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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros, le point sur l'information, c'est avec Isabelle Piboulot, chère Isabelle, bonjour.
00:09Bonjour Éliott, bonjour à tous. Emmanuel Macron dénonce les nouvelles frappes meurtrières de la Russie en Ukraine.
00:15Sur X, le président de la République met en garde Moscou. Il faut un cessez-le-feu dans les meilleurs délais.
00:21Et des actions fortes si la Russie continue de chercher à gagner du temps et à refuser la paix, a-t-il déclaré.
00:27Volodymyr Zelensky affirme que le nombre d'attaques aériennes russes sont en recrudescence.
00:32En visite éclair à Alger, le chef de la diplomatie française l'assure. La France et l'Algérie souhaitent entrer dans une nouvelle phase après des mois de relations bilatérales refroidies.
00:42Jean-Noël Barraud s'est entretenu avec le président Abdelmajid Tebboune dans le but de reconstruire un partenariat d'égal à égal.
00:49L'ensemble des mécanismes de coopération sont réactivés, dit-il, sur les plans sécuritaires, judiciaires, migratoires et économiques.
00:57Et puis devant l'hôtel de ville de Paris, des centaines de motards ont exprimé leur colère contre les ZFE, les zones à faibles émissions.
01:05Un projet de loi de simplification sera examiné à l'Assemblée nationale à partir de mardi.
01:10Plusieurs amendements prévoient l'abrogation des ZFE. L'exécutif, lui, souhaite les conserver à minima pour les agglomérations parisiennes et lyonnaises.
01:18Les motards, eux, déplorent une mesure antisociale contre la liberté de circulation.
01:25Merci beaucoup pour le point sur l'information. On est avec Jean-Sébastien Ferjou, Véronique Jacquier, Jules Torres, Sébastien Ligné, Laurent Jacobelli, député du RN, porte-parole du RN.
01:37Bonsoir à tous les cinq et merci d'être avec nous. On reconnaît un journaliste qui a couvert les manifestations au bronzage ou au coup de soleil.
01:45Sébastien Ligné, je ne vous vise absolument pas. J'ai demandé très rapidement un verre d'eau.
01:52J'ai demandé un peu de biaffine parce que ce n'est pas du tout parce que vous êtes stressé ni parce que vous êtes intimidé.
01:58Mais vraiment, vous avez pris effectivement un petit coup de soleil.
02:01Peut-être qu'avec les temblasses, on se voit encore plus.
02:07Plus sérieusement, c'est intéressant de vous avoir puisque vous étiez sur place pour la mobilisation du RN.
02:14Et à chaud, et je vous le dis vraiment en toute transparence, je me suis dit mais comment décoder ce qui s'est passé aujourd'hui ?
02:22Et peut-être que l'analyse qu'on pourrait faire, et j'ai hâte d'avoir votre avis, c'est tout ça pour ça ?
02:28On a annoncé la prise du capital. On a annoncé la vague anti-Rassemblement National Extrême Droite massive.
02:36La sédition.
02:37On a annoncé la sédition.
02:39L'insurrection.
02:41Place Vauban, on n'a pas eu beaucoup de monde.
02:45D'ailleurs, c'est le signe que dans les urnes, il y a un électorat qui est très important pour le Rassemblement National.
02:52Mais l'ADN du RN n'est pas un ADN militant.
02:56Et on l'a vu, place Vauban.
02:58Certains ont d'ailleurs, peut-être que la comparaison n'est pas raison, mais certains mettaient sur les réseaux sociaux la place du Trocadéro pour François Fillon ou pour Éric Zemmour.
03:07Et la place Vauban, vous dites que ce n'est pas la même chose.
03:10Vous avez raison, puisqu'il y a juste 735 jours qui séparent le premier tour de la présidentielle 2027 à la mobilisation qu'il y a eu aujourd'hui.
03:18Mais est-ce que la question qu'on doit se poser ce soir, c'est tout ça pour ça, Jean-Sébastien Ferjou ?
03:25Surtout qu'on pourrait le dire pour les trois.
03:27Mais c'est pour ça ! Manifestation avec un S du dimanche, tout ça pour ça !
03:31Exactement. Et on voit bien qu'il y a une espèce de trompe-l'œil.
03:35Parce que dans les sondages, on voit ces trois blocs en quelque sorte, mais ça n'a pas l'air d'être aussi figé que ça pour l'électorat.
03:41Alors on a vu effectivement que l'électorat du RN n'avait pas une nature révolutionnaire.
03:46On n'exprimait pas sa colère de manière explosive, comme l'électorat de la France insoumise a tendance à le faire quand il manifeste sur des causes qui leur sont chères.
03:55Et oui, politiquement, effectivement, c'est à la fois le lancement de la campagne des présidentielles, mais sans que ça paraisse vraiment...
04:02On est encore très loin, en fait, de la campagne présidentielle.
04:07Alors que même que les médias sont...
04:10Attendez, je pense à tous les journalistes, même pas les hommes politiques, tous les éditorialistes qui ont expliqué qu'il y avait une trumpisation du RN,
04:20et que finalement la place Vauban, c'est à quelques centaines de mètres de l'Assemblée nationale.
04:26On a connu mobilisation plus importante et plus mouvementée, Laurent Jacobelli.
04:32Comment vous avez vécu cet après-midi ?
04:35Plutôt bien, c'était un moment à la fois de rassemblement, un peu comme une famille qui a traversé des périodes difficiles et qui se rassemble.
04:44Un double message de soutien à Marine Le Pen et à la démocratie, et puis très loin de la caricature que vous avez évoquée,
04:49qui avait été faite par anticipation de ce rassemblement.
04:52J'ai vu beaucoup de drapeaux français, beaucoup de sourires, beaucoup de confiance.
04:56Les gens ne sont pas abattus, ils ont l'espoir, l'envie que nous puissions présenter Marine à l'élection présidentielle.
05:02Sur les chiffres, je ne vous rejoins pas, mais je vous laisse votre liberté d'analyse.
05:07Pardonnez-moi, je respecte les chiffres de la préfecture de police.
05:127000 ou 8000, c'est ça ?
05:137000 personnes pour une manifestation dans la capitale.
05:17Quelque chose d'organisé en très peu de temps.
05:19Il y avait 13 millions d'électeurs, 7000 personnes qui venaient à Paris.
05:21C'est le signe que ce n'est pas dans l'ADN du Parti que d'avoir des dizaines de milliers de manifestants.
05:28Ils étaient là sur une cause, un thème.
05:31Vous parliez des autres manifestations.
05:33On n'a pas vu de drapeau français, on a vu des drapeaux palestiniens.
05:37Il y avait toutes sortes de causes, un gloubi-boulga entre les punkachiens, les woke et les antisémites.
05:43Mais nous, il y avait un seul thème.
05:45C'était défendre la République et celle qui doit pour nous la représenter, Marine Le Pen.
05:49C'est assez neuf pour nous.
05:51Je trouve que, à la fois dans la dignité de la tenue de tous ceux qui y étaient,
05:55le nombre, la représentation du territoire, c'était plutôt pas mal.
05:59Tour de table sur le tout-ça-pour-ça.
06:02Savoir ce que vous en pensez, vous qui suivez l'actualité politique quotidiennement.
06:07C'était une journée très partisane.
06:09Je pense que les Français n'en avaient pas grand-chose à faire de ces trois meetings.
06:13D'ailleurs, on le voit bien, quand on cumule la mobilisation dans les trois meetings,
06:17on n'arrive même pas à plus de 20 000 personnes.
06:20Donc, c'est que les Français avaient autre chose à faire.
06:22Ils avaient envie de profiter du beau temps.
06:24Eux, ils ne sont pas du tout dans la présidentielle.
06:27En revanche, il y avait un intérêt pour ces trois mobilisations.
06:30Des intérêts partisans pour le Rassemblement national, évidemment, c'est de faire bloc.
06:33Montrer, comme le dit Laurent Jacobelli, que c'est une grande famille qui est soudée derrière Marine Le Pen
06:38qui pourrait être empêchée de concourir à la présidentielle.
06:41Gabriel Attal, lui, il voulait se lancer pour 2027 parce qu'il sait que la campagne au centre,
06:45elle sera très dure et à gauche, on voulait combattre l'extrême droite.
