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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 27 mars 2025.

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00:00Vous parliez tout à l'heure des aides des feux, les zones à faible émission, faut-il les supprimer ?
00:04Des meilleurs ouvriers de France, la 28e session commence aujourd'hui.
00:09Il y en a plus de 10 000 aujourd'hui dans le pays, peut-être vous ?
00:12Ou en tout cas, est-ce que vous considérez que c'est la meilleure des cartes de visite ?
00:15On en parlera aussi. Et puis bien sûr, l'affaire Émile.
00:19Bonjour Francis.
00:21Bonjour, bonjour à tous.
00:22Juste une seconde avant de laisser Céline nous rappeler l'essentiel de l'actualité
00:26et notamment les infos concernant l'enquête Émile.
00:28Vous-même, vous avez été surpris ce matin en apprenant que les cartes gardées à vue ressortaient libres ?
00:35Pas du tout, puisque c'était même l'objet de mon message hier sur votre répondeur pour dire
00:39« et si demain, les grands-parents d'Émile étaient libérés, qu'est-ce qu'on dirait ? »
00:44Eh bien voilà, vous allez rebondir sur votre message d'hier dans un instant Francis.
00:49A tout de suite au 3210. Céline, l'actualité.
00:51Et cette enquête autour de la mort du petit Émile et la prise de parole du procureur d'Aix-en-Provence
00:56Ce matin, Émile qui a probablement été tué, en tout cas l'intervention d'un tiers est établie
01:01car le corps a été déplacé avant la découverte des ossements et des vêtements de l'enfant
01:06par une randonneuse. Les enquêteurs en ont la certitude.
01:08L'analyse des ossements a aussi révélé un traumatisme facial.
01:12Sans que l'on sache s'il peut être la cause de la mort de l'enfant,
01:16enfin la piste familiale n'est pas complètement refermée, c'est ce qu'ont fait savoir les enquêteurs
01:21même si les grands-parents maternels de l'enfant ainsi que son oncle et sa tante
01:24qui étaient en garde à vue depuis mardi matin ont été laissés libres sans poursuite ce matin.
01:30Un nouveau sommet des pays alliés de l'Ukraine s'est ouvert aujourd'hui à Paris
01:34pour finaliser les garanties de sécurité pour Kiev dans le cadre d'un futur accord de paix
01:39avec la Russie, accord encore très hypothétique.
01:41L'Europe doit prouver qu'elle peut se défendre, c'est ce qu'a déclaré en fin de matinée
01:46le président ukrainien Volodymyr Zelensky et puis l'écrivain Boilem Sansal
01:51condamnés à cinq ans de prison ce matin par la justice algérienne.
01:55Paris exhorte les autorités algériennes à trouver une issue rapide, humanitaire et digne à cette situation.
02:03La météo, Fegi, pour cet après-midi, c'est plutôt Cap-au-Nord pour trouver un peu de lumière.
02:09Ah oui, et on a même du beau soleil sur une bonne moitié nord jusqu'au bord de l'Ais et Besançon
02:14même s'il y a encore quelques plaques de grisaille qui résistent sur le littoral de la Manche.
02:19Dans le sud, on a un temps nuageux entre le sud-ouest, le massif central, les Alpes du Nord
02:22avec un risque d'averse sur les Pyrénées.
02:24Près de la Méditerranée, un peu plus nuageux que ce matin,
02:27alors même si ça reste très beau entre le Var, les Bouches-du-Rhône et la Drôme,
02:32ailleurs on a un petit peu plus de nuages avec un risque d'averse entre les Alpes du Sud et la Corse.
02:35Les températures, elles remontent par rapport à ce matin où on a eu des gelées,
02:3913 au Havre ainsi qu'à Tarbes, 14 à Clermont-Ferrand, 15 à Lyon et Orléans,
02:4316 à Brest et Nancy, 17 à Bordeaux et Paris, 18 à Perpignan, 19 à Marseille et 20 à Toulon.
02:49Merci beaucoup Peggy.
02:58Et vous régissez évidemment aux derniers éléments autour de l'enquête sur la mort et la disparition du petit Émile.
03:07Affaire évidemment dramatique et j'ai envie de dire de plus en plus mystérieuse
03:12au fur et à mesure que l'enquête progresse et qu'on apprend des choses.
03:16Il y a eu ces quatre auditions dans le cadre de la garde à vue,
03:20des gardes à vue qui se sont terminées ce matin.
03:23Sans suite, les deux grands-parents et l'oncle et la tante d'Émile sont sortis libres
03:30et en même temps, dans la matinée, il y a eu cette conférence du procureur qui a apporté beaucoup d'éléments.
03:36On vous retrouve Francis, j'ai envie de dire parce que vous avez eu le nez creux.
03:41On avait, c'est vrai, peut-être tendance à s'emballer, nous tous, dans les médias autour de ces gardes à vue
03:46et vous, vous nous aviez dit, attention, ils vont peut-être sortir libres.
03:51Oui, il y avait une surmédiatisation.
03:53Moi, je n'aime pas commenter les faits divers en général parce que faits divers surmédiatisés,
03:58ça devient vite un fait de société et donc un fait politique.
04:01Récupération, etc., etc.
04:02Enfin, on connaît ça depuis très longtemps.
04:05Sur cette affaire-là, je vous avais dit, attention, il faut penser aussi aux grands-parents
04:10et aux gens qui ont été auditionnés parce que mettez-vous à la place des grands-parents,
04:15ils vont rentrer dans leur village, il n'y a jamais de fumée sans feu.
04:18C'est ce que le dicton populaire nous apprend et tout le monde va croire qu'ils sont coupables
04:23alors qu'ils sont peut-être totalement innocents.
04:25Et moi, je réagissais, je n'aime pas beaucoup regarder ce genre de choses parce que ça fait,
04:31j'ai 66 ans, ça fait 50 ans à peu près, j'ai vécu l'affaire Philippe Bertrand avec Patrick Henry.
04:39Avec Patrick Henry à trois, qui a été vite attrapé derrière et donc l'affaire s'est conclue.
04:45Ensuite, il y a 40 ans, on a eu l'affaire Grégory et puis on est toujours sur l'affaire Grégory
04:51parce que je pense que dans ce genre d'affaires,
04:53enfin, il y a un très très bon travail qui a été fait par un professeur à l'université de Poitiers
04:58qui s'appelle Frédéric Chauveau et qui montre depuis deux siècles que si on n'attrape pas très rapidement,
05:03si on ne résout pas très rapidement ce genre d'affaires,
05:06souvent liées à ce qu'on appelait des parricides dans l'ancien siècle,
05:12eh bien, on aura beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal à résoudre l'affaire.
05:16Et donc, moi, je me mets aujourd'hui à la place des grands-parents
05:20qui ont vu peut-être ces plateaux médiatiques avec des experts de plateau.
05:27Comment on a eu droit à ça ?
05:29Mais encore plus à la place des parents eux-mêmes, les parents du petit Émile
05:35qui ont vu ces garde-à-vue avec leurs parents, leurs frères et sœurs.
05:40Là aussi, ça a dû être absolument difficile à supporter.
05:44Oui, vous aviez toute la famille.
05:47Si vous vous êtes emmené à la gendarmerie et que vous êtes totalement innocent,
05:51de toute façon, il en restera toujours quelque chose.
05:53Maintenant, le doute va s'installer.
05:55Oui, mais la justice n'a pas fait son travail, la gendarmerie n'a pas fait son travail.
05:58Donc, derrière, tout le monde veut défendre son biftec.
06:01Et donc, vous avez le procureur qui, ce matin, nous explique que la piste familiale n'est pas totalement fermée.
06:07Vous avez les journalistes qui, vous venez de le dire, en ont peut-être fait un peu trop
06:12et qui, ce matin, oui, alors attention, il ne faut pas aller trop vite, tatatitatata.
06:17Enfin, c'est toujours un peu le même schéma.
