Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier
Mardi 6 mai 2025, retrouvez Nicolas Sopel (Stratégiste en chef, Banque Privée Quintet), Edmund Shing (Global CIO, BNP Paribas Wealth Management) et Igor de Maack (Dirigeant - Associé, VitalEpargne) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:00Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:14Nicolas Sopel est avec nous, chef stratégiste de Quintet Banque Privée.
00:17Bonsoir Nicolas.
00:18Bonsoir Grégoire.
00:18Merci d'être là, ravi de vous accueillir dans cette émission.
00:21A nos côtés également Edmund Ching, global CIO de BNP Paribas Wealth Management.
00:25Bonsoir Edmund.
00:25Bonsoir Grégoire.
00:26Et Igor Demac qui est à nos côtés également ce soir, directeur associé de Vital et Pannes.
00:31Bonsoir Igor.
00:32Bonsoir Grégoire.
00:32Merci d'être là, messieurs.
00:34Oui, commençons.
00:34Oui, le petit faux départ de Friedrich Merz.
00:37On aurait pu reléguer ça au rang d'anecdotes.
00:40C'est peut-être une anecdote passagère.
00:43Mais le marché a quand même répondu au fait que Friedrich Merz, après avoir sécurisé un accord de coalition et 328 sièges au Bundestag,
00:50n'a pas réussi à rassembler la majorité suffisante au premier tour de son élection.
00:53Oui, ça montre qu'il commence avec un capital politique relativement faible.
00:58En tout cas, c'est une première.
01:00Il a eu la fumée noire.
01:03Comme le conclave de demain qui commence.
01:05Mais bon, après, on sait que l'Europe, en tout cas son cœur, la France et l'Allemagne ont des vrais sujets.
01:11Pas que politiques, budgétaires, de réindustrialisation, enfin de compétitivité pour l'industrie allemande, puisque la ressource en énergie peu chère a disparu.
01:22Donc, c'est des vrais sujets.
01:23C'est normal que la politique reflète aussi toutes ces contradictions.
01:27Ça montre la difficulté politique de la tâche de Friedrich Merz.
01:31On a déjà parlé de lui, du bazooka, de la manière dont il avait réussi à nouer cet accord de coalition.
01:39Pour autant, tout est encore à faire.
01:41Et c'est vrai que le capital politique dans cette affaire, c'est quelque chose quand même d'important.
01:44On a présenté les gens comme des icônes avant qu'ils aient travaillé déjà.
01:48Et puis ensuite, le consensus ne fait plus partie véritablement du cœur du système allemand.
01:53Et encore moins chez nous, puisqu'il n'en a jamais été question.
01:56Et c'est ça qui est difficile, à mon avis, pour les mois et années à venir.
02:01Mais ça n'enlève rien aux attentes et à l'enthousiasme qu'on a pu avoir de ce pivot allemand de politique économique et budgétaire.
02:11Non, mais c'est reflété dans les valorisations.
02:12On évoquait le DAX qui était à son plus haut.
02:14Donc, j'allais dire que les investisseurs ont déjà fait le travail.
02:17Après, il ne faut pas les décevoir.
02:18Sinon, ça va vite repartir.
02:21Je n'y crois pas, mais les attentes sont assez élevées sur ce sujet.
02:25Nicolas, le commentaire sur le petit faux départ de Friedrich Merz.
02:30Et puis, une fois qu'il a été élu, qu'est-ce qu'on attend de lui ?
02:35Et son discours hier soir était de dire, je vais aller vite.
02:38Je vais vite être sur le terrain.
02:40Et donc, il y a l'idée quand même d'avoir là aussi une forme de 100 jours assez actif.
02:44D'une certaine façon, il y a urgence.
02:47On le voit dans un monde qui est beaucoup plus fragmenté, plus polarisé.
02:51Ce qui s'est passé en début d'année, les négociations ou les tentatives de négociation des États-Unis avec la Russie et l'Ukraine ont montré qu'il fallait agir vite.
03:00Donc, je n'ai pas envie vraiment de m'arrêter sur le petit couac de départ.
03:04Certes, comme Igor l'a dit, ça montre qu'il y aura des challenges politiques en Allemagne.
03:13Mais je suis soulagé dans la mesure où ça nous enlève au moins ce phénomène d'incertitude.
03:19On ne va pas vers un troisième vote ou vers de nouvelles élections qui auraient pu avoir des conséquences un petit peu plus dramatiques.
03:26Donc, oui, voilà, il faut accélérer. On le sait.
03:31Ce qui continue de me rassurer, c'est que ces plans de relance ont été quand même approuvés de manière assez rapide en début d'année.
03:39Donc, je pense quand même que le pouvoir politique va dans cette direction d'agir très rapidement.
03:47Bon, on en reparle dans 100 jours.
03:50Mais pour l'instant, je préfère me concentrer sur...
03:53Ça nous enlève de l'incertitude.
03:54On n'en a pas besoin en ce moment.
03:55On a déjà tout notre lot d'incertitude de l'autre côté de l'Atlantique.
03:59Donc, voilà, laissons-lui un petit peu la chance de délivrer effectivement ce qui a été consacré dans un accord de coalition.
04:11C'est avant tout bon pour l'Allemagne et pour les actifs allemands.
04:15C'est bon pour l'Allemagne et l'Europe dans son ensemble, Nicolas ?
04:19Oui, d'une certaine manière.
04:20Alors, certes, maintenant, les valorisations sont, on le voit avec le DAX, au plus haut.
04:26C'était intéressant pour nous, en début d'année, de revenir un petit peu sur les actions européennes de ce nouvel élan.
04:35Non, à long terme, c'est quand même un changement structurel.
04:39On a souffert en Europe pendant des années de sous-investissement, de productivité en baisse qui a conduit à la faiblesse de l'euro, à la sous-performance des actifs européens.
04:49Donc, de ce fait, ça reste encourageant.
04:54On devrait continuer à voir les développements positifs.
04:57Le marché restera évidemment attentif parce que les attentes sont grandes.
05:00Mais j'estime que nous allons dans la bonne direction et que, effectivement, quand on casse le dernier plus haut, c'est ce que le DAX est en train d'essayer de franchir.
05:10Statistiquement, c'est plutôt bon pour la suite, c'est ça ?
05:13Je n'ai pas envie d'être non plus optimiste. Il faut rester prudent. En Europe, les choses, parfois, prennent un petit peu de temps.
05:22Mais voilà, j'estime que c'est plutôt dans la bonne direction.
05:24C'est difficile, d'ailleurs, j'imagine, pour le marché de quantifier les résultats d'un plan de long terme comme celui qui a été dessiné par Friedrich Schmerz.
05:33À ce stade, qu'est-ce que vous dites ?
05:34Les actifs allemands, que ce soit le Bund ou le DAX, reflètent plutôt bien ce que les investisseurs sont en capacité d'anticiper aujourd'hui ?
05:43Je pense que les vrais catalyseurs de l'Europe aujourd'hui sont moins l'Allemagne et plutôt les coûts énergétiques qui sont en baisse.
05:50Mais il faut qu'ils continuent de baisser.
05:52Et ce sera bon pour surtout l'économie allemande.
05:57Tout ce qui est manufacturier est très consommateur d'énergie.
05:59Et donc, avec une énergie chère, ça nous coûte en termes de compétitivité.
06:05Mais ça, c'est en train de changer maintenant.
06:07Deuxième point, bien sûr, les taux d'intérêt, surtout le taux directeur de la baisser qui baisse toujours.
