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Mercredi 7 mai 2025, retrouvez Muriel Pénicaud (Ancienne ministre du travail, photographe, dirigeante d'entreprise) dans PÉRIODE D'ESSAIS, une émission présentée par Cem Algul.

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Transcription
00:00Musique
00:00Vous regardez Période d'essai, j'ai le plaisir de recevoir Muriel Pénicaud,
00:11ancienne ministre du Travail, scénariste, photographe, dirigeante d'entreprise
00:16et je la reçois pour la BD Travailler Demain, le travail vu par 13 personnalités,
00:22publié chez BD Glena.
00:24Muriel, bonjour.
00:25Bonjour.
00:25Alors, pourquoi Muriel avoir choisi la bande dessinée pour parler du travail de demain ?
00:29Je pensais qu'on avait vraiment besoin d'un grand débat sur le travail,
00:34dans la société, en famille, entre collègues, avec ses amis.
00:39Pourquoi ? Parce que le travail va être profondément bouleversé dans les années qui viennent.
00:43Ça nous concerne tous, il faut qu'on ait notre mot à dire.
00:46Et pour faire un débat, il faut que ce soit pluraliste, d'où 13 personnalités,
00:50mais il faut aussi un média qui ouvre le débat.
00:53Et j'adore la BD par ailleurs.
00:54Et la BD, c'est un média qui s'adresse à tous les âges, toutes les générations,
00:58aussi bien aux étudiants lycéens qu'aux salariés, aux indépendants, aux chefs d'entreprise,
01:04aux retraités pour parler avec les autres générations.
01:06Donc, j'ai trouvé que c'était le média parfait.
01:08J'ai parlé du projet à Glena et l'équipe a été enthousiaste.
01:11Et très vite, on a constitué une équipe avec Mathieu Charrier,
01:15qui est ancien journaliste,
01:17et Nicobi, qui est un super dessinateur.
01:20On a fait un trio qui s'est bien amusé, s'est passionné à faire ce projet.
01:24Alors, vous faites intervenir de nombreuses personnalités du monde économique,
01:28syndical, scientifique et entrepreneurial, entre autres.
01:32Alors, est-ce que vous pouvez évoquer ces figures ?
01:34Je pense à Christine Lagarde, à Thierry Marx, à Philippe Martinez.
01:38Voilà, pourquoi ce choix ? Pourquoi ces personnalités ?
01:40Alors, on voulait faire un débat vraiment à 360 degrés
01:43pour donner à réfléchir et à débattre.
01:45Donc, on a décidé d'interroger des chefs d'entreprise.
01:49Donc, il y a Sophie Bélon, il y a Benoît Bazin,
01:52donc Sodexo, Saint-Gobain, il y a Thierry Marx.
01:57Donc, on a une série de patrons.
01:59On a Pascal Dumergé, de la Maïf.
02:02Et puis, des leaders syndicaux.
02:04Donc, on a Philippe Martinez, Marie-Lise Léon
02:06et Renaud Svald, qui est moins connu en France,
02:08mais qui a été le leader syndical mondial
02:10de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
02:13On a voulu des experts et des voix de la société.
02:17Donc, je pense évidemment à un religion
02:18sur l'intelligence artificielle et les algorithmes,
02:21mais aussi des voix comme Rachel Kahn.
02:23Et puis, des militants associatifs,
02:25des militants tout court de cause.
02:27Isabelle Roms, sur l'égalité femmes-hommes.
02:29Moussa Kamara, à partir de déterminer
02:32et donner sa chance à chacun.
02:34Et Jasmine Manet, qui est une jeune
02:36qui a créé une association
02:38et qui fait un tabac auprès des jeunes,
02:39qui représente un peu les jeunes.
02:41Donc, voilà, on a voulu faire un panorama
02:43le plus large possible
02:44pour pouvoir ouvrir le débat
02:47et ouvrir le champ de la réflexion.
02:49La BD est très dense.
02:50Il y a beaucoup de sujets qui sont évoqués.
02:52Mais selon vous, quels sont les trois grands bouleversements
02:55qui transforment le travail aujourd'hui ?
02:57Alors, pour ne pas effrayer les lecteurs,
02:59c'est dense, oui, parce qu'il y a beaucoup de matière.
03:01Mais c'est léger aussi,
03:03parce qu'on a voulu le traiter comme une vraie BD.
03:05Il y a deux personnages fictifs,
03:09dont Soraya, qui est une lycéenne,
03:11et qui doit faire un exposé pour son lycée
03:13sur le futur du travail,
03:14et qui, grâce à la magie de la BD,
03:15on peut se voyager dans le temps,
03:17dans l'espace,
03:18et dans tous les univers,
03:20va rencontrer tous les personnages
03:21et va faire,
03:22que ce ne soit pas des interviews côte à côte,
03:24mais une vraie histoire.
03:25Il y a une vraie histoire.
