Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 16 mai 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole. Vincent Parisot et Céline Landreau sur RTL.
00:06Et je peux vous le dire tout de suite, vous êtes très nombreux à vouloir témoigner des maltraitances au sein de l'armée.
00:14Visiblement, elle n'est plus la grande muette, elle veut s'exprimer aujourd'hui sur RTL à la lumière des plaintes déposées par ces 4 soldats
00:23du 8e Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine de Castres.
00:26Des plaintes pour violences volontaires, harcèlement moral, menaces, mise en danger de la vie d'autrui, provocation au suicide.
00:34Vous parlez sur RTL, Laurent a fait le 32-10, on l'accueille à l'instant.
00:40Thomas plutôt, excusez-moi, Thomas a fait le 32-10. Bonjour Thomas.
00:45Oui bonjour.
00:46Bienvenue. Ancien militaire en deux mots, on va vous reprendre dans un instant.
00:52Ces humiliations, ces violences, vous en avez vous-même été victime ?
00:57Oui, j'ai été militaire pendant une vingtaine d'années, là ça fait 5 ans que je n'y suis plus.
01:02Et oui, c'est pendant les classes, essentiellement pendant les classes où il y a eu des violences.
01:07Vous allez nous expliquer plus précisément tout cela dans un instant.
01:11Thomas, à tout de suite, l'actualité, on la résume avec vous, évidemment.
01:17Comment mieux protéger les patrons du secteur de la crypto-monnaie, eux et leurs proches,
01:23pour ne pas revivre cette scène mardi en plein Paris ?
01:26La tentative d'enlèvement d'une fille d'un patron de la crypto-monnaie.
01:30Bruno Retailleau recevait les acteurs du secteur ce matin et il leur a annoncé plusieurs mesures immédiates,
01:36notamment cet accès prioritaire au numéro d'urgence du 17,
01:40pour pouvoir intervenir plus rapidement en cas de râpe ou tentative de râpe.
01:44Des conseils aussi des forces de l'ordre d'élite, de la police et de la gendarmerie,
01:49pour apprendre à ceux qui sont désormais devenus des cibles, des malfrats, à réagir en cas de danger.
01:55Éric Larchevêque, dont l'associé avait été enlevé, lui, en janvier, était notre invité il y a quelques instants,
02:01et plaidait sur RTL pour un droit à réussir en France tout en vivant en pleine sécurité.
02:07Les premières discussions directes entre Ukrainiens et Russes ont lieu actuellement en Turquie,
02:13c'est une première depuis le début de la guerre en Ukraine,
02:16mais sans les présidents, Vladimir Poutine a refusé de s'y rendre,
02:20Volodymyr Zelensky n'y est donc pas allé non plus.
02:22Enfin en France, dernière ligne droite dans la course à la présidence LR,
02:26Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez bouclent leur campagne cet après-midi
02:30pour prendre la tête du parti Les Républicains,
02:33et tenter de séduire les plus de 120 000 adhérents qui voteront ce week-end,
02:38résultat attendu dimanche soir.
02:40La météo, claire de l'orme, pour ce week-end, justement, les militants LR pourront voter sous le soleil ?
02:47Oui, exactement !
02:48De toute façon, ils votent de chez eux, sur un ordinateur, dans le jardin, avec le wifi, le barbecue pour certains.
02:54Et avec la bonne humeur, parce que ça met toujours de bonne humeur,
02:56le soleil, ça tombe bien, il sera présent sur la quasi-totalité du pays,
03:01mais tout de même encore un petit peu de résistance dans le sud,
03:03avec des nuages qui auront tendance à apporter une ambiance assez grise,
03:10que ce soit au sud-ouest, et surtout au niveau du sud-est,
03:12où en prime nous aurons quelques averses qui pourraient prendre une tournure orageuse.
03:15C'est surtout le Var qui risque d'être exposé à des cumuls de pluie assez importants,
03:1940 mm, donc une situation que l'on surveillera avec attention pour ce qui est des températures.
03:23On est légèrement au-dessus des normales, 2 à 3 degrés,
03:26il fera un petit peu plus frais quand même le long de la manche, entre 17 et 19 degrés.
03:31Il fera 22 degrés à Paris, il fera 25 degrés à Bordeaux,
03:34et ça peut grimper jusqu'à 26 degrés vers la basse et moyenne Vallée du Rhône.
03:38Merci beaucoup Claire Delorme !
03:44Donc moi je suis militaire, j'ai été blessé en opération.
03:47Comment vous expliquez que quand on est blessé, on est un boulet ?
03:50Quand on est dans une institution, on nous insulte pour rien,
03:53on nous met dans un placard, on ne sert à plus rien.
03:56On nous pousse à quitter l'institution, donc grimade.
04:00On nous impose des choses qui servent très bien qu'on ne peut pas effectuer,
04:03étant donné qu'on est blessé.
04:05Voilà, témoignage sur Le Répondeur RTL au 3210.
04:09A l'évidence la parole se libère aujourd'hui sur RTL au sujet des maltraitances dans l'armée.
04:15On vous retrouve Thomas au 3210.
04:19Vous nous avez dit que vous avez subi des violences, des humiliations,
04:23notamment pendant les classes, mais je crois que ces soldats de Castres,
04:29du 8e Régiment de Parachutistes et d'Infanterie de Marine de Castres,
04:32vous les connaissez, c'est ça ?
04:34En fait, si vous préférez, j'ai fait une mission avec.
04:37J'étais dans un régiment d'infanterie aussi, de marine,
04:40et j'ai fait des missions attenant à leur régiment.
04:44Et j'ai travaillé beaucoup de temps avec le 8e RTL.
04:48Et vous avez, vous-même, été témoin de ce qu'ils évoquent,
04:53de ce harcèlement moral, même de la mise en danger de leur vie ?
04:59En fait, ce qui se passe, c'est que dans les sélections de combat,
05:03ce qui se passe dans les sélections de combat reste dans les sélections de combat, clairement.
05:07Après, vous savez, c'est...
05:09C'est-à-dire que ça ne sort pas, on ne parle pas ?
05:11Oui, on ne parle pas.
05:12La grande muette, c'est la grande muette, comme on peut le savoir.
05:14Mais maintenant, on vit dans une société où tout se dit.
05:17Donc maintenant, c'est normal que la parole se libère, totalement.
05:21Et vous nous parliez des violences, des humiliations
05:24que vous-même, vous avez subies pendant vos classes.
05:28En fait, ce qui s'est passé, c'est que pendant les classes,
05:31il y a une sélection naturelle qui se fait, comme ils disent.
05:33Ceux qui en parlent, c'est la sélection naturelle.
05:35Sélection naturelle, qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
05:37Sélection naturelle, c'est-à-dire que les plus faibles,
05:39pour n'importe qui de marine, c'est quand même un corps d'armée
05:42qui a une histoire, qui a des traditions.
05:45Et en fait, la sélection naturelle, on va cibler le plus faible
05:49et on va le pousser à la sortie, vers la sortie,
05:52pour qu'il déserte ou pour qu'il parte.
05:53Mais ça, c'était il y a 20 ans.
05:55Maintenant, ils ont créé des centres de formation initiales du militaire
05:58où les classes ne se font plus dans les régions.
06:00Ils se font dans des centres spécifiques.
06:02Vous dites que c'était il y a 20 ans,
06:04mais là, quand vous entendez ces faits,
06:06ils sont récents, les quatre militaires qui portent plainte.
06:09Ils ont enfilé l'uniforme en 2021, c'est tout frais.
06:12Oui, mais ça ne m'étonne pas.
06:13C'est des régiments d'infanterie de marine.
06:15C'est très prestigieux.
06:17Et ça ne m'étonne pas.
06:20Il y a une grande fierté d'appartenir à ces unités en même temps.
06:23C'est ça.
06:24Et par exemple, moi, j'ai vécu pendant ma carrière
06:27un éclat de bon fonctionnement.
06:29C'est quoi un éclat de bon fonctionnement, Thomas ?
06:32Quand vous ne comprenez pas quelque chose,
06:34vous avez du mal à le développer,
06:37l'encadrant, le sous-officier en général,
06:40chauffe tes mains et vous donne une grosse claque derrière la nuque.
