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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Président de l’institut de la parole
Michaël Sadoun, chroniqueur et consultant
Bruno Pomart, Président d’initiative sécurité intérieure et maire de Belflou

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-02-18##

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News
Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Et voilà que ça recommence comme tous les jours, à partir de 17h jusqu'à 19h, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:11Bonjour à tous, bonjour Philippe David.
00:00:12Bonjour Cécile de Ménibus.
00:00:14Vous savez, et là je vais avoir besoin de notre réalisateur Maxime,
00:00:18que pour atteindre le million d'abonnés sur notre chaîne YouTube, nous sommes à combien chère Maxime ?
00:00:24Au dernier comptage, bonsoir, au dernier comptage nous étions à 991 000 abonnés.
00:00:29Ouh là là, je sens que c'est dans pas longtemps.
00:00:32Je vérifie en direct.
00:00:33Souvent ?
00:00:34Avec Bruno Pommard.
00:00:36Il en fait 9000, il est tout seul.
00:00:39Je vais prendre le melon après.
00:00:41Ça a augmenté à 992.
00:00:43On va lancer un décompte.
00:00:45Voilà, donc si vous n'êtes toujours pas abonné à cette chaîne YouTube,
00:00:50on a besoin de vous pour passer le million.
00:00:52Si on peut passer le million avant la fin de l'émission, j'ai envie de vous dire, on serait très heureux.
00:00:57En tout cas, vous êtes avec nous jusqu'à 19h avec son numéro de téléphone, le 0826 300 300.
00:01:03Le sommaire de cette émission, le grand débat du jour, à 17h30,
00:01:06Robert Ménard refuse de plaider coupable pour son refus de marier une Française à un Algérien sous au QTF.
00:01:12Le maire de Béziers a été convoqué par le procureur.
00:01:14Aujourd'hui, les ministres Rotaillot et Darmanin se prononcent pour un changement de la loi
00:01:19quand les deux époux sont en situation irrégulière.
00:01:22Alors parlons vrai.
00:01:23Est-ce que cette loi qui permet à des personnes illégalement en France de se marier vous semble inepte ?
00:01:28Et à la question, Robert Ménard a-t-il raison de ne pas plaider coupable ?
00:01:31Vous dites oui à 90%.
00:01:33Vous voulez réagir au datant de vos appels.
00:01:35Elle ne vous demandera pas de plaider coupable au 0826 300 300.
00:01:39Et ça tombe bien, l'intéressé sera avec nous.
00:01:41Robert Ménard sera avec nous, maire de Béziers.
00:01:43Et puis le coup de projecteur des vraies voix à 18h40.
00:01:46Antoine Léaumant, La France Insoumise et Ludovic Mendès, Renaissance,
00:01:50présentent ce mardi 18 février à l'Assemblée Nationale
00:01:53un rapport sur la lutte contre le trafic de drogue.
00:01:56Constatant l'échec du tout répressif,
00:01:59ils préconisent la légalisation du cannabis récréatif
00:02:02et une dépénalisation partielle de la détention de cocaïne.
00:02:06Alors parlons vrai.
00:02:07Est-ce qu'avec la proposition de dépénalisation de la cocaïne,
00:02:10qui est théoriquement une drogue dure, on a franchi un pas ?
00:02:12Avec cette question, dépénalisation de la cocaïne,
00:02:15certains députés sont-ils irresponsables ?
00:02:17Vous dites oui à 90%.
00:02:19Vous voulez réagir ?
00:02:20Le 0826 300 300.
00:02:23Et la sénatrice écologiste de Paris, Anne Souris, sera avec nous,
00:02:26qui a présenté récemment une proposition de loi sur le sujet.
00:02:29On vous souhaite la bienvenue.
00:02:30On est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:33Et vous l'avez entendu déjà, Philippe Bilger est avec nous.
00:02:35Bonsoir mon cher Philippe.
00:02:36Bonsoir mes amis.
00:02:37Bienvenue chez vous.
00:02:39C'est beau, c'est beau.
00:02:40C'est très joli, vous êtes en pleine forme ma chère Sophie.
00:02:44En forme de quoi, je ne sais pas, mais ça c'est sûr.
00:02:46En forme, oui.
00:02:49En ce moment, c'est en forme de poire.
00:02:55Mickaël Sadoun est avec moi, je m'auto-vanne moi.
00:02:58Bonjour Mickaël.
00:02:59Comment ça va Mickaël Sadoun ?
00:03:00Ça va, ça fait longtemps que je n'étais pas venu.
00:03:02Mais vous étiez où ?
00:03:03Je ne sais pas.
00:03:04Vous aviez été souffrant au début, vous avez dû annuler en dernière minute un jour.
00:03:07C'est vrai que j'avais été souffrant et avant j'étais à l'étranger.
00:03:11Généralement, quand quelqu'un ne vient pas en disant j'ai été souffrant et qu'on lui rappelle.
00:03:14Ah oui, maintenant que vous le dites.
00:03:16Vous êtes sûr que vous étiez vraiment souffrant ?
00:03:18J'étais souffrant, mais je me remets très vite.
00:03:20Mais vous arrivez de travailler Mickaël, peut-être ?
00:03:23Oui, beaucoup aussi.
00:03:25Vous savez, vous me présentez comme consultant et chroniqueur, alors il m'arrive d'être consultant aussi.
00:03:28Il faut bien que je crédibilise.
00:03:30En un seul mot, bien entendu.
00:03:31Bono Pommard est avec nous.
00:03:33Il n'a pas compris ma vanne Bono Pommard.
00:03:35Non, je n'ai pas du tout.
00:03:36Il est policier.
00:03:38C'est pour ça que vous avez des chroniqueurs de niveau différent.
00:03:41Il s'est dit qu'il y a assez flou.
00:03:44Président d'initiative.
00:03:46Il a pensé que Fulton était bête.
00:03:48Sécurité intérieure et maire de Belleflou.
00:03:51On est ravis de vous accueillir.
00:03:52Et un autre qu'on est ravi d'accueillir, c'est Dominique qui était avec nous.
00:03:54Bonsoir Dominique.
00:03:55Bonsoir Dominique.
00:03:56Et qui nous appelle de Roussillon dans le Vaucluse.
00:04:00Oui, tout à fait Roussillon dans le Vaucluse.
00:04:02Je suis ravi d'être avec vous ce soir.
00:04:03On est très contents.
00:04:05Vous voulez réagir sur l'incompétence et les fautes professionnelles de notre ministre des Affaires étrangères.
00:04:10Jean-Noël Barreau.
00:04:12Oui, c'est mon coup de gueule.
00:04:13C'est mon coup de gueule que j'aimerais partager avec vous.
00:04:15Je suis effaré de voir ce personnage.
00:04:18Allez-y.
00:04:19Tout de suite ?
00:04:20Oui, allez-y.
00:04:21Parfait.
00:04:22Je suis vraiment très surpris.
00:04:24Parce que des gens comme Michel Debray, Coupe de Murville ou Hubert Védrine doivent se demander
00:04:31qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu pour avoir ce personnage à cette fonction aussi importante aujourd'hui.
00:04:36Quand on voit l'état du monde, l'état actuel et les grandes puissances qui s'affrontent,
00:04:41on a Jean-Noël Barreau qui nous a quand même brouillé avec nos derniers amis africains,
00:04:45qui s'est fait virer du Tchad, c'était extrêmement important,
00:04:48et qui aujourd'hui se permet de dire que si jamais son homologue Sergei Lavrov l'appelait pour discuter de la paix en Ukraine aujourd'hui,
00:04:56il refuserait de lui parler.
00:04:58C'est une faute professionnelle qui mériterait une sanction immédiate, à savoir se faire virer du cabinet et du quai d'Orsay.
00:05:04Pour moi, c'est une évidence.
00:05:05Cet homme aujourd'hui est extrêmement dangereux.
00:05:08Il fait partie des Global Young Leaders.
00:05:10On devrait interdire les Global Young Leaders à la tête de l'État,
00:05:13parce que ces gens-là sont en train d'abîmer la France.
00:05:15Et ça, je ne le supporte plus.
00:05:17Allez, réaction de Philippe Bilger déjà ?
00:05:19J'adore nos auditeurs parce qu'ils me condamnent à la nuance.
00:05:23Mais ce qui ne vous retombe pas.
00:05:25En plus, je dirais, notre ami Dominique est très dur à l'égard de Jean-Noël Barraud,
00:05:34en le comparant à d'illustres prédécesseurs.
00:05:37Mais au fond, à partir du moment où on prend comme critère la compétence,
00:05:42je crains que pour Dominique, il n'y ait plus beaucoup de ministres valables.
00:05:47Oui, et quand on sait la lignée, puisque c'est le fils de Jacques de Barraud, le ancien ministre,
00:05:53qui était quand même quelqu'un de brillant.
00:05:54Qu'il a failli être séminariste.
00:05:59Ce qui est dramatique dans cette affaire, c'est que c'est le ministre des Affaires étrangères.
00:06:04Et quand on parle de ministre des Affaires étrangères, ça veut dire diplomatie,
00:06:06ça veut dire dialoguer avec les gens.
00:06:08Et quand on dit s'il m'appelle, je réponds.
00:06:10C'est complètement délirant.
00:06:11Il n'a peut-être pas le téléphone.
00:06:13Il n'a pas payé la note.
00:06:16Moi, je suis 100% d'accord avec notre auditeur, avec Dominique.
00:06:20Non seulement, j'estime que Jean-Noël Barraud n'a pas du tout la hauteur intellectuelle d'être à ce poste,
00:06:24mais en plus, je pense qu'il n'a pas du tout l'attitude faite pour la diplomatie.
00:06:28La diplomatie et le ministère des Affaires étrangères, ce n'est pas fait pour les ébulons.
00:06:32Ce n'est pas fait pour les gens qui pensent que s'engueuler avec un chef d'état étranger, c'est une chose légère.
00:06:36Donc, c'est fait pour les adultes et je pense qu'il n'a pas une attitude adulte.
00:06:39Derrière ça, évidemment, on n'a pas attendu Jean-Noël Barraud.
00:06:42C'est l'entièreté de la diplomatie française qui est en déliquescence.
00:06:45C'est notamment à cause de Macron qui a volontairement supprimé le corps diplomatique.
00:06:49Or, la diplomatie, c'est quand même un métier.
00:06:53C'est des professionnels, c'est des gens qui sortaient de l'ENA, du concours du Quai d'Orsay,
00:06:57qui avaient une culture extraordinaire et qui étaient capables de tisser des liens avec les pays étrangers.
00:07:01Il est très bon, Dominique, la preuve, il n'y a que Bill Jers qui ne soit pas d'accord avec lui.
00:07:04Donc, ça prouve à quel point il est censé.
00:07:06Je suis un peu d'accord avec lui.
00:07:08Vous avez fait une synthèse un peu rapide.
00:07:10Jean-Noël Barraud vient d'appeler, il n'aime pas du tout Mickael Seydoun.
00:07:14Je vous le dis tout de suite, il le déteste même.
00:07:17Les amis, dans un instant, le réquisitoire du procureur, M. le Procureur...
00:07:22Alors, je vais parler du référendum.
00:07:24Très bien, c'est un très bon sujet, on en parle dans un instant.
00:07:28On est ravis de vous accueillir.
00:07:30Et n'oubliez pas de vous abonner à cette chaîne YouTube.
00:07:32On compte sur vous. Allez, à tout de suite.
00:07:34Sud Radio, parlons vrai.
00:07:36Sud Radio, parlons vrai.
00:07:38Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h.
00:07:41Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07:44Les amis, on vous souhaite la bienvenue.
00:07:46On est ensemble jusqu'à 19h avec Philippe David.
00:07:48Et derrière, les vraies voix se cachent.
00:07:50Aujourd'hui, Philippe Bill Jers qui est avec nous.
00:07:53Mickael Seydoun, chroniqueur et consultant.
00:07:55Et Bruno Pomard, président d'Initiatives Sécurité Intérieure et de Maire de Belleflou.
00:07:59Ça va, M. le Maire ?
00:08:01Oui, vous m'avez obligé de m'abonner, donc je viens de le faire.
00:08:04Ce n'est pas facile pour moi, me servir de ces trucs-là.
00:08:06Vous n'obligez pas à vous abonner à des sites cochons.
00:08:09Ce n'est pas ça.
00:08:11On n'y est pas. On n'est pour rien.
00:08:13On n'est pour rien.
00:08:15Allez, dans un instant, les trois mots dans l'axu.
00:08:17Bonsoir, Félix Mathieu.
00:08:18Bonsoir, Cécile. Bonsoir, Philippe.
00:08:19Et de quoi parle-t-on ?
00:08:20Des municipales. C'est l'année prochaine.
00:08:22C'est quasiment demain.
00:08:23De grosses annonces aujourd'hui sur Sud Radio à propos de Lyon et de Montpellier.
00:08:27On va parler aussi des Etats-Unis et de la Russie
00:08:29qui discutent de la paix en Ukraine.
00:08:31Mais sans l'Ukraine, au grand regret du président Zelensky.
00:08:35Stéphane Plaza, condamné à de la prison avec sursis pour violences conjugales.
00:08:39Il va faire appel, annonce son avocate en trois mots.
00:08:41Municipal, négociateur et condamnation.
00:08:43Allez, c'est dans un instant.
00:08:44En attendant, la voix est au procureur.
00:08:46Les vraies voix Sud Radio.
00:08:48Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:08:52Et c'est sur le référendum que voulait requérir M. le procureur.
00:08:55Emmanuel Macron, dans 20 discours, avait évoqué son désir de proposer un jour aux Français un référendum.
00:09:03Et le temps passe.
00:09:05Et je me demande aujourd'hui si, au fond, cette proposition était un leurre
00:09:10ou est-ce qu'elle pourra devenir un jour une réalité.
00:09:13Je me demande d'abord s'il n'a pas peur du référendum
00:09:18parce qu'au fond, l'exemple du général de Gaulle est à la fois mauvais
00:09:23et bon, en réalité, ils ont très peur que si le résultat était négatif, ils doivent partir.
00:09:30Deuxième élément, j'ai cru comprendre qu'il ne souhaitait pas faire un référendum
00:09:35sur le sujet le plus important pour les Français, l'immigration,
00:09:40alors qu'on peut considérer que l'article 11 de la Constitution
00:09:44permettrait, dans le registre économique, de le faire.
00:09:48Alors on aura peut-être un référendum s'il ne procrastine pas trop
00:09:53mais pas probablement sur les sujets qui mobilisent profondément l'esprit public.
00:09:59– Mickaël Sadoun, ça fait 20 ans le dernier référendum, ça fera 20 ans le 29 mai, pour rien ?
00:10:04– Bien sûr, pour rien évidemment, et puis moi je l'ai dit dès que Macron en a parlé,
00:10:09le référendum c'est une philosophie anti-macroniste,
00:10:13le macronisme est une technocratie, c'est une vision technique de la politique,
00:10:17c'est une vision qui déteste les passions populaires et qui déteste y faire appel,
00:10:22donc c'est évidemment de l'antigaullisme en fait, le macronisme.
00:10:26Donc je ne voyais pas ce référendum arriver, et en plus sur les thématiques
00:10:30que Philippe Bilger mentionnait, à savoir l'immigration évidemment,
00:10:33qui intéresse au premier chef les Français, il faudrait presque, vous voyez,
00:10:37faire un référendum sur le type de référendum qu'il faudrait avoir.
