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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, René Chiche, Jean Petaux

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##LES_VRAIES_VOIX-2025-03-07##

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News
Transcription
00:00:00Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Et c'est une semaine qui s'achève avec brio, j'ai envie de dire, Philippe David, bonsoir.
00:00:12Bonsoir Cécile, oui, comme d'habitude finalement.
00:00:14Non.
00:00:15Non, encore mieux vu ce qu'il s'est passé hier, vous avez raison.
00:00:18Bah oui, on a passé le million.
00:00:20Ah oui ?
00:00:20Le million quand même.
00:00:21La chaîne YouTube de Sud Radio, un million d'abonnés hier, extraordinaire.
00:00:24À un moment donné, on a deux heures pour faire deux millions, donc alors, messieurs, faites quelque chose, enlevez votre chemise.
00:00:36À mon avis, ce soir, on va faire un score extraordinaire.
00:00:39Peut-être, peut-être.
00:00:40C'est possible.
00:00:41On verra, on verra.
00:00:42Je n'ai pas précisé.
00:00:43Montrez vos pectoraux, Philippe Bilger, on va faire un buzz énorme sur YouTube.
00:00:47Non, c'est une émission intellectuelle ici.
00:00:50Ah, justement, c'est ce que vous avez plus d'intellectuels.
00:00:53Qu'est-ce que je fais là ?
00:00:55C'est la fin de cette émission, voilà, tout a été dit.
00:00:59Allez, les amis, on vous souhaite la bienvenue jusqu'à 19h, le 0826-300-300 avec Aude qui vous attend, bien entendu.
00:01:06Et au sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30, un parapluie nucléaire français pour toute l'Union
00:01:12et un président renforcé pour la scène européenne, la crise internationale,
00:01:16semble redonner un sens au second quinquennat de Macron qui se cherchait un petit peu une raison d'être.
00:01:21Alors parlons vrai, est-ce qu'il ne reste plus que la politique internationale à Emmanuel Macron,
00:01:26surtout depuis la dissolution ratée ?
00:01:28Et à cette question, l'action de Macron sur la scène internationale peut-elle relancer la fin de son quinquennat ?
00:01:33Vous dites non à 78%, vous voulez réagir ?
00:01:36Aude attend vos appels au 0826-300-300.
00:01:39Et puis le coup de projecteur des vraies voix à 18h40,
00:01:42l'ancien dirigeant écologiste Julien Bayou a perdu tous ses mandats suite à des accusations
00:01:46pour finalement être totalement innocenté par la justice.
00:01:49Me Too a-t-il été trop loin ?
00:01:52C'est justement le thème du livre Me Too Much, publié par l'une de nos vraies voix,
00:01:56Philippe Bilger, qui sera avec nous, on en parlera à cette occasion.
00:01:59Alors parlons vrai, oui, comme l'a dit Cécile, est-ce que Me Too est allé trop loin
00:02:03et qu'on ne peut plus revenir en arrière ?
00:02:05Et à cette question, a-t-on instauré une présomption de culpabilité avec Me Too ?
00:02:09Vous dites oui à 82%, vous voulez réagir ?
00:02:12Le 0826-300-300.
00:02:15Notre invité sera double, une vraie voix et l'invité principal.
00:02:19Allez, on vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:24Et là, c'est la vraie voix qui va s'adresser à vous, mesdames et messieurs,
00:02:27bonsoir Philippe Bilger.
00:02:29Bonsoir mes amis.
00:02:31Je suis doublement ému, d'abord face à Jean Petau et à René Fils,
00:02:37dont on connaît la surestimation de lui-même.
00:02:41C'est bien parti.
00:02:43Et d'autre part, par rapport à la gentillesse que vous allez avoir en me questionnant sur un livre.
00:02:49Mais c'est intéressant, c'est un sujet très intéressant.
00:02:51Oui, et vous l'avez parfaitement inséré dans une interrogation plus vaste.
00:02:55Vous pouvez nous dire Me Too Much avec votre accent anglais si sublime ?
00:02:58Non, je ne le dirai pas.
00:03:01Non mais Philippe Bilger n'est pas un animal de poire filou.
00:03:04Il a tellement l'accent d'Oxford que c'est beau à écouter.
00:03:08Vous êtes comme Nelson Monfort, vous maîtrisez tellement les langues étrangères
00:03:13que parfois vous en oubliez le français.
00:03:15Absolument, en tout cas vous l'avez dit.
00:03:17René Fils est avec nous, bonsoir René.
00:03:19Bonjour Fils, bonjour Philippe.
00:03:21Alors demain, vous savez que c'est une grande journée.
00:03:23Oui, journée des femmes.
00:03:24France-Irlande.
00:03:25Mais attention, ce n'est pas que la journée des femmes.
00:03:27Demain, c'est mon anniversaire.
00:03:29Je voulais le placer.
00:03:31Et alors j'ai ouvert, comme en dernier, une cagnotte Pitchi.
00:03:35Fils.com, donnez, donnez, donnez.
00:03:37Donnez, donnez, donnez.
00:03:39Dieu vous le rendra.
00:03:40Voilà, c'est ça, Dieu vous le rendra.
00:03:41Et il y a Irlande-France, les dérisoires.
00:03:44Par rapport à mon anniversaire.
00:03:48Maxime, notre réalisateur, fêter l'anniversaire la veille, ça porte malheur.
00:03:52Si vous voulez qu'il ne revienne pas.
00:03:54Non mais c'est parce qu'il y a eu un petit...
00:03:56On a oublié, ne vous inquiétez pas.
00:03:58En tout cas, Jean Petau est avec nous, politologue.
00:04:00On est tellement contents de l'avoir.
00:04:01Très heureux d'être là.
00:04:03Depuis le temps.
00:04:04En fait, on pensait que vous n'existiez pas.
00:04:06Oui, ce n'était sûrement pas une intelligence artificielle.
00:04:08On s'est dit, mais est-ce qu'il existe ?
00:04:12Est-ce qu'il existe, vraiment ?
00:04:14Et ce qui était sympa avec Jean Petau, c'est que quand on allait rentrer dans un débat,
00:04:20il était forcément déjà à l'antenne par Zoom.
00:04:22Donc on le voyait, il écoutait nos conneries, il était mort de rire.
00:04:27Et puis, votre présence, mon cher Jean, est à la hauteur de vos prestations artificielles, si j'ose dire.
00:04:35On va bien voir ça.
00:04:37Quand vous dites artificielle, vous parlez de René Chiche, non ?
00:04:40Non, René Chiche.
00:04:41Je ne suis pas venu ici pour être calomnier.
00:04:45Madame Cécile.
00:04:46Calomnier, non, mais moquer peut-être.
00:04:48En attendant, ce numéro de téléphone, 0800 26 300 300,
00:04:51Michel est avec nous, de Castelnaudary.
00:04:53Rien que ce mot, Castelnaudary, ça résonne dans notre estomac.
00:04:57Bonsoir Michel.
00:04:58Oui, bonjour à vous, vous allez bien ?
00:05:01Écoutez très bien, on est ravis de vous accueillir ici avec nous.
00:05:04Et vous avez un coup de cœur ce soir, pour le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
00:05:08Voilà, j'ai eu le plaisir de l'écouter ce matin, et j'ai apprécié la façon dont il a évoqué la police.
00:05:16Et d'autant plus qu'il a évoqué l'affaire Nael, qui est envenue bien sûr.
00:05:22Et j'ai trouvé qu'il avait eu une façon d'évoquer ça, en disant je fais confiance à la justice.
00:05:31Mais j'espère qu'il va en ressortir une vérité absolue par rapport à ça.
00:05:35Et effectivement, la police est un peu, je dirais, malmenée par rapport à ça.
00:05:39Et moi, j'ai été victime hier de ça, sur Carcassonne.
00:05:44Hier matin, deux jeunes roulaient à vive allure, suite à une refus d'obtempérer.
00:05:49Ils étaient poursuivis par la police, mais ça roulait très très vite.
00:05:52Tout le monde était ébahi, et ça s'est fini dans le décor, et contre une voiture auto-école.
00:05:56Et quand vous voyez ça, vous vous dites, mais c'est scandaleux, ça ne peut pas exister.
00:06:01Et on ne peut pas penser à un seul instant, si vous voulez.
00:06:04Et c'est ce qu'il a voulu laisser ressentir d'Unesc.
00:06:07Un mec se lève le matin, un policier se lève le matin, et il a envie de tuer.
00:06:11Il fait son boulot, et il ne sait pas s'il va être confronté à ce genre de trucs.
00:06:14Et j'ai trouvé que la façon dont il avait répondu par rapport à ça,
00:06:17il espérait que la justice allait rendre quelque chose de plus, je dirais, de mieux équilibré.
00:06:23Mais qu'il fallait aller au bout et faire confiance.
00:06:25Absolument. Un mot, peut-être ?
00:06:27Notre auditeur a parfaitement raison.
00:06:30Moi, j'aime beaucoup le préfet Nunes, qui a failli être ministre, parfois.
00:06:35Il a été secrétaire d'Etat.
00:06:38Il aurait mérité mieux.
00:06:41Mais comme on nomme des médiocres, les meilleurs, évidemment, sont parfois virés,
00:06:46ou remplacés trop rapidement.
00:06:49C'est très juste.
00:06:51L'équilibre entre justice et police est remarquablement tenu.
00:06:55Alors, on n'a plus beaucoup de temps, mais si vous voulez réagir...
00:06:57Moi, je vais le dire, je l'aime beaucoup, beaucoup, Laurent Nunez.
00:07:00Moi aussi, je trouve qu'il fait honneur à la haute fonction publique, cet homme.
00:07:03C'est un haut fonctionnaire, dans la police et la sécurité intérieure.
00:07:06Mais c'est quelqu'un qui, à chaque fois, est juste.
00:07:09Puis même, ce qu'il fait est toujours efficace.
00:07:11On l'a vu même lors des Jeux Olympiques.
00:07:13Il était à ce qu'on appelle la dure école du renseignement.
00:07:16Il a aussi été un des patrons de la DGSI.
00:07:20Je crois que ça aussi, ça forme dans le calme et le respect des principes républicains.
00:07:25Mais là, je suis sous le contrôle de Philippe.
00:07:29C'est sûr que la République est mon obsession.
00:07:32C'est fou parce que quand Jean Poteau parle, personne ne la ramène.
00:07:36Elle ne va pas oser le contredire, celle-là.
00:07:39Non mais écoutez, au revoir.
00:07:41Il va gagner le ticket, c'est ce qu'il a dit.
00:07:45Les amis, Michel, merci beaucoup de ce coup de cœur qui a été mérité.
00:07:50Ça, c'était un petit truc personnel.
00:07:52Vous restez avec nous, vous êtes notre vraie voix du jour et le réquisitoire du procureur.
00:07:56Alors, le fiasco de la prison hors les murs.
00:07:59On en parle dans un instant.
00:08:00Soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:08:02Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:08:05Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:08:09Merci en tout cas d'être avec nous encore aujourd'hui,
00:08:12pour cette fin de semaine avec Philippe David, mon cher Philippe David.
00:08:16En pleine forme, comme toujours quand on est en votre compagnie,
00:08:18on l'accompagne des vraies voix, n'est-ce pas ?
00:08:20C'est fou.
00:08:21Il est vraiment bien.
00:08:22Il est flagore.
00:08:23Mais c'est fou.
00:08:24Non, il parle vrai.
00:08:25Et pourtant, il parle vrai en général.
00:08:27Il a fait deux vannes sur moi depuis que je travaillais avec lui.
00:08:29Et les deux, c'est sur mon âge.
00:08:31Ah ben non, il ne fait pas permis.
00:08:33Il a dit hier à l'antenne que j'avais 78 ans.
00:08:36Je l'ai dit avant-hier aussi.
00:08:38Il l'a dit deux fois de suite.
00:08:39Il m'a dit que c'était 88.
00:08:40J'ai dit que je ne mets jamais la TVA.
00:08:42Voilà.
00:08:43Elle fait marrer.
00:08:44Elle est pas mal aussi.
00:08:45Elle fait marrer.
00:08:47En attendant, quoi qu'il en soit,
00:08:49Félix et Mathieu sont rentrés dans le studio.
00:08:52Il a des choses à dire.
00:08:53Les trois mots dans l'actu.
00:08:54Félix, Mathieu, bonsoir.
00:08:55Bonsoir tout le monde.
00:08:56On va parler de cette bombe de la seconde guerre mondiale
00:08:58qui a perturbé tout le nord de Paris toute la journée.
00:09:00Le trafic reprend petit à petit du côté de la gare du Nord.
00:09:03On va parler aussi de cette condamnation à deux enfermes
00:09:05pour l'ancien patron du renseignement français.
00:09:08Et puis de Maurice Ravel.
00:09:09Figurez-vous, l'auteur du Boléro est né il y a 150 ans aujourd'hui.
00:09:12En trois mots, bombe, surveillance et Boléro.
00:09:14Allez, tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:09:23Et vous allez requérir contre la prison hors les murs,
00:09:25Monsieur le procureur.
00:09:26Oui, décidément, la cour des comptes me sert beaucoup.
00:09:29Ces derniers jours, quand on n'a rien à dire,
00:09:32on peut toujours évoquer la cour des comptes.
00:09:36Mais en l'occurrence, elle n'a pas tort.
00:09:38Parce qu'elle évalue dans un rapport le fiasco hors les murs
00:09:43de ces mesures que sont le TIG, le travail d'intérêt général
00:09:48et la détention à domicile.
00:09:50La dérive de ces deux mesures, c'est qu'elles n'ont pas été
00:09:56des peines alternatives ou de substitution
00:10:00comme on les voulait au départ.
00:10:02Elles sont devenues simplement des mesures
00:10:05de régulation pénitentiaire.
00:10:07Et en réalité, on constate que d'abord,
00:10:10elles ont été peu utilisées, qu'ensuite,
00:10:13elles ont eu pratiquement les mêmes effets négatifs
00:10:18que la prison en ce qui concerne la récidive
00:10:23et que d'autre part, les conseillers d'insertion
00:10:26et de probation qui auraient dû s'occuper des gens
00:10:30qui étaient dans la détention à domicile
00:10:33et accomplissaient un travail d'intérêt général
00:10:36ne s'en sont pas occupés alors que pourtant
00:10:39leur nombre de dossiers avait diminué.
