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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00De 8h à 13h ce samedi matin.
00:04Bonsoir à tous les cinq, Jean-Sébastien Ferjou, Sabrina Medjeber, Sébastien Ligné,
00:10Constantin de Vergennes, vous êtes journaliste à France Catholique,
00:15vous avez produit ce magazine absolument merveilleux avec cette très belle image en une,
00:20j'espère qu'on va la découvrir à l'instant.
00:21Et donc l'hommage à François, 1936-2025, on l'a dit, disparu lundi, décédé lundi à l'âge de 88 ans
00:34et nous parlerons en fin d'émission avec vous justement de ce qu'il nous attend demain.
00:40Johan Usaï, Sébastien Ligné, bonsoir à tous les deux.
00:44On voulait avoir un moment serein, apaisé à travers ces images hors du temps depuis Rome
00:51parce que l'actualité en France est extrêmement lourde.
00:54On va revenir sur les déclarations du procureur de la République.
00:58Le procureur de Nantes qui nous a appris que l'adolescente de 15 ans tuée ce jeudi dans un lycée privé
01:04a été frappée de 57 coups de couteau.
01:07L'autre lycéen gravement blessé est lui désormais hors de danger.
01:12Donc j'imagine que vous avez suivi cette longue conférence de presse qui a été extrêmement lourde.
01:19On a basculé dans l'horreur, dans l'enfer.
01:22Et il y a beaucoup de questions qu'on doit se poser à travers ce qu'il s'est passé,
01:26ce cauchemar hier après-midi dans ce lycée nantais.
01:30On écoute le procureur sur le récit des faits.
01:32Et le jeune homme à ce moment-là quitte la pièce également, traverse le couloir et se rend dans la pièce d'en face.
01:42Le jeune homme entre dans cette pièce, le couteau à la main,
01:47et sans distinction aucune et au hasard, s'en prend à trois étudiants dans un ordre qui reste à déterminer.
01:56Et en réalité, c'était les trois étudiants qui étaient le plus proche de lui.
02:02Des coups de couteau sont donnés sur ces trois personnes.
02:05Et le procureur qui prolonge sur les personnes qu'il a blessées, toujours dans ce périple meurtrier.
02:11C'est un jeune décrit par tout le monde comme étant extrêmement solitaire.
02:23Peu d'amis, voire pas du tout.
02:25Peu de dialogues avec grand monde.
02:30Personnalité qui a inquiété sa mère, puisque c'est un jeune qui vit avec sa mère, puisque les parents sont séparés.
02:34A telle enseigne que sa mère a estimé opportun de faire en sorte qu'il rencontre des personnels éducatifs de la maison des adolescents de Nantes.
02:46Depuis janvier, ce jeune avait donc à six reprises rencontré des personnes susceptibles de l'aider.
02:53Dans cette personnalité, il résulte assez clairement une certaine forme et une certaine fascination pour Hitler.
03:01Cette fascination a été repérée par le personnel enseignant de l'école dans laquelle il était.
03:08Troisième trait de personnalité, il s'agit d'un jeune à l'évidence suicidaire.
03:14Au cours de son premier passage dans les toilettes, il avait écrit au feutre, sur les murs, un certain nombre de phrases.
03:22L'une d'entre elles étant qu'il souhaitait qu'on lui tranche la gorge.
03:26Quatrième trait de personnalité qu'il faut quand même relever, c'est un jeune élevé par sa mère qui a entretenu d'excellentes relations avec sa mère.
03:37Et sa mère ayant fait, vous l'avez compris, des démarches pour l'aider.
03:42Et donc il était extrêmement entouré par sa mère.
03:44On comprend à travers cette conférence de presse qu'hier après-midi, on a vécu l'horreur absolue dans un lycée privé de Nantais.
03:54Il faut saluer aussi le courage d'un des responsables informatiques de l'établissement qui est intervenu.
04:02Il faut saluer aussi le courage de la police nationale qui a été alertée et qui en huit minutes est intervenue.
04:09Et maintenant vient le temps des questions autour de ce drame.
04:13Parce que ce qui est vrai, c'est qu'on est face à un fait d'une gravité absolue.
04:19Et on peut être sidéré par ce qui s'est passé, mais il faut essayer de comprendre aussi les éléments.
04:25Je rappelle Bruno Rotaillou, et on l'entendra dans un instant, il dit que ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société.
04:30Donc qu'est-ce qu'il s'est passé hier après-midi qui nous permet de nous poser toutes ces questions, Johan Usai ?
04:37Déjà, moi je suis surpris par l'acharnement que ce jeune homme a eu sur sa première victime.
04:4357 coups de couteau.
04:4452 je crois précisément.
04:4557.
04:4657 coups de couteau.
04:48Donc ça prend quand même beaucoup de temps de s'acharner comme ça sur une victime.
04:52On imagine qu'il s'est acharné sur elle pendant plusieurs minutes.
04:55Et on sait que normalement dans les établissements, il y a des procédures extrêmement strictes.
05:00Tout le monde est entraîné pour des alertes attentats, etc.
05:02Là, j'ai du mal à comprendre comment en plusieurs minutes, ils n'ont pas réussi à appliquer des procédures pour pouvoir mettre tout le monde à l'abri.
05:13C'est quelque chose...
05:13C'est un avis très personnel.
05:14Moi, ce n'est pas la première chose qui me vient.
05:17Moi, ce qui me vient, c'est l'horreur face à une telle situation.
05:21Des élèves qui, dans la classe, paniquent.
05:26Une intervention héroïque d'un professeur.
05:29Mais si vous me permettez, n'allons pas sur le caractère, et là justement, du fait très précis avec l'horreur de la situation.
05:42Mais plutôt, comme on fait à chaque fois, de nous poser des questions peut-être un peu plus hautes que de savoir combien de coups de couteau ont été portés sur la victime.
05:48C'est ce que je voulais dire, et c'est extrêmement important, parce que je crois que c'est important précisément,
05:53parce que ce que je voulais dire, c'est peut-être que, compte tenu de la situation que nous vivons dans la société,
05:58il n'y a pas suffisamment d'entraînement.
06:01Les processus de mise à l'abri ne sont peut-être plus adaptés aux situations que nous connaissons.
06:07C'est ce que je voulais dire.
06:08Peut-être faut-il réadapter et entraîner davantage les élèves, les collégiens, les lycéens,
06:13à se mettre à l'abri et à réagir de manière appropriée dans ce type de situation face à l'insécurité croissante que nous connaissons.
06:20On entendra une nouvelle fois le procureur sur le mobile, mais il est très prudent là aussi.
06:25Il dit « Aucun mobile ne peut être évoqué de manière certaine ».
06:29On sait qu'il est adorateur d'Hitler, qui en même temps présente des thèses sur l'écologie.
06:35Et on a vu là toute la prudence du procureur.
06:40Sébastien ?
06:40Moi je pense que le procureur a raison et dans le choix des mots il a été très juge je trouve.
06:44C'est-à-dire que ce drame échappe à toute grille de compréhension classique.
06:49On a vu dans les premières minutes après le drame une tentative déjà d'aller sur le terrain politique avec ce drame,
06:56en reprenant à la fois son manifeste écologiste, je ne sais même pas si on peut vraiment appeler ça l'écologie,
07:02et ensuite quand on a évoqué Adolf Hitler, tout de suite la gauche s'est empressée de faire des liens entre l'idéologie et le drame.
07:09Moi je pense que ce drame échappe à toute idéologie.
07:11Donc c'est un fait divers pour vous ?
07:12Non, non, c'est un fait de société, mais il n'y a aucune leçon politique à retenir selon moi.
07:17Il y a une leçon sociétale à retenir.
07:20C'est-à-dire qu'il n'y a pas de caractère politique derrière son geste.
07:22Vous voulez dire le mobile ?
07:24Le mobile, exactement.
07:25Encore une fois, c'est très émotionnel.
07:27Moi je pense qu'il faut être très prudent sur l'enquête, plutôt que d'être affirmatif sur les mobiles.
07:33C'est un déséquilibré.
07:34Je pense que la seule leçon à retenir justement, c'est ça.
07:36C'est comment on se retrouve dans une situation où vous avez des jeunes, des lycéens.
07:40On a face à nous une génération sacrifiée.
07:44Quand vous regardez les chiffres, notamment depuis le Covid, avec l'effet dramatique des confinements sur les jeunes,
07:49quand vous voyez qu'aujourd'hui vous avez la moitié des lycéens qui dit avoir déjà ressenti un trouble psychologique,
07:54quand vous avez un quart des lycéens qui a déjà pensé au suicide.
07:58On a une génération sacrifiée depuis le Covid et on n'a aucune piste pour tenter de résoudre ce drame national.
08:05Jean-Sébastien Ferjoux, sur cette conférence de presse et les déclarations du procureur,
08:12qui a été extrêmement prudent, qu'on voit lui aussi parfois dans cette déclaration et l'ensemble de cette conférence,
08:20un peu groggy face à l'horreur de la situation.
