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00:00Et bienvenue dans les informés, votre émission de décryptage de l'actualité comme chaque matin sur France Info et comme chaque matin avec Renaud Dely.
00:08Bonjour.
00:09Et avec nos deux informés. Bonjour Valérie Ako, chef adjointe du service politique du Parisien Aujourd'hui en France.
00:16Et bonjour Jean-Jérôme Bertolus, éditorialiste politique à France Info Télé.
00:21Renaud, nous commençons avec ce premier sujet qu'on a beaucoup évoqué ce matin sur France Info.
00:26Évidemment, François Bayrou en première ligne, c'est l'affaire Betaram.
00:30Le scandale de Notre-Dame de Betaram qui prend une nouvelle ampleur avec les révélations par la fille de François Bayrou,
00:37Hélène Perlant, qu'elle a elle-même été victime de violences de la part de membres de cet établissement.
00:44C'était il y a 39 ans, elle avait 14 ans.
00:46Elle a dit et répété ce matin encore chez nos confrères de France Inter qu'elle n'avait jamais raconté ces agressions, ces violences qu'elle avait subies à son père, François Bayrou,
00:55lequel a réagi hier justement au récit de sa fille.
01:01Écoutons le Premier ministre.
01:02En tant que père de famille, ça me poignarde le cœur.
01:07Qu'on ne l'ait pas su et que des dérives de cet ordre aient eu lieu, pour moi c'est presque insupportable.
01:19Pourquoi est-ce qu'on n'en parle pas ?
01:24Pourquoi est-ce que les victimes ne parlent pas ?
01:26C'est cette question-là dont je trouve qu'elle doit nous hanter.
01:30Les victimes justement, elles parlent dans un livre événement qui est publié aujourd'hui,
01:34qui s'intitule « Le silence de Betaram » et qui est dirigé par Alain Esquer,
01:38qui est le porte-parole du collectif des victimes de Notre-Dame de Betaram.
01:42Rappelons-le, 7 décennies de violences, depuis les années 50, de violences de tous ordres, d'agressions sexuelles aussi.
01:48Plus de 200 plaintes ont été déposées.
01:51Alors, comment est-ce que ces victimes, peu à peu, ont réussi à accéder à la parole ?
01:56Comment justement briser ce silence qui doit nous hanter, disait le Premier ministre ?
02:00Voici ce qu'on disait ce matin sur l'antenne de France Info.
02:03L'une de ces victimes, membre du collectif des victimes de Notre-Dame de Betaram, Pascal Géli.
02:09Comment on fait pour, à 14-15 ans, raconter ce qu'on voit à des adultes ?
02:16Quand j'ai 14-15 ans, on me dit « Mais tout ce système-là, ça ne va pas du tout. »
02:20Mais après, on repart dans nos vies chacun et on se dit « Un jour, on en parlera. »
02:25Il faut qu'il y ait quelqu'un qui se lève et qui porte cette cause et c'est Alain Esquer.
02:30Voilà, Valérie Ako, la question vraiment que pose ce livre, c'est pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps ?
02:37Pourquoi le silence a-t-il mis autant de temps à être brisé ?
02:40C'est clairement ce que ça raconte, c'est la loi du silence, c'est un déni collectif.
02:44D'ailleurs, c'est ce qu'explique la fille de François Bayrou, c'est ce qu'explique aussi Alain Esquer,
02:50qui est le président du collectif des victimes de Betaram.
02:54Le déni de toute une région, quasiment.
02:56Exactement, de toute une région.
02:58C'est-à-dire que ce qui s'est passé, il semblerait que cet établissement,
03:02de ce qu'on a comme écho, c'est qu'effectivement, les familles envoyaient leurs enfants
03:06et trouvaient relativement normal qu'il y ait des techniques d'éducation peut-être un petit peu musclées.
03:11À l'époque, ça passait, on pensait à une petite gifre par-ci, une petite gifre par-là.
03:15Il semblerait que ce soit allé beaucoup, beaucoup plus loin
03:17et qu'il y ait effectivement un déni collectif de la part des institutions
03:20et aussi de la part des parents eux-mêmes.
03:23Ça dénote aussi parfois des difficultés de communication entre parents et enfants.
