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Lundi 5 mai 2025, retrouvez Alexandre Hezez (Stratégiste, Groupe Richelieu), Gilles Etcheberrigaray (Cofondateur, président et directeur des investissements, Elkano Asset management) et Kevin Thozet (Membre du comité d'investissement, Carmignac) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Générique
00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Alexandre Ezez est avec nous, stratégiste pour le groupe Richelieu.
00:17Bonsoir Alexandre.
00:18Bonsoir.
00:18Kevin Tozet, à vos côtés, membre du comité d'investissement de Carmignac.
00:21Bonsoir Kevin.
00:22Bonsoir Grégoire.
00:23Et Gilles Etchéberigare est également avec nous ce soir,
00:26le président et directeur des investissements d'Elcano Asset Management.
00:28Bonsoir Gilles.
00:29Bonsoir Grégoire.
00:30Un mot, messieurs, quand même, du départ annoncé de Warren Buffett.
00:35Non, il n'est pas mort, il est toujours en vie à 94 ans.
00:37Il va même rester président de Berkshire Hathaway après avoir quitté la fonction de directeur général
00:44qui va revenir à Greg Abel, son successeur qui avait déjà largement été désigné.
00:49Qu'est-ce que ça vous inspire, Gilles ?
00:52Une des questions que je me pose, c'est est-ce que la success story de Berkshire Hathaway,
00:57fondée dans les années 60 jusqu'à atteindre aujourd'hui plus de 1000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
01:03Est-ce que c'est une success story qui est encore possible aujourd'hui dans ce monde de l'investissement tel qu'il est structuré ?
01:09Je dirais que ça serait compliqué pour moins de deux raisons.
01:13Un, l'investissement via du haut maintenant n'est plus ce qu'il était et surtout l'information se diffuse beaucoup plus fort.
01:19Je veux dire, ce qu'on pouvait détecter même sur le marché américain il y a 30 ans, 40 ans,
01:23et tout cela est détecté et à voir, c'est plus compliqué aujourd'hui parce que vraiment,
01:26il y a plein de spécialistes de ce style-là partout dans le monde et donc l'information est quand même mieux valorisée qu'elle n'était au premier moment à ses débuts.
01:33Et du coup, je pense que la crédibilité, l'image, l'aura que Warren Buffett avait qui lui permettait d'avoir des positions extrêmes,
01:42de dire qu'il y a une bulle, de dire de vendre depuis 10 trimestres des actions américaines,
01:47et tout ça, ça se justifie par cette histoire qui fait qu'il avait une autonomie et d'action et de pensée
01:53que probablement personne n'aura jamais de ce fait.
01:57Donc voilà.
01:59Donc je pense qu'il y aura des grands gérants à nouveau, mais...
02:03C'est quand même une page qui se tourne, quoi.
02:04C'est une page qui se tourne, l'oracle de Mara, c'est comme si vous vivez à Omar, tout ça,
02:07vous comprenez les Etats-Unis, c'est vraiment...
02:09Ah oui, si, oui.
02:12En France, voilà.
02:12Non, ne citez pas de...
02:14Ne citez aucun autre lieu.
02:15Voilà, mais voilà, donc sinon, c'est quelque chose d'exceptionnel, je veux dire,
02:20une page se tourne à tout point de vue, même s'il y aura à nouveau des grands gérants,
02:24ça n'a pas souci, mais je crois que c'est une histoire qui restera exceptionnelle à pas mal de points de vue.
02:30Qu'est-ce qu'il laisse au monde de l'investissement ?
02:32Qu'est-ce qu'il vous laisse également, peut-être, en tant que personne ?
02:34Je ne sais pas, Alexandre, Kevin, on a tous...
02:36Alors moi, je sais qu'une des maximes de Warren Buffett qui a le plus peut-être infusé,
02:41parce que je l'ai apprise assez tôt, etc., c'est
02:44« Price is what you pay, value is what you get ».
02:46Le prix, c'est ce que vous payez, la valeur, c'est ce que vous obtenez à l'arrivée.
02:51Je trouve que c'est une phrase que je garde en tête et que je recite régulièrement.
02:56Je trouve que même, d'ailleurs, en français, il y a une confusion entre la notion de prix et de valeur
03:00qu'on n'a peut-être pas dans le vocabulaire anglo-saxon.
03:04Ce sont bien deux concepts et deux termes assez différents, le prix et la valeur, par exemple.
03:09Bon, je ne sais pas, Kevin, ce qui est...
03:11Oui, ce qu'il en reste, j'espère qu'il y a déjà des grands gérants qui ont pensé à prendre ce relais-là.
03:20Il y a quand même, je pense, deux notions qui nous sont chères.
03:24L'une, c'est l'investissement de long terme, quand même,
03:26parce qu'on parle de quelqu'un qui part à la retraite à plus de 90 ans
03:29et qui fait ça depuis quelques décennies.
03:32Donc ça, je pense que c'est un élément qui est important.
03:35Et puis, c'est de la gestion active aussi, par construction.
03:38Et je crois que c'est bien là qu'on sait bien la démonstration
03:40qu'on arrive à créer de la valeur sur le long terme.
03:43Après, voilà, des grands concepts qui lui sont chers et qui sont chers à d'autres grands gérants,
03:47d'autres gérants, on va rester humble.
03:49Mais je pense que voilà, la notion d'intérêt composé, la notion de diversification également,
03:54c'est des thèmes qui sont importants et particulièrement importants, je crois, dans l'environnement actuel.
03:59Ce temps long, il existe toujours dans le monde de l'investissement, plus que jamais aujourd'hui.
04:04Enfin, je veux dire, ce n'est pas évident.
04:06À une époque où tout va beaucoup plus vite, l'information, les marchés, on pourra peut-être y revenir,
04:11mais ce qui a marqué le mois d'avril, c'est quand même aussi la vitesse de réponse des marchés
04:16à des changements de politique profonds, bien sûr, mais tout va beaucoup plus vite.
04:22Le temps long, c'est encore un concept et une notion importante dans l'investissement ?
04:27Je crois que pour des gérants actifs, pour des maisons indépendantes comme celles pour lesquelles on a le plaisir de travailler,
04:33c'est quelque chose qui est là et heureusement que c'est là.
04:36C'est bien comme ça aussi qu'on se singularise par rapport à de la gestion passive
04:39ou avec des horizons de temps beaucoup plus courts.
04:42Oui. Alexandre ?
04:43Non, sur la gestion de temps long, en fait, lui aussi a connu des marchés très volatiles des années 70, 87, 94.
04:51Enfin, la période actuelle est certes plus volatile.
04:54On l'a dit, l'information est beaucoup plus importante.
04:57Donc, effectivement, la recherche sur certaines sociétés, on en tire moins,
05:01et notamment sur un marché américain qui est quand même extrêmement arbitré,
05:04où finalement l'efficience du marché est quand même beaucoup plus difficile à se mettre en place.
05:11Et d'ailleurs, peu de gérants actifs sur le marché américain surperforment les marchés pour l'instant,
05:16enfin en tout cas depuis de nombreuses années.
05:19Il faut juste dire que Warren Buffett, quel que soit l'âge et l'expérience,
05:23il a bercé toutes les premières années professionnelles.
05:26C'est-à-dire que c'était la base, on apprenait l'investissement fondamental,
05:30l'investissement focalisé, comment...
05:32C'est vraiment la base d'absolument, d'une certaine manière,
05:36tous les gérants, qu'ils soient américains ou européens,
05:40de l'éducation en tout cas que l'on a eue.
05:41Après, on a pu diverger ou pas, mais en tout cas, on a tous à un moment eu comme modèle,
05:46au moins de manière académique, Warren Buffett.
