:28:19du premier ministre
00:28:21a été de vous présenter
00:28:23et de présenter
00:28:24aux françaises
00:28:24et aux français
00:28:25l'impératif
00:28:26de maîtrise
00:28:27de nos finances publiques
00:28:28il n'y avait pas
00:28:30dans ce qu'il a présenté
00:28:31de mesures
00:28:33concernant
00:28:34la loi de finances
00:28:352026
00:28:37à une exception près
00:28:38mais cette exception
00:28:38vous la connaissez déjà
00:28:39c'est que nous avons
00:28:40une trajectoire
00:28:41de finances publiques
00:28:42d'ailleurs
00:28:42dont nous reparlerons demain
00:28:43et dont il a rappelé
00:28:44les chiffres
00:28:45mais donc
00:28:46on est bien
00:28:46dans le lancement
00:28:47d'un processus
00:28:48de concertation
00:28:49qui vise
00:28:50avec un temps
00:28:50un petit peu plus long
00:28:51que celui
00:28:51dont nous avons disposé
00:28:52au mois de janvier
00:28:53à arriver
00:28:54à un projet de budget
00:28:56dont j'espère vigoureusement
00:28:58monsieur le président
00:28:59qui sera voté
00:29:01par une majorité
00:29:02et sans l'utilisation
00:29:03du 49-3
00:29:04mais la constitution
00:29:06étant ce qu'elle est
00:29:07et si d'aventure
00:29:07aucune majorité
00:29:08ne se dégageait
00:29:10peut-être
00:29:10voilà
00:29:11trois petits points
00:29:12je veux revenir
00:29:14sur quelques sujets
00:29:16d'abord sur la question
00:29:17politique
00:29:18que vous posez
00:29:19sachant que
00:29:20effectivement
00:29:21en matière budgétaire
00:29:22les choses sont politiques
00:29:24sans vous surprendre
00:29:26je ne mets évidemment
00:29:28pas en cause
00:29:29la politique
00:29:30suivie
00:29:30ces dernières années
00:29:31politique de l'offre
00:29:33parce que
00:29:33grâce à cette politique
00:29:34rappelons
00:29:36les acquis
00:29:36de cette politique
00:29:37d'abord
00:29:38un taux de chômage
00:29:39à un plus bas
00:29:40historique
00:29:41et ça fait
00:29:42des dizaines
00:29:43d'années
00:29:43qu'on se bat
00:29:44pour faire baisser
00:29:45le chômage
00:29:45quelques grands élus
00:29:47ont même dit
00:29:48qu'on avait tout essayé
00:29:49et bien cette politique
00:29:50a permis de faire baisser
00:29:51le taux de chômage
00:29:52deuxième élément
00:29:53cette politique
00:29:54a permis de renforcer
00:29:55l'attractivité
00:29:56de notre pays
00:29:57en matière d'investissement
00:29:58nous avons entamé
00:29:59même si c'est un combat
00:30:00extrêmement difficile
00:30:01la réindustrialisation
00:30:02de notre pays
00:30:03qui est un enjeu
00:30:04de souveraineté
00:30:05un enjeu d'emploi
00:30:06un enjeu de perspective
00:30:07de moyen terme
00:30:08et donc je ne fais pas
00:30:11le lien entre
00:30:12les difficultés budgétaires
00:30:13dans lesquelles nous sommes
00:30:13et cette politique
00:30:15en revanche
00:30:16effectivement
00:30:16les difficultés budgétaires
00:30:18viennent à un décalage
00:30:19entre les recettes
00:30:20qui ont été perçues
00:30:21et ce qui était prévu
00:30:22et je mets en cause
00:30:25ni les équipes de Bercy
00:30:26qui sont extraordinairement
00:30:27compétentes et engagées
00:30:28ni nos prédécesseurs
00:30:30en réalité
00:30:30la plupart des pays d'Europe
00:30:32ont connu des décalages
00:30:33de ce type
00:30:33parce que sans aller
00:30:34dans le détail
00:30:36mais peut-être
00:30:36la ministre faudra-t-elle le faire
00:30:38à la suite
00:30:39de la crise du Covid
00:30:40de la crise énergétique
00:30:41qui s'est traduite
00:30:42par une augmentation
00:30:43très forte
00:30:43de l'inflation
00:30:44et bien
00:30:45un certain nombre d'indicateurs
00:30:46ont décalé
00:30:46par rapport
00:30:47à la façon
00:30:47dont ils fonctionnaient
00:30:48auparavant
00:30:48et c'est cela
00:30:49que nous espérons
00:30:51avoir remis
00:30:53d'équerre
00:30:54et en tout cas
00:30:54on va vérifier
00:30:55chaque mois
00:30:55que ça allait
00:30:55parce qu'il faut
00:30:57le vérifier
00:30:58de façon précise
00:30:59et donc
00:30:59on a eu à la fois
00:31:00une politique
00:31:01qui a produit
00:31:01les effets
00:31:02que nous attendions
00:31:03mais un décalage
00:31:04dans les recettes
00:31:04qui s'est traduit
00:31:05par ces déficits
00:31:07accrus
00:31:08par rapport
00:31:09à ce qui
00:31:10était prévu
00:31:11alors
00:31:12ma première question
00:31:13c'est que vous proposez
00:31:15dans votre plan d'action
00:31:16la création
00:31:17d'un cercle
00:31:17des prévisionnistes
00:31:18de finances publiques
00:31:20qui se réunirait
00:31:20deux fois par an
00:31:21une première fois
00:31:22pour l'examen
00:31:22des résultats
00:31:23d'exécution
00:31:23de l'année passée
00:31:24une deuxième fois
00:31:25à l'été
00:31:25pour évoquer
00:31:26les hypothèses
00:31:27de prévision mobilisées
00:31:28en vue du projet
00:31:29de loi de finances
00:31:29de l'année à venir
00:31:30mais dans quelle mesure
00:31:32dans votre esprit
00:31:33envisagez-vous
00:31:34que les échanges
00:31:35qui se tiendront
00:31:35au sein d'un tel cercle
00:31:37ou avec lui
00:31:38puissent vous amener
00:31:39à modifier
00:31:40les hypothèses
00:31:41envisagées
00:31:41autrement dit
00:31:43s'agira-t-il
00:31:43pour le gouvernement
00:31:44et l'administration
00:31:44de se livrer
00:31:45un exercice
00:31:45de transparence
00:31:46ou de se prêter
00:31:47un travail d'élaboration
00:31:48en commun
00:31:49de certaines hypothèses
00:31:50et d'où ma question
00:31:52en ce sens
00:31:52les résultats
00:31:53des travaux
00:31:53du cercle
00:31:54des prévisionnistes
00:31:55seront-ils rendus
00:31:55publics
00:31:56ou au moins
00:31:57aux commissions
00:31:58des finances
00:31:59et est-ce que vous
00:32:00ne pensez pas
00:32:01qu'à travers
00:32:02cette question
00:32:03s'en pose
00:32:04une plus fondamentale
00:32:05c'est que le monopole
00:32:07récent d'ailleurs
00:32:08de la direction
00:32:09du trésor
00:32:10en matière
00:32:11de prévision
00:32:12de recettes
00:32:13mais aussi
00:32:14de dépenses
00:32:15des trois blocs
00:32:16des administrations
00:32:17publiques
00:32:18est-ce que ça n'est pas
00:32:19un véritable handicap
00:32:20en réalité
00:32:25la fixation
00:32:26d'une trajectoire
00:32:28de croissance
00:32:29fait déjà
00:32:30l'objet
00:32:31de dialogues
00:32:32nourris
00:32:32avec un certain
00:32:33de parties
00:32:33prenantes
00:32:34ça émane
00:32:36évidemment
00:32:36des services
00:32:36de Bercy
00:32:37ensuite
00:32:37ça fait l'objet
00:32:38d'un dialogue
00:32:38avec le Premier ministre
00:32:40le haut comité
00:32:42de finances publiques
00:32:43est saisi
00:32:44on est
00:32:45à des moments
00:32:46régulièrement
00:32:47où la Banque de France
00:32:47elle-même
00:32:48soit vient
00:32:48de proposer
00:32:50quelque chose
00:32:50le FMI
00:32:51donc
00:32:51ce dialogue
00:32:53nous conduit
00:32:55à aboutir
00:32:57à une décision
00:32:57et en réalité
00:32:58votre propos
00:33:00laisse entendre
00:33:01qu'on aurait
00:33:01un avis
00:33:02au départ
00:33:04qui éventuellement
00:33:05serait stabilisé
00:33:07par
00:33:07non
00:33:07notre avis
00:33:08se forme
00:33:09par ce dialogue
00:33:10et c'est ça
00:33:11qui nous permet
00:33:11qui nous a permis
00:33:13d'arriver
00:33:14à une proposition
00:33:15de 0,9%
00:33:16au mois de janvier
00:33:17alors que
00:33:18le projet de loi de finances
00:33:19a été construit
00:33:20sur une trajectoire
00:33:21de 1,1%
00:33:22et qui nous a conduit
00:33:23compte tenu
00:33:24des incertitudes
00:33:25de la période
00:33:26à adopter
00:33:27la trajectoire nouvelle
00:33:28donc on pourra débattre
00:33:30demain
00:33:30de 0,7%
00:33:32donc dans ce cadre
00:33:33le dialogue
00:33:34avec les prévisionnistes
00:33:35sera un élément
00:33:35qui va nous permettre
00:33:36de construire
00:33:37cet avis
00:33:37et la décision
00:33:38effectivement
00:33:39à l'âge rejoint
00:33:39le président Coquerel
00:33:40l'application
00:33:41est une décision politique
00:33:42en ce sens
00:33:42que c'est bien
00:33:43au gouvernement
00:33:43d'assumer
00:33:44la trajectoire
00:33:45qui est ainsi proposée
00:33:46Monsieur le ministre
00:33:48je crois
00:33:48qu'il y a une confusion
00:33:49entre les prévisions
00:33:51de recettes
00:33:51et de dépenses
00:33:52et le taux de croissance
00:33:53du PIB
00:33:54en volume
00:33:55bon
00:33:56c'est pas parce que
00:33:57vous avez 1% de croissance
00:33:58du PIB
00:33:59en volume
00:34:00et 1 ou 2%
00:34:02en prix
00:34:03que vous allez avoir
00:34:043%
00:34:05dans cet exemple
00:34:06d'augmentation
00:34:07de vos recettes
00:34:07car l'élasticité
00:34:09globale
00:34:10n'est absolument
00:34:11pas stable
00:34:12elle va de 0,4
00:34:13à 1,6
00:34:14donc c'est pas
00:34:16via l'arbitrage
00:34:18ce qu'ont rendu
00:34:18les ministres successifs
00:34:20qui se sont
00:34:21assez approchés
00:34:22de ce qu'on leur proposait
00:34:23sauf une fois
00:34:24encore
00:34:24de 0,1
00:34:250,2
00:34:25c'est la prévision
00:34:28des recettes
00:34:29les dépenses
00:34:30elles sont tenues
00:34:31et on peut toujours
00:34:32les bloquer
00:34:33non mais elles sont tenues
00:34:34sur le budget de l'État
00:34:35par contre
00:34:36vous ne tenez pas
00:34:37grand chose
00:34:38sur les collectivités
00:34:39territoriales
00:34:41et pas grand chose
00:34:43non plus
00:34:43sur les dépenses
00:34:44sociales
00:34:44entre nous
00:34:45je m'interroge
00:34:47notamment
00:34:47sur l'impôt
00:34:48sur le revenu
00:34:48puisqu'en 2024
00:34:50je rappelle
00:34:50que les recettes
00:34:51ont atteint
00:34:5188 milliards
00:34:52soit 5,4 milliards
00:34:54de moins
00:34:54que la prévision
00:34:55de la LFI
00:34:552024
00:34:57or dans la LFI
00:34:582025
00:34:58les prévisions
00:34:59de recettes
00:34:59sont fixées
00:35:00à 94,5 milliards
00:35:02soit 1 milliard
00:35:04de plus
00:35:04que les prévisions
00:35:05bien trop optimistes
00:35:07de la loi de finances
00:35:07initiale 2024
00:35:09donc quels sont
00:35:10les facteurs
00:35:11qui pourraient expliquer
00:35:11une hausse
00:35:12des recettes
00:35:12d'hier
00:35:13de 6,5 milliards
00:35:14d'euros
00:35:15en 2025
00:35:15par rapport
00:35:16à 2024
00:35:16ce point
00:35:17de l'IR
00:35:18n'est pas évoqué
00:35:19dans votre plan d'action
00:35:20sur l'impôt
00:35:21sur le revenu
00:35:22ce qui s'est passé
00:35:22en 2024
00:35:23c'est qu'il y a eu
00:35:23une décorrelation
00:35:24très forte
00:35:24entre l'évolution
00:35:25d'une part
00:35:26de la masse salariale
00:35:27et l'évolution
00:35:28de l'inflation
00:35:29qui a amené
00:35:31à ce que du coup
00:35:31comme on taxe
00:35:33avec un barème
00:35:34qui lui
00:35:35est revalorisé
00:35:36de l'inflation
00:35:36une masse salariale
00:35:37qui elle a moins progressé
00:35:38en fait
00:35:39on a eu moins
00:35:40d'impôts prélevés
00:35:41ce phénomène
00:35:42en fait
00:35:43se corrige
00:35:44assez mécaniquement
00:35:45et donc
00:35:46il nous semble
00:35:46et on pourra
00:35:47là aussi
00:35:47vous donner
00:35:48toutes les informations
00:35:49techniques
00:35:49de prévision
00:35:50que ce décalage
00:35:51entre le barème
00:35:52qui a été revu
00:35:52à l'inflation
00:35:53et une masse salariale
00:35:53qui elle n'a pas progressé
00:35:54la même inflation
00:35:55se corrigerait
00:35:56normalement en 2025
00:35:57permettant que nos hypothèses
00:35:58soient aujourd'hui
00:36:00d'ailleurs
00:36:00non contestées
00:36:01par le Haut Conseil