03:27À tout le moins, c'est ce que montrent aussi les plus de 30 ans
03:32qui ont séparé l'effet arrivé à la fille de François Bayrou et le fait qu'elle lui en ait parlé.
03:37– Alors, Jean-Jérôme Bertelus, ce qui est frappant aussi dans cette histoire,
03:42c'est qu'hier, en l'espace de 24 heures, François Bayrou, il est passé de, j'allais dire,
03:46Premier ministre, un peu aux prises, on va en parler avec cette affaire, à père de victimes.
03:50– Oui, absolument. Effectivement, il a des phrases très fortes
03:56à la sortie de l'établissement pénitentiaire.
04:01Le Parisien explique que même, il a les yeux rougis, tellement l'émotion est forte
04:07quand il dit qu'effectivement, le témoignage de sa fille lui poignarde le cœur.
04:14Ce qui est intéressant aussi, c'est le témoignage, bien sûr, d'Hélène Perlant.
04:18– Bien sûr.
04:18– D'abord parce qu'il est extrêmement, la scène qu'elle décrit est extrêmement violente,
04:24vraiment, mais aussi parce qu'effectivement…
04:27– C'est, pardon Jean-Jérôme, pour rappeler, elle est dans un camp d'été
04:30et un prêtre arrive et la traîne au sol par les cheveux.
04:34– Et la roue de cou.
04:35– Et la roue de cou.
04:35– Il a 120 kilos, il pèse 120 kilos et il la roue de cou.
04:39Et elle passera toute la nuit, elle sourine sur elle-même
04:42et elle passera toute la nuit dans cet état-là.
04:45Et en plus, il s'en prend à elle parce qu'elle sourit trop,
04:47mais aussi parce que c'est la fille de François Bayrou.
04:50Et ce qui est intéressant dans le témoignage de ça, d'Hélène Perlant,
04:55c'est qu'elle dit « je suis une victime quelconque
04:58et mon père était un qui-dame quelconque ».
05:01Elle le dédouane.
05:02Et d'ailleurs, François Bayrou s'est lui-même auto-dédouané
05:06puisqu'il a dit « les victimes ne parlent pas pour protéger leurs parents ».
05:10Donc, c'est dans ce qu'on a appelé l'affaire Bétarame.
05:14Donc là, je ne parle pas de ce que Renaud indiquait,
05:16les 70 ans de silence, toutes les maltraitances, les violences, les agressions sexuelles.
05:21Je parle de l'affaire politique.
05:22Ce qui est intéressant, c'est qu'effectivement, là, c'est une nouvelle figure
05:26qui se présente à nous, un père de famille qui ne savait pas
05:30parce que sa fille ne l'a pas raconté.
05:31Avec quand même une toute petite nuance.
05:35C'est que ce n'est pas complètement un qui-dame quelconque,
05:38avec tout le respect qu'on doit effectivement à Hélène Perlant.
05:41C'est ensuite le ministre de l'Éducation nationale.
05:44L'affaire Bétarame, elle va s'ébruter, d'abord dans la presse quotidienne régionale,
05:48puis ensuite dans la presse nationale.
05:50On est dans les années 90, là.
05:52Oui, absolument.
05:53C'est-à-dire, quelques années après,
05:56passez-moi l'expression, le passage à tabac d'Hélène Perlant.
05:59Mais ce qui est intéressant, c'est que ce qui-dame quelconque,
06:04je parle de François Bayrou,
06:06ne s'intéresse pas plus à ça, ne demande pas plus,
06:10y compris à sa fille et à son autre fils qui était également à l'école.
06:13Alors, Renaud Delis, ça pose aussi quelque chose d'un petit peu,
06:17et sans être obsède, mais d'un petit peu intime aussi, là, en l'occurrence,
06:20y compris pour François Bayrou, dans cette histoire.
06:22On l'a vu avec sa réaction hier.
06:24Il a été obligé de fendre l'armure, en quelque sorte,
06:26comme disait jadis Lionel Jospin,
06:28avec cette réaction qui, évidemment, respire la sincérité,
06:31cette douleur d'un père dont on parlait.
06:34Vous le disiez, le Premier ministre devient le père du victime.
06:37Je pense pas seulement, c'est-à-dire qu'en fait, il est toujours les deux.