00:10:42Donc, je tente de donner raison à la cour des comptes
00:10:48sans difficulté alors que moi-même, je n'ai jamais été
00:10:52très chaud partisan de ces peines détention à domicile,
00:10:57et que le travail d'intérêt général
00:10:59qui appliquait à des sanctions plus ou moins graves
00:11:02n'avait aucun sens.
00:11:04Prenez-ci.
00:11:06Je découvre ce dossier qui est très intéressant
00:11:11mais en fait, ça s'est lié à l'absence de place
00:11:14dans les prisons. On est bien d'accord
00:11:16que des gens sont mis en travaux d'intérêt général
00:11:18ou en détention à domicile.
00:11:20Donc, c'est peut-être la solution pour l'instant
00:11:22qui permet de ne pas remplir encore plus les prisons
00:11:25si les prisons nouvelles ne sont pas encore construites.
00:11:27Je pense que c'est la solution.
00:11:29Maintenant, après, vous me dites que ce n'est pas efficace,
00:11:31ce qu'a dit la cour des comptes, ce que disaient les conseillers.
00:11:33Mais est-ce que ce n'est quand même pas une mesure
00:11:35qui permet de réprimer des gens
00:11:39avec une autre forme que la détention ?
00:11:41En même temps, s'il n'y a personne pour les surveiller,
00:11:43c'est compliqué.
00:11:45Je découvre cette histoire très intéressante.
00:11:47Comme je vous allais parler de mon livre,
00:11:49je vous approuve avant.
00:11:51Oui, mais René Chiche ne m'a pas enlevé ce que je voulais dire.
00:11:55On peut quand même l'estimer.
00:11:57Mais c'est quoi l'alternative à l'alternative ?
00:12:03Est-ce que c'est de les remettre, pour le coup, en cellule,
00:12:09y compris pour des courtes peines, comme on dit ?
00:12:12Ou est-ce que c'est de ne pas prononcer, tout simplement ?
00:12:15N'oubliez pas, Jean, que j'ai une mentalité
00:12:20assez répressive.
00:12:22Certes, je suis content lorsqu'un juge utilise
00:12:28toute la palette pénale qui est mise à sa disposition.
00:12:32Mais je trouve un peu absurde qu'on prétende
00:12:35substituer à des peines d'incarcération
00:12:39pour des infractions graves le travail d'intérêt général
00:12:43dont vous savez qu'en plus, il doit être accepté
00:12:46par le prévenu, le mis en cause lui-même
00:12:49et qui, d'ailleurs, est mis en œuvre parfois
00:12:55avec la bagatelle de 18 mois de retard.
00:12:59Autrement dit, il a le temps de s'abandonner à la paresse,
00:13:02avant le travail d'intérêt général.
00:13:04Merci beaucoup, Philippe Bilger.
00:13:05Tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:13:093 mots dans l'actu, Félix, qui sont
00:13:11bombe, surveillance et boléro.
00:13:13La gare du Nord à Paris, l'une des plus grosses d'Europe,
00:13:15a été immobilisée toute la journée à cause d'une bombe
00:13:17de 500 kilos datant de la Seconde Guerre mondiale.
00:13:20Habitants évacués, périphériques et autoroutes à 1 fermé,
00:13:23ça commence à revenir à la normale.
00:13:25L'ancien patron du Renseignement, Bernard Squarsini,
00:13:27condamné à deux ans de prison ferme
00:13:29pour avoir fait surveiller notamment François Ruffin
00:13:31au service du patron de LVMH, Bernard Arnault.
00:13:34Et puis, Maurice Ravel, naissé il y a 150 ans aujourd'hui,
00:13:37son boléro devenu culte et joué toutes les 10 minutes
00:13:39en moyenne dans le monde.
00:13:41Ses héritiers aimeraient récupérer leur droit d'auteur
00:13:43tombé dans le domaine public.
00:13:46Les vraies voix Sud Radio
00:13:4880 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale,
00:13:50on peut encore retrouver une bombe de 500 kilos
00:13:53en pleine région parisienne.
00:13:55Les voyageurs de la gare du Nord à Paris l'ont constaté
00:13:57à leurs dépens toute la journée.
00:13:59Des TGV, des Eurostar, des RER, des TER immobilisés.
00:14:02Trafic interrompu, gare du Nord,
00:14:04après la découverte de l'explosif à Saint-Denis,
00:14:06lors de travaux de nuit à quelques mètres du périphérique.
00:14:09Ça reprend progressivement.
00:14:11L'opération de déminage vient de se terminer avec succès.
00:14:13Une partie du périphérique et de l'autoroute A1
00:14:15ont également été fermées,
00:14:17occasionnant des kilomètres de bouchons.
00:14:19Des habitants de Saint-Denis et de Saint-Ouen
00:14:21ont même dû évacuer leur logement ou se confiner.
00:14:23On parle d'un explosif d'une taille impressionnante,
00:14:25raconte Mathieu Chabanel, PDG de SNCF Réseau.
00:14:28Retrouver des bombes autour du réseau ferroviaire,
00:14:30c'est des choses qui arrivent.
00:14:32Dans une proportion comme celle qu'on connaît aujourd'hui
00:14:34avec une bombe de cette taille,
00:14:36c'est vraiment tout à fait exceptionnel.
00:14:38En revanche, on sait que pendant la Seconde Guerre mondiale,
00:14:40le réseau ferroviaire a été largement bombardé.
00:14:42Notamment ici, au nord de Paris,
00:14:44où il y avait aussi beaucoup d'usines.
00:14:46On a une vigilance particulière quand on fait des travaux
00:14:48dans cette zone et qu'on détecte une situation anormale.
00:14:52C'est ce qui s'est passé cette nuit,
00:14:54ce qui a permis de prévenir immédiatement
00:14:56les équipes de la préfecture de police
00:14:58et ensuite de diagnostiquer l'engin
00:15:00et de prendre les mesures qui ont été prises ce matin.
00:15:02Mathieu Chabanel de SNCF Réseau, micro de l'AFP.
00:15:0480 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale,
00:15:06ça laisse songeur quand même,
00:15:08comme quoi il ne suffit pas d'une partie de démineur.
00:15:10Justement, ailleurs sur le sol européen,
00:15:12la Russie a encore massivement bombardé
00:15:14les infrastructures énergétiques ukrainiennes
00:15:16ces dernières heures.
00:15:18Au lendemain du sommet européen consacré
00:15:20au désengagement américain,
00:15:22bombardements russes, alors que
00:15:24Volodymyr Zelensky réclame une trêve dans les airs
00:15:26ainsi qu'en mer.
00:15:28D'ailleurs, après ces nouveaux bombardements russes,
00:15:30même le président Trump menace la Russie
00:15:32de nouvelles sanctions et de droits de douane supplémentaires,
00:15:34si ça continue.
00:15:36Et le deuxième mot, surveillance,
00:15:38l'ancien patron du renseignement.
00:15:404 ans de prison, dont 2 fermes pour Bernard Squarsini,
00:15:42peine infligée par le tribunal correctionnel de Paris
00:15:44pour avoir profité de ses réseaux
00:15:46afin d'obtenir des informations confidentielles,
00:15:48et notamment aussi pour la surveillance
00:15:50de François Ruffin quand il tournait son film
00:15:52« Merci patron » à propos de LVMH
00:15:54et de son PDG Bernard Arnault.
00:15:56François Ruffin, aujourd'hui député
00:15:58de la Somme, il regrette justement
00:16:00que Bernard Squarsini soit condamné seul
00:16:02et non pas notamment avec Bernard Arnault lui-même.
00:16:04On est au regret, toujours,
00:16:06qu'il y ait eu des lampistes
00:16:08sur le banc des prévenus,
00:16:10mais qu'il n'y ait pas eu le commanditaire.
00:16:12Monsieur Bernard Arnault,
00:16:14qui m'a invité à aller prendre
00:16:16un café frites au siège de LVMH
00:16:18et j'irai très volontiers,
00:16:20mais je le retrouverai aussi à nouveau très volontiers
00:16:22devant le tribunal, au civil,
00:16:24pour qu'enfin il y ait un jugement
00:16:26qui dise qu'il était bien
00:16:28le commanditaire de tout ça.
00:16:30C'est maintenant établi qu'on a
00:16:32affaire à un PDG propre sur lui,
00:16:34mais qui en vérité fait appel
00:16:36à des sociétés d'intelligence
00:16:38économique, pas seulement dans mon affaire,
00:16:40mais en fait ils pratiquent ça depuis 30 ans.
00:16:42François Ruffin, député de la Somme
00:16:44au tribunal correctionnel de Paris,
00:16:46propos recueilli par l'agence France Presse,
00:16:48la partie ferme de la peine de Bernard Squarsini
00:16:50sera exécutée sous bracelet électronique.
00:16:52Il a aussi été condamné par ailleurs à 200 000 euros d'amende.
00:16:54Ça rappelle un peu le bon vieux temps des barbouzes,
00:16:56Philippe Bilger.
00:16:58Oui, c'est terrible, j'ai eu l'occasion de croiser
00:17:00Bernard Squarsini et...
00:17:02Oui, absolument,
00:17:04il est condamné, peut-être va-t-il
00:17:06faire appel, je n'en sais rien,
00:17:08mais ces gens-là, lui en particulier,
00:17:10sont toujours très sympathiques.
00:17:12Je n'arrive pas à
00:17:14comprendre pourquoi les
00:17:16vertueux absolus sont ennuyeux
00:17:18comme la pluie.
00:17:20Je vous ai toujours trouvé très sympathique.
00:17:22Question philosophique.
00:17:24Absolument, mais ça
00:17:26porte quand même un coup à l'image...
00:17:28Je ne parlais pas de vous, mon cher.
00:17:30Absolument, ça porte quand même un coup à l'image de
00:17:32Bernard Arnault.
00:17:34Excusez-moi, Bernard Arnault, qui est quand même
00:17:36un patron remarquable, estimé
00:17:38en France et dans le monde,
00:17:40qui utilise, comme vous l'avez dit, un peu des méthodes de barbouzes
00:17:42avec Bernard Squarsini,
00:17:44pour espionner, entre guillemets,
00:17:46François Ruffin.
00:17:48Franchement, je trouve que ça porte un coup
00:17:50à l'image de Bernard Arnault. Maintenant, est-ce que les Français
00:17:52vont être très intéressés par
00:17:54cette histoire ? Je ne pense pas
00:17:56que oui, c'est ça le sujet.
00:17:58Je m'interroge toujours dans ce genre d'affaires. Tout à l'heure, je parlais
00:18:00de la dure école du renseignement à pot-de-peau
00:18:02du préfet de police Nunez.
00:18:04On peut dire que c'est l'anti-Nunez
00:18:06et Squarsini, c'est les anti-modèles.
00:18:08Non, c'est... René vient un peu
00:18:10de suggérer, c'est... à quoi ça sert
00:18:12de se faire...
00:18:14de payer quelqu'un pour espionner un autre ?
00:18:16Je veux dire, aujourd'hui, quasiment, tout est sur la place publique.
00:18:20Quelle est la nécessité ?
00:18:22Je m'interroge toujours sur la finalité de ce genre de manœuvres.
00:18:24La teneur du documentaire,
00:18:26avant qu'il ne sorte.
00:18:28Et puis, Arnaud, est-il au courant ?
00:18:30Et puis, comme on dit, quel buzz
00:18:32pour Ruffin, quand même, par ailleurs. Parce que le meilleur
00:18:34agent de publicité, ça a quand même été
00:18:36Arnaud, dans cette histoire.
00:18:38Qui vient de 3200 000.
00:18:40Troisième mot,
00:18:42boléro, Maurice Ravel est né il y a
00:18:44150 ans, aujourd'hui.
00:18:46Né à Sibourg, dans les Pyrénées-Atlantiques, le 7 mars
00:18:481875, l'occasion
00:18:50pour nous de contribuer à cette statistique
00:18:52impressionnante.
00:18:56Musique
00:18:58Musique
00:19:00Musique
00:19:02Musique
00:19:04Cette statistique, eh oui, c'est que ce boléro est
00:19:06joué, en moyenne, une fois toutes les 10 minutes
00:19:08dans le monde. Mais il est tombé
00:19:10dans le domaine public, en 2016, figurez-vous,
00:19:12aux grands dames, forcément, des ayant-droit,
00:19:14les héritiers du compositeur, qui avaient
00:19:16tenté de faire valoir, c'est un peu complexe
00:19:18mais pour vous la faire courte, faire valoir
00:19:20qu'un scénographe russe aurait été
00:19:22co-auteur du boléro, en tout cas,
00:19:24grandement inspiré, ce qui aurait permis
00:19:26de la retirer encore quelques années de plus
00:19:28du domaine public. Mais sauf
00:19:30que non, la justice a tranché contre
00:19:32les ayant-droit, a priori, estimant que
00:19:34Ravel était bien l'unique
00:19:36compositeur du boléro. Ravel
00:19:38mort en 1937,
00:19:40unique compositeur du boléro, ce qui veut dire que
00:19:42non, il rapporte plus rien, ce boléro
00:19:44à ses ayant-droit, même diffusé toutes les 10 minutes.
00:19:46Et ils ont fait appel, visiblement.
00:19:48Ils ont fait appel, ils espèrent encore. Ils espèrent encore,
00:19:50effectivement, ils parlent d'une
00:19:52œuvre collaborative, voilà.
00:19:54Et puisque c'est diffusé tous les
00:19:5610 minutes et que ça dure 6 minutes,
00:19:58ça veut dire que c'est en boucle, en fait.
00:20:00Tout le monde l'entend en boucle.
00:20:02Je suis nulle en masse, mais là j'ai bien compris.
00:20:04Il y a eu des magnifiques, le ballet de Béjart
00:20:06sur le boléro. Avec Cyril Atanasoff
00:20:08qui dansait notamment. Non, Georges Donne.
00:20:10Et il y a eu aussi Cyril Atanasoff.
00:20:12Les uns et les autres.
