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00:00Les informés, Aurélie Herbemont, Thomas Séchir.
00:03Et bonsoir à tous, bienvenue dans Les informés du soir, votre rendez-vous de décryptage de l'actualité à suivre sur France Info, Radio et sur le canal 27 de la TNT.
00:12Bonsoir Aurélie Herbemont.
00:13Bonsoir Thomas, bonsoir à tous.
00:15De quoi parle-t-on ce soir ?
00:16Émotions et stupéfactions ce soir alors qu'une lycéenne a été tuée à Nantes et que trois autres élèves ont été blessés dans une attaque au couteau perpétrée par un de leurs camarades au sein de leur établissement scolaire.
00:28Comment lutter contre les violences à l'arme blanche commise par des mineurs ?
00:32Le Premier ministre veut des propositions sous quatre semaines.
00:36Faut-il retirer sa légion d'honneur à Nicolas Sarkozy, condamné définitivement dans l'affaire des écoutes ?
00:42C'est ce que prévoit la règle pour cette distinction, mais Emmanuel Macron n'y est pas favorable.
00:47Hélène Perlant sort du silence.
00:49La fille de François Bayrou est une des victimes de Betaram.
00:52Celui qui n'était pas encore Premier ministre à l'époque ne savait pas et ne pouvait pas comprendre, selon elle, ce témoignage peut-il alléger la pression politique sur les épaules de François Bayrou ?
01:03Et en fin d'émission, bien sûr, il y aura les cartes blanches de nos informés.
01:06Qu'est-ce qui les a marqués, choqués, fait réagir dans l'actualité ?
01:09Et nos informés, ce soir, je vous les présente, Lou Frittel, bonsoir, journaliste politique à Paris Match, Sylvie-Pierre Brossolette, bonsoir à vous, éditorialiste au point, Adrien Broch, bonsoir, responsable des études politiques chez Via Voice, auteur de Portrait moderne de la gauche française aux éditions de l'Aube.
01:30Bonsoir à vous, Roland Quairol, politologue, directeur conseil de Région Magazine, Pierre de Cossette est également avec nous, bonsoir Pierre, journaliste au service Police-Justice de France Info.
01:41Nous sommes ensemble pendant une heure.
01:45Une attaque au couteau a donc fait un mort et trois blessés à Nantes.
01:49Oui, ça s'est passé au collège-lycée privé Notre-Dame de Toutes-Aides à la mi-journée.
01:54Un lycéen de 16 ans, scolarisé en seconde dans cet établissement, s'est attaqué avec un couteau à quatre de ses camarades.
02:01Une lycéenne est décédée, trois autres élèves sont blessés, l'un d'eux grièvement, et on n'a pas la garantie qu'il soit totalement tiré d'affaires, selon Elisabeth Borne.
02:11La ministre de l'Éducation s'est rendue sur place cet après-midi à Nantes.
02:14Je veux exprimer tout mon soutien, toute ma solidarité à ces victimes, à leurs familles, à leurs proches.
02:23Et puis je voudrais aussi rendre hommage aux personnels de l'établissement qui se sont interposés et qui ont pu neutraliser l'agresseur,
02:35ce qui a permis d'éviter que ce drame ne soit encore plus grave que ce qu'on constate aujourd'hui.
02:43Le ministre de l'Intérieur était à ses côtés, Bruno Retailleau, qui n'a pas hésité à parler, dont sauvagement.
02:50Je pense que ce n'est pas un fait divers ce drame, cette tragédie, c'est un fait de société.
02:55C'est un fait de société.
02:56Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme, qui a voulu déconstruire les interdits, l'autorité, l'ordre, les hiérarchies,
03:10et qui a accouché finalement de toute cette violence.
03:13François Bayrou, le Premier ministre, réunira dès cette semaine le groupe de travail sur le bannissement des armes blanches dans les établissements scolaires
03:21qui avaient été lancés il y a quelques semaines.
03:23Le Premier ministre souhaite des propositions sous quatre semaines en matière de prévention, de réglementation et de répression
03:30autour de ce qu'il appelle des violences commises par les mineurs avec des armes blanches, violences endémiques.
03:35Et François Bayrou appelle d'ores et déjà à une intensification des contrôles aux abords des établissements scolaires.
03:40Pierre de Cossette, vous êtes donc avec nous, service poli-justice de France Info.
03:45Pierre, l'enquête évidemment ne fait que débuter.
03:47Qu'est-ce qu'on sait ce soir du profil de l'agresseur et de ses motivations ?
03:51Alors c'est un garçon de 16 ans qui est lycéen en seconde, qui est scolarisé dans cet établissement.
03:57C'est important de le dire, ce n'est pas une intrusion dans un établissement extérieur.
04:01Alors il est décrit comme dépressif, comme un peu à l'écart, un peu isolé.
04:06Et pour autant, les motivations, il est encore trop tôt pour les dire.
04:10L'enquête ne fait que commencer, vous l'avez dit.
04:12Il y a une cinquantaine de policiers mobilisés, 70 auditions qui ont déjà été faites,
04:16disait tout à l'heure Bruno Retailleau devant l'établissement.
04:19Il va falloir regarder le téléphone de ce lycéen, ce qu'on appelle les écrans, pour en savoir plus.
04:24Il y a beaucoup de questions.
04:25Pourquoi est-ce qu'il s'en est pris dans un premier temps à une élève en particulier,
04:29cette jeune fille qui a succombé à ses blessures ?
04:32Est-ce qu'il y avait un différent entre eux ?
04:34Ou est-ce que c'est une autre raison ?
04:35Alors les enquêteurs espèrent évidemment interroger ce garçon.
04:39S'ils le peuvent, si c'est possible, si son état est jugé compatible avec une garde à vue.
04:44En tout cas, il y a un document qui intrigue.
04:47C'est un mail qu'il a adressé à ses camarades environ un quart d'heure avant de passer à l'acte.
04:52Et ce n'est pas seulement un mail d'ailleurs, c'est un véritable manifeste de 13 pages.
04:56Exactement. Dans le corps de ce mail, il y a effectivement ce document de 13 pages qui est intitulé « L'action immunitaire ».
05:03Alors est-ce que c'est lui qui l'a écrit ? On est en droit de se poser la question.
05:06Ce n'est pas forcément la prose d'un garçon de 16 ans.
05:09C'est une sorte de grande diatribe sur les méfaits de la mondialisation.
05:12Ce qui est-il écrit a transformé notre système en une machine à décomposer l'humain.
05:17Il y a question d'écocide généralisé, de conditionnement social totalitaire.
05:21Il y a un passage aussi sur l'éducation, loin d'être une promesse d'émancipation, je cite,
05:25qui est aujourd'hui l'une des institutions les plus puissantes du conditionnement systémique.
05:29Alors maintenant, ce manifeste n'annonce pas d'action violente.
05:32Même au contraire, puisqu'il est écrit noir sur blanc que ce document ne justifie aucun passage à l'acte.
05:38Est-ce que c'est une velléité d'ordre terroriste ?
05:41La question s'est posée.
05:42Le parquet antiterroriste est encore en observation à l'heure à laquelle on parle.
05:47Mais Bruno Retailleau le disait tout à l'heure,
05:48ça semble peu probable qu'à terme, le parquet antiterroriste se saisisse.
05:52Ça restera certainement sur la compétence du tribunal judiciaire de Nantes.
05:56En tout cas, ça ressemble à ce stade à un acte isolé.
05:59Et beaucoup de réactions politiques, déjà.
06:02Notamment celle, on l'a entendu, du ministre de l'Intérieur,
06:04qui dit que ce n'est pas un simple fait divers, mais une question de société.
06:08Il parle d'en sauvagement face à ce drame, quelques heures seulement après la mort de cette lycéenne.
06:14Est-ce qu'il a raison, Lou Frittel, d'employer déjà ces termes ?
06:18Disons que c'est des termes qu'il emprunte aussi à Gérald Darmanin.
06:22C'est lui qui l'avait utilisé le premier.
06:24Et surtout, c'est qu'il vienne de Thibault de Montbréal,
06:29qui est vraiment celui qui irrigue la pensée vraiment sécuritaire aujourd'hui en France.
06:35Un avocat.
06:35C'est un avocat, il a un centre de réflexion.
06:39Et c'est vrai que ce sont des mots qu'on retrouve assez aisément
06:42chez Bruno Retailleau ou Gérald Darmanin.
06:46Est-ce qu'il a raison de le dire ?
06:48C'est peut-être un peu tôt.
06:49Dans tous les cas, c'est vrai qu'on observe vraiment une violence de plus en plus jeune.
06:54Ce n'est pas la première fois qu'on a des histoires de jeunes avec des couteaux
06:57dans leurs établissements ou ailleurs.
06:59On va les revenir d'ailleurs.
07:00Et c'est vrai qu'il y a depuis plusieurs années une accélération du phénomène.
07:06Il y avait avant des rixes, ça arrivait.
07:08Mais d'avoir systématiquement des jeunes armés,
07:11aujourd'hui ça devient la norme et non plus l'exception.
07:14Mais on est à peine quelques heures après le drame.
07:16Est-ce qu'il a raison, Roland Quairol, Bruno Retailleau,
07:18de quasiment tirer des leçons ?
07:20Enfin, c'est leçon à lui de ce drame.
07:23Écoutez, vous l'avez dit, on a déjà vu des faits divers,
07:27ou des faits de société, comme celui-là.
07:30Et on sait bien que c'est très compliqué de contrôler,
07:32à l'entrée d'un établissement public,
07:35a fortiori à un établissement scolaire,
07:37où ce sont des gamins, de contrôler des armes blanches.
07:40On imagine mal que ça soit l'entrée d'or l'issue de tous les matins
07:45devant chaque établissement scolaire.
07:47Donc c'est très compliqué.
07:49Et c'est bien qu'il y ait un groupe de travail qui essaye
07:52de voir comment on peut aller plus loin avec les moyens techniques
07:55dont on dispose.
07:56Il se réunira dès cette semaine à Diffrançois Bayon.
07:58C'est ça, qui était de toute façon déjà prévu.
08:00Je pense que ça ne peut que l'accélérer.
08:02Et ça, c'est très bien.
08:04À quoi ça sert de parler d'en sauvagement ?
08:06À quoi ça sert ?
08:07Depuis que Chevènement avait commencé,
08:09et qu'il a donné une lignée de ministres de l'Intérieur
08:12qui nous parlent d'en sauvagement,
08:13à quoi ça sert ?
08:15C'est de la récupération politique.
