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Les informés de franceinfo du vendredi 25 avril 2025

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00:00Générique
00:0020h, 21h, France Info, les informés, Victor Maté.
00:15Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info à la radio et à la télé.
00:19Canal 27 de la TNT à la une ce soir.
00:22Ces questions le lendemain de l'attaque au couteau qui a coûté la vie à une élève de 15 ans dans un lycée privé de Nantes.
00:29La question de la sécurité au cœur du débat politique mais aussi alors que se dessine le profil de l'assaillant.
00:35Un adolescent de 16 ans, celui du suivi et de l'accompagnement des jeunes.
00:38Quant à la santé mentale, quels moyens, de quelle façon nous allons en débattre ce soir dans les informés.
00:43Imposer aux médecins de travailler jusqu'à deux jours par mois dans des zones considérées comme des déserts médicaux.
00:49Contre compensation, l'une des mesures du plan détaillé aujourd'hui par le Premier ministre.
00:54François Bayrou, les syndicats de médecins sont majoritairement contre.
00:57Quelles sont les autres pistes ? Le gouvernement s'attaque-t-il au problème ?
01:01De la bonne façon, nous en parlerons.
01:03La Russie se dit prête à un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
01:06Comment interpréter ses derniers propos ?
01:08Alors que Vladimir Poutine s'est entretenu à nouveau avec l'émissaire des Etats-Unis aujourd'hui.
01:12Et que Donald Trump affirme, vous l'avez entendu, que la Russie conservera la région de la Crimée.
01:17Décryptage et explication.
01:19Etons-nous dans une impasse totale ?
01:21Et puis les cartes blanches de nos invités en fin d'émission.
01:24Il sera question de Google, du joueur de tennis Carlos Alcaraz ou encore du congrès du PS.
01:29Bonsoir Raphaël Kahn.
01:30Bonsoir Victor.
01:31Journaliste à France 24, présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états.
01:35Bonsoir Rachel Garabal-Carsel.
01:37Bonsoir.
01:37Journaliste politique à vos côtés.
01:39Franck Dedieu, bonsoir.
01:40Bonsoir.
01:41Rédacteur en chef du magazine Marianne.
01:43Et bonsoir Véronique Reissoult.
01:45Bonsoir.
01:45Présidente de Backbone Consulting, maîtresse de conférences en communication de crise à Sciences Po.
01:52Le procureur de la République de Nantes s'est donc exprimé en début de soirée au lendemain de cette attaque au couteau qui a coûté la vie à une élève de 15 ans au lycée Notre-Dame de Toutes-Aides,
02:02racontant dans le détail la façon dont le jeune assaillant hospitalisé depuis a procédé, notamment ses 57 coups de couteau portés à la victime.
02:10Pas de mobile certain.
02:12À cette heure, a aussi dit le procureur.
02:14Le profil psychologique de l'auteur des coups de couteau fait état d'un adolescent suicidaire très isolé, fasciné par la figure d'Adolf Hitler.
02:21Un jeune vivant avec sa mère qui inquiète l'avait conduite à plusieurs reprises à la maison des adolescents de Nantes.
02:27Dès hier, François Bayrou annonçait des pistes pour renforcer la sécurité dans les établissements scolaires, évoquant la mise en place de portiques.
02:35Le Premier ministre a redit aujourd'hui vouloir renforcer les contrôles et les fouilles.
02:39Je vous propose d'écouter l'eurodéputée insoumise Manon Aubry qui était ce matin l'invité politique de France Info.
02:45Vous pouvez mettre tous les portiques du monde.
02:47J'entends qu'une des pistes c'est de mettre des portiques dans les établissements scolaires.
02:51Alors vous allez faire des établissements scolaires comme des aéroports.
02:55Encore une fois, ce n'est pas la première fois qu'on en parle.
02:56100 000 euros par établissement scolaire.
03:01Il y a 12 000 établissements scolaires dans notre pays.
03:04Donc vous faites rapidement le calcul sans compter qu'en termes d'efficacité.
03:07Donc on va demander aux enfants de venir une heure plus tôt à l'école pour pouvoir faire la cul.
03:10Je pense qu'on ne va pas réussir à fouiller chacun des élèves dans notre pays.
03:15L'eurodéputé insoumise Manon Aubry sur cette réponse sécuritaire qui a rapidement été évoquée hier après ce drame.
03:23Je trouve que c'est le cas typique de l'idée qui paraît de bon sens,
03:31enfin de bon sens, je mets deux grosses guillemets à ça,
03:34qu'on lance dans la foulée d'un fait divers dramatique et qui n'a pour le coup aucun sens.
03:39Effectivement, ça coûte les yeux de la tête.
03:43C'est de manière très pratique, en fait, pas gérable,
03:47puisqu'il y a 12, comme dit Manon Aubry, 12 000 écoles et lycées-collèges.
03:53Mais c'est des millions et des millions d'élèves tous les jours.
03:56Enfin, il faut quand même le rappeler.
03:57Bruno Retailleau le disait d'ailleurs hier, ministre de l'Intérieur,
03:59on ne peut pas mettre un policier.
04:01Et puis surtout, imaginons qu'on mette un portique à l'entrée d'un collège ou d'un lycée.
04:06Ce jour-là, l'agression, elle aura lieu devant le lycée, pas dans le lycée.
04:10Donc, ça n'a évidemment aucun sens.
04:12Mais je remarque quand même que la question...
04:16J'en remarque que le débat ne s'est pas concentré que sur les questions de sécurité
04:20et que la question de la santé mentale des jeunes,
04:24s'est quand même aussi imposée dans le débat, y compris à droite.
04:27J'ai écouté un peu plus tôt sur votre antenne la sénatrice LR Agnès Sévren
04:31qui disait, oui, non mais la priorité, c'est quand même la sécurité.
04:35Alors, on lui pose la question de la sécurité.
04:36Elle dit, oui, non mais les partis, c'est très bien.
04:37Mais tant qu'on ne règle pas la question de la santé mentale, ça ne changera rien.
04:41Ah, c'est quand même déjà un pas assez important.
04:43Donc, c'est vrai qu'il y a cette réponse un peu bête et méchante
04:46qui, de toute façon, n'arrivera jamais.
04:48Mais il faut noter quand même une petite inflexion
04:51dans un débat qui est d'habitude extrêmement pavlovien et très attendu.
04:55Et le problème de la santé mentale pris en compte aussi dans le discours
04:58de la ministre de l'Éducation nationale, l'ancienne première ministre,
05:02Elisabeth Borne, qui s'est exprimée tout à l'heure en marche d'un déplacement en région parisienne.
05:07Ce drame, il met en lumière les enjeux de santé mentale.
05:10C'est la grande cause nationale cette année.
05:13Et c'est pour moi une priorité.
05:14Je pense qu'il faut aussi qu'on comprenne comment un jeune peut commettre un acte de ce type.
05:20Mais surtout, qu'on soit mieux armé pour prévenir, pour orienter, pour repérer des jeunes en difficulté.
05:26Et c'est le sens des protocoles qui sont en cours de déploiement dans tous les établissements scolaires.
05:31Repérer et orienter les jeunes pour éviter effectivement des trames de ce type.
05:35La prévention, Raphaël Can, au sein justement des établissements scolaires, c'est un défi colossal.
05:42Elisabeth Borne dit que c'est en cours.
05:44On a du mal à forcément savoir exactement ce qui est mis en place avec des cas très particuliers, forcément, selon les établissements.
05:50Oui, alors il y a des psychologues scolaires qui exercent déjà dans les écoles.
05:53Simplement, on l'a vu, je crois qu'ils sont extrêmement peu nombreux par rapport au nombre d'élèves.
05:57La difficulté d'un drame comme celui-là, c'est qu'effectivement, l'opinion publique attend des réponses.
06:04En tout cas, les politiques se sentent en capacité.
06:10Ceux qui sont aujourd'hui en fonction se sentent dans l'obligation de fournir des réponses rapides.
06:14Et comme le disait Rachel, effectivement, les réponses d'ordre sécuritaire aujourd'hui, on voit bien à quel point leur impact est limité.
06:19Pas forcément impossible parce que nombre d'établissements aux Etats-Unis mettent en place des portiques de sécurité au Mexique également face à des situations qui sont beaucoup plus graves.
06:29Puisque là, on parle de circulation d'armes à feu.
06:31On en sera peut-être un jour dans ce cas-là aussi ici en France.
06:34Ce qui n'empêche pas, cela dit, aux Etats-Unis que des drames continuent à se reposer.
06:36Ce qui n'empêche pas que les drames continuent d'advenir.
06:38Et effectivement, ça n'empêche pas les violences de pouvoir se poursuivre à l'extérieur des établissements.
06:43Le problème de la santé mentale vient souligner à quel point on est face à un problème d'une énorme complexité qui n'appelle pas de réponse immédiate et facile.
06:51Parce que, par définition, le monde de la santé mentale et de la psychiatrie est un monde sans obligation de résultat et sans réponse évidente.
06:59On est face à un jeune, d'après ce qu'on a dit aujourd'hui le procureur de la République, qui était habité, semble-t-il, par des pensées morbides, d'une solitude extrême,
07:08qui pouvait avoir des pensées, effectivement, suicidaires et qui a tué, semble-t-il, là aussi, la seule élève avec laquelle il avait un dialogue constructif de qualité.
07:17Voilà, c'est le terme employé par le procureur.
07:19Donc, on est effectivement face à un jeune qui était manifestement en détresse, qu'il aurait fallu aider.
07:24Ça souligne toute la tristesse de ce drame, évidemment, pour les victimes.
07:27Mais, semble-t-il, le suspect lui-même a besoin d'aide.
07:30Et ça montre, encore une fois, la difficulté d'apporter des réponses rapides à ce type de problème.
07:37– Franck Dedieu, il y a un élève de seconde, de classe de seconde, dans ce lycée de Nantes,
07:41qui a l'occasion du rassemblement devant l'établissement organisé tout à l'heure,
07:45qui disait n'être pas vraiment inquiet, mais très choqué.
07:49En ajoutant, ça pourrait arriver n'importe où, ce n'est pas vraiment possible de l'empêcher aujourd'hui.
07:52– Non, c'est vrai. Ce qui ressort de ce tour de table, c'est que les politiques se sentent obligés, pour coller à l'opinion publique,
08:03de présenter des mesures immédiates, dont on sait qu'elles sont, soit très coûteuses,
08:08parce qu'il y a aussi la question des détecteurs de métaux.
08:11Ça a été expérimenté en Auvergne, et cette question se pose, et ça augmente le coût, la question de l'efficacité.