06:43C'est la claque tape, c'est la même chose ?
06:46Ce coup violent avec le plat de la main sur la nuque ?
06:48C'est ça.
06:49Ce n'est pas une petite gifle ?
06:51Ce n'est pas une petite baffe ?
06:52Non, non, non.
06:53De toute façon, ça dépend de la personne qui vous l'aimait.
06:56Vous savez, vous n'avez pas refait de la société l'armée.
06:58Il y a des gens qui sont plus frustrés que d'autres.
07:00Ils veulent faire voir qui est ton chef.
07:02C'est la violence.
07:04Est-ce que vous comprenez aussi, d'une certaine manière,
07:09que ça puisse faire partie d'une forme de tradition dans l'armée,
07:15et notamment dans ces corps d'élite ?
07:17Je pouvais comprendre il y a quelques années,
07:21parce que c'était la rigueur, c'était comme ça.
07:23Mais maintenant, je suis passé par la case chef de groupe.
07:26J'ai toujours été pédagogue avec les militaires.
07:30J'ai toujours été dans l'empathie.
07:32Mon groupe était l'un des meilleurs.
07:34Je pense qu'il y a vraiment d'autres solutions.
07:36Vous diriez que l'armée n'a pas évolué,
07:39en tout cas certains régiments,
07:41n'ont pas évolué aussi vite que le reste de la société sur ces questions-là ?
07:45Non, parce que le problème, c'est le prestige.
07:48Ils veulent être les meilleurs des meilleurs.
07:51Quitte à garder les vieilles traditions blessantes et humiliantes,
07:55ils préfèrent les garder.
07:56Et illégales aussi.
07:58Oui, illégales.
07:59Nous, de toute façon, tous les jeunes qui se faisaient brimer,
08:02ils se faisaient, ils désertaient.
08:04Moi, je n'ai jamais vu quelqu'un qui se faisait brimer,
08:06rester à l'armée.
08:07Ce n'est pas possible.
08:08Oui, c'est ça.
08:09Au bout d'un moment, on part, parce que c'est trop lourd.
08:11Et ça se passe notamment dans ces régiments de parachutistes.
08:15Vous nous le dites, Thomas.
08:17Restez avec nous, parce que justement,
08:19on a un ancien militaire d'un régiment de parachutistes
08:22qui est avec nous, qui nous appelle, je crois, Laurent.
08:25Bonjour Laurent.
08:26Bonjour.
08:27Bonjour M. Parizeau.
08:28Bonjour Mme Landreau.
08:30Moi, je vais remonter encore plus loin.
08:31Je vais remonter à 30 ans.
08:32Et moi, les classes, elles ont duré 9 mois.
08:34C'était en école de sous-off,
08:36et c'était institutionnalisé.
08:38Pour vérifier que ton casque est bien attaché sur ta tête,
08:42on prend la pelle pioche américaine
08:43et on te file si grand coup dessus
08:45pour vérifier qu'il tient bien.
08:46Avec la pelle qui sert à...
08:48La pelle pioche.
08:49Oui, oui, on voit ce que c'est.
08:50La pelle pliable, c'est ça.
08:52Si bon coup.
08:54Donc tout vibre.
08:56Le cerveau à l'intérieur, il vibre dans le crâne.
08:58Tout.
08:59On sait qu'on va avoir mal au crâne toute la journée.
09:01Le lendemain, c'est en manœuvre,
09:03donc c'est des manœuvres à blanc.
09:04Certes, on avait le pacte de Varsovie en face,
09:07mais on vous a déjà collé la mitrailleuse
09:09qui fait 15 kilos, plutôt que le petit fusil.
09:12Et on regarde aux alentours
09:14et on voit une fosse à chars,
09:16là où les chars passent.
09:17Donc vous avez une ornière
09:18qui fait 6 mètres carrés de flotte.
09:20Et on vous dit, tu vas te mettre en batterie,
09:22en batterie, en batterie, en batterie.
09:23On sait déjà ce qui va arriver.
09:24Là !
09:25Et on vous désigne le centre du truc.
09:27Vous plongez dans 25 centimètres d'eau
09:29et vous commencez à faire cracher l'engin.
09:31Et on vous sort de la manu militari
09:33en vous disant, mais je ne t'avais pas dit là,
09:34je t'avais montré à côté.
09:35Alors que, bon...
09:36Ça a duré 9 mois, cette histoire.
09:39Et ça vous produit des gens...
09:41Bon, on était la première...
09:43les premiers bacheliers
09:45qui arrivaient dans le poste
09:47pour lequel on prétendait accéder.
09:50Le problème, c'est que l'encadrement
09:51n'avait pas le niveau BAC.
09:53Donc, on nous reprochait,
09:55comment t'es arrivé là,
09:57alors que je vaux autant que toi.
09:58Donc, tout était bon.
10:00Tous les moyens étaient bons.
10:01J'ai l'impression que ce que vous dénoncez...
10:03Excusez-moi, je vous interromps, Laurent.
10:04Ce n'est pas autant la dureté,
10:06la difficulté...
10:07Non, parce qu'on sait que ça le fera.
10:08Voilà.
10:09Mais c'est plutôt la perversité...
10:11C'est le côté sournois qui est derrière.
10:13C'est le côté sournois.
10:15Et vous en arrivez...
10:16J'ai eu votre...
10:18Le monsieur du Standard,
10:20quand j'ai appelé,
10:21il m'est revenu d'autres anecdotes.
10:22Et vous produisez des gens...
10:24Quelqu'un qui était avec moi,
10:25qui avait un niveau sport relativement faible.
10:27Moi, j'étais très bon en explosifs et en tirs.
10:29D'ailleurs, dans mon régiment,
10:31après, c'était démolition,
10:33formation mitrailleuse, etc.
10:35J'étais particulièrement redoutable.
10:37Mais le type qui était avec moi,
10:39qui n'avait pas un niveau sportif terrible,
10:41je l'ai retrouvé après en régiment.
10:43À l'époque, on les appelait des canards,
10:45entre nous.
10:46On ne disait pas ça devant eux.
10:48Et il me disait...
10:49On le voyait arriver au Met,
10:50le midi, tout souriant,
10:51il disait, je suis content.
10:52J'ai passé une bonne nuit,
10:53j'ai réussi à faire chialer un canard ce matin.
10:55Ah oui, c'est ça.
10:56C'est-à-dire que c'était presque un jeu.
10:59C'était une institution.
11:00C'était institutionnalisé.
11:02Et on nous avait...
11:03Bon, je ne vais pas rentrer dans le détail.
11:05Mais les instructeurs nous disaient,
11:07de toute façon,
11:08ce qui se passe dans les chambres le soir,
11:09on n'est pas au courant,
11:10on ne sera pas là.
11:11Et je me suis retrouvé ligoté à une chaise
11:12avec un manche à balais
11:13qui se baladait près de mon anatomie.
11:15Non.
11:16Je vous crois, évidemment,
11:17mais je n'en reviens pas.
11:18Et le soir, je leur ai dit,
11:20je vous préviens,
11:21vous me faites ça,
11:22la prochaine séance de tir,
11:23je désigne tout le monde.
11:24Et là, ils ont pris peur.
11:26Et j'ai revu un de mes anciens collègues
11:28que j'ai eu comme client incidemment
11:29il y a quelques mois,
11:31qui m'a dit,
11:32on a particulièrement été durs avec vous
11:34et on était formés là-dedans.
11:35Excuse-moi.
11:36Mais les gradés,
11:37il y a des gradés à ce moment-là
11:38qui voient...
11:40Les gradés,
11:41ils n'étaient plus dans les chambres le soir.
11:44Le soir, on était livrés à nous-mêmes.
11:46Donc, si vous avez des comptes à régler,
11:47vous faites ce que vous avez à faire
11:49et vous serez...
11:50On vous couvrira,
11:51vous n'en faites pas.
11:52Voilà.
11:53Restez avec nous, Laurent.
11:54On va continuer à parler de ce sujet avec vous tous.
11:56On vous rappelle que,
11:57si on parle de ça aujourd'hui,
11:58c'est parce que quatre militaires portent plainte
12:00contre leur encadrant.
