Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 17 janvier 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole. Vincent Parizeau et Céline Landreau sur RTL.
00:06Et vous avez la parole notamment pour évoquer les 50 ans de la loi Veil, loi promulguée le 17 janvier 1975.
00:15Loi qui a changé la vie de dizaines de centaines de milliers de femmes.
00:20Alors on attend vos témoignages. Je sais que Nadine est avec nous. Bonjour Nadine.
00:25Oui bonjour, bonjour.
00:27Vous aviez eu recours à l'avortement avant 1975 ?
00:31Oui, oui, en 71.
00:33Et vous aviez fait quoi ?
00:35C'était donc un clandestin. Je suis partie en Hollande.
00:40Vous allez nous raconter cela dans un instant.
00:43A tout de suite Nadine. A 13h01 presque, le rappel de l'essentiel de l'actualité. Céline Landreau.
00:50Les deux otages franco-israéliens Ofer Calderon et Ouad Yahalomi font partie des 33 premiers otages
00:57qui devraient être libérés dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu négocié entre Israël et le Hamas.
01:01C'est ce qu'a annoncé Emmanuel Macron ce matin.
01:03Les premières libérations pourraient intervenir dès ce dimanche. Elles se feront ensuite au compte-gouttes.
01:08La conférence des églises de France, elle, a saisi le parquet de Paris
01:12après les nouvelles accusations de violences sexuelles visant l'abbé Pierre,
01:15Monseigneur de Moulin-Beaufort l'a annoncé dans la matinée.
01:19Et cela pour que la justice puisse faire aussi la lumière sur les responsabilités de celles et ceux qui ont su à l'époque et se sont eues.
01:26A quel point notre système de retraite est-il déficitaire ?
01:29La Cour des comptes, chargée d'établir un constat sur le financement des retraites, rendra ses conclusions le 19 février.
01:35C'est ce qu'a annoncé ce matin François Bayrou aux partenaires sociaux
01:38qu'il réunissait pour leur préciser les modalités de la négociation sur la réforme des retraites qu'ils doivent mener pendant trois mois.
01:47Valérie Quintin, on vous retrouve pour la météo de cet après-midi.
01:51Vous nous le dites déjà depuis une petite heure, on continue à se couvrir parce que ça reste frais.
01:55Surtout là où la grisaille va être coriace et ce sera le cas en Normandie, en Ile-de-France, vers les Hauts-de-France,
02:00en Champagny-Ardennes, en Lorraine, en Alsace, en Bourgogne, mais aussi dans la Bresse et en région lyonnaise.
02:05Là, les températures seront vraiment très très basses.
02:07Partout ailleurs, il va faire très beau, un ciel très bien dégagé.
02:10Grand ciel bleu partout et donc des températures qui marquent sa différence.
02:13Il fera 4 degrés à Cherbourg, mais au plus chaud de l'après-midi.
02:16Pour l'heure, il fait 1 degré encore.
02:18Donc il faut encore attendre environ jusqu'à 16 heures quand on parle de température maximum.
02:226 à Grenoble, 10 à Biarritz aujourd'hui, 12 à Marseille et 16 pour Ajaccio.
02:26Merci Valérie.
02:29Jusqu'à 14 heures, les auditeurs ont la parole.
02:31Vincent Parisot et Céline Landreau sur RTL.
02:35J'ai 85 ans, donc je ne suis pas perdue de l'année.
02:37J'ai subi des avortements, je n'avais pas les moyens d'aller en Belgique ou en Angleterre.
02:41Donc c'était entre midi et 2 heures et terminé le soir en septicémie.
02:45Donc je vénère Madame Veil parce que sans elle, il n'y aurait plus eu plus d'une femme qui serait décédée.
02:53A la mémoire de Madame Veil, vraiment je lui dis merci.
02:57Témoignage très émouvant de Luce qui vénère Madame Veil.
03:02Sans elle, des milliers de femmes seraient décédées.
03:05Et elle nous raconte, Luce, cette septicémie qu'elle a faite après un avortement qu'on qualifiait à l'époque d'avortement sauvage finalement.
03:15Et on vous rappelle qu'on célèbre aujourd'hui le 50e anniversaire de la promulgation de cette loi Veil qui autorisait, qui légalisait l'IVG en France.
03:25Et on vous retrouve Nadine donc au 3210. Rebonjour Nadine.
03:29Rebonjour.
03:30Vous nous disiez qu'avant 1975, je crois d'ailleurs 1974, vous vous étiez allée aux Pays-Bas en Hollande.
03:38Je suis partie en Hollande, oui, après avoir eu l'adresse du planning familial qui à l'époque se trouvait rue Vivienne.
03:46Donc un gynécologue m'a donné la marche à suivre.
03:52C'est-à-dire que le planning familial, organisme officiel, vous donnait un moyen à l'époque...
03:59Tout à fait.
04:00...de contourner la loi.
04:01Tout à fait contre mille francs à l'époque.
04:03Ah oui ?
04:04C'était mille francs.
04:05C'était mille francs en Hollande ou au planning familial ?
04:08Non, non, on donnait mille francs quand on...
04:13Ah, on a un petit problème de liaison. Est-ce qu'on peut rétablir la liaison avec Nadine qui nous expliquait à l'instant ?
04:21Sinon on va la rétablir une fois, deux fois, trois fois.
04:24Et sinon on va aller retrouver Nadine dans un instant.
04:27Et en attendant, on va accueillir Joël qui a également subi une intervention volontaire de grossesse.
04:38Joël, également. On a visiblement des petits soucis.
04:42Nadine est de retour, je crois.
04:44Oui, oui, je suis là.
04:45Excusez-moi.
04:46On vous demandait une précision sur ces mille euros. Vous les aviez versés à qui ?
04:50Non, mille francs.
04:52Quand on arrivait en Hollande.
04:56Si vous préférez, on donnait une enveloppe au chauffeur de bus qui lui, après, se permettait de la remettre là-bas.
05:05Au chauffeur de bus ? C'est-à-dire que c'était un réseau qui était organisé ?
05:10Tout à fait. Par exemple, il y avait des départs tous les vendredis soir.
05:17Comme je le disais à Victor, on se rendait à la Garde du Nord au Terminus.
05:22C'était une brasserie qui normalement peut toujours exister.
05:25Et s'il voulait, il fallait qu'on ait sous le bras un magazine.
05:30C'était un signe de reconnaissance ?
05:32Tout à fait.
05:33On voyait une jeune femme avec un magazine sous le bras.
05:36Et à ce moment-là, quelqu'un venait vous voir ?
05:38Tout à fait.
05:40Et après, on partait discrètement les unes derrière les autres, où un bus nous attendait.
05:46Donc, on arrivait en Hollande le lendemain matin.
05:49Et là, vous donniez l'enveloppe de mille francs au chauffeur de bus ?
05:52Au chauffeur de bus.
05:57J'imagine que rappeler ça, ça doit être assez…
06:00Non, pas du tout.
06:01Non, c'est vrai ? Vous l'avez plutôt bien vécu ?
06:03Je l'ai très bien vécu.
06:06Parce que j'étais jeune et ma priorité, ce n'était pas non plus d'avoir un enfant.