08:19Et puis, finalement, on s'aperçoit que, compte tenu des enjeux, parce que j'ai regardé quelques chiffres,
08:26vous avez, en 2021, 21% des jeunes qui ont été concernés par des épisodes dépressifs.
08:3321% des jeunes, c'est presque deux fois le taux enregistré en 2017.
08:39L'épisode du Covid a eu des effets absolument colossaux, et qui sont durables.
08:43– Justement, on a beaucoup parlé au moment du Covid, de la santé mentale des jeunes, après les confinements.
08:47– On n'a pas fait grand-chose, oui, on n'a pas fait grand-chose, mais il faut être assez modeste là-dessus,
08:55presque faire l'inverse de ces mesures de très court terme.
08:58Il faut être modeste en disant que ça en prend du temps, ça demande des moyens.
09:02Regardez cette campagne « J'en parle à » ou alors le dispositif « Feel good »,
09:06vous avez des recommandations qui peuvent vous sembler un peu préchi-précha,
09:12mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut aussi en tenir compte.
09:15Plus d'activité physique, plus de sommeil, aider les autres aussi.
09:19Aider les autres, c'est l'interaction, l'altérité, c'est quelque chose qui permet d'éviter des épisodes dépressifs.
09:27Tout cela peut paraître un peu yaka-faucon, mais c'est un travail de longue haleine,
09:32qui évidemment dépasse cette obligation, je dirais, qui à vrai dire ne prend pas aux yeux des Français,
09:42cette obligation de tout de suite trouver la solution.
09:45Véronique Ressoult.
09:46Ce qui est clair, c'est que les Français, ils ne réclament pas du tout ce que font les politiques.
09:51Ils ne demandent pas, en tout cas, une fois de plus, là on peut le constater,
09:54ils ne demandent pas des réponses rapides.
09:56La première des choses qui était le plus notable aujourd'hui,
09:59c'est que les gens, ils demandaient un temps de recueillement, un temps de compréhension,
10:03le moment important de reconnaître la peine et de vivre cet instant.
10:08Un temps de deuil.
10:08Un temps de deuil qui est indispensable, et l'agitation des politiques a plutôt agacé l'opinion publique.
10:15D'abord, c'est des solutions irréfléchies, parce que proposer par exemple
10:18qu'il y ait une reconnaissance faciale à l'entrée d'une école,
10:22étant donné que cet enfant était dans l'école,
10:25on allait juger qu'il avait une mauvaise tête ce matin, ça n'a pas beaucoup de sens.
10:30Après, il y avait beaucoup de discussions sur la santé mentale,
10:33énormément de jeunes qui trouvent qu'on ne les inclut pas dans les systèmes
10:37pour détecter et travailler sur la santé mentale,
10:40parce que l'altérité, ça passe par les échanges avec d'autres jeunes,
10:43et que souvent, ils ont des solutions à proposer.
10:46Et eux disaient que...
10:47Enfin voilà, il y avait énormément de témoignages de jeunes qui disaient que c'est compliqué,
10:51et de parents aussi, parce que les parents sont inquiets.
10:54On voit que la mère de ce jeune homme, visiblement, avait senti que son fils n'allait pas bien,
10:59a fait énormément de démarches.
11:00Pour autant, est arrivé ce qui est arrivé.
11:03Donc on voit bien que ce n'est pas si simple que ça,
11:05et ce n'est pas juste de discuter quelques heures avec la psychologue de l'école
11:08qui va résoudre vos problèmes.
11:10En revanche, de créer des groupes, d'avoir des cercles de parole,
11:13d'avoir des jeunes qui puissent, parce qu'ils se sentent plus investis,
11:17organiser des événements, des rencontres.
11:20Enfin voilà, il y avait énormément de discussions cet après-midi là-dessus,
11:23sachant que les plus concernés sont ceux qui avaient extrêmement mal vécu le Covid
11:27et qui n'arrêtent pas de dire,
11:29mais en fait, moi je n'ai pas pu me faire des copains au moment où on se fait des copains.
11:32Et on voit que ceux qui sont le plus mal sont souvent ceux qui justement ont vécu le Covid
11:37de façon, on va dire, marquante pour longtemps,
11:41parce que c'est ces moments-là qui vous aident à sortir de la petite enfance
11:45et à devenir adulte.
11:47Et ce moment-là, pour beaucoup, ils l'ont vécu seuls devant un écran.
11:50Rachel ?
11:51Oui, je pense qu'on n'a pas fini de mesurer les conséquences néfastes
11:55des deux ans, deux ans et demi de Covid et des périodes de confinement,
12:00notamment sur la jeunesse, au minimum une partie de la jeunesse.
12:03Le confinement, ça a été difficile pour tout le monde,
12:05mais je pense que ça a été encore bien plus dur pour les gens
12:07qui effectivement ont fait l'école quasiment pendant deux ans,
12:11devant un écran ou dans des conditions extrêmement difficiles.
12:18et aussi, il y a une charge symbolique,
12:22c'est-à-dire qu'on est quand même dans un pays
12:23où on parle surtout des problèmes des vieux.
12:28Si je puis me permettre, cette semaine encore,
12:30on a encore parlé de la question de l'abattement sur les retraites.
12:33Alors évidemment, il n'y a pas de lien avec ce qui s'est passé hier,
12:35mais c'est très difficile d'être jeune aujourd'hui dans ce pays.
12:38Je n'aimerais pas avoir 20 ans aujourd'hui
12:39parce que faire passer ces besoins,
12:42que ce soit sur la santé mentale ou sur autre chose,
12:44c'est vraiment extrêmement difficile pour une raison très simple,
12:47c'est que les politiques écoutent ceux qui votent
12:50et ce ne sont pas les jeunes.
12:52Malgré tout, quand on est à la direction d'un gouvernement,
12:54de quelque partie qu'on soit,
12:55il faut pouvoir être à l'écoute de toute la société,
12:57notamment de ceux qui vont voter demain.
12:59Et on poursuit la discussion dans un instant,
13:0120h16, le Filinfo Stéphane Milam.
13:04Et à Nantes, l'enquête est ouverte pour meurtre,
13:07mais selon le procureur, il y a des éléments susceptibles
13:10de caractériser une préméditation
13:12qui pourrait entraîner une requalification en assassinat.
13:16Antoine Leroy donne des précisions terrifiantes
13:18sur l'attaque au couteau hier à Notre-Dame de Toutes-Aides.
13:21L'adolescent a tué sa victime de 57 coups de couteau
13:24dans une salle de classe avant de blesser trois autres lycéens.
13:28Alors aucun mobile ne peut être évoqué de manière certaine,
13:31mais le jeune tueur, désormais en hôpital psychiatrique,
13:34est un jeune de 15 ans,
13:35élève de l'établissement extrêmement solitaire,
13:37fasciné par Hitler, à l'évidence suicidaire.
13:41Au Vatican, c'est maintenant l'ultime préparatif
13:44pour les funérailles de main du pape François.
13:46L'hommage des fidèles s'est terminé vers 19h.
13:48Près de 250 000 personnes ont pu se recueillir
13:51ces derniers jours devant le cercueil du souverain pontife
13:53et Emmanuel Macron, notamment cet après-midi.
13:56Et puis la Crimée appartient à l'Ukraine.
13:58Volodymyr Zelensky assure ce soir que sa position reste à un change.
14:02J'ai précision du président ukrainien
14:04alors que les Etats-Unis pressent toujours le régime de Kiev
14:07de faire des concessions à la Russie.
14:09Les Russes qui ont annexé ce territoire ukrainien en 2014.
14:12Nous parlions tout à l'heure de François Bayrou,
14:25le Premier ministre qui s'est exprimé après ce drama à Nantes
14:29et qui s'est exprimé aujourd'hui aussi sur un tout autre sujet,
14:32les déserts médicaux.
14:33Présentation d'un plan pour contrer le phénomène
14:35avec des propositions dont celle-ci sans doute la plus commentée.
14:39Si chaque médecin se mobilise en solidarité,
14:42ne serait-ce que un ou deux jours par mois,
14:46parfois quelques jours seulement par an,
14:50alors nous apporterons une solution originale et puissante.
14:54Le temps que le nombre, les quelques années qu'il faut attendre
14:58pour que le nombre de soignants formés augmente
15:00et pour que les autres mesures de ce pacte portent leurs fruits.
15:04contraindre les médecins à exercer jusqu'à deux jours par mois
15:08dans des zones considérées comme des déserts médicaux,
15:12solutions originales et puissantes,
15:14dit le Premier ministre Raphaël Kahn.
15:16On a du mal à en comprendre sur tout le sens.
15:21En précisant que cette mesure est très critiquée
15:23par les médecins et leurs syndicats.
15:24Oui, qui voient déjà un début de contrainte.
15:27Le problème, c'est que François Bayrou
15:28le pose comme la dernière chance pour notre système de solidarité
15:33et il prône d'abord la proposition et l'incitation, dit-il,
15:39sauf qu'un ou deux jours par semaine,
15:40obligatoire en réalité pour les médecins qui opèrent
15:43dans des zones bien dotées à proximité de déserts médicaux.
15:47Ce serait donc, si on comprend bien,
15:48une forme d'obligation qui ne dirait pas son nom
15:51pour éviter d'avoir à recourir à la régulation
15:54de l'installation des médecins qui est prévue
15:56dans la loi Garrault, soutenue par substantiel
15:59aujourd'hui des députés, plus de 250,
16:01si l'on en croit en tout cas leur vote.
16:03Et toute la difficulté, en fait, c'est de voir
16:05à partir de quand on décide d'assumer
16:07finalement une forme de coercition.
16:09Parce qu'aujourd'hui, François Bayrou
16:11met le début du doigt dans un engrenage
16:13mais refuse en réalité d'en assumer les conséquences.
16:15Mais ça, pour le coup, les syndicats de médecins
16:17l'ont quand même bien compris.
16:18Sachant, Franck Dedieu, que les médecins répondent
16:20« Nous ne sommes pas des fonctionnaires d'État,
16:22on n'a pas à nous donner d'ordre, finalement. »
16:24Ce ne sont pas des fonctionnaires d'État, peut-être.
16:27En tout cas, ils sont payés avec l'argent
16:29de la collectivité.
16:30Ce sont peut-être des professions libérales,
16:32mais pas tout à fait.
16:33Parce qu'un désert médical, ça veut dire
16:35qu'il y a plus de gens qui veulent de médecins
16:39qu'il y a de médecins.
16:40Donc, il y a un déséquilibre.
16:41Ce n'est pas véritablement un univers
16:43très concurrentiel, cela.
16:44Donc, moi, je pense que
16:46la proposition du Premier ministre,
16:50elle n'est pas si contraignante que cela.