12:03On précise quand même que le ministère des Armées
12:05cartel a contacté,
12:07dit prendre très au sérieux ses accusations,
12:10les condamne,
12:11condamne ses pratiques,
12:12qu'une enquête de commandement est diligentée
12:14et que si les faits sont avérés,
12:16nous dit le ministère de l'Armée,
12:17des sanctions disciplinaires lourdes seront prises
12:19à l'encontre des responsables.
12:21Voilà.
12:22On continue à parler avec vous de ce sujet-là.
12:25Dans un instant,
12:26on marque une petite pause.
12:27À tout de suite.
12:42Et on parle avec vous des maltraitances dans l'armée
12:44à la lumière de ces plaintes de quatre soldats
12:47du 8ème RPIMA de Castres,
12:50plainte contre leur supérieur,
12:51mais aussi le ministère des Armées
12:53pour violences volontaires,
12:54mise en danger de la vie d'autrui,
12:56provocation au suicide,
12:57harcèlement moral.
12:58On vient d'écouter les témoignages.
13:00Ils sont toujours avec nous.
13:01Ils peuvent réagir,
13:02de Laurent et de Thomas,
13:05tous deux anciens militaires.
13:06Mais on a un militaire,
13:08j'allais dire en activité,
13:10qui est avec nous.
13:11Bonjour Milo.
13:12Bonjour.
13:14Oui, je suis toujours en activité.
13:16Et avec vous, on va parler du racisme.
13:19C'est ça.
13:20C'est ce qu'il y a énormément.
13:23Racontez-nous.
13:25Le Rassemblement National ne s'arrête pas devant la porte.
13:27Les bonhommes,
13:28ceux qui votent à l'extérieur,
13:30rentrent aussi au régiment.
13:32Et concrètement,
13:33ça se traduit comment,
13:35cette présence du racisme que vous dénoncez ?
13:37Comment vous expliquez ?
13:38Vous savez, tous les jours,
13:39quand on vous pose la question.
13:41Tu es d'quelle origine ?
13:43Comme toi, français, je porte un tri.
13:45Mais c'est plusieurs fois dans la journée.
13:49Papa, tu ne peux pas obligatoirement parler de la même personne.
13:53Mais plusieurs fois dans la journée.
13:55Ou quand c'est l'Aïd.
13:56C'est bon, c'est l'Aïd, tu m'amènes des gâteaux.
13:59Tu es maghrébin.
14:00Ou quand on passe à l'ordinaire,
14:03il y a du porc.
14:04Moi, personnellement, je mange du porc.
14:05Et pourtant, je suis un métec.
14:08Et pourtant, je suis un métec.
14:09Mais je mange du porc.
14:10C'est comme ça, j'ai le droit.
14:11Vous avez tous les droits.
14:14Mais ce que vous voulez dire,
14:15c'est que sans arrêt,
14:16on vous revoit sur nos origines.
14:20Sur nos origines, on est tous pareils.
14:23On s'en fout.
14:24On est engagés à l'armée.
14:26Et c'est plus fort à l'armée
14:28que dans le reste de la société, vous diriez ?
14:30Complètement.
14:32Mais c'est horrible.
14:34Parce que le grade de la personne...
14:37Je ne sais plus si c'est Florent.
14:39Je crois qu'il s'appelle Florian.
14:40Il y a Laurent.
14:42Quand on est bachelier,
14:44je suis idem.
14:46Ça va, j'ai quelques diplômes dans les poches.
14:48Et en fait, les personnes qui sont en face de nous,
14:50c'est des ignares.
14:51Souvent, c'est des ignares.
14:52Ils se sont arrêtés en troisième.
14:56Vous avez dit...
14:57J'ai entendu Laurent qui a commenté.
14:58Vous disiez, Laurent ?
14:59Des abrutis.
15:00Oui, voilà.
15:01Bon, c'est dit.
15:02Continuez, Vido.
15:03Mais c'est exactement ça.
15:05C'est exactement ça.
15:06C'est des abrutis.
15:07Ils n'ont rien appris.
15:09Ils ne lisent pas de livres.
15:10Voilà, ça s'arrête là.
15:12Entre ça et le sexisme,
15:14c'est horrible.
15:16Et pourtant, vous y êtes encore, Milo.
15:18Vous dénoncez toute cette situation.
15:20J'adore.
15:21Ce qu'il y a, c'est qu'on la dénonce.
15:23Si on pouvait tous...
15:24On ne peut pas parler parce que...
15:25Quand vous dites que c'est la grande muette,
15:26il n'y a pas la grande muette.
15:27C'est simplement que là,
15:28ils sont quatre à parler.
15:30Quand nous, on veut parler,
15:32le truc, c'est qu'on est tout seul.
15:33Quand on est tout seul,
15:34on se fait passer pour un...
15:35Oui, mais tu exagères.
15:37Tu vas trop loin.
15:38Mais non, il n'y a pas de racisme.
15:39Il n'y a que toi qui vois ça.
15:40Et c'est...
15:41Mais non, il n'y a que toi.
15:42Il n'y a que toi.
15:43Et ça, c'est constant.
15:45C'est pareil.
15:46Et quand il y a du sexisme, pareil.
15:47Oui, mais elle exagère, elle aussi.
15:49C'est toujours pareil.
15:50Mais c'est faux.
15:51Non, je l'ai vu de mes yeux, moi, ça.
15:53Tu avais vu quoi ?
15:54Je l'ai vu de mes yeux.
15:55Ah, sur le sexisme ?
15:56Oui.
15:57Une fille peu chère qui se fait...
16:00Oui, écoute, si tu veux partir en Opel, c'est ce qui te reste à faire.
16:05C'est-à-dire ?
16:06Oui, oui, c'est-à-dire ?
16:07Il faut passer...
16:08Il faut passer dans le bureau, on discute tous les jours.
16:10Alors, c'est très intéressant ce que vous nous dites, Milo,
16:12parce que ce sont, à l'évidence, pas des paroles en l'air.
16:15Vous dites que vous en avez été témoin.
16:17Et on a Morgan qui nous appelle.
16:19Restez avec nous, Milo.
16:20Vous pourrez éventuellement intervenir.
16:22Morgan, qui a fait le 3210.
16:25On a entendu votre message tout à l'heure.
16:26Morgan, dans la première heure de cette émission,
16:29votre compagne, qui est militaire,
16:31a été victime de cette situation, décrivait Milo.
16:35Bonjour Vincent, bonjour Céline, bonjour tout le monde.
16:37Bonjour Morgan.
16:39Oui, alors, effectivement, moi j'ai rencontré ma compagne.
16:42Du coup, on est tous les deux des ex-militaires.
16:44On a tous les deux fait cinq ans à l'armée.
16:47Et oui, ma compagne a été victime du coup de sexisme,
16:50voire un peu plus.
16:51Et oui, c'est des menaces, c'est du chantage sexuel.
16:55C'est-à-dire, concrètement, est-ce que Milo disait,
16:58on leur dit, si tu veux partir en opération,
17:01tu sais ce qu'il te reste à faire.
17:03Milo, il est totalement dans le gré,
17:05parce que je vais vous raconter l'histoire.
17:08Un soir, suivant la programmation de ma batterie,
17:12ma compagne était sur la liste pour partir en mission extérieure.
17:16Donc très bien, un soir, son chef de section,
17:20l'invite à venir, du coup, dans une pièce où il y a un lit.
17:24C'est là où les brigadiers font leur garde.
17:26Et donc, du coup, elle vient,
17:28il lui invite à s'asseoir sur le lit, elle refuse.
17:31Un peu plus tard, elle est retirée de la liste de cette mission.
17:35Du coup, ma compagne prend rendez-vous dans le bureau
17:40avec ce chef de section qui lui dit tout simplement,
17:43si tu n'es pas dessus, c'est parce que tu n'as pas voulu,
17:46tu n'as pas fait ce que tu aurais dû faire.
17:48Voilà, tu n'as pas couché avec moi, en gros.
17:50Exactement.