05:48Qui lui-même est comme modèle Benjamin Graham, c'est ça.
05:51Et qu'on a tous eu.
05:52Et qu'on a tous eu.
05:53Par dérivé, on a tous comme montant Benjamin Graham.
05:55Oui, oui, c'est ça. Il y avait un lien professoral.
05:59Et le tout, c'est être un investisseur intelligent.
06:01Oui, oui, exactement.
06:03Tiens, c'est un bon moment pour le value investing.
06:06Est-ce que depuis le mois d'avril, depuis les changements erratiques de politique tarifaire,
06:11notamment aux Etats-Unis, depuis les interrogations qu'on peut avoir
06:17ou qu'on a pu avoir sur les marchés américains,
06:20est-ce que la notion de valeur, justement, est-ce que le facteur valeur
06:23retrouve de l'intérêt sur les marchés aujourd'hui, Alexandre ?
06:26Alors, le facteur valeur, certainement.
06:28La seule chose, c'est qu'on a quand même très, très peu de visibilité à court terme,
06:32mais aussi à long terme.
06:33Il faut le dire, on est quand même dans une situation très compliquée
06:35avec un changement de paradigme énorme vis-à-vis des Etats-Unis.
06:39Alors, est-ce que le value investing prend le pas ?
06:42Déjà, value, vu les valorisations de marché, ça n'existe plus vraiment,
06:47comme on l'a vu à l'exprime de Warren Buffett.
06:50Quand on a commencé dans les années 2000, value, ça voulait dire avoir des prix
06:53en dessous de la boucle value.
06:54Il n'y a plus beaucoup, à part le secteur bancaire, structurellement,
06:57il n'y a plus beaucoup de sociétés qui sont cotées et qui peuvent être dites value.
07:02Après, on parle plus de cycliques, maintenant, en tout cas,
07:04de sociétés qui peuvent avoir des variations de valorisation plutôt fortes.
07:09Et on a vu, dans les dernières semaines, en tout cas,
07:13un fort retour de ces valeurs-là qui étaient très liés au cycle économique américain,
07:17donc qui ont souffert.
07:19On voit qu'il y a eu une espèce de poudre Trump qui a cassé tous les shorts, en fait.
07:24Parce qu'il faut bien comprendre que depuis le début de l'année,
07:27on va dire qu'il y avait des positions vendeuses shorts sur les marchés,
07:30notamment de la part des hedge funds qui étaient assez présentes
07:32et ça entraînait le marché.
07:34À un moment, on était au bord de la rupture, il faut le dire,
07:36notamment après le Libération Day.
07:39Donc, dans la séquence du 2 au 9 avril, c'est ça ?
07:41Du 2 au 9 avril.
07:422, c'est l'annonce des tarifs, 8, c'est la mise en place
07:44et 14 heures après, c'est la suspension pour 90 jours
07:47après une réponse de marché un peu dure.
07:50Avec, on était un peu au bord du précipice,
07:53avec des adjudications sur le trésor qui étaient assez importantes
07:57et qu'il ne fallait pas rater.
08:00Et donc, la politique Trump, on le sait,
08:02et c'est très exacerbé par rapport au Trump 1,
08:05mais c'est à la fois chauffer le chaud et le froid
08:07pour essayer de maintenir un certain niveau de prime de risque
08:10pour éviter d'aller dans une crise systémique.
08:13Enfin, grosso modo, c'est comme ça qu'il fonctionne.
08:16Et là, effectivement, ça a clairement cassé
08:18toutes les prises de position qui avaient été mises,
08:20puisque quand le marché monte de 10%,
08:22vous êtes short, notamment la hedge fund,
08:24vous ne pouvez pas tenir.
08:26Et donc, cette période qui suit,
08:28de par sa volonté d'ailleurs, est plutôt positive,
08:31parce qu'il négocie, géopolitiquement,
08:33on commence à avoir un intérêt.
08:34Donc, on va avoir peut-être une période,
08:36peut-être jusqu'à jeudi,
08:37parce qu'il y a une date fatidique,
08:38c'est quand même la Fed,
08:40et effectivement, où là, il y avait une petite période,
08:43pas dorée, mais où les primes de risque ont baissé,
08:46parce qu'on n'avait plus de mauvaises nouvelles pour l'instant.
08:48Et c'est un peu la stratégie.
08:50Ça ne veut pas dire que dans quelques semaines
08:51ou dans quelques mois,
08:52et que tout va se remettre en place
08:54et que les négociations, on n'aura plus de barrières d'un manier
08:56et que le commerce mondial va continuer.
08:58Oui, c'est ça.
08:59On ne revient pas à l'état antérieur,
09:00on ne revient pas à l'état précédent.
09:02Ce n'est pas le marché a tout effacé,
09:04on oublie tout et on reprend comme avant.
09:06Non, il reste quand même quelque chose de cette séquence.
09:09Évidemment, mais la stratégie de Trump,
09:10c'est à chaque fois être pire,
09:12mais en tout cas, que les marchés oublient,
09:15en tout cas, soit...
09:16C'est ça, sa stratégie.
09:16Est-ce que ça va fonctionner ?
09:19Ça, on le verra.
09:20Mais c'est vraiment, on est dans la stratégie.
09:22Il n'a pas changé de stratégie depuis son élection,
09:24en fait, Donald Trump.
09:25Il est clairement dans une tendance,
09:27en tout cas, dans le chemin qu'il veut.
09:30Ah oui, c'est ça.
09:31Et des marchés qui apprennent à se préparer au pire,
09:33effectivement, dans cet environnement-là.
09:36Quel crédit, quelle qualité est-ce qu'on donne
09:39à ce rebond des marchés ?
09:40Alors, je crois que le S&P a enchaîné
09:419 séances de hausse consécutives,
09:43ce qu'on n'a pas vu depuis 20 ans.
09:44J'étais étonné de voir ça, effectivement.
09:46Mais le rebond aussi a été assez violent,
09:49un rebond un peu en V, d'une certaine manière,
09:51qui...
09:52Oui, et puis, dans le rebond,
09:54ce n'est pas que la value qui a payé.
09:55Non, la tech est revenue.
09:59Oui, la tech est revenue.
09:59Ce qui était tombé très fort.
10:00Il a été très fort.
10:02Je ne vais pas vous dire qu'un marché,
10:03ça monte, ça descend.
10:04On n'a pas besoin de moi pour...
10:05Non, mais ça dépend...
10:07Il y a quand même certaines choses qui interrogent.
10:10C'est-à-dire que le statu quo,
10:12pré-Libération Day,
10:13c'est quand même 10% de tarifs
10:15appliqués à tout le monde.
10:18Je ne suis pas dans les échanges,
10:19ou dans l'intimité des échanges sino-américains.
10:23Enfin bon, on a quand même une déclaration de guerre ouverte
10:25à l'endroit de la Chine
10:26qui semble se mettre en place
10:27avec cette menace de tarifs douaniers
10:29à plus de 150%.
10:32Même si on revenait à 20% de tarifs douaniers en Chine,
10:36ça ferait plus que...
10:37Ça dépasserait la compétitivité de l'industrie chinoise.
10:40Si je ne prends pas une voiture électrique de BYD,
10:43si elle était vendue aux Etats-Unis demain,
10:46elle est moins que 20% moins chère aujourd'hui.
10:50Donc voilà, c'est ça le contexte actuel.
10:56On est aussi dans une phase, on va dire,
10:57de ralentissement économique.
10:59Alors voilà, Alexandre parlait du Trump 1.0.
11:02Pour rappel, sur Trump 1.0,
11:03les tarifs douaniers sont passés de 1,5 en moyenne
11:05sur les importations à 2,5.