00:36:02aux finances publiques
00:36:03que vous inspire
00:36:04la proposition émise
00:36:06par la majorité
00:36:07des personnes auditionnées
00:36:08dans le cadre
00:36:08de l'enquête
00:36:08relative aux écarts
00:36:09de prévision
00:36:10de notre commission
00:36:10d'enquête
00:36:11qui est de renforcer
00:36:12les prérogatives
00:36:13du Haut Conseil
00:36:14des finances publiques
00:36:15notamment par la mise
00:36:16en place d'un mécanisme
00:36:17de type
00:36:17Compliant
00:36:18ou Explained
00:36:19ce mécanisme
00:36:20imposerait donc
00:36:20au gouvernement
00:36:21de rectifier
00:36:22les prévisions
00:36:22jugées optimistes
00:36:23par le Haut Conseil
00:36:24ou pessimistes
00:36:25ou à défaut
00:36:26de justifier
00:36:28les raisons
00:36:28du maintien
00:36:29de celle-ci
00:36:29Votre plan d'action
00:36:31d'ailleurs
00:36:31ne semble guère
00:36:32renforcer réellement
00:36:33le rôle
00:36:33du Haut Conseil
00:36:35Il y a eu
00:36:39plusieurs propositions
00:36:40qui ont été faites
00:36:41effectivement
00:36:42dans le cadre
00:36:43du rôle
00:36:43du Haut Conseil
00:36:44des finances publiques
00:36:44et on a dit
00:36:46avec la ministre
00:36:47dans nos propos
00:36:47introductifs
00:36:48que nous ne souhaitions
00:36:48pas déléguer
00:36:49la construction
00:36:50des perspectives
00:36:51de croissance
00:36:52et encore moins
00:36:53des prévisions de recettes
00:36:54comme vous l'indiquiez
00:36:55qui en découlent
00:36:56à un organisme dire
00:36:57parce que c'est au cœur
00:36:58des prérogatives
00:36:58de l'État
00:36:59en revanche
00:37:00que nous rentrions
00:37:01dans un dialogue
00:37:01qui soit plus organisé
00:37:03avec le Conseil
00:37:05des finances publiques
00:37:05au cas où il aurait
00:37:06des questions
00:37:07à nous poser
00:37:08ou des interrogations
00:37:09ou des doutes
00:37:09me paraît quelque chose
00:37:10de tout à fait sain
00:37:11dans les évolutions
00:37:13et rendu peut-être même
00:37:15nécessaire
00:37:16par l'épisode
00:37:17que nous avons traversé
00:37:18et qui fait l'objet
00:37:19des travaux
00:37:20de cette commission
00:37:21Vous ne répondez pas
00:37:24tout à fait
00:37:25à ma question
00:37:25parce qu'on va prendre
00:37:27l'exemple 2024
00:37:28prévision loi de finances initiales
00:37:301,4% de croissance
00:37:31position du Haut Conseil
00:37:33c'est très optimiste
00:37:35ils sont venus d'ailleurs
00:37:35nous le confirmer
00:37:36vous n'avez pas eu
00:37:38à justifier
00:37:39du maintien
00:37:40du 1,4%
00:37:41qui a été qualifié
00:37:42par trop optimiste
00:37:43nous ce qu'on a été
00:37:44majoritairement
00:37:45à proposer
00:37:46dans la commission d'enquête
00:37:47c'est que si
00:37:48ils jugent que c'est
00:37:49trop optimiste
00:37:50ou trop pessimiste
00:37:51ça peut jouer
00:37:51dans l'autre sens
00:37:52vous devez justifier
00:37:54du maintien
00:37:54ou si vous évoluez
00:37:56de dire
00:37:57on a tenu compte
00:37:58au moins partiellement
00:37:59de l'opinion
00:38:00du Haut Conseil
00:38:01ça c'est pas
00:38:02dans le plan d'action
00:38:02Si je peux me permettre
00:38:05monsieur le Président
00:38:06c'est pas dans le plan d'action
00:38:07monsieur le rapporteur général
00:38:07mais la pratique
00:38:09qui est la nôtre
00:38:10depuis le 23 décembre
00:38:11montre que nous avons révisé
00:38:13d'abord nous avons saisi
00:38:15le HCFP
00:38:15d'ailleurs sur ce rapport
00:38:16annuel d'avancement
00:38:17qui n'est normalement pas
00:38:18a priori
00:38:19dans une obligation
00:38:21pourquoi nous le faisons
00:38:22parce que précisément
00:38:23nous voulons être
00:38:24dans cette démarche
00:38:25de nous mettre
00:38:26sous le contrôle
00:38:28de la vigie
00:38:29des finances publiques
00:38:30qui est à la fois
00:38:30la Cour des comptes
00:38:31mais surtout
00:38:31sur le Haut Conseil
00:38:32donc nous avons déjà
00:38:34révisé deux fois
00:38:34la croissance
00:38:35nous donnons
00:38:37à ce Haut Conseil
00:38:38l'ensemble des données
00:38:39pour qu'ils puissent
00:38:39juger de la pertinence
00:38:40et si ce n'est pas pertinent
00:38:42au fond
00:38:42c'est parce que nous considérons
00:38:43qu'il est utile
00:38:44que nous soyons
00:38:45dans une relation de confiance
00:38:46et avec le Parlement
00:38:47et avec les Français
00:38:47par ailleurs
00:38:49le Haut Conseil
00:38:50aux finances publiques
00:38:51et dans son dernier avis
00:38:52je crois publié
00:38:53ce matin
00:38:53ou dans les heures
00:38:54qui viennent
00:38:55demande à analyser
00:38:56plus fréquemment
00:38:57la soutenabilité
00:38:57de la dette
00:38:58je pense que là aussi
00:38:58c'est un élément important
00:38:59et il nous semble
00:39:01la pratique
00:39:01qui est la nôtre
00:39:02peut-être revu aussi
00:39:03la configuration politique
00:39:04et de la complexité
00:39:06des finances publiques
00:39:06dans un monde très instable
00:39:07que ce compliance
00:39:09on explain
00:39:09il est nécessaire
00:39:10il peut se faire
00:39:11d'ailleurs par voie
00:39:12des auditions parlementaires
00:39:13vous pourriez très bien
00:39:15vous doter vous
00:39:16vous auto saisir
00:39:17du pouvoir
00:39:18de dire
00:39:18quand le HCFP
00:39:19dit que c'est trop optimiste
00:39:20et que le gouvernement
00:39:21manifestement ne révise pas
00:39:22ça peut être devant vous
00:39:24que le gouvernement
00:39:25est tenu
00:39:26de donner des explications
00:39:27je pense que c'est une bonne manière
00:39:28parce que si on formalise
00:39:29le compliance
00:39:30on peut le faire
00:39:31et je pense que d'ailleurs
00:39:32la manière dont on a
00:39:33aujourd'hui mené
00:39:34nos ministères
00:39:36depuis trois mois et demi
00:39:37montre que nous sommes
00:39:38dans cette logique là
00:39:39si nous voulons
00:39:40contraindre nos successeurs
00:39:42sur cette logique
00:39:44je pense que la commission
00:39:45des finances
00:39:45peut très bien être l'endroit
00:39:47où cette explication
00:39:48si elle a lieu d'être
00:39:49peut se faire
00:39:50s'agissant
00:39:51des recommandations
00:39:53que vous formulez
00:39:53dans le plan d'action
00:39:54moi je me réjouis
00:39:55qu'il s'agisse
00:39:56de recommandations
00:39:57essentiellement techniques
00:39:58c'est bien la preuve
00:39:59me semble-t-il
00:39:59monsieur le président
00:40:00que le dérapage
00:40:01auquel nous avons été confrontés
00:40:02est un dérapage
00:40:03essentiellement technique
00:40:05ce qui ne veut pas dire
00:40:06que les réponses
00:40:06qu'on puisse y apporter
00:40:08divergent de nature politique
00:40:10vous privilégiez
00:40:11une solution en recette
00:40:13nous nous privilégions
00:40:13une solution en réduction
00:40:15des dépenses
00:40:16mais me semble-t-il
00:40:17les réponses que vous apportez
00:40:18sont de nature
00:40:19à conforter la thèse
00:40:19que nous défendons
00:40:20je crois
00:40:20avec Eric Ciotti
00:40:21avant que lui
00:40:22n'en tire des conclusions
00:40:23différentes
00:40:24sur l'externalisation
00:40:26monsieur le ministre
00:40:27vous avez employé
00:40:27me semble-t-il
00:40:28deux arguments différents
00:40:29en disant que
00:40:30un vous ne souhaitiez pas
00:40:31vous désaisir
00:40:31de cette prérogative
00:40:32et c'est un argument
00:40:33qui est évidemment
00:40:34un argument louable
00:40:35et vous nous avez dit
00:40:36également que ça vous
00:40:37paraissait difficile
00:40:38quelle est la réalité
00:40:40de l'argumentation
00:40:41est-ce que c'est difficile
00:40:42ou est-ce que vous ne souhaitez
00:40:42pas vous en désaisir
00:40:43parce que le cas contraire
00:40:45moi je rejoins
00:40:46ce que dit Charles Lecourson
00:40:46si dans le cadre
00:40:48d'un comply or explain
00:40:49dans lequel le gouvernement
00:40:50n'est pas à la fin
00:40:51contraint de revenir
00:40:51sur ses propres prévisions
00:40:53au besoin
00:40:54en augmentant
00:40:55et en renforçant
00:40:56les missions du Haut Conseil
00:40:57aux finances publiques
00:40:57alors on s'engagera
00:40:58dans le fond
00:40:59dans un dialogue
00:40:59qui ne sera je crois
00:41:00pas fructueux
00:41:01ni pour le gouvernement
00:41:02ni pour le Parlement
00:41:03il me paraît aussi important
00:41:05de saluer
00:41:06la transparence
00:41:07dont vous faites preuve
00:41:07qui est un mouvement
00:41:09continu
00:41:10me semble-t-il
00:41:11depuis des années
00:41:11mais moi je n'avais jamais vu
00:41:12autant de données
00:41:13transmises aux parlementaires
00:41:15et je pense qu'on devrait
00:41:16toutes et tous
00:41:17ici le saluer
00:41:19sur l'IS
00:41:21je rejoins la préconisation
00:41:22du rapporteur général
00:41:24il me semble que
00:41:25vous proposez
00:41:26dans le fond
00:41:27une forme de communication
00:41:28ou d'échange
00:41:29avec les entreprises
00:41:30au moment du cinquième à compte
00:41:31est-ce que vous ne pensez pas
00:41:32qu'il serait un petit peu
00:41:33trop tardif
00:41:34de le faire au moment
00:41:34du cinquième à compte
00:41:35est-ce qu'il ne faudrait pas
00:41:36privilégier
00:41:37la méthode d'échantillonnage
00:41:38peut-être en amont
00:41:39qu'a évoqué le rapporteur général
00:41:42s'agissant
00:41:44d'autres propositions
00:41:46que nous formulons
00:41:47dans le rapport
00:41:47je suis très preneur
00:41:48d'avoir votre regard
00:41:49sur la création
00:41:50d'une nouvelle loi organique
00:41:51de loi de finances
00:41:51qui serait des lois
00:41:52de redressement
00:41:53des finances publiques
00:41:54qui n'auraient pour seul objectif
00:41:55que d'améliorer
00:41:58la trajectoire
00:41:59et enfin
00:42:00je m'interroge également
00:42:02sur les leviers
00:42:03dont nous bénéficions
00:42:04et dont bénéficie
00:42:05le gouvernement
00:42:05en cours d'année
00:42:06on voit bien que
00:42:07le gouvernement
00:42:08a des marges de manœuvre
00:42:08assez fortes
00:42:09sur l'état
00:42:10en cours d'année
00:42:11mais n'en a quasiment
00:42:12aucune
00:42:13ni sur les collectivités
00:42:14ni sur les dépenses sociales
00:42:15et c'est vrai que
00:42:15de ce point de vue
00:42:16dans le plan d'action
00:42:17je vois difficilement
00:42:19des mesures
00:42:20qui seraient de nature
00:42:20à y remédier
00:42:22enfin peut-être
00:42:23un dernier mot
00:42:24sur ce que je crois
00:42:26être la nécessaire
00:42:27fusion
00:42:28des outils
00:42:30de pilotage
00:42:31financier
00:42:32figure dans le rapport
00:42:34une proposition
00:42:34qui m'est chère
00:42:35qui est celle
00:42:35de la fusion
00:42:36de la direction du budget
00:42:37et de la direction
00:42:37de la sécurité sociale
00:42:38vers une direction
00:42:39des comptes publics
00:42:40est-ce que vous partagez
00:42:41cette préconisation
00:42:42et est-ce que vous partagez
00:42:43l'idée selon laquelle
00:42:44il faudra aller à terme
00:42:45vers un texte financier unique
00:42:47pour améliorer le pilotage
00:42:49des finances publiques
00:42:49tout au long de l'année
00:42:50bien si le président
00:42:54permet
00:42:55je peux commencer
00:42:56alors
00:42:56sur l'externisation
00:42:58c'est les deux
00:42:59mon général
00:43:00comme le disait
00:43:02le premier ministre
00:43:02ce matin
00:43:03c'est
00:43:06difficile
00:43:07parce que
00:43:09piloter le budget
00:43:10de l'état
00:43:10comme nous le faisons
00:43:11avec
00:43:12la ministre
00:43:13demande
00:43:14une relation
00:43:15très proche
00:43:17dans le quotidien
