Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des Pro 2.
00:04On est avec Nathan Devers, Gabriel Cluzel, Geoffroy Lejeune, merci d'être avec nous ce soir.
00:09Dans un instant, Aminel Katmi va nous rejoindre.
00:11Avant de commencer l'émission, le point sur l'information avec vous Isabelle Piboulot.
00:16Un adolescent de 14 ans mortellement poignardé pour avoir refusé de donner son portable.
00:22Les faits se sont passés hier dans le 14e arrondissement de Paris.
00:25Elias a succombé aujourd'hui.
00:27Deux mineurs de 16 et 17 ans déjà connus de la justice ont été placés en garde à vue.
00:32Sur X, Bruno Retailleau déclare être horrifié par cette violence gratuite.
00:36Résultat d'une perte de repère et de l'effondrement de l'autorité.
00:40Figure majeure du narcotrafic dans la cité phocéenne, Félix Binghi, surnommé le Chat,
00:46a été mis en examen, notamment des chefs d'importation de stupéfiants en bande organisée
00:51ou encore blanchiment aggravé.
00:53Il a été placé en détention provisoire hier soir à Marseille, arrêté en mars dernier au Maroc.
00:58Le chef présumé du clan Yoda, âgé de 34 ans, a été extradé mercredi vers la France.
01:04Une guerre des gangs avec la DZ Mafia avait éclaté en février 2023.
01:09Et puis ces manifestations à travers l'Allemagne contre le parti d'extrême droite AFD,
01:14accusés de menacer la démocratie.
01:16Des dizaines de milliers de personnes ont appelé à faire barrage à un mois des élections législatives.
01:21Elon Musk, lui, a apporté son soutien au parti par vidéoconférence lors d'un meeting électoral.
01:27Selon le milliardaire, l'AFD représente le meilleur espoir pour l'Allemagne.
01:32Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
01:35Dans un instant, on reviendra sur l'actualité majeure du jour, à savoir la libération des otages.
01:40Mais je voulais commencer par ce nouveau drame à Paris, et c'est l'ensauvagement de la société.
01:46Encore un nouvel exemple, un garçon qui s'appelle Elias, qui a 14 ans.
01:50Alors vous pouvez être tué pour un regard en France.
01:53Vous pouvez être tué dans un bal en France.
01:55Et vous pouvez être également tué pour un téléphone.
01:58C'est un garçon de 14 ans, joueur de foot, qui en sortie d'entraînement, jeudi soir,
02:03se fait interpeller par deux individus connus des services de police et de justice,
02:08et qui lui demandent son téléphone.
02:10Il refuse, il est attaqué au couteau, c'était hier pardonnez-moi,
02:14et donc il est décédé des suites de ses blessures.
02:17Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, vous l'avez entendu, s'est dit horrifié.
02:22Je vous propose de voir le sujet de Michael De Santos,
02:25mais on regardera en longueur la déclaration de Bruno Retailleau,
02:28parce qu'il vient aussi sur cette culture de l'excuse.
02:31Les deux individus qui l'ont attaqué, du moins les deux suspects,
02:35étaient connus, je le répète, des services de police et de justice.
02:38D'abord le sujet avec Michael De Santos.
02:42C'est ici, porte de Chatillon, qu'Elias a perdu la vie pour un téléphone portable.
02:46Avec un ami, l'adolescent de 14 ans sort d'un entraînement de football au stade Jules-Noël.
02:51Deux autres mineurs l'abordent.
02:53Ces individus qui l'ont menacé d'un couteau pour lui dérober son téléphone portable,
02:58il aurait refusé de remettre son téléphone,
03:03et c'est là qu'il lui aurait porté un coup de couteau.
03:06Les agresseurs prennent la fuite en abandonnant le téléphone portable.
03:10Déjà connus des services de police, les suspects, âgés de 16 et 17 ans,
03:14sont interpellés moins d'une heure plus tard à leur domicile.
03:17C'est des jeunes qui avaient déjà un passif délinquant.
03:21Ils ont été tout simplement déférés en octobre dernier pour des faits similaires,
03:25donc de vols avec violence.
03:27Il avait été pris des mesures éducatives,
03:29et ils avaient une fiche qui stipulait qu'ils n'avaient ni le droit de se fréquenter,
03:33ni le droit de se rencontrer.
03:35Blessé à l'épaule, Elias est emmené à l'hôpital Necker.
03:38L'adolescent de 14 ans décède après avoir fait une hémorragie interne et plusieurs arrêts cardiaques.
03:43La victime était scolarisée au collège Montaigne et jouée dans le club de football Dupitre et Aulier,
03:48deux institutions situées dans le 6e arrondissement de Paris.
03:52À la fois bouleversé et indigné par ce meurtre, car on peut le qualifier de meurtre.
03:59Avant, on pouvait recevoir un coup de poing, on pouvait recevoir des coups,
04:04mais on n'était pas tués pour cela.
04:06L'élu a mis en place une cellule de soutien au sein du club de football.
04:10Elias allait fêter ses 15 ans le 10 février prochain.
04:15Je découvre les dernières informations, et Geoffroy Lejeune, vous m'apportiez,
04:18juste avant qu'on commence l'émission, cette information sur le Dupitre et Aulier Football Club.
04:22Je ne vais pas raconter ma vie, il s'avère que ce club je le connais parce que j'ai joué dans ce club.
04:26Un club familial, un club avec des éducateurs extraordinaires.
04:30J'ai passé deux ou trois années là-bas, vraiment très belles années,
04:35avec aussi un contexte, c'était une dizaine d'années,
04:37où on jouait dans le 92 et là c'est un autre sujet,
04:41mais on voyait aussi un changement, une bascule dans la société
04:47et un rapport à l'autre qui était différent, beaucoup plus virulent à l'égard de ce club.
04:52Donc j'ai une pensée évidemment pour tous les éducateurs du Dupitre et Aulier Football Club.
04:57Il est tué, 14 ans, il sort de l'entraînement, tué pour un téléphone portable.
05:02Voilà où on en est, et ces deux individus, ça a été rappelé dans le sujet.
05:06L'un avait fait l'objet de mesures éducatives judiciaires en décembre 2023
05:09pour des faits de vol et extorsion.