06:20Je voulais revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure, Francis, il y a 40 ans, l'affaire Grégory.
06:26L'espoir, peut-être, c'est qu'on est aujourd'hui en 2025, Émile a disparu en 2023,
06:31à une époque où la science a beaucoup avancé, les expertises, la police scientifique,
06:36et où on fait peut-être plus attention aux éléments qu'on a pu recueillir.
06:41On sait que, dans l'affaire Grégory, ça a été un problème, ça, de ne pas pouvoir analyser l'ADN
06:45comme on aurait pu le faire aujourd'hui.
06:47Alors, moi, je viens, j'ai fait des études scientifiques,
06:50j'ai travaillé pendant 25 ans dans le monde de la science.
06:53Et il y a longtemps que je ne crois pas que la science va nous aider à résoudre ce genre de problème.
07:00Même si vous retrouviez de l'ADN dans la voiture du grand-père, etc.,
07:05avoir de l'ADN de son petit-fils dans sa voiture, c'est pas forcément génial.
07:10Franchement, Francis, l'enquête a progressé sur un point,
07:15c'est que l'hypothèse de l'accident, le fait qu'il se soit perdu, tout ça,
07:22c'est clairement écarté.
07:23Il y a quelqu'un qui l'a peut-être tué et qui a eu, de toute façon, à déplacer le corps.
07:28Ça, c'est certain.
07:29Oui, ou qui a déplacé le corps après que l'enfant se soit tué lui-même
07:33ou que l'enfant, etc., etc., etc.
07:36Enfin, bon, là, on parle, si vous voulez.
07:38Moi, je ne veux pas rentrer dans ce genre de détails.
07:40Oui, mais vous faites bien et vous avez bien fait de nous appeler, j'allais dire,
07:44à la plus grande prudence et aussi de ne pas passer des heures,
07:48je comprends, je lis à travers les lignes aussi,
07:50à parler de choses dont on ne sait pas grand-chose.
07:53Exactement.
07:54Je suis d'accord avec vous, Francis, mais n'empêche, à chaud,
07:57on essaye quand même de vous faire rire.
07:59On ne va pas passer l'heure là-dessus, évidemment,
08:01mais on a envie de comprendre ce que vous ressentez.
08:04Je vous remercie beaucoup, Francis.
08:05Merci à vous.
08:06De votre appel de Nancy, très instructif, qui est en ligne.
08:10François, peut-être.
08:11Bonjour, François.
08:12Oui, bonjour.
08:13Bonjour, François, bienvenue du côté de Caen.
08:15Oui, c'est gentil, merci.
08:16Oui, voilà, bonjour à tous.
08:18Donc, ça ressemble, c'est vrai, on va se répéter,
08:21ça ressemble à l'affaire Grégory, mais il y a eu sans doute
08:23les premières heures qui ont été fatales.
08:25Il fallait trouver absolument le corps.
08:28Est-ce qu'il était vraiment là ?
08:30Est-ce qu'il n'a pas été apporté ?
08:32Il y a plein de choses qui rentrent en compte.
08:34C'est les premières heures qui sont décisives,
08:35parce que quand tout est décomposé, quand il n'y a plus grand-chose,
08:38vous savez, d'ADN ou qui que ce soit, c'est beaucoup plus dur.
08:42Oui, mais si le corps, il est caché à ce moment-là, qu'il n'y a pas de corps ?
08:46Oui, mais pourtant, avec les chiens et tout ça,
08:48je pense que, attendez, est-ce que le travail a été bien fait ?
08:51Vous savez, ils sont beaucoup plus forts de faire des pensées sur les routes
08:54que de trouver des choses comme ça, des courants.
08:56Ça a été une décertitude aussi pour les enquêteurs
09:00de penser qu'il y a eu intervention d'un tiers.
09:03Assez rapidement, de ne pas comprendre pourquoi les chiens s'arrêtaient
09:09à un endroit, et tous les spécialistes disaient
09:13« c'est pas normal, c'est pas normal, un chien peut se tromper,
09:17cinq chiens ne se trompent pas ».
09:19Oui, ça fait une moyenne, ça donne la preuve.
09:22Mais c'est une affaire très délicate, et puis le grand-père,
09:25c'est dur de l'accuser également, parce que vous voyez,
09:27tout le monde saute sur ce monsieur, peut-être qu'il n'est pas coupable,
09:29il y a plein de choses qui rencontrent.
09:31Il est présumé de toute façon innocent.
09:33Il faut rester très prudent, il faut mettre un grand point d'interrogation,
09:38point barre, et accuser même pas une personne, même pas de doute,
09:41même de rien.
09:43Je pense que vous savez, on salit vite fait les gens.
09:45Dans ce petit village, ces gens-là, ils vont se trouver salis en deux secondes.
09:49Il y a des choses qui sont incompréhensibles,
09:51et moi, ce que je trouve le plus étonnant, le plus spectaculaire,
09:54c'est tout cet aspect mise en scène,
09:57le fait de revenir avec le crâne d'Emile quelques ossements,
10:04d'aller les déposer, parce que ça, visiblement, c'est avéré,
10:08et de mettre les vêtements un petit peu plus loin.
10:11Les vêtements que n'a pas porté l'enfant dans les mois qui ont suivi sa mort,
10:16c'est ce que révèlent aussi ces expertises scientifiques.
10:18C'est toute cette mise en scène qui m'interpelle, effectivement.
10:23Quand on dit Didier, restez avec nous François,
10:25parce que vous pouvez évidemment réagir,
10:27qu'est-ce que vous en dites, Didier, du côté de Chartres ?
10:29Ecoutez, bonjour Vincent, à vous deux.
10:34Moi, qu'est-ce que j'en pense ? Je pense déjà que ce sont deux affaires différentes.
10:37Que ce soit Villemin ou le petit Emile, c'est différent.
10:41Parce que le petit Grégory, on l'a retrouvé dans la volaille.
10:44Le petit Emile, on ne l'a pas trouvé.
10:47C'est-à-dire que c'est un gamin qui a été tué,
10:50qui a été caché,
10:53et je pense que, peut-être que la science trouvera,
10:57mais moi je pense que le crâne qu'on a retrouvé à un endroit,
11:01c'est quelqu'un qui l'a amené.
11:04C'est même certitude.
11:06Vous savez, moi j'étais gendarme dans l'armée,
11:09et j'étais dans la recherche, alors c'est pour ça que je connais un peu tout ça,
11:12et je vais vous dire sincèrement, pour moi,
11:15les enquêteurs, ce qu'ils ont fait hier,
11:18c'est un premier pas.
11:20Et je vais vous dire, je n'écarte pas la famille.
11:23Parce que je pense que c'est une histoire de famille,
11:26et en plus, il y a un prêtre qui s'est suicidé,
11:29qui est en bagarre avec le grand-père.
11:32Et puis après, vous avez un corbeau qui vient,
11:34qui vous amène dans la jardinière.
11:37Moi je pense que la jardinière peut parler.
11:39On rappelle que la jardinière, ça n'a rien donné du tout.
11:41Mais il y a un corbeau.
11:42Enfin, il y a quelqu'un qui a envoyé une lettre anonyme,
11:44ou un message anonyme, je ne sais plus.
11:46Bien sûr.
11:47Donc, moi je pense que nous avons une police
11:50qui est très performante dans ces histoires,
11:53et je pense qu'ils vont trouver.
11:55Ça va prendre peut-être un peu plus de temps,
11:57mais je pense qu'ils vont trouver.
11:59Parce que je veux dire, ils ont les éléments aujourd'hui
12:01autres que ce qu'on avait il y a 40 ans en arrière.
12:03Non, puis aujourd'hui, effectivement,
12:05la certitude qu'il y a eu intervention humaine,
12:08vraisemblablement, on peut l'imaginer,
12:11intervention humaine de quelqu'un
12:14qui habitait en tout cas à ce moment-là au Vernet.