00:43:18à la fois dans l'élaboration
00:43:19et dans le suivi
00:43:20et donc
00:43:21si la fonction
00:43:22est externalisée
00:43:23et d'ailleurs
00:43:23dans certains scénarios
00:43:25il serait externalisé
00:43:26avec une partie
00:43:26de l'administration
00:43:27dans ces cas là
00:43:28il y a une extériorité
00:43:29qui rend beaucoup plus compliqué
00:43:31au plan opérationnel
00:43:32le pilotage
00:43:34et donc
00:43:35raison
00:43:36pour laquelle
00:43:37je ne souhaite pas
00:43:39que nous nous en
00:43:40dessaisissions
00:43:41précisément
00:43:42pour garder
00:43:42ce lien
00:43:43très régulier
00:43:44qui fait que
00:43:45comme l'a signalé
00:43:46la ministre
00:43:47on a décidé de réunir
00:43:48tous les mois
00:43:49les directions
00:43:49de l'administration centrale
00:43:51afin de faire ce pilotage
00:43:52on a réuni
00:43:53pour le lancement
00:43:54de ce projet
00:43:54l'ensemble des secrétaires généraux
00:43:55de l'ensemble des ministères
00:43:57je crois que ça ne s'était pas fait
00:43:58auparavant
00:43:59et donc
00:43:59dès lors qu'on met en place
00:44:02un pilotage
00:44:02beaucoup plus serré
00:44:03il faut qu'on en ait
00:44:04les outils
00:44:06alors dans le cadre
00:44:08de ce pilotage serré
00:44:09vous parlez des marges
00:44:11de manœuvre moindre
00:44:12que nous avons
00:44:12avec les collectivités locales
00:44:13j'en ai dit un mot
00:44:14en réponse
00:44:15au rapporteur général
00:44:16et sur les dépenses sociales
00:44:17et vous avez évidemment raison
00:44:19et c'est cela
00:44:20à quoi nous travaillons
00:44:21également
00:44:22puisque dès lors
00:44:23que nous sommes
00:44:23dans l'impératif
00:44:24et merci de vos propos positifs
00:44:26de tenir le budget
00:44:27qui a été voté
00:44:28et de continuer
00:44:29cet effort
00:44:30de réduction
00:44:30des déficits
00:44:31ça veut bien dire
00:44:32d'ailleurs que les dépenses
00:44:33de l'état
00:44:33sont minoritaires
00:44:34dans l'ensemble
00:44:35de la dépense publique
00:44:36comme vous savez
00:44:36mieux que personne
00:44:38il faut qu'on trouve
00:44:38les voies et moyens
00:44:40d'avoir un contrôle
00:44:40plus étroit
00:44:41et de la dépense sociale
00:44:42il n'y a pas de raison
00:44:43que pour une dépense
00:44:46des grandes missions
00:44:47de la collectivité
00:44:48on n'ait pas ce suivi
00:44:50et de la même façon
00:44:50pour les collectivités locales
00:44:52alors faut-il pour autant
00:44:54fusionner
00:44:55et la direction générale
00:44:56du budget
00:44:56et la direction
00:44:57de la sécurité sociale
00:44:58et les deux textes
00:45:00là ça nous envoie
00:45:01très loin
00:45:02mais je n'y suis pas
00:45:04spontanément favorable
00:45:05il me semble que
00:45:06dans des périodes
00:45:08qui sont compliquées
00:45:10la période de redressement
00:45:11que nous traversons
00:45:12elle est compliquée
00:45:13au plan budgétaire
00:45:14faire des changements
00:45:15d'organisation
00:45:16ça a plutôt tendance
00:45:17à compliquer
00:45:17et alors c'est
00:45:20peut-être une vision
00:45:22un peu personnelle
00:45:22mais quand il y a
00:45:24quelque chose
00:45:24qui dysfonctionne
00:45:25c'est pas forcément
00:45:25l'organisation
00:45:26qu'il faut changer
00:45:26c'est souvent la façon
00:45:27qu'ont les organisations
00:45:28de travailler ensemble
00:45:28et ce que nous faisons
00:45:30avec la ministre
00:45:30c'est que nous veillons
00:45:31à ce que d'ailleurs
00:45:32pour l'ensemble
00:45:33des directions de Bercy
00:45:34qui sont encore une fois
00:45:35animées par des personnes
00:45:36incroyablement compétentes
00:45:37et engagées
00:45:37le dialogue au quotidien
00:45:40s'établisse mieux
00:45:40de façon à ce que
00:45:42quand un incident
00:45:42est identifié
00:45:43par telle direction
00:45:44il soit perçu par les autres
00:45:45il y a beaucoup de capteurs
00:45:47à Bercy
00:45:47il y a beaucoup de directions
00:45:50qui sont en relation
00:45:51avec les entreprises
00:45:51avec les ménages
00:45:52avec la sécurité sociale
00:45:54et donc on pense
00:45:55qu'on est plus dans le dialogue
00:45:56et de la même façon
00:45:58le fait qu'il y ait
00:45:58deux textes différents
00:45:59sur deux objets
00:46:00aussi importants
00:46:01me paraît
00:46:02dans le débat
00:46:03quelque chose
00:46:04qui est pertinent
00:46:05et encore une fois
00:46:06faire des grandes réformes
00:46:07structurelles
00:46:08à un moment
00:46:08où la priorité
00:46:09c'est de redresser
00:46:10les finances publiques
00:46:11je dirais que
00:46:12ce n'est pas non plus
00:46:12peut-être le bon moment
00:46:14pour ouvrir ces chantiers
00:46:16oui peut-être quelques éléments
00:46:19juste revenir sur la qualification
00:46:22est-ce qu'au fond
00:46:23l'écart il est technique
00:46:24ou politique
00:46:25en fait moi je pense
00:46:26qu'il y a surtout
00:46:26un enjeu de méthode
00:46:27si on se dit
00:46:29que ce qui s'est passé
00:46:31c'est une difficulté
00:46:34à prendre
00:46:34au moment nécessaire
00:46:36parce qu'il n'était pas
00:46:38forcément à ce moment là
00:46:39visible
00:46:39que ce n'était pas
00:46:40un élément anecdotique
00:46:41mais une tendance
00:46:42si on allie de la transparence
00:46:45et de la réactivité
00:46:47je pense qu'on est capable
00:46:48de faire face
00:46:49à de potentiels
00:46:50potentiels
00:46:51biais
00:46:52dans les modèles
00:46:53si on voit
00:46:54qu'il y a une constance
00:46:55mais on est aussi
00:46:56plus capable
00:46:57de faire face
00:46:57à la volatilité
00:46:58et donc
00:46:59en fait
00:47:00c'est l'alliage
00:47:01du technique
00:47:02et du politique
00:47:02c'est que le technique
00:47:03doit être plus regardé
00:47:05et le politique
00:47:06doit réagir
00:47:07de manière plus régulière
00:47:08et si on allie
00:47:09ces deux composantes là
00:47:10je pense que
00:47:11si on fait un rétex
00:47:12un retour d'expérience
00:47:12un peu lucide
00:47:13de tout ce que vous avez écrit
00:47:15avec beaucoup de justesse
00:47:16je pense qu'on se donne
00:47:18les moyens collectivement
00:47:19en tant que nation
00:47:20de faire face
00:47:21à d'autres potentielles
00:47:22périodes très volatiles
00:47:23où les modèles
00:47:24n'ont pas tellement de biais
00:47:25mais où la pratique
00:47:27de décision
00:47:28n'est pas adaptée
00:47:29à un monde
00:47:29qui change aussi vite
00:47:30ça c'était mon premier élément
00:47:32le cinquième à compte
00:47:33je sais que certains d'entre vous
00:47:34disent
00:47:34il n'y a qu'à le mettre à zéro
00:47:35non je pense qu'il faut
00:47:37surtout réussir
00:47:38à le centrer
00:47:38sur son risque
00:47:39le mettre à zéro
00:47:41c'est une façon un peu
00:47:42alors c'est sûr
00:47:42que ça nous ferait
00:47:43entre guillemets
00:47:43certains dirait
00:47:43des cagnottes tous les ans
00:47:44ou presque tous les ans
00:47:46je pense que c'est pas
00:47:47une bonne méthode
00:47:47ce qu'il faut
00:47:48c'est qu'on arrive
00:47:48à le centrer davantage
00:47:50et à ajuster
00:47:52ou équilibrer
00:47:52nos aléas haussiers
00:47:53et baissiers
00:47:53effectivement
00:47:54cette question
00:47:55de l'échantillonnage
00:47:56il y a des échanges
00:47:57qui ont déjà commencé
00:47:58entre la DGFIP
00:47:59et les entreprises
00:47:59beaucoup d'entre elles
00:48:01nous disent
00:48:01qu'au mois d'août
00:48:01le bénéfice fiscal
00:48:03français
00:48:03est difficile à estimer
00:48:05pour les effets
00:48:06de la complexité
00:48:07de l'assiette
00:48:08qu'en revanche
00:48:09elles peuvent nous communiquer
00:48:10des données
00:48:10mais leur faire faire
00:48:12des prédéclarations
00:48:13extrêmement exhaustives
00:48:14qui en fait à la fin
00:48:14ne nous amènent pas trop
00:48:15à mieux prévoir
00:48:16on va utiliser l'année 2025
00:48:18comme une année test
00:48:19on va regarder
00:48:20s'il y a des données
00:48:21qu'elles nous communiquent
00:48:21qui nous aident nous-mêmes
00:48:22ensuite à mieux prévoir
00:48:23sur la LOLF
00:48:24et votre idée
00:48:26d'un projet
00:48:27de loi de finance
00:48:29de redressement
00:48:29je dois dire
00:48:31que j'ai trouvé
00:48:31l'idée intéressante
00:48:32pour aussi nous dire
00:48:35que quand on fait
00:48:36un PLF
00:48:37en cours d'année
00:48:39sur un enjeu
00:48:40potentiellement infra-annuel
00:48:41on s'oblige
00:48:43à se dire
00:48:43qu'il n'y a pas
00:48:44de dépenses
00:48:45ou de mesures fiscales
00:48:47qui viendraient
00:48:47contrevenir
00:48:48à l'objectif
00:48:49de redressement
00:48:49je trouve ça
00:48:50pas inintéressant
00:48:51alors après du coup
00:48:52ça veut dire
00:48:52potentiellement
00:48:53réouvrir la LOLF
00:48:53réouvrir la LOLF
00:48:55ça veut dire
00:48:55trouver une majorité
00:48:56pour réouvrir la LOLF
00:48:57et donc
00:48:58il y a un enjeu
00:48:59de contraintes politiques
00:48:59mais sur le fond
00:49:00je trouve que l'idée
00:49:01de dire
00:49:02il pourrait y avoir
00:49:03une modalité de texte
00:49:04qui n'est que
00:49:04de l'infra-annuel
00:49:05et dont le but
00:49:06est de précisément
00:49:07ne pas s'autoriser
00:49:08collectivement
00:49:08avec le Parlement
00:49:09et de manière bien comprise
00:49:10et encadrée
00:49:12à ne pas
00:49:13au fond
00:49:13créer de niches fiscales
00:49:15ou de baisse d'impôts
00:49:16qui viendraient
00:49:16gréver le déficit
00:49:17d'une part
00:49:18ou alors
00:49:18de créer des dépenses nouvelles
00:49:19qui viendraient là aussi
00:49:19alourdir la charge
00:49:20de quelque chose
00:49:21qu'on veut corriger
00:49:21je trouve pas ça
00:49:22bien intéressant
00:49:22enfin sur
00:49:24les éléments
00:49:25de dépenses sociales
00:49:26et des collectivités
00:49:27puisque c'est une question
00:49:29qui vient de manière récurrente
00:49:30en fait on va faire
00:49:31trois choses cette année
00:49:32qui avec Catherine Vautrin
00:49:34et François Rebsamen
00:49:34devrait nous aider
00:49:35collectivement
00:49:36à y voir plus clair
00:49:36et pour que vous puissiez
00:49:37vous aussi y voir plus clair
00:49:38un je le disais
00:49:40la DGFIP
00:49:40tient les comptes
00:49:41des collectivités
00:49:42des hôpitaux
00:49:43en temps réel
00:49:44et donc comment nous pouvons
00:49:46mieux exploiter
00:49:46ces données comptables
00:49:48pour avoir une vision
00:49:49plus à jour
00:49:50des dépenses effectives
00:49:51ça c'est un premier chantier
00:49:52c'est un petit chantier
00:49:54d'utilisation de la donnée
00:49:55donc peut-être
00:49:55qu'un peu d'IA
00:49:56pourrait nous y aider
00:49:57parce que c'est extrêmement fragmenté
00:49:58pour en dégager des tendances
00:49:59deuxième élément
00:50:01c'est qu'on ajuste
00:50:02le calendrier de financement
00:50:03des établissements
00:50:04de santé
00:50:05sur le calendrier
00:50:06annuel
00:50:08vous savez qu'aujourd'hui
00:50:09on avait quelque chose
00:50:10un peu baroque
00:50:11puisque la tarification hospitalière
00:50:13était à partir du mois de mars
00:50:15voire d'avril
00:50:15qu'on a pris l'engagement
00:50:17à Catherine Vautrin
00:50:18qu'à nouveau
00:50:19les tarifs soient
00:50:19au 1er janvier 2026
00:50:21applicables au 1er janvier 2026
00:50:23et que l'année 2025
00:50:24se termine au 31 décembre 2025
00:50:26ça c'est pour en parler
00:50:28avec vos collègues
00:50:28de la commission des affaires sociales
00:50:29c'est quand même une pratique
00:50:31qui rend les choses
00:50:32un peu complexes