06:11Et nous, nous estimons, nous tablons sur un taux directeur de la baisser aux alentours de 1 sur 75 avant la fin de l'année qui va nous aider encore un peu plus.
06:23Donc, le joker, c'est toujours l'Ukraine.
06:27Si jamais il y a un CCF en Ukraine, on ne sait pas.
06:30Mais si jamais il y en a un, ça va être aussi un catalyseur potentiel pour l'Allemagne, pour la Pologne, pour plein de pays en Europe.
06:36Ça permet d'éliminer encore une partie de la prime de risque sur les actifs européens.
06:39Elle est toujours là, cette prime russo-ukrainienne ?
06:42Bien sûr, et en plus, les coûts énergétiques vont baisser encore parce que les primes de risque intégrèrent toujours, surtout le prix du gaz naturel, auquel on est très sensible en Europe.
06:52Donc, s'il y a un CCF en Ukraine, surtout avec un allègement des sanctions contre la Russie, peut-être qu'on va commencer à avoir le gaz moins cher.
07:00Allègement des sanctions ou au contraire, renforcement ? J'ai l'impression que l'Europe est plutôt en train d'essayer de discuter pour interdire ce qu'on n'a pas interdit jusqu'à présent,
07:11c'est-à-dire l'utilisation et l'importation de gaz russe. Le pétrole russe a été banni.
07:14À l'heure de 2027, tu peux changer avant 2027.
07:19Donc, l'idée d'interdire le gaz russe au moment où peut-être...
07:22Oui, il dit ça aujourd'hui pour mettre la pression maximale sur Poutine, ça a du sens.
07:26Mais enfin, si c'est pour quand même atteindre un CCF, un allègement des sanctions, c'est peut-être pas idiot.
07:33Votre intime conviction, c'est qu'on ne se privera pas totalement non plus du gaz russe ?
07:37Parce que politiquement, c'est une chose, économiquement, c'est autre chose, complètement autre chose.
07:44Et donc, surtout pour l'Allemagne, je pense que la priorité va être plutôt économique que politique à un moment donné.
07:51D'accord avec ça, Igor ?
07:52Sur le risque, moi j'en ai souvent parlé ici, c'est le dernier chapeau de risque qui reste sur les actifs, je dirais, européens,
07:59à part les problèmes structurels de croissance où en Europe, il n'y a pas de croissance.
08:02Donc ça, on le sait, il n'y a pas d'extrêmement bonne surprise sur le plan macroéconomique à attendre, en tout cas du cœur.
08:09Je ne parle pas de l'Italie, l'Espagne, mais c'est des petits marchés financiers, donc on ne peut pas bâtir toute une stratégie là-dessus.
08:15L'Ukraine reste un risque latent sur les actifs européens, mais moi je suis tout à fait de cet avis, je pense qu'on est dans ces phases de négociation.
08:25Et une paix, c'est fait pour qu'il y ait moins de risques de tous les côtés, évidemment militairement, mais aussi économiquement.
08:32Sinon, ça n'a pas beaucoup d'intérêt de faire la paix. Sinon, on continue à faire la guerre, à fabriquer des canons, etc.
08:37Donc on verra, mais ça, c'est un sujet qui pèse en tout cas sur notre continent.
08:43Donc la menace d'interdire le gaz russe en Europe à horizon 27 ou je ne sais pas, pour vous, vous le voyez plus comme un levier de pression aujourd'hui dans un contexte où ça discute ?
08:57Toutes les sanctions qui ont été appliquées n'ont pas vraiment changé le cours de la guerre.
09:01Donc peut-être que la façon de procéder, c'est à l'inverse si on veut la paix.
09:06Ce n'est pas sûr que tous ceux qui veulent la paix la veulent vraiment aussi.
09:11Mais en tout cas, comme il a été dit, il y a déjà des discussions et c'est vraiment un risque.
09:16Parce qu'on ne sait pas avec ce conflit si ça ne peut pas dégénérer.
09:21En fait, on a toujours la peur d'un conflit qui sort de l'Ukraine, etc.
09:26Pour l'instant, ce n'est pas le cas.
09:27Mais tant qu'il est là, on ne peut pas l'exclure.
09:30Donc ça, c'est vrai pour l'Europe.
09:32Après, la croissance en Europe, il n'y en a pas.
09:36Il n'y en a pas et ça fait longtemps qu'il n'y en a plus.
09:38Oui.
09:38On est accroché à la croissance mondiale, mais nous-mêmes, on a un peu du mal à en créer, en engendrer par nous-mêmes.
09:46Bon, si on en vient à la partie américaine, comment vous avez vécu ce mois d'avril, Edmund ?
09:52Alors, est-ce que le sentiment du pire est derrière nous ?
09:56Est-ce que le pic de la menace tarifaire a été franchi ?
10:01Et si oui, maintenant que le marché a encaissé le choc,
10:04puisqu'on est revenu globalement sur les niveaux qui prévalaient avant le 2 avril et Libération Day,
10:09quand est-ce qu'on va voir l'économie réelle absorber ce choc ?
10:13Oui, je pense que pendant le mois d'avril,
10:17que Trump a été obligé de faire un peu marche arrière par le marché obligataire.
10:22Parce que le problème, c'est qu'on a eu tant d'émissions à financer aux Etats-Unis en 2025.
10:28Là, il ne faut absolument pas que le taux obligataire remonte.
10:31À 5%, ça fait mal.
10:32Même avant 5%.
10:35Et donc, Scott Besson va tout faire pour baisser les rendements obligataires,
10:41pour rendre le refinancement des obligations aux Etats-Unis plus facile.
10:45D'accord.
10:46Ça, c'est le plan, en fait.
10:47Ça, c'est le plan.
10:48Avec un dollar plus faible aussi, ça aide un peu aussi.
10:50Franchement, parce que si on parle de redynamiser l'industrie américaine,
10:56il faut quand même être compétitif.
10:58Il faut un dollar plus faible qui vient de commencer.
11:00Mais on a quand même tout un parcours à faire.
11:03Il y a encore de la place.
11:04La baisse du dollar, là ?
11:05Ah oui.
11:05Si on regarde l'indice dollar en termes ponderés par le commerce,
11:10selon la Fed, on est quasiment le plus haut depuis 1985, toujours.
11:14Donc, on peut beaucoup baisser.
11:16Et là, parce que des cycles de baisse du dollar, il y en a,
11:19mais il n'y en a pas non plus tous les quatre matins.
11:20Mais là, pour vous, on est vraiment dans un cycle de baisse du dollar.
11:23Oui, parce qu'économiquement, ça fait du sens.
11:25Et politiquement, c'est souhaité par l'administration de Trump.
11:28Donc, elle est de deux côtés.
11:30Et donc, je pense aussi que ça fait partie des négociations avec les autres pays
11:34sur les augmentations de droits de droite.
11:36Enfin, on diminue les tarifs.
11:38Mais du coup, vous, par exemple, les Taïwanais,
11:41vous faites quelque chose avec la devise, quoi.
11:44Donc, c'est ce qu'on a vu sur le dollar taïwanais en début de semaine.
11:49Ça veut dire qu'explicitement, la question du taux de change
11:51est traitée dans ces négociations bilatérales.
11:54Même si ce n'est pas dit ouvertement, c'est clair.
11:57Pour moi, c'est clair que c'est le cas.
11:59Le Japon aussi.
12:01Le Japon, ça va être un playbook intéressant.
12:03C'est pays, amis, stratégiques, etc.