03:26Et pour répondre à votre question,
03:28alors, moi, je n'arrive pas à en dire trois,
03:29j'en vois quatre.
03:31Désolée.
03:32Il y a évidemment l'intelligence artificielle,
03:35évidemment la transition écologique.
03:38Quelque chose dont on commence à parler en France,
03:40mais il est plus que temps,
03:42c'est les changements démographiques,
03:43le vieillissement de la population au nord
03:45et le rajeunissement au sud,
03:47et puis le changement du rapport au travail,
03:49que je crois qu'on constate tous
03:50et qu'on vit tous.
03:53Alors, l'intelligence artificielle,
03:54si on commence par ça,
03:55elle change déjà nos façons de travailler.
03:57Alors, selon vous,
03:58comment est-ce qu'on peut en faire ?
03:59Un levier d'émancipation
04:01plutôt qu'un facteur d'exclusion ?
04:04Alors, dans la colonne des plus,
04:06si j'ose dire,
04:06de ce que va apporter l'IA
04:08dans le monde de travail,
04:09d'abord, il y a toute une série
04:10de tâches répétitives, pénibles,
04:13qui vont pouvoir être automatisées.
04:15On va gagner beaucoup de temps
04:16et d'efficacité sur du traitement de données,
04:19sur tout ce qui est transactionnel.
04:22Et donc, ça va toucher, évidemment,
04:23beaucoup de métiers dits cols blancs,
04:25d'où une certaine inquiétude de ce côté-là.
04:28Mais en même temps,
04:29ça peut libérer du temps
04:30pour des choses plus qualitatives.
04:32Quelques exemples,
04:33on voit dans la BD,
04:35on est au CHU de Montréal,
04:37avec Aurélie Jean,
04:38et on voit comment ils ont énormément
04:40fait baisser la pénibilité
04:42et tout ce qui est répétitif dans l'hôpital.
04:45Et ils ont dégagé du temps
04:46pour l'interface humaine,
04:48qui soigne aussi.
04:50Donc là, ils ont géré intelligemment,
04:52parce que le temps libéré
04:53n'a pas été de la suppression d'emplois.
04:55C'était une transformation des métiers,
04:56mais finalement,
04:57retourner à l'essentiel du métier.
04:59On voit aussi que dans la radiologie,
05:01dans le diagnostic médical,
05:02la recherche médicale,
05:03les progrès arrivent déjà,
05:04là, maintenant, à grande vitesse.
05:06On voit aussi que les métiers,
05:08banques, assurances, finances,
05:11comptabilité, droits,
05:12qui sont par définition des métiers
05:14où il y a beaucoup de gestion de données,
05:15beaucoup de transactionnels,
05:17eux vont être fortement simplifiés par l'IA.
05:19Il ne faut pas passer tout à fait
05:22le côté du cheval.
05:23Ça ne veut pas dire
05:24qu'on ne voudra pas
05:24d'interface humaine.
05:26Mais là, l'art va être de savoir,
05:29c'est-à-dire faire les bons prompts,
05:32plus que de résoudre soi-même les sujets.
05:35Donc ça, c'est des métiers
05:36qui vont être très transformés.
05:37Au niveau statistique,
05:40que ce soit le FMI ou l'OCDE
05:43ou la Banque mondiale ou le OEF,
05:45tout le monde est à peu près d'accord
05:46pour dire qu'entre intelligence artificielle
05:48et la transition écologique,
05:52c'est à peu près 50% à 80%
05:55des métiers qui vont être transformés
05:56dans les années qui viennent.
05:57Il y a des emplois qui vont être détruits,
05:59d'autres qui vont être créés.
06:00Il y en a beaucoup, beaucoup,
06:01beaucoup qui vont être transformés.
06:03Donc le sujet,
06:04c'est comment ne pas exclure,
06:06sachant que tout le monde
06:07est un peu balbutiant là-dessus.
06:09Dans les entreprises,
06:10on cherche quels sont les métiers,
06:11comment, comment faire.
06:13Et le mot d'ordre,
06:13ça va être quand même absolument
06:15comment on accompagne tout le monde.
06:16parce que sinon, à la vitesse d'évolution
06:18des technologies actuelles,
06:19qui est absolument inédite dans notre histoire,
06:23plein de gens seront sur le carreau.
06:24Mais comme les entreprises ne trouveront pas
06:26les autres compétences sur le marché,
06:30il faut espérer que le bon sens
06:32et l'engagement vont primer
06:33et que, donc, il y aura énormément d'entreprises
06:36et de pouvoirs publics
06:37qui vont s'engager dans une formation
06:39absolument permanente.
06:40On va apprendre, travailler,
06:41travailler et apprendre d'un seul geste,
06:43je veux dire.
06:44Mais ça va être indispensable
06:45pour que ça ne soit pas une exclusion.