08:19C'est vouloir montrer qu'on est ferme,
08:22qu'on est de ceux qui ne supporteront pas la montée des sauvages.
08:25Ça ne sert à rien d'autre que de la communication ministérielle.
08:29C'est juste de la communication ministérielle,
08:31Sylvie-Pierre Brosselette ?
08:32Il y a deux choses.
08:33Il est, n'oublions pas, en campagne pour son parti.
08:37Donc, il relaie tous les thèmes qui lui sont chers
08:43et qui sont d'ailleurs largement partagés par son concurrent,
08:46Laurent Wauquiez, qui d'ailleurs est effectivement bizarrement...
08:48Pour l'instant, il n'a pas réagi.
08:49...silencieux.
08:50Alors que généralement, ce genre d'événement,
08:52on l'entend se précipiter volontiers,
08:56comme son concurrent, pour dénoncer l'ensauvagement,
09:00une jeunesse de plus en plus violente, etc.
09:03C'est des thématiques politiques proches de celles pratiquées par l'extrême droite.
09:08Bon, il y a un enjeu électoral.
09:10Mais au-delà de ça, l'analyse de fond sur la montée de la violence des jeunes,
09:14les chiffres sont plus compliqués.
09:16Il n'y a pas forcément une explosion de la violence chez les jeunes,
09:19mais il y a une aggravation des types d'actes commis.
09:24Et il y a quand même eu, sur cette affaire d'armes blanches,
09:27un chiffre que Mme Borne a donné le mois dernier,
09:31plus 15% en un an des signalements des passages à l'acte à l'arme blanche
09:36dans les établissements scolaires.
09:37Plus 15% en un an...
09:39Voilà, d'utilisation d'armes blanches dans les établissements.
09:41Et elle avait réagi à l'époque en disant,
09:43je vais changer le code de l'éducation
09:45pour que ces jeunes qui utilisent ou même portent à l'école une arme blanche
09:54passent devant le conseil de discipline
09:56et un signalement au procureur par l'article 40.
09:59Donc, elle avait déjà aussi commencé à réagir.
10:02Et puis, ce n'est pas nouveau.
10:03Effectivement, on voit qu'à chaque fait divers,
10:05ou fait de société, appelons-le comme on veut,
10:09mais ces drames qui concernent des jeunes
10:12soulèvent l'émotion intense de l'opinion,
10:16à juste titre,
10:17et après, on est bien marié pour savoir ce qu'il faut faire.
10:19Comme l'a dit Roland,
10:20on ne va pas mettre effectivement des portiques,
10:23bien que le Premier ministre ait l'air de le souhaiter.
10:26Enfin, ça coûte 100 000 euros par portique.
10:29Vous voyez le nombre de portiques qu'il faudrait mettre,
10:31vu le nombre d'établissements scolaires,
10:33et les queues dans la rue,
10:34exposant d'ailleurs des masses de jeunes
10:37à des attentats terroristes,
10:38puisqu'ils seraient regroupés.
10:40Donc, c'est horriblement compliqué de régler le problème.
10:42Cela dit, ça n'empêche qu'il faut y réfléchir.
10:45Et moi, je pense qu'il y a une des causes
10:47sur laquelle on peut agir,
10:49et ça, ça ne coûte rien,
10:50c'est les réseaux sociaux.
10:51Ça fait des années qu'on sait que ces réseaux sociaux
10:53ont une influence dramatique
10:57en termes de violence sur les jeunes cerveaux.
10:59En Australie, on a coupé ça au moins de 16 ans.
11:02Personne ne s'en porte plus mal.
11:03On s'en porte plutôt mieux.
11:05En France, on ne fait rien.
11:06On a essayé,
11:07on le fait très mal sur le porno
11:09de réguler ça vis-à-vis des jeunes.
11:12Mais sur le reste,
11:13tous les contenus les plus violents
11:15sont en accès libre
11:16et sont très mauvais.
11:18C'est une des pistes possibles.
11:19Je parle sous le contrôle de Pierre de Cossette,
11:21mais rien ne dit que les réseaux sociaux
11:23sont en cause
11:23dans ce qui s'est passé aujourd'hui.
11:25C'est un bain général dans lequel on...
11:26Il y a une banalisation quand même.
11:28Je veux dire, par exemple,
11:28c'est vrai que tous les actes...
11:30Enfin, les actes terroristes
11:31qu'on a pu vivre ces dernières années,
11:32ça a aussi été alimenté par une culture
11:34de l'image violente sur les réseaux sociaux
11:36qui est très présente.
11:38Vous aviez au temps fort
11:39vraiment de l'embrégatement de Daesh,
11:42des scènes de décapitation,
11:44mais vraiment à portée de main.
11:46Et c'est vrai que vous avez
11:47toute une jeunesse aujourd'hui
11:48qui a été confrontée aussi
11:49à ces images
11:50qui se sont vraiment popularisées.
11:52Adrien Broch, ce drame
11:55qui s'est passé cet après-midi à Nantes,
12:00on imagine que la société,
12:02vous êtes un spécialiste de l'opinion,
12:04que les Français sont extrêmement sensibles
12:06quand ce genre d'affaires,
12:08malheureusement, se produit.
12:09Bien sûr, l'opinion est largement sensible
12:11et je pense que Bruno Retailleau
12:13l'a bien en tête
12:14sur cet exercice de communication politique
12:16qu'on peut effectivement regretter
12:17à l'heure où les corps
12:18sont quasiment encore chauds.
12:20Mais lui, effectivement,
12:21est déjà dans une forme de théâtralité
12:23de cette opposition-là
12:25dont on arrive bien
12:26à lire les lignes, en gros.
12:27Une partie plutôt autoritaire
12:30qui souhaite combattre
12:31le laxisme, les dérives.
12:33On a eu un bingo de tous les mots.
12:35L'autorité, les repères,
12:36la hiérarchie
12:37dans les mots de Bruno Retailleau.
12:39Et puis, à l'inverse,
12:40une partie de la classe politique aussi
12:42qui serait plutôt du côté
12:44du laxisme, etc.
12:45Ce qui est très intéressant, je pense,
12:46de son point de vue à lui,
12:48évidemment, effectivement,
12:49il y a le vote LR
12:50qui arrive très prochainement.
12:51Le mi-mai.
12:52Le mi-mai.
12:52C'est une affaire
12:53qui est malheureusement
12:54à la confluence
12:55de l'enjeu école scolaire
12:57et de l'enjeu sécuritaire
12:58qui sont, pour un homme de droite,
13:00plutôt libéral-conservateur,
13:02deux éléments extrêmement
13:02puissants du discours.
13:04Le rapport à l'autorité,
13:05à l'école,
13:06à l'éducation exactement.
13:07Et puis, le rapport
13:09à l'ordre public aussi.
13:10Donc, effectivement,
13:10lui est sur cette ligne-là.
13:12On continue, bien sûr,
13:14de parler de cette attaque
13:15à Nantes,
13:16de ses conséquences,
13:17des mesures annoncées
13:18par François Bayrou
13:20dans un instant.
13:20Juste après le fil info,
13:22il est 20h16.
13:23C'est Stéphane Milhomme.
13:25L'école doit être préservée.
13:27François Bayrou le déclare
13:29après le drame
13:30dans un lycée de Nantes.
13:31Un élève a donc poignardé
13:32mortellement une lycéenne
13:34blessée trois autres
13:35dont un gravement.
13:36Le suspect de 16 ans
13:37est toujours entendu
13:38par la police.
13:38Le Premier ministre
13:39réunira dès cette semaine
13:41le groupe de travail
13:42constitué sur le bannissement
13:44des armes blanches
13:45dans les établissements scolaires.
13:47Dans la bande de Gaza,
13:48le bilan monte ce soir
13:49à 55 morts en une journée
13:51dans différentes frappes
13:52et notamment
13:52six personnes
13:53d'une même famille Israël
13:55menacent d'une offensive
13:56plus vaste
13:57si le Hamas ne libère pas
13:58les otages
13:59du territoire palestinien.
14:01Ces nouvelles réactions
14:01après l'annonce hier
14:03de supprimer
14:03600 emplois français
14:04chez Arcelor Mittal,
14:06notamment à Florens,
14:07Dunkerque.
14:08Le commissaire européen
14:09à l'industrie
14:09Stéphane Séjourné
14:10exprime son incompréhension
14:11après les efforts
14:13des Européens
14:13pour la défense
14:14de la filière de l'acier.
14:16Le président des Hauts-de-France
14:17Xavier Bertrand
14:18réclame lui
14:18une table ronde
14:19avec toutes les parties prenantes.
14:21Et puis Paris
14:22face au basketteur
14:23du Fenerbahce.
14:23C'est en ce moment
14:24le deuxième match
14:25des playoffs d'Euroleague.
14:27Avantage aux Turcs
14:2835 à 29
14:28dans le deuxième quart temps.
14:30Mardi à Istanbul,
14:32ils avaient remporté
14:33le premier des cinq matchs.
14:36France Info
14:37Les informés
14:40Aurélie Herbemont
14:42Thomas Sechier
14:43Toujours avec
14:45Sylvie-Pierre Brossolette
14:46du Point,
14:47Adrien Broche,
14:49responsable des études politiques
14:51chez Via Voice,
14:52Lou Frittel de Paris Match
14:53et Roland Carole
14:55du magazine
14:57Région,
14:58Région Magazine.
14:59On parlait de cette attaque
15:01commise par un lycéen
15:03à Nantes
15:03contre ses propres
15:04camarades de classe.
15:05Pierre de Cossette,
15:06spécialiste poli-justice
15:07à France Info,
15:07ce n'est pas la première fois
15:09que des adolescents
15:10sont victimes
15:11d'autres adolescents
15:13par arme blanche.
15:14Alors là, ce qui frappe,
15:15c'est que ça se passe
15:15dans l'enceinte
15:16d'un établissement scolaire.
15:17La plupart du temps,
15:18ça n'est pas le cas.
15:19Ça peut se passer
15:19devant un établissement scolaire
15:21pour des raisons
15:21qui ne sont pas forcément
15:22liées à l'établissement
15:24et au lycée en tant que tel.
15:25Il y a eu ça hier
15:26dans l'Essonne
15:26le mois dernier.
15:28Ça peut arriver
15:28que ce soit dedans,
15:29de mémoire,
15:30à Alfortville,
15:30dans le Val-de-Marne,
15:31il y a eu une agression
15:33au couteau au mois de mars.