06:14Non, absolument pas.
06:17Quand on arrivait, je me souviens très bien, je revois un immeuble en briques rouges.
06:24Et s'il voulait, c'était fait en sous-sol.
06:29Donc, on nous demandait déjà si on voulait être anesthésiés.
06:36Si on était anesthésiés, on pouvait repartir en fin d'après-midi.
06:41Enfin, même pas en début d'après-midi.
06:43Sinon, les autres étaient obligés de rester la nuit quand même.
06:48Et donc, avec une dame que j'avais rencontrée, qui était venue avec moi,
06:54il fallait qu'elle rentre le soir sur Paris.
06:57Parce qu'elle était enceinte de son amant.
07:00Donc, on a décidé de passer les premières, mais sans anesthésie.
07:05Je peux vous assurer que voilà.
07:07Vous l'avez sentie ?
07:08Oui, parce que c'était une aspiration.
07:11On est restés là-bas une heure, le temps de prendre un café,
07:15et ensuite, nous sommes partis.
07:17On a repris un train et on est rentrés sur Paris.
07:19Donc, l'aller-retour dans la journée, si on comprend bien.
07:22Tout à fait.
07:23Vous en aviez parlé à l'époque, Nadine, à des amis, à votre famille ?
07:28Sûrement pas à ma mère.
07:30Alors là, certainement pas.
07:31Ni à mes frères.
07:32Non, non.
07:33Mais comme j'étais dans des bureaux avec les filles,
07:37certaines étaient déjà passées par là.
07:39Donc, on en parlait, bien sûr.
07:40Le père de...
07:41Non, non, non.
07:43Vous n'en avez pas parlé non plus ?
07:44Si, si, il le savait.
07:46Mais bon, c'était pas le père, c'était un copain.
07:48Oui, c'était celui qui était à l'origine de ce début de grossesse.
07:52Qui était à l'origine, voilà.
07:53J'avais dit, tu sais, moi, je ne veux pas le garder.
07:55De toute façon, je n'étais pas sûre de rester avec lui.
07:57Mais ce n'était pas rien de partir à l'étranger.
07:59Vous aviez 19 ans, c'est ça ?
08:01Oui, tout à fait, j'avais 19 ans.
08:03Il avait fallu que j'emprunte l'argent,
08:04parce qu'à l'époque, on ne gagnait pas des milliers d'euros non plus.
08:07Et ce qui fait que j'avais pu rembourser à une collègue qui était mariée,
08:12qui avait un peu d'argent.
08:13Elle m'avait dit, tu me rembourseras quand tu pourras.
08:18Ce qui est frappant dans votre récit,
08:20c'est que c'était très organisé.
08:22Du planning familial, organisation, je le rappelle, totalement officielle,
08:26où on vous donnait le tuyau.
08:29Avec probablement des gens militants qui travaillaient au planning familial,
08:33puisqu'officiellement, il était hors de question d'inciter à l'IVG là-bas.
08:36Et puis ensuite, cette histoire de, on se retrouve,
08:39vous aurez un magazine sous le bras,
08:41on vous emmène en bus, on fait le trajet jusqu'aux Pays-Bas,
08:44on vous accueille.
08:45J'imagine que ça, c'était le bus des Françaises,
08:47mais il devait y avoir d'autres pays aussi,
08:49j'imagine, qui allaient aux Pays-Bas.
08:51Honnêtement, je ne me souviens plus.
08:53C'est quand même plutôt content.
08:56Mais c'était...
08:58Il y avait aussi l'Angleterre qui était...
09:00Oui, j'ai aussi subi un avortement en Angleterre.
09:04Vous êtes également allée en Angleterre.
09:06Partie en Angleterre, oui.
09:07Plus tard ?
09:08Plus tard, oui, bien sûr.
09:10Et là, c'était différent, parce que je suis partie seule.
09:14Je suis partie seule,
09:15et donc je suis arrivée à l'aéroport d'East Road.
09:19Et là, normalement, quand je suis arrivée là-bas,
09:22on m'a dit, vous nous appelez à la clinique.
09:26Heureusement, ça parlait français,
09:28parce que je ne parlais pas l'anglais.
09:30Et on m'a dit, un chauffeur viendra vous chercher.
09:33Pareil, il fallait que j'aie un magazine sous le bras,
09:37donc j'avais le magazine.
09:39Et là, j'ai eu peur quand même,
09:41parce que là, c'était dans la campagne londonienne.
09:43Et ce chauffeur, avec cette vide qui nous séparait,
09:48je voyais le chauffeur qui me regardait dans le rétroviseur.
09:51Et on partait dans cette campagne londonienne.
09:54J'ignorais si je faisais un trajet là.
09:56Oui, bien sûr.
09:57Mais ça s'est bien passé.
09:59Tout à fait, c'était dans une clinique, vraiment.
10:01Ah oui, là, c'était vraiment...
10:03Là, je suis restée une journée, une nuit.
10:08Non, là, c'était...
10:09C'est les seules que j'ai faites.
10:11Mais oui, tout était clandestin.
10:14Et c'est vrai que Simone Veil, on peut la remercier.
10:18Oui, parce qu'on entendait tout à l'heure,
10:19vous avez entendu Luz qui disait, je bénis.
10:22Oui, parce que moi, je peux vous dire que j'ai des copines
10:27qui allaient chez des gynécologues sur Paris.
10:30Et le docteur faisait ça entre l'heure du déjeuner,
10:34comme elle le dit.
10:35Et vous alliez dans son cabinet,
10:37vous alliez dans la salle d'attente.
10:38Toutes les nanas qui étaient là,
10:39beaucoup de femmes mariées qui avaient des amants.
10:42Et il faisait ça à la chaîne.
10:44Le mec faisait ça à la chaîne.
10:46À tel point que lorsque j'ai travaillé,
10:48puisque j'étais après chez des avocats
10:50et il s'occupait de la responsabilité médicale,
10:53à tel point qu'un jour, on a retrouvé ce médecin
10:58qui avait fait...
11:00C'était passé à la télé, il avait avorté une fille
11:03et elle était décédée sur la table.
11:05Mais il faisait ça, c'était pour l'argent.
11:07Tout était clandestin.
11:09Il n'y avait pas que des gens animés par de bonnes intentions.
11:12Non, tout à fait.
11:13Il y avait même des gynécologues pour se faire de l'argent
11:16qui le pratiquaient sur Paris.
11:18À partir du moment où c'est dans la clandestinité,
11:21ça ouvre toutes les portes.
11:23Incroyable témoignage que le vôtre Nadine.
11:26Merci d'avoir pris le temps
11:29et peut-être un petit peu sur vous
11:31pour revenir sur cette période.
11:34Je sais que Joël est avec nous.
11:35Bonjour Joël.
11:36Bonjour.
11:37Bonjour tout le monde et bravo à Madame Veil.
11:40Vous allez nous dire pourquoi,
11:42parce que vous aussi, vous avez connu un avortement en 1966
11:47et visiblement pas dans les conditions
11:50que nous évoquait à l'instant Nadine.
11:53Vous allez nous raconter ça.
11:54Merci Nadine.
11:55En tout cas, bonne journée.
11:56A tout de suite Joël.