12:05Et il y a déjà eu l'idée entre ministres
12:08que oui, le taux de change va être un sujet de discussion sur la table.
12:11Et voilà, ça peut aider aussi les Japonais
12:12parce que pour la première fois, depuis des décennies,
12:14ils ont quand même un peu d'inflation.
12:16Donc, laisser remonter le Yen
12:21va aider un peu l'inflation domestique, quand même.
12:24Bon, si on est dans un cycle de baisse du dollar,
12:26comment on gère ça ?
12:27C'est-à-dire, quand on s'expose au marché américain,
12:30aujourd'hui ou demain, il faudra être edgé, désormais,
12:33contre la baisse du dollar ?
12:35Soit on diminue la position ?
12:36On diminue la position dans les portefeuilles.
12:39Et pour moi, c'est plutôt le deuxième.
12:41Parce que, honnêtement, les investisseurs
12:43qui sont investis aux Etats-Unis depuis longtemps,
12:45ils ont profité de deux phénomènes.
12:47L'exceptionnalisme américain, en termes de la tech,
12:51donc la bourse, mais aussi le dollar.
12:53Si on a les deux tendances, qui étaient les tendances haussières,
12:57qui sont maintenant peut-être plutôt les tendances baissières ou stables,
13:01peut-être que c'est le moment de faire une prise de profit partielle
13:06et donc réinvestir dans les autres zones géographiques
13:09et les autres classes d'actifs.
13:10Sur la baisse du dollar, Nicolas,
13:13qu'est-ce que vous en dites chez Cointet Banque Privée ?
13:16Est-ce que vous avez une conviction, là aussi,
13:17que c'est un vrai cycle de dépréciation du dollar ?
13:20Et derrière cette dépréciation du dollar,
13:21est-ce que c'est aussi le statut du dollar qui change,
13:24ou la perception du statut du dollar qui change chez les investisseurs ?
13:27Oui, ça c'est marrant, parce que c'est une question qui est revenue très souvent,
13:32la dédollarisation de l'économie, etc.
13:34Donc pour l'instant, oui, conviction que le dollar va se déprécier
13:39pour plusieurs raisons.
13:41Il y a les facteurs fondamentaux, le déficit,
13:45même si on sait que Scott Bessen veut réduire le déficit fiscal,
13:49il y a le déficit de la balance commerciale,
13:52ce sont des facteurs fondamentalement bériches pour le dollar.
13:55Est-ce qu'il y a pour l'instant, je ne dirais peut-être pas une défiance
13:58envers les actifs américains, mais en tout cas une méfiance...
14:02Un questionnement, quoi.
14:03Un questionnement, oui, tout simplement,
14:04puisque un tel niveau d'incertitude vous fait poser les questions.
14:08Est-ce que pour faire baisser, comme vous le disiez,
14:11pour faire baisser les rendements obligataires américains,
14:14donc on essaie de faire ralentir l'économie américaine,
14:18ça a aussi un risque baissier pour le dollar.
14:21Alors, est-ce que c'est le moment vraiment de faire baisser le dollar américain,
14:26sachant que la rapatriation des industries sur le sol américain
14:31ne s'est pas encore faite.
14:32Les Américains continuent d'importer massivement de la Chine
14:36et du reste du monde.
14:38Donc ça, c'est aussi un risque à prendre en compte.
14:42Structurellement, baissier sur le dollar,
14:44il y a peu de facteurs fondamentaux, techniques,
14:46qui vont dans la direction, en dehors d'un petit rebond technique du dollar,
14:52mais là, plutôt orientés à la baisse sur le long terme,
14:55ce qui va avoir des conséquences sur la performance relative des actifs.
15:00Vous l'avez dit, Grégoire, tout à l'heure,
15:02c'est que ce sont en général des tendances qui durent plusieurs années.
15:06On l'avait vu avant l'éclatement de la bulle Internet,
15:10donc un dollar qui s'apprécie.
15:11Il y a donc des actifs américains qui surperforment leur paire.
15:16L'éclatement de la bulle Internet a engendré un retournement.
15:21Les pays émergents étaient vraiment émergents,
15:23parce qu'avant la bulle Internet, avec la crise en 1997,
15:27en Thaïlande et dans le reste de l'Asie,
15:30ces pays émergents étaient vraiment en train d'émerger,
15:33mais ils ont vraiment émergé dans les années 2000.
15:35La crise financière a été un autre tournant,
15:38une crise de qualité.
15:39Les investisseurs se sont ensuite tournés
15:42avec tout ce qui restait d'actifs, on va dire, triple A,
15:45avec l'argent gratuit aux États-Unis, les taux à zéro,
15:47plus le boom de productivité,
15:49le cycle d'investissement dans l'IA
15:51qui s'est manifesté, on va dire, ces dernières années.
15:55Et en fait, on voit qu'à chaque fois,
15:57il y a un grand catalyse, il y a un grand changement,
16:00la bulle Internet, la crise financière de 2008-2009.
16:03J'ai pu croire, c'est vrai, en 2020, peut-être un tournant,
16:06mais ça n'a été que temporaire, cette baisse du dollar,
16:11parce que le cycle d'investissement dans l'IA a continué,
16:14donc ça génère de la productivité, ça attire les capitaux.
16:17Est-ce que, alors je crois que c'est Jamie Damon qui l'a dit,
16:21c'était America first, c'est bien,
16:24mais si on va vraiment dans America alone,
16:26les États-Unis tout seuls,
16:28est-ce que ça peut être vraiment un changement structurel ?
16:32En tout cas, ça rajoute ce niveau de méfiance
16:37envers les actifs américains, de manière générale.
16:41C'est une dépréciation du dollar ou c'est une perte de statut du dollar ?
16:44Non, c'est trop tôt, perte de statut.
16:47Il faudrait démontrer que les États-Unis n'ont plus l'avance technologique,
16:51sont en déclin structurel, démographique, économique.
16:54Bon, il y a quand même beaucoup de conditions.
16:56Après, le dollar, il a été à 1,60, au pire.
16:59Oui, bien sûr.
16:59Donc, il y a de la marge.
17:00Après, ça fait partie de la stratégie commerciale,
17:03d'évaluer sa devise, c'est vieux comme le monde.
17:05C'est ce qu'on ne peut plus faire avec l'euro.
17:07En tout cas, nous, la France, on voit bien que c'est...
17:09Donc, pour l'instant, j'allais dire, pour le coup, ça, c'est...
17:13C'est la partie du plan qui marche, quoi.
17:15Oui, la partie du plan qui n'a pas marché,
17:17c'est un moment où les taux sont remontés.
17:19Qu'est-ce qu'il faut faire pour faire baisser le dollar, quoi ?
17:21Sauf que, il faut que les monnaies, c'est des flux.
17:24Donc, si ça sort des États-Unis, ça fait quand même baisser.
17:27C'est bête que...
17:28Oui, oui, c'est mécanique.
17:30Et mécaniquement, l'euro remonte.
17:32Mais structurellement, je crois que c'est un peu prématuré
17:36pour dire que les États-Unis ne seront plus les talons monétaires.
17:40Après, il y a des vases communicants,
17:42les grands investisseurs se rééquilibrent.
17:44Nous, on avait remis...
17:45Enfin, on avait remis...
17:47On avait dit, les portefeuilles sont un peu trop sous-pondérés
17:49en actions américaines tout au long de l'année 2024.
17:52Et à l'élection de Trump, bon, un peu follow the trend.
17:56Mais maintenant, je dis, on n'en a pas assez pour diminuer.