11:07Ça a quand même, en termes de séquence,
11:09le Covid n'est pas arrivé par là,
11:10mais on était quand même sur une trajectoire récessive
11:11très forte aux Etats-Unis,
11:13avec des vraies problématiques
11:14sur tout ce qui est tuyauterie,
11:16notamment sur les marchés du ripot américain.
11:18Tout ça découlait de la première guerre commerciale.
11:23Là, on passe d'augmenter ces tarifs douaniers
11:25de 2,5 en moyenne, à plus de 10%.
11:27Oui, oui.
11:28Et puis si on intègre la Chine, ça peut aller...
11:30Exactement, ça peut aller même beaucoup plus haut que ça.
11:32Donc voilà, il faut quand même, je pense,
11:34garder ça à l'esprit.
11:37Alors là, il y a quelques...
11:38Enfin, vous le disiez, tout est revenu,
11:40je ne crois pas que tout soit revenu.
11:41Le dollar, il reste quand même assez faible.
11:44Ça a beaucoup aidé les conditions financières.
11:47Sans doute que ça va encourager la réserve fédérale
11:50à ne pas bouger mercredi.
11:52Mais enfin, ça veut aussi dire potentiellement
11:53plus d'inflation aux Etats-Unis.
11:54Il y a un dollar en baisse d'une dizaine, d'une dizaine de pourcents.
11:57Donc ça, je pense que c'est un élément.
11:59Et puis l'autre élément, qui tend à être sous-estimé,
12:01c'est ce qu'on appelle l'hystérèse.
12:02C'est que, parce qu'on fait machine arrière,
12:05parce qu'il y a un stress sur les marchés,
12:07parce que les sondages d'opinion sont les plus bas
12:09qu'ils n'aient été depuis la Deuxième Guerre mondiale,
12:12que cette marche arrière,
12:15elle se fait sur un chemin qui est autrement plus cabossé
12:17que la trajectoire initiale.
12:20Donc c'est un rebond qu'il faut
12:21prendre avec prudence, nuance.
12:24Je parle du rebond action,
12:25en l'occurrence, puisque vous l'avez signalé.
12:26Il n'y a pas de rebond du dollar.
12:28Oui, je crois.
12:30Il faut plutôt le faire avec prudence.
12:31Alexandre parlait de la réunion de la réserve fédérale
12:34de ce mercredi.
12:36Le marché n'attend pas grand-chose pour cette réunion
12:38de politique monétaire.
12:40Il attend quand même quatre baisses de taux cette année.
12:42Une première baisse de taux à compter du mois de juillet.
12:45Compte tenu des chiffres de croissance qu'on peut avoir,
12:47des chiffres de l'enfoir, des chiffres d'inflation,
12:49des anticipations d'inflation,
12:51c'est peut-être un petit peu optimiste.
12:52L'activité peut tenir encore quelques mois ?
12:54Il me semble que l'activité, elle tient plus tôt.
12:57Si on en est à faire ce bilan du trumpisme,
13:01on n'a peut-être pas le pic du trumpisme, disons.
13:03C'est vrai qu'une des craintes qui était nourrie par le marché,
13:06c'était les économies qui devaient être faites
13:08par le fameux Doge, cher à M. Musk.
13:13Avec toutes choses égales par ailleurs,
13:14on va dire des mesures de relance budgétaire
13:17ou de soutien budgétaire qui avaient fortement aidé
13:18la croissance économique américaine.
13:20Donc cette idée que s'il y en avait moins,
13:21ça viendrait peser sur la croissance américaine.
13:24La réalité, c'est que ce n'est pas 2 trillions,
13:26comme le disait M. Musk,
13:27ni 1 trillions, c'est quoi ?
13:29150, si je regarde les chiffres...
13:31150 bruts et 120 nets.
13:34Oui, c'est ça, parce qu'il y a un coût afférent aussi.
13:36Les gens, il ne faut pas...
13:37Non, 30 nets.
13:39Il y a 150 bruts et 30 ou 40 nets.
13:41D'accord, oui, donc au final, en net,
13:42c'est quand même pas grand-chose.
13:43Mais donc, si on poursuit ce raisonnement-là,
13:45ça veut dire que le soutien budgétaire américain,
13:49il sera vraisemblablement à Corlin.
13:50Là aussi, on verra ce qui se passe au mois de juin, juillet.
13:53Mais nos anticipations, c'est plus qu'on aura
13:54davantage de soutien budgétaire.
13:56Donc une croissance économique américaine
13:57qui se maintient.
13:59Je ne pense pas qu'elle va faire un feu d'artifice,
14:01mais ce n'est pas non plus la catastrophe.
14:02Qu'est-ce qu'on a passé ?
14:03Qu'est-ce qu'on a franchi comme étape en avril ?
14:05On a franchi le pic du Trumpisme,
14:07en tout cas le pic des menaces tarifaires
14:09de Trump de 2.0.
14:11En tout cas, on est allé à un moment un peu paroxystique
14:14de la douleur potentielle des tarifs.
14:17Est-ce que c'est juste un sentiment du pire, en fait,
14:20qui s'est un petit peu atténué ?
14:22Il y a deux choses.
14:23Un, ce n'est pas fini.
14:24Parce que mercredi, il y a l'annonce des 232 sur les puces.
14:29Donc ça, c'est le résultat des enquêtes, c'est ça ?
14:31Oui, parce qu'il y a deux sources des tarifs.
14:32Il y a l'International Emergency Act de son liste.
14:36Ça, c'était ce qui était le Libération Day.
14:38Et après, il y a ce qu'on appelle 232,
14:40qui est une clause spécifique de demande de sauvegarde
14:42par des secteurs.
14:44Par secteur.
14:44Et là, mercredi, ce qui a tombé, c'est les puces.
14:48Tech, semi-conducteurs.
14:49Voilà.
14:50Donc ce n'est pas fini.
14:51Avec des enquêtes qui peuvent déboucher
14:52sur des tarifs sectoriels ciblés, supplémentaires,
14:55comme on a vu sur l'auto, l'acier, la lumière, etc.
14:57Voilà, il y a quatre secteurs.
14:58Neu, moi, pharmacie, semi-auto et je ne sais plus qu'à trier.
15:02Il n'y a pas le bois aussi ?
15:03Oui, le bois, cuivre.
15:04C'est canadien.
15:05Non, je veux dire, il y a deux choses.
15:11Donc on n'est peut-être pas stabilisés sur le niveau des tarifs ?
15:13Non, on n'est sûrement pas stabilisés.
15:14En plus, là, ils en sont à des frameworks.
15:17Ils veulent annoncer des idées.
15:18Le problème, je ne sais pas, il y a eu deux élections.
15:20Je ne sais pas si les gens ont suivi en France,
15:21mais il y a eu une élection au Canada et une élection en Australie.
15:24Oui, oui, si.
15:25Et les gens qui se sont opposés à Trump ont renversé le...
15:28Oui, oui, Trump ressuscite les morts.
15:29Voilà.
15:30Et donc, ça n'encourage pas ni les Sud-Coréens ni les Japonais
15:34à faire un deal où, derrière, Trump irait à la télé en disant
15:36« Vous avez vu, comme je les ai mis au pas, maintenant... »
15:39Donc, ils ont un problème de signataire à cause de ça.
15:42Ils ne se sont pas perçus, mais ils ont un problème de signataire
15:43que personne ne veut sortir le premier pour, derrière, se faire ridiculiser
15:46et, derrière, se prendre une défaite.
15:48Les Coréens, suite aux mises d'aventure de leur président,
15:51sont en pleine élection.
15:52Et les Coréens ne veulent pas sortir avant les élections.
15:55Donc, ça, c'est un problème parce que, derrière, comme...
15:58Ils veulent le moins de Trump possible dans leurs élections
16:00et dans leur campagne électorale.