06:49En prenant en compte qu'il faut aussi,
06:50évidemment, maîtriser l'IA
06:52pour corriger un certain nombre de biais.
06:54Bon, tout le monde a entendu parler
06:56des hallucinations,
06:57mais il y a aussi des biais sexistes, racistes,
06:59qui sont dus au traitement des données
07:01liées au passé
07:01et qui sont projetées dans l'avenir.
07:03Donc, il y a quand même
07:04beaucoup de précautions méthodologiques
07:07et déontologiques à avoir.
07:10Ça peut être un fantastique outil
07:12à condition que, voilà,
07:14qu'on ne confonde pas le maître et le serviteur.
07:16Est-ce que vous pensez que la France
07:18a un rôle à jouer dans l'IA
07:20à l'échelle mondiale ?
07:21Je pense qu'on a déjà des ingénieurs
07:24très forts en IA
07:24qui sont certains en France
07:26et d'autres aux Etats-Unis.
07:27Mais on en a beaucoup aussi
07:29aux Etats-Unis.
07:30Et ce n'est pas forcément
07:30une mauvaise chose.
07:31Mais moi, je me réjouis
07:32qu'au niveau européen et français,
07:35on ait vraiment décidé maintenant
07:36d'investir beaucoup plus dans l'IA.
07:38On a déjà un premier champion
07:40avec Mistral et AI.
07:42Mais c'est très important
07:42parce que ça va être quand même
07:44un déplacement de la valeur.
07:46La valeur est déjà beaucoup sur les datas,
07:49pas que sur la production
07:49des biens et services.
07:51Demain, avec l'IA,
07:52ça va être encore plus fort.
07:53Donc, c'est essentiel
07:54de ne pas être que des consommateurs,
07:56mais être des producteurs
07:56de ces nouvelles technologies.
07:59Vous utilisez cette formule
08:00dans la BD,
08:01on ne travaille plus
08:02pour la même chose qu'hier.
08:04Qu'est-ce que ça dit
08:05du basculement
08:06de notre rapport au travail ?
08:08Le basculement du rapport au travail
08:09est très visible
08:11dans plein de pays dans le monde,
08:13enfin, dans à peu près
08:14tous les pays dans le monde.
08:15Je pense qu'il a été amplifié
08:17et accéléré par la crise Covid,
08:19ou plus exactement,
08:19les confinements,
08:20qui ont amené beaucoup de gens,
08:22des jeunes, des moins jeunes,
08:24ouvriers, cadres, dirigeants,
08:26à s'interroger sur, finalement,
08:28le sens de leur travail.
08:29Et beaucoup de gens,
08:30on dirait,
08:30ont changé ensuite métier
08:32suite à cette expérience
08:35qui a bousculé fondamentalement.
08:38Et puis, il y a une tendance lourde
08:39et longue
08:40qui fait qu'aujourd'hui,
08:42pour beaucoup de jeunes
08:44et beaucoup de gens
08:47qui travaillent de tous âges,
08:48le travail n'est plus forcément
08:49premier dans la vie.
08:51Il est premier ex-aequo
08:53ou deuxième,
08:54avec d'autres choses,
08:55la famille, les loisirs.
08:57Et donc, il faut composer avec ça
08:58parce que, du coup,
08:59l'équilibre vie professionnelle-vie personnelle
09:01n'est plus la revendication
09:03d'une petite minorité.
09:04C'est une véritable exigence.
09:06C'est comme avec la démographie,
09:07on a moins de jeunes qu'avant.
09:10Eh bien, ils ont un certain rapport
09:12de force dans la discussion
09:13et il faut que les entreprises comprennent
09:15qu'on n'est pas moins engagé
09:17si on travaille moins d'heures.
09:18On peut être plus efficace
09:19en moins d'heures.
09:20Et ça, c'est une révolution culturelle
09:22qui n'est pas encore tout à fait faite.
09:24Mais il y a cette attente de l'équilibre
09:28et puis l'attente de sens.
09:29Et le sens, il est un peu double.
09:31On le voit très bien
09:32avec aussi bien Thierry Max,
09:34Benoît Bazin,
09:34Pascal Dumuerger,
09:35Moussa Camara,
09:36enfin, tous le montrent.
09:38C'est à la fois le sens
09:38de qu'est-ce que fait mon entreprise,
09:40à quoi elle sert,
09:41est-ce que je suis fière de ce qu'on fait,
09:43mon entreprise ou mon organisation.
09:45Et puis moi, mon travail, mon goulot,
09:48est-ce que c'est bullshit,
09:48je suis un rouage dans le système
09:50où je suis moi aussi fière,
09:52j'ai une certaine reconnaissance
09:53et je me dis que c'est utile.
09:55Cette exigence du sens,
09:57aujourd'hui, elle est partagée
09:58par un très très grand nombre
09:59de gens qui travaillent
10:00ou qui vont travailler demain.