17:59Ce n'est pas assez pondéré.
18:00Mais effectivement, il ne faut pas se précipiter tout de suite.
18:03Parce que normalement, si c'est deux mécanismes
18:05de rétablissement d'un déficit commercial plus modéré
18:10et d'un assainissement budgétaire, ça doit faire remonter la monnaie.
18:14Parce qu'en fait, une monnaie forte, c'est quand même le signe
18:16d'une économie qui est mieux gérée.
18:19Mais dans la période de transition, ça peut amener le dollar plus bas.
18:22C'est un peu le couteau qui tombe.
18:23C'est le falling knife.
18:24Ce n'est pas la peine d'y aller tout de suite.
18:26On ne verra pas les résultats avant plusieurs trimestres.
18:29Et la contrepartie de toute cette agitation qui fait baisser le dollar,
18:33c'est quoi ?
18:34C'est une récession que Donald Trump appelle une période de transition,
18:38mais qui va quand même arriver dans l'économie américaine.
18:42Alors à quelle vitesse, à quelle échéance ?
18:44C'est une question.
18:45Parfois, soit candide, soit ne connaissent pas l'histoire.
18:49Il n'y a pas de croissance économique.
18:51Je crois que c'est l'Australie qui a enchaîné 25 années de croissance.
18:54Mais à un moment, pour faire des efforts structurels,
18:56il faut faire baisser son économie.
18:58Donc ça a été le cas lorsque le FMI débarque en Grèce,
19:02dans le pays d'Europe du Sud qui se sont magnifiquement redressés,
19:05mais au prix, évidemment, d'efforts sociaux et puis financiers.
19:10Donc est-ce que c'est ça son projet ?
19:13Et quand il dit « préparez-vous à mourir » financièrement un peu...
19:18Non, il dit que c'est plus 30 poupées, ce sera 2.
19:21Mais c'est la même histoire, de toute façon.
19:23C'est la chanson de Paul Nareff.
19:24C'est la chanson de Paul Nareff.
19:24C'est la chanson de la chanson de la chanson de la chanson de la chanson.
19:26Et en plus, elles seront plus chères, les deux.
19:27Mais là où il y a un vrai sujet, c'est un sujet de comportement du consommateur,
19:34de sociétés qui sont drivées uniquement par la surconsommation,
19:39même pas la consommation.
19:40Et c'est ce que ça dit, cette petite allusion.
19:43Non, mais ce n'est pas totalement dénué de bon sens.
19:46On va quand même rééquilibrer un petit peu.
19:50Non, mais ma question, c'est-à-dire, est-ce que le marché est positionné pour ça ?
19:52Est-ce qu'on a perdu jusqu'à près de 20% sur le S&P 500 avant de rebondir très vite ?
19:58Est-ce qu'on a intégré tout ce qu'on vient de dire là, aujourd'hui ?
20:02Ou pas encore ?
20:03Ah ben non.
20:03Ah ben non.
20:04Avec EP, Paul Nareff, c'est la chanson estimé à 20-21.
20:07Oui.
20:07Surtout quand c'est sûr que non.
20:09D'accord.
20:10Donc ce rebond-là qu'on observe depuis deux semaines,
20:12pour vous, c'est plutôt un rebond pour vendre ?
20:14Oui, voilà.
20:15Exactement.
20:16Surtout les 7 magnifiques.
20:18C'est le moment de prendre un peu les profits.
20:20C'est vrai que Microsoft a fait des très bons résultats,
20:24mais quand même, je pense que c'est toujours le moment de rééquilibrer les portfaits un peu.
20:29Comment vous voyez la séquence deal ?
20:32Parce que là, à un moment, on a eu le pic Liberation Day,
20:35mais là, les deals vont arriver.
20:37Jamie Dimon, c'est ce qu'il demandait il y a encore deux, trois semaines.
20:39Là, il faut délivrer.
20:41Mais les deals, cela dit, pour vraiment faire des vrais accords,
20:44il faut entre 12 et 18 mois minimum.
20:46Mais on peut faire des accords en principe,
20:49et après, les détails, c'est autre chose.
20:51Un petit mémorandum que ça va sur une feuille.
20:53Je pense que là, ils vont signer ça avec le Japon, l'Inde,
20:57avec la Corée du Sud,
20:58parce que je pense que ce n'est pas compliqué.
21:01Après, pour les détails, c'est autre chose.
21:03Ça va prendre du temps.
21:04D'accord.
21:05Et ça participera quand même à faire baisser un peu la pression globale ?
21:10Je pense, oui.
21:11Oui, et c'est quand même intéressant de voir l'évolution des marchés de crédit,
21:17notamment Re-Yield,
21:19les spreads qui se servent encore une fois.
21:23Donc, pour moi, le risque est toujours un risque,
21:26mais le risque quand même diminue.
21:28C'est ça.
21:29L'idée d'une normalisation tarifaire.
21:31On est d'accord, le risque diminue,
21:33mais j'ai l'impression que le marché est trop concentré
21:35sur cet effet d'annonce,
21:37d'attendre qu'il va y avoir un deal.
21:39C'est Trump.
21:39C'est Trump, c'est le facteur Trump.
21:42Mais qu'en fait, il ignore un petit peu le deuxième effet,
21:44j'allais dire, qui se coule,
21:45qui ne va pas être potentiellement très cool pour le coup,
21:48parce que si on reprend un petit peu l'analogie
21:51de ce qu'on a en tête d'une dernière correction,
21:53on va dire, pendant le Covid,
21:55du 20 février au 20 mars 2020,
21:57on était tous à la maison.
22:00Après avoir justement acheté beaucoup de choses
22:02sur les plateformes de commerce en ligne,
22:03on s'est mis à acheter des actions,
22:07ouvrir des plateformes de trading.
22:09Parce que, dans un premier temps,
22:11les banques centrales avaient coupé les taux à zéro.
22:12Alors, est-ce qu'on est dans cette situation aujourd'hui ?
22:15Non.
22:15Et la deuxième, ce qui a supporté le rallye,
22:19et c'est la question qu'on se pose,
22:20est-ce que ce rallye a des jambes actuellement ?
22:23Ce qu'on avait, c'était les espoirs de vaccins.
22:26Quel est le vaccin actuellement ?
22:27Est-ce qu'on en a un ?
22:29Alors, voilà, on pourrait se dire,
22:31c'est un revirement...
22:31Ce n'est pas la même incertitude, vous dites.
22:33Non, c'est un revirement.
22:34Est-ce que Trump va totalement revirer
22:36sur les droits de douane ?
22:39Peu probable.
22:40Peu probable.
22:41Si jamais le faisait,
22:42quel dommage sur l'économie.
22:44Et de toute façon,
22:45c'est pour ça que je dis,
22:46le marché est concentré sur ses effets de nouvelles,
22:48mais on le voit dans les négociations,
22:50pour l'instant,
22:51il n'y en a apparemment pas avec la Chine,
22:53mais même si on venait à baisser,
22:55les Etats-Unis venaient à baisser
22:56les droits de douane de 145 à 65 ou 50%,
23:00ce serait toujours x fois plus que les 20%
23:04qu'il y avait au départ.
23:05Donc ça, c'est peut-être aussi quelque chose
23:07qui nous dit,
23:08bon, soyons prudents pour le moment,
23:10ce n'est peut-être pas le moment le plus opportun
23:12de rajouter du risque aveuglément,
23:15surtout après le rebond qu'on a eu
23:17ces deux dernières semaines.