00:50:32à piloter
00:50:33dernier élément
00:50:34vous verrez
00:50:36on a parlé ce matin
00:50:37que le premier ministre
00:50:38va faire part
00:50:40d'un certain nombre
00:50:41d'instructions
00:50:42et de recommandations
00:50:44aux directeurs
00:50:45des agences régionales
00:50:45de santé
00:50:46notamment pour une meilleure gestion
00:50:48des dépenses hospitalières
00:50:50et notamment
00:50:51qu'on puisse avoir
00:50:51là dans les prochaines semaines
00:50:53des contractualisations
00:50:54avec les établissements
00:50:54en difficulté
00:50:55et que donc
00:50:56on se recale
00:50:57sur une forme de pilotage
00:50:59notamment la dépense hospitalière
00:51:00là où il y a des dérives
00:51:01ces trois éléments là
00:51:03monsieur le député
00:51:04je pense
00:51:04son nature
00:51:05a quand même nous aidé
00:51:06à faire du pilotage
00:51:07tout en respectant
00:51:08le cadre de gouvernance
00:51:09de la sécurité sociale
00:51:10qui est un cadre paritaire
00:51:11et qui est un cadre
00:51:12qui n'est pas
00:51:13sous le strict
00:51:14ligne de commandement
00:51:14du ministère
00:51:16ou de l'état
00:51:16c'est comme ça
00:51:17que c'est organisé
00:51:18je pense que c'est plutôt
00:51:18aussi une force
00:51:19du modèle français
00:51:20qu'on ne doit pas remettre
00:51:21en cause en tant que tel
00:51:22mais qu'il faut qu'on ait
00:51:22les leviers de pilotage
00:51:23d'où les propositions
00:51:24qui sont actuellement
00:51:25en train d'être élaborées
00:51:26Merci
00:51:27Jean-Philippe Tanguy
00:51:28pour l'Assemblée nationale
00:51:29Merci monsieur le Président
00:51:32Rebonjour
00:51:33messieurs
00:51:34mesdames les ministres
00:51:35Première question
00:51:36si c'est des erreurs techniques
00:51:37il faudrait savoir
00:51:38quelles sanctions disciplinaires
00:51:40vont être prises
00:51:41contre les responsables
00:51:42de ces erreurs
00:51:43aller d'une erreur
00:51:53que nous n'avons pas
00:51:55nous-mêmes considérée
00:51:57comme étant une erreur
00:51:58à une sanction
00:51:59qui comme il n'y a pas d'erreur
00:52:00ne s'applique pas
00:52:01mais peut-être
00:52:02pour développer un peu
00:52:03le fait que
00:52:05les éléments
00:52:06de prévision des recettes
00:52:08aient bougé
00:52:09après comme je l'ai dit
00:52:11en introduction
00:52:11une période liée au Covid
00:52:13puis à la crise énergétique
00:52:16puis à l'inflation
00:52:17et qui s'est traduite
00:52:18dans tous les pays européens
00:52:20fait partie des erreurs
00:52:22tout à fait légitimes
00:52:24de pilotage
00:52:25qu'on peut avoir
00:52:25quand on finance
00:52:26de grands ensembles
00:52:27et sur lesquelles
00:52:29la responsabilité
00:52:30déjà en l'occurrence
00:52:30est partagée
00:52:31puisque les gouvernements
00:52:34qui étaient en charge
00:52:35ont assumé
00:52:36ces décalages
00:52:37et ont réagi
00:52:39alors la commission
00:52:40peut avoir
00:52:41des avis divers
00:52:42sur le rythme
00:52:42de réaction
00:52:44mais il me semble
00:52:45qu'on n'est absolument pas
00:52:46dans les situations
00:52:47qui justifieraient
00:52:48de sanctionner
00:52:49qui que ce soit
00:52:51au-delà du débat politique
00:52:54et éventuellement
00:52:54de la sanction politique
00:52:56représente ce dialogue
00:52:57et là on est dans
00:52:58un autre thème
00:52:59mais il est hors de question
00:53:01de notre avis
00:53:02de sanctionner
00:53:02qui que ce soit
00:53:03parce qu'aucune erreur
00:53:04professionnelle
00:53:04n'a été commise
00:53:05pour le dire
00:53:06très simplement
00:53:07merci
00:53:11pour être sûr
00:53:12de bien comprendre
00:53:12dans un monde
00:53:13où un honnête homme
00:53:15est licencié
00:53:16pour avoir donné
00:53:17des sandwichs
00:53:18à un SDF
00:53:18donc par contre
00:53:21faire 40 à 60 milliards
00:53:23d'erreurs
00:53:24avec des gens
00:53:24qui sont responsables
00:53:25de ça
00:53:25qui sont payés
00:53:26qui ne sont pas payés
00:53:27au SMIC
00:53:27des prévisionnistes
00:53:29avec des modèles
00:53:30où des gens sont payés
00:53:30sur plusieurs années
00:53:31voire ont des responsabilités
00:53:32après jusqu'à l'Élysée
00:53:33donc si je comprends bien
00:53:35la conclusion
00:53:36donc du rapport
00:53:37du Sénat
00:53:38du rapport
00:53:38de l'Assemblée
00:53:39la conclusion
00:53:40qu'en tire
00:53:41Bercy
00:53:42c'est circuler
00:53:43il n'y a rien à voir
00:53:44tout le monde
00:53:45personne n'est responsable
00:53:46tout le monde
00:53:47l'est un peu
00:53:47et donc
00:53:48d'ailleurs tout le monde
00:53:49en Europe
00:53:50l'a fait ce qu'il faut
00:53:51il y a plein de pays européens
00:53:51où il n'y a pas eu d'erreur
00:53:52il y a quelques pays
00:53:53où il n'y a eu des erreurs
00:53:54aucune
00:53:54de l'ampleur de la France
00:53:56donc le bilan
00:53:57de ces deux ans
00:53:58c'est circuler
00:53:59il n'y a rien à voir
00:54:00personne n'est responsable
00:54:01de rien
00:54:01on continue comme avant
00:54:02personne n'est sanctionné
00:54:03personne n'est changé de poste
00:54:04ou un gouvernement
00:54:06qui a dit
00:54:06qu'il était responsable
00:54:07on ne peut pas dire
00:54:08soit il y a des erreurs techniques
00:54:10et des fonctionnaires
00:54:11qui ont failli
00:54:12ce que je ne crois pas
00:54:13pour moi c'est un maquillage
00:54:14de compte de grande ampleur
00:54:15soit il y a un gouvernement
00:54:16qui a failli
00:54:17mais ça ne peut pas être
00:54:18des erreurs techniques
00:54:19assumées par un gouvernement
00:54:20qui n'est plus là
00:54:20moi je ne comprends pas
00:54:21et je pense qu'il n'y a pas
00:54:22grand monde
00:54:22qui comprendra à l'extérieur
00:54:23Monsieur le député
00:54:26quand je vous donne un exemple
00:54:30au Royaume-Uni
00:54:31en 2024
00:54:32l'Office for Budget Responsibility
00:54:35dont chacun sait ici
00:54:36à la qualité et l'indépendance
00:54:37a dû réviser
00:54:39en cours d'année
00:54:40une prévision
00:54:40qu'elle faisait
00:54:41de déficit
00:54:42pour le Royaume-Uni
00:54:43de 3,1%
00:54:44en mars 2024
00:54:45à moins 4,5%
00:54:48du PIB
00:54:48en octobre 2024
00:54:50soit une révision
00:54:50de 1,4 point
00:54:51ce qui est
00:54:52à la virgule près
00:54:54exactement la même déviation
00:54:55que nous avons
00:54:56entre 4,4%
00:54:57en France
00:54:57et 5,8%
00:54:58entre la prévision
00:54:59et l'exécution
00:55:00ils partent d'un point de départ
00:55:01moins déterrivé
00:55:02que le nôtre
00:55:02pourquoi ?
00:55:04parce que
00:55:04ce qui a fait
00:55:05que les modèles
00:55:06en eux-mêmes
00:55:07n'ont pas de biais
00:55:07c'est ce qui est écrit
00:55:08dans votre rapport
00:55:08c'est ce que dit d'ailleurs
00:55:10aussi la Cour des comptes
00:55:10le rapport de votre commission
00:55:13Monsieur le député
00:55:14donc dans le rapport
00:55:15de cette commission
00:55:16il y a écrit
00:55:16qu'il n'y a pas
00:55:17de biais systématique
00:55:17la Cour des comptes
00:55:18dit la même chose
00:55:19par ailleurs
00:55:20ce qui est indiqué
00:55:21c'est qu'il y a
00:55:22une fragilité des modèles
00:55:24face à des environnements
00:55:25volatiles
00:55:26ce qui a été très volatil
00:55:27en 2024
00:55:28vous savez Monsieur le député
00:55:29c'est l'inflation
00:55:29nous avons commencé l'année
00:55:31en France
00:55:31avec une inflation
00:55:32à 3,1%
00:55:33nous attendions
00:55:34nous les administrations
00:55:36attendaient une inflation
00:55:37à 2,7%
00:55:38elle a fini l'année
00:55:39en moyenne à 2%
00:55:400,7% d'inflation en moins
00:55:41parce que le dernier point
00:55:43connu d'inflation
00:55:43c'est 1,3%
00:55:45cette désinflation
00:55:46très rapide
00:55:473% en janvier
00:55:481,3% fin d'année
00:55:49qu'a connu aussi
00:55:51le Royaume-Uni
00:55:51a conduit par exemple
00:55:53le Royaume-Uni
00:55:53à réviser de 1,4%
00:55:55son déficit
00:55:55comme ce qui s'est
00:55:56exactement passé en France
00:55:574,4%
00:55:575,8%
00:55:58pas parce qu'il y avait
00:55:59une erreur de modèle
00:56:01mais parce que
00:56:02ces modèles
00:56:03et peut-être
00:56:03il faut qu'on les améliore
00:56:04mais du coup
00:56:04il faut qu'on ait
00:56:05beaucoup d'aides
00:56:05méthodologiques
00:56:06ne sont pas outillées
00:56:08pour nous aider
00:56:09à vivre des périodes
00:56:10de volatilité
00:56:11c'est ça notre sujet
00:56:13c'est que ces modèles
00:56:14ils sont très bons
00:56:15quand les choses sont stables
00:56:16ces modèles
00:56:17ne sont pas bons
00:56:18quand les choses sont volatiles
00:56:19et il se trouve
00:56:20que 2023
00:56:20était une année très volatile
00:56:21parce qu'il y a eu
00:56:22beaucoup d'inflation
00:56:23et 2024
00:56:24était une année très volatile
00:56:25parce qu'il y a eu
00:56:25beaucoup de désinflation
00:56:26donc maintenant
00:56:27qu'on acte ça
00:56:28ce que je disais
00:56:29à votre collègue député
00:56:30soit on peut virer
00:56:31tous les prévisionnistes
00:56:32très bien
00:56:33c'est votre solution
00:56:34je pense que ça ne résout
00:56:35absolument rien
00:56:35à ce que je viens de vous dire
00:56:36soit on peut se dire
00:56:38qu'on fait autre chose
00:56:38c'est qu'on acte
00:56:39que les modèles sont fragiles
00:56:41en temps de volatilité
00:56:41et que du coup
00:56:43en temps de volatilité
00:56:44on allie la transparence technique
00:56:46la plus à jour possible
00:56:47ce que nous avons présenté ce matin
00:56:48à des décisions réactives
00:56:50du pouvoir politique
00:56:51qui en est responsable
00:56:52ce que nous avons aussi fait ce matin
00:56:53en annonçant 5 milliards
00:56:54de corrections sur la dépense
00:56:56il me semble
00:56:57qu'en agissant ainsi
00:56:59nous ne nous donnons
00:57:00pas la facilité
00:57:01de se dire
00:57:01qu'on a trouvé un coupable
00:57:02qu'on sort du bâtiment de Bercy
00:57:04et comme ça
00:57:05on se dit que ça va aller mieux
00:57:05on essaie d'avoir
00:57:07une approche logique
00:57:07et séquencée
00:57:08rationnelle
00:57:09et quand je vous dis que
00:57:10je vous ai décrit
00:57:11l'exemple britannique
00:57:13dans le rapport
00:57:14je ne vais pas retrouver
00:57:15la page de mémoire
00:57:16vous décrivez très bien
00:57:18collectivement
00:57:19ce qui s'est passé
00:57:20en Allemagne
00:57:20avec la même révision
00:57:22qui intervient
00:57:22en milieu d'année
00:57:23d'une exécution
00:57:25il se trouve qu'en France
00:57:26en milieu d'année
00:57:27il y a eu un fait politique
00:57:27qui a fait que le gouvernement
00:57:28est passé en affaires courantes
00:57:30il en reste que
00:57:31l'écart de prévision
00:57:32de déficit
00:57:33entre ce qui a été prévu
00:57:34et ce qui a été finalement exécuté
00:57:36et au Royaume-Uni
00:57:37et en France
00:57:38et en Allemagne
00:57:39et du même ordre
00:57:40donc je pense monsieur le député
00:57:41qu'il vaut mieux
00:57:42qu'on s'intéresse à l'économie
00:57:43qu'à trouver des coupables
00:57:44vous nous avez dit
00:57:45que votre objectif
00:57:46était la transparence
00:57:47donc je vais vous parler
00:57:48franchement
00:57:49j'ai un peu l'impression
00:57:50qu'on nous prend
00:57:51pour des abrutis
00:57:52je vous dis ça
00:57:53très tranquillement
00:57:54parce que
00:57:55vous pouvez vous expliquer là
00:57:56que globalement
00:57:58c'est quand même
00:57:58de l'ordre
00:57:59du problème technique
00:58:00ce qui a pu se passer
00:58:01en 2024
00:58:02sur les heures de prévision
00:58:04etc.