06:49Je mets ça entre guillemets, mais ils n'ont montré qu'une chose, c'est leur désunion.
06:53Le fait que la candidature unique à gauche, elle est de plus en plus lointaine.
06:57Si on devait dire une chose aujourd'hui, c'est que les Français, finalement, ils avaient piscine.
07:01Est-ce que vous avez pu rencontrer cet après-midi Place Vauban, Sébastien Ligny,
07:05des sympathisants du Rassemblement national, soit heureux, soit déçus,
07:09peut-être qu'ils s'attendaient à avoir une vague massive ou au contraire,
07:13ils se disent, effectivement, c'est une première mobilisation à 700 jours.
07:17Vous avez raison de rappeler que ce n'est pas du tout dans l'ADN du mouvement et qu'on est à Paris,
07:21qui n'est pas du tout un bastion électoral du Rassemblement national et que malgré tout ça,
07:257000 personnes, ce n'est pas un coup de force démocratique extrêmement incroyable,
07:29mais ce n'est pas un échec non plus. 7000 personnes, c'est quand même plus que la mobilisation
07:33de la France insoumise et des antifas à la place de la République.
07:37On peut s'attendre à ce que la France insoumise soit beaucoup plus présente à Paris que le Rassemblement national.
07:41Je tempérais un petit peu autour de ce chiffre qui serait un échec.
07:45Vous avez raison, c'est sur la sociologie. Moi, la seule chose qui m'a vraiment surpris et qui, je pense,
07:49est le réel enseignement de cette manifestation Place Vauban, c'est qu'on a vu
07:53deux sociologies différentes cohabiter ou coexister.
07:57On a eu d'un côté les militants marinistes purjus qui sont venus en car
08:01et qui ont été loués par le mouvement et qui venaient des quatre coins de France.
08:05Et il y avait aussi une sociologie plus parisienne, plus droitière.
08:09Moi, j'ai croisé plusieurs personnes qui m'ont dit qu'ils étaient présents au Trocadéro
08:13en 2017 avec François Fillon et qu'ils voyaient entre les deux événements
08:17des certaines similitudes et entre les deux personnalités, entre François Fillon
08:21et Marine Le Pen, une certaine similitude de la politisation de la justice.
08:25Et puis ça, c'est assez intéressant.
08:27Oui, il y avait peut-être un parfum de mini Trocadéro. C'était un test pour
08:31montrer si l'ERN était en capacité de mobiliser.
08:35Bon, c'est un parfum de campagne. On ne peut pas dire quand même que c'est le grand départ
08:39d'une grande campagne. Après, à gauche, on n'a vu quand même que des drapeaux palestiniens.
08:46Mais on verra les images dans un instant. Vous avez raison de le rappeler.
08:50L'image, en fait, du jour, c'est cette tripe. On peut le voir maintenant
08:54et vous pouvez la commenter, chère Véronique. C'est-à-dire qu'il y a trois images
08:57qui représentent trois idées de la France. Vous avez l'image Place Vauban,
09:01l'image Place de la République et vous avez l'image à la Cité du Cinéma.
09:05Il y avait 8000 personnes quand même à la Cité du Cinéma.
09:098800 selon Ambroise Méjean.
09:11C'était prévu depuis très très longtemps.
09:13Aux sources internes, je vous dis que l'annonce qui a été faite...
09:17Vous voulez entendre M. Bardella ? Il a annoncé 10 000 personnes.
09:20Je ne dis pas que M. Bardella.
09:22Sur la bataille des chiffres et on revient sur les images.
09:25On va entendre Jordan Bardella et Ambroise Méjean.
09:28Vous êtes plus de 10 000. 10 000 !
09:32Au dernier comptage, mes amis, nous avons rassemblé, depuis ce matin,
09:398 853 personnes !
09:44Alors tout est dans le « ce matin » peut-être qui est recensé.
09:47Véronique, revenons sur les trois images qui sont bien plus intéressantes
09:50que la bataille des chiffres.
09:52C'est bêtement de la politique, la DN de la politique, c'est quand même
09:55de mobiliser ses militants, c'est de leur donner un os à ronger.
10:03Attendez Véronique, les images.
10:05Je veux que vous commentiez les trois images.
10:08Est-ce que pour vous, vous voyez trois Frances irréconciliables,
10:11trois idées de la France différentes à travers ces images-là ?
10:15Evidemment. Du côté de la gauche, on voit bien le marché électoral,
10:19le fonds de commerce pro-palestinien.
10:22C'est une certaine France.
10:24La France de Gabriel Attal qui est fédéraliste, européenne.
10:28Et puis, d'un côté, le Rassemblement national qui joue la fibre patriote à fond.
10:33Mais moi, j'avais une question pour vous, M. Jacobelli,
10:36c'est qu'on a quand même entendu un discours très anti-système.
10:39Et moi, je trouve que pour 2027, ne jouer que cette carte-là,
10:42en plus, quand on veut gagner, il va falloir franchement rassembler,
10:45ça me paraît un peu périlleux.
10:47Alors, ce n'est pas pour 2027, ne jouer que cette carte-là.
10:50On répond là à un événement.
10:51Cet événement, il est terrible, c'est une décision de justice
10:54que la plupart, d'ailleurs, des magistrats ne comprennent pas,
10:56que même nos opposants disent ne pas comprendre.
11:00Une décision de justice qui pourrait empêcher Marine Le Pen
11:02d'être candidate à la présidence de la République.
11:04Oui, c'est un coup du système.
11:06Oui, bien évidemment, ceux qui ne peuvent pas gagner à la loyale
11:08essayent de gagner autrement.
11:09C'est ça que nous disons.
11:10Maintenant, rassurez-vous, pour la présidentielle de 2027,
11:14où Marine Le Pen sera notre candidate,
11:16il y aura des réunions publiques avec un programme qui sera détaillé.
11:20Mais là, on réagissait à un événement, on disait aux Français,
11:23ne vous laissez pas voler votre démocratie.
11:25Trois juges dans un bureau ne peuvent pas décider pour vous.
11:27Pour aller dans ce fil-là, parce que vous nous dites
11:29que ceux qui ne veulent pas que nous gagnions
11:31ont empêché Marine Le Pen d'être candidate.
11:33Mais c'est-à-dire qu'au-delà des deux, trois magistrats
11:35qui ont rédigé cette décision-là, vous considérez que le système
11:38a poussé pour que cette décision-là soit prise.
11:41Si c'est vous dire qu'il y a eu un coup de fil,
11:42bonjour Madame la Présidente, voilà ce que vous allez dire, non.
11:45Je pense que c'est la question.
11:46Honnêtement, je n'y crois pas.
11:47En revanche, il y a des gens qui sont biberonnés à ce système
11:50et qui pensent par nature qu'ils disent la justice
11:54quand ils disent que le Rassemblement National et Marine Le Pen
11:56ne peuvent pas être candidats.
11:57Quand on lit les attendus du jugement, c'est terrifiant.
12:01C'est-à-dire que la Présidente dit, grosso modo,
12:03j'ai fait mon boulot en faisant que Marine Le Pen ne puisse pas être candidate.
12:07Donc c'est quand même assez grave.
12:09Cette phrase qui a beaucoup été commentée,
12:11le trouble à l'ordre démocratique.
12:13Je vous la propose parce qu'on a énormément de sons à écouter
12:15et chaque sonore, on va les commenter.
12:19D'abord, la première déclaration, peut-être la plus forte,
12:21c'est revenir sur la forme, non pas sur le fond,
12:25parce que le fond, c'est la question de la justice pour Marine Le Pen.
12:27C'est vrai que ça a été le fil rouge de son discours.
12:31Mais lorsqu'elle voit ces militants sympathisants de son parti Place Vauban,
12:36elle exprime son émotion.
12:39Merci d'être là.
12:42Merci d'être à nos côtés pour défendre
12:44ce que cette décision a foulé au pied
12:47et auquel je tiens par-dessus tout,
12:49mon peuple, mon pays et mon honneur.
12:56Un merci affectueux pour votre courage,
12:59votre ténacité, votre générosité.