23:18Oui, effectivement,
23:19qui a été à la hauteur de la baisse
23:21qui avait prévalu dans la séquence
23:24du 2 avril au 9 avril.
23:26Igor, oui, ce rebond des marchés américains,
23:28il faut le prendre avec un peu de distance ?
23:31Oui, c'est un peu rapide.
23:32Après, avec Trump,
23:33on a quand même le bénéfice du passé.
23:35Trump one, Trump two,
23:36donc on voit comment ça s'est déroulé.
23:38Sauf que là, il y a plus de volatilité
23:40parce que les mesures sont plus radicales.
23:42Mais j'ose imaginer qu'il ne va pas passer 4 ans
23:44à faire des annonces contre-annonces
23:45sur des tarifs,
23:46et qu'à un moment, ça va être fixé.
23:48Eh bien, Bessen prépare un peu la séquence.
23:50N'oubliez pas, la dérégulation, ça arrive.
23:53Les baisses d'impôts,
23:54puisque les tarifs vont faire tomber
23:57des milliards de dollars.
23:58Et puis, il négocie beaucoup dans l'accord nucléaire en Iran.
23:59Il y a beaucoup de choses qui arrivent en même temps.
24:01Donc, pour que ça ait un effet
24:03et qu'il puisse partir en disant
24:05« je suis le meilleur »,
24:05il faut que ça soit quand même assez rapidement
24:07mis en exécution.
24:08Après, je ne le souhaite ni il ne le souhaite pas.
24:11Le sujet, c'est qu'on sait bien
24:13qu'il ne va pas mettre 4 ans
24:15à fixer des tarifs
24:16pour que ça ait un impact
24:18sur lui qu'il souhaite.
24:19Mais pour négocier,
24:20ce que disait Charles,
24:22c'est qu'il faut être deux quand même.
24:23Il faut quand même qu'en face,
24:25il ne faut pas sûr que la Chine ait tout à fait intérêt
24:27à, elle, accélérer pour l'instant les choses.
24:30Le temps joue en faveur de Pékin ?
24:31De toute façon, le temps joue toujours pour l'Asie.
24:33Ils ont une vision du temps
24:35qui n'est pas la vision
24:36de quelqu'un qui est élu pour 4 ans,
24:37déjà, puisqu'on n'élit pas pour 4 ans
24:39le président de la Chine.
24:40Et de toute façon,
24:41c'est des façons de raisonner
24:42l'Inde, la Chine,
24:43qui ne sont pas nos façons de raisonner.
24:44Après,
24:44pour le consommateur américain,
24:48on n'a pas d'impact
24:50des tarifs pour l'instant.
24:51Le premier impact va arriver fin mai.
24:54Fin de ce mois-ci.
24:55Et la micro aussi.
24:56Voilà.
24:57C'est impacté maintenant.
24:58Et voilà, on va voir
24:59après fin mai,
25:01comment ça va se passer
25:03chez les ménages.
25:05Si les ménages vont dire
25:06« Oh là là, ça fait mal. »
25:08Ils vont mettre la pression sur Trump.
25:09On a les élections mid-term
25:11de l'année prochaine.
25:12Attention,
25:13ça va jouer à un moment donné.
25:15Pour l'instant,
25:15ça ne joue pas.
25:17J'entends.
25:18Après,
25:18dans le rapport de force
25:19Chine-États-Unis,
25:21on a passé une bonne paire d'années
25:23à évoquer
25:24la Chine ininvestissable,
25:27les problèmes structurels
25:29de la Chine,
25:30démographique,
25:32immobilier,
25:33une Chine empêtrée
25:34qui a du mal à se relancer,
25:35des risques sociaux qui montent.
25:36On a décrit ça quand même
25:37pendant des mois
25:38et des trimestres.
25:40Donc la Chine,
25:41je veux bien
25:42qu'elle soit dans un rapport
25:43de force équilibré
25:44avec les États-Unis,
25:45mais ce n'est pas non plus...
25:46Ça reste aussi un géant
25:48avec des pieds fragiles.
25:49Oui,
25:50ça fait mal
25:50aux Chinois aussi.
25:53Cette guerre-là,
25:53ça peut lui faire mal quand même.
25:55Ça fait peut-être plus mal
25:56aux Américains,
25:57plus vite,
25:58mais ça fait mal
26:00aux Chinois.
26:00Tout le monde est perdant.
26:01Voilà,
26:02tout le monde est perdant.
26:03Et même les Chinois,
26:04ils le savent.
26:04Ils le savent simplement.
26:06Ils veulent les bonnes conditions.
26:07Le point de départ
26:08doit être bon pour eux.
26:10C'est tout.
26:11Bien sûr,
26:12ils veulent baisser les tarifs
26:12des deux côtés.
26:13C'est évident.
26:15D'accord avec l'idée
26:15que la Chine,
26:17enfin qu'à court terme,
26:18en tout cas,
26:19les États-Unis
26:19ont plus à perdre
26:20que la Chine
26:20dans la stratégie
26:22menée par l'homme ?
26:23Oui, totalement.
26:24Je pense qu'il y a
26:24déjà un mauvais calcul
26:25de la part des États-Unis
26:26de la façon d'aborder
26:28les négociations
26:29avec la Chine.
26:31Et puis peut-être
26:32de ne pas avoir compris
26:33que ça fait des années
26:34que la Chine essaie
26:34de rebalancer son économie
26:36en dehors de trouver
26:38des poupées
26:39ou des biens
26:40qu'on trouve
26:41sur le dollar store,
26:42sur les étagères
26:44du dollar store
26:45aux États-Unis.
26:45La Chine a quand même
26:46changé son économie,
26:49produit des téléphones
26:50qui surperforment.
26:52Ils produisent
26:53du haut de gamme
26:54et de la tech
26:54à haute valeur ajoutée.
26:56Mais c'est toujours
26:57de la production.
26:58C'est toujours de la production
26:59mais avec un plan
27:00de l'économique rebalancing.
27:03C'est aussi
27:03d'avoir une économie
27:05qui est beaucoup plus domestique
27:06et un petit peu plus
27:07isolée d'un point plus.
27:10On voit bien
27:11qu'ils sont crispés.
27:12Oui, il y a un grand plan
27:13pour la consommation,
27:14c'est la priorité,
27:15etc.
27:15Mais chaque moment
27:17très difficile,
27:18il n'y a pas d'autre moyen
27:19que de rester
27:21à faire tourner
27:22les capacités de production
27:23et exporter.
27:24Oui, exactement.
27:25C'est ce qu'on avait vu
27:26dans les banklandings.
27:29C'est qu'à un moment,
27:30ils ont arrêté
27:31justement de supporter
27:32le secteur immobilier
27:33et sont allés
27:33vers le secteur industriel.
27:35Et c'est pour ça
27:35qu'on est arrivé
27:36sur ce boom
27:37de production.
27:39Je parlais des téléphones,
27:40des voitures,
27:41etc.
27:42Mais voilà,
27:43on attend toujours
27:46de la Chine après
27:46dès qu'il y a
27:47un petit ralentissement
27:48qu'elle sorte
27:49le bas du cas fiscal,
27:51comme on dit.
27:53La Chine nous a montré
27:53au cours de ces dernières années
27:55que c'est vraiment
27:57dès une période,
27:59on va dire,
27:59plutôt court terme
28:00de douleur
28:02entre guillemets
28:02pour des gains
28:03sur le long terme.
28:04Il y a un pouvoir
28:05qui, justement,
28:06on en parlait,
28:06qui ne change pas
28:07tous les quatre ans
28:08mais qui reste en place
28:09pour des années.