06:40D'un côté, il y a cette nécessité, même ce besoin vital, je pense,
06:44pour un père d'exprimer ce qu'il ressent et de parler à sa fille,
06:47rappelant que sa fille lui a annoncé ce qu'elle allait raconter,
06:52juste avant-hier, juste avant la sortie d'abord de l'interview de Paris Match,
06:55puis du livre Aujourd'hui.
06:55Elle raconte aussi, d'ailleurs, Hélène Perlant,
06:57la scène que racontait Jean-Jérôme Berthelus,
06:59qu'il y a 40 enfants qui sont témoins de faits et que personne ne parle,
07:01c'est-à-dire que les victimes entre elles, elles-mêmes, ne parlent pas.
07:05Les élèves du lycée et du collège ne se parlent pas,
07:08ils ne sont pas traités de la même façon.
07:09Alain Esquerre le raconte aussi, c'est-à-dire que le premier silence,
07:12c'est celui des victimes, y compris entre elles,
07:13qui chacune, en fait, pense qu'elles sont quasiment elles-mêmes seules victimes
07:16avant de s'apercevoir, et ça a été le rôle, d'ailleurs, d'Alain Esquerre
07:19en créant ce collectif, que finalement, elles étaient des dizaines
07:22et même bien plus que cela.
07:24Le livre, d'ailleurs, raconte que c'est à peu près la première fois
07:26que des victimes se parlent entre elles.
07:28C'est assez difficile.
07:29Exactement.
07:29Ensuite, il y a le silence familial, c'est-à-dire un père, une mère,
07:33et en l'occurrence, notamment le Premier ministre,
07:35qui ne sait pas que sa fille, en tout cas l'un de ses enfants,
07:39a été victime.
07:40Et est-on coupable de ne pas voir, de ne pas savoir,
07:44de ne pas deviner en quelque sorte que ses enfants,
07:47l'un de ses enfants a enfoui des sévices,
07:49des traumatismes qu'il a vécus ?
07:51Bien sûr que non.
07:53Tous les psychiatres vous expliquent, lorsque vous vous heurtez,
07:56lorsque vous découvrez que l'un de vos enfants a subi
07:59tel ou tel traumatisme par le passé,
08:01mais que vous n'en aviez pas connaissance,
08:03commencent par dire aux parents,
08:04vous ne devez pas vous en sentir coupable.
08:06C'est normal que vous ne l'ayez pas vue.
08:08Donc il y a une dimension personnelle.
08:10Et évidemment, quand un enfant ne raconte pas tout
08:15ce qu'il a vécu à ses parents, on le sait.
08:17Et puis on sait aussi, quand on est parent,
08:19que nos enfants ne nous racontent pas forcément tout
08:21et qu'on met parfois du temps à découvrir des choses.
08:23Mais il y a la dimension du Premier ministre qui demeure,
08:25c'est-à-dire qu'une fois qu'on a évoqué cette dimension personnelle,
08:30François Bayou reste Premier ministre
08:31et à ce titre, même s'il n'est pas coupable,
08:33en tout cas à ce stade, de quoi que ce soit,
08:34et qu'au contraire, il ait père d'une victime,
08:36il reste responsable de l'état de santé.
08:39C'est l'un des responsables principaux de l'état de santé de la société.
08:42Et donc, il doit participer de ceux qui doivent briser ce silence.
08:45Et de ce point de vue-là,
08:46il est attendu le 14 mètres devant la commission d'enquête.
08:48C'est d'ailleurs ce que disait Pascal Gély,
08:51la victime qu'on a entendu ce matin sur France Info.
08:53Il doit s'expliquer sous serment ce jour-là.
08:55Valérie Ako, est-ce que malgré tout,
08:57en vue de cette commission d'enquête,
08:58on peut dire que là, avec...
09:00Je ne veux pas faire de cynisme du tout,
09:02mais avec ce témoignage, malgré tout,
09:04d'un point de vue politique,
09:05François Bayrou, il a un peu la pression qui diminue.
09:07Clairement, il a la pression qui diminue
09:08dans le sens où le témoignage de sa fille
09:10est totalement conforme à la ligne de défense
09:13qu'il a adoptée depuis le début sur cette affaire,
09:15à savoir qu'il n'était pas au courant.