15:35Ce qui a été frappant
15:37à chaque fois,
15:37en tout cas ces dernières semaines,
15:39c'est qu'il y a eu
15:39systématiquement des annonces
15:41ou en tout cas une reprise
15:42par le politique
15:43et notamment par
15:43le ministère de l'Éducation
15:45d'idées à la fois,
15:46vous le disiez,
15:47Sylvie Brossolette,
15:48de réformer,
15:49de changer le code
15:50de l'éducation,
15:51d'introduire un décret
15:52pour donner la possibilité
15:54de conseils de discipline
15:56et d'articles 40
15:58du procureur.
15:58Il y a eu également,
15:59puisqu'on parlait
16:00de l'idée des portiques,
16:01l'idée de contrôle inopiné
16:03de la part des policiers,
16:05ce qui demande évidemment
16:06beaucoup de moyens.
16:08Je crois que Bruno Retailleau
16:08disait tout à l'heure
16:09qu'il y en avait eu
16:09mille en un mois.
16:11Si on rapporte ça
16:12au nombre d'établissements
16:13scolaires en France,
16:14ce n'est pas forcément énorme.
16:16C'est vrai qu'en janvier,
16:18on n'était pas du tout
16:19aux abords
16:20d'un établissement scolaire
16:21et encore moins dedans.
16:22Il y avait eu le cas
16:23de ce jeune Elias
16:24à Paris
16:25qui avait été poignardé
16:27par deux autres adolescents
16:28qui avaient aussi
16:2914-15 ans.
16:30Ça, c'était
16:31au bord d'un gymnase,
16:32je crois,
16:32pour un téléphone portable.
16:34Au retour d'un cours de sport.
16:36Et c'est un drame,
16:37ce drame de Nantes,
16:38qui a fait réagir,
16:39on l'a entendu,
16:39Bruno Retailleau,
16:40mais pas seulement,
16:41Aurélie,
16:42toute la classe politique.
16:43Oui, Emmanuel Macron
16:44a salué le courage
16:45des professeurs
16:46qui ont sans doute
16:47empêché d'autres drames
16:48puisque ce sont,
16:49rappelons-le,
16:49des personnels enseignants
16:50qui ont maîtrisé
16:51le lycée agresseur
16:53et de nombreux
16:53responsables politiques
16:55depuis cet après-midi
16:56font part de leur émotion
16:57et de leur soutien
16:58aux familles des victimes
16:59et à la communauté éducative.
17:01Gabriel Attal,
17:02Valérie Pécresse,
17:03Manuel Bompard
17:04pour LFI,
17:05Jordan Bardella
17:05et d'autres.
17:06Il n'y a pas que
17:07Bruno Retailleau
17:07qui ont déjà commencé
17:08à aller sur le terrain politique.
17:10Marine Le Pen,
17:10par exemple,
17:11estime qu'il est plus que temps
17:12de prendre les mesures
17:13qui s'imposent
17:14pour éradiquer
17:15cette banalisation
17:16de l'ultra-violence
17:17qui fait des ravages
17:18au cœur même
17:19de nos écoles.
17:20Son allié,
17:21Éric Ciotti,
17:21considère qu'il ne faut
17:22rien s'interdire.
17:24Vidéo-protection
17:25avec reconnaissance faciale
17:27ou portique de sécurité.
17:28Alors,
17:28la question des portiques,
17:29on l'a déjà
17:30brièvement évoquée
17:31et elle n'est pas tabou
17:32pour le Premier ministre
17:33François Bayrou.
17:34Oui,
17:35je pense que c'est une piste.
17:37Je pense que
17:38que tout ce qui peut aller
17:39dans le sens
17:40de la sanctuarisation
17:43de l'école,
17:44c'est une notion
17:45que j'ai défendue
17:47depuis longtemps
17:49et il y a longtemps.
17:51L'école doit être préservée.
17:54L'école,
17:55ça n'est pas la rue.
17:57L'école,
17:57ça n'est pas l'affrontement
17:59que l'on trouve quelquefois
18:00dans l'espace public.
18:04L'école,
18:05c'est un lieu
18:05qui doit être considéré
18:07comme un lieu sacré.
18:09Comment est-ce qu'on refait
18:09de l'école
18:10un lieu sacré ?
18:11Est-ce que c'est des portiques ?
18:13Est-ce que c'est
18:13contrôlé,
18:15effectivement,
18:15aux abords
18:15des établissements,
18:16les armes blanches ?
18:17On a l'impression
18:18qu'on est face
18:18à un défi
18:19qui va être très difficile
18:21à relever.
18:21Oui, d'ailleurs,
18:22quand on demande
18:22aux policiers eux-mêmes
18:23quelle est la bonne technique,
18:24ils n'ont pas la solution
18:25parce qu'effectivement,
18:27les portiques,
18:28ça demande énormément
18:29pour que ce soit praticable
18:31de moyens humains
18:32et financiers.
18:32Donc, aujourd'hui,
18:34on ne voit pas très bien
18:35avec le budget qu'on a
18:36et les problèmes
18:38de déploiement
18:39de policiers
18:40sur tous les fronts,
18:40comment on pourrait
18:41y faire face ?
18:42Alors, il peut y avoir
18:43quand même des contrôles
18:44inopinés
18:45plus fréquents
18:46et l'autorisation donnée,
18:48par exemple,
18:49au directeur d'établissement
18:50de dire qu'aujourd'hui,
18:51on fouille les sacs.
18:53Mais enfin,
18:53ce n'est pas le boulot
18:54des profs.
18:54Donc, il faudrait
18:55des personnels ad hoc
18:56pour faire ça.
18:57Mais il faudrait au moins
18:58qu'il y ait un point d'interrogation
18:59et une menace
19:00que les élèves pensent
19:01qui pourrait être contrôlée.
19:03Ça pourrait être un minimum.
19:04Mais tout ça
19:05est horriblement difficile
19:06et il vaudrait mieux
19:07effectivement éradiquer
19:08en amont
19:09cette violence
19:10chez les jeunes
19:11avec une conscientisation
19:13peut-être des parents,
19:15du personnel éducatif
19:16sur la violence,
19:18les aider
19:18et qu'ils soient mieux
19:19entourés
19:21pour faire face
19:22à les quelques cas
19:24qu'il y aurait
19:24dans leur classe
19:25de gamins
19:26qui ont l'air
19:27d'aller vers la violence.
19:28Ça se voit assez vite.
19:30Simplement,
19:30les professeurs sont désarmés.
19:32Ils n'ont pas ce qu'il faut.
19:33Et on en revient
19:34au problème des moyens.
19:35Donc, si M. Bayrou,
19:37et je suis persuadé
19:38qu'il est sincère
19:38dans son désir
19:39de vouloir régler le problème,
19:41veut vraiment le régler,
19:42il faut mettre
19:42des moyens conséquents
19:43à l'éducation.
19:44Ça, ça serait logique.
19:45Oui, des moyens conséquents.
19:46Il y a peut-être aussi
19:47la question
19:47du suivi mental,
19:50du suivi psychologique
19:52chez les jeunes
19:53et pas seulement d'ailleurs,
19:54mais quand on voit
19:54le profil
19:55de ce jeune homme,
19:58il avait un profil
19:59dépressif
19:59d'après les témoignages.
20:01Est-ce que là-dessus,
20:02on met assez
20:04le paquet,
20:05Roland Quairol ?
20:06Écoutez,
20:06on ne met jamais assez
20:07l'accent
20:08sur la santé psychologique.
20:10On parle de sécurité,
20:10mais rarement
20:11de santé mentale.
20:12Oui,
20:12c'est un des grands
20:14dossiers
20:15de santé publique
20:17en France.
20:18Tous les spécialistes
20:18le savent bien.
20:19Michel Barnier,
20:20d'ailleurs l'éphémère
20:21Premier ministre,
20:22voulait en faire
20:22une cause nationale
20:23sur cette année 2025.
20:25Absolument.
20:28Les professionnels
20:29y accordent
20:29une importance
20:30tout à fait sérieuse
20:31et ils sont
20:33tout à fait remarquables
20:34en ce domaine en France.
20:35Le problème,
20:36c'est que vous ne pouvez pas,
20:37de la même façon
20:38que vous ne pouvez même pas
20:38mettre un agent de police
20:39derrière chaque individu,
20:42vous n'allez pas non plus
20:42surveiller en vidéoprotection
20:44tous les individus
20:46dans un lycée
20:47ou dans un collège
20:49ou suivre spécialement
20:51ceux dont on dirait,
20:53vous voyez ce que c'est.
20:54C'est quand même
20:55des psychiatres
20:56ou des psychologues
20:57spécialisés
20:58qui font ce genre
20:59de constatations.
21:01Et on connaît aussi
21:01les moyens actuels
21:02de la psychiatrie
21:02en France.
21:03C'est pour ça.
21:04Je veux bien qu'on dise
21:05qu'il faut faire
21:06le maximum là-dessus,
21:08il faut faire
21:08le maximum là-dessus
21:09mais on ne peut pas
21:09s'attendre
21:10à ce qu'à court terme
21:12ça change grand-chose.
21:13Adrien Broche.
21:14Oui, je crois que
21:14le piège effectivement
21:15c'est d'opposer
21:18une forme de traitement
21:19et de question sociale
21:20à une question sécuritaire
21:21alors que précisément
21:22je crois qu'il faut
21:23tenir les deux ensemble
21:24et qu'il y a évidemment
21:25des mesures de sécurité
21:26à prendre.
21:28Effectivement,
21:28la violence désinhibée
21:30et encouragée
21:30par les réseaux sociaux
21:31elle est à prendre
21:32extrêmement au sérieux
21:33et que parallèlement à ça
21:34il y a un vrai problème
21:35effectivement de santé mentale
21:36des jeunes.
21:37Santé publique France
21:38nous le dit.
21:39Via Voice avait réalisé
21:40il y a quelques années
21:41avec la fondation Jean Jaurès
21:42une enquête sur la solitude.
21:43On voyait que le sentiment
21:44de solitude
21:45chez les 18-24 ans
21:46était 30 points
21:47plus fort
21:48que dans la moyenne nationale.
21:49à peu près 75% des jeunes
21:51déclaraient se sentir seuls
21:53régulièrement
21:53dans la société française.
21:55Donc il y a ces deux
21:55effectivement
21:56aspects qu'il faut tenir ensemble
21:58et surtout éviter
22:00cette opposition
22:01dans laquelle
22:01le personnel politique
22:03parce que pour le coup
22:03c'est quasiment
22:04plutôt son rôle
22:05normalement
22:06d'éviter
22:07de tomber
22:08dans cette opposition
22:09un petit peu binaire
22:10de tenir
22:11ces deux axes ensemble
22:13à la fois
22:13une question sociale
22:14sur effectivement
22:15la santé mentale
22:16et puis prendre au sérieux
22:17l'enjeu sécuritaire
22:18notamment dans la violence
22:19chez les jeunes.
