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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 21 février 2025.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Vincent Parizeau et Céline Landreau sur RTL.
00:07Cette heure est à vous, vous allez pouvoir réagir, donc dès maintenant aux 32h10, évidemment Céline va nous rappeler l'essentiel de l'actualité,
00:15marquée par cette annonce de Mme Borne, la ministre de l'Education, des fouilles, des sacs, des cartables des élèves devant les établissements scolaires,
00:25pour éventuellement y chercher des couteaux. Qu'est-ce que vous en dites Brice ? Bonjour Brice !
00:29Eh bien bonjour, écoutez, moi je suis totalement pour cette annonce qui aurait dû intervenir depuis bien longtemps,
00:34moi-même étant enseignant, j'ai déjà vu des couteaux et des bombes lacrymogènes rentrer dans un établissement,
00:39dans le mien en l'occurrence, il faut qu'au moins c'est sécurisant et au moins on est tranquille.
00:43Eh bien vous allez nous expliquer ça, détailler votre point de vue dans un instant Brice, prof d'espagnol en lycée qui nous appelle de Reims.
00:50L'actualité donc Céline.
00:52Le Premier ministre François Bayrou dénonce une mécanique du scandale dans l'affaire Bétharame,
00:57une mécanique semblable selon lui à celle de l'affaire Baudis, lorsque l'ancien maire de Toulouse fut accusé à tort de viol et de meurtre avec Patrice Allègre.
01:05Le Premier ministre qui a réagi ce matin à un nouveau témoignage accablant publié hier par nos confrères de Mediapart,
01:11une femme qui réaffirme que l'épouse du Premier ministre lui-même avait été alertée de violences physiques et sexuelles contre des élèves dans cet établissement des Pyrénées Atlantiques.
01:21Benyamin Netanyahou jure de faire payer au Hamas le prix de sa violation cruelle du cessez-le-feu, le Premier ministre israélien,
01:30qui fait référence à la dépouille qui a été remise hier par le Hamas aux autorités palestiniennes.
01:37Une dépouille qui devait être celle de Shiri Bibas mais qui ne l'était pas.
01:42C'est ce qu'a révélé l'autopsie du corps qui avait été remis.
01:45Le Hamas précise ce matin que ce corps pourrait avoir été mélangé par erreur avec d'autres sous les décombres dans la bande de Gaza.
01:54Et puis un mot de football puisque le Paris Saint-Germain et Lille connaissent désormais leurs adversaires pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.
02:00Les Parisiens affronteront Liverpool, les Lillois de leur côté affronteront le Borussia Dortmund.
02:06Les matchs allés auront lieu les 4 et 5 mars prochains, les matchs retours une semaine plus tard.
02:12Valérie Quentin, la météo pour cet après-midi. Vous nous avez dit on garde un pull mais un pull plus fin.
02:17Exactement, jusqu'à 21 degrés attendus à Biarritz cet après-midi. Beaucoup de douceur.
02:22Cette douceur est apportée par un vent de secteur sud bien sûr qui va se renforcer.
02:26Ça va d'ailleurs souffler assez fort dans le sud-ouest ce soir et la nuit prochaine.
02:30Des rafales de vent qui vont s'intensifier également sur toute la moitié sud du pays.
02:34Alors on ne peut pas parler de grand beau temps.
02:36On a une petite ambiance un peu printanière à cause des températures.
02:40Mais à côté de ça, dans l'ouest, on a quand même quelques pluies qui circulent.
02:43La Pointe-Bretonne d'ailleurs accueillera des pluies assez soutenues ce soir.
02:46C'est vraiment vers l'est et vers le sud-est que les éclaircies seront les plus belles.
02:50Malgré tout, c'est aussi dans le sud-est qu'il fera le plus frais.
02:5214 degrés à Toulon cet après-midi. Comptez 15 à Rennes, au Havre et à Mulhouse.
02:5716 degrés à Paris, à Tours, à La Rochelle et 17 à Clermont-Ferrand.
03:00Merci Valérie. Et moi si je devais déposer un avis sur internet sur cette météo, je mettrais 5 étoiles.
03:05Merci. Sur 5 ?
03:07Voilà, 5 sur 5. Très clair, comme d'habitude.
03:11Non, si je dis ça, c'est parce qu'on va parler des avis en ligne.
03:14Vous voulez un cadeau sinon ?
03:16Oui, voilà, en échange d'un petit cadeau, en échange de ce commentaire élogieux.
03:21Mais c'est souvent ce qui se fait. Par exemple, on vous propose, allez, vous me mettez un bon commentaire
03:25et je vous fais 20% sur l'addition au resto.
03:28On peut aussi acheter des avis. Il paraît que c'est quelques euros pour avoir un avis négatif ou positif.
03:34Quitte à payer, autant avoir un avis positif.
03:37Oui, sauf mettre un avis négatif chez le concurrent.
03:39Bien vu, vous êtes encore plus recul que moi.
03:41Voilà, il y a du métier. Je suis encore plus tordu, vous l'avez dit.
03:44Mais sérieusement, on va en parler, évidemment, parce qu'apparemment, il ne faut pas vraiment tenir compte de ces avis.
03:51On vous attend au 3210.
03:53Les auditeurs ont la parole.
03:54Vincent Parizeau et Céline Landau sur RTL.
03:57Et on va retrouver, disais-je, Brice au 3210.
04:00Je vous ai présenté, Brice, prof d'espagnol en lycée à Reims, c'est ça ?
04:06Oui, c'est bien ça, en lycée professionnel à Reims.
04:08Et Brice, vous vouliez réagir à cette annonce ce matin d'Elisabeth Borne, la ministre de l'Éducation nationale,
04:13qui annonce donc des fouilles, des sacs à venir au printemps devant les établissements scolaires pour lutter contre les violences à l'école.
04:22C'est ça. Écoutez, moi, je trouve que cette annonce, c'est encore une fois une porte ouverte enfoncée.
04:27Moi, dans mon établissement, l'année dernière, on faisait déjà de l'inspection de sacs.
04:31Voilà, à savoir si les jeunes ne rentraient pas avec des couteaux.
04:35À chaque sonnerie, à chaque rentrée d'élèves, en fait, il y avait une inspection de sacs.
04:39Alors, ce qu'on disait tout à l'heure, Brice, c'est qu'il y a la possibilité de demander à l'élève d'ouvrir le sac,
04:45la possibilité d'y jeter un œil, mais pas de le fouiller, si j'ai bien compris, lorsque c'est le personnel éducatif qui fait ce contrôle.
04:55Mais c'est déjà suffisant, en fait. C'est déjà une preuve qu'on ne peut pas rentrer avec n'importe quoi dans un lycée.
05:01C'est aussi sécurisant quand on sait qu'il y a parfois des tensions dans certains établissements.
05:06Moi, comme je vous disais, j'ai déjà vu un élève rentrer avec un couteau et une bombe lacrymogène pour en découdre.
05:11Moi, ce qui me gêne un petit peu dans ce qui est annoncé, c'est qu'apparemment, il n'y aura que les sacs qui seront fouillés et pas les élèves.
05:19Donc, à ce moment-là, si le couteau est dans la poche, il passe.
05:22Oui, après, il ne faut pas non plus que ça devienne dictatorial. C'est-à-dire qu'à partir du moment où on met déjà cette mesure,
05:27je pense qu'elle est déjà suffisamment coercitive pour donner un exemple.
05:34C'est une manière aussi de mettre la pression, vous voulez dire ?
05:37De mettre une pression et aussi de montrer qu'il y a des lois à l'extérieur et à l'intérieur du lycée, des choses qu'on ne peut pas faire.
05:44Moi-même, à Reims, là, il y a un élève qui vient de rentrer dans un établissement scolaire avec un mortier.
05:49Donc voilà, c'est des choses qu'on ne peut pas cacher sur soi, quoi qu'il en soit.
05:53Les mortiers, on le rappelle, ce sont ces gros pétards feu d'artifice qui peuvent faire de gros dégâts.
05:58C'est ça. Et donc, il est rentré comme ça, en toute impunité. Personne ne l'a vu.