16:01Non, mais il signe, derrière, il va dire « Vous avez vu comme ça marche.
16:04Moi, j'ai fait marche à la baguette. »
16:06Donc, et ça, comme les gens tous comprennent l'anglais dans le monde,
16:09c'est domestiquement, politiquement...
16:11Et c'est quelque chose que le département de commerce n'avait pas anticipé.
16:14Et donc, aujourd'hui, on a des frameworks, on en a des trucs
16:16parce que personne ne veut s'afficher avec Trump en signant
16:19et, en plus, se promenant, se faisant ridiculiser derrière.
16:22Donc, ça, c'est un obstacle un peu inattendu à la signature de tout ça.
16:25Donc, ils en sont réduits à dire « Ça va y aller, ça va y aller. »
16:29Si on veut, concrètement, je pense qu'il y a deux choses.
16:31Il y a une capitulation, enfin, une capitulation,
16:35une vente forte d'Edge Fund, une vente forte des Européens,
16:41je veux dire, avec le dollar.
16:42Les Européens avaient fait un peu les carabiniers sur les Max 7 et tout ça.
16:45Ils sont venus acheter ça l'année dernière.
16:47Et donc, là, ils ont été vendus parce qu'ils ont eu le double peine.
16:49Le dollar est baisse et fin de la bulle.
16:52Donc, ça, c'est le flux de vente qu'on a eu, c'est ça.
16:55En revanche, il y a une partie de l'investisseur qui n'a pas capitulé
16:58et qui a même remis au pot fortement la semaine dernière,
17:02c'est le retail américain.
17:04C'est des semaines qu'ils remettent au pot.
17:05Et la semaine dernière, sur les ETF leveraged,
17:08c'est arrivé, on a eu un des flux les plus importants
17:12sur tout ce qui est ETF leveraged sur le marché.
17:14Donc, le retail américain, il lui a suivi Trump,
17:15il a suivi les éducations et il est venu se renforcer.
17:20Et c'est pour ça qu'on a quelque chose comme Tesla
17:25qui sort les pires résultats de ces 10 dernières années
17:28et qui arrive à faire plus 25, plus 30 derrière.
17:31Alors que visiblement, on compte plus les mensonges d'Anon Musk
17:34sur RoboTaxi, sur tout, on peut lister les mensonges.
17:38La SIC ne s'y intéresse pas, mais bon, ça intéresse encore moins.
17:42Vous n'êtes pas actionnaire de Tesla ?
17:43Non, je ne suis pas actionnaire de Tesla.
17:45Et on voit en plus les résultats, c'est uniquement le financier
17:49et les crédits, c'est-à-dire l'opérationnel, l'automobile.
17:51Après, c'est un titre qui avait quoi ? Divisé par deux quand même aussi.
17:54Oui, mais aujourd'hui, c'est une boîte qui est en perte sur l'opérationnel.
17:56C'est les crédits et les gains sur la trésorerie qui font qu'il peut afficher
18:00la pire marge automobile des constructeurs, la pire marge des constructeurs.
18:04Peu importe.
18:05En tout cas, c'est un titre qui a fait plus 25, plus 30%.
18:06Donc, on voit, c'est quand même le retail américain qui est venu se réinvestir massivement.
18:11Le problème, c'est qu'à mon avis, il va se confronter à une réalité.
18:13Aujourd'hui, ce lundi, dans le port de Los Angeles,
18:15un tiers du trafic de conteneurs, enfin, il y a deux tiers des conteneurs qui arrivent.
18:20Donc, on a parlé des bons chiffres américains,
18:23mais si on regarde dans le détail, sur le Q4, sur le croissance du PNB,
18:28on a la consommation en temps baisse, l'investissement est en hausse.
18:32Qu'est-ce qu'on fait les américains ?
18:33Ils ont acheté des ordinateurs, des choses comme ça avant.
18:36Ah bah oui, oui, oui. Tout le monde a anticipé, oui.
18:37Microsoft, une des surprises, c'était la division ordinateur.
18:43Parce que tout le monde est allé acheter tous ces Windows qu'ils voulaient acheter,
18:46enfin, ces ordinateurs, ils sont allés acheter.
18:48Création d'emplois, il y a 11 000 emplois créés dans la menu d'intention la semaine du sondage.
18:52Pourquoi ? Parce que tout le monde voulait vider ses entrepôts avant...
18:57Vous voulez dire le contre-choc macro, là, on va vite le voir arriver ?
19:00Oui, on va le voir, et de façon assez importante sur...
19:03Parce qu'il y a encore l'idée que, peut-être même que d'ici l'été, juin, juillet,
19:07on n'aura pas encore, on ne verra pas encore le plein impact des tarifs dans les données, etc.
19:11Chez les biens chinois, c'est 2 trillions de dollars de ventes,
19:14donc de marge, donc de transport, donc aux Etats-Unis.
19:17Et ça, ça n'arrive plus aux Etats-Unis, c'est-à-dire que c'est un trou qui ne sera pas incomparable.
19:21Et quand on voit les bons chiffres, si on regarde un peu sous le capot des bons chiffres,
19:24on voit qu'a priori, je pense, qu'il y a eu énormément de front-running et un front-running de malades
19:29avant le délai du Liberation Day.
19:32Et donc c'est pour ça qu'on dit tous, ok, l'emploi c'est correct,
19:36effectivement 11 000, mais il y a 11 000 créations logistiques,
19:39il y aura peut-être 40 000 ou 50 000...
19:41Destruction le mois prochain, ou dans les deux mois qui viennent.
19:43Voilà, et pareil pour les bons résultats, entre guillemets,
19:46parce que si on regarde McDo, McDo, très mauvais sur les ventes,
19:50si on regarde Apple, tout ce qui est consommateur, c'est déception.
19:54Ce qui a tenu, c'est ce qui est encore lié à l'investissement des entreprises,
19:57Facebook, Microsoft, c'est-à-dire que les entreprises continuent à dépenser un peu.
20:02Et donc voilà, mais j'ai l'impression qu'il y a vraiment un faux-semblant,
20:05qui me rappelle un peu février-mars 2020 sur le Covid,
20:08où le retail américain a suivi et attire, attaque les marchés vers le haut.
20:14Mais derrière, il y a pas mal de choses qui arrivent et ça risque d'être assez sanglant.
20:19Perspective macro, comment vous envisagez les prochains chiffres devant nous, Alexandre ?
20:24Est-ce qu'on va très vite voir la douleur, les dommages,
20:27causés par à la fois l'incertitude et puis la mise en place d'un certain nombre de tarifs,
20:33aussi minimes soient-ils par rapport aux annonces du 2 avril ?
20:37Ou est-ce que tout ça peut prendre du temps de vendre ?
20:39Effectivement, c'est assez étonnant quand même, ces chiffres qui arrivent
20:43et qui finalement justifient cette hausse, ce marché en V que l'on a eu
20:48et qui, pour la plupart, n'est pas justifié.
20:51Mais en fait, évidemment, c'est les retails américains.
20:55Une grosse partie de la hausse s'est faite avec les grandes techs.
20:58C'est elles qui ont surperformé.
21:00C'est ce qu'ils aiment.
21:00C'est ce qu'ils aiment.
21:02Donc, c'est ça qui a tiré le marché.
21:05Les résultats, évidemment, au premier trimestre, ne sont pas si mauvais que ça.
21:08D'ailleurs, ils surperforment encore.
21:09Donc, on est en lévitation, là, le marché.
21:15Ce qui est certain, c'est qu'on va avoir, effectivement, une dégradation
21:18de pratiquement tous les indicateurs, peut-être en marge d'escalier.
21:23Avec le vrai sujet, c'est l'emploi.