13:02Vous êtes formidables.
13:04Vous êtes formidables.
13:06Elle va ensuite sur le fond et elle explique,
13:09et là elle va parler vraiment de la justice,
13:11elle parle de la partialité affolante
13:14et d'une décision qu'elle considère être une décision politique.
13:18Si l'origine de ce procès fut politique,
13:21l'audience d'une partialité affolante le fut également.
13:27Tout comme l'instruction confiée à une magistrate du syndicat de la magistrature.
13:34Tout comme le réquisitoire,
13:37dont j'ai tout de même la cruauté de rappeler,
13:40comme l'a rappelé Jordan,
13:42que, démuni de toute preuve de charge dans un des aspects du dossier,
13:45le parquet a avoué,
13:47« Malgré cela, je ne me réjouis pas à demander la relax,
13:51ça me ferait trop mal. »
13:55Et enfin, bien sûr, le jugement,
13:58dont l'argumentation a presque fait l'unanimité
14:01contre elle des juristes sérieux.
14:04C'est pourquoi il faut arrêter de nous reprocher,
14:07de critiquer une décision de justice.
14:10Ce n'est pas une décision de justice,
14:13c'est une décision politique !
14:16Ce qui avait marqué les journalistes présents au moment de la condamnation,
14:19en première instance,
14:21c'est que dans le prononcé de la magistrate,
14:25il y avait l'idée d'un système de détournement de fonds publics.
14:30Là, quand on entend Marine Le Pen,
14:32elle dit qu'il y a l'audience qui est partisane,
14:36il y a l'instruction, le syndicat de la magistrature,
14:39il y a le réquisitoire et il y a le jugement.
14:42Donc quand vous faites l'addition de ces quatre choses,
14:44vous pouvez vous dire aussi que c'est système contre système.
14:47Elle dénonce un système judiciaire, politisé.
14:49Non, ce que nous dénonçons, c'est la politisation de certains juges,
14:52qui parfois oublient qu'ils sont là pour dire le droit
14:55et non pas pour dire ce qu'ils pensent.
14:57Ils sont là pour, au nom du peuple français,
15:00prononcer et faire respecter la loi
15:02et non pas essayer d'influer sur l'avenir politique du pays.
15:05C'est ça que nous disons.
15:06Nous ne pensons pas que tous les juges soient faits dans le même moule.
15:09Nous ne pensons pas que la justice a décidé qu'elle serait de gauche
15:13et qu'elle empêcherait les candidats qui ne sont pas à la gauche de l'hémicycle
15:17de se présenter.
15:18Non, mais des juges, des procureurs l'ont décidé.
15:20Vous l'avez très bien dit.
15:21A chaque étape, il y a des gens qui ont fait un pas de côté
15:24par rapport, j'allais dire, à une certaine neutralité de la justice
15:27et qui ont dit ce qu'ils pensaient.
15:29Si je dois annoncer la relax, ça me fera mal au cœur.
15:32Mais quel juge dit ça ?
15:33Ce qui lui fait mal au cœur ou ce qui la réchauffe, on s'en fiche.
15:36Elle est là pour dire le droit à ses états d'âme.
15:38On s'en fiche.
15:39Et ça a été pareil pendant tout le procès.
15:41Cette personne ne parlait pas de Marine Le Pen.
15:43Elle parlait de Jean-François Jalle.
15:45Elle parlait d'une pierre dans le dossier de Jean-François Jalle.
15:47Vous ne pensez pas que ça peut être contre-productif comme stratégie
15:51quand on sait que l'appel maintenant est fixé
15:53et qu'il va y avoir à nouveau des magistrats
15:55qui vont devoir juger le dossier ?
15:57Est-ce que ce n'est pas extrêmement contre-productif
15:59et mettre en danger les chances de Marine Le Pen
16:01d'avoir un jugement plus favorable
16:03que d'attaquer aussi frontalement la justice
16:05avec des arguments qui peuvent se tenir d'ailleurs
16:07mais d'un point de vue purement stratégique, de défense et politique ?
16:10Est-ce que c'est vraiment le bon moment ?
16:12Et est-ce que vous allez continuer comme cela pendant un an et demi
16:14à essayer de vous mettre à dos la justice ?
16:16Parce que ce qui est terrible dans cette histoire,
16:19c'est que Marine Le Pen a été empêchée par la justice
16:22mais il n'y a que la justice qui peut l'autoriser à nouveau d'être candidate.
16:26Donc est-ce qu'il ne faut pas non plus faire attention
16:28à la main qui doit potentiellement vous libérer ?
16:31Oui, on peut venir avec une robe de bure aussi
16:33et se faire un pèle-dos avec des ronces.
16:35Maintenant, on a le droit aussi de dire la vérité.
16:37C'est notre devoir de femmes et d'hommes politiques
16:39de dire voilà ce qui ne marche pas dans notre pays
16:41et voilà ce que nous voulons corriger.
16:43C'est-à-dire que quand il y a un biais politique dans la justice,
16:46ce n'est pas normal.
16:47Il faut que les syndicats de juges soient des syndicats
16:50qui défendent leur corporation
16:52mais qui ne fassent pas des tracts militants.
16:55Ça, il faut le dire.
16:56Et pour le dire, il faut assumer la réalité
16:57et dire la réalité.
16:58On ne va pas se laisser salir en public.
16:59Non.
17:00Jamais.
17:01Et nous défendons les Français.
17:02On défend aussi notre honneur
17:03parce qu'on sait bien qu'à travers nous,
17:04c'est eux qui sont attaqués.
17:05Je vous propose d'écouter une nouvelle fois Marine Le Pen.
17:07Cette fois-ci, elle répond aux critiques de
17:10« Mais pourquoi le Rassemblement national se permet-t-il
17:13de se mobiliser quelques jours après cette décision ?
17:17Vous êtes des trempistes, des complotistes.
17:19Vous allez marcher sur l'Assemblée nationale.
17:21En plus, vous pouvez aller très vite.
17:22Vous avez un badge puisque vous êtes député. »
17:24On l'écoute.
17:25Marine Le Pen.
17:28Imaginez, mes amis,
17:29que certains esprits chagrins et intolérants
17:31se sont même offusqués
17:33que nous puissions nous réunir aujourd'hui
17:35sur cette place,
17:38dans la capitale de notre pays,
17:41comme si le droit de réunion
17:44devait aussi nous être retiré.
17:48Les mêmes, d'ailleurs,
17:50qui ne trouvent rien de scandaleux
17:52à manifester avec violence
17:54contre le résultat des élections.
17:57Eh bien, ils nous reprochent
17:59avec des arguments aussi grossiers qu'outrageants,
18:02aussi excessifs que ridicules,
18:04de faire un meeting de soutien à la démocratie
18:07et d'exprimer notre indignation
18:09quand sont violés aussi évidemment
18:11les principes fondateurs de notre État de droit.
18:15À tous les Français que l'on veut intoxiquer.
18:19Je veux dire que notre ligne de conduite
18:21ne sera jamais celle de la brutalisation
18:24chère à d'autres formations politiques.
18:28Nous entendons pour cela inviter
18:30tous les Français épris de liberté
18:32à s'engager à nos côtés
18:34dans une résistance pacifique et démocratique,
18:38une résistance populaire et patriote.
18:41Il y a dans le monde médiatico-politique aujourd'hui
18:45une dérive autoritariste
18:48qui vous viendrait expliquer parfois,
18:51c'est ce que disent certains,
18:53que de se rassembler quelques jours plus tard,
18:56c'est malmener l'État de droit.
18:58J'ai vu que, par exemple, la semaine prochaine,
19:00SOS Racisme va se mobiliser avec la LDH,
19:03avec la CGT,
19:05pour défendre l'État de droit
19:07contre vous, le grand danger
19:09pour la démocratie et pour la France.
19:11Oui, mais eux, ils ont un totem d'immunité,
19:13ils sont de gauche,
19:15alors ils peuvent tous permettre,
19:17ils peuvent casser toutes les vitrines qu'ils veulent,
19:19ils peuvent se balader avec les pancartes
19:21les plus insultantes et les plus diffamantes possibles,
19:23ils sont de gauche, ils sont le camp du bien.