06:02Parce qu'en fait, on n'a pas les moyens non plus de sécuriser l'entièreté de la communauté scolaire.
06:07Mais vous-même, Brice, vous avez déjà vu des élèves avec des couteaux dans leur sac ?
06:11Moi, de mes propres yeux, je ne l'ai pas vu. Mais en tout cas, j'ai identifié l'élève qui était dans ce lycée-là à ce moment-là.
06:16Et effectivement, il a tout de suite été passé en conseil de discipline.
06:20Donc lui avait un couteau, son camarade avait une bombe lacrymogène.
06:23Personne ne les a vu rentrer avec. Et c'est quand ils ont voulu en découdre que les faits ont été avérés.
06:29Mais c'était en fait presque déjà trop tard.
06:31Mais là, de la même manière, Brice, vous dites qu'on n'avait pas les moyens de contrôler tout le monde.
06:35Mais là, on parle de contrôle inopiné, aléatoire.
06:38On sait bien que tous les sacs des enfants, des élèves français ne seront pas inspectés tous les matins.
06:44Ce n'est pas possible de toute façon.
06:46Ça donne déjà des moyens qu'on n'a pour le moment pas du tout.
06:49Comme on disait juste avant, c'est au moins dissuasif.
06:52C'est au moins dissuasif. On ne va pas non plus aller s'amuser à contrôler tous les établissements.
06:56Je pense qu'on sait très bien, vous et moi, qu'il y a des zones plus sensibles que d'autres.
06:59Moi-même, je suis dans un lycée aux abords d'un quartier, donc dans une zone très sensible.
07:04Et je pense que c'est effectivement ces établissements qu'il faut cibler en premier.
07:09Oui, même s'il faut se méfier parce qu'on a vu dans l'actualité des drames avec des agressions au couteau
07:16qui se déroulaient parfois dans des quartiers qui n'étaient pas particulièrement ce qu'on appelle des quartiers sensibles.
07:23Restez avec nous, Brice. Les avis, évidemment, sont partagés sur cette question.
07:28Nicolas est avec nous. Bonjour Nicolas.
07:30Bonjour Madame Landreau, bonjour Monsieur Parisot.
07:32Bonjour.
07:33Bienvenue Saint-Valérien, c'est cela ?
07:35Oui, c'est bien cela.
07:38Dites-nous votre point de vue, comment vous réagissez ? Est-ce que vous avez entendu ?
07:42Oui, je suis aussi enseignant, professeur docteur géographie en Vendée.
07:46Moi, je veux enseigner dans un établissement scolaire par Guantanamo.
07:51Donc à un moment donné, est-ce qu'on peut même mettre des policiers à chaque entrée de maison d'élèves ?
07:56Il n'y a pas de souci. On peut même faire des portiques comme dans les aéroports avec des passages individuels.
08:01Non, mais on ne s'en sort plus.
08:03Évidemment, vous vous rendez compte de l'état de cette société, jusqu'où on est capable d'aller ?
08:07Parce qu'on a des jeunes dont le problème, à la base, c'est qu'ils ne savent plus gérer leurs émotions.
08:11Moi, ça me rend fou qu'on puisse imaginer de telles mesures.
08:15Le problème est qu'ils ne savent plus gérer leurs émotions ou le problème est que certains,
08:18parce qu'on ne va quand même pas dresser un tableau trop noir,
08:22mais que certains vont armer à l'école, au collège ou au lycée ?
08:28Oui, mais ça pose un réel problème.
08:30Mais est-ce que c'est en mettant des policiers à l'entrée des écoles de façon inopinée que vous allez résoudre le problème ?
08:35Le problème, il est à la source, il est auprès des familles qui rencontrent de plus en plus de soucis à éduquer leurs jeunes.
08:41Est-ce qu'il n'y a pas des moyens pour mettre davantage de psychologues scolaires dans les écoles
08:45et de renforcer la prévention que ce soit et la communication entre écoles, familles et autorités ?
08:52Ce n'est pas forcément incompatible, ça, Nicolas, si ?
08:55C'est du long terme ce que vous préconisez dans l'urgence ?
08:59Dans l'urgence, pour moi, cet avancement sur une jambe de bois, ça ne sert à rien, strictement.
09:03On peut demander son avis à Brice, qui est toujours là, également enseignant.
09:08Vous, prof d'histoire-géo, Nicolas, Brice, je le rappelle, prof d'espagnol.
09:13Ah non, Brice est parti, il n'est plus en ligne, malheureusement.
09:17Mais j'aurais bien voulu avoir effectivement un dialogue entre vous deux.
09:23Par exemple, Patrick.
09:26Non, il n'est pas là, Patrick ?
09:29Patrick ou Lionel, peut-être ?
09:32Oui, allô ?
09:33Bonjour, Lionel.
09:34Non, c'est Patrick, on va y arriver.
09:37Bonjour, Patrick.
09:38Oui, bonjour.
09:40Vous êtes enseignant ?
09:42Non, du tout, je m'occupe de l'informatique des lycées.
09:45Ah, donc vous travaillez dans un lycée ?
09:48Mon bureau est dans un lycée, voilà.
09:51Non, mais voilà, vous êtes particulièrement sensibilisé quand même à cette question.
09:56Vous entendiez ce que disait à l'instant Nicolas, qui est d'ailleurs toujours avec nous,
10:01prof d'histoire-géo, qui dit « moi je veux travailler dans un lycée, je ne veux pas travailler à Guantanamo ».
10:06Oui, je le comprends et je suis d'accord avec lui.
10:10Moi, ce que je veux mettre en avant, c'est tout simplement que oui, je suis d'accord pour un peu de répression, c'est normal.
10:17Il faut vérifier, ça je suis d'accord, parce que c'est vrai que j'ai vu quelques petites choses,
10:22mais bon, je ne suis pas là pour regarder, je ne suis pas surveillant en fait,
10:27mais c'est vrai qu'il y a des petites choses qui se baladent, ça c'est sûr.
10:31Par contre, moi, ce que je veux mettre en avant, c'est là, on fait de la répression.
10:36Où est l'éducation ? Le volet éducatif.
10:39Et je pense que l'éducation, ce n'est pas l'éducation nationale qui porte très mal son nom.
10:45Je pense que ce sont toujours les parents.
10:48Sauf que pour les parents, l'éducation, en fait, on leur a enlevé les moyens de le faire et les parents baissent les bras
10:56parce qu'ils n'ont plus les moyens d'éduquer correctement leurs enfants.
11:02Qu'est-ce qu'il faudrait leur redonner comme moyens, Patrick ?
11:05Aujourd'hui, je vais donner un exemple tout à fait concret.
11:10La loi, si, comment je pourrais expliquer ça, vous levez la main sur votre enfant,
11:15juste pour lui dire, attention, comme on dit par ici dans le Nord, l'élastique, elle est tendue.
11:21On va dire ça comme ça.
11:23Donc, évidemment que, en fait, c'est considéré par la loi comme si on avait frappé l'enfant.
11:33Vous voulez dire que menacer l'enfant d'une claque est considéré par la loi comme une claque ?
11:40Oui, c'est ça. C'est la même punition.
11:47On n'est pas cibles de la même chose.
11:52Cela dit, est-ce que ça résout le problème ?
11:58Je pense que c'est à la base.
12:01Évidemment, si les parents, parce que là, ça fait des décennies que c'est comme ça,
12:05ils ont que c'est plus facile pour les parents de ne plus rien dire.
12:10Ils ont baissé les bras.
12:12Moi, mes parents m'ont toujours expliqué en disant, il ne faut pas aller avec une arme à l'école.
12:19Ils ne l'ont pas dit comme ça, évidemment, mais c'était implicite.
12:23Il y a une banalisation aujourd'hui, par exemple, du port d'une arme blanche, d'un couteau.
12:29Oui, je le pense.
12:31Dans la tête des plus jeunes, il y a les jeux vidéo, il y a beaucoup de choses.
12:38C'est tout un contexte.
12:40Les films sont très violents, c'est toujours avec une arme.
12:43Il faut se faire valoir.