12:17Semble-t-il.
12:18Bien sûr.
12:19A moins que ce soit quelqu'un qui passe à ce moment-là.
12:23Mais moi, vous savez Vincent, je vais vous dire,
12:27c'est des gens qui sont beaucoup à l'église,
12:30et moi je pense que c'est dans ce rayon-là.
12:34Alors ça c'est vous, ça n'engage que vous Didier.
12:37On va rester très très prudents.
12:39Mais attention, je n'accuse personne.
12:41Et cette émission, elle est faite pour ça,
12:43pour que vous donniez votre avis.
12:44Mais on va dire qu'il faut quand même prendre
12:46les précautions d'usage.
12:47Bien sûr, bien sûr.
12:48Avec tout le respect que j'ai pour ces gens-là,
12:50surtout les parents qui ont perdu le petit.
12:52Mais moi je peux vous assurer que
12:55c'est deux choses différentes que Grégory.
12:57Et je peux vous assurer que ce petit bonhomme,
12:59il ne méritait pas de mourir.
13:01Et puis deuxièmement, la personne qui a fait ça,
13:04excusez-moi de l'expression, c'est un beau salaud.
13:06On espère, en tout cas, ça c'est une certitude
13:09qu'on connaîtra la vérité, évidemment,
13:12avant 40 ans.
13:14Le plus vite possible.
13:16Mais je pense que c'est en bonne voie.
13:18Merci Didier.
13:20On souhaite que vous ayez raison, évidemment,
13:22et qu'on ait la solution de cet énigme.
13:25Ne serait-ce que, bien sûr,
13:27pour les deux parents d'Emile
13:29qui sont totalement mis hors de cause,
13:31on le rappelle depuis le début.
13:33Merci à vous Didier, merci à François aussi
13:35qui est intervenu auparavant.
13:37On marque une petite pause, peut-être, Céline ?
13:40Marquons, marquons.
13:42Et puis ensuite, parlons peut-être ZFE.
13:44Vous savez, c'est acronyme
13:46des zones à faible émission.
13:48Elle est forte.
13:50Elle a préparé un petit peu cette émission.
13:52Vous savez, c'est ces zones
13:54qui visent à bouter hors de nos centres-villes
13:56les voitures les plus polluantes.
13:58C'est critère au numéro un peu élevé.
14:01Ils ne sont pas très populaires chez les automobilistes.
14:03C'est le moins qu'on puisse dire.
14:05Et des députés veulent les supprimer.
14:07Est-ce que ça ira au bout ? On ne sait pas.
14:09Mais nous, on en parle tout de suite.
14:21Moi, je suis bien content
14:23que ces ZFE disparaissent.
14:25Moi, j'ai un gosse de 18 ans
14:27qui est en train de passer son permis.
14:29Aujourd'hui, on est en train de regarder
14:31pour lui acheter une voiture récente
14:33pour qu'il puisse circuler dans le Grenoble.
14:35Alors que sur le parking à côté de chez moi,
14:37j'ai une voiture qui date de 1992
14:39qui a été largement rentabilisée
14:41d'un point de vue environnemental
14:43dont on ne peut plus servir.
14:45Voilà, Julien est bien content
14:47qu'on envisage de supprimer les ZFE
14:49Autant vous le dire tout de suite.
14:51Si on fait un petit sondage...
14:53Mais ce n'est pas du 55.
14:55Non, on n'est pas sur une égalité.
14:57Franchement, les ZFE, vous ne les portez pas
14:59dans votre cœur.
15:01Alors si vous les défendez, appelez-nous.
15:03Ça permettra effectivement
15:05de contrebalancer un petit peu
15:07le discours qu'on va entendre.
15:09Par exemple, vous-même, Stéphane,
15:11vous êtes avec nous.
15:13Oui, bonjour.
15:15Du côté d'Armentière, les ZFE,
15:17vous ne les portez pas dans votre cœur.
15:19Absolument pas. Je voudrais remercier les députés
15:21de mettre leur nez là-dedans parce que c'est une belle aberration.
15:23Et pourtant,
15:25l'objectif, c'est quand même
15:27de dépolluer les villes.
15:29Absolument pas.
15:31Quand vous voyez qu'une Porsche,
15:33ça a la même vignette ou même une vignette plus basse
15:35qu'une 2 chevaux, on fait quoi ?
15:37Non, non, c'est absolument pas pour dépolluer.
15:39C'est juste, encore une fois, une pompe à fric
15:41pour mettre des amendes.
15:43Non, non, moi je ne suis pas pour.
15:45J'ai une 206 qui a 20 ans
15:49avec une vignette 4
15:51et une 206 essence que je voulais
15:53refiler à mon fils qui est en train de passer son permis
15:55et je suis du même avis que Julien.
15:57Je ne peux pas à cause de ces ZFE.
16:01Moi, je ne roule jamais avec cette voiture.
16:03Elle est toujours sur le parking.
16:05Elle ne bouge jamais. C'est ma voiture du week-end
16:07parce que je suis toujours en camion.
16:09J'en fais quoi ?
16:11Je la mets à la casse.
16:13Je vais en acheter une autre
16:15et pour le peu de kilomètres que je fais avec,
16:17ça ne sert à rien que je la change.
16:19Donc, bravo aux députés
16:21qui mettent leur nez là-dedans, vous dites.
16:23Des députés qui soulignent qu'en fait,
16:25la ZFE, ça crée des inégalités
16:27parce qu'il y a ceux qui ont les moyens d'avoir
16:29une voiture électrique ou propre à peu près
16:31et puis il y a les autres qui seraient exclu de ces zones.
16:33Exactement. Moi, une voiture électrique, ça ne me sert à rien.
16:35Je ne roule pas suffisamment en voiture.
16:37Juste pour donner un petit élément,
16:39Stéphane, vous disiez, ça ne sert à rien
16:41de ne pas polluer.
16:43La ministre de la Transition écologique,
16:45Agnès Pannier-Runacher, assure elle
16:47que dans les agglomérations,
16:49les deux agglomérations où les ZFE sont effectives,
16:51donc Lyon et Paris, la concentration
16:53de dioxyde d'azote a été réduite
16:55de plus d'un tiers.
16:57Cela dit, qu'est-ce qui se passe autour ?
16:59Est-ce que ça change vraiment
17:01la problématique
17:03sur l'ensemble de l'agglomération ? C'est une autre chose.
17:05Mais bon, en tout cas, ce qui est sûr,
17:07c'est que les ZFE...
17:09C'est dans les agglomérations.
17:11C'est la phrase du ministère.
17:13Je ne peux pas vous dire plus.
17:15Dont acte, on va la croire.
17:17La ministre n'est pas forcément convaincue
17:19sur facture, mais on va la croire.
17:21Restez avec nous, Stéphane.
17:23Alain, qu'est-ce que vous en dites ?
17:25Ancien routier ?
17:27Oui, ancien routier, et pas convaincu
17:29du tout parce que madame la ministre
17:31nous sort.
17:33Effectivement, vous l'avez souligné.
17:35Bonjour Céline.
17:37Bonjour Vincent.
17:39Vous avez souligné les inégalités
17:41qui étaient...
17:43On n'est pas tous
17:45à la même enseigne,
17:47et je pense que vous avez parfaitement raison
17:49de dire que ça a stigmatisé
17:51une partie de la population
17:53en France qui n'avait pas les moyens
17:55de s'acheter des voitures hors de prix électriques,
17:57j'entends, ou du moins
17:59plus récents et moins polluants.
18:01Et c'est violent finalement, j'allais dire.
18:03Pour quelqu'un qui veut aller
18:05dans une zone, on lui dit ah non,
18:07vous, vous ne pouvez pas rentrer parce que
18:09vous n'avez pas les moyens d'avoir une voiture moins polluante.
18:11C'est violent.