08:22Mais on est confronté à ce qu'on a pu voir ces mois précédents.
08:28Malheureusement, la liste est en train de s'allonger, de fait d'une extrême violence commise par des individus,
08:36parfois de plus en plus jeunes, et l'assaillant dans ce cas très précis à seulement 15 ans.
08:40Jean-Sébastien ?
08:41Oui, mais c'est pour ça que je pense qu'il ne faut pas opposer le fait que ce soit des circonstances extrêmement spécifiques.
08:45Ça l'est toujours.
08:46Souvenez-vous des attaques au couteau, qu'elles soient terroristes ou des attaques au couteau,
08:50quand vous regardez les tueries de masse aux Etats-Unis, il y a toujours des individus particuliers dans un environnement particulier.
08:56Ça n'empêche pas que le total de ces faits-là constitue un fait de société.
09:00Et il y a des psychanalystes qui décrivent très bien en matière de terrorisme qu'il s'agit de motivations hybrides.
09:06La psychiatrie n'exclut pas les motivations politiques, parce que de toute façon, des gens qui peuvent avoir des déséquilibres psychiatriques,
09:14ce qui ne préjuge en rien de leur responsabilité d'un point de vue juridique, mais qui peuvent avoir des déséquilibres psychiatriques,
09:20ils vivent dans le même environnement que nous.
09:23Donc les mêmes discours politiques, ils les entendent.
09:26Après, sur le mot sacrifié, moi je pense qu'il faut être prudent, parce que le mot sacrifié lui-même, je pense qu'il est quand même très fort.
09:31Parce que c'est aussi peut-être parce que nous faisons...
09:33Quand vous dites sacrifié, une jeunesse sacrifiée, c'est ça que vous voulez dire ?
09:36Oui, je pense que nous avons sous-estimé l'impact des confinements sur les jeunes, c'est sûr.
09:41Mais enfin, si vous étiez adolescent en 1941, en 1942, je pense que ça valait largement en matière de dureté le Covid.
09:47Et donc, n'enfermons pas non plus les enfants dans une espèce de bulle de surprotection qui n'est pas non plus leur rendre service.
09:54Philippe disait quelque chose vraiment très intéressant tout à l'heure.
09:57Il disait, quand on a une société violente, déculturée, on produit une école, Sabrina Medjeber, violente et déstructurée.
10:07Est-ce que ce fait d'une violence inouïe, on est face vraiment à l'horreur absolue d'un individu qui fonce sur une élève
10:17qui l'avait pu en plus, l'une des seules avec qui il l'échangait, et qui va l'attaquer comme il l'a fait.
10:23Mais est-ce que, et c'est toujours ça les questions qu'on doit se poser, c'est tenter en étant très prudent d'arriver à nous poser des questions sociétales.
10:35Est-ce que c'est en quelque sorte le bout du bout du bout de ce climat de violence qu'on peut avoir dans notre société au quotidien, Sabrina ?
10:44Alors, premièrement, je souhaite déjà adresser toutes mes condoléances aux parents et mon soutien, bien sûr, aux élèves qui ont assisté à cet acte de barbarie.
10:54Vous avez entièrement raison parce qu'on parle beaucoup du suspect, on parle beaucoup de l'assaillant,
10:58on parle trop peu des victimes et on parle trop peu des personnes qui étaient présentes dans cette école.
11:02Ce qui s'est passé est évidemment un fait de société par la systématisation, malheureusement, de ce terrorisme juvénile qui s'amoncèle dans notre société.
11:13Cette violence, ou l'ultra-violence de ces mineurs, elle est protéiforme.
11:18Et ce que nous montre ce drame absolu, c'est qu'il n'y a pas de secteur, il n'y a pas de catégorie, il n'y a pas de personnification de meurtriers.
11:28Et la violence des mineurs, ou la barbarie des mineurs, elle est protéiforme.
11:33Qu'il s'agisse du tribalisme solidaire lors des rixes, qu'il s'agisse d'une attaque au couteau sur une élève,
11:41qu'il s'agisse d'une agression physique envers un professeur ou toute personne qui incarne l'autorité de l'État,
11:47eh bien, il n'y a pas de profil type, antécédent judiciaire ou non.
11:51Nous l'avons vu récemment avec l'affaire d'Owen, souvenez-vous, qui n'avait pas de mention ou de casier judiciaire
11:57et qui pourtant a commis le pire.
12:00Donc, il n'y a pas de profil type et malheureusement, ce que nous enseigne ce drame, c'est que nous faisons souvent référence aux réseaux sociaux
12:09et cela prouve que les réseaux sociaux conduisent réellement à un enfermement mental,
12:15à un rétrécissement des compétences sociales, à une diminution des interactions sociales
12:20et qu'il y a une régression vraiment vers l'archaïque où le jeune se sent subordonné à un groupe d'appartenance
12:28et qu'ils sont parfois les pires, que s'agisse de l'idéologie islamiste ou bien de ce à quoi on nous a résisté là.
12:34– Cet après-midi avec Gauthier Lebrecht, moi je parlais aussi des jeux vidéo
12:40et il me disait à juste titre, au Japon, qui est le pays où les jeunes passent le plus d'heures sur les jeux vidéo,
12:49n'est pas forcément celui où il y a le plus fort sot d'homicide.
12:52– Il y a eu des études qui montrent les jeux vidéo, mais ça va dans votre sens, c'est-à-dire que ce n'est pas juste l'idée qu'on peut sentir sur le Japon.
13:00– Moi ce qui m'intéresse c'est… – Les études universitaires qui ont été faites sur des échantillons extrêmement larges
13:04donc il n'y a pas d'impact des jeux vidéo.
13:06– Ce qui est évidemment intéressant dans ce drame, si le mot, et je ne suis pas sûr qu'il soit approprié,
13:15est-ce le symptôme d'une société ensauvagée ? Est-ce le symbole d'une société qui s'ensauvage ?
13:22Tout au long de l'après-midi, vous avez les témoignages de parents qui vous disent
13:25« Mais moi quand j'amène maintenant mon enfant à l'école, j'ai la boule au ventre.
13:29Vous vouliez qu'on entende des élèves, il y a eu un hommage qui a été rendu cet après-midi
13:33et évidemment on doit penser aux parents, on doit penser aux enfants qui étaient présents, au corps professoral
13:39et saluons une nouvelle fois, ça a été fait pendant cette conférence,
13:43les policiers qui en 8 minutes ont réussi à intervenir une fois qu'ils ont été appelés.
13:48On écoute justement les élèves.
13:50J'ai trouvé ça important de venir puisque malgré le fait qu'on ne la connaissait pas,
13:55c'est comme j'ai dit, c'est quelqu'un de notre âge, donc je trouve ça important
14:01et ça nous touche nous et ça nous touche tous je pense.
14:05C'est important parce que déjà il faut rendre hommage aux victimes et aux familles
14:08parce que j'ai des amis et tout qui ont connu la victime qui est décédée.
14:15Du coup c'est important de venir les aider.
14:17Ça fait bizarre de repasser devant cet endroit-là et de me dire que ça il s'est passé ici.
14:22Même quand je vais dans un endroit où j'étais avec Justin par exemple,
14:24l'agresseur, je me dis que j'ai traîné avec une personne comme ça alors que je ne pensais pas du tout.
14:29Voilà pour les déclarations des élèves, je vous propose d'écouter les parents sous le choc
14:33et pour certains en colère, écoutez.
14:37De toute façon on n'aurait pas assez de paroles pour dire, il n'y a pas de mots pour dire ce qui s'est passé.
14:41Il n'y a pas de mots. Malheureusement c'est arrivé.
14:44On dialogue plus par la violence, au travers de la violence et des invectives et des insultes
14:49qu'intelligemment entre personnes intelligentes.
14:53Je trouve ça très très inquiétant.
14:55Très très inquiétant.
14:57On a l'impression d'un feu qui couvre, le feu d'une révolte.
15:03Vous entendez ce témoignage.
15:05J'ai entendu aussi des responsables syndicaux de professeurs,
15:09notamment du SNALC, Maxime Repère, qui depuis 24 heures dit
15:13mais attendez, on n'est absolument pas surpris par ce qui s'est passé.
15:17Évidemment on est choqué, mais on n'est pas surpris parce que vous avez chez les jeunes aujourd'hui
15:21une violence qui est débridée, une violence qui correspond peut-être aussi à ce qu'il peut y avoir.
15:27Dans notre société, Jean-Sébastien ?
15:29La violence, c'est ce que vous évoquiez tout à l'heure.
15:33Nous avons déconstruit notre société.
15:35Nous avons déconstruit tous les piliers qui donnaient du sens à la vie dans notre société.
15:39Que ce soit la religion, que ce soit la famille.
15:40Je ne vous dis pas que les uns ou les autres peuvent se suffire en soi.