11:57On vous attend.
11:58Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
12:00ou appelez-nous au 3210.
12:0250 centimes la minute.
12:06Les auditeurs ont la parole
12:08avec Vincent Parisot et Céline Landreau.
12:11J'ai subi un avortement
12:14avec une faiseuse d'ange
12:16sur sa table de cuisine
12:18et des aiguilles à fricoter.
12:20Cet avortement était bien avant la loi Veil.
12:24Je m'en souviens comme si c'était hier.
12:27Isabelle, qui vient de nous laisser ce message
12:29sur le répondeur des auditeurs en la parole,
12:30en entendant Nadine certainement.
12:32Les faiseuses d'ange,
12:33on les appelait ainsi ces femmes.
12:36On est toujours en ligne avec Joël.
12:38Rebonjour Joël.
12:39Rebonjour.
12:40Vincent vous présentait juste avant la pause.
12:43Vous aussi, vous avez subi une IVG clandestine
12:48avant la loi Veil.
12:49Oui, exactement.
12:51Et puis avec aiguilles à tricoter également.
12:53Comme la dame qui s'exprimait à l'instant
12:55sur le répondeur.
12:56Tout à fait.
12:57Elle s'en souvient encore aujourd'hui.
12:59Vous aussi Joël ?
13:00Bien sûr.
13:02Ce n'est pas un traumatisme.
13:03On se souvient et on est très heureux
13:06que pour les nouvelles générations,
13:08il y a cette loi Veil qui soit passée.
13:10C'était quand même une grosse prise de risque médicale,
13:13Joël, de choisir de se faire avorter
13:16avec des aiguilles à tricoter.
13:17On sait que ça pouvait très mal finir.
13:19Oui, c'est vrai.
13:21J'ai eu une grande chance.
13:23Normalement, je devais me marier.
13:25J'étais déjà enceinte.
13:26Le papa n'a pas assumé.
13:28Un jour, je me suis réveillée en me disant
13:30que je ne veux plus ni le père ni l'enfant.
13:32Je ne veux plus rien.
13:33Mes parents s'en sont occupés.
13:34Je ne travaillais pas encore.
13:35Cette chance, c'est que dans la banlieue parisienne,
13:38il existait des petites maternités
13:40qui n'existent peut-être plus maintenant.
13:42La directrice de la maternité,
13:44c'est la personne qui s'était occupée de ma mère
13:47quand elle a couché de moi.
13:49Une personne de confiance, on va dire.
13:52Exactement.
13:53Elle est allée lui demander
13:55si c'était possible de faire quelque chose.
13:57Bien évidemment, non,
13:58puisque sa clinique aurait pu…
14:00Elle aurait pu avoir des gros problèmes, bien sûr.
14:03Exactement.
14:04Donc, je lui ai dit, ce qu'il faut faire,
14:06c'est qu'il fasse ce danger.
14:08Et puis, dès qu'elle a mal au ventre,
14:10dès qu'il y a quelque chose qui se passe,
14:11comme la clinique était à 200 mètres de la maison…
14:13Tout revenait vite s'il y a un problème.
14:15Voilà, tout à fait.
14:16Donc, ma mère s'est débrouillée.
14:18Elle a trouvé quelqu'un.
14:20Combien ça a coûté ?
14:21Je ne sais pas parce que je ne m'en suis pas occupée.
14:23Je n'avais pas d'argent à ce moment-là.
14:24Puis, je vivais encore chez mes parents.
14:26Donc, on est allés.
14:27Je me souviens que c'était à la station Bastille.
14:29On est montés dans un immeuble.
14:30Ça paraît que c'est glauque, un tout petit escalier.
14:33J'ai vu cette femme.
14:34Je ne me souviens plus de son visage.
14:36Ma mère était à côté.
14:37Bon, je suis restée debout.
14:39Elle a enfoncé un style tuyau d'arrosage.
14:42Est-ce que c'en était un ?
14:43Mais ça y ressemblait.
14:44Ensuite, une aiguille à tricoter.
14:46Et ensuite, je sais qu'elle a injecté de l'eau savonneuse.
14:49Ça, je m'en souviens.
14:51La douleur, vous vous en souvenez, Joël ?
14:53Alors, le 24 heures après,
14:55parce que je suis rentrée quand même en banlieue, en métro.
14:57Donc, visiblement, ça devait quand même aller.
14:59Et c'est le lendemain, 24 heures après,
15:02oui, des violentes douleurs.
15:04Et après, comme j'ai eu des enfants,
15:06on peut se souvenir de ce que c'était, ces contractions.
15:10Et comme j'étais enceinte de trois mois,
15:12j'ai pu expulser chez moi, enfin chez mes parents, le fétis.
15:16Donc, ça, c'était traumatisant de voir cette chose.
15:20Vous avez avorté à trois mois de grossesse ?
15:22Oui.
15:23Et ça veut dire que vous, Joël, vous avez pu en parler à vos parents,
15:27ce qui était loin d'être le cas de toutes les jeunes femmes
15:30qui tombaient enceintes à l'époque ?
15:32C'est-à-dire que quand j'ai décidé que je ne voulais plus le père ni l'enfant,
15:37je ne voulais plus rien,
15:39mes parents se sont occupés de moi jusqu'au bout.
15:42Et l'expulsion du fétis,
15:44j'imagine un moment très traumatisant pour vous.
15:48Et là aussi, vos parents ont été,
15:50excusez-moi, j'ai envie de dire exemplaires.
15:52Ils vous ont protégé ?
15:53Oui, exemplaires, c'est-à-dire qu'ils travaillaient tous les deux.
15:56Mes grands-parents, on les habitait dans une maison avec les grands-parents,
15:59les parents et puis moi-même.
16:01Et ma mère avait prévenu un voisin qui était à côté de chez nous
16:08et qui avait surtout une voiture.
16:09Elle m'a dit, au cas où, est-ce qu'on peut confier sur vous ?
16:12Pas de problème.
16:13Donc, évidemment, après l'expulsion, il y a eu des gros saignements.
16:17Je ne pouvais pas faire 200 mètres pour aller à la clinique.
16:19Il est venu avec sa voiture, j'en souviens très bien,
16:22en mettant beaucoup de serviettes éponges,
16:24parce que ça devait quand même vraiment couler beaucoup.
16:27Et puis après, je suis arrivée à la clinique et tout s'est bien passé.
16:31Mais ça veut dire que tous ces gens qui vous aidaient risquaient aussi quelque chose pénalement.
16:36Il faut le rappeler quand même.
16:37Oui, tout à fait.
16:39Mais en même temps, à part mes parents, personne n'était au courant.
16:43Oui, bien sûr.
16:45De toute façon, ça ne se disait pas.
16:48Et j'imagine que vous encore, vous portez Simone Veil assez haut.
16:52Complètement.
16:53Dans votre estime.
16:54Oui, pour plein de choses, c'est sûr.
16:58Oui, complètement.
16:59Vous pouvez rester avec nous, Joël.
17:02Je sais que Nadine aussi est intervenue et est avec nous.
17:04Mais j'aimerais qu'on écoute Marie-Claude,
17:08qui était infirmière, je crois, à cette époque.