00:58:04le seul problème
00:58:05c'est qu'il est en train
00:58:06de se reproduire
00:58:06quelque chose
00:58:07d'assez similaire
00:58:08sur 2025
00:58:09et que donc
00:58:10on a un peu le sentiment
00:58:10qu'il s'agit là
00:58:12d'une certaine forme
00:58:13de pratique budgétaire
00:58:14qui vise à additionner
00:58:16les couches d'austérité
00:58:16les unes sur les autres
00:58:17je vois que vous faites
00:58:18des grands yeux
00:58:18mais effectivement
00:58:19en 2024
00:58:19si on reprend rapidement
00:58:20les éléments
00:58:21en 2024
00:58:21qu'est-ce qui s'est passé
00:58:22il y a eu des alertes
00:58:23dès le 27 septembre 2023
00:58:25sur le fait
00:58:26qu'il y avait
00:58:27une activité ralentie
00:58:28et que les prévisions
00:58:29de croissance
00:58:29étaient trop optimistes
00:58:30ça s'en est suivi
00:58:31par des alertes
00:58:32ça c'était monsieur Moscovici
00:58:33le 7 décembre 23
00:58:35par le trésor
00:58:36de nouveau le 16 février
00:58:372024
00:58:38par le trésor
00:58:39sur le fait
00:58:39que les objectifs
00:58:40ne seraient pas tenus
00:58:41bon derrière
00:58:42rien n'a bougé
00:58:43rien n'a été expliqué
00:58:44publiquement
00:58:44on nous a dit
00:58:45qu'à ces moments-là
00:58:46les alertes
00:58:47n'étaient pas suffisamment
00:58:48sérieuses
00:58:48puis que c'était
00:58:49des erreurs
00:58:49effectivement de prévision
00:58:51et donc conclusion
00:58:5210 milliards
00:58:53de crédits supprimés
00:58:54en cours d'année
00:58:55sans aucun contrôle
00:58:56démocratique
00:58:57soit
00:58:58le problème
00:58:59c'est que
00:58:59dans la situation
00:59:00où nous sommes
00:59:00aujourd'hui
00:59:01sur le budget 2025
00:59:03on a de nouveau
00:59:04un budget 2025
00:59:05qui a été construit
00:59:06sur une base
00:59:07de prévision de croissance
00:59:08de 1,1%
00:59:10au début
00:59:10c'est la croissance
00:59:11sur laquelle le budget
00:59:12a été réalisé
00:59:13jusqu'à la commission
00:59:14mixte paritaire
00:59:15où on était toujours
00:59:17sur 1-1
00:59:17à l'intérieur du texte
00:59:19le problème
00:59:19c'est que
00:59:20dans ce budget
00:59:21construit de la sorte
00:59:23l'OFCE
00:59:23annonçait
00:59:24dès octobre 2024
00:59:26que la réalisation
00:59:27d'un budget austéritaire
00:59:28aurait un effet
00:59:29sur la croissance
00:59:30et que sans doute
00:59:31elle pouvait être
00:59:31divisée par deux
00:59:32or depuis
00:59:33c'est exactement
00:59:34ce qui se passe
00:59:34donc des prévisions
00:59:35qui visent
00:59:36vraisemblablement
00:59:37étaient mauvaises
00:59:37des alertes
00:59:38qui vraisemblablement
00:59:39n'ont pas été écoutées
00:59:39puisque la croissance
00:59:41a été revue
00:59:41depuis à 0,9%
00:59:42puis à 0,7%
00:59:44c'est à dire
00:59:44à peu près
00:59:45ce qu'annonçait
00:59:47l'OFCE
00:59:48dès l'automne dernier
00:59:49qui dit aujourd'hui 0,6%
00:59:51et donc
00:59:51la même réaction
00:59:52que ce qui s'est passé
00:59:53l'année dernière
00:59:53s'en suit
00:59:54puisque l'année dernière
00:59:55il y avait 10 milliards
00:59:56de crédits annulés
00:59:56là vous nous en évoquez
00:59:58déjà 5%
00:59:58et avec le total
00:59:59de geler
01:00:00on est aussi à 10 milliards
01:00:01je pose donc 2 questions
01:00:02à un moment
01:00:03est-ce que
01:00:03vous avez une réflexion
01:00:05y compris sur le budget actuel
01:00:07sur combien coûte
01:00:08l'austérité imposée
01:00:09en croissance
01:00:10et ensuite
01:00:10en recette
01:00:11pour l'Etat
01:00:12et y compris
01:00:12sur l'année actuelle
01:00:13pourquoi ne pas
01:00:14garder la première
01:00:16des recommandations
01:00:18qui ont été faites
01:00:18par la quasi-totalité
01:00:19des groupes
01:00:20c'est à dire
01:00:20quand il y a
01:00:21un problème budgétaire
01:00:22passé par un projet
01:00:23de loi de finances
01:00:24rectificative
01:00:24et qu'il puisse y avoir
01:00:25une démocratie parlementaire
01:00:26je ne partage pas
01:00:30votre analyse
01:00:31mais vous ne serez pas surpris
01:00:32d'une part
01:00:34nous avons
01:00:36en reprenant
01:00:37le projet de loi
01:00:38qui était examiné
01:00:39au moment de l'avoir
01:00:40repris au Sénat
01:00:41intégré dès le début
01:00:42une nouvelle prévision
01:00:44à 0,9
01:00:44avec l'impact
01:00:45qui en découle
01:00:46sur les recettes
01:00:48donc ça nous l'avons fait
01:00:49et donc le texte
01:00:50est arrivé en CMP
01:00:51avec cette prévision
01:00:53de 0,9
01:00:54ensuite
01:00:56c'est ce que nous avons
01:00:57vécu
01:00:58ensuite
01:01:00nous avons
01:01:02effectivement
01:01:03constaté
01:01:04alors qu'il y a
01:01:04des troubles économiques
01:01:05considérables
01:01:06qu'il était
01:01:07raisonnable
01:01:08de se mettre
01:01:08sur une trajectoire
01:01:09de 0,7
01:01:09et franchement
01:01:10un ajustement
01:01:11au mois d'avril
01:01:12de 0,2
01:01:13point de croissance
01:01:14ce n'est pas
01:01:15un sujet massif
01:01:16on a vu quand même
01:01:16des choses
01:01:16beaucoup plus importantes
01:01:17à un moment
01:01:18où il y avait
01:01:18plus d'agitation
01:01:19donc on est
01:01:21dans des sujets
01:01:22qui sont
01:01:22dans une régulation
01:01:23habituelle
01:01:25et de ce fait
01:01:26comme nous avions
01:01:27prévu des marges
01:01:28de manœuvre
01:01:28la ministre
01:01:29en a déjà parlé
01:01:30ces marges
01:01:31de manœuvre
01:01:32sont effectivement
01:01:32utilisées
01:01:33donc on est
01:01:34dans une situation
01:01:35cette année
01:01:35qui pour le moment
01:01:38mais attendons
01:01:39de voir le développement
01:01:40d'un certain
01:01:41de conflits
01:01:41qui soient commerciaux
01:01:42ou militaires
01:01:43et je ne garantis pas
01:01:45du tout
01:01:45que ce sera
01:01:45cette année
01:01:46un long
01:01:46frère de l'oeil
01:01:47tranquille
01:01:47mais à ce jour
01:01:49et à cette heure
01:01:50on est dans
01:01:50un cadrage
01:01:51qui correspond
01:01:51à celui
01:01:52de l'épure
01:01:52budgétaire
01:01:53raison pour laquelle
01:01:54la ministre
01:01:55expliquait
01:01:55de façon
01:01:56convaincante
01:01:57et c'était
01:01:57confirmé
01:01:58par le Premier ministre
01:01:58qu'il n'y avait
01:02:00pas besoin
01:02:00de loi de finances
01:02:01rectificative
01:02:01puisqu'on était
01:02:02précisément
01:02:03à l'intérieur
01:02:04de l'épure
01:02:05qui a été votée
01:02:06et nous avons
01:02:08bien l'intention
01:02:08de tenir
01:02:09la dépense publique
01:02:10qui n'est pas
01:02:11austéritaire
01:02:12parce que la dépense
01:02:13publique
01:02:13c'est 57%
01:02:14du PIB
01:02:14c'est un record
01:02:15absolu en Europe
01:02:16donc l'austérité
01:02:17elle est très relative
01:02:18ce qui nous permettra
01:02:20j'espère de vous retrouver
01:02:21l'année prochaine
01:02:21et de vous dire
01:02:22que nous avons
01:02:23exécuté le budget
01:02:24comme prévu
01:02:24et nous préparons
01:02:26la loi de finances
01:02:27de 2026
01:02:28mais ça c'est
01:02:28une autre question
01:02:29sur le budget
01:02:30pour 2026
01:02:32nous comprenons
01:02:32de vos annonces récentes
01:02:34qu'une coupe
01:02:34de 40 milliards
01:02:35est à attendre
01:02:36peut-on avoir
01:02:37des éléments
01:02:38sur la manière
01:02:38dont ces coupes
01:02:39sont prises en compte
01:02:40dans vos modèles
01:02:41de prévision
01:02:41notamment lorsqu'on sait
01:02:44que l'investissement
01:02:44public a un effet
01:02:45d'entraînement
01:02:46considérable
01:02:46sur l'économie
01:02:47dans quelle mesure
01:02:48prévoyez-vous
01:02:49un ralentissement
01:02:49de l'économie
01:02:50suite à ces potentiels
01:02:51des économies
01:02:52de 40 milliards
01:02:53merci
01:02:54si vous voulez bien
01:02:57c'est l'objet
01:02:57de l'audition de demain
01:02:58sauf si vous ne pouvez
01:03:00pas être là demain
01:03:00même par visio
01:03:06Christine
01:03:07alors d'un mot
01:03:10sous le contrôle
01:03:11de la ministre
01:03:12il est impératif
01:03:14pour réduire
01:03:14les déficits
01:03:15de réduire légèrement
01:03:17la dépense publique
01:03:18le Premier ministre
01:03:18a annoncé ce matin
01:03:19un effort sur 5 ans
01:03:20de 6%
01:03:22c'est un effort
01:03:24nécessaire
01:03:25parce que
01:03:26nous sommes dans une situation
01:03:27où si le déficit
01:03:29était ne serait-ce
01:03:30que stabilisé
01:03:31on en paierait le prix
01:03:33par l'augmentation
01:03:33des taux d'intérêt
01:03:34payés à nos créditeurs
01:03:36et avec cette évolution
01:03:38nous pensons que
01:03:39précisément
01:03:39l'impact sur la croissance
01:03:40est le minimum
01:03:42sachant que nous
01:03:43cherchons un sentier
01:03:44entre la réduction
01:03:45de dépenses
01:03:45qui est à le moins
01:03:46possible d'impact
01:03:47sur la croissance
01:03:47et la ministre
01:03:48a rappelé
01:03:48qu'on veut privilégier
01:03:50les dépenses
01:03:50d'investissement
01:03:51mais tout en réduisant
01:03:52les déficits
01:03:53qui sinon eux-mêmes
01:03:55impacteraient
01:03:55négativement la croissance
01:03:57voilà le chemin
01:03:58de crête
01:03:58que nous poursuivons
01:04:00et nous voulons le faire
01:04:01en prêtant
01:04:02une attention extrême
01:04:03à l'efficacité
01:04:04des politiques publiques
01:04:05menées
01:04:05pour que les français
01:04:07qui malgré le haut niveau
01:04:08de dépenses publiques
01:04:09sont un peu moins satisfaits
01:04:10qu'auparavant
01:04:11des services publics
01:04:13puissent voir
01:04:13malgré cette diminution
01:04:15une amélioration
01:04:16et nous pensons
01:04:16que ce chemin
01:04:17est également possible
01:04:18merci
01:04:23Nicolas
01:04:25ah pardon
01:04:27monsieur le fur
01:04:30merci beaucoup
01:04:32monsieur le président
01:04:32merci monsieur le ministre
01:04:34madame la ministre
01:04:34alors je vous remercie
01:04:35également