00:20:14Et le film sur Ravel était
00:20:16très bon.
00:20:18Les amis, je vous laisse parler hors antenne
00:20:20puisque dans un instant,
00:20:22on va revenir sur le grand débat du jour
00:20:24et sur cette crise internationale. Macron relance
00:20:26l'idée d'un parapluie nucléaire européen.
00:20:28Alors parlons vrai. Est-ce qu'il ne reste plus
00:20:30que la politique internationale à Macron ?
00:20:32Et à cette question, l'action de Macron
00:20:34sur la scène internationale peut-elle relancer
00:20:36la fin de son quinquennat ? Vous dites non
00:20:38à 84%.
00:20:40Vous voulez réagir ? Aude et Les Vraies Voix
00:20:42attendent vos appels au 0826 300 300.
00:20:44Et vous pouvez reprendre une attitude normale.
00:20:46On revient dans un instant. A tout de suite.
00:20:48Les Vraies Voix jusqu'à 19h avec
00:20:50Philippe David et notre petit nouveau
00:20:52qui était l'un de nos experts
00:20:54favoris. Jean Petau
00:20:56est avec nous, politologue. Bonsoir Jean Petau.
00:20:58Bonsoir. Quel plaisir de vous avoir en
00:21:00vrai. On se demandait si vous
00:21:02existiez. Je vous jure que c'est vrai.
00:21:04René Chiche est avec nous, rédacteur en chef du groupe Entreprendre
00:21:06et Philippe Bézier. Bonsoir madame, bonsoir mademoiselle, bonsoir monsieur.
00:21:08Président de l'Institut de la Parole et auteur
00:21:10d'un livre, Me Too Much,
00:21:12dont on parlera à 18h40
00:21:14justement. Allez,
00:21:16en attendant, c'est le grand débat du jour.
00:21:18Les Vraies Voix Sud Radio,
00:21:20le grand débat du jour.
00:21:22On va continuer de parler d'Emmanuel Macron.
00:21:24Ce que je vais faire, c'est que je vais lui dire
00:21:26au fond, tu peux pas être faible face
00:21:28au président Poutine. C'est pas toi.
00:21:30C'est pas ta malle. Il est à Washington
00:21:32pour plaider la cause de l'Europe et de l'Ukraine
00:21:34depuis plus d'une heure. Emmanuel Macron
00:21:36fait face à l'imprévisible Donald Trump.
00:21:38Voulons la paix. Cette paix
00:21:40ne peut pas signifier la capitulation de l'Ukraine.
00:21:42L'avenir de l'Europe n'a pas à être
00:21:44tranché à Washington ou à Moscou.
00:21:58Un parapluie nucléaire français
00:22:00pour toute l'Union et un président renforcé
00:22:02sur la scène européenne, la crise internationale
00:22:04semble redonner un sens au second quinquennat
00:22:06Macron qui se cherchait
00:22:08une raison d'être. Alors parlons vrai,
00:22:10est-ce qu'en cas d'échec de cette défense européenne
00:22:12en gestation, ce serait la fin du quinquennat Macron ?
00:22:14Et à cette question, l'action de Macron
00:22:16sur la scène internationale, peut-elle relancer
00:22:18la fin de son quinquennat ?
00:22:20Vous dites non à 83%. Vous voulez réagir ?
00:22:22Le 0826 300 300.
00:22:24Alors,
00:22:26Philippe Bilger.
00:22:28Alors, d'abord, si on a droit
00:22:30évidemment à
00:22:32une ironie, mais que j'espère
00:22:34décente,
00:22:36qu'elle formidable et
00:22:38dramatique, Aubaine,
00:22:40pour le président, que ce monde
00:22:42extrêmement dangereux
00:22:44depuis quelques années,
00:22:46et notamment à cause de l'Ukraine
00:22:48et à cause de
00:22:50ce que j'appellerais, pardon de le dire,
00:22:52le duo que je
00:22:54constaire comme malfaisant,
00:22:56Poutine-Trump, avec un
00:22:58président de la République au sujet
00:23:00duquel je n'ai pas abusé
00:23:02sur le plan des compliments,
00:23:04mais qui me semble tout de même tenir
00:23:06une ligne cohérente,
00:23:08directe et
00:23:10juste, aussi bien
00:23:12sur le plan de la morale que
00:23:14sur le plan de l'analyse politique.
00:23:16Alors, ça ne veut pas dire
00:23:18qu'il n'exagère pas.
00:23:20Poutine ne viendra
00:23:22pas aux frontières de la France.
00:23:24Mais je crois,
00:23:26contrairement à nos auditeurs,
00:23:28dont la majorité va dans l'autre
00:23:30sens, que ça peut constituer
00:23:32jusqu'en 2027
00:23:34quelque chose qui permettra
00:23:36au président
00:23:38de rester naturellement
00:23:40dans son domaine réservé
00:23:42et peut-être de redorer
00:23:44son blason qui, sur le plan national,
00:23:46ne parvient pas à
00:23:48remonter la pente.
00:23:50Alors, je suis d'accord avec Philippe.
00:23:52Je ne suis pas d'accord avec les auditeurs.
00:23:54Effectivement, le président Macron
00:23:56aujourd'hui, moi je suis, voyez, je vais prendre
00:23:58un mot peut-être un peu fort, je suis même un peu
00:24:00fier de son action actuellement.
00:24:02Je trouve qu'il rehausse l'image, non seulement
00:24:04de la France, mais aussi de l'Europe.
00:24:06Il relance quand même l'Europe
00:24:08face au duo Trump-Poutine.
00:24:10Il s'active.
00:24:12Il devient quand même, quoi qu'on dise actuellement,
00:24:14le leader de l'Europe.
00:24:16Il multiplie les initiatives,
00:24:18les projets, et je trouve que
00:24:20effectivement, comme sur le plan intérieur,
00:24:22c'était un président potiche depuis la dissolution, ça faut le reconnaître,
00:24:24maintenant, il remplit
00:24:26son rôle, un peu comme l'ont fait
00:24:28les présidents Mitterrand et Chirac
00:24:30lorsqu'ils étaient en cohabitation. Ils ont utilisé
00:24:32la politique internationale et aussi la défense
00:24:34pour assumer leur rôle.
00:24:36En plus, moi, la question, je ne pense pas que ce soit
00:24:38sauvé son quinquennat. Je ne pense pas que ce soit
00:24:40la bonne question, si je peux me permettre.
00:24:42Simplement, face à une situation
00:24:44extrêmement quand même tendue et grave,
00:24:46il était temps qu'un
00:24:48leader européen
00:24:50montre les points face
00:24:52à Poutine, bien sûr, mais aussi à Trump.
00:24:54Et je trouve que ce projet, moi, de défense européenne
00:24:56ne va pas être
00:24:58un échec, à mon avis, bien au contraire.
00:25:00Et sauvé, c'est peut-être effacer un peu la dissolution
00:25:02qu'on lui reproche aujourd'hui.
00:25:04C'est un phénomène classique.
00:25:06On appelle ça, évidemment, pour que ça fasse
00:25:08intelligent, on met une expression
00:25:10en anglais. On parle de flag effect.
00:25:12L'effet du drapeau.
00:25:14Ça fait tout de suite supérieur quand on dit ça
00:25:16en anglais. L'effet du drapeau, c'est quoi ?
00:25:18C'est une sorte de ralliement,
00:25:20on va dire, en tous les cas.
00:25:22C'est pas tous derrière. Oui, ça ressemble
00:25:24à ça. L'idée, c'est
00:25:26on soutient le président parce que
00:25:28c'est pas le moment de se désunir
00:25:30face à l'adversité.
00:25:32Le chiffre
00:25:34que vous avez donné, Philippe, sur
00:25:36la réaction des auditeurs, montre
00:25:38qu'à l'évidence,
00:25:40pour les auditeurs du Sud Radio,
00:25:42le million dont on a parlé au début,
00:25:44le flag effect, il joue peu, là, pour l'instant.
00:25:46Alors, il faut sans doute
00:25:48se poser la question, pourquoi est-ce que,
00:25:50et on va bien le voir, quand il y aura des sondages qui seront
00:25:52à l'échelle du pays et qui
00:25:54donneront une tendance.
00:25:56Si ça remonte, à mon sens, ça ne va pas remonter
00:25:58de manière spectaculaire.
00:26:00Parce que, quand même, Emmanuel Macron est durablement
00:26:02touché et profondément
00:26:04touché dans l'opinion publique.
00:26:06Et je ne sais pas si on peut
00:26:08considérer que la crise
00:26:10internationale actuelle va venir
00:26:12cautériser le choc
00:26:14et la plaie de la dissolution loupée.
00:26:16Ça, c'est un vrai débat.
00:26:18Pardon, je termine.
00:26:20Par ailleurs, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
00:26:22Pardon de citer
00:26:24l'Ancien Testament et l'ecclésiaste,
00:26:26mais cette idée de souveraineté,
00:26:28d'une Europe puissante
00:26:30et d'une souveraineté de défense européenne,
00:26:32la France la défend
00:26:34depuis de nombreuses années, maintenant.
00:26:36C'est les partenaires qui ne bougent pas.
00:26:38On prend notre auditeur du jour,
00:26:40direction Castelnaudary. Bonsoir, Michel.
00:26:42Oui, bonsoir.
00:26:44Est-ce que vous pensez que Macron a besoin de l'international
00:26:46pour finir son quinquennat, son second
00:26:48quinquennat, plutôt pas trop mal ?
00:26:50Dans l'état actuel des choses,
00:26:52oui. On ne peut pas dire que ce qu'il a dit,
00:26:54c'est stupide. Par contre,
00:26:56il a oublié l'histoire, moi, je dirais.
00:26:58Donc, oui, mais non, parce qu'il est
00:27:00plus crédible. Je crois que tout le monde l'a dit.
00:27:02C'est que c'est difficile de lui faire
00:27:04confiance. Dans beaucoup de
00:27:06domaines, il nous a montré que ce n'était
00:27:08pas tranché, quoi.
00:27:10Et sans faire de jeu de mots,
00:27:12avec des tranchées, mais bon, voilà.
00:27:14Le 20 ans guerre, bon,
00:27:16j'ai du mal à le croire, mais bon,
00:27:18voilà. Même si ce
00:27:20qu'il a dit, c'est
00:27:22vrai, un peu
00:27:24exacerbé, un peu le côté
00:27:26psychotragique. Je pense qu'il faut
00:27:28relativiser, prendre au sérieux,
00:27:30mais bon, voilà.
00:27:32En tout cas, moi, il ne m'a pas atteint
00:27:34dans ma fibre patriote.
00:27:36Non, non, certainement pas.
00:27:38Merci Michel.
00:27:40C'est vrai que le pays est coupé en deux, quand même,
00:27:42sur le côté martial
00:27:44d'un côté et d'un autre côté, de dire arrêtez de
00:27:46dire n'importe quoi. La Russie n'est pas aux portes
00:27:48de la France. Absolument. Et là
00:27:50où je rejoins Jean
00:27:52dans son analyse...
00:27:54Non, non, mais je réponds aussi à
00:27:56votre question, Cécile. C'est le fait
00:27:58qu'on n'a pas
00:28:00un président qui, naturellement,
00:28:02va apporter une adhésion
00:28:04collective, parce que tout
00:28:06à coup, il se révèle
00:28:08relativement constant et cohérent
00:28:10dans sa ligne vis-à-vis
00:28:12de l'Ukraine et de Poutine.
00:28:14Est-ce qu'il y a trop d'opposition interne
00:28:16pour que, comme vous le dites
00:28:18aussi, Cécile, il n'y ait pas
00:28:20un discrédit
00:28:22national
00:28:24qui continue à peser là-dessus ?
00:28:26Mais peut-être recouvrera-t-il
00:28:28une forme
00:28:30de légitimité, un petit peu,
00:28:32sur ce plan-là ?
00:28:34Moi, je pense que ce qui se passe au niveau international
00:28:36va, par ricochet,
00:28:38avoir des effets, non pas
00:28:40secondaires, mais une sorte d'effet de souffle sur la vie
00:28:42politique nationale. Ça me paraît
00:28:44absolument évident, et en particulier dans le comportement
00:28:46des différents groupes politiques
00:28:48qui s'affrontent en ce moment,
00:28:50depuis 2022, mais surtout depuis
00:28:52juin 2024, à l'Assemblée nationale.
00:28:54Quand vous voyez, par exemple, qu'au niveau de la France insoumise,
00:28:56actuellement, Jean-Luc Mélenchon,
00:28:58si j'ai bien entendu, hier soir,
00:29:00a continué à taper sur les Etats-Unis
00:29:02en considérant que ça, c'est
00:29:04vraiment l'ennemi. Ça, c'est l'ennemi historique
00:29:06de Jean-Luc Mélenchon. Le seul petit problème,
00:29:08c'est qu'à terme, Jean-Luc Mélenchon va finir par devoir
00:29:10défendre Trump. Ça, ça va être très drôle.
00:29:12Ça peut être un
00:29:14grand moment, quand même.
00:29:16Et de l'autre côté, du côté de la droite
00:29:18souverainiste ou nationale,
00:29:20en particulier du
00:29:22Rassemblement national, on voit bien qu'ils sont quand même
00:29:24très embêtés. J'ai tombé sur une caricature,
00:29:26je ne sais plus dans quelle, je crois bien dans le cadre
00:29:28enchaîné d'aujourd'hui, qui dit
00:29:30on voit Bardella et Marine Le Pen
00:29:32sont l'un à côté de l'autre, et Bardella
00:29:34dit, alors de quel côté on est ?
00:29:36Est-ce qu'on est du côté de Trump ? Est-ce qu'on est du côté
00:29:38de Poutine ? Est-ce qu'on est du côté de Macron ?
00:29:40Et elle lui répond, le mieux c'est que tu évites qu'on te pose
00:29:42la question.
00:29:44Ça a l'air de montrer quand même
00:29:46un certain trouble, quand même.
00:29:480826-300-300 avec Pierre, qui était avec nous.
00:29:50Bonsoir Pierre.
00:29:52Bonsoir.