18:13C'est ce qui m'amène à vous dire
18:15que c'était une hérésie économique parce que
18:17les gens qui ne pouvaient plus fréquenter les centres-villes,
18:19eh bien c'est forcément les commerçants des centres-villes
18:21qui en ont pâti.
18:23Mais également, j'aimerais moi attirer l'attention
18:25sur le fait qu'il y a eu des transporteurs
18:27qui ont fermé boutique parce qu'ils
18:29n'avaient pas les moyens de renouveler avec un
18:31parc moteur à gaz
18:33ou électrique maintenant.
18:35Et je pense qu'aujourd'hui,
18:37faire marche arrière, il y en a qui malheureusement,
18:39il y a des chefs d'entreprise qui ont licencié.
18:41Je pense qu'eux ne pourront pas faire
18:43marche arrière. C'est fait, c'est fait.
18:45Je trouve qu'on aurait pu réfléchir
18:47davantage, on aurait pu adapter.
18:49Alors je sais que je tends le bâton pour me faire battre.
18:51Effectivement, les émissions,
18:53effectivement, vous savez moi je suis conducteur
18:55routier, à la fin de ma carrière je roulais au gaz.
18:57Je roulais, je travaillais
18:59au transport.
19:01Oui, oui, un camion au gaz
19:03au gaz
19:05naturel liquéfié
19:07au transport piqué charbonnier
19:09dans Lyon. Je leur fais un petit coucou à tous mes collègues.
19:11Et donc, mon patron
19:13a été un
19:15des premiers dans
19:17la région Bourgogne-Franche-Comté
19:19à mettre en place
19:21quasiment plus de la moitié à la fin de son
19:23parc moteur au gaz. Et donc
19:25autant vous dire que je suis, on a
19:27toujours été très sensibilisés,
19:29surtout nous routiers, l'image que l'on
19:31renvoyait, c'était
19:33les polvers, les pots d'échappement qui fument,
19:35etc. Non, ça n'est plus le cas.
19:37Mais certaines entreprises
19:39n'ont pas eu la trésorerie
19:41nécessaire pour faire face à ce changement
19:43qui, c'est vrai qu'il était
19:45annoncé de longue date, mais qui pour certains
19:47ils se sont retrouvés le bec
19:49dans l'eau et ils ont dû fermer boutique et
19:51licencier. Je trouve qu'on aurait pu
19:53anticiper
19:55sur
19:57ce qui allait
19:59découler de CZFE. Je suis contre.
20:01Et de pas faire un pas en avant, un pas en
20:03arrière qui est préjudiciable
20:05finalement. Mais comme d'habitude, on était
20:07à 90, on est passé à 80,
20:09on est revenu à 90. On avait
20:11décidé de mettre les voitures au cul des camions, la même vitesse
20:13pour tout le monde. Mais tout ça, il fallait
20:15réfléchir. Il faut réfléchir
20:17avant. Ça coûte une fortune
20:19à mettre en place. Il y a des gens qui ont
20:21pris des amendes et c'est pour faire marche
20:23arrière. Moi je pense à ces gens-là qui peut-être
20:25aujourd'hui sont embêtés parce qu'ils n'ont
20:27pas pu payer cette amende. Vous savez, généralement,
20:29quand on n'a pas les moyens de se payer une voiture récente,
20:31généralement ça va derrière.
20:33Bien sûr, on n'a pas non plus les moyens de payer le
20:35PV qu'on se prend.
20:37Bon, on comprend votre satisfaction.
20:39C'était lumineux comme démonstration.
20:41Merci Alain. Bonne route en tout cas.
20:43Vous êtes au volant.
20:45Merci. Vous voulez mettre
20:47une petite musique
20:49pour accueillir notre ami Jean-Alphonse Richard ?
20:51Peut-être c'est fait. Il y a toujours une musique
20:53pour accueillir Jean-Alphonse Richard.
20:55Ce n'est pas quelqu'un qu'on accueille sans mettre
20:57des éléments nécessaires.
20:59Bonjour Jean-Alphonse. Bonjour à tous les deux.
21:01Comment allez-vous ? Vous êtes réveillé tôt ce matin.
21:03Oui, en ce moment,
21:05Emile nous donne beaucoup de travail
21:07évidemment, mais c'est passionnant aussi.
21:09Cette affaire n'est pas terminée.
21:11Mais on va voir comment elle évolue parce que là,
21:13c'est intéressant. Judiciairement, on est
21:15sur la crête. On ne sait pas trop.
21:17Mais ce n'est pas d'Emile que vous nous parlez à 14h.
21:19On reparlera d'Emile demain
21:21avec les auditeurs. C'est une certitude.
21:23Mais aujourd'hui, je vais vous parler d'une femme
21:25qui disparaît dans un cinéma à Strasbourg.
21:27Elle était enceinte.
21:29Je ne pense pas que ce soit
21:31un bon film en tout cas.
21:33Elle était enceinte de 9 mois. Aucune trace
21:35d'elle. C'est l'affaire Carole Prince.
21:37C'était en mai 1995. La police, évidemment,
21:39va se poser beaucoup de questions. Le compagnon,
21:41il s'appelle Roland Maug,
21:43est pour le moins étrange. Il est déroutant.
21:45Il est manipulateur. Il est cachotier.
21:47Mais est-ce que ça suffit à faire de lui un meurtrier ?
21:49Que va-t-on trouver dans ce fameux cinéma ?
21:51C'est un film noir
21:53dans tous les cas de figure.
21:55C'est l'affaire Carole Prince.
21:57Et c'est à 14h dans l'heure du crime.
21:59Rendez-vous donc 14h dans un peu plus d'une demi-heure.
22:01Et donc demain, une heure du crime.
22:03Demain, une spéciale auditeur.
22:05Emile, évidemment, si les gens
22:07veulent parler des crimes en famille, puisque c'est une histoire de famille,
22:09si Emile... Ils peuvent en parler.
22:11Qu'est-ce qu'il doit faire ?
22:13Le 32-10 ? Le 32-10, classique.
22:15Le 32-10, spéciale heure du crime.
22:17On a l'habitude maintenant de ce rendez-vous.
22:19Tout le monde est le bienvenu.
22:21Si vous avez envie de parler d'autres choses que d'Emile,
22:23n'hésitez pas.
22:25Nous sommes là pour répondre à vos questions.
22:2732-10 ou l'application RTL.
22:29Évidemment, vous laissez vos messages sur le répondeur.
22:31Absolument. On écoute tout.
22:33On marque une petite pause.
22:35Et puis on se retrouve.
22:37On continue à parler avec vous des ZF
22:39qui ont du plomb dans l'aile. En tout cas, certains députés
22:41veulent leur peau.
22:43Et puis on va parler ensuite des MOF.
22:45Les Meilleurs Ouvriers de France.
22:47Parce que la 28ème session
22:49vient de s'ouvrir.
22:51Elle va durer deux ans.
22:53La diplôme sera remis en 2027.
22:55Mais c'est l'occasion de parler
22:57de ces Meilleurs Ouvriers de France.
22:59Ils sont plus de 10 000 aujourd'hui,
23:01dans plus de 200 métiers manuels différents.
23:03Qu'est-ce que ça représente à vos yeux
23:05un Meilleur Ouvrier de France ?
23:07Est-ce la meilleure des cartes de visite ?
23:09Est-ce que vous l'êtes vous-même ?
23:11Est-ce que ça a changé votre vie ?
23:13Contactez-nous gratuitement
23:15via l'appli RTL ou au 3210.
23:25Pour aller travailler, je n'ai pas de bus
23:27le matin. Il me faut prendre la voiture.
23:29Ce n'est pas possible autrement.
23:31Mettez-nous des bus et nous n'aurons plus
23:33besoin de prendre notre voiture pour nous
23:35rendre dans les ZF. Et il n'y aura donc
23:37plus besoin de ZF.
23:39Mettez-nous des bus, il n'y aura plus besoin de ZF.
23:41Nous dit Sandrine
23:43au 3210 sur le répondeur RTL.
