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00:00Et bienvenue dans les informés, nous sommes ensemble jusqu'à 9h30 pour analyser, décrypter l'information du jour avec vous Renaud Delis.
00:11Bonjour. Bonjour Benjamin. Et nos deux informés du jour, Julie Marie Lecomte, chef du service politique à France Info et Eric Scholl, directeur de la rédaction de l'Express.
00:18Bonjour. Renaud, on revient bien sûr ce matin sur cette attaque au couteau hier au collège lycée privé Notre-Dame de toutes aides à Nantes.
00:26Ce drame de Nantes, effectivement, une lycéenne qui a donc été tuée, trois autres qui ont été blessés par un autre élève âgé de 16 ans à coups de couteau.
00:36Ce drame a suscité une émotion nationale, notamment dans le monde politique, émotion partagée par le chef de l'État et des élus de toutes étiquettes.
00:44La mise d'éducation, Isabelle Bornet, son collègue chargé de l'intérieur, Bruno Retailleau, se sont immédiatement rendus sur place.
00:49Bruno Retailleau, qui a d'ailleurs mis l'accent sur ce qu'il appelle, lui, non pas un fait divers, mais un fait de société, en évoquant, je le cite, un ensauvagement de cette société.
00:58Société qui, selon lui, a encouragé le laxisme.
01:01François Bayrou, lui, le Premier ministre, est revenu plus précisément sur les nouvelles mesures à prendre pour éviter en particulier la circulation des armes blanches aux abords des établissements scolaires ou à l'intérieur.
01:12Et il a installé, d'ailleurs, une commission qui devra lui remettre de nouvelles propositions concrètes d'ici quatre semaines pour essayer d'endiguer ce fléau.
01:21Et ce matin, invité de France Info, un sénateur du Val-de-Marne, Laurent Laffont, a rappelé qu'une commission sénatoriale s'était déjà penchée sur le sujet.
01:29On sait qu'il y a eu plusieurs drames ces derniers mois liés, justement, à l'utilisation de couteaux.
01:35Une commission d'enquête sénatoriale a donc formulé, il y a près d'un an, 38 propositions.
01:40Et puis, il y a aussi une proposition de loi pour protéger l'école de la République portée par ce sénateur Laurent Laffont qui a été adopté au Sénat.
01:49Nous l'avons fait voter au Sénat début mars, il y a quelques semaines,
01:54ce qui permet aux proviseurs ou aux principaux ainsi qu'à leurs adjoints et aux CPE de procéder à des fouilles
01:59parce qu'on ne peut pas faire appel systématiquement à la police nationale qui n'est pas suffisamment disponible pour cela.
02:07Et donc, il est nécessaire que les établissements, j'allais dire, s'outils par eux-mêmes, se donnent les moyens,
02:15que ce soit des moyens sous forme de vidéoprotection, des moyens sous forme de portiques,
02:20mais aussi la possibilité donnée aux proviseurs d'effectuer des fouilles.
02:24Et puis, ce drame soulève aussi une autre question qui est celle de la santé mentale de l'agresseur,
02:28qui a d'ailleurs été interné hier, son état ne permettant pas qu'il poursuive sa garde à vue.
02:34Donc, cet agresseur qui visiblement souffre de troubles psychiques,
02:38qui avait posté quelques minutes avant de passer à l'acte un long texte,
02:43une logorée extrêmement confuse évoquant, pêle-mêle, un écocide globalisé,
02:48un conditionnement sociétal totalitaire,
02:51ou encore certains de ses camarades qui racontent qu'il évoquait volontiers Hitler ou l'idéologie nazie.
02:56Bref, ce drame soulève bien des questions en matière de protection,
03:00de sécurité des établissements, de circulation des armes blanches,
03:04mais aussi de l'état mental, de toute une partie de la jeunesse,
03:10sujet sur lequel les pouvoirs publics ces dernières années ne se sont pas forcément étendus.
03:18Julie Marie Lecomte, les réactions politiques sont arrivées très vite après ce drame.
03:22Pourquoi François Bayrou installe-t-il aussi rapidement une commission dans l'urgence
03:26à laquelle il demande de réfléchir d'ici un mois ?
03:28Les réactions politiques, elles sont arrivées en deux temps.