19:25Moi, je suis un peu étonné
19:27qu'il y ait un droit à deux vitesses en France,
19:29un droit pour ceux qui ne sont pas RN
19:31et un autre droit, un sous-droit,
19:33pour ces gens qu'ils considèrent comme des sous-citoyens
19:35que seraient les électeurs du RN.
19:37Nous, on n'a pas le droit de manifester.
19:39Nous, on n'a pas le droit, alors qu'on est le premier groupe à l'Assemblée nationale,
19:41d'avoir des vice-présidences
19:43ou d'avoir des membres du bureau.
19:45Nous, on n'a pas le droit à la défense.
19:47Le fait même que Marine Le Pen ait voulu se défendre
19:49pendant le jugement, lui est reproché
19:51par la juge, qui lui dit, ah bah oui, donc vous ne m'avez pas cru,
19:53vous avez nié, et donc ça montre bien
19:55que vous pouvez récidiver.
19:57On est des citoyens de seconde zone dans ce pays ? Non, bien sûr que non.
19:59Alors on a le droit, comme les autres,
20:01de manifester, et ce rassemblement s'est passé
20:03exactement comme on a dit qu'il se passerait,
20:05dans le calme, dans le respect des règles,
20:07dans le respect de l'état de droit,
20:09que nous étions rassemblés pour le dire.
20:11Et si certains à gauche ne le comprennent pas...
20:13C'est l'un des éléments majeurs peut-être...
20:15C'est l'un des éléments majeurs de cette semaine,
20:17c'est-à-dire qu'on a tout entendu
20:19sur ces rassemblements.
20:21On imaginait, nous,
20:23les journalistes, même le pire,
20:25avec des confrontations entre des militants
20:27d'extrême-gauche et donc des militants
20:29d'extrême-droite. C'est ce qui a été expliqué
20:31pendant des heures. Vous avez raison de le rappeler.
20:33Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on est à côté de la plaque ?
20:35Quand je dis nous, c'est notre corporation.
20:37C'est pas que des léons, mais j'ai l'impression
20:39que les Français, eux, n'étaient pas très inquiets
20:41à l'idée... Je ne crois pas que les Français
20:43se sont dit, mon Dieu, il faut que je reste coaché
20:45à ma télé aujourd'hui, au cas où il y aurait
20:47une nouvelle prise du Capitole,
20:49ou du Palais Bourbon, plus exactement.
20:51Mais effectivement, vous diriez que c'était un meeting
20:53en faveur pour défendre la démocratie.
20:55Il faut comprendre la logique.
20:57Mais en démocratie, la majorité
20:59l'emporte. Croyez-vous, parce qu'il y a
21:01quand même quelque chose qui pourrait changer la situation
21:03de Mme Le Pen, c'est si le Parlement
21:05votait une loi revenant
21:07sur la possibilité de prononcer
21:09une inéligibilité provisoire.
21:11Gabriel Attal a dit non.
21:13Ma question, c'est
21:15vous dites le peuple, mais le peuple
21:17il est représenté. S'il n'y a pas de majorité qui vote
21:19ces lois-là, finalement, la démocratie, ça sera
21:21quand même sa décision.
21:23Jean-Sébastien, c'est pour ça
21:25que je n'ai pas
21:27perçu, après l'audiencement,
21:29quand on a su
21:31que le procès en appel
21:33aurait lieu à l'été
21:352026, que le président de la cour de cassation
21:37sur France Info nous a dit que dans ce genre d'affaires
21:39la cassation
21:41elle sera en six mois plus tard, c'est-à-dire
21:43en janvier 2027, je voyais mal
21:45l'intérêt de cette manifestation
21:47si ce n'est en effet de mobiliser
21:49ses trouffes. Et en réalité, cette loi
21:51déjà, elle a
21:53des chances de ne pas passer. Elle ne passera
21:55jamais le Sénat, donc on peut poser la question
21:57de l'Assemblée nationale, mais elle ne passera jamais au Sénat.
21:59Et surtout, il pourrait y avoir
22:01une condamnation définitive si
22:03Marine Le Pen est condamnée en appel
22:05et si elle confirme la cassation. Le seul moyen
22:07aujourd'hui de s'en sortir, c'est que
22:09la cour de cassation abaisse
22:11sa condamnation à l'inéligibilité
22:13à deux ans, puisqu'elle purge cette peine
22:15d'inéligibilité.
22:17Les projections. Ce qui m'intéresse,
22:19est-ce que
22:21le Rassemblement national a le droit de manifester
22:23à Paris ? Est-ce que le Rassemblement national
22:25a le droit de manifester ou de dénoncer
22:27une décision
22:29de justice ? Et est-ce qu'il y aurait
22:31eu le même traitement médiatique et
22:33politique si ça n'était pas le
22:35Rassemblement national, mais que c'était
22:37le PS, que c'était la France
22:39insoumise ? Véronique Jacquiez, est-ce qu'on est aujourd'hui
22:41sur des traitements à deux vitesses ?
22:43C'est la seule question qu'on peut se poser aussi.
22:45Évidemment que chaque fois, c'était des traitements à deux vitesses. Enfin, même
22:47d'imaginer qu'il y ait eu un rassemblement
22:49à gauche, parce que, oulala,
22:51mon Dieu, le Rassemblement national
22:53osait occuper la place Vauban,
22:55ça en dit long, quand même, sur
22:57les mentalités. Et surtout,
22:59de toute façon, il faut
23:01à gauche qu'il y ait des adversaires
23:03de l'autre côté. Bon, alors,
23:05qu'il y ait des adversaires en politique, ça a toujours existé.
23:07Maintenant, le problème,
23:09c'est qu'on voit que quand il y a
23:117 000 personnes qui se sont déplacées
23:13place Vauban pour le Rassemblement
23:15national, il n'y a pas de quoi penser
23:17que la France est en danger, quand même, loin de là.
23:19Et il y a une expression démocratique.
23:21Moi, je trouve que ça a été trop anti-système,
23:23cet après-midi. Je trouve que Marine Le Pen...
23:25Moi, je suis restée un petit peu sur ma faim, si vous voulez.
23:27Je pense qu'on ne peut pas se dire qu'on est encore
23:29présidentiable en tapant comme ça
23:31à fond la caisse sur les juges, même
23:33si, quelque part...
23:34— Droit de réponse, quand même, monsieur Giacobelli.
23:36Et ensuite, la pub !
23:37— Voilà, d'accord.
23:38— On n'a pas vu le même meeting. On peut, effectivement,
23:40dénoncer un jugement qui, clairement, est politique,
23:42ne pas dénoncer la justice en tant qu'institution.
23:44Et puis, je crois que c'est aussi montrer
23:46au peuple qu'on a la volonté de leur rendre le pouvoir,
23:48qu'avec nous, 9 sages
23:51de télévision sous le diktat de la gauche,
23:533 juges ne décideront pas
23:55qui sera candidat ou pas.
23:57C'est le peuple qui devra décider.
23:59Ceux qui ont confisqué le pouvoir au peuple vont devoir le rendre.
24:01— Mais si les représentants du peuple, justement,
24:03ne votent pas la fameuse loi qui permet...
24:05— On a encore plein de choses à voir.
24:07— On respectera la voix du peuple.
24:09— S'il vous plaît. Vous restez encore un peu avec nous,
24:11parce qu'il y en a un qui se présente
24:13comme l'adversaire direct
24:15du RN.
24:17C'est Gabriel Attal.
24:19Une grande partie de son discours,
24:21cet après-midi,
24:23à la Cité du cinéma,
24:25a été contre Marine Le Pen.
24:27Et contrairement,
24:29par exemple, à Gérald Darmanin,
24:31il y a quelques mois,
24:33qui émettait quelques réserves
24:35sur l'exécution provisoire.
24:37Son expression, c'est
24:39« Tu voles, tu payes ».
24:41Alors si c'est aussi efficace que
24:43« Tu casses, tu payes »,
24:45vous allez vous sentir en toute sécurité.
24:47Vous n'allez pas payer grand-chose.
24:49La publicité.
24:5320h30 sur CNews.
24:55On poursuit, évidemment, l'heure des pro-2
24:57avec ces trois Frances qui se sont rassemblées
24:59ce dimanche.