12:45Est-ce qu'il y a 20 ans, les films sont plus violents qu'il y a 20 ans ?
12:48Oui, pour moi, c'est plus que clair.
12:52Peut-être qu'il y en a qui font attention, des réalisateurs qui font attention à tout ça.
12:59Pour moi, on ne regardait pas les films de la même manière qu'aujourd'hui.
13:07Appliquez les parents.
13:09Par exemple, on trouve un élève avec un couteau dans la poche.
13:16Qu'est-ce que doit faire l'établissement, selon vous ?
13:18Déjà, le confisquer, c'est la première des choses.
13:22Des conseils de discipline, exclusion, quelque chose de ferme, même si c'est une première ?
13:26Est-ce que je peux donner mon avis par rapport aux conseils de discipline ?
13:30Oui.
13:31En fait, c'est très bien, les conseils de discipline.
13:34Oui, bien sûr.
13:35Mais vous savez, il peut y en avoir un, deux, trois.
13:38Après, on passe un contrat avec l'élève.
13:40Et à la fin, s'il y a exclusion, temporaire au départ, puis après définitive,
13:45l'établissement est obligé de trouver un autre établissement qui va l'accueillir.
13:50Donc, quelque part, ils sont très ennuyés.
13:54Vous comprenez, on a détruit complètement le pouvoir des chefs d'établissement.
14:00Merci, merci beaucoup Patrick.
14:02Je rappelle, vous travaillez en tant qu'informaticien dans un lycée et même dans plusieurs lycées.
14:07Merci de votre témoignage.
14:09On va marquer une courte pause et puis on va vous retrouver dans un instant sur ce sujet
14:12qui visiblement vous mobilise beaucoup au 3210.
14:15A tout de suite.
14:16Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
14:2050 centimes la minute.
14:2213h-14h.
14:24Les auditeurs ont la parole.
14:25Avec Vincent Parizeau et Céline Landreau.
14:28Voilà, je disais que vous êtes, c'est vrai, mobilisés en nombre au 3210 pour réagir
14:33à cette annonce de la ministre de l'Éducation, Elisabeth Borne, de l'organisation,
14:38à partir du printemps, de fouilles inopinées, réalisées avec les forces de l'ordre,
14:44parce que ce n'est pas dans les prérogatives des personnels de l'éducation,
14:47de fouilles, des sacs, des cartables des élèves devant ou aux abords des établissements scolaires.
14:54Et vous l'avez peut-être déjà entendu, on a un jeune garçon qui nous écoute assez régulièrement
14:59et on le remercie, il s'appelle Théo.
15:01Bonjour Théo.
15:02Bonjour Vincent, bonjour Céline, bonjour à tous les auditeurs.
15:06En classe de cinquième, on le rappelle, Théo.
15:09C'est bien d'avoir ton opinion.
15:12Je me permets de te tutoyer.
15:14Vous voyez Théo, j'ai un petit peu du mal.
15:18C'est une bonne ou c'est une mauvaise idée ?
15:20C'est une très très bonne idée, parce que moi dans mon collège,
15:24il y a quelqu'un qui a failli brûler, mais vraiment brûler les cheveux de quelqu'un.
15:30Donc il a ramené un briquet avec un déodorant,
15:36puis il l'a allumé dans les vestiaires devant des sacs en tissu.
15:41C'est extrêmement dangereux ça.
15:43Si c'était une bombe à aérosol avec un briquet,
15:47vous pouvez faire une énorme flamme avec des conséquences très graves.
15:52Je trouvais ça insensé.
15:55Et comment ça a réagi justement dans ton collège à cette histoire ?
15:59Les gens, ils ont dit, il a été exclu en fait trois jours, mais c'est pas assez.
16:05C'est vraiment pas assez.
16:07C'est pas assez d'être exclu trois jours.
16:10Tu crois pas que ça lui a servi de leçon ?
16:13Ah non, non, non. Il a été viré du collège définitivement,
16:17parce que c'était quelqu'un qui vraiment troublait tous les cours.
16:23Donc fouillez les sacs.
16:26Je disais tout à l'heure, on fouille les sacs,
16:29mais peut-être que si c'est un couteau qu'on cherche,
16:33le couteau il sera dans la poche.
16:36Qu'est-ce que t'en penses Théo ?
16:39Justement, là vous avez raison,
16:41et moi je pense qu'il faut pas se limiter aux sacs.
16:44Il faut vraiment fouiller le manteau, les poches, le pantalon.
16:48Et l'ambiance que ça peut instaurer d'arriver au collège le matin,
16:54d'avoir des policiers ou des gendarmes qui fouillent complètement les élèves,
16:58est-ce que ça met pas une atmosphère un peu bizarre
17:00alors qu'on arrive normalement plutôt détendu pour aller en cours le matin ?
17:06Non, je pense que l'ambiance au début,
17:10ça serait bizarre.
17:14Mais après nous, dans notre collège, on est un petit peu habitués,
17:17parce que les policiers sont là tous les matins,
17:20ils surveillent l'entrée.
17:22Ah oui, déjà il y a les policiers devant l'entrée.
17:24Et toi tu te sentirais rassurée s'il y avait une fouille
17:27un petit peu plus précise des élèves quand ils rentrent ?
17:30Oui, moi je serais vraiment plus rassurée.
17:34C'est très sympa en tout cas de nous avoir appelé Théo
17:38pour nous donner ton point de vue.
17:40C'est la fin des vacances là Théo ?
17:42Oui, c'est la fin des vacances.
17:44Plus que deux jours de répit.
17:48Et lundi, ça prend à quelle heure lundi ?
17:50Ça reprend à 6h30.
17:526h30 le matin ?
17:54Le réveil mais pas les cours quand même Théo.
17:56Ah non, c'est le réveil à 6h30,
17:58mais les cours c'est 8h30.
18:01Grand courage pour toi et merci de cet appel.
18:04Bonne fin de vacances Théo, il est très sympa.
18:07Le matin, vous m'accompagnez tous les matins.
18:10C'est vrai ? Tu écoutes la matinale d'RTL
18:12avec Yves Calvi et Amandine Bégaud ?
18:15Thomas Soto cette année.
18:16Ah oui, là j'avais une saison de retard moi.
18:20Avec Thomas et Amandine.
18:22Théo, à bientôt sur l'antenne d'RTL.
18:25Merci.
18:26Au revoir, bonne journée.
18:28Arrêtez de vous moquer.
18:30Lionel est avec nous.
18:32Bonjour Lionel.
18:33Bonjour Vincent, bonjour Céline, je ne me trompe pas.
18:36Vous êtes parfait Lionel.
18:37Vous avez tout bon.
18:39Vous travaillez vous-même dans un lycée ?
18:41Oui, je travaille dans un lycée.
18:43À l'entretien dans un lycée.
18:45Et donc vous êtes confronté à ce quotidien
18:50qui parfois débouche sur des découvertes étonnantes
18:54par exemple dans les cartes tables ?
18:56Moi personnellement dans les cartes tables,
18:57je n'ai jamais rien trouvé.
18:58Mais c'est vrai qu'on a des comportements d'élèves
19:01qui sont un petit peu suspects, un petit peu bizarres.
19:04Certains qui viennent aux abords du lycée
19:07avec des têtes pas possibles.
19:09Je ne sais pas ce qu'ils ont dans leur sac,
19:12mais on devine.
19:14C'est-à-dire ?
19:16Moi je pense à de la drogue.
19:19Ah oui, quand vous dites qu'ils ont des têtes pas possibles,
19:21c'est-à-dire que visiblement ils ont consommé
19:23avant d'arriver au cours.
19:26Ils se donnent du courage je pense pour venir à l'école.
19:31C'est d'ailleurs une question qu'on posait tout à l'heure.
19:33S'il y a fouille à ce moment-là,
19:35si on cherche des couteaux,
19:36est-ce que si on trouve des produits stupéfiants,
19:38que se passe-t-il ?
19:39Ce que nous disait Hortan,
19:40c'est que dans la mesure où ce n'est pas du personnel
19:42de l'éducation nationale,
19:43mais bien les forces de l'ordre
19:44qui seraient en charge de ces contrôles,
19:46qui on le rappelle auraient lieu
19:47devant les établissements scolaires.
