Les informés de franceinfo du mercredi 23 avril 2025
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00:0120h, 21h, les informés, Aurélie Herbemont, Thomas Séchiel.
00:06Bonsoir à tous et bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de décryptage de l'actualité à suivre bien évidemment sur France Info Radio et sur le canal 27 de la TNT.
00:16Bonsoir Aurélie Herbemont.
00:17Bonsoir Thomas, bonsoir à tous.
00:19De quoi parle-t-on ce soir ?
00:21Le témoignage de la fille de François Bayrou peut-il faire retomber la pression qui pèse sur le Premier ministre depuis plusieurs semaines ?
00:28Elle révèle qu'elle aussi fait partie des victimes de violences à Bétaram et assure n'avoir rien dit à son père à l'époque.
00:35François Bayrou, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau au chevet des agents pénitentiaires alors que les prisons sont ciblées par des attaques depuis une dizaine de jours.
00:43Politiquement, le gouvernement joue-t-il gros sur ce dossier ?
00:47Le RN et même Laurent Wauquiez ne ménagent pas l'exécutif.
00:50Faut-il supprimer le RSA ?
00:52C'est la proposition choc du communiste Fabien Roussel qui souhaite le remplacer par un salaire et proposer à chaque Français un emploi ou une formation en échange.
01:02Et puis en fin d'émission, bien sûr, place aux cartes blanches de nos informés.
01:05Qu'est-ce qui les a marqués, choqués, faire réagir dans l'actualité ?
01:08Et je vous présente tout de suite nos informés du soir.
01:10Elisabeth Pinault, bonsoir.
01:12Bonsoir.
01:12Correspondante de l'agence Reuters pour Matignon et pour l'Elysée, à vos côtés Olivier Beaumont.
01:18Bonsoir Olivier.
01:19Bonsoir.
01:19Chef adjoint du service politique du Parisien aujourd'hui en France, Sylvain Courage, bonsoir.
01:24Bonsoir.
01:24Directeur adjoint de la rédaction du Nouvelle Obs et Sylvain Bourmeau, bonsoir.
01:28Bonsoir.
01:29Directeur du journal AOC, producteur de la suite des idées sur France Culture, professeur associé de sciences politiques à la Sorbonne.
01:36Nous sommes ensemble pendant une heure.
01:37La fille de François Bayrou fait aussi partie des victimes de Bétarame.
01:44Et oui, la fille du Premier ministre, Hélène Perlan, raconte à Paris Match et dans le livre Le silence de Bétarame qui sort demain,
01:52avoir subi des violences lorsqu'elle était adolescente et scolarisée à Notre-Dame de Bétarame.
01:57Dans les années 80, la fille de François Bayrou part en colo avec cette congrégation.
02:02Et un soir, raconte-t-elle, alors qu'on déballe nos sacs de couchage,
02:05le père Lartiguet me saisit tout d'un coup par les cheveux.
02:09Il me traîne au sol sur plusieurs mètres et me roue de coups de poing, de coups de pied sur tout le corps, surtout dans le ventre.
02:16Hélène Perlan explique n'avoir rien dit à son père à l'époque.
02:20Mon père, j'ai peut-être voulu le protéger inconsciemment, je pense, des coups politiques qu'il se prenait localement.
02:27Pour elle, la question est celle du déni individuel et collectif, pas du mensonge.
02:31Après plus de 30 ans de silence, François Bayrou n'a appris tout ça qu'hier et il a réagi cet après-midi.
02:37En tant que père de famille, ça me poignarde le cœur.
02:42Même si c'est une affaire très ancienne, puisqu'il y a, je ne sais pas, 35 ans, quelque chose comme ça,
02:53mais qu'on ne l'ait pas su et que des dérives de cet ordre aient eu lieu, pour moi c'est presque insupportable.
03:07François Bayrou qui sera auditionné par la commission d'enquête parlementaire le 14 mai prochain.
03:13Olivier Beaumont, on sent que ça a été un choc pour François Bayrou quand il a appris ce qui est arrivé à sa fille.
03:20Il n'y a pas de raison de douter de la sincérité de son émotion ?
03:23C'était un choc, mais c'était quand même quelque chose d'attendu, parce que ça faisait déjà plusieurs jours qu'on avait eu connaissance de la sortie de ce livre
03:30et qu'il y avait un plan de communication qui avait été préparé par la maison d'édition en amont.
03:36François Bayrou, ce qu'il dit en tout cas, n'avait pas connaissance jusqu'à il y a encore 48 heures
03:42de ce qu'avait dit dans ce témoignage, dans ce livre, sur ce qu'elle a subi à Bétharame.
03:49Au début, il pensait qu'elle témoignait de ce qu'elle avait vu dans cette institution quand elle y était,
03:54mais pas ce qu'elle avait forcément subi.
03:57Donc ce que nous racontent les communicants de Matignon depuis 48 heures,
04:00c'est qu'elle l'a appelée hier à la mi-journée pour lui parler de ce qu'elle allait dire dans cette interview de Paris Match
04:14et des violences qu'elle a subies à l'époque, particulièrement par le père Lartigué, vous venez de le rappeler Aurélie.
04:20Qui est décédée en 2000.
04:24C'est sûr qu'on est là dans un tournant, dans cette séquence Bétharame pour Bayrou,
04:28parce que jusqu'à présent, on ne peut pas dire qu'il se soit manifesté par la qualité de sa communication,
04:34de sa gestion de crise sur ce dossier.
04:36Il a tout de même été plutôt maladroit.
04:37On se souvient de ses réponses très agressives qu'il avait eues à l'encontre de la France Insoumise
04:42quand il avait été interrogé sur le sujet et sur certaines de ses contradictions sur ce dossier dans l'hémicycle.
04:48Il y a eu une forme de tabou, de déni, quand même en privé, on voulait l'interroger sur ce sujet,
04:54en disant non, ça n'existe pas, il n'y a pas de sujet Bétharame.
04:56Donc, pour moi, on peut encore se poser des questions.
04:59Il y a une plainte qui est encore en cours.
05:02Il va être auditionné.
05:04Ça reste quand même, malgré tout, un sparadrap pour lui.
05:07Il y a urgence.
05:08En tout cas, ils en ont bien conscience aujourd'hui à ce que cette histoire soit réglée.
05:13Mais je pense qu'on n'a pas encore toutes les réponses.
05:15Et puis aussi, c'est une plongée un petit peu dans cette famille Bayrou, cette histoire.
05:19Sauf qu'Elisabeth Pinault, ces dernières semaines, François Bayrou était quasiment sur le banc des accusés.
05:24Et là, depuis ce témoignage de sa fille, il prend un autre statut, père d'une victime.
05:30Oui, c'est certain.
05:31Il est touché à plusieurs titres et ça change un peu la donne.
05:34Il est touché en tant que père.
05:36Avant même ce témoignage d'Hélène Perlan,
05:41Bacignon disait qu'il était très affecté par toute cette histoire.
05:43Il est très proche de ses six enfants, qu'il appelle quasiment chaque jour,
05:46qui ont tous fait de brillantes études.
05:48Il avait témoigné, il y a quelques années, de la maladie de l'une de ses filles qui était anorexique.
05:56Il en avait parlé avec Jacques Chirac, qui était lui-même touché avec sa fille Laurence.
06:00Voilà, il avait levé le voile sur cette famille, sur sa famille.
06:04Il est touché en tant que croyant.
06:06Il est croyant et pratiquant.
06:09C'est quand même un établissement catholique qu'il avait choisi pour ses enfants.
06:14Il est touché en tant que Premier ministre.
06:16Alors là, on parle de manœuvre politicienne,
06:19avec cette commission d'enquête qui va l'auditionner le 14 mai.
06:23Il y a le politique qui se réveille dès qu'on parle de cette commission d'enquête.
06:29Et il va bien se défendre et peut-être même impliquer d'autres personnes,
06:34comme il avait fait par exemple avec Elisabeth Guigou,
06:37déjà devant la représentation nationale.
06:38Il avait cité d'autres ministres de l'éducation.
06:41Absolument.
06:41Et voilà, on verra comment il va se défendre.
06:43Politiquement, il va se défendre.
06:44Et en effet, là, sa fille le protège, en effet,
06:49en disant qu'elle ne lui avait jamais raconté cet épisode violent la concernant.
06:55Est-ce que vous pensez, Sylvain Bourmeau,
06:57que ce témoignage de la fille Bayrou va aider le Premier ministre
07:01alors qu'il est attaqué pour n'avoir rien fait à l'époque ?
07:05D'une certaine façon, j'espère que non.
07:07J'espère qu'on est capable de distinguer les différents niveaux.
07:10Déjà, on était dans des formes de confusion.
07:13Il y a ce qui relève d'une plainte judiciaire,
07:15et la justice doit faire son travail.
07:16Il y a ce qui relève du travail de contrôle politique,
07:19et là, c'est une commission parlementaire.
07:22Et puis, il y a ce qui relève de la prise en considération
07:26par la société dans son ensemble,
07:28et qui concerne les médias, les journalistes en particulier,
07:31d'une réalité qui trouve, dans le cas de Betaram,
07:36l'exemple simplement de situations dont on peut faire l'hypothèse
07:39qu'elles se sont produites ailleurs,
07:41c'est-à-dire la prise de conscience d'un phénomène de société.
07:44Je pense que c'est très important de distinguer ces trois niveaux-là,
07:47auxquels s'ajoute désormais un quatrième niveau,
07:50avec ce témoignage de la fille de François Bayrou.
07:53Mais je veux dire, le fait même qu'elle n'ait pas,
07:56et on peut le comprendre,
07:58et je pense qu'elle donne les raisons pour cela,
08:00prévenu son père ou ses parents de ce qui s'était passé alors,
08:04ne protège en rien François Bayrou,
08:07dans la mesure où les raisons pour lesquelles François Bayrou
08:10est aujourd'hui mis en difficulté
08:12tiennent à des témoignages,
08:13ceux d'un gendarme, celui d'un magistrat,
08:17qui affirment l'un et l'autre
08:19que François Bayrou était intervenu
08:22à l'époque où il était ministre dans cette affaire.
08:25Donc c'est ça que,
08:27et là c'est le lieu de ça,
08:28c'est la commission d'enquête parlementaire,
08:30et c'est au titre de premier ministre
08:32que François Bayrou aura à répondre de ça.
08:34Mais je pense qu'il faut qu'on soit analytique
08:36et qu'on distingue tous ces niveaux
08:37et qu'on ne les mélange pas.
08:39Alors le risque, c'est que ce niveau personnel
08:41qui survient maintenant,
08:43risque d'ajouter encore davantage de confusion
08:45entre ces quatre niveaux.