10:02Et donc, oui, ça bouscule.
10:05Il y a plus d'attentes,
10:06d'une certaine façon,
10:07vis-à-vis du travail.
10:07On a évidemment le salaire,
10:09évidemment la carrière,
10:10mais pas que.
10:11Donc, c'est plus exigeant
10:13pour les entreprises,
10:14mais c'est intéressant aussi
10:15comme évolution de société.
10:17Alors, justement,
10:18comment est-ce que les entreprises
10:19peuvent répondre à cette demande
10:21de sens de façon crédible ?
10:23Alors, il y a le sens,
10:25il y a l'utilité,
10:26l'organisation pratique.
10:27Alors, il y a des phénomènes contradictoires.
10:31Thierry Marx, Marie-Lise Léon
10:32et Philippe Martinez
10:33se rejoignent,
10:34ce qui n'était pas évident a priori,
10:36sur le fait que la plateformisation
10:38ou l'ubérisation très générale
10:40de port entier de l'économie,
10:41elle va au détriment de ça.
10:43Parce que c'est une dépendance
10:44par rapport à une plateforme
10:45qui est un être anonyme
10:47et qui peut modifier
10:48vos conditions de salaire
10:50et d'exercice du métier
10:51comme ça, très rapidement,
10:54sans négociation,
10:55avec une insécurité
10:56et peu de filets
10:57de sécurité sociaux.
10:59Donc, on voit que c'est pour ça
11:00que tout ne va pas
11:00dans le même sens.
11:01Mais, on voit aussi
11:03que c'est vrai
11:06pour l'évolution du syndicalisme.
11:07Marie-Lise Léon montre
11:08qu'aujourd'hui,
11:09les jeunes ne s'engagent plus
11:10dans une institution,
11:11mais veulent s'engager
11:12dans un projet,
11:13des projets
11:13où il y a la dimension écologique,
11:15notamment.
11:15Donc, ça, c'est une grosse évolution
11:17à venir pour le syndicalisme.
11:18Jasmine Manet
11:19qui a créé
11:21Youth Forever,
11:22qui est une ONG
11:23qui fait l'interface
11:24entre les jeunes
11:24et les entreprises
11:25pour aller un peu
11:25titiller les entreprises.
11:27Elle montre
11:28que le mode projet,
11:29là aussi,
11:29est essentiel.
11:31Il ne faut pas
11:31que ce soit de bullshit
11:32parce que là,
11:32c'est pire que tout.
11:33C'est le boom-rang absolu
11:34pour les entreprises.
11:37On voit que
11:38chez les déterminés
11:39Moussa Kamara
11:40ou Isabelle Rome
11:42sur la cause des femmes
11:43dans l'économie,
11:45c'est quand même
11:46ce sens
11:46qui va être
11:47un moteur d'engagement.
11:48Pas au sens
11:49je m'engage
11:49vis-à-vis d'une institution,
11:50mais je m'engage
11:50par rapport
11:51à des projets
11:51et des projets collectifs
11:53avec, je pense,
11:55un certain besoin
11:56du collectif
11:56qui revient
11:57dans notre monde
11:57très individualiste.
11:59On sent ça
12:00dans les interviews
12:01quand même
12:02assez fortement.
12:04On parle beaucoup
12:05d'une crise
12:06du management
12:06que les jeunes
12:07ne voudraient plus
12:08manager.
12:09Est-ce que,
12:10selon vous,
12:10on peut vraiment
12:11former les managers
12:12à accompagner
12:13ces transformations
12:14pour essayer
12:15de sortir de cette crise
12:16si elle existe ?
12:17Je ne sais pas
12:18si c'est une crise,
12:19mais c'est une mutation.
12:20Je ne vois pas
12:20que c'est forcément
12:22une crise
12:22au sens dramatique.
12:24Par contre,
12:24je pense qu'il y a
12:24un énorme enjeu
12:25sur le management
12:26parce qu'en fait,
12:27on a toute une génération
12:28des générations
12:28de managers
12:29qui ont subi
12:31entre guillemets
12:32un management
12:33assez vertical,
12:35assez autoritaire,
12:36spécialement en France.
12:37On a un management
12:38plus hiérarchique
12:39que dans d'autres pays,
12:40plus top-down.
12:41Ils ont vécu ça
12:42et maintenant,
12:43ils voient des jeunes
12:44qui disent
12:44que c'est Thierry Marx
12:46qui le dit
12:46ou Christine Lagarde
12:49qui disent
12:49que je ne viens
12:50que s'il se passe ça
12:51ou qu'ils mettent
12:52des conditions
12:53même dans la vie quotidienne,
12:54pas que des conditions
12:55au départ de salaire
12:56ou d'évolution.
12:58Et donc,
12:59pour les managers,
13:01ce qui est difficile,
13:02c'est que finalement,
13:02beaucoup maintenant
13:03de jeunes,
13:04par rapport à manager,
13:05ils ne veulent plus un boss,
13:06ils veulent un coach,
13:07comme on dirait dans le sport.