16:52Parce que derrière ce profil,
16:54ça a été évoqué par Raphaël,
16:55la loi Garot qui dit, en gros,
16:57qu'il porte atteinte,
16:59véritablement,
17:01dans une proportion admissible,
17:03à la liberté d'installation.
17:05C'est-à-dire qu'on ne pourra pas
17:06poser comme on veut,
17:08une plaque,
17:09dans une zone
17:11où il y a une offre
17:12de médecins importante
17:14et où on incite, du coup,
17:17à s'installer ailleurs,
17:19dans des zones
17:19qui sont beaucoup plus tendues.
17:22Ce que disent aussi les médecins,
17:23c'est qu'il y a un problème de matériel.
17:25En quelque sorte,
17:26ils quittent leur cabinet,
17:27prenant l'exemple d'un médecin
17:28dans une grande ville.
17:28Alors, ces histoires de deux jours,
17:30ces histoires de deux jours,
17:30premièrement,
17:32ils disent,
17:32nous, il faut qu'on puisse s'installer
17:34et mettre les pieds sous la table.
17:35Ils ont raison.
17:36Donc, il y a un problème logistique,
17:37il y a un problème de coût.
17:38Est-ce que c'est les mairies ?
17:39Qui va prendre en charge cela ?
17:42La loi Garo, si vous voulez,
17:44elle repose sur un principe
17:46qui est appliqué,
17:47qui est voulu par,
17:49je l'ai noté,
17:49les trois quarts de la population
17:51portée atteinte
17:52à la liberté d'installation.
17:53Ça veut dire que,
17:55là, on est face à
17:568 millions de Français,
17:578 millions de Français
17:58qui sont considérés
17:59comme dans un désert médical.
17:59En précision,
18:00il y a une grève,
18:01d'ailleurs,
18:01qui est prévue lundi.
18:028 millions de Français
18:02qui sont considérés
18:04comme vivants
18:05dans un désert médical.
18:07Et cette situation-là
18:08porte atteinte à un principe
18:10républicain cardinal
18:12qui est celui
18:13de l'égalité des Français
18:15devant les soins.
18:16Et moi,
18:16je suis désolé,
18:17mais l'égalité
18:18de Français
18:19devant les soins
18:20est un principe supérieur
18:21à la liberté d'installation.
18:22C'est clair et net.
18:23Ce que disent aussi
18:24les médecins,
18:24Rachel Garavale-Carselle,
18:25c'est que finalement,
18:26on parle de compensation financière,
18:29mais on ne sait pas
18:29de combien.
18:30Et ils disent,
18:30en clair,
18:31on ne va pas abandonner
18:3230 patients dans notre cabinet
18:33pour aller en soigner
18:3410 ou 15
18:34à la campagne.
18:35si je dois caricaturer quelque chose.
18:38Oui,
18:38après,
18:39les médecins défendent
18:40leur bout de grâce,
18:41si je puis dire,
18:42mais en fait,
18:45même si je suis d'accord
18:45avec ce qui vient d'être dit
18:46juste avant,
18:47en fait,
18:47François Bayrou,
18:48il commence quand même
18:49à mettre un tout petit peu
18:51le doigt
18:51dans quelque chose
18:52qui ressemble
18:53à de la contrainte,
18:55ce que l'actuelle coalition
18:58gouvernementale refusait
18:59depuis toujours.
19:01C'est vrai.
19:01Et donc,
19:02en ça,
19:03je vois qu'il y a
19:03un petit changement.
19:06Petit changement aussi
19:07sous la menace
19:08de la proposition de loi
19:09de Guillaume Garraud,
19:10socialiste,
19:11député de la Mayenne,
19:13qui effectivement
19:13a fait un gros travail
19:14avec un groupe transpartisan
19:16de LFI jusqu'à LR
19:17pour essayer de rallier
19:19beaucoup d'élus.
19:20Et effectivement,
19:21il y a plus de 250 députés
19:22qui ont co-signé
19:23sa proposition de loi
19:25qui va beaucoup plus loin,
19:26même s'il y a des choses
19:27aussi dans les propositions
19:28de François Bayrou
19:28qui recoupent
19:29ce qu'a proposé
19:30Guillaume Garraud.
19:32Alors,
19:33elle n'est pas encore
19:33votée loin de là,
19:35mais ça veut dire
19:38quand même
19:38que les esprits,
19:39je pense,
19:40pour voir les choses
19:40de manière un tout petit peu
19:41positive,
19:42commencent un tout petit peu
19:43à bouger du côté
19:45du gouvernement
19:45parce que le sujet,
19:46il est massif.
19:47Quand on dit déserts médicaux,
19:48on a cité le chiffre
19:49de 8 millions de personnes,
19:51ce n'est pas que
19:52dans des endroits reculés.
19:54La Seine-Saint-Denis
19:55est un désert médical,
19:57il faut quand même
19:57le dire aussi.
19:58Donc,
19:59c'est effectivement
20:00une inégalité
20:02inacceptable
20:03et l'attitude
20:05des médecins
20:05à mon avis
20:06est parfaitement
20:07inaudible
20:08par la population
20:09française.
20:10Ce que va peut-être
20:10nous confirmer
20:11Véronique Ressoul.
20:12Je vous confirme
20:13et surtout,
20:14ce qui est intéressant
20:15c'est qu'il n'y a pas
20:15beaucoup de volume
20:16aujourd'hui sur ce sujet
20:18parce que globalement
20:18les Français
20:19attendent de savoir,
20:20sont assez dubitatifs.
20:21de volume de messages
20:22en précis.
20:22Oui, de volume de messages,
20:23pardon.
20:24En revanche,
20:24je regardais,
20:25ceux qui ont beaucoup parlé,
20:27ce sont les professionnels
20:28de santé
20:28parce qu'en fait,
20:28c'est une profession
20:29où ils ont des espaces
20:31par profession.
20:32Par exemple,
20:32il y a une page Facebook
20:33des infirmières
20:34qui est très active
20:35où elles échangent
20:36énormément d'informations
20:37professionnelles
20:38et personnelles.
20:39Et hormis les médecins,
20:41le reste des professionnels
20:42de santé
20:42sont plutôt
20:43pas contre
20:45les principes
20:46en question.
20:47Et il y avait
20:47beaucoup de messages
20:48cet après-midi
20:49sur le fait
20:49qu'il y a aussi
20:50une solution
20:50qui est d'ouvrir
20:52à ces professionnels
20:53la possibilité
20:54de soigner
20:55sur certains
20:56soins plus simples
20:57et de dire
20:58que les médecins
20:59ne doivent pas
20:59avoir l'exclusivité
21:00de tout.
21:01Et il y a entre autres
21:02les étudiants
21:03en médecine
21:04qui s'expriment
21:05beaucoup
21:05sur des forums spécialisés
21:07et eux,
21:08en fait,
21:08la notion du salariat
21:10semble être quelque chose
21:11qui monte beaucoup
21:12chez eux
21:12en disant que finalement
21:14il y a beaucoup
21:14de paperasseries
21:15et d'administratifs
21:16que c'est de plus en plus
21:18contraignants
21:19et surtout que
21:20les coûts sont
21:21de plus en plus élevés
21:22des équipements
21:23et donc dans le fond
21:24eux,
21:24ils disent des maisons de santé
21:25ou des centres de santé
21:26pourquoi pas.
21:28Le salariat permet aussi
21:29d'avoir des horaires
21:30et une vie
21:31finalement parfois
21:32plus simple
21:33sachant que
21:33les médecins généralistes
21:35ne sont pas forcément
21:35toujours si bien payés
21:37que ça
21:37et que le libéral
21:38n'attire plus tant que ça.
21:39Donc en fait,
21:40ce n'est pas si évident
21:42que l'ensemble
21:43de la profession médicale
21:45rejette ce système
21:46que les médecins libéraux
21:47et les syndicats
21:48de médecins libéraux.
21:49Vous parlez plus du reste
21:50effectivement
21:50des professionnels
21:51de médecine.
21:53Un mot avec Raphaël
21:55et je vous donne la parole.
21:56Peut-être une idée,
21:56on arrive peut-être
21:57au bout aussi
21:57d'un système français
21:58qui repose sur
21:59une médecine hospitalière
22:00et une médecine de ville
22:01avec des passerelles
22:02entre elles,
22:02les médecins de ville
22:02exerçant également
22:04et recevant
22:05consultation également
22:06à l'hôpital
22:06avec un numerus clausus
22:09c'est-à-dire tout de même
22:09jusqu'à présent
22:10l'État qui décidait aussi
22:11du nombre de médecins
22:13diplômés chaque année,
22:14le remboursement des soins,
22:15l'encadrement de la tarification.
22:16Tout cela aujourd'hui
22:17correspond à une logique
22:19tout de même d'encadrement.
22:20Est-ce qu'il n'est pas temps
22:20d'aller au bout de la logique
22:22et d'arriver à un système
22:23peut-être à la britannique
22:24avec une médecine de ville
22:25qui soit elle aussi
22:26totalement régulée,
22:28y compris donc l'implantation
22:29et même le choix
22:30du médecin ?
22:30Sur le numerus claususus,
22:31il a déjà été élargi,
22:33c'est-à-dire que plus d'étudiants
22:34de première année
22:34passent en seconde année.
22:35Face à la pénurie,
22:35la nécessité fait loi.
22:37Mais les syndicats disent toujours
22:39qu'il manque encore
22:39beaucoup de médecins,
22:40Franck de Dieu.
22:41Oui, je voulais dire
22:42quelque chose à propos
22:42du caractère transpartisan
22:44de la loi Garot,
22:46c'est que si on reste
22:47à peu près trivial,
22:48vous l'avez été, Rachel,
22:49avec les jeunes et les vieux,
22:51on peut le dire pareil
22:52avec les médecins,
22:53c'est-à-dire que les médecins,
22:54ils votent beaucoup plus
22:55Modem et Renaissance
22:56que les autres.
22:57Sauf que,
22:59nous on a regardé à Marianne
23:01lors de la législature précédente,
23:03les députés LR
23:05et aussi Renaissance,
23:07qui avaient porté la loi
23:08pour après tout
23:09être un petit peu allant
23:10sur ces sujets-là.
23:11Évidemment,
23:12ils étaient tous
23:13dans des déserts médicaux.
23:14Et à partir du moment...
23:15Eh oui,
23:15parce qu'ils ont leur administré
23:17qui disent...