19:49Si les forces de l'ordre vous contrôlent
19:50et que vous êtes en possession de stupéfiants
19:52dans la mesure où c'est illégal,
19:54évidemment il y a sanction.
19:57Oui, parce que les contrôles vont être sur la voie publique.
19:59Exactement, ce n'est pas dans l'ensemble des établissements
20:01ce que préconise Madame Borne ce matin.
20:03Oui, j'ai entendu ça.
20:05Donc vous y êtes favorable vous ?
20:07Moi je suis favorable,
20:08parce que ça peut être un côté prévention quand même.
20:10Les élèves vont peut-être se méfier un peu plus.
20:13Comme on disait tout à l'heure,
20:15c'est vrai que les vêtements ne seront pas fouillés.
20:19Mais après on peut aller aussi jusque-là.
20:23Aujourd'hui, dans le lycée dans lequel vous travaillez,
20:28Lionel, c'est dans quel département ?
20:31Moi je suis en Vendée.
20:32En Vendée.
20:34Vous êtes tous Vendéens aujourd'hui.
20:40Je suis d'accord.
20:41Comment ça se passe ?
20:42Est-ce qu'on demande de temps en temps
20:44à des élèves d'ouvrir leur sac
20:45pour qu'on y jette un oeil ?
20:46Ou pas du tout ?
20:47Moi je ne peux pas vous dire.
20:48Je ne suis pas de ce côté-là en fait.
20:51Ce seraient plutôt les surveillants.
20:53Mais comme je me dis toujours,
20:54les surveillants sont là pour surveiller
20:56et ne surveillent pas.
20:59Les surveillants ne surveillent pas ?
21:00Non.
21:03Ils sont plutôt dans le copinage avec les élèves.
21:07Dans l'accompagnement ?
21:08Oui.
21:09Je dirais même dans le tutoiement avec les élèves,
21:11des deux côtés.
21:12C'est-à-dire que les élèves n'ont pas peur des…
21:14Alors qu'avant on disait les pions.
21:17Oui, pas du tout.
21:18Ils n'ont pas du tout peur des surveillants.
21:19Ça c'est clair et net.
21:21Effectivement.
21:22Et ça crée peut-être un sentiment d'impunité ?
21:27Oui, je pense.
21:28Oui, oui.
21:29C'est les agents des fois, les agents.
21:31Là on n'est pas côté surveillant,
21:33on est côté agent.
21:34On est côté entretien au service général ou cuisinier
21:37qui font un petit peu les gendarmes dans le lycée.
21:44Alors que c'est le rôle des surveillants avant tout.
21:47Ah oui, un surveillant c'est là pour surveiller,
21:49un chef c'est là pour cheffer.
21:51Voilà.
21:52D'accord.
21:53Merci Lionel.
21:54De rien.
21:55Au revoir.
21:56Bonne journée en Vendée du côté d'Aubigny.
21:58Et on va accueillir Isabelle maintenant.
22:00Bonjour Isabelle.
22:01Bonjour.
22:02Vous n'êtes pas en Vendée Isabelle ?
22:03Non, moi je suis dans le sud de la Manche.
22:06Très bien.
22:07Je suis en retraite, j'ai 74 ans
22:09et j'ai fait mes études de droit à la fac de Reims.
22:16Et j'étais, comme vous l'avez dit, pionne
22:20pour avoir un petit peu de revenus.
22:23Au cours de l'année scolaire, 78-79,
22:26donc il y a 45 ans.
22:28Et j'étais donc surveillante au lycée qui s'appelait LEP Europe à Reims.
22:34Lycée d'enseignement professionnel.
22:36Voilà, qui préparait au métier de la coiffure,
22:39aux professions d'employés de collectivité.
22:41Donc c'était essentiellement des filles.
22:43Il y avait juste quelques garçons dans les secteurs coiffure.
22:46D'accord.
22:47Donc je surveillais les études, les récrits, les dortoirs, etc.
22:50Et la directrice était vraiment très stricte
22:52sur le respect de la discipline, des horaires.
22:55Et elle faisait elle-même des contrôles inopinés des sacs le matin,
23:00à l'arrivée des élèves,
23:02en leur demandant de vider leur cartable.
23:05Établissement public, hein ?
23:07Ah oui.
23:08Je précise.
23:09Et 78-79.
23:11Je n'ai fait ça qu'un an, donc c'est très précis.
23:14Et un jour elle a trouvé,
23:17alors elle a trouvé différents objets,
23:19et elle a trouvé une hachette dans un cartable d'une jeune fille.
23:23Ah oui.
23:24Donc pour vous dire que ce n'est pas du tout récent,
23:28cette histoire d'armes blanches ou de couteaux ou autres dans les sacs,
23:33dans un établissement d'enseignement.
23:36Et que j'ai été témoin de ce fait il y a 45 ans déjà.
23:42Surtout une hachette, effectivement.
23:44Une hachette.
23:45Vous faites des dégâts.
23:47Vous ne vous souvenez pas, j'allais dire...
23:50Et c'était une jeune fille.
23:51Il n'y avait quasiment pas de garçons.
23:53Donc c'était féminin.
23:54Oui, normalement on se dit que c'est plus tranquille avec les jeunes filles.
23:57Oui.
23:58Eh bien voilà.
23:59Je voulais témoigner de ce fait.
24:01Et que ça entrait déjà, comme le disait Céline,
24:04Céline, ce n'est sans doute pas un phénomène nouveau.
24:06Il y a peut-être une banalisation.
24:08La banalisation est peut-être un peu plus récente.
24:12Mais le problème des armes blanches dans les cartables et les sacs,
24:16ce n'est sans doute pas nouveau.
24:17Ce n'est pas nouveau.
24:18Et ça nous avait beaucoup émus.
24:21Parce qu'on peut faire des dégâts avec une telle arme.
24:25Pareil, évidemment.
24:26Bien sûr.
24:27Merci beaucoup Isabelle pour votre témoignage.
24:30Merci de nous avoir appelés pour réagir à ce sujet.
24:32Et bonjour Jean-Alphonse Richard.
24:34Il est dans la place.
24:35Bonjour Céline et bonjour Vincent.
24:37Oui Jean-Alphonse, parce que si vous êtes là, c'est qu'à 14h.
24:41Ce sera l'heure du crime.
24:42C'est l'heure du crime, 14h.
24:43Oui, c'est exactement l'heure du crime.
24:45Avec aujourd'hui, l'affaire que vous connaissez évidemment,
24:48c'est l'affaire Joël Le Squarnec.
24:50Médecin, chirurgien, agresseur sexuel, violeur pédophile.
24:54Eh bien lundi, évidemment vous ne l'ignorez pas,
24:57s'ouvre à Vannes son procès qui va faire date dans l'histoire de la pédophilie.
25:02299 victimes retenues, c'est-à-dire que ce n'est pas un record mondial
25:07parce qu'il n'y a pas de record en l'espèce dans ce genre d'histoire.
25:10Mais c'est incroyable.
25:11Et le dossier donne absolument le vertige.
25:14On ne pourra pas tout raconter, je vous le dis tout de suite,
25:16dans l'heure du crime, on ne va pas faire du voyeurisme.
25:18Le dossier est hallucinant.
25:20Il n'y a pas beaucoup de doutes dans la mesure où il notait tout sur un carnet.
25:23Il notait tout sur un carnet, ça l'a perdu.
25:25Et à la fois c'est très précieux pour savoir connaître les mécanismes du personnage.
25:30Effectivement, on sait tout ou presque de l'histoire.
25:33Mais il va falloir qu'il s'explique.
25:34Il a promis qu'il rendrait des comptes et qu'il regarderait les victimes.
25:37On va voir s'il va tenir parole.
25:39Il a aujourd'hui 74 ans, on verra comment ça va se passer.
25:42Avec une difficulté pour les victimes.
25:44Une de leurs avocates, Marie Grimaud, était venue nous en parler sur RTL.
25:47C'est qu'elles ne seront pas dans la salle.
25:49Non.
25:50Elles sont dans l'ancienne fac de droit.