05:11Ils avaient tous les deux été présentés à la justice le 30 octobre 2024,
05:15c'était il y a trois mois, même pas, pour des faits de vol commis avec violence.
05:20Ils avaient interdiction d'entrer en contact.
05:23Donc qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui ne va pas en fait ?
05:26Je peux vous dire que cette information pour des parents, elle est révoltante.
05:29Moi j'ai un fils qui a, peu ou prou, à deux mois près l'âge de cet adolescent
05:33et je suis ce soir dans une colère vraiment noire, je pense, comme beaucoup de parents.
05:40J'espère qu'on saura qui a traité le cas de ces agresseurs
05:49et les a finalement laissés dans la nature.
05:51On voit que tout ce qui a été fait par le passé n'a servi à rien.
05:55Rien n'a été dissuasif.
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08:28Et tout le monde l'a pensé, je pense, en apprenant cette nouvelle.
08:29C'est-à-dire qu'on vit dans un pays où vous savez que si quelqu'un vient, qu'il
08:32ait un couteau ou pas d'ailleurs, et qu'il vous dit « je veux ton téléphone »,
08:34et qu'il a deux têtes de plus que vous, le seul moyen de sûre et certain de ne pas
08:38mourir, c'est de lui donner votre montre, votre téléphone, votre carte de crédit,
08:42le code, etc...
08:43C'est la mentalité dans laquelle — on est en fact, je veux dire, on est en survie
08:45dans ce pays.
08:46On est en survie, et la vérité, c'est que ça nous concerne à tous.
08:49Et je vais même dire une chose, à chaque fait divers ou chaque fait de société, en réalité, il y a quelque chose, il y a une particularité.
08:57Lola, c'était la violence, comment dire, démentielle de l'assassin, de l'assassine, et cette petite fille innocente.
09:09Thomas, c'était la France déclassée qui était poignardée chez elle, là où on pensait qu'elle était à l'abri.
09:14Et là, ça touche, en fait, ça pourrait être l'enfant de n'importe lequel de nos dirigeants.
09:18Parce que c'est le 6e arrondissement, parce que c'est Paris, parce que comme le disait Gabriel, on n'a aucune raison de s'inquiéter quand son enfant joue au foot porte d'Orléans.
09:26Alors le siège est dans le 6e arrondissement, mais sauf qu'en fait, le pitré-aulier, on jouait dans le 92e.
09:32Non mais tout le district était dans le 92, et les entraînements, c'était porte d'Orléans dans le 14e.
09:37Le siège était effectivement dans le 6e, en face du Jardin du Luxembourg, voilà.
09:42Et donc je pense que ça aura des conséquences, parce que tous nos dirigeants se disent que ça aurait pu être mon enfant.
09:45Cette fois-ci, ça aurait pu être lui.
09:48J'entends, mais effectivement, vous avez des parents aujourd'hui, mais pas que des parents.
09:53Vous pouvez échanger avec vos amis sur la route, vous dites qu'il y a une tension au volant, laissez tomber.
09:59Laissez tomber, parce que ça peut finir très très mal.
10:02On a un conducteur de bus à Marseille cette semaine qui a demandé à un individu d'arrêter de fumer dans le bus, qui a été lynché à coup de batte de baseball.
10:11Et Philippine, vous faites quoi ?
10:13C'était à Bayonne.
10:15J'ai oublié son prénom, pardon.
10:17Philippe Monguillot.
10:19La famille Monguillot.
10:21Là, par exemple, on a un ministre de l'Intérieur qui parle de barbare.
10:25On avait un précédent ministre de l'Intérieur qui parlait d'ensauvagement de la société.
10:28Vous aviez des ministres de la justice qui vous expliquaient que de parler d'ensauvagement de la société, c'était alimenter un sentiment d'insécurité.
10:37Pendant des années, plutôt que d'agir fermement, de mettre fin à l'excuse de minorité, on avait des débats autour du plateau sur savoir si c'est d'extrême-droite ou caricaturale de parler d'ensauvagement de la société.
10:50Voilà le résultat, Aminel Katnip.
10:52Pendant ce temps, il y avait des victimes dans lesquelles on parlait.
10:56On parlait là des parents qui pouvaient se dire que c'était mon enfant, mais des parents auraient pu s'identifier dans ce qui est arrivé à Thomas.
11:06Et ce à quoi m'a fait penser ce que disait Geoffroy Lejeune à l'instant, c'est, vous savez parfois quand vous avez des scènes de bagarres dans les transports en commun,
11:14et vous avez toujours des malins en dessous qui disent « mais pourquoi les autres passagers, les autres voyageurs n'ont pas réagi ? »
11:20Mais moi, je ne les juge plus, en fait.
11:22On est dans une société où à tout moment ça peut partir en vrille, pardon pour la trivialité du propos,
11:30que des gens se disent « j'ai pas envie de réagir parce que je n'ai pas envie de me prendre un coup de couteau »
11:35parce que maintenant vous avez des gens dont le prolongement naturel de la main est un couteau.
11:41Des gens, ils assistent à la scène dans le bus, dans le RER ou dans le métro, ils attendent.
11:45Mais les deux suspects étaient connus. Ils étaient face à des juges le 30 octobre dernier pour des faits de violence avec arme.
11:52Donc c'est des circonstances aggravantes. Ils ont 16 et 17 ans. Où étaient-ils ces derniers mois ? Est-ce qu'ils ont fait un jour dans une prison ?
12:00Non mais c'est pour ça qu'il faut demander des comptes.
12:03Insupportable cette question.
12:04Alors maintenant on a un ministre de la Justice qui parle de concert avec le ministre de l'Intérieur. Nous dit-on. On va bien voir.
12:09Vous avez raison. Nathan Devers.
12:11Oui. Alors je ne vais pas répéter ce qui est absolument évident, à savoir que, comme le dit le bandeau, c'est horrible, que c'est injustifiable,
12:18que ça en dit long sur les violences gratuites qu'on se met dans la peau des parents de cet enfant et puis de n'importe quel parent.