00:10:40Et je pense que les Français voteraient majoritairement pour le sujet de l'immigration
00:10:46puisqu'ils sentent bien que c'est précisément sur ce thème
00:10:49qu'il y a des blocages juridiques qui demandent de faire appel à la souveraineté populaire.
00:10:53Bruno Pommard.
00:10:54Oui, je n'ai pas grand chose à ajouter, c'est vrai que l'immigration est le sujet actuel.
00:10:58Tout le monde est obsédé par cette problématique, parce que c'est une vraie problématique,
00:11:02et je crois qu'à un moment donné, il faut y passer.
00:11:04Je crois que c'est important d'avoir la vue et la pensée,
00:11:07et moi je suis maire du rural, d'un petit village certes,
00:11:10mais je demande toujours à mes administrés, même pour prendre une simple décision,
00:11:14dans mon village, ça reste que mon village n'est pas un sujet sur l'immigration,
00:11:16mais je demande l'avis de mes concitoyens, à travers mes conseillers municipaux,
00:11:19mes adjoints, mais également même les gens de mon village.
00:11:22Vous pouvez faire du porte-à-porte.
00:11:24Non, mais je ne plaisante pas absolument.
00:11:27On a fait des référendums sur l'élection du Président de la République au suffrage universel,
00:11:31sur des sujets importants, la réforme du Sénat qui s'est mal terminée pour De Gaulle,
00:11:36quand on voit que le Président de la République envisagerait un référendum sur l'utilisation des écrans.
00:11:40Complètement con.
00:11:41Est-ce que ça ne vous paraît pas surréaliste ?
00:11:43Non, c'est con.
00:11:44Non, ça serait absurde.
00:11:46C'est ridicule.
00:11:48Ou alors il faut des petites votations comme en Suisse.
00:11:51Oui, pourquoi pas.
00:11:53Vous donnez un avis, ça donne une tendance, et puis on y va ou on n'y va pas, en l'occurrence.
00:11:57Il faut aussi que le peuple soit responsable.
00:11:59À partir du moment où on lui donne les manettes, il faut aussi qu'il aille voter.
00:12:01Ça c'est important.
00:12:02Et le peuple a choisi de parler avec Félix.
00:12:09Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont municipal, négociateur et condamnation.
00:12:14Des municipales 2026 déjà lancées, ou presque, avec deux annonces aujourd'hui sur Sud Radio.
00:12:19Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, rêve d'une liste unique à gauche.
00:12:23Et l'entrepreneur montpellierain Mohed Altrad envisage de retenter sa chance.
00:12:27Satisfaction des chefs de la diplomatie russes et américaines après leur rencontre ce matin
00:12:31pour préparer le terrain à des négociations Trump-Poutine.
00:12:34Discussion dans le dos de l'Ukraine peste le président Zelensky.
00:12:38Et puis le médiatique agent immobilier Stéphane Platza,
00:12:40condamné pour violence conjugale à 12 mois de prison avec sursis.
00:12:43Son avocate annonce qu'il va faire appel.
00:12:49Il s'y pense très fort en se rasant le matin, comme disait l'autre.
00:12:52Alors cette fois on parle des élections municipales, c'est l'année prochaine.
00:12:55Mais ça se rapproche à grands pas avec ces deux annonces ce matin sur Sud Radio.
00:12:59D'abord le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a fait un rêve.
00:13:03Celui d'une gauche unie dès le premier tour avec lui dans la capitale des Gaules.
00:13:07C'est mon souhait. Gouverner avec une majorité composée de gens qui ont des parcours
00:13:12et des affiliations différentes. C'est la garantie que chaque sujet est débattu.
00:13:18Regarder avec différents points de vue.
00:13:20Est-ce qu'on est d'accord sur tout au sein même de ma majorité ? Mais non !
00:13:23Est-ce qu'entre nous ça chauffe parfois ? Mais oui ! Et tant mieux d'ailleurs !
00:13:27Quand on n'est pas d'accord, on défend nos points de vue.
00:13:29Sur les ZFE, oui, il y a des divergences.
00:13:31On argumente, on s'écoute, on essaye de construire un point de vue collectif
00:13:35qui satisfasse chacun dans la quasi-totalité des situations.
00:13:39On y arrive, et puis des fois on n'y arrive pas, alors on vote différemment.
00:13:42Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon chez Jean-Jacques Bourdin dans le Grand Matin Sud Radio.
00:13:46Tandis qu'un peu plus tard, cette fois chez Patrick Roger dans La Vérité en Face,
00:13:49c'est l'homme d'affaires montpellierain Moët Daltrade qui annonce y penser très fort.
00:13:54Il semble bien vouloir retonter sa chance aux prochaines élections municipales de Montpellier
00:13:58contre le maire socialiste sortant Mickaël Delafosse.
00:14:01Ce que je constate, c'est que l'élection de M. Delafosse n'est pas très heureuse.
00:14:08Le bilan n'est pas très bon sur un tas de sujets.
00:14:13L'incivilité est partout. La propreté n'est pas ça.
00:14:18Les élections municipales, c'est l'année prochaine, 2026.
00:14:22J'ai réfléchi, je n'ai pas un nom, mais je pense qu'il faut être attentif
00:14:27et regarder le paysage politique, comment il se configure l'année prochaine.
00:14:32Voilà, on aura compris qu'il y en a envie.
00:14:34Moët Daltrade ce matin dans La Vérité en Face sur Sud Radio avec Patrick Roger.
00:14:37Alors, ton connier Bruno Pomart, je ne sais pas si vous avez une annonce, ça fera trois dans la journée.
00:14:41Les élections à Bellefloue, c'est ce qui passionne toute la France.
00:14:43Oui, oui, c'est pour ça. Je ne voulais pas que ça soit décompté.
00:14:45On est pendus à vos lèvres.
00:14:46Ça sera décompté, mon temps de parole ? Non, ça n'a rien à voir.
00:14:49Non, je me représente, oui, parce qu'on est une petite équipe et qu'il n'y a pas de sujet.
00:14:53Vous voyez, c'est moi qui le dis.
00:14:54J'ai une question. Est-ce que Bellefloue, c'est un tremplin pour l'Elysée ?
00:14:57Écoutez, Philippe, je ne voulais pas le dire ce soir, mais effectivement...
00:15:01On va avoir un scoop.
00:15:02Il ne faut pas flanquer des maires comme Bruno.
00:15:06Non, mais je tentais.
00:15:09Il n'y a pas besoin de ça.
00:15:11C'était assez moqueur de sa part.
00:15:12Pas du tout, c'est pas le genre de la bouddhiste.
00:15:13Non, mais une question.
00:15:14Altrade à Montpellier, Jean-Michel Hollas à Lyon, grand homme d'affaires.
00:15:19Le foot et le rugby.
00:15:20Le foot et le rugby, oui, c'est ça.
00:15:22Est-ce qu'on peut imaginer d'un maire issu de la société civile à la tête d'une grande ville comme ça ?
00:15:26On pourrait le concevoir s'il a réussi par ailleurs.
00:15:30Mohed Altrade a réussi formidablement ailleurs, donc pourquoi pas.
00:15:35Mais le maire de Montpellier, je ne le connais pas dans le détail, si j'ose dire.
00:15:40Mais il est plus valable qu'il ne le dit.
00:15:42Et moi, on n'est pas d'accord avec Michael sur le sujet.
00:15:45Je trouve que le chef d'entreprise, moi, a une vision, si tu veux, beaucoup plus large que le politicard.
00:15:50Oui, peut-être.
00:15:51Mais je crois qu'il n'a pas l'esprit de dialogue et de compromis qu'il faut avoir pour faire de la politique.
00:15:57Quand on discute dans l'espace citoyen...
00:15:59Tout dépend de la taille de la commune.
00:16:01Oui, tout dépend de la taille de la commune.
00:16:03Mais si vous voulez, jusqu'à maintenant, les gens qui venaient de la société civile, en politique en tout cas en France,
00:16:07n'ont pas produit de merveilleux effets, notamment je pense à la Macronie.
00:16:10Donc je pense que ça demande des esprits différents.
00:16:12Un chef d'entreprise, il est le seul chef dans son entreprise et il décide de tout.
00:16:16En politique, il faut apprendre à avoir l'esprit de compromis, de dialogue, trouver des entre-deux.
00:16:21Et je pense que c'est moins la capacité d'un chef d'entreprise.
00:16:24Tu es pas d'accord avec moi ?
00:16:25Parce qu'un chef d'entreprise comme Aulas ou Altrade, il a quand même un paquet de milliers d'argent.
00:16:31C'est un mec brillant. Il fait du management.
00:16:33Ils ont quand même l'habitude de ne pas croire.
00:16:35Mais ils décident de tout.
00:16:37Et j'ai envie de dire qu'ils poursuivent d'autres types d'intérêts.
00:16:40Le but de ces gens-là, c'est quand même de gagner de l'argent.
00:16:42Or, le but d'une collectivité, c'est pas forcément de gagner de l'argent.
00:16:45Oui, c'est ça. Moi, je trouve que cette ambiance-là, en tout cas en politique, ne me plaît pas.
00:16:49Le but d'une collectivité, c'est pas forcément de produire de la valeur.
00:16:52Je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
00:16:54Peut-être que c'est le premier rond de débat.
00:16:57Je ne vais pas augmenter parce que de toute façon, vous allez partir en pleurant.
00:17:02Moi, je suis un gauchiste.
00:17:06Le deuxième mot, négociateur.
00:17:08Satisfaction de part et d'autre, ce matin, après la rencontre Etats-Unis-Russie.
00:17:12Les chefs de la diplomatie des deux pays ont convenu de nommer des négociateurs sur le règlement de la guerre en Ukraine,
00:17:17de mettre en place un mécanisme de consultation, de future discussion,
00:17:21d'ores et déjà annoncée aussi évidemment entre Vladimir Poutine et Donald Trump,
00:17:25entre les deux présidents.
00:17:26Alors, à la sortie de cette réunion préparatoire, tout à l'heure,
00:17:29le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, se félicite de cette nouvelle posture des Etats-Unis.
00:17:36La conversation a été, je pense, très utile.
00:17:39Nous ne nous sommes pas contentés d'écouter, nous nous sommes entendus.
00:17:43Et j'ai des raisons de croire que la partie américaine a mieux compris notre position.
00:17:49Nous partageons un grand intérêt à la reprise des consultations sur les questions géopolitiques,
00:17:55y compris divers conflits dans diverses régions du monde,
00:17:58dans lesquelles les Etats-Unis et la Russie ont des intérêts.
00:18:03Il y a eu un vif intérêt pour la levée des obstacles artificiels
00:18:06au développement d'une coopération économique mutuellement bénéfique.
00:18:10Sergei Lavrov, avec la traduction de Simon Billot pour Sud Radio.
00:18:13Et face à lui, le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio,
00:18:16persuadé que l'élection de son boss, Donald Trump, est la clé de la future paix en Ukraine.
00:18:21Comme il l'a dit lors de sa campagne présidentielle,
00:18:23il veut que ça se termine de manière juste, durable et pérenne,
00:18:27et non pas que ça conduise à un autre conflit dans deux ou trois ans.
00:18:30Ça ne sera pas facile à réaliser, mais Donald Trump est le seul dirigeant au monde
00:18:35à pouvoir initier ce processus, et la rencontre d'aujourd'hui a été la première étape.
00:18:40Mais d'autres parties ont également à poser des sanctions à la Russie.
00:18:43L'Union européenne va devoir se joindre à la table des négociations à un moment donné,
00:18:47car elle a également à poser des sanctions.
00:18:49Marco Rubio, chef de la diplomatie des Etats-Unis, avec la traduction de Mathéo Lambleau.
00:18:53Inquiétude en revanche du président, Volodymyr Zelensky,
00:18:56selon qui les Etats-Unis et la Russie ont décidé, je cite,
00:18:58de parler sans l'Ukraine de l'invasion russe de l'Ukraine.
00:19:01Troisième mot, condamnation, celle de Stéphane Plaza.
00:19:04Le tribunal de Paris condamne l'agent immobilier, vedette de la chaîne M6,
00:19:07à 12 mois de prison avec sursis pour violences conjugales récurrentes sur une ancienne compagne.
00:19:11Il a en revanche été relaxé des chefs de violences psychologiques habituelles,
00:19:15c'est-à-dire récurrentes sur une autre compagne.
00:19:18L'avocate de Stéphane Plaza, Hélène Plumet, annonce qu'il va faire appel.
00:19:22C'est aussi cette pression médiatique qui fait que peut-être que le tribunal s'est dit
00:19:26qu'on relaxe une mais on en garde une pour donner l'impression que le travail a été fait,
00:19:32alors que vraiment il n'est pas violent.
00:19:34Je le répète et c'est ça qu'il n'acceptera pas.
00:19:37Un propos recueilli par l'agence France Presse.
00:19:40Et puis cette médaille d'or en biathlon.
00:19:45Au passage, chapeau pour Julia Simon en or et Lou-Jean Monod en bronze.
00:19:50Les françaises qui ont dominé l'individuel 15 km au championnat du monde en biathlon.
00:19:54Bilan pour le moment de 7 médailles en 6 courses tout de même. Pas mal les françaises.
00:19:58C'est un beau score. Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:20:01Vous restez avec nous dans un instant la suite de ce programme.
00:20:05On est ensemble jusqu'à 19h. Robert Ménard face au procureur.
00:20:08Après un refus de marier un couple mixte.
00:20:11Alors parlons vrai. Est-ce que cette loi qui permet à des personnes illégalement en France de se marier vous semble inepte ?
00:20:17Et à cette question, Robert Ménard a-t-il eu raison de ne pas plaider coupable ?
00:20:21Vous dites oui à 91%. Vous voulez réagir ?
00:20:24Les vraies voix et Aude évidemment attendent vos appels au 0826 300 300.
00:20:29Et on aura l'occasion en tout cas de lui poser toutes les questions.
00:20:31Robert Ménard sera avec nous dans quelques instants.
00:20:33Mère de Bézier, restez avec nous. On est ensemble jusqu'à 19h.
00:20:36C'est les vraies voix Sud Radio et merci de votre fidélité.
00:20:38Sud Radio, parlons vrai.
00:20:40Parlons vrai.
00:20:41Sud Radio, parlons vrai.
00:20:42Sud Radio, parlons vrai.
00:20:44C'est Jean-Jacques Bourdin. Rendez-vous demain 7h pour le Grand Matin Sud Radio.
00:20:48Je poserai toutes les questions d'actualité à mes invités, même celles qui dérangent évidemment. A demain.
00:20:53Sud Radio, parlons vrai.
00:20:557h19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:00Retour des vraies voix avec bien évidemment Cécile de Ménibus, Philippe Bilger, Michael Sadoun, Bruno Pommard.
00:21:06Et c'est l'heure du Grand Débat des vraies voix.
00:21:10Les vraies voix Sud Radio, le Grand Débat du jour.
00:21:14Robert Ménard, vous êtes convoqué mardi prochain devant le tribunal judiciaire de Montpellier
00:21:19pour avoir refusé de célébrer un mariage le 7 juillet 2023.
00:21:2370 000 euros d'amende, 5 ans de prison et d'être destitué de mon mandat de maire.
00:21:29Il a quand même eu une OQTF sur l'as de contrôle pour un vélo.
00:21:33Ils ont constaté que le vélo n'était pas volé.
00:21:35Par contre, oui, mais il n'y a pas de titre de séjour valide.