22:20D'un mot pour terminer
22:21sur ce sujet
22:21Pierre de Cossette
22:22ce qu'on attend maintenant
22:23du côté de l'enquête
22:23c'est l'audition tout simplement
22:25du suspect
22:26dans les prochaines heures
22:27peut-être ?
22:28Oui alors l'audition
22:29peut-être qu'on aura aussi
22:30des éléments factuels
22:32qui seront donnés
22:33soit le procureur de Nantes
22:34s'il reste saisi
22:35de l'affaire
22:36soit le parquet antiterroriste
22:38qui on le disait
22:39semble peu probable
22:40à ce stade
22:40effectivement
22:41et puis il va y avoir
22:41les auditions de ses proches
22:42également
22:43qui vont être importantes
22:44la suite des auditions
22:46des élèves
22:47pour essayer de comprendre
22:47s'il y avait des signes
22:48précurseurs
22:49et du personnel scolaire
22:51pour voir s'il y a
22:52quelque chose
22:53qui pouvait laisser penser
22:54qu'il y avait
22:55un passage à l'acte imminent.
22:56Merci beaucoup
22:57Pierre de Cossette
22:58du service
22:58Police Justice
23:00de France Info
23:01on passe à notre
23:02deuxième sujet
23:04et cette question
23:05Nicolas Sarkozy
23:06peut-il conserver
23:07sa Légion d'honneur ?
23:09L'ancien président
23:10est grand croix
23:11de la Légion d'honneur
23:11depuis 2007
23:13depuis qu'il avait été
23:14élu président de la République
23:15sauf que la question
23:16se pose
23:17de lui retirer
23:18puisqu'il a été
23:18condamné définitivement
23:20en décembre
23:21dans l'affaire
23:21des écoutes
23:22l'ancien chef de l'État
23:23purge actuellement
23:24une peine d'un enferme
23:26sous brassier électronique
23:27le chancelier
23:28de la Légion d'honneur
23:29le général
23:29François Le Cointre
23:30a expliqué début mars
23:32que le retrait
23:32de la Légion d'honneur
23:33à Nicolas Sarkozy
23:34était de droit
23:35puisqu'il y a condamnation
23:36mais Emmanuel Macron
23:37qui est lui
23:38actuellement
23:39le grand maître
23:40de l'ordre national
23:41de la Légion d'honneur
23:43ne souhaite pas
23:43que Nicolas Sarkozy
23:45soit déchu
23:45de cette distinction
23:46Moi je pense
23:47que c'est très important
23:48que les présidents
23:50évidemment
23:51et les anciens présidents
23:52soient respectés
23:53et donc que le président
23:54de la République
23:54que je suis en tant
23:55que grand maître
23:55ne prendra aucune décision
23:57de ce type
23:57Après il y a un code
23:59qui est fait
24:00le grand chancelier
24:01est en train de regarder cela
24:02au moment même
24:03où le président Sarkozy
24:04a des procès
24:06qui sont en cours
24:07où certes
24:08il a épuisé
24:09les voies de recours
24:09en France
24:10qui a conduit
24:12à une condamnation
24:13mais à un recours
24:15devant les autorités
24:16européennes
24:17et compte tenu
24:18du fait qu'il a été élu
24:20président
24:21par le peuple souverain
24:22il mérite le respect
24:23il a mon respect
24:26je crois qu'il a
24:26le respect
24:27du peuple français
24:28Un discours
24:29plutôt en phase
24:30avec l'avocat
24:31de Nicolas Sarkozy
24:32selon maître
24:33Patrice Spinozy
24:34la Légion d'honneur
24:35de Nicolas Sarkozy
24:36est attachée
24:36à sa fonction
24:37pas à sa personne
24:38Il a raison Emmanuel Macron
24:40l'offrit-elle
24:40de ne pas vouloir
24:42que Nicolas Sarkozy
24:43perde sa Légion d'honneur ?
24:45L'argument
24:45qu'il utilise
24:46me fait un peu
24:47penser aux arguments
24:48qui sont utilisés
24:49dans l'affaire
24:50des assistants parlementaires
24:51du RN
24:51dans la mesure
24:53où il est question
24:53de tant que
24:54toutes les voies de recours
24:55ne sont pas utilisées
24:56il ne faut pas
24:57en gros condamner
24:57par avance
24:58et il parle
24:59justement
25:01du recours fait
25:02auprès de l'Union Européenne
25:03qui n'est pas suspensif
25:04Ce genre d'argumentaire
25:08aujourd'hui
25:09dans la situation
25:10dans laquelle
25:11on peut se trouver
25:11avec le Rassemblement National
25:12qui essaie de faire valeur
25:13aussi ses arguments
25:14elle est un peu tendancieuse
25:15Après
25:16Emmanuel Macron
25:18on connaît
25:19ses positions
25:19en matière
25:20de Légion d'honneur
25:21on se souvient
25:22qu'il ne voulait pas retirer
25:24il ne veut pas retirer
25:25sa Légion d'honneur
25:25à Gérald Depardieu
25:27il n'aime pas
25:29il n'aime pas condamner
25:30à l'avance
25:31c'est vrai aussi
25:32qu'il a été le président
25:33d'une période
25:34dès 2017
25:34d'une période post-MeToo
25:36où pendant des années
25:37on a vraiment
25:38cloué au pilori
25:39et accusé
25:40de façon
25:41parfois absolument
25:42sans preuve
25:43des personnes
25:44qui ont vu leur vie
25:45détruite derrière
25:46mais il y a le retour
25:47de Balancier maintenant
25:47le retour de Balancier
25:48c'est même finalement
25:50quand vous allez loin
25:51dans la procédure
25:52et bien jusqu'au dernier moment
25:54vous allez bénéficier
25:55peut-être
25:55de façon un peu
25:56trop
25:57trop présente
25:58trop extrême
26:00d'une extrême
26:01en suétude
26:02y compris présidentielle
26:03le fait est que
26:04sur ce dossier
26:07spécifique
26:08c'est écrit dans le texte
26:10effectivement
26:10Nicolas Sarkozy
26:11logiquement
26:12en droit
26:12devrait perdre
26:13sa légion d'honneur
26:13Roland Carole
26:14dans l'extrait
26:16que vous avez montré
26:17le président de la république
26:18se mêle un peu
26:18les pinceaux
26:19parce que
26:19à la fois il dit
26:20il y a le droit
26:22mais en même temps
26:23il n'est pas allé jusqu'au bout
26:25il faut voir
26:26bon
26:26moi je crois
26:27qu'il n'y a pas
26:28de problème
26:28de droit
26:28c'est le grand maître
26:30qui dit
26:31en effet
26:31le droit
26:32et le droit
26:33c'est que
26:33il doit être
26:35rayé
26:36des cas
26:37de la légion d'honneur
26:38moi
26:39je suis de ceux
26:39qui pensent que
26:40dans certains cas
26:41il ne faut pas
26:42appliquer le droit
26:43le grand maître
26:44de l'ordre
26:44c'est le président
26:46de la république
26:46donc s'il y avait
26:48une décision à prendre
26:48par le conseil de l'ordre
26:50c'est le conseil de l'ordre
26:50qui prend la décision
26:51elle se ferait
26:52sous la présidence
26:53du grand chancelier
26:56qui est le président
26:57de la république
26:58donc la décision
26:59est entre ses mains
27:00et moi je dois dire
27:02que je suis
27:03sur ce point
27:04d'accord avec lui
27:05il est président
27:07de la république
27:08et ça mérite
27:09d'y réfléchir
27:10avant d'enlever
27:11vous savez
27:12il y a eu un débat
27:15célèbre
27:16d'une autre génération
27:18à l'Assemblée nationale
27:19en janvier 46
27:20juste après la guerre
27:22Edouard Hériot
27:23le grand sénateur
27:25socialiste
27:26Tony Truant
27:26exigeait
27:28qu'on aille
27:28enlever
27:29les légions d'honneur
27:30de ceux qui s'étaient
27:31compromis
27:31notamment
27:32de façon guerrière
27:34avec Vichy
27:34et le général de Gaulle
27:36qui n'était pas n'importe qui
27:37quand même en la matière
27:38et qui assistait
27:39à la séance
27:40en tant que président
27:40de gouvernement provisoire
27:42avait dit que jamais
27:43il n'irait
27:44sur les tombes
27:45enlevé
27:46les médailles
27:47de ceux
27:47qui sans doute
27:48étaient dévoyés
27:49mais les avaient
27:49en tant que telles
27:50méritées
27:51alors
27:51plus fort que le général de Gaulle
27:53contre Maurice
27:54contre Edouard Hériot
27:55je ne vois pas
27:56et je trouve que
27:57voilà
27:57au fond
27:58c'est une mauvaise idée
27:59de pouvoir retirer
28:01une médaille
28:02qu'on vous a donnée
28:03vous l'avez eu
28:03pour un certain mérite
28:05à un certain moment
28:06je ne vois pas
28:07pourquoi on enlèverait
28:08ce genre de médaille
28:09on poursuit le débat
28:10en tout cas
28:10dans un instant
28:11sur France Info
28:12vous restez évidemment
28:13avec nous
28:14on revient dans deux minutes
28:15juste après l'info
28:17à 20h31
28:18avec Magali Homo
28:19Il y a une société
28:27à reconstruire
28:28des repères
28:29à rebâtir
28:29une autorité
28:30à restaurer
28:31la déclaration
28:32de Bruno Rotaillot
28:33après l'attaque au couteau
28:34à Nantes
28:34aujourd'hui
28:35dans le lycée Notre-Dame
28:36de toutes aides
28:37le ministre de l'Intérieur
28:39sur place
28:39aux côtés d'Elisabeth Borne
28:40la ministre de l'éducation
28:41qui fait savoir
28:42qu'un accompagnement
28:43psychologique
28:44a été mis en place
28:45une lycéenne
28:46est décédée
28:47un autre élève
28:48est toujours entre la vie
28:49et la mort
28:49le suspect
28:50est un adolescent
28:51de 16 ans
28:51inconnu jusque-là
28:52des services de police
28:53l'actualité ce soir
28:55c'est aussi l'Ukraine
28:56Volodymyr Zelensky
28:57le président ukrainien
28:58accuse la Russie
28:59d'avoir utilisé
29:00un missile fabriqué
29:01en Corée du Nord
29:02la nuit dernière
29:0312 personnes sont mortes
29:05dans ces frappes
29:06et 90 ont été blessées
29:07selon les secouristes
29:09Vladimir Arrête
29:10écrit Donald Trump
29:11sur son réseau social
29:12du marbre gris
29:14avec l'inscription
29:15Franciscus
29:16et la reproduction
29:17de la croix
29:18que François portait
29:19avec lui
29:19voilà à quoi ressemblera
29:20la tombe du pape
29:22le Vatican vient
29:23de dévoiler les images
29:24la sépulture sera située
29:25près d'un hôtel
29:26consacré à Saint François
29:27dont il avait pris le nom
29:29au sein de la basilique
29:30Sainte Marie-Majer
29:31au centre de Rome
29:33les catholiques du monde
29:34pourront venir se recueillir
29:36devant
29:36dès dimanche
29:37au lendemain
29:38des obsèques
29:38la sidération
29:40sur les tatamis
29:41au championnat d'Europe
29:42la judoka de Clarisse
29:43Agbenienou
29:44a été disqualifiée
29:46en finale
29:46des moins de 63 kilos
29:48à cause
29:48d'un geste jugé dangereux
29:50la française
29:51qui visait un sixième titre
29:52continental
29:53devra se contenter
29:54d'une médaille d'argent
29:55France Info
29:5820h 21h
30:00les informés
30:01Aurélie Herbemont
30:02Thomas Sechier
30:04toujours en compagnie
30:05de Lou Frittel
30:06journaliste politique
30:07à Paris Match
30:08de Sylvie-Pierre Brossolette
30:09éditorialiste au point
30:10d'Adrien Broch
30:12responsable des études politiques
30:14chez Via Voice
30:15auteur de Portrait moderne
30:16de la gauche française
30:17et de Roland Quairol
30:18politologue
30:19directeur conseil
30:20de Région Magazine
30:22on parle
30:22de ses propos
30:24d'Emmanuel Macron
30:24qui a donc indiqué
30:25tout à l'heure
30:26qu'il ne prendrait
30:26aucune décision
30:27de retrait
30:28de Légion d'honneur
30:29à Nicolas Sarkozy
30:31je pense que c'est
30:32très important
30:32que les anciens présidents
30:33soient respectés
30:35dit Emmanuel Macron
30:36je vous pose
30:37la même question à vous
30:38Sylvie-Pierre Brossolette
30:38est-ce qu'il a raison
30:39de le dire
30:40et de le penser ?