17:11Bonjour Marie-Claude.
17:12Bonjour.
17:14Tous ces récits que je viens d'entendre me reportent dans les années 62.
17:19J'étais à l'époque élève infirmière.
17:22J'avoue qu'on ne connaissait pas trop l'anatomie des femmes.
17:27On ne connaissait pas ça.
17:28Moi, je suis arrivée à 18 ans à l'école d'infirmière.
17:31Et quand j'ai vu dans les stages que je faisais,
17:35ces femmes arrivaient, souvent même exsangues,
17:40et qui faisaient ça en plus souvent le week-end,
17:43de manière à pouvoir retravailler le lundi.
17:47Et ce que je retiens aussi, c'est cette détresse.
17:52Cette détresse de ces femmes qui étaient vraiment au bout du bout
17:58et qui vraiment attendaient des fois la dernière extrémité pour aller à l'hôpital.
18:02Donc, c'était terrible.
18:05Et après, j'ai vu, j'étais infirmière.
18:09Et à ce moment-là, dans le service, on nous disait
18:12vite, vite, allez chercher un haricot, des ciseaux, des pinces,
18:17parce que le foetus était entre leurs jambes.
18:21Alors, quand on a 20 ans, si vous voulez,
18:24ce sont des images qui restent imprimées à tout jamais.
18:28J'imagine bien.
18:29Et ce que vous nous dites, c'est que ces femmes,
18:31elles arrivaient dans des états terribles.
18:33Ah oui, mais c'était, alors bon, il y en avait malheureusement
18:36qui faisaient des embolies gazeuses.
18:39Oui, j'entendais la personne qui parlait avec des...
18:43Enfin, on injectait de l'eau savonneuse.
18:45D'autres, c'était des aiguilles à tricoter, plus ou moins stérilisées.
18:50Et alors, moi, effectivement, j'en ai vu mourir.
18:54Mourir ou alors devenir hémiplégique.
18:57Mais c'était quelque chose...
18:59Vous voyez, on peut peut-être...
19:01Si les jeunes femmes, enfin les jeunes filles se rendent compte,
19:04à l'époque, c'était, on se serait cru au temps du Moyen-Âge.
19:10Parce que comment, je vous dis, dans les années 1962-64,
19:15et puis il a fallu attendre cette loi.
19:20Et vraiment, on peut la porter sur un piédestal, Simone Veil.
19:24Ah oui, oui.
19:25Mais c'est le fait aussi de voir, oui, ces foetus
19:29qui pendaient et obligeaient, je vous dis, d'aller chercher des pinces, des ciseaux.
19:34Et aussi, ces hémorragies que ça engendrait.
19:38Oui, puisque vous nous parlez de femmes qui décédaient,
19:41de femmes qui étaient devenues hémiplégiques.
19:44Oui. Et déceptissémiques.
19:46Et déceptissémiques.
19:48Et déceptissémiques.
19:49Mon Dieu, mon Dieu, mais c'était...
19:51C'est quelque chose, vous voyez, j'ai encore...
19:53Il y avait une chape de plomb, on n'en parlait pas.
19:56C'est-à-dire que, non seulement ça se faisait,
19:59et on voyait bien, tout à l'heure, le témoignage de Nadine,
20:02c'est que c'était très organisé, que le planning familial jouait un rôle.
20:06Donc, il y avait tout un réseau souterrain,
20:09mais personne n'en parlait.
20:10Et puis, il y avait la honte, j'imagine aussi, Marie-Claude, non ?
20:13La honte, et puis bon, moi, j'entendais des témoignages, c'était en 71.
20:18Alors, si vous voulez, même si on se reporte 10 ans en arrière,
20:22c'était pas organisé quand même tout à fait de la même façon.
20:26Il y a eu 10 ans, même 13 ans d'espace,
20:30et vraiment, je trouve que...
20:32Mais on ne peut que la vénérer, ce que disait une dame précédemment.
20:36C'était Luce, oui, qui nous laissait ce message.
20:38C'était vraiment...
20:39Mais quand vous avez, vous voyez, 18 ans, 20 ans,
20:42que vous ne connaissez rien, parce qu'il n'y avait pas la télévision...
20:46Et pas l'éducation à la sexualité que peuvent avoir les jeunes d'aujourd'hui, bien sûr.
20:50Et ce que je regrette beaucoup maintenant, en fait,
20:53c'est le nombre encore très élevé d'avortements.
20:56240 000, oui.
20:57Par rapport à ce qui a évolué, la contraception avec la pilule.
21:03Et je ne sais pas si les jeunes ont en tête cette responsabilité
21:09de passer plutôt par la contraception de la pilule
21:15plutôt que d'arriver à un avortement qui est traumatisant.
21:20D'ailleurs, on expliquait tout à l'heure
21:22que les jeunes femmes ont de moins en moins recours à la contraception
21:26et c'est ce qui explique ce taux d'IVG encore très élevé.
21:31Ce sont des témoignages poignants, extrêmement forts
21:35et j'imagine qu'ils doivent marquer les esprits des jeunes auditeurs
21:38et des jeunes auditrices qui nous écoutent aujourd'hui.
21:40On va évidemment continuer à vous écouter au 32 10 mai,
21:43mais j'entends une musique.
21:44Celle de Jean-Alphonse Richard,
21:46qui annonce en tout cas l'arrivée de Jean-Alphonse Richard.
21:49Je ne suis pas metteur en scène, je ne suis pas chef d'orchestre.
21:53Oui, mais sans vous, l'heure du crime, ce n'est pas la même chose quand même.
21:55C'est gentil, mais écoutez, l'heure du crime était là avant moi,
21:58elle sera là après moi.
22:00Le programme de l'heure du crime, 14h,
22:03on va aller en Martinique, en Fort-de-France.
22:05Une femme qui disparaît en plein jour juste avant la Noël 2014,
22:09elle s'appelle Francette Pierre-Émile, elle est institutrice, elle a 59 ans.
22:13Elle est mère de trois enfants, elle est mariée,
22:15elle n'a aucun ennemi et elle n'a reçu aucune menace.
22:19Alors évidemment, on va se poser la question de savoir qui a pu l'entraîner,
22:23on ne sait où, parce qu'à ce moment-là de l'enquête,
22:27on ne sait pas du tout où se trouve cette femme.
22:29C'est une énigme, le voile va se déchirer
22:31quand on va interroger les proches de la disparue.
22:34Va alors apparaître un suspect,
22:36il a un profil très inquiétant, il est réputé violent.
22:39Il connaissait très bien Francette Pierre-Émile.
22:43Est-ce que tout le désigne à ce moment-là ?
22:46Mais est-ce lui le coupable ou bien quelqu'un d'autre ?
22:49Et derrière cette affaire, c'est la question que nous allons poser dans l'heure du crime.
22:53Je vous retrouve à 14h pour partir donc en Martinique, à Fort-de-France,
22:57dans l'heure du crime évidemment.
22:59À leur date, à tout à l'heure, dans un peu plus d'une demi-heure.
23:03On marque une petite pause et puis on vous retrouve dans un instant au 3210.
23:07Je sais que Francine et Dominique veulent intervenir.