28:10Je pense qu'ils savent
28:11où ils sont.
28:12Ils ont les armes.
28:14On en parle peu
28:14mais lors du Trump,
28:16le premier mandat de Trump,
28:18les Chinois ont ciblé
28:20le secteur agricole américain.
28:21Bien sûr !
28:22Il a fallu subventionner
28:23les farmeurs américains.
28:24200 milliards de dollars,
28:25je crois.
28:26C'est le chiffre que j'ai en tête.
28:27Oui, c'est des chiffres.
28:28Oui, oui, oui.
28:29Mais là, on est en train
28:29de repréparer un plan
28:30pour soutenir
28:31les farmeurs américains.
28:32Exactement.
28:32Tout ce qui avait été gagné,
28:33on va dire,
28:34en revenu de douane
28:36a été dépensé
28:36pour soutenir
28:37le secteur agricole américain.
28:38Donc, ils savent où appuyer.
28:40Mais comme le disait Igor,
28:42pour le moment,
28:43dans une guerre commerciale,
28:44il n'y a pas de vainqueur.
28:46Effectivement,
28:47si la production ralentit en Chine,
28:48si des entreprises de téléphonie
28:50mettent leur production
28:53en dehors de la Chine
28:54vers simplement l'Inde,
28:56forcément,
28:57le travailleur chinois
28:58va en souffrir.
29:00Donc, il n'y a pas de vainqueur.
29:01Mais voilà,
29:02les douleurs vont être partagées.
29:04Oui, oui.
29:04Tout le monde est en recherche
29:05des gains de long terme maintenant
29:07dans ces stratégies.
29:09Que disent les entreprises
29:10dans ce contexte-là,
29:11celles que vous écoutez
29:12dans cette saison
29:13de publication de résultats,
29:14Igor ?
29:14Qu'est-ce que vous en retenez là ?
29:15Elles traduisent
29:16toute l'incertitude d'avenir.
29:19Mais le premier trimestre,
29:20il n'est pas impacté
29:20par les droits de douane.
29:22Donc, on ne peut pas vraiment,
29:23là encore,
29:25avoir de réelle appréciation
29:26du risque microéconomique
29:28d'IPS.
29:29Donc, évidemment,
29:30les grands secteurs globaux,
29:31commerciaux,
29:32d'échange,
29:33ils vont souffrir.
29:34Le luxe va évidemment
29:35énormément souffrir.
29:37Il l'a déjà souffert.
29:39Donc, ça, on le sait.
29:40Après,
29:42bon,
29:42certaines valeurs européennes
29:44ont quand même déjà
29:45beaucoup, beaucoup baissé.
29:46Des grandes valeurs industrielles
29:47qui ont quand même
29:48des appareils de production mondiaux.
29:50Donc, ça,
29:50il faut peut-être revenir dessus.
29:52Je vais vous parler d'Airbus.
29:53Oui, bien sûr.
29:54Chose comme ça.
29:54Pour avoir la big picture,
29:56c'est-à-dire que les valeurs
29:57dites défensives
29:58depuis le début de l'année
29:59ont été plébiscitées
30:00pour plein de raisons
30:01et essentiellement
30:02l'idée de l'incertitude.
30:03Donc, on a des valeurs
30:04défensives assez chères
30:06aujourd'hui
30:06alors que des valeurs
30:07cycliques,
30:08industrielles
30:08ont plutôt perdu le terrain.
30:10Les droits de douane,
30:11les échanges commerciaux mondiaux.
30:13Après,
30:13la banque a très bien fonctionné.
30:14Je pense que l'environnement
30:16est toujours assez favorable.
30:16Ah oui.
30:17Assez favorable.
30:18C'est une petite rupture
30:19au moment de Liberation Day.
30:20On a vu le secteur
30:21en Europe
30:21qui perdait 15-20% quand même.
30:23Oui, mais ça rebondit
30:24assez vite.
30:24C'est un secteur
30:26où il y a du bêta.
30:26Et ce n'est pas cassé alors ?
30:28Non, puisqu'il y a
30:29la consolidation en Italie.
30:31Moi, je vois
30:32les résultats
30:33de Société Générale
30:33qui est soi-disant
30:34l'animal le plus faible
30:35du secteur bancaire
30:37qui a très bien rebondi.
30:38Donc, moi,
30:39je dirais que c'est
30:40un peu white and sea.
30:41Je n'ai pas beaucoup
30:41de réponses à donner
30:42du point de vue microéconomique.
30:44Il nous faut un,
30:45voire deux trimestres
30:46au moins l'été
30:46parce que là,
30:48on pourra avoir
30:49un des faits
30:50et des vrais discours
30:51de manager.
30:51Tous les managers
30:52disent qu'ils ne veulent
30:52pas de droits d'ouane.
30:53Ça fait un peu.
30:54Oui, non, ça.
30:55Alors, non,
30:55ils disent
30:56fixer les choses.
30:58Voilà.
30:59Fixer les choses
31:00puisque je pense
31:01qu'ils ont tous compris
31:01qu'il y en aurait
31:02mais fixer les choses.
31:03Bien sûr.
31:03Arrêter la volatilité,
31:05ça, c'est ingérable.
31:06Oui, oui.
31:07Sauf que pour nous,
31:08gérants,
31:08la volatilité,
31:09c'est un ennemi.
31:10Ce n'est pas un ennemi.
31:11Et l'idée
31:15c'est un secteur taille.
31:16Small is beautiful.
31:17Plus c'est local,
31:18plus c'est petit,
31:19en taille de capi,
31:21plus on est protégé
31:22peut-être
31:22de cette volatilité tarifaire.
31:24Après,
31:25les small et les mid européennes,
31:26c'est toujours
31:26un faux départ
31:27depuis 3-4 ans.
31:29Mais, oui,
31:30des business,
31:31la foncière française,
31:33bon,
31:33elle n'est pas très,
31:34très concernée par ça.
31:35Donc, oui,
31:35des secteurs
31:36très, très domestiques.
31:38Mais ils auront
31:39d'autres sujets
31:39parce qu'il y a
31:40la consommation.
31:40Oui, c'est ça.
31:41Franchement,
31:42la consommation
31:42des ménages américains,
31:43c'est 1,5, 2 points
31:44facile prix.
31:46Et puis,
31:46en Europe,
31:47elle ne se réveille
31:48toujours pas.
31:49Qu'est-ce qu'on attend
31:50à l'issue
31:51de cette saison
31:52de publication
31:52de résultats
31:53comme enseignement
31:54Edmund ?
31:55Et notamment,
31:56comment est-ce que
31:56les analyses vont faire
31:57leur travail
31:57de révision
31:58des bénéfices ?
31:59Et est-ce que
31:59ce travail a commencé ?
32:01Oui,
32:01bien sûr,
32:02les révisions baissent
32:03leurs estimations.
32:05Beaucoup ?
32:05Pas beaucoup,
32:06mais ça commence.
32:07Ça commence pour l'instant.
32:08Donc, c'est clair
32:09que ça commence
32:09parce que,
32:11même avant de voir
32:13le vrai impact
32:13des augmentations
32:14de droits,
32:15on commence à voir
32:16un ralentissement économique
32:17en cours.
32:18En Europe,
32:18aux Etats-Unis,
32:19c'est déjà le cas.
32:20Les investissements
32:21pour les sociétés,
32:21ils n'investissent pas.
32:23Ah ben non,
32:23tout est gelé.