30:41je partagerais plutôt
30:43les arguments
30:44de Roland Quairol
30:44que ceux du Président
30:45de la République
30:46je trouve qu'il pleine mal
30:47son dossier
30:47et que ceux
30:48de Lou Frittel
30:48oui de Lou
30:50mais surtout
30:51je dirais
30:51il a employé
30:55le mauvais argument
30:56non seulement
30:56sur le cours judiciaire
30:58mais en disant
30:59respect pour la personne
31:00non ce qu'il a l'air
31:01de l'ordre du Président
31:01je pense que ce qu'il cherche
31:03plutôt à faire
31:04c'est respect pour la fonction
31:05il a reçu
31:06cette décoration
31:08au plus haut niveau
31:09parce qu'il a été
31:09élu Président de la République
31:10donc c'est quelque chose
31:12qui est décerné
31:12à la fonction
31:13de Président
31:14oui mais c'est lui
31:15qui porte
31:15l'insigne
31:16très bien
31:17mais je préférerais
31:19qu'Emmanuel Macron
31:20dise
31:21eu égard
31:21pour l'image de la France
31:22l'image de ce qu'a été
31:24un chef de l'État
31:25un chef de l'État français
31:26on ne retire pas
31:27une décoration
31:28un chef de l'État français
31:28c'est qu'il a reçu
31:29parce qu'il a été élu
31:31comme chef de l'État
31:31et après il rajoute
31:32c'est là où je pense
31:33qu'il affaiblit
31:36son argumentation
31:36et puis il faut respecter
31:37la personne
31:38la personne qui vient
31:39d'être condamnée ferme
31:40mérite peut-être
31:41pas tout le respect
31:42il s'en mêle un peu
31:43les passeaux
31:44comme il avait fait
31:44pour Depardieu
31:45en disant
31:46oh là là
31:46je ne veux pas lui enlever
31:47non plus
31:48sa décoration
31:49il est mal à l'aise
31:50avec ce sujet ?
31:51j'ai l'impression
31:52que par rapport aux gens
31:53qui sont très connus
31:54qui ont encore
31:55beaucoup de partisans
31:56il n'a pas envie
31:57de jouer aux méchants
31:58et aux bad cop
31:59et il préfère
32:01faire le gentil
32:02alors qu'il y a
32:03des arguments
32:04en faveur du maintien
32:05effectivement
32:06on peut considérer
32:07qu'une fois
32:07qu'on a été décoré
32:08pour quelques mérites
32:09que ce soit
32:09là c'est pour avoir été
32:10élu président de la République
32:11et c'est une habitude
32:12et une tradition
32:13c'est comme ça
32:14c'est dans les codes
32:14bon on peut peut-être
32:15lui laisser eu égard
32:16pour l'image de la France
32:18et puis Emmanuel Macron
32:19et Nicolas Sarkozy
32:20sont plutôt proches
32:21ils sont très proches
32:22ils jouent à être proches
32:23en tout cas
32:23oui en tout cas
32:24le président actuel
32:25consulte régulièrement
32:26son prédécesseur
32:27Adrien Broch
32:28les français
32:29ils ont quel rapport
32:30aujourd'hui
32:30avec Nicolas Sarkozy
32:31avec Nicolas Sarkozy
32:33ils seraient choqués
32:34qu'on lui retire
32:35sa légion d'honneur
32:36ou ils sont plus choqués
32:37qu'il soit condamné
32:37non je pense
32:39qu'il faut d'ores et déjà
32:40rappeler que ce débat
32:41du point de vue
32:43de l'opinion
32:43on est sur une
32:44une
32:45voilà
32:47un micro débat
32:48l'opinion
32:49ne va pas être bouleversée
32:50si effectivement
32:50Emmanuel Macron
32:52retire
32:52ou
32:53laisse la légion d'honneur
32:55à Nicolas Sarkozy
32:56je suis assez d'accord
32:57avec ce qui a été dit
32:57et en fait
32:58c'est plus que la décision
33:00ce sont les arguments
33:01mobilisés par Emmanuel Macron
33:02sur ce sujet
33:03de manière continuelle
33:05qui sont intéressants à lire
33:06parce que
33:06fin 2023
33:07sur l'affaire de Pardieu
33:08on avait une justification
33:09au nom de
33:11la légion d'honneur
33:12n'est pas là
33:13pour faire la morale
33:14sous-entendu
33:15il n'y a pas de décision
33:16de droit
33:16qui a été rendue
33:17donc la morale
33:18n'a pas
33:18entré en jeu
33:20dans cette décision
33:20aujourd'hui
33:21effectivement
33:21il y a eu
33:22une décision judiciaire
33:23qui a été rendue
33:24pour autant
33:24il y a un autre argument
33:26puisque celui de la morale
33:27ne peut plus être
33:27soulevé
33:29il y a effectivement
33:29l'épuisement des voies de recours
33:30je le tiens
33:30et celui du respect
33:31qui me paraît effectivement
33:33un petit peu curieux
33:33mais on voit bien
33:34qu'Emmanuel Macron
33:34sur la séquence
33:35n'est pas forcément
33:36très bien préparé
33:37qui cherche
33:37un petit peu ses mots
33:39et du coup
33:39ses arguments aussi
33:40bien
33:41en tous les cas
33:41on suivra évidemment
33:42ce débat
33:44et cette question
33:45Nicolas Sarkozy
33:47perdra-t-il ou non
33:47sa légion d'honneur
33:48pas pour l'instant
33:49en tout cas
33:49c'est ce que souhaite
33:50Emmanuel Macron
33:52on passe à notre
33:53troisième sujet
33:54du soir
33:55c'est cet ouvrage
33:56le silence de Bétaram
33:57qui est sorti aujourd'hui
33:58oui un livre de témoignages
34:00sur les violences
34:01physiques et sexuelles
34:03commises à Notre-Dame
34:04de Bétaram
34:04plus de 200 plaintes
34:06déposées
34:07mais toutes les victimes
34:08n'ont pas porté plainte
34:09puisque la fille
34:10de François Bayrou
34:11témoigne aujourd'hui
34:12elle n'a pas saisi
34:12la justice
34:13Hélène Perlant
34:14n'avait rien dit
34:15à son père
34:16jusqu'à ces derniers jours
34:17au sujet des violences
34:19physiques
34:19qu'elle aussi
34:20a subi adolescente
34:21elle était ce matin
34:22sur France Inter
34:23il est le père
34:25d'une victime
34:25ce qu'il ne savait pas
34:27il faut qu'il comprenne
34:28que lui
34:28comme les autres
34:29ne pouvait pas comprendre
34:31parce que ça fonctionne
34:32comme ça
34:33on a tout sous les yeux
34:34quand on nous dit
34:35il y a des pédophies
34:35on se dit
34:35mais c'est sûr
34:37on avait tout ça sous les yeux
34:38sauf qu'on l'a tellement
34:39sous les yeux
34:39qu'on ne voit rien
34:40plus il y a de témoins
34:41moins ça parle
34:42et plus on est intriqué
34:43moins on voit
34:44et c'est le système
34:45précisément du silence
34:47de l'omerta
34:48tout simplement
34:49non je ne suis pas d'accord
34:50avec ce mot
34:50parce que l'omerta
34:51c'est un secret
34:52que tout le monde connaît
34:53et garde sous cap
34:54François Bayrou
34:55a donc appris
34:56ces dernières heures
34:57que sa fille
34:58avait été victime
34:58et le témoignage
35:00de sa fille
35:00lui a dit-il
35:01poignardé le coeur
35:02est-ce que le témoignage
35:04de la fille du premier ministre
35:05le dédouane
35:06l'ouvrit-elle ?