12:25J'aimerais juste nuancer sur un point. C'est qu'en effet, cette affaire, elle pose la question d'un élément qui est au cœur de l'insécurité aujourd'hui en France
12:36qui est les parcours de multirécidivistes. Donc on le voit très souvent quand on a des faits, notamment pas que de délinquance ou de criminalité,
12:43mais vraiment de violences physiques. Très souvent, ça implique des gens qui ont déjà eu affaire à la justice, avec parfois d'ailleurs des réponses judiciaires
12:52qui ont été extrêmement lentes par rapport au premier délit, qui ont parfois été laxistes et qui mènent à de la multirécidive.
12:59Ce qui est quand même important à noter, c'est que je crois que par rapport à cette question-là, il n'y a pas une solution unique.
13:06Et que notamment la solution de la prison, je vais vous citer des chiffres qui sont quand même intéressants, vous avez aujourd'hui un tiers de gens qui sortent de prison
13:13qui récidivent dans l'année. Vous avez 55% des 18-20 ans qui récidivent dans l'année de leur libération. Je ne parle même pas des 2 ou 3 ans, etc.
13:21Donc ce que je veux dire par là, c'est que l'idée selon laquelle la solution face à la récidive, pour empêcher des délinquants de le rester, de s'aggraver...
13:30Pour le coup, sur ce dossier-là, de manière générale, quand vous avez des vols, même des vols avec blessure, que vous avez entre 16 et 17 ans,
13:41vous pensez que vous faites un tour en prison ? Vous pensez que ces individus, ils avaient la trouille de retourner en prison ?
13:48Non, mais en l'occurrence, dans le chiffre que je vous citais, sur les jeunes qui vont en prison des 18-20 ans, vous en avez plus d'un sur deux qui recommencent dans l'année de la libération.
13:58Donc ce que je veux dire, c'est que je ne crois pas qu'il y ait une solution magique pour empêcher ce problème-là.
14:02La prison, elle a une vertu, je vais vous dire, une vertu mécanique, technique, c'est qu'elle met hors d'état de nuire le temps de l'emprisonnement, les personnes dangereuses.
14:11Donc moi, je veux bien qu'on dise qu'elle est récidive, etc. Et on l'a dit pour de multiples victimes que nous avons citées tout à l'heure,
14:18si l'un avait été dans un centre de rétention administrative, il n'aurait pas assassiné Philippine.
14:23Si un autre avait été en prison, il n'aurait pas assassiné telle ou telle.
14:26Donc moi, je voudrais qu'on cesse de dire que la prison favorise la récidive, que certains qui ont été en prison récidive, c'est une chose, mais c'est un lien de cause à effet.
14:36Factuellement, lorsque vous faites l'objet, dans ce cas-là, d'une mesure éducative judiciaire, c'était en décembre 2023,
14:43bon ben factuellement, l'un des deux suspects avait fait en décembre 2023 l'objet d'une mesure éducative judiciaire.
14:51Est-ce que ça change quelque chose ?
14:53Non, ça ne sert à rien.
14:54Par exemple, violence sur une personne dépositaire de l'autorité publique.
14:57La peine encourue dans le code pénal, elle est de 3 jusqu'à 10 ans de prison.
15:01La durée moyenne de l'emprisonnement ferme prononcée par les tribunaux, 6,7 mois.
15:06Sur les agressions sexuelles, 5 ans la peine encourue, durée moyenne, 1 an et 5 mois.
15:1426% d'emprisonnement ferme seulement.
15:17Donc je veux bien qu'on m'explique que la prison, c'est le problème, mais j'aimerais bien quand même qu'on teste jusqu'au bout si ces individus qui n'ont rien à faire dehors,
15:24fassent un tour derrière les barreaux et qu'ils soient mis hors d'état de nuire pour une société qui n'a rien demandé.
15:30On a un gamin de 14 ans qui est mort ce soir.
15:32Voyons le sujet, parce que je voulais qu'on revienne sur ce laxisme judiciaire.
15:35La preuve, l'archive, c'est une étude de l'Institut pour la justice et on en parle juste après.
15:41Ça a été publié ce samedi dans le Figaro magazine.
15:45Des magistrats plus cléments que ce que prévoit le code pénal,
15:48c'est ce que dénonce l'Institut pour la justice dans son dernier rapport sur les peines d'emprisonnement.
15:53Alors nous, on constate qu'il y a un très grand décalage entre les peines prévues par le code pénal et les peines effectivement prononcées.
15:59On est en moyenne condamné pour les délits, selon nos calculs, à 19% de la peine qui est prévue par le code pénal.
16:06Pour un homicide involontaire, les peines encourues sont comprises entre 3 et 7 ans maximum.
16:11Mais dans les faits, les condamnés ne passent en moyenne qu'un an et 9 mois en prison.
16:15Pour des coups et violences volontaires, où la sentence peut aller de 3 à 10 ans au maximum,
16:20les coupables restent en moyenne 9,9 mois derrière les barreaux.
16:24Et quand les sanctions pénales sont prononcées, elles ne conduisent pas automatiquement en prison.
16:28Aujourd'hui, le laxisme judiciaire se matérialise essentiellement dans l'exécution des peines,
16:34puisqu'il y a une très faible exécution des peines qui ont été prononcées.
16:37En moyenne, on effectuait à peu près les deux tiers de la peine à laquelle on était condamné seulement.
16:42Une personne condamnée à moins d'un an de prison ferme peut en effet bénéficier d'un aménagement.
16:47En 2023, 41% de ces peines ont été aménagées.
16:52Et voilà, toujours la même chose, mais il n'y a jamais eu autant de personnes dans les prisons.
16:57La justice est ferme, la justice n'est pas laxiste.
17:00Et puis il y a un sentiment d'insécurité.
17:03Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
17:05Pensez évidemment à la famille d'Elias ce soir.
17:08Pensez, je le répète, à ce club du Pitré-Aulier Football Club,
17:12qui est dans le sixième arrondissement d'un club avec des éducateurs incroyables
17:17et qui doivent être évidemment en grande peine ce soir.
17:22Ils ont annulé leur match demain.
17:24Oui, parce qu'on joue le dimanche normalement.
17:26Effectivement, tous les dimanches matin.
17:28Donc pensez, jouez à Antony.
17:31Merci.
17:33Parlons des otages à présent et d'Israël, là aussi avec des images qui se passent de commentaires
17:39où l'humanité reprend ses droits dans l'enfer de la guerre.