00:29:54Je trouve que M. Macron
00:29:56nous l'a joué comme en 2020, pendant le
00:29:58Covid. Pour éviter
00:30:00d'être en déficit
00:30:03trop longtemps, il a dit, le quoi qu'il en coûte,
00:30:05il a demandé aux Français, bien sûr,
00:30:07de se saigner la ceinture.
00:30:09Aujourd'hui, comme on sait qu'on ne sera pas au 3%
00:30:11déficit imposé
00:30:13par l'Europe, il est évident
00:30:15qu'en fabriquant des armes, on peut
00:30:17en effet dépasser les 3%.
00:30:19Et c'est ce qu'il souhaite avoir, c'est-à-dire une autorisation
00:30:21de l'Europe pour pouvoir
00:30:23dépenser encore plus, et pour pouvoir
00:30:25donc faire croire que nous ne
00:30:27pouvons pas réduire notre déficit
00:30:29compte tenu, bien entendu, de ses
00:30:31engagements dans l'armée.
00:30:33Et en deuxième temps, d'un point de vue
00:30:35politique, comme il a toujours rêvé
00:30:37d'être le Président de l'Europe,
00:30:39évidemment, lorsqu'on fabrique des armes
00:30:41et lorsqu'on veut partir en guerre, il faut
00:30:43un Président de l'Europe, et ça sera
00:30:45l'occasion pour lui de s'avancer
00:30:47sur ce terrain-là.
00:30:49C'est un scénario intéressant.
00:30:51Le Président de l'Europe, Valéry Giscard d'Estaing,
00:30:53en a rêvé à partir du 11 mai 1981,
00:30:55mais ça n'a jamais marché.
00:30:57Peut-être, mais là je suis d'accord avec, j'oublie son prénom,
00:30:59avec Pierre,
00:31:01sur le fait que Macron, effectivement,
00:31:03aspire, après 2027, à devenir
00:31:05le leader de l'Europe, Président de l'Europe,
00:31:07je ne sais pas ce que c'est exactement, mais enfin,
00:31:09c'est son ambition, tout le monde le sait.
00:31:11Mais,
00:31:13il ne faut quand même pas oublier qu'on est maintenant
00:31:15devant une situation, quand même,
00:31:17extrêmement nouvelle, puisque
00:31:19nous avons notre allié américain
00:31:21qui, visiblement, ne l'est plus vraiment.
00:31:23Donc, je trouve que le fait
00:31:25que Macron ait pris en main ce dossier,
00:31:27ce qui lui est effectivement permis
00:31:29de revenir au centre du jeu,
00:31:31quoi qu'on dise, enfin, au moins au niveau international
00:31:33et au niveau de la conduite de la politique
00:31:35diplomatique et de défense de la France,
00:31:37face à cette nouvelle donne qui est quand même
00:31:39inquiétante, alors je ne sais pas si les gens
00:31:41s'en rendent bien compte, mais c'est quand même extrêmement
00:31:43inquiétant ce qui se passe. Je trouve que le
00:31:45fait qu'il tente de bâtir
00:31:47une défense européenne, d'ailleurs, il n'y a pas que la France
00:31:49qui va participer financièrement, tous les pays
00:31:51seront associés, etc.
00:31:53— Ça dépend si c'est pour acheter plus de F-35 américains, ça n'a pas beaucoup d'intérêt.
00:31:55— Je ne pense pas qu'ils tomberont dans ce piège,
00:31:57dorénavant. — Ah, ben écoutez, moi je ne parlais
00:31:59pas avec vous, s'il vous plaît, qu'il y a beaucoup d'Européens
00:32:01qui vont mille fois préférer acheter
00:32:03des F-35 que des Rafales. — On verra, on verra.
00:32:05Et le fait même
00:32:07qu'ils veuillent
00:32:09développer, enfin, qu'ils veuillent extendre,
00:32:11on s'en dit extendre, la dissuasion du
00:32:13nucléaire à d'autres pays maintenant,
00:32:15la dissuasion du nucléaire française, pour
00:32:17protéger des pays européens qui étaient
00:32:19jusqu'à présent sous la protection américaine, mais qui ne le vont
00:32:21plus là peut-être, eh bien je trouve que c'est quand même
00:32:23une mesure extrêmement importante.
00:32:25Non, mais en plus... — Excusez-moi,
00:32:27ça va se négocier financièrement, parce que si on les
00:32:29protège, il faut qu'ils payent. — Non, mais écoutez, ça, je ne sais pas,
00:32:31ça va se négocier financièrement. — Allez, on ne va pas faire une conférence
00:32:33avec René Chiche, Jean Petau ou
00:32:35Philippe Bilger, non ? — Non, non, non,
00:32:37un mot rapide
00:32:39sur les ambitions
00:32:41européennes d'Emmanuel Macron,
00:32:43je crois que Philippe a raison de dire que, de toute façon,
00:32:45il n'y a pas
00:32:47les institutions européennes qui l'envisagent
00:32:49et qui le permettent. Ça, c'est clair. — C'est bien pour ça
00:32:51que j'ai dit le président de l'Europe, voilà ce que ça veut dire.
00:32:53— Et par ailleurs,
00:32:55il me semble que
00:32:57la conception
00:32:59d'Emmanuel Macron, mais ça, c'est depuis qu'il a été élu,
00:33:01depuis 2017,
00:33:03quand il parle de concertation
00:33:05ou de regroupement
00:33:07et de partenariat, ça a toujours été un peu
00:33:09moi devant et vous derrière. Ça, d'ailleurs,
00:33:11les pays voisins de la France...
00:33:13— Non, je ne suis pas d'accord.
00:33:15— Là, on est dans une situation totalement nouvelle et le sommet qui a eu lieu
00:33:17hier ou avant-hier est extrêmement
00:33:19important. — Non, mais dans le cas précis,
00:33:21oui, mais il faut quand même comprendre
00:33:23et je pense réaliser que
00:33:25du point de vue du rôle de la France
00:33:27en Europe, les pays voisins
00:33:29ont quelques réserves
00:33:31dans les initiatives...
00:33:33— Non, ça a changé depuis cette nouvelle
00:33:35Macroniste. — Trump-Poutine, je ne suis pas d'accord avec vous,
00:33:37Jean-François. — Non, mais je dis que ça bouge, on est d'accord.
00:33:39— Ah ben oui, ça bouge, justement, c'est ce que je suis en train de dire.
00:33:41Il est en train de prendre, à mon avis,
00:33:43le leadership européen.
00:33:45Pourtant, vous voyez, moi, j'ai trouvé
00:33:47Macron un peu léger
00:33:49ces derniers mois, j'ai souvent dit, mais là, je trouve
00:33:51qu'on redore un peu son blason. Allez, reprends un peu la main.
00:33:53— N'empêche, René,
00:33:55et c'est pas que je veuille à tout prix
00:33:57dans le sens de Jean,
00:33:59mais il faut faire attention
00:34:01au fait que Macron, à chaque fois
00:34:03qu'il a eu raison sur le
00:34:05plan européen, il avait fait
00:34:07de remarquables discours avant.
00:34:09Il a irrité
00:34:11par cette manière,
00:34:13j'allais dire française, mais
00:34:15macronienne, de se
00:34:17compter un petit peu dans une
00:34:19forme d'arrogance.
00:34:21— La France n'était pas, l'Europe n'était pas
00:34:23devant cette situation.
00:34:25— C'est vrai que c'est incroyable,
00:34:27puisque maintenant, on a une alliance Trump-Poutine
00:34:29qui même inquiète la Chine,
00:34:31d'ailleurs. Un dirigeant chinois a fait une remarque
00:34:33tout à l'heure. — Il dit que l'alliance
00:34:35entre la Chine et la Russie était...
00:34:37— Il y a une nouvelle donne, quand même, qui peut
00:34:39permettre d'espérer
00:34:41que l'impulsion que donne, à mon avis,
00:34:43Macron à l'Europe
00:34:45face à Poutine et aussi face à Trump
00:34:47peut être quand même très, très importante.
00:34:49— Est-ce qu'il ne fait pas peur, un petit peu,
00:34:51parce que c'est vrai que le discours était très martial,
00:34:53il en a rajouté une couche aujourd'hui
00:34:55sur les Russes, en disant que
00:34:57en matière d'histoire,
00:34:59ils n'étaient pas tout à fait en phase.
00:35:01Il y a de la provoque,
00:35:03de la menace.
00:35:05Est-ce que ça ne va pas trop loin ?
00:35:07— Mais vous avez raison. Cécile Hervé-Morin,
00:35:09qui peut être discutée
00:35:11par ailleurs comme ministre de la Défense,
00:35:13avait répondu
00:35:15à une question récemment.
00:35:17Elle a dit « Je ne me sens pas en sécurité
00:35:19avec Emmanuel Macron ».
00:35:21— C'est son sentiment.
00:35:23— Non, je trouve que c'est excessif,
00:35:25bien sûr, mais je crois qu'il y a
00:35:27beaucoup de Français qui, aujourd'hui,
00:35:29ont peur
00:35:31de la surenchère, même
00:35:33intelligente, d'Emmanuel Macron.
00:35:35C'est...
00:35:37— Moi, j'en connais d'autres Français qui trouvent que
00:35:39Macron a du cran.
00:35:41— Mais n'oubliez pas...
00:35:43— Il a tellement de cran qu'il est même devenu la cible de Poutine,
00:35:45qui se rend compte que
00:35:47Macron prend quand même une grande
00:35:49importance. Et pourtant, je ne veux pas faire
00:35:51un discours macroniste, pas du tout. Mais face
00:35:53à cette situation d'aujourd'hui,
00:35:55je trouve qu'il a...
00:35:57Vous voyez ? Qu'il assure, franchement.
00:35:59Et moi, je connais des Français qui trouvent que Macron,
00:36:01des Français qui ne sont pas spécialement électeurs de Macron,
00:36:03qui trouvent que c'est bien qu'on ait un chef d'État.
00:36:05— C'est ce que je disais. Il y a deux Français.
00:36:07— Absolument, c'est ça.
00:36:09— Avec la rançon que la France, tout de même,
00:36:11me semble-t-il, sans faire
00:36:13dans le défaitisme, n'a guère
00:36:15de poids en tant que pays.
00:36:17Et donc, Macron...
00:36:19— Je ne suis pas d'accord avec vous du tout.
00:36:21— Ma question, c'est où est la diplomatie,
00:36:23en fait ? Où est la diplomatie ?
00:36:25Parce que là, c'est de la menace, de la contre-menace.
00:36:27On parle de réponses
00:36:29nucléaires, de dissuasion.
00:36:31Où est la diplomatie ?
00:36:33— Actuellement, la diplomatie,
00:36:35elle n'est pas avec un
00:36:37encéphalogramme plat, mais elle n'est quand même pas très
00:36:39loin à ce niveau-là.
00:36:41Si vous écoutez les plus grands, ce que j'appelais
00:36:43moi, les tauliers du quai d'Orsay,
00:36:45Philippe Etienne, Gérard Raraud,
00:36:47quelques grands ambassadeurs...
00:36:49— Et Védrine. — Et Védrine,
00:36:51que j'ai eu le plaisir de
00:36:53présenter cette semaine à la librairie
00:36:55Mola à Bordeaux, mercredi, sur son
00:36:57nouveau dictionnaire amoureux de la politique,
00:36:59de la géopolitique.
00:37:01Même ces spécialistes
00:37:03sont dans une grande incertitude.
00:37:05Ils ne s'en cachent pas.
00:37:07Pourquoi ? Parce que vous avez un Trump
00:37:09qui est quand même dans une
00:37:11oscillation permanente.
00:37:13Il supprime les droits de douane
00:37:15maintenant sur le Mexique.
00:37:17— Il est suspendu.
00:37:19— Il les remet, etc. — Canada pareil.
00:37:21— Avec le Canada, c'est pareil. Donc, il y a une espèce
00:37:23de tourbillon qui est quand même assez compliqué.
00:37:25Et il y a un cynisme absolu
00:37:27de Poutine en face, qui n'a qu'un intérêt,
00:37:29c'est que tout cela
00:37:31turbulle de plus en plus. Alors, là-dessus,
00:37:33je pense qu'effectivement, le président Macron
00:37:35apparaît comme un élément
00:37:37stable, malgré, j'allais dire, pardon Philippe,
00:37:39son casier judiciaire, mais c'est une
00:37:41mauvaise expression, son casier politique.
00:37:43— Son passif. — Son passif politique.
00:37:45Je pense quand même qu'il a aussi
00:37:47beaucoup parlé, c'est normal en ces temps,
00:37:49et le mot « guerre », il l'a souvent
00:37:51un petit peu trop employé, y compris,
00:37:53vous connaissez la phrase célèbre... — Nous sommes en guerre
00:37:55sur le Covid. — Voilà, c'est un peu plus
00:37:57compliqué, après, quand on a fait ça.
00:37:59— Allez, merci beaucoup, messieurs.
00:38:01Pierre, vous restez avec nous parce que
00:38:03vous allez jouer contre nos vrais voix dans le
00:38:05« Qui c'est qui qui l'a dit dans un instant ? »
00:38:07— Oui. — Oui ! Ça, c'est un grand
00:38:09oui. — On le sent, il est prêt.
00:38:11— Vous ne bougez pas, on revient dans un instant, à tout de suite.
00:38:13Cette émission
00:38:15de fin de semaine est plutôt très
00:38:17agréable, avec
00:38:19Philippe David, bien entendu.
00:38:21René Chiche est un peu bavard, et un peu
00:38:23turbulent, mais bon...
00:38:25— C'est pour faire des blagues.
00:38:27— Non, mais c'est pour faire des blagues.
00:38:29— Mais pas la moindre hyperbole sur lui,
00:38:31il a été impeccable.
00:38:33— Il est presque trop sérieux, aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'il a.
00:38:35Philippe Bilger est avec nous,
00:38:37Jean Petau est avec nous aussi, et on a récupéré
00:38:39Pierre, qui va jouer avec nous au « Qui c'est qui
00:38:41qui l'a dit ». Alors, Pierre, la tradition,
00:38:43c'est d'envoyer
00:38:45le jingle. Vous dites ce que vous voulez,
00:38:47mais tant que vous n'avez pas parlé, il n'y a pas de jingle.