08:46Mais je pense que c'est notre métier
08:47d'essayer de faire la part des choses en fait.
08:49Faire la part des choses, Sylvain Courage,
08:51est-ce que ça peut permettre en tout cas
08:52de faire descendre la pression sur le Premier ministre,
08:55toute cette séquence ?
08:56Il semble que ce soit quand même son espoir
08:58au-delà de la douleur qu'il a pu ressentir
09:01en apprenant cet épisode qu'il ignorait.
09:03En tant que père de famille,
09:04on peut tout à fait respecter son émotion
09:07et son trouble.
09:09Ce qui me trappe, c'est qu'il ne passe pas du tout
09:10au plan politique justement,
09:11pour revenir sur ce que vient de dire Sylvain Bourbeau.
09:14C'est-à-dire qu'il ne dit pas,
09:15il est important de faire toute la lumière sur cette affaire.
09:17Il ne dit pas, il faut absolument
09:19entendre la parole à des victimes.
09:21Donc, il veut rester sur le plan strictement privé.
09:25C'est vraiment le père de famille qui parlait.
09:27Mais on verra ce qu'il dira devant la commission.
09:28Mais moi, il me semble quand même
09:29qu'il devrait, au-delà de son cas personnel,
09:32qui est tout à fait digne et entendable,
09:36mais il devrait passer à un plan plus général
09:38et justement dire, je prends conscience
09:40à la faveur de cette affaire personnelle,
09:42de l'ampleur des mauvais traitements
09:44qui ont pu être administrés dans cet établissement
09:48et de l'ampleur du problème pour l'enseignement catholique
09:49et pour l'enseignement général.
09:50Et donc, il faut tout faire
09:51pour que la lumière soit faite sur ces sujets.
09:54Si je peux me permettre de rajouter,
09:56oui, c'est d'ailleurs le risque
09:57et l'écueil de cette commission d'enquête
09:59qui n'est pas un tribunal
10:00et François Bayrou n'est pas convoqué devant les juges.
10:03C'est vrai qu'on a tous tendance un petit peu
10:05à interpréter de façon un peu générale
10:06sur cette commission d'enquête
10:07qui sera une commission d'enquête sur François Bayrou.
10:09Non, il faut le rappeler à nos auditeurs
10:11et téléspectateurs
10:12que cette commission d'enquête,
10:13elle est consacrée aux violences à l'école.
10:16Et au contrôle par l'État
10:17des éventuelles violences
10:20dans les établissements scolaires.
10:21Voilà, et le risque de cette commission d'enquête
10:24qui est politique aussi,
10:25c'est que ça dévie sur un règlement de compte politique
10:28pour avoir la peau de François Bayrou,
10:31alors que l'objet de ce genre d'organisme,
10:34d'institutions, d'outils,
10:36c'est justement de pouvoir sortir,
10:38entre guillemets, par le haut
10:39pour mettre la lumière sur des problèmes
10:42et aboutir à des solutions.
10:45En tout cas, par exemple,
10:46la France insoumise,
10:47ils ont déjà dit la petite phrase,
10:50voilà, François Bayrou a-t-il menti ?
10:52Ça va être ça leur leitmotiv
10:54pendant cette commission d'enquête.
10:56Eux, ils veulent vraiment
10:57la tête de Bayrou d'une certaine façon,
11:00en tout cas,
11:01le mettre devant ses responsabilités,
11:02qu'est-ce qu'il a fait à l'époque,
11:03qu'est-ce qu'il savait,
11:05et pas forcément élargir le sujet,
11:08mais vraiment attaquer le Premier ministre ?
11:10Sylvain Bourgmont ?
11:11Je pense que c'est une question,
11:13la France insoumise n'a pas le monopole
11:14du fait de poser cette question,
11:16c'est une question que se posent
11:16beaucoup de journalistes,
11:18parce qu'effectivement,
11:19si le Premier ministre a menti,
11:21et un certain nombre de gens,
11:22je citais tout à l'heure
11:23un ancien gendarme magistrat,
11:25cité par notamment l'enquête de Mediapart,
11:27affirment le contraire de François Bayrou.
11:29Et qui ont témoigné,
11:30c'est-à-dire devant cette commission
11:31d'enquête par le ministère.
11:32Il y a bien quelqu'un qui a menti.
11:34Et donc, s'il se trouve
11:35que c'est le Premier ministre,
11:36c'est assez grave,
11:37c'est le moins qu'on puisse dire.
11:38Et le Parlement est dans son rôle,
11:40double rôle,
11:41à la fois un rôle général
11:43d'enquête sur les conditions,
11:45les situations dans ce type
11:47d'établissement scolaire
11:47et la manière dont l'État peut contrôler.
11:50Et puis, enquête sur les responsabilités politiques
11:53de ceux qui étaient ministres à l'époque,
11:56qui ont pu être amenés à couvrir ou pas
11:58ces actes dont ils avaient pu
12:02éventuellement avoir connaissance.
12:03On ne sait pas, on verra.
12:04Ce n'est pas la justice,
12:05mais c'est tout à fait important
12:07dans une démocratie
12:07que le contrôle parlementaire
12:09s'exerce.
12:09On a un peu trop tendance
12:10à l'oublier sous la Vème République,
12:12mais c'est essentiel en fait.
12:14C'est ce qu'elle me disait d'ailleurs
12:14un ami du Premier ministre hier
12:16qui disait
12:17pour que cette commission d'enquête
12:19ne vire pas au règlement de compte
12:20avec François Bayrou,
12:21il faut vraiment qu'elle invite,
12:22mais en fait,
12:23tous les ministres de l'Éducation
12:24depuis ces 30 dernières années
12:26pour montrer que ça n'est pas
12:28vraiment ciblé sur François Bayrou,
12:30mais que c'est un problème
12:31qui est beaucoup plus large,
12:32qui n'a pas touché que Béteram,
12:33puisqu'il y a d'autres témoignages,
12:35notamment d'autres auditions
12:36devant cette commission
12:37d'enquête parlementaire
12:38qui porte sur d'autres
12:39établissements scolaires privés,
12:41mais aussi des témoignages
12:43dans des établissements publics.
12:46Vous restez évidemment avec nous,
12:48les informés se poursuivent
12:50dans un instant,
12:51juste après le fil info,
12:52les 20h15 sur France Info,
12:54c'est avec Stéphane Milhomme.
12:55Près de 20 000 personnes
12:58se sont déjà recueillies
12:59aujourd'hui devant le cercueil du pape
13:01à la basilique Saint-Pierre de Rome.
13:03Le Vatican annonce aussi
13:049 jours de deuil
13:05à partir de samedi,
13:06jour des funérailles de François
13:08et avant le conclave
13:09pour élire un nouveau pape.
13:11C'est un chaos,
13:12c'est un carnage,
13:13la réaction sur France Info
13:14d'un responsable CGT
13:15d'ArcelorMittal à Dunkerque.
13:18Le groupe envisage de supprimer
13:19600 postes dans 7 usines
13:21du nord de la France,
13:23mais aussi Florange dans l'Est.
13:26Le géant de la sidérurgie
13:27veut délocaliser vers l'Inde
13:28certaines de ses activités.
13:30Toute une journée de discussion
13:31à Londres
13:32pour des négociations
13:33de paix en Ukraine
13:34à distance et sur son réseau social.
13:37Donald Trump accuse
13:38une fois de plus
13:38le président ukrainien
13:39Volodymyr Zelensky.
13:41Il l'accuse de ne pas vouloir
13:42reconnaître la souveraineté
13:43de la Russie
13:44sur la péninsule de Crimée.
13:46Ce territoire ukrainien
13:47a été annexé par Moscou
13:49en 2014.
13:50Tadej Pocacar s'impose
13:52et pour la deuxième fois
13:53sur la flèche Wallonne.
13:54Le coureur slovéne
13:55avait chuté il y a quelques jours
13:57se privant d'une victoire
13:58sur le Paris-Roubaix.
13:59La prochaine étape
14:00dans les grandes classiques cyclistes
14:01ce sera dimanche prochain
14:02avec Liège-Bastogne-Liège.
14:04France Info
14:07Les informés
14:10Aurélie Herbemont
14:12Thomas Sechier
14:13Toujours avec Elisabeth Pinault
14:17de l'agence Reuters
14:18Olivier Beaumont
14:19du Parisien
14:20Sylvain Courage
14:21du Nouvel Obs
14:21et Sylvain Bourmeau
14:22du journal AOC
14:23et de France Culture.
14:25Alors il y a évidemment
14:26l'affaire Bayrou
14:27le volet politique
14:28de cette affaire
14:29Bétarame
14:29mais il y a aussi
14:31le fond du problème
14:32ces violences
14:33au sein
14:34de ces établissements scolaires
14:35et ce silence
14:38ce silence
14:39pendant des décennies
14:40des victimes
14:41le fait que
14:42la fille de François Bayrou
14:44ne lui en ait jamais parlé
14:45pendant plus de 40 ans
14:46est-ce que c'est le signe
14:48Sylvain Courage
14:49que même dans les familles
14:50finalement
14:51on n'osait pas affronter
14:52cette question ?