15:43On peut très bien vivre sans religion.
15:45Il y a des gens qui n'ont pas de famille ou pas de famille équilibrée et qui s'en sortent très bien dans la vie.
15:49Mais enfin, quand vous avez toutes ces structures-là, les appartenances locales, l'autorité, même le fait de respecter ses professeurs,
15:56parce que nous avons oublié la notion de responsabilité individuelle.
16:00Et en étant en permanence, c'est la logique de la déconstruction d'ailleurs, on est toujours en train d'accuser le systémique.
16:05Mais donc on est toujours en train de considérer que tout malheur, quel qu'il soit, provient de la société,
16:10en empêchant les individus de se poser la question sur eux-mêmes, quelle est la part qui vient d'eux-mêmes.
16:14Bien sûr qu'il y a des injustices, des inégalités qui viennent de la société ou d'un environnement social ou culturel,
16:19mais il y a toujours aussi les individus.
16:21Et sur le profil type aux Etats-Unis, les tueurs de masse, c'est une sociologie qui est très diverse.
16:27Il y a aussi bien des latinos que des blancs, des riches, des jeunes.
16:31Il y a un seul point commun, ils sont tous en crise de masculinité.
16:33Parce que la société envoie des injonctions contradictoires aux jeunes hommes, il faut savoir l'entendre.
16:38L'essentiel dans ce que vous dites, c'est que vous avez pris comme exemple les Etats-Unis.
16:41Vous avez pris les Etats-Unis, nous on a toujours regardé les Etats-Unis de très loin en disant ce qui se passe,
16:48les tueurs de masse, cette ultra-violence, cette société parfois en sauvager.
16:54Bon écoutez, il y a quelques milliers de kilomètres, il y a un océan qui nous sépare,
16:58un océan géographique mais aussi sociologique.
17:01Et c'est en train, peu à peu, d'arriver sur notre sol.
17:05Pour mesurer l'ampleur du défi qui nous attend, je crois que Bruno Retailleau a utilisé une expression hier à la fois très juste
17:11et extrêmement effrayante voire angoissante.
17:14Il a dit la chose suivante, il a dit nous avons une société à reconstruire.
17:18De la part d'un ministre de l'Intérieur, c'est quand même une formule qui est une formule extrêmement choc,
17:23extrêmement forte et qui veut dire une chose,
17:26qui veut dire qu'on ne va pas régler le problème qui est devant nous et qui est colossal,
17:29on le voit bien, qui est même exponentiel.
17:31On ne va pas régler ce problème-là en quelques années.
17:34Ce que dit le ministre de l'Intérieur avec cette formule, c'est que si nous y arrivions,
17:38et je dis bien si, si nous y arrivons, c'est une question de génération et de plusieurs générations.
17:44C'est ça que ça veut dire, reconstruire la société.
17:46Vous vous rendez compte, la formule qui est une formule qui n'avait évidemment jamais été utilisée jusqu'à présent,
17:50mais parce que nous sommes dans une situation qui est une situation à la fois dramatique et inédite, naturellement.
17:56C'est une déconstruction.
17:58Mais déconstruction avec des témoignages tout au long de ces, un peu plus loin que ces 24 heures,
18:06de personnes qui sont sur les terrains, qui soient professeurs, enseignants, ex-enseignants,
18:12qui soient policiers, qui soient parents d'élèves,
18:15et qui vous disent tous la même chose sur la crise d'autorité,
18:19ce rapport à la violence, cette ultra-violence débridée, chers les jeunes.
18:22Constantin Vergen, vous êtes journaliste à France Catholique, mais vous êtes aussi, et vous êtes donc journaliste.
18:26Quel regard vous portez aussi sur nos repères qui s'effondrent dans notre société sur ces dernières décennies ?
18:33Alors justement sur ce qui s'est passé, alors ça je ne prétends absolument pas expliquer,
18:37mais ça me fait penser à l'enquête qu'on a publiée sur le boom des catéchumènes,
18:41c'est-à-dire que les jeunes qui demandent le baptême.
18:42Parce qu'on a interviewé beaucoup de prêtres partout,
18:46des prêtres dans des villes, à la campagne, au nord, au sud, etc.
18:50Ce qui est intéressant c'est qu'ils constatent que quasiment tous les jeunes à qui ils parlent sont paumés,
18:58vraiment sont en manque de repères, n'arrivent plus à avoir des repères,
19:01savoir où est le vrai, où est le faux, où est le bien, où est le mal,
19:05et qu'on a vraiment une génération qui est totalement perdue,
19:08et qui est en attente de repères et en attente peut-être d'une certaine façon d'autorité et de culture.
19:15On ne peut pas s'empêcher de penser que ce qui s'est passé à Nantes
19:19est peut-être une émanation d'une certaine façon, il faut dire ça avec des pincettes.
19:24Bien sûr, on va être très prudent, prudence également, on l'a entendu du côté du procureur,
19:29et procureur qu'on va écouter une nouvelle fois, sur le mobile,
19:32est-ce qu'il y a un mobile spécifique déterminé à 24 heures après le début de l'enquête ?
19:39Enquête qui a accéléré très rapidement, c'est-à-dire qu'en quelques heures déjà,
19:43il y a eu plus de 170 personnes auditionnées, on écoute.
19:49Le premier mobile qu'on peut écarter, c'est une potentielle relation affective avec la jeune fille qui l'a tuée.
19:59Le paradoxe dans ce dossier, c'était que cette jeune fille qui l'a donc tuée, comme on l'a indiqué tout à l'heure,
20:07était la seule personne de ce lycée et de ses connaissances avec laquelle il pouvait avoir un dialogue
20:16qu'il estimait, lui, être de qualité.
20:20Ce n'est pas par hasard qu'il s'en prend à elle,
20:23c'est la seule personne avec laquelle il entretient de bonnes relations au sein du lycée.
20:29Je précise en termes aussi d'explications et de mobiles,
20:33ce jeune n'indique pas, et même quand on lui pose la question,
20:37indique n'avoir fait l'objet d'aucun harcèlement, ni à l'école, ni ailleurs.
20:43Et c'est pour ça qu'il va falloir du temps pour comprendre exactement,
20:48et peut-être qu'on ne le saura pas précisément, ce qui a pu se passer
20:52et les raisons qui ont provoqué cette action terrifiante de cet adolescent de 15 ans
21:02qui a donc commis le pire dans ce lycée.
21:06Vous souhaitiez réagir, Sébastien ?
21:07Oui, parce qu'une fois qu'on a... sur le constat, on est tous d'accord pour dire
21:11qu'évidemment, l'ensauvagement se constate tous les jours.
21:14Maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
21:15En fait, c'est ça la question, qu'est-ce qu'on fait ?
21:16Vous avez parlé tout à l'heure de l'exemple américain,
21:19et c'est très intéressant parce que je pense qu'on est à la croisée des chemins.
21:22Est-ce qu'on fait comme les Américains qui, depuis 40 ans,
21:25se perdent dans des débats inutiles sur la surprotection des écoles
21:29avec des contrôles toujours plus puissants,
21:32avec des débats interminables sur le port d'armes et sur l'achat des armes chez les jeunes,
21:35et on voit qu'absolument rien ne change,
21:36et que malgré une surprotection des écoles aux Etats-Unis,
21:39le nombre de fusillades aux Etats-Unis est toujours aussi constant d'année en année,
21:44et le nombre de drames est toujours aussi constant.
21:45Ou est-ce que nous, donc on reprend cette logique absolument ridicule
21:49qui consiste à dire, comme j'ai entendu un député macroniste aujourd'hui dire,
21:52oui, il faudrait peut-être interdire la vente des couteaux aux jeunes,
21:55comme si, si vous voulez, interdisez les couteaux, ils les achèteront un marteau,
21:58interdisez les marteaux, ils les achèteront une pelle, si vous voulez.
22:01Le problème, c'est que là, on s'attaque aux symptômes.
22:02Ils ont des parents et une cuisine, en fait.
22:04La question, c'est, est-ce qu'on fait comme les Américains,
22:05et on perd 40 ans à faire des débats futiles sur le matériel,
22:08sur les barricades de sécurité, sur les fouilles,
22:10ou est-ce qu'on fait un débat plus profond sur pourquoi
22:12on se retrouve avec des jeunes qui prennent un couteau
22:14et qui tuent à 57 coups de couteau une jeune ?
22:17La question, elle est là.
22:18C'est de constater qu'on a passé des heures sur ce plateau
22:21à, par exemple, revenir sur la notion
22:23d'excuse de minorité.
22:25Les mêmes qui hurlent
22:27à la levée de l'excuse de minorité
22:29sont ceux qui voudraient
22:30que ces jeunes votent
22:32dès 16 ans pour les municipales.
22:34Donc, il y a quand même quelque chose de particulier.
22:38On va parler un peu de sécurisation,
22:40comment on encadre les écoles dans un instant.
22:42On va parler des portiques de sécurité.