23:17Donc, si on est dans une logique
23:19purement triviale
23:20et électoraliste,
23:21on peut se dire que
23:22pour être élu,
23:24il faut aussi pouvoir
23:25être courageux
23:25de ce point de vue-là
23:26parce que c'est bien beau
23:28des médecins
23:30qui votent,
23:31pas tous, évidemment,
23:32soyons pas caricaturales,
23:33mais qui votent largement,
23:35c'est statistiquement prouvé,
23:37Modem ou LR,
23:39il y a aussi quand même
23:40parallèlement
23:41des administrés
23:42qui se plaignent
23:43d'être dans des airs médicaux
23:44et qui veulent des médecins
23:45tout de suite.
23:46Rachel ?
23:46Noter un petit paradoxe,
23:48le RN ne soutient pas
23:49la loi Garo
23:51alors que c'est prétendument
23:52les champions
23:52des exclus,
23:54des territoires reculés.
23:56Ils ne soutiennent pas
23:57la loi Garo,
23:57il faut le noter.
23:58Et pourquoi ?
23:59Pourquoi ?
24:00Ça, c'est une bonne question
24:01et honnêtement,
24:02j'ai du mal à le comprendre.
24:04C'est ce qui me surprend.
24:05Raphaël voulait réintervenir,
24:07on parlait de la formation
24:08aussi des jeunes médecins
24:10parce que cela fait partie
24:11des pistes.
24:1124 départements
24:12qui sont dépourvus aujourd'hui
24:13de formation
24:15et l'idée c'est de permettre
24:16notamment d'entamer
24:17des études de médecine
24:18à défaut d'aller au bout
24:18mais en tout cas
24:19les premières années
24:19dans tous les départements
24:21pour permettre en fait
24:22à tous les jeunes d'accéder
24:23parce qu'on comprend bien aussi
24:24que...
24:25Avec cet argument de dire
24:26si on étudie dans un lieu
24:28on s'installera ensuite
24:29près de ce lieu-là
24:29pour éviter le déracifant
24:30qui fait qu'effectivement
24:31ça s'en va être du bon sens
24:32mais il faut pouvoir achever
24:33aussi ces études de médecine
24:34parce que si de toute manière
24:35on doit ensuite devenir interne
24:36dans l'hôpital d'une grande ville
24:37il y a peu de chances
24:38qu'on souhaite forcément revenir
24:39sur...
24:40C'est un point clé
24:41de la proposition de Garaud
24:42d'ailleurs qui est un peu reprise
24:43par François Bayron
24:44et qui est plutôt soutenu
24:45par les étudiants.
24:47Qui est soutenu par les étudiants.
24:48Il s'exprime aussi
24:48sur les réseaux sociaux ?
24:49Oui, beaucoup.
24:50Je vous dis,
24:50il y a un forum spécialisé
24:52où les étudiants échangent
24:53énormément d'informations pratiques
24:59et la profession elle semble
25:00moins séduisante
25:01qu'elle ne l'était avant.
25:03C'est moins prestigieux
25:04qu'autrefois de devenir médecin.
25:06Donc il faut trouver des façons
25:08de ne pas s'éloigner forcément
25:10de son territoire au démarrage.
25:12De simplifier l'accès aussi aux études
25:14parce que beaucoup expliquent
25:16combien c'est compliqué
25:17de commencer des études de médecine.
25:19De changer de ville,
25:20de trouver un logement.
25:21Enfin voilà, les choses sont complexes
25:23avec derrière la perspective
25:24d'une contrainte
25:25qui ne sera pas toujours si bien vécue.
25:28Donc bref, ils ont envie
25:29qu'on réforme aussi la réalité
25:30de l'exercice de ce métier.
25:32Et puis il y avait cette autre piste
25:34évoquée par François Bayrou
25:36dont vous avez parlé en quelques mots
25:38tout à l'heure, Véronique Reissoult,
25:39donner plus de pouvoir
25:40en quelque sorte aux pharmaciens,
25:42notamment Franck Dedieu,
25:43ne pas être obligé de passer
25:44par le cabinet d'un médecin
25:46systématiquement pour une ordonnance,
25:48par exemple.
25:48Ça fait longtemps que cette idée
25:51est sur la table,
25:51il faut qu'elle devienne réalité.
25:53Là, on entre dans une logique
25:55qui est de ne plus donner
25:56le monopole de certains actes
25:58aux médecins,
25:59mais de le donner parfois aux kinés,
26:01parfois aux infirmiers,
26:02parfois aux pharmaciens.
26:03Vous êtes soignants aussi ?
26:04Alors moi, sur le plan médical,
26:07je ne suis pas compétent
26:08pour savoir ce qui doit relever
26:09strictement du médecin
26:11et ce qui doit relever
26:12de professions distinctes.
26:14Je ne suis pas en mesure
26:16de pouvoir faire cette distinction-là,
26:18mais je pense que cette logique
26:22me semble inspirée par le bon sens.
26:24Rachel, c'est le bon sens également ?
26:27Oui, clairement.
26:30Raphaël Kahn.
26:31Moi, mon bon sens me fait dire
26:32spontanément,
26:33et ce qui n'est pas un risque
26:33de conflit d'intérêts,
26:34si le pharmacien se met
26:35à pouvoir prescrire des médicaments,
26:37d'une inflation, encore une fois,
26:38dans la délivrance de médicaments,
26:39par ailleurs remboursés
26:40par la Sécurité nationale.
26:41Parce que là, il existe
26:42avec les médecins aussi, cela dit.
26:43Oui, mais qui ne font pas
26:44un bénéfice direct, eux,
26:45sur la demande de médicaments.
26:46En revanche, quand je regardais
26:48sur les pages Facebook,
26:49des lieux où s'expriment
26:50les paras médecins,
26:53eux, ils ne sont pas forcément
26:54favorables aux pharmaciens.
26:56C'est les infirmières et les assoyants
26:58qui disent « mais nous,
26:58on sait faire des tas de choses ».
27:00En particulier, il y a un sujet
27:01sur la maternité,
27:02et sur le fait qu'il y a
27:03de moins en moins de maternité,
27:05et que certaines infirmières disent
27:06« il y a des formations
27:07qu'on peut suivre,
27:08mais on pourrait très bien accompagner,
27:10on pourrait accompagner
27:11pas forcément l'accouchement,
27:12mais au moins tout le travail
27:14qui est fait pendant une maternité ».
27:15Enfin bref,
27:16les pharmaciens ne sont pas forcément
27:18ceux que les professionnels de santé
27:21aimeraient voir
27:22comme en capacité de sortir.
27:24Et on aura l'occasion
27:25d'en reparler sur France Info.
27:28Dans un instant,
27:28la seconde partie des informés,
27:30il sera question de la situation
27:31internationale avec la guerre
27:33en Ukraine
27:35et les discussions
27:36américano-russes.
27:3720h30 sur France Info.
27:45Et l'info avec Magali Homo.
27:46On en sait un peu plus
27:48sur l'attaque au couteau
27:49dans un lycée de Nantes.
27:50Hier, le procureur a donné
27:52de nouveaux détails
27:52sur le profil du suspect.
27:54Un élève de 16 ans,
27:55très solitaire,
27:56qui cultivait une fascination
27:57pour Hitler.
27:59Ses motivations ne sont
28:00toujours pas connues.
28:01Il connaissait la victime,
28:02c'était la seule
28:03avec qui il discutait au lycée.
28:04Mais en l'état,
28:05on ne peut pas parler
28:06de déception amoureuse.
28:08Elle a reçu 57 coups de couteau.
28:10Je veux dire mon soutien
28:11à la famille de la victime
28:13et ma solidarité
28:14à la communauté musulmane.
28:15La réaction du ministre
28:16de l'Intérieur,
28:17Bruno Rotaillot,
28:18après la mort d'un homme
28:19ce matin dans la mosquée
28:21de la Grand Combe,
28:22dans le Gard,
28:23il a reçu plusieurs dizaines
28:24de coups de couteau.
28:24L'agresseur a pris la fuite.
28:26Ses motivations restent
28:27inconnues pour l'heure.
28:29Trois heures de discussion
28:30aujourd'hui
28:30entre le président russe
28:31Vladimir Poutine
28:32et l'émissaire américain
28:34Steve Witkow.
28:34C'était la quatrième rencontre
28:36depuis la reprise
28:37des relations
28:37entre les deux pays
28:38au mois de février.
28:39Le Kremlin parle
28:40d'une rencontre constructive
28:42au cours de laquelle
28:43ils ont évoqué
28:44deux possibles négociations
28:46directes
28:46entre Moscou
28:47et Kiev.
28:49250 000 personnes
28:50se sont recueillies
28:51devant la dépouille
28:52du pape François
28:53ces derniers jours.
28:54Chiffre donné ce soir
28:55par le Vatican,
28:56la place Saint-Pierre
28:57à Rome
28:58est désormais inaccessible
28:59au public
29:00pour laisser place
29:01au préparatif
29:02des funérailles
29:03qui commenceront
29:03demain à 10h.
29:05Dans un quart d'heure,
29:06le coup d'envoi
29:07du PSG Nice,
29:08c'est du foot
29:0931e journée de Ligue 1.
29:11Les Parisiens,
29:12déjà sacrés champions
29:12et toujours un vaincu.
29:14Début de la rencontre
29:15donc à 20h45.
29:16France Info.
29:2020h, 21h, France Info.
29:23Les informés.
29:24Victor Maté.
29:25Les informés
29:26dans le studio
29:26de France Info.
29:27Ce soir,
29:28Raphaël Kahn,
29:29journaliste à France 24
29:30et présentateur
29:30de l'émission
29:31Le Monde
29:32dans tous ses états.
29:33Rachel Gara-Balcarcel,
29:35journaliste politique.
29:36Véronique Reissoult,
29:37présidente de Backbone Consulting
29:38et maîtresse de conférences
29:39en communication de crise
29:41à Sciences Po.
29:42Et Franck Dedieu,
29:43rédacteur en chef
29:44au magazine Marianne.
29:46La proposition américaine
29:48en vue de mettre fin
29:49à la guerre en Ukraine
29:50après l'invasion
29:51de février 2022.
29:53La Russie se dit prête
29:54à un accord.
29:55Une rencontre avait lieu
29:55aujourd'hui à Moscou
29:57entre Vladimir Poutine
29:58et l'émissaire des Etats-Unis,
29:59Steve Whitcoff.
30:00Trois heures de discussion
30:01au lendemain
30:01d'une importante attaque russe
30:03de drones et de missiles
30:04sur la capitale ukrainienne,
30:06Kiev,
30:07qui a fait au moins 12 morts
30:08et qui a suscité
30:08une rare condamnation,
30:09il faut le dire,
30:10de Donald Trump
30:10qui a appelé Vladimir Poutine,
30:12je cite,
30:13à arrêter
30:13alors que ressort-il
30:14de ces discussions.
30:15Comment qualifier
30:16la position des Etats-Unis ?