21:24Parce qu'avec la baisse de l'immigration, est-ce que l'emploi va baisser tant que ça ?
21:28Ce n'est pas certain non plus.
21:30Et puis, évidemment, l'inflation.
21:31Parce que, finalement, quand on parle des ports à Los Angeles,
21:34ça fait tout de suite penser au goulot d'étranglement qu'on a eu post-Covid.
21:37Et là, en fait, on est en goulot d'étranglement aux États-Unis.
21:42Rajoutez à ça, on n'en parle pas plus du tout,
21:44mais les prix de l'immobilier qui continuent à monter
21:47et qui rentrent, d'une certaine manière,
21:49on parle beaucoup, effectivement, du revenu, des salaires.
21:53Mais au niveau patrimonial, l'Américain est encore très, très riche.
21:56Donc, en fait, il y a une situation, encore une fois, de lévitation
21:59qui, à un moment, peut casser complètement.
22:04L'inflation est très importante parce que, quand même...
22:06Juste sur l'immobilier, c'est en train de se retourner très, très sérieusement.
22:09Et Scott Besson veut faire baisser les taux
22:11parce qu'il veut relancer le marché immobilier.
22:12Les ventes au Texas et en Floride sont extrêmement...
22:16C'est là, exactement, où je voulais en venir.
22:19C'est que, finalement, Jérôme Powell, s'il baisse les taux,
22:24il relance l'immobilier qui est déjà à un niveau très haut.
22:26On est à 55...
22:27Sur 5 ans, l'immobilier a monté de 55%.
22:29Les prix, hein.
22:30Les prix, pas les loyers, mais les prix.
22:33On est dans une situation, encore une fois, patrimoniale
22:35où l'Américain moyen, parce que, quand on voit le médian,
22:38le médian, c'est pas la même chose.
22:40Mais l'Américain moyen est très riche, voire même trop riche.
22:42Là, aux étaux, il n'a eu aucun impact sur l'immobilier.
22:44Qu'est-ce qui va rebaisser l'immobilier
22:45pour recréer une dynamique d'inflation sur ce côté-là ?
22:49Donc, en fait, toute la question, en tout cas, pour les marchés,
22:52c'est de savoir si Jérôme Powell, finalement,
22:54se met du côté de Trump, en tout cas,
22:57justifie ses actions parce qu'il ne veut pas
22:59qu'il y ait une castatrophe, un risque systémique,
23:01mais un risque systémique qui a été créé par Trump,
23:04qui n'a pas été créé par un choc de marché...
23:06Auto-influgé.
23:07Auto-influgé.
23:08Et donc, il justifie, d'une certaine manière,
23:10l'action de Trump, ou alors il attend.
23:12Et là, on voit, effectivement, que ça a, à un moment,
23:16dans la hausse, stoppé un peu les marchés,
23:18parce que si Jérôme Powell est limogé,
23:20ce n'est pas vraiment, mais en tout cas,
23:22il se pose beaucoup la question, en tout cas,
23:24et dans un an, il ne sera plus là,
23:26donc le prochain président de...
23:29Non.
23:29Dans un an.
23:30Dans un an, le prochain président de la Fed,
23:33effectivement, sera plutôt asservi
23:35et donc pourrait baisser les taux,
23:36alors même qu'il y ait de l'inflation.
23:37Donc, on pourrait avoir une autre vague d'inflation,
23:39et là, ça bloquerait complètement tout,
23:41et notamment en termes de valorisation,
23:43et en termes, finalement, on serait vraiment,
23:45ce qu'on s'appelle, dans une situation de stagflation,
23:47avec des taux qui restent élevés,
23:48et une économie qui flanche.
23:50Et là, les acteurs de l'économie américaine,
23:53les entreprises,
23:55prendre une deuxième vague d'inflation aujourd'hui,
23:58c'est...
23:59Enfin, je veux dire,
23:59on ne peut pas retrouver les mêmes comportements,
24:02les mêmes schémas que pendant le Covid,
24:04avec un consommateur américain qui recevait des chèques,
24:06quand même, je vous rappelle.
24:07Non, on n'est plus dans une logique budgétaire.
24:09C'est-à-dire le pricing power,
24:09la capacité à fixer des prix dans une nouvelle vague d'inflation,
24:13elle serait forcément moindre.
24:15Dans la temporalité de Trump,
24:16c'est pour ça que les droits de douane, c'est important,
24:18il veut passer des baisses d'impôts assez rapidement au deuxième trimestre.
24:22Et c'est ça qui doit contrebalancer le reste,
24:24mais ça créera quand même de l'inflation.
24:27Mais il faut bien comprendre que Trump,
24:28lui, ce qu'il veut, c'est effectivement des recettes
24:30pour justifier la baisse des impôts au deuxième trimestre.
24:33Dans son plan, de toute façon, sur 2025,
24:37avant les mi-termes,
24:38c'est absolument clôturer
24:39tout ce qu'il avait à faire sur 2025.
24:41Donc, il est pressé,
24:43et on est dans une situation quand même assez complexe.
24:45Vos commentaires, Kevin.
24:47Et puis, je veux bien qu'on revienne sur le dollar.
24:48Alors, l'euro-dollar aujourd'hui bouge assez peu.
24:52En revanche, on a vu des devises asiatiques contre dollar ce matin s'envoler.
24:57Je crois que le dollar taïwanais a pris 5-6% dans la séance.
25:01Qu'est-ce qui s'est passé ?
25:02Oui, alors, rapidement, sur la séquence économique.
25:05Alors, le pire peut toujours arriver,
25:07mais il n'arrive pas à...
25:08Pas toujours non plus.
25:09Il n'arrive pas toujours.
25:11On va dire, les ménages américains les plus aisés,
25:13c'est eux qui font la consommation aux États-Unis,
25:15qui sont moteurs de la consommation américaine.
25:17Et eux, ils sont plutôt dans une situation...
25:19Alors, oui, c'est sûr, leur plan d'épargne a dû perdre.
25:21Si tu fais la séquence sur le début de cette année,
25:23on va avoir moins de 5% en moyenne
25:24sur un grand indice d'action américaine
25:26spécialisé sur la technologie ou généraliste.
25:29Ce n'est pas non plus la fin du monde.
25:31suite à la trajectoire absolument incroyable
25:34qu'il y a pu y avoir sur 5 ou 10 ans.
25:36Ça, c'est un élément qui est important.
25:38Je pense que le volet budgétaire, il est important aussi.
25:40C'est-à-dire que M. Trump, tout vocal qu'il soit,
25:42il n'a pas non plus une très grande majorité.
25:45Et quand on n'a pas une très grande majorité,
25:47on essaye de satisfaire un petit peu tout le monde.
25:49Et c'est vrai que dans ce contexte-là,
25:50il semble compliqué de voir une forme d'orthodoxie budgétaire
25:55aux États-Unis pour cette année 2025.
26:00C'est quand même un deuxième moteur potentiel
26:03à la croissance économique américaine.
26:06Et sur les chiffres de l'emploi, on le voit sur les chiffres de vendredi.
26:11C'est-à-dire qu'il y a une forme de report de l'emploi
26:17dans des secteurs très liés à des services,
26:20plus faibles revenus, sans doute liés à la problématique migratoire.
26:26Et puis, on a quand même aussi des secteurs qui sont peu cycliques,
26:29dans lesquels il y a toujours un nombre d'emplois ouvert extrêmement important,
26:32notamment au secteur de la santé, par exemple.
26:35Donc, voilà, je n'irai pas tout de suite.
26:38En tout cas, le marché dit récession aux États-Unis
26:41sur la deuxième moitié de cette année,
26:43et assez rapidement.
26:45Et je pense qu'il y a quand même une probabilité
26:46que ça se fasse un peu plus tard que ça.