25:52Les 300 victimes vont suivre tout ça par visio.
25:54Ce sont des questions logistiques.
25:56Ce sont des procès fleuves, ça va durer 4 mois.
25:58Effectivement, il y aura beaucoup de monde.
26:00Mais les victimes ont besoin d'entendre des explications.
26:03Ça sera cas par cas.
26:05Et effectivement, il sera là.
26:06On verra ce qu'il va en sortir.
26:08Mais le procès va être passionnant.
26:10Même si les faits, encore une fois, sont effarants et indicibles.
26:15Pas de la nausée.
26:16Absolument, la nausée.
26:17Le Squarnek, le prédateur aux 300 victimes, c'est à 14h dans l'heure du crime.
26:21A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
26:23Alors là, ça n'est pas facile de faire une transition.
26:26Donc, je vous propose de marquer une petite pause et de vous retrouver dans un instant.
26:29A tout de suite.
26:44Et on continue à parler avec vous de cette annonce d'Elisabeth Borne,
26:47la ministre de l'Éducation nationale, ce matin.
26:50Qui promet donc des fouilles inopinées devant les établissements scolaires
26:54à partir du printemps.
26:56Des fouilles des sacs des élèves.
26:58Et cela pour enrayer les violences à l'école.
27:00Et on a une enseignante en ligne.
27:02Elle se prénomme Marie.
27:04Bonjour Marie.
27:05Bonjour à vous.
27:06Bonjour Vincent.
27:07Vous nous appelez de Lille.
27:09Oui, je vous appelle de Lille.
27:11Est-ce que vous saluez cette décision ?
27:13Pas du tout.
27:15Parce que, comme je disais au standardiste,
27:18le vrai problème, c'est que l'éducation nationale
27:23nous a lâchés, nous les enseignants, professeurs des écoles,
27:28professeurs des lycées, des lycées pro, des lycées technologiques,
27:32depuis des années.
27:34Et que le problème, à la base, il vient de là.
27:36Et que Mme Elisabeth Borne nous fait encore un coup d'éclat.
27:41Elle n'y connaît rien.
27:43Ce n'est pas ça qui va résoudre le problème de l'insolence,
27:48de la violence à l'école.
27:51Elle n'avait pas l'ambition, en annonçant cela,
27:54de résoudre les problèmes de l'insolence, ni même des violences.
27:57Je pense que c'est déjà plutôt l'usage de plus en plus répandu
28:01des armes blanches, des couteaux chez les jeunes,
28:04et des agressions à l'école.
28:06Alors, Vincent, elle dit que ce sera encadré éventuellement par la police.
28:13Est-ce que nos policiers ont le temps et les moyens
28:18pour agir dans ce sens ?
28:21Non. On nous avait promis des portiques suite aux attentats,
28:25des portiques des policiers qui étaient devant les établissements scolaires,
28:32à tous les établissements scolaires.
28:34On ne les a pas.
28:36On est confrontés à nous-mêmes, nous enseignants,
28:40face à des gosses.
28:42Alors, ce n'est pas tous les gosses, évidemment.
28:44Mais face à des enfants qui n'ont plus peur de rien,
28:49et d'ouvrir un sac.
28:51Comme disait, je crois, Nicolas, un auditeur,
28:54il disait, mais ça peut être où ?
28:56Ça peut être dans une poche.
28:58Et la foule corporelle, qui l'a fait ?
29:01Apparemment, ce n'est pas prévu.
29:03Il n'est pas prévu de faire une foule corporelle.
29:06Donc, moi, ce que je voulais dire, c'est que,
29:08redonnons un vrai titre à l'éducation nationale.
29:12Éducation nationale.
29:14Nous, ça ne rime plus à rien.
29:16Mais vous, Marie, en tant qu'enseignante,
29:20vous avez l'impression d'être exposée
29:23à la violence potentielle de certains élèves ?
29:26Oui.
29:28Et pourtant, j'ai une autorité sur eux.
29:31Moi, j'ai une autorité naturelle, je pense.
29:34J'enseigne en lycée pro à Roubaix.
29:36Je ne stigmatise absolument pas.
29:38Ça pourrait être n'importe où en France.
29:41Je pense à mes collègues.
29:43Je vous assure que,
29:45quand un gamin vous regarde
29:49et les mains dans les poches,
29:51comme s'il allait sortir quelque chose,
29:54vous vous dites, qu'est-ce qu'on fait ?
29:58Vous avez déjà eu peur, vos maris ?
30:00Oui, une fois.
30:02Mais je continue à y aller,
30:04parce qu'en 25 ans de carrière,
30:06j'ai eu la trouille une fois.
30:09Je ne suis pas d'un caractère à me rabaisser.
30:13Mais là, pour le coup...
30:16C'est indiscret de vous demander
30:19dans quelle situation vous avez eu peur.
30:22Qu'est-ce qui s'est passé ?
30:24En fait, il y avait un élève
30:27qui était toujours absent.
30:29Tout à coup, je le revois
30:31au sein de la classe entière,
30:33classe de 40 élèves,
30:35à 8h du matin.
30:37Donc, il faut bien être réveillé.
30:40Et puis, le gamin me dit,
30:43d'un ton assez désinvolte,
30:46je n'ai pas les photocopies.
30:49Je lui dis, écoute,
30:51tu peux aller les chercher,
30:53il y a des pochettes à disposition.
30:56Et là, il commence à me dire,
30:58ne me parlez pas comme ça.
31:00Alors que je dis toujours,
31:02s'il te plaît, s'il vous plaît.
31:05Et tout à coup, il a commencé
31:07à vouloir se lever.
31:09Il disait 80 kilos à peu près.
31:11Moi, j'en fais 40.
31:13Je suis à 1m50.
31:15Mais je ne me suis pas dévinée.
31:17Maintenant, le point sur lequel
31:19je voulais insister,
31:21c'est que l'éducation nationale
31:23nous a abandonnés, abandonnés
31:25depuis des années.
31:27Mais vous, par exemple,
31:29vous voudriez des portiques
31:31comme dans les aéroports ?
31:34Que faire ?
31:36Oui, des portiques,
31:38ce serait peut-être plus dissuasif.
31:40Mais maintenant,
31:42avec l'intelligence artificielle,
31:44ils vont très bien savoir
31:46comment colmater un couteau
31:48ou un canicle,
31:50je ne sais pas.
31:52C'est sans fin.
31:54Ce sera contourné immédiatement.
31:56C'est sans fin, effectivement.
31:58La décision d'Elisabeth Borne,
32:00si elle avait de l'argent à mettre
32:02dans le canal, ce ne serait pas là.
32:04Il faut nous protéger aussi.
32:06Il faut arrêter de dire
32:08qu'on va fouiller les élèves.
32:10Ça ne sera jamais fait.
32:12On est sous vigilance accrue.
32:14Les gens l'ont oublié
32:16par rapport aux attentats.
32:18Est-ce que vous êtes d'accord
32:20avec ce que disait un de nos auditeurs ?
32:22Le problème aussi, c'est les surveillants
32:24parce qu'ils ne surveillent pas grand-chose.
32:26Le problème des surveillants,
32:28c'est que dans le lycée
32:30il ne sont que 3
32:32quand il y en a un qui n'est pas malade
32:34malheureusement
32:36pour 850 élèves.
32:38Et la direction
32:40se refuse d'embaucher
32:42un surveillant parce que
32:44ça coûte trop cher à l'État.
32:46Mais c'est une blague, on rêve.
32:48Donc nous, nos surveillants,
32:50ils s'occupent d'eux tout à coup
32:52mais si vous saviez le boulot
32:54qu'ils font...
32:56À 2 ou 3 pour
32:58plusieurs centaines d'élèves.
33:00Ils ne peuvent plus.
33:02Ils se mettent en arrêt de travail parce qu'ils n'en peuvent plus.
33:04Donc c'est l'éducation nationale
33:06qui a démissionné de notre métier
33:08et ça ne m'étonne pas que
33:10comme vous disiez sur RTL
33:12il y a 2-3 jours
33:14qu'il y ait de moins en moins
33:16de postulants pour le concours.