35:07elle a témoigné aussi
35:08chez nous
35:08dans Paris Match
35:09elle a donné une longue interview
35:10et elle
35:11elle explique
35:12que son père
35:13n'était pas au courant
35:14et surtout
35:14elle explique
35:15que certaines victimes
35:18aujourd'hui
35:18pensaient que lui
35:19pouvait être au courant
35:20parce qu'elle
35:20les avait vus
35:21à l'époque
35:22se faire molester
35:23et que c'est elle
35:23qui aurait prévenu son père
35:25des violences commises
35:26par certains de ses camarades
35:27et ce qu'elle explique
35:28chez nous
35:29c'est non
35:29moi ce que j'ai vu
35:30j'ai revu
35:31ma propre agression
35:32et elle décrit
35:33tout un système
35:34finalement d'emprise
35:35un système
35:36de silence
35:37et aussi un système
35:38qui fait que
35:39quand vous voyez
35:39votre camarade molester
35:41vous ne voulez pas l'humilier
35:42donc vous faites
35:42comme si vous n'aviez rien vu
35:43et qu'ensuite
35:44dans cette région
35:45où tout le monde
35:46se connait
35:47où des notables
35:49se retrouvent
35:50demain
35:50pions
35:51et donnent
35:53des claques
35:55aux élèves
35:55ce système
35:57où tout le monde
35:57se connait
35:58et est un peu
35:59ami avec tout le monde
36:00fait que
36:00vous ne pouvez encore
36:01moins parler
36:02et même
36:02vous dites finalement
36:03c'est normal
36:03donc pour elle
36:05son père ne peut pas
36:06comprendre
36:07parce que son père
36:08finalement
36:08en faisait partie
36:10de ce système
36:10sans être quelqu'un
36:11qui frappait
36:13ou qui était violent
36:15mais c'était quelqu'un
36:16qui en tout cas
36:17était imbriqué
36:19dans une société
36:20qui en plus
36:21était aussi très soudée
36:22par la religion
36:23et la religion
36:23quand vous mettez
36:24vos enfants
36:24dans un collège
36:26un lycée religieux
36:28où vous pensez
36:29qu'ils peuvent être
36:30protégés justement
36:31du monde extérieur
36:32comment vous pouvez
36:33vous dire ensuite
36:33finalement c'est la religion
36:34c'est ce en quoi je crois
36:35qui les a jetés
36:37dans la gueule du loup
36:38et elle
36:39elle attaque énormément
36:40l'institution religieuse
36:41et l'église
36:41parce qu'il y a eu
36:42beaucoup de scandales
36:42quand même
36:43ces dernières années
36:43il y a eu un déni collectif
36:45c'est d'ailleurs
36:46oui déni collectif
36:47l'expression figure
36:49d'ailleurs
36:49dans le livre
36:50le silence de
36:51de Béteram
36:52ce témoignage
36:53de la fille
36:53Bayrou
36:53Roland Kérol
36:54il va dans le sens
36:55de la défense
36:55de son père
36:56oui je le crois
36:57moi j'ai
36:58j'ai vécu
37:00une enfance
37:00et toute une jeunesse
37:02dans une famille athée
37:04au Maroc
37:05donc bien loin
37:06de ce sud-ouest
37:07de la France
37:08j'étais un garçon gentil
37:10et donc
37:11je faisais peu de bêtises
37:12mais quand j'en faisais
37:13mon père me disait
37:14si tu continues comme ça
37:16je te mettrais
37:16à Béteram
37:17à Béteram
37:18tu entends ?
37:20à Béteram
37:20quand vous étiez
37:21au Maroc
37:22exactement
37:22c'est dire
37:24que c'était
37:24une référence
37:25quand même
37:26où on suggérait
37:27qu'on allait mettre
37:28l'enfant
37:29en enfer
37:30alors je dis pas
37:32que ça veut dire
37:33que tout le monde
37:33était au courant
37:34qu'il y avait
37:35des sévices sexuels
37:36j'imagine pas
37:37mon pauvre père
37:37imaginait ça
37:38mais enfin
37:39on savait
37:40que c'était
37:41un établissement
37:42qui était fait
37:42pour dresser
37:43les enfants
37:45et je pense
37:48que
37:49dans les générations
37:50de François Bayrou
37:52ou autour
37:53de cette génération
37:54dresser les enfants
37:56ça voulait
37:57peut-être dire aussi
37:59une claque
37:59ici de temps en temps
38:00moi après tout
38:01à l'école publique
38:02j'ai vu
38:03qu'on donnait
38:03des coups de règles
38:05sur les doigts
38:06bon
38:06le sévice
38:08qu'on appellerait
38:08aujourd'hui physique
38:09il était normal
38:11pour un grand nombre
38:12de gens
38:13Dieu merci
38:14ça s'est
38:15profondément
38:16changé
38:18mais
38:19voilà
38:19je crois
38:20que c'est absurde
38:21d'accuser
38:23des gens
38:24de la génération
38:24de Bayrou
38:25de crimes
38:26dont ils étaient
38:27à 100 lieux
38:28parce qu'ils avaient
38:29cette conception
38:30de l'éducation
38:31de la famille
38:32de la sévérité
38:33qui d'une certaine façon
38:34pour eux
38:35allait de soi
38:36Sylvie-Pierre Brossolette
38:37il faut comprendre
38:38d'où vient
38:39cette affaire de silence
38:40ça a été la même chose
38:41pour les femmes
38:42victimes de violences sexuelles
38:43elles avaient honte
38:44elles n'avaient pas toujours
38:45envie que ça sache
38:47elles savaient
38:48qu'elles seraient
38:49l'objet de toutes les attentions
38:50c'est affreux
38:52mais c'est les victimes
38:53c'est les victimes
38:54qui se culpabilisent
38:55et qui effectivement
38:57ayant peur
38:57de ne pas être crues
38:59ou de mettre en danger
39:00leur job
39:01on a vu dans le cinéma
39:02etc
39:02dans plein de situations
39:04de vulnérabilité
39:05sociale
39:06même des femmes adultes
39:08n'osaient pas parler
39:09alors vous pensez
39:10les enfants
39:10ou les jeunes adolescents
39:12c'est terriblement difficile
39:14pour eux
39:14et ils étaient dans
39:15une institution
39:16effectivement
39:16qui pratiquait
39:18le couvercle
39:19sur la casserole
39:21de manière effarante
39:23et tout le monde
39:23se tenait un peu
39:24Bétaram était une institution
39:25quand même respectée
39:26pour le niveau
39:27de ses études
39:27n'oublions pas
39:28pour son dressage
39:29certes
39:30mais aussi
39:30parce que c'était
39:30la meilleure école
39:31donc que les Bayrou
39:33aient voulu mettre
39:33leurs enfants là
39:34c'est assez logique
39:35ils ont d'ailleurs
39:36tous très bien réussi
39:37leurs études
39:38les six enfants Bayrou
39:39ils ont
39:40on a appris
39:42du coup
39:42directement souffert
39:43en tout cas
39:44pour la fille aînée
39:45du système
39:46mais elle ne l'avait pas
39:47dit à son père
39:47comme les autres
39:48donc effectivement
39:49on peut admettre
39:51qu'ils ne savaient pas
39:52exactement
39:54l'étendue du désastre
39:55en tout cas
39:55qu'ils savaient
39:56peut-être un peu
39:56mais comme tout le monde
39:57et qu'à l'époque
39:58ça ne faisait pleurer
40:00personne
40:00du moment que les enfants
40:01passaient bien leurs examens
40:03et revenaient à peu près
40:03heureux à la maison
40:04si elle n'a rien dit
40:06on peut comprendre
40:06ce qui s'est passé
40:07mais c'est vraiment
40:08je trouve que depuis
40:10quelques années
40:10on lève le couvercle
40:12sur des continents noirs
40:13on a levé sur les femmes
40:14maintenant on lève sur les enfants
40:15regardez
40:16on apprend qu'il y a
40:17un enfant sur dix
40:17victime d'inceste
40:18on sait ça depuis
40:19quelques années seulement
40:20qui aurait dit ça
40:22un enfant sur dix
40:23dans une classe
40:24tout le monde le sait
40:24depuis longtemps
40:25oui d'accord
40:25mais enfin
40:25c'était pas une vérité établie
40:28et on a eu beaucoup de mal
40:30à le faire admettre
40:31d'ailleurs au gouvernement
40:31etc.