26:48Parce que ce n'est pas le message que nous envoient les marchés de taux.
26:50Donc, ça, c'est un élément.
26:53Sur les marchés des devises, il y a deux choses.
26:55C'est-à-dire que, d'une part, il y a probablement,
26:59de la part de pays qui sont pleins,
27:02cycle de négociations tarifaires,
27:04la volonté de montrer qu'on est prêt à faire des concessions.
27:12Donc, on intègre officieusement ou d'office
27:16la question du taux de change dans les négociations,
27:20en tout cas, pour montrer...
27:22C'est un outil pour développer de la compétitivité
27:25de son pays ou de ses...
27:27Et fluidifier la négociation avec Trump.
27:30Donc, il y a sans doute des interventions
27:32sur ces marchés d'échange.
27:33On ne pense pas que ce sera tenable éternellement,
27:35mais en tout cas, c'est ce qu'on voit aujourd'hui.
27:37Et sur la baisse du dollar américain,
27:41il y a...
27:41On parlait de Buffett.
27:44Un économiste qui a développé cette théorie
27:47il y a une soixantaine d'années,
27:48qui s'appelle M. Triffin.
27:49Et avec son fameux paradoxe,
27:52qui dit quoi ?
27:52Qui dit que quand on émet la principale devise de réserve
27:56de par le monde,
27:58ça peut amener à des déséquilibres.
28:00Pourquoi ?
28:01Parce qu'on est amené à, on va dire,
28:03émettre plus de dollars que...
28:04Il y a une demande sans fin en face de vous.
28:06Exactement.
28:07Et donc, quand on a, pour faire simple,
28:09on va dire, le poids de l'économie américaine
28:11dans l'économie mondiale qui réduit
28:13et la demande en dollars qui augmente,
28:14pour faire, on va dire,
28:15fluidifier ou répondre
28:17à un besoin de dollars
28:19pour procéder à des échanges commerciaux,
28:21des échanges financiers,
28:23on est obligé d'avoir des déficits en face de ça.
28:25Bien sûr.
28:25Et c'est un peu comme si on faisait un chèque en blanc.
28:29Moi, j'ai trois enfants,
28:30des chèques en blanc,
28:31ça m'arrive d'en faire...
28:31Mais j'attends une certaine forme de responsabilité.
28:34Et c'est bien toute la question
28:36qui s'est posée là,
28:38dans la séquence des semaines dernières,
28:40c'est que quand on a des questions
28:41sur l'indépendance de la Fed,
28:42même sur l'état de droit aux Etats-Unis,
28:44sur quels sont les garde-fous budgétaires,
28:47eh bien, ça amène une forme de...
28:48Voilà, un stress important.
28:50Alors, je suis en train de dire
28:51qu'il y a une alternative au dollar demain,
28:53ce n'est pas mon point,
28:53mais c'est bien de ça
28:54dont il est possiblement question.
28:56Oui, oui.
28:57Donc, cela aussi,
28:57c'est des moments importants, effectivement,
28:59et des questions qu'on n'a pas vu se poser
29:01avec autant de...
29:03Comment dire ?
29:04de tensions
29:05depuis sans doute très longtemps
29:07sur le dollar
29:08et sur le pétrole aussi, peut-être ?
29:10Il y a un lien,
29:11parce qu'effectivement,
29:11juste pour venir sur Taïwan,
29:13Taïwan, les assureurs-vies...
29:15Enfin, il y a un excédent budgétaire,
29:16un excédent commercial monstreux.
29:18TSMC,
29:19plus le pétrole qui baisse,
29:21l'excédent...
29:21Et en fait, cet excédent
29:22était essentiellement recyclé aux Etats-Unis,
29:24no-AJ,
29:25ce qui fait que les assureurs-vies taïwanais
29:27sont en risque
29:27entre le passif en Taïwan dollar...
29:29Là, le dollar commence à trop baisser, quoi.
29:31Non, il est très bas
29:32et là, il est monté, justement.
29:32Ils sont obligés de se haider
29:34et donc de faire monter le Daïwan dollar,
29:36c'est une raison possible...
29:38Mais ça regroupe...
29:39C'est anecdotique,
29:40enfin, c'est plusieurs milliards de dollars,
29:41une centaine,
29:42mais l'Asie était beaucoup refinancée
29:45des Etats-Unis de façon non-AJ.
29:47Et je dirais,
29:47par rapport à la crise de confiance
29:49qui a été évoquée,
29:50les Etats-Unis aujourd'hui,
29:51ils sont un peu dans la situation
29:52d'un pays émergent
29:53avec une différence majeure.
29:56La différence, c'est qu'il y a
29:57une perte de confiance
29:58parce qu'il y a
29:59une illettrisme économique,
30:01des choses qui sont faites
30:02n'importe comment,
30:04mais dans un pays
30:05qui est comme la Grèce
30:05qui a 7 ou 8%
30:06de déficit budgétaire
30:08et 4% de déficit commercial.
30:10Mais la position
30:11de devise de référence,
30:12tout le monde finance.
30:14Tout le monde finance son problème
30:15et c'est financé en dollars.
30:16Donc, effectivement,
30:17les Américains
30:18sont maîtres de leur taux.
30:20Mais la seule soupape
30:20d'échappement
30:21qui reste dans ce système
30:22de la perte de confiance,
30:23c'est la devise.
30:24C'est le dollar.
30:24Parce qu'ils ne feront jamais faillite.
30:27Ils se sont endettés en dollars.
30:27Si demain,
30:28Kevin Walsh,
30:29dans un an exactement,
30:30est nommé à la Fed,
30:31il peut descendre les taux
30:32à 2%.
30:33Il peut faire du
30:33Il-Controff
30:34descend le taux
30:3510 ans à 3%.
30:37Trump se contient.
30:39L'inflation va exploser
30:39et le dollar,
30:40lui, va baisser énormément.
30:42Aujourd'hui,
30:43on est dans une situation
30:43de crise,
30:44je dirais,
30:45de défiance
30:46sur les Etats-Unis,
30:47dont la principale,
30:48au-delà de ce qui était
30:49sur les M7,
30:50qui était une bulle.
30:52Mais donc,
30:53ce schéma,
30:54tension sur les taux,
30:55baisse de la devise,
30:57vous dites,
30:57c'est un schéma
30:58qu'on peut,
30:58alors,
30:59on verra ce que fera
30:59le prochain patron de la Fed,
31:01mais dans l'état
31:02du monde actuel,
31:03vous dites,
31:04c'est un schéma
31:04qui peut se prolonger.
31:05Mais oui,
31:05il y a un problème.
31:07En voulant couper
31:10les importations
31:10par les services,
31:12Trump empêche
31:13le restant du monde
31:14de financer
31:14le surcroît
31:15de consommation américaine
31:15et donc,
31:17ça veut dire
31:17qu'il doit ajuster
31:17la consommation.
31:18Et ajuster la consommation,
31:19chez moi,
31:20ça prend un nom.
31:21Ça s'appelle
31:22une récession.
31:24C'est la baisse
31:24du revenu disponible.
31:26On pourrait dire
31:27j'augmente la production
31:28au niveau de ma récession.
31:29J'augmente l'épargne.
31:31Je vais remonter l'épargne.
31:32J'augmente la production.
31:33On est en plein emploi
31:34quand on n'a pas de...
31:35Je veux dire,
31:35c'est pas possible
31:36d'augmenter sa production.
31:37Donc,
31:37il ne le dira jamais,
31:38mais ça fait partie
31:40quand même
31:40un peu de la stratégie.
31:41C'est ce que Ludnick,
31:42le secrétaire du commerce,
31:42dit en disant
31:43je vais faire des iPhone
31:44aux Etats-Unis.