32:24Tout est gelé.
32:24Donc là,
32:25on voit cet impact.
32:26ils gèrent le bilan,
32:29ils gèrent le cash flow,
32:30mais pour les investissements,
32:31ça, c'est peut-être
32:32pour plus tard.
32:33Donc, ça commence.
32:35Et qui va souffrir le plus
32:36de ce point de vue-là ?
32:37Parce qu'aux Etats-Unis,
32:38on a toujours cette croissance
32:39bénéficiaire quand même supérieure,
32:40ce qui fait aussi
32:41l'exceptionnalisme américain.
32:43Tout ce qui est lié
32:44à la consommation,
32:44à mon avis,
32:45parce que,
32:46contrairement au 2022,
32:47ce que l'a dit,
32:48ce que,
32:48comment a dit Nicolas,
32:50effectivement,
32:51qui va payer
32:51le coût supplémentaire ?
32:53S'il y a un coût supplémentaire
32:54payé en 2020,
32:552021, 2022,
32:56c'était le consommateur.
32:57Clairement.
32:58Mais cette fois-ci,
33:00je pense que
33:01c'est beaucoup moins
33:02le consommateur
33:03et plus les entreprises
33:04qui vont être obligées
33:06d'absorber
33:06une bonne partie
33:07de ces augmentations
33:09de coûts.
33:09La répartition du coût
33:10tarifaire supplémentaire
33:12sera plus équilibrée
33:13entre le consommateur
33:14et les entreprises.
33:15Je pense.
33:16Y compris les entreprises
33:17qui exportent
33:17sur le marché américain,
33:18qui voudront garder
33:19des pâtes marchés
33:20et prendre sur leur marge.
33:21Ce qui est pris à la demande
33:22est beaucoup plus...
33:23importante maintenant,
33:23je pense.
33:24Voilà.
33:24Donc je pense que...
33:25Après la première vague
33:26d'inflation,
33:27il n'y a plus place pour...
33:28Le sac de luxe
33:29deux, trois fois le prix
33:30d'il y a 4-5 ans.
33:33Voilà.
33:34Non, mais c'est vrai
33:34que si on regarde
33:35toute la pub
33:36faite par les Chinois
33:37sur TikTok,
33:38Insta,
33:38Instagram et tout
33:39avec les vidéos,
33:40on peut acheter
33:40les sacs de luxe
33:4210% du prix,
33:44venez, venez en Chine.
33:45C'est produit en Chine,
33:48en tout cas.
33:50Non, non,
33:50mais c'est sûr,
33:51c'est la répartition
33:52de la charge
33:52pour être plus équilibrée,
33:54Nicolas ?
33:55A voir.
33:57On va voir.
33:58C'est un travail de détail,
33:59ça, effectivement.
34:00Oui, voilà.
34:02C'est vraiment difficile
34:03à dire.
34:03Le coût pour les consommateurs,
34:05les salaires
34:06qui continuent
34:08de progresser
34:08aux Etats-Unis...
34:09Mais le pouvoir
34:10de fixation des prix,
34:11le pricing power
34:11des entreprises
34:12n'est plus le même
34:13aujourd'hui.
34:13Trump va mettre
34:14une pression politique
34:15de malade
34:15sur les groupes
34:16qui montrent les prix.
34:17Je pense qu'ils vont
34:17vite se retrouver
34:18convoqués à la maison blanche
34:19du jour au lendemain.
34:21Ça va avoir un coût économique.
34:23Un coût économique, forcément.
34:24Il y a une élasticité prix,
34:25on regarde le secteur automobile.
34:27Dès lors que les prix
34:28ont augmenté
34:28à cause de l'électrification,
34:30les normes,
34:31il y a moins d'acheteurs.
34:33Vous ne pouvez pas
34:34augmenter les prix,
34:35même les produits de luxe.
34:37Il y a un moment,
34:38il y a une asymptote.
34:39Voilà, surtout pour les produits
34:40où on n'a pas besoin
34:42de les acheter
34:43toutes les semaines.
34:44Voilà.
34:45Parce que tout ce qui est
34:46la bouffe,
34:47l'énergie...
34:48Plus c'est fréquent, oui.
34:49Plus c'est fréquent,
34:50c'est obligatoire.
34:51Mais une voiture...
34:52C'est discrétionnaire.
34:53Voilà, si c'est discrétionnaire,
34:54quelque chose comme
34:54les meubles,
34:55les voitures,
34:56on dit qu'on va garder
34:57notre voiture
34:58un an de plus.
34:59Oui, bien sûr.
34:59L'âge moyen
35:00du parc automobile
35:01en Europe
35:01a déjà beaucoup augmenté.
35:02Oui, voilà.
35:05Bon, sur le plan
35:06de l'investissement,
35:07du coup,
35:07qu'est-ce qu'on fait ?
35:08Parce qu'on a structurellement
35:10l'idée que le dollar
35:11va baisser,
35:11en même temps,
35:12le marché américain
35:12a baissé,
35:13puis un peu rebondi.
35:15C'est plutôt toujours
35:16ce que vous disiez,
35:17l'idée de redéployer
35:18ces allocations
35:19vers le reste du monde.
35:20Oui, et aussi
35:21vers les autres classes d'actifs.
35:24J'aime toujours
35:24les métiers précieux,
35:25malgré le fait
35:26que l'or remonte
35:28toujours aujourd'hui.
35:30Mais j'aurais aussi...
35:30Encore bullish sur l'or ?
35:31Tout le monde est bullish sur l'or ?
35:32Oui, mais bon,
35:33je ne sais pas
35:34s'il reste quelqu'un
35:34sur Terre
35:35qui ne soit pas bullish sur l'or.
35:36Non, non, non.
35:37Nous avions un objectif...
35:38Moi, je me suis déjà trompé,
35:39mais pas vraiment,
35:40parce qu'avec le dollar,
35:41la faiblesse du dollar,
35:42en fait,
35:42la hausse de l'or est commée.
35:42Oui, en euros, oui.
35:43Exact.
35:44Non, mais à 3 300,
35:45je pense qu'on est là.
35:46D'accord.
35:47Donc, on se calme un peu sur l'or.
35:48Je regarde plutôt l'argent,
35:49parce qu'il y a aussi
35:50le côté demandeur industriel
35:53qui reste important.
35:54Et il y a un déficit
35:55entre l'offre et la demande globale
35:56qui joue en faveur
35:58d'un prix d'argent
35:59un peu plus haut.
36:00Voilà.
36:00OK.
36:01Sur l'investissement,
36:02Igor ?
36:03Un peu plus de zone euro,
36:04effectivement,
36:05mais on l'avait dit
36:06la dernière fois,
36:07via les convertibles,
36:08qui est une classe d'actifs
36:08qui est assez bien traversée.
36:10C'est petit,
36:10c'est tiny,
36:11c'est vraiment petit,
36:12mais bon,
36:12après,
36:13les marchés européens,
36:14il y a toujours
36:14des petites idées.
36:16Le crédit se tient plutôt bien.
36:17Oui.
36:18Voilà.
36:19Ça reste une bonne position
36:20d'attente, entre guillemets.
36:21Oui.
36:22Wait and see,
36:22et là,
36:23c'est ce que je vous ai dit,
36:24c'est un peu de convertible,
36:26un peu de crédit,
36:27quelques stock picking,
36:28mais pas de...
36:29Alors, nous,
36:29on est assez bien investis,
36:30toujours,
36:31parce qu'on pense
36:32que dans les actifs réels,
36:33il y a de la valeur,
36:34mais on n'a pas
36:36de changement
36:37d'allocation
36:37drastique aujourd'hui.