25:01Vous avez la Nouvelle-France
25:03de Jean-Luc Mélenchon qui s'est rassemblée
25:05contre la France
25:07souverainiste,
25:09nationaliste,
25:11patriote du Rassemblement national.
25:13Et puis vous avez
25:15la France européiste,
25:17vous avez dit fédéraliste,
25:19donc avec Gabriel Attal,
25:21qu'on entendra dans un instant.
25:23Française aussi ?
25:25Bien sûr, vous avez entièrement raison.
25:27C'est intéressant de voir les images.
25:29Il n'y avait pas de drapeau européen
25:31au Rassemblement national.
25:33Il n'y en avait pas non plus
25:35à la France insoumise.
25:37Vous aviez beaucoup de drapeaux français
25:39à droite, des drapeaux européens
25:41et des drapeaux français au milieu.
25:43À gauche, vous aviez des drapeaux du parti
25:45La France insoumise et un peu plus loin
25:47d'autres drapeaux
25:49de pays étrangers.
25:51On écoute Tiens Manuel Bompard
25:53qui l'affirme ce dimanche,
25:55il sera toujours là pour faire barrage
25:57au Rassemblement national.
25:59Pourquoi il dit cela ? C'est un message aussi
26:01aux électeurs de gauche, puisque le Parti
26:03socialiste et le PCF
26:05ont refusé, ont boudé
26:07cette mobilisation.
26:09Il était impossible pour nous de considérer
26:11que quand l'extrême droite essaie de s'emparer
26:13de nos rues, il était impossible
26:15pour nous que ça ne donne pas lieu
26:17à une réaction, à une riposte populaire.
26:19Et aujourd'hui, par ce rassemblement,
26:21c'est la première étape de cette réponse
26:23et de cette réaction. Parce que
26:25quand on connaît un peu l'histoire,
26:27on sait
26:29que quand l'extrême droite commence à
26:31annoncer qu'elle va défiler les rues,
26:33c'est qu'il y a un parfum
26:35et une odeur mauvaise pour la démocratie.
26:37C'est qu'il y a un parfum et une odeur
26:39mauvaise pour la République.
26:41Et que si on se mobilise aujourd'hui,
26:43c'est pour dire qu'on empêchera toujours
26:45l'extrême droite de s'attaquer à la République
26:47et à la démocratie. Et on sera
26:49toujours là pour faire barrage,
26:51pour faire bloc. Et c'est le sens de notre
26:53présence aujourd'hui.
26:55Ils étaient quelques milliers, il n'y avait pas
26:57beaucoup de monde à la place de la République.
26:59Mais en écoutant
27:01Manuel Bompard, en écoutant
27:03Marine Le Pen, en écoutant
27:05dans un instant, vous allez entendre Gabriel Attal,
27:07quand je disais « Trois Frances irréconciliables ».
27:09La crainte qu'on peut avoir,
27:11c'est que, quelle que soit l'issue
27:13de l'élection de 2027,
27:15elle soit extrêmement violente. Et pas
27:17que entre responsables politiques.
27:19Mais souvenez-vous, après les élections législatives,
27:21les amis de M. Bompard,
27:23Adrien Quatennens,
27:25le premier, a appelé à marcher sur
27:27l'hôtel Matignon.
27:29Madame Binet, qui elle, n'a pas voulu
27:31participer à cette manifestation, mais qui participera
27:33à celle du 12 avril, a appelé
27:35à mettre l'Assemblée nationale sous surveillance.
27:37Les séditieux,
27:39ceux qui revendiquent l'insurrection,
27:41ils ne sont pas au Rassemblement national.
27:43Il y a eu une manifestation, il y a deux semaines,
27:45qui reposait sur une affiche antisémite.
27:47Il y a des antifas,
27:49qui sont des violents, qui sont
27:51appelés à manifester avec la France insoumise.
27:53Donc, qui sont les violents qui, aujourd'hui, portent un discours
27:55violent ? Je pense que pour tous les Français, c'est assez clair.
27:57On va au-delà de la France insoumise,
27:59ou de leurs amis
28:01dits antifas.
28:03De manière générale, il y a un climat
28:05autour de cette élection,
28:07et on le voit bien, d'ailleurs, à l'Assemblée nationale.
28:09Ce climat, qui est au gré des semaines,
28:11est toujours plus violent.
28:13Oui, parce que certains ont intérêt à ce climat.
28:15La France insoumise, il y a intérêt
28:17parce qu'elle veut monterer les communautés
28:19les unes contre les autres, je vais dire ça
28:21comme ça, pour essayer d'avoir un réservoir
28:23électoral. Donc, ils sont prêts à tous les excès
28:25pour envoyer des signaux dans
28:27certains quartiers et dans certaines banlieues.
28:29La cohésion nationale, ce n'est pas leur programme.
28:31Vous avez un extrême centre
28:33qui, pour maintenir sa survie, doit créer
28:35des ennemis imaginaires.
28:37L'ennemi imaginaire, c'est le fascisme qui pourrait arriver en France
28:39du jour au lendemain.
28:41Ils appellent à lutter contre le Rassemblement national
28:43et donc contre une partie de la population.
28:45Je pense qu'on peut être aussi plus sereins.
28:47Moi, je ne crois pas qu'il y a trois France, quatre France, cinq France
28:49irréconcilables. Il y a une France.
28:51Une France qui n'est plus dirigée depuis des décennies.
28:53Une France qui est aux mains de politicards
28:55qui préservent leur assiette
28:57de soupe plus tôt que l'intérêt général.
28:59Mais c'est tout.
29:01Et ce problème, il peut se régler très vite par des bulletins de vote.
29:03Mais je ne crois pas que les Français soient en interne
29:05si divisés que ça.
29:07En tout cas, pas de manière irréconciliable.
29:09Avançons.
29:11Parce que Place de la République,
29:13alors c'est étendu, bonjour l'ambiance, le groupe vit bien
29:15entre membres de gauche
29:17puisque Alexis Corbière,
29:19c'est une journaliste du Figaro
29:21qui l'annonce, Elisabeth Pierson s'est fait huer
29:23quand il appelle à un front antifasciste
29:25et à manifester samedi prochain
29:27à l'appel de la CGT.
29:29Traître en tanton, parle pour toi.
29:31Puis la foule recouvre son discours
29:33en scandant le nom de Mélenchon.
29:35Delogu, monsieur Delogu,
29:37filme la scène hilar.
29:39Et donc vous voyez Alexis Corbière
29:41qui a répondu.
29:43Ce visage d'un sectarisme irresponsable
29:45qu'il y eut quand j'appelle à l'unité
29:47contre le RN à la candidature commune du NFP
29:49est affligeant.
29:51Heureusement il était minoritaire.
29:53Il y avait 3000 personnes dans la rue.
29:55La majorité des présents
29:57veulent l'unité
29:59et un front électoral anti-RN.
30:01Je crois qu'on a l'image
30:03de Delogu qui filme
30:05tout sourire
30:07lorsqu'il a son ancien collègue
30:09Alexis Corbière
30:11qui est tout content
30:13et il est en train de filmer
30:15pendant qu'Alexis Corbière se fait huer
30:17et se fait traître.
30:19Ils se détestent tous.
30:21Monsieur Roussel avait été qualifié de Dorio
30:23dans les campagnes européennes.
30:25Ils ont beau se détester, ils ont beau ne pas être d'accord sur leur programme
30:27ils arrivent toujours à se réunir quand il faut
30:29pour sauver leur siège.
30:31On avance.
30:33On a parlé de la grande mobilisation
30:35de la France Insoumise.
30:37La mobilisation du RN.
30:39Parlons à présent de la mobilisation de Renaissance
30:41autour de Gabriel Attal.
30:43C'était à la Cité du Cinéma.
30:45Je vous propose d'écouter l'ancien Premier ministre
30:47qui parle de la menace
30:49qui pèse sur la démocratie
30:51et dans les démocraties.
30:53On écoute le premier sonore en régie.
30:55Oui, partout dans le monde
30:57nous faisons face à une offensive
30:59sans précédent
31:01des réactionnaires,
31:03de ceux qui musèlent la liberté d'expression,
31:05remettent en cause la démocratie,
31:07rejettent la science, veulent enfermer les femmes,
31:09exclurent les minorités.