17:51Donc du coup, il faut savoir qu'à ce moment-là,
17:53il y avait une de ses collègues qui était présente,
17:56Saoutré, ma compagne,
17:58qui a voulu faire quelque chose et qui lui a dit,
18:00t'as été témoin, est-ce qu'on peut faire quelque chose tous les deux ?
18:03Et sa camarade lui a dit, moi j'ai rien entendu.
18:06Quelques jours plus tard, sa camarade était sur la liste pour partir en mission.
18:13C'est assez épouvantable, effectivement, ce que vous nous racontez.
18:17Et Milo, ça correspond à ce que vous avez vu, vous aussi, Milo ?
18:23C'est exactement ce qu'il vient de dire.
18:25C'est exactement ça.
18:27Elle parle, l'autre à côté a dit, non, moi j'ai rien vu.
18:30C'est pour ça, quand vous dites la grande muette,
18:32ce n'est pas la grande muette, c'est qu'on est isolé,
18:34on ne parle pas, on ne peut pas, on ne peut pas.
18:36Il y a un manque de solidarité sur eux.
18:38Oui, c'est ça.
18:39On dit qu'on est tous solidaires, mais tous les deux, chacun pour soi.
18:42C'est ça, parce qu'il faut savoir que quand on part en mission,
18:45forcément, on touche des primes et des rémunérations,
18:47parce que ça comporte des risques.
18:49Donc, quand on est cloué au quartier,
18:51on va être payé pour un militaire durant 1 600 euros.
18:54Quand on part en mission, c'est une vraie plus-value, soit personnelle, soit pécuniaire.
18:57Et là, du coup, on se retrouve avec du personnel féminin.
19:00Et ce n'est pas la seule, ma compagne, ce n'est pas la seule,
19:02qui se retrouve, du coup, au niveau de leur carrière, coincée,
19:05parce qu'elle ne course pas avec leur supérieure directe.
19:09Ça, c'est aberrant.
19:11Ça, c'est plus qu'aberrant.
19:13Édifiant, pour le moins, vos témoignages, Morgan.
19:16Il n'y a évidemment aucune possibilité d'alerter les autorités.
19:19Non, parce que dans les régiments, ils mettent en place des assistantes sociales.
19:24Mais pour ce genre de choses, c'est porte-close.
19:29Moi, je serais pour.
19:30S'il y en a certaines qui m'écoutent du personnel féminin,
19:32parce que moi, c'est ça qui me touche le plus,
19:34ce serait qu'il y ait de la solidarité entre vous,
19:36il faut aller porter plainte dans le civil pour ce genre de choses.
19:41Et ça, c'est des comportements qui sont horribles.
19:48Le problème d'aller porter plainte dans le civil,
19:50j'ai été avec la personne, c'était une féminine qui est partie,
19:54j'ai dit, je reste à l'extérieur,
19:56elle est sortie en pleurs,
19:58elle m'a dit, le capitaine de police,
20:02il lui a dit, c'est militaro-militaire.
20:06Je ne peux rien faire, c'est militaro-militaire.
20:08C'est quelque chose qui concerne l'armée
20:10et qui doit rester dans l'armée.
20:14Et si je peux nuancer quelque chose,
20:16j'ai eu l'occasion de former des jeunes,
20:18dans des centres de formation initiales.
20:22Ce qui s'appelle des séfis,
20:24maintenant, ce n'est plus dans les régiments,
20:26comme l'auditeur précédent en disait.
20:28Moi, je l'ai fait avec un encadrement professionnel
20:31qui n'avait pas d'attente
20:33ou qui n'a pas pris l'armée pour un site de rencontre.
20:36Et ça s'est super bien passé.
20:38On avait des jeunes motivés,
20:40qui avaient envie de devenir militaires,
20:42envie de développer leur carrière.
20:44Le problème, c'est certains chefs
20:46qui se pensent tout permis,
20:48soit à l'alcool, soit totalement sombres,
20:50qui n'ont aucun principe
20:55et qui abusent de petites jeunes de 18 ans
20:57qui veulent juste bosser,
20:59travailler pour leur pays.
21:01Il faut que ça change.
21:03Vous avez évoqué la plainte portée aux civils.
21:06J'ai juste un truc, je veux dire.
21:09Moi, je ne suis pas un militaire du rang,
21:11je suis un sous-officier.
21:13Moi, ce que j'ai vu, c'est en tant que sous-officier,
21:15en tant que militaire du rang.
21:16Souvent, les gens disent
21:17oui, mais c'est des militaires du rang qui veulent...
21:19Vous, c'est le constat que vous dressez,
21:21c'est en tant que sous-officier.
21:23Ce n'est pas rien et vous faites bien le souigner.
21:26Vous avez évoqué les plaintes aux civils.
21:29Justement, on a Nicolas avec nous,
21:32un ancien militaire qui a eu de sérieux soucis
21:36et qui a porté plainte aux civils.
21:38C'est cela, Nicolas ?
21:39C'est ça, oui.
21:40Bonjour à tous.
21:41Bonjour, parce que vous avez perdu l'audition d'une oreille.
21:44J'ai perdu l'audition d'une oreille.
21:46À cause de quoi ? À cause de coups ?
21:48À cause de coups, oui.
21:50Laurent parlait, ou je ne sais plus la personne d'avant,
21:53du gros coup qu'on met derrière.
21:55Sauf que ce jour-là, moi, j'ai tourné un peu la tête.
21:58Et du coup, voilà.
22:00J'ai perdu l'audition d'une oreille et 30 ans après,
22:02je suis toujours sourd de l'oreille droite.
22:05Et vous avez porté plainte aux civils.
22:07J'ai porté plainte aux civils, mais en vérité,
22:10pour mon cas, j'ai fait interagir des personnes de ma famille.
22:16Parce que je viens d'une famille où il y a énormément de militaires
22:20et dans un environnement où il y a aussi énormément de connaissances
22:23dans les militaires.
22:25J'ai fait, disons, bouger les choses à l'époque, il y a 30 ans.
22:28Et j'ai fait intervenir.
22:30Il y a eu une enquête, même par la police militaire.
22:33Et par contre, oui, je suis sorti de l'armée.
22:36J'ai dû porter plainte aux civils.
22:38J'ai dû sortir de l'armée parce que, concrètement,
22:41on m'a fait comprendre, comme disait la personne,
22:43quand on rentre dans une unité comme ça...
22:45Bon, moi, je n'étais pas au 8e RPIMA, j'étais au 3e RPIMA.
22:48Mais quand on rentre dans une unité comme ça,
22:50on sait pourquoi on y rentre.
22:52Et je tiens à dire qu'aujourd'hui,
22:54je n'interviens pas pour faire le procès des militaires
22:57parce qu'il y a des gens exceptionnels dedans.
22:59Bien sûr, et je tiens à le dire aussi.
23:01Et aujourd'hui, c'est une minorité
23:04qui détruit l'image de l'armée, en général.
23:07Peu importe le corps d'armée,
23:09que ce soit l'armée de terre, l'armée de l'air ou la marine.
23:11Et à cause de quelques personnes qui n'ont rien à y faire,
23:16qui, d'ailleurs, dans la vie civile, seraient déjà partis en prison
23:19ou auraient eu des problèmes avec la justice.
23:21Aujourd'hui, on se retrouve dans des situations comme ça.
23:23Alors, moi, j'en étais victime.
23:25C'est ce que j'ai dit et c'est pour ça aussi que j'ai fait l'action que j'ai faite en justice.
23:29C'est aussi pour que ça s'arrête,
23:31que ce soit pour moi comme pour les autres.
23:33Et pour ça, il faut que les langues se délient un petit peu.
23:35Comme on est en train de le faire sur RTL, c'est très important.
23:37Je vais vous demander de rester avec nous, si vous le pouvez, Nicolas.
23:42On va marquer une courte pause,
23:44mais on va revenir sur ce sujet encore pendant quelques minutes avec vous,
23:47au 3210, et on sera aussi avec Christophe,
23:49qui lui aussi a été au RPIMA de Castres.
23:52Mais avant ça, on accueille Jean-Alphonse Richard.
23:54Bonjour Jean-Alphonse.
23:55Bonjour Céline et bonjour Vincent.