13:08C'est-à-dire
13:08quelqu'un qui révèle
13:09les talents,
13:10qui les développe
13:11individuellement
13:11et collectivement.
13:13Ce n'est pas
13:13la même posture.
13:14Et eux,
13:15ils n'ont pas eu
13:15des boss coach.
13:17Ils ont eu
13:18des boss patrons.
13:19Et maintenant,
13:19on leur demande
13:20d'être des coachs.
13:20Enfin,
13:20on leur demande implicitement.
13:22Le terrain leur demande,
13:23mais au-dessus,
13:24ce n'est pas sûr
13:24qu'on leur demande ça
13:25avec un management
13:26par objectif
13:26parfois très très serré.
13:28Donc,
13:28je pense qu'il va falloir
13:29vraiment aider
13:31les managers
13:32parce que pour eux,
13:34c'est une des raisons
13:35pour lesquelles
13:35beaucoup ne veulent pas l'être.
13:37C'est une espèce
13:38d'injonction contradictoire.
13:39C'est difficile.
13:40Ils sont au cœur
13:40de cette mutation,
13:41mais en même temps,
13:41ils ne sont pas très outillés
13:42pour l'amener.
13:43Et alors,
13:44qu'est-ce qu'elle implique
13:44exactement,
13:45cette nouvelle posture
13:46de coach
13:46qui est demandée ?
13:48D'abord,
13:48il y a un aspect
13:49que rappellent
13:50Jasmine Manet
13:51et d'autres.
13:54C'est qu'en fait,
13:55aujourd'hui,
13:5665% des métiers
13:58que vont faire
13:58les jeunes d'aujourd'hui
13:59n'existent pas encore.
14:00et le CDE a montré
14:03que les compétences
14:04professionnelles
14:05qu'on apprend
14:05qui avaient une durabilité
14:07de 30 ans
14:08il y a une trentaine d'années,
14:09aujourd'hui,
14:10c'est deux ans
14:11en moyenne.
14:13Donc,
14:13en clair,
14:14le manager
14:14qui était le sachant
14:15et qui transmettait
14:17ce qu'il savait,
14:18en fait,
14:19il sera sachant
14:21en expérience
14:22mais pas forcément
14:23en connaissance.
14:25Mais le jeune
14:25n'est pas plus outillé.
14:26ça veut dire
14:28que tout le monde
14:28a besoin
14:29et ça,
14:30Aurélie Jean,
14:30Jasmine Manet le montre,
14:32tout le monde aura besoin
14:33en permanence
14:34de se former
14:34et les sujets de l'IA,
14:35la transition écologique,
14:36tout le monde
14:37est un peu balbutiant.
14:39Donc,
14:39ça veut dire
14:39que le rôle du manager,
14:42il change vraiment beaucoup.
14:43Ça peut être passionnant
14:44mais il faut vraiment
14:45les aider à...
14:47Sinon,
14:47on aura du mal
14:48à faire cette transition
14:49et on aura un peu
14:50des...
14:51pas des conflits de génération
14:52mais des non-communications
14:53de génération.
14:55On va parler
14:55d'une autre transition
14:56écologique cette fois.
14:58Est-ce que,
14:58selon vous,
14:59le travail peut devenir
15:00un levier,
15:01un accélérateur
15:02concernant les changements
15:04environnementaux ?
15:05Ah oui,
15:05alors ça,
15:05certainement
15:06parce que c'est
15:06par la production
15:08des biens et des services
15:09d'une façon différente
15:10qu'on peut...
15:11C'est une grosse partie
15:12du sujet écologique.
15:14Ça touche tous les secteurs.
15:16Évidemment,
15:17l'énergie,
15:18l'agriculture,
15:19l'agroalimentaire,
15:19la gestion de l'eau,
15:20la gestion des déchets,
15:21la logistique,
15:22les transports,
15:23tout ce qui est industrie
15:24en général.
15:25Il y a beaucoup,
15:26beaucoup de secteurs
15:27dont l'empreinte écologique
15:28est décisive.
15:30Et là,
15:30on voit un exemple
15:31d'un BD avec Benoît Bazin
15:32qui est le PDG de Saint-Gobain
15:34qui emmène
15:35ce Raya par les herbes,
15:36vive la BD,
15:37en Inde,
15:38où on voit
15:39que c'est toutes
15:40les chaînes de valeur
15:41qui doivent être transformées.
15:42Dans la construction,
15:44c'est déjà
15:44la matière première,
15:46le matériau,
15:47sa manière
15:47d'être extrait,
15:49d'être travaillé,
15:50les manières
15:51de construire,
15:51les manières
15:52de concevoir,
15:54les manières
15:54de vendre,
15:55les manières
15:55de marketer.