22:45Alors, ça ne va pas tout faire, bien sûr, les portiques,
22:47mais peut-être que ça peut aussi aider, ralentir,
22:50prévenir, au cas où il y a quelqu'un
22:52qui a un couteau sur le...
22:54C'est un médicament, mais ça ne guérit pas.
22:55J'entends, mais ça peut être une solution.
22:57Certes, ça coûte très cher.
22:58Ceux qui hurlent contre les portiques
23:00ne disent rien sur les éoliennes
23:01qui ne servent strictement à rien.
23:03Bon, ben, voilà où on en est aujourd'hui.
23:06On revient dans un instant.
23:07On a encore beaucoup de choses à dire sur ce sujet.
23:09Et puis, on écoutera également
23:12plusieurs responsables politiques.
23:15Quand vous parlez des traitements de fonds,
23:16c'est aussi la justice.
23:17Qu'est-ce que peut répondre
23:18et qu'est-ce que peut faire la justice
23:20face à cette délinquance des jeunes ?
23:21À tout de suite.
23:22On est quasiment 20h30 sur CNews
23:27et on poursuit l'heure des pros 2
23:28toujours avec Sabrina Medgeber,
23:29Jean-Sébastien Ferjoux,
23:30Constantin de Vergennes,
23:32journaliste à France catholique,
23:33Johan Usaï et Sébastien Ligné.
23:35On essaye de se poser toutes les questions
23:37sur cette société qui s'en sauvage
23:41avec des faits parfois exacerbés, dramatiques
23:44comme celui de Nantes hier après-midi.
23:47Et comment ne pas penser à tous les parents
23:49qui déposent désormais leurs enfants
23:51avec une boule au ventre en se disant
23:52ce qui s'est passé hier après-midi,
23:56c'était dans un lycée privé, sans histoire.
23:58Ça aurait très bien pu arriver à mon fils,
24:01à ma fille.
24:02Je voudrais qu'on voit ce sujet
24:04sur le débat qui est relancé
24:06sur la sécurité autour des établissements scolaires.
24:08Plusieurs mesures ont été mises en place.
24:10D'autres sont évoquées et étudiées
24:12afin d'améliorer la situation.
24:13Quelles sont ces mesures ?
24:15Élément de réponse avec Sharon Camara.
24:16Au lendemain de l'attaque meurt-elle
24:19dans un lycée de Nantes,
24:21la question de la sécurité aux alentours
24:23et à l'intérieur des établissements
24:24refait surface dans le débat public.
24:27Réagissant au drame de ce 24 avril,
24:29le Premier ministre François Bayrou
24:31demande que les fouilles aléatoires
24:33de sacs dans les collèges et lycées,
24:35instaurées en mars dernier, soient renforcées.
24:38Le chef du gouvernement souhaite aussi
24:39que des propositions concrètes
24:41en matière de prévention,
24:43de réglementation et de répression
24:44lui soient soumises dans un délai de 4 semaines.
24:48Évoquant la possibilité d'installer des portiques
24:50à l'entrée des établissements,
24:51le Premier ministre indique
24:53qu'il s'agit d'une piste à étudier.
24:55Cette mesure, qui ne fait pas l'unanimité,
24:57est pourtant déjà expérimentée
24:59à plus petite échelle.
25:00Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes,
25:02ce dispositif est en vigueur depuis 2016.
25:05En 2023, 279 lycées publics de la région
25:09étaient équipés en vidéoprotection
25:10et 281 disposaient de portiques d'entrée.
25:14D'autres dispositifs,
25:16comme l'installation de contrôles d'accès
25:18ou la mobilisation de policiers
25:20à proximité des établissements,
25:22ont déjà été mis en place
25:23dans certains collèges et lycées de France.
25:25Bon, je lisais que, par exemple,
25:27le portique du sécurité, c'est 100 000 euros.
25:29Il y a 12 000 établissements scolaires.
25:31Donc, beaucoup de l'opposition,
25:33et notamment à gauche, disent
25:34que ça coûte un pognon de dingue.
25:36Certes, évidemment,
25:37mais il faut préciser que 87% des Français,
25:41je crois que c'est 8 à 9 Français sur 10,
25:43qui disent, pour le nouveau gouvernement,
25:45c'était à l'époque, au début de M. Bayrou,
25:48priorité à la sécurité.
25:5087%.
25:51Donc, si vous avez des milliards,
25:52vous pouvez aussi les mettre là-dessus.
25:53Moi, je suis un peu consterné, quand même,
25:56parce qu'en fait,
25:56il se passe la même chose que d'habitude.
25:58C'est-à-dire qu'il y a un événement
26:00qui est dramatique,
26:01et nous sommes tous d'accord
26:02pour dire que c'est dramatique,
26:03et chacun y va avec sa proposition.
26:05Alors, on dit,
26:05on met des portails de sécurité partout.
26:07J'ai vu qu'Éric Ciotti disait,
26:08il faut la vidéosurveillance
26:09avec la reconnaissance faciale,
26:11ce qui, dans le cas présent,
26:12n'aurait servi absolument à rien,
26:13puisque l'auteur des faits
26:14est un lycéen
26:15qui avait tout à fait le droit
26:16d'être présent dans ce lycée.
26:18Donc, chacun y va de sa mesure
26:19plus forte que l'autre.
26:21Mais, si on commençait simplement
26:23par des mesures de bon sens,
26:24ce qui ne coûte pas grand-chose,
26:26est-ce que vous savez qu'aujourd'hui,
26:27les surveillants de ces établissements
26:28n'ont pas le droit
26:29de mettre la main
26:30dans le sac des élèves ?
26:31Ils peuvent demander
26:31d'ouvrir le sac,
26:32mais ils n'ont pas le droit
26:33d'y introduire la main
26:34pour le fouiller.
26:35Non, mais c'est incroyable.
26:36Non, mais c'est quand même
26:36une aberration.
26:37Si on commençait par ça,
26:38si on commençait par régler
26:39ce problème-là,
26:40je vous signale quand même
26:41que le Sénat avait souhaité,
26:42un sénateur avait déposé
26:44une proposition de loi
26:44précisément pour que
26:46le personnel éducatif
26:47puisse introduire la main
26:48dans les sacs et les fouiller.
26:49C'est juste la main.
26:50Juste la main.
26:52Et Elisabeth Borne a dit
26:54qu'elle n'y était pas favorable
26:55parce que ça n'est pas leur travail,
26:57c'est le travail de la police.
26:58Comme si la police,
26:59dans la situation actuelle,
27:00n'avait que ça à faire.
27:01Donc, au lieu de dire
27:02on va mettre des portiques,
27:03la reconnaissance faciale,
27:05simplement déjà fouiller les sacs.
27:06Voilà, ce qui n'est pas possible aujourd'hui.
27:08Imaginez le temps qu'on perd
27:10dans une société
27:11où justement,
27:12une société violente
27:14produit une école violente,
27:15ce que disait Philippe tout à l'heure.
27:17Mais le temps qu'on perd,
27:19les heures qu'on perd,
27:20juste pour qu'on ait
27:21des responsables éducatifs
27:23qui évidemment fouillent
27:24ces fichus sacs,
27:25pardonnez-moi de l'expression.
27:26Parce qu'on tourne autour du pot.
27:27Parce que je pense qu'effectivement
27:28ce que dit Johan
27:29est une mesure de bon sens.
27:30Mais encore faudrait-il
27:31que l'institution soutienne
27:33derrière les surveillants
27:35ou le personnel éducatif
27:36qui serait amené à le faire.
27:37Parce que c'est toujours
27:38la même question.
27:39Je crois qu'il y a deux choses
27:40qui sont centrales
27:41dans cette affaire-là.
27:42Enfin, dans cette affaire-là,
27:43pas ceux qui apprécient.
27:43Et dans ce qu'on peut en déduire
27:45pour le reste...
27:46Sur l'ultra-violence
27:47de manière générale.
27:48On sait, c'est effectivement
27:49il faut, de la même manière
27:50qu'il faut que les politiques
27:51soutiennent les policiers
27:52face aux narcotrafiquants.
27:53Parce que s'ils ont peur
27:54à chaque fois qu'ils sortent leur arme
27:55ou que finalement
27:56ça brise leur carrière,
27:57effectivement ils préfèrent
27:58laisser faire les choses.
27:59Et c'est la même chose
28:00avec le personnel éducatif
28:01parce qu'ils ont à la fois peur
28:02parfois pour leur vie
28:03ou leur intégrité physique
28:05comme ils ont peur
28:06de s'entraîner
28:06des problèmes pour leur carrière.
28:10Donc il n'y a pas
28:10assez d'autorité là-dessus
28:11et il n'y a pas encore une fois
28:12assez de moyens
28:13sur la psychiatrie.
28:14Moi je pense évidemment
28:15qu'on est tous émus.