03:31Dans un premier temps, plutôt dans l'émotion, la compassion, l'expression du soutien
03:36à la famille des victimes, aux victimes elles-mêmes,
03:40puisque c'est tout un établissement scolaire qui a assisté à ce drame-là.
03:48Et effectivement, il y a eu une accélération de la réaction politique
03:50à partir du moment où Bruno Retailleau et Elisabeth Borne sont arrivés sur place
03:54à la demande de François Bayrou, et si on s'interroge sur la leçon qu'il faut tirer de ce drame,
04:02là où les leçons, il me semble qu'en, politiquement, en tout cas,
04:07la leçon que les politiques devraient en tirer, c'est qu'il faut se garder toujours,
04:12de réagir dans l'urgence, de s'exposer aux accusations de récupération,
04:19et surtout de plaquer une vision du monde sur un drame,
04:24alors que les faits ne sont même pas établis,
04:26alors que la vérité des faits n'est même pas encore établie par la justice.
04:30Le procureur fera un point ce soir à 18h.
04:34Il est probable qu'il n'ait d'ailleurs pas l'intégralité des réponses
04:38que nous nous posons sur les faits eux-mêmes.
04:42Et hier, ce à quoi on a constaté, c'est un François Bayrou,
04:45accusé par ses détracteurs d'une forme d'immobilisme, d'apathie,
04:49pour se maintenir le plus longtemps au pouvoir,
04:51qui a montré sa capacité à réagir très vite,
04:56en annonçant l'intensification de mesures qu'il a demandées à la fin du mois de mars,
05:02mais qui, en réalité, c'est ce qu'expliquait ce matin sur France Info,
05:07notre spécialiste de l'éducation Noémie Bonin,
05:10n'a pour l'instant donné lieu qu'à un petit millier de contrôles
05:15sur quasiment 60 000 établissements privés et publics en France.
05:20Et certaines mesures, Renaud Le Délis, sont en train d'être votées en ce moment au Sénat.
05:25Parmi les mesures qui sont demandées, notamment la fouille des sacs...
05:28Non, alors la proposition de loi, elle vient tout juste d'être transmise à l'Assemblée nationale.
05:32Pour l'instant, elle n'est pas encore examinée.
05:34Et en réalité, il s'agit, j'allais dire seulement, de donner un cadre juridique
05:39pour que les chefs d'établissement puissent effectuer des fouilles.
05:44Mais ça, c'est quasiment un autre débat,
05:46parce que ça pose la question du rôle et des missions qu'on assigne aux enseignants.
05:50Mais pour revenir sur la leçon et ce qu'a donné à voir l'exécutif hier,
05:57un François Bayrou qui veut réagir très vite,
05:59qui veut l'afficher, qui part tout de suite sur le sécuritaire,
06:02qui dit oui, allons-y sur les portiques, réfléchissons,
06:05qui engage une réflexion sur la sécurité.
06:09Bruno Retailleau, en campagne pour la présidence des Républicains,
06:12qui dit tout de suite, cette violence est le résultat du laxisme,
06:18de la société, il faut rétablir l'ordre, etc.
06:20Les deux qui parlent de violences endémiques,
06:25alors rappelons quand même que selon l'OMS, la violence endémique,
06:28c'est quand il y a 10 homicides pour 100 000,
06:31que le taux d'homicide est de 10 pour 100 000 habitants.
06:34En France, on en est très très loin.
06:36Donc les deux arrivent et plaquent leur vision du monde.
06:40À 22h, le jeûne, femme garde à vue, internement,
06:46et on se rend compte qu'en réalité, le vrai débat de société qu'il faut avoir,
06:50c'est effectivement celui du malaise de la santé mentale,
06:54de la jeunesse française aujourd'hui.
06:55Qui s'est dégradé ces dernières années, notamment depuis le Covid.
06:57Eric Scholl, justement, on parlait de Bruno Retailleau,
07:00ses propos sur cette société laxiste,
07:02sur l'ensauvagement de la société jugée prématurée pour beaucoup.
07:06Ils tiennent à quoi ? A son statut en ce moment de candidat pour la présidence LR ?