31:11Ce sont eux
31:13eux
31:15qui en Russie veulent asservir le peuple ukrainien
31:17coupable de vouloir vivre en démocratie.
31:19Ce sont eux
31:21qui aux Etats-Unis veulent remettre en cause les libertés,
31:23mener la guerre à la diversité
31:25jusqu'ici en Europe.
31:27Ce sont eux qui en Algérie
31:29emprisonnent notre compatriote Boilem Sansal
31:31coupable d'écrire,
31:33coupable d'être libre de penser.
31:35Quand j'ai écouté
31:37Gabriel Attal,
31:39la séquence est assez longue,
31:41il fait un trait d'union, si je comprends bien,
31:43entre le Rassemblement National en France
31:45jusqu'au Président Théboune.
31:47Oui, c'est fort !
31:49Ça peut être un peu déroutant,
31:51Jean-Sébastien Ferjou.
31:53Il fait de la politique
31:55et il y a des gens qui sont prêts
31:57à entendre cette rhétorique-là.
31:59Vous voyez bien que Donald Trump
32:01inquiète beaucoup les Français,
32:03les Européens de manière générale.
32:05Il essaye de créer cette continuité-là.
32:07Quel rapport avec M. Théboune ?
32:09Pardonnez-moi, c'est ça que j'essaye de comprendre.
32:11Il n'y en a pas, si ce n'est de dire qu'il y aurait un assaut sur la démocratie
32:13de la part de populistes divers et variés
32:15allant d'une gamme du simple populiste
32:17jusqu'aux autoritaires.
32:19Mais moi, ce que je trouve plus inquiétant
32:21dans le propos de M. Attal,
32:23c'est qu'il vit dans le passé, il vit dans la nostalgie.
32:25Quoi qu'il en soit, nous ne sommes plus dans le monde des Trente Glorieuses.
32:27Et c'est toute la problématique qui se pose
32:29aux démocraties occidentales.
32:31Le monde, l'ordre international,
32:33du droit, etc., il est terminé.
32:35Ça nous plaît, ça nous déplaît,
32:37on peut le regretter autant qu'on veut,
32:39il a disparu. Et je ne pense pas que ce soit
32:41une réponse politique cohérente.
32:43Quand on veut défendre la démocratie et quand on veut défendre la démocratie libérale,
32:45que de s'enfermer dans ce schéma
32:47qui est de toute façon dépassé
32:49parce que les électeurs partout
32:51sont en attente d'autres choses.
32:53Vous avez dit quelque chose, M. le député, tout à l'heure, d'intéressant.
32:55Vous avez dit que même nos plus gros opposants
32:57étaient réticents
32:59à l'idée d'avoir l'exécution
33:01provisoire appliquée contre Marine Le Pen.
33:03Vous dites absolument ?
33:05Écoutez M. Attal. Gabriel de son prénom.
33:07Oui, depuis lundi,
33:09on a vu Vladimir Poutine,
33:11Viktor Orban, Donald Trump,
33:13Elon Musk, J.D. Vance et bien d'autres
33:15s'en prendre de concert à la justice française,
33:17aux institutions françaises,
33:19au fondement de la démocratie française.
33:21Une ingérence
33:23sans précédent.
33:25Une ingérence sans précédent
33:27au profit de qui ?
33:29Au profit
33:31d'un de leurs prestataires de service
33:33chez nous, le Rassemblement
33:35National, qui multiplie les outrances
33:37et cherche à incendier
33:39le débat public.
33:41Ne cédons pas
33:43un centimètre de nos valeurs.
33:45Ne détournons pas le regard
33:47des véritables enjeux.
33:49En clair, ne tombons pas dans leurs pièges.
33:51On le savait,
33:53souvent, RN varie.
33:55Il est devenu le parti du deux poids,
33:57deux mesures. C'est le parti
33:59qui demande de la fermeté pour tous,
34:01sauf pour lui.
34:03C'est le parti qui demande l'inéligibilité
34:05à vie pour tous,
34:07sauf pour ses élus à lui.
34:09Le parti qui considère qu'il ne faut d'immunité
34:11pour personne, sauf pour Mme Le Pen.
34:13Je le dis sincèrement,
34:15notre combat pour l'autorité,
34:17c'est un combat pour l'autorité
34:19de la règle. Comment être
34:21crédible face à un mineur délinquant
34:23si les politiques
34:25n'ont pas à respecter les règles ?
34:27On se bat chez Renaissance
34:29pour en revenir à des choses simples.
34:31Tu casses, tu répares, tu salies, tu nettoies.
34:33On dit aussi, tu souffres,
34:35on s'occupe de toi. Mais ça ne peut
34:37pas tenir si l'exemplarité
34:39n'est pas partout. Alors je le dis,
34:41tu voles, tu payes, surtout
34:43quand on est un responsable politique.
34:45Alors non,
34:47je le dis ici, nous ne voterons pas
34:49la proposition de loi de M. Ciotti
34:51pour alléger les sanctions visant les dirigeants politiques.
34:53Il y a d'autres priorités
34:55dans le pays en ce moment.
34:57J'imagine M. Jacoboli
34:59que vous découvrez les déclarations de Gabriel Attal
35:01puisque c'est quasiment...
35:03C'était en même temps
35:05quasiment que le meeting
35:07du Rassemblement National Place Vauban.
35:09Tu voles, tu payes.
35:11Voilà ce que dit Gabriel Attal à Marine Le Pen.
35:13Alors il y a un principe dans ce pays que M. Attal
35:15semble méconnaître, c'est la présomption
35:17d'innocence. A partir du moment
35:19où on fait appel, on est présumé innocent.
35:21Marine Le Pen est présumée innocente.
35:23M. Attal est quand même un paradoxe sur pattes.
35:25Il nous dit démocratie en danger.
35:27Mais c'est M. Attal qui a appelé à voter
35:29pour la France insoumise entre les deux tours
35:31des législatives dont on savait
35:33que des candidats portaient
35:35l'antisémitisme.
35:37D'autres, l'islamisme.
35:39Ça ne l'a pas gêné pour asseoir son poste
35:41de faire voter pour l'extrême-gauche.
35:43M. Attal, il est étonnant
35:45parce que c'est en France
35:47aujourd'hui avec ses amis au pouvoir
35:49que le leader de l'opposition est empêché
35:51d'aller aux élections présidentielles.
35:53Nous sommes dans une liste
35:55depuis les deux dernières années qui est terrifiante.
35:57La Russie l'a fait.
35:59La Biélorussie l'a fait.
36:01La Turquie l'a fait.
36:03Le Venezuela l'a fait.
36:05La Roumanie aussi sous l'impulsion de l'Union Européenne.
36:07Et maintenant la France.
36:09Nous sommes parmi la liste des quelques pays au monde
36:11où les leaders de l'opposition sont empêchés de se présenter.
36:13Et M. Attal nous donne des cours de démocratie.
36:15J'essaie de comprendre pourquoi
36:17Gabriel Attal est aujourd'hui aussi virulent
36:19à l'endroit du Rassemblement national
36:21quand par exemple
36:23Édouard Philippe est plus discret.
36:25Plus doux, vous dites.
36:27Il est d'ailleurs l'unique sous le coup
36:29d'une procédure du parquet national financier.
36:31Est-ce que c'est...
36:33Non, parce que c'est deux stratégies politiques.
36:35Soit vous entrez
36:37dans la confrontation directe
36:39soit vous êtes un peu plus rond.
36:41Si vous êtes en appel
36:43parce que le parquet a fait l'appel de la décision...
36:45Oui, mais ce que je veux dire c'est que
36:47la discrétion des uns et des autres
36:49dépend aussi peut-être de leur situation vis-à-vis de la justice.
36:51Mais au-delà de la question de l'argent développée
36:53par Gabriel Attal, c'est quand même celui qui
36:55lors de son court passage à Matignon
36:57a fait augmenter la dette française de 92 milliards
36:59en seulement quelques mois.
37:01Celui qui a fait voter là-bas il y a, on pourrait dire,
37:03quand il était ministre de l'éducation.