33:18De candidats à l'enseignement.
33:20Je suis obligé de vous couper Marie
33:22parce qu'il faut que la parole circule
33:24mais on a bien compris
33:26votre position, votre détermination
33:28et votre colère
33:30et le sentiment d'être abandonné.
33:32Est-ce qu'on peut donner le mot de la fin à Mickaël ?
33:34Moi je suis d'accord en tout cas.
33:36Bonjour Mickaël.
33:38Oui bonjour.
33:40Je suis éducateur spécialisé
33:42et je travaille dans la protection de l'enfance
33:44depuis une trentaine d'années.
33:46Dans quel cadre
33:48est-ce qu'on peut comprendre
33:50éducateur spécialisé, protection de l'enfance ?
33:52Jusqu'à l'année dernière j'étais dans
33:54un centre départemental
33:56de l'enfance et de la famille
33:58pour des enfants en situation
34:00d'accueil d'urgence
34:02pour des problématiques
34:04familiales mais aussi pour des comportements
34:06des adolescents qu'on pouvait retrouver
34:08dans les écoles ou dans les rues.
34:10Aujourd'hui j'ai changé de service
34:12je travaille dans ce qu'on appelle un service
34:14de mineurs non accompagnés.
34:16Un autre registre mais dans lequel on retrouve
34:18aujourd'hui même chez ces mineurs accompagnés
34:20qui viennent chez nous parce qu'ils
34:22quittent des situations extrêmement compliquées
34:24on retrouve quand même ce comportement
34:26d'adolescent ingérable
34:28exigeant
34:30qui se prend pour le roi du monde
34:32en fait. Moi tout ce que
34:34j'ai entendu lors de votre émission aujourd'hui
34:36c'est un petit peu ce que je crains depuis
34:38une dizaine, une quinzaine d'années c'est-à-dire qu'on dépasse
34:40cette fameuse ligne rouge
34:42qui va nous poser problème. Aujourd'hui la ligne rouge
34:44elle est largement dépassée. Aujourd'hui nous
34:46récoltons l'adolescence
34:48l'enfance que nous avons semé nous-mêmes.
34:50Il a pris la main, ces enfants
34:52ont pris la main, ont pris le pas sur
34:54les adultes. Complètement. Et encore
34:56là aujourd'hui ils y vont j'ai envie de vous dire
34:58d'une manière gentille
35:00contrôlée même s'il y a de l'extrême
35:02violence mais si on ne fait
35:04rien ce système va nous
35:06échapper complètement. Donc pour
35:08en revenir à la question est-ce qu'on est d'accord
35:10pour la fouille des élèves, moi je vous le dis
35:12oui mais ça ne suffira pas
35:14parce qu'on fouillera les élèves mais ils trouveront
35:16toujours des moyens pour faire rentrer des choses dans le lycée
35:18que ce soit de la drogue, que ce soit des armes, que ce soit n'importe quoi
35:20d'autre. Donc c'est sûr que comme disait
35:22la dame qui était juste avant moi des portiques
35:24elle n'est pas sûre de l'efficacité
35:26moi non plus j'en suis pas sûr mais en tout cas
35:28aujourd'hui ça devient nécessaire. Pourquoi ? Parce que les
35:30adolescents on ne les contrôle plus. Parce que
35:32les adolescents on leur a donné un
35:34droit qui est
35:36celui de tout faire, de tout nous dire
35:38on a le droit de répondre à
35:40un adulte, on a le droit de lui manquer de respect, on a le droit
35:42de le taper. On a le droit de porter une arme, est-ce que
35:44ça sera ma dernière question ? On a vraiment
35:46compris le tableau que vous vouliez dresser.
35:48La banalisation du couteau
35:50chez les jeunes, vous la constatez ou pas ?
35:52Ah mais bien sûr, tous les jours
35:54aujourd'hui celui qui n'a pas son couteau
35:56alors il y a deux profils, il y a celui
35:58qui a son couteau parce que
36:00les gars je suis un mec donc il me faut une arme et il y a celui
36:02qui prend un couteau aussi parce que
36:04en se disant merde si un jour je me fais agresser
36:06peut-être que j'ai quelque chose. Sauf que
36:08aujourd'hui ces enfants là, que ce soit
36:10l'un ou l'autre, on ne les accompagne plus
36:12parce qu'on les craint un petit peu, il ne faut pas trop leur parler durement
36:14il ne faut pas être trop dur
36:16avec eux parce que c'est quand même des enfants
36:18et puis on doit prendre soin d'eux. Moi je vais vous dire
36:20la plus grande erreur qu'on a fait
36:22c'est d'avoir instauré, même si
36:24elle n'est pas au niveau légal, en tout cas
36:26elle n'est pas sanctionnée réellement
36:28c'est de nous avoir dit un jour
36:30on vous interdit de donner les fesses à vos enfants
36:32mais qui êtes-vous, vous Président de la République
36:34Premier Ministre, Ministre ou quoi que ce soit
36:36qui êtes-vous pour me dire, à moi si je suis père
36:38comment je dois élever mon fils ?
36:40Moi aujourd'hui j'ai 54 ans
36:42les fesses j'en ai reçues
36:44c'est sûr qu'au niveau de leur gueule
36:46ça porte un message
36:48mais au niveau de la violence, c'est pas de la violence
36:50après la violence des enfants, il faut la surveiller, il faut la contrôler
36:52Voilà, parce qu'il y a les dérapages
36:54les violences intrafamiliales
36:56effectivement ça pose un autre problème
36:58mais en tout cas on a bien compris que
37:00on a trop laissé faire et on a créé des enfants rois
37:02c'est ce que j'ai retenu de votre appel
37:04à Mickaël, merci
37:06beaucoup de nous avoir donné votre avis
37:08dans un instant on change de sujet
37:10Vincent, on parle des avis
37:12que vous laissez sur internet
37:14vous notez peut-être les hébergements
37:16les restaurants dans lesquels vous allez
37:18vous les lisez peut-être ?
37:20Je les lis, mais j'en laisse jamais
37:22et parfois je doute
37:24le truc très bien écrit, etc
37:26je dis c'est pas possible, quelqu'un n'a pas passé
37:2810 minutes à écrire un tel avis
37:30alors je sais pas, on peut en parler évidemment
37:32A tout de suite
37:3850 centimes la minute
37:4013h-14h
37:42Les auditeurs ont la parole
37:44Avec Vincent Parizeau et Céline Landreau
37:50Vous connaissez cette musique quand même
37:52La musique de la valise Victor
37:54La musique des grosses têtes
37:56pour une grande annonce le 24 février
37:58c'est lundi, Laurent Ruquier fête
38:00ses 10 ans à la tête des grosses têtes
38:02pour une émission exceptionnelle
38:04devant plus de 3000 personnes au Dôme de Paris
38:06et à cette occasion RTL vous offre
38:08la somme de 10 000 euros cash
38:1010 ans 10 000 euros
38:12pour tenter de se remporter cette super valise
38:14une seule chose à faire
38:16envoyez par sms le mot valise
38:18au 74 900
38:20et si Laurent Ruquier vous appelle lundi
38:22et si vous décrochez bien sûr
38:24vous remportez 10 000 euros cash
38:26le mot valise 74 900
38:2875 centimes le sms
38:304 sms maximum, il y a un petit tirage au sort
38:32et donc d'ici là bonne chance
38:34900 j'écris valise
38:36vous n'avez pas le droit de le faire vous Vincent
38:40ça laisse plus de chance aux auditeurs
38:42et bien en tout cas
38:44tentez votre chance bien évidemment
38:46Les auditeurs ont la parole
38:48avec Vincent Parizeau et Céline Langlois
38:50et en attendant
38:52on attend votre avis sur
38:54les avis, les avis
38:56laissés en ligne
38:58plus de 9 français sur 10, 94%
39:00des français consultent les avis
39:02en ligne avant d'acheter un produit ou de choisir
39:04un service, 7 sur 10 pensent
39:06qu'ils sont fiables
39:08et pourtant, et c'est ce que nous dit l'UFC
39:10que choisir, ils ne sont pas toujours
39:12fiables. Quand dit Lionel
39:14Lionel, j'allais dire rebonjour
39:16on vous a entendu tout à l'heure, vous aviez laissé
39:18un message au 3210, on a souhaité
39:20vous réécouter parce que vous êtes
39:22poissonnier vous même, c'est ça, dans le nord
39:24Oui tout à fait, bonjour
39:26Vincent et Céline
39:28Oui effectivement, moi j'ai deux poissonneries
39:30sur Bambouchy
39:32et M, ça s'appelle la ligne
39:34et effectivement pour nous
39:36les avis sont
39:38extrêmement importants, mais vraiment
39:40aujourd'hui ça fait partie de notre référencement
39:42Qu'est-ce que ça change ?