23:45C'est un petit peu d'ailleurs
23:47le sentiment de la gauche,
23:49parce que dans cette commission,
23:51ce sont plutôt les députés
23:53de droite qui ont voté
23:55la suppression des ZF.
23:57La gauche s'est abstenue, mais elle est aussi
23:59quand même tentée. Pourquoi ? Parce que
24:01la gauche estime que ces ZF,
24:03elles ont été mises en place sans aucun
24:05développement des alternatives
24:07à la voiture individuelle.
24:09En tout cas, le sujet vous fait
24:11beaucoup réagir sur
24:13le répondeur, mais aussi sur les réseaux.
24:15Bonjour Victor d'Arcas.
24:17Bonjour Céline, bonjour Vincent, bonjour à tous.
24:19Beaucoup de réactions sur l'application
24:21RTL et sur la page Facebook.
24:23Marine nous dit « Bonne nouvelle, on a voulu
24:25copier le système en vigueur dans certains
24:27pays sans réellement proposer d'alternative
24:29fiable à la voiture individuelle,
24:31si ce n'est exclure certains
24:33véhicules. » Guy nous dit « C'est la fin
24:35de l'écologie punitive. »
24:37Généralement, les gens sont plutôt contents
24:39de cette fin de ZF, mais il y a Christian
24:41quand même qui nous interpelle collectivement
24:43et qui nous dit « Je vois que tout le monde saute de
24:45joie à cette annonce, mais il va
24:47bien falloir s'occuper de la pollution dans les
24:49grandes villes d'une manière ou d'une autre. Tout le monde
24:51semble l'oublier. » C'est bien Christian
24:53quand même qu'on ait un petit peu
24:55un son de cloche
24:57différent, parce que c'est vrai
24:59que pour l'instant, vous leur faites
25:01un sort aux ZF.
25:03Les auditeurs ont la parole. On accueille Jean-François.
25:05Bonjour Jean-François.
25:07Bonjour tout le monde.
25:09Occasion de dire avec vous
25:11que les ZF, parfois,
25:13leur fonctionnement n'est pas très
25:15logique, si je peux me permettre.
25:17Je vais vous prendre mon cas personnel.
25:19Déjà, je suis d'accord avec tout ce qui a été
25:21dit précédemment. On a pris des décisions
25:23un peu rapidement et puis...
25:25Sans mettre en place de système alternatif
25:27de transport.
25:29J'ai la chance d'habiter à côté de Nantes.
25:31D'abord, la ZF à Nantes,
25:33si j'ai bien compris, l'ensemble de Nantes
25:35intramuros, autour du périphérique,
25:37va devenir une ZF.
25:39Vous pouvez imaginer que ça va poser quelques problèmes.
25:41Je vais vous prendre mon cas particulier. Aujourd'hui, je possède
25:43un véhicule
25:45français, je veux dire la marque,
25:47un Peugeot DS7,
25:49un Citroën DS7, un diesel,
25:51un turbodiesel, bien sûr.
25:53Catégorie 2.
25:55Le critère. Critère 2.
25:57Critère 2, excusez-moi.
25:59Critère 2, ça passe.
26:01Je suis chez mon épouse.
26:03Toujours chez Peugeot, un véhicule
26:05de catégorie 1.
26:07Critère 1 ?
26:09Franchement, impeccable.
26:11C'est un véhicule qui a 14 ans.
26:13Un véhicule
26:15qui a 14 ans et qui est critère 1 ?
26:17Elle fonctionne à quoi ?
26:19À l'essence.
26:21Un tout petit moteur, sans doute.
26:23Le modèle Peugeot RCZ.
26:25C'est un véhicule
26:27qui n'existe plus.
26:29On l'a passé au contrôle technique
26:31il y a 2-3 mois.
26:33Et au contrôle technique,
26:35on nous dit, justement,
26:37nous avons parlé des systèmes de critère,
26:39et le contrôle technique nous dit que ça ne sert strictement
26:41à rien parce qu'en fait, ce qui se passe,
26:43c'est qu'on fait des contrôles anti-pollution.
26:45Et
26:47si le véhicule pollue trop par rapport à la norme,
26:49les véhicules ne peuvent plus
26:51rouler. Et quel que soit le critère.
26:53Voilà.
26:55C'est-à-dire que la voiture de votre
26:57épouse, elle n'a pas passé le contrôle technique ?
26:59Exactement. Critère 1,
27:01elle ne passe pas le contrôle.
27:03Mais le monsieur nous a dit, votre voiture
27:05pollue trop. Donc après, qu'est-ce qu'on a fait ?
27:07On l'a emmenée au garage,
27:09qui a fait le réglage qui fallait bien
27:11parce qu'il y avait un mélange R-essence
27:13qui était défectueux. Mais vous pouvez imaginer
27:15que pendant 2 ans...
27:17Ça veut dire que si elle est correctement réglée,
27:19elle pollue moins, votre voiture ?
27:21Oui, mais elle pollue quand même plus
27:23que mon DS7. C'est ça qui est formidable.
27:25La voiture de votre épouse pollue plus
27:27que votre véhicule.
27:29Qui est plus récent.
27:31Voilà.
27:33Mais comme disaient
27:35vos auditeurs précédents,
27:37quand on habite à Nantes,
27:39on peut encore prendre le bus,
27:41il y a un réseau de tramway.
27:43Mais il y a des villes, même si
27:45vous habitez à 15 km de Nantes,
27:47je vous défie de venir à Nantes
27:49par les transports en commun.
27:51Il n'y a pas.
27:53Si je ne me trompe pas,
27:55il y a des parkings autour de Nantes.
27:57Des grands parkings où on peut
27:59laisser la voiture pour pouvoir
28:01ensuite prendre le tram.
28:03Oui, mais vous savez,
28:05moi j'ai 59 ans.
28:07J'ai connu l'ère de l'essence.
28:09J'ai connu l'ère où on nous a
28:11biberonné au diesel.
28:13Ah oui, il fallait absolument avoir des diesels.
28:15C'était d'ailleurs intéressant financièrement.
28:17Donc en fait, il y a un parc diesel énorme
28:19en France. Et aujourd'hui, on est en train de nous dire
28:21attendez, vous êtes des vilains petits canards
28:23parce que vous roulez en diesel.
28:25C'est un jonction contradictoire
28:27en fait, c'est successif.
28:29Exactement, voilà.
28:31Donc après, rouler en électrique, c'est très bien.
28:33Mais qui peut se payer un véhicule à 50 000 euros ?
28:35Ah bah pas grand monde.
28:37Ça c'est certain.
28:39Donc en fait, tout ça,
28:41je pense que les décisions sont prises
28:43un peu rapidement sur un coin de table.
28:45Et puis on se rend
28:47compte que 15 ans après,
28:49quand on en y arrive,
28:51comment on fait ?
28:53Effectivement, vous le démontrez
28:55d'ailleurs avec l'histoire de
28:57l'aventure de votre FAB, on met
28:59ces critères 1, 2, 3
29:01alors que ce n'est pas forcément
29:03directement indexé
29:05sur la pollution réelle
29:07qu'on émet. Je dis ça parce que, et vous pouvez rester avec
29:09nous Jean-François, Lilou veut nous parler
29:11de l'eau 85,
29:13je crois. Bonjour Lilou. Bonjour.
29:15Est-ce qu'elle est là Lilou ?
29:17Allo ? Oui, bonjour.
29:19Oui, bonjour. Bienvenue.
29:21Je disais que vous vouliez nous
29:23parler de l'eau 85. Je disais que
29:25la vignette critère, elle n'est pas
29:27forcément directement indexée
29:29sur la pollution réelle qu'on produit.
29:31Oui, on l'entend parfaitement.
29:33Effectivement, c'est vrai
29:35que la ZFE, c'est facile
29:37de réduire
29:39l'empreinte carbone
29:41en mettant en place des ZFE, parce que
29:43de facto, ils réduisent les droits
29:45des citoyens. On ne peut plus rouler.