37:05L'interdiction, oui.
37:07Ce qui est intéressant quand même, c'est de voir que
37:09ces gens-là n'ont rien à dire.
37:11Ils sont en permanence en opposition.
37:13Ils ne peuvent pas faire un discours
37:15d'une heure sans parler 30 minutes de Marine Le Pen
37:17et sans parler 30 minutes de Jean-Luc Mélenchon.
37:19Ils n'ont rien à proposer.
37:21Leur colonne vertébrale, on ne sait plus où elle est.
37:23Monsieur Attal est évidemment l'héritier
37:25d'Emmanuel Macron et particulièrement
37:27du en même temps.
37:29Mais à chaque fois qu'il y a ce genre de débat,
37:31c'est intéressant de voir qu'ils n'ont
37:33que ça à dire.
37:35Il a quelque chose à proposer.
37:37Mais ce qui est très étonnant, c'est de voir à quel point
37:39Gabriel Attal... Non mais si,
37:41précisément, parce que ce qu'il reproche
37:43au Rassemblement national, moi, c'est ce qui m'a frappé
37:45dans le discours de Monsieur Attal. Il dit
37:47le prestataire de services des Etats-Unis.
37:49Parmi les membres de la Macronique,
37:51combien y en a-t-il qui ont participé au programme des Young Leaders
37:53américains ? Il se trouve que l'orientation
37:55politique a changé à Washington, mais
37:57que si on est dans sa logique à lui,
37:59le macronisme était le prestataire de services
38:01de la vision inclusive
38:03woke américaine, qui a investi
38:05beaucoup d'argent. Je vous rappelle que sur les
38:07dizaines de milliards de l'USAID qui étaient investis en France,
38:09il y en avait beaucoup qui étaient investis justement sur ce genre
38:11de mouvements-là.
38:13Je voulais donner
38:15la parole aux autres, comme Sébastien Ligné
38:17et Véronique Jaquet,
38:19mais factuellement, c'est quand même une analyse intéressante
38:21de rappeler les Young Global Leaders.
38:23Pour revenir sur ce concept
38:25des trois Frances, moi, ce soir,
38:27je ne vois pas trois Frances. J'en vois deux,
38:29en réalité. Il y a une France
38:31qui va de renaissance à la France insoumise, qui s'est
38:33alliée et qui s'alliera à nouveau s'il
38:35faut contrer le racisme national.
38:37J'ai entendu Gabriel Attal parler
38:39énormément de Marine Le Pen, un petit peu moins de Jean-Luc Mélenchon
38:41lors de son discours cet après-midi.
38:43En réalité, il a choisi son camp.
38:45Donc, je ne vois pas trois Frances. On sait très bien
38:47qu'il y a deux Frances qui sont capables de s'entendre
38:49et une autre qui sera toujours mise de côté.
38:51Autre déclaration. Alors justement,
38:53Gabriel Attal, c'est très intéressant et je vais vous faire réagir là-dessus.
38:55Véronique Jaquet, vous savez,
38:57cette semaine, on a parlé de la fameuse
38:59école alimentaire de Saint-Ouen avec
39:01des enfants, des
39:03professeurs qui vont être délocalisés
39:05pendant quelques semaines parce
39:07qu'il y a un trafic de drogue à côté.
39:09C'est-à-dire qu'au lieu de mettre dix camions de police
39:11en disant, il n'y a plus un
39:13trafiquant et moi, ministre
39:15de l'Éducation nationale Elisabeth Born,
39:17je vais rester pendant sept jours jusqu'à
39:19ce que les dealers, on les retrouve
39:21et tout va bien se passer.
39:23Et ça va être le symbole, cette école, justement
39:25de la lutte contre le trafic de stupéfiants.
39:27On dit à des élèves et à des professeurs, partez pendant
39:29deux semaines. Alors, écoutez Gabriel Attal
39:31parce qu'il en a parlé. Il dit
39:33quelle honte à tous. Il englobe tout le monde.
39:35Ça, il a raison. Ah, il a raison ?
39:37J'ai peut-être envie de répondre.
39:39Pardonnez-moi.
39:41Il y a des gens qui n'étaient pas au pouvoir ces dix
39:43dernières années. C'est la honte à tous.
39:45C'est une faillite collective.
39:47Ah bon ? Une faillite collective ?
39:49Il est probablement un petit peu plus responsable que nous.
39:51Il a été ministre de l'Éducation et Premier ministre.
39:53On l'écoute ?
39:55On l'écoute Véronique et je vous donne la parole.
39:57Écoutons-le.
39:59Ah, vous me surprenez.
40:01Quand je vois
40:03qu'à quelques kilomètres d'ici,
40:05à Saint-Ouen, une école est obligée
40:07de déménager à cause des dealers
40:09installés à côté, je me dis que c'est
40:11notre échec à tous. Quelle honte
40:13pour la République. Quelle honte qu'elle ait faillie
40:15à un tel point que les familles n'aient pas
40:17d'autre choix pour protéger leurs enfants.
40:19C'est dommage, il fallait aller un peu
40:21plus loin parce qu'il dit qu'on est tous responsables.
40:23Mais excusez-moi, il était où Gabriel Attal
40:25il y a quelques mois ? Mais d'accord, bien entendu.
40:27Donc il est comptable de cette faillite ?
40:29Mais la lutte contre le narcotrafic, vous n'allez pas dire
40:31que c'est de sa responsabilité. Il a été
40:33Premier ministre pendant neuf mois.
40:35Mais ça fait dix ans qu'il est dans la Macronie.
40:37Mais ce que je veux dire, c'est que c'est un petit peu...
40:39Quand il dit honte à tous
40:41dans la République, oui,
40:43moi je suis désolée, je me sens moi aussi comptable.
40:45Pourquoi pas ?
40:47Alors pourquoi pas ? Laissez-la terminer,
40:49Véronique. Il y a une lâcheté collective
40:51parce que la prochaine fois, ce ne sera pas
40:53une école, ce sera un hôpital.
40:55Et pourquoi vous vous sentez responsable, Véronique ?
40:57Non, moi je suis désolée. Là, vous faites tous
40:59de la démagogie. Véronique, la question...
41:01Véronique, je vous pose...
41:03Véronique, s'il vous plaît...
41:05Mais je dis que c'est trop réducteur
41:07de dire, ah mais oui, l'été nuit,
41:09j'ai attendu depuis 40 ans
41:11où ils évitent tout.
41:13Véronique, je trouve ça intéressant,
41:15la position que vous prenez. Mais vous dites, je me sens
41:17aussi responsable de ce qui se passe.
41:19En quoi vous êtes responsable ?
41:21Je pense qu'il y a une faillite collective
41:23où je... Jules,
41:25s'il vous plaît. Mais c'est-à-dire que les habitants
41:27de la ville pourraient peut-être se mobiliser le samedi.
41:29D'accord.
41:31En tout cas, les clients pourraient arrêter d'aller dans le coin de l'île.
41:33Pourquoi pas ?
41:35Ils vont pas aller arrêter les dealers.
41:37C'est pas leur travail.
41:39Excusez-moi de décrypter, mais vous êtes journaliste,
41:41vous connaissez ça par cœur. C'est une vieille technique
41:43de politicar. Quand on ne veut pas assumer
41:45une de ses erreurs, on met tout le monde
41:47dans le même sac. Et on commence sa phase
41:49par, politiquement, nous avons tous
41:51échoué. Or, clairement,
41:53l'échec sécuritaire, l'échec du narcotrafic,
41:55ça fait 8 ans qu'ils sont au pouvoir.
41:57Mais d'accord, mais ce n'est pas que lui.
41:59Et même 13 si on met François Hollande.
42:01Mais c'est ce que je suis en train de vous dire.
42:03Il faut remonter au moins à il y a 20 ans.
42:05Il faut changer.
42:07Il faut changer le personnel politique.
42:09Ça me fait penser à Gérard Larcher.
42:11Souvenez-vous, il y a quelques mois, il était l'invité
42:13de Sonia Mabrouk dans la grande interview.
42:15Ou dans l'interview de la même...
42:17Oui, c'est la grande interview, le 8h15,
42:19sur CNews et sur Rotim, bien sûr.