23:56Jusqu'à 14h, vous nous donnez rendez-vous avec l'heure du crime comme chaque jour.
24:00De quoi allez-vous nous parler aujourd'hui, Jean-Alphonse ?
24:03Je vous emmène aux Etats-Unis.
24:04Vous savez que ce pays peut être très répressif,
24:06avec des peines de prison qui vivent parfois de centaines d'années,
24:09et avec de la peine de mort qui est souvent appliquée.
24:12Là, il y a un meurtrier, en ce moment même, qui est célébré comme un héros.
24:15C'est l'affaire Luigi Mangione, 27 ans,
24:18jeune homme de très bonne famille, beau, très intelligent, brillant.
24:22Il y a cinq mois, c'était le 4 décembre 2024,
24:25il a abattu le patron du plus grand groupe d'assurance privée médicale américain.
24:31C'est un geste délibéré, un geste très politique,
24:33pour protester, dit-il, contre ce système d'assurance
24:36qui laisse mourir les malades et qui les ruine une partie de l'Amérique.
24:42Applaudie aujourd'hui à ce geste,
24:44elle fête ce tueur froid qui a tué à bout portant le PDG Brian Thompson.
24:49Trump réclame contre lui la peine de mort,
24:52alors que s'est-il passé vraiment ?
24:54Quel est le parcours de cet homme qui est vraiment Luigi Mangione ?
24:58Vous allez voir, c'est étonnant et passionnant.
25:00Je vous raconte tout ça à 14h dans l'heure du crime.
25:02Rendez-vous est pris !
25:14Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
25:16On va continuer à parler des violences dans les rangs de l'armée,
25:19mais on voudrait aussi vous entendre avec Vincent
25:21sur cette dernière ligne droite dans la campagne pour la présidence LR.
25:26Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez,
25:28vous avez fait votre choix ?
25:30Dites-nous, 32 10, on revient dans 60 secondes.
25:39L'armée a toujours formé des gens.
25:42L'armée n'est pas faite pour faire des enfants de cœur.
25:44Demander aux gens comme moi qui, dans les années 50-60,
25:47ont fait des classes dans l'armée, c'était bien autre chose.
25:50Alors que nous n'étions que des appelés, pas des engagés.
25:53Vous n'interviewez pour l'instant que des engagés
25:55qui ont choisi comme métier.
25:57C'est un substitut conséquent.
25:59Voilà, pour ce message laissé il y a quelques minutes sur le répondeur.
26:03En gros, et j'aimerais bien avoir votre réaction,
26:07à vous Nicolas et Morgan qui êtes toujours avec nous.
26:11Cet auditeur dit, écoutez, l'armée,
26:13vous l'avez choisie, il ne faut pas vous plaindre.
26:15En gros, hein.
26:17Alors ça c'est un raisonnement de...
26:20On parlait de Dignard tout à l'heure.
26:24Je pense qu'on est en plein dedans,
26:26parce qu'il y a une différence entre vouloir servir son pays,
26:29faire l'un des plus beaux métiers du monde,
26:32et dans le cas que j'ai raconté,
26:34être victime de chantage sexuel,
26:36ou alors se faire, moi je l'ai vu aussi pendant mes classes,
26:39se faire casser des côtes,
26:41par des sous-officiers qui ne savent pas tenir leur nerfs.
26:45Et gratuitement, pas lors d'un exercice ?
26:48Ah non, gratuitement, totalement gratuitement.
26:51Et ça arrive, ça arrive très très souvent.
26:54Mais en fait je ne vois pas l'utilité là-dedans.
26:57Même s'il faut s'endurcir, il n'y a pas de soucis.
26:59J'ai pu faire des stages d'aguerrissement, tout ça.
27:03Mais en fait l'endurcissement,
27:05ce n'est pas avec de la violence physique qu'on l'obtient.
27:09Je ne pense pas que quelqu'un qui se fasse gifler à longueur de journée
27:12soit meilleur sur le champ de bataille
27:14si un jour on y est confronté.
27:16Il n'y a pas de gain de cause à effet entre tout ça.
27:19Je n'y crois pas.
27:21Comment vous réagissez, Nicolas,
27:23quand vous entendez ce témoignage ?
27:26Mais c'est peut-être aussi une opinion partagée
27:28chez certains sur le thème...
27:30Bon ben écoutez, l'armée ça a toujours été comme ça,
27:32ça doit filer droit et puis...
27:34Non mais il y a filer droit et filer droit.
27:37Moi je partage la personne qui vient de témoigner,
27:40pas l'avide mais la personne qui vient de s'exprimer là.
27:43Je suis d'accord avec elle.
27:46Quand on signe, encore une fois,
27:49c'est un engagement, c'est un engagement total.
27:51On donne sa vie quelque part.
27:53On donne sa vie à ce corps, à notre aliment.
27:58Pour nous défendre, nous tous.
28:00Voilà, c'est tout.
28:02Maintenant, la situation qu'on rencontre...
28:04Et encore une fois, je dis,
28:06autant j'ai pu rencontrer des gens, malheureusement,
28:08j'étais pas là au bon moment,
28:10mais autant ça m'est arrivé de me blesser à l'entraînement
28:13et ça m'est arrivé de me blesser gravement à l'entraînement.
28:16Ça, c'est ce qu'on appelle les risques du métier.
28:18Exactement. Je l'ai accepté.
28:21Mais d'avoir quelqu'un qui n'a pas...
28:25Moi, on m'a cassé la cheville,
28:27on m'a quasiment cassé le genou.
28:29Je suis revenu, j'ai été plâtré de partout.
28:31C'était impressionnant.
28:33Je suis parti en parfaite santé.
28:35Je ne dis pas que, par exemple,
28:37je serais allé en opération extérieure
28:39ou je serais allé sur un théâtre d'opération extérieure
28:43où il y aurait eu la guerre.
28:45Concrètement, je ne serais pas revenu comme ça.
28:47Mais là, concrètement, ça a été fait par quelqu'un
28:50qui était censé se battre à mes côtés
28:52et pas faire des choses comme ça.
28:54Là, on est dans une violence gratuite.
28:56On est dans une violence aussi de frustration
28:58parce que comme ils utilisent le terme d'ignare,
29:01il y a beaucoup de personnes qui ont utilisé ce terme-là,
29:03moi, je me suis retrouvé à me faire tabasser.
29:06Il n'y a pas d'autre mot.
29:08Parce qu'en vérité, c'est simple.
29:10On a été tous alignés un jour à l'appel dans le couloir.
29:13C'était pendant les classes.
29:15Et je me souviens toujours de cette scène.
29:17Je l'aurais toujours gravé concrètement.
29:19« Toi, tu as quel niveau d'études ? »
29:21« Tu as quel niveau d'études ? »
29:22À un moment donné, on était cinq,
29:24à avoir niveau bac, voire plus.
29:26On nous a fait avancer.
29:28On nous a fait mettre complètement au bout de la ligne,
29:30de la rangée du couloir.
29:33Ils nous ont posé des questions, tous les cadres,
29:35qui nous faisaient les classes.
29:36Et ces gars-là, je peux vous le dire,
29:38ils se sont amusés avec nous.
29:42On vous tabasse du matin au soir.
29:44Humiliation, coup.
29:46J'imagine qu'on en sort complètement détruit.
29:53Le but était de nous endorcir.
29:55Là-dessus, je n'ai pas de problème avec ça.
29:57Encore une fois, je me suis engagé là-dedans.
29:59J'ai accepté énormément de choses.
30:00Et je ne reviens pas dessus.
30:01Je ne regrette pas d'y être allé.
30:03Encore une fois, malgré ce qui m'est arrivé,
30:05je ne regrette pas.
30:06Je regrette simplement d'être tombé sur des gens comme ça
30:08parce que ça salit tout.
30:10On va avoir une autre illustration
30:12qui vient également d'un ancien du RPMI de Castres, Christophe.
30:15Bonjour Christophe.
30:16Oui, bonjour Mme Blondeau.
30:18Bonjour M. Parizeau.
30:20Vous avez vécu, vous aussi, ces violences répétées ?
30:24J'ai intégré le 8e RPMI il y a 38 ans.
30:29Donc six mois de classe.