15:56C'est une chaîne
15:57de valeur complète
15:58et ce Vipelon
16:00le montre aussi
16:00dans le domaine
16:01de Sodexo,
16:03c'est 500 000 salariés
16:04dans le monde.
16:04plus grand employeur français
16:06à l'international
16:07et donc
16:08c'est tous nos restaurants
16:09scolaires,
16:10d'hôpitaux
16:11et partout
16:12et elle montre
16:13à quel point
16:13le sujet écologique
16:14doit être traité
16:15pays par pays
16:16mais est un élément
16:17maintenant fondamental
16:18de la chaîne alimentaire
16:19Thierry Marx
16:20aussi en parle.
16:21Donc on voit bien,
16:21il y a des tas
16:22d'exemples concrets
16:22qui montrent
16:23qu'il y a des secteurs
16:25ça y est,
16:25ils ont pris à bras le corps
16:26le sujet,
16:27il y en a d'autres
16:28c'est peut-être
16:28moins avancé
16:29mais c'est quand même
16:30une aspiration,
16:33une interrogation
16:33mais là aussi
16:34c'est des métiers
16:35alors on donne des exemples
16:36de métiers nouveaux
16:36dans l'IA
16:38ou la transition écologique
16:39des choses un peu amusantes
16:40enfin amusantes
16:41ou étonnantes
16:42mais on voit bien là
16:43que quand on dit
16:44que 50% des emplois
16:45vont se transformer
16:46dans les 5 à 10 ans
16:48qui viennent
16:49dû à l'IA
16:50et à la transition écologique
16:51il y a quand même
16:52des emplois qui vont être supprimés
16:53des emplois qui vont être créés
16:54beaucoup
16:54et beaucoup transformés
16:56donc ça
16:57on peut le voir négativement
16:58avec beaucoup de peur
16:59on peut le voir
17:00en disant
17:00ça va être passionnant
17:01si en plus
17:01on arrive à réduire
17:02un peu la pénibilité
17:03ce qui est répétitif
17:04c'est pas forcément négatif
17:06tout ça
17:06mais ça dépend
17:07comment on le fait
17:07et donc tout le monde
17:09sur le pont
17:09alors je vais profiter
17:11de votre expérience
17:12qui est égard au monde du travail
17:14on a parlé des compétences
17:16lesquelles selon vous
17:18vont devenir indispensables
17:19à l'avenir
17:20Aurélie Jean
17:21elle rappelle
17:23que
17:23les sciences connectives
17:26depuis une trentaine d'années
17:27ont établi
17:28qu'en fait
17:28on a trois formes
17:29d'intelligence
17:29trois cerveaux
17:31on va dire
17:31trois intelligences
17:32qui se combinent
17:33l'intelligence analytique
17:35qui est celle
17:36que peut copier
17:38améliorer
17:39voire dépasser
17:40dans certains cas
17:40l'intelligence artificielle
17:42c'est la logique
17:43le raisonnement
17:44voilà
17:45il y a l'intelligence
17:46émotionnelle et créative
17:48et c'est intéressant
17:48parce qu'elles sont liées
17:49et il y a l'intelligence pratique
17:50pour l'instant
17:51l'IA ne s'intéresse
17:52qu'au premier volet
17:53elle va simuler
17:55les autres
17:56mais elle ne va pas
17:57pouvoir le traiter
17:58vraiment
17:59et donc
17:59pour l'instant
18:01en tout cas
18:02dans 100 ans
18:03personne ne sait
18:04vraiment pas
18:05mais pour l'instant
18:07le sujet aujourd'hui
18:08c'est comment
18:09on va accepter
18:10de revaloriser
18:12l'humain
18:13je parlais du CHU
18:14de Montréal
18:14où nous emmène
18:15Aurélie Jean
18:16là aussi
18:17on se balade
18:18un peu partout
18:19on voit qu'ils ont
18:21automatisé énormément
18:22l'hôpital
18:23grâce à l'IA
18:24mais le temps
18:26humain
18:26du care
18:28du soin
18:28est plus important
18:29donc là
18:30ils ont déplacé
18:31la valeur
18:31nos systèmes comptables
18:32ne sont pas faits pour ça
18:33pour l'instant
18:34l'humain c'est un coût
18:34dans les systèmes comptables
18:35ce n'est pas
18:36la partie création de valeur
18:38la plus importante
18:39donc il va falloir
18:39repenser quand même
18:41la manière
18:41de définir
18:43les modèles
18:44mais je pense que
18:46oui
18:48je pense qu'on est au début
18:49de beaucoup d'innovation
18:50dans le champ du travail
18:52et c'est pour ça
18:54que c'est important
18:55de débattre
18:55c'est important
18:56que le plus de monde possible
18:57puisse participer
18:58à cette création
18:59des nouveaux métiers
19:00mais vous avez dit
19:01le mot clé
19:01c'est les compétences
19:02parce qu'avec
19:03des compétences
19:04qui évoluent si vite
19:05et des métiers
19:06qui évoluent aussi vite
19:08autrefois
19:10on apprenait
19:11on faisait des études
19:12et puis après
19:12on travaillait
19:13ça c'est fini
19:14on va apprendre
19:15et travailler
19:15travailler et apprendre
19:16tout le temps
19:16et on n'a pas encore
19:17inventé tout à fait
19:18les modèles
19:18de c'est quoi
19:19travailler en apprenant
19:20et apprendre en travaillant
19:21mais on va les inventer