14:53C'est ce qui est
14:54particulièrement intéressant
14:55dans ce témoignage
14:56c'est qu'elle place
14:57elle explique ça
14:58elle explique que
14:59c'est justement
15:00parce que cette violence
15:00était pratiquée en réunion
15:02enfin devant un public
15:03devant des gens
15:04qui ne participaient pas
15:05forcément au déchaînement
15:07de violence
15:07mais qui assistaient
15:08à la chose
15:08que finalement
15:09le tabou
15:10se refermait
15:12et qu'on n'osait pas
15:13en parler
15:13donc les élèves entre eux
15:14les élèves à leurs parents
15:16les parents entre eux
15:17les politiques
15:18et on connaît ce mécanisme
15:20dans d'autres secteurs
15:21dans d'autres domaines
15:23on voit qu'aujourd'hui
15:24ce mouvement de libération
15:25par la parole
15:26c'est un mouvement très vaste
15:28qui progressivement
15:29se répand
15:30et là
15:31la question de l'enseignement
15:33aujourd'hui
15:33elle est posée
15:35elle va se poser
15:36pour l'enseignement catholique
15:37mais aussi pour l'enseignement public
15:38et donc effectivement
15:39on ne peut que souhaiter
15:40que la commission
15:41aille au bout
15:42de l'expression
15:44des victimes
15:46et du diagnostic
15:47des causes
15:47pour que
15:48cette violence cesse
15:50c'est toute la société
15:51en fait
15:51qui doit s'interroger
15:52Olivier Beaumont
15:53oui c'est aussi
15:54quelque part
15:54des interrogations
15:55et un procès moral
15:56sur une époque
15:57où on était
15:58beaucoup plus
16:00conciliants
16:01le terme n'est pas le bon
16:02mais avec des comportements
16:04d'autorité
16:05assez durs parfois
16:07qui pouvaient y avoir
16:07dans certaines écoles
16:09notamment dans
16:10des établissements privés
16:11on a tous entendu
16:13même nous petits
16:13cette petite phrase
16:14une petite baffe
16:15ou une petite claque
16:16une petite fessée
16:16ça n'a jamais fait de mal
16:17à personne
16:17sauf que là en plus
16:18on est au-delà
16:19de la petite baffe
16:19alors là ça va au-delà
16:20effectivement
16:21mais ce que je veux dire
16:21c'est que pour avoir aussi
16:23entendu des témoignages
16:25de gens sur place
16:25nous on a pas mal
16:26de journalistes
16:27qui sont descendus
16:28à Pau
16:29et autour de Bétarame
16:30et cette réputation
16:33de cet établissement
16:34était connue de tous
16:35il y a une petite phrase
16:36qu'il disait à chaque fois
16:36des parents nous disaient
16:38fais attention
16:38ils disaient à leurs enfants
16:39si t'es pas sage
16:39tu iras à Bétarame
16:40donc ça veut quand même dire
16:42que cette réputation
16:43très très dure
16:44de cet établissement
16:45elle était connue de tous
16:46après il faut s'y remettre
16:48dans le contexte politique
16:49de François Bayrou
16:50alors sans savoir
16:51s'il avait eu connaissance
16:52ou pas
16:53l'a-t-il su
16:55ou l'a-t-il pas su
16:56ou n'a-t-il pas voulu le savoir
16:57ou s'est-il mis des écoutis
16:59pour ne pas écouter
17:00à un moment où lui
17:00était dans un moment
17:02de son ascension politique
17:03peut-être n'a-t-il pas voulu
17:05écouter certains signaux faibles
17:07qu'il aurait pu peut-être
17:09écouter ou pas
17:10considérant que si un scandale
17:12pouvait éclabousser sa famille
17:14par l'entreprise
17:16d'une affaire
17:18qui toucherait ses enfants
17:19dans leur établissement scolaire
17:20ça pourrait impacter lui
17:22son ascension politique
17:23sur le plan local
17:24et sur ses ambitions nationales
17:26il y a plein de questions
17:27qui se posent quand même
17:27sur tout ça
17:28et peut-être que sa fille
17:29d'ailleurs aussi
17:29c'est ce qu'elle dit
17:30elle a voulu protéger
17:32son père à l'époque
17:32parce que lui
17:33c'était une figure locale
17:34déjà très implantée
17:35très connue
17:36et qui commençait déjà
17:37à avoir des ambitions nationales
17:38et moi ce que je trouve
17:38marquant dans le témoignage
17:39de la fille de François Bayrou
17:41c'est qu'à la fois
17:41évidemment c'est révélateur
17:42d'un système de violence
17:44institutionnalisé
17:45extrêmement généralisé
17:46avec une omerta
17:47qui faisait qu'on se permettait même
17:49je ne dis pas que c'est plus grave
17:50d'avoir frappé
17:51la fille de François Bayrou
17:52que de quelqu'un d'autre
17:53ce n'est pas du tout ça mon propos
17:54c'est aussi grave
17:55pour tous les enfants
17:55mais on se permettait même
17:57dans ce genre d'établissement
17:58de frapper la fille
17:59d'un notable
18:00imaginez si elle avait parlé
18:01à l'époque
18:02on aurait pu penser
18:03que ça aurait pu avoir
18:04plus d'impact
18:05que de frapper
18:06des enfants
18:07qui n'avaient pas des parents
18:08je pense que d'après
18:09les années évoquées
18:10François Bayrou devait être
18:11conseiller général à l'époque
18:13pas encore député
18:14mais conseiller général
18:14c'était un notable
18:16et c'était tellement
18:17institutionnalisé
18:18manifestement à Bétarab
18:19on a quand même plus de 200 plaintes
18:20aujourd'hui
18:21et tout le monde
18:21n'a pas porté plainte
18:22potentiellement
18:23puisque la fille de François Bayrou
18:24n'a pas porté plainte
18:25il y avait un sentiment
18:27d'impunité absolument débridé
18:30on tabassait les gamins
18:32de façon
18:34en se disant
18:34que cette omerta
18:35ferait que même eux
18:36ne le raconteraient pas
18:37en s'appuyant
18:38sur ce mécanisme de honte
18:39qui est souvent présent
18:40chez les victimes
18:41ça montre vraiment
18:43l'impunité totale
18:44et il va être
18:45temps d'une manière
18:46ou d'une autre
18:47de mieux recueillir
18:48la parole des enfants
18:49de les écouter
18:50et de les interroger
18:51aussi peut-être plus
18:52qu'on ne pouvait le faire
18:54en se disant
18:54oui on sait que cet établissement
18:55est un peu violent
18:56mais peut-être sans vouloir
18:57rentrer dans les détails
18:58et savoir vraiment
18:59même dans les familles
19:00ce qui se passait
19:01pour les enfants
19:01dans ce type d'établissement
19:02et c'est le sens
19:03juste d'un mot
19:04parce que le ministère
19:05de l'éducation
19:06va lancer
19:07en tout cas envisage
19:08lancer des questionnaires
19:10à destination des enfants
19:12dès l'école primaire
19:13pour les interroger
19:14les élèves
19:15qui sont en internat
19:16ou qui reviennent
19:17de voyage scolaire
19:17pour savoir
19:18s'ils ont subi
19:18des violences
19:20est-ce que ça peut être
19:21une bonne idée
19:22Elisabeth Pinault ?
19:24disons que
19:24de toute façon
19:25tout ce qui peut permettre
19:26moins de violence
19:27en général
19:28et dans les établissements
19:29scolaires en particulier
19:30est une bonne chose
19:31et je pense que
19:32le gouvernement
19:33prend la mesure
19:34de cette question
19:36comme la question
19:37de l'inceste par exemple
19:38qui pourrait être
19:39faire l'objet
19:41de nouveaux protocoles
19:43dans les écoles
19:44pour permettre
19:45aux enfants
19:45de s'exprimer
19:46rappelons que
19:48l'épouse de François Bayrou
19:49enseignait le catéchisme
19:50à Bétharame
19:51et avait ses six enfants
19:52scolarisés
19:53dans cet établissement
19:54et c'est la défense
19:56de François Bayrou
19:56qui dit
19:57qu'il savait
19:58que c'était dur
19:59qu'il y avait
20:00des choses
20:00qui étaient sans doute
20:01tolérées à l'époque
20:02qui ne sont plus maintenant
20:03parce que la parole
20:04s'est libérée
20:05mais en tout cas
20:06qu'il n'avait jamais entendu
20:07parler d'agression sexuelle
20:08il avait entendu
20:09parler peut-être
20:10de coups
20:11mais ce qui a été
20:12toléré à l'époque
20:13ça ne l'est peut-être
20:14plus maintenant
20:15on peut bien sûr
20:16rapprocher
20:16cette parole nouvelle
20:20du mouvement
20:21MeToo
20:22qui fait que
20:23maintenant
20:23voilà
20:24tous les
20:24les coutures
20:26d'hier
20:27craquent
20:27peut-être
20:28un commentaire
20:28et on passera
20:29au sujet suivant
20:29Sylvain Bourmeau
20:30sur ces questionnaires
20:32que le ministère
20:33envisage
20:34de distribuer
20:35aux enfants
20:36les associations
20:36de protection
20:37de l'enfance
20:37les syndicats
20:38enseignants
20:38sont assez sceptiques
20:39vous avez vu
20:40peut-être
20:40leur réaction
20:41remettre en cause
20:42l'anonymat
20:43par exemple
20:43des questionnaires
20:44certains syndicats
20:45disent
20:45il faudrait que les enfants
20:46puissent donner leur nom
20:47pour qu'on puisse
20:48d'ailleurs les retrouver
20:49s'ils ont été victimes
20:50moi je pense
20:51qu'à chaque fois
20:52qu'on donne la parole
20:52aux enfants
20:53on a raison
20:53on a raison de le faire
20:55il faut les écouter
20:55on apprend à les écouter
20:57je pense que c'est aussi
20:58une époque
20:59dans laquelle
20:59la domination adulte
21:01sur les enfants
21:02était beaucoup plus puissante
21:04beaucoup plus forte
21:04qu'aujourd'hui
21:05je pense qu'on aurait tort
21:07de parler
21:08de ces questions
21:09uniquement au passé
21:10certes les choses
21:11ont changé
21:12ce type de violence
21:13n'est plus toléré
21:14mais il existe
21:16aujourd'hui
21:16dans le système scolaire
21:17français
21:17d'autres formes de violence
21:19qui sont verbales
21:20souvent
21:21vous savez aujourd'hui
21:22qu'un élève du secondaire
21:23en France
21:24n'a pas la possibilité
21:25de signaler
21:26des propos racistes
21:28ou sexistes
21:29dont il ferait l'objet
21:30dans son établissement
21:31ce qui existe
21:31dans l'enseignement supérieur
21:32dans l'enseignement supérieur
21:33il y a des dispositifs
21:34qui sont ouverts
21:35à tout le monde
21:35aussi bien aux enseignants
21:36qu'aux personnes administratives
21:37qu'aux étudiants
21:38ou étudiantes
21:39dans le secondaire
21:40vous avez maintenant
21:41des formulaires
21:41qui permettent aux enseignants
21:42de signaler
21:43des comportements
21:44des propos racistes
21:45antisémites
21:45de la part des élèves
21:46et c'est une bonne chose
21:47mais ça ne marche pas
21:48dans les deux sens
21:49et je trouve
21:49qu'il est temps
21:50maintenant
21:51d'écouter
21:52les élèves
21:53alors surtout
21:53les élèves les plus âgés