28:16C'est horrible
28:17ce qui est arrivé
28:17à cette jeune fille
28:18et on ne peut que penser
28:19à sa famille
28:20et à l'ensemble des élèves
28:21mais je pense aussi
28:21à la mère du jeune homme
28:22qui a essayé de l'aider
28:23et qui n'a pas trouvé
28:25malgré tout de réponse
28:26parce qu'il faut savoir
28:27entendre ça aussi.
28:28Que faire ?
28:29Et si vous avez le malheur
28:30de parler de la famille,
28:32là on va vous taxer
28:34de radical, conservateur,
28:36de dire
28:36mais c'est un scandale
28:37et vous parlez
28:38de cette maman
28:40qui s'est battue justement
28:41et qui a alerté
28:42parce que c'était
28:43un garçon seul.
28:44Il faut vraiment
28:44le fait que nous avons
28:45retenu l'annoncé
28:46c'est valoriser
28:47des modèles de transgression,
28:48des modèles de bad boys
28:49et considérer
28:51qu'il n'y avait pas de normes
28:52et pas de modèles.
28:53Il est interdit d'interdire.
28:54Les parents
28:54sont aussi très démunis.
28:56Il est interdit d'interdire,
28:57ça peut produire
28:58et je parle
28:58de manière générale
28:59encore une fois
29:00ayons l'honnêteté
29:01et la transparence
29:02de dire
29:03qu'à l'image du procureur
29:05on fait très attention
29:06à ce qu'on va dire
29:06sur le cas nantais.
29:08D'ailleurs,
29:09et sur les mobiles
29:10il a fait très attention
29:11il a dit
29:11oui effectivement
29:12il est fanatique d'Hitler
29:13mais aucune corrélation
29:15avec la mouvance ultra droite.
29:17Oui les fans
29:17ils parlent beaucoup
29:18d'écologie
29:19sont manifestes
29:20mais on n'est pas sûr
29:21de ce qu'il a produit
29:22donc pour l'instant
29:22on ne peut pas avoir
29:23un mobile clair
29:24donc j'ai la transparence
29:26et l'honnêteté
29:27de dire aux téléspectateurs
29:28on ne va pas aller
29:29sur ce terrain-là.
29:31Non mais c'est un trouble psychologique.
29:32Pour l'instant
29:33évidemment le trouble
29:34il est admis en psychiatrie
29:35mais on ne va pas aller
29:36sur le terrain
29:37on ne va pas aller
29:38sur ces terrains
29:39d'Hitler
29:40et de l'écologie
29:41mais précisément
29:42chose que d'autres
29:44se permettent de le faire
29:45bien évidemment.
29:45Mais pour moi
29:45c'est que le système
29:45montre à quel point
29:46le problème psychologique
29:47était important.
29:48Jean-Sébastien a parlé
29:48du problème de la psychiatrie
29:50dans la famille
29:51mais l'école est aussi là
29:52pour ça.
29:52Quand les parents
29:53ne peuvent pas aider leurs parents
29:54l'école est censée
29:55accompagner les élèves
29:56et les repérer.
29:57Combien d'alertes
29:58il y a eu
29:58au sein de cet établissement
30:00et potentiellement
30:00au sein de ce rectorat
30:01à propos de cet élève.
30:03quand on entend le procureur
30:04qui nous dit
30:04qu'il avait tenu
30:06des propos suicidaires
30:07dans les toilettes
30:08quand on sait
30:09qu'il y a des départements
30:09en France
30:10où il y a un psychologue
30:11pour tout le département scolaire
30:12comment voulez-vous
30:13qu'on accompagne
30:14ces élèves
30:15quand personne n'est capable
30:16de les suivre ?
30:16J'entends
30:17et les propos suicidaires
30:18qu'il tenait dans les toilettes
30:19c'était le jour
30:20de son passage à l'âge.
30:21Il était repéré
30:22au sein de l'établissement.
30:23Ça c'est vrai.
30:24Je vous propose
30:25qu'on écoute
30:26Juliette Sadat
30:27pour qu'on reste
30:28sur la violence
30:28en millions de scolaires
30:29avec les chiffres
30:30parce qu'il y a une augmentation
30:31de cette violence
30:33ou une baisse
30:33mais surtout
30:34qu'on ait un portrait
30:36de cette violence-là.
30:37Où en sommes-nous
30:38dans les écoles ?
30:40Juliette Sadat.
30:40Le ministère de l'éducation nationale
30:42constatait déjà
30:43une hausse
30:44des incidents graves
30:45signalés dans les établissements
30:46scolaires
30:47entre l'année 2021-2022
30:49et l'année 2022-2023.
30:524,6 incidents
30:53pour 1 000 écoliers
30:54déclarés par les inspecteurs
30:56de l'éducation nationale
30:57concernant les écoles
30:59de premier cycle
30:59contre 3 l'année précédente.
31:02Dans le second degré,
31:03la violence scolaire
31:04est plus forte encore.
31:0613,7 incidents
31:08pour 1 000 écoliers
31:09contre 12,3 recensés
31:11l'année précédente.
31:13C'est dans les collèges
31:14que se déroule
31:16la majorité
31:17des incidents recensés
31:18près de 3 sur 4.
31:20Les collèges
31:21étant les établissements
31:23qui scolarisent
31:24la majorité des élèves
31:25du second degré.
31:26Concernant la nature
31:27de ces incidents
31:28déclarés dans les établissements
31:29scolaires
31:29au cours de l'année 2022-2023,
31:32ce sont les atteintes
31:33aux personnes
31:33qui représentent
31:3489% des incidents graves
31:37dans les écoles publiques,
31:3876% dans le second degré
31:40atteintes aux personnes
31:41comprenez
31:42les violences verbales
31:44et physiques.
31:45Une plus petite proportion
31:46d'incidents recensés
31:48concerne les atteintes
31:50au bien
31:50et enfin,
31:51il y a les incidents
31:52relatifs
31:53à des atteintes
31:54à la sécurité
31:55autour de conduites
31:56à risque
31:56ou d'agissements
31:57illégaux
31:58n'engageant pas de victimes.
31:59Par exemple,
32:00c'est le cas
32:00du port d'armes blanches
32:02ou d'objets dangereux
32:03ou encore
32:03les atteintes
32:04à la laïcité.
32:05On essaie de se poser
32:06toutes les questions.
32:06On a parlé effectivement
32:08de cette vague psychiatrique.
32:09On a parlé
32:10de ce repère
32:13qui est la famille
32:13qui là aussi
32:14est en train
32:15de s'effondrer.
32:16On a parlé
32:16de l'ultra-violence
32:17et de la violence
32:18dans le système scolaire.
32:20Il faut aussi parler
32:21et de manière générale
32:22pas seulement du canantais
32:23de la réponse pénale
32:26sur une délinquance
32:27des mineurs.
32:29J'ai un cas
32:29chimiquement pur.
32:30Est-ce que vous vous souvenez
32:31de ces images bouleversantes
32:33d'une école de mes yeux
32:34qui avait été incendiée ?
32:37C'était en juin 2024.
32:40Deux classes de CM2
32:42étaient entièrement détruites.
32:45Une se situer en rez-de-chaussée
32:46et une autre à l'étage
32:47tandis que 11 autres
32:48se sont complètement inutilisables.
32:51Les individus,
32:52je pense qu'on a les images
32:53et voyons-les.
32:54Les individus
32:55qui sont intervenus
32:56étaient des adolescents.
32:57Je crois qu'ils avaient
32:5713 ou 14 ans.
32:58Ils se sont filmés
32:59fièrement dans l'école.
33:01Ils ont tout saccagé.
33:03Qu'apprenons-nous aujourd'hui ?
33:04Les deux mineurs
33:05qui avaient mis le feu
33:06à l'école
33:06ont été condamnés
33:07le 24 mars dernier
33:08à 4 mois de prison
33:09avec sursis.
33:12Donc,
33:13une fois qu'on entend ça...
33:16Le pire,
33:17c'est même pas ça,
33:18c'est 4 mois de prison
33:19avec sursis
33:19avec introduction
33:20pendant 3 ans
33:21d'avoir
33:22de port d'armes
33:25ou quelque chose comme ça.
33:25Mais justement,
33:26moi c'est la partie
33:27qui me choque.
33:28Ce n'est pas les mois
33:28de prison avec sursis
33:29parce qu'ils ont 13 ans
33:30de toute façon.
33:32Quoi qu'il en soit,
33:33ils n'iront pas en prison.
33:33Mais c'est un peu
33:34comme vous vous souvenez
33:35de ce malheureux jeune homme
33:36qui s'est fait poignarder
33:37à la sortie
33:37de son club de sport
33:38dans le 14e arrondissement
33:40à Paris
33:40et avec des mineurs
33:41qui avaient des mesures éducatives.
33:43Les mesures éducatives,
33:44la peine de prison
33:46avec sursis,
33:46elle est assortie
33:47de mesures éducatives.
33:48Sauf que tout le monde sait
33:49que les mesures éducatives
33:50précisément,
33:51ça n'est rien.