00:21:38À ce moment-là, on lui a mis une OQTF.
00:21:40Mais attendez, c'est pas moi qui ai dit de ce garçon qu'il était en situation irrégulière, qu'il était clandestin.
00:21:47Mais attendez, vous n'avez qu'à l'appliquer l'obligation de quitter le territoire.
00:21:51On marche sur la tête.
00:21:52Il y a heureusement un texte de loi qui va être examiné dans quelques jours au Sénat.
00:21:56Et je pense que quand la règle est mal faite, il faut la modifier.
00:22:01Et donc Robert Ménard refuse de plaider coupable pour son refus de marier une Française à un Algérien sous OQTF.
00:22:07Le maire de Béziers a été convoqué par le procureur.
00:22:13Les ministres Retailleau et Darmanin se prononcent pour un changement de la loi
00:22:17quand l'un des deux époux est en situation irrégulière.
00:22:20Alors parlons vrai, est-il urgent de changer cette loi comme le demandent entre autres Bruno Retailleau et Gérald Darmanin ?
00:22:26Et à la question, Robert Ménard a-t-il eu raison de ne pas appeler des coupables ?
00:22:29Vous dites oui à 91%.
00:22:31Vous voulez réagir ?
00:22:33Venez réagir au 0826 300 300.
00:22:36Et Robert Ménard est avec nous, maire de Béziers.
00:22:38Monsieur le maire, bonjour, merci d'être avec nous.
00:22:40Bonjour à vous.
00:22:42Petit tour de table avant de revenir à vous, Robert Ménard.
00:22:46Robert Ménard, mon ami Robert, a eu raison dans cette affaire.
00:22:50Et d'une certaine manière, il a mis en œuvre ce qu'on pourrait appeler une pratique de rupture.
00:22:56La méthode qu'il a utilisée a montré l'absurdité d'une loi.
00:23:01Et je comprends mal comment même elle a pu être éditée.
00:23:05Comment on est amené probablement dans les prochaines semaines
00:23:10à interdire ce que, par sa pratique, il a rendu complètement absurde.
00:23:16Donc il a totalement raison.
00:23:18Et il y a des moments où on se demande si notre démocratie n'est pas tombée sur la tête.
00:23:23Monsieur le maire de Belfort, vous auriez eu le même cas de figure ?
00:23:25Vous auriez fait pareil ?
00:23:26Ah oui, oui, parce que je suis un peu casse-capouette.
00:23:28Mais oui, oui, je trouve, même si je me mets hors la loi, oui.
00:23:30Je pense que Robert Ménard a raison, très sincèrement.
00:23:32Il y a une faute à la base.
00:23:34Il y a non application du QTF, déjà.
00:23:36Déjà.
00:23:37Donc l'État, la justice, tout le monde est en tour.
00:23:39Je pense que Robert Ménard, à ce moment-là, c'est la porte ouverte à tout.
00:23:42Tous les hauts QTF ont le cas à se marier.
00:23:44Et puis comme ça, ils restent sur le territoire, ils bougent plus.
00:23:48Donc je pense qu'à un moment donné, il faut revoir la loi
00:23:51et puis voir le conseil constitutionnel, ce que va nous dire le conseil constitutionnel.
00:23:54Parce que de valider un mariage, ça dévalide le QTF, en fait, quelque part.
00:23:57Oui, quelque part, oui.
00:23:59Mais qu'est-ce que ça donne ?
00:24:00Robert Ménard a peut-être tort juridiquement.
00:24:02Ce n'est pas à moi de le dire, la justice le dira.
00:24:04Et c'est vrai que, pour le moment, dans l'état des choses,
00:24:07la possibilité de se marier pour un haut QTF est protégée par le code civil
00:24:11et, à certains égards, par la déclaration des droits de l'homme.
00:24:13Mais s'il a tort juridiquement, de toute façon, je trouve qu'il a raison,
00:24:17et archi-raison, politiquement et médiatiquement.
00:24:20Il a eu raison de faire ça.
00:24:22Et je pense, et je m'adresse à lui directement,
00:24:25je pense que vous avez eu raison de faire cette...
00:24:28De déclencher, je dirais, cette polémique.
00:24:30Parce que ça a mis le sujet des mariages et des hauts QTF sur la place publique.
00:24:34Je pense, du coup, qu'il va y avoir une certaine prise de conscience politique
00:24:37qui accompagneront cette loi qui a été proposée par le sénateur,
00:24:40je crois, Stéphane Demy,
00:24:42et qui vise à interdire le mariage des personnes sous haut QTF.
00:24:45Donc, je trouve que c'est très courageux,
00:24:47et évidemment que ça fait avancer le débat public.
00:24:49Il y en a 9% quand même qui ne sont pas d'accord.
00:24:52Robert Ménard, avant de rentrer dans le dur de l'affaire,
00:24:55est-ce que vous vous sentez soutenu par les autres maires ?
00:24:59Oui, oui, oui.
00:25:00D'abord, David Alistair, le président de l'Association des maires de France,
00:25:05a dit publiquement, m'a dit personnellement,
00:25:07je l'avais encore tout à l'heure au téléphone, tout son soutien,
00:25:10ce matin, il y avait tout un tas de maires,
00:25:12et pas que des maires de droite, il y avait des maires qui étaient là,
00:25:15simplement parce qu'ils n'ont pas envie de se retrouver dans la même situation que moi.
00:25:18Parce que c'est déjà arrivé, évidemment.
00:25:21Et moi, j'en ai parlé avec un certain nombre d'élus,
00:25:24et c'est ce qu'il m'a dit.
00:25:25Je me dis, écoute, imagine, le risque est tellement grand,
00:25:28tellement important, 50 prisons, 75 000 euros d'amende,
00:25:33l'impossibilité de se représenter,
00:25:36qu'évidemment, au bout d'un moment, j'ai laissé tomber.
00:25:39Ou, quand ils n'ont pas laissé tomber,
00:25:41ils ont dit à un de leurs adjoints,
00:25:43et ce qu'on m'a proposé d'ailleurs à moi,
00:25:45à un de leurs adjoints de le marier.
00:25:47Comme ça, tu refiles le bébé à quelqu'un d'autre qui se démerde avec ça.
00:25:50Évidemment, ça, ça ne m'a même pas traversé l'esprit.
00:25:53C'était invraisemblable que je fasse ce genre de...
00:25:56que j'aie ce genre de comportement.
00:25:58– Philippe Ghibija.
00:25:59– Robert, est-ce qu'à un moment donné,
00:26:02l'arbitrage a été difficile à faire pour vous ?
00:26:06Parce que vous êtes attaché à un état de droit cohérent et vigoureux,
00:26:11et en même temps, vous n'avez peur de rien.
00:26:14Est-ce que vous avez eu un petit moment où votre conscience a hésité ?
00:26:19– Oui, mais c'est compliqué, Philippe.
00:26:21D'abord, parce que j'étais dans une situation contradictoire.
00:26:24D'une part, je suis officier d'état civil comme maire,
00:26:28et donc je marie quelqu'un.
00:26:30Et là, il y a l'obligation, vous avez raison de le dire, de le marier.
00:26:33De l'autre côté, je suis officier de police judiciaire
00:26:36et responsable dans ma ville en partie des questions de sécurité,
00:26:40de tranquillité publique.
00:26:42Or, marier, me semble-t-il,
00:26:44quelqu'un qui est en situation irrégulière comme c'était le cas,
00:26:48ça me semble attentatoire à ces questions de sécurité.
00:26:51Et puis, bien sûr que je me suis inquiété.
00:26:54Vous savez, la veille de ce non-mariage,
00:26:59mes services de la ville ont reçu un appel de la dame qui s'appelle Eva Marquis.
00:27:06Et donc, il m'a demandé à me voir.
00:27:08Évidemment, je l'ai reçue. Vous imaginez bien que je l'ai reçue.
00:27:11Et j'avais peur, vous savez, qu'elle me dise
00:27:14« Ah, mais vous vous rendez compte, vous me gâchez ma vie,
00:27:17c'est l'histoire d'amour et tout ça ».
00:27:19Pas un mot de ça.
00:27:21Alors aujourd'hui, elle pleure devant les caméras,
00:27:23mais là, pas un mot.
00:27:24Moi, je m'attendais, vous avez compris,
00:27:26à quelque chose que j'aurais pu comprendre
00:27:28et qui m'aurait mis en difficulté.
00:27:30Pas du tout.
00:27:31J'ai eu droit à l'espèce d'élément de langage
00:27:33d'organisation pro-immigré.
00:27:36Et en plus, cerise sur le gâteau,
00:27:38je me suis aperçue qu'elle a enregistré, à mon assiette,
00:27:41évidemment, les demandes et d'appels.
00:27:43Je me suis dit « Mais attendez, c'est se moquer du monde ».
00:27:46– Mais une question, Robert Ménard.
00:27:48Cette loi, qu'on le veuille ou non, inepte,
00:27:52c'est quelle majorité, quel gouvernement qui l'a votée ?
00:27:55Parce que c'est toujours intéressant à savoir.
00:27:57– Elle date d'il y a longtemps, parce qu'elle renvoie,
00:28:01vous y avez fait, je ne sais plus lequel d'entre vous, allusion,
00:28:04elle renvoie à la Convention européenne des droits de l'homme.
00:28:06La Convention européenne des droits de l'homme,
00:28:08je pense que c'est l'article 12, pardon d'être un peu technique,
00:28:11mais il faut bien, à un moment donné, être précis.
00:28:13Cet article 12 dit que tout le monde a le droit de se marier.
00:28:17Jusque-là, donc.
00:28:19Mais précise quand même, mais précise cet article 12,
00:28:23il précise « selon les lois nationales ».
00:28:26Et donc, il y a des pays, par exemple le Danemark,
00:28:28où aujourd'hui, tu ne peux pas te marier
00:28:31si c'est avec quelqu'un en situation régulière.
00:28:34En France, on applique à la lettre ce document,
00:28:38enfin on, le Conseil constitutionnel,
00:28:40à une interprétation hyper rigoureuse de ce texte,
00:28:43et dit « personne ne peut se trouver,
00:28:47ne peut refuser de marier quelqu'un ».
00:28:49Attendez, c'est chelou.
00:28:51Vous vous rendez compte dans quelle situation je suis ?
00:28:54Je me retrouve avec, j'allais me retrouver
00:28:58dans la salle de mariage,
00:29:00parce qu'il y a évidemment à Béziers comme partout une salle de mariage,
00:29:02à être obligé de marier quelqu'un
00:29:06qui normalement était obligé de ne pas être en face de moi.
00:29:10C'est exactement ce que je voulais dire.
00:29:14C'est-à-dire que, normalement,
00:29:16imposer à quelqu'un de marier quelqu'un
00:29:18qui ne doit pas être là, c'est très compliqué.
00:29:20C'est un serpent à deux têtes.
00:29:22Une question, cher collègue.
00:29:24Votre opposition est avec vous ou contre vous ?
00:29:28D'après vous.
00:29:30Elle est contre vous.
00:29:32Bien sûr, on a affaire à des gens qui ont des réflexes.
00:29:36C'est tout ce qui n'est pas bien dans la politique.
00:29:39Moi, je suis plutôt à droite.
00:29:41Mais quand un mec de gauche dit un truc plutôt intelligent,
00:29:44j'applaudis, je suis très content.
00:29:46Ça arrive.
00:29:48Et quand mes copains politiques,
00:29:50je ne suis pas dans un parti,
00:29:52dans la mouvance de droite,
00:29:54disent une bêtise, ça ne me gêne pas de le dire.
00:29:56Mais il y a des réflexes pavloviens en politique,
00:29:58y compris dans les élus locaux.
00:30:00On n'est souvent pas mieux que les autres.
00:30:02Et là, il y a des réflexes
00:30:04parce que je suis dans cette situation,
00:30:07par principe, ils sont contre.
00:30:09Encore qu'ils sont très prudents.
00:30:11Honnêtement, je n'ai jamais, je vous le jure,
00:30:13sur la tête de ma fille,
00:30:15jamais reçu autant de messages de soutien.
00:30:17De toute la France, partout,
00:30:19à la ville, c'est un flot de gens
00:30:21qui ne comprennent pas.
00:30:23Parce que eux, ils n'ont personne à ce débat
00:30:25qu'on est à avoir là.
00:30:27Les gens ne pensent même pas qu'il y a de débat.
00:30:29Ils ne comprennent même pas
00:30:31qu'un maire puisse être obligé de marier
00:30:33quelqu'un qu'on aurait dû expulser.
00:30:35D'ailleurs, qui a été expulsé
00:30:37trois jours plus tard, je vous le signale.
00:30:39– Michel Sadoune veut réagir.
00:30:41– Monsieur Ménard, moi je suis très favorable
00:30:43à une évolution du droit,
00:30:45mais il me semble que dans l'état actuel des choses,
00:30:47vous auriez pu vous contenter de faire
00:30:49un signalement au procureur de la République
00:30:51au lieu de refuser ce mariage.
00:30:53Est-ce que vous considérez que c'est une voie de recours
00:30:55qui sert à quelque chose, ou est-ce que ça ne sert à rien ?
00:30:57– Ah non, mais attendez, je l'ai fait.
00:30:59– Ah d'accord.
00:31:01– Je l'ai fait parce qu'il y avait tout un tas
00:31:03d'indications qui ont fait
00:31:05que le personnel qui s'occupe de l'état civil
00:31:07dans ma ville
00:31:09est venu me voir en me disant
00:31:11« Regardez, c'est un peu bizarre et tout ça. »
00:31:13Et donc, ce qui leur a paru plus bizarre,
00:31:15ce n'est pas, vous savez, des fois
00:31:17il y a des mariages où tu sens que c'est quand même
00:31:19des mariages arrangés. Moi je ne me suis jamais
00:31:21prononcé sur l'histoire d'amour
00:31:23de ce garçon et de cette fille.
00:31:25Ce n'est pas mon problème. Le problème c'était quoi ?
00:31:27C'est qu'il avait dit de lui-même,
00:31:29puisque, vous savez, il avait expliqué
00:31:31à notre personnel, qui pose des questions
00:31:33évidemment dans ce cas-là, il avait dit
00:31:35qu'il était sous OQTF.
00:31:37Et à ce moment-là, on est venu me voir en me disant
00:31:39« C'était la première fois que ça nous arrivait. »
00:31:41Ce n'est pas un mariage blanc. Les mariages blancs,
00:31:43c'est autre chose. C'est quand quelqu'un n'est pas
00:31:45vraiment amoureux et qu'il fait ça
00:31:47juste pour avoir des papiers.
00:31:49Ce qui est aussi une possibilité là-dedans.
00:31:51Évidemment, j'ai saisi
00:31:53immédiatement le procureur.
00:31:55Immédiatement. Et le procureur
00:31:57a fait quelque chose qui est
00:31:59un peu invraisemblable. Et c'est pour ça
00:32:01qu'on est dans cette situation aujourd'hui.
00:32:03Au lieu de me dire « Oui, écoutez, je vais mener une enquête
00:32:05et on va voir ce qu'il n'arrive pas du tout.
00:32:07Non, non, non. Mariez-les.
00:32:09Et la veille, écoutez-moi bien,
00:32:11la veille du mariage,
00:32:13il prend position, il nous informe
00:32:15que finalement, il demandera à la police
00:32:17des Airs et des Frontières, à la PAF, de faire
00:32:19une enquête supplémentaire.