30:18Écoutez,
30:18le spécialiste de géopolitique
30:19Dominique Moisy
30:20invité ce soir
30:21de France Info.
30:23Je crois qu'il faut
30:24partir de l'idée
30:25que l'Amérique
30:27a changé de camp
30:28et qu'elle a trahi,
30:31c'est le seul mot
30:32que l'on puisse utiliser,
30:35elle a trahi Kiev,
30:36elle a trahi les intérêts
30:39de la liberté,
30:41de la démocratie
30:42et le respect
30:44du droit international
30:46et celui
30:47de l'intangibilité
30:49des frontières.
30:51Donc oui,
30:52je crois qu'il ne faut pas
30:53se voiler la face,
30:55c'est un tournant.
30:57L'Amérique a clairement dit
30:58dans quel camp
30:59elle se trouvait
31:00et ce n'est pas
31:01celui de l'Ukraine.
31:02La trahison des Américains,
31:04Raphaël Kahn,
31:04c'est ça que vient confirmer
31:06finalement ce nouvel épisode
31:08on va dire
31:09de discussion
31:10américano-russe
31:11à propos de l'Ukraine ?
31:12Ce que dit Donald Trump
31:13dans son interview
31:14au magazine Times,
31:14que c'est ça en fait
31:15qu'évoque notamment
31:16Dominique Moisy,
31:17je crois qu'il y a
31:18deux lectures,
31:19il y a deux choses
31:19qui peuvent être dites.
31:20Sur le fond,
31:20Donald Trump dit
31:21les Russes garderont
31:24la Crimée,
31:25qu'ils ont conquise
31:26par les armes
31:26en 2014,
31:27qui avait été donnée
31:29par Nikita Khrouchov
31:31à l'époque,
31:32même si elle a un passé
31:33effectivement ukrainien,
31:35mais elle avait donné
31:35aux Ukrainiens
31:36à cette époque,
31:36mais en tout cas
31:37les Russes garderont
31:38la Crimée
31:39et les Ukrainiens
31:41ont provoqué
31:42la Russie,
31:43provoqué cette guerre
31:44déclenchée par
31:45leur velléité
31:46de rejoindre l'OTAN.
31:47En disant cela...
31:48En rappelant que la Crimée
31:49c'est une ligne rouge
31:50pour les Ukrainiens,
31:51il l'a redit ce soir
31:52Volodymyr Zelensky,
31:53pas question
31:53d'abandonner la Crimée.
31:55En disant que la Crimée
31:56restera russe,
31:56du moins dans les médias
31:57et que forcément
31:58les Ukrainiens
31:59ont aiguisé
32:01l'inquiétude
32:02et peut-être même
32:03l'agressivité de la Russie
32:04par leur velléité
32:05de rejoindre l'OTAN,
32:06Donald Trump ne fait
32:06qu'énoncer deux évidences.
32:08Le problème,
32:09et c'est là où
32:09Dominique Moisy a raison
32:10de parler de trahison,
32:11c'est que les Américains
32:12jusqu'à présent
32:13ont non seulement soutenu
32:14mais même incité
32:15les Ukrainiens
32:16à aller dans cette voie.
32:17Ce sont eux
32:17qui ont parlé
32:18de rejoindre l'OTAN
32:20à l'époque
32:20sous George W. Bush
32:21et puis
32:21ce sont eux aussi
32:23qui ont tout fait
32:24pour maintenir
32:26l'idée
32:26chez les Ukrainiens
32:27que la Crimée
32:27était à nouveau gagnable.
32:29Joe Biden a fait preuve
32:30de maladresse
32:31en évoquant le fait
32:32qu'il n'y aurait pas
32:33no boots on the ground,
32:34qu'il n'y aurait pas
32:34de soldes américains.
32:35Ce faisant,
32:35il a d'une certaine manière
32:37incité Vladimir Poutine
32:40à lancer,
32:41déclencher son invasion
32:42à grande échelle
32:42début 2022
32:43mais pour autant
32:44les Américains
32:44n'ont cessé depuis
32:45de donner des gages
32:47aux Ukrainiens,
32:48les ont même aidés
32:48sur le terrain.
32:50Le New York Times
32:50a d'ailleurs documenté ça
32:52de manière extrêmement claire
32:53montrant à quel point
32:54la collaboration américaine
32:56était allée très loin
32:57dans l'entraînement
32:58et même au-delà
32:59des soldats ukrainiens.
33:01Le gros problème
33:02c'est que si demain
33:03Donald Trump décide
33:06d'aller au bout
33:07et de forcer
33:07les Ukrainiens à la paix
33:09ou de se désengager
33:09comme l'a indiqué
33:11Marco Rubio
33:11la semaine dernière,
33:12ça voudrait dire
33:13d'une part
33:14qu'il prive les Ukrainiens
33:15des missiles anti-missiles patriotes
33:16et deuxièmement
33:17du renseignement américain
33:18qui produit les yeux ukrainiens.
33:20Comment est-ce qu'il les oblige
33:21à la paix ?
33:22En coupant justement
33:22ces lignes-là
33:23le renseignement militaire.
33:24On l'imagine,
33:24il l'a déjà fait
33:25avant de le rétablir.
33:26Mais on a du mal aussi
33:27à comprendre
33:27on va dire
33:28la position de Donald Trump
33:30qui avait promis
33:30de régler le conflit
33:32en deux jours
33:33puis en trois mois
33:33avant finalement
33:34de menacer de se retirer.
33:35Qui semble surtout pressé
33:36de renouer ses relations
33:37à grande échelle
33:37avec la Russie
33:38et de ce point de vue-là
33:38l'Ukraine est un caillou
33:39dans la chaussure.
33:40Elle n'est pas vue du tout
33:41comme une priorité
33:41par les Américains.
33:42Il y a beaucoup d'autres choses
33:43à faire avec la Russie
33:44demain,
33:45notamment d'ailleurs
33:46dans le précaré de la Chine
33:47et donc l'idée
33:48c'est de précipiter
33:49cette réconciliation.
33:51Le problème
33:51c'est qu'elle se fête
33:52au grand jour
33:53sur le dos de l'Ukraine
33:53et c'est difficile
33:54même pour Donald Trump
33:55de l'assumer.
33:56D'où son message
33:58hier sur tout social
33:58Vladimir Arrête.
34:00Franck Dedieu
34:01on voit que les Russes
34:02ne veulent rien lâcher
34:03si vous me permettez
34:04l'expression.
34:05Le président ukrainien
34:06Volodymyr Zelensky
34:07et les Européens
34:08eux estiment depuis longtemps
34:09que les Russes
34:09ne proposent pas assez
34:12voire ne font aucune concession
34:13dans cette discussion de paix.
34:15On est clairement dans l'impasse ?
34:17Dans l'impasse
34:17c'est-à-dire qu'il y a
34:19officiellement
34:19des gagnants
34:21et des perdants.
34:22Quand il parle
34:23de tournant historique
34:24ça veut dire que
34:25la loi du plus fort
34:27le régime
34:28de la loi du plus fort
34:29réapparaît.
34:30La loi du plus fort
34:31sur le plan militaire
34:32avec effectivement
34:33une Russie
34:36qui dispose
34:36de la Crimée
34:37Et en même temps
34:38dans le plan de paix
34:38que proposent les Européens
34:40il n'y a pas de capitulation.
34:41Je reviendrai.
34:42C'est pas d'entrée
34:43dans l'OTAN
34:43et puis aussi
34:44la loi du plus fort
34:45dans la capacité commerciale
34:48à négocier
34:48de la part
34:49de Donald Trump
34:50les terres rares
34:51en Ukraine.
34:54Effectivement
34:54je dirais qu'au milieu
34:55de cela
34:56il y a ceux
34:57qui ne sont pas
34:57attachés à la loi du plus fort
34:59les gentils
34:59peut-être les trop gentils
35:01devraient-on dire
35:02ce sont les Européens
35:03les Européens
35:04à qui il est
35:04quand même
35:05confié le soin
35:07si j'ai bien compris
35:08d'assurer la sécurité
35:10demain.
35:11Et il faut peut-être
35:12au-delà
35:13de sortir
35:14cette entienne
35:17selon laquelle
35:17nous sommes
35:18les grands naïfs
35:18etc.
35:19ou les idiots utiles
35:20du village global
35:21c'est de se dire
35:22pourquoi.
35:23Et moi je crois
35:23que là-dessus
35:24il y a une vraie question
35:25à se poser
35:26sur la question
35:27de la souveraineté européenne
35:28sur l'éthos européen
35:29sur l'idée
35:30que pourquoi
35:31nous n'avons pas
35:32le sentiment
35:33d'une destinée commune.