40:32pour prendre les mesures
40:33qu'il faut
40:34donc je pense qu'on regarde
40:37avec les yeux d'aujourd'hui
40:38ce qui s'est passé
40:39il y a 35 ans
40:40et c'est très très difficile
40:41de juger les responsabilités
40:42des uns et des autres
40:43mais pour revenir
40:43à votre question d'origine
40:44est-ce que ça change quelque chose
40:45pour Bayrou
40:46qu'il soit devenu
40:48aussi père de victime
40:49je pense que oui
40:50ça rajoute quand même
40:53une autre facette au personnage
40:54il n'est plus simplement
40:55l'ancien ministre de l'éducation
40:57ou l'élu local
40:58ou l'élu local
40:59qui ne s'est pas préoccupé
41:01d'une enquête
41:02un peu bâclée
41:02de l'inspection générale
41:04et qui n'aurait pas fait
41:06trop attention
41:06à ce qu'on disait
41:07il est aussi père de victime
41:08qui a l'air totalement
41:09sincèrement foudroyé
41:11par ce qu'il a appris
41:12donc je pense que ça va lui donner
41:14des circonstances atténuantes
41:16il va être
41:17rappelons qu'il va être auditionné
41:19par la commission d'enquête
41:20parlementaire
41:20le 14 mai
41:21Adrien Broch
41:23cette affaire Bétarame
41:25c'est quelque chose
41:26qui fait réfléchir
41:29les français
41:29qui soulèvent quelque chose
41:32dans l'opinion
41:33au-delà de la seule affaire
41:34de Bétarame
41:35je rejoins ce qui a été dit
41:36je pense qu'on est entré
41:37dans un âge politique
41:38où effectivement
41:38ce qui était eu
41:39voire normalisé
41:40devient inacceptable
41:43et du point de vue
41:44de l'opinion
41:44alors il n'y a pas de chiffre
41:45encore aujourd'hui
41:45et heureusement inacceptable
41:47il n'y a pas de chiffre
41:48encore aujourd'hui
41:49pour mesurer
41:49je crois de manière
41:50très objective
41:51le rapport des français
41:52à cette affaire-là
41:53mais il y a fort à parier
41:55qu'ils sont à la fois
41:56je pense conscients
41:57du caractère inacceptable
41:58de ces sévices
41:59et de ce qui s'est passé
42:00et dans le même temps
42:02du fait qu'il est difficile
42:03aujourd'hui
42:04d'accuser une personnalité
42:06avec les lunettes
42:07d'aujourd'hui
42:08sur des faits comme hier
42:09je crois qu'il y a
42:09cette double perception
42:13des choses
42:13qui est bien
42:14et qui doit bien être compris
42:15par les français
42:16et avec ce caractère
42:20très particulier
42:21de cette affaire
42:21où on est sur un scandale
42:23j'allais dire
42:24extra-gouvernemental
42:25mêlé au premier ministre
42:26qui est très particulier
42:28et qui est rare
42:29comme scandale d'opinion
42:31où on a à la fois
42:32effectivement
42:33une institution scolaire
42:34en l'occurrence privée
42:35effectivement
42:35il y a le regard aussi
42:36sur le rapport
42:38à l'église catholique
42:38on sait qu'à la suite
42:39du rapport sauvé
42:40les français
42:41et les croyants catholiques
42:43français pratiquants
42:44étaient extrêmement durs
42:46envers ce qui était
42:47le rapport sauvé
42:48parlait de 215 000 victimes
42:51d'abus sexuels
42:52de la part de membres
42:54du clergé
42:54en France
42:55depuis les années 50
42:56c'est ça
42:56sorti il y a quelques années
42:57trois ans
42:58donc on est effectivement
42:58dans ce contexte là
42:59les informés
43:01ça se poursuit évidemment
43:02dans un instant
43:03on va passer
43:04aux cartes blanches
43:05dans une minute
43:07juste après
43:07le fil info
43:08de 20h46
43:10c'est avec vous
43:11Stéphane Milhomme
43:12l'installation de portiques
43:14à l'entrée
43:15des établissements scolaires
43:16est une piste
43:17pour François Bayrou
43:18le Premier ministre
43:19promet déjà ce soir
43:20une multiplication
43:21des contrôles
43:22aux abords
43:22des établissements
43:23après ce drame
43:24à Nantes
43:25un jeune de 16 ans
43:26fragile
43:27psychologiquement
43:27est toujours entendu
43:29par la police
43:29il a mortellement
43:30agressé au couteau
43:31une lycéenne
43:32de son établissement
43:33un autre est gravement blessé
43:35deux autres
43:35plus légèrement atteints
43:36près de 24h après
43:38la frappe russe
43:39sur Kiev
43:40le bilan monte
43:41ce soir
43:41à 12 morts
43:42et une centaine
43:43de blessés
43:44le président ukrainien
43:45Volodymyr Zelensky
43:46accuse la Russie
43:47d'avoir utilisé
43:48un missile fabriqué
43:49en Corée du Nord
43:50le régime de Pyongyang
43:51allié des russes
43:53dans ce conflit
43:53les préparatifs
43:55des funérailles
43:55du pape François
43:56le Vatican
43:57confirme
43:57qu'une cinquantaine
43:58de chefs d'état
43:59et dix souverains
44:00seront présents
44:00samedi
44:01place Saint-Pierre
44:02à Rome
44:02la tombe du souverain pontife
44:04sera accessible
44:05dès dimanche
44:05au grand public
44:06à la basilique
44:07Sainte-Marie-Major
44:08toujours dans le centre
44:09de Rome
44:10l'université d'Aix-Marseille
44:12séduit déjà
44:12une quarantaine
44:13de chercheurs américains
44:14prêts à s'exiler
44:15face aux coupes budgétaires
44:17de Trump
44:17sur les campus
44:18outre-Atlantique
44:19une quarantaine
44:20sur 300 candidatures
44:21reçues
44:21l'université française
44:23s'attend même
44:23au retour de chercheurs
44:25de grands talents
44:25en France
44:26et en Europe
44:27c'est déjà l'heure
44:39de la dernière partie
44:40de cette émission
44:40toujours avec
44:41Lou Frittel
44:41de Paris Match
44:42Sylvie-Pierre Brossolette
44:43Dupont
44:44Adria Broche
44:45de Via Voice
44:46et Roland Kérol
44:47de Région Magazine
44:49c'est donc l'heure
44:49des cartes blanches
44:50Oui, nos informés
44:51vont nous dire
44:52ce qui les a marqués
44:53choqués
44:53faire réagir
44:54dans l'actualité
44:54des cartes blanches
44:56très internationales
44:57ce soir
44:57Sylvie-Pierre Brossolette
44:58vous rendait hommage
44:59à Volodymyr Zelensky
45:01Ah oui, j'ai trouvé épatant
45:02sa façon de renvoyer
45:04aux plots
45:04le plan américain
45:06qui prévoyait
45:06la reconnaissance
45:07des acquis russes
45:09en Ukraine
45:10à commencer par la Crimée
45:11mais aussi
45:12les territoires
45:13à l'est de l'Ukraine
45:15Trump commençait
45:17à se fâcher
45:18en disant
45:18il faut absolument
45:19que chacun fasse un pas
45:21et change les territoires
45:22il n'y a rien à échanger
45:23c'était juste
45:24reconnaître
45:24les conquêtes russes
45:26et sinon
45:27ils s'en laveraient
45:29les mains
45:29que les Etats-Unis
45:30se détacheraient
45:31du problème
45:31et les laisseraient
45:32se dépatouiller
45:33mais écoutez
45:34Zelensky
45:35ne s'est pas démonté
45:36une seconde
45:36il n'était pas question
45:37de reconnaître
45:38quoi que ce soit
45:38alors que même
45:39les Européens
45:40au début se disaient
45:41si on veut quand même
45:42un cessez-le-feu
45:42puis une paix
45:43il faudra bien
45:43que l'Ukraine lâche
45:44quelque chose
45:45et bien pas question
45:46de lâcher quoi que ce soit
45:46d'ailleurs il est plus populaire
45:47que jamais chez lui
45:48il est à plus de 60%
45:50de popularité
45:51Zelensky
45:51et il a eu raison
45:52parce que le jour d'après
45:53Trump a engueulé Poutine
45:55en disant que ce n'était pas bien
45:56le bombardement sur Kiev
45:58et que ça commençait
45:58à bien faire
45:59donc il n'en a pas apparemment
46:00voulu de lui avoir
46:01renvoyé les assiettes
46:03et on va voir
46:03comment ça se passe
46:04à Rome samedi
46:05parce que là
46:06il va être dans le même endroit
46:07pour les funérailles
46:08du pape François
46:09est-ce qu'un dialogue
46:11va être possible
46:11depuis le bureau ovale
46:14de la Maison Blanche
46:15ils ne se sont pas vus
46:16on va voir
46:17ça va être intéressant
46:18de tester
46:18puisque Trump
46:19généralement
46:20aime bien l'effort
46:21quand même
46:21et Vladimir Poutine
46:23lui ne sera pas là
46:24samedi à Rome
46:25oui parce que lui
46:25il est empêché
46:26par la cour pénale
46:27il ne peut pas prendre l'avion
46:28parce qu'il risquerait
46:29de se faire arrêter
46:30mais Trump a eu des mots
46:31très durs
46:31encore cette semaine
46:32contre Zelensky
46:33en l'accusant
46:33d'avoir des demandes irréalistes
46:35notamment sur la question
46:36de la Crimée
46:36mais il commence
46:37en avoir des durs
46:38aussi pour Poutine
46:38donc ça évolue
46:39sur l'attitude
46:40de Zelensky
46:41Roland Kérol
46:42vous partagez
46:43l'avis de Sylvie
46:44oui absolument
46:45je trouve que
46:46il faudrait quand même
46:48être un sacré personnage
46:50pour tenir
46:51ce qu'il a tenu
46:52depuis qu'il est là
46:53je trouve quand même
46:54ce type
46:55qui n'était absolument
46:56pas préparé
46:57à exercer
46:59une charge
46:59politique
47:00une charge
47:01de chef de l'État
47:02une charge militaire
47:03une charge internationale
47:05aussi lourde
47:06et je trouve que
47:07ceux qui chercheraient
47:09les erreurs
47:10et manifestes
47:12de Zelensky
47:13auraient du mal
47:13si on est d'accord
47:15avec sa stratégie
47:16je ne parle pas
47:16de ceux qui seraient
47:18d'accord avec Poutine
47:18mais si on est d'accord
47:20avec son option
47:22qui est
47:22défendre
47:24Urbi et Torbi
47:25si j'ose dire
47:26l'intégrité territoriale
47:29de l'Ukraine
47:30je trouve
47:31qu'il l'a fait
47:32d'une façon
47:32assez formidable
47:33et que
47:34ce Trump
47:36par rapport à ça
47:37bien sûr
47:39il a les moyens
47:40de faire plier
47:41beaucoup de gens
47:41il a les moyens
47:42des Etats-Unis
47:43mais il paraît
47:44quand même
47:44profondément ridicule
47:46je trouve que
47:47quiconque a un minimum
47:49d'humanité
47:49en soi
47:50doit pouvoir faire
47:51la balance
47:52entre les deux
47:53sans trop hésiter
47:54et c'est Trump
47:56qui s'est même lu
47:57plutôt
47:57qui a reculé
47:58ces dernières semaines
47:58notamment sur la question
47:59des droits d'oubain
48:00justement
48:01votre carte blanche
48:03Adrien Broch
48:04vous nous parlez
48:05d'un homme
48:06qu'on découvre peut-être
48:07avec vous ce soir
48:08il s'appelle
48:08Curtis Yarvin
48:09c'est un intellectuel américain
48:11et qui est à la racine
48:12du trumpisme en fait
48:13oui alors c'est pas
48:14un coup de coeur
48:14pour le personnage
48:15mais c'est un coup de coeur
48:16c'est pas forcément
48:17des coups de coeur
48:17un coup d'intérêt
48:19un coup d'intérêt
48:20exactement
48:20pour cet entretien fleuve
48:22sur le site du grand continent
48:23que je vous invite
48:24et j'invite nos auditeurs
48:25à aller lire
48:26en trois parties
48:26sur, alors c'est assez dense
48:28mais sur ce personnage
48:29Curtis Yarvin
48:30qui est en ce moment
48:30la figure de proue
48:31d'un courant très minoritaire
48:33au sein des républicains
48:34aux Etats-Unis
48:34pendant très longtemps
48:35qu'on appelle parfois
48:36les lumières sombres
48:37ou les postes libéraux
48:38et pour qui
48:39la société américaine
48:41mais comme les sociétés occidentales
48:42sont globalement frappées
48:43par la décadence
48:44depuis en gros
48:45la fin du XVIIIe siècle
48:47et la déclaration d'indépendance
48:48des Etats-Unis
48:48et pour qui
48:50au final
48:51depuis le Covid
48:53c'est-à-dire depuis
48:53à peu près
48:544-5 ans
48:55la société américaine
48:57est à nouveau prête
48:58pour un monarque
48:58et ce monarque
48:59peut justement être
49:00Donald Trump
49:01au service
49:02d'un Etat
49:04qui soit donc
49:05efficace
49:06monarchique
49:07débarrassé
49:08de la démocratie
49:09qui ralentit
49:10les processus
49:10et qui ralentit
49:12la progression
49:12des sociétés humaines
49:13et c'est très intéressant
49:15je crois
49:15pour essayer de comprendre
49:17ce qui se passe
49:17autour de Donald Trump
49:18dans la voix
49:19de J.D. Vance
49:20etc.