17:42Après quinze mois entre les mains des terroristes du Hamas,
17:45Daniela, Karina, Liri, Nama, âgées de 19 à 20 ans, ont pu retrouver leur famille.
17:49Je vous propose cette séquence où ces jeunes femmes ont pu retrouver enfin leurs proches.
18:09Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
18:39Je vais me tourner vers vous, Aminel Ketmi, le calvaire n'est pas terminé parce qu'il y a dans cette phase encore 33 otages qui doivent être, enfin c'était une phase de 6 semaines, 33 otages à libérer, 7 ont été libérés et contre 1900 prisonniers palestiniens.
19:05Mais cette image est en miroir à une image absolument inhumaine qu'on a pu voir ce matin avec des jeunes femmes utilisées comme monnaie d'échange par des terroristes exposées sur une estrade comme si c'était des gains de guerre, voilà, c'était une grande réussite pour les terroristes du Hamas. Aminel Ketmi.
19:23Oui et je vous remercie de ne pas avoir diffusé ces images, d'autres les ont diffusées en floutant ce qui était déjà une précaution nécessaire.
19:35Vous voulez dire ce matin ? Ce matin nous on a fait le choix de ne pas montrer le moment où ces otages venaient sur l'estrade, ensuite on a flouté l'image et les chaînes d'informations ont suivi.
19:49Mais certains les ont diffusées telles quelles et je ne sais pas si vous avez vu l'inscription qui se trouvait derrière. Je crois que nous l'avons.
19:59Oui, qui disait les nazis sionistes, nous avons gagné contre les nazis sionistes et je n'ai pas pu m'empêcher de me faire la remarque avec beaucoup d'autres que pour des gens dont on nous dit qu'ils sont génocidés et qu'ils ont été éradiqués depuis plusieurs mois, proclamer ainsi une victoire d'une organisation terroriste contre des nazis sionistes c'était curieux.
20:26On le voit inscrit juste au téléspectateur, the victory of the oppressed people versus the nazis sionistes, la victoire du peuple opprimé contre ces nazis sionistes.
20:36J'ai une pensée pour tous ceux qui depuis des mois mènent campagne de manière enflammée dans ce pays, je voudrais dire la honte que m'inspire la Croix-Rouge qui dans cette affaire semble s'être comportée comme le pire des collabos.
21:02Mais c'est inscrit dans leur ADN, dans leur histoire, ils avaient déjà fait ça pendant l'occupation avec les nazis où ils étaient allés dans des camps à Auschwitz et ils en sont repartis en disant qu'ils n'avaient rien remarqué d'anormal.
21:18Donc la Croix-Rouge est dans son fil naturel et puis si vous le permettez Elliot, j'ai une pensée pour Kfir Ariel dont l'armée israélienne nous dit ce soir qu'elle se préoccupe de leur cas et j'ai peur que ce soit une manière de préparer l'opinion à l'annonce d'une nouvelle qui serait horrible.
21:40Je ne sais pas si vous avez lu le message absolument bouleversant de la famille de Bibas qui a communiqué ce matin, ce jour sera émouvant et complexe, Liri, Daniela, Nahama et Karina nous attendons de vous voir souriantes, enveloppées d'amour à la maison avec vos incroyables familles.
22:00Mais un peu plus tôt vous voyez, une fois de plus nous n'avons pas trouvé le repos la nuit dernière hier à 16h lorsque la liste des personnes devant être libérées a été publiée, notre monde s'était effondré. Pourquoi ? Parce que Kfir et Ariel, ces enfants bébés otages de 2 et 5 ans, sommes sans nouvelles ainsi que la maman qui devait être libérée.
22:22Daniela Gary, porte-parole de Tsaïla, a réagi ce matin, c'est la première fois que les autorités israéliennes donnent une information, du moins marquent leur inquiétude pour ces otages-là.
22:37Le Hamas n'a pas rempli ses obligations de libérer en premier les femmes civiles otages, cela fait partie de l'accord. Nous insistons sur le retour d'Arbel Yehoud ainsi que de Shiri et des enfants de la famille Bibas car nous sommes profondément préoccupés par leur sort.
23:06Nous avons conscience des efforts et remercions les médiateurs internationaux, les USA, le Qatar et l'Egypte et nous attendons d'eux qu'ils s'assurent que le Hamas remplisse sa part de l'accord.
23:21Les troupes israéliennes seront maintenues déployées et continueront de tout faire pour protéger les citoyens d'Israël. Notre mission n'est pas terminée jusqu'à ce que chaque otage soit rentré.
23:40J'ai une pensée extrêmement émue pour Nahama Levy, qui est une des otages libérés, qui était celle dont les images avaient fait le tour du monde le jour du 7 octobre, puisque le monde entier l'avait vue ligotée, les mains dans le dos, avec du sang à certaines parties explicites en l'incense de son corps, traînée de manière tellement inhumaine à l'intérieur d'une Jeep.
24:04J'ai une pensée aussi pour l'Iri Albag en particulier. Je me souviens, je crois avec Amine, on avait rencontré sa sœur qui était dévastée, qui était suspendue à son sort. J'ai une pensée pour ces quatre otages.
24:16Maintenant, deux mots d'analyse sur les images qu'on a vues ce matin, celles que vous n'avez pas montrées. Quand même, on se dit que ces bataillons du Hamas sortent d'où, après plus d'un an de guerre ?
24:27Voir ces bataillons du Hamas sortir, victorieux, proclamer la victoire contre les sionistes nazis, le faire avec autant d'arrogance, le faire avec autant de cruauté, le faire en forçant les petits pentins, les petits plémobiles de la Croix-Rouge de venir signer leur papier, c'est quand même une sorte de défaite morale.
24:46Dans cette défaite, il y a une lueur quand même d'espoir. C'est qu'en général, le Hamas, quand ils organisent des manifestations de cette nature, ils font venir des milliers de Gazaouis qui viennent. Et là, il n'y en a pas eu des milliers.
24:57Quand vous voyez les vidéos vues par le ciel, comme la semaine dernière, vous avez quelques dizaines de civils, quelques centaines à tout casser. Ça veut dire quand même, on n'est pas dans leur tête, c'est trop tôt pour avoir des sondages sur l'opinion publique à Gaza.