07:11Sans doute. Moi, je ne suis pas choqué que les deux ministres se rendent sur place
07:15et au fond réagissent et surtout soient là pour montrer,
07:19parce que ça suscite une émotion,
07:20ce n'est pas la première fois depuis le début de l'année,
07:22et on voit d'ailleurs, si vous regardez les statistiques,
07:25il y a eu beaucoup plus de confiscations d'armes blanches cette année
07:28que l'an dernier par rapport à l'année précédente.
07:31Donc je ne suis pas du tout étonné qu'il y ait une intervention du politique.
07:34Et en réalité, comme il y a déjà eu des faits précédents,
07:38on l'a vu, le politique,
07:39Elisabeth Borne d'ailleurs, quasiment la première,
07:41a commencé à prendre beaucoup de décisions.
07:44Il y a un décret qui va prochainement passer
07:46pour que chaque élève ou chaque élève sur lequel on trouve une arme blanche
07:53soit automatiquement déféré devant un conseil de discipline,
07:56ce qui n'était pas forcément le cas jusqu'à présent.
07:58Ensuite, les solutions, oui, les solutions, c'est toujours pareil.
08:03C'est-à-dire qu'effectivement, les faits ne sont pas tous établis.
08:05Néanmoins, on voit bien qu'il y a un problème de sécurité.
08:07Donc comment fait-on pour améliorer la sécurité ?
08:10Là, il n'y a vraiment pas de réponse.
08:12Vous savez, regardez...
08:13Il y a des réponses en tout cas.
08:14Il n'y a pas des réponses qui sont systématiques.
08:16Les portiques, on parle des portiques.
08:18Wauquiez a fait ça dans sa région, il y a en 2015,
08:20après les attentats, ça coûte très très cher.
08:23100 000 euros.
08:23Ça coûte 100 000 euros.
08:24Il y a 58 000 lycées et écoles de deuxième degré en France.
08:28Ça fait 5,8 milliards.
08:29Donc est-ce que, pour une réponse dont on n'est pas certain
08:32sur le plan sécuritaire, de l'efficacité ?
08:35Et puis, vous mettez des portiques,
08:37ça crée des bouchons, des embouteillages
08:39pour faire rentrer les élèves.
08:41Et puis maintenant, si vous voulez vraiment faire passer une arme
08:43dans un lycée, il faut tout clôturer ?
08:46Il faut réfléchir deux secondes à ça.
08:49Effectivement, il y a des endroits aux Etats-Unis
08:51où on a mis en place les portiques.
08:53Mais on voit que cette solution, elle n'est pas parfaite.
08:55D'ailleurs, le Premier ministre a quand même été prudent.
08:57Il a dit que c'est une piste.
08:59Pour faire cette piste, pour le moment,
09:00dans ce qu'on a vu, il peut y avoir la vidéoproduction,
09:03ce qui existe déjà un petit peu.
09:05Mais le vrai sujet, c'est plutôt aussi les causes.
09:08Et là, effectivement, la santé mentale,
09:10c'est un sujet, mais majeur.
09:12Il suffit juste de regarder toutes les statistiques
09:14que la santé mentale, c'est normalement
09:16une cause nationale.
09:17Et quand on regarde qui est le plus touché par la santé mentale,
09:20c'est les jeunes.
09:21Et les jeunes en particulier, d'ailleurs,
09:22plutôt de collège,
09:23on voit des 40%...
09:2640% des jeunes qui se disent touchés par l'anxiété.
09:29Par l'anxiété, tout à fait.
09:30Des phénomènes de dépression
09:32qu'on retrouve partout,
09:33ça, c'est vraiment un sujet sur lequel
09:35on peut essayer de travailler le plus vite possible.
09:37Et on va y revenir, justement, dans quelques instants,
09:39dans Les Informés, avec vous, Éric Scholl et Julie Marie Lecomte.
09:41Ce sera après le Fil Info à 9h15 avec Étienne Cholet.
09:44L'émotion après l'attaque au couteau à Nantes.
09:47La nation partage le choc et la peine des proches des victimes,
09:51d'après Emmanuel Macron.
09:52Hier, en plein milieu de la journée,
09:54un élève du lycée Notre-Dame de toutes aides a poignardé.
09:57Quatre de ses camarades faisant un mort.