01:04:36pour ce plan d'action
01:04:38en effet
01:04:40ce dérapage
01:04:41inédit
01:04:41des prévisions
01:04:42de recettes
01:04:42a complètement faussé
01:04:44la construction
01:04:44de ce budget
01:04:44et extrêmement préoccupant
01:04:46évidemment qu'il doit absolument
01:04:48pas se répéter
01:04:49se renouveler
01:04:50donc je vous remercie
01:04:51pour ce plan d'action
01:04:52ça montre aussi
01:04:53quand même
01:04:53l'intérêt de la commission
01:04:54d'enquête
01:04:55et l'intérêt
01:04:56de la mission de contrôle
01:04:57des parlementaires
01:04:58puisque ça débouche
01:04:59sur ce plan d'action
01:05:00même si je partage
01:05:02les doutes
01:05:04de certains de mes collègues
01:05:04sur le fait
01:05:05que cette erreur
01:05:05soit pas uniquement technique
01:05:08alors l'enjeu
01:05:09vous l'avez dit
01:05:10c'est de rétablir
01:05:10la confiance
01:05:11dans la parole budgétaire
01:05:13de l'Etat
01:05:14et ça c'est indispensable
01:05:15parce que c'est aussi
01:05:16la confiance
01:05:17dans l'Etat
01:05:18et évidemment
01:05:19le civisme fiscal
01:05:21qui est en jeu
01:05:22alors la principale mesure
01:05:25que vous annoncez
01:05:25c'est ce cercle
01:05:27des prévisionnistes
01:05:28qui me semble être
01:05:28une bonne idée
01:05:29mais je rejoins
01:05:29les interrogations
01:05:31du rapporteur général
01:05:32c'est comment seront
01:05:33choisis ces prévisionnistes
01:05:35et comment s'assurer
01:05:36que finalement
01:05:37il y ait un vrai dialogue
01:05:39avec eux
01:05:39et les services de l'Etat
01:05:40la direction du Trésor
01:05:42notamment
01:05:43pour s'assurer
01:05:44que ceux qui puissent
01:05:45émettent des doutes
01:05:47ou avoir une opinion
01:05:48un peu divergent
01:05:49soient bien écoutés
01:05:50et puis vous l'avez dit
01:05:51évidemment
01:05:52la prévision
01:05:53des recettes
01:05:54elle est essentielle
01:05:55et l'erreur majeure
01:05:57de l'an dernier
01:05:58nous interroge
01:05:59mais la question
01:06:01de fond derrière
01:06:02c'est aussi
01:06:02l'envolée des dépenses
01:06:04et là vous l'avez
01:06:04vous l'avez bien dit
01:06:06monsieur le ministre
01:06:08on a le sujet
01:06:09de la dépense sociale
01:06:10qui s'envole
01:06:10et qui est préoccupant
01:06:12et qui évidemment
01:06:13votre plan d'action
01:06:15n'en tient pas compte
01:06:16et vous l'avez évoqué
01:06:17mais c'est évidemment
01:06:19le sujet majeur
01:06:19pour la construction
01:06:20du prochain budget
01:06:21c'est cet impératif
01:06:23de réduire la dépense
01:06:24notamment chez les agences
01:06:25et les opérateurs
01:06:25de l'Etat
01:06:26dans l'administration centrale
01:06:28pour faire
01:06:29pour aussi
01:06:30pouvoir anticiper davantage
01:06:32une éventuelle baisse
01:06:33des recettes
01:06:33puisqu'on sait
01:06:33qu'une partie des impôts
01:06:35qui ont été votés
01:06:35dans le prochain budget
01:06:37ne rapporteront peut-être
01:06:38pas autant
01:06:39que ce qui a été prévu
01:06:39donc comment vous envisagez
01:06:41cette nécessaire ajustement
01:06:44au niveau du volet
01:06:46des dépenses
01:06:49pour s'assurer
01:06:50qu'il y a aussi
01:06:51un vrai d'action
01:06:51pour baisser la dépense publique
01:06:53et faire de cet objectif
01:06:54de désendettement
01:06:55que nous partageons
01:06:55une priorité de l'Etat
01:06:57merci beaucoup
01:06:58merci monsieur le député
01:07:01alors demain
01:07:02on vient vous parler
01:07:03fin de gestion 24
01:07:04et trajectoire 25-26
01:07:07donc je préfère
01:07:07qu'on réserve les sujets
01:07:09à ce cadre là
01:07:09peut-être vous dire
01:07:10quand même
01:07:11sur la dépense
01:07:12dite sociale
01:07:13celle de la sécurité sociale
01:07:14nous avons
01:07:16avec Catherine Vautrin
01:07:17et le Premier ministre
01:07:18et nous tous souhaiter
01:07:19qu'on puisse aussi
01:07:20avoir une réserve
01:07:21de précaution
01:07:21de 1,1 milliard
01:07:23ça peut sembler
01:07:25faible par rapport
01:07:27à l'ampleur
01:07:27de la dépense
01:07:28de santé
01:07:29qui est de 285 milliards
01:07:31dans l'ondam
01:07:31mais qui nous permet
01:07:34précisément
01:07:34d'avoir la même démarche
01:07:36comment on identifie
01:07:37des aléas
01:07:38comment on prend
01:07:39des mesures de précaution
01:07:40et comment
01:07:41dans le monde de la santé
01:07:42une nouvelle épidémie
01:07:44une crise sanitaire
01:07:45à un endroit donné
01:07:46ou comment
01:07:47on a des mécanismes
01:07:48de régulation
01:07:49et de précaution
01:07:51il est intéressant
01:07:52de noter
01:07:53que les outils
01:07:54de pilotage
01:07:55infranuels
01:07:56de la dépense
01:07:56sont beaucoup plus
01:07:57nombreux
01:07:58et variés
01:07:59fins
01:07:59et sophistiqués
01:08:00d'une certaine manière
01:08:01du côté de l'Etat
01:08:02que du côté
01:08:03de la sphère sociale
01:08:04ça tient beaucoup
01:08:04à la gouvernance
01:08:05de la sphère sociale
01:08:064 caisses
01:08:074 conseils d'administration
01:08:08une gouvernance paritaire
01:08:10ça n'empêche pas
01:08:11de faire des choses
01:08:12je crois
01:08:12de précaution
01:08:14et de pilotage
01:08:15c'est ce à quoi
01:08:16nous nous attelons
01:08:17c'est une réponse
01:08:18un peu différente
01:08:18de celle que nous ferons
01:08:19demain sur la trajectoire
01:08:20mais ça permet de dire
01:08:21que si on a une trajectoire
01:08:22mais qu'on n'a pas
01:08:23d'outils de pilotage
01:08:24chaque année
01:08:25quand on exécute
01:08:26les budgets
01:08:27alors on peut mettre
01:08:28des chiffres intéressants
01:08:29mais quand la volatilité
01:08:30économique est là
01:08:31on est un peu dépourvu
01:08:32donc je pense que c'est
01:08:33le genre de choses
01:08:34sur lesquelles je voulais
01:08:35aussi vous répondre
01:08:35en lien avec la session
01:08:37d'aujourd'hui
01:08:37après sur le fond
01:08:39on a présenté ce matin
01:08:40autour du Premier ministre
01:08:40un certain nombre de principes
01:08:42pour bâtir le budget
01:08:432026
01:08:44que je pourrais redétailler
01:08:46évidemment demain
01:08:47mais qui je pense
01:08:48sont des bonnes boussoles
01:08:49notamment pour recaler
01:08:51le rythme de la dépense
01:08:52sur le rythme
01:08:53de la croissance économique
01:08:54aujourd'hui
01:08:56on a un certain nombre
01:08:56de domaines
01:08:57pas que dans la santé
01:08:57mais dans l'état
01:08:59où nos dépenses
01:09:00de fonctionnement
01:09:00se sont écartées
01:09:02du rythme de croissance
01:09:02ce qui veut dire
01:09:03qu'on génère mécaniquement
01:09:04du déficit
01:09:04parce que ça veut dire
01:09:04que c'est pas financé
01:09:05par des recettes
01:09:06qui ont la même croissance
01:09:07on prendra les membres
01:09:15du comité scientifique
01:09:16les économistes
01:09:17des spécialistes
01:09:18des valeurs
01:09:19du trésor
01:09:20de l'OCDE
01:09:22du FMI
01:09:23voilà
01:09:24et la présidence
01:09:25sera assurée
01:09:25par la chef économiste
01:09:26de la direction générale
01:09:27du trésor
01:09:28qui en assurera
01:09:29le secrétariat
01:09:30voilà
01:09:31la première réunion
01:09:33aura lieu
01:09:34le 20 mai
01:09:34à Bercy
01:09:35et sur la liste nominale
01:09:38elle sera communiquée
01:09:39à ce moment là
01:09:40Madame, Messieurs,
01:09:42les ministres
01:09:43à l'heure
01:09:43où notre commission
01:09:44d'enquête
01:09:45sur les écarts de prévision
01:09:46pour les années 2023
01:09:48et 2024
01:09:49rend ce rapport
01:09:50je me réjouis
01:09:51que nous puissions
01:09:52échanger
01:09:53avec le gouvernement
01:09:54dès aujourd'hui
01:09:54sur les mesures
01:09:55à mettre en oeuvre
01:09:56pour garantir
01:09:57plus de transparence
01:09:58et assurer la sincérité
01:09:59des prévisions
01:10:00de conditions indispensables
01:10:03pour établir
01:10:03la confiance
01:10:04et la qualité du débat
01:10:05notre groupe
01:10:06les démocrates
01:10:07considère que les travaux
01:10:08de la commission d'enquête
01:10:09ont permis de dégager
01:10:10des voies d'amélioration
01:10:12j'en citerai
01:10:12les trois principales
01:10:13premièrement
01:10:14les outils et méthodes
01:10:15de prévision
01:10:16gouvernementaux
01:10:16doivent être réformés
01:10:18en profondeur
01:10:18afin de mieux intégrer
01:10:20la prise en compte
01:10:21de l'incertitude
01:10:22deuxièmement
01:10:23les prévisions
01:10:24doivent être co-construites
01:10:25avec une pluralité
01:10:26d'acteurs
01:10:27aux méthodes
01:10:27et points de vue différents
01:10:28troisièmement
01:10:30le Parlement
01:10:30doit être associé
01:10:31de manière plus étroite
01:10:32au suivi
01:10:33de l'exécution
01:10:33budgétaire
01:10:34et la préparation
01:10:35des lois de finances
01:10:36dans le plan
01:10:37que vous avez dévoilé
01:10:38au début du mois
01:10:39de mars
01:10:40nous retrouvons
01:10:40plusieurs propositions
01:10:41plutôt techniques
01:10:43qui vont dans ce sens
01:10:45cependant vous me permettrez
01:10:47de revenir sur plusieurs points
01:10:48d'abord
01:10:49pourrait-on être
01:10:50plus précis
01:10:51sur le rôle
01:10:52du cercle
01:10:53des prévisionnistes
01:10:54que nous appelons
01:10:55de nos voeux
01:10:55pour revenir
01:10:57sur l'exécution budgétaire
01:10:58et pour discuter
01:10:59des hypothèses
01:11:00de prévision
01:11:00dans leur diversité
01:11:01quel rôle
01:11:02envisagez-vous
01:11:03d'assigner
01:11:03à cet espace
01:11:05de discussion
01:11:05co-construction
01:11:07des prévisions
01:11:08par l'intelligence
01:11:09collective
01:11:09ou simple
01:11:10organe consultatif
01:11:11et en cas d'écart
01:11:12très importante
01:11:13les prévisions réalisées
01:11:15par les prévisionnistes
01:11:16et la direction générale
01:11:17du trésor
01:11:18des procédures spécifiques
01:11:19pourraient-elles être prévues ?