29:47Donc, ce n'est pas véritablement
29:49la cause racine. La cause racine, c'est le carburant.
29:51La ZFE, c'est qu'un outil.
29:53La voiture, c'est qu'un outil.
29:55Ce qui impacte, ce n'est pas l'outil, c'est ce qu'on met dedans.
29:57Donc, c'est le carburant.
29:59Il faut travailler sur le carburant, et le seul
30:01carburant qui répondrait à toute
30:03cette empreinte carbone, c'est le
30:05E85, qui est fait
30:07pratiquement à 100%
30:09de betteraves. Et la betterave, on a
30:11demandé aux cultivateurs
30:13de réduire la betterave,
30:15parce qu'on devait importer la betterave ukrainienne.
30:17On est en
30:19autosuffisance, on a fermé des sucreries,
30:21on est en autosuffisance sur la betterave
30:23pour faire notre propre
30:25carburant, pour répondre à l'empreinte
30:27écologique dans nos véhicules.
30:29Et ça, je ne comprends pas pourquoi l'État,
30:31enfin si, je soupçonne, pourquoi
30:33l'État, parce qu'il y a les taxes.
30:35Voilà, parce qu'il y a les taxes sur le pétrole.
30:37Oui, mais là, à partir
30:39du mois prochain, ils taxent le E85
30:41à discrétion. Ils ont été très discrets
30:43là-dessus. Ils commencent à le taxer parce qu'ils voient
30:45qu'on consomme un peu plus.
30:47Donc là, ils ont implémenté une nouvelle taxe
30:49sur l'E85. L'E85,
30:51il faut bien un boîtier spécial ?
30:53Euh, non.
30:55L'E85, oui, il faut un boîtier spécial
30:57pour les anciens véhicules. Oui, c'est ça.
30:59Et pour les nouveaux, ils peuvent
31:01mettre du E85 dedans. D'accord.
31:03Donc pourquoi on ne travaille pas alors qu'on est capable
31:05de produire notre propre carburant ?
31:07Et ce qui permettrait
31:09de ne pas mettre de ZFE.
31:11Donc, je pense
31:13que c'est un faux problème, encore une fois.
31:15La ZFE, ce n'est qu'un moyen.
31:17Mais forcément, on va réduire nos droits.
31:19Donc c'est facile de réduire l'empreinte écologique,
31:21d'avoir de la data et nous dire
31:23ça réduit dans tel agglo, tel agglo.
31:25Ben oui, mais on a réduit nos droits.
31:27Donc non, ce n'est pas véritablement un vrai travail
31:29d'action d'amélioration continue.
31:31Donc ça serait bien que Madame la Ministre
31:33s'entoure de gens compétents et des experts
31:35métiers peut-être.
31:37Les auditeurs ont la parole, et notamment Lilou
31:39qui dit le vrai sujet.
31:41Ce n'est pas les vignettes critères.
31:43La cause racine, c'est le carburant.
31:45Et notamment
31:47avec du E85, on pollue moins.
31:49Merci beaucoup
31:51Lilou. Bonne journée
31:53du côté de Reims.
31:55On marque une petite pause, Céline ?
31:57Et dans un instant, on salive ?
31:59On salive, si vous voulez.
32:01Vous voulez saliver avec quoi ?
32:03Ce qui se fait de mieux. L'excellence
32:05en cuisine française. Ah, les meilleurs ouvriers
32:07de France. Vous savez qu'il n'y a pas que la cuisine.
32:09Je vois Frédéric, il est
32:11meilleur ouvrier de France, tailleur de pierre.
32:13Donc vous allez aller lécher son menhir.
32:15Allez, à tout de suite.
32:17Jusqu'à 14h.
32:19Vincent Parizeau et Céline Landreau
32:21vous donnent la parole sur RTL.
32:2313h-14h.
32:25Les auditeurs ont la parole
32:27avec Vincent Parizeau et Céline Landreau.
32:29On parle des meufs,
32:31des meilleurs ouvriers de France.
32:33Et je tiens d'ailleurs à préciser,
32:35pour ceux qui ont les idées très mal placées,
32:37et il y en a quelques-uns, visiblement,
32:39qu'il n'y avait aucun sous-entendu
32:41dans ce que j'ai dit. Je vous laisse simplement
32:43souligner que les meilleurs...
32:45C'est pas exactement, Vincent.
32:47Je vous ai dit qu'on allait avoir
32:49un tailleur de pierre et qu'on n'allait pas
32:51aller lécher son menhir.
32:53Effectivement, je pensais à Obélix.
32:55C'est pas que les métiers de bouche.
32:57C'est pas que les métiers de bouche, évidemment.
32:59Les meilleurs ouvriers
33:01de France, on va en avoir la preuve.
33:03Même si on accueille peut-être
33:05un pâtissier pour commencer.
33:07Bonjour Thierry.
33:09Bonjour Thierry, bienvenue.
33:11Meilleur ouvrier de France, c'est votre cas dans la pâtisserie ?
33:13C'est ça, depuis 2011.
33:15Racontez-nous comment ça s'est passé.
33:17Tout d'abord,
33:19pour avoir ce diplôme,
33:21c'est un petit chemin.
33:23Ça dure deux ans, non ?
33:25Beaucoup plus que ça, parce qu'en fait,
33:27vouloir accéder
33:29au titulaire de France, c'est déjà
33:31quelque chose qu'on a
33:33en soi depuis, on va dire,
33:35bien
33:37dix ans avant.
33:39Vous, c'était un objectif dans votre jeunesse ?
33:41C'est exactement ça.
33:43C'était un objectif,
33:45c'était le Graal, c'était quelque chose
33:47que tout passionné
33:49a envie d'atteindre et que j'avais envie
33:51d'atteindre au moins un jour.
33:53Comment ça se passe ? On s'inscrit ?
33:55On candidate ?
33:57Oui, on s'inscrit.
33:59On a d'abord des sélections qui sont faites
34:01sur un ou plusieurs centres.
34:03Tout dépend du nombre de candidats.
34:05Ça dure à peu près 15 heures.
34:07Et là, on a un sujet
34:09avec... Généralement, c'est un sujet
34:11qui représente les bases
34:13de notre métier.
34:15La chocolaterie, la pâtisserie,
34:17ça peut être aussi un peu de salé,
34:19bien sûr, parce qu'on a un peu de traiteur
34:21des fois dans notre corporation.
34:23Et sur ces 15 heures-là,
34:25avec un chef-d'oeuvre qu'on doit réaliser,
34:27un sucre, un chocolat, qu'on emporte
34:29ou qu'on finit sur place.
34:31Qu'est-ce que vous avez fait,
34:33vous ?
34:35Moi, en fait, j'avais travaillé sur
34:37les mayas à l'époque.
34:39J'avais fait une pyramide
34:41avec à l'intérieur de cette pyramide-là
34:43tous les produits qui étaient présentés.
34:45Et donc, j'avais intégré
34:47mes chocolats,
34:49mon pithiviers salé,
34:51j'avais des goûters pour enfants à faire,
34:53j'avais de la nougatine,
34:55une pièce en sucre.
34:57Tout était sur une pièce centrale à l'époque.
34:59Ils avaient innové en faisant simplement
35:01un emplacement au sol.
35:03Il fallait que le chef-d'oeuvre parte du sol
35:05jusqu'à une certaine hauteur,
35:07telle que l'on choisissait.
35:09Il pouvait supporter tous les éléments réalisés
35:11sur place ce jour-là.
35:13Et ce chef-d'oeuvre devait être entièrement comestible.
35:15J'imagine que vous avez été
35:17également fier de vous.
35:19Qu'est-ce que ça représente
35:21aujourd'hui, être meilleur ouvrier
35:23de France ? Par exemple, est-ce que vous l'affichez
35:25sur votre commerce ?
35:27Bien sûr, on l'affiche.