10:00La défense de François Bayrou dans le scandale Notre-Dame de Bétarame,
10:04mise à mal par sa fille Hélène Perlant,
10:06victime aussi de violences dans l'établissement catholique privé du Berne,
10:09s'est confiée à Mediapart hier soir.
10:12Elle raconte que son père, en 1998,
10:15a bien discuté avec le magistrat en charge de l'enquête
10:17sur des soupçons de violences sexuelles.
10:19Le Préministre a toujours nié être intervenu dans cette affaire
10:22et avoir été au courant de l'ampleur des accusations.
10:26Le PSG sur la voie du record de nombre de matchs sans défaite en Ligue.
10:31Les footballeurs parisiens affrontent Nice à 20h45.
10:34Ils peuvent enchaîner une 31e rencontre invaincue ce soir.
10:38Le record est toujours détenu par le FC Nantes
10:40et ses 32 matchs sans défaite il y a 30 ans.
10:46La suite des informés sur France Info
10:56avec toujours Julie Marie, le compte-chef du service politique de France Info,
10:59Eric Scholl, directeur de la rédaction de L'Express,
11:02et Renaud Deli pour évoquer ce drame hier à Nantes
11:05et ce lycéen qui a poignardé des élèves,
11:08une jeune fille est décédée,
11:10une autre est entre la vie et la mort.
11:13Il y a eu trois blessés en tout.
11:14Renaud Deli ont parlé des réactions politiques.
11:17Pour conclure un peu sur ce sujet,
11:18est-ce qu'on peut dire globalement que les politiques
11:20ont tendance à réagir trop vite après ces drames ?
11:22Pas forcément, ça dépend de ce qu'ils disent.
11:25Je pense qu'il faut distinguer d'ailleurs la réaction de François Barriot
11:27et celle de Bruno Retailleau qui n'ont rien à voir toutes les deux,
11:29qui ne portent pas sur les mêmes sujets.
11:31On critique souvent les politiques,
11:33notamment à l'occasion de drames comme celui de Nantes.
11:36On dit qu'ils réagissent trop vite,
11:39ils légifèrent dans l'urgence,
11:40sous le coup de l'émotion, etc.
11:43Mais c'est toujours le cas,
11:44quels que soient les sujets d'ailleurs.
11:46Alors que ce soit des sujets sécuritaires ou autres,
11:49MeToo est un événement considérable
11:50qui a déclenché une émotion extrêmement vaste
11:53et qui a incité les politiques à s'en saisir,
11:56à légiférer, à créer des commissions d'enquête, etc.
11:58C'est toujours la même chose.
11:59On se souvient d'un autre drame,
12:00la mort du jeune Naël à Nanterre,
12:03qui avait suscité les mêmes réactions
12:04d'une autre frange de la classe politique
12:06quant à la question de la détention
12:08et surtout du recours aux armes
12:09par les policiers lorsqu'ils étaient sur le...
12:11C'est toujours la même chose.
12:12Les politiques réagissent, et c'est normal,
12:14dans l'émotion et dans l'urgence.
12:16C'est même parfois utile
12:17pour essayer de rassurer la population.
12:19En ce sens, moi je pense que François Bayreux
12:21est dans son rôle lorsqu'il pose l'une des questions,
12:23ce n'est pas la question exclusive bien sûr,
12:25mais l'une des questions qui est celle
12:26de la circulation des armes blanches,
12:28des couteaux, du recours aux couteaux.
12:29Il y a eu un certain nombre de drames.
12:30Il ne faut pas démultiplier le nombre
12:33de ces drames, mais ils sont réels.
12:35Et cette question-là, elle se pose,
12:37d'où d'ailleurs la commission d'enquête sénatoriale,
12:39la proposition de loi,
12:39les mesures déjà engagées par, par exemple,
12:42le préfet de police Laurent Nunez à Paris
12:44ou par le gouvernement,
12:45et donc les mesures aussi qui sont envisagées.
12:48Ça, c'est un vrai fléau, une vraie menace.
12:51Encore une fois, ce n'est pas le seul sujet.
12:52Et l'autre sujet, pour l'instant,
12:54qui est largement ignoré par les pouvoirs publics,
12:57toutes étiquettes confondues depuis des années,
12:58c'est effectivement la santé mentale de la jeunesse.