01:11:21Sur le cercle
01:11:26des prévisionnistes
01:11:27c'est vraiment
01:11:27un complément
01:11:29parce qu'on a déjà
01:11:29pas mal d'outils
01:11:30de prévision macroéconomique
01:11:32mais on n'avait pas
01:11:33de cercle
01:11:34vraiment
01:11:35multi-compétence
01:11:37sur les prévisions
01:11:39l'idée c'est qu'il y ait
01:11:40une réunion
01:11:42au mois de mai
01:11:42qui regarde les écarts
01:11:44de l'année précédente
01:11:46donc là en mai 2025
01:11:47ils regarderont
01:11:48ce qui s'est passé
01:11:49en mai 2024
01:11:50et comment potentiellement
01:11:51on peut recalibrer
01:11:51les modèles
01:11:52au vu de ces expériences
01:11:53et ils se réuniront
01:11:55en juillet
01:11:56pour là plutôt regarder
01:11:58l'année à venir
01:11:59et la manière
01:12:00du coup
01:12:00de bien calibrer
01:12:01les modèles
01:12:01pour l'année à venir
01:12:03l'idée c'est qu'ils puissent
01:12:04échanger autour
01:12:05d'hypothèses
01:12:06notamment macroéconomiques
01:12:08de masse salariale
01:12:09de bénéfices fiscales
01:12:10ou de comportements
01:12:11par exemple
01:12:12les enjeux de remboursement
01:12:13de crédit TVA
01:12:13c'est vraiment l'idée
01:12:15c'est d'avoir une forme
01:12:15d'intelligence collective
01:12:16qui allie la recherche académique
01:12:18le secteur privé
01:12:20ou parapublic
01:12:22notamment
01:12:22d'instituts de recherche
01:12:23comme l'OFCE
01:12:25et l'enjeu
01:12:27c'est d'améliorer
01:12:27la capacité
01:12:28des prévisionnistes
01:12:29notamment
01:12:29de nos ministères
01:12:31d'avoir
01:12:32des prévisions
01:12:33les plus fiables
01:12:34et les plus
01:12:34enrichies possible
01:12:37de l'expertise
01:12:38de leurs collègues
01:12:39qui travaillent
01:12:40dans d'autres bâtiments
01:12:41mais qui ont
01:12:42au fond
01:12:42des compétences
01:12:44à apporter au pays
01:12:44voilà l'objectif
01:12:46de regarder
01:12:47N-1
01:12:48et d'aider
01:12:48à prévoir
01:12:48N-1
01:12:49je comprends
01:12:51monsieur le ministre
01:12:52que vous ne souhaitiez pas
01:12:53vous séparer
01:12:54de l'acte de prévision
01:12:55c'est un acte
01:12:56d'exécutif
01:12:56je comprends
01:12:57que vous souhaitiez
01:12:58le renforcer
01:12:58mais je voudrais vous dire
01:13:00combien je
01:13:00je m'inquiète
01:13:02de la fuite
01:13:03de la matière grise
01:13:03de la direction
01:13:04du trésor
01:13:05qui aujourd'hui
01:13:06candidate un peu partout
01:13:08et ça depuis
01:13:087-8 ans
01:13:09et en fait
01:13:11on a un socle
01:13:12qui part
01:13:13et je voulais
01:13:14attirer votre attention
01:13:15sur ce sujet
01:13:16d'autant que
01:13:17ceux qui partent
01:13:18sont ceux
01:13:18qui ont fait
01:13:19les modèles
01:13:19de prévision
01:13:20lorsqu'ils appartenaient
01:13:21à la direction
01:13:22de la prévision
01:13:23la direction
01:13:25de la prévision
01:13:26existait
01:13:26dans le corps
01:13:27de Bercy
01:13:27celle-ci a disparu
01:13:28et d'ailleurs
01:13:30on pourrait s'interroger
01:13:31sur la nécessité
01:13:32de la recréer
01:13:33puisqu'elle était spécialisée
01:13:35dans la connaissance
01:13:35des écosystèmes économiques
01:13:37et j'en veux pour preuve
01:13:38et madame la ministre
01:13:39comprendra pourquoi
01:13:40je fais quoi cela
01:13:41le secteur du logement
01:13:43c'est
01:13:44nous dit-on
01:13:46150 000 logements
01:13:483 milliards d'hors 7 en moins
01:13:49c'est la TVA
01:13:51puisque c'est la TVA
01:13:52pour un logement
01:13:53depuis l'envolée des taux
01:13:55tout le monde savait
01:13:57que le secteur
01:13:57de la construction
01:13:58allait s'arrêter
01:13:58l'industrie de la construction
01:13:59maintenant c'est l'industrie
01:14:01du domaine
01:14:03de la manufacture
01:14:04des matériaux
01:14:05c'est-à-dire
01:14:06l'industrie manufacturière
01:14:07est en train
01:14:07de s'arrêter aussi
01:14:08et pourtant
01:14:10personne n'a tiré
01:14:10les conséquences
01:14:11de manière immédiate
01:14:12et tout ça pour dire
01:14:13qu'en fait
01:14:13notre sujet
01:14:14c'est pas la tenue
01:14:15de la dépense
01:14:16c'est toujours très bien tenu
01:14:17en revanche
01:14:19c'est de savoir
01:14:19qu'il y a des dépenses
01:14:20efficaces
01:14:21et qui parfois
01:14:22est trop tenue
01:14:22parce qu'elle génère
01:14:23plus de recettes
01:14:24qu'elle nous coûte
01:14:27et aujourd'hui
01:14:29la difficulté
01:14:30que nous avons
01:14:31c'est
01:14:31et d'ailleurs
01:14:33tous les députés
01:14:33sur ces bancs
01:14:35ont porté
01:14:36ce message-là
01:14:37et pour autant
01:14:38aujourd'hui
01:14:38maintenant
01:14:38on nous dit
01:14:397-8 milliards
01:14:40peut-être en moins
01:14:40de TVA
01:14:41sur ces sujets
01:14:41de l'industrie
01:14:43de la construction
01:14:43à l'industrie
01:14:44de la fabrication
01:14:44de matériaux
01:14:45on en prend acte
01:14:47c'est tout
01:14:47mais par contre
01:14:48on a tenu le budget
01:14:49et finalement
01:14:50on arrive au PTZ
01:14:52et aux donations
01:14:523 ans plus tard
01:14:54en ayant engangé
01:14:55un mal durable
01:14:56parce que l'industrie
01:14:58ne va pas repartir
01:14:59de cette mal
01:14:59aussi vite
01:15:00que l'on pourrait le penser
01:15:01par ailleurs
01:15:02je souhaiterais savoir
01:15:03également
01:15:04si vous seriez
01:15:07favorable
01:15:07justement
01:15:08à l'examen
01:15:08d'un PLFR
01:15:09qui oblige
01:15:12enfin
01:15:12vous seriez favorable
01:15:15à une modification
01:15:15de la loi
01:15:16d'orientation
01:15:17et de la finance
01:15:18qui vous oblige
01:15:19et qui obligerait
01:15:20le gouvernement
01:15:20lorsqu'il n'a plus
01:15:21d'instrument à sa main
01:15:22et bien de l'obliger
01:15:24à déposer un PLFR
01:15:25parce qu'aujourd'hui
01:15:27c'est ça notre sujet
01:15:28et ma dernière question
01:15:30et qui est assez positive
01:15:31c'est de savoir
01:15:32ce que les députés
01:15:32pourraient faire pour vous
01:15:34pour vous aider
01:15:35merci
01:15:38sur l'acte de prévision
01:15:42et la direction générale
01:15:43du trésor
01:15:44je veux redire ici
01:15:46très fortement
01:15:46puisque j'ai depuis
01:15:48trois mois et demi
01:15:49le plaisir et l'honneur
01:15:50de diriger cette maison
01:15:51que la qualité
01:15:53de ces agents
01:15:54est absolument exceptionnelle
01:15:55depuis trois mois et demi
01:15:57nous avons piloté
01:15:58les conséquences
01:15:59d'une loi de finances
01:16:01qui n'est pas arrivée
01:16:02tout de suite
01:16:03et dans les délais
01:16:04habituels
01:16:04nous avons dû
01:16:07à plusieurs reprises
01:16:08mesurer les effets
01:16:09de décision
01:16:10de l'administration américaine
01:16:12sur les finances mondiales
01:16:15et les finances publiques
01:16:17et la croissance
01:16:18en France et en Europe
01:16:19et à chaque fois
01:16:21dans un délai de 24 heures
01:16:22ces analyses étaient faites
01:16:24elles étaient solides
01:16:25elles étaient argumentées
01:16:25elles ont permis
01:16:26de dialoguer
01:16:26avec nos interlocuteurs
01:16:28elles suivent un certain nombre
01:16:30de politiques publiques
01:16:31avec beaucoup de difficultés
01:16:32de talents
01:16:33donc je ne sais pas
01:16:35où vous avez vu
01:16:36une fuite des cerveaux
01:16:37qu'il y ait des personnes
01:16:38qui arrivent
01:16:41et qui repartent
01:16:41ça a toujours été le cas
01:16:42de cette direction générale
01:16:43que j'ai le plaisir
01:16:45de pratiquer
01:16:46depuis de nombreuses années
01:16:48mais rassurez-vous
01:16:49et cette qualité
01:16:51elle est partagée
01:16:51avec les autres
01:16:52directions générales
01:16:53de Bercy
01:16:53je ne veux pas
01:16:54faire de jaloux
01:16:55qu'elle soit placée
01:16:56sous l'autorité
01:16:57de la ministre
01:16:58ou sous la mienne
01:16:58et en général
01:17:00sous notre double responsabilité
01:17:01quant à la direction
01:17:03de la prévision
01:17:04l'organigramme
01:17:05n'est pas dans ses fonctions
01:17:06puisque différentes directions
01:17:08de Bercy
01:17:09produisent de la prévision
01:17:11et c'est ça
01:17:12qui nous alimente
01:17:12et qui nous permet
01:17:13d'être
01:17:13comme on dit
01:17:15raisonnablement assurés
01:17:16en l'état actuel
01:17:18de nos connaissances
01:17:18comme on dit
01:17:19devant
01:17:20les juristes
01:17:22de ce que nous prévoyons
01:17:24alors ensuite
01:17:25sur la dépense
01:17:26intelligente
01:17:28c'est exactement
01:17:30pour cela
01:17:31puisque l'intelligence
01:17:32dans notre point de vue
01:17:34est une intelligence
01:17:35nécessairement collective
01:17:36que nous souhaitons
01:17:37à partir d'aujourd'hui
01:17:39travailler sur l'élaboration
01:17:40du budget 2026
01:17:41pour recueillir
01:17:42les avis des uns
01:17:43et des autres
01:17:43et nous avons
01:17:45parlé souvent ensemble
01:17:47des questions du logement
01:17:48et donc nous partageons
01:17:50ensemble de visions communes
01:17:51sur ce secteur
01:17:51extrêmement important
01:17:52pour l'économie française
01:17:54et avec un biais particulier
01:17:56pour ce qui me concerne
01:17:57sur le logement social
01:17:59et c'est vrai
01:18:00qu'il y a là
01:18:01des dépenses intelligentes
01:18:02et d'ailleurs
01:18:02dans le projet
01:18:04de loi de finances 2025
01:18:05vous noterez
01:18:06que le soutien
01:18:07de ce secteur
01:18:08n'a pas été oublié
01:18:08parce qu'effectivement
01:18:10ça fait partie
01:18:11des dépenses
01:18:12efficaces
01:18:14et intelligentes
01:18:14d'ailleurs
01:18:15normalement
01:18:15il n'y a pas
01:18:16de dépenses inefficaces
01:18:18mais c'est vrai
01:18:18qu'après
01:18:18on peut doser
01:18:19et je suis certain
01:18:20que sur le projet
01:18:21de loi de finances 2026
01:18:22on peut continuer
01:18:23à progresser
01:18:23alors sur la modification
01:18:24de la LOF
01:18:25la ministre a eu l'occasion
01:18:26d'en dire quelques mots
01:18:28mais je ne veux pas
01:18:28la priver du plaisir
01:18:29d'y revenir
01:18:30Merci
01:18:32Monsieur le député
01:18:34effectivement
01:18:34sur l'idée
01:18:35que dans la LOF
01:18:36si une opportunité politique
01:18:38s'ouvrait
01:18:39quant à une révision
01:18:40consensuelle
01:18:40de celle-ci
01:18:41ce qui fait beaucoup
01:18:42d'hypothèses
01:18:43dans ma réponse
01:18:44mais imaginons
01:18:45je ne trouve pas
01:18:46inintéressant
01:18:47effectivement
01:18:47qu'on puisse doter
01:18:48le gouvernement
01:18:48et donc le Parlement
01:18:49en conjonction
01:18:51d'outils de gestion
01:18:52infranuels
01:18:53ou si on ouvre
01:18:54un texte
01:18:54on se contraint
01:18:56à ne pas dégrader
01:18:56le déficit
01:18:57par les éventuels votes
01:18:58qui pourraient advenir
01:18:59c'est une très forte contrainte
01:19:01sur le droit d'amendement
01:19:01c'est au-delà
01:19:03de l'article 40
01:19:04mais actuel
01:19:05du règlement
01:19:06de l'Assemblée
01:19:07mais je pense
01:19:08que ce n'est pas du tout
01:19:08inintéressant
01:19:09parce que ça permettrait
01:19:10potentiellement
01:19:11de faire des choses
01:19:11en cours d'année
01:19:12qui soient plus substantielles
01:19:13et structurelles
01:19:14que ce que nous nous autorisons
01:19:15habituellement à faire
01:19:16Sur ma dernière question
01:19:18moi je pense
01:19:19que les parlementaires
01:19:20vous avez
01:19:20un grand rôle
01:19:21si vous le souhaitez
01:19:22a joué dans cette
01:19:24aide au fond
01:19:25à la bonne pilotabilité
01:19:27des dépenses
01:19:27vous êtes pour de nombreux
01:19:29d'entre vous
01:19:29rapporteurs spéciaux
01:19:30vous travaillez déjà
01:19:31beaucoup sur l'évaluation
01:19:32de l'année N-1
01:19:34dans le cadre du printemps
01:19:35de l'évaluation
01:19:35je pense que nous avons
01:19:37progressé
01:19:38dans notre culture
01:19:39de l'évaluation