19:23parce que c'est ça
19:24l'avenir
19:24donc compétence
19:25compétence compétence
19:26ça va être quand même
19:26le mot d'ordre
19:27pour tous
19:28et qui a vraiment
19:30le pouvoir d'agir
19:31sur ce futur du travail
19:33est-ce que c'est l'État
19:34les entreprises
19:35les citoyens eux-mêmes
19:37un peu détroit je suppose
19:39oui c'est absolument
19:40tout le monde en fait
19:41l'important c'est que tout le monde
19:42ait le pouvoir d'agir
19:44c'est je veux dire
19:45évidemment les entreprises
19:46évidemment les pouvoirs publics
19:49et je crois que c'est très important
19:51si on veut que ce soit pas juste anxiogène
19:54qu'on donne aussi du pouvoir à chacun
19:56pour pouvoir se former
19:56c'est un peu ce qu'on a commencé à faire
19:59en France avec le compte personnel de formation
20:00on ira certainement plus loin dans le futur
20:02mais c'est très important
20:03que chacun ait aussi
20:05parce que la liberté de choisir son avenir
20:07ça va être quand même très lié aux compétences
20:09en permanence
20:10donc ça peut faire des vies professionnelles intéressantes
20:14on ne va pas s'ennuyer à faire 40 ans la même chose
20:17ça c'est fini
20:18donc ça c'est le côté positif
20:20mais à condition
20:21de pouvoir garder la curiosité
20:25ça ça commence dès l'école primaire
20:28il ne faut pas tuer la curiosité
20:29la curiosité va devenir une qualité gigantesque
20:33justement est-ce qu'il n'y a pas un rôle de l'école
20:36pour accompagner ces transformations ?
20:39Oui moi je pense que ça va aussi bouleverser l'école
20:41pas au sens de s'adapter à la dernière technologie sortie
20:45ça c'est pas
20:45mais plus fondamentalement
20:47c'est que
20:48on ne peut pas justement
20:50enfin par exemple dans l'école française
20:51contrairement à
20:52à d'autres pays
20:54comme la Finlande
20:55qui a les meilleurs résultats à PISA du monde
20:56quand on est 25ème dans le classement
20:59sur les niveaux scolaires
21:01donc a priori on peut peut-être apprendre 2-3 trucs
21:03de chez eux
21:04ils ne développent pas que
21:06l'intelligence analytique
21:07qui est celle qui va être la plus challengée
21:09par l'IA
21:09ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas le faire
21:11mais il y a aussi les autres qualités
21:14émotionnelles, créatives, pratiques
21:15qui vont développer des citoyens plus
21:19je pense plus épanouis et plus complets
21:22mais je pense que oui
21:23ça va amener à se reposer la question de l'éducation
21:27Et le dialogue social
21:29est-ce qu'il peut jouer encore un rôle structurant ?
21:31Alors comme dans la VD
21:34on a une vision nationale en partie
21:36mais aussi mondiale
21:38et puis on fait un flashback de 8 pages
21:40sur les deux siècles d'histoire
21:42du droit au travail
21:43on voit très vite quand même
21:44que les acquis sociaux
21:45ne sont pas si vieux que ça
21:46le droit syndical
21:47l'égalité femmes-hommes dans la loi
21:49et on n'y est pas encore tout à fait dans la pratique
21:51tout ça c'est pas si vieux que ça
21:53et le dialogue social fait partie
21:58des conditions de réduction de ces inégalités
22:04on le voit
22:05il y a encore 160 millions d'enfants
22:07qui travaillent dans le monde
22:09et on voit dans la BD
22:11que l'IA c'est non seulement des serveurs
22:13très énergiforts
22:14qui consomment beaucoup d'eau
22:15ça on le sait
22:16mais c'est aussi 150 millions de jeunes
22:20qui sont les ouvriers du clique
22:21et qui en Asie du Sud-Est
22:24et en Afrique
22:25détournent les objets
22:26enfin c'est eux qui entraînent les IA
22:27pour l'instant c'est l'entraînement humain
22:29pour un ou deux dollars par jour
22:31donc les sujets sociaux
22:33on n'a quand même pas fini d'en parler
22:34et le dialogue social
22:37c'est un peu comme disait Churchill
22:38pour la démocratie
22:40c'est le pire des systèmes
22:42à l'exception de tous les autres
22:43c'est quand même ce qu'on a inventé de mieux
22:45je pense qu'on a besoin de démocratie politique
22:47on a besoin de démocratie sociale
22:48et que le dialogue social
22:51va continuer à être important
22:53mais Marie-Élise Léon
22:56et comme Philippe Martinez
22:58reconnaissent que
22:59s'ils ne changent pas leur manière
23:00d'aborder le sujet
23:01ils auront une désaffection
23:03ils n'auront pas d'avenir
23:06donc eux aussi sont amenés
23:07à faire une certaine révolution interne
23:09Alors que ce soit sur le volet social
23:12ou sur un volet plus général
23:13est-ce que l'Europe selon vous
23:15peut être une réponse
23:17pour répondre à tous ces défis ?