00:38:49— 3, 2,
00:38:511... Non, ce n'est pas le code
00:38:53du bouton nucléaire,
00:38:55mais bien le code de « Qui c'est
00:38:57qui qui l'a dit ».
00:38:59— Voici le radio, le quiz de l'actu.
00:39:01— Excellent !
00:39:03— Pierre, bravo, bravo, bravo. Allez, écoutez bien,
00:39:05Pierre. — Alors, Pierre, répond en premier, Jean Petau,
00:39:07comme c'est votre première, et s'il n'a pas la réponse, là, c'est toutes
00:39:09les vraies voix. — Sinon, vous êtes puni dans un coin, Jean.
00:39:11« Qui c'est qui qui l'a dit », 3 points.
00:39:13Si les Ukrainiens ne faisaient pas rempart
00:39:15de leur corps, l'armée russe serait déjà
00:39:17dans un pays de l'Est de l'Europe.
00:39:19— Alors, ce n'est pas un homme politique.
00:39:21— Impossible, je sais pas.
00:39:23— Alors, vous dites que c'est un philosophe.
00:39:25— Bruegner. — Non.
00:39:27— Non. — Non.
00:39:29— Alors, Bernard Lully, bonne réponse.
00:39:33« Qui c'est qui qui l'a dit », Pierre,
00:39:35elle est facile, celle-là.
00:39:37« Vladimir Poutine est un impérialiste
00:39:39révisionniste ».
00:39:41— Stoche.
00:39:43— Macron.
00:39:45— Il a dit « je vais dire
00:39:47Macron », vous l'avez dit avant.
00:39:49— Il allait dire...
00:39:51— Oui, il a dit « je vais tenter Macron ».
00:39:53— On peut demander d'avoir, là.
00:39:55— Oui, Philippe Bilger.
00:39:57— Philippe Bilger, c'est une meuf, aujourd'hui.
00:39:59Si c'est vrai...
00:40:01— C'est vrai, c'est vrai.
00:40:03Je valide.
00:40:05Il se tient correctement devant
00:40:07Jean Petau.
00:40:09— Oui, j'ai vu l'un.
00:40:11— Ah oui, c'est bon, ça.
00:40:13— Le professeur est là.
00:40:15— C'est à vous, Cécile.
00:40:17— « Qui c'est qui qui l'a dit sur la guerre
00:40:19en Ukraine », Emmanuel Macron.
00:40:21Je vous l'ai commentateur. « Il n'est pas un acteur,
00:40:23c'est un spectateur. »
00:40:25— Pierre.
00:40:27— Ouh là, peut-être...
00:40:29le Premier ministre ?
00:40:31— Non.
00:40:33On a parlé de lui, il y a quelques minutes.
00:40:35— Mélenchon ?
00:40:37— Non, un peu plus longtemps.
00:40:39— Bonne réponse de Pierre.
00:40:41— François Ruffin.
00:40:43— « Qui c'est qui qui l'a dit
00:40:45si la décision de suspension de l'A69
00:40:47est confirmée, c'est la fin des grands projets ? »
00:40:49— Le ministre des Transports, ce matin.
00:40:51— Bien vu, c'était sur une radio.
00:40:53Philippe Tabarro.
00:40:55— Il est en train de vous rétamer.
00:40:57— On n'a même pas le temps de répondre.
00:40:59— Moi, j'écoute, en plus.
00:41:01— Question « Qui c'est qui qui l'a dit ? »
00:41:03Écoutez bien, Pierre.
00:41:05« Si l'impôt faisait le bonheur des peuples,
00:41:07la France serait le pays le plus heureux du monde. »
00:41:09— Ah oui.
00:41:11— Ça, c'est du style à Bayrou.
00:41:13— Bonne réponse, François Bayrou, ce matin.
00:41:15— Allez, une dernière.
00:41:17— « Qui c'est qui qui l'a dit
00:41:19« J'ai arrêté ma grossesse lors des législatives
00:41:21de 2022 parce que j'en craignais
00:41:23les conséquences politiques ? » C'est une femme.
00:41:25— Non, j'ai pas arrêté ma grossesse,
00:41:27j'ai caché ma grossesse.
00:41:29— J'ai pas dit « cachée » ?
00:41:31— Non, vous avez dit « j'ai arrêté ma grossesse ».
00:41:33— Non, j'ai caché, pardon.
00:41:35Bonne réponse de René Chiche.
00:41:37— Baissez vos bras, René.
00:41:39— Écoutez,
00:41:41Pierre, 12 points.
00:41:43René Chiche,
00:41:456 points.
00:41:47Un peu tôt, c'était le randon,
00:41:49c'était le tour d'échauffement.
00:41:51Et Philippe Bilger,
00:41:53passé par perdre ses profits.
00:41:55— Oh, mais quelle méchanceté.
00:41:57— Merci, Philippe.
00:41:59— Mais pourquoi vous êtes si chiant comme ça,
00:42:01Philippe David ?
00:42:03— Je suis content que René ait perdu.
00:42:05— À cause de Pierre.
00:42:07— Pierre veut dire un mot.
00:42:09— Oui, je voulais juste dire qu'à propos de la 69,
00:42:11demain, il y a une réunion, donc,
00:42:13à Castres, et il y aura notre cher Jean Lassalle
00:42:15qui sera présent.
00:42:17C'est important de le dire, parce qu'au moins,
00:42:19il a essayé de déformer ce projet.
00:42:21— Et Pierre, n'oubliez pas de prendre un
00:42:23traducteur pour Jean Lassalle.
00:42:25— Il y a quelqu'un.
00:42:27On l'embrasse.
00:42:29Un tel chiffre, ça va être très collectif.
00:42:31— J'ai toujours dit que s'il avait été président,
00:42:33ça aurait été le seul président
00:42:35qu'il aurait fallu sous-titrer jour et nuit.
00:42:37Merci, Pierre.
00:42:39En tout cas, vous l'embrassez pour nous, on l'aime beaucoup, Jean Lassalle.
00:42:41Allez-vous rester avec nous, on fait une petite pause
00:42:43dans un instant. Le journal,
00:42:45La météo de Rémi André, et puis, Philippe David.
00:42:47— Je vais pousser un coup de gueule sur les mesures
00:42:49stupidissimes, j'ai trouvé ce mot-là,
00:42:51sur lesquelles, après, il faut ramer
00:42:53tellement fort pour revenir en arrière qu'on déplacerait
00:42:55le porte-avions Charles de Gaulle.
00:42:57— Les vrais voici de radio,
00:42:5917h-19h,
00:43:01Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:03— Chers amis,
00:43:05après cette déculottée
00:43:07au qui-sais-qui qui l'a dit...
00:43:09Oui, excusez-moi.
00:43:11— Mais il aime bien ça.
00:43:13— Je jante, même, ça m'a étonné
00:43:15de sa part.
00:43:17J'ai été hypnotisé, moi,
00:43:19je découvre.
00:43:21— Il n'y en a pas un qui dit, bon, moi, j'ai été nul-loqué.
00:43:23— Je m'assume, moi !
00:43:25— Non, non, parce qu'ils ont tous fait de bonnes raisons, en fait.
00:43:27D'habitude, c'est...
00:43:29— L'obligeur est remarquable.
00:43:31— Ah oui ? Il s'est oublié un peu,
00:43:33si je peux dire. — René Chiche, d'habitude,
00:43:35il a un melon, c'est dingue.
00:43:37— Aujourd'hui, j'en ai deux, madame.
00:43:39— Et si ça vous dérange...
00:43:41— Ça, c'est moi.
00:43:43René Chiche, Philippe Bilger et Jean Poteau
00:43:45sont autour de cette table, et vous nous laissez
00:43:47des... J'adore son rire, on dirait
00:43:49une commode qui fonctionne mal.
00:43:51— Quand j'ai déjeuné,
00:43:53j'allais dire une méchanceté. Qu'est-ce qu'elle a, la blonde ?
00:43:55Je sais qu'elle est bien conditionnée, en plus.
00:43:57— En l'occurrence, c'est elle qui tient le micro, là.
00:43:59— C'est ça.
00:44:01— Vous ne tenez pas que ça ?
00:44:03— Le 0826-300.
00:44:05Et Lyon écoute les répondeurs.
00:44:07— Oui, bonjour.
00:44:09L'Europe cherche des sous pour son armement
00:44:11et l'armement de l'Ukraine.
00:44:13Pourtant, l'Europe se garde bien
00:44:15de parler des sous des oligarques
00:44:17russes.
00:44:19Un seul homme politique ose parler
00:44:21des oligarques et de leurs sous.
00:44:23C'est Raphaël Gluckman.
00:44:25Par ailleurs, les Hongrois,
00:44:27le Hongrois Victor Orban,
00:44:29qui est du côté des
00:44:31Russes, est un obstacle
00:44:33à l'Europe.
00:44:35Pourtant, cette Orban continue de recevoir
00:44:37l'aide financière des Européens.
00:44:39Je vous remercie.
00:44:41— Alors, je rappelle que l'information
00:44:43est tombée après
00:44:45le répondeur, puisque en 2025,
00:44:47l'Union Européenne fournira à l'Ukraine
00:44:4930,6 milliards d'euros financés par
00:44:51les avoirs russes, ce qui paraissait
00:44:53les jours précédents
00:44:55impossibles.
00:44:57Ça vient de tomber.
00:44:59— La question, c'est de savoir si c'est pas plutôt
00:45:01les intérêts de ces avoirs.
00:45:03Il y a un débat sur est-ce que
00:45:05l'Europe utilise les intérêts
00:45:07de ce paquet,
00:45:09qui fait des petits,
00:45:11plutôt que le paquet lui-même, parce que ça pose
00:45:13un vrai problème.
00:45:15Ça pose un vrai problème au niveau du droit international.
00:45:17Et ça pourrait, si jamais
00:45:19il y avait une fonction
00:45:21qui consisterait à quelque sorte
00:45:23européaniser, comme on disait, nationaliser
00:45:25ces valeurs, ça pourrait
00:45:27déstabiliser le système monétaire international,
00:45:29parce que c'est toute la question de la confiance
00:45:31au niveau international des avoirs qui sont placés
00:45:33qui est en cause. C'est vachement compliqué ce dossier.
00:45:35— Les avoirs cherchant à être
00:45:37ici, difficilement.
00:45:39— Oh !
00:45:41— Écoutez, moi je trouve que c'est une très bonne nouvelle
00:45:43que l'Ukraine
00:45:45va être aidée par
00:45:47ses intérêts des avoirs russes.
00:45:49C'est une très bonne nouvelle.
00:45:51— Et c'est vrai que Glucksmann,
00:45:53il entend le.
00:45:55— Alors que la France insoumise, depuis plusieurs jours,
00:45:57ne cesse de dire qu'il ne faut pas toucher aux avoirs russes.
00:45:59C'était pour soi, disons, des raisons
00:46:01juridiques, comme vous l'avez dit, cher Jean.
00:46:03— Allez, dans un instant, le coup de gueule de Philippe David
00:46:05qui nous a fait une phrase tout à l'heure détonnante.
00:46:07— Ah oui. — Un teasing, non ?
00:46:09— Ah oui, si vous voulez. Les mesures qu'on prend
00:46:11sans réfléchir de quelque manière que ce soit
00:46:13et où après il faut faire marche arrière-toute,
00:46:15je n'en peux plus.
00:46:17— Allez, tout de suite. En attendant, nous on roule vers l'au-19h.
00:46:19À tout de suite.
00:46:21Et autour de cette table,
00:46:23avec Trois Pères Noël, avec Philippe Bilger,
00:46:25avec René Chiche et Jean Petau.
00:46:27Ben oui, Trois Pères Noël.
00:46:29Oui, parce que vous nous offrez des cadeaux, par ce que vous dites,
00:46:31par votre présence.
00:46:33J'ai laissé une petite cagnotte à l'entrée,
00:46:35vous pourrez me donner des sous.
00:46:37— Ah, moi aussi, d'accord.
00:46:39Il y en a deux.
00:46:41— Vous allez prendre ?
00:46:43— Oui, on va faire un rapport.
00:46:45On va négocier, on va négocier.
00:46:47— Chers amis, le 0800 26 3 sera
00:46:49transféré jusqu'à 19h, bien entendu. On vous attend en standard.
00:46:51On est ravis de vous accueillir.
00:46:53Et merci de votre fédélité. Et sachez que
00:46:55nous avons fêté les 1 million d'abonnés
00:46:57sur notre chaîne YouTube.
00:46:59Aujourd'hui, on a quand même largement dépassé.
00:47:01Donc on est très contents. Vivement les 2 millions.
00:47:03En attendant, vivement Philippe David.
00:47:05Les vrais voix sud-radio.
00:47:07Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu
00:47:09du village, un village qui s'appelle Bruxelles,
00:47:11où se trouve la Commission européenne.
00:47:13Pourquoi Bruxelles ? Parce que
00:47:15les institutions européennes ont dû prendre
00:47:17pour modèle la France, en matière de
00:47:19règlements stupides, inapplicables,
00:47:21et pour lesquels il faut faire marche arrière-toute
00:47:23dès qu'on se rend compte
00:47:25de leurs conséquences. Ainsi, en France,
00:47:27j'avais poussé un double coup de gueule.
00:47:29Un contre les ZFE, les zones faibles émissions
00:47:31qui rendent les centres-villes inaccessibles
00:47:33à des millions de Français qui n'ont pas
00:47:35les moyens de changer de voiture. Le second
00:47:37sur les DPE, les diagnostics de performance énergétique,
00:47:39qui rendent des centaines
00:47:41de milliers de logements impossibles à louer,
00:47:43ce qui ajoute de la pénurie
00:47:45à un marché déjà pénurique.