13:01Et ça, c'est un sujet d'urgence
13:02qui nécessite des moyens, des personnels.
13:04On l'a entendu ce matin sur l'antenne de France Info.
13:05La sortie de Bruno Rotaillot,
13:06il n'y a rien à voir.
13:08Bruno Rotaillot, juste, je cite trois phrases.
13:11Ce drame n'est pas un fait divers,
13:12c'est un fait de société.
13:12Nous sommes dans une société
13:13qui a encouragé le laxisme,
13:15qui a voulu déconstruire les interdits,
13:16l'autorité, l'ordre, les hiérarchies,
13:18et qui a accouché finalement
13:19de toute cette violence.
13:21Ça, c'est un candidat en campagne
13:22qui veut, comme disait Nicolas Sarkozy en 2007,
13:25liquider l'héritage de 1968.
13:26Ça n'a visiblement pas grand-chose à voir
13:28avec les faits d'hier
13:29et avec l'état psychologique de l'agresseur.
13:33Donc que la question de la circulation des couteaux,
13:34d'une part,
13:35et de la santé mentale de la jeunesse,
13:36d'autre part,
13:37s'oppose, c'est évident.
13:38Je pense que la sortie du musée intérieur
13:40est particulièrement déplacée,
13:42cette sortie de candidat en campagne,
13:44au regard de la réalité des faits
13:45qu'on connaît à l'heure actuelle.
13:46Une des rares à avoir parlé de santé mentale hier,
13:48c'est la maire de Nantes,
13:49Johanna Rolland,
13:50qui a réagi,
13:51Julie-Marie Lecomte.
13:52Pourquoi ce sujet de la santé mentale
13:53semble aussi tabou
13:54chez les politiques aujourd'hui ?
13:56Il n'est pas tabou.
13:57Il y a un certain nombre de dispositifs
13:58qui ont commencé à être mis en place.
14:04Mon soutien psy, par exemple.
14:06C'est une mesure qui a été prise...
14:07Qui fonctionne bien.
14:08Il y a deux ans.
14:09Qui ne fonctionne pas si bien que ça.
14:12Notamment parce qu'au début,
14:13elle était assez mal proportionnée,
14:16et la consultation a été rémunérée.
14:18Il est demandé, en tout cas.
14:20Très loin, en fait,
14:22du tarif d'une consultation classique.
14:25Ça a été...
14:26Le dispositif a commencé à être amendé.
14:29Je crois qu'il y a à peu près
14:30600 000 Français
14:31qui en ont déjà bénéficié.
14:33Mais le ministère s'est rendu compte
14:35qu'il était encore mal connu
14:37qu'un quart seulement des Français
14:39le connaissent.
14:40Donc, en ce moment,
14:41il y a une campagne
14:42de promotion de ce dispositif.
14:45Mon soutien psy,
14:46même s'il faut encore convaincre
14:47les médecins de rentrer
14:48dans ce dispositif,
14:49mais c'est 12 séances
14:50de consultation
14:52remboursées par la sécurité sociale.
14:58Et ce dispositif-là
14:59se décline aussi
15:00pour les étudiants
15:01dont vous parliez tout à l'heure.
15:03Mon soutien psy étudiant.
15:04Éric Scholl,
15:04il vaut mieux parler de sécurité
15:06que de santé mentale.
15:08C'est plus vendeur,
15:09politiquement ?
15:10Non, mais je pense
15:11qu'il faut parler des deux.
15:11Très franchement,
15:12je pense qu'on mettait
15:13la place des parents
15:14de cette école,
15:15il se pose nécessairement
15:17à un moment
15:17le problème de la sécurité.
15:18Mais il faut l'aborder
15:19de la façon
15:20la plus sincère possible
15:22en montant ce qui peut être fait
15:23et surtout les limites aussi
15:25parce qu'un établissement
15:26reste forcément
15:27un lieu ouvert.
15:28Donc, c'est assez compliqué
15:29d'empêcher.
15:31En revanche,
15:32la santé mentale,
15:33il faut quand même,
15:34là aussi,
15:34se poser plusieurs questions.
15:35On est quelques années
15:36après le Covid,
15:37on est en train
15:37de s'apercevoir,
15:38au début,
15:38on pensait que les jeunes
15:39qui avaient été affectés,
15:40c'étaient surtout
15:40juste les premiers étudiants
15:42en université.