35:35vous regardez
35:35du point de vue militaire
35:37les Européens
35:38sont
35:39pas du tout
35:41du tout unis
35:41les Pays-Bas disent
35:43nous on veut bien
35:43participer
35:44mais à condition
35:45que les Etats-Unis
35:47prennent leur part
35:47donc ça ne sera pas le cas
35:49vous avez d'un point de vue politique
35:50la Hongrie
35:51et la Slovaquie
35:53qui sont clairement
35:54pas sur la ligne
35:56pro-européenne
35:57et vous avez hier
35:58hier Victor
35:59la Belgique
36:01qui vient d'acheter
36:01des F-35
36:02au nez et à la barbe
36:03des Français
36:04et des Mirage
36:05donc effectivement
36:06à partir de là
36:06il ne faut pas s'étonner
36:08alors je n'ai pas la recette
36:09pour faire émerger
36:10une souveraineté européenne
36:10mais au moins
36:11ne nous racontons pas
36:12d'histoire
36:13ne disons pas
36:14ah non mais
36:14une fois qu'on est
36:15au pied du mur
36:16les Européens
36:17savent se bouger
36:18ils ont la carte en main
36:19et sur la photo
36:21ils sont capables
36:22de réagir
36:22hier sur le Covid
36:24avec les vaccins
36:25avant-hier
36:26avec les banques
36:27lorsqu'il s'agissait
36:27d'éviter les faillites
36:28et aujourd'hui
36:29sur l'Ukraine
36:30ben non
36:30non
36:31malheureusement
36:31après
36:32une succession de crises
36:34qui soit de nature financière
36:36sanitaire
36:37ou géopolitique
36:38les Européens
36:39ne sont pas capables
36:41de faire émerger
36:42quelque chose
36:43qui ressemble
36:44à une position commune
36:45avec l'Elysée
36:46Rachel Garaval-Carsel
36:47qui fait savoir
36:48aujourd'hui
36:48qu'Emmanuel Macron
36:49qui se rendra demain
36:50à Rome
36:51pour les obsèques du pape
36:52ne mènera pas
36:52de rencontres diplomatiques
36:54on pouvait s'attendre
36:54à ce que sur les grands conflits
36:56internationaux actuels
36:57se jouent en coulisses
36:58quelques négociations
36:59quelques discussions
37:00ce ne sera pas le cas
37:01côté français
37:01non mais on sent bien
37:03que les Européens
37:06sont parfois proches
37:08de la discussion
37:08parfois plus éloignés
37:09la semaine dernière
37:10souvenez-vous
37:11on avait l'impression
37:11qu'on avait fait
37:12des grandes avancées
37:13à Paris
37:13finalement on a l'impression
37:15qu'on est déjà ailleurs
37:17mais c'est aussi à ça
37:18qu'il faut s'habituer
37:19avec les Etats-Unis
37:19de Donald Trump
37:20c'est-à-dire qu'on est face
37:22à un pays
37:22qui n'est pas fiable
37:24qui peut dire
37:24là il dit à nouveau
37:26que l'Ukraine est responsable
37:27de la guerre
37:27mais il disait l'inverse
37:27la semaine dernière
37:28donc c'est très compliqué
37:30de discuter
37:31avec ces gens-là
37:33mais ce qui me marque
37:34dans ce projet de paix
37:37c'est qu'on prépare
37:41les ferments
37:41d'une prochaine guerre
37:42puisqu'en fait
37:43il y a des reconnaissances
37:44à moitié
37:45de territoires cédés
37:47mais pas de jurés
37:49de yurés
37:49comme on dit
37:50donc ce qui veut dire
37:51qu'en fait
37:51on considère
37:52que l'Ukraine peut toujours
37:53avoir une revendication
37:54sur ses territoires
37:55et c'est quand même
37:57un peu clé
37:57puisque si c'est
37:58des soldats européens
37:59qui sont au milieu
38:00ils feront partie
38:01des victimes
38:01de la prochaine guerre
38:02donc c'est effectivement
38:04très inquiétant
38:04et très sombre
38:05On parlait des obsèques
38:06du pape demain
38:07Raphaël Kahn
38:08Vladimir Zelensky
38:09dit lui
38:09qu'il ne peut pas pouvoir
38:10être sûr
38:11demain de Sirent
38:12que peut-être
38:13il sera occupé
38:13sur le terrain
38:14auprès de ses militaires
38:15comment il faut interpréter cela
38:17il n'a pas envie
38:17de rencontrer Donald Trump
38:18Je ne suis pas sûr
38:22alors peut-être
38:23qu'effectivement
38:23dans le contexte actuel
38:25toute rencontre
38:26pourrait tourner
38:27à son désavantage
38:28parce qu'on a bien vu
38:29lorsqu'il est allé le voir
38:29à la Maison Blanche
38:30il ne l'avait peut-être
38:31pas assez préparé
38:32ou il ne s'était peut-être
38:33pas lui-même assez préparé
38:34à ce qu'il aurait en face de lui
38:35Donald Trump est tellement
38:36imprévisible
38:37et d'ailleurs on l'a vu
38:37la rencontre entre les deux hommes
38:39au moment de l'inauguration
38:41de Notre-Dame de Paris
38:41n'a absolument servi à rien
38:43pour Volodymyr Zelensky
38:44on ne sait pas
38:45ce qu'ils se sont dit
38:45d'ailleurs
38:46mais peu importe
38:46ce qu'on a vu
38:48c'est que Donald Trump
38:48c'était l'ordre du symbole
38:49pour un président
38:50qui venait d'être élu
38:50Donald Trump est imprévisible
38:52et il semble qu'il y ait
38:53une seule constance
38:54qui permette peut-être
38:55d'anticiper ses réactions
38:56c'est son caractère
38:57velléitaire finalement
38:58parce que Donald Trump
38:59agite beaucoup
39:01les bras menacent énormément
39:02mais finalement
39:02il fait preuve
39:03d'assez peu de courage
39:04il faut bien le dire
39:05dans les relations internationales
39:06et ça on s'en était rendu compte
39:07dès sa rencontre
39:07avec le dirigeant nord-coréen
39:09Kim Jong-un
39:09qu'il avait agonie d'injure
39:11pour finir par l'adouber
39:12comme un quasi égal
39:13se vantait même
39:14d'une lettre d'amour
39:16que lui aurait écrit
39:18le dirigeant nord-coréen
39:19au moment de son départ
39:20de la Maison-Blanche
39:20et aujourd'hui
39:21on voit effectivement
39:22que Donald Trump
39:23sur chacun des grands sujets
39:25sur lesquels il entame
39:26un rapport de force
39:27et on le voit notamment
39:27avec la Chine
39:28finit systématiquement
39:30par capituler
39:30lorsqu'il fait face
39:31évidemment
39:33à une puissance plus importante
39:34dure avec les faibles
39:35faibles avec les forts
39:35sachant qu'on peut s'attendre
39:36à d'autres annonces
39:37avec les 100 jours
39:38de l'arrivée de Donald Trump
39:40à la Maison-Blanche
39:41cette semaine
39:41il vaudra peut-être
39:42sans doute marquer
39:42le coup
39:43sur ce dossier ukrainien
39:45tout dépendra
39:46de ce que lui conseilleront
39:47peut-être
39:47les esprits
39:48les plus éclairés
39:50autour de lui
39:50on peine à le savoir
39:51parce que
39:52Steve Witkopf lui-même
39:53n'est pas un expert
39:54en réalité
39:54en négociation internationale
39:55il vient de l'industrie
39:57de l'immobilier
39:58comme lui
39:59c'est avant tout
40:00un affidé
40:01un homme de confiance
40:02c'est quelqu'un
40:03qui lui sera soumis
40:03Véronique Reisold
40:05ce qui est clair
40:07c'est que Donald Trump
40:08est au coeur
40:08de toutes les conversations
40:09tout le temps
40:09sur tous les sujets
40:10et quand je regardais
40:11sur ce sujet
40:12spécifiquement
40:13rien que dans la journée
40:14plus d'un million de messages
40:15et ce qui ressortait globalement
40:17c'est le sentiment de trahison
40:18qu'évoquait Raphaël Khan
40:20des ukrainiens
40:21partout dans le monde
40:22c'est ainsi que les uns
40:23et les autres l'ont vu
40:24et je regardais
40:25quels sont les deux points
40:26qui étaient les plus cités
40:27le premier
40:28c'est l'Ukraine responsable
40:29du conflit
40:29c'est ce qui revenait
40:31le plus régulièrement
40:32en disant
40:32mais comment peut-il
40:33changer ainsi
40:35et raconter l'histoire ainsi
40:36et puis l'histoire
40:37de la langue russe
40:38qui serait visiblement
40:39un critère absolument
40:41caractérisant
40:43de
40:43ah bah si vous parlez
40:44le russe
40:45c'est que vous appartenez
40:45aux russes
40:46donc je vous passe
40:47le fait qu'ils ont fait
40:48des projections
40:49sur un certain nombre
40:50d'autres pays
40:50Volodymyr Zelensky
40:52étant lui-même russophone
40:53voilà
40:53donc ce point-là
40:55a beaucoup étonné l'opinion
40:56et puis après
40:57je regardais ce qui se disait
40:58plus spécifiquement
40:59dans les pays européens
41:00et globalement
41:01ça rejoint ce que disait
41:02Franck Delieu
41:03mais les Européens
41:04ne croient pas
41:05dans la réalité
41:06d'un accord global
41:08on l'a vu
41:09sur les droits de douane
41:10où les uns et les autres
41:10c'était pas si clair
41:12une union sacrée
41:14et là
41:14ils disent
41:15bah finalement
41:16on est dans une impuissance totale
41:17c'est le mot
41:18qui ressortait le plus
41:19et en disant
41:20on va devoir
41:20subir les choix
41:22finalement
41:22que va faire Donald Trump
41:23sachant qu'à aucun moment
41:25ils n'ont cru
41:26les uns et les autres
41:26qu'ils n'étaient pas
41:27de connivence
41:28avec les russes
41:29et qu'ils ont juste
41:30l'impression que
41:30voilà
41:31donc ils n'y mettent pas
41:32un manque de courage
41:33ils disent juste
41:34dans le fond
41:34on voit bien
41:36depuis le début
41:36que c'est vers ça
41:37qu'il s'arrange
41:38et ça va bien
41:39et aux Etats-Unis
41:40globalement
41:41quand il dit
41:41j'ai d'autres sujets
41:43sur le feu
41:44et donc dépêchez-vous
41:45parce que moi
41:45je vais vous lâcher
41:46mais en fait
41:47même dans les camps démocrates
41:48quand on regarde
41:49les messages
41:50ils disent
41:51oui c'est leur guerre
41:52ça n'est même plus
41:53notre guerre
41:54il y a ça aussi
41:55Raphaël Kahn
41:55la perception
41:56effectivement
41:56à l'intérieur
41:57des Etats-Unis
41:58qui compte beaucoup
41:58pour Donald Trump
41:59oui et peut-être
42:00pas qu'à l'intérieur
42:01des Etats-Unis
42:01d'ailleurs
42:02le risque c'est qu'en Europe
42:03ce sentiment
42:03gagne aussi
42:04les populations
42:04qui soient à terme
42:05lassées
42:06et qui se disent
42:06c'est peut-être
42:07effectivement du bon sens
42:08finalement