21:55qui sont capables
21:56de formuler
21:57mais tous en fait
21:58il faut être capable
21:59de les écouter
21:59et je pense qu'aujourd'hui
22:01il y a encore
22:01ça ne marche pas
22:03probablement pas
22:03dans des établissements
22:05et des choses
22:05comparables à Béteram
22:07mais il y a encore
22:08certains enseignants
22:09qui peuvent se permettre
22:10des formes
22:11de violence
22:12vraiment de violence
22:13verbale
22:14traiter tous les élèves
22:15d'une classe de nul
22:16leur dire
22:17qu'ils n'auraient pas dû
22:18choisir cette option-là
22:19parce que
22:19enfin je pense
22:21qu'il est vraiment temps
22:22c'est un problème
22:23un peu spécifique
22:24à l'éducation nationale
22:25en France d'ailleurs
22:26beaucoup d'étrangers
22:28qui scolarisent leurs enfants
22:29en France
22:29sont assez éberlués
22:32de découvrir
22:34la manière
22:34dont les enfants
22:35sont traités
22:36pas par tous les enseignants
22:38loin sans faux
22:39et certainement pas
22:40par la majorité d'entre eux
22:41mais il y a des cas
22:43qui sont assez nombreux
22:44qui posent problème
22:45et qui sont encore
22:46entourés de grands silences
22:47leurs collègues
22:48n'osent pas trop
22:49ils savent
22:49en parler
22:50je pense qu'il est temps
22:52que ça se libère aussi
22:53de ce point de vue-là
22:54Allez on passe à notre
22:55deuxième sujet
22:56de la soirée
22:57c'est le Premier ministre
22:59François Bayrou
23:00toujours lui
23:00accompagné par le ministre
23:02de la Justice
23:02et le ministre de l'Intérieur
23:03tous les trois
23:04en déplacement cet après-midi
23:06à la prison de Saint-Quentin
23:07Falavier en Isère
23:08Oui
23:09un déplacement conjoint
23:10François Bayrou
23:11Gérald Darmanin
23:11et Bruno Retailleau
23:13alors que les établissements
23:14pénitentiaires
23:15ont subi 65 attaques
23:17en 10 jours
23:17répartis sur une trentaine
23:19de départements
23:20selon la place Beauvau
23:21incendie
23:22dégradation de véhicules
23:23inscription du sigle
23:25DDFP
23:26aux abords des prisons
23:27pour défense des droits
23:28des prisonniers français
23:30des tirs d'armes à feu
23:31et des jets
23:32de cocktails Molotov
23:33font aussi viser
23:34un lotissement
23:35où résident
23:35des agents pénitentiaires
23:36de Saint-Quentin Falavier
23:37pour le Premier ministre
23:39ces attaques
23:40prouvent que la politique
23:41du gouvernement
23:41est efficace
23:42Ce sont des réseaux
23:45qui tout d'un coup
23:47croyaient qu'ils étaient
23:49en situation d'impunité
23:54les maîtres absolus
23:55et qui pouvaient continuer
23:56leurs actes de délinquance
23:59et qui tout d'un coup
24:01voient la perspective
24:02des tensions plus sévères
24:07plus rigoureuses
24:08sans les moyens
24:10de continuer
24:11à exercer
24:11leurs activités
24:12néfastes
24:13depuis la prison
24:15Alors les enquêtes
24:16se poursuivent
24:16pour identifier
24:17les auteurs de ces attaques
24:19sans qu'aucune piste
24:20ne soit privilégiée
24:21ou écartée à ce stade
24:22Le ministre de l'Intérieur
24:23évoquait ce matin
24:24trois pistes
24:25ultra-gauche
24:26ingérence étrangère
24:27ou narcotrafic
24:28Et c'est vrai
24:28qu'on n'en sait pas
24:29beaucoup plus
24:30après le déplacement
24:30du Premier ministre
24:32et de ses deux ministres
24:33cet après-midi
24:33c'était un déplacement
24:34peut-être davantage
24:35pour soutenir
24:35les personnels
24:37des prisons
24:38C'est un vrai défi
24:39Sylvain Courage
24:40qui se passe en ce moment
24:40dans les prisons
24:42devant les prisons
24:43pour l'autorité de l'État
24:44Oui bien sûr
24:45dans des lieux de détention
24:47que des agents de l'État
24:49donc de l'administration pénitentiaire
24:51puissent être menacés
24:51leurs véhicules incendiés
24:53leurs adresses divulguées
24:55cette pression des réseaux
24:57qui effectivement
24:57comme l'évoquait
24:59François Bayrou
25:00agissent de l'intérieur
25:01et à l'extérieur
25:02de la prison
25:03c'est un vrai défi
25:04pour l'organisation
25:05de l'État
25:05et pour la République
25:06d'où probablement
25:07la configuration
25:08qu'on a vue
25:09c'est-à-dire le Premier ministre
25:10le ministre de l'Intérieur
25:11le ministre de la Justice
25:11qui se déplacent
25:12pour manifester
25:14la volonté de l'État
25:15de résister
25:15alors il met en avant
25:17la politique
25:17qui a été annoncée
25:18par Gérald Darmanin
25:20de regrouper
25:21les principaux trafiquants
25:22dans des établissements
25:23ultra sécurisés
25:24et qui viendraient donc
25:25empêcher
25:25la poursuite
25:26des activités mafieuses
25:28peut-être que c'est
25:30une des raisons
25:31mais ça laisserait augurer
25:33donc que
25:34tout ça a été organisé
25:35par ces réseaux mafieux
25:37or on n'en sait rien
25:38pour l'instant
25:39donc voilà
25:40il faut peut-être
25:41encore attendre
25:41moi je pense que
25:42il faudrait vraiment
25:43isoler
25:44les fauteurs
25:45de ces attaques
25:46pour savoir
25:47comment interpréter
25:48en fait
25:49ce phénomène
25:49Et justement
25:50Bruno Retailleau
25:51disait ce matin
25:52le ministre de l'Intérieur
25:52ne pas être un prestidigitateur
25:55il touche finalement
25:56un peu aux limites
25:57de son volontarisme
25:58Olivier Beaumont
26:00contre l'insécurité
26:00contre la violence
26:01Oui c'est tout le problème
26:02de l'action de Bruno Retailleau
26:03depuis déjà quelques semaines
26:05après son arrivée
26:06et plusieurs semaines
26:08où il a été très en avant
26:10médiatiquement
26:11pour dire à tout le monde
26:12que vous allez voir
26:13ce que vous allez voir
26:14avec moi
26:14c'est le retour de l'autorité
26:15et il y aura des résultats
26:17on sait très bien
26:18et Beauvau particulièrement
26:20c'est un ministère
26:21où les résultats
26:21prennent souvent du temps
26:22et Bruno Retailleau
26:24n'a pas ce temps-là
26:25aujourd'hui
26:25ce déplacement
26:27c'est aussi
26:27un coup de pression
26:29sur ses épaules
26:29c'est-à-dire qu'effectivement
26:31il y a une centaine
26:32d'enquêteurs aujourd'hui
26:33sur ces dossiers
26:34il n'y a encore eu
26:35aucune interpellation
26:36de véritable interprétation
26:37sur les responsables
26:38directs
26:39de ces dégradations
26:40de ces agressions
26:41qui ont eu lieu
26:41sur des agents pénitentiaires
26:42et indirectement
26:44le fait que François Bayrou
26:46se déplace
26:46dans un établissement
26:48en plénitentiaire
26:49ce sujet-là
26:49c'est une façon aussi
26:50de mettre pression
26:51sur les épaules
26:51de Bruno Retailleau
26:52parce que les problèmes
26:53ne touchent pas
26:53le milieu carcéral
26:54il n'y a pas de mutinerie
26:55aujourd'hui
26:56ou d'agression
26:56dans les prisons
26:57c'est un problème
26:57qui se passe à l'extérieur
26:58donc il y a de la compétence
26:59du ministre de l'Intérieur
27:00plus que de celui
27:01du ministre de la Justice
27:02et on va continuer
27:03bien sûr
27:04d'en parler
27:04dans un instant
27:06sur France Info
27:07restez avec nous
27:07il est 20h30
27:09c'est l'heure
27:09du Fil Info
27:10de Magali Homo
27:11cela me poignarde le cœur
27:20c'est un silence
27:21insupportable
27:22les mots
27:23cet après-midi
27:23de François Bayrou
27:24sa fille
27:25révèle aujourd'hui
27:26dans Paris Match
27:27avoir été victime
27:28de violences physiques
27:29à Notre-Dame
27:30de Bétaram
27:30il y a une trentaine d'années
27:31mais n'en avait jamais
27:33parlé à son père
27:34il était interrogé
27:35lors d'un déplacement
27:35qui n'avait rien à voir
27:37au centre pénitentiaire
27:39de Saint-Quentin Falavie
27:40en Isère
27:40après les attaques
27:41qui ont visé
27:42ces derniers jours
27:43les prisons
27:43partout en France
27:44cette situation
27:45est intolérable
27:46à déclarer
27:47le chef du gouvernement
27:48Marc Ferraci
27:49le ministre de l'Industrie
27:50affirme qu'il fera tout
27:52pour éviter
27:52les fermetures d'usines
27:53chez ArcelorMittal
27:55le sidérurgiste
27:55envisage la suppression
27:57de 600 postes
27:58ça va concerner
27:597 sites du nord
28:00de la France
28:00en cause
28:01la crise
28:02qui frappe l'industrie
28:03de l'acier en Europe
28:04coup de pression
28:05des Etats-Unis
28:06dans le dossier ukrainien
28:07aujourd'hui
28:07le vice-président américain
28:08appelle Moscou
28:09et Kiev
28:10à trouver un accord
28:11en vue de mettre fin
28:12à la guerre
28:13sinon les Etats-Unis
28:14se retireront
28:15des discussions
28:16J.D. Vance
28:16propose des échanges
28:17territoriaux
28:18entre les deux pays
28:19l'Elysée affirme
28:20de son côté
28:21que l'intégrité
28:22territoriale de l'Ukraine
28:23est une exigence
28:24très forte
28:25des Européens
28:26des flots de fidèles
28:27continuent d'affluer
28:28dans la monumentale
28:29basilique Saint-Pierre
28:30à Rome
28:3120 000 personnes au total
28:32ont pu se recueillir
28:33devant la dépouille du pape
28:34aujourd'hui
28:35le Vatican observera
28:369 jours de deuil
28:37à partir de samedi
28:39jour des obsèques
28:40de François
28:41les autres coureurs
28:42n'ont rien pu faire
28:43face à Tadej Pogacar
28:45Tadej Pogacar déchaîné
28:46le Slovène
28:47triple vainqueur
28:48du Tour de France
28:49s'est imposé
28:49pour la deuxième fois
28:50de sa carrière
28:51sur la flèche Wallonne
28:52cet après-midi
28:53le français Kevin Vauclin
28:54se classe lui
28:55deuxième
28:56France Info
28:5820h
28:5921h
29:00les informés
29:01Aurélie Herbemont
29:03Thomas Sechier
29:04toujours avec
29:05Olivier Beaumont
29:06chef adjoint
29:07du service politique
29:08du Parisien
29:08aujourd'hui en France
29:09Sylvain Courage
29:10directeur adjoint
29:11de la rédaction
29:12du Nouvel Obs
29:12Sylvain Bourmeau
29:13directeur du journal
29:14AOC
29:15producteur de la suite
29:16avec des idées sur France Culture
29:17professeur associé
29:18de sciences politiques
29:19à la Sorbonne
29:20et avec Elisabeth Pinault
29:22correspondante de l'agence Reuters
29:23pour Matignon
29:24et pour l'Elysée
29:25on continue de parler
29:26de ce déplacement
29:27du Premier ministre