09:17Et de fait, elle lui dit effectivement...
09:18Enfin, elle confirme effectivement qu'il ne l'était pas.
09:21En revanche, je pense que ça ne va pas non plus
09:24clore tous les débats sur le chapitre politique.
09:27Parce que, certes, il n'était pas au courant pour sa fille,
09:29mais enfin, il est quand même allé se renseigner
09:32sur l'établissement dans les années 90.
09:34Il a échangé avec le juge qui était en charge de l'affaire,
09:39qui lui avait quand même donné des éléments.
09:41Par ailleurs, sa femme,
09:42qui donnait aussi des cours de catéchisme
09:43au sein de l'établissement,
09:45a été témoin de certaines scènes
09:48et n'a non plus rien dit.
09:49Enfin, il y a aussi des affaires qui sont en cours à ce niveau-là.
09:54Donc, certes, ce témoignage, effectivement,
09:57c'est un cyniquement...
09:58Ben, ça va dans son sens.
10:00Mais il n'empêche qu'il va quand même
10:02devoir répondre à des questions très précises
10:04et sur son rôle, notamment, de responsable politique
10:07sur ce dossier.
10:08Un dernier mot sur le sujet, Jean-Jérôme Bertolus.
10:10Oui, je rejoins tout à fait Valéaco.
10:13Ce qui est vrai, c'est qu'en 1995,
10:14il y a une plainte d'un père,
10:16son fils qui a été brutalisé à deux reprises.
10:19Et cette plainte est publique
10:21et cette plainte est médiatique,
10:22notamment parce que, eh bien,
10:24le propre fils de François Bayrou
10:26est dans la classe de ce garçon
10:28qui est devenu depuis handicapé
10:30et qui a perdu une partie de...
10:31Voilà.
10:32Et puis après, il y a la fameuse affaire
10:34de ce prêtre
10:35qui finira par se suicider.
10:38Et c'est là où François Bayrou
10:39rencontre le juge Mirand.
10:42Le juge Mirand, lui, a l'affirme.
10:44François Bayrou le dément.
10:45Donc, il reste quand même
10:47un certain nombre de zones d'ombre.
10:48Et puis, on dit,
10:49le déni, c'est ne pas vouloir voir
10:51et à tout le moins,
10:52ou ne pas arriver à voir
10:54et à tout le moins, à un moment,
10:55eh bien, François Bayrou
10:56n'est pas arrivé à voir.
10:57On va changer de sujet
10:59dans une minute.
11:00On va se demander
11:00comment le gouvernement
11:02fait face aux attaques
11:03dans les prisons.
11:05On vous en a beaucoup parlé
11:06depuis une dizaine de jours.
11:07C'est juste après votre fil-info,
11:09Maureen Suignard, 9h17.
11:11Les frappes russes en Ukraine
11:13prouvent que Vladimir Poutine
11:14veut continuer la guerre
11:15selon Kiev.
11:16Au moins 9 morts
11:17et une soixantaine de blessés
11:18après des attaques
11:19contre la capitale ukrainienne
11:21la nuit dernière.
11:22Le président américain
11:23s'impatiente,
11:24dit avoir trouvé un accord
11:25avec Moscou
11:26pour mettre fin à la guerre.
11:27Les Ukrainiens
11:28devraient alors reconnaître
11:29l'annexion de la Crimée
11:30par les Russes,
11:31ce que refuse
11:32Volodymyr Zelensky.
11:33J'ai encore l'espoir
11:34que certains syndicats
11:36reviennent à la raison,
11:37affirme ce matin
11:38le ministre des Transports.
11:39La menace d'une grève
11:40à la SNCF plane
11:41au-dessus du pont du 8 mai.
11:43Les discussions
11:43entre la direction
11:44et les syndicats
11:45à propos de hausses de salaires
11:46notamment n'ont pas abouti hier.
11:48Thalès perd plus de 5%
11:50à l'ouverture de la bourse
11:51ce matin.
11:52Le groupe français
11:52de technologie et défense
11:54a vu ses nouvelles commandes
11:55chuter.
11:56Il avait pourtant bénéficié
11:57ces dernières semaines
11:58des nombreuses annonces
11:59concernant le renforcement
12:00des budgets militaires en Europe.