35:29Tous les jours, on est fier d'arborer ces couleurs-là.
35:31Forcément, c'est un cheminement
35:33long et difficile de l'avoir.
35:35Et très heureux aussi, très fier
35:37de le montrer. Mais c'est aussi
35:39en même temps une énorme
35:41pression quotidienne
35:43parce qu'on représente l'excellence.
35:45Et quand on a une entreprise
35:47comme la mienne, on a besoin d'être
35:49à la hauteur tous les jours de ce que l'on représente.
35:51Et les clients qui viennent chez nous, d'ailleurs, viennent pour ça.
35:53C'est vrai ? C'est une motivation pour les clients
35:55de dire, ah, il a
35:57le titre de moff. Bon, on va aller voir
35:59ce que ça vaut.
36:01Au Brésil, c'est tout à fait ça. Aujourd'hui, les gens
36:03savent exactement ce que représente le titre de Miroir de France.
36:05Et quand on vient chez Miroir de France, on s'attend à ce que
36:07les produits soient impeccables.
36:09Que ce soit
36:11à la hauteur de ce qu'on représente.
36:13C'est la meilleure des cartes de visite.
36:15Vous allez pouvoir la garder toute votre vie, ça,
36:17de pâtissier ?
36:19Exactement. Contrairement à tous les autres concours, le titre
36:21de Miroir de France, c'est un titre que l'on garde à vie.
36:23C'est un diplôme.
36:25Parce que maintenant, on dit que c'est un diplôme.
36:27Parce que c'est l'éducation nationale qui chapote ce concours.
36:29Qui nous est remis à la Sorbonne.
36:31Et ensuite, on est reçu à l'Élysée
36:33par le Président de la République.
36:35Pour valider.
36:37Vous avez été reçu par qui ? Par quel Président ?
36:39À l'époque, c'était Nicolas Sarkozy.
36:41D'accord.
36:43J'imagine que ça marque une vie.
36:45Une vie d'artisan,
36:47de pâtissier.
36:49Vous devez en être très fier.
36:51Merci de votre appel, Thierry.
36:53Pâtissier, où ça, d'ailleurs ?
36:55Pâtissier, au Pays Basque,
36:57Bayonne, Biarritz,
36:59et Anglette.
37:01Je pense qu'on vous aura reconnu.
37:03Il ne doit pas y en avoir 50.
37:05Merci beaucoup, Thierry.
37:07Merci, merci beaucoup.
37:09Mais les moffs, ce n'est pas que la gastronomie, Vincent.
37:11Effectivement.
37:13Je l'ai dit tout à l'heure.
37:15Et on va accueillir peut-être Sébastien.
37:17Bonjour Sébastien.
37:19Oui, bonjour.
37:21Prothésiste dentaire
37:23et alors Président de l'Association
37:25des moffs des prothésistes dentaires.
37:27Exactement.
37:29J'ai un petit jeu de mots
37:31parce que je vous écoutais.
37:33J'aime bien dire que nous aussi, on a un métier de bouche,
37:35mais pas comme les autres.
37:37C'est joli.
37:39C'est intéressant parce que j'ai appris
37:41quand on faisait
37:43préparer ce diplôme,
37:45il fallait faire un chef-d'œuvre.
37:47On a bien compris, il nous a expliqué
37:49notre auditeur précédent
37:51que son chef-d'œuvre c'est une pyramide.
37:53Qu'est-ce qu'on fait comme chef-d'œuvre
37:55lorsqu'on est
37:57prothésiste dentaire et qu'on veut être
37:59meilleur ouvrier de France ?
38:01Parce qu'on imagine que ça reste une dent,
38:03on ne va pas faire une dent originale.
38:05Oui et non.
38:07Vous tombez bien avec moi parce que je fais partie
38:09des derniers qui ont eu à faire un chef-d'œuvre
38:11en 2015. Ça a été remis par François Hollande.
38:13À mon époque,
38:15on me demandait encore un chef-d'œuvre
38:17et ça a été enlevé par l'éducation nationale,
38:19dernièrement dans nos disciplines.
38:21C'est un peu comme
38:23les métiers de bouche, mais plutôt comme
38:25les horlogers, bijoutiers
38:27ou autres. On réalise ça en autonomie
38:29et on va livrer le sujet
38:31et ça sera noté après parce qu'il faut énormément
38:33d'heures pour réaliser le travail.
38:35Sur les quatre sujets, il y avait un chef-d'œuvre.
38:37Ça va vous parler. Dans l'art dentaire,
38:39faites un chef-d'œuvre. Qu'est-ce que l'art dentaire ?
38:41Qu'est-ce qu'un chef-d'œuvre ?
38:43En ce qui me concerne, j'ai fait une statue en bronze
38:45puisque la technique pour faire
38:47la fonderie d'art, le bronze,
38:49est une technique employée dans
38:51notre métier, parmi toutes les techniques qu'on a.
38:53Sauf que c'est une plus grande échelle.
38:55J'ai réalisé un petit chérubin
38:57qui tend vers le ciel une canine.
38:59Pour tout le monde,
39:01on va croire que c'est une flamme, donc la lumière,
39:03il la tend vers le ciel. Dans son autre main,
39:05en miniature, en or, j'ai fait la médaille
39:07du concours.
39:09Il emmène cette dent au concours.
39:11Sur la plaque, j'ai écrit
39:13« Sic itur ad astra », une phrase de Virgile qui veut dire
39:15« C'est ainsi que mène le chemin vers les étoiles ».
39:17Avec la technique et les matériaux
39:19de prothésistes dentaires.
39:21Matériaux de la fonderie d'art,
39:23puisque je l'ai fait en bronze,
39:25mais en revanche, avec la technique,
39:27assez reperdue, qu'on utilise beaucoup
39:29encore un peu aujourd'hui, parce qu'avec les technologies
39:31modernes, beaucoup de choses évoluent.
39:33Une profession un petit peu différente
39:35de mes autres confrères mobs,
39:37dans l'artisanat, puisque nous, notre client,
39:39ce n'est pas monsieur tout le monde,
39:41c'est un praticien.
39:43Ça change beaucoup de choses dans les paramètres,
39:45parce qu'on n'a pas de contact direct avec le patient.
39:47Oui, c'est un professionnel.
39:49N'empêche que vous vous affichez quand même ?
39:51Alors, on l'affiche, mais ça n'a pas
39:53le même impact. On en est très fiers
39:55et c'est très important, mais comme je vous disais,
39:57ça n'a pas le même impact, surtout dans une conjoncture dentaire.
39:59Oui, le patient, ce n'est pas forcément que
40:01sa prothèse a été faite par un mob.
40:03Merci en tout cas Sébastien de votre témoignage.
40:05On continue à parler
40:07de l'excellence française dans un instant, Vincent ?
40:09Et comment, parce qu'on va retrouver notre ami Tailleur de Pierre,
40:11que je vous ai promis.
40:13Et puis un restaurateur de livres, à tout de suite.
40:27On parle des mofs et on les salue
40:29effectivement aujourd'hui,
40:31les meilleurs ouvriers de France.
40:33La 28e session du diplôme démarre
40:35aujourd'hui. Elle va durer deux ans.
40:37Ses diplômes seront remis en 2027.
40:39Et voilà, par exemple,
40:41tout à l'heure, Julien, je crois,
40:43nous expliquait que c'est tout un travail
40:45qui dure deux ans. Il y a un chef-d'oeuvre
40:47à réaliser.
40:49Et à l'arrivée, on reçoit
40:51le diplôme des membres du Président de la République.
40:53Ce n'est pas n'importe quoi.
40:55Qui est avec nous ? Frédéric, bonjour.
40:57Oui, bonjour.
40:59Frédéric Tailleur de Pierre.
41:01Oui. A quel endroit ?
41:03Est allé au Pouget, en Pékin,
41:05dans les Rots. Dans les Rots.