29:28du ministre de la Justice
29:29et du ministre de l'Intérieur
29:31à la prison de Saint-Quentin Falavier
29:32en Isère
29:3310 jours après
29:34les premières attaques
29:35contre les prisons françaises
29:37et contre
29:37certains agents pénitentiaires
29:39un sujet qui devient
29:40politiquement explosif Aurélie
29:42et oui
29:43le gouvernement est attendu
29:44au tournant
29:45par le Rassemblement National
29:46Laurent Jacobelli
29:47qui est porte-parole du RN
29:49et qui était sur France Info
29:50ce soir
29:50ne partage pas
29:51l'analyse de François Bayrou
29:53sur le fait que
29:53ces attaques de prison
29:54prouvent que l'Etat
29:56vise juste
29:56avec sa politique carcérale
29:58ça montre surtout
29:59la défaillance
30:00de l'Etat
30:00depuis au moins 40 ans
30:02ce qui arrive aujourd'hui
30:04ce sont probablement
30:05des mafias
30:06de narcotrafiquants
30:07joli numéro de claquette
30:08d'ailleurs cet après-midi
30:09de communication
30:10avec un Premier ministre
30:11et deux ministres
30:11qui vont voir
30:12du personnel pénitentiaire
30:13alors le Rassemblement National
30:15est sévère
30:16c'est attendu
30:16mais il n'y a pas
30:17que le Rassemblement National
30:18Laurent Wauquiez
30:19était aussi à l'offensive
30:21ce matin sur France Info
30:22avant que les trois ministres
30:23se rendent en Isère
30:24je pense qu'en tout cas
30:26il est plus que temps
30:27qu'ils se déplacent
30:27je veux rendre hommage
30:28aux agents pénitenciers
30:29ce week-end
30:30vous l'avez évoqué
30:31il y a encore eu des agressions
30:32c'était chez moi
30:32dans ma région
30:33c'est le problème des prisons
30:35mais globalement
30:37ce qui me préoccupe
30:38c'est qu'on a un effondrement
30:39de la sécurité
30:40dans notre pays
30:40on en est maintenant au stade
30:42où dans notre pays
30:43les mafieux n'ont plus
30:44aucune crainte
30:45et tirent arme à feu
30:47sur nos prisons
30:48ou menacent
30:48les agents pénitenciers
30:49les policiers chez eux
30:50alors Laurent Wauquiez
30:51va jusqu'à dire
30:52que la France
30:53devient un des pays
30:54les plus dangereux d'Europe
30:55une pierre dans le jardin
30:56de Bruno Retailleau
30:57sur fond de campagne
30:58pour la présidence des LR
30:59oui alors justement
31:00ça pose cette question
31:01Elisabeth Pinault
31:02est-ce que Laurent Wauquiez
31:03utilise tout ce qu'il peut
31:04finalement
31:05contre Bruno Retailleau
31:07et exploite donc
31:08cette affaire des prisons
31:09bien sûr nous sommes
31:10en pleine campagne
31:11la présidence des Républicains
31:13c'est le 17 et 18 mai
31:15donc on s'en approche
31:16et bien sûr
31:18Laurent Wauquiez
31:19joue sur cette corde
31:21de l'ordre
31:21l'ordre c'est moi
31:22il n'hésite pas
31:23évidemment tous les coups
31:24sont permis
31:25dans une campagne
31:26et bien sûr
31:28vous l'avez dit
31:29ça fait 10 jours
31:30que ça dure
31:30donc évidemment
31:31que ça donne de l'eau au moulin
31:32des détracteurs
31:33de Bruno Retailleau
31:33et du gouvernement
31:34on en parlait
31:35mercredi dernier
31:36il venait d'avoir
31:37Gérald Darmanin
31:39avait tapé du poing
31:40sur la table
31:40en disant
31:41voilà c'est notre politique
31:42du narcotrafic
31:43on les a
31:44ciblés là où ça fait mal
31:47et c'est pour ça
31:47qu'ils nous attaquent
31:48Emmanuel Macron
31:49s'est défendu d'un message
31:50sur les réseaux sociaux
31:50et puis là
31:51on en est à une vingtaine
31:52de voitures brûlées
31:53des agents
31:54qui continuent
31:55d'être ciblés
31:56quasiment tous les jours
31:57voilà
31:57il y a un vrai défi
31:58pour le gouvernement
31:59et en effet
32:01vous l'avez rappelé
32:02il n'y a pas eu
32:02de véritable résultat
32:04d'enquête pour l'instant
32:06c'est pas exactement
32:06qui sont derrière
32:08ces attaques
32:10les syndicats
32:11du personnel pénitentiaire
32:13dont ces 44 000 agents
32:14qui sont quand même
32:14très inquiets
32:15ces temps-ci
32:17qui semblent faire
32:18un lien eux-mêmes
32:18avec la lutte
32:20contre le narcotrafic
32:21avec cette loi
32:21qui vient d'être votée
32:22avec ces deux prisons
32:23qui vont être spécialisées
32:25et ou devraient être
32:26emprisonnées
32:26dès cet été
32:27les plus gros
32:28narcotrafiquants de France
32:29mais en tout cas
32:30les troubles
32:32continuent
32:32et ça évidemment
32:33ça donne de l'eau moulin
32:34des détracteurs
32:35de Bruno Retailleau
32:36et du gouvernement
32:36Bruno Retailleau
32:37au pied du mur
32:38Sylvain Bourneau
32:39avec cette affaire
32:40des prisons
32:40en tous les cas
32:41c'est la preuve
32:42si l'on était besoin
32:43que le sécuritaire
32:45à tout prix
32:46peut être
32:47l'ennemi absolu
32:49de la sécurité
32:49et la sécurité
32:50c'est quelque chose
32:50de très important
32:52et à force de tenir
32:54des discours sécuritaires
32:55qui finissent par envoyer
32:57en prison
32:58beaucoup de gens
32:59énormément de gens
33:00à tel point
33:01que les prisons
33:01sont plus que surpeuplées
33:03on sait que les prisons
33:05sont des machines
33:06à fabriquer
33:07de la récidive
33:08et de la criminalité
33:09en fait
33:09et donc je pense
33:11que la solution
33:12si on veut vraiment
33:13s'occuper de la sécurité
33:14c'est un problème important
33:15elle passe pas
33:16par le fait
33:17d'augmenter
33:17les places de prison
33:18elle passe plutôt
33:19par le fait
33:19d'envoyer moins de gens
33:21en prison
33:21pour des peines
33:22qui pourraient être
33:23gérées autrement
33:24dont on sait
33:25qu'elles produisent
33:26moins de récidives
33:27quand elles sont
33:28gérées autrement
33:29c'est à dire
33:29avec des bracelets électroniques
33:30par exemple
33:31la surpopulation carcérale
33:32c'est surtout
33:33dans des maisons d'arrêt
33:34c'est à dire
33:34des prisons
33:35dans lesquelles
33:36les gens sont
33:37parce qu'ils ont été
33:38condamnés
33:38de petites peines
33:39ou parce que
33:40ce sont des gens
33:41encore présumés
33:42innocents
33:42on a beaucoup entendu ça
33:43après la condamnation
33:45du rassemblement national
33:46et de ses responsables politiques
33:48de gens scandalisés
33:49que la mesure
33:50puisse être exécutoire
33:51dans la mesure
33:51où tant qu'il n'y a pas appel
33:53ces gens sont
33:54présumés innocents
33:55mais en fait
33:56il y a quand même
33:56énormément
33:57c'est la majorité
33:58des prisonniers
33:58dans les maisons d'arrêt
33:59des gens qui ne sont pas
34:00condamnés définitivement
34:01qui ne sont même
34:02d'ailleurs pas condamnés
34:03du tout
34:03et qui sont
34:04en détention préventive
34:05et qui font que
34:07dans ces lieux
34:08où la promiscuité
34:09est ce qu'elle est
34:10qui deviennent
34:10de plus en plus
34:11perméables
34:11avec l'extérieur
34:12on fabrique
34:13des gens
34:14qui passent leur temps
34:15à faire des allers-retours
34:15entre la prison
34:16et l'extérieur
34:17pour vous
34:18il y a un lien
34:19entre la surpopulation
34:20carcérale
34:20et les attaques
34:21contre les prisons
34:22aujourd'hui
34:22le lien
34:23il est
34:24on ne sait pas
34:25ce que sont ces attaques
34:26il faut être extraordinairement
34:27prusant
34:28c'est clair
34:29et vous le disiez
34:29ce n'est pas la même chose
34:30que des mutineries
34:31comme il a pu y en avoir
34:32à l'époque d'Albin Chalandon
34:34en particulier
34:35qui avait d'ailleurs été
34:36un moment de tournant
34:37de la politique carcérale
34:38après ces mutineries
34:39mais ce qui est certain
34:40c'est que la situation
34:41dans les prisons
34:42est tellement dégradée
34:43il faut écouter ce que dit
34:44Dominique Simonneau
34:44contre la privation de liberté
34:47qui alerte
34:49depuis des années
34:49et des années
34:50cette situation
34:52en elle-même
34:53n'est pas bonne
34:54si on veut se préoccuper
34:56de la sécurité
34:57dans ce pays
34:58donc le sécuritaire
34:59et la sécurité
35:00ce n'est pas la même chose
35:01en fait
35:01encore un mot
35:02Aurélie
35:02sur la stratégie
35:03de Laurent Wauquiez
35:05qui tape dès qu'il peut
35:06évidemment
35:06y compris sur la question
35:07des retraites
35:08et bien oui
35:09Laurent Wauquiez
35:09vous savez
35:10il n'est pas favori
35:12dans cette élection
35:12pour la présidence de LR
35:14et donc
35:15qui sait même aussi
35:16son nouveau combat
35:18c'est
35:18vous savez
35:19depuis quelques jours
35:19on entend le gouvernement
35:20ne pas fermer la porte
35:21au fait de supprimer
35:23l'abattement
35:24de 10%
35:25pour frais professionnels
35:26abattement fiscal
35:27dont bénéficient
35:28les retraités
35:29Laurent Wauquiez
35:30il est vent debout
35:31contre cette idée
35:32il prévient déjà
35:32qu'il ne faut pas toucher
35:33aux retraités
35:34et que LR
35:35ne voterait jamais
35:36un budget
35:37qui toucherait
35:38aux retraités
35:39parce qu'il faut bien
35:39comprendre que Laurent Wauquiez
35:40le favori dans l'élection
35:42c'est plutôt
35:42Bruno Retailleau
35:43et plus les jours passent
35:45plus c'est vrai
35:45que Laurent Wauquiez
35:47joue le tout
35:47pour le tout
35:48car le plus
35:50on s'approche de l'élection
35:51aussi
35:52le plus ça devient compliqué
35:53de tenir
35:54pour Bruno Retailleau
35:54donc là
35:55tout est bon
35:56pour Laurent Wauquiez
35:56pour montrer que le gouvernement
35:57ne fait pas ce qu'il faut
35:59et qu'il vaut mieux
36:00un vrai patron de LR
36:01qui soit indépendant
36:02et pas du tout
36:04soumis à ce que peut faire
36:05François Bayrou
36:05que ce soit sur les sujets
36:06sécuritaires
36:07ou sur les sujets
36:08économiques
36:09ou fiscaux
36:09mais ce sujet des retraites
36:12qui va revenir dans l'actualité
36:14puisque Laurent Jacobelli
36:15le porte-parole du RN
36:16a dit tout à l'heure
36:17sur France Info
36:17ça peut être un motif
36:18de censure du gouvernement
36:20si le gouvernement
36:21revient sur l'abattement fiscal
36:24pour les retraités
36:26est-ce qu'on se dirige
36:26juste d'un mot
36:27et après on passera
36:28aux cartes blanches
36:28Olivier Beaumont
36:29ce sujet des retraites
36:31comment est-ce que ça va se finir ?