12:01Acheter un jeu à gratter
12:03et financer des projets
12:04de réhabilitation
12:05de l'environnement.
12:06C'est l'objectif
12:07du loto de la biodiversité.
12:08La troisième édition
12:09débute aujourd'hui.
12:10Plusieurs millions d'euros
12:11ont déjà été récoltés
12:13pour les deux premières éditions.
12:17France Info
12:18Les informés
12:21Adrien Bec
12:22Renaud Delis
12:23Et toujours avec
12:25Valérie Hacot
12:25chef adjointe
12:26du service politique
12:27du Parisien
12:28aujourd'hui en France
12:29c'est Jean-Jérôme Bertolus
12:30éditorialiste politique
12:31à France Info
12:32Télé.
12:33Notre deuxième sujet
12:35Renaud Delis
12:36on va parler des prisons
12:38et le gouvernement
12:38face à ces attaques
12:40qui se multiplient
12:41depuis une dizaine de jours.
12:4365 faits recensés
12:44par ministre de l'Intérieur
12:44Bruno Retailleau
12:45des établissements
12:46pénitentiaires visés
12:48des dégradations
12:48des véhicules incendiés
12:49des agents pénitentiaires
12:51menacés
12:51ou agressés
12:52parfois jusqu'à leur domicile
12:53très souvent
12:54le plus souvent
12:55un tag d'ailleurs
12:56des dégradations
12:57donc signées
12:58d'un tag
12:59des DPF
13:00Défense des droits
13:01des prisonniers français
13:02le Premier ministre
13:03François Bayrou
13:04et deux de ses ministres
13:05Bruno Retailleau
13:05ministre de l'Intérieur
13:06et le garde des Sceaux
13:07Gérald Darmanin
13:07qui se sont rendus
13:08d'ailleurs hier
13:08dans l'ISER
13:10à la prison
13:11de Saint-Quentin Falavier
13:12et le gouvernement
13:14l'exécutif
13:15et plus spécifiquement
13:16le garde des Sceaux
13:17d'ailleurs
13:18qui cible très clairement
13:20les narcotrafiquants
13:22et qui voit dans ses attaques
13:23une riposte contre la politique
13:25menée par le gouvernement
13:26et par lui-même
13:27Gérald Darmanin
13:28qui était votre invité
13:28il y a quelques minutes
13:29L'intimidation
13:30que subissent les agents
13:31pénitentiaires
13:32Le parquet dit par exemple
13:33qu'aucune piste n'est excluée
13:35Oui mais c'est le travail
13:35du parquet de le faire
13:36moi j'analyse
13:37et je fais de la politique
13:38et je constate
13:39tous les jours
13:40pour rencontrer tous les jours
13:41les agents pénitentiaires
13:42pour être tous les jours
13:42sur le terrain
13:43pour être un nul local
13:43le fait qu'il est évident
13:45que les narco-bandits
13:46essayent de mettre la pression
13:48comme on dit
13:48sur la police
13:50sur les commerçants
13:51sur les élus locaux
13:52ayant été maires
13:52je sais ce que c'est
13:53que d'avoir en face de soi
13:55des gens qui vous disent
13:56mettez pas de caméra de vidéo
13:57sans en telle rue
13:58parce que sinon
13:58on va brûler votre voiture
13:59monsieur le maire
13:59A ce stade
14:00la justice
14:01et donc le parquet national
14:02antiterroriste enquête
14:03et ne privilégie aucune piste
14:04les narcotrafiquants peut-être
14:06mais peut-être
14:07des groupuscules
14:08des mouvements
14:08d'ultra-gauche
14:09des activités d'ultra-gauche
14:10voire même des ingérences étrangères
14:12qui ont été évoquées par certains
14:13bref
14:13aucune piste n'est privilégiée
14:15à ce stade
14:15par la justice
14:16qui fait son travail
14:17mais pas par le garde des Sceaux
14:19qui lui fait de la politique
14:20c'est aussi son travail
14:20me direz-vous
14:21et qui cible très clairement
14:22donc on l'a entendu à l'instant
14:23Gérald Darmanin
14:24les narcotrafiquants
14:25pourquoi ?