23:10Ensuite, on va aussi parler de ces escroqueries à l'amour,
23:13à la lumière de cette histoire assez incroyable d'Anne escroquée par un faux Brad Pitt.
23:19Allez, à tout de suite !
23:31Vous écoutez RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
23:34On va continuer à parler du 50e anniversaire de la loi Veil
23:37et on attend aussi vos témoignages si vous avez été un jour victime
23:40de brouteurs, d'escrocs, de l'amour sur les réseaux sociaux.
23:44Appelez-nous 3210.
23:51Une pensée pour Madame Veil en ce jour anniversaire.
23:54Merci à elle d'avoir combattu de toutes ses forces pour nous permettre de bénéficier de ce droit
23:59et de ne plus mourir sous les aiguilles des tricoteuses.
24:02J'aurais qu'un souhait, c'est que d'autres pays puissent vraiment s'en inspirer.
24:07Vous êtes très nombreuses à vous exprimer, à saluer évidemment l'oeuvre de Simone Veil
24:14et notamment cette loi promulguée le 17 janvier 1975 autorisant l'avortement en France.
24:22On était avec plusieurs auditrices qui ont subi des avortements clandestins avant cette loi.
24:28On va d'ailleurs en retrouver plusieurs autres dans un instant.
24:32Mais j'aimerais qu'on écoute Dominique qui nous appelle.
24:35Bonjour Dominique !
24:36Bonjour !
24:37Bienvenue !
24:38C'est intéressant d'avoir votre témoignage parce que vous, vous avez subi un avortement
24:42et j'allais dire dans la foulée de la promulgation de cette loi, dans les premières années.
24:47Oui.
24:48Comment ça se passait ? Dans quelle ambiance ? Dans quel climat ? Et concrètement, comment vous l'avez vécu ?
24:57Alors en fait, je ne l'ai pas bien vécu bien sûr, j'avais 17 ans.
25:01J'apprends, j'étais enceinte déjà depuis deux mois, je ne le savais pas.
25:06A 17 ans, on ne surveille pas forcément nos règles.
25:10Et en fait, quand quelqu'un de ma famille m'a dit peut-être que tu devrais voir,
25:15tu es bizarre en ce moment, tu prends un peu de poids et puis tu manges et puis tu as des nausées.
25:22C'était quoi la durée maximum autorisée par la loi Veil ? C'était dix semaines, non ? C'est ça ?
25:27Je pense qu'à ce moment-là, c'était dix semaines. Je le crois, mais je n'en suis pas sûre.
25:31Je crois, oui.
25:32Une personne de ma famille prend rendez-vous chez un gynéco, puisque du coup, j'avais fait un test et j'étais bien enceinte.
25:41Et donc, un gynéco qui a bien voulu me prendre et qu'on savait, parce que c'était de bouche à oreille à cette époque encore,
25:48on savait qu'il pratiquait l'avortement dans les dernières semaines.
25:53À l'époque, c'est-à-dire deux ans ou trois ans après la loi Veil, c'était encore du bouche à oreille ?
26:00Il n'y avait rien qui était organisé ?
26:03Non. Et en fait, je ne voulais pas que mes parents soient au courant, donc j'y suis allée seule, par le train.
26:12J'habitais dans le centre-vare et je suis partie à Toulon par le train, avec l'adresse du monsieur sur un bout de papier.
26:20Il a fallu que je trouve où c'était, à cette époque-là, on n'avait pas le GPS ni rien.
26:25J'arrive donc là-bas, j'attends. Il m'avait donné rendez-vous après ses rendez-vous officiels.
26:32Donc, il était 19 heures quand il m'a dit de rentrer dans son cabinet.
26:37Il m'a demandé de m'allonger sur la table de consultation.
26:41Je vous interromps un instant avant que vous nous racontiez.
26:44Après ses rendez-vous officiels, c'est-à-dire qu'on était trois ans après la promulgation de la loi Veil,
26:52et visiblement, ce monsieur, gynécologue, faisait ça quasiment clandestinement, si je comprends bien.
27:01Là, c'était clandestin, parce que j'étais mineure et qu'il savait pourquoi je venais.
27:07On m'avait dit d'emmener 500 francs, on se quitte. À l'époque, c'était 500 francs.
27:13C'est intéressant que vous racontiez cela, parce que c'était trois ans après l'adoption de la loi Veil.
27:21Dans quel cadre ? C'était en ville ?
27:25Oui, c'était en ville. C'était dans des grands immeubles, au centre-ville d'une grande ville, à Toulon.
27:32Et si vous aviez été majeure, ça aurait été plus simple, Dominique ?
27:37Franchement, je ne pourrais pas vous dire, parce que quand on est là-dedans, à l'époque, j'étais une jeune adulte.
27:46J'avais 17 ans, mes parents n'étaient pas là, ils vivaient à l'étranger.
27:53J'étais sous la garde de quelqu'un, une personne qui n'enferme pas quelqu'un de 17 ans.
27:58Je sortais, j'avais un petit copain, et ça s'est trouvé comme ça.
28:03C'était la malchance.
28:06Vous partez dans cette ville, toute seule, vous prenez le train à Toulon, avec une adresse,
28:13griffonnée sur un bout de papier.
28:15Vous rentrez dans ce gynéco qui vous prend après sa journée de travail, de manière clandestine.
28:23Et que se passe-t-il ?
28:26Je ne sais pas si c'était clandestin par rapport à ça, ou parce que j'étais en fin de période.
28:32Vous aviez peut-être dépassé les dix semaines ?
28:35Non, je n'avais pas dépassé, j'étais dans la dixième semaine.
28:38D'accord.
28:39Donc normalement, on était dans le cadre de la légalité, on était dans le cadre de la loi Veil.
28:43Voilà.
28:44Donc il a bien voulu le faire, alors que d'autres avaient dit non.
28:49Parce qu'en ce temps-là, quand vous prenez rendez-vous, vous avez rendez-vous le lendemain.
28:53Oui, il n'y avait pas les attentes.
28:55Voilà.
28:56Il n'y avait pas d'attente comme on a maintenant.
28:59Et comment s'est passée l'intervention, Dominique ?
29:02Il m'a demandé de m'allonger sur la table, comme pour une consultation gynécologique en fait.
29:08Et il m'a dit, vous évitez de bouger, c'est une aspiration.
29:14Et puis là, quand il a commencé l'intervention, je ne savais pas du tout.
29:22Mais alors, j'étais loin de m'imaginer la souffrance que je devais avoir.
29:25Franchement, je me tortillais.
29:28Il me dit, arrêtez de bouger, arrêtez de bouger.
29:30Vous vous en souvenez encore aujourd'hui ?
29:32Ah oui, ça c'est un truc qu'on n'oublie pas.
29:35Et donc, voilà, il m'a dit, c'était un petit garçon.
29:40Voilà ce qu'il m'a dit, je me rappelle de ça.
29:42Et il m'a dit, bon ben vous…
29:47Par la suite, il y a eu des complications ou aucune complication ?
29:52Par la suite, je vous avoue que je suis partie de là une demi-heure après, même pas.
29:58Donc, il a fallu que je retrouve la gare.
30:01J'étais complètement dans les vapes, moi.