15:43On s'aperçoit
15:43que les plus jeunes
15:44qui étaient au collège
15:45à cette époque-là,
15:46qui rentraient au collège
15:47en primaire,
15:49ont été aussi
15:49certainement affectés.
15:51Il y a le rôle des écrans
15:52dont on parle régulièrement,
15:54mais toutes ces causes
15:55alimentent,
15:56si vous voulez,
15:57aujourd'hui
15:57ce qu'on est en train
15:58de voir dans les statistiques
15:59de santé mentale
16:00et franchement,
16:01les chiffres que vous citiez
16:02tout à l'heure,
16:0240% de jeunes
16:04qui déclarent
16:05des états dépressifs,
16:07c'est énorme.
16:07Donc il faut
16:08pouvoir faire quelque chose.
16:09Est-ce que c'est à l'école
16:10de le faire ?
16:11Est-ce qu'il faut mettre
16:12forcément des psychologues
16:12dans toutes les écoles ?
16:14Aujourd'hui,
16:14dans les écoles,
16:15il y a normalement
16:16une infirmière
16:18ou un infirmier.
16:1940% de postes
16:20qui ne sont pas pourvus.
16:21Exactement.
16:21Donc vous voyez,
16:22le sujet,
16:24en revanche,
16:24à partir du moment
16:24où il est en cause nationale,
16:25on peut vraiment
16:26le flécher sur,
16:27en particulier sur les jeunes.
16:28On attend en tout cas
16:29sur cette affaire
16:30la conférence de presse
16:31du procureur de Nantes
16:31tout à l'heure
16:32aux alentours de 18h.
16:33Renaud,
16:34j'aimerais qu'on parle
16:34d'un autre sujet,
16:35le conclave des retraites
16:36qui se poursuit.
16:37Nouvelle réunion hier
16:38et on se demande ce matin
16:39si on ne se dirige pas
16:40vers un nouveau grand
16:41chambardement finalement.
16:42En tout cas,
16:42une nouvelle réunion
16:43avec un certain nombre
16:44de participants
16:44qui continuent d'être présents
16:46à ce conclave,
16:46pas tous.
16:47Il n'y avait hier d'ailleurs
16:47que quatre organisations présentes.
16:49Mais il y a plusieurs pistes
16:51qui viennent désormais
16:52sur la table
16:53de ces discussions
16:53et notamment l'une
16:54qui a été évoquée
16:56y compris par un membre
16:57du gouvernement
16:58sur ce plateau.
16:58C'est celle d'un changement
17:00de système carrément
17:01et d'un recours
17:02à une part de capitalisation
17:03jusque-là sujet tabou
17:05dans le débat politique français.
17:07Eh bien Gérald Darmanin
17:08en écartant hier
17:09plutôt la question
17:10de la suppression
17:11de l'abattement fiscal
17:12des retraités,
17:13suppression à laquelle
17:14songe Bercy
17:15pour essayer de trouver
17:15de l'argent
17:16pour bouler le budget
17:16de 2026,
17:18a ouvert lui aussi
17:18cette hypothèse
17:19d'un recours
17:20à la capitalisation.
17:22Il n'est pas totalement faux
17:24de dire que c'est dans
17:24le champ social
17:25qu'on doit faire
17:25les économies.
17:26Je pense que ce n'est pas
17:26en faisant des rabots
17:27systématiques
17:28y compris nos retraités
17:29qu'on y arrive forcément.
17:31Ce que je dis
17:31c'est qu'il est temps
17:31de changer de modèle.
17:33Et moi je suis pour un système
17:34avec une grande partie
17:35de capitalisation.
17:36Les mesures qui consistent
17:37à faire que des mesures
17:37de rabots budgétaires
17:38on les fait parfois
17:40parce qu'on est pris
17:40à la gorge.
17:42Ce ne sont pas des mesures
17:42préraines.
17:42Là on n'est pas pris
17:43à la gorge ?
17:43Si bien sûr,
17:44c'est pour ça que je vous dis
17:44qu'il y a des mesures
17:45de rabots budgétaires
17:45sont les faits
17:46quand on est pris
17:46à la gorge.