42:08la Crimée
42:09est irrécupérable
42:10et ça tout le monde
42:11le sait sans doute
42:11Volodymyr Zelensky
42:12lui-même
42:13est-ce qu'il ne faut pas
42:14tout simplement
42:14tirer un trait
42:15sur ces territoires
42:15et finalement
42:16accepter
42:17même de bonne augure
42:18que la Russie
42:18se contente
42:19finalement de la Crimée
42:20et des territoires
42:21qu'elle a pour l'instant
42:22pour trouver une issue
42:22finalement
42:23oui acceptant même
42:23de céder d'ailleurs
42:24à une partie de ces républiques
42:25qu'elle revendique
42:26en Ukraine
42:27elle s'en tiendrait
42:27aujourd'hui
42:28à la ligne de démarcation
42:29un peu comme le 38ème parallèle
42:31ce qui restera
42:31un conflit larvé
42:32en fait
42:32bien sûr
42:33Rachel
42:34non mais c'est ça le risque
42:35quand je disais
42:36voilà
42:36une telle paix
42:38prépare les fermants
42:39d'une prochaine guerre
42:40allez 20h45
42:42sur France Info
42:42dans un instant
42:43les cartes blanches
42:43de nos invités
42:44d'abord l'essentiel
42:45le fil Info
42:46avec Stéphane Milhomme
42:47il n'y a aucun immobile
42:49de certains
42:50ce soir
42:50après le meurtrière
42:51d'une lycéenne
42:52et trois autres jeunes
42:53blessés
42:54lors de l'attaque
42:54au couteau
42:55après ce drame
42:56au lycée Notre-Dame
42:57de toutes Z
42:58le procureur
42:59de la République de Nantes
43:00souligne que le jeune
43:01a apporté 57 coups de couteau
43:03à l'adolescente
43:04pourtant
43:05il la connaissait
43:06l'agresseur
43:07est un élève
43:08extrêmement solitaire
43:09fasciné par Hitler
43:10à l'évidence suicidaire
43:11ce jeune
43:12est ce soir encore
43:13dans un établissement
43:14psychiatrique
43:14dès que les médecins
43:15auront donné leur accord
43:17l'adolescent de 16 ans
43:18sera de nouveau placé
43:19en garde à vue
43:20Emmanuel Macron
43:21n'effectuera
43:22aucune rencontre diplomatique
43:24en marge des obsèques
43:25du pape François
43:26demain à Rome
43:26précision de l'Elysée
43:28alors que de nombreux
43:29chefs d'état
43:29seront présents
43:30à commencer par Donald Trump
43:31qui a prévu
43:32lui des rencontres
43:33Volodymyr Zelensky
43:34n'est pas certain
43:34de pouvoir quitter l'Ukraine
43:36et puis 4 jours
43:37avant sa demi-finale
43:38l'allée en Ligue des champions
43:40à Londres
43:40le PSG affrontera
43:42Nice
43:42ce soir
43:43ce sera le premier match
43:45de la 31ème journée
43:46de Ligue 1
43:46les 10 soissons
43:475ème au classement
43:48et le match
43:48commence d'ici quelques secondes
43:50France Info
43:5320h
43:5621h
43:57les informés
43:58Victor Mathais
44:00une dernière partie
44:01de ces informés
44:02pour ce vendredi soir
44:04avec une tradition
44:05les cartes blanches
44:05de nos invités
44:07Véronique Reissoult
44:08commençons par vous
44:09vous avez choisi
44:10de nous parler
44:10du procès antitrust
44:12auquel fait face
44:13Google
44:13à Washington
44:14c'est peut-être
44:15la fin
44:16d'une forme
44:17d'hégémonie
44:17de Google
44:18alors il y a
44:19une espèce
44:20de convergence
44:22des problèmes
44:22pour Google
44:23alors le premier
44:24c'est donc ce procès
44:25parce qu'ils auraient
44:26ils ont installé
44:27par défaut
44:28le moteur de recherche
44:29Google Chrome
44:29dans les téléphones Apple
44:31donc là c'est la première
44:33des raisons
44:33pour lesquelles
44:34ils ont un procès
44:35le deuxième
44:35c'est qu'ils ont maintenu
44:36de façon illégale
44:37la publicité en ligne
44:39et la domination
44:40qu'ils ont
44:41sur ce sujet là
44:42il y a aussi
44:43un petit sujet
44:43qui est en train de monter
44:44sur l'IA Gemini
44:46qu'ils ont installé
44:47dans tous les téléphones
44:48Samsung
44:48donc on peut commencer
44:49c'est à dire que
44:50les problèmes
44:51commencent à se multiplier
44:53sans même parler
44:54du fait que les gens
44:55utilisent de plus en plus
44:56ChatGPT
44:57pour remplacer Google
44:58donc les moments
44:59sont un peu compliqués
45:00et le procès
45:01qui se pointe
45:01ne va faire que
45:02compliquer les choses
45:03puisqu'il serait obligé
45:04de vendre Google Chrome
45:05donc le patron
45:07de Google
45:08a essayé
45:09de séduire
45:10monsieur Trump
45:11alors il a été
45:12à l'investiture
45:12il a donné des sous
45:13à l'investiture
45:14il a accepté
45:15de changer
45:16sur les cartes
45:17le golfe du Mexique
45:18en le nommant
45:19le golfe de l'Amérique
45:20mais pas certain
45:20que ça suffise
45:21parce que monsieur Trump
45:22on en a parlé
45:23est parfois un peu versatile
45:25et donc globalement
45:26lui a annoncé
45:28monsieur Trump
45:29qu'il veut stimuler
45:30la concurrence nationale
45:31pour faire
45:32des Etats-Unis
45:33un leader incontestable
45:34de plus en plus fort
45:36et de plus en plus
45:37incontesté
45:38donc ça devient
45:39un peu compliqué
45:39pour Google
45:41et donc
45:41en plus
45:42on n'est pas à l'abri
45:43qu'il a envie
45:44d'aider d'autres
45:45patrons de la tech
45:46donc bref
45:46tout bouge
45:47et Google
45:48n'est peut-être
45:48plus aussi puissant
45:49et peut-être
45:50que nous aurons vu
45:52ce géant naître
45:53et peut-être
45:54pas disparaître
45:55mais en tout cas
45:55s'affaiblir
45:56ça pose Raphaël Kahn
45:57aussi pour l'administration
45:58Trump
45:59la question
45:59le choix
45:59entre la ligne
46:00pro-business
46:01et puis la guerre culturelle
46:02oui mais pas que
46:03parce que ce qui est intéressant
46:04avec Google
46:05et d'ailleurs
46:05Giuliano de M. Poli
46:06le rappelle
46:07dans son dernier ouvrage
46:08c'est que
46:08Google a contribué
46:10en fait
46:10à l'élection
46:11de Barack Obama
46:12ils étaient très impliqués
46:13dans la campagne
46:13on l'a assez peu su
46:15mais en réalité
46:17Barack Obama
46:18on le savait
46:18s'est beaucoup appuyé
46:19sur les algorithmes
46:19et Google
46:20il a largement contribué
46:22et on se désole
46:24effectivement
46:24aujourd'hui
46:25avec Donald Trump
46:26de voir cette convergence
46:27d'intérêts
46:27entre
46:28ces milieux de la tech
46:31ces puissances d'argent
46:32et puis cette dérive
46:34autoritaire
46:34mais en réalité
46:35elle était déjà
46:36en germe
46:37dans les élections précédentes
46:39qu'on a pourtant applaudi
46:40aux Etats-Unis
46:40et qui déjà
46:41posaient des questions
46:42pour la manipulation
46:44des consciences
46:45la manipulation des masses
46:46et à terme
46:47pour la démocratie
46:48et il pose
46:49juste
46:50le sujet
46:52de la publicité
46:53en ligne
46:53sur laquelle
46:55ils n'ont absolument
46:56rien revu
46:56il y a des choses
46:57assez aberrantes
46:58qu'on a du mal
46:58à imaginer
46:59mais par exemple
46:59quand votre nom
47:00vous avez une marque
47:01vous êtes une entreprise
47:02donc partons
47:02d'une entreprise américaine
47:04et bien
47:05si vous voulez
47:05apparaître en haut
47:07on peut acheter
47:08votre nom
47:08Google peut très bien dire
47:10vous pouvez acheter
47:10de la publicité
47:11sur le nom
47:12d'une société
47:12très connue
47:14et donc si vous voulez
47:15apparaître
47:15vous devez acheter
47:16vous-même de la publicité
47:17sur votre propre nom
47:18donc ça crée
47:19des réalités
47:20de dépenses énormes
47:21pour certaines entreprises
47:22alors que normalement
47:24il n'y a pas de raison
47:24que quelqu'un puisse
47:26utiliser votre nom
47:27pour faire de la publicité
47:27et ça n'est que des sujets
47:29de ce type là
47:29qui ne sont pas forcément visibles
47:31mais qui commencent
47:32à poser un vrai problème
47:33et donc c'est un problème
47:34économique et marchand
47:36et donc là
47:36on est sur le territoire
47:37de Trump
47:38en tout cas ce qu'il avait
47:38vendu aux américains
47:39Allez après les Etats-Unis
47:41retour en France
47:42Franck Dedieu
47:42votre coup de gueule
47:44pour cette carte blanche
47:44à propos de la masse salariale
47:46de la fonction publique
47:47Oui alors on apprend
47:48que la masse salariale
47:49de la fonction publique
47:50a augmenté de 6%
47:51ou un peu plus de 6%
47:52et que c'est beaucoup plus
47:53de l'inflation
47:546,7%
47:55Voilà 6,7%
47:56c'est plus que l'inflation
47:57alors vous avez tous les libéraux
47:58et dans une certaine mesure aussi
48:00le chef du gouvernement
48:01qui dit qu'il faut
48:02à juste titre
48:03c'est-à-dire contrôler
48:04la masse salariale
48:06mais tous les libéraux
48:06qui disent
48:07c'est beaucoup trop
48:08qu'est-ce que c'est
48:08on est en période de disette
48:11les fonctionnaires
48:12sont trop payés
48:13donc d'abord
48:14il s'agit tout de même
48:15d'un rattrapage
48:15on a fait des études
48:16à Marianne
48:17pour montrer que
48:17les fonctionnaires
48:18à peu près tous les fonctionnaires
48:19tous les corps de fonctionnaires
48:20avaient perdu du pouvoir d'achat
48:22depuis les années 80
48:23et puis il suffit
48:25il s'agit aussi
48:25d'être cohérent
48:26on ne peut pas applaudir
48:28les soignants à 20 heures
48:30il y a quelques années
48:31on ne peut pas
48:32je dirais
48:32soutenir
48:33les professeurs
48:35on ne peut pas
48:36être
48:37je dirais
48:38à la place
48:41se mettre à la place
48:42des personnels
48:43pénitentiaires
48:44ou des policiers
48:45et ne pas vouloir
48:46les payer
48:46donc moi
48:48cette espèce
48:49de fonctionnaire
48:50bashing
48:51voilà
48:52le mot
48:53le verbe soigner
48:54le verbe enseigner
48:55le verbe protéger
48:56sont des verbes forts
48:57et sont des verbes républicains
48:59qu'il faut savoir rémunérer
49:00Rachel Berkara
49:02Valcarsel
49:02vous voulez commenter ?