36:33franchement
36:33je n'ai pas la réponse
36:34il y a un conclave
36:35qui se tient en ce moment
36:36on attend des
36:37le faux conclave
36:38le faux conclave
36:39voilà exactement
36:40les partenaires sociaux
36:41qui discutent
36:42on en attend
36:43les propositions
36:44les conclusions
36:45à la fin du printemps
36:46au début de l'été
36:47c'est une séquence
36:49sur laquelle
36:49effectivement
36:50le gouvernement
36:51est possiblement
36:53censurable
36:55c'est sûr que là
36:57Laurent Wauquiez
36:57joue le tout pour le tout
36:58et tout ce qu'il pourra faire
36:59pour fragiliser
37:00Bruno Retailleau
37:01dans cette campagne
37:02il va le faire
37:02parce que
37:03je terminerai là-dessus
37:04pour rebondir
37:05sur ce que vient de dire
37:06Aurélie aussi
37:06c'est que
37:06c'est la difficulté
37:08de Bruno Retailleau
37:09il y a le costume
37:10les habits
37:11du ministre de l'Intérieur
37:12qui est confronté
37:13à tous les problèmes
37:14qu'on vient d'évoquer
37:15et il y en a d'autres aussi
37:16il y a le sujet algérien
37:18bref
37:18et puis cette campagne
37:19quand même
37:19il reste encore trois semaines
37:21c'est très long
37:22c'est très long
37:23un exemple
37:24François Bayrou
37:25faisait son point presse
37:27tout à l'heure
37:27ce point presse
37:28ce micro tendu
37:29a commencé avec
37:30Gérald Darmanin
37:31à sa gauche
37:32et Bruno Retailleau
37:33à sa droite
37:34pour ceux qui ont suivi
37:35ce point presse
37:35Bruno Retailleau
37:36s'est éclipsé
37:37en pleine intervention
37:38du premier ministre
37:38pourquoi ?
37:39parce qu'il est en déplacement
37:40ce soir à Cannes
37:41chez David Lissnard
37:42pour sa campagne interne
37:43donc on arrive quand même
37:44aux limites de la chose
37:46où ce ministre de l'Intérieur
37:47est très sollicité
37:48sur le sujet des prisons
37:48il doit s'absenter
37:50pour tenir une réunion militante
37:51dans le cadre d'une campagne interne
37:52et on aura évidemment l'occasion
37:54de reparler de cette campagne
37:56des LR
37:57une autre proposition
37:58dont on parle à présent
38:00et ensuite ce sera évidemment
38:01les cartes blanches
38:02et la proposition
38:02qui vient d'un homme de gauche
38:03c'est Fabien Roussel
38:04qui ne veut plus du RSA
38:06effectivement
38:07le patron du parti communiste
38:08qui publie demain
38:09le parti pris du travail
38:11a une dent
38:11contre le revenu
38:12de solidarité active
38:13il était ce matin
38:14sur France Inter
38:15je dénonce le RSA
38:17et comment vont faire
38:18les gens qui le touchent ?
38:18parce que quand on met en place
38:19un revenu de solidarité active
38:21pour dépanner les gens
38:23je suis pour
38:24quand c'est temporaire
38:25mais quand ça fait 40 ans
38:26que ça dure
38:26que ce sont des générations entières
38:28qui en ont bénéficié
38:31on a tué des familles
38:33on a tué des gens
38:34on a perdu leur dignité
38:36je suis moi
38:37pour remplacer
38:37le RSA
38:38par un salaire
38:39et proposer
38:40à chaque Français
38:41c'est un objectif
38:42que je fixe
38:43c'est mon ambition
38:44pour la France
38:44proposer à chaque Français
38:45ou un emploi
38:46ou une formation
38:47et un salaire
38:48à temps plein
38:49en échange
38:49rappelons que le
38:51RSA
38:51aujourd'hui
38:51ça représente
38:52à peine 650 euros
38:54pour une personne seule
38:55et revoilà
38:56Fabien Roussel
38:56Sylvain Courage
38:57oui
38:58alors il est habitué
38:59de ce genre de proposition
39:00là il revient un peu
39:01aux sources
39:01on croirait entendre
39:02un peu le discours
39:03du parti communiste
39:04d'il y a longtemps
39:05avec cette idée
39:06qu'il y a un droit
39:07à l'emploi
39:07et que toute la population
39:08doit toucher un salaire
39:09on est entre le revenu universel
39:10et le droit à l'emploi
39:11bon
39:12je ne suis pas sûr
39:13que ça résoudrait
39:14tous les problèmes
39:15qu'il évoque
39:16d'abord parce qu'il faut
39:18quand même
39:18qu'il y ait des vrais emplois
39:19sinon on se dirige vraiment
39:20vers un système
39:21post-soviétique
39:23qui a fait
39:24la preuve
39:24de son inefficacité
39:26et il faut aussi
39:27il parle de la dignité
39:28il faut aussi
39:29que les gens
39:29se sentent utiles
39:31il ne suffit pas
39:32de leur trouver
39:32de leur fournir un salaire
39:34même si c'est important
39:35pour eux
39:35et donc
39:36je trouve que son discours
39:38n'est pas très clair
39:38je pense qu'il fait
39:39beaucoup
39:40un effet d'annonce
39:41pour essayer de renouer
39:42avec l'électorat populaire
39:44mais que
39:45sa proposition
39:46mériterait
39:46d'être vraiment
39:47précisée
39:48parce que là
39:48pour l'instant
39:49c'est plutôt
39:50comment dire
39:51une incantation
39:52Elisabeth Pinault
39:54il est constant
39:55sur ce point
39:56Fabien Roussel
39:57il a toujours privilégié
39:58le travail
39:58aujourd'hui
39:59c'est 3 600 000
40:01français
40:02qui touchent le RSA
40:03et pour lui
40:05voilà
40:05dignité égale travail
40:07il a toujours
40:09défendu
40:10cette ligne là
40:10rejoignant d'ailleurs
40:12d'autres
40:13d'autres camps
40:14comme le camp
40:15d'Emmanuel Macron
40:15voire celui
40:16de Nicolas Sarkozy
40:17enfin il faut
40:17voilà
40:17il faut travailler
40:18pour pouvoir
40:20avoir sa place
40:21dans la société
40:23en tout cas
40:23en tant que secrétaire
40:26général du parti
40:27socialiste
40:28du parti communiste
40:29il a toujours été
40:30constant
40:30pour défendre
40:32le travail
40:32et le salaire
40:34et je lisais
40:34les commentaires
40:35sous son interview
40:37aujourd'hui
40:38et ça parlait
40:39voilà vraiment
40:39beaucoup de salaire
40:41les commentaires
40:42c'est essentiellement
40:42voilà
40:43si on était mieux payé
40:45beaucoup d'emplois
40:47trouveraient d'ailleurs
40:48preneurs
40:49on va parler d'emplois
40:50comme chaudronnier
40:51boucher
40:51soudeur
40:52ce genre de métiers
40:53qui ne sont pas assez payés
40:54et qui n'attirent pas suffisamment
40:56c'est vrai qu'en 2022
40:58il faut se souvenir
40:59que Fabien Roussel
41:00avait hérissé
41:01les poils
41:03de tous ses petits camarades
41:04de gauche
41:04en disant qu'il ne fallait pas
41:05être la gauche des allocs
41:06mais la gauche du travail
41:06donc il reste effectivement
41:07un peu dans la même
41:08dans la même lignée
41:09présidentielle
41:10sauf que Fabien Roussel
41:11n'a pas été réélu député
41:13en 2024
41:14il a été battu
41:15dès le premier tour
41:16me semble-t-il
41:17dans une circonscription
41:18qui était historiquement
41:19favorable aux communistes
41:20en tout cas
41:21battu par le Rassemblement National
41:23battu par le RN
41:23par le RN
41:24mais c'est une déclaration
41:25qui peut semer
41:25la zizanie à gauche
41:26Sylvain Bourmeau
41:27oui en même temps
41:29Roussel fait du Roussel
41:29et plus il dit
41:31ce genre de choses
41:31plus il se marginalise
41:33il est déjà très marginalisé
41:34à gauche
41:35y compris à l'intérieur
41:36du parti communiste
41:37si je comprends bien
41:37parce qu'il y a de plus en plus
41:38de gens au parti communiste
41:39qui commencent à trouver
41:41que ça va bien
41:42avec Fabien Roussel
41:43donc je ne suis pas sûr
41:44que ça crée plus que ça
41:46de tensions
41:46Olivier Beaumont
41:47pour terminer sur ce sujet
41:49il n'a pas tort
41:49sur le constat
41:50c'est vrai que le RSA
41:51c'est un échec
41:51c'est une fabrique
41:53à précarité
41:53pour ses bénéficiaires
41:55qui ont du mal
41:55après à se réinsérer
41:56donc sur le constat
41:58on peut le rejoindre
42:00en partie
42:01ou totalement
42:01chacun jugera
42:02mais c'est vrai que
42:02c'est sur la proposition
42:03sur la solution
42:04j'avoue que
42:05il est aussi en interview
42:06dans les colonnes
42:06ce matin du Parisien
42:07je l'ai lu plusieurs fois
42:08j'ai pas tout compris
42:09notamment cette sécurité sociale
42:11de l'emploi
42:11et de la formation
42:12on a envie d'en savoir plus
42:13ne serait-ce que déjà
42:15comment on finance tout ça
42:15parce qu'un travail pour tous
42:17tout le monde en rêve
42:18bien sûr
42:18mais on sait que la réalité
42:19est beaucoup plus complexe
42:21et donc le risque
42:21pour lui effectivement
42:22c'est la question
42:23de la crédibilité
42:24c'est-à-dire
42:24de poser des mots
42:26sur des problèmes
42:26et que derrière
42:27les gens se disent
42:28oui c'est bien gentil
42:29c'est vertueux
42:30c'est joli
42:31mais derrière
42:32on a du mal à acheter
42:33ou en tout cas à y croire
42:34et c'est sa difficulté
42:35allez-vous rester avec nous
42:36la dernière partie
42:37des informés
42:38dans un instant
42:39c'est juste après
42:39le fil info de 20h45
42:41et c'est avec vous