42:21Il parle de la montée de l'islamisme,
42:23etc. Il dit qu'on est tous responsables.
42:25Monsieur Larcher, vous êtes
42:27dans le monde politique depuis 40 ans.
42:29Vous avez une responsabilité, peut-être.
42:31Mais Mme Véronique Jacquet,
42:33Jules Torres...
42:35Vous avez des politiques qui n'ont pas
42:37eu les mains dans le camp.
42:39Des journalistes ou des citoyens qui n'ont rien fait.
42:41Il y a une vision inconsciente derrière ça.
42:43Quand il dit que nous sommes tous responsables,
42:45c'est sous-entendu que tous les raisonnables
42:47sont responsables. C'est-à-dire qu'il ne voit pas
42:49comme responsable politique légitime
42:51que les gens qui ont été au gouvernement
42:53et considèrent que les autres, par principe,
42:55sont illégitimes. C'est ça qu'ils disent véritablement.
42:57J'ai l'impression parfois
42:59que...
43:01C'est Christophe Guillouis qui l'a dit.
43:03J'aimerais tellement voir un homme politique
43:05qui dise un jour, je me suis planté.
43:07On s'est trompé.
43:09Edouard Philippe, pendant le Covid, il a dit
43:11je ne sais pas. Il n'a pas dit on s'est planté.
43:13Il a dit je ne sais pas.
43:15C'est deux choses différentes.
43:17L'homme politique qui arrive en disant
43:19on s'est complètement planté.
43:21Sur la question migratoire, force est de constater
43:23qu'on s'est planté. Voilà ce que dit
43:25Christophe Guillouis.
43:27Il nous reste deux minutes et c'est le symbole même.
43:29Emmanuel Macron qui entre
43:31dans ce dimanche très politique
43:33avec un tweet.
43:35C'est quand même exceptionnel.
43:37Il y a neuf ans, à Amiens, nous étions quelques-uns
43:39avec des idées fortes et des convictions ancrées
43:41loin de tout appareil politique.
43:43Restez assis, chers téléspectateurs,
43:45bien tôt rejoints par des milliers, des millions,
43:47ce mouvement a permis de faire tant de progrès
43:49pour la France et l'Europe
43:51dans l'état dans lequel est la France et l'Europe aujourd'hui.
43:53J'ai eu une reconnaissance infinie
43:55pour toutes celles et ceux qui ont
43:57oeuvré dans ces heures et tout au long du chemin
43:59jusqu'au rassemblement du jour,
44:01et un espoir tout aussi grand pour notre avenir
44:03et ce qui nous reste à accomplir.
44:05C'était pour embêter Attal.
44:07Mais au-delà de l'aspect
44:09j'embête Attal, est-ce que
44:11ce mouvement, aujourd'hui,
44:13la France est dans un meilleur état
44:15à progresser
44:17entre 2017 et 2025
44:19sur les questions
44:21financières, de sécurité,
44:23d'immigration, de santé,
44:25d'éducation, de laïcité.
44:27On peut faire la liste ?
44:29Mais alors comment vous pouvez dire ça ?
44:31On est tous responsables.
44:33Il ne restera rien du macronisme.
44:35D'ailleurs vous avez remarqué
44:37qu'il envoie ce tweet à l'adresse
44:39de celui qu'il avait pris pour son fils spirituel,
44:41c'est-à-dire Gabriel Attal.
44:43C'est un peu le baiser de la mort ce soir.
44:45Écoutez, cette émission s'achève,
44:47j'avais tellement de sujets.
44:49Je vais quand même vous donner
44:51une dernière information,
44:53ça sera évidemment commenté dans les prochaines heures.
44:55Jean-Noël Barreau est allé en Algérie.
44:57Voyage.
44:59Voyage qui, disons-le pour Boulême Sansalle,
45:01en l'état, il ne part pas
45:03avec un homme qui est détenu
45:05arbitrairement depuis le 16 novembre dernier,
45:07citoyen français,
45:09et qui aujourd'hui subit
45:11le régime algérien. Je voudrais juste vous montrer
45:13le communiqué, et peut-être que vous allez avoir,
45:15ce sera la dernière réaction avec vous,
45:17parce qu'on n'a pas eu de réaction politique.
45:19Bon, très rapidement, le communiqué
45:21de Jean-Noël Barreau, s'il vous plaît.
45:23Voilà ce qu'il dit.
45:25Je suis venu à Alger pour porter un message du président de la République.
45:27La France souhaite tourner la page des tensions actuelles
45:29pour reconstruire un partenariat
45:31d'égal à égal, serein et apaisé,
45:33avec l'Algérie. Je résume grossièrement.
45:35On se couche. Avant-dernier paragraphe,
45:37s'il vous plaît, lorsqu'il parle de Boulême Sansalle.
45:39Je souhaite enfin avoir un mot
45:41pour notre compatriote Boulême Sansalle.
45:43J'appelle de mes voeux, comme l'a fait le président de la République,
45:45Emmanuel Macron, auprès du président de Téboune,
45:47un geste d'humanité
45:49au regard de son âge
45:51et de son état de santé.
45:53Vous, le représentant député
45:55de la nation, quel regard vous portez
45:57sur ces déclarations ?
45:59Et donc, finalement, un ministre des Affaires étrangères
46:01qui ne part pas d'Algérie
46:03avec un homme détenu
46:05depuis le 16 novembre dernier.
46:07Pour certains, l'humiliation est une joie.
46:09Il en fait probablement partie.
46:11C'est-à-dire qu'on y retourne
46:13et donc on va encore délivrer des visas
46:15aux ressortissants algériens.
46:17On va continuer à soigner les oligarques
46:19et on va accepter,
46:21avaler notre chapeau, en acceptant
46:23que toute la délinquance du monde arrive chez nous
46:25sans jamais qu'elle reparte et que notre concitoyen
46:27reste dans les geôles algériennes.
46:29Mais il faut être gentil.
46:31Et encore, il n'y a pas eu le petit passage
46:33et le petit couplet sur
46:35le devoir de mémoire et les horreurs
46:37qu'avait fait la France. Je crois qu'ils sont indécrottables,
46:39malheureusement, et que jamais ils n'entameront...
46:41Et pensez pour Bruno Rotaïo qui doit se sentir bien seul.
46:43Pour être très honnête,
46:45on a découvert ce communiqué en pleine émission dans le Face à Face.
46:47La première chose que j'ai faite quand j'ai vu le long communiqué,
46:49j'ai tapé le mot sensale
46:51pour savoir s'il allait au moins en parler.
46:53Et quand j'ai vu que pas une seule fois
46:55il y a le mot innocent avec sensale
46:57dans ce communiqué, j'ai tout compris.
46:59Le comité de soutien à Boilem Sensale...
47:01Merci à tous les cinq.
47:03La question, c'est...
47:05La question, c'est qu'avec cette solution
47:07que l'on voit à l'œuvre, là,
47:09combien de temps Bruno Rotaïo va-t-il rester au gouvernement ?
47:11Je pensais que vous alliez tiser...
47:13C'est une très bonne question qui se posera les prochains jours.
47:15Je pensais que vous alliez tiser Enquête d'Esprit.
47:17Véronique, on est très en retard. Allez-y.
47:19Restez à l'écoute. C'est un sujet qui est difficile
47:21mais qui est très intéressant comme toujours.
47:23Le sens de la souffrance.
47:25Les explications.
47:27Le sens de la souffrance et du sacrifice.
47:29C'est pareil dans le christianisme.
47:31Eh bien, écoutez, un grand merci à tous les cinq.
47:33Merci à Julien Durou et Lucas Busutil
47:35qui ont préparé cette émission.
47:37On se retrouve le week-end prochain.
47:39Merci à tous les téléspectateurs
47:41d'être de plus en plus nombreux
47:43chaque week-end pour nous suivre
47:45et nous regarder.
47:47Vous particulièrement, Jules Torres.
47:49De la Biafine, de la Biafine, de la Biafine.
47:51Je pense que je vais regarder Enquête d'Esprit
47:53parce que la souffrance, je connais un peu.
47:55Dans un instant, c'est Enquête d'Esprit.
47:57Merci à tous.

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