00:47:47Deux mesures bien franco-françaises et bien stupides
00:47:49sur lesquelles de plus en plus de gens
00:47:51pensent qu'il faut revenir. Mais l'Europe
00:47:53a décidé de nous imiter en annonçant
00:47:55de lourdes amendes
00:47:57qui peuvent atteindre 15 milliards d'euros
00:47:59aux constructeurs automobiles qui ne
00:48:01vendraient pas suffisamment de véhicules électriques
00:48:03en 2025. Une menace
00:48:05qui a poussé les constructeurs à racheter
00:48:07les bonus des fabricants qui ne produisent que
00:48:09de l'électrique, comme ont fait Stellantis, Ford
00:48:11et Toyota avec Tesla, tandis que
00:48:13dans le même temps, le groupe Volkswagen
00:48:15négocie avec les constructeurs chinois, en particulier
00:48:17BYD. Du temps passé
00:48:19de l'argent gaspillé pour faire face
00:48:21à une mesure aussi stupide que suicidaire
00:48:23économiquement. Voyons le désastre
00:48:25se profiler. La commission a annoncé
00:48:27en début de semaine que finalement
00:48:29ce ne serait plus sur un an mais sur trois
00:48:31que les amendes seraient calculées, en attendant
00:48:33on l'espère, un enterrement de première
00:48:35classe. On espère que
00:48:37même cause même effet, on se décide
00:48:39aussi à réfléchir sur les conséquences
00:48:41du tout électrique en 2035.
00:48:43Alors mesdames et messieurs les technocrates de
00:48:45Bruxelles, de Paris et d'ailleurs,
00:48:47avant de pondre des directives
00:48:49vous réfléchissiez à leurs conséquences
00:48:51ce serait peut-être une mesure de bon sens
00:48:53non ?
00:48:55Vous avez raison mon cher Philippe
00:48:57Il n'a rien compris
00:48:59Si totalement
00:49:01Jean Ploteau
00:49:03J'allais dire qu'on ne peut que plus soir
00:49:05comme on dit, puisqu'on est aux
00:49:07inventions sémantiques, si j'ai bien compris
00:49:09le lancement initial.
00:49:11Je plus sois, je plus sois à max
00:49:13Non, simplement ce qu'il faut, je pense
00:49:15qu'il faut dire aussi, c'est la maladie
00:49:17de ces institutions qui sont relativement
00:49:19jeunes, comme la
00:49:21Commission et l'Union Européenne
00:49:23ils pensent que pour exister
00:49:25il faut normer. Et c'est comme ça
00:49:27qu'on a perdu les peuples, à mon sens, dans la construction
00:49:29européenne.
00:49:31Ecoutez, moi je ne peux
00:49:33qu'applaudir votre chronique
00:49:35qui a été très très intéressante
00:49:37Vous êtes en 33 tours ?
00:49:39Madame, nous sommes vendredi
00:49:41C'est demain le week-end.
00:49:43Alors,
00:49:45je ne peux qu'approuver votre
00:49:47chronique qui a été remarquable
00:49:49intéressante, percutante
00:49:51et on ne peut rien rajouter
00:49:53après, parce que tout ce que vous avez dit
00:49:55mon cher Philippe, et c'est vrai
00:49:57était véridique.
00:49:59Vous avez bien fait de parler, c'était parce que vous
00:50:01Je ne l'ai pas fini
00:50:03Vous savez, grâce à ce que vous venez de dire, je vais dormir
00:50:05moins bête ce soir, merci beaucoup
00:50:07Merci Philippe David, allez tout de suite, une info en plus
00:50:09J'en peux plus d'ornicher
00:50:11Je vous en prie
00:50:15Et des partisans de l'autoroute A69
00:50:17vont manifester demain à Castro
00:50:19Après l'annulation par la justice
00:50:21administrative de l'autorisation environnementale
00:50:23le chantier a mis à l'arrêt sur ce projet
00:50:25d'autoroute entre Castro et Toulouse
00:50:27un axe d'une cinquantaine de kilomètres
00:50:29déjà réalisé au deux tiers, mais interrompu
00:50:31désormais. Or, sur Sud Radio
00:50:33le ministre des transports, Philippe Tabarro
00:50:35a annoncé ce matin vouloir la reprise
00:50:37des travaux en attendant la procédure d'appel
00:50:39Ce sera déposé dans les jours qui viennent
00:50:41on travaille sur un mémoire
00:50:43bien sûr pour faire appel
00:50:45et surtout pour demander
00:50:47un sursis à exécution
00:50:49comme toutes les décisions en appel
00:50:51la décision partira à la cour administrative
00:50:53d'appel de Toulouse
00:50:55il y aura une instruction de nouveaux magistrats
00:50:57mais la question qui se pose
00:50:59à nous à l'heure où on parle
00:51:01c'est la situation du chantier
00:51:03à la fois un chantier qu'il faut sécuriser
00:51:05parce que des personnes
00:51:07ont essayé d'envahir ce chantier
00:51:09vous connaissez le phénomène
00:51:11des zadistes qui ont l'habitude
00:51:13d'occuper un certain nombre de chantiers
00:51:15ils l'ont déjà fait dans notre pays
00:51:17Philippe Tabarro, micro de Benjamin Gless
00:51:19dans le Grand Matin Sud Radio, alors c'est un peu
00:51:21ce que réclamaient finalement ces manifestants
00:51:23qui prévoient de se retrouver demain matin
00:51:25à 10h30 à Castro avec le mot d'ordre
00:51:27A69 on finit, c'est leur slogan
00:51:29pour en parler nous sommes avec Frédéric Bonnet
00:51:31du comité d'organisation, bonsoir
00:51:33Bonsoir, merci de nous donner la parole
00:51:35Merci à vous d'être avec nous
00:51:37dans le Grand Matin Sud Radio
00:51:39c'est les vraies voix
00:51:41Bonne vacances
00:51:43Vous êtes satisfait de ces propos
00:51:45du ministre des transports
00:51:47qui a aussi dit justement
00:51:49dans le Grand Matin Sud Radio qu'il soutenait
00:51:51votre manifestation ?
00:51:53Oui bien sûr
00:51:55Demain donc l'idée
00:51:57c'est vraiment de faire pression
00:51:59pour que maintenant ça se fasse
00:52:01que les travaux reprennent
00:52:03l'idée c'est de faire pression parce qu'effectivement
00:52:05comme vous indiquiez les travaux ont été
00:52:07faits à 70%
00:52:09ça va impacter si
00:52:11le chantier ne termine pas
00:52:13il y a a priori une note
00:52:15d'entre 1 milliard et 1 milliard et demi
00:52:17si le chantier ne reprend pas
00:52:19tous les
00:52:21ouvrages d'art sont terminés
00:52:23des ponts, vous pourrez voir demain
00:52:25nous allons communiquer
00:52:27à l'endroit où justement il va y avoir
00:52:29un pont qui a été créé exprès
00:52:31ça paraît assez surréaliste
00:52:33ici pour la population
00:52:35de s'imaginer que
00:52:37ça va s'arrêter définitivement
00:52:39il faut absolument que ça continue
00:52:41d'autant plus que ça pourrait faire jurisprudence
00:52:43si c'est arrêté
00:52:45complètement.
00:52:47Est-ce que les élus locaux sont sur la même longueur
00:52:49d'onde du côté du Tarn et du
00:52:51côté de la Haute-Garonne, de Toulouse, de Castre
00:52:53et de tout ce qu'il y a au milieu ?
00:52:55Exactement, il y a la
00:52:57quasi totalité des élus locaux
00:52:59de tous bords confondus
00:53:01sauf les écologistes et LFI
00:53:03mais la quasi
00:53:05totalité des élus locaux Haute-Garonne
00:53:07et Tarn sont
00:53:09dans un mouvement transpartisan
00:53:11ils seront tous présents demain.
00:53:13Et vous avez bon espoir que
00:53:15ça aille jusqu'au bout ?
00:53:17Bon espoir
00:53:19qu'on puisse le faire redémarrer
00:53:21oui bien sûr
00:53:23on l'espère parce que
00:53:25il faut venir constater sur place
00:53:27l'avancée des travaux
00:53:29pour se rendre compte que ça ne peut pas
00:53:31rester en l'état et si
00:53:33l'autoroute
00:53:35ne reprend pas
00:53:37ça va faire un chiffrage
00:53:39hallucinant.
00:53:41Je ne crois pas qu'un territoire
00:53:43comme le sud du Tarn puisse
00:53:45supporter économiquement aussi
00:53:47la fin d'un chantier. Beaucoup
00:53:49d'entreprises ont investi pour
00:53:51s'adapter par rapport à l'arrivée
00:53:53de l'autoroute. Le groupe Pierre Fabre
00:53:55installe son siège social
00:53:57sur quatre. Donc c'est important
00:53:59que le chantier reprenne le plus rapidement possible.
00:54:01C'est une question de bon sens.
00:54:03Merci beaucoup Frédéric Bonnet du comité d'organisation
00:54:05de cette manifestation demain
00:54:07qui est prévue à 10h30 à Castres
00:54:09avec le mot d'ordre à 69.
00:54:11On finit. Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:54:13Vous restez avec nous dans un instant.
00:54:15Le tour de table de l'actu de nos vrais voix avec
00:54:17Philippe Bilger.
00:54:19Les noms polémiques.
00:54:21Le Canadien qui défie Donald Trump.
00:54:23Et avec vous Jean Poteau.
00:54:25Ariane 6 1 Starship 0.
00:54:27Allez, on en parle dans un instant.
00:54:29Soyez les bienvenus. On est en
00:54:3117h19h Philippe David
00:54:33Cécile de Ménibus.
00:54:35Avec un Philippe David qui ne cesse de
00:54:37râler orientel.
00:54:41Je vous imite bien ou pas ?
00:54:45On dirait un vieux chien qui en a donné des
00:54:47croquettes. Il est percutant.
00:54:49Il est épuisant.
00:54:51Il est percutant.
00:54:53Je vous ferai le cours de rattrapage sur la norme européenne.
00:54:55Vous n'aviez rien compris.
00:54:57Vous plaisantez. C'était si bon que
00:54:59personne n'a dit un mot de jeu.
00:55:01Cécile, j'en peux toi.
00:55:03Je t'ai nommé par pure politesse.
00:55:05Ce n'est pas parce que j'ai parlé que
00:55:07j'ai compris.
00:55:11On comprend l'indignation.
00:55:13C'est ça qu'il faut tenir.
00:55:15Je crois qu'il y a une cabale contre vous
00:55:17C'est exactement ça.
00:55:19Autour de cette table, Philippe Bilger,
00:55:21Jean Petau et René Chiche et vous
00:55:23bien entendu au 0800 26 300 300
00:55:25en attendant, c'est le tour de table de l'actu de nos vrais voix.
00:55:27Apporte-moi seulement
00:55:29de quoi lire. C'est un bon livre ?
00:55:31Je ne sais même plus. Ça m'embête un peu ça.
00:55:33Il a lu un livre, un livre
00:55:35dans sa vie et il fallait que ça tombe sur celui-là.
00:55:37Le tour de table de l'actualité.
00:55:41Ce n'est pas le moment du livre de Philippe Bilger
00:55:43pour l'instant. Difficile de traiter le problème
00:55:45des noms polémiques.
00:55:47Vous voyez à quoi je fais allusion,
00:55:49ma chère Cécile, mon cher Philippe.
00:55:51Le fait que
00:55:53en raison de considérations
00:55:55esclavagistes ou
00:55:57colonialistes, beaucoup
00:55:59un certain nombre de villes
00:56:01souhaitent modifier
00:56:03les appellations de rue.
00:56:05On ne veut plus nègre joyeux.
00:56:07On ne veut plus négresse.
00:56:09Par exemple, il y a des rues
00:56:11qui gardent leur
00:56:13dénomination parce que
00:56:15Philippe David n'y est pas passé.
00:56:17L'allée des...
00:56:19Des épuisettes.
00:56:23Ou des femmes fraîches.
00:56:25Mais donc,
00:56:27là, il n'est pas passé
00:56:29et c'est difficile.
00:56:31Ça sort le week-end.
00:56:33La dénomination des rues.
00:56:35Mais plus sérieusement, on se demande
00:56:37parfois pourquoi les gens
00:56:39ne souhaitent pas qu'on change
00:56:41le nom des rues. Parfois,
00:56:43c'est pour des motifs historiques.
00:56:45Parce qu'ils considèrent que c'est absurde
00:56:47d'imposer sur le passé
00:56:49notre jugement d'aujourd'hui.
00:56:51Mais parfois, c'est tout simplement
00:56:53parce qu'ils sont habitués
00:56:55au nom de leur rue.
00:56:57Et même lorsqu'on change le nom de la rue,
00:56:59ils continuent à l'appeler
00:57:01par son ancien nom.
00:57:03Donc ça n'est pas si facile
00:57:05de faire disparaître, malgré le désir
00:57:07de certains, les noms polémiques.
00:57:09Je rappelle quand même que le courrier,
00:57:11une fois que le nom est changé, qu'on vous envoie du courrier,
00:57:13c'est une catastrophe.
00:57:15Moi, ce que je trouve fou, c'est qu'il y a eu
00:57:17une indignation sur certains noms. Il y a eu Bugeaud
00:57:19qui a fait des choses pas bien.
00:57:21Moi, j'habite à 50 mètres d'une avenue Lénine
00:57:23qui est quand même l'homme qui a inventé le goulag,
00:57:25qui a tué 6 millions de personnes pour
00:57:27imposer son régime en URSS
00:57:29et personne ne veut débaptiser les avenues Lénine.
00:57:31C'est pas dingue, quand même, René Gige, Jean Petau ?
00:57:33Ça prouve que tout est relatif.
00:57:35C'est Einstein qui disait ça.
00:57:37Il avait pas tort.
00:57:39Et Napoléon disait que l'histoire est une science
00:57:41sur laquelle on s'accorde sur des mensonges.
00:57:43René Gige ?
00:57:45Oui, Lénine, tout ça, je suis d'accord.
00:57:47Mais par exemple, moi j'avoue que
00:57:49par exemple, je sais plus dans quelle ville, c'est à Biarritz ou à Bayonne,
00:57:51le quartier Inégresse.
00:57:53Moi, là,
00:57:55je trouve que c'est un peu normal qu'on...
00:57:57Pourquoi ?
00:57:59Aujourd'hui, je trouve que c'est un petit peu bizarre
00:58:01d'avoir comme appellation
00:58:03un quartier Inégresse.
00:58:05Moi, ça me choque.
00:58:07C'est vrai ?
00:58:09Oui.
00:58:11Ça n'a aucun rapport avec l'esclavagisme.