17:47Ce qu'il faut
17:47c'est changer notre modèle.
17:49Alors Eric Scholl,
17:49la suppression
17:50de l'abattement fiscal
17:51de 10%
17:52c'est une idée crédible
17:53ou de fait déjà enterré ?
17:55Non, je pense qu'il est
17:55tout à fait crédible.
17:56Il y a deux sujets.
17:58Il y a un sujet
17:58qui concerne les retraites,
18:00l'évolution des retraites
18:01avec des considérations
18:02économiques
18:02et des considérations
18:03démographiques.
18:04Donc il y a ce conclave
18:05qui maintenant
18:05s'il est bien compris
18:06est devenu une concertation
18:07qui normalement est posée
18:08sans totem ni tabou.
18:09C'était la formule
18:10de François Bérou
18:11et on voit bien
18:12que dans les tabous
18:13qui peuvent sauter
18:13il y a celui
18:14de la capitalisation.
18:15Là il va falloir
18:15trouver des changements
18:16sur le modèle de retraite.
18:18Il y a un autre sujet
18:19qui est celui
18:19des finances publiques.
18:20Alors les deux
18:20sont évidemment liés
18:21puisque les retraites
18:22elles pèsent lourdement
18:23dans les finances publiques.
18:24Mais le sujet
18:24des finances publiques
18:25il est urgent.
18:25Il va falloir trouver
18:26de l'argent
18:2640 milliards cette année
18:28beaucoup plus encore
18:29dans les deux prochaines années
18:30et donc tous les moyens
18:31vont être bons
18:32à un moment ou à un autre
18:32dont ces fameux 10%
18:34sur les retraites
18:35mais l'un n'empêche pas l'autre.
18:36C'est-à-dire
18:36qu'il y a cette réflexion
18:37effectivement sur la capitalisation
18:39et on va y aller
18:40tout doucement.
18:41Elle existe d'ailleurs
18:42déjà un tout petit peu
18:43enfin une façon minuscule.
18:43Pourquoi on va y aller
18:44selon vous ?
18:45Parce qu'aujourd'hui
18:46le système actuel
18:47il ne peut plus fonctionner.
18:48Vous prenez juste
18:48vous regardez les chiffres
18:49sur 2030, 2035, 2040
18:51il ne peut plus fonctionner.
18:53C'est juste une question
18:54c'est simple
18:54de démographie.
18:55À un moment
18:56on ne peut plus faire payer
18:57par les actifs aujourd'hui
18:59donc il va falloir
18:59inventer une transition.
19:01Ça ça va être
19:02le moment le plus difficile
19:03puisque la transition
19:04à un moment
19:04il va falloir financer
19:05deux types de sujets.
19:06Aujourd'hui
19:06quand on est en répartition
19:07c'est les actifs d'aujourd'hui
19:09qui financent les retraites
19:10des retraités d'aujourd'hui.
19:11Demain
19:12on va demander aux actifs
19:13d'épargner
19:14de quelque sorte
19:14d'investir en d'épargner
19:15on appelle ça maintenant
19:16non plus
19:17le verbatim
19:19les vocabulaires
19:19à son importance
19:20on est en train d'évoluer
19:22de la capitalisation
19:22et une retraite
19:23d'investissement.
19:25Et donc oui
19:26je pense que
19:26ce qui s'est passé
19:27d'ailleurs dans la plupart
19:27des autres pays
19:28on va mettre sans doute
19:29en place
19:30un régime hybride
19:31où on aura
19:32deux
19:32on continuera
19:34à avoir de la répartition
19:35mais un système
19:36de capitalisation.
19:37C'est économiquement
19:38le modèle
19:39vers lequel on va se diriger.
19:40C'est pour ça d'ailleurs
19:41qu'aujourd'hui
19:42on voit au sein
19:42de cette concertation
19:43de ce conclave
19:44que cette piste
19:45est en train
19:46de prendre la substance
19:47parce qu'elle est logique
19:47et rationnelle.
19:48Elle pourrait être validée
19:49cette proposition
19:50selon vous Julie Marie Lecomte
19:52par le conclave ?