14:26est-ce que
14:26c'est en quelque sorte
14:27son intérêt politique
14:28ou l'intérêt politique du gouvernement
14:29de mettre en scène
14:30ce duel
14:31entre la politique
14:32menée par le gouvernement
14:32et les narcotrafiquants
14:34d'autre part
14:35et puis est-ce que
14:36c'est d'ailleurs
14:36pas un peu
14:37une prise de risque
14:38de la part du garde des Sceaux
14:40et du gouvernement
14:40c'est vrai que
14:41Jean-Jérôme Bertolus
14:41pourquoi cet empressement
14:43a lié effectivement
14:45narco
14:46lutte contre le narcotrafique
14:47et attaque dans les prisons
14:50oui mais ça vient d'être
14:51très justement dit
14:52par Renaud Delis
14:53c'est-à-dire que ça valide
14:54en quelque sorte
14:55le fait que
14:56Gérald Darmanin
14:57d'abord sous sa casquette
14:58de ministre de l'Intérieur
14:59puis maintenant
15:00sous sa casquette
15:00de ministre de la Justice
15:01s'est emparé
15:03de la question
15:04du trafic de drogue
15:05rebaptisé
15:05narcotrafic en France
15:07donc effectivement
15:08c'est
15:08vous le voyez bien
15:10j'avais raison
15:11c'est un mano à la mano
15:12avec
15:13les trafics de grandes drogues
15:15et les mesures
15:16ça veut dire
15:17l'incarcération
15:19beaucoup plus rude
15:20qui va être
15:21pour les narcotrafiques
15:25qui est compris
15:25dans la loi
15:26dans la proposition
15:28de loi
15:28sur le narcotrafique
15:29c'est des propositions
15:31défendues
15:31par Gérald Darmanin
15:32ce qui est vrai aussi
15:34c'est que
15:35le parquet national
15:36antiterroriste
15:36s'est saisi
15:37de 13 faits
15:39or effectivement
15:40le ministre de l'Intérieur
15:42a indiqué
15:42qu'il y a eu
15:43à peu près 65 faits
15:44donc tout n'est pas
15:45forcément
15:46du côté terroriste
15:49mais en même temps
15:50ce qui est
15:52un tout petit peu
15:53ce qui suscite
15:54un point d'interrogation
15:55c'est que hier
15:56François Bayrou
15:57entouré de Gérald Darmanin
15:59entouré de Bruno Rotailleau
16:00non absolument
16:01rien annoncé
16:02comme mesure nouvelle
16:03premier point
16:04et deuxième point
16:05on est quand même
16:07plus de 10 jours
16:07après les faits
16:0865 faits
16:09effectivement
16:10et il n'y a toujours
16:12rien
16:12il ne se passe rien
16:14il y a pourtant
16:14150 enquêteurs
16:16et il ne se passe rien
16:17donc quand on dit
16:18que c'est une attaque
16:18contre la République
16:19ça c'est le ministre
16:21qui le dit
16:22Gérald Darmanin
16:23et bien c'est vrai
16:24que la République
16:24la réponse tarde
16:26en quelque sorte
16:27et c'est vrai que Valéria Co
16:28on peut se demander
16:28où le gouvernement
16:31est-il les bras ballants
16:32ou le gouvernement
16:33ne sait-il pas quoi faire
16:34est-il impuissant
16:35disons qu'en termes
16:36d'affichage
16:37c'est pas génial
16:37effectivement
16:38comme le rappelle
16:39Jean-Jérôme
16:39ça fait 10 jours
16:40que ça dure
16:40la sécurité
16:42c'est un petit peu
16:43la marque de fabrique
16:45des poids lourds
16:46de ce gouvernement
16:47à savoir Gérald Darmanin
16:48et évidemment
16:48Bruno Rotailleau
16:49à l'intérieur
16:50donc d'où
16:52le déplacement d'hier
16:53qui était un déplacement
16:54en Pâques
16:55c'est quand même
16:56pas si fréquent
16:57de voir François Bayrou
16:58le garde des Sceaux
16:59et le ministre de l'Intérieur
17:01en déplacement
17:01François Bayrou
17:02fait peu de déplacement
17:03par ailleurs
17:03assez peu
17:04assez peu
17:04assez peu
17:05oui sauf à peau
17:06tous les week-ends
17:07mais sinon