00:58:13Non, c'est bien.
00:58:15Historiquement, ça vient pas du tout.
00:58:17Par contre, il faut lire le jugement
00:58:19du tribunal administratif
00:58:21et les réquisitions
00:58:23du commissaire du gouvernement
00:58:25représentant les conclusions.
00:58:27Et qui
00:58:29tient un argument qui est quand même
00:58:31assez étonnant parce que c'est tout le problème
00:58:33qu'on appelle la fameuse « cancel culture ».
00:58:35C'est-à-dire qu'on efface.
00:58:37Parce qu'à partir du moment où on ne raisonne
00:58:39que par rapport
00:58:41à l'état d'âme de la victime,
00:58:43mais le nombre de choses qu'on va devoir
00:58:45faire, ça devient hallucinant.
00:58:47C'est un puissant fond.
00:58:49Puisque vous avez la parole,
00:58:51René Chiche, Captain Canada,
00:58:53le petit défi de notre...
00:58:55Alors, j'essaie d'être rapide, même si j'ai plein d'informations.
00:58:57J'essaie d'être rapide.
00:58:59Vous savez que Trump, là, suspend
00:59:01ses droits de douane
00:59:03avec le Canada et le Mexique.
00:59:05Et il a eu affaire, finalement,
00:59:07au premier ministre de l'Ontario,
00:59:09l'une des provinces du Canada,
00:59:11la principale province en richesse économique.
00:59:13Voilà, exactement. Et la plus peuplée,
00:59:15je crois, aussi.
00:59:17Donc il a eu affaire à cet homme qui est pourtant, au départ,
00:59:19un supporter de Trump. Il était très heureux
00:59:21de l'élection de Trump, etc.
00:59:23Et finalement, devant les menaces
00:59:25et devant le comportement de Trump,
00:59:27de mettre
00:59:29ses fameux droits de douane
00:59:31au Canada,
00:59:33eh bien, il s'est élevé
00:59:35contre cela. Et donc, il a
00:59:37menacé lui-même, il a même pas menacé,
00:59:39il a mis en chantier, même,
00:59:41certaines mesures anti-Trump, anti-USA.
00:59:43Puisque, déjà, dans sa province,
00:59:45toutes les boissons
00:59:47alcoolisées américaines sont interdites
00:59:49dans les commerces.
00:59:51Il a fait du Trump,
00:59:53alors que Doug Ford, c'est pas
00:59:55le Premier ministre du Canada, hein, l'Ontario.
00:59:57Il a aussi mis en...
00:59:59Comment dire ? Il a aussi
01:00:01menacé de réduire
01:00:03l'électricité.
01:00:05Parce qu'en fait, aux USA,
01:00:07l'Ontario est le principal fournisseur
01:00:09de l'électricité pour trois États.
01:00:11Le Minnesota, l'État de New York
01:00:13et le Michigan, où se fabriquent, en plus, les plus
01:00:15grandes voitures, etc.
01:00:17Et l'Ontario est le principal fournisseur
01:00:19d'électricité
01:00:21aux États-Unis. Et donc,
01:00:23au départ, c'était une menace.
01:00:25Et vous savez que là, donc, Trump
01:00:27a décidé de suspendre
01:00:29à la fois les droits de douane de 25%
01:00:31au Mexique et au Canada.
01:00:33Eh bien, Doug Ford a dit
01:00:35« Eh bien non, moi, tant qu'il n'aura pas
01:00:37définitivement mis en sommeil
01:00:39cette menace, eh bien, je
01:00:41vais mettre 25% de droits
01:00:43de douane sur l'électricité aux USA,
01:00:45sur tous les produits américains, etc. »
01:00:47Et donc, il le fait dès lundi. Et donc, c'est quelqu'un
01:00:49qui utilise, finalement,
01:00:51l'attitude qu'a eue Trump pour menacer.
01:00:53Il le met en pratique, ce qui prouve bien que quand on veut
01:00:55parfois hausser le ton et se
01:00:57montrer un peu fort vis-à-vis de Trump,
01:00:59eh bien, on peut quand même
01:01:01obtenir des résultats.
01:01:03Voilà, exactement. Et c'est une menace
01:01:05parce qu'il ne faut pas oublier que, par exemple,
01:01:07il y a 1,5 million d'Américains qui dépendent
01:01:09de l'électricité de l'Ontario.
01:01:11C'est énorme. C'est le premier producteur
01:01:13d'électricité hydroélectrique au monde, d'ailleurs.
01:01:15Et aussi, l'Ontario fournit la moitié
01:01:17du nickel aux USA. Or, le nickel,
01:01:19c'est pour les batteries.
01:01:21Le matériel militaire, les composants électroniques.
01:01:23Et cet homme qu'on ne connaît pas,
01:01:25alors qu'il y aura un changement
01:01:27de Premier ministre dimanche au Canada, ce ne sera pas du tout lui
01:01:29qui va succéder à Trudeau.
01:01:31Mais cet homme, qui en plus était un Trumpiste
01:01:33au départ, a dit au départ
01:01:35« j'étais 100% heureux d'élection de Trump »,
01:01:37eh bien, aujourd'hui, je trouve que Trump
01:01:39nous a trahis à 100%. Eh bien, je trouve que c'est
01:01:41bien d'avoir un comportement un petit peu comme ça,
01:01:43fort, face à un homme qui lui-même se dit fort.
01:01:45Allez, j'ai un peu tôt.
01:01:47Vous êtes d'accord avec ça ?
01:01:49Oui, ça prouve que
01:01:51la géopolitique,
01:01:53c'est une succession de rapports de force.
01:01:55Constamment.
01:01:57Comme tous les hommes forts, voire plus que forts,
01:01:59légèrement au bord
01:02:01du déséquilibre,
01:02:03ils adorent les gens qui leur résistent.
01:02:05On a des exemples en France.
01:02:07Jean Petau,
01:02:09votre tour de table, Ariane 1,
01:02:11Starship 0.
01:02:13Oui, alors qu'est-ce que
01:02:15je veux dire par là ? Ce n'est pas le combat des fusées,
01:02:17mais hier après-midi,
01:02:19hors de Paris, 17h34,
01:02:21les spécialistes parlent de vol. On ne parle pas
01:02:23de lancement ni de tir. Vol de la fusée Ariane,
01:02:25premier vol commercial,
01:02:27mis en orbite d'un
01:02:29satellite qui s'appelle ZCSO-3.
01:02:33C'est le troisième d'une constellation
01:02:35de satellites militaires qui doivent
01:02:37permettre, pour le coup, une vraie souveraineté
01:02:39de la défense française
01:02:41en matière d'observation et de renseignements.
01:02:43C'est absolument considérable, parce qu'on ne peut pas
01:02:45dépendre d'images qui seraient
01:02:47éventuellement fournies par les Etats-Unis.
01:02:49Ça c'est clair.
01:02:51Premier vol,
01:02:53premier CSO-1
01:02:55lancé en 2018,
01:02:57deuxième en 2020, et ça faisait
01:02:59cinq ans qu'on attendait. Il y avait
01:03:01beaucoup de retard, parce qu'effectivement,
01:03:03Ariane 6 a eu beaucoup de mal
01:03:05à accéder à son statut
01:03:07de lanceur, et ça prouve que
01:03:09quelque part, l'Europe et la France,
01:03:11réjouissons-nous,
01:03:13ont réussi
01:03:15un choix industriel
01:03:17qui est dans
01:03:19l'esprit de la souveraineté dont on parlait
01:03:21au début de l'émission. Face à cela,
01:03:23Musk avec Starship,
01:03:25c'est un engin extraordinaire, Starship.
01:03:27C'est l'équivalent
01:03:29d'un immeuble, je crois, ça fait 123 mètres,
01:03:31c'est une quarantaine
01:03:33d'étages, c'est quelque chose de fou.
01:03:35Vous avez deux parties,
01:03:37le Space EV, le EV Space,
01:03:39c'est cette espèce de gros tuyau qui revient,
01:03:41quand il revient attrapé,
01:03:43on dirait presque la grue va l'embrasser,
01:03:45ça c'est la partie réutilisable,
01:03:47et puis il y a le vaisseau, et pour la deuxième
01:03:49fois, ils ont perdu
01:03:51le vaisseau, qui est parti
01:03:53à la flotte dans l'océan
01:03:55indien. Ce n'est pas un problème pour Musk,
01:03:57parce qu'il érige l'erreur
01:03:59et l'échec
01:04:01comme vertu, en disant
01:04:03on se plante, ce qui pose par ailleurs
01:04:05des problèmes environnementaux, ça commence à
01:04:07s'imposer, on se plante, mais c'est comme ça qu'on apprend.
01:04:09Le problème, c'est que
01:04:11si nous voulons
01:04:13nous, Européens, être autonomes,
01:04:15et on revient à notre discussion
01:04:17sur la défense souveraine,
01:04:19on doit se permettre
01:04:21d'exister à côté du
01:04:23spatial américain, qui encore une
01:04:25fois n'est plus forcément un allié,
01:04:27et on le sait.
01:04:29C'est une grande force d'Elon Musk,
01:04:31et en ce sens-là, il est
01:04:33typiquement américain que
01:04:35l'échec n'est que la
01:04:37première fave de la réussite de demain.
01:04:39Les français, c'est pas
01:04:41du tout comme ça.
01:04:43Mon cher Philippe, c'est la dimension Nietzscheenne des Américains,
01:04:45ce qui ne nous fait pas, nous rend plus flou.
01:04:47Je trouve que c'est très vrai.
01:04:49Et les astronautes sont toujours
01:04:51là-haut ?
01:04:53Ceux qui devaient redescendre,
01:04:55ça c'est la compagnie concurrente,
01:04:57c'est Boeing, je crois qu'ils sont toujours là-haut,
01:04:59le monsieur et la dame.
01:05:018 mois ou 9 mois ?
01:05:03Ils ont loupé le taxi.
01:05:05C'est ça les pauvres. Allez, vous restez avec nous.
01:05:07Merci beaucoup pour ces sujets.
01:05:09J'allais dire mesdames et messieurs, mais non, mes messieurs tout court.
01:05:11Voilà, je me parle
01:05:13à moi-même.
01:05:15Il y a d'autres femmes, il y a Aurore,
01:05:17il y a Aude dans les studios.
01:05:19Celles et ceux qui nous écoutent aussi.
01:05:21Mettez-le en écriture inclusive,
01:05:23c'est le...
01:05:25Laissez-moi tranquille.
01:05:27Déjà, c'est vendredi, j'ai du mal à parler.
01:05:29Dans un instant,
01:05:31est-il allé trop loin ?
01:05:33Ah oui,
01:05:35est-il allé trop loin ?
01:05:37Est-ce qu'on peut, d'ailleurs, revenir un peu sur
01:05:39MeToo ?
01:05:41Ça a causé également des dégâts, on l'a vu,
01:05:43outre chez Julien Bayou, chez d'autres personnes innocentes.
01:05:45Et à cette question, est-ce qu'il y aurait une présomption
01:05:47de culpabilité avec MeToo ?
01:05:49Vous dites-vous que 85% voulaient réagir.
01:05:51Le 0826 300 300.
01:05:53Et c'est l'objet du livre de Philippe Bilger,
01:05:55sorti hier dans toutes les bonnes librairies,
01:05:57auteur de ce livre Me Too Much.
01:05:59On en parle dans un instant, à tout de suite.
01:06:01Retour de vrais voix,
01:06:03qui sont dans une forme exceptionnelle
01:06:05ce soir, bien évidemment, Cécile de Ménibus,
01:06:07Philippe Bilger,
01:06:09auteur d'un livre dont on va parler dans quelques instants,
01:06:11Me Too Much, publié aux éditions
01:06:13Heliopole, René Chiche,
01:06:15Guy Ray,
01:06:17et un petit nouveau, mais qu'on adorerait avoir
01:06:19comme expert, Jean Petau.
01:06:21En chair et en notes.
01:06:23Même Félix Batteu dit, je n'avais jamais imaginé
01:06:25vous rencontrer.
01:06:27Et Philippe Bilger, je vous remercie
01:06:29d'avoir écrit ce livre
01:06:31dans les couleurs de Sud Radio.
01:06:33On vous souhaite la bienvenue tout de suite,
01:06:35le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:37Les vraies voix Sud Radio,
01:06:39le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:41Je l'ai reçu chez moi,
01:06:43la nexe compagne de
01:06:45Julien Bayou. Je pense qu'il y a des comportements
01:06:47qui, en effet,
01:06:49sont de nature
01:06:51à briser
01:06:53la santé morale
01:06:55des femmes. C'est Kafka, voilà.
01:06:57Au-delà de mon cas personnel, je crois que c'est vraiment irresponsable
01:06:59de lancer des accusations
01:07:01sans étayer.
01:07:03Je ne regrette absolument rien, oui. Ma frérée a regretté.
01:07:05C'est que si je dois quitter la politique pour avoir
01:07:07défendu les femmes, eh bien ce sera un honneur.
01:07:11Bayou vient de voir la plainte déposée par son
01:07:13ex-compagne, classée sans suite
01:07:15par le parquet de Paris, non pas
01:07:17pour infraction insuffisamment
01:07:19caractérisée, comme c'est toujours le cas, mais pour
01:07:21absence d'infraction.
01:07:23Fin de l'histoire. La porte-parole du
01:07:25parti me disait hier soir, si
01:07:27Bayou le souhaite, il peut redemander
01:07:29à adhérer.
01:07:31L'ancien dirigeant écologiste
01:07:33Julien Bayou a donc perdu
01:07:35tous ses mandats
01:07:37suite à des accusations, pardon, pour finalement
01:07:39être totalement innocenté par la justice.
01:07:41Vous venez de l'entendre. MeToo a été,
01:07:43il était trop loin. C'est justement le thème
01:07:45du livre de MeToo Much publié
01:07:47sur l'une de nos vraies voix.
01:07:49A part l'une de nos vraies voix, Philippe Bilger qui est avec nous.
01:07:51Bien entendu. Alors parlons
01:07:53vrai. Est-ce que MeToo est devenue
01:07:55une arme de destruction massive contre une
01:07:57personne à qui on veut faire du mal ?