33:53Le problème,
33:53ça n'est pas la prison.
33:54C'est l'absence
33:55de vraies mesures éducatives
33:56et de vraies mesures
33:57de contrôle et de coercition.
33:59Deux classes complètement détruites
34:00tandis que 11 autres,
34:01je le disais,
34:02inutilisables.
34:03La facture des dégâts
34:03encore provisoires
34:04s'est levée à 500 000 euros.
34:06250 élèves
34:07de l'école Pagnole
34:09ont repris l'école en septembre
34:10dans des classes
34:11en préfabriquées,
34:12installées sur un terrain voisin.
34:14Et l'école Marcel Pagnole
34:16devrait rouvrir ses portes
34:17en mai prochain.
34:19Mais attendez,
34:20voilà les cases chimiques.
34:21Bon peur,
34:22qu'est-ce que vous voulez ?
34:22Ces adolescents-là,
34:25est-ce qu'ils ont peur
34:26de la sanction ?
34:27Les policiers
34:28qu'on peut entendre
34:29depuis 24 heures
34:30sur l'ultra-violence
34:31des jeunes,
34:32ils disent
34:32mais les délinquants,
34:33on les voit 30 fois,
34:3440 fois.
34:35Ils nous rionnaient.
34:37On les interpelle
34:39et puis le lendemain,
34:40ils viennent nous narguer
34:41devant le commissariat
34:41parce qu'on ne peut rien faire,
34:43Sabrina.
34:43Exactement.
34:44Et lorsque Bruno Retailleau
34:45parle de sociétés
34:47complètement déconstruites
34:48où tous les repères
34:49structurants
34:50ont été abolis,
34:52la justice en fait partie.
34:54Et la justice,
34:55lorsqu'elle exerce son pouvoir,
34:56elle est issue d'une doctrine.
34:58Et quand on prend par exemple
34:59des ouvrages
35:00comme Sociologie criminelle
35:01dès 1881
35:02ou l'école de la Défense Nouvelle
35:04qui pense
35:05et qui conceptualise
35:06le délinquant
35:06comme étant lui-même
35:07victime
35:08de son environnement
35:09social
35:10et qui est plus prompt
35:12à le resocialiser
35:13qu'à le punir,
35:14quand vous avez
35:15la fameuse
35:16Arang Dostand
35:17qui a créé
35:18le syndicat de la magistrature,
35:19vous vous comprendrez
35:20que la justice aussi
35:20elle baigne
35:21dans une idéologie
35:22où le délinquant
35:24est victime
35:25de la société.
35:26C'est la société
35:26qui a créé
35:27le délinquant,
35:28qui a métabolisé,
35:29qui a matérialisé
35:30ces actes.
35:31Donc parmi justement
35:32la refonte
35:33ou l'un des points
35:34de refonte
35:35de la société,
35:36c'est évidemment
35:37la justice
35:37et évidemment
35:38la doctrine de la justice.
35:39Et aujourd'hui,
35:40nous arrivons
35:41dans une période
35:41où les jeunes adolescents
35:43de 11-13 ans
35:44doivent être considérés
35:46comme des adultes
35:47lorsqu'ils commettent
35:48des actes criminels.
35:49Mais à 13 ans...
35:50Non mais je suis désolée...
35:51Mais ils ont 13 ans !
35:52Oui non mais il ne faut plus...
35:53Aujourd'hui...
35:54Oui non mais aujourd'hui...
35:56Aujourd'hui je pense...
35:57Non mais je pense...
35:58Non mais je pense...
35:58Non mais je pense qu'aujourd'hui
36:00il ne faut plus
36:01raisonner en termes
36:03d'âge
36:04ou d'enveloppe psychique
36:05mais en fonction...
36:06En raison parfois
36:08de la criminalité
36:09de la criminalité
36:10qui est actée par...
36:10Sébastien pardonnez-moi
36:11Sabinelle parle pas
36:12d'un enfant de 6 ans.
36:13Voilà.
36:13Mais 13 ans c'est pareil.
36:15On ne veut mettre pas
36:15un enfant de 13 ans en prison.
36:16Vous ne mettez pas
36:17mais attendez
36:18on n'est pas en train
36:20de le mettre à freine.
36:21Je n'ai pas dit
36:22que la présence
36:22c'est la solution.
36:23Ce n'est pas ce qu'elle est
36:23en train de dire Sabrina.
36:24Simplement vous avez
36:25des adolescents aujourd'hui
36:26qui à 16 ans
36:28ne sont pas les...
36:29Non c'est autre chose.
36:30Attendez
36:30ou 14 ans ou 15 ans
36:32ou 16 ans
36:32qui ne sont pas
36:33les adolescents de 14, 15 ou 16 ans
36:35dans les années 70 ou 80
36:37et qu'aujourd'hui
36:38vous avez un code pénal
36:39qui ne correspond plus
36:40à l'ultra-violence
36:41de la société.
36:42Mais pensez que l'enfermement
36:43déjà il faut avoir les moyens
36:44on n'a absolument pas les moyens
36:45on n'arrive même pas à enfermer
36:47des adultes de 40 ans
36:48qui ont violé des femmes
36:49vous pensez qu'on va réussir
36:50à enfermer un enfant de 13 ans
36:51qui a brûlé une école.
36:52Donc il va falloir arrêter
36:53de parler de l'enfermement
36:53à toutes les sauces.
36:54Le problème c'est
36:55que Jean-Sébastien a raison
36:55les mesures d'éducative
36:57aujourd'hui elles sont prises
36:57déjà elles sont rarement appliquées
36:59et il faut voir de quoi on parle.
37:00On parle de stage de citoyenneté
37:01on parle de l'aide d'excuse
37:03Au mieux.
37:03Au mieux.
37:04On parle de travaux républicains
37:07on fait des QCM
37:08pour vous expliquer
37:09en quoi la République
37:09est extraordinaire.
37:10C'est ça aujourd'hui
37:10les mesures judiciaires.
37:12Oui mais elles répondent à quoi ?
37:14Elles répondent à ce qu'il faut
37:16structurel en fait.
37:17C'est pour réformer
37:17c'est pas créer une prison
37:19pour les enfants de 13 ans
37:20c'est comment on les responsabilise
37:22vous n'avez pas
37:22Mais qu'est-ce que vous entendez
37:23par prison ?
37:23Les 500 000 euros d'amont
37:24Au lieu de parler de prison
37:25il y a des centres éducatifs
37:26Par exemple
37:27les centres éducatifs
37:29Ah bah alors l'argent
37:29C'est un super moyen
37:30Alors vous vous pensez qu'à l'argent
37:32j'ai bien compris
37:33c'est ça qui vous intéresse
37:34C'est pas obligé de me gronder
37:37Le maire de Béziers
37:38Robert Ménard
37:39qui envisage de supprimer
37:40les allocations familiales
37:42parents d'enfants
37:43déscolariser
37:44une mesure qui a déjà existé
37:46en France
37:46sous Nicolas Sarkozy
37:47mais cette proposition
37:48provoque un tollé
37:49dans le monde politique
37:50et médiatique
37:51Je vous propose de regarder
37:52le sujet
37:53de Corentin Brio
37:55École séchée
37:58allocations supprimées
37:59Le maire de Béziers
38:01Robert Ménard
38:02souhaite supprimer
38:02à partir de septembre 2025
38:04les allocations familiales
38:06aux parents
38:06qui n'envoient pas
38:07leurs enfants à l'école
38:08Quand les parents
38:09n'amènent pas leurs enfants
38:10à l'école
38:11quand ils n'inscrivent pas
38:12leurs enfants
38:12alors qu'ils touchent
38:13les allocations familiales
38:14je trouve normal
38:15de les supprimer
38:16Robert Ménard assume
38:17et insiste sur la nécessité
38:19de cette décision
38:20Il est nécessaire
38:21que les parents comprennent
38:22qu'en n'envoyant pas
38:23leurs enfants à l'école
38:24c'est les priver d'avenir
38:25toucher au porte-monnaie
38:26est sans doute
38:27la seule solution
38:28Une demande déjà vue
38:30en France
38:31sous la présidence
38:32de Nicolas Sarkozy
38:33entre 2010 et 2013
38:35la loi Ciotti
38:35avait sanctionné
38:36472 familles
38:38avant d'être abrogées
38:39par François Hollande
38:40Une expérimentation
38:42a lieu également
38:42à Narbonne
38:43où la ville
38:43avait identifié
38:44en février dernier
38:4536 enfants
38:46non scolarisés
38:47Actuellement en France
38:49l'école est obligatoire
38:50jusqu'à 16 ans
38:51sous peine de recevoir
38:52une amende de 135 euros
38:54C'est intéressant
38:55parce qu'en écoutant le sujet
38:57on se disait
38:57c'est marginal
38:59472 personnes
39:00touchées aux familles
39:01du moins dans les années 2007
39:03Mais peut-être que
39:0420 ans plus tard
39:05vous multipliez par 3, 4, 5
39:07que sais-je
39:07le nombre de parents
39:08qui déscolarisent leurs enfants
39:10De toute façon
39:10l'école est obligatoire
39:11jusqu'à 16 ans
39:12me semble-t-il
39:12Je ne dis pas de bêtises
39:13Donc si effectivement
39:15vous ne vous assurez pas
39:16que vos enfants
39:17suivent une scolarité normale
39:19il est normal
39:19que l'Etat
39:20vous sanctionne
39:21c'est de la responsabilité
39:22des parents
39:22Après il faut faire attention
39:23je ne suis pas non plus
39:24pour couper l'ensemble
39:25des subventions
39:26et faire en sorte
39:27qu'une famille
39:27se retrouve dans le plus
39:28grand déniement
39:29parce qu'il y a peut-être
39:30des frères et des sœurs
39:31qui ont besoin quand même
39:32de moyens pour vie
39:34Il faut faire attention
39:35à ce que ça ne pénalise pas
39:36tout un foyer
39:37y compris les frères et sœurs
39:38de la personne déscolarisée
39:40Vous savez
39:41il y a des spécialistes
39:43qui vous disent
39:43que si jamais
39:45vous coupez des subventions
39:46à une famille
39:46parce qu'un enfant est délinquant
39:48ça pénalise le reste du foyer
39:49et le reste du foyer
39:51à ce moment-là
39:51peut aussi sombrer
39:52dans la délinquance
39:52En attendant
39:53si on coupe les subventions
39:54on peut peut-être se dire
39:55que la famille réfléchira
39:56deux fois
39:57avant de déscolariser
39:58l'enfant
39:59Je vois Gauthier Lebret
40:00qui est en coulisse
40:00je me permets de sourire
40:02un peu dans cette actualité
40:03dramatique
40:03qui a failli tomber
40:04de l'escalier
40:05en écoutant l'analyse
40:06de Yohann Usaï
40:08Est-ce vrai ?