19:52A court terme non
19:53probablement pas
19:54mais il ne faut pas croire
19:55que cette idée
19:56de la capitalisation
19:57elle arrive
19:58là maintenant
20:00au moment où
20:00on est quasiment
20:01en fin de conclave.
20:02Moi je me souviens
20:03avoir été à l'Assemblée nationale
20:04après la déclaration
20:05de politique générale
20:06au moment où
20:07François Bayrou
20:08accorde le conclave
20:09au PS
20:10pour se garantir
20:12de ne pas être renversé
20:13immédiatement
20:14les députés
20:16de ce qu'on appelle
20:17le bloc central
20:18tout de suite
20:18ils disent
20:19très bien
20:19rouvrons le débat
20:20sur les retraites
20:21et puis vous verrez
20:21on y arrivera
20:22sur cette question
20:23de la capitalisation
20:24et à l'époque
20:24je me souviens
20:25quand on en a parlé
20:26ici Renaud
20:27vous n'y croyez pas
20:28vous vous disiez
20:28non mais jamais
20:29le conclave
20:30n'atterrira là-dessus
20:31mais les députés
20:32macronistes
20:34qui aujourd'hui
20:37ont commencé
20:38à avoir
20:39des réunions
20:41de réflexion
20:42sur cette question
20:43de la capitalisation
20:45qu'ils disent aujourd'hui
20:46en fait
20:47dès le début
20:48ils y pensent
20:49mais bien sûr
20:50ce conclave
20:51ne va pas déboucher
20:52sur la capitalisation
20:53sauf qu'il lance
20:54le débat
20:54et le débat
20:55il le lance
20:55pour la présidentielle
20:56de 2027
20:57c'est la preuve
20:58qu'on est en période
20:59de pré-campagne
21:00pour 2027
21:01sinon déjà de campagne
21:02rapidement Renaud
21:03pourquoi vous n'y croyez pas
21:03vous ?
21:04Non là-dessus
21:04je suis tout à fait
21:04d'accord avec vous
21:05je ne crois pas
21:05que le conclave
21:06va atterrir
21:07sur la capitalisation
21:08on prépare les esprits
21:09en revanche
21:10cette idée
21:10elle est lancée
21:11dans le débat public
21:12pour infuser
21:12effectivement
21:13en particulier
21:14dans la perspective
21:15de l'élection présidentielle
21:15et puis au-delà
21:16d'ailleurs
21:16des contraintes
21:17démographiques
21:18budgétaires
21:19financières
21:19évoquées par Eric Scholl
21:20donc cette idée
21:21elle infuse peu à peu
21:22on sait qu'elle vient
21:27à gauche ou quasiment
21:28mais ce n'est pas anodin
21:29que les quatre organisations
21:31présentes hier
21:31s'en s'y rallier
21:32bien sûr
21:32s'en s'y rallier
21:33mais les quatre organisations
21:34qui étaient encore présentes
21:35au conclave
21:35à la réunion d'hier
21:36le MEDEF
21:37la CPME d'un côté
21:38et puis la CFE-CGC
21:39et la CFDT de l'autre
21:40ne serait-ce qu'évoquer le sujet
21:41ce n'est pas non plus un hasard
21:42si des membres du bloc central
21:43le font
21:44on est très très loin
21:46d'un nouveau
21:47d'une nouvelle grande réforme
21:48surtout dans les conditions politiques
21:49qu'on connaît
21:50avec un premier ministre fragile
21:51une absence de majorité
21:52et la menace toujours
21:54d'une motion de censure
21:55mais c'est une façon
21:56à terme
21:56de prendre date
21:58pour un débat
21:59qui devrait apparaître
22:01les esprits à se préparer
22:03les partenaires sociaux
22:03eux-mêmes en parlent
22:04aussi
22:04merci Renaud
22:05merci chers informés
22:06Julie Marie Lecomte
22:07chef du service politique
22:08à France Info
22:08et Eric Scholl
22:09directeur de la rédaction
22:09de l'Express
22:10qui met un coq à la une
22:12cette semaine
22:13un coq qui a la tête dans le sable
22:14pour évoquer
22:14ce que vous appelez
22:15la France du déni
22:16face à l'état de ses finances
22:17et de son activité
22:18c'est en kiosque
22:19les informés reviennent
22:20ce soir à 20h
22:21l'info continue
22:22sur France Info