01:07:59Et à cette question, a-t-on instauré une présomption
01:08:01de culpabilité avec MeToo ? Vous dites
01:08:03oui à 85%.
01:08:05Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:08:07Philippe Bilger,
01:08:09on vous
01:08:11connaît depuis très longtemps,
01:08:13on sait que vous aimez beaucoup
01:08:15les femmes et que vous avez
01:08:17les féministes et
01:08:19ça va trop loin. C'est ce que vous avez voulu dire
01:08:21aujourd'hui. Aujourd'hui de dire
01:08:23on peut être féministe mais à un moment donné,
01:08:25il faut arrêter. Absolument. D'abord, je veux
01:08:27insister sur le fait que
01:08:29je reconnais que MeToo
01:08:31a été et demeure
01:08:33un mouvement très positif
01:08:35pour éradiquer, tenter
01:08:37d'atténuer les rapports de force
01:08:39qui permettaient des vulgarités,
01:08:41des indécences,
01:08:43des agressions sexuelles
01:08:45ou pire, des viols. Premier point.
01:08:47Et donc je cherche
01:08:49très modestement dans ce livre
01:08:51à dénoncer les ombres,
01:08:53les dérives et votre question
01:08:55est très bonne et la principale
01:08:57dérive, de mon point de vue,
01:08:59c'est en effet de
01:09:01considérer, peut-être un peu
01:09:03moins aujourd'hui, que parce
01:09:05qu'une femme dénonce et déplore
01:09:07un crime, eh bien
01:09:09elle dit forcément la vérité.
01:09:11Et donc on a d'emblée
01:09:13une alternative très simple,
01:09:15on a ou bien une procédure
01:09:17judiciaire, et là je réclame
01:09:19que la justice soit
01:09:21équitable, que l'administration
01:09:23de la preuve soit cohérente
01:09:25et équilibrée, ou bien
01:09:27on n'a pas de procédure judiciaire
01:09:29et dans ce cas-là, on a le fléau
01:09:31des réseaux sociaux, où
01:09:33comme le disait un grand avocat
01:09:35américain, c'est la
01:09:37culpabilité par dénonciation.
01:09:39Et sur les réseaux sociaux,
01:09:41il m'a semblé
01:09:43que l'alternative était
01:09:45terrible pour celui qui était mis en
01:09:47cause, il cherche à se défendre,
01:09:49il est coupable,
01:09:51il se tait, il est coupable.
01:09:53Et ça, ça devient extrêmement
01:09:55préoccupant.
01:09:56Je reviens avant de donner la parole à René Chiche et à Jean Petau,
01:09:58vous le dites dans votre livre,
01:10:00et c'est une...
01:10:02c'est un roman,
01:10:04donc c'est un avocat...
01:10:06Un monologue, un insonge,
01:10:08où il parle bizarrement, il connaît
01:10:10l'actualité en détail,
01:10:12et il attend d'être ciblé par
01:10:14Médiapart.
01:10:15Et vous dites dans ce livre, qu'à un moment donné,
01:10:17on a pu... qu'il a pu être
01:10:19coupable d'une main posée,
01:10:21de quelque chose, d'un geste,
01:10:23qui à un moment donné peut devenir extrêmement
01:10:25préjudiciable, même s'il n'a pas
01:10:27d'intention de faire ce geste,
01:10:29et là ça peut être finalement la débandade.
01:10:31Vous avez raison, Cécile,
01:10:33peut-être que
01:10:35évidemment ce grand avocat
01:10:37n'est pas moi-même, mais
01:10:39je pense parfois à des affaires dont
01:10:41on parle, par exemple
01:10:43une femme a porté plainte
01:10:45pour agression sexuelle, parce
01:10:47qu'on lui a touché le bras.
01:10:49Imaginez que moi, qui accompagne
01:10:51volontiers mon oralité,
01:10:53d'une gestuelle que
01:10:55j'espère décente, mais
01:10:57je fais très attention aujourd'hui.
01:10:59Alors vous avez raison,
01:11:01est-ce que je dénie aussi
01:11:03en dehors de la faiblesse de la
01:11:05preuve, de la pauvreté,
01:11:07de l'argumentation de la part
01:11:09de certaines qui se plaignent,
01:11:11c'est le fait qu'on met tout sur le même
01:11:13plan, et évidemment
01:11:15l'indélicatesse, la vulgarité,
01:11:17l'inélégance,
01:11:19le dragage
01:11:21un petit peu lourd,
01:11:23et puis bien sûr l'agression sexuelle
01:11:25véritable, et le viol,
01:11:27tout ça est mis ensemble dans
01:11:29le même pot putride, et c'est
01:11:31absurde ! René Fichier.
01:11:33Oui, alors j'ai lu l'ouvrage de
01:11:35Philippe Bilger, c'est pas parce qu'il est là
01:11:37pour le flatter, je lui en ai déjà parlé, c'est vraiment
01:11:39un très bon ouvrage, qui lit très vite,
01:11:41un peu moins de 90 pages, et il lit très vite.
01:11:43Et dont la principale qualité est le prix, 9,90€.
01:11:45Je plaisante, je plaisante.
01:11:47Mais vous avez raison, ça dépend rien !
01:11:49C'est un essai,
01:11:51comment dire, un monologue vraiment audacieux
01:11:53et courageux dans
01:11:55la mouvance actuellement. En l'actualité !
01:11:57Exactement, je trouve que c'est audacieux
01:11:59d'écrire ce qu'il écrit, c'est vraiment intéressant, il y a eu peut-être
01:12:01deux ou trois choses où j'étais pas d'accord, mais
01:12:03en même temps, Philippe, est-ce qu'en même temps
01:12:05je crois que c'est aussi, quand même, je pense,
01:12:07c'est totalement un problème générationnel.
01:12:09Parce que vous dites dans votre livre que
01:12:11confrontés à des jeunes
01:12:13membres de votre entourage,
01:12:15ils n'ont pas du tout la même réaction
01:12:17et la même analyse que vous. Alors est-ce que vous pensez que
01:12:19finalement, MeToo
01:12:21a réussi
01:12:23son opération, je dirais pas
01:12:25d'intoxication, parce que je suis d'accord avec vous,
01:12:27c'est obligatoire que la parole soit libérée,
01:12:29etc., ça c'est bien. Mais finalement, MeToo
01:12:31a réussi à mettre dans la tête d'une certaine génération
01:12:33que la moindre
01:12:35phrase, le moindre geste, le moindre
01:12:37chose, la moindre chose vis-à-vis d'une femme,
01:12:39ou vis-à-vis d'un homme d'ailleurs, soit considérée
01:12:41comme une offense, comme une attaque. Est-ce que vous pensez que...
01:12:43Voilà, comme une agression. Vous avez raison,
01:12:45si vous me permettez une anecdote
01:12:47familiale, un jour
01:12:49je demande à l'aîné de
01:12:51mes petits enfants, Zoé,
01:12:53je lui dis, mais par une
01:12:55curiosité que j'estime saine,
01:12:57ma chérie, est-ce que
01:12:59en ce moment, tu connais
01:13:01quelqu'un ? Eh bien,
01:13:03avec beaucoup de gentillesse,
01:13:05elle m'a dit, mais grand-papa,
01:13:07en quelque sorte,
01:13:09ça ne te regarde pas.
01:13:11Alors que, à mon époque,
01:13:13on m'aurait posé cette
01:13:15question, j'y aurais répondu
01:13:17sans l'ombre d'un problème.
01:13:19J'allais dire à Philippe, pour lequel
01:13:21j'ai une vraie tendresse, vous auriez
01:13:23pu poser la question, est-ce que tu fréquentes
01:13:25quelqu'un, ma chérie ? Et elle t'aurait
01:13:27répondu, t'as pas besoin de savoir si j'ai un crunch.
01:13:29Alors,
01:13:31ces jeux sur les mots m'amènent
01:13:33à rappeler quand même cette belle phrase
01:13:35de Camus, pour lequel j'ai une vraie admiration depuis très
01:13:37longtemps, j'ai toujours été plutôt, moi, camusien et pas
01:13:39sartrien, mal nommer les choses,
01:13:41c'est ajouter au malheur du monde.
01:13:43Et quand, effectivement, et Philippe a parfaitement
01:13:45raison, quand on fait l'amalgame de tout,
01:13:47avec des mots qui sont
01:13:49mis, mots violences, par exemple,
01:13:51qui peuvent
01:13:53être à la fois, aussi bien
01:13:55évidemment, ce qu'on vit sous les guerres
01:13:57et sous les obus,
01:13:59sous les bombes, et puis une violence symbolique,
01:14:01etc., quand tout ça, ça a une même
01:14:03appellation, on ne s'y retrouve plus.
01:14:05Et moi, ce qui m'inquiète, j'allais dire, dans le phénomène
01:14:07Me Too, c'est plus le coup suivant
01:14:09et le coup d'après.
01:14:11Alors, sur la dimension
01:14:13jugement
01:14:15sans preuve, c'est de fait
01:14:17scandaleux, Philippe, vous avez parfaitement
01:14:19raison, on substitue une présomption
01:14:21d'innocence et une présomption de culpabilité.
01:14:23Et c'est une arme de destruction massive.
01:14:25Ce qui commence à se passer
01:14:27aux Etats-Unis, et en particulier
01:14:29dans l'Amérique Trumpiste, qui, je rappelle,
01:14:31majoritaire d'un point de vue
01:14:33populaire aux Etats-Unis,
01:14:35c'est le retour du masculinisme.
01:14:37C'est-à-dire le fait de dire, mais
01:14:39les défenseurs de la cause féministe sont allés tellement
01:14:41loin avec Me Too Much, que maintenant,
01:14:43Me Too, ça suffit. Et c'est même plus
01:14:45Me Too, ça suffit, c'est qu'on revient à une
01:14:47forme de virilisme totalement
01:14:49scandaleux. Et ces mouvements de balanciers,
01:14:51on appelle le mouvement de Brogniens dans un sens
01:14:53ou dans un autre, sont terribles, parce que d'une
01:14:55certaine façon, au bout du compte, ce sont les
01:14:57femmes qui vont être victimes de ce phénomène.
01:14:59Si vous le permettez,
01:15:01il y a quelque chose, évidemment,
01:15:03la grossièreté, les agressions,
01:15:05les viols
01:15:07commis
01:15:09dans les conditions très
01:15:11diverses, sont un
01:15:13scandale. Mais
01:15:15je pense beaucoup, et dans le
01:15:17livre, je les dénonce, il y a
01:15:19ce qui m'exaspère très souvent,
01:15:21outre les transgressions
01:15:23évidemment, devant lesquelles
01:15:25il faut s'indigner, ce sont
01:15:27les témoins qui
01:15:29voient ces indécences
01:15:31et ces agressions, sur
01:15:33les plateaux, René, vous en connaissez
01:15:35beaucoup, ou ailleurs,
01:15:37et qui, bien sûr,
01:15:39dans le feu de l'action
01:15:41ou de la grossièreté, ne disent
01:15:43rien. Mais ensuite, quand
01:15:45l'homme, ou parfois la femme, on peut
01:15:47imaginer, ça est à terre,
01:15:49là, tout à coup, il se réveille,
01:15:51il dit, mais on le voyait,
01:15:53mais on ne faisait rien.
01:15:55Ça m'exaspère, quand vous pensez
01:15:57à Gérard Depardieu, rien
01:15:59à dire sur lui, des affaires
01:16:01sont en cours. Mais un
01:16:03homme, Francis Weber, qui l'avait
01:16:05mis en scène, a vu qu'il se
01:16:07comportait mal, il lui a dit
01:16:09Gérard, tu arrêtes, sinon je te
01:16:11vire. Pardon pour la grossièreté.
01:16:13Eh bien, il a
01:16:15obéi. Donc,
01:16:17il y a aussi l'entourage.
01:16:19Est-ce que vous pensez, finalement, ce qu'il y a
01:16:21d'amusant, c'est que Me Too, c'est
01:16:23les mêmes que ceux qui disaient, il y a
01:16:2550 ans, il est interdit d'interdire.
01:16:27Est-ce que ce n'est pas quand même un peu
01:16:29surprenant ?
01:16:31C'est une partie.
01:16:33Juste un petit
01:16:35mot, parce qu'on a très peu de temps, ce qui est important de
01:16:37dire, parce que je le dis en tant que femme,
01:16:39c'est l'intention du geste,
01:16:41c'est juste ça. Et il ne faut pas
01:16:43mélanger l'intention d'un geste
01:16:45joli, gentil, amitieux,
01:16:47d'un geste sexuel.
01:16:49C'est vrai.
01:16:51On mélange tout ça.
01:16:53C'est vrai.
01:16:55Même les phrases.
01:16:57Il y a des gens
01:16:59aujourd'hui qui se
01:17:01freinent à dire à une femme
01:17:03vous êtes jolie.
01:17:05On m'a dit
01:17:07qu'on avait le droit de le dire
01:17:09aujourd'hui. Je dis
01:17:11que ce n'est plus si évident
01:17:13On ne prend pas mille précautions
01:17:15pour dire à quel point cette femme
01:17:17est intelligente
01:17:19comme ça.
01:17:21Mais ça devient un vrai problème.
01:17:23Mais au fond, parfois,
01:17:25et je termine là-dessus ma chère Cécile,
01:17:27c'est le fait que parfois je suis un peu
01:17:29choqué par le
01:17:31simple fait de renvoyer devant
01:17:33un tribunal une chose dérisoire
01:17:35sur le plan
01:17:37du geste.
01:17:39Alors que parfois j'ai l'impression
01:17:41que les hommes
01:17:43manquent tout simplement de savoir
01:17:45vivre. Mais on ne touche
01:17:47pas autrui.
01:17:49C'est tout.
01:17:51Merci beaucoup. Ça s'appelle
01:17:53Me Too Much.
01:17:55Philippe Dimmer.
01:17:57A lire d'urgence.
01:17:59A lire parce qu'en plus ça se lisait
01:18:01plutôt très vite et puis au moins ça permet
01:18:03d'avoir des réflexions et des conversations
01:18:05intables pour dimanche autour du poulet par exemple.
01:18:07C'est ça.

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