39:44Ben ça change que
39:46en fait nous on a beaucoup de
39:48enfin beaucoup oui, on a des clients, des nouveaux clients
39:50tous les jours, heureusement d'ailleurs, qui viennent
39:52et on leur pose la question parce que c'est important
39:54pour nous de savoir comment ils nous ont connus
39:56et très
39:58souvent c'est, voilà, on vous a connu
40:00on a cherché poissonnerie métropole linoise
40:02on est tombé sur vous et on a vu
40:04les avis, alors moi dans les avis
40:06effectivement nous on n'a pas
40:08on n'a pas 3000 avis
40:10sur la poissonnerie de Bambouchy
40:12Est-ce que vous les surveillez en permanence Lionel ?
40:14Alors on les surveille pas en permanence
40:16J'allais dire une cellule de contrôle
40:18Alors on n'a pas de cellule de contrôle
40:20par contre effectivement dès qu'on a
40:22un avis qui arrive, on a une notif
40:24on a une notification sur nos téléphones
40:26moi je travaille avec mes enfants
40:28et on a une notification
40:30qui arrive et je peux vous dire que quand on a un avis 5 étoiles
40:32qui arrive
40:34on s'envoie un message en disant
40:36ah c'est cool, et c'est pas tant les 5 étoiles
40:38qui nous importent, c'est surtout
40:40et c'est ce que je leur dis toujours, c'est le commentaire qui est important
40:42parce qu'on se rend compte que dans les commentaires
40:44qu'on a, c'est l'accueil, la qualité des produits
40:46le service, ben voilà quoi, c'est se dire
40:48et nous, même nous, c'est une satisfaction de se dire
40:50on fait le maximum tous les jours
40:52on fait vraiment tout ce qu'on peut
40:54pour satisfaire nos clients
40:56et quand on a un avis, quand on a un retour positif
40:58et ben oui, ça nous fait plaisir
41:00et à l'inverse, Lionel, quand il y a un avis négatif
41:02c'est celui de crise ?
41:04celui qui dit, chez Lionel, le poisson il est pas frais
41:06alors
41:08alors
41:10vous pouvez regarder nos avis, c'est pas qu'aujourd'hui
41:12c'est ce que j'allais dire, on a la chance aujourd'hui
41:14d'avoir 5 sur 5, alors effectivement
41:16on en a pas 3000, on en a 140
41:18mais il peut y avoir des gens malveillants aussi Lionel
41:20oui, alors, j'ai du bois
41:22j'ai des caisses d'huîtres à côté de moi, je vais toucher du bois
41:24aujourd'hui, on en a
41:26pas eu
41:28mais c'est vrai qu'on est toujours
41:30là par exemple, on a passé
41:32les fêtes de Noël qui sont pour nous
41:34le moment le plus important
41:36de l'année
41:38donc on a un passage de clients
41:40qui est quand même colossal
41:42et je vous avoue que oui, on attend
41:44on attend pas les avis, parce qu'on ne vit pas
41:46par les avis, mais
41:48là, avec le volume de clients qui passent, on se dit toujours
41:50j'espère qu'il n'y a pas un problème
41:52mais pour l'instant
41:54ça ne vous est pas arrivé
41:56la mauvaise note ?
41:58non, on a ouvert
42:00Vembrochy il y a 6 ans, au tout début
42:02quand on a démarré, on a eu un avis
42:04qui était, je ne sais plus, 2 ou 3 étoiles
42:06je ne sais plus, mais oui
42:08je ne dis pas demain, et si
42:10demain on prend un avis négatif
42:12il faut-il qu'il soit justifié
42:14parce que si on n'est pas content
42:16on a le droit de le dire, et au contraire
42:18ça peut arriver
42:20bien sûr, moi je pars du principe que
42:22quand c'est bien, il faut le dire, quand c'est pas bien, c'est le discours
42:24qu'on tient avec nos clients, quand c'est pas bien, il faut le dire aussi
42:26et demain, on le traitera
42:28de la sorte, et on contactera
42:30le client, et voilà
42:32on n'est pas infaillible
42:34et vous les encouragez à laisser des avis aux clients, vous leur demandez
42:36quand ils partent avec leurs poissons
42:38oui, ça arrive effectivement qu'on demande à des clients
42:40s'ils sont contents, qu'ils n'hésitent pas à nous mettre un petit avis
42:42parce que ça aide
42:44aussi dans le référencement
42:46parce que forcément, c'est Google
42:48c'est une machine de guerre
42:50et oui, c'est vraiment
42:52important pour nous
42:54Merci de votre témoignage, quel bonheur
42:56vous avez Lionel, je vous en prie
42:58de pouvoir, quand vous voulez toucher du bois
43:00toucher une bourriche d'huître
43:02on a envie d'être avec vous
43:04merci Lionel, bonne journée
43:06Dominique, alors Dominique est avec nous
43:08de Souvigny, bonjour Dominique
43:10Bonjour
43:12Vous les avez, vous les laissez, vous écrivez
43:14Ah oui, moi
43:16je me complais
43:18à laisser, contrairement à vous
43:20qui vous écrivez
43:22des avis qui sont un petit peu
43:24trop bien écrits, moi je me complais à justement
43:26peut-être parce que je suis fils, petit-fils
43:28arrière petit-fils de prof de français
43:30mais à laisser
43:32des avis circonstanciés
43:34bien écrits, avec toujours
43:36un petit trait d'humour
43:38Laissez-vous alors le commentaire
43:40Je trouve toujours ça un peu bizarre
43:42avoir suspect effectivement de parfois
43:44lire des avis, on se dit
43:46la personne qui a écrit ça, il y a passé
43:48beaucoup de temps
43:50et voilà
43:52ça paraît étonnant mais
43:54vous êtes la preuve vivante que ça existe Dominique
43:56Oui, c'est moi
43:58Et pourquoi vous faites ça ?
44:00Qu'est-ce qui motive ?
44:02Qu'est-ce qui vous décide à passer autant
44:04de temps pour rédiger tous ces commentaires ?
44:06Quand j'ai votre collaborateur au téléphone
44:08déjà ça ne me fait pas passer de temps, ça me plaît
44:10ça c'est la première chose
44:12et puis la deuxième chose, qu'il soit bon ou mauvais
44:14mon avis
44:16je suis prêt à le partager
44:18et bon
44:20je ne suis pas du tout là pour descendre la personne
44:22ni pour l'amener au pinacle
44:24c'est vraiment parce que j'ai besoin
44:26j'ai besoin de dire
44:28ce que je pense
44:30Est-ce qu'on vous répond dans ces cas-là ? Parce que souvent on voit aussi
44:32le restaurateur ou l'hôtelier
44:34qui confronté à un
44:36mauvais avis va mettre
44:38un petit message de réponse
44:40Quand ma critique est mauvaise
44:42le message est assez
44:44cinglant, parce que c'est marrant, ils savent lire
44:46ils savent lire quand c'est mauvais
44:48mais quand c'est positif
44:50ils ne peuvent pas remercier
44:52Et vous lisez vous-même
44:54les avis des autres Dominique ?
44:56Oui, c'est ce que je disais à votre collaborateur
44:58moi j'ai fait des
45:00j'ai beaucoup voyagé
45:02que ce soit en Thaïlande
45:04j'ai construit tout un voyage en Afrique du Sud
45:06sur les avis que je pouvais lire
45:08sur les différents lieux où j'allais
45:10en prenant les avis à la fois
45:12des
45:14comment dire
45:16Et vous n'avez pas été déçu, trompé
45:18par de faux avis ?