30:03Voilà, il a fait ça comme ça.
30:06Du coup, ça devait être un peu plus gros qu'un tout petit, au premier mois.
30:12Et en fait, je suis partie.
30:14J'ai pris donc le train, j'ai attendu le train.
30:17J'ai pris le train pour rentrer.
30:20Et puis, je me rappelle que c'était en hiver, mais vous dire quand…
30:23C'est vraiment le flou total.
30:25Et je pense que c'était en milieu d'après-midi,
30:29parce que je suis passée devant le bureau d'une personne qui me connaissait.
30:32Elle est sortie, elle m'a dit, mais qu'est-ce que t'as ?
30:34T'es livide, on dirait que t'es grise.
30:36Et en fait, je sentais que ça coulait.
30:39Je sentais l'hémorragie.
30:41Donc, j'ai dit, non, non, ça va, j'ai attrapé…
30:43Je me rappelle même plus ce que j'ai dit, que j'étais enrhumée ou quelque chose.
30:47Je suis vite rentrée et je me suis mise au lit.
30:50Et là, c'est ma tante qui est venue, qui s'occupait de moi pendant les deux jours suivants.
30:55Mais j'ai fait de la sièvre, tout ça.
30:58Après, attention, j'ai eu d'autres enfants.
31:01Après, j'ai fait ma vie, une vie normale.
31:03Mais ça, c'est un souvenir qu'on n'oublie jamais.
31:05On sent le traumatisme.
31:07On n'oublie jamais et on ne fait jamais ça, effectivement.
31:10De gaieté de cœur, comme le disait Simone Vailly, pour la paraphraser.
31:14Merci, incroyable ces témoignages.
31:16Merci beaucoup, Dominique.
31:18J'imagine que ça chamboule un peu de rappeler tout ça.
31:20Mais merci de l'avoir fait.
31:22Et je vous souhaite une bonne journée dans le sud, en Provence, visiblement.
31:26On va marquer une courte pause.
31:28Et puis, dans un instant, parler…
31:30Alors, c'est brouteur.
31:31Moi, je n'aime pas beaucoup le terme.
31:32Les escrocs des réseaux sociaux, on peut le dire comme ça aussi.
31:34Ceux qui se font passer pour des célébrités, parfois, pour vous soutirer de l'argent.
31:38Évidemment, on pense à cette femme escroquée par un faux Brad Pitt.
31:42A tout de suite !
31:43Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
31:49Céline Landreau et Vincent Parizeau.
31:51Les auditeurs ont la parole sur RTL.
31:54On appelle ça des brouteurs.
31:56Mais ce sont des escrocs, des escrocs souvent à l'amour,
31:59qui prennent l'identité de quelqu'un d'autre.
32:02Il y a cette histoire d'Anne, escroquée de 830 000 euros,
32:05qui défraie la chronique aujourd'hui avec un faux Brad Pitt.
32:08Vous en avez sans doute entendu parler.
32:10On est avec Catherine au 3210.
32:13Catherine est avec nous. Bonjour Catherine !
32:15Bonjour !
32:16Vous aviez déjà témoigné, d'ailleurs, dans l'émission « Héros » de Faustine Bollard
32:21à 20h le soir sur RTL.
32:23Vous avez connu cela également ?
32:25Oui.
32:26Oui, j'ai été escroquée d'une façon…
32:29Je jouais sur Internet sur le Scrabble.
32:32J'étais très dépressive.
32:34J'avais perdu plusieurs personnes proches dans les mois avant.
32:38Vous étiez dans un état de faiblesse psychologique ?
32:40J'étais en état de faiblesse complète, ce qui ne m'arrive pas souvent.
32:43Vraiment, c'est un truc que je ne connaissais pas.
32:45En fait, j'étais ravie parce que j'avais un monsieur sur ce jeu
32:48qui me faisait la cour, littéralement.
32:50Un jour, il m'a demandé s'il pouvait me contacter sur une autre ligne
32:54et je lui ai donné mon numéro de téléphone portable
32:57pour qu'on puisse se parler en direct.
32:59Cela vous a fait plaisir, à ce moment-là,
33:01qu'il vous propose une relation un peu plus directe ?
33:03J'étais complètement retournée en me disant
33:05« Je sais que quelqu'un… »
33:07Enfin, quelque chose de bien m'arrive.
33:09Voilà, exactement.
33:11À partir de là, au début, il m'a demandé des toutes petites sommes pour l'aider.
33:16On était en relation par SMS, entre guillemets, très suivi.
33:22Il ne me parlait pas en direct parce qu'il disait qu'il était loin,
33:25qu'il allait bientôt revenir sur La Rochelle
33:28et qu'on allait se voir à ce moment-là.
33:30À l'époque, j'habitais en Bretagne.
33:33Je lui ai passé un petit peu d'argent avec des coupons PCL,
33:37je crois que ça s'appelle comme ça.
33:39Cela ne vous a pas alertée du tout au départ, Catherine ?
33:41Au début, rien ne m'a alertée.
33:43C'est très curieux.
33:44C'est comme si j'étais dans une bulle d'amour avec lui.
33:48Mais je pense que si je n'avais pas été en dépression,
33:50je me suis rendue compte…
33:51Parce qu'en y repensant après,
33:53il y a eu plusieurs signals qui auraient pu me mettre en alerte
33:56et je n'ai rien vu à ce moment-là.
33:59C'est allé jusqu'où, Catherine ?
34:00C'est allé jusqu'à 173 000 euros en total
34:04et sur l'espace de trois mois, en gros.
34:07173 000 euros que vous lui avez versé,
34:10dont vous avez revu la couleur ou pas ?
34:13Aucun, rien du tout.
34:15J'ai pu récupérer 341 euros de ma banque
34:19parce qu'ils étaient en torse sur le couvert.
34:22Ça ne fait pas lourd.
34:23Ça ne fait vraiment pas lourd.
34:24Je pense que la banque aussi ne m'avait pas assez alertée.
34:28Je trouve très intéressant votre témoignage, Catherine,
34:30parce qu'on est des milliers, des millions, sans doute,
34:32avec l'histoire d'Anne qui a été escroquée de 830 000 euros
34:35par ce faux Brad Pitt,
34:36à se dire comment c'est possible,
34:38comment elle n'a pas été alertée.
34:40Et vous, tout de suite, vous nous avez dit, Catherine,
34:42j'étais comme dans une bulle.
34:44Oui, j'étais comme dans une bulle avec lui
34:46et je dois dire que je passais mes journées
34:48à attendre son message.
34:50Il était d'une attention avec moi
34:52comme jamais personne ne l'avait été.
34:55J'étais surprise.
34:57Et alors, il m'a adressé une photo.
34:59Après, on a su que c'était une photo d'un…
35:06Une bande d'images ?
35:07Non, non, non.
35:08Un journaliste américain australien très connu.
35:11Une photo prise sur Internet, quoi.
35:13Oui, voilà.
35:14Et trafiqué après,
35:15parce qu'après, il va m'envoyer une photo, à un moment donné,
35:17de l'hôpital où il est intubé.
35:19C'est toujours le même monsieur.
35:20Donc, en fait, ils ont fait du trafic avec la photo.