00:32:21Au lieu de suspendre le mariage, il me dit
00:32:23« Mariez-le. » Attendez, bien sûr,
00:32:25moi, comme premier maire, je demande
00:32:27au procureur. Et tout ça, ça m'a
00:32:29amené dans une situation ubuesque.
00:32:31C'est incroyable.
00:32:33Attendez, pardon, je ne suis pas
00:32:35un voleur de poulets. Je ne vole pas.
00:32:37Il y a des poules sur les marchés.
00:32:39Je n'ai rien fait. C'est pour ça que je n'ai pas fait
00:32:41des coupables. Je n'ai rien fait. Je ne suis
00:32:43responsable de rien, y compris si ce garçon
00:32:45a été renvoyé
00:32:47en Algérie. En l'occurrence, c'est pas
00:32:49moi qui le renvoie en Algérie.
00:32:51Il est sous OQTF. Pourquoi il est
00:32:53sous OQTF ? Parce qu'il a fait
00:32:55un certain nombre de choses. Des vols, des vols
00:32:57avec violence, des recelles,
00:32:59des histoires de chien.
00:33:01Alors que
00:33:03son épouse, qu'il n'a pas épousée,
00:33:05dit que non, il y a eu juste une affaire
00:33:07de vélo, mais qu'il n'avait pas volé.
00:33:09C'est un mensonger honté.
00:33:11Nous, on l'a. Mes avocats,
00:33:13on a eu accès aux 200 pages du dossier.
00:33:15Et on l'a lu. Et c'est
00:33:17lui-même, lui-même,
00:33:19quand il fait des déclarations
00:33:21à la police, il dit
00:33:23j'ai eu des problèmes
00:33:25avec la police pour des histoires,
00:33:27pour des viols,
00:33:29des violences,
00:33:31des vols avec violence
00:33:33et j'ai pris, précise-t-il,
00:33:356 mois de prison avec sursis.
00:33:37Je crois qu'en réalité c'est 8 mois d'ailleurs, mais c'est autre chose.
00:33:39Mais bien sûr qu'elle ment quand elle
00:33:41dit ça. C'est juste un mensonger.
00:33:43C'est pas un ange. Mais encore une fois, même
00:33:45si ça avait été un ange, même si ça avait été
00:33:47quelqu'un au-dessus du soupçon, même si
00:33:49c'est une belle histoire d'amour,
00:33:51qu'il a en situation irrégulière et qu'il n'y a aucune
00:33:53raison d'accepter de le marier dans toutes conditions.
00:33:55Vous vous rendez compte, pour ça, c'est quand même
00:33:57assez dingue. Qu'est-ce qu'elle risque
00:33:59pour faux témoignage si toutefois
00:34:01c'est avéré ?
00:34:03Moi je n'en sais rien, honnêtement.
00:34:05Je n'irai même pas lui faire un procès
00:34:07en faux témoignage. Vous me donnez l'occasion là
00:34:09de dire qu'elle a menti.
00:34:11Attendez, surtout que son avocat
00:34:13t'a menti.
00:34:15Parce que ce matin, elle menaçait de me
00:34:17faire un procès en bifaction. Ça, elle a changé.
00:34:19Peut-être qu'elle n'avait pas lu.
00:34:21Peut-être qu'elle n'avait pas lu les 200 pages.
00:34:23Peut-être qu'elle n'est pas si sérieuse que ça.
00:34:25En tout cas, nous, on les a lus. Et évidemment,
00:34:27ce n'est pas moi qui dis qu'il a été condamné
00:34:29à de la prison.
00:34:31Avec sursis, c'est lui-même qui le dit.
00:34:33– Mais Robert Maynard, on a deux maires, parce qu'on a
00:34:35le maire de Belleflou à côté de vous, et après on part au 0826-300-300.
00:34:38Vous dites qu'il a dit à mes services
00:34:40qu'il était sous OQTF. Mais s'il ne l'avait pas dit,
00:34:42vous n'auriez pas été au courant, et donc vous avez peut-être marié,
00:34:44comme Bruno Pommard, des gens sous OQTF ?
00:34:46– Oui, oui.
00:34:48– Sans le savoir, c'est un problème.
00:34:50– C'est incroyable.
00:34:52– C'est pour ça qu'il y avait tout un tas de maires avec moi ce matin.
00:34:54Parce qu'ils se disent qu'ils n'en savent rien.
00:34:56– Oui, c'est vrai.
00:34:58– Là, d'une certaine façon, c'est un hasard,
00:35:00parce qu'il l'a dit lui-même.
00:35:02Et je ne suis pas sûr, je vous le dis,
00:35:04que ça ne soit pas déjà produit
00:35:06pour moi et d'autres maires.
00:35:08C'est pour ça qu'il faut changer la loi.
00:35:10Et c'est pour ça que,
00:35:12je vais suivre avec attention
00:35:14le débat au Sénat.
00:35:16Je dis, j'ajoute, quand même,
00:35:18c'était un comble.
00:35:20Vous me voyez reconnaître une culpabilité
00:35:22un mardi matin, ce matin,
00:35:24et deux jours plus tard,
00:35:26les parlementaires, en l'occurrence les sénateurs,
00:35:28votaient une loi qui dirait,
00:35:30ce n'est pas encore votée,
00:35:32qui dirait que j'ai le droit de le faire.
00:35:34Enfin, attendez, mais...
00:35:36– C'est Lumère. Allez, ne bougez pas, Robert Ménard.
00:35:38Dominique est avec nous.
00:35:400826 300 300.
00:35:42Dominique, votre impression
00:35:44sur ce dossier ?
00:35:46– Ecoutez, mon impression, elle est double.
00:35:48J'ai deux questions que je pourrais poser
00:35:50à Robert Ménard. – Allez-y.
00:35:52– S'il marie cette EQTF, finalement,
00:35:54il devient complice de cette personne.
00:35:56Puisqu'il légalise...
00:35:58– Absolument.
00:36:00– C'est une forme de complicité.
00:36:02Deuxième chose,
00:36:04imaginons le cas,
00:36:06il marie cette personne.
00:36:08On voit aujourd'hui, dans la chronologie des faits divers
00:36:10qui viennent de se dérouler sur les deux ou trois dernières années,
00:36:12qu'un bon nombre d'EQTF ont commis
00:36:14des actes absolument épouvantables en France.
00:36:16Imaginons que cette personne
00:36:18commette un acte,
00:36:20après avoir été mariée par Robert Ménard
00:36:22et donc avoir légalisé
00:36:24cette personne sur le territoire
00:36:26et qu'elle commette un acte absolument épouvantable.
00:36:28Que nous dirait-on de Robert Ménard
00:36:30qui a permis à cette personne
00:36:32de rester sur le territoire et de commettre cet acte ?
00:36:34Donc j'attire l'attention à tous les maires,
00:36:36envers tous les maires qui vont devoir
00:36:38ou qui seront confrontés à cette situation.
00:36:40Peut-être qu'un jour, un EQTF va commettre un acte
00:36:42et à ce moment-là, ça va devenir quelque chose
00:36:44d'extrêmement politique dont vont s'emparer
00:36:46les oppositions et vont s'entre-déchirer
00:36:48faisant du maire la proie
00:36:50juste bonne à être jetée
00:36:52sur le barbecue.
00:36:54– Robert Ménard.
00:36:56– Vous êtes bon pour écrire des séries, Dominique.
00:36:58C'est pas mal.
00:37:00Mais malheureusement, c'est juste.
00:37:02– Je ne fais pas de plan sur la comète.
00:37:04Je n'incluse personne
00:37:06de faire quoi que ce soit.
00:37:08Mais ce garçon, vous avez bien compris,
00:37:10s'il était sous EQTF,
00:37:12aujourd'hui,
00:37:14donc s'il a été ensuite expulsé
00:37:16mais après cette histoire,
00:37:18c'est évidemment qu'il avait
00:37:20un petit pédigré
00:37:22de pas très bon citoyen.
00:37:24Et dans ces cas-là,
00:37:26oui, il me semble
00:37:28qu'il n'y a aucune raison de le marier.
00:37:30Seulement, une fois de plus,
00:37:32si on ne change pas la loi,
00:37:34moi, je vais me retrouver à être condamné.
00:37:36Parce que demain,
00:37:38je vais être devant un tribunal correctionnel
00:37:40et on prendra la loi
00:37:42en disant, monsieur le maire,
00:37:44vous avez cette obligation-là
00:37:46et si je tombe sur, et ça arrive de temps en temps,
00:37:48pardon de le dire, des magistrats
00:37:50un peu politisés,
00:37:52un peu, je ne sais pas, syndicats de la magistrature,
00:37:54par exemple,
00:37:56sauf que, attendez, vous rigolez, madame,
00:37:58je n'ai pas envie.
00:38:00C'est monsieur, Bruno Plomard.
00:38:02Oui, on peut comprendre
00:38:04effectivement l'interrogation
00:38:06de Robert Ménard. C'est d'un côté,
00:38:08il a sa gauche bien pensante,
00:38:10la gauche bien pensante de Bézier, qui pense qu'il devrait
00:38:12le marier parce que c'est normal, c'est humain,
00:38:14c'est je ne sais quoi. Et si, par contre,
00:38:16effectivement, il le marie sans savoir
00:38:18que ce gars-là est Sous-Occutef,
00:38:20ils seront les premiers à lui tomber dessus.
00:38:22C'est quand même un fou-leurre.
00:38:24Dans l'appréciation
00:38:26du droit français, il y a un moment donné,
00:38:28il faut être aussi un peu sensé, c'est-à-dire qu'on ne peut pas
00:38:30marier quelqu'un qui n'est pas censé être sur le
00:38:32territoire.
00:38:34Ma chère Cécile, je me demande si dans
00:38:36les lois, l'élaboration des lois,
00:38:38on intègre un élément
00:38:40capital, c'est-à-dire le bon sens.
00:38:42Oui, l'interprétation.
00:38:44Absolument. C'est-à-dire, on édit
00:38:46des lois dont les conséquences
00:38:48deviennent absurdes, et après,
00:38:50on doit faire voter une nouvelle loi
00:38:52pour éradiquer les conséquences
00:38:54absurdes. On se demande parfois
00:38:56s'ils réfléchissent.
00:38:58Mais le sénateur qui a fait la proposition,
00:39:00il a une déclaration très juste que j'ai notée,
00:39:02il a dit « J'ai été maire pendant 30 ans.
00:39:04J'ai toujours trouvé incohérent de lire des
00:39:06articles du code civil à une personne qui
00:39:08n'a pas respecté les conditions fixées par notre droit. »
00:39:10Il a tout dit, c'est absurde.
00:39:12D'ailleurs, c'est quand même un acte juridique
00:39:14le mariage, donc il faut que ça se fasse dans une certaine
00:39:16conformité. Si on le fait à quelqu'un qui n'est pas censé
00:39:18être sur le territoire français, qu'est-ce qu'on fait ?
00:39:20Donc je comprends Robert Ménard,
00:39:22il a tout à fait raison.
00:39:24– Robert Ménard, même question pour notre ami Bruno Pommard,
00:39:26maire de Belleflou. Dans la loi,
00:39:28vous dites « On ne sait pas si une personne est sous OQTF.
00:39:30Est-ce qu'il y aura l'obligation
00:39:32pour l'État d'informer les maires
00:39:34si la personne, par exemple, est sous OQTF
00:39:36ou est régulièrement en France ? »
00:39:38– Ce serait la base. – Ce serait la base.
00:39:40– Même un employeur en a toujours.
00:39:42– Oui, mais c'est comme le terrorisme, le signalement
00:39:44des terroristes, des fichés S, etc.
00:39:46Le maire n'est pas censé le savoir.
00:39:48Sauf si tu as des copains un peu partout placés
00:39:50Robert Ménard, le mot de la fin pour répondre rapidement.
00:39:52– Juste pour répondre à ce point.
00:39:54Je rappelle au maire, mais il le sait,
00:39:56qu'aujourd'hui, les élus comme moi,
00:39:58comme lui, on n'est pas prévenus
00:40:00du nombre de fichés S dans notre commune.
00:40:02Je n'en sais rien.
00:40:04Et le minimum, c'est qu'on me le dise.
00:40:06On ne peut pas à la fois me demander
00:40:08de faire respecter la loi, on ne peut pas à la fois
00:40:10me demander des comptes à longueur de temps
00:40:12et ne pas me donner le minimum d'informations.
00:40:14Je crois que je suis un maire sérieux
00:40:16et quand on me donne une information
00:40:18confidentielle, je ne viens pas la raconter
00:40:20au micro-dessus de radio.
00:40:22Et non, je la garde pour moi.
00:40:24Pourriez-vous faire confiance au maire de temps en temps ?
00:40:26– Merci beaucoup, Robert Ménard,
00:40:28de faire de Béziers pour votre témoignage.
00:40:30Et à titre personnel,
00:40:32je soutiens totalement, bien entendu,
00:40:34Robert Ménard, parce que je trouve que tout ça
00:40:36est un peu dingue.
00:40:38– Tu te rends compte la difficulté ?
00:40:40Ce que c'est d'être maire ?
00:40:42Au niveau de mon village, on ne le sent pas.
00:40:44– C'est dur.
00:40:46– En attendant, Dominique,
00:40:48merci d'être avec nous dans un instant.
00:40:50Le qui sait qui qui l'a dit,
00:40:52vous allez pouvoir combattre
00:40:54à la loyale ou à la déloyale
00:40:56contre Philippe Bilger, contre Mickaël Sadoun
00:40:58et contre Bruno Pommard.
00:41:00Et on fait une petite pause, on revient dans un instant.
00:41:02– Sud Radio,
00:41:04votre attention est notre plus belle récompense.
00:41:06Les vraies voix Sud Radio,
00:41:0817h-19h,
00:41:10Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:41:12– Et bienvenue dans la maison
00:41:14Sud Radio, on est ravis de vous accueillir
00:41:16autour de cette table familiale
00:41:18des vraies voix, avec Philippe Bilger
00:41:20autour de cette table, avec
00:41:22Mickaël Sadoun et Bruno Pommard
00:41:24au 0 826 300 300.
00:41:26Vous savez que vous pouvez bien entendu
00:41:28commenter
00:41:30et débattre avec nous
00:41:32jusqu'à 19h avec Philippe David.
00:41:34En attendant,
00:41:36il est là Dominique ?
00:41:38– Oui, je suis là. – Dominique, c'est à vous
00:41:40de lancer le jingle.
00:41:42– C'est parti !
00:41:44– Les vraies voix Sud Radio,
00:41:46le quiz de l'actu. – Je crois qu'on lui a coupé la chic
00:41:48Dominique. – Oui, mais à mon avis
00:41:50il va être très bon, il va couper la chic au vrai moins.
00:41:52– Il peut gagner.
00:41:54– Écoutez bien Dominique,
00:41:56trois points sur la présidence de LR.
00:41:58Jamais cette guerre des chefs
00:42:00ne viendra de moi.
00:42:02– Euh...
00:42:04Le maire de...
00:42:06– Non.
00:42:08– Vos pieds.
00:42:10– Retaillot.
00:42:12– C'est Bruno Retaillot,
00:42:14ministre de l'Intérieur.
00:42:16– Trois points pour Philippe Billiger.
00:42:18Qui c'est qui qu'il a dit, toujours sur la présidence de LR,
00:42:20il n'y aura pas de guerre des chefs ?
00:42:22– Dominique. – Non.