45:20Ah non, j'ai même été surpris
45:22j'ai même donné des avis
45:24meilleurs que ceux que j'avais lu
45:26Comme quoi ça fonctionne, mais effectivement
45:28l'UFC que choisir nous dit attention
45:30attention, il y a des faux positifs
45:32comme il y a des vrais ou des faux
45:34les avis ça peut aussi
45:36s'acheter sur internet
45:38ou ça peut se rédiger lorsqu'on a par exemple
45:40un compte à régler
45:42qui c'est avec un employeur
45:44on va parler de tout ça dans un instant avec Gaëtan
45:46et Delphine notamment et peut-être Erwann
45:48A tout de suite
45:50Jusqu'à 14h
45:52Vincent Parizeau et Céline Landreau
45:54vous donnent la parole sur RTL
45:56Les auditeurs ont la parole
45:58Vincent Parizeau et Céline Landreau
46:00sur RTL
46:02Et on continue
46:04à parler de cette enquête
46:06de l'UFC que choisir
46:08qu'évoquait ce matin sur l'antenne
46:10Pierre Herbulot, les français qui sont
46:12très nombreux, plus de 9 sur 10 à consulter
46:14les avis sur internet, 7 sur 10
46:16à leur faire confiance et pourtant
46:18ils ne sont pas toujours si fiables que ça
46:20c'est ce que nous révèle l'association de consommateurs
46:22Non, pas forcément toujours très fiables
46:24mais en tout cas très utiles pour certains
46:26Bonjour Gaëtan
46:28Oui, bonjour
46:30Vous vous appelez de Brie, c'est Brie-sur-Marne ?
46:32Non, c'est Brie en Nili-Vilaine
46:34D'accord
46:36Et je disais, ça peut être très utile
46:38parce que vous, c'est grâce
46:40à ces avis que vous avez fait
46:42une petite réputation, vous êtes quoi ?
46:44Vous êtes artisan ?
46:46Oui, artisan, peintre-décorateur
46:48Et du coup, effectivement, on est une petite entreprise
46:50j'ai trois salariés
46:52et du coup, moi je trouve que c'est un
46:54outil superbe parce que
46:56en fait
46:58les gens, on essaie
47:00de faire de mieux, ce qu'il disait
47:02le collègue de tout à l'heure
47:04et c'est vrai que
47:06quand les gens nous mettent un avis
47:08c'est que du bonheur
47:10surtout que nous, moi
47:12je ne connaissais personne
47:14dans mon secteur
47:16je ne suis pas père d'artisan
47:18je ne suis pas fils d'artisan
47:20et du coup, le fait
47:22Vous n'aviez pas de réseau
47:24c'est ça que je voulais dire
47:26Exactement
47:28et du coup, le fait que les gens
47:30nous mettent des bons commentaires
47:32ça permet quand même
47:34de mettre
47:36le client en confiance
47:38Vous leur demandez de vous laisser des commentaires
47:40à vos clients ?
47:42Régulièrement
47:44je vais avoir une quarantaine d'avis
47:46sur Google
47:48un peu plus d'une dizaine sur les pages jaunes
47:50après, je leur dis
47:52il y en a qui mettent, il y en a qui mettent pas
47:54mais jusqu'ici
47:56je suis comme le gars de tout à l'heure
47:58je n'ai pas de mauvais avis
48:00donc franchement pour nous
48:02c'est une fierté de se dire
48:04on a réussi dans notre travail
48:06et que
48:08on rend le client
48:10avec un sourire
48:12c'est nickel
48:14C'est bien
48:16d'abord de nous le dire
48:18et puis peut-être de rétablir un peu les choses
48:20parce qu'on avait peut-être tendance à dresser un tableau un peu sombre
48:22pour l'instant on n'a pas vraiment eu de témoignages
48:24d'auditeurs mais il y en a peut-être
48:26victimes de ces faux avis
48:28Surtout nous
48:30dans le bâtiment je dirais
48:32parce qu'en fait j'écoute Julien Courbet
48:34tous les matins
48:36et du coup
48:40il y a les bons qui payent pour les mauvais
48:42et sans cet outil-là
48:44finalement
48:46C'est difficile de faire le tri sans ça
48:48Voilà exactement
48:50Après
48:52c'est vrai que quand j'ai entendu ça
48:54aux informations que choisir
48:56j'ai dit
48:58ça nous met encore un peu plus
49:00les bâtons dans les roues
49:02Vous avez bien fait de réagir Gaëtan
49:04et de nous dire que pour vous c'est très positif
49:06pour votre entreprise
49:08et que quand on fait bien le boulot
49:10on a de bons avis
49:12et si on a de bons avis on a de bonnes réputations
49:14et c'est comme ça que se forge
49:16une belle entreprise
49:18J'espère en tout cas tel que la vôtre
49:20Erwan va fermer le bad
49:22Bonjour Erwan
49:24Oui bonjour à tous
49:26Vous vous laissez des avis ou pas sur internet ?
49:28Alors très rarement
49:30ou seulement quand c'est bien
49:32Ca veut dire que quand c'est pas bien
49:34vous dites rien
49:36Quand c'est pas bien je lui laisse une chance
49:38de se rattraper au deuxième tour
49:40Donc vous y retournez quand même ?
49:42Ca peut m'arriver d'y retourner parce que j'ai pas le choix
49:44Du coup vous quand vous les lisez ces avis
49:46Vous faites 100% confiance ?
49:48Non je fais le tri
49:50Par exemple je vais vous donner un exemple
49:52tout simple, là je suis garé à Connery
49:54sur la place de l'église
49:56Comme je suis garé
49:58j'ai fait un arrêt de 20 minutes
50:00On va me demander ce que je pense de Groupama
50:02du Café du Centre PMU
50:04et de Adework
50:06travail temporaire
50:08Voilà comment fonctionne Google
50:10Il vous demande ça à chaque coup ?
50:12Là le fait que j'ai fait un arrêt de 20 minutes
50:14Je pense que j'ai visité toute la place
50:18Donc Google vous prenez les avis
50:20Venez vous installer devant l'RTL
50:22Quand je passerai
50:24je ferai un petit arrêt
50:26et je vous mettrai un avis
50:28J'espère que ça sera quelque chose d'agréable
50:30Mais c'est fou ça effectivement
50:32On vous demande de donner votre avis
50:34même si vous n'avez pas l'intention de le faire
50:36Alors Google m'envoie
50:38des rétrospectives
50:40des notifications
50:42sur mon déplacement journalier
50:44puisque je suis géolocalisé en permanence
50:46vu que j'ai toujours des voitures avec moi
50:48qui valent 2-3 euros
50:50Ah oui parce que vous êtes responsable d'une conciergerie automobile
50:52Voilà c'est ça
50:54Donc c'est pas des petites voitures pas chères
50:56Pas forcément
50:58ça peut être des voitures à 6000
51:00mais quand la personne s'est saignée
51:02aux 80 pour avoir une voiture à 6000
51:04il faut quand même qu'elle arrive entière
51:06propre et comme si elle était neuve
51:08Donc ça c'est l'image de marque
51:10et c'est normal
51:12Donc en tout cas vous laissez une chance
51:14aux clients quand vous n'êtes pas totalement
51:16satisfait
51:18et c'est tout à votre honneur
51:20Merci Erwan
51:22et merci à tous de nous avoir appelés
51:24aujourd'hui pour réagir une fois de plus à l'actualité
51:26Et merci à vous Céline
51:28On va vous retrouver évidemment
51:30dans quelques jours
51:32le temps pour vous de soigner votre rhume
51:34On va accueillir Raphaël d'abord
51:36mais effectivement après je vous laisse tranquille une semaine
51:38Et Jean-Alphonse Richard vous retrouve dans 3 minutes
51:40Oui dans 3 minutes
51:42exactement avec l'affaire Joël Le Squarnec
51:44son procès lundi
51:46299 victimes pour le pédophile
51:48à tout de suite

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