35:23Parce qu'il vous a envoyé une photo
35:24où il était intubé à l'hôpital.
35:26Un petit peu comme d'ailleurs pour Brad Pitt.
35:28C'est le même système.
35:30C'est peut-être la même personne derrière,
35:32si vous voulez mon avis.
35:33Comment vous vous en êtes rendue compte, Catherine ?
35:35Comment vous avez décidé d'arrêter ?
35:37Eh bien, c'est à un moment donné,
35:39je n'avais plus du tout d'argent.
35:40J'étais arrivée au bout de ce que je pouvais éventuellement l'aider.
35:43Et lui, il a fait un report d'arrivée.
35:46En fait, ce qui m'a mis la puce à l'oreille,
35:48c'est que tout a fait à la fin.
35:49Après plusieurs reports de son retour,
35:52il était en Grèce, c'est ce qu'il disait.
35:54Et puis, il a eu soi-disant un accident de la route,
35:57sur l'autoroute qui allait vers l'aéroport.
35:59Et comme j'avais eu un interlocuteur qui parlait grec,
36:02vous ne comprenez rien.
36:04Aussi bien, c'est même pas du grec.
36:07Et toujours est-il que moi, j'ai pris le parti
36:09d'appeler l'ambassade de France en Grèce.
36:11Parce que je me doutais qu'il y avait eu un accident
36:13avec un ressortissant français.
36:15Ils devaient le savoir.
36:17Et c'est là, c'est la dame de l'ambassade de France en Grèce
36:20qui m'a...
36:21Alors ça, ça a été la dégelée totale.
36:22Elle m'a dit, écoutez, donnez-moi une heure
36:24et donnez-moi les documents que vous avez de lui.
36:26Parce que j'avais une reconnaissance de dette de lui.
36:28J'avais une carte d'identité de lui.
36:30J'avais des tas de papiers.
36:31Ils m'avaient envoyé les papiers bancaires
36:32pour prouver qu'il avait des fonds.
36:34Et le monsieur dont elle a envoyé les papiers,
36:36c'est un monsieur qui était décédé sept ans après.
36:38Sept ans avant, à La Rochelle.
36:39Et il avait repris son nom.
36:41Il se faisait appeler François Van Eyck.
36:43Donc, ça me semblait tout à fait cohérent
36:46venant de Monsieur Tout-le-Monde.
36:47Donc là, vous êtes évidemment tombé de l'armoire, j'imagine.
36:50Et aujourd'hui, toujours dans cette situation.
36:52Je vous interromps, Catherine,
36:54parce qu'il y a ce témoignage incroyable
36:56que vous nous livrez.
36:57Mais je voudrais qu'on écoute Muriel un instant.
36:59Vous pouvez rester, Catherine.
37:00Muriel à Pornic.
37:01Bonjour, Muriel.
37:02Bonjour.
37:03Bonjour, Vincent. Bonjour, Céline.
37:04On vous a rappelé parce que vous nous avez laissé
37:06un message sur le répondeur Muriel
37:08en nous expliquant que vous aviez été,
37:10vous-même, la cible de Brouteur récemment.
37:14Oui, tout à fait.
37:16C'est pour ça que, moi, je voulais témoigner
37:18pour mettre les gens en garde.
37:21Donc, ça concerne le chanteur Claudio Capeo.
37:24Oui.
37:25J'ai, sur Facebook, vu un article...
37:31Quelqu'un qui s'est fait passer pour lui ?
37:33Oui, tout à fait.
37:35J'ai juste commenté un passage sur Facebook
37:39en mettant que j'adorais ce chanteur.
37:42Et là, en privé, sur Facebook, il m'a contactée
37:47en se faisant passer pour Claudio Capeo.
37:50Il voulait savoir les chansons que je préférais de lui.
37:55Et puis, ensuite, il m'a demandé
37:58si on pouvait passer sur Telegram ou WhatsApp.
38:01Donc, on est passé sur WhatsApp.
38:07Et puis, j'avais des doutes un petit peu
38:11parce que je lui ai même carrément dit
38:14qu'est-ce qui me prouve que vous êtes bien Claudio Capeo.
38:18Et puis, en plus, sur Facebook, il me vouvoyait
38:21et là, il s'est mis un petit toyé.
38:23Oui.
38:24L'orthographe était correcte.
38:27Bon, il y avait, par moments, des petites fautes,
38:30mais rien de...
38:31Et à un moment, il était question d'argent ou pas ?
38:34Oui, oui, oui.
38:36Au bout d'un moment, il m'a demandé
38:38si j'avais une carte fan.
38:41J'ai dit non, en quoi ça consiste ?
38:44Et là, il me dit, c'est une carte qui coûte 150 euros
38:48et qui me permet d'assister à trois concerts gratuits
38:52et sur la place VIP.
38:54Mais le pire, ça c'est le pire.
38:57Il me met, ensuite, vous avez droit de venir chez moi,
39:02à domicile, se balader et même passer un week-end ensemble,
39:07voyager ensemble.
39:09Et là, ça fait tilt, tout de suite.
39:11Oui, mais complètement.
39:13Mais de toute façon, je n'avais pas l'intention
39:15de tomber dans le panneau.
39:17Mais là, c'était...
39:19Et donc, je lui ai dit, qu'est-ce qu'il faut faire ?
39:21C'est intéressant, qu'est-ce qu'il faut faire ?
39:23Et puis, il me dit, vous êtes intéressé ?
39:25Je dis oui, oui.
39:26Alors, il me dit, donnez-moi votre adresse postale,
39:28votre nom et prénom qu'on mette sur la carte
39:31et puis, ensuite, je vous dis comment effectuer le paiement.
39:35Et puis, moi, je n'ai pas donné de suite.
39:39Par contre, il m'a relancé.
39:41Oui, il vous a relancé.
39:42En tout cas, vous faites bien d'alerter
39:43parce que vous n'êtes sans doute pas la seule cible
39:45et la seule victime, Muriel.
39:46Et c'est très bien, effectivement, de le signaler.
39:49On remercie bien sûr Catherine,
39:51avec ce témoignage très important
39:53parce qu'elle nous expliquait bien qu'elle était dans une bulle.
39:55Ça, c'est Claudio Capeo ?
39:56Le vrai, ça, c'est le vrai.
40:00Vous savez que Claudio Capeo, il a un instrument de prédilection.
40:04Le vrai.
40:05Ce ne serait pas l'accordéon ?
40:06Mais oui, c'est l'accordéon.
40:07Et on va en parler dans un instant de l'accordéon.
40:09J'ai bien l'intention de vous écouter.
40:11A tout de suite.
40:30Excusez-moi.
40:31Céline, est-ce que vous allez m'accorder cette danse, quand même ?
40:33Là, c'est compliqué parce qu'on est au micro.
40:35Au son de l'accordéon.
40:36Pourquoi on parle de l'accordéon ?
40:37Parce qu'il y a une bonne nouvelle.
40:39La bonne nouvelle, c'est que la société Mojin est sauvée.
40:43Oui, la manufacture mythique d'accordéons de Tulle
40:46qui va renaître de ses centres,
40:47qui devrait recommencer à vendre des accordéons
40:50dès le mois de février, d'ailleurs.