40:09Comment ?
40:10C'est bien justement
40:15d'avoir tous ces avis
40:18sur le plateau
40:19Il nous reste encore
40:19quelques minutes
40:21un peu de sourire
40:23parce que c'est vrai
40:23que l'actualité est lourde
40:24et je vais passer
40:25à encore une actualité dramatique
40:27avec l'horreur
40:28dans une mosquée
40:29de la Grande Combe
40:31de la Grande Combe
40:32dans le Gard
40:33où un fidèle musulman
40:34a été tué ce vendredi
40:36à coup de couteau
40:36par un autre fidèle
40:38à l'intérieur de la mosquée
40:39le mobile est pour l'heure
40:41encore indéterminé
40:41et c'est Bruno Rotaillot
40:42qui a annoncé cela
40:45sur les réseaux sociaux
40:46atrocement assassiné ce matin
40:48l'enquête permettra
40:49je l'espère
40:49d'appréhender rapidement l'auteur
40:51et de faire la lumière
40:52sur cet événement
40:52épouvantable
40:54je veux dire
40:54tout mon soutien
40:55à la famille de la victime
40:56et ma solide
40:57d'arrêter à la communauté musulmane
40:58touchée par cette violence
40:59barbare
41:00de son lieu
41:01dans son lieu de culte
41:02le jour de la Grande Prière
41:03on est
41:04encore une fois
41:05c'est la continuité
41:06de ces faits
41:07absolument atroces
41:08écoutez le témoignage
41:09d'un fidèle
41:09qui connaissait très bien
41:13le fidèle tué
41:14le monsieur
41:16je connais très bien
41:17il ne fait jamais ça aux gens
41:19il vit avec ce qu'il a
41:22il est courageux
41:24il n'est pas violent
41:26il ne cherche pas des problèmes
41:28et moi voilà
41:30je le connais comme ça
41:31il tourne autour
41:32de parc là-bas
41:33tranquille
41:34il s'assoit dans son coin
41:35des fois je le voyais faire
41:37sa prière dehors
41:38en tant que machin
41:39et tout
41:39il est connu
41:40les gens
41:41ils le connaissent tous
41:42il est connu
41:43c'est un gars bien
41:44c'est un gars bien
41:46même très bien
41:47jamais quelqu'un
41:49ne m'a raconté
41:49quelque chose sur lui
41:50qu'il a voulu
41:51et le suspect
41:57est encore en fuite
41:58on espère évidemment
41:59qu'il sera appréhendé
42:01rapidement
42:02dans l'actualité
42:04également
42:05j'ai vu que ça
42:05réagissait énormément
42:07sur les réseaux sociaux
42:08après
42:08la déclaration
42:10de Raquel Garido
42:11hier
42:11chez nos excellents
42:12confrères et amis
42:13de complément d'enquête
42:15habituellement
42:15un complément d'enquête
42:16c'est la montagne
42:16qui accouche d'une souris
42:17c'est à dire que
42:18vous vous couchez très tard
42:19parce qu'on vous promet
42:20des grosses infos
42:22il n'y a rien
42:23vous vous levez tôt
42:24vous êtes fatigué
42:25donc vous êtes un peu
42:26en colère
42:26donc hier je me suis dit
42:28bon ça va faire
42:28jurisprudence
42:29complément d'enquête
42:30c'est un intérêt
42:30je me couche
42:32il y a beaucoup d'émissions
42:33mais alors là
42:34c'était sur Jean-Luc Mélenchon
42:36et en fait
42:37ils ont trouvé
42:38la solution
42:39complément d'enquête
42:40c'est à dire
42:41pour avoir des bonnes infos
42:42ils récupèrent des archives
42:43d'Europe 1 et de CNews
42:44ça va peut-être
42:45faire jurisprudence
42:46également
42:47Raquel Garido
42:48qui dit dans le complément d'enquête
42:49en 30 ans de militantisme
42:51avec Jean-Luc Mélenchon
42:52je ne l'ai jamais vu
42:53s'intéresser
42:54au conflit israélo-palestinien
42:56et ils ont récupéré
42:58une archive
42:59du grand rendez-vous
42:59CNews Europe 1
43:00les amis de complément d'enquête
43:02qui date du 17 septembre 2017
43:05on va écouter
43:07Jean-Luc Mélenchon
43:07parce que
43:08ce qu'il dit
43:08est radical
43:09il dit
43:09ici c'est la Seine
43:10ce n'est pas le Jourdain
43:11on ne va pas importer
43:12le conflit en France
43:13je pense que
43:17tous les français
43:18quelle que soit
43:19leur religion
43:22et leur culture
43:22doivent épouser
43:24le point de vue
43:24de la patrie
43:25sur ce sujet
43:26la condition
43:27pour que nous vivions
43:28bien ensemble
43:28c'est de ne pas importer
43:30les conflits
43:31qui arrivent de l'extérieur
43:32enfin ici
43:33c'est la Seine
43:33ce n'est pas le Jourdain
43:34bon donc
43:35on n'a aucune raison
43:35de se taper dessus
43:36pour une histoire
43:37qui est déjà assez embrouillée
43:38comme ça
43:38et deuxièmement
43:39mais ça vaut pour tout le monde
43:40évidemment
43:40évidemment que ça vaut pour tout le monde
43:42évidemment que ça vaut pour tout le monde
43:44ici c'est la France
43:45je le dis à tout le monde
43:45et donc
43:46nous devons aider notre pays
43:48à avancer dans la voie
43:49qu'il a choisie
43:50c'est-à-dire
43:51la création de deux états
43:54la paix
43:55le respect mutuel
43:56ça c'est des
43:56alors je sais
43:57ça peut paraître angélique
43:58mais je m'en fous
43:59c'est un chemin de crête
44:00mais c'est le chemin des français
44:01quand je vais en Catalogne
44:03et bien j'ai dit pareil
44:04si c'est la Seine
44:07c'est pas le Jourdain
44:08Angélique c'était le mot
44:09ici c'est la France
44:10il dit
44:10c'est à la limite
44:11on est
44:12non mais Angélique
44:13c'est vraiment le mot
44:14attendez
44:14vous êtes d'extrême droite
44:15Jean-Luc Mélenchon
44:16on voit à revers
44:17l'envers d'Angélique
44:19c'est diabolique
44:19bah oui
44:20il y a juste un calcul politique
44:21diabolique
44:22de la part de la France insoumise
44:23c'est le jour où Éric Coquerel
44:24est venu expliquer
44:25après avoir regardé
44:25la carte électorale
44:26à Jean-Luc Mélenchon
44:27que ce qui le séparait
44:28du deuxième tour
44:29de la présidentielle
44:30c'était 800 000 voix
44:31et que ces 800 000 voix
44:32ils pouvaient les trouver
44:33dans les quartiers
44:34il a renoncé
44:35à toutes ses valeurs
44:36à toutes les valeurs
44:36de la république
44:37il a jeté par-dessus bord
44:38uniquement pour aller
44:39chercher les voix des quartiers
44:40d'ailleurs en essentialisant
44:42les gens des quartiers
44:42qu'il entretient
44:43dans une identité surjouée
44:45et finalement
44:46en leur gagnant
44:46allez Johan Usaï
44:47en un mot
44:48on n'a jamais vu
44:50dans la vie politique
44:50de la 5ème république
44:51quelqu'un abandonner
44:53à ce point là
44:54ses convictions
44:54renier ses convictions
44:56pour aller grappiller
44:57quelques voix
44:57dans les quartiers
44:58mettre à ce point
44:59en danger le pays
45:00parce qu'on fricote
45:01avec des islamistes
45:02maintenant
45:02c'est complètement inédit
45:04ce qu'on vit avec
45:05la France insoumise
45:05on ne l'a absolument
45:06jamais vécu
45:07donc quand on entend
45:08Jean-Luc Mélenchon
45:08il y a 10 ans
45:09et quand on l'entend
45:10aujourd'hui