49:21même s'il y a
49:22énormément d'éléments
49:23dans ses interviews
49:24qui sont très mystérieux
49:25puisque ce personnage
49:26est à la fois
49:26un geek
49:27un théoricien politique
49:28qui va
49:29d'une référence
49:29royaliste
49:30à une référence
49:31de la pop culture
49:32du type Matrix
49:32donc c'est très
49:33ça part un petit peu
49:34dans tous les sens
49:34mais c'est très intéressant
49:35pour essayer de comprendre
49:36un petit peu
49:36ce qui se passe aussi
49:37autour de Donald Trump
49:38et dans ses cerveaux-là
49:39Mais on sait si Trump
49:40s'est vraiment inspiré
49:41de ce monsieur
49:42dont vous nous parlez ?
49:43Trump sûrement pas
49:44parce qu'il paraît
49:44qu'il lit assez peu
49:45que ce soit
49:46des éléments de doctrine
49:47évidemment
49:48des livres
49:48ou même des notes
49:49de ses conseillers
49:50c'est notamment
49:50ce qu'explique
49:51Giuliano d'Ampoli
49:53mais effectivement
49:54il y a dans son entourage
49:55peut-être dans ses conseillers
49:56des gens qui ont rencontré
49:58que ce soit
49:59Curtis Irving
50:00ou Nick Land
50:01qui est une autre
50:01de ces figures-là
50:02et sur qui il exerce
50:04effectivement
50:04probablement
50:05une sacrée influence
50:06Sacrée influence
50:07qu'on verra peut-être
50:08encore les prochaines semaines
50:11c'est la semaine prochaine
50:12d'ailleurs que Donald Trump
50:13fêtera ses 100 jours
50:15à la Maison Blanche
50:15Lou Frittel
50:17votre carte blanche
50:18nous ramène à Rome
50:20elle est consacrée
50:21à l'homme
50:21qui perturbe
50:22le conclave
50:23puisque dans les semaines
50:24qui viennent
50:24un conclave va s'ouvrir
50:25pour élire
50:26le successeur
50:27du pape François
50:28expliquez-nous
50:29qui est cet homme
50:30qui perturbe le conclave
50:31Il s'allégit
50:32d'Angelo Becciu
50:33c'est l'ancien numéro 3
50:34du Vatican
50:35qui était très proche
50:36du pape
50:37et de François
50:38et qui a été
50:40en 2020
50:40a perdu
50:41ses droits
50:42de cardinal
50:43dont celui
50:44de participer
50:44au conclave
50:45Pourquoi ?
50:46Parce qu'il était
50:49poursuivi
50:50par le Vatican
50:50pour détournement
50:52de fonds
50:53à peu près
50:53150 millions d'euros
50:54qu'il aurait fait
50:56perdre au Vatican
50:57dans l'achat
50:58d'insomptueux immeubles
50:59à Londres
51:00Il a été condamné
51:01en 2023 pour ça
51:02en première instance
51:03notamment à 5 ans
51:04et demi
51:05de prison ferme
51:06Donc c'est une première
51:07C'est une première aussi
51:08qu'un cardinal soit poursuivi
51:09par le pape
51:09Et en l'occurrence
51:11ce qu'il se passe
51:12c'est que comme
51:13le fait qu'il ait été
51:15démis de ses droits
51:16n'a pas été écrit
51:18manifestement
51:19il demande aujourd'hui
51:20à pouvoir voter
51:21au conclave
51:22sauf que
51:23le fait est que
51:24la personne
51:25qui aujourd'hui
51:25précide le conclave
51:26Pietro Paolin
51:28est un très proche
51:29du pape François Défunt
51:30a pour mission
51:32de faire en sorte
51:34que les bonnes volontés
51:35du Défunt
51:36soient suivies
51:38respectées
51:39et est aussi
51:41le favori
51:42et aujourd'hui
51:43il ne veut absolument pas
51:44que Bétchou
51:45puisse participer
51:46au conclave
51:46sauf que s'il n'y participe pas
51:48il y a quand même
51:49des raisons théologiques
51:50pour contester la légalité
51:52du conclave
51:52donc si demain
51:53Bétchou ne participe pas
51:55au conclave
51:56et qu'il conteste
51:57et que c'est considéré
51:57théologiquement acceptable
51:59le nouveau pape
52:01sera considéré
52:02comme illégitime
52:03et peut-être qu'il devra
52:04y avoir une nouvelle élection
52:05mais alors
52:05qui va décider
52:06s'il peut participer
52:07ou pas à ce conclave ?
52:09alors ce sera
52:10la grande question
52:11le fait est qu'aujourd'hui
52:12vous avez une partie
52:13des prélats
52:13qui en privé disent
52:14que ce serait plutôt
52:15une bonne idée
52:16de céder sur ce point
52:18et de le laisser voter
52:19et de le laisser voter
52:20parce qu'effectivement
52:21ça mettrait trop en péril
52:24l'institution
52:25intrigue au Vatican
52:26ça fait penser au film
52:27conclave
52:28que vous avez peut-être vu
52:29et qui délire cartonne
52:30sur des plateformes
52:31depuis la mort
52:31et puis surtout
52:33le conclave
52:33le début sera
52:34entre le 6 et le 11
52:35donc c'est quand même
52:36c'est plutôt un épisode
52:37qu'on va suivre
52:38dans les jours à venir
52:40il faut avoir les deux tiers
52:41des voix pour être élu
52:42je trouve que
52:43si dès l'entrée
52:44on a essayé
52:44de l'empêcher d'entrer
52:45est-ce qu'on a déjà
52:48empêché des cardinaux
52:49physiquement
52:50de rentrer
52:51dans la chapelle
52:51Sixtine
52:52avant de débuter
52:53un conclave
52:54il faut une première
52:55à tout
52:55première
52:56Roland Carole
52:57justement termine avec vous
52:58votre carte blanche
52:59vous voulez revenir
52:59sur le déplacement
53:00d'Emmanuel Macron
53:01à Madagascar
53:03oui
53:03en visite officielle
53:05à Madagascar
53:06Macron a décidé
53:08de
53:09il y a eu
53:10vous savez
53:10en 47
53:11à Madagascar
53:12de très violents incidents
53:15à la suite
53:16d'un soulèvement
53:17l'armée française
53:18avait brutalement
53:19contre la colonisation française
53:21contre la colonisation française
53:22ils étaient intervenus
53:23brutalement
53:24sans doute
53:25des dizaines
53:26de milliers de morts
53:27c'est un événement
53:27qui a marqué Madagascar
53:28qui est toujours
53:29d'ailleurs rappelé
53:31par une journée
53:31à laquelle
53:33les malgaches
53:33participent
53:35et
53:35les français
53:37ont toujours
53:37minimisé
53:38l'événement
53:39et Macron
53:40a proposé
53:40à l'image
53:41un peu
53:41de ce qu'il a fait
53:42en Algérie
53:42ou dans deux ou trois
53:43pays
53:43qui n'a pas forcément
53:44eu des résultats
53:44il propose
53:47de créer
53:48une commission
53:49d'historiens
53:50avec des historiens
53:52malgaches
53:52et des historiens
53:53français
53:53pour essayer
53:54de faire
53:56vraiment
53:56la lumière
53:57de façon objective
53:58sur ce qui s'est passé
54:00en 47-48
54:01et quelles conséquences
54:02ça a eu
54:03pour Madagascar
54:04je trouve que c'est bien
54:05d'essayer de le faire
54:07je pense que c'est bien
54:08parce que là
54:09c'est une chose
54:10tellement marquante
54:11tellement encore présente
54:12dans l'esprit
54:13des malgaches
54:14que ça vaut le coup
54:15d'y aller
54:15de discuter
54:16de voir ce qui s'est passé
54:17pas seulement
54:18pour faire repentance
54:19comme disent
54:20comme disent certains
54:21mais pour avoir
54:22la vérité des faits
54:24j'espère simplement
54:25que
54:25il fera pas
54:26à l'image
54:26d'autres
54:27le pouvoir français
54:29désigne
54:29tous les membres
54:30d'une commission
54:31d'historiens
54:32qui serait contestée
54:33si on laisse faire
54:34les historiens
54:35on laisse faire
54:36les historiens
54:36alors à la rigueur
54:37on peut prendre
54:38un historien
54:38excellent
54:39dans ce domaine
54:41et lui dire
54:41désignez vos amis
54:43et faites une commission
54:44je préférerais ça
54:46plutôt qu'une commission
54:47macroniste
54:48mais enfin
54:49le sujet me paraît
54:50en valoir
54:51sérieusement la peine
54:52merci beaucoup
54:53Roland Quairol
54:54politologue
54:55directeur conseil
54:55de région
54:56magazine
54:57d'avoir été avec nous
54:57merci également à vous
54:58Adrien Broch
55:00responsable des études politiques
55:01chez Via Voice
55:02merci Sylvie-Pierre Brosselet
55:04à la une du point
55:05cette semaine
55:06François
55:07on n'y coupe pas
55:08le pape
55:09le pape François
55:10bien sûr
55:11avec un énorme numéro
55:12écrit quasiment
55:13de bout en bout
55:13par Jérôme Cordelier
55:14notre grand spécialiste
55:15du point
55:16sur les sujets
55:17du Vatican
55:18les obsèques du pape
55:19qui sont évidemment
55:19à vivre samedi
55:20dès 7h sur France Info
55:22merci à vous
55:22Lou Frittel
55:23à Paris Match
55:24en une en a parlé
55:25le pape
55:26tout à fait
55:26et nous c'est Arthur Erlin
55:28du coup
55:28qui l'a quasiment écrit
55:29de bout en bout
55:30vous avez aussi
55:30un petit texte
55:30de François Hollande
55:31au sujet de ses rapports
55:33avec François
55:35un autre François
55:35un autre François
55:36merci à tous
55:37région magazine
55:38un dossier central
55:41avec des enquêtes
55:42et reportages
55:42sur la formation professionnelle
55:44qui est une des grandes tâches
55:45des régions
55:46donc si vous voulez
55:47tout savoir
55:47j'ai failli vous oublier
55:48merci à vous
55:49merci à tous les quatre
55:50les informés
55:51reviennent bien sûr
55:51demain sur France Info
55:52François
55:58François