36:39On n'a pas les capacités
36:40de prévision suffisantes.
36:42Oui, oui.
36:43Nicolas ?
36:44Comme on le disait
36:46en citant Warren Buffett,
36:47c'est que la diversification
36:49est une protection
36:49contre l'ignorance.
36:51Je pense que ça fait
36:53tout son sens actuellement.
36:55Et pour nous,
36:56Banque privée,
36:57en tant que gestionnaire
36:59de patrimoine,
36:59à ce moment,
37:01la diversification
37:02prend tout son sens.
37:04Diversification
37:04à travers les classes d'actifs,
37:05à travers les régions.
37:08Ça a été mentionné.
37:09C'est vrai qu'avec
37:09des valos
37:10toujours élevés
37:12aux Etats-Unis,
37:13si on regarde
37:13le MSCI USA
37:14comparativement
37:16au MSCI World
37:17sans les US,
37:18il y a vraiment
37:19un vrai gable.
37:20Donc, ça permet
37:21d'essayer
37:23au sein de la classe
37:25action,
37:26d'essayer
37:26de capturer
37:28d'autres marchés.
37:31Nous l'avons fait
37:31en début d'année
37:32grâce au plan de relance
37:33sur l'Europe.
37:34Est-ce qu'on va
37:34jusqu'en Asie,
37:35jusqu'en Chine ?
37:36Justement,
37:36on parlait de la Chine
37:37tout à l'heure,
37:38ça a été ininvestissable
37:39pendant une bonne paire
37:39d'années.
37:40Est-ce que là,
37:41on se pose
37:41des questions
37:43différemment ?
37:43Le problème,
37:45c'est que
37:46cette incertitude
37:47sur la politique
37:49extérieure américaine,
37:52c'est la raison
37:52pour laquelle
37:53on a commencé l'année
37:54avec une position neutre
37:56par rapport
37:56au marché émergent.
37:58On savait
37:58qu'il allait y avoir
37:59des tarifs,
38:00des droits de douane,
38:01de cette ampleur,
38:03certainement pas.
38:05Mais en tout cas,
38:05tant que ces droits
38:06de douane,
38:08en tout cas,
38:09même de 145
38:10à 5,
38:10on verra.
38:12Tant qu'on n'a pas
38:13le point d'arrivée,
38:14ça reste difficile.
38:17Donc,
38:18nous,
38:18on est revenu
38:18à vraiment
38:19un point plus neutre.
38:20Ça nous permet
38:21de nous concentrer
38:23sur les objectifs
38:24à long terme
38:25de nos clients,
38:25de rendement
38:26et de risque.
38:29Malheureusement,
38:29c'est dur
38:30pour nous
38:30de ne pas pouvoir
38:31exprimer
38:31de fortes convictions.
38:33Mais je pense
38:35que c'est tous
38:36le problème
38:36que l'on a actuellement.
38:38J'ai envie
38:39de citer
38:40mon prof
38:40de techno
38:41en sixième.
38:42Quand il parlait
38:43des fils électriques,
38:43c'est moi pas connaître,
38:44moi pas toucher.
38:46D'une certaine façon,
38:49il vaut mieux
38:49réfléchir.
38:50Non,
38:50mais c'est une position
38:50de gestion.
38:51Je trouve que
38:51la neutralité,
38:52c'est aussi
38:53une décision
38:54et une position
38:55de gestion
38:55qu'on peut assumer.
38:57Bien sûr.
38:58On a fait,
38:59par exemple,
38:59récemment,
39:00le rebalancement
39:01du portefeuille.
39:02Suite à la décote,
39:04la partie action
39:05avait diminué.
39:06On a rebalancé,
39:07on est revenu
39:08à un point
39:08un petit peu plus neutre.
39:10Ça fait du sens.
39:12Des convictions,
39:13il y en a à droite
39:14et à gauche.
39:14Il n'y a pas
39:15un directionnel
39:16très fort.
39:18Warren Buffett,
39:19Nicolas a cité
39:20sa citation
39:21de Warren Buffett.
39:22Je ne sais pas
39:22si c'est ce que
39:23vous en retenez.
39:23Il n'est pas mort,
39:24je précise.
39:25Il est encore là.
39:26Il a juste passé la main
39:27pour prendre
39:28un peu de temps libre.
39:30Un temps de retraite
39:31à 94 ans.
39:32Mais il a marqué
39:34quand même,
39:35j'imagine,
39:36vos générations
39:36d'investisseurs.
39:37Oui,
39:38mais je pense
39:38qu'il a envie
39:42de revenir au début.
39:43parce qu'on avait
39:44un tout petit portefeuille.
39:45Il pouvait mettre
39:46en place
39:46des stratégies
39:47de deep value
39:48qu'il ne peut pas
39:49aujourd'hui.
39:50C'est plus possible
39:50aujourd'hui.
39:51Donc je pense
39:51que dans sa tête,
39:52il voulait bien.
39:53Mais bon.
39:53Il a peut-être
39:54relancé une boîte
39:54de gestion.
39:55C'est ça,
39:56à 94 ans,
39:58redémarré
39:59depuis Omar.
40:01Qu'est-ce qu'il
40:02nous a appris ?
40:03Je ne sais pas.
40:03Est-ce que son succès
40:04serait encore possible
40:06aujourd'hui,
40:07refaire ce qu'il a fait
40:07avec Bercher et Ottawa ?
40:08C'est encore possible
40:09dans le monde
40:09aujourd'hui ou pas ?
40:10T'es élevé
40:13value, Igor.
40:14Bien sûr.
40:15Je pense que c'est
40:16vraiment un peu
40:17le nec plus ultra
40:18de la gestion,
40:19le plus dur aussi
40:19et probablement
40:21quelque chose
40:21qu'il est beaucoup
40:22moins facile de faire
40:24avec les ETF,
40:25les pondérations.
40:26Donc j'allais dire
40:27c'est un monde qui...
40:29Le marché est moins value.
40:31Il y a quand même
40:32moins de boîtes
40:33qui se payent vraiment
40:34sous la boucle value.
40:36Oui, c'est ça.
40:36Elle sort de la cote.
40:36C'est ça.
40:37On ne les voit plus.
40:38Donc même la value
40:39d'aujourd'hui
40:40elle est peut-être
40:40un peu moins value
40:41que ce qu'on trouvait
40:42il y a 10,
40:4220, 30 ans
40:43sur les marchés.
40:44Mais ça reste le graal
40:45pour moi
40:45de tout investisseur
40:46d'acheter un truc
40:47que personne n'a vu
40:48pas cher
40:49et puis qu'il monte.
40:50C'est comme avoir
40:51un cheval de course.
40:52C'est une satisfaction.
40:53Un cheval de course.
40:54On achète quelque chose
40:55et puis il gagne
40:56trois courses
40:56et il vaut dix fois le prix.
40:57C'est un peu pareil.
40:58Ma citation de Warren Buffett
40:59c'est
40:59Price is what you pay
41:00value is what you get.
41:02Voilà.
41:02Ça c'est le mantra
41:04de l'investisseur value.
41:05Merci beaucoup messieurs
41:06Nicolas Sopel
41:07qui était avec nous
41:08au coin de tête
41:08Banque privée
41:09Edmund Sching
41:10BNP Paribas
41:10Wealth Management
41:11et Igor Demac
41:12Vital Épargne.
41:13Merci à tous.

Recommandations