40:51Reprise par quatre anciens salariés
40:53alors qu'elle avait été soumise à liquidation judiciaire l'an dernier.
40:57Cette entreprise, fondée en 1919
41:00par un ancien poilu, Jean Mojin.
41:02Alors, est-ce qu'André Verschuren, qu'on entend là,
41:04avait un accordéon Mojin ?
41:07Je ne sais pas.
41:08Mais en tout cas, vous êtes très nombreux à avoir fait le 3210
41:11pour nous parler de cet instrument magnifique.
41:14Daniel est en ligne avec nous.
41:15Bonjour Daniel.
41:16Oui, bonjour Céline, bonjour Vincent.
41:19C'est votre métier, l'accordéon ?
41:21Oui, absolument.
41:22C'est mon métier.
41:23Vous parliez d'André Verschuren.
41:26Il était très proche de la manufacture Mojin.
41:29Ah, très bien.
41:30Ça, c'est une bonne nouvelle.
41:31Et que la manufacture Mojin soit sauvée,
41:33ça aussi, c'est une bonne nouvelle.
41:35Oui, c'est une vraie bonne nouvelle
41:36parce que c'est un savoir-faire français qui doit perdurer.
41:40En sachant que malgré tout, l'accordéon,
41:42les Français ont tendance à croire que l'accordéon n'est que français,
41:47alors que j'ai eu la chance de voyager,
41:51de donner des concerts dans 35 pays.
41:54Partout, j'ai trouvé des accordéonistes.
41:57Ah oui, il n'y en a pas.
41:58Vous donnez des conseils.
41:59Est-ce que vous avez l'accordéon à vos côtés ?
42:02Oui, j'ai l'accordéon.
42:04Est-ce qu'on peut avoir ce petit privilège ?
42:06Oui, je vais essayer en posant le téléphone.
42:12L'accordéon peut tout faire.
42:15L'accordéoniste ne peut pas tout faire.
42:16On a différents sons d'accordéon.
42:18Il n'y a pas un son unique.
42:19Par exemple, on peut faire ça.
42:24Par exemple, je suis avec un accordéon.
42:26On peut faire ça.
42:30C'est vrai qu'on entend assez difficilement,
42:34mais ce que vous voulez nous dire,
42:35c'est qu'il y a une palette très large pour l'accordéon.
42:39Je crois que votre mari est aussi dans la partie.
42:41Il les répare, il les restaure.
42:43Oui, c'est ça.
42:44Nous avons une boutique rue Daguerre, au 80 la rue Daguerre.
42:50Je donne les cours dans la boutique.
42:53Mon mari répare les accordéons.
42:56C'est une vie autour de l'accordéon.
42:59Je vous remercie, Daniel.
43:00Vous êtes très nombreux à vouloir intervenir.
43:02Jean nous appelle aussi.
43:04Bonjour, Jean.
43:05Oui, bonjour Céline, bonjour Vincent.
43:07Merci pour votre écoute.
43:09Pour vous, je crois qu'accordéon rime avec amour, Jean.
43:12Exactement.
43:13Je voulais faire part de la petite histoire.
43:16Moi, j'ai commencé l'accordéon, je devais avoir 13 ans.
43:19Mon épouse a commencé, elle avait peut-être 11 ans à peu près.
43:23On a commencé à prendre des cours à cet âge-là.
43:26On jouait dans un club d'accordéon dans la Nièvre.
43:29On avait une prof qui était super.
43:32Et puis, ma foi, les années ont passé.
43:35On s'est un petit peu perdu de vue avec ma femme Astrid.
43:39Je peux la nommer.
43:40Bien sûr, on l'embrasse.
43:41Ma future femme.
43:42Comment ça va, votre future femme ?
43:44Ah oui, future femme à l'époque.
43:45Voilà, c'est ça.
43:46Et puis après, on s'est retrouvés.
43:49Elle, 21 ans et moi, 23 ans.
43:52On s'est mariés.
43:54Et puis, la vie a continué.
43:56On ne jouait plus d'accordéon
43:58parce que la vie professionnelle venait de chaque côté.
44:01Et à l'aube de ma retraite, de mes 60 ans,
44:04je rentre à midi et ma femme me dit
44:06« Écoute, on va faire la fête pour tes 60 ans
44:09et on va reprendre des cours d'accordéon.
44:11Et on va jouer de l'accordéon. »
44:13Et alors, la vie, c'est qu'arrivée à la retraite,
44:16on achetait une maison sans le savoir
44:18qui se trouve à 400 mètres de notre professeur d'accordéon.
44:22Ah, génial !
44:23Et donc, vous allez en couple prendre des cours d'accordéon ?
44:27Et voilà, on se remet à niveau.
44:29Et puis, notre prof de l'époque, qui est super,
44:33je peux la prénommer Marie-Christine aussi,
44:35je l'embrasse, on l'embrasse.
44:37Et elle nous appelle toujours « mes gamins »
44:40quand on va au cours.
44:41Moi, j'ai 66 ans et ma femme a eu 65 ans avant-hier.
44:45Et des fois, je lui dis « Écoute, Marie-Christine,
44:50tu es une entremetteuse de l'accordéon
44:53parce qu'il y a plein de couples qui se sont formés avec l'accordéon. »
44:57Jean, je vous interromps parce qu'il nous reste très peu de temps.
45:00Je voudrais qu'on aille retrouver Catherine du côté de Montluçon.
45:03Bonjour Catherine !
45:04Bonjour !
45:05Vous avez votre accordéon à côté de vous ?
45:07Oui !
45:08On peut en entendre un petit peu, eux, ou pas ?
45:10Alors, formidable !
45:27Merci beaucoup Catherine !
45:28J'ai envie de vous applaudir,
45:29même si c'est vrai que l'accordéon supporte assez mal le téléphone,
45:34comparé à d'autres instruments.
45:39Sabine, on va terminer avec vous,
45:41parce que vous, vous voulez simplement nous dire
45:43que vous êtes très heureuse que cette manufacture puisse encore vivre un petit peu, c'est ça ?
45:51Oui, bonjour à vous !
45:53Je suis très heureuse que les accordéons mongiens à Tulle soient repris,
45:57c'est la tradition de qualité française.
45:59Moi, je suis présidente d'un orchestre d'accordéons dans le Nord,
46:03à Saint-Paul-sur-Mer, près de Dunkerque.
46:06On est 30 accordéonistes, y compris la basse, des amateurs,
46:12et notre nouvelle chef d'orchestre qui est Alexandra Paris,
46:16qui est connue mondialement et internationalement,
46:19elle est venue nous rejoindre cette année.
46:21Je voudrais aussi dire que l'accordéon, c'est un instrument fantastique,
46:25qu'il n'est pas difficile à jouer, comme d'autres instruments,
46:29et ne pas oublier qu'il y a aussi beaucoup de nouveaux artistes,
46:32comme Claudio Capello, que vous avez rappelé,
46:35et Félicien Brut, notre bel ange accordéoniste qui était à l'ouverture des JO.
46:41C'est dit, Sabine, présidente de l'orchestre accordéon de Saint-Paul-sur-Mer,
46:46on ira sur internet pour voir vos prochains concerts.