30:30Bon, ça va être très sélectif
30:32par rapport à ce que je viens d'entendre.
30:34Moi, ça n'a pas été jusqu'à ce point-là.
30:36Mais je vois que ça n'a pas évolué depuis ces années-là.
30:39Donc oui, c'était humiliation.
30:41C'était l'histoire de lui mettre devant le couloir,
30:44mettre face à face de son camarade.
30:46Sauf que là, c'était « se foutez-vous des baffes ».
30:48Ah oui, on vous obligeait à mettre des baffes.
30:51Vous vous rappelez les uns les autres ?
30:53Les uns les autres, oui.
30:55Avec nos copains de chambray.
30:57Ça a été revu d'armoires.
30:59On mettait tous les armoires dans le même tas au milieu.
31:01Puis on avait un temps pour tout reprendre,
31:03tout remettre au carré dans les armoires.
31:05Si ce n'était pas bon, on recommençait.
31:07C'était l'humiliation.
31:09C'était très sélectif parce qu'on devait intégrer une compagnie de combat.
31:15Et vous, vous avez préféré quitter l'armée ?
31:18Moi, oui.
31:19Si vous voulez, je me suis engagé à 17 ans et demi.
31:22J'ai intégré le drapeau.
31:23Je venais d'avoir 18 ans.
31:25À la base, j'avais de la famille qui était dans la police nationale
31:28qui m'avait dit qu'engage-toi, fais 50,
31:30t'auras des emplois réservés.
31:32Et puis en 50, au bout d'un an, j'ai rempli mon contrat.
31:35J'étais muté en Allemagne pour finir mon année militaire.
31:39Parce que c'était trop ?
31:40Vous ne pouviez pas supporter ?
31:42J'étais le plus jeune de la section.
31:44Ils avaient tous 23-24 ans.
31:46J'étais toujours de corbe et de toilette, avec douche.
31:51Ce n'était pas supportable.
31:52Et quand j'ai fini mes classes,
31:53je n'ai pas été ventilé en compagnie de combat.
31:55Je suis resté en compagnie d'instruction.
31:57J'ai appris un métier là-bas chez eux.
31:59J'étais mécanicien à poids lourd.
32:01Après, j'ai eu un caporal qui n'arrivait pas à évoluer,
32:04qui allait quitter l'armée,
32:05qui m'a entraîné dans sa chute.
32:07Et quand on est jeune,
32:09on réfléchit pas toujours.
32:11Je regarde d'être parti.
32:12Je suis parti du 8e avec l'armée à l'œil.
32:15J'en garde de très bons souvenirs,
32:17des copains de Chambray.
32:18Il y a aussi des bons souvenirs,
32:20malgré toutes ces dérives.
32:23Ça forme le caractère, je veux dire.
32:25Ça manque l'armée.
32:27Ça s'entend aussi à votre témoignage.
32:29Et ça permet de terminer sur une note un peu positive.
32:32Qui, d'ailleurs, me permet aussi de dire
32:34qu'il ne s'agit pas, évidemment,
32:35de faire le boursier de l'armée dans cette émission.
32:39Pas du tout.
32:40Et on rappelle d'ailleurs que le ministère des Armées,
32:42Cartel a pu joindre,
32:44prend au sérieux ses accusations,
32:45condamne les pratiques,
32:47a d'ailleurs diligenté une enquête de commandement
32:49et a prévenu que l'armée de terre
32:52apportera tout son concours à la justice
32:54dans ce dossier qu'on évoquait avec vous
32:56depuis 13 heures sur l'antenne d'RTL.
32:58Dans un instant, on parle d'autre chose, Vincent.
33:00Oui, parce que, j'allais dire, on va voter.
33:03Certains vont voter.
33:05Mais qui ?
33:06Ce week-end.
33:07Les adhérents, les militants des Républicains.
33:10Ils vont dessigner leur champion, leur patron.
33:13Alors, Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau ?
33:15Vous nous dites ça dans un instant.
33:17A tout de suite.
33:18Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
33:20ou au 3210.
33:2250 centimes la minute.
33:23Les auditeurs ont la parole.
33:24Vincent Parisot et Céline Landreau sur RTL.
33:27On appelle ça le combat des chefs.
33:29Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau,
33:32qui sera le prochain taulier,
33:35le prochain président des Républicains ?
33:37L'élection a lieu ce week-end.
33:40Militants, les militants doivent voter.
33:42Alors, ça se passe de manière électronique.
33:45On ne se déplace pas pour mettre un bulletin dans l'urne.
33:49Mais on vous attend, évidemment,
33:51que vous soyez militants ou sympathisants
33:53pour nous dire pourquoi l'un, pourquoi pas l'autre.
33:56Et on est avec Philippe, peut-être ?
33:59Bonjour, Philippe.
34:00Bonjour, Céline Landreau.
34:01Bonjour, Vincent Parisot.
34:02Bienvenue.
34:03Alors, vous, vous faites partie de ces nouveaux militants.
34:06Parce que le nombre d'inscrits aux Républicains a bondi.
34:10On est à plus de 120 000 annoncés par le parti,
34:13en tout cas pour le vote de ce week-end.
34:15Pourquoi vous vous êtes inscrit, Philippe ?
34:17Parce que j'étais un ancien adhérent,
34:20UNP, LR, voire même RPR.
34:23Je suis un ancien.
34:24Et puis, j'ai abandonné parce que la ligne était,
34:27après François Fillon, parce que la ligne était centre.
34:30Valérie Pécresse, je n'ai pas du tout suivi.
34:33Donc, je n'ai pas renouvelé mon adhésion.
34:36Et puis, c'est Bruno Rotailleau qui m'a fait réadhérer.
34:41Qui vous a fait revenir ?
34:42Absolument.
34:43Bon, vous nous avez déjà dit
34:44que vous alliez choisir ce week-end, alors, j'imagine.
34:46Oui, absolument.
34:47Vous êtes très efficace.
34:49Elle est montère, mon cher Watson.
34:51En Pays de la Loire, c'est un peu comme en Ronald.
34:53Oui, c'est ça.
34:54Vous votez pour le local de l'étape.
34:56Rotailleau a été président de la régionale.
34:58Vous nous appelez de Nantes.
34:59Mais, alors, est-ce que c'est uniquement
35:01une question d'origine du candidat ?
35:05Parce qu'on en parlait tout à l'heure
35:07avec le responsable du service politique d'RTL.
35:11Julien Fautrat.
35:12Julien Fautrat.
35:13Il n'y a pas grande différence sur la ligne, quand même.
35:15Non, c'est vrai que les lignes sont équivalentes.
35:17Et c'est bien.
35:18Moi, je souligne aussi la qualité, entre guillemets,
35:22des débats.
35:23Chacun, il n'y a pas eu de petites phrases.
35:25Il n'y a pas eu d'insultes.
35:27Ça s'est vraiment très, très bien tenu.
35:29Et ça, c'est franchement appréciable.
35:31On a des personnes de qualité.
35:32C'est une question de personnalité ?
35:33C'est une question de quoi ?
35:34Oui, c'est de ressenti, entre guillemets.
35:36Moi, M. Rotailleau, ça fait longtemps que je le suis.
35:39Moi, j'admire sa fidélité à François Fillon,
35:41même des moments très durs.
35:42Il a toujours été là.
35:43Et ça, franchement, chapeau.
35:44Et puis, sa politique, il connaît très bien la France.
35:47Il connaît très bien les Français.
35:48Il a fait plein de choses, avec notamment Philippe de Villiers.
35:53C'est quelqu'un qui assume, très honnêtement,
35:56d'être à droite.
35:58Et ça, c'est très bien.
35:59Et Laurent Wauquiez, c'est effectivement…
36:00Laurent Wauquiez aussi, il assume d'être à droite.
36:02Oui, oui, lui aussi.
36:03Mais je ne sais pas.
36:04Il y a quelque chose qui…
36:05La sincérité peut-être plus chez Bruno Rotailleau
36:08que chez Laurent Wauquiez.
36:09Et sa participation au gouvernement ?
36:11Pardon ?
36:12Sa participation à un gouvernement ne vous dérange pas ?
36:17Non, au contraire.