01:19:39je pense qu'il nous reste
01:19:40beaucoup à faire
01:19:41sur notre culture
01:19:41de l'exécution
01:19:42avec le suivi de l'année N
01:19:43il me semble
01:19:45il me semble
01:19:45qu'il y a trois éléments
01:19:46qui nous rendent
01:19:47aujourd'hui
01:19:48les choses
01:19:48mais à nos prédécesseurs
01:19:49aussi difficiles
01:19:50un c'est que nous avons
01:19:53beaucoup
01:19:53de rigidification
01:19:56de la dépense publique
01:19:57ce sera un élément
01:19:58d'ailleurs que
01:19:58peut-être nous discuterons
01:19:59demain
01:20:00mais la Cour des comptes
01:20:01note
01:20:02que le périmètre
01:20:04réellement pilotable
01:20:05une fois qu'on exclut
01:20:06toutes les prestations
01:20:08toutes les lois
01:20:11de programmation
01:20:11tous les contrats pluriannuels
01:20:13en fait la part
01:20:14vraiment pilotable
01:20:15se réduit
01:20:16deuxième élément
01:20:17c'est qu'on a
01:20:17une assez faible
01:20:18pilotabilité
01:20:19des mécanismes
01:20:22d'intervention
01:20:23de l'Etat
01:20:23en cours d'année
01:20:24souvent ça devient
01:20:25basiquement
01:20:26est-ce que je ferme
01:20:26un guichet ou pas
01:20:27typiquement pouvoir jouer
01:20:29je pense sur des mécanismes
01:20:30notamment de soutien
01:20:30au logement
01:20:31sur des taux d'avance
01:20:32on commence l'année
01:20:33avec un taux d'avance
01:20:34qui est peut-être de 40%
01:20:35mais on se donne
01:20:35la possibilité de baisser
01:20:36à 30%
01:20:37si la conjoncture se dégrade
01:20:38ce sont des choses
01:20:40qui souvent sont dans la loi
01:20:41du coup sont très lourdes
01:20:42ne sont pas du pouvoir
01:20:44réglementaire
01:20:44et donc on se contraint
01:20:46je pense que
01:20:46les députés
01:20:47si dans le cadre
01:20:49de vos rapports spéciaux
01:20:50vous nous aidez
01:20:50ou dans le cadre
01:20:50de vos propositions
01:20:51à garder de la pilotabilité
01:20:53infra-annuelle
01:20:54à pas sur-rigidifier
01:20:56l'ensemble des dépenses
01:20:57pour qu'au fond
01:20:58on se retrouve extrêmement
01:20:59contraints
01:20:59quand il s'agit
01:21:00d'agir
01:21:01ça pourrait nous aider
01:21:02à avoir une culture
01:21:02d'exécution plus fine
01:21:03d'avoir plus de leviers
01:21:05et donc de gagner
01:21:06après avoir gagné
01:21:07la bataille de l'évaluation
01:21:08celle du suivi
01:21:09infra-annuel
01:21:10je pense qu'en fait
01:21:11si on regarde
01:21:11c'est un peu nouveau
01:21:12qu'on fasse tout ça
01:21:13au mieux
01:21:14il y avait peut-être
01:21:15un rendez-vous en juillet
01:21:16où on parlait
01:21:16de l'année en cours
01:21:17mais ce qui montrait
01:21:18que M. le député Tanguy
01:21:20est parti
01:21:20peut-être que les temps
01:21:21étaient plus normaux
01:21:22mais quand ils le sont moins
01:21:24je pense que cette culture-là
01:21:25est un vrai progrès
01:21:26ce matin
01:21:28lors du comité d'alerte
01:21:30nous avons appris
01:21:31que les recettes
01:21:32pour 2025
01:21:33étaient en ligne
01:21:34avec les prévisions
01:21:34ce qui est une bonne chose
01:21:35pour autant
01:21:36s'agissant des dépenses
01:21:38vous avez annoncé
01:21:39un dérapage de 5 milliards
01:21:41ma première question
01:21:42c'est comment expliquez-vous
01:21:43cette accélération
01:21:45des dépenses
01:21:46par rapport aux 5 milliards
01:21:47que vous voulez faire
01:21:48en correction
01:21:49et nous les saluons
01:21:50quelles seront
01:21:51votre méthode
01:21:52quelles seront
01:21:53les politiques
01:21:54et les missions
01:21:55qui seront le plus touchées
01:21:55par ces corrections
01:21:56sur aussi
01:21:58sur les recettes exceptionnelles
01:22:00que nous avions votées
01:22:01l'an dernier
01:22:01qui avait cette qualification
01:22:03d'exceptionnelle
01:22:04et de temporaire
01:22:04il semblerait
01:22:06que ce temporaire
01:22:07et cet exceptionnel
01:22:07va devenir durable
01:22:09au vu de certaines
01:22:10déclarations ministérielles
01:22:11donc quelle est la position
01:22:12du gouvernement
01:22:12sur la pérennisation
01:22:14de toutes ces taxes
01:22:15qui avaient été présentées
01:22:16comme temporaires
01:22:17ce matin
01:22:18le Premier ministre
01:22:19a annoncé
01:22:21et a constaté
01:22:22que nous ne produisions
01:22:23pas assez en France
01:22:24et que le volume
01:22:25de travail
01:22:26était aussi insuffisant
01:22:27nous partageons
01:22:28depuis longtemps
01:22:28ces constats
01:22:30pour cela
01:22:31pour renforcer
01:22:31notre production
01:22:32il faut renforcer
01:22:33la compétitivité
01:22:34de nos entreprises
01:22:35nous avions
01:22:35un outil
01:22:37avec la loi
01:22:37de simplification
01:22:38de la vie économique
01:22:40certaines mesures
01:22:41ont été votées
01:22:42vendredi
01:22:43quel est
01:22:44ce que vous avez estimé
01:22:45l'effet
01:22:46de cette nouvelle loi
01:22:47sur cette productivité
01:22:49nous nous regrettons
01:22:50qu'on n'ait pas pu aller
01:22:51aussi loin
01:22:52que nous le souhaitions
01:22:53en effet
01:22:53de nombreux amendements
01:22:54étaient déclarés
01:22:55irrecevables
01:22:56ce qui aurait permis
01:22:58de simplifier
01:22:58et de faire aussi
01:22:59des économies
01:23:00puis enfin
01:23:00vous connaissez
01:23:01notre
01:23:01je dirais
01:23:03notre focale
01:23:04sur les opérateurs
01:23:05de l'Etat
01:23:05des efforts
01:23:06avaient été faits
01:23:07mais où en est-on
01:23:08de la rationalisation
01:23:08des opérateurs
01:23:09de l'Etat
01:23:10qui on le rappelle
01:23:10dont les dépenses
01:23:11avaient augmenté
01:23:12de 30 milliards
01:23:13en 8 ans
01:23:13et avaient augmenté
01:23:14leurs effectifs
01:23:15de 28 000
01:23:15en 5 ans
01:23:16peut-être
01:23:19si je commence
01:23:20la loi de simplification
01:23:21à la fois
01:23:23est une loi importante
01:23:24et qui poursuit
01:23:25son parcours
01:23:26ça ne va pas révolutionner
01:23:29la productivité
01:23:29en France
01:23:30mais ça va
01:23:30l'accompagner
01:23:31et d'ailleurs
01:23:32nous avons aussi
01:23:33au niveau
01:23:33de la commission européenne
01:23:34un agenda de simplification
01:23:35et ça fait partie
01:23:36des éléments importants
01:23:37je dirais que
01:23:38pour soutenir
01:23:39la compétitivité
01:23:39de notre pays
01:23:40qui est un élément
01:23:41essentiel
01:23:41dans la concurrence
01:23:42internationale
01:23:43et d'ailleurs aussi
01:23:44pour améliorer
01:23:45notre part de marché
01:23:46dans l'Union européenne
01:23:47la politique
01:23:49que nous suivons
01:23:50de réduction
01:23:51des déficits
01:23:51de maintien
01:23:53de la dépense publique
01:23:54et même de baisse
01:23:55de la dépense publique
01:23:56de façon à ne pas
01:23:57augmenter les impôts
01:23:58et les charges
01:23:59qui pèsent sur les entreprises
01:24:00me paraît
01:24:00un élément
01:24:01même s'il est critiqué
01:24:03et contesté
01:24:04et ça c'est
01:24:04le dialogue démocratique
01:24:06mais tout à fait
01:24:07central
01:24:07pour nous permettre
01:24:08de regagner
01:24:09des parts de marché
01:24:10de réindustrialiser le pays
01:24:11de faire venir
01:24:12les investisseurs
01:24:13et d'ailleurs
01:24:13nous avons
01:24:14de façon continue
01:24:15des beaux succès
01:24:16je rappelle que le sommet
01:24:17sur l'intelligence artificielle
01:24:18a réuni 109 milliards
01:24:19de promesses
01:24:20d'investissement
01:24:21dans le pays
01:24:23et que c'est aussi important
01:24:24que les lois
01:24:25de simplification
01:24:26mais la simplification
01:24:27doit être une
01:24:27préoccupation
01:24:28permanente
01:24:30sur les opérateurs
01:24:31de l'État
01:24:32c'est un travail
01:24:34qui est en cours
01:24:35dans le cadre
01:24:35de l'observation
01:24:36des démissions
01:24:37de l'État
01:24:39afin
01:24:40afin d'une part
01:24:41de réduire
01:24:42le coût
01:24:43d'intervention
01:24:43de ces opérateurs
01:24:44et dès cette loi
01:24:45de finances 2025
01:24:46nous avons réduit
01:24:47le coût de fonctionnement
01:24:48de ces opérateurs
01:24:49et ça c'est en cours
01:24:50et puis dans la revue
01:24:51d'émission
01:24:51et puis dans certains cas
01:24:53s'interroger
01:24:54d'ailleurs c'était le cas
01:24:55dans le cadre
01:24:55de la loi de simplification
01:24:56sur tel et tel opérateur
01:24:58qui pourrait être rapproché
01:24:59d'autres
01:25:00donc ce travail
01:25:01il est en quoi
01:25:02naturellement
01:25:02nous le poursuivrons
01:25:03l'année prochaine
01:25:04sur les recettes exceptionnelles
01:25:06et le début de votre question
01:25:07peut-être passer la parole
01:25:09à la ministre
01:25:09si elle en est d'accord
01:25:10Pour 2025
01:25:12il y a des aléas
01:25:14sur ces deux
01:25:15contributions exceptionnelles
01:25:16qui par définition
01:25:17comme elles sont nouvelles
01:25:17elles sont dit
01:25:18plus difficiles à prévoir
01:25:19nous avons donc mis
01:25:20là aussi des éléments
01:25:21de prudence
01:25:21que le Haut Conseil
01:25:22aux finances publiques
01:25:23a pu regarder
01:25:23et considérer
01:25:25comme existants
01:25:26alors après
01:25:27c'est pas garanti
01:25:28à 100%
01:25:28qu'on arrive
01:25:29là où on a existé
01:25:30exactement prévu d'arriver
01:25:31mais en tout cas
01:25:31on a mis ses cales de prudence
01:25:33ces contributions exceptionnelles
01:25:34seront bien exceptionnelles
01:25:36je crois que le ministre
01:25:37et moi-même
01:25:38avons pris l'engagement
01:25:39ferme et répété
01:25:40vous avez peut-être entendu
01:25:41dans la bouche
01:25:42du Premier ministre
01:25:42ce matin encore
01:25:43qu'il n'y aura pas
01:25:44de surtaxe
01:25:45notamment à l'impôt
01:25:46sur les sociétés
01:25:46en 2026
01:25:47et pour ce qui est
01:25:48de la contribution
01:25:49exceptionnelle
01:25:49sur les hauts revenus
01:25:50nous l'avons dit
01:25:51déjà plusieurs fois
01:25:52et je le redis ici
01:25:53notre objectif
01:25:54n'est pas de poursuivre
01:25:55cette contribution exceptionnelle
01:25:56différentielle
01:25:58sur les hauts revenus
01:25:58c'est plutôt
01:25:59d'avoir un mécanisme
01:26:01pérenne
01:26:02efficace
01:26:02bien ciblé
01:26:03pour lutter contre
01:26:04toute forme de
01:26:05suroptimisation
01:26:06et de contournement
01:26:08abusif de l'impôt
01:26:09en particulier
01:26:09quand cela se fait
01:26:11via des holdings
01:26:12mais nous voulons
01:26:13bien calibrer le dispositif
01:26:15pour à la fois
01:26:15tenir cet objectif
01:26:16mais ne pas empêcher
01:26:18d'une quelconque manière
01:26:19que ce soit
01:26:19l'investissement
01:26:20dans les entreprises
01:26:21l'investissement
01:26:22dans les start-up
01:26:22le maintien d'un capitalisme
01:26:24familial stable
01:26:25et de long terme
01:26:26la transmission
01:26:27des entreprises
01:26:27et bien sûr
01:26:28aucune pénalisation
01:26:29de l'outil professionnel
01:26:31donc tout cela
01:26:31nous amène à travailler
01:26:32le Premier ministre
01:26:33a pris un engagement
01:26:34par écrit en ce sens
01:26:35et on vous le présentera
01:26:36évidemment en temps voulu
01:26:37voilà pour les réponses
01:26:38à vos questions
01:26:39voilà pour l'audition
01:26:40du ministre de l'économie
01:26:41Eric Lombard
01:26:42et de la ministre
01:26:43des comptes publics
01:26:43Amélie de Montchalin
01:26:44c'est la fin de cet épisode
01:26:46mais on se retrouve
01:26:46très vite
01:26:47pour suivre des débats
01:26:49en hémicycle
01:26:50comme en commission
01:26:50très bonne suite de programmes
01:26:52sur les chaînes parlementaires
01:26:53très bonne journée à vous
01:26:54Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:56Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:59Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:00Sous-titrage Société Radio-Canada