17:08assez peu
17:09sur le terrain
17:10et donc oui
17:12il y avait vraiment
17:13cette volonté
17:14d'afficher
17:15que l'État
17:15est là pour répondre
17:16en creuse
17:18ça souligne
17:18que l'État
17:19n'a pas répondu
17:20très concrètement
17:21c'est qu'à ce stade
17:22il ne s'est absolument
17:22rien passé
17:23ce qui était aussi marrant
17:24hier
17:25pendant la conférence
17:27de presse
17:27de François Bayrou
17:28à un moment
17:28la question lui est posée
17:29des autres pistes possibles
17:30François Bayrou répond
17:32tout le long
17:33que c'est le narcotrafic
17:34le narcotrafic
17:34derrière
17:35le procureur répond
17:36je ne sais pas si vous vous rappelez
17:37répond à la question du journaliste
17:38en disant
17:39toutes les pistes sont ouvertes
17:40donc en plus
17:41tout ça donne une certaine cacophonie
17:42parce qu'on a
17:43tous les membres du gouvernement
17:44qui ont une théorie
17:45et en fait
17:46c'est clairement pas si clair
17:47c'est un petit peu
17:49le souci dans ce dossier
17:49c'est qu'il risque
17:52effectivement le discours
17:53très
17:53c'est quand même prendre un risque
17:55que d'annoncer quelque chose
17:56alors que ce n'est pas confirmé
17:57enfin
17:57mais Charles
17:58c'est l'extrait qu'on a diffusé
17:59a vendu la mèche
18:00en quelque sorte
18:00il fait de la politique
18:01le gouvernement fait de la politique
18:02donc il met en scène politiquement
18:03ce duel avec les narcotrafiquants
18:06pardon mais je me pose
18:07une question un peu naïve
18:08mais si dans 5 jours
18:09on nous dit que
18:10c'est pas du tout lié au narcotrafique
18:11enfin
18:12absolument
18:13je vous accorde
18:14il faudra faire de la politique
18:16pour le rattraper
18:16ils reflurent la politique
18:17d'une autre façon
18:17ils essaieront de trouver une carouette
18:19mais c'est effectivement
18:20c'est un risque
18:21et juste un mot
18:22ce qui était d'ailleurs aussi
18:23assez significatif
18:24dans l'entretien
18:25du garde des Sceaux
18:26tout à l'heure
18:27c'est qu'à plusieurs reprises
18:28il a rappelé
18:28combien la tâche
18:30du ministre de l'Intérieur
18:30était compliquée
18:31c'est difficile
18:32le boulot du ministre de l'Intérieur
18:33il l'a d'ailleurs accompli
18:34pendant des années
18:35il sait ce que c'est
18:36ce qui était une façon aussi
18:37de renvoyer un peu la balle
18:38à Bruno Retailleau
18:39qui de fait
18:40est celui
18:41qui est quand même
18:42ce sont les services de police
18:43qui recherchent justement
18:44les auteurs
18:45il disait bien
18:45moi je suis responsable
18:46de ce qui se passe
18:47à l'intérieur des prisons
18:48pas à l'extérieur
18:48à écouter Gérald Darmanin
18:50tout va bien
18:50mais effectivement
18:51à l'extérieur
18:51c'est compliqué
18:52mais il ne s'agit surtout pas
18:53d'accabler
18:54ou d'embêter
18:54le ministre de l'Intérieur
18:55il sait combien lui-même
18:56Gérald Darmanin
18:57cette tâche est compliquée
18:57on voit bien
18:58on voit bien
19:00que la solidarité gouvernementale
19:02est quand même
19:02quelque chose
19:03d'extrêmement fragile
19:04c'est en si
19:05pas seulement sur ce dossier là
19:06d'ailleurs
19:07et juste un dernier point
19:08c'est peut-être un peu
19:08tout ça
19:09justement
19:09toutes les pistes
19:09qu'on a évoquées
19:10c'est-à-dire qu'il y a aussi
19:11l'effet de mimétisme
19:12ou de tâche d'huile
19:12il peut y avoir
19:13des agressions
19:15des attaques
19:16qui ont été
19:17fomentées
19:18par des narcotrafiquants