36:18C'est ce qu'il explique.
36:19C'était soit ça, soit non, gauche LFI.
36:23Donc, il a bien fait.
36:24Bien évidemment, il y avait besoin d'aller au gouvernement
36:26pour éviter le drame qu'auraient été des gens LFI
36:31qui font notre escale à l'Assemblée nationale.
36:33Imaginez au gouvernement ce qu'elle aura pu faire.
36:35Restez avec nous.
36:37Je tiens à dire, tout d'abord,
36:38que cette émission n'est absolument pas un sondage.
36:40Non, je dis ça parce que je vois un petit peu les fiches
36:42qui arrivent sur notre ordinateur.
36:43Et on va dire que Bruno Rotailleau mène clairement la danse.
36:47Vous parliez de sincérité.
36:49Vous sentez, vous trouvez qu'il est plus sincère,
36:52en tout cas à vos yeux, Bruno Rotailleau.
36:56On va demander ce qu'en pense Jean,
36:58qui nous appelle de Carrière sous Poissy.
37:01Bonjour Jean.
37:03Est-ce que vous êtes là, Jean ?
37:05Bonjour, monsieur Damboué, je suis là.
37:07Adhérents, vous aussi.
37:09Donc vous allez voter ?
37:11Absolument.
37:13Et vous allez voter pour qui ?
37:15Pour M. Rotailleau.
37:17Et pourquoi plus M. Rotailleau que M. Wauquiez ?
37:20Écoutez, M. Wauquiez, jusqu'à maintenant,
37:24était un peu en retrait.
37:26C'est vrai qu'il s'occupait beaucoup de sa région.
37:29Voilà, très bien.
37:30C'était une stratégie politique, je pense aussi.
37:33Peut-être.
37:34Et justement, peut-être que cette stratégie,
37:36aujourd'hui, va le mettre un peu en défaut,
37:39dans la mesure où M. Rotailleau, lui,
37:41il a accepté, effectivement, d'aller au charbon.
37:46De mouiller la chemise.
37:48De mouiller de la chemise,
37:49parce que sa position n'est pas du tout évidente,
37:51de participer à ce gouvernement.
37:53Mais les raisons pour lesquelles il y est,
37:56ça a déjà été dit,
37:58c'est qu'il ne voulait pas non plus que ce soit,
38:00effectivement, cette alliance LFI
38:02qui vienne gouverner la France.
38:05Et je pense qu'aujourd'hui,
38:09il mouille sa chemise,
38:11et d'une façon vraiment importante,
38:15et qu'il n'a effectivement pas eu peur d'y aller,
38:17et de faire ce qu'il a à faire.
38:19Alors, il y en a qui disent qu'il n'y a pas trop de résultats.
38:24Je pense qu'ils ne sont pas très sympathiques
38:28quand ils disent cela,
38:29parce que les résultats, il en obtient.
38:32Et s'ils n'en obtiennent pas davantage,
38:34c'est parce qu'ils ne peuvent pas tout simplement,
38:36compte tenu de la structure du gouvernement
38:38et de la présidence de la République.
38:41Justement, vous parlez de présidence de la République.
38:43J'ai une question subsidiaire.
38:45Est-ce que si votre champion, on a compris que c'était Bruno Retailleau,
38:48prend le parti,
38:50est-ce que vous estimez qu'à ce moment-là,
38:52ça sera lui, ça doit être lui,
38:54le candidat pour la prochaine présidentielle ?
38:57Oui, question difficile.
38:59Parce que malgré tout,
39:01M. Wauquiez peut aussi participer.
39:06Alors, lequel des deux ?
39:08Est-ce que le fait d'être président des Républicains
39:11pousse automatiquement à la présidence de la République ?
39:15Ça, je n'en sais rien.
39:16La question va se poser dès lundi matin.
39:18Je ne sais pas pourquoi vous dites ça.
39:21Parce que, que ce soit l'un ou l'autre,
39:24on imagine que...
39:28C'est peut-être une rampe de lancement.
39:30C'est peut-être une rampe de lancement pour 2027.
39:32Vous dites bien que c'est peut-être une rampe de lancement.
39:34Mais pour l'instant, je pense que nous avons encore devant nous
39:38deux ans pratiquement où il faut s'occuper de la France,
39:41gouverner la France.
39:42Je pense que M. Retailleau, effectivement,
39:44je suppose, sauf si on le force à partir,
39:47va continuer jusqu'aux élections présidentielles.
39:52Et après, on verra.
39:56On verra.
39:57Chaque obstacle a son temps.
39:59Ce n'est pas automatique, en tout cas pour vous,
40:01quand on est président du parti,
40:03d'être forcément le candidat qui incarne la droite
40:07lors d'une présidentielle.
40:08Je voudrais juste qu'on fasse tourner la parole,
40:10qu'on accueille Hubert, peut-être.
40:11Bonjour, Hubert.
40:12Oui, bonjour.
40:13Bienvenue.
40:14Oui, bonjour.
40:16Adhérent, militant, républicain ?
40:19Je suis adhérent.
40:20De tout temps ?
40:21Vous n'êtes pas nouvel adhérent ?
40:22Depuis 2010, à peu près.
40:24Quand vous dites « on »,
40:25c'est que vous êtes adhérent en couple ?
40:27Oui, ma femme aussi.
40:29Donc, moi, sans hésiter,
40:33c'est Bruno Rotailleau.
40:36Et pourquoi sans hésiter ?
40:38Parce que, par rapport au précédent,
40:41on voit que quand il est à son ministère,
40:48il est quand même efficace.
40:50Vraiment, il fait des choses.
40:53Non, vraiment, sans hésiter.
40:56Sans hésiter.
40:57Vous et votre femme,
40:58est-ce qu'il y a un débat à la maison ?
41:00Comment ?
41:01Est-ce qu'il y a un débat à la maison
41:02entre vous et votre femme ?
41:03Non, non, non.
41:04Non, non, non.
41:05Elle, c'est pareil.
41:06C'est vrai qu'on a vu, hier,
41:09le débat sur LCI, je crois.
41:12LCI.
41:13Et, effectivement, on les a comparés.
41:17Bon, c'est vrai que Wauquiez,
41:19bon, il a des arguments,
41:21mais enfin, il a déjà été président, quand même,
41:23des Républicains.
41:26Et donc, non, non, non.
41:28Votre choix est fait,
41:30et le choix de Madame, également.
41:32Je tiens à préciser, encore une fois,
41:34on a eu trois auditeurs,
41:35trois militants adhérents républicains.
41:37Les trois nous ont dit Bruno Retailleau,
41:39mais ça n'a rien de scientifique, cette histoire.
41:41Non, absolument rien.
41:42On prend simplement les appels qui viennent,
41:45mais ce n'est ni un sondage,
41:47ni une étude politique
41:49sur un échantillon représentatif, dirons-nous.
41:51Voilà.
41:52Et si vous voulez le résultat,
41:53vous savez ce que vous devez faire ?
41:54Vous écoutez dimanche soir, Vincent.
41:55Ben voilà.
41:56Vous êtes sur RTL dimanche soir,
41:57et vous aurez le résultat, bien évidemment.
41:59Une courte pause, et dans un instant...
42:01Il y a un autre résultat attendu ce week-end, Vincent.
42:04Vous nous annoncerez ?
42:05J'espère bien que ce sera Louane à gagner l'Eurovision.
42:08On l'espère, on croise les doigts.
42:10On parle de l'Eurovision dans un instant, tout de suite.
42:25et Céline Landreau vous donnent la parole sur RTL.
42:50Évidemment, vous l'avez reconnue,
42:52Louane, la chanson maman qui va représenter la France
42:56samedi soir, demain soir,
42:58pour la finale de l'Eurovision.
43:00Dommage que nous, Français,
43:02ne puissions pas voter pour la représentante de la France.
43:07Donc, on va croiser les doigts.
43:09Mais apparemment, selon les bookmakers,
43:11elle est très, très bien placée.
43:13Et tout à l'heure, Laurent Marcy nous disait
43:15qu'elle va passer en 26ème position sur 28,
43:17et ça, c'est un atout.
43:20Bonjour, Loïc.