45:10et quand on sait
45:11pourquoi il a changé
45:12de discours
45:12excusez-moi
45:13d'avoir peu de considération
45:14pour le personnage
45:15et puis il y a une forme
45:15de tartufferie
45:16c'est-à-dire qu'en 2017
45:17au moment des élections
45:18il était bien content
45:19de venir sur le plateau
45:20du grand rendez-vous
45:20CNews Europe 1
45:21tout comme ses lieutenants
45:22qui de 2017 à 2022
45:24avant qu'il ne devienne député
45:26je pense au youtubeur
45:27Antoine Léoman
45:28qui était très content
45:30tous les samedis
45:30soir de devenir
45:32ça c'est Raquel Garrido
45:33il nous reste
45:34deux petites minutes
45:35et franchement
45:36l'actualité
45:37était tellement pesante
45:39qu'on a commencé
45:40avec des belles images
45:41on va terminer
45:42avec des belles images
45:43et Constantin de Vergen
45:45je rappelle la une
45:46de France catholique
45:47donner des racines
45:48au futur
45:49c'est un beau slogan
45:50ça
45:50et vous mettez
45:51d'ailleurs François
45:52vous ne mettez pas
45:53Pape François
45:54vous revenez sur François
45:551936-2025
45:57on ira voir
45:58Aymeric Pourbet
45:59dans un instant
45:59mais qu'est-ce que
46:01vous retenez de cette semaine
46:02et qu'est-ce qu'on va vivre
46:04ce week-end
46:05je retiens
46:06peut-être
46:07deux choses
46:08d'abord
46:09il semble que
46:11la mort
46:11la mort du pape
46:13a beaucoup
46:13beaucoup touché
46:14ça on le voit bien
46:15et je me suis posé
46:17la question
46:17pourquoi
46:17et je me demande
46:19si
46:19tout simplement
46:20parce que
46:21sa fin de vie
46:23notamment ce lundi de Pâques
46:24dimanche de Pâques
46:25et lundi de Pâques
46:25ça a été une séquence
46:27véritablement
46:28anti-moderne
46:29vraiment un rebours
46:30parce qu'on a vu
46:32et je pense que ça a
46:32beaucoup marqué
46:33dimanche de Pâques
46:35un vieil homme
46:36de 88 ans
46:37qui n'arrivait
46:38quasiment plus à parler
46:39et qui a fait l'effort
46:40de se présenter à la foule
46:41et ça c'est totalement
46:42totalement illogique
46:44dans nos standards
46:45on n'imagine pas
46:47un chef de parti
46:48ou que sais-je
46:49se présenter comme ça
46:49il a assumé sa faiblesse
46:51et en assumant sa faiblesse
46:52il était très fort
46:53et ça ça a beaucoup marqué
46:54et ensuite je pense
46:55qu'il y a aussi
46:56quand même
46:56un vieux fond chrétien
46:58dans ce pays
46:58qui n'a pas été extirpé
46:59ça dérange beaucoup
47:00parfois
47:01ça dérange certains
47:03qui n'a pas été extirpé
47:04et quand le pape meurt
47:05et bien ça
47:06ça résonne
47:07il y a une sorte de déco
47:08qui se fait dans les cœurs
47:09et naturellement
47:10on se tourne vers Rome
47:12alors on a commencé
47:13l'émission avec lui
47:13on va terminer l'émission
47:15avec eux
47:16parce qu'ils sont deux
47:17je pense à
47:18Aymeric Pourbet
47:19et Éloi
47:21de Rochebrune
47:22qui est en direct
47:24cher Aymeric
47:25merci d'être avec nous
47:27pour la fin de l'émission
47:29ça fait 5 ans
47:32que vous animez
47:34sur CNews
47:35en quête d'esprit
47:36la France
47:37les chaînes d'information
47:39s'est réveillée lundi
47:40pour reparler un peu
47:42de spiritualité
47:43de notre histoire
47:43de nos codes
47:44de nos traditions
47:45vous ça fait 5 ans
47:46que vous le faites
47:46tous les dimanches
47:48sur CNews
47:49et sur Europe 1
47:50et on voulait
47:51vous saluer
47:52et peut-être
47:54très rapidement
47:54en 30 secondes
47:55nous donner le programme
47:56de demain
47:57cher Aymeric
47:58alors le programme
48:03de demain
48:03c'est bien évidemment
48:04la messe de funérailles
48:05puisque le cercueil
48:07du pape François
48:08repose désormais seul
48:09dans la basilique Saint-Pierre
48:10que vous voyez
48:11derrière moi
48:12moi je retiendrai
48:13deux choses
48:13de cette première séquence
48:14d'abord
48:15l'importance du corps
48:16dans le christianisme
48:17qui a été veillé
48:18par des 250 000 personnes
48:20et l'espérance
48:21de la résurrection
48:22ce sera l'objet
48:23justement
48:23de cette messe
48:24de funérailles
48:25demain
48:25de prier
48:25pour que le pape François
48:28puisse aller au ciel
48:29corps et âme
48:30également donc
48:31avec son corps
48:32Merci beaucoup
48:33Aymeric Pourvet
48:34alors qu'on voit
48:35en direct
48:35les images
48:36de la basilique Saint-Pierre
48:38et de la place Saint-Pierre
48:38sous cloche
48:39évidemment
48:39en sécurité XXL
48:41en marge
48:42de ces funérailles
48:44qui seront à suivre
48:45bien évidemment
48:46sur les antennes
48:46de CNews
48:47dès 8h
48:48édition spéciale
48:49ton de nos équipes
48:50seront mobilisées
48:51présentées par la queen
48:53la reine
48:53Laurence Ferrari
48:54son humble serviteur
48:56Le valet
48:56Le valet sera là
48:58Gautier Lebray
48:59vous êtes méchant
49:00j'ai dit son humble serviteur
49:01vous avez dit son valet
49:03mais dis donc
49:04et bien écoutez
49:05si c'est pour Laurence Ferrari
49:06je veux bien être un valet
49:07franchement être valet de Laurence
49:08c'est déjà énorme
49:09bah bien sûr
49:10Gautier Lebray
49:11l'homme de tous
49:13l'homme de tous
49:14les records
49:15vous qui voyez la concurrence
49:17dans un rétroviseur
49:18depuis le 6 janvier 2025
49:20vous avez bien retenu
49:21quel est le programme ce soir
49:23le programme malheureusement
49:24il va être très triste
49:26très sombre
49:27très glaçant
49:28puisque la conférence
49:29du procureur de la république
49:30de Nantes
49:30a eu lieu il y a quelques heures
49:32et il a fait état
49:32de 57
49:3457 coups de couteau
49:36de
49:36son assaillant
49:38j'allais dire
49:38ce barbare
49:39qui s'est acharné
49:40contre cette jeune fille
49:42de 15 ans
49:44donc on va évidemment
49:44y revenir ce soir
49:46comment peut-on asséner
49:4757 coups de couteau
49:48qu'est-ce que ça dit
49:49de notre société
49:50et bien c'est le programme
49:51à suivre dans un instant
49:52sur CNews
49:53Christophe Droyot
49:54à la réalisation
49:55on remercie Christophe
49:56David Tonnelier
49:57à la vision
49:57aux sons
49:59c'est Titouan
49:59Lucas Busité
50:00Lucas Consalves
50:01et Félix Perrault
50:03là on préparait cette émission
50:04toutes les émissions
50:04sont à revoir
50:05sur CNews.fr
50:06et dans un instant
50:07donc Gautier Lebray
50:08pour 100% politique
50:10à demain matin
50:10c'est fini
50:19au fond
50:21c'est parti
50:21à la vision
50:22d'un instant
50:23c'est parti
50:24à l'unité
50:24d'un instant
50:25tout
50:26tout
50:26à l'unité
50:26à l'unité
50:27à l'unité
50:27et à l'unité
50:28à l'unité
50:28d'unité
50:29à l'unité

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