23:18Alors c'est plus qu'une réponse
23:20c'est qu'on n'y reviendra pas tout ça
23:21enfin on est
23:21bon
23:23ok
23:23on est à l'OTAN
23:25mais enfin on est un pays de taille moyenne
23:27en compétence
23:28on est classé 25ème
23:29dans l'éducation
23:31comme dans
23:31la population active
23:33ce qui est très inquiétant
23:34parce que le nerf de la guerre
23:35va être les compétences
23:35et on a beaucoup dégringolé
23:37depuis 20 ans
23:38et puis il y a beaucoup de sujets
23:41sur le plan écologique évidemment
23:43les règles
23:44il faut qu'elles soient au moins européennes
23:45pour qu'on puisse les imposer
23:46aux Etats-Unis et à la Chine
23:50dans nos importations
23:51donc il y a
23:52évidemment
23:54et les investissements
23:55on y a
23:56évidemment qu'il faut avoir
23:57une dimension européenne
23:57je crois que notre chance
23:59c'est l'Europe
23:59c'est difficile
24:00parce que c'est pas
24:01parce que
24:03il faut toujours se mettre d'accord
24:04moi j'ai
24:05partie des gens
24:05qui ont négocié des accords
24:06au niveau européen
24:07c'est difficile
24:08mais
24:09c'est résilient
24:11ça l'a montré
24:12dans les cas des crises
24:12et puis je pense que oui
24:14c'est très prometteur
24:14pour la suite
24:15c'est indispensable
24:16Muriel
24:17si vous pouviez faire passer
24:18une seule mesure
24:19présente dans l'ouvrage
24:21pour transformer
24:22durablement le travail
24:23laquelle ce serait
24:24arrêter de penser
24:27enfin
24:27transformer même
24:29les systèmes
24:29financiers et comptables
24:31pour que
24:32l'investissement
24:33dans l'éducation
24:33et la formation
24:34soit un investissement
24:35et non plus
24:36un coût social
24:37parce qu'en fait
24:38c'est un investissement
24:39si on n'investit pas
24:40dans l'avenir
24:40sur notre jeunesse
24:41on n'a pas d'avenir
24:42donc il faut le reconnaître
24:44comme un investissement
24:44j'en arrive à ma dernière question
24:47travailler demain
24:48comment voyez-vous
24:50le futur du travail
24:51sur plusieurs années
24:52ah bah
24:53une phrase
24:54je pense que
24:57comme dans toutes
25:00les grandes mutations
25:00le meilleur et le pire
25:02peuvent arriver
25:02il y aura
25:04il y aura
25:05des dégâts
25:06et il y aura
25:06des avancées
25:07formidables
25:08et ça
25:09ça dépend un peu
25:09de nous tous
25:10où qu'on soit
25:10et ça commence
25:12par en discuter
25:13pour pouvoir agir
25:14pour en débattre
25:15et je pense que
25:17c'est pour ça
25:18qu'on a voulu faire
25:18cette BD
25:19c'est donner un petit peu
25:20plus de billes
25:22d'outils
25:22on n'est pas définitif
25:23on ne dit pas
25:24ça sera comme ça
25:24en 2032
25:25et voilà ce que vous devez faire
25:26c'est pas du tout l'esprit
25:27c'est plutôt ouvrir le débat
25:29mais avec de la matière
25:30qui permet d'en débattre
25:31et puis du coup
25:32se mettre tous en mode projet
25:33chacun à son échelle
25:34Muriel merci beaucoup
25:35d'avoir répondu à mon invitation
25:37merci
25:37je vous encourage
25:38à vous procurer
25:39Travailler demain
25:40le futur du travail
25:41vu par 13 personnalités
25:42donc co-écrit
25:43avec Muriel Pénicaud
25:44Mathieu Charrier
25:45et Nico Bi
25:46c'est disponible
25:46en librairie
25:48publié par les éditions Gléna
25:50et moi je vous retrouve
25:51pour un prochain épisode
25:52de période d'essai
25:52Merci d'avoir regardé cette vidéo

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