19:19d'autres par des groupuscules
19:21plus ou moins activistes
19:22d'autres éventuelles
19:24ingérences étrangères
19:25il y a aussi
19:26l'hypothèse
19:26que ce mouvement
19:27fasse un peu
19:27tâche d'huile
19:28et qu'il y ait une forme
19:28de mimétisme
19:29Jean-Jérôme Bertolus
19:30vous dites
19:30on voit bien
19:31qu'il n'y a pas
19:31de solidarité gouvernementale
19:32Renaud
19:32mais on voit bien
19:33qu'il n'y a carrément
19:33pas de gouvernement
19:34c'est-à-dire que
19:35on a un ministre
19:38de la justice
19:38qui dit
19:39je ne sais pas
19:40ce que fait
19:40le ministère
19:41de l'Intérieur
19:42je ne sais pas
19:43combien il y a
19:44de policiers
19:45sur cette affaire
19:45il devrait être au courant
19:46quand même
19:47Bruno Rotailleau
19:48a indiqué
19:48qu'il y avait
19:48150 enquêteurs
19:50d'autre part
19:50il prend des risques
19:51il est
19:52comment dire
19:52il prend un espèce
19:54de virage
19:54au maximum
19:55comme ça
19:56parce que
19:56dire
19:57c'est le calme
19:58à l'intérieur
19:58de la prison
19:59mais on sait
19:59que les prisons
20:00sont dans un état
20:01d'élabrement
20:01très avancé
20:02même certaines prisons
20:03qui ont été avancées
20:04qu'il y a des défauts
20:06effectivement
20:06en matière d'emploi
20:07que les prisons
20:08sont des véritables
20:09passoires
20:10en matière
20:10de téléphones portables
20:13de drogue
20:13et j'en passe
20:14donc
20:15il y a des syndicats
20:16qui commencent à parler
20:17effectivement du climat
20:18qui règne en prison
20:19donc pourvu
20:20pour la République
20:21pour nous
20:22et pour lui
20:25effectivement
20:25Gérard Damalin
20:26que le calme demeure
20:27j'ajoute que les syndicats
20:29évoquent aussi
20:30et parmi les causes
20:31de ce qui se passe
20:32alors il y a bien sûr
20:32il y a des grèves
20:33mais ils évoquent aussi
20:33parmi les causes
20:34de ce qui se passe
20:34la surpopulation carcérale
20:35et le manque d'effectifs
20:36Valéria Co
20:37pour terminer
20:38oui concrètement
20:39en fait aussi
20:40ce qui est compliqué
20:41quand même
20:41justement
20:42et pour Gérard Damalin
20:43et pour Bruno Retailleau
20:44qui font de la sécurité
20:45de l'efficacité
20:46leur marque de fabrique
20:47tout cela témoigne
20:48quand même
20:49que
20:50enfin c'est inédit
20:51ce cas de figure
20:52d'attaque coordonnée
20:54contre des prisons
20:54on se retrouve quand même
20:56face à une situation
20:57qui semble être
20:57totalement hors de contrôle
21:01avec des responsables politiques
21:03qui sont incapables d'agir
21:04si ce n'est de faire
21:05des déplacements
21:06pour expliquer
21:07qu'ils sont au chevet
21:07des agents pénitentiaires
21:09ça ne fait pas quand même
21:10très très sérieux
21:11et puis surtout
21:13sur cette thématique
21:14aussi d'une art co-trafic
21:15dont ils se sont emparés tous
21:16enfin Gérald Darmanin
21:17ça fait quand même
21:17quelques années
21:18qu'il est sur ce créneau
21:19Retailleau s'est mis dessus
21:20les résultats
21:21à ce stade
21:22on n'en a pas
21:23merci à vous
21:24merci les informés
21:25d'avoir été avec nous ce matin
21:27Jean-Jérôme Bertolus
21:28éditorialiste politique
21:29à France Info Télé
21:31merci à vous Valérie Hacot
21:32chef adjointe
21:33du service politique
21:34du Parisien
21:35aujourd'hui en France
21:36et merci
21:36je vous gardais pour la fin
21:38merci à vous
21:38merci Renaud Delis
21:39et à bientôt
21:40les informés
21:41de France Info
21:42reviennent bien évidemment
21:43ce soir
21:44à bientôt