25:09Mais quand même, manifestement, ce mouvement totalitaire fasciste a perdu son soutien, et heureusement, auprès de la population civile de Gaza qu'il a exposée à d'atroces souffrances.
25:19La publicité, on revient dans un instant. On a encore énormément de choses à voir ensemble jusqu'à 21h.
25:2520h30 sur CNews. On poursuit l'heure des pro-2, toujours avec Nathan Devers, Gabriel Cluzel, Amine El Khatami et Geoffroy Lejeune.
25:36Dans l'actualité également, je voudrais qu'on s'arrête un instant sur cette attaque d'une grande violence de Jacques Weber. Je ne sais pas si vous avez vu le comédien, acteur, carrière absolument immense, engagé politiquement.
25:49Il s'est engagé pour François Hollande. Il s'est engagé pour Jean-Luc Mélenchon. Il a appelé à voter Mélenchon en 2022. Il était l'invité de RTL.
26:00Et c'est vrai qu'on peut être surpris par la violence, par la caricature de ses propos, parce que tout ce qui est excessif est insignifiant.
26:08Et on se demande comment un homme aussi érudit, avec une carrière aussi grande, peut tenir ce genre de propos.
26:14Puisqu'il fait un parallèle, il met sur un même pied d'égalité Adolf Hitler et Donald Trump. Donc je vous propose de l'écouter.
26:25Je suis un homme engagé, comme je l'espère encore. Il faudrait que beaucoup de gens le soient, beaucoup plus.
26:31Moi, je suis absolument sidéré, estomaqué par la phasie qu'il y a autour de Trump, par la façon dont les gens acceptent.
26:40Moi, j'entends dans la rue, dans les bistrots, partout « Oh, ben finalement, il va faire bouger les choses. Oh, ben finalement, il va relever l'économie ».
26:46Mais il y a une feuille de cigarette entre le nazisme et Trump. Trump est une ordure absolue, un danger absolu, non seulement pour son pays, mais pour le monde entier.
26:56C'est quelque chose de catastrophique qui nous arrive, et sur cette catastrophe, de même que sur l'écologie.
27:03Personne ne parle d'écologie. C'est en régression la prise en compte de l'écologie.
27:09Monsieur Bérou n'a pas dit un mot sur l'écologie, par exemple. Alors quant à Trump, n'en parlons pas, l'Alaska, machin, on s'en fout.
27:15On est dans très grand danger à cause de quelques monstres issus d'ailleurs, et c'est ça le grave problème, le très très grave problème qui est posé,
27:23issus de la démocratie. Pourquoi ? Parce que c'est la démocratie qui fait voter les gens.
27:27Mais les votes, maintenant, les gens ne votent pas en termes d'opinion, avec une opinion construite, raisonnée, intelligente.
27:34Ils votent de façon pulsionnelle. Mais au nom de Dieu, réveillons-nous. Il faut que le monde descende dans la rue pour sortir cet horrible individu qu'est Trump.
27:44Ne pesons pas nos mots. Je sais bien que la diplomatie est obligée de faire attention, mais c'est un gros dégueulasse qu'il faut écrabouiller, qu'il faut supprimer littéralement.
27:53Il faut supprimer littéralement ?
27:56Au moins, ça a le mérite d'être clair. La démocratie, ce n'est pas bien parce que les gens votent mal. Il faut tuer les gens avec qui on n'est pas d'accord.
28:02Supprimer cet individu, alors c'est justement écrabouiller. Il a dit supprimer également.
28:09Ça s'appelle littéralement du fascisme, ce qu'il est en train de proposer. C'est la fin de la démocratie et c'est supprimer les opposants.
28:14Je m'étonnais quand je l'ai entendu. Comment quelqu'un dans ce monde de la culture, du cinéma, de la comédie, du théâtre, comment il peut tenir ce genre de propos d'une aussi grande violence ?
28:32C'est bien le problème, c'est que le monde est complètement univoque, à quelques exceptions près, que je ne connais pas, du reste, dans ce milieu du théâtre.
28:42Monsieur Weber n'en est pas à son coup d'essai. Il a traité de nazi un paquet de gens. Je ne sais pas si vous vous souvenez.
28:48Bardella récemment. Il y a la cantatistrice chauve qu'on joue régulièrement au caveau de la Huchette.
28:54Il joue toujours la même pièce, toujours le petit théâtre anti-nazi. Je trouve ça grave à plusieurs titres.
29:00Déjà parce qu'il parle de supprimer un individu. On dirait ça d'Emmanuel Macron ou de n'importe qui d'autre.
29:06Tout le monde se dirait que c'est atroce. La Trump, on a le droit, visiblement. On lui dénie son humanité. Il banalise le nazisme.
29:14C'est exactement ce que je me suis dit.
29:16Si vous voulez, on a eu un homme qui restait 4 ans. On l'aime ou on ne l'aime pas. Ce n'est pas le sujet.
29:20Mais il a déjà fait un mandat. Vous croyez qu'avec Hitler, ça serait passé de cette façon-là ?
29:25C'est plus que de la banalisation. On est presque sur la négation du nazisme.
29:28On est presque sur la négation du nazisme. Quand vous faites le même comparatif entre le nazisme et Donald Trump,
29:38c'est oublier, en quelque sorte, l'horreur du nazisme. C'est oublier ce qui s'est passé pendant la Seconde Guerre mondiale.
29:45C'est quand même assez hallucinant. Et l'autre, une fois que j'ai passé ce moment où je me suis dit,
29:50mais qu'est-ce qui lui a pris ? Peut-être qu'il est un peu fatigué. Je me suis dit, il y a aussi quelque chose d'extraordinaire.
29:55C'est qu'en fait, c'est une gauche qui peut tout dire.
29:57Oui, ça, c'est une impunité incroyable.
29:59C'est le privilège. William Golnadel dira demain dans le face-à-face, j'en suis quasiment certain, le privilège rouge.
30:05C'est-à-dire que quand on est de gauche, on peut tout dire. On peut qualifier quelqu'un de nazi.
30:10Ça n'empêche pas de faire carrière, etc.