42:42Stéphane Milhomme
42:43le Vatican annonce ce soir
42:46un deuil de 9 jours
42:47à partir de samedi
42:49et les funérailles du pape
42:50François
42:5120 000 fidèles
42:52ont déjà pu se recueillir
42:53aujourd'hui devant
42:54le cercueil du souverain pontif
42:56après ce nouveau rebondissement
42:58dans le dossier du collège
42:59Notre-Dame de Bétaram
43:00François Bayrou
43:01affirme que sa fille
43:03ne lui avait jamais parlé
43:04des agressions
43:05qu'elle a subies
43:05à 14 ans
43:06dans l'une des structures
43:07de l'établissement catholique
43:09à 53 ans
43:10Hélène Perlan
43:11témoigne dans un livre
43:12Apparaître demain
43:13et l'auteur de cet ouvrage
43:14président du collectif
43:15Les victimes de Bétaram
43:17trouve injuste
43:18la chasse à l'homme
43:18qui vise le Premier ministre
43:20il l'écrit
43:21tout le monde a fui
43:22tout le monde est lâche
43:23plus d'une cinquantaine
43:24de répliques à Istanbul
43:25après le tremblement de terre
43:27ressenti à la mi-journée
43:28en Turquie
43:28l'été de magnitude 6,2
43:30les autorités turques
43:31signalent plus de 150 blessés légers
43:33des habitants
43:34qui ont été pris de panique
43:35avant de se rassembler
43:36dans des jardins publics
43:38la rivière Lille
43:39poursuit sa décrue
43:40depuis ce matin en Dordogne
43:42hier soir
43:42le cours d'eau atteignait
43:43le pic de 3,79 m
43:45risque de débordement
43:46également de la drone
43:47la vigilance orange
43:49est maintenue dans ce département
43:50également en Gironde
43:51et dans les deux Charentes
43:52France Info
43:55les informés
43:58Aurélie Herbemont
44:00Thomas Sechier
44:01et c'est déjà l'heure
44:03de terminer cette émission
44:05avec les cartes blanches
44:06Aurélie
44:06oui nos informés
44:07vont nous dire
44:08ce qui les a marqués
44:08choqués
44:09fait réagir
44:10dans l'actualité
44:10on commence avec vous
44:12Sylvain Bourmeau
44:13vous revenez sur cette proposition
44:14de Lucie Castet
44:15qui plaide pour une candidature
44:17commune de toute la gauche
44:18à la présidentielle
44:19on venait de parler
44:19de Fabien Roussel
44:20on reste sur la gauche
44:21oui ça a pris la forme
44:22d'un texte
44:23d'une tribune
44:23publiée dans les colonnes
44:24de Libération ce matin
44:25et ce que j'ai trouvé intéressant
44:27déjà c'est la démarche
44:28puisque Lucie Castet
44:29s'adresse aux responsables
44:31des partis politiques
44:32du nouveau Front Populaire
44:33ceux-là même
44:33qui lui avaient confié
44:35la mission
44:36d'être leur candidate
44:37pour occuper le poste
44:39de première ministre
44:40et elle leur dit
44:42après être allée
44:43à la rencontre
44:44d'un certain nombre
44:45de femmes et d'hommes
44:46de gauche
44:46depuis des mois
44:47depuis cet été au fond
44:48elle leur dit
44:49ce qu'elle entend
44:51et ce qu'elle entend
44:53est très simple au fond
44:54c'est d'abord
44:54et avant tout
44:55la nécessité absolue
44:57de faire l'unité
44:58à gauche
44:59c'est le contraire
45:00des propos
45:00de Fabien Roussel
45:01en quelque sorte
45:02c'est
45:02alors la question après
45:04c'est comment on fait
45:04comment
45:05alors elle propose
45:06des pistes
45:07à la fois programmatiques
45:08mais aussi
45:09au fait de savoir
45:11comment on va choisir
45:12la ou le candidat
45:13à l'élection présidentielle
45:15puisque c'est bien ça
45:15qui est en ligne de mire
45:17mais je crois
45:17que Lucie Castel
45:19est dans son rôle
45:20d'aiguillonne
45:21et elle prend au sérieux
45:23ce rôle
45:23et elle a raison
45:23parce que je crois
45:24que beaucoup d'électrices
45:25et d'électeurs de gauche
45:26aujourd'hui
45:27sont en déshérence
45:29très agacés
45:30des divisions internes
45:32des stratégies personnelles
45:33donc on comprend bien
45:34que ceux qui pensent encore
45:36que ce soit François Hollande
45:37ou Jean-Luc Mélenchon
45:38puissent avoir
45:39quelques chances
45:40de rassembler
45:41derrière leur nom
45:42les citoyens
45:43et les citoyennes de gauche
45:44soient agacés
45:45par la démarche de Lucie Castel
45:46mais je pense que
45:47c'est pas la majorité
45:48de ces électrices
45:49et des électeurs
45:50et que voilà
45:51s'il y a une priorité
45:53pour tout le monde
45:54à gauche aujourd'hui
45:55c'est de trouver une solution
45:57à cette situation
45:58qui fait que
45:58c'est plus possible
46:00de faire en sorte
46:01que le deuxième tour
46:01d'élection présidentielle
46:02fasse s'opposer
46:03un candidat de droite
46:05à un candidat
46:06ou une candidate
46:06d'extrême droite
46:07sa tribune en tout cas
46:08de Lucie Castel
46:09a été saluée par Marine
46:10Tondelier
46:10la patronne des écolos
46:11mais Sylvain Courage
46:12c'est crédible
46:13l'idée d'avoir
46:13un seul candidat
46:14surtout le spectre de gauche
46:15de Jean-Luc Mélenchon
46:17aux socialistes
46:17quand on voit
46:18la dispersion
46:19la dérive des continents
46:20à gauche
46:20on pense que c'est
46:22complètement irréaliste
46:23ce qui est intéressant
46:23dans le cas de Lucie Castel
46:24c'est qu'au départ
46:24elle a été l'incarnation
46:25un peu sortie de nulle part
46:27elle a été le trait d'union
46:28voilà
46:29de l'incarnation de l'unité
46:29le petit dénominateur commun
46:31voilà
46:31mais quand même
46:32l'incarnation de l'unité
46:33et donc
46:34elle reprend ce statut
46:36et maintenant
46:37elle se tourne vers les parties
46:38et leur dit
46:38vous étiez pour l'unité
46:40vous m'avez désigné
46:41maintenant
46:41c'est à vous
46:42de penser à l'unité
46:43donc sur le plan politique
46:45et de la dialectique
46:46c'est plutôt habile
46:47après la réalité
46:49effectivement
46:50est très éloignée
46:51de ce qu'elle préconise
46:53elle s'appuie sur le peuple de gauche
46:54qui depuis toujours
46:55et a toujours demandé l'unité
46:56mais là
46:57pour l'instant
46:57on ne voit pas de signe
46:58de rapprochement
46:59pour une candidature commune
47:01ni entre la France insoumise
47:02et les partis socialistes
47:03encore moins
47:03avec les écologistes
47:04avant les législatives
47:05on ne voyait pas de coalition
47:06non plus
47:07et on a eu
47:07un nouveau front populaire
47:08et il a fallu
47:08avoir une majorité
47:09et c'en est fallu
47:11parce que les intérêts
47:12des partis à l'époque
47:13étaient de converger
47:14ce n'est pas le cas
47:15dans une élection présidentielle
47:16chacun peut prétendre
47:18devenir président
47:19Olivier Beaumont
47:20votre carte blanche
47:22vous la consacrez
47:23aux déserts médicaux
47:25tiens un autre sujet
47:26épineux pour le gouvernement
47:26oui alors je ne suis pas
47:27obsessionnel
47:28sur François Bayrou
47:29ce soir
47:30mais en tout cas
47:31il y a une case
47:32qui est cochée
47:33à son agenda
47:34et aussi à celui
47:35de Catherine Vautrin
47:36c'est lundi prochain
47:38le 28 avril
47:39puisqu'il y a
47:40un appel à la grève
47:41qui est lancé
47:42par les médecins
47:43pour protester
47:45contre une proposition
47:46de loi
47:46la proposition de loi
47:47du député socialiste
47:49Alain Garraud
47:50qui a été
47:51Guillaume Garraud
47:52pardon
47:52qui a été adopté
47:53le 3 avril
47:54à l'Assemblée nationale
47:56pour contraindre
47:57les jeunes médecins
47:59diplômés
48:00à s'installer
48:00dans des aires médicaux
48:01alors
48:02on va parvenir
48:03dans le détail
48:03dans la tambouille
48:04politique de l'hémicycle
48:05mais c'est une loi
48:06qui a été adoptée
48:07dans des conditions
48:07un peu particulières
48:08parce qu'il y avait
48:08beaucoup d'absents
48:09dans l'hémicycle
48:09donc en tout cas
48:10elle va suivre
48:11son chemin législatif
48:12elle va aller au Sénat
48:13donc elle peut aller
48:14très loin
48:14sauf que
48:15cette proposition de loi
48:16ce texte
48:17pour contraindre
48:17les médecins
48:18à s'installer
48:19qui va à l'encontre
48:20du libre principe
48:22qui est un droit intangible
48:24pour les médecins
48:24de pouvoir s'installer
48:25là où ils veulent
48:26c'est un principe
48:28ça ne fait pas l'unanimité
48:29dans la classe politique
48:30et c'est dénoncé
48:31par la corporation
48:32parce qu'ils craignent
48:33justement
48:34que ça décourage
48:36des vocations
48:36que ça encourage
48:38au contraire
48:39des étudiants
48:39à quitter
48:40cette voie-là
48:41certains à partir
48:42à l'étranger
48:42donc gros gros gros
48:44warning
48:44gros danger
48:45et donc
48:45François Bayrou
48:46va faire un déplacement
48:47sur ce thème
48:47vendredi
48:48j'y vais
48:48vendredi
48:49un déplacement
48:50dans le Cantal
48:50une zone touchée
48:52par les déserts médicaux
48:54et il veut
48:56la primeur des annonces
48:57on sent qu'il a envie