00:42:24– C'est un député. – C'est un médecin.
00:42:26– Un juvin.
00:42:28– Bonne réponse de Michael
00:42:30Sadoun.
00:42:32– C'est du haut niveau.
00:42:34– Il revient lui ?
00:42:36– Qui c'est qui qu'il a dit
00:42:38sur la défense, le premier geste de souveraineté,
00:42:40de patriotisme économique
00:42:42que devraient faire tous les chefs d'État de l'Union Européenne,
00:42:44c'est d'acheter du matériel européen ?
00:42:46– Dominique.
00:42:48– Notre président. – Non.
00:42:50– Barreau. – Non.
00:42:52– Attal. – Non.
00:42:54– Philippe. – Non.
00:42:56– Bardella.
00:42:58– Bonne réponse de Philippe Billiger.
00:43:00– La barbe, ça m'a aidé.
00:43:02– Barbe naissante.
00:43:04– Mais ça le vieillit, c'est ce qu'il veut.
00:43:06– Qui c'est qui qu'il a dit sur le refus de Robert Ménard
00:43:08de marier une personne sous au QTF ?
00:43:10À sa place, j'aurais marié des personnes
00:43:12qui souhaitent le faire, tout simplement.
00:43:14Bonne réponse, c'était ce matin
00:43:16sur Sud Radio.
00:43:18– Qui donc ?
00:43:20– C'est pas étonnant, y'a rien d'étonnant.
00:43:22– Question qui c'est qui qu'il a dit, 3 points,
00:43:24sur l'économie et les sujets du travail,
00:43:26le RN est d'extrême gauche.
00:43:28– Ça c'est un LR qui a dit ça.
00:43:30– Oui.
00:43:32– C'est Laurent Wauquiez.
00:43:34– Bonne réponse de Dominique.
00:43:36– Parce que depuis tout à l'heure, Dominique a dit Laurent Wauquiez.
00:43:38– J'attendais pas du Laurent Wauquiez.
00:43:40– Ça finit par tomber.
00:43:42– Qui c'est qui qu'il a dit,
00:43:44mon cher Dominique,
00:43:46c'est le moment pour nous de reprendre
00:43:48le contrôle de l'OTAN ?
00:43:50Dominique.
00:43:52– On vient d'en parler.
00:43:54– C'est le barreau ?
00:43:56– Et oui, Philippe Billiger, Jean-Noël Barreau,
00:43:58le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:44:00– Je prends une autre un peu moins là.
00:44:02– Allez, qui c'est qui qui l'a dit,
00:44:043 points sur le duel, Laurent Taillot,
00:44:06Wauquiez, je regarde ça comme un club
00:44:08de ligue des champions qui regarde un club amateur.
00:44:10– C'est très modeste, Dominique.
00:44:12– Euh...
00:44:14Xavier Bertrand.
00:44:16– Non.
00:44:18– C'est Laurent Dupont la citation.
00:44:20– Je regarde ça comme un...
00:44:22– Non.
00:44:24– Bon par.
00:44:26– Je regarde ça comme quoi ?
00:44:28– Je regarde ça comme un club de ligue des champions
00:44:30qui regarde un club amateur.
00:44:32– Non.
00:44:34– Député Hérène.
00:44:36– C'est fini, c'est fini, on en est où ?
00:44:40– Philippe Billiger,
00:44:42grâce à Jean-Noël Barreau,
00:44:44ce qui est dommage pour Dominique,
00:44:469 points Dominique, 6 points,
00:44:48et ils se sont fait match nul.
00:44:50En dernière minute, 3 points pour Miquel Sadoun,
00:44:52et revenu du diable veau vert,
00:44:54Laurent Taillot.
00:44:56– Arrêtez-le.
00:44:58Arrêtez de me mettre
00:45:00des pointures comme ça devant.
00:45:02Écoutez...
00:45:04– Ça marchera pas tout le temps ces flètes.
00:45:06– On va vous mettre des pointures
00:45:08de 22 la prochaine fois.
00:45:10Parce que visiblement le 41 ça vous va pas.
00:45:12Dominique, je dis tous les jours
00:45:14que nos auditeurs sont formidables.
00:45:16Écoutez, je suis désolée de le dire,
00:45:18mais à chaque fois...
00:45:20– Vous êtes formidable.
00:45:22– Je vous trouve vraiment intéressant,
00:45:24intelligent, sérieux,
00:45:26merci Aude, en tout cas,
00:45:28de nous envoyer tous ces bons auditeurs.
00:45:30– Est-ce que je peux dire juste un petit coucou ?
00:45:32– Allez-y.
00:45:34– J'ai commencé par un coup de gueule,
00:45:36je vais finir par un coup de cœur.
00:45:38Il y a quelques minutes,
00:45:40l'équipe de France féminine est devenue
00:45:42championne du monde avec Julien Simon
00:45:44en biathlon, et puis Loujean Monod
00:45:46a remporté la médaille de bord.
00:45:48Je suis fou du biathlon.
00:45:50– Bravo les Bleus.
00:45:52– Merci beaucoup Dominique,
00:45:54et bienvenue quand vous voulez.
00:45:56Allez dans un instant, le journal,
00:45:58puis la météo de Rémi André, et puis Philippe David.
00:46:00– Ah bah tiens, c'est bizarre,
00:46:02je vais pousser un coup de gueule
00:46:04sur un de nos ministres dont on a parlé tout à l'heure,
00:46:06mais pas pour les mêmes zones du monde.
00:46:08Vous avez deviné qui c'est ?
00:46:10– Ah bah tiens, c'est bizarre.
00:46:12– Parlons vrai.
00:46:14Les vraies voix Sud Radio,
00:46:1617h-19h,
00:46:18Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:46:20– Avec mon camarade
00:46:22Philippe David.
00:46:24– Avec ma camarade Cécile de Ménibus.
00:46:26– C'est bon, camarade ça fait un peu Radio Pyongyong.
00:46:28– Ah oui, c'est inquiétant.
00:46:30– Camarade.
00:46:32– Auprès de qui je travaille ?
00:46:34– Comment voulez-vous
00:46:36que je vous appelle, sinon pas camarade ?
00:46:38Mon ami Philippe David.
00:46:40– Oui mon ami Cécile de Ménibus.
00:46:42– Ça fait faux, ça fait faux.
00:46:44– Pas du tout, il y a une amitié
00:46:46qui est née depuis 10 minutes.
00:46:48– Mais c'est vrai, je confirme.
00:46:50– Pourquoi ma chère Féfile, mon dodu par exemple ?
00:46:52– Ah non, ah c'est bon.
00:46:56– Bah là c'est une question de courbe.
00:46:58– Il pourrait dire Magrath.
00:47:00– Magrath.
00:47:02– Non mais G.R.A.C.E.
00:47:04Pas deux S.E. quand même.
00:47:06– Ah ça devient, c'est pas mal.
00:47:08– Attention, terrain glissant, attention.
00:47:10Tout, tout, tout.
00:47:12Tout est au rouge là, attention.
00:47:14En tout cas, autour de cette table,
00:47:16Philippe Bilger, Michael Sadoun et Bruno Pommard
00:47:18vous, au 0826 300 300,
00:47:20vous nous laissez des messages sur notre répondeur.
00:47:22Et on les écoute.
00:47:24– Oui bonjour, Jean-Christophe de Bordeaux.
00:47:26J'ai écouté Françoise de Gouin
00:47:28concernant Richard Ferrand.
00:47:30Moi, personnellement, ça ne me donne
00:47:32pas du tout envie, en sachant que
00:47:34a priori, c'était lui l'artisan de la victoire
00:47:36d'Emmanuel Macron.
00:47:38On a vu ce que ça donnait.
00:47:40Et puis, ça va encore verrouiller
00:47:42encore un peu plus le Conseil constitutionnel
00:47:44rempli de macronistes
00:47:46à la solde du Président.
00:47:48Donc, ça sent très fort le copinage.
00:47:50Mais enfin bon, comme d'habitude avec Emmanuel Macron.
00:47:52Bonne journée.
00:47:54– Ça rue dans les brancards à l'Assemblée nationale.
00:47:56– Les députés veulent voter contre.
00:47:58– Mais c'est très drôle tout de même qu'on parle
00:48:00uniquement de Richard Ferrand
00:48:02qui a une personnalité très estimable,
00:48:04très intelligente
00:48:06et que le phénomène qui me choque
00:48:08le plus, c'est-à-dire
00:48:10qu'il a nommé
00:48:12au Conseil constitutionnel
00:48:14la personne qui s'y trouve
00:48:16et qui a classé la procédure, le Conseil constitutionnel.
00:48:18– Sa supérieure, exactement.
00:48:20– Procureur général.
00:48:22Et ça, je trouve que c'est le plus choquant.
00:48:24– Franchement, pour avoir rencontré
00:48:26quelques personnes de la Macronie
00:48:28qui connaissent bien Richard Ferrand,
00:48:30ils m'ont dit que ce n'était pas quelqu'un
00:48:32qui brillait particulièrement par son intelligence.
00:48:34– Je crois que si, ça s'est dit.
00:48:36Par rapport à vous deux, bien sûr, Richard Ferrand.
00:48:38– Mais qu'est-ce qui vous arrive ?
00:48:40Mais qu'est-ce que ça donne ?
00:48:42– Je suis inquiétée sur tout ce qui se passe.
00:49:12– Sous-titrage ST' 501
00:49:42– Sous-titrage ST' 501
00:50:12– Sous-titrage ST' 501
00:50:42– Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h,
00:50:44Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:50:46– Avec mon Philippe David et mon Philippe Bigère, pour le dire.
00:50:50Et mon Mickael Zadoun.
00:50:52Et mon Renaud Pommard.
00:50:54– Vous n'avez plus aucun intérêt.
00:50:56– Et mon Félix Mathieu.
00:50:58– Merci.
00:51:00– Et vous savez ce qui a marqué sur nos murs ?
00:51:02– Non. – Parlons vrai.
00:51:04– Ah ben voilà. – Philippe David.
00:51:06– Moi j'adorerais prévoir Sud Radio.
00:51:08– Les Vraies Voix Sud Radio.
00:51:10– Je vais remettre le clocher au milieu du village,
00:51:12un village qui se situe dans le 7ème arrondissement de Paris,
00:51:15sur le quai d'Orsay, plus précisément.
00:51:17Pourquoi le quai d'Orsay ?
00:51:19Parce que le moins qu'on puisse dire est que
00:51:21notre ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,
00:51:23Jean-Noël Barraud, ne prend pas les mêmes précautions
00:51:26selon à quel pays il s'adresse.
00:51:28Commençons par sa réaction courroussée
00:51:30au discours de Jady Vance à Munich, vendredi dernier.
00:51:33– Alors je vais le dire très tranquillement
00:51:35et avec tout le respect qui est dû à sa fonction.
00:51:37S'agissant de la vie démocratique,
00:51:39chacun chez soi, merci, au revoir.
00:51:41Plutôt que de regarder la paille qui est dans l'œil de son voisin,
00:51:45regardons la poutre qui est dans le nôtre.
00:51:48C'est-à-dire que nous n'avons pas de leçons à recevoir
00:51:50sur la manière dont nous organisons notre débat public.
00:51:53– Une réaction courroussée,
00:51:54affirmée également sur Twitter par ces mots.
00:51:57À Munich, aujourd'hui, je réaffirme trois principes.
00:51:591. La liberté d'expression est garantie en Europe.
00:52:022. Quand on est sûr de soi et de ses valeurs,
00:52:04on ne se sent pas menacé par la critique.
00:52:063. Personne n'est obligé d'adopter notre modèle,
00:52:08mais personne ne peut nous imposer le sien.
00:52:10Alors très bien, le ministre des Affaires étrangères français
00:52:13a parfaitement le droit d'avoir des divergences profondes
00:52:15avec le vice-président des Etats-Unis.
00:52:17Mais ce qui est surprenant, pour ne pas dire choquant,
00:52:19c'est de voir à quel point les roulements de mécanique
00:52:22face à J. Diven se transforment en silence assourdissant
00:52:25face à Abdelmajid Tebboune, le président algérien.
00:52:28En effet, depuis maintenant plus de trois mois,
00:52:30un écrivain français atteint d'un cancer
00:52:33étant bastillé en Algérie,
00:52:35tandis que ce pays refuse de reprendre ses OQTF,
00:52:37en violant le droit international,
00:52:40que ce soit des influenceurs ou des délinquants.
00:52:42Et là, on ne peut pas dire que J. Barrault
00:52:45fasse preuve du même discours viril à l'égard d'Alger,
00:52:47que ce soit au micro d'une radio ou sur Twitter,
00:52:50qu'à l'égard de Washington.
00:52:51Michel Audiard disait
00:52:53« Quand les types de 130 kilos disent certaines choses,
00:52:55les types de 60 kilos les écoutent. »
00:52:57L'inverse étant vrai,
00:52:59on comprend mieux pourquoi J. Diven n'a rien eu à faire
00:53:01des remarques de J. Barrault
00:53:03quand on voit le poids dans le monde des USA et de la France.
00:53:06Il ne lui reste plus qu'à avoir le courage
00:53:08de montrer les muscles aux types de 40 kilos,
00:53:10situés non pas de l'autre côté de l'Atlantique,
00:53:12mais de l'autre côté de la Méditerranée.
00:53:14Mais j'ai bien peur que, malgré son poids,
00:53:16qui est supérieur,
00:53:18le courage lui manque.
00:53:22J.-L. Barrault, je pense qu'on va finir par le faire exister.
00:53:26Mais plus sérieusement,
00:53:32ce qu'il dit sur le vice-président
00:53:35est tout à fait correct.
00:53:37Et donc, je vous rejoins absolument
00:53:41sur la mollesse des réactions
00:53:43à l'égard du président Téboun.
00:53:45C'est très juste avec pertinence
00:53:49la partie du discours sur l'ingénierie.
00:53:53Mais néanmoins,
00:53:55j'aurais une petite différence avec vous,
00:53:57M. Bilger,
00:53:59c'est de faire un peu moins les malins avec les Américains.
00:54:01Maintenant qu'il y a Trump,
00:54:03c'est quand même lui le patron.
00:54:05Nous, on est des nains à côté.
00:54:07Surtout que nous sommes vassalisés aux Etats-Unis
00:54:09via l'Union Européenne.
00:54:11Jean-Noël Barrault peut gueuler comme il veut sur Donald Trump,
00:54:13il reste totalement idolâtre
00:54:15vis-à-vis de cette Union Européenne
00:54:17qui nous inféode aux Etats-Unis.
00:54:19Ce sont des gens qui ont des positions pas cohérentes.
00:54:21Ils aboient beaucoup, mais ils ne mordent pas beaucoup.
00:54:23Merci beaucoup, Philippe,
00:54:25David. Tout de suite, l'info en plus
00:54:27avec Félix Mathieu.
00:54:29C'est ce qu'on appelle une information toute fraîche.
00:54:31Puisqu'enfermé dans la controverse
00:54:33Notre-Dame de Bétarame,
00:54:35François Bayrou vient de s'en prendre
00:54:37au gouvernement Jospin
00:54:39et notamment à Ségolène Royal, qui porte plainte.
00:54:41Le Premier ministre accusé d'avoir passé
00:54:43sous silence des accusations de violences,
00:54:45notamment sexuelles, dans l'établissement catholique Béarnay.
00:54:47François Bayrou a encore réfuté
00:54:49tout à l'heure à l'Assemblée nationale,
00:54:51lui qui fut à l'époque, dans les années 90,
00:54:53ministre de l'Éducation dans les gouvernements
00:54:55Balladur et Juppé. Mais en revanche,
00:54:57tout à l'heure à l'Assemblée, il s'en est pris à la gauche,
00:54:59qui elle, fut aux manettes juste après,
00:55:01suite à la dissolution de 97.
00:55:03Si je ne savais pas, d'autres savaient.
00:55:05Parce que j'affirme devant vous,
00:55:07et vous le vérifierez,
00:55:09que le procureur général, lui,
00:55:11a tenu informer la chancellerie
00:55:13sur ces affaires
00:55:15à quatre reprises
00:55:17dans l'année 1998.
00:55:19Qui était ministre de la Justice ?
00:55:21Quel était le gouvernement
00:55:23à cette époque ?
00:55:25C'est le gouvernement socialiste
00:55:27de 97 à 2002.
00:55:29Le ministre de la Justice, c'est Elisabeth Guigou.
00:55:31Qui était le ministre
00:55:33de l'Éducation nationale ?
00:55:35C'était Claude Allègre.
00:55:37Qui était la ministre chargée de l'enseignement scolaire ?
00:55:39C'était Ségolène Royal.
00:55:41Ségolène Royal qui n'a pas tardé à réagir
00:55:43sur les réseaux sociaux, se disant
00:55:45scandalisée à l'annonce déposée
00:55:47plainte contre François Bayrou.
00:55:49Plainte pour diffamation et dénonciation
00:55:51calomnieuse suite aux attaques indignes
00:55:53de la première ministre, paniquée,
00:55:55alors qu'il sait à quel point je me suis
00:55:57engagé pour lutter contre les agressions sexuelles
00:55:59sur les enfants et les violences qu'ils subissent
00:56:01à cause, dit-elle, de la lâcheté
00:56:03silencieuse et complice d'adultes qui se taisent
00:56:05ou étouffent la parole. Ségolène Royal
00:56:07développe ensuite, en affirmant avoir publié
00:56:09dès 97 une circulaire sur les obligations
00:56:11de signalement dans des affaires comme celle-là.
00:56:13Circulaire qui n'a visiblement pas
00:56:15été respectée dans l'affaire Bétharame,
00:56:17dit-elle. Ségolène Royal en appelle maintenant à
00:56:19sanctionner, je cite, ceux qui par leur silence
00:56:21ont laissé des petites proies enfantines
00:56:23entre les mains des prédateurs.
00:56:25On a l'impression que l'arroseur a rosé et que là,
00:56:27ça va prendre peut-être une autre ampleur.
00:56:29Oui, parce que François Bayrou, que j'aime beaucoup
00:56:31par ailleurs, a compris qu'il y avait
00:56:33une bonne méthode. Il ne faut pas seulement
00:56:35se défendre, il faut attaquer.
00:56:37Et de l'autre côté, Ségolène Royal,
00:56:39que je ne déteste pas,
00:56:41dans une sorte de centrisme
00:56:43sentimental, eh bien,
00:56:45Ségolène Royal se défend aussi.
00:56:47Mais je pense que tout ça va s'apaiser
00:56:49lorsqu'elle se rendra compte que
00:56:51peut-être l'attaque est justifiée.
00:56:53– Mais je crois qu'il y avait aussi Mélenchon qui était...
00:56:55Alors, il n'y a rien à voir avec l'éducation nationale.
00:56:57– Il était secrétaire d'Etat à l'enseignement technique.
00:56:59– Tout à fait, donc il était aussi dans ce gouvernement.
00:57:01– Il était un peu plus éloigné.
00:57:03– Au-delà des politiques en place,
00:57:05des ministres qui ne savent pas tout, évidemment,
00:57:07parce que ce sont les administrations qui dirigent ce pays,
00:57:09je pense que c'est les DGESCO et compagnie
00:57:11de l'éducation nationale qui ont une responsabilité
00:57:13destinée, c'est-à-dire les hauts fonctionnaires
00:57:15qui ont une responsabilité dans tout ça. Parce que les ministres
00:57:17ne sont pas au courant de tout, je ne veux pas les laver de tout,
00:57:19ils vous soupçonnent, mais néanmoins, il faut se poser une question.
00:57:21– Il y a un plafond de verre, c'est ça que vous voulez dire ?
00:57:23– Oui, tout à fait. – Michael Sadoun ?
00:57:25– Rien à ajouter, d'accord avec Phil Bilger plutôt.
00:57:27– Vous êtes formé d'avance.
00:57:29– Là, c'est bien, quand vous dites ça, c'est bien.
00:57:31– C'est clair d'être précis.
00:57:33– Vous qui êtes consultant, c'est quoi le centrisme sentimental ?
00:57:35Parce que je n'ai toujours pas compris.
00:57:37– J'ai beaucoup aimé cette formulation.
00:57:39– Je n'ai rien compris.
00:57:41– Mais vous êtes...
00:57:43– Il a des affections à gauche et à droite.
00:57:45– C'est-à-dire ? Je vous explique en clair.
00:57:47– Il est polyamoureux, comme il dit aujourd'hui.
00:57:49– En face de vous, deux canons, vous prenez les deux.
00:57:51– Ah bah d'accord, bravo.
00:57:53– C'est tout ?
00:57:55– Vous voyez, j'ai retenu une qualification.
00:57:57– Le centrisme sentimental,
00:57:59c'est quand on n'arrive pas à choisir.
00:58:01– C'est pour ça que moi, je m'appelle Dominibus.
00:58:03En s'appelant Dominibus.
00:58:05Il est obligé de le prendre moi.
00:58:07Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:58:09Dans un instant, le tour de table de l'actu des Vraies Voix
00:58:11avec Phil Bilger.
00:58:13– Avec Christophe Dechabelle.
00:58:15– Je voulais parler de la guerre des chefs.
00:58:17– La guerre des chefs ?
00:58:19– Qui n'aura pas lieu a priori.
00:58:21– Bruno Pommard.
00:58:23– Je vais vous dire, d'un coup, j'ai oublié.
00:58:25– C'est le procès de C8.
00:58:27– Alors excusez-moi, vraiment, j'ai eu un trou de mémoire.
00:58:29– Très intéressant.
00:58:31– J'ai eu tellement de pression avec Michael et Philippe.
00:58:33Donc oui, C8, un scandale.
00:58:35– Un scandale.
00:58:37On fait une petite pause.
00:58:39Les Vraies Voix reviennent dans quelques instants.
00:58:41Merci de nous écouter régulièrement.
00:58:43A tout de suite.
00:58:45– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:58:47– Parlons vrai.
00:58:49– Bonjour, c'est Patrick Roger.
00:58:51Chaque matin, du lundi au vendredi,
00:58:53de 9h à 10h, La Vérité en face.
00:58:55Pas de langue de bois.
00:58:57Et puis Radio Libre, vous nous appelez 0826 300 300.
00:58:59– Sud Radio.
00:59:01– Parlons vrai.
00:59:03– Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h.
00:59:05Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:59:07– Vous vous êtes dit en écoutant les Vraies Voix,
00:59:09mais si je m'abonnais à cette chaîne YouTube,
00:59:11ben oui, vous avez raison,
00:59:13puisqu'en plus, non seulement vous pourriez nous écouter,
00:59:15mais en plus, vous pourriez nous voir.
00:59:17Alors, on n'est pas tous magnifiques, je ne le dis pas.
00:59:19– On n'est pas mal, on n'est pas mal.
00:59:21On est assez beau gosse.
00:59:23– On est beau gosse.
00:59:25– Philippe Bilger a une cravate.
00:59:27J'ai mis une espèce de petite veste croisée comme ça.
00:59:29– Vous êtes comme Michael, vous êtes beau gosse, vous ?
00:59:31– Bien sûr.
00:59:33– Si Michael l'est, il ne le dit pas.
00:59:35– Je regretterais d'avoir les yeux bleus de Philippe Bilger.
00:59:37– Mon Dieu, tu m'aurais prêté autre chose.
00:59:39– Et quoi, par hasard ?
00:59:43– J'ai été qualifié abusivement trop co-chiffré.
00:59:47– On ne peut pas tout dévoiler ici.
00:59:49– C'est vrai qu'il aurait pu emprunter ses fameuses attributes.
00:59:51– C'est moi, parce qu'on se connaît bien.
00:59:53– En fait, il ne faut pas laisser les garçons ensemble.
00:59:55C'est sa femme.
00:59:57– En réalité, il m'a connu dans 20 hôtels
00:59:59et il a vu les capacités dont j'étais.
01:00:01– Allez, les amis, autour de cette table,
01:00:03Michael Sadoun,
01:00:05Bruno Pommard et Philippe David, bien entendu.
01:00:07Allez tout de suite, le tour de table de l'actu de nos vrais voix.
01:00:11– Bonsoir madame, bonsoir mademoiselle,
01:00:13bonsoir monsieur.
01:00:15– Dans quelques instants, vous pourrez admirer
01:00:17nos plus belles caricatures.
01:00:19– Mais vous fumez, monsieur.
01:00:21– C'est aussi peu plausible que lorsque vous me comparez
01:00:23à Rocco Cifredi.
01:00:25– Le tour de table de l'intimité.
01:00:27– Arrêtez de rire comme des...
01:00:29Je ne sais pas quoi.
01:00:31– C'est marrant, quand même.
01:00:33– Je voudrais revenir sur Christophe Dechavanne.
01:00:35– Je n'aimerais pas être Christophe Dechavanne
01:00:37à l'heure actuelle,
01:00:39compte tenu du climat
01:00:41très hostile
01:00:43et totalement justifié,
01:00:45à l'encontre de ceux qui conduisent
01:00:47par exemple sous l'état
01:00:49alcoolique, ce qui n'était pas son cas,
01:00:51en tout cas sous l'influence
01:00:53d'une drogue très sérieuse
01:00:55qui est la cocaïne.
01:00:57Il était en état de récidive.
01:00:59Je ne sais pas ce que décidera
01:01:01le tribunal correctionnel
01:01:03à son encontre.
01:01:05Mais je pense que
01:01:07ça va être difficile pour lui
01:01:09de continuer, évidemment,
01:01:11à dénoncer médiatiquement
01:01:13les transgressions dans ce domaine.
01:01:15Il l'avait fait avec
01:01:17Pierre Palmade.
01:01:19C'était beaucoup plus grave pour Pierre Palmade.
01:01:21– Parce qu'il avait un accident corporel.
01:01:23– Alors je me demande comment
01:01:25Dechavanne pourra résoudre
01:01:27le problème qui est le sien.
01:01:29Est-ce qu'il ne viendra plus
01:01:31dans l'émission du samedi soir ?
01:01:33Est-ce que lorsqu'on parlera
01:01:35de ces problèmes de drogue,
01:01:37est-ce qu'il sera amené,
01:01:39en quelque sorte, à se mettre en retrait,
01:01:41quitte à reprendre la parole
01:01:43après ? Et là, je le fais
01:01:45sans ironie, réellement,
01:01:47ça va être délicat pour lui.
01:01:49Et sans parler de la condamnation
01:01:51qui risque d'être sévère
01:01:53à son encontre. – À France Télévisions,
01:01:55on pardonne tout. Donc normalement,
01:01:57on peut aller à l'émission de Madame Léa Salamé,
01:01:59sans problème. Ce qui est dangereux
01:02:01là-dedans, c'est ce que tu disais à l'instant,
01:02:03c'est que quand on veut donner des leçons,
01:02:05il faut soi-même être propre. Et ce n'est pas le cas.
01:02:07Donc encore une fois, il ne devrait plus apparaître
01:02:09à l'antenne. Et surtout, ne pas donner
01:02:11de leçons, même sur l'affaire Palmade.
01:02:13À la limite, tu ne dis rien et puis tu t'abstiennes de quoi que ce soit.
01:02:15Surtout quand on est, encore une fois,
01:02:17un consommateur de drogue. – Non, je ne veux pas
01:02:19faire de petites morales et je déteste
01:02:21tirer sur un homme à terre. Donc je ne dis
01:02:23rien de ce qui s'est passé. J'espère
01:02:25simplement que l'audiovisuel de service public prendra
01:02:27les mesures adaptées qui l'écarteront
01:02:29de l'antenne. Je crois que c'est un peu la moindre des choses.
01:02:31On doit bien ça à ses auditeurs.
01:02:33Quand on commente la vie publique,
01:02:35quand on dénonce
01:02:37les excès de certains, quand on
01:02:39prétend avoir une vision de ce qui est
01:02:41le bien ou le mal, etc.
01:02:43C'est quand même compliqué quand on est dans une telle récidive,
01:02:45etc. Après, encore une fois,
01:02:47je ne veux pas tirer sur un homme à terre.
01:02:49– En rappelant quand même
01:02:51que la cocaïne au volant,
01:02:53c'est quand même très très grave.
01:02:55– Au volant comme pas au volant.
01:02:57– Et comme dirait l'autre,
01:02:59la drogue c'est de la merde.
01:03:01– Qui c'est qui a dit ça d'ailleurs ?
01:03:03– C'était Lermanin qui l'a répété plusieurs fois.
01:03:05– Une campagne de pub dans les années 80.
01:03:07– Il avait raison.
01:03:09– Michel Sadoun, puisque vous êtes là,
01:03:11la complémentarité, Vauquier-Rotaillot.
01:03:13– Oui, on parle
01:03:15souvent de cette guerre des chefs
01:03:17du point de vue des personnalités
01:03:19et des égaux. C'est certainement très intéressant
01:03:21et ça a son rôle. Je sais d'ailleurs que
01:03:23mon ami Philippe Bilger est très attaché
01:03:25à cette question des personnalités.
01:03:27Mais je crois que derrière cette guerre des chefs
01:03:29se dessinent réellement deux lignes
01:03:31quand même légèrement différentes.
01:03:33Non pas tellement du point de vue programmatique
01:03:35parce que je suis sûr, et compte tenu de la circonstance
01:03:37que Bruno Rotaillot et Laurent Vauquier
01:03:39auraient peu ou prou le même programme.
01:03:41Mais je pense qu'il y a quand même des philosophies
01:03:43légèrement différentes. Pour le dire très vaguement,
01:03:45Bruno Rotaillot
01:03:47vient plutôt de cette droite vendéenne
01:03:49d'inspiration catholique.
01:03:51Évidemment, il était dans le siège de Philippe de Villiers
01:03:53et c'est à son siège qu'il a été élu en 1994.
01:03:55Puis il a été dans le giron de
01:03:57François Fillon, donc plutôt cet héritage-là.
01:03:59Et du côté de Laurent Vauquier, je dirais
01:04:01un héritage peut-être plus gaulliste social.
01:04:03On sait qu'il est très attaché
01:04:05à l'héritage du CNR, du Conseil National
01:04:07de la Résistance et qu'il est très
01:04:09fidèle à certains événements
01:04:11à Chambon-sur-Lignon qui font référence évidemment
01:04:13à la Seconde Guerre mondiale.
01:04:15Donc je pense que c'est deux tendances
01:04:17qui sont très respectables.
01:04:19Moi que j'aime bien d'ailleurs les deux et je pense qu'elles sont complémentaires.
01:04:21Je pense que c'est même une force pour la droite
01:04:23que de les avoir, qu'elles peuvent
01:04:25même être agrémentées de cette
01:04:27droite libérale de David Lissnard.
01:04:29Et ça me rappelle d'ailleurs la campagne de Sarkozy en 2007
01:04:31et ce qui l'a fait gagner en 2007,
01:04:33c'est la complémentarité entre
01:04:35la droite identitaire de Patrick Buisson,
01:04:37cette tendance très républicaniste
01:04:39de Henri Guaino
01:04:41et cette droite libérale d'Emmanuel Mignon
01:04:43qui était sa directrice de cabinet.
01:04:45Donc je pense qu'on a là un attelage
01:04:47avec des personnalités qui sont très intéressantes,
01:04:49des intelligences en action,
01:04:51des talents qui méritent d'être connus,
01:04:53qui sont déjà connus évidemment,
01:04:55mais qui méritent plus d'être mis en avant par la droite républicaine.
01:04:57Donc je pense que c'est un avantage
01:04:59plus qu'un désavantage pour 2027.
01:05:01Après j'espère que la guerre des gaux ne détruira pas
01:05:03cette belle complémentarité.
01:05:05J'aime d'autant plus le point de vue
01:05:07de Michael que
01:05:09il montre qu'il y a des différences
01:05:11sur le fond alors que par ailleurs
01:05:13elles sont colossales
01:05:15sur le plan des personnalités
01:05:17et des tempéraments, ça c'est évident,
01:05:19et peut-être même des pratiques.
01:05:21Enfin, je ne veux pas
01:05:23alourdir le débat,
01:05:25c'est très pertinent.
01:05:27– Vous êtes d'accord avec ça ?
01:05:29– Oui, l'analyse de Michael est excellente
01:05:31mais ce que tu as dit en dernier,
01:05:33c'est que la lutte des égaux,
01:05:35mais ce n'est que ça, c'est comme ça qu'on pense.
01:05:37Mais si, excusez-moi Philippe,
01:05:39mais si.
01:05:41– Ce n'est pas que ça.
01:05:43– Non, je regrette.
01:05:45– Ils s'introtuent tous, on l'a vu avec La Gauche, avec Benoît Hamon.
01:05:47– Tu penses qu'ils n'ont pas tous envie d'être en tête de l'affiche ?
01:05:49– Mais bien sûr Philippe.
01:05:51– Ce qui me gêne c'est que par exemple,
01:05:53vous mettiez sur le même plan
01:05:55Laurent Wauquiez à l'égard duquel
01:05:57j'ai des réserves et Bruno Rotaillot
01:05:59dont précisément
01:06:01la particularité c'est
01:06:03de ne pas entrer dans ce registre
01:06:05du tout à l'égo.
01:06:07– Mais ça va venir mon cher Philippe aussi,
01:06:09Rotaillot il est Ministre de l'Intérieur,
01:06:11il fait son boulot à plein temps comme a dit Wauquiez
01:06:13et puis d'un coup il se dit,
01:06:15je fais 80% de bonnes intentions,
01:06:17son entourage a dû dire,
01:06:19ça va être toi le patron des LR.
01:06:21Je trouvais qu'il devait se partager le magot.
01:06:23– Mais pas du tout Bruno,
01:06:25pas du tout,
01:06:27puisque Wauquiez
01:06:29a invoqué un deal
01:06:31qui n'a jamais existé
01:06:33et comme l'a très bien dit
01:06:35Bruno Rotaillot,
01:06:37si peut exister le deal
01:06:39que Wauquiez était prêt à devenir ministre.
01:06:41– Ça tu as raison mais un argument
01:06:43qui n'est pas souvent évoqué c'est que si Bruno Rotaillot
01:06:45prend la tête des Républicains
01:06:47et que ça marche pas tellement au ministère de l'Intérieur
01:06:49parce qu'il est pris par des blocages institutionnels
01:06:51qu'il dépasse, il rendra les Républicains
01:06:53responsables pour l'échec d'Emmanuel Macron
01:06:55ce qui est quand même dommage.
01:06:57Donc je trouvais ça pas mal de partager
01:06:59cette espèce de responsabilité, évidemment derrière ça
01:07:01j'ai un respect infini pour Bruno Rotaillot
01:07:03que je ne cesse de défendre sur les plateaux.
01:07:05– Et puis depuis quelques mois
01:07:07si la droite a retrouvé de la vigueur
01:07:09et une image positive c'est grâce à qui ?
01:07:11– Bien sûr.
01:07:13– Dernier coup de gueule, notre ami Bruno Pommard
01:07:15c'est sur C8.
01:07:17– Toujours le même sujet évidemment, encore hier
01:07:192 millions 700 000 personnes ont regardé C8
01:07:21et PMP on aime ou on aime pas c'est un autre sujet
01:07:23l'émission mais nécessairement
01:07:25elle est regardée par beaucoup de monde
01:07:27je trouve encore une fois que
01:07:29– Mais au-delà de Cyril Hanouna
01:07:31c'est la chaîne en entier.
01:07:33– Je trouve que c'est scandaleux
01:07:35au niveau des libertés, de la liberté
01:07:37de s'exprimer, de la liberté
01:07:39tout simplement de montrer
01:07:41ce qu'on veut à la télé, à la radio
01:07:43et là effectivement on sent
01:07:45qu'il y a un serrage
01:07:47de vis qui se fait
01:07:49et l'ARCOM là-dessus a de lourdes responsabilités
01:07:51au-delà de la chaîne elle-même
01:07:53c'est des emplois perdus, etc.
01:07:55donc c'est quelque chose de très grave.
01:07:57– Michael Sadoun ?
01:07:59– Moi j'ai déjà commenté la décision stupide de l'ARCOM
01:08:01tant du point de vue de la dépendance vis-à-vis de l'actionnaire
01:08:03que vis-à-vis de la ligne politique
01:08:05que vis-à-vis de la diversité des programmes
01:08:07je pense que C8 était totalement dans les clous
01:08:09vous savez le premier critère
01:08:11pour qu'une chaîne soit présente sur la TNT
01:08:13c'est l'intérêt du grand public
01:08:15il y a évidemment un intérêt du grand public
01:08:17Bruno Pomard a rappelé les audiences
01:08:19donc je trouve encore une fois ces décisions stupides.
01:08:21– C'est d'autant plus scandaleux
01:08:23je trouve que C8 a été
01:08:25sanctionné, a payé
01:08:27et donc ça va devenir
01:08:29une double peine
01:08:31et je crains le pire Bruno.
01:08:33– Merci beaucoup messieurs
01:08:35pour ces sujets, dans un instant
01:08:37on va revenir sur cette légalisation
01:08:39du cannabis, un point d'interrogation
01:08:41et deux députés qui proposent aussi
01:08:43de dépénaliser certaines drogues dures.
01:08:45– Parlons vrai, est-ce qu'avec la proposition
01:08:47de dépénalisation de la cocaïne, on a franchi un pas ?
01:08:49Et à cette question, dépénalisation
01:08:51de la cocaïne, certains députés sont-ils
01:08:53irresponsables ? Vous dites que 91%
01:08:55voulaient réagir, le 0826 300 300.
01:08:57– Notre invitée Anne Souris
01:08:59sera avec nous dans quelques instants,
01:09:01sénatrice écologiste de Paris qui a représenté
01:09:03récemment une proposition de loi
01:09:05sur le sujet, on revient dans un instant,
01:09:07on fait une petite pause, merci de votre fidélité à Sud Radio.
01:09:09– Sud Radio,
01:09:11votre attention est notre plus belle récompense.
01:09:13Les vraies voix Sud Radio,
01:09:1517h-19h,
01:09:17Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:09:19– Les vraies voix tous les jours
01:09:21de 17h à 19h, c'est un plaisir
01:09:23de vous accueillir, ce numéro de téléphone
01:09:25vous connaissez bien, le 0826 300 300
01:09:27si vous voulez bien entendu
01:09:29accéder et débattre avec
01:09:31nos invités du jour et avec
01:09:33Philippe David bien entendu autour de cette table,
01:09:35Philippe Bilger était avec nous, Michael Sadoun
01:09:37et Bruno Pommard, on vous souhaite la bienvenue tout de suite,
01:09:39c'est le coup de projecteur
01:09:41des vraies voix. – Les vraies
01:09:43voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:09:45des vraies voix. – Bien
01:09:47comme je vous le disais, ce drogué c'est
01:09:49mal. – Moi personnellement je pense qu'il faut
01:09:51légaliser le cannabis.
01:09:53– Mais vous fumez monsieur.
01:09:55– Ludovic Mendes
01:09:57préconise de dépénaliser la détention de moins
01:09:59de 3 grammes de cocaïne.
01:10:01– C'est dangereux aujourd'hui comme l'alcool et la
01:10:03consommation de tabac et pour autant quand on est alcoolique
01:10:05ou qu'on fume beaucoup de tabac, on est accompagné
01:10:07en termes de santé, c'est parce qu'on dépénalise que vous
01:10:09ne serez pas saisi, c'est juste que vous n'aurez pas d'amende,
01:10:11vous ne passez pas devant le juge, c'est ça la seule différence.
01:10:13– Je veux
01:10:15fumer de l'herbe de qualité, mouche
01:10:17et trou de la sécu, en fumant mon tarpé
01:10:19– Deux députés,
01:10:21un macroniste et un insoumis proposent donc
01:10:23dans un rapport de légaliser le
01:10:25cannabis, ils veulent aussi dépénaliser l'usage
01:10:27de drogues plus dures comme la cocaïne
01:10:29en ne poursuivant plus
01:10:31la possession en petite quantité
01:10:33objectif selon eux, se concentrer
01:10:35sur la lutte contre le trafic.
01:10:37– Alors parlons vrai, est-ce que la cocaïne qui est une
01:10:39drogue dure, on peut la dépénaliser
01:10:41comme une drogue dite douce ? Et à cette
01:10:43question dépénalisation de la cocaïne,
01:10:45certains députés sont-ils responsables ?
01:10:47Vous dites-vous à 91% vous voulez réagir
01:10:49au datant de vos appels au 0826
01:10:51300 300 ?
01:10:53– Et pour en parler, Anne Sauris est avec nous,
01:10:55sénatrice écologiste de Paris. – Bonsoir.
01:10:57– Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:10:59Philippe Bilger, on va tomber d'accord.
01:11:01– Au fond, j'admets
01:11:03bien volonté que mon ancien
01:11:05métier me rend
01:11:07peu sensible à cette
01:11:09volonté collective
01:11:11d'atténuer, je dirais
01:11:13la répression pour
01:11:15aller vite contre la drogue et l'usage
01:11:17de toutes les drogues.
01:11:19Je me demande si au fond,
01:11:21on a réellement
01:11:23essayé une véritable répression
01:11:25qui soit
01:11:27à la fois imprégnée
01:11:29de l'humanisme nécessaire
01:11:31pour les gens qui
01:11:33prennent de la drogue à cause d'une
01:11:35difficulté d'être, mais d'autre
01:11:37part pour
01:11:39éradiquer les trafics. Je suis
01:11:41presque tenté de dire
01:11:43que l'État ou les autorités
01:11:45et peut-être même les
01:11:47sénateurs ou les députés
01:11:49dépassés en quelque sorte
01:11:51par l'importance du problème
01:11:53ont pris le parti
01:11:55de l'administrer, c'est-à-dire
01:11:57d'accepter l'échec
01:11:59et de proposer des solutions
01:12:01qui en définitive
01:12:03ne vont pas réduire le trafic
01:12:05parce qu'en réalité, il trouvera
01:12:07des débouchés ailleurs
01:12:09et je me demande si ça ne
01:12:11donnera pas une image
01:12:13désastreuse sur le plan de la
01:12:15répression sociale
01:12:17et personnelle. Mais tout ça
01:12:19je le dis avec beaucoup de
01:12:21rien de péremptoire.
01:12:23Alors on veut dépénaliser moi
01:12:25je veux bien entendre tout, effectivement
01:12:27parce qu'on a des difficultés pour lutter
01:12:29contre le trafic, ça c'est un élément
01:12:31important, ça ça m'interpelle
01:12:33quelque peu, on veut dépénaliser
01:12:35parce qu'on dit après tout l'alcool
01:12:37le tabac etc, même chose
01:12:39et puis notre
01:12:41un autre élément important c'est le marché
01:12:43illégal qui fleurit de plus en plus
01:12:45alors moi je veux bien qu'on mette tout ça
01:12:47en avant mais encore une fois
01:12:49on parle de santé publique, donc ça veut dire qu'on peut
01:12:51consommer à tout va ce qu'on veut de la coke, des amphétamines
01:12:53du cannabis
01:12:55je trouve que c'est un peu présomptueux
01:12:57de la part de nos élus.
01:12:59Non, moi je voulais dire que je connais
01:13:01les arguments en faveur de la dépénalisation
01:13:03à savoir on a
01:13:05le système juridique le plus répressif
01:13:07en la matière et ça ne produit pas d'effet
01:13:09on pourrait
01:13:11générer des revenus pour l'état
01:13:13pourquoi pas en légalisant même le cannabis
01:13:15et en supervisant ça avec évidemment
01:13:17en encadrant les taux de THC etc
01:13:19je vois les arguments, pour moi
01:13:21ils négligent le fait quand même que la drogue reste un problème
01:13:23de santé publique et qu'en la légalisant
01:13:25ou en la dépénalisant on envoie
01:13:27globalement un mauvais signal dans la société
01:13:29donc moi je ne suis pas favorable, en plus
01:13:31dans les pays dans lesquels ça a été dépénalisé
01:13:33et peut-être que madame la sénatrice ne sera pas d'accord avec moi
01:13:35mais notamment au Portugal, entre
01:13:372001, moment de la dépénalisation
01:13:39et 2016-2017, il y a eu une augmentation
01:13:41notable de la consommation de drogue
01:13:43notamment chez les plus jeunes
01:13:45donc je trouve que ça envoie un mauvais signal
01:13:47la raison pour laquelle notre système répressif ne marche pas
01:13:49c'est parce qu'à mon avis il est mal appliqué
01:13:51à tel point je pense qu'il y a un sentiment d'impunité
01:13:53en France pour les trafiquants de drogue
01:13:55pour tout un tas de raisons, notamment le manque de moyens matériels
01:13:57dans la justice, le manque de magistrats
01:13:59de greffiers ce qu'on voudra et le manque
01:14:01évidemment de places de prison
01:14:03et évidemment le manque de prévention
01:14:05Anne Souiri, vous êtes sénatrice écologiste
01:14:07de Paris et vous avez déposé
01:14:09une proposition de loi pour
01:14:11dépénaliser les usages de toutes les drogues
01:14:13de toutes les drogues, mais parce que
01:14:15vous le dites, c'est le pays le plus répressif
01:14:17d'Europe, mais il faut vraiment se le dire
01:14:19on l'a vraiment fait, c'est-à-dire
01:14:21qu'on a le plus de gens en prison
01:14:23pour usage, pour détention, surtout
01:14:25pour usage, et à 80% pour usage
01:14:27simple, c'est-à-dire sans vente
01:14:29du tout, toutes les 4 minutes
01:14:31vous avez une personne qui
01:14:33est usagée de drogue qui est arrêtée en France
01:14:35toutes les 4 minutes, donc moi
01:14:37je veux bien qu'on ait pas assez de moyens, mais je pense
01:14:39surtout que ces moyens-là, il faudrait
01:14:41les mettre sur le trafic
01:14:43et sur le narcotrafic
01:14:45on peut pas avoir les deux en fait, c'est pas possible
01:14:47et alors sur la question de la santé, il y a quand même
01:14:49un vrai sujet, au
01:14:51Portugal, vous avez 4 fois
01:14:53moins d'overdoses qu'en France
01:14:55et vous avez une diminution
01:14:57de toutes les drogues
01:14:59par rapport à tout le reste de l'Europe
01:15:01c'est les champions de santé publique
01:15:03sur cette question-là, franchement
01:15:05je vois pas très bien
01:15:07on est aussi les champions sur la jeunesse
01:15:09de l'usage, alors moi
01:15:11je veux bien entendre
01:15:13il faut culpabiliser, il faut donner des
01:15:15signes, on arrête pas de les donner
01:15:17est-ce que vous avez déjà vu qu'on
01:15:19avait fait arrêter de fumer ou de prendre
01:15:21de l'alcool parce qu'on culpabilisait les gens
01:15:23ça n'est pas vrai, il y a d'autres
01:15:25solutions, il faut le faire, ça veut dire
01:15:27la consommation de l'alcool a baissé par exemple
01:15:29mais pas en interdisant
01:15:31et le tabac aussi, mais justement
01:15:33l'objectif c'est de dire
01:15:35il faut responsabiliser les gens
01:15:37oui il faut diminuer l'usage
01:15:39de drogue, c'est pas du tout
01:15:41une idée de laxisme, c'est le contraire monsieur
01:15:43c'est vraiment de se dire, il faut le prendre
01:15:45il faut le prendre en charge
01:15:47actuellement, ça veut dire prévention
01:15:49ça veut dire soin, ça veut dire accompagnement
01:15:51et ça veut dire aussi
01:15:53plein pot sur le trafic et on arrête
01:15:55sur l'usage, on fait autre chose sur l'usage
01:15:57les portugais ils font quelque chose
01:15:59il y a un comité
01:16:01avec des juges et des policiers
01:16:03et des soignants, il y a tout un arsenal
01:16:05c'est pas du tout un laisser faire
01:16:07pas du tout, pas du tout, il faut se le dire
01:16:09parce que par contre, faire
01:16:11croire que par plein pot
01:16:13la lutte contre le trafic
01:16:15plus culpabilisation, on va réussir
01:16:17à sauver nos jeunes, c'est du mensonge
01:16:19moi je suis contre
01:16:21le mensonge en politique donc c'est pour ça
01:16:23que je porte cette proposition-là
01:16:25Madame la sénatrice
01:16:27je le dis avec prudence
01:16:29devant vous, je n'ai jamais
01:16:31connu de ma vie professionnelle
01:16:33un simple usager aller en prison
01:16:35c'est inexact
01:16:37j'ai connu des usagers
01:16:39qui induisaient autour d'eux
01:16:41un trafic, qui allaient en prison
01:16:43mais un simple usager
01:16:45malheureusement n'y va jamais
01:16:47et ça a été notamment
01:16:49la faiblesse de la répression
01:16:51il y en a, d'abord il y en a
01:16:53je ne peux pas vous donner les chiffres là
01:16:55mais j'avais trouvé les chiffres et il y a du simple
01:16:57usage en prison, si
01:16:59mais ne croyez-vous pas Madame
01:17:01qu'il y a quand même un sujet plus important
01:17:03c'est peut-être lié à un accident de voiture
01:17:05et le pire
01:17:07de ça, c'est qu'une fois qu'on les met en prison
01:17:09alors là, il y a encore plus de
01:17:11drogue en prison qu'à l'extérieur, donc il faut quand même
01:17:13le savoir, moi qui fais le tour des prisons
01:17:15pour d'autres raisons, ce n'est pas une question de drogue
01:17:17c'est aussi tout ce qui
01:17:19ne va pas en prison, je passe, mais en tout cas
01:17:21je vais vous dire, c'est 80% des gens
01:17:23qui sont en prison, qui sont sous usage
01:17:25de drogue, donc vous croyez vraiment
01:17:27que c'est une résolution, c'est un problème
01:17:29oui mais on voit bien que
01:17:31il va falloir, oui mais d'accord
01:17:33c'est pas le problème des lois répressives, c'est la faute du contrôle en prison
01:17:35mais à un moment donné, il faut faire autrement
01:17:37il faut changer de méthode
01:17:39je suis pour la durcire
01:17:41imaginons qu'on légalise
01:17:43effectivement ces drogues, elles sont vendues
01:17:45dépénaliser l'usage, j'insiste
01:17:47comment ça se passe ?
01:17:49l'objectif c'est, on vous prend
01:17:51dans la rue en train d'être usagé
01:17:53d'une drogue quelconque
01:17:55alors on regarde, la personne qui vous arrête
01:17:57vous interroge
01:17:59regarde ce qui se passe
01:18:01si c'est une seule fois, elle verra
01:18:03une personne d'une commission
01:18:05et ça s'arrêtera là
01:18:07en revanche, si
01:18:09ça se passe une, deux fois
01:18:11à ce moment là, il va y avoir un comité
01:18:13de suivi qui va se mettre en place
01:18:15thérapeutique et de suivi où la personne
01:18:17va avoir
01:18:19Madame la sénatrice, permettez-moi de vous couper
01:18:21ne me parlez pas de suivi, de prévention
01:18:23de prévention, à la limite, oui
01:18:25mais de suivi
01:18:27des gens, très sincèrement, vous savez que ça fonctionne pas
01:18:29on n'a pas assez de qui, on n'a pas assez
01:18:31de gens capables de suivre tous ces gens
01:18:33qui sont consommateurs à outrance
01:18:35parce qu'on a un million et demi de consommateurs quotidien
01:18:37Vous savez pourquoi on ne peut pas suivre les personnes
01:18:39qui sont des grands usagers de drogue, moi ça
01:18:41j'ai suivi ça pour les usagers de crack à Paris
01:18:43parce que justement, ils sont disséminés
01:18:45tout le temps par la police et que donc
01:18:47ils passent leur vie
01:18:49à se cacher de la police
01:18:51et de la justice.
01:18:53Ne vous en prenez pas à la police, s'il vous plaît Madame la sénatrice
01:18:55la police fait juste
01:18:57le maintien de son métier, excusez-moi
01:18:59Ils font leur métier, parce que c'est ça qu'on leur demande de faire
01:19:01Vous savez, j'ai été
01:19:03c'est pas ça que j'ai dit
01:19:05c'est parce qu'on leur donne ce rôle là
01:19:07quand j'ai été à Copenhague
01:19:09j'y suis allée avec la préfecture de police
01:19:11de Paris, enfin je ne suis pas allée toute seule
01:19:13avec les policiers, on est allés ensemble
01:19:15la police de Copenhague nous a dit
01:19:17le jour où on a dépénalisé à Copenhague
01:19:19ça a changé notre vie
01:19:21parce qu'au lieu de ne servir à rien
01:19:23de regarder les gens mourir dans la rue
01:19:25et de les disséminer, on a pu d'abord
01:19:27un, libérer l'espace public
01:19:29parce qu'on a arrêté d'avoir des gens en permanence
01:19:31qui étaient là, qu'on déplaçait
01:19:33et d'autre part, on a pu sauver les gens
01:19:35et on a eu un autre rôle
01:19:37voilà ce qu'a dit la police
01:19:39la police française, la seule chose c'est qu'elle se trouve
01:19:41en but avec des ordres
01:19:43sur lesquels, bien sûr elle obéit, c'est bien
01:19:45c'est ce qu'elle doit faire
01:19:47sauf que ce qu'on dit
01:19:49c'est qu'il ne faut pas mélanger tous les drogués
01:19:51vous ne pouvez pas parler de gens du crack
01:19:53comme vous prenez des gens qui sont...
01:19:55absolument, il faut faire, c'est totalement différencié
01:19:57comme accompagnement, ce n'est pas du tout la même chose
01:19:59mais surtout que si on parle
01:20:01du comportement des policiers, ça pourrait largement
01:20:03passer par une circulaire
01:20:05moi il y a un point sur lequel je suis d'accord avec vous
01:20:07c'est qu'il faut lutter en priorité contre
01:20:09les trafiquants et pas contre les consommateurs
01:20:11pour la bonne raison qu'il y a des millions de consommateurs
01:20:13et quelques milliers de trafiquants, donc c'est plus simple de lutter
01:20:15contre les milliers de trafiquants évidemment
01:20:17mais je trouve néanmoins
01:20:19que le signal quand même que vous envoyez
01:20:21parce que c'est un enjeu de santé publique
01:20:23il est mauvais de dépénaliser
01:20:25ces drogues dures parce que
01:20:27malgré tout le consommateur, il est un
01:20:29élément du trafic, parce que sans consommateur
01:20:31il n'y a pas de trafic. On a la plus grande consommation
01:20:33d'Europe de cocaïne
01:20:35et de jeunes cocaïnomanes
01:20:37enfin je ne sais pas
01:20:39moi je veux bien qu'on continue à faire plus du même
01:20:41mais on voit que ça ne marche pas et on ne change
01:20:43jamais de méthode.
01:20:45Moi je ne suis pas en train de dire on laisse faire
01:20:47je dis que c'est une manière de laisser faire
01:20:49vous savez quoi, je pense finalement
01:20:51que c'est aider les mafias que de
01:20:53continuer à pénaliser l'usage de
01:20:55drogues parce qu'en fait en faisant ça
01:20:57on met tout le monde, on met toute la justice
01:20:59toute la police contre les usagers
01:21:01et on laisse mais tranquille le trafic se faire
01:21:03et là on peut avoir de plus en plus d'usages
01:21:05vous voyez c'est un cercle vicieux
01:21:07l'idée c'est de couper ce cercle
01:21:09je ne suis pas d'accord avec vous, vous dites qu'il y a moins de
01:21:11narcotrafiquants que... mais vous vous rendez compte
01:21:13tous les gamins, tous les enfants
01:21:15l'écosystème
01:21:17est énormissime
01:21:19je ne suis absolument pas ni pour légaliser
01:21:21ni pour dépénaliser
01:21:23ils sont moins nombreux que les
01:21:25jamais de la vie
01:21:27les trafiquants sont moins nombreux que les consommateurs
01:21:29c'est clair
01:21:31mais moi je ne suis ni pour
01:21:33dépénaliser ni pour, vous avez compris
01:21:35moi je considère que la légalisation
01:21:37qui est dure, elle faillit
01:21:39parce qu'elle n'est pas appliquée
01:21:41tous les pays ont essayé, même les Etats-Unis
01:21:43ont essayé à fond la caisse, ça n'a pas marché
01:21:45du tout, personne n'a réussi
01:21:47avec la répression, il y en a qui ont mis
01:21:49vraiment tout ce flacon
01:21:51j'ai pas envie de donner de mauvais exemples
01:21:53et d'exemples pas comparables, mais
01:21:55le Salvador appliquant une politique
01:21:57ultra répressive sur le trafic de drogues
01:21:59a résolu quand même grandement
01:22:01on n'est pas dans la même situation
01:22:03ça pose des questions de liberté
01:22:05d'Etat de droit, etc
01:22:07je dois être d'accord
01:22:09et en plus vous n'avez pas les vrais chiffres
01:22:11parce que la preuve des dictatures c'est qu'on ne sait pas
01:22:13parce que les gens meurent seuls et cachés
01:22:15et on n'a pas les chiffres
01:22:19je me mets à la place de mes auditeurs
01:22:21qu'est-ce que vous proposez en fait
01:22:23qui vend quoi, comment ça se passe
01:22:25parce que j'ai toujours pas compris
01:22:27dans la légalisation c'est l'Etat qui prend en charge
01:22:29j'insiste
01:22:31ma proposition est une proposition
01:22:33de dépénalisation de l'usage pour lutter
01:22:35contre le trafic et pour faire de la prévention
01:22:37et de l'accompagnement, prévention pour les jeunes
01:22:39pour qu'ils ne se droguent pas
01:22:41c'est clair, je ne suis pas dans une idée
01:22:43c'est formidable, il faut le finance, c'est la fête
01:22:45non, c'est pas du tout ça le sujet
01:22:47c'est d'accompagnement pour essayer
01:22:49de faire en sorte aussi, vous savez
01:22:51quand les gens sont extrêmement drogués
01:22:53au bout d'un moment ils se désocialisent complètement
01:22:55c'est comme ça qu'on les retrouve dans la rue
01:22:57c'est pratiquement exclusivement social au bout d'un moment
01:22:59vous aviez raison monsieur tout à l'heure
01:23:01c'est souvent un problème psychologique voire psychiatrique
01:23:03au départ quand ça devient grave
01:23:05quand ça dégénère et à la fin
01:23:07ça devient un problème social, c'est ça qu'ont fait
01:23:09les pays du nord
01:23:11les pays comme Copenhague et comme d'autres
01:23:13parce qu'en fait c'est ça
01:23:15qui marche ensuite et donc
01:23:17un, vraiment, vous avez
01:23:19vous vous retrouvez à côté de l'équivalent de notre gare du nord
01:23:21à Copenhague, vous avez personne
01:23:23dans la rue, vous allez dans
01:23:25ils sont logés
01:23:27il y a beaucoup moins d'usagers de drogue que nous
01:23:29ils se réinservent
01:23:31vous laissez, alors ça coûte de l'argent
01:23:33c'est une autre histoire
01:23:35le suivi santé, on le voit même
01:23:37on n'a pas d'infirmiers, on n'a pas de tout-vivre déjà
01:23:39et vous pensez à dire on va faire la prévention
01:23:41à travers la santé et poursuivre ces gens-là
01:23:43c'est ce qu'il réalise
01:23:45mais c'est ça madame
01:23:47oui mais c'est efficace
01:23:49mais on n'est pas capable de le faire
01:23:51vous avez tenté de répondre à la question
01:23:53de notre ami Cécile Ménibus
01:23:55vous imaginez
01:23:57le processus
01:23:59que vous allez mettre en oeuvre
01:24:01si chaque usager
01:24:03est soumis, parce qu'il mentira
01:24:05il dira
01:24:07je me suis drogué une fois
01:24:09plusieurs fois
01:24:11il aura droit à une commission
01:24:13vous imaginez la bureaucratie
01:24:15qui devrait être mise en oeuvre
01:24:17toutes les 4 minutes d'arrestation d'usagers actuellement
01:24:19toutes les 4, excusez-moi
01:24:21toutes les 4 minutes, ça veut dire quoi une arrestation
01:24:23ça veut dire tout ce qui va derrière
01:24:25parce qu'une arrestation ça ne s'arrête pas à l'arrestation
01:24:27ça ne peut pas être pire que ce qu'on fait actuellement
01:24:29et c'est totalement inefficace
01:24:31donc oui moi je fais le pari
01:24:33de quelque chose du neutre de notre méthodologie
01:24:35je crois qu'il y a juste destruction
01:24:37allez allez
01:24:39je suis d'accord avec Philippe Dijer
01:24:41la pénalisation n'est pas exceptionnelle
01:24:43l'armada avait mis en oeuvre une amende forfaitaire
01:24:45c'était un progrès
01:24:47désolé malheureux le temps
01:24:49oui je sais
01:24:51c'est dommage on doit continuer
01:24:53merci beaucoup madame la sénatrice Anne Souris
01:24:55d'avoir été avec nous écologiste de Paris
01:24:57allez vous restez avec nous dans un instant
01:24:59les vrais voix de l'emploi
01:25:01va parler de l'intelligence artificielle
01:25:03ça a bien changé d'ici
01:25:05au niveau de l'intelligence c'était pas ça

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