31:46Mais ça coûtera
31:46le double, le triple prix.
31:48Donc,
31:48ça n'a pas de sens.
31:49En fait,
31:49aujourd'hui,
31:50ce que fait Trump
31:50en fermant le robinet
31:52des implantations,
31:53il ajuste à la baisse
31:54la consommation américaine
31:55de façon forcée.
31:56Il n'y aura que
31:57deux poupées au lieu de 30
31:58au pied du sapin
31:59pour les Américains
32:00et deux poupées
32:01qui coûteront
32:01un peu plus cher.
32:02Voilà.
32:02Ça, c'est une récession.
32:04Et donc,
32:04il n'y a que deux solutions.
32:06La Fed accommode
32:07énormément
32:08et là,
32:08c'est une inflation
32:09et un dollar qui baisse
32:09ou alors
32:10il y a une récession
32:11mais aussi un dollar qui baisse
32:12parce que c'est la façon
32:13la moins douloureuse
32:14de diminuer
32:15la surconsommation américaine
32:16ou que le monde
32:17arrête de financer
32:18la surconsommation américaine
32:19en disant
32:19c'est exactement
32:21pile et face
32:22de la même
32:23il y a surconsommation
32:25sous production chinoise
32:27et là,
32:27Trump n'a pas tort
32:27d'aller chercher
32:28les Chinois
32:28comme les principaux coupables
32:30Il n'y a pas
32:31que dans le jugement
32:32dans le diagnostic
32:33de Trump
32:33La façon de s'y prendre
32:35est totalement
32:36désordonnée
32:36Peut-être même
32:37contre-productive
32:38On peut le dire
32:39certainement
32:39C'est le problème
32:40Il y a une surproduction
32:42et surconsommation
32:43qu'il faut ajuster
32:43et là,
32:44justement,
32:44n'est pas fait
32:45de meilleure façon
32:45Alexandre,
32:47vos commentaires
32:48et sur le terrain
32:49de l'investissement
32:50comment est-ce
32:51qu'on se déplace
32:52comment est-ce
32:52qu'on navigue
32:53après la baisse
32:55des actifs américains
32:56le rebond
32:56est-ce qu'il faut
32:57vendre le rebond
32:58est-ce qu'il faut
32:58rester positionné
32:59sur l'Europe
33:00Déjà,
33:00le vrai sujet
33:01pour un investisseur
33:02européen
33:02c'est le niveau
33:03du dollar
33:03On en a beaucoup
33:05parlé
33:06mais c'est vrai
33:06que de toute manière
33:07dans la stratégie
33:08de Trump
33:09la baisse du dollar
33:10elle est évidente
33:12il veut redonner
33:13une compétitivité
33:14à l'industrie américaine
33:15qui n'existait plus
33:16le dollar est surévalué
33:17les déficits
33:18effectivement commerciaux
33:19les twin déficits
33:21sont abyssaux
33:22on se retrouve
33:23en cas de comment
33:23avec une situation politique
33:25mais comme en 83-84
33:26avant les accords
33:27de Plaza
33:28alors on voit bien
33:29que c'est un peu plus compliqué
33:31en tout cas
33:31il n'y aura peut-être
33:32pas d'accord
33:32entre l'Allemagne
33:33la France
33:34le Japon
33:34mais encore
33:35on ne sait pas
33:35finalement
33:36l'ajustement des frais de douane
33:37peut se faire par le change
33:39aussi
33:39c'est une bonne solution
33:40pour d'une certaine manière
33:42rééquilibrer
33:43sur une situation américaine
33:45qui de toute manière
33:46n'est pas tenable
33:48macroéconomique
33:49on n'est pas revenu
33:50sur le pétrole
33:51parce que c'est important
33:52le pétrole
33:53effectivement
33:54l'OPEP
33:55a été dans une situation
33:55très compliquée
33:56avec certains membres
33:57qui ne jouaient pas de jeu
33:58et l'Arabie Saoudite
34:00moins la Russie
34:00mais l'Arabie Saoudite
34:01qui perdait des parts de marché
34:03et qui était à peu près
34:03la seule à jouer le jeu
34:04de la baisse des productions
34:06avec des parts de marché
34:08qu'elle était en train de perdre
34:09au profit
34:10d'autres membres
34:11du cartel
34:12mais aussi
34:12des Etats-Unis
34:14et des Etats-Unis
34:16donc on se retrouve
34:17dans une situation
34:18où ce qui est paradoxal
34:19c'est-à-dire
34:20ce qui est très rare
34:20c'est-à-dire
34:20qu'on a des prix
34:21qui baissaient déjà
34:22et finalement
34:23l'Arabie Saoudite
34:23qui veut augmenter
34:24donc on est dans une situation
34:25c'est une guerre
34:26des parts de marché
34:28et en même temps
34:29ce qui est très paradoxal
34:31ce qu'on pourrait dire
34:32c'est une guerre
34:32contre les Etats-Unis
34:33mais en même temps
34:33c'est ce que veut Trump
34:34parce que Trump a un gros sujet
34:35sur l'inflation
34:36et il y a un
34:37quelque chose
34:38dans l'inflation
34:38qui touche l'Américain
34:40c'est quand même
34:40le prix à la pompe
34:41et l'Américain
34:43il voit les prix baisser
34:44des biens manufacturés
34:46tout ce qu'on veut
34:47mais le prix à la pompe
34:47c'est quand même
34:48quelque chose d'important
34:48et on avait beau
34:49avoir un pétrole
34:50qui montait
34:50le prix à la pompe
34:51continuait à monter
34:54parce qu'il y avait
34:55des tensions
34:56donc là
34:56il donne un coup de pouce
34:57à Donald Trump
34:58sur l'inflation
35:00et ce qui est bien
35:01justement
35:01on en revient
35:02aux investissements
35:02c'est que pour nous
35:03Européens
35:03c'est plutôt bien aussi
35:04sur l'inflation
35:05l'inflation importée
35:06on a un euro
35:07qui est plus haut
35:09et un pétrole
35:10qui est en train de baisser
35:11donc c'est plus de baisse
35:11de taux de la baisser
35:12ou au moins en tout cas
35:13des baisse de taux
35:15quasi garantie
35:15de ce point de vue là
35:16elle est quand même
35:16plus zen
35:17quand la baisse des taux
35:18que quand l'euro dollar
35:19était à 1
35:20et que le prix du pétrole
35:23était à 70-75
35:25donc là
35:25elle est ouverte
35:27évidemment
35:28que la croissance économique
35:29va être assez compliqué
35:31avec ce qui se passe
35:31aux Etats-Unis
35:33donc on a les salaires
35:34qui sont en train de baisser
35:35là c'est quand même
35:35la porte ouverte
35:36à des taux
35:37qui vont continuer à baisser
35:38sans finalement
35:39faire baisser
35:40l'euro dollar
35:41de manière trop importante
35:43comment on joue ça
35:43sur l'investissement ?