48:59d'occuper le terrain
48:59si on revient un peu
49:00aux thématiques
49:00du début de cette émission
49:02mais il était
49:03dans une prison aujourd'hui
49:04il sera sur les déserts médicaux
49:06en fin de semaine
49:07alors au ministère de la santé
49:09on nous assure que
49:10ce ne sera pas un énième plan
49:12avec des annonces
49:13un peu fourre-tout
49:13on nous annonce
49:14des décisions
49:15des annonces fortes
49:17alors on ne devrait pas être
49:18dans la contrainte obligatoire
49:20mais quelque chose
49:20un petit peu
49:21contrainte mesurée
49:23incitatif
49:24pour des jeunes diplômés
49:26ou peut-être
49:27pour d'autres catégories
49:28d'âge
49:29de médecins
49:30mais ce que je veux dire
49:30et pourquoi cette carte blanche
49:31parce qu'effectivement
49:32ils ne pourront pas se faire
49:33l'économie
49:34de vraies annonces
49:35vendredi
49:36l'écueil
49:37c'est que ce soit
49:37un coup de com' politique
49:38comme celui
49:39qu'on a eu aujourd'hui
49:40et là il y a un vrai danger
49:41parce que c'est un problème
49:42qui nous concerne tous
49:44et au-delà du problème
49:45des déserts médicaux
49:46on le voit bien
49:46y compris même
49:47dans la capitale
49:47à Paris
49:48pour aller voir
49:49certains médecins
49:49y compris des spécialistes
49:50c'est de plus en plus compliqué
49:51ça concerne tous les français
49:52et donc attention
49:54attention
49:55une grosse vigilance
49:56pour le gouvernement
49:57et j'attends de voir
49:58ces annonces
49:59que va faire
50:00le Premier ministre
50:01vendredi
50:02mais j'ai peur
50:02j'ai peur malgré tout
50:03qu'on soit un petit peu déçu
50:05en tout cas
50:05on n'est pas très optimiste
50:06du côté de l'ordre national
50:08des médecins
50:08sur ce sujet
50:09et on suivra évidemment ça
50:10vendredi sur France Info
50:11on va traverser l'Atlantique
50:13avec Sylvain Courage
50:14vous nous parlez
50:15d'Elon Musk
50:15qui va progressivement
50:17quitter ses fonctions
50:18auprès du président américain
50:19Donald Trump
50:19oui il a annoncé
50:20auprès de ses actionnaires
50:21et pour la bonne
50:22des simples raisons
50:23c'est que l'action Tesla
50:24c'est carrément
50:25en torche
50:28est parti vraiment en vrille
50:29on voit bien
50:30qu'il y a une contradiction
50:31de plus en plus grande
50:32entre son rôle
50:32de chef d'entreprise
50:34et son rôle
50:34de réducteur
50:35de l'Etat
50:36auprès de Donald Trump
50:39il n'est pas tout à fait
50:41en accord
50:41avec la politique
50:42des droits de douane
50:43qui a été annoncée
50:44par le président américain
50:46et donc
50:47pour moi
50:48j'y vois
50:48un symptôme intéressant
50:50c'est-à-dire
50:50celui du retour du réel
50:51il y a eu la face
50:52de toute puissance
50:53de cette équipe
50:54qui a sidéré
50:55quand même le monde entier
50:55avec une espèce
50:57de volontarisme politique
50:58débridé
50:59et allant à l'encontre
51:00de toutes
51:01les opinions
51:03établies
51:04sur divers sujets
51:05et on voit que là
51:06progressivement
51:07sur la pointe des pieds
51:09Elon Musk
51:09retourne à son statut
51:11de chef d'entreprise
51:13comme certains l'avaient prédit
51:15d'ailleurs
51:15comme certains l'avaient prédit
51:16pas sur un désaccord
51:17mais plutôt sur
51:18un effroi
51:19en fait
51:19de se trouver
51:20maintenant
51:21dans une situation
51:21qui pour lui
51:22est très compliquée
51:23parce que cette entreprise
51:24était le fleuron
51:24de son groupe
51:26enfin de ses activités
51:27et c'était une marque
51:28très belle
51:29et qui va durablement
51:31être abîmée
51:32par son action politique
51:33c'est un
51:34effectivement
51:35c'était pressenti
51:36et presque prévisible
51:37Elisabeth Pinault
51:38ce piqué de politique
51:40quand on est dans l'entreprise
51:42le choc des deux mondes
51:43peut être assez cruel
51:44beaucoup de monde
51:45disait au tout départ
51:46il n'a pas tenu son jour
51:47Elon Musk
51:48il est sans jour
51:49Donald Trump
51:50c'est mercredi prochain
51:51moins d'autonomie
51:53que ses voitures
51:54beaucoup disaient
51:54à la fois au MEDEF
51:56ou dans les conseillers diplomatiques
51:58de l'Elysée
52:01ou même au Quai d'Orsay
52:01combien de temps
52:02ça va durer
52:03cet alliage
52:05cet attelage
52:05entre Trump et Musk
52:08ça n'a pas tenu son jour
52:09est-ce qu'il va en être de même
52:13pour d'autres soutiens
52:14du président américain
52:16notamment ceux qui sont
52:17vous l'avez dit
52:17dans l'économie réelle
52:18ceux qui se rendent compte
52:19des dégâts
52:20que fait sa politique
52:23au moins
52:24dans les entreprises
52:26ça va être intéressant
52:27de voir si d'autres
52:28grands noms
52:29quittent le navire
52:31Elisabeth Pinot
52:32vous avez la parole
52:33vous la gardez
52:34votre carte blanche
52:35vous la consacrez
52:36au sommet
52:36sur les océans
52:37Emmanuel Macron est à Madagascar
52:41il est en visite d'Etat
52:41il est arrivé aujourd'hui
52:43il restera demain
52:43et puis ensuite
52:44il rentre
52:45pour les obsèques du pape
52:48samedi matin
52:48et donc il va participer
52:50demain au sommet
52:51de l'océan indien
52:53à Madagascar
52:54donc on va parler
52:56géopolitique
52:57commerce
52:57mais aussi bien sûr
52:58écologie
52:59protection
53:01de la biodiversité
53:03protection des coraux
53:04surpêche
53:06et changement climatique
53:08bien sûr
53:09dans une région
53:10qui est vraiment touchée
53:11par les cyclones
53:11et ce sommet
53:15on appelle un autre
53:16qui est celui de Nice
53:17un sommet sur les océans
53:19qui va durer
53:19une semaine
53:20la deuxième semaine de juin
53:22qui sera un sommet
53:23très important
53:24avec des dizaines
53:25de chefs d'Etat
53:252000 scientifiques
53:27et ce sera l'occasion
53:28de faire le point
53:29et peut-être
53:29d'avancer
53:31sur la protection
53:32des océans
53:33qui sont bien sûr
53:33en grand danger
53:34on sait
53:35le problème
53:38de la pollution plastique
53:39bien sûr
53:40de la surpêche
53:41Donald Trump
53:42a d'ailleurs
53:42réautorisé
53:43la pêche commerciale
53:44dans un grand sanctuaire marin
53:45dans le Pacifique
53:46la semaine dernière
53:47chaque jour
53:47apporte son lot
53:48de nouvelles catastrophiques
53:50pour la planète
53:51il faut bien le reconnaître
53:52on va voir
53:53si ce sommet
53:54pourra permettre
53:55d'inverser un peu
53:56la tendance
53:56en tout cas
53:57Emmanuel Macron
53:58le souhaite
53:58il souhaite notamment
53:59parvenir à un accord
54:01sur la gouvernance
54:02en haute mer
54:02qui a été signé
54:04ratifié par 110 états
54:06mais ratifié par une vingtaine seulement
54:07il espère arriver
54:08à une soixantaine
54:09d'états
54:10qui ratifient
54:11cet accord
54:12qui permettrait
54:13qu'il puisse entrer en vigueur
54:15est-ce que c'est le retour
54:15d'Emmanuel Macron
54:16dans ses habits de président
54:17très lointains
54:18make our planet great again ?
54:20en tout cas ce que je peux vous dire
54:21c'est que du côté de l'Elysée
54:23on prépare ce rendez-vous
54:24de Nice
54:24et ce sommet
54:25sur les océans
54:26depuis de très longues semaines
54:28depuis le début d'année
54:28dans cette stratégie
54:29un petit peu
54:30de reconquête
54:31de l'opinion
54:31qu'il a entamée
54:33depuis le musée du Louvre
54:34avec ses annonces
54:35sur les travaux
54:36qui vont être entrepris
54:38dans le musée
54:38et dans ces différents moments
54:39de l'année
54:40d'Emmanuel Macron
54:41le sommet de Nice
54:42est un moment
54:42très important
54:43ça a été clairement identifié
54:45par les stratégies du président
54:46pour essayer de redorer
54:48son image
54:48auprès de la population
54:49sur des sujets
54:50qui sont quand même
54:50très fédérateurs
54:51auprès de l'opinion
54:52comme la préservation
54:53des océans
54:54allez il nous reste
54:5530 secondes
54:56pour les unes demain
54:57va Olivier Beaumont
54:58justement
54:58la une du Parisien
54:59aujourd'hui en France
55:00demain on revient
55:01sur Amazon
55:02comment cette
55:03immense plateforme
55:05de commerce
55:06qu'on pratique
55:08quasiment tous
55:09aujourd'hui
55:09a révolutionné
55:10non pas seulement
55:11le e-commerce
55:11mais le commerce
55:12en général
55:13et puis une interview
55:14on parlait de Betaram
55:15au début de cette émission
55:16une interview
55:16d'Alain Esquer
55:17qui est le co-auteur
55:18de ce livre
55:18qui sort demain
55:19sur Amazon
55:20je précise que
55:20le directeur général
55:21d'Amazon
55:21sera également
55:22notre invité
55:22à 7h10
55:23voilà
55:24sur France Info Radio
55:27la une du Nouvelle Obs
55:29Sylvain Courage
55:30la revanche de l'Ottawa
55:31la revanche de l'Ottawa
55:31la revanche de l'Ottawa