30:12Non, mais ça n'empêche pas de faire carrière. Ça n'empêche pas que demain, il n'y aura pas d'Arkom contre RTL.
30:18D'ailleurs, certains diraient tant mieux.
30:20Je peux vous assurer que si demain, vous dites ça sur ce plateau, là, il y a l'armada de l'Arkom.
30:24Ils arrivent. On rappelle parce qu'ils ne sont pas très loin.
30:27Si on parle de quelqu'un d'autre.
30:29Évidemment. Nathan Devers.
30:32Évidemment, toute même insinuation, même implicite sur le fait qu'il faudrait s'en prendre violemment à Donald Trump
30:40ou à ses partisans n'a absolument pas sa place dans l'analyse politique et dans la parole politique.
30:45Le fait de mettre une équivalence.
30:48Ce n'est pas exactement ce qu'il dit, mais une équivalence entre le nazisme et le trumpisme.
30:51Il dit il y a une feuille de cigarette.
30:53Il dit il n'y a pas une feuille de papier entre le nazisme et Donald Trump.
31:00C'est ce que j'allais dire.
31:01Si c'est pour dire que c'est la même chose que Donald Trump égale Hitler, Trumpisme égale nazisme,
31:04c'est une erreur historique et un non-sens.
31:07Si c'est pour dire que nous assistons peut-être en ce moment à une dynamique historique dans son essence
31:14qui se rapproche de ce qu'on a vu en Europe dans les années 30,
31:18c'est une question qui mérite de se poser.
31:20Il y a un philosophe qui s'appelait Gérard Granel dans les années 90,
31:23au moment où on croyait à la fin de l'histoire,
31:25où on pensait où Fukuyama parlait de la fin de l'histoire, de la paix universelle.
31:29Il avait écrit un texte très beau qui s'appelait Les années 30 sont devant nous.
31:32Il disait tout ce qui a engendré évidemment le nazisme, le communisme et le totalitarisme italien,
31:38on ne va pas les voir renaître tel quel.
31:40Ça ne se passe jamais comme ça l'histoire, comme disait Marx.
31:42Le communisme n'est jamais mort.
31:44Parce que le communisme n'a jamais eu le même procès que le nazisme.
31:46C'est intéressant que vous fassiez la référence au communisme.
31:48L'histoire ne se répète jamais tel quel.
31:51Mais les dynamiques profondes des démocraties faibles qui s'autodétruisent
31:56et qui donnent naissance à des monstres politiques,
31:58et je crois qu'on peut quand même dire que le Trumpisme en est un.
32:01Un monstre politique vous dites ?
32:02Oui, un monstre politique au sens littéral du terme.
32:04Ça veut dire une force politique qui, si elle va jusqu'au bout de sa logique,
32:08détruit les conditions de la démocratie.
32:10Trump c'est quelqu'un, je ne vais même pas parler du fait qu'il a le nombre de phrases racistes etc.
32:14C'est quelqu'un qui a organisé un coup d'État.
32:16Qu'il a raté, mais qui a organisé un coup d'État.
32:18C'est ça.
32:19Ce n'est pas lui, sa personne que j'insulte.
32:21Le Trumpisme est un monstre politique.
32:23Moi, sa personne, je ne dis pas qu'il est monstrueux, ce n'est pas mon sujet.
32:25Mais en revanche, oui.
32:27On pourrait discuter de l'organisation du coup d'État au Capitole.
32:29Il a dit aux gens d'aller devant le Capitole.
32:31Et les démocrates, en tout cas il l'accuse les démocrates Nancy Pelosi,
32:33d'avoir un peu ouvert les portes en disant
32:35venez au Capitole pour justement créer des conditions de secours de force.
32:38Et cette accusation.
32:39Moi, je veux bien avoir ce débat.
32:40Il est assez intéressant en réalité sur ce que c'est le Trumpisme etc.
32:42Je vais d'ailleurs opposer une autre lecture
32:44qui est qu'en fait, je pense, ce qui se passe dans tout l'Occident,
32:47c'est la rébellion de peuples qui ne sont pas d'accord avec un modèle qu'on leur a imposé
32:50et qui leur a été défavorable.
32:52Je pense que c'est ça.
32:53Et après, la forme que ça prend, c'est une incarnation.
32:55Trump en est une.
32:56Il a quand même survécu à un attentat.
32:58Il y a beaucoup de choses qui peuvent expliquer son succès.
33:00Mais il y a quelque chose par contre, et ça je suis sûr,
33:02pour le coup, qu'on peut être d'accord là-dessus.
33:03Il y a un autre mouvement qui est assez fascinant à observer.
33:06C'est une radicalisation quasi fasciste d'une partie de la gauche
33:10et notamment de la gauche culturelle,
33:12qui aujourd'hui n'hésite pas, au nom de l'antifascisme,
33:15à promouvoir les mêmes méthodes que les fascistes,
33:18c'est-à-dire supprimer la démocratie si le peuple cesse de voter bien,
33:21supprimer les individus quand on n'arrive plus à les arrêter normalement.
33:24C'est un peu angoissant quand même.
33:26Et ce sont des gens qui, au nom du bien, sont devenus contre la liberté,
33:30contre certaines choses,
33:34comme par exemple l'absence de violence dans le débat public.
33:36Et tout ça, en effet, avec une forme d'impunité,
33:38ça n'empêchera pas de retourner sur les planches dans pas longtemps.
33:40Il y en a-t-il, je suis d'accord avec vous.
33:42En attendant, on a quand même un homme qui vient
33:45sur l'une des plus grandes radios de France.
33:47Un homme qui a un certain poids.
33:52M. Weber, c'est une légende du théâtre, du cinéma.
33:57C'est aussi un homme très respecté, Boulevard Saint-Germain.
34:00Et donc, quand même, il arrive, pour vous expliquer...
34:03Boulevard Saint-Germain ne fait que la pluvie et le beau temps.
34:05Attendez, la gauche caviar, la gauche croisette,
34:08a quand même un certain poids, Aminel Katmi.
34:11Alors moi, je suis embêté parce que je suis à la fois
34:13un peu d'accord avec Nathan et un peu d'accord avec moi.
34:16Et bien tant mieux, faites-le en même temps.