41:07Racontez-nous votre
41:09démarche. Pourquoi vous en êtes venu
41:11à prétendre
41:13à ce titre, à ce diplôme
41:15de meilleur ouvrier de France ?
41:17Moi, personnellement, comme beaucoup
41:19de meilleurs de France, c'était un défi
41:21pour arriver à se situer dans le métier.
41:23Ce n'est pas histoire d'être le meilleur.
41:25C'est plutôt pour se situer, pour voir
41:27un petit peu ses limites au niveau du métier.
41:29Et en même temps, quand on est passionné, ça permet
41:31de se dépasser et d'apprendre
41:33plus vite, plus rapidement le métier aussi.
41:35Quand est-ce que vous avez été diplômé ?
41:37J'étais finaliste en 2000
41:39et lauréat en 2004.
41:41Ah, bravo ! Et vous aussi,
41:43Frédéric, vous avez eu un chef-d'oeuvre
41:45à réaliser ?
41:47Oui. Alors, ce qui est bien dans notre métier,
41:49dans notre corporation, c'est qu'il y a
41:51une partie qui est imposée, mais il y a une partie qui est libre
41:53où on met notre côté artistique
41:55en avant.
41:57Et c'est ce qui est vraiment intéressant
41:59dans notre métier, par rapport à d'autres métiers
42:01où tout est imposé. Nous, on a cette partie
42:03libre qui permet de nous exprimer
42:05parce qu'on a un côté artistique
42:07qui est en nous, on va dire.
42:09Et vous avez fait quoi, alors ?
42:11Moi, c'était une colonne
42:13engagée, torse,
42:15dans un angle rentrant.
42:17C'est un peu technique pour nous !
42:19C'est quoi une colonne engagée ?
42:21Une colonne, c'est la moulure. Au lieu que ça soit droit,
42:23elle est torsadée. Et elle est
42:25amortie, c'est-à-dire que ça ne peut pas être fait avec une machine.
42:27C'est obligé d'être fait à la main.
42:29Et ça fait 1m82
42:31de haut, 900 kg, fini.
42:33Et combien d'heures de travail ?
42:35Il y a 439 heures de taille.
42:37Sinon, il y a 600 heures en comptant
42:39les pures, sortir les panneaux,
42:41les contre-profils en zinc pour pouvoir faire la taille.
42:43Ah oui !
42:45Et elle est où aujourd'hui ?
42:47Elle est où aujourd'hui, cette colonne ?
42:49Elle est dans mon atelier, en exposition.
42:51Voilà.
42:53Aussi, le but de notre métier,
42:55quand on travaille tous les jours, c'est une remise en question
42:57de tous les jours, c'est que le client, il faut qu'il aille
42:59faire wow sur ce qu'on a réalisé.
43:01Et il le fait, wow,
43:03il le fait wow
43:05quand il rentre dans votre atelier ?
43:07Quand il fait wow, c'est qu'on a
43:09réussi notre travail.
43:11Et c'est ça, mon
43:13défi journalier, on va dire,
43:15c'est d'arriver à sentir la
43:17demande et d'arriver
43:19à m'exprimer d'après sa demande
43:21de ce qu'on peut faire.
43:23Et d'avoir une pièce artistique sur mesure
43:25qui soit vraiment
43:27unique par rapport à la demande du client.
43:29Et est-ce que c'est une bonne pub
43:31d'être mof ? Est-ce que ça vous attire des clients ?
43:33Alors, il y a
43:35double tranchant, on va dire.
43:37Il y a le côté
43:39des personnes qui vont vraiment
43:41être en recherche de ça, et il y a les
43:43autres qui vont être jaloux en disant
43:45il se prend pour le meilleur
43:47alors que c'est pas du tout ça.
43:49Vous avez ressenti ça au Pouget, là, autour,
43:51ça grinçait un peu des dents ?
43:53Non, mais disons, c'est dans la mentalité
43:55française, c'est pas que au Pouget.
43:57Un peu de jalousie,
43:59l'excellence crée de la jalousie.
44:01L'excellence crée de la jalousie
44:03et dès que j'ai voulu passer le concours,
44:05j'ai senti la jalousie quand j'étais salarié.
44:07Et c'est un peu pour ça que je me suis
44:09mis à mon compte, c'est pour
44:11essayer de me protéger et pour pouvoir
44:13avancer plus intelligemment, parce que
44:15je voulais progresser, avancer, et non
44:17avoir des bâtons dans les roues, même si j'en ai encore,
44:19mais moins, qu'en étant salarié.
44:21En tout cas, aujourd'hui, vous pouvez
44:23être fier du travail accompli
44:25et de ce titre. Restez avec nous,
44:27parce qu'il n'y a pas eu beaucoup de
44:29meilleures ouvrières, d'ailleurs.
44:31Est-ce qu'on dit meilleur ouvrier ou meilleure ouvrière de France
44:33quand il s'agit d'une femme ? Bonjour Fédora.
44:35Bonjour.
44:37Vous êtes vous-même meilleure ouvrière de France, dans quel secteur ?
44:39Alors moi, en relure.
44:41Ah, relure,
44:43donc restauration de livres, c'est ça ?
44:45Non, vraiment, c'est dans la spécialité relure,
44:47donc pour relier un livre.
44:49Donc les clients nous abordent des livres
44:51qui sont brochés, qui n'ont jamais été reliés,
44:53et après environ
44:5570 opérations, on arrive à un livre
44:57relié. 70 opérations ?
44:59Oui, c'est très long.
45:01Et là encore,
45:03Fédora, il a fallu travailler
45:05sur un projet
45:07particulier, je ne sais pas s'il y a des chefs-d'œuvre
45:09aussi dans votre domaine ? Oui, on avait
45:11des œuvres à rendre, plusieurs,
45:13donc une relure
45:15entièrement en cuir, avec
45:17une chemise et un étui pour le
45:19protéger, avec des montages
45:21spécifiques, parce que c'était un livre avec des
45:23gravures, des belles illustrations, donc il y avait tout
45:25un travail. Vous avez relié quoi, vous ?
45:27C'était quel livre ? Moi, c'était un livre,
45:29c'était L'Ingénue de Voltaire. D'accord.
45:31Voilà, et ensuite, il y avait une relure
45:33plus artistique,
45:35où là, on pouvait vraiment un petit peu
45:37avoir plus
45:39recours à notre imagination. Et là,
45:41j'avais choisi un livre, c'est Les Moineaux de Paris,
45:43et c'est des petits dessins au pochoir, avec
45:45un petit moineau qui se déplaçait
45:47dans Paris. Alors aujourd'hui, c'est
45:49effectivement pour vous, j'allais dire, une très bonne pub,
45:51pour les clients, en tout cas,
45:53c'est une preuve de qualité du travail.
45:55Pour vous, c'était un objectif ?
45:57Oui, oui, oui. Moi, quand je me suis lancée
45:59dans cette profession, on est vraiment une niche
46:01professionnelle qui se restreint de plus en plus
46:03les relieurs,
46:05et viser l'excellence
46:07quand on est artisan, c'est...
46:09Ah ben, c'est un aboutissement.
46:11Exactement.
46:13C'est le combat d'une vie, souvent. Merci beaucoup
46:15Fédora, merci à vous tous d'avoir fait le
46:1730 de 10, et à tous ces mofs,
46:19je suis vraiment content que je les ai appelés
46:21en masse. Il y en a 10 000, aujourd'hui,
46:23en France, les meilleurs ouvriers de France.
46:25On les salue toutes et tous.
46:27Lui, c'est un ouvrier de l'Info,
46:29et là aussi, il mériterait le titre
46:31de mof, Jean-Alphonse Richard,
46:33L'Heure du Crime, dans quelques jours. C'est très gentil à vous.
46:35L'Heure du Crime, aujourd'hui, l'affaire Carole Prin,
46:37une femme qui disparaît dans un cinéma
46:39à Strasbourg, c'est tout de suite.

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