35:45nous on est plutôt
35:45sur les actions européennes
35:46voire même
35:47quelques actions exotiques
35:48parce qu'il nous semble
35:49qu'on est dans une situation
35:49où la Chine
35:51est dans une situation
35:52tellement différente
35:53des années 2018
35:53elle a plus de capacités
35:55on le voit à réagir
35:56en 2019
35:57vous savez
35:58les plans 1, 2, 3
36:00elle avait vraiment
36:01courbé les Chines
36:02assez rapidement
36:03elle s'est préparée
36:03alors que là
36:04elle s'est préparée
36:05il y a d'autres circuits
36:07de distribution
36:08enfin bref
36:08c'est plus du tout
36:09BYD évidemment
36:11ça peut être plus cher
36:12mais BYD
36:13Alibaba
36:13DeepSync
36:16c'est un concurrent
36:18qui est au niveau
36:18des Etats-Unis
36:19ce qui embête bien
36:20les Etats-Unis
36:20qui se rendent compte
36:21qu'ils ne sont pas
36:22si forts que ça
36:23dans le monde
36:24en tout cas
36:24il y a une alternative
36:25donc nous ce qu'on dit
36:26c'est principalement
36:27sur l'Europe
36:28qu'il y a des leviers
36:29de négociations
36:30un peu plus fort
36:30les valorisations
36:31enfin tout ce que
36:32tout ce que l'on sait
36:33mais en tout cas
36:34on voit que l'Europe
36:35est dans une situation
36:35finalement un peu plus confortable
36:37avec cette guerre
36:38entre les grands géants
36:38Sur la partie investissement
36:40le reste du monde
36:41a plus de place
36:41dans les portefeuilles
36:42aujourd'hui ?
36:43Oui je crois
36:44il y a une forme de
36:45on va prendre des grandes phrases
36:47mais il y a un début
36:47peut-être de grande rotation
36:48qui s'opère
36:50voilà
36:51je veux dire
36:51une baisse
36:53des cours du pétrole
36:54qui passe de quoi
36:55aller
36:55100 dollars à 50
36:57ou 80 à 40
36:58ça fait à peu près
36:59un point de croissance
37:00pour l'économie européenne
37:02en plus
37:02toutes choses égales
37:03par ailleurs
37:03ça fait moins 0,7
37:04de points de PIB
37:05on présenterait prise
37:06dans le secteur de la chimie
37:07c'est quoi
37:0825% des coûts de production
37:10dans les entreprises
37:10de logistique
37:11une dizaine de pour cent
37:12tout ça
37:13ça aide
37:14avec peut-être
37:14des tensions géopolitiques
37:16Ukraine-Russie
37:16qui pourraient
37:17à un moment
37:18on verra
37:18ça c'est un dossier compliqué
37:19mais ça peut aussi
37:20avoir un impact
37:21sur l'énergie
37:21sur les petites énergies
37:22sur la prise de risque
37:23on a eu un coup de tonnerre
37:25le 2 avril
37:27c'est peut-être
37:28un peu moins pire
37:29donc il y a quand même
37:30ce que semblent être
37:31commencent à jouer les marchés
37:33c'est-à-dire qu'incrémentalement
37:34le flux de nouvelles
37:35ça va être
37:36tel pays a signé des accords
37:39tel pays est en bonne voie
37:40là on entre dans la séquence des deals
37:41on va avoir les annonces de deals
37:43donc ça
37:43ça peut aider
37:44avec le risque
37:45que les marchés vendent
37:46cette nouvelle-là
37:46ça commence quand même
37:47à être dans les cours
37:48mais il y a quand même
37:50cette séquence-là
37:52je crois
37:52qui se dessine
37:53plus de la prudence
37:55sur les marchés
37:55de taux d'intérêt
37:57je l'ai indiqué
37:57tout à l'heure
37:59on avait des courbes
38:00qui pontifiaient très fort
38:02il y a beaucoup de choses
38:03qui sont intégrées
38:03dans les taux courts
38:04donc un petit peu moins
38:05de valeur
38:06ici
38:07et après
38:09sur taux européen
38:10taux américain
38:11je pense que c'est assez
38:13binaire des deux côtés
38:14c'est-à-dire qu'aux Etats-Unis
38:15la question
38:16c'est bien
38:16c'est pas de ce soir
38:17c'est récession
38:18ou pas de récession
38:18et en Europe
38:19c'est une guerre commerciale
38:21forte
38:21ou pas de guerre commerciale
38:22mais c'est
38:23n'esclavé pas
38:24exactement
38:25relativement
38:26relativement binaire
38:27et sur les marchés
38:28de taux
38:29nous on aime bien
38:30les hd
38:31anticipations d'inflation
38:32donc des obligations
38:32indexées à l'inflation
38:33parce qu'avec un pétrole
38:34à 50 dollars
38:36il est quand même
38:38sur un niveau
38:39c'est un plancher
38:40mais en tout cas
38:40il est quand même
38:40sur un niveau
38:41qui est assez bas
38:42et aujourd'hui
38:43le marché
38:43ne croit plus
38:44à l'inflation
38:44en zone euro
38:45il dit qu'il y aura
38:46à dire à horizon
38:47raisonnable
38:48on va dire
38:48à les 3 ans
38:48l'inflation européenne
38:50sera systématiquement
38:50en deçà de la cible
38:51de la banque centrale européenne
38:52donc tout ça
38:53ça fait quand même
38:53un portefeuille diversifié
38:55qui fait du sens
38:56je crois
38:57Gilles ?
38:58bonne surprise
38:59sur l'inflation
38:59le pétrole au plus bas
39:00est probablement
39:01une récession
39:02dans la deuxième partie
39:02aux Etats-Unis
39:03donc les obligations
39:04donc durations
39:05la duration
39:06semble un bon plan
39:07les spreads s'écartent
39:09et d'ailleurs
39:09c'est une des choses
39:09qui n'est pas revenue
39:10dans le mois d'avril
39:12les cartons de spread
39:13est resté
39:14parce que les obligataires
39:15sont toujours plus intelligents
39:16que les gens
39:16d'action
39:17et donc ils sentent
39:18qu'il y a quelque chose
39:19qui se prépare
39:20donc les particuliers américains
39:21sont moins présents
39:22sur l'obligataire
39:23que sur les actions
39:24et que sur l'invidiable
39:25donc voilà
39:27et un silence assourdissant
39:29jusqu'à présent
39:30c'est l'Europe-Etats-Unis
39:31on a pu faire une amende
39:33sur Apple
39:33Trump n'a même pas tweeté
39:35donc on voit bien
39:36qu'ils ne veulent pas
39:37ouvrir un nouveau front
39:38avec les Européens
39:39très clairement
39:39mais à un moment
39:40ça va devoir arriver
39:41sur la table
39:42voilà
39:43donc là c'est une incertitude
39:44Mais le temps joue pour nous ?
39:46Le temps joue pour nous
39:47dans le sens où
39:47il n'y aura pas de deal
39:48et ça sera compliqué
39:48pour les américains
39:49d'avoir attaqué tout le monde
39:50en même temps
39:50et puis je pense
39:52qu'une des bonnes nouvelles
39:53de la baisse du pétrole
39:53c'est aussi
39:54c'est que Poutine
39:55on sent qu'il a envie
39:56de faire un cesse-le-feu
39:57contraire et forcer
39:58et qu'une dernière offensive
40:00mais pas beaucoup plus
40:01dans le réservoir
40:01c'est le cas de le dire
40:02et que d'ici la fin de l'année
40:04on va avoir des bonnes nouvelles
40:06pour cesser le feu durable
40:07sans mise en cause
40:08de l'intégrité
40:08enfin politique de l'Ukraine
40:10et donc là
40:10plutôt une bonne nouvelle
40:11pour les Européens
40:12de ce côté-là
40:13On verra sur ce dossier géopolitique
40:15comment les choses évoluent
40:16en attendant
40:16on a une séquence
40:17banque centrale
40:18cette semaine
40:19avec la Fed
40:20attendue mercredi soir
40:21pour sa communication
40:23merci beaucoup messieurs
40:24merci d'avoir été
40:24les invités de Planète Marché
40:25ce soir
40:25Kevin Tozet
40:26Carmignac
40:27Alexandre Ezez
40:27Groupe Richelieu
40:28Gilles Etchéberi-Garaï
40:30et le canot
40:30Asset Management
40:31Gilles Etchéberi-Garaï
40:32Gilles Etchéberi-Garaï
40:32Gilles Etchéberi-Garaï

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