34:18Je ne suis pas normand.
34:19On était un peu d'accord entre nous en même temps.
34:21Oui, mais je suis à la fois d'accord sur le fait
34:25qu'on peut questionner ce qu'est le trumpisme,
34:28son rapport à la démocratie, son rapport à une forme de vulgarité,
34:35à une forme d'abaissement de la fonction.
34:39Il est américain.
34:40Oui, mais il est américain.
34:43Barack Obama l'est aussi et Joe Biden l'est aussi.
34:48Et pourtant, ils n'ont pas fait preuve des mêmes outrances,
34:50notamment verbales, que celles dont est responsable Donald Trump.
34:57Je pense, moi, pour le coup, que son rôle dans ce qui s'est passé
35:01au Capitole est sans doute un peu plus important
35:03que ce que Geoffroy a pu dire.
35:07Et en même temps, effectivement, ce côté, le peuple,
35:12ce peuple un peu sale, un malfagoté qui pue,
35:17qui pense mal et qui vote mal et qui élit des salauds,
35:22quand on est soi-même quelqu'un de privilégié,
35:24qui vit dans des beaux quartiers, qui n'a pas de problème d'argent,
35:27qui est un grand acteur, je trouve ça un peu dégueulasse,
35:30pour le dire trivialement.
35:32Mais on a les mêmes en France.
35:34Je vous rappelle que les débuts des gilets jaunes,
35:37avant que les insoumis n'aillent se jeter tête baissée
35:41pour récupérer le mouvement, les mêmes,
35:43dans les premières semaines, disaient
35:45« Mais regardez-les, ces ploucs qui font la queue-le-le
35:48sur des ronds-points en dansant sur du Patrick Sébastien,
35:51ce n'étaient pas des pianistes distingués,
35:53c'étaient sans doute des fascistes. »
35:55Je rêverais d'entendre monsieur Weber,
35:57puisqu'il a appelé à voter Jean-Luc Mélenchon.
35:59Je serais très curieux, puisque c'est un homme de lettre,
36:02de savoir ce que pense monsieur Weber
36:05du bras droit de Jean-Luc Mélenchon,
36:07idéologique, qui est Rima Hassan,
36:09qui a voté contre la résolution condamnant
36:12l'incarcération de Boilem Sansalle, par exemple.
36:17Ou de la liste où il ne se parle pas.
36:19Ou bien sûr, ou monsieur Weber,
36:21que pense-t-il de Jean-Luc Mélenchon
36:23depuis le 7 octobre ? Intéressant.
36:25Quelque chose de très intéressant, c'est que de fait,
36:27on n'a pas des soviétisés, des communistisés,
36:32il n'y a pas une Nuremberg du communisme.
36:34Vous avez entièrement raison.
36:36Moi je suis très frappée de voir, pour revenir sur ce sujet,
36:38que sur la question de Boilem Sansalle,
36:40si vous voyez la rhétorique de Rima Hassan,
36:42c'est exactement la même que celle
36:44à l'endroit de Solzhenitsyn,
36:46par la gauche du boulevard Saint-Germain,
36:49qui disait, là il l'accuse d'être d'extrême droite,
36:51là il disait...
36:53C'était la même rhétorique,
36:55c'est l'extrême droite contre le soviétisme à l'époque.
36:58C'est quand même très frappant.
37:00Mettons-nous d'accord, il y aurait un acteur américain
37:02qui dirait qu'il faut supprimer Emmanuel Macron.
37:04On serait quand même tous absolument choqués.
37:07Évidemment.
37:09Là, ça passe crème, ça ne fait pas un pli.
37:11Par ailleurs, moi je veux bien qu'on parle
37:13des outrances de Donald Trump.
37:15Il faut regarder comment les gens réagissent.
37:17Quand il a dit il y a deux sexes, un homme et une femme,
37:19alors là, ça a été la violence incroyable.
37:23Tout le monde a poussé des cris d'orfraie.
37:25Vous me faites la transition justement sur cette question.
37:28Êtes-vous d'accord avec l'affirmation selon laquelle
37:30il n'y a que deux sexes, féminin et masculin ?
37:32Ça a été un grand débat cette semaine
37:34après la déclaration de Donald Trump,
37:36qui sera dans quelques instants.
37:38CNews, le JTD européen, ont proposé un sondage
37:40et ils ont sondé les Français.
37:42Le constat, il est sans appel.
37:4476% des Français considèrent
37:46que cette affirmation, elle est bonne.
37:49Il y a deux sexes, féminin et masculin.
37:51Ce qui est intéressant, c'est de voir dans le détail.
37:53C'est toujours ça qui est intéressant, de voir dans le détail.
37:55Même à gauche, majoritairement, on considère
37:59qu'il n'y a que deux sexes, féminin et masculin.
38:04Du côté de la majorité présidentielle, on est à 71%.
38:07Du côté de la droite, 86%.
38:10Et du côté de l'extrême droite, 92%.
38:13On réécoute Donald Trump sur justement
38:15cette théorie des genres et on en parle juste après.
38:20Cette semaine, je vais également mettre fin
38:23à la politique du gouvernement
38:25qui porte sur les questions de genre,
38:31questions qui relèvent de la sphère privée.
38:33À partir d'aujourd'hui, la politique
38:37du gouvernement des Etats-Unis sera la suivante.
38:39Il n'y a que deux genres, homme et femme.
38:44Et les Français sont majoritairement d'accord
38:46avec Donald Trump.
38:48Révolution du bon sens, promet-t-il ?
38:51Peut-être un mot, Geoffroy Lejeune ?
38:53Moi, je voudrais rencontrer quelqu'un
38:55qui fait partie des 23% des gens qui ne sont pas d'accord avec ça.
38:58Je suis un peu ingénieux en le disant.
39:00Mais vous plaisantez.
39:01Je pense que Sandrine Rousseau n'est pas d'accord avec ça.
39:03D'accord, mais admettons.
39:05Je pense que toutes les militantes LGBTQ+, Y, etc.
39:09J'ai compris que dans la rhétorique de ces gens-là,
39:11ces gens-là disent que ce n'est pas parce qu'on est né garçon
39:14qu'on peut être une femme dans un corps de garçon
39:16et donc il faut changer, etc.