49:04non non
49:04mon sujet sera
49:05beaucoup plus terre à terre
49:06malheureusement
49:07mais politique
49:07c'est très
49:08sonnant et très bûcheur
49:10voilà
49:10mais peut-être cher
49:11à ceux dont vous allez parler
49:12à moins de deux mois
49:13du congrès du PS
49:15qui aura lieu
49:15au mois de juin
49:16on le rappelle
49:16l'opposition à Olivier Faure
49:18a choisi de s'unir
49:19oui tout à fait
49:21je voulais revenir
49:21globalement
49:22sur ce congrès
49:24qui démarre
49:26en fait
49:26ça fait plusieurs semaines
49:27voire plusieurs mois
49:27que les socialistes
49:28sont déjà dessus
49:28ça leur prend vraiment
49:29beaucoup de temps
49:29et j'en parlais hier
49:31sur X
49:32on me dit
49:32mais on s'en fiche
49:33de ce congrès des socialistes
49:35et je comprends très bien
49:36qu'on s'en fiche
49:36parce qu'effectivement
49:37ce sont des batailles
49:38picro-collines
49:39il n'y a à peu près
49:40aucune chance
49:40que l'on parle de fond
49:41dans ce congrès
49:43sur un parti
49:44qui quand même
49:45n'en tourne du mal
49:45à savoir
49:46quelle est sa position
49:47sur tout un tas
49:47de sujets
49:49pour autant
49:50je crois que c'est important
49:51d'abord c'est important
49:52les congrès
49:53la vie des partis
49:55dans la vie démocratique
49:56du pays
49:56et puis surtout
49:57d'ici là
49:58il y aura l'élection
49:59du nouveau chef
50:00DLR
50:00aussi
50:02mais surtout
50:03parce qu'aujourd'hui
50:04le parti socialiste
50:05même si ce n'est plus
50:05le parti socialiste
50:06il y a 10-15 ans
50:08et bien
50:09c'est la partie
50:10qui est clé
50:10dans notre vie politique
50:12à l'Assemblée nationale
50:12et ce n'est pas tout à fait
50:14la même chose
50:14si à l'issue du congrès
50:15on a un parti
50:16qui se réserve le droit
50:17de pouvoir encore
50:17censurer le gouvernement
50:18ou de ne pas le censurer
50:20jusqu'en 2027
50:21ce n'est pas tout à fait
50:21la même chose
50:22si on a un parti
50:22qui se dit
50:23nous on veut plutôt
50:24un candidat de la gauche
50:25non-mélenchoniste commun
50:27ou seulement
50:28un candidat associé
50:29ça change beaucoup de choses
50:30pour la présidentielle
50:31et donc c'est quelque chose
50:32ce sont des choses
50:33qu'il va falloir
50:33beaucoup regarder
50:35d'ici les votes
50:36qui auront lieu
50:37fin mai
50:38puis au congrès
50:38qui aura lieu
50:39mi-juin
50:40à Nancy
50:41et ce qui est intéressant aussi
50:42c'est de voir justement
50:43la différence peut-être
50:44de poids qui existe
50:45entre ce que voit
50:46entre guillemets
50:46le grand public
50:47lors d'élections nationales
50:49par exemple
50:49et ce que représente aussi
50:50encore localement
50:51ou même au sein de l'Assemblée
50:52justement le groupe socialiste
50:53le groupe socialiste
50:54certes il a doublé
50:55son nombre
50:56lors des élections
50:57l'année dernière
50:58mais en fait
50:58il tient surtout sa force
50:59de sa position charnière
51:01c'est-à-dire que
51:02si LFI, les communistes
51:04les écologistes
51:05et l'ERN
51:05votent une censure
51:06ça ne suffit pas
51:07il faut aussi quand même
51:08une petite partie
51:09du groupe
51:09du groupe socialiste
51:11donc forcément
51:11ça vous donne du poids
51:12dans un régime
51:13qui n'est pas tout à fait
51:15parlementaire
51:16mais en tout cas
51:16un peu reparlementarisé
51:18quand même
51:18et on l'a vu
51:18il y a quand même eu
51:19une censure
51:20à la fin de l'année dernière
51:22les dernières cartes blanches
51:23avec vous
51:23Raphaël Kahn
51:24après le forfait
51:25en tennis
51:26tient du numéro 3 mondial
51:27Carlos Alcaraz
51:29pour le tournoi de Madrid
51:30qui se joue en ce moment
51:31au tournoi Masters 1000
51:32à quelques semaines maintenant
51:34de Roland-Garros
51:34à moi de Roland-Garros
51:35ça s'appelle carte blanche
51:37j'ai décidé de m'abuser
51:37mais oui
51:38moi c'est un sujet
51:39qui me passionne
51:39moi le tennis
51:40je suis à port
51:41orphelin comme beaucoup de gens
51:42de Roger Federer
51:43et plus généralement
51:44de ses rivalités
51:45qu'on appelait le big three
51:46entre lui
51:46Carlos Alcaraz
51:48voilà
51:48lui Raphaël Nadal
51:50et Novak Djokovic
51:50qui lui est toujours en activité
51:51d'ailleurs
51:52mais pas très en forme
51:54mais Raphaël Nadal
51:55on le verra justement
51:55cette semaine à Madrid
51:56mais Raphaël Nadal
51:57et Roger Federer
51:58ayant tiré leur révérence
51:59on n'avait plus grand chose
52:00à se mettre sous la dent
52:01il faut bien le dire
52:01bon on se souvient évidemment
52:03des années au mairie
52:03qu'on l'a évoqué d'ailleurs
52:04déjà avec Franck Dedieu
52:05sur ce plateau
52:05Bjorn Borg
52:06John McEnroe
52:07on a déjà eu l'occasion
52:07d'en parler ici même
52:08on est nous aussi orphelin
52:10de cette époque
52:10il traie un peu votre âge
52:11mais c'est vrai que
52:12mais c'est vrai que Federer
52:15nous a un peu donné à rêver
52:16à nouveau
52:16nous qui voilà
52:18désespérions dans les années 90
52:19de revoir du beau tennis
52:20et
52:21une génération sans prince à Gassi
52:23voilà
52:23oui il y a eu ça
52:24c'est vrai
52:24les quelques passionnés
52:26de retrouver peut-être
52:27avec Alcaraz
52:28une raison d'espérer
52:29en tout cas du beau jeu
52:30un jeune qui a vraiment du talent
52:32qui a une main
52:33et puis qui a une personnalité
52:35et patatras
52:36ben voilà
52:36que Carlos Alcaraz
52:37est forfait cette semaine
52:38à Madrid
52:39et surtout qu'on apprend
52:40dans un documentaire
52:41qui sort sur Netflix
52:41de la bouche de son entraîneur
52:43Juan Carlos Ferreo
52:44que peut-être
52:44il n'est pas taillé finalement
52:45pour devenir le grand champion
52:47à même de rentrer dans l'histoire
52:49comme ses trois aînés
52:50pour cause de vie trop dissolue
52:53parce que semble-t-il
52:53il aime trop la vie
52:54on le voit d'ailleurs
52:55prendre du plaisir sur le cours
52:56et c'est vrai que c'est agréable
52:57parce que c'est un garçon
52:58très souriant
52:58et surtout très créatif
53:00on en voit de moins en moins
53:01aujourd'hui
53:01on voit des frappeurs contreurs
53:03du fond du cours
53:03et lui
53:04il est capable
53:04sur une amortie de fond de cours
53:06sur une volée
53:07à la fois de ravir
53:09le public de Roland-Garros
53:10et puis dans la foulée
53:11celui de Wimbledon
53:12et de refaire le doublé
53:12comme Borg à son époque
53:13donc c'est vrai
53:14ça fait du bien
53:15d'avoir quelqu'un comme lui
53:16et ben on espère
53:17qu'il arrivera
53:19alors à défaut
53:20d'exploiter tout son potentiel
53:22et d'aller au 22, 23, 24
53:24grand schlème comme ses aînés
53:25au moins d'arriver
53:26à poursuivre
53:26prolonger un petit peu sa carrière
53:27ce qui pose la question aussi
53:29justement du rythme effréné
53:31des tournois
53:31et de la vie de ses joueurs
53:34et ce qui rend aussi
53:35encore un plus incroyable
53:36des carrières
53:36comme celle de Raphaël Nadal
53:37qui finalement passait
53:38littéralement sa vie
53:39sur les cours
53:40parce qu'il passait sa vie
53:42sur les cours
53:43et qu'il s'est astreint
53:44à une vie monacale
53:45comme d'ailleurs
53:45Novak Djokovic
53:46c'est l'exemple aujourd'hui
53:47les premiers à avoir fait ça
53:48c'est Borg et Landel
53:49et c'est vrai qu'ils sont
53:50tous engouffrés
53:51dans cette forme de professionnalisme
53:52et c'est assez inhabituel
53:54d'entendre aujourd'hui
53:55d'un garçon
53:55comme Carlos Alcaraz
53:57qu'on entendait
53:57en leur temps
53:58de Richard Gasquet
53:59ou Yannick Noura
53:59c'est-à-dire finalement
54:00des fêtards
54:01des gens qui ont envie
54:01de s'éclater
54:02et c'est ce que disent
54:03des joueurs
54:04Roberto Badista-Agout
54:05il dit
54:06on ne peut pas se coucher
54:08à 7h du matin
54:09quand on veut être
54:09un champion de tennis
54:10et on entend ça
54:11on se dit
54:11c'est dingue effectivement
54:12qu'un athlète aujourd'hui
54:13se permette ça
54:14lui semble-t-il
54:15il se le permet
54:16Franck Dedieu
54:17vous voulez rajouter quelque chose ?
54:18Alors moi
54:19il m'a totalement convaincu
54:20je vais regarder
54:22un best-of
54:23de ce joueur de tennis
54:26que j'ai un peu décroché
54:28depuis
54:28depuis
54:29depuis
54:30depuis
54:30depuis
54:34depuis
54:34depuis
54:351983
54:35avec un
54:36long décrochage
54:38précisément ça
54:38ouvre peut-être
54:40la porte
54:40d'un Français
54:41Arthur Fils
54:41a failli battre
54:43Alcaraz
54:43à Monte Carlo
54:45mais il a perdu
54:45aujourd'hui
54:46si on va être complet
54:46mais c'est intéressant
54:49ce qu'effectivement
54:50c'était presque une série
54:52de suivre les trois
54:53grands
54:54et ça a donné quelque chose
54:57d'altant
54:57et c'est aussi un peu pour ça
54:59que le tennis masculin
55:00fait plus d'audience
55:02que le tennis féminin
55:02on a du mal à avoir une série
55:04mais je me demande
55:05si ça va pas être aussi intéressant
55:07d'avoir un tournoi
55:08vraiment open
55:09si je puis dire
55:10ou peut-être
55:11on peut voir émerger
55:12d'autres personnes
55:13mais effectivement
55:14à un moment donné
55:15il faudra aussi
55:15le retour de ces rivalités
55:16allez ce sera le mot de la fin
55:18merci à tous les quatre
55:20Raphaël Kahn
55:20Rachel Garabal-Carsel
55:21Véronique Reissoult
55:22et Franck Dedieu
55:23merci aussi à tous ceux
55:24qui ont préparé
55:25et réalisé cette émission
55:26les informés
55:27reviennent demain
55:29très bonne soirée
55:29sur France Info
55:30Sous-titrage Société Radio-Canada

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