43:22Bonjour, Céline.
43:24Bonjour, Vincent.
43:25Bonjour, bienvenue.
43:27Est-ce que vous croyez en la victoire de Louane ?
43:31Alors, j'aimerais y croire.
43:33Je lui donne tout mon courage
43:35et j'espère qu'elle gagnera.
43:37Mais je ne pense pas.
43:39Ah, pourquoi donc ?
43:41En fait, j'étais tout à fait d'accord
43:43avec ce qu'a dit Florent Langanon ce matin
43:46dans la tablée du petit matin du RTL.
43:50C'est bien, Loïc.
43:54Ah, j'écoute quasiment toute la journée.
43:57Merci beaucoup.
43:59Et donc, qu'est-ce qu'il disait,
44:01notre ami Florian ?
44:03Eh bien, il nous disait qu'à l'heure
44:05où maintenant, pratiquement tout le monde
44:07chante en anglais, comme nous,
44:09on continue à chanter dans notre langue,
44:11on a peu de chances de gagner,
44:13surtout à cause de ça.
44:15Ce n'est pas, effectivement,
44:17je n'avais pas pensé à ça.
44:19La plupart des pays chantent en anglais aujourd'hui.
44:22Voilà. Et la dernière chanson
44:24qui a gagné l'Eurovision française,
44:26c'était Céline Dion.
44:28C'était en 88, mais elle concourait
44:30pour la Suisse.
44:32C'est la dernière fois qu'un vainqueur
44:34chantait en langue française.
44:36Voilà. Qu'une chanson française
44:38gagne l'Eurovision, c'était en 88
44:40avec Céline Dion.
44:42Vous avez l'air très très calé sur l'Eurovision,
44:44Loïc. Vous regardez régulièrement ?
44:46Je regarde tous les ans.
44:48C'est un des rares programmes
44:50que je regarde à la télé, d'ailleurs.
44:52Vous avez un doute, Loïc,
44:54sur la victoire de Louane, parce qu'elle parle en français.
44:56Doute qui n'est pas partagé par Fabien.
44:58Bonjour Fabien.
45:00Oui, bonjour Vincent, bonjour Céline.
45:02Moi, je pense qu'on a enfin trouvé l'oiseau-rat.
45:04Ah !
45:06Référence à l'oiseau et l'enfant, peut-être,
45:08de Marie Berriand.
45:10C'est comme la dernière chanson qui allait pour notre pays,
45:12ça faisait déjà 48 ans.
45:14Elle n'avait même pas un an qu'elle allait la gagner.
45:16Peut-être qu'on va essayer
45:18d'éviter de dépasser
45:20les 50 ans sans victoire, quand même.
45:22Ça serait bien.
45:24C'est pas mal la place qu'elle va avoir
45:26dans la soirée.
45:28Oui, je lui appasse en 24e position sur 26.
45:30Il va passer entre deux chansons entraînantes.
45:32La Suède, qui est comme
45:34grand favori, et puis
45:36le sang marin aussi.
45:38Laurent Marcy, qui a fait les calculs pour nous,
45:40ça devrait être, pour ceux qui n'auraient pas envie
45:42de regarder toute la soirée, la prestation de Louane
45:44autour de 22h45-47.
45:46Voilà, si vous voulez mettre un réveil et rien rater demain.
45:48Oui, j'ai vu que c'est assez tard,
45:50mais maintenant, le concours dure presque
45:524 heures, en fait.
45:54Oui, c'est ça, mais le décompte des points est moins laborieux
45:56qu'auparavant.
45:58Il fallait se taper, excusez-moi l'expression,
46:00à peu près une heure
46:02de décompte des points. Alors, ça avait son charme.
46:04Ça ne vous séduisait pas, visiblement.
46:06Visiblement, au bout
46:08d'un petit quart d'heure, on en avait assez.
46:10Ce que je vous propose, c'est d'aller faire un tour à Bâle.
46:12Parce qu'on va sur place
46:14avec Benoît, qui est
46:16à Bâle, en Suisse. Bonjour, Benoît.
46:18Bonjour, Vincent. Bonjour, Céline.
46:20Bonjour, bienvenue, Benoît.
46:22En tant que président du fan club
46:24France de l'Eurovision ?
46:26Secrétaire, simplement.
46:28Là, vous voyez, je viens de sortir la répétition.
46:30Je viens de voir le générique. C'est waouh, waouh, waouh.
46:32C'est vrai ? C'est-à-dire waouh, waouh, waouh.
46:34C'est digne de James Bond.
46:36Voilà, je n'en dirai pas plus.
46:38Donc, vous nous promettez un spectacle
46:40en 2025. Réussi, alors.
46:42Une entrée de show magnifique.
46:44C'est incroyable.
46:46Franchement, je vous garantis un très, très beau show.
46:48Et plein de bonnes choses avec Juan,
46:50qui vient de passer à quelques mètres de moi, d'ailleurs.
46:52Alors, justement, est-ce que vous partagez
46:54l'optimisme de Fabien
46:56ou l'inquiétude de Loïc,
46:58qui dit, si on ne chante pas en français aujourd'hui...
47:00Si on ne chante pas en anglais.
47:02Si on ne chante pas en anglais, si on chante en français, pardon.
47:04C'est compliqué.
47:06Cette année, on a plein de pays qui chantent dans la langue
47:08de leur pays. Et ça aussi, c'est très important.
47:10On a quand même six chansons en français,
47:12parmi lesquelles il y a
47:14Juan.
47:16C'est un concours de chansons, avant tout.
47:18Donc, la musique est là et tout.
47:20Il vaut mieux parfois des bonnes chansons
47:22dans la langue de son pays, plutôt qu'une chanson
47:24en mauvaise soupe anglaise.
47:26Et puis, il y a la prestation autour de la chanson.
47:28Laurent Marsic en a parlé,
47:30sur cette antenne d'RTL.
47:32Juan, ce liège
47:34qui fait penser à du sable autour d'elle.
47:36250 kg de liège au-dessus d'elle
47:38qui tombent pendant sa prestation.
47:40C'est du jamais vu.
47:42J'étais hier soir dans la salle,
47:44j'ai pu voir cela également.
47:46C'était grandiose.
47:48La mise en scène a été très travaillée cette année,
47:50avec des clins d'œil qui permettent de faire comprendre
47:52directement aux téléspectateurs
47:54étrangers qui, lui, peuvent voter.
47:56Ne disons pas que Luxembourg peut voter pour nous,
47:58la Belgique également.
48:00Il y a des petits clins d'œil qui permettent de rentrer tout de suite
48:02dans la chanson pour les non-francophones.
48:06Qu'est-ce qui pourrait faire la différence ?
48:08On se souvient de Barbara Pravitz
48:10qui avait terminé
48:12deuxième ou troisième, je ne sais plus.
48:14Elle avait terminé deuxième.
48:16C'était quasiment parfait.
48:18Il faut le petit truc en plus.
48:20Il faut toujours un petit truc en plus.
48:22Cette année, ce petit truc en plus,
48:24c'est peut-être les paroles de Esmée, la fille de Luan,
48:26à la fin de sa prestation, qui dit
48:28« Maman ! »
48:30Plus sa scénographie qui est franchement majestueuse
48:32avec de belles couleurs.
48:34C'est chaud, derrière, c'est magique.
48:36Franchement.
48:38Ça fait du bien de finir avec votre enthousiasme, Benoît.
48:40On croise les doigts, évidemment.
48:42Luan, qui passera
48:44en 24e position sur 26,
48:46demain, on le rappelle, aux alentours
48:48de 22h45
48:50pour sa chanson
48:52« Défendre les chances de la France » avec cette chanson
48:54« Maman ». Merci à tous les trois.
48:56Trois hommes pour nous parler
48:58du concours de l'Eurovision.
49:00Les auditeurs ont la parole.
49:02Et un autre homme est avec nous.
49:04Et quel homme ?
49:06Jean-Alphonse Richard.
49:08Il part à l'heure du crime, lui.
49:10Au-delà de l'Eurovision, l'heure du crime,
49:12nous allons aller aux Etats-Unis avec l'affaire
49:14Luigi Mangione, un meurtrier.