39:17J'ai compris ça, mais pour passer d'un sexe à l'autre,
39:19il faut bien qu'il y ait deux sexes, si vous voulez.
39:21La question qui est posée, c'est est-ce que vous êtes d'accord
39:23pour dire qu'il y a le sexe masculin et le sexe féminin ?
39:25Même si vous êtes pro-mouvement trans.
39:27Non, mais les gens vont vous dire que je suis non-binaire.
39:29Ni homme, ni femme.
39:30Ça, c'est une question de sexualité.
39:31Mais vous êtes dans un corps qui est soit masculin, soit féminin.
39:33Non, mais je crois que justement, dans la théorie des genres,
39:35mais je ne suis pas un grand spécialiste du sujet,
39:37vous pouvez vous dire que je ne suis ni homme, ni femme.
39:40Il y a des gens qui se définissent comme renards.
39:42Vous l'avez vu ?
39:44J'ai oublié comment ça s'appelait.
39:46Mais il y a des gens qui s'identifient à des objets, à des...
39:50Moi, j'ai vu sur Twitter quelqu'un qui disait
39:52« Je suis un renard. »
39:54Et c'est peut-être un humain qui parlait, qui disait
39:56« Moi, je suis renard. »
39:58C'est un renard masculin ou féminin, du coup ?
40:00Là, il faut se rendre compte quand même que
40:02ceux qui aujourd'hui critiquent Donald Trump,
40:05s'effraient de son arrivée à la tête des États-Unis,
40:09ont créé les conditions de son arrivée par toute leur folie.
40:12Je veux dire qu'un président des États-Unis
40:15soit obligé de rappeler qu'il y a deux sexes
40:17et que tout le monde dise « Mais c'est d'une violence incroyable ! »
40:20Mais on se dit « On vit quand même chez les fous, là ! »
40:22Soyons très clairs.
40:24Ça ne doit pas évacuer le fait qu'il y a des minorités,
40:27il y a des gens qui, à cause de leur orientation sexuelle
40:34ou à cause du fait qu'ils sont, comme on dit, en transition,
40:38c'est-à-dire qu'ils considèrent qu'ils sont nés dans le mauvais corps,
40:42sont victimes de discrimination ou d'insultes.
40:48Et donc ces gens-là, il faut que la société les protège
40:51parce qu'une personne qui n'a pas choisi son orientation sexuelle
40:59n'a pas à être persécutée pour cela.
41:03Mais ensuite, les délires d'aller faire des cours dans des écoles,
41:08par exemple, dans des écoles maternelles,
41:10pour expliquer qu'on peut devenir une femme,
41:12qu'un enfant peut changer de sexe...
41:15On n'a même pas le droit de dire que seules les femmes ont des règles,
41:18c'est quand même délirant.
41:20Même Boris Johnson, il a été obligé,
41:23moi j'ai vu la vidéo, je me suis dit Boris Johnson,
41:25il aurait pu être conservateur, il a osé le Brexit,
41:28il est un peu comme ça.
41:30Je me suis dit, il va oser lui.
41:32Quelqu'un lui a dit « Est-ce que vous pensez que seules les femmes ont des règles ? »
41:36Et il a dit « Non, ce n'est pas correct de dire ça. »
41:39Voilà l'intimidation à laquelle on est arrivé.
41:43Il nous reste deux petites minutes.
41:45Je me permets de vous donner cette information qui est arrivée pendant l'émission
41:48et j'attends des confirmations des faits,
41:51tout en restant évidemment extrêmement prudent.
41:54En coulisses, on me dit que ce n'est pas non plus l'affaire la plus importante,
42:00du moins ce n'est pas grave ici ce qui s'est passé,
42:02mais quand même, moi ça me surprend quand je lis ce qui s'est passé.
42:06Un homme armé d'un couteau a attaqué un client dans un supermarché
42:10en hurlant à l'AGBAR ce samedi soir dans le Vaucluse
42:13avant d'être maîtrisé par un individu, nous explique Actu17.
42:16Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire.
42:20Selon nos confrères d'Actu17, les faits se sont déroulés vers 18h.
42:25Le suspect serait âgé d'une trentaine d'années.
42:28Il est déjà connu des services de police pour une quinzaine de faits.
42:32Il est inscrit au fichier de traitement des signalements
42:34pour la prévention de la radicalisation.
42:36Et donc le PNAT, le parquet national antiterroriste,
42:39s'est saisi de cette affaire.
42:42Cet individu a fait un blessé.
42:45Donc je préfère rester très prudent.
42:47Évidemment, je ne vais pas vous demander de communiquer
42:49ou de commenter cette information.
42:51Je me permettais quand même de la relayer.
42:53Mais je serais très curieux de creuser un petit peu pour comprendre pourquoi.
42:58– C'est quelle commune dans le Vaucluse ?
42:59– Aptes.
43:00– Aptes.
43:01– Que vous connaissez bien ?
43:02– Bien sûr, on en parlait hier soir avec Amine,
43:04on vient tous les deux d'Avignon, donc on connaît bien le coin.
43:06Et on avait un débat, ce n'était pas d'ailleurs un débat,
43:08mais sur ce qui se passe dans notre beau département.
43:12– Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir.
43:14Merci à tous les quatre.
43:16C'était très agréable d'être avec vous,
43:18malgré cette actualité dramatique à Paris
43:21et la mort d'un adolescent pour un téléphone
43:26alors qu'il sortait d'un entraînement de football.
43:30Je rappelle que deux individus sont en garde à vue,
43:32qu'ils ont 16 et 17 ans et qu'ils sont connus des services de police.
43:36Et puis évidemment penser aux familles en Israël qui sont dans l'attente,
43:43puisque seuls sept otages ont été libérés sur les 90
43:48qui sont toujours présents à Gaza.
43:50Donc penser à toutes ces familles.
43:51Merci à tous les quatre.
43:52L'info se poursuit sur CNews.
43:54Dans un instant c'est Laurence Ferrari et Michel Onfray face à Michel Onfray.
43:59Et nous on se retrouve demain matin pour l'heure des pro-matins.
44:02A demain.
44:03– Merci Eliott.
44:04– Merci à vous.