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Lundi 16 septembre 2024, 4GOOD reçoit Thomas Breuzard (Directeur permaentreprise, norsys & Coprésident, B Lab France)

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00:00Et Thomas, tu nous parles du label Bicorp.
00:07Exactement, on va parler pour cette séquence Good to Know du label Bicorp qu'on a déjà
00:11un petit peu évoqué tout à l'heure parce qu'on souhaite à travers cette séquence
00:15pouvoir proposer des solutions qui sont activables par celles et ceux qui nous regarderont et
00:20pour toute entreprise quelle qu'elle soit.
00:21Alors Bicorp c'est quoi ? C'est un label international qui est né en 2007 aux Etats-Unis,
00:26qui aujourd'hui est présent partout dans le monde.
00:28Ce label aujourd'hui, il a permis de reconnaître, de valider, de certifier la maturité d'entreprises
00:34dans leurs impacts sociaux, environnementaux, sociétaux au sens large avec plus de 8000
00:39entreprises de par le monde, plus de 400 en France à l'heure où on se parle, on vient
00:42de passer les 400 récemment en France, plus de 2500 en Europe, donc on voit qu'il y a
00:47une dimension très large d'ores et déjà de ce mouvement dans sa capacité à montrer
00:51et à mettre en lumière des entreprises qui sont des entreprises for good.
00:55Alors ce label, il est né avec une idée essentielle qui était que l'entreprise doit jouer un
00:59rôle différent au sein de la société pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux
01:04parce que l'entreprise a de grandes qualités pour le faire, l'entreprise peut décider
01:07rapidement, peut mobiliser des talents, des expertises, peut se réinventer très vite
01:11aussi lorsqu'il faut répondre à des contextes comme un Covid et en ce sens elle a donc des
01:17cartes à jouer pour nous aider à accélérer l'évolution globale notamment du monde économique.
01:21B Corp vient aujourd'hui à travers un dispositif d'évaluation très exigeant regarder dans le
01:27détail quels sont les niveaux de maturité des entreprises dans leur impact, que ce soit dans
01:32leur pratique vis-à-vis des salariés, dans leur relation aux clients, aux fournisseurs,
01:35au territoire d'ailleurs au sens plus large du terme. Ce qui aujourd'hui fait sa singularité,
01:40sa spécificité et ce qui à mon sens doit rendre cet outil, cette solution très attractive pour
01:46toute entreprise, ce sont deux forces principales. La première c'est que B Corp va venir regarder
01:51l'impact, pas tant le fait, l'intention d'une politique qui viendrait améliorer une situation
01:58mais la preuve d'ores et déjà des résultats générés par l'intention et par une politique,
02:02par exemple en matière de réduction des cartes de salaire, de trajectoire climatique et on
02:08pourrait prendre bien d'autres points puisqu'il y a plus de 200 à 250 points de mesure aujourd'hui
02:12qui sont évalués. La deuxième singularité de B Corp ce sont les business models à impact. Ces
02:20business models à impact vont venir évaluer comment l'entreprise par son activité commerciale
02:24économique va permettre d'avoir un impact positif, va répondre à des enjeux sociaux et
02:29environnementaux. On en a aujourd'hui quantifié 23 différents au niveau du label qui peuvent être
02:34comment je crée de l'emploi pour des personnes qui en sont éloignées, comment mon produit ou
02:39mes produits et services vont répondre à des besoins sociaux, à des besoins en santé par
02:43exemple et dans quel volume. C'est la proportion de l'activité qui est évaluée donc en ce sens
02:48c'est très exigeant parce qu'on ne peut pas se satisfaire d'avoir réduit les écarts de salaire
02:52et les déchets. Il faut aussi qu'on ait une activité qui bénéficie plus largement aux êtres humains et
02:57qui répondent à des enjeux sociaux et environnementaux. Voilà aujourd'hui alors on peut
03:02tester, s'auto-évaluer avec l'outil phare du mouvement qui s'appelle le B Impact Assessment.
03:07Vous pouvez créer un compte, aller regarder les nombreux points de mesure, vérifier quels sont
03:11les niveaux de maturité qui sont attendus et obtenir déjà un premier score pour voir si oui
03:16ou non vous pouvez prétendre à l'obtention du label qui ensuite fait l'objet d'un processus
03:20d'évaluation assez dense qui peut durer trois six mois en moyenne pour rejoindre cette grande
03:27communauté de 8000 entreprises qui aujourd'hui font la preuve qu'une autre économie est possible,
03:31une économie qui vienne permettre de faire évoluer la société pour qu'elle soit plus
03:35équitable, plus inclusive et plus régénérative aussi, pour prendre un mot qu'a évoqué Nicolas
03:39tout à l'heure. Nicolas pour terminer cette émission, une question qui nous amène à de
03:44nouvelles réflexions, réflexions que nous aborderons dans de prochaines émissions. Que
03:48manque-t-il pour que le business à impact devienne la norme ? C'est une bonne question. On a évoqué
03:55tout à l'heure des leviers financiers possibles avec possiblement des niveaux de TVA différents,
04:01possiblement des niveaux d'imposition différents et je sais qu'il y a beaucoup de réflexions en
04:05la matière. C'est sûr que si d'un point de vue économique ces boîtes qui investissent davantage
04:11ne trouvent pas une forme de retour sur investissement à un moment ou à un autre,
04:16ça peut faire péricliter le modèle. Donc je pense qu'il y a un grand enjeu de réflexion en la
04:22matière. On a parlé de l'attitude des consommateurs qui sont a priori intéressés mais finalement
04:29n'y vont pas toujours au dernier moment. Donc il y a peut-être des éléments de communication qui
04:34doivent être standardisés. Je sais que par exemple en France on est très frileux sur la neutralité
04:39carbone, par exemple sur la communication concernant la neutralité carbone. C'est un
04:43phénomène français puisque ailleurs tout ce qui va dans le bon sens est beaucoup plus facile. En
04:49France il y a beaucoup de prudence. Donc d'un point de vue réglementaire probablement il faut
04:54davantage de tolérance, d'ouverture quand les boîtes racontent ce qu'elles font. Ça ne doit
05:00pas être n'importe quoi, ça ne doit pas être du greenwashing mais on doit les encourager à trouver
05:05des incentives de différentes manières. Et c'est le dernier mot de cette émission. Merci Nicolas
05:11Marotte. Je rappelle que vous êtes le directeur général Europe d'Innocent Drink. Merci Alizé,
05:16merci Quentin et merci Thomas. Quant à moi, quant à Thomas également, on vous retrouve le mois
05:23prochain. Merci